Cartulaire et censier de l'abbaye Notre-Dame de Morienval

édition par : Olivier Guyotjeannin (Ecole nationale des chartes)

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Autres contributions
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Camille Desenclos (École des chartes) : Édition électronique (2010).
Naomi Russo (École des chartes) : Indexation diplomatique (2009).
Historique
2010-10 NREncodage de l'introduction
2010-09 CDTableau de la tradition
2010-06 NRIndexation diplomatique
2010-01 CDDésambiguïsation des noms et des italiques
2009-12 CDNormalisation des dates
2009-12 FGIndex, conversion des liens
2009-10 CDVérifications noms et phrases

Cartulaire et censier de l'abbaye Notre-Dame de Morienval, dir. Olivier Guyotjeannin (Ecole nationale des chartes), 2009 (Éditions en ligne de l'École des Chartes, volume11), http://elec.enc.sorbonne.fr/cartulaires/Morienval/.

Source : Cartulaire de l'abbaye de Morienval édité par Achill Peigné-Delacourt. Senlis, in: Memoires de la Société de l'Histoire de Paris et d'Île de France , tome 18, , 8°

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Cartulaire de Morienval [sans titre ni préface], éd. Achille Peigné-Delacourt, [Senlis] : Comité archéologique de Senlis, 1876, XC-76 pages.

Établissement : Notre-Dame de Morienval (Oise, cant. Crépy-en-Valois ; diocèse ancien de Soissons).— Abbaye bénédictine, attestée depuis le milieu du IXᵉ siècle, d’abord peuplée de moines et de moniales, puis de moniales.

Carte de situation (Atlas de Cassini)

Édition du cartulaire médiéval (connu par copies), à laquelle l’éditeur a intégré 8 autres chartes du chartrier (actes 4, 5, 17, 34, 47, 55, 73 et 74 de l’édition). Est ajoutée en annexe l’édition de vingt-deux chartes de l’abbaye de Lieu-Restauré, d’après le cartulaire de cette dernière.

Total des actes édités : 88 (1 du Xᵉ siècle, 26 du XIIᵉ siècle, 48 du XIIIᵉ siècle, 13 du XIVe siècle).

L’établissement

Historique

Morienval, au cœur historique du Valois, dans la vallée de l’Automne, est attesté depuis au moins 570. Son étymologie fait l’objet de nombreuses hypothèses. Quant au monastère, la plus ancienne attestation figure dans le diplôme de Charles le Simple pour l’abbaye en 920, sous la forme Maurianae Vallis. Ce diplôme est repris dans le cartulaire (éd. Lauer, Recueil des actes de Charles le Simple, no 105).

On place souvent la fondation de l’abbaye en 920, date du diplôme précité, mais on peut sans doute la faire remonter plus haut, entre 842, date du couronnement de Charles le Chauve, et 869, date du décès de la reine Ermentrude. Charles le Chauve en effet, à la demande de la reine, fit une donation à l’abbaye, ne figurant pas au cartulaire (l’acte est perdu), mais confirmée en 920. Elle était adressée aux frères et moniales de Morienval : le monastère était alors double. Vers la fin du XIIe siècle au plus tard, on constate dans les actes la disparition du monastère d’hommes, par exemple dans la bulle d’Alexandre III de 1176 confirmant les biens de l’abbaye (éd. Lohrmann, Papsturkunden in Frankreich, N.F., t. VII, no 186).

On peut légitimement penser que le monastère était de fondation royale (Charles de France, apanagé du Valois, en avait la garde et Louis XIV invoquait cette fondation royale), assise sur un fisc royal. La très longue tradition, depuis les historiens du Xe siècle, affirmant que la fondation de l’abbaye remontait au roi Dagobert Ier, n’est donc peut-être pas sans fondement, mais reste une conjecture. Le cartulaire de Morienval en effet ne contient aucun acte ou diplôme sur les débuts de l’abbaye.

Sur l’abbaye du IXe siècle, nous ne savons donc que très peu de choses. En 895, elle aurait été incendiée par les Normands, ce que tendent à confirmer différentes fouilles archéologiques. Celles-ci ont permis de retrouver les fondations d’une église datée de la fin du IXe ou du début du Xe siècle – époque où l’abbaye avait un abbé laïque.

C’est dans le dernier quart du XIe siècle que commence la première campagne de construction de l’église romane si célèbre de nos jours. Vers 1130 débute sans doute la seconde campagne. En 1840, l’église est classée Monument historique (pour plus de détails, se reporter à la base Architecture-Mérimée du ministère de la Culture : http://www.culture.gouv.fr/culture/inventai/patrimoine/ ).

L’abbaye était devenu un important lieu de pèlerinage grâce à l’arrivée, depuis Fontenelle (Saint-Wandrille), entre 1075 et 1103, des reliques de Saint Annobert, neuvième évêque de Sées au VIe siècle. La renommée de l’abbaye s’étendit alors, les pèlerins et les donations affluèrent, assurant ainsi la prospérité de l’établissement. Le cartulaire permet en effet de constater au XIIIe siècle de nombreux achats ou donations, en dîmes ou en terres. Quant au nombre des moniales, il augmenta rapidement et il fallut le limiter à soixante.

Par ailleurs, on sait que en 1161 les sœurs sont soumises à l’ordre de saint Benoît et ne relèvent que du pape en vertu du privilège d’exemption, mais on ignore quand la communauté devint pleinement bénédictine. Malgré tout les moniales, souvent nobles, respectaient rarement la clôture et le vœu de pauvreté.

Jusqu’au début du XVIe siècle, les renseignements se font rares. Après 1516, avec le Concordat, les abbesses sont nommées par le roi. Au début du XVIIe siècle, on agrandit les bâtiments du couvent et on reconstruit partiellement l’église. Vers 1640, une abbesse réforme la communauté, alors fort déréglée.

Le déclin de l’abbaye s’amorce pourtant dès la fin du XVIIe siècle, où se fait jour une série de conflits entre l’abbaye et le clergé de la paroisse, qui dureront de 1684 à 1739 : conflits financiers sur les dîmes, conflits d’autorité pour la nomination aux cures dont les abbesses ont le droit de patronage, conflits sur les titres (l’abbaye se disait « Dame de Morienval », ce que certains lui contestaient)… Mais ce sont l’indiscipline des moniales et la disette de 1742 qui vont provoquer la chute de l’abbaye : cette année-là, après certaines maladresses de l’abbaye, les pauvres en font le siège et les religieuses, effrayées, envoient un placet au roi pour demander plus de sûreté. Le 16 octobre 1743, Louis XV refuse la nomination d’une nouvelle abbesse, interdit la nomination de novices, et ordonne aux quarante-cinq religieuses de quitter Morienval. Ces dernières résisteront deux ans avant de se disperser au Parc-aux-Dames, à Royal-Lieu et à Saint-Rémy de Villers-Cotterêts. Finalement, c’est en 1748 que Monseigneur de Fitz-James, évêque de Soissons, rend le décret d’extinction de l’abbaye : ses biens sont alors réunis à ceux de l’abbaye bénédictine de Royal-Lieu. Par suite d’erreurs de procédure, il faut attendre vingt et un ans pour que l’extinction soit définitive. Le nouveau décret de 1768 de Monseigneur Bourdeilles n’est homologué par le Parlement que le 3 juillet 1769 (date à laquelle les terres et dîmes de l’abbaye sont donc définitivement attribuées à Royal-Lieu). L’église abbatiale devient alors église paroissiale. Quand arriva la Révolution, ce qui restait du couvent (on avait en effet déjà détruit le cloître après l’extinction) fut vendu comme bien national et servit de carrière. L’église abbatiale, elle, de par son statut d’église paroissiale, échappa à la destruction.

Localisation du patrimoine à grands traits

Les possessions de l’abbaye s’étendent dans un rayon de 100 km autour de Morienval, la plupart des biens se concentrant à proximité du monastère. Le diplôme de Charles le Simple de 920 récapitule l’ensemble des biens attribués par Charles le Chauve, Carloman II et un certain Abbon : l’abbaye possède alors 184 manses, plus de 7 moulins et 6 brasseries, répartis dans le Senlisois (Béthancourt, Rouvres, Plailly, Fresnoye, Feigneux, Pontdron, Vattier-Voisin, Bellival, etc),  l’Amiénois (Parvilliers), le Vermandois (Fonches), l’Artois (Douchy), et quelques localités plus éloignées comme Allemant et Thorigny-sur-Marne.

Au cours des XIIe et XIIIe siècles, les possessions de l’abbaye s’enrichissent grâce à des achats et des donations de biens situés à proximité de Morienval (à Bethancourt, Vattier-Voisin, Bray etc.), dans le Soissonnais (Jaulzy, Saint-Pierre-Aigle) ou encore au nord, autour de Saint-Quentin (Ugny, Cabaret). Le cartulaire s’arrêtant au début du XIVe siècle et les archives de l’abbaye ayant disparu, il est difficile de suivre la progression des acquisitions. Un registre des fermes de Morienval établi à la fin du XVIIIo siècle (Arch. dép. Oise, H 7769) signale des possessions supplémentaires à la Grange-au-Mont et à L’Essart-l’Abbesse.

Localisation des possessions de l'abbaye de Morienval

Carte 1

Carte 2

Légende :

Réseau de bienfaiteurs

En tant qu'abbaye royale, Morienval bénéficiait de privilèges accordés par les rois de France (Philippe Auguste, Louis VIII, Saint-Louis, Philippe le Bel et Philippe le Long d'après le cartulaire), en particulier de droits d’usage et de pâturage dans les forêts royales. Pour le reste, le cartulaire fait état de nombreuses donations de la part de seigneurs locaux, comme Simon de Magny (1142-1188) ou la famille de Pierrefonds, mais aucun ne paraît avoir une importance plus grande que les autres : le cartulaire, qui est assurément lacunaire, ne contient pas plus de deux chartes concernant les dons d'une même personne. Florent du Hangest, sire de Viry, sans doute parent de l'abbesse Agnès de Viry (deuxième moitié du XIIe siècle) fut inhumé dans l'église alors qu'il était laïc ; il devait donc être un généreux donateur, même s'il ne reste aucune trace écrite des dons qu'il fit à l'abbaye.

L'abbaye recevait également des offrandes faites par les pèlerins des reliques de Saint-Annobert, mais celles-ci ne sont pas signalées dans le cartulaire.

Orientation archivistique

Le chartrier

Il ne reste plus rien du chartrier médiéval de l’abbaye de Morienval, hormis trois actes de 1432 à 1445 concernant Béthencourt, sous la cote H 7728 des Archives départementales de l’Oise.

Quant aux archives de l’époque moderne, très lacunaires elles aussi, elles ont été réunies à celles de l’abbaye bénédictine de Royalieu lors de la suppression de l’abbaye de Morienval au XVIIIe siècle. Elles se trouvent également aux Archives départementales de l’Oise ; le Répertoire numérique de la série H, réalisé par J. Estienne avec la collaboration de Louis Carolus-Barré en 1942, nous en fait connaître l’essentiel, à l’entrée Royalieu principalement : H 7725 à H 7769 (cette dernière cote correspond à un registre des biens de l’abbaye de Morienval réalisé au XVIIIe siècle). Dominique Lebée a exploité ces archives pour son étude sur l’abbaye (voir bibliographie).

Par ailleurs, l’inventaire des titres et papiers de Royalieu fait en 1790 par le district de Compiègne, coté 1Q21644 aux Archives départementales de l’Oise, comporte une analyse très détaillée des documents, dont certains sont issus de l’ancienne abbaye de Morienval (voir le Répertoire numérique de la série Q, dressé par H. Crampion en 1960).

Enfin les Archives départementales de l’Oise conservent des plans de l’abbaye et de ses domaines aux XVIIe et XVIIIe siècles, sous les cotes PLAN 1229/1 et 2, 1229/5 et 1229/7 à 9. Le musée Vivenel de Compiègne conserve également des cartes et estampes de l’abbaye.

Les cartulaires

Stein signale, dans sa notice no 2603 consacrée à Morienval, un cartulaire perdu de l’abbaye de Morienval, daté de 1323 et se composant de 29 feuillets de parchemin (voir aussi http://www.cn-telma.fr/cartulR/entite785/). Le cartulaire perdu est par chance connu par une copie de 1764, le manuscrit latin 9987 de la BnF, un in-4o de XII-91 feuillets de papier. Ce manuscrit est en très bon état (il a été restauré en 1975).

Il y est précisé au fol. I que le cartulaire de Morienval « a été fait en l’an 1323 ; l’écriture qui est très belle et très correcte en prouve l’authenticité. Il est écrit sur 29 feuillets de parchemin en très bon ordre, excepté les deux derniers […], dans lesquels sont contenus 80 titres. »

Suit, du fol. I au fol. XII, une « analyse sommaire des titres contenus dans le cartulaire de l’abbaye de Notre-Dame de Morienval, autrement Morgneval ou Mornneval, située dans le diocèse de Senlis (sic). »

Par ailleurs, au fol. 89, on trouve la note suivante : « La fin de ce dernier titre [no 79], à compter de ces mots illis de jure pertinere, a été ajoutée et est d’une écriture différente de celle du cartulaire, laquelle paraît être du XVIIe siècle. Il manque en cet endroit plusieurs feuillets et ceux qui restent, qui sont au nombre de deux, sont très imparfaits. Le premier est coupé jusqu’aux deux tiers et n’est écrit que du côté recto. Il contient la fin d’un vidimus de lettres, qui n’est pas pareillement de la même écriture que celle du cartulaire, mais paraît être de la fin du même siècle. À la suite il y a deux notes qui sont vraisemblablement les notes des titres qui manquent. L’écriture paraît être du 16e siècle. Le deuxième et dernier feuillet n’est écrit que du côté verso et contient un titre entier. L’écriture est aussi différente de celle du cartulaire : elle paraît être de la fin du XIVe siècle ou du commencement du XVe. »

Enfin, il est à noter que Stein signale à tort dans sa notice 2603 qu’on trouve d’autres copies du cartulaire de Morienval dans le volume 74 de la collection Baluze (BnF), aux pages 184-206 : il s’agit de copies du cartulaire de Morigny, non de Morienval.

Les documents nécrologiques

Auguste Molinier, dans Les obituaires français au Moyen-Âge, Paris, 1890, signale un fragment de l’obituaire de Morienval, contenant notamment un long éloge de Barthélemi de Roye, chambrier de France (mort en 1237). Ce manuscrit est conservé à la BnF, collection Duchesne, XCVII bis, et a été publié par Léopold Delisle dans les Instructions adressées par le Comité des travaux historiques et scientifiques aux correspondants du ministère de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, littérature latine et histoire du Moyen Âge, Paris, 1890, pages 65-67. Ce fragment d’obituaire n’est pas signalé dans le Répertoire des documents nécrologiques français de Jean-Loup Lemaitre.

Autres sources 

L’évangéliaire de Morienval, conservé à la bibliothèque du chapitre de Noyon (auj. bibliothèque municipale) contient plusieurs chartes de l’abbaye que Peigné-Delacourt a intégrées à son édition. Le manuscrit appartenait à l’abbaye de Morienval depuis le milieu au moins du XIIe siècle : on en a la preuve par deux chartes transcrites sur les feuilles de garde et fol. 17v, dont la plus ancienne date de l’abbatiat de Mathilde (1140-1161). L’abbaye des bénédictines de Morienval était alors en plein épanouissement, comme l’atteste la splendeur de l’architecture de l’église abbatiale, mais il est douteux qu’elle ait possédé un scriptorium trois siècles plus tôt. La décoration du manuscrit permet de rattacher le manuscrit à l’école de Reims (scriptorium de l’abbaye d’Hautvillers sans doute) et à l’époque carolingienne (fin IXe siècle). Au XVIIe siècle, Mabillon cite les chartes, qu’il a trouvées à Morienval « in veteri codice Evangeliorum ». Le manuscrit est inscrit à l’inventaire des Monuments historiques (Patrimoine des bibliothèques de France, t. II, Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Payot, 1995, p. 148-149).

Orientation bibliographique

Orientation générale dans D. Lohrmann, Papsturkunden in Frankreich, N.F., t. VII (1976), p. 182-183.

L’étude de l’église abbatiale est assez bien connue depuis les travaux d’Eugène Lefèvre-Pontalis. Quant à l’histoire même de l’abbaye, on dispose désormais du récent ouvrage de Dominique Lebée, qui a le premier activement exploité les archives et le cartulaire de Morienval et auquel nous avons emprunté de précieuses informations : Histoire de l’abbaye royale Notre-Dame de Morienval et de sa paroisse jusqu’à la Révolution, Beauvais, 2003-2004, Bulletin no 113-114 du GEMOB.

L’édition

L’éditeur : éléments biographiques

Achille Peigné-Delacourt est un érudit né à Troyes le 5 août 1797 (les ouvrages consultés n'indiquant pas la même date, nous nous appuyons sur la notice de son dossier de Légion d'Honneur, accessible depuis la base Léonore des Archives nationales : http://www.culture.gouv.fr/documentation/leonore/leonore.htm). En 1844, alors qu'il est médecin, il prend la tête de la manufacture d'Ourscamp dans l'Oise, l’un des sites phares de la production de velours de coton en France, installée dans les locaux de l'ancienne abbaye cistercienne. Il fait figure de patron paternaliste en faisant construire de nouvelles cités ouvrières, instaurant la gratuité des soins pour les ouvriers (un médecin et un pharmacien étaient attachés à la Compagnie d'Ourscamp), mettant des bains à leur disposition et assurant une instruction primaire et religieuse aux enfants de la filature. Mais c'est son travail d'historien et d'archéologue qui le passionne le plus : il laisse une bibliographie d'une trentaine de titres centrée sur l'histoire locale de la Picardie.

Conception et contenu de l’ouvrage

L'édition du cartulaire a été publiée alors qu'elle n'était pas achevée : elle ne contient ni préface, ni introduction. En revanche, tous les actes du cartulaire médiéval sont présents, dans l'ordre chronologique, ainsi que huit autres chartes. En appendice, on trouve les chartes de l'abbaye de Lieu-Restauré, sans qu'aucune explication ne nous soit donnée : on les a sans doute associées au cartulaire de Morienval en raison de leur proximité géographique et de leur nombre restreint qui ne permettait pas qu'on les édite séparément.

Tableau de répartition chronologique des actes
 
Xe siècle 1
911-920 1
 
XIIe siècle 26
Première moitié XIIᵉ siècle 8
1111-1120 2
1121-1130 2
1131-1140 1
1141-1150 3
Deuxième moitié XIIe siècle 18
1151-1160 1
1161-1170 3
1171-1180 5
1181-1190 5
1191-1200 4
 
XIIIe siècle 48
Première moitié XIIIe siècle 33
1201-1210 9
1211-1220 6
1221-1230 4
1231-1240 4
1241-1250 10
Deuxième moitié XIIIe siècle 15
1251-1260 8
1261-1270 2
1271-1280 4
1281-1290 0
1291-1300 1
 
XIVe siècle 13
Première moitié du XIVe siècle 13
1300-1310 2
1311-1320 7
1321-1330 4
Total 88

Qualité de l’édition

L’ordre chronologique adopté par Peigné-Delacourt dans l’édition n’est pas celui du manuscrit latin 9987 de la BnF, qui respecte sans doute l’ordre du cartulaire original. Seuls le premier et le dernier actes sont les mêmes dans les deux cas, correspondant à l’acte le plus ancien et au plus récent.

Par ailleurs, Peigné-Delacourt pour chaque acte indique dans la marge à quel folio du ms 9987 il se trouve, en plus du numéro de l’acte dans le ms 9987, de l’indication de l’année et d’une courte analyse (ainsi que la référence à tel recueil d’actes ou au lieu de conservation avec parfois la cote, pour les chartes qui ne sont pas transcrites dans le cartulaire). Malheureusement, bien souvent Peigné-Delacourt ne précise pas « recto » ou « verso », se contentant du numéro du folio, ce dernier étant lui-même régulièrement l’objet d’erreurs, de même que les numéros des actes dans le ms 9987. En outre, parfois, Peigné-Delacourt indique « page » au lieu de « folio ».

Concernant les titres et les analyses marginales donnés aux actes par Peigné-Delacourt, il les reprend souvent mot pour mot au ms 9987. Quant à l’édition même des actes, l’apparat critique est très léger et se limite souvent à quelques identifications de toponymes et notes historiques. Par ailleurs il y a souvent des retours à la ligne malvenus. L’usage de l’italique ne semble pas très cohérent, et n'est pas appliqué de manière uniforme. En outre, cette édition ne comporte ni titre, ni préface, ni index.

C’est par erreur qu’un acte d’Alexandre IV (1256) est attribué à Alexandre III et daté de 1161 (no 11 de l’édition).

Sans doute la maladie t a-t-elle empêché Peigné-Delacourt d’achever son travail. La note manuscrite figurant sur la page de garde de l’édition semble aller dans le sens de cette hypothèse : « Édition préparée par M. Peigné-Delacourt, et qui ne sera probablement pas continuée ». En effet, les autres travaux que nous lui connaissons sont beaucoup plus achevés, à commencer l’édition du cartulaire de Notre-Dame d’Ourscamp (1865), malgré ses imperfections : elle comporte une longue préface et Peigné-Delacourt y publie les 949 actes dans l’ordre de l’original, tout en proposant une table de concordance chronologique et une table des noms de lieu.

Morienval

Cartulaire

Lettres de la fondation de l'église de Céens.

Lettres du roi Charles le Simple confirmant les donations faites à Morienval par plusieurs rois de France. Les titres avaient été perdus par suite d'incendie.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 1, n° 1
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis :

Karolus divina propitiante clementia ; Rex Francorum. Si petitionibus fidelium nostrorum justis et rationabilibus divini cultus amore assensum prebemus. Id nobis, procul dubio, ad eternam beatitudinem capessendam, profuturum esse credimus. Notum ergo esse volumus cunctis fidelibus sancte Dei Ecclesie et nostris tam presentibus quam et futuris. Quia comes venerabilis pariter que markio1 et abbas monasterii sancte Marie Maurinianevallis, Robertus, nostram adiens serenitatem, expetiit quoddam renovare preceptum supra res fratrum atque sanctimonalium supra dicti cenobii. Contigit enim illud cenobium igne cremari, in quo exusta sunt precepta que, virorum optimorum (consilio2), avus noster Karolus de rebus eorumdem fratrum ac sanctimonialium fecerat per deprecationem bone memorie avie nostre Irmentrudis imperatricis. Deputavit itaque imperator Karolus ob suam salutem et sue conjugis prememorate fratribus et sanctimonialibus de cenobio Mauriniane vallis sito in pago Vadense partem aliquam de rebus et villis abbatie Mauriniane vallis ad diversos usus et necessitates illorum sustinendis. Que res subter sunt notate. In pago Silvanettense, villam eis largitus est dictam Bettoncortem in qua mansus est dominicatus ad quem respiciunt viginti septem mansi et ecclesia, farinarius3 camba4 silva minuta5. In eodem item pago, in villa Roures mansum unum ad vacariam6 habendam. Item concessit omnem tertiam partem silvarum que pertinent ad villam Plaieleyum cum usibus earum. In pago denique Meldensi supra Matronam flumen in villa, concessit eis Taurinica, mansos sex. In pago vero Ambianensium, villam assensit quam dicunt Pravovillarem in qua mansus est indominicatus cum mansis viginti duobus cum camba, et ecclesiam cum capella, silve due. In pago etiam Vermandorum, delegavit villam eis vocabulo Fonces sitam super flumen Engon7 ; et est ibi mansus indominicatus cum mansis viginti quatuor et dimidio, Ecclesia, camba, silve. In pago Attrebatensi prebuit supra flumen Sensadam8 villam Ducentis dictam in quo habentur mansi vigenti novem et dimidius, Ecclesia, farinarii duo, cambe due, silva Preterea Theodorico comite venerabili et abbate jam dicti monasterii deprecante, postea dignus memoria Rex Karlomanus, qui noster fuit frater, sepe dicte congregationi in pago Silvanectensi dedit de jure sue proprietatis fiscum qui vocatur Frasnedus et est situs supra flumen Altona9, in quo habentur mansi septuaginta, in hiis locis conjacentes, in villa Fenili, in villa Rodomo, in villa Vastensense vicino in Fallercas, in Bellenvalle, in Visteriaco, in Redo. Hec villa est in pago Suessionensi. Sunt ibi silve tres, ecclesia cum capella, farinarii tres. De hiis igitur rebus superius comprehensis, ut nullus hominum presentium seu futurorum inquietudinem refragationem, prejudicium, violentiam, subreptionem, subtractionem, diminutationem10, divisionem temptet facere prefate congregationi, hoc nostre auctoritatis preceptum fieri eidemque dari jussimus per quod res que imperator avus noster Karolus seu rex Karlomanus dederant cum ecclesiis, domibus, edificiis, vineis, terris, pascuis, silvis, pratis, aquis, aquarumve decursibus previis, mancipiis utriusque sexus omnibus aliis exactionibus justis, confirmamus jure firmissimo habendas predicte congregationi cum supra dictis rebus in pago Silvanectensi. Confirmamus eis in villa Almanorum septem mansos et dimidium cum camba et molendino, quas res quidam homo nomine Abba11 dedit memorate congregationi ; et postmodum rex Odo eidem confirmando consensit. Ut igitur hujus precepti auctoritas per futura annorum tempora firmiter observetur manu propria subter firmantes anulo nostro eam sigillari jussimus.

Datum , redintegrante12. XXIII largiore vero hereditate indepta VIIII13 Actum castro Suessionis feliciter et congrue. Amen.


1 Marcæ vel marchæ, seu Provinciæ limitaneæ præfectus. Du Cange, ve Marchio.
2 Ce mot a probablement été omis.
3 Vel farinarium — moulin — molendinum ubi ex frumento molito farina conficitur (Gloss., D. C.).
4 Camba vel brasseria (Cambe à Chervoise) (D. C.).
5 Sive cædua, bois taillis (D. C.).
6 Vacaria, prædium vaccarum numero alendo idoneum (D. C.).
7 L'Ingon, petite rivière qui se jette dans la Somme à Rouy-le-Grand.
8 La Sensée. Ducenlis paraît être Douchy (Nord), nommé dans le Dictionnaire manuscrit de Guilmot : Dulcedum.
9 L'Autonne.
10 Ce mot n'a pas été relevé par Du Cange mais provient évidemment de diminuere.
11 Origine du nom d'Abbécourt ?
12 Ce mot qui se rencontre fréquemment dans les chartes du roi Charles le Simple, signifie l'année de son retour sur le trône après la mort du roi Eudes, ce qui, à partir de cette époque (an 898), donne l'année 920. Si au contraire, il s'agit du couronnement de Charles en 893 : il y eut vingt-huit ans, soit encore 920 (voir l'Art de vérifier les dates).
13 Ces neuf ans représentent le laps de temps depuis que Charles avait repris son héritage en Lorraine.

Lettres de l'evesque de Amiens pour l'autologe1 de Parviller

Enguerrand, évêque d'Amiens, confirme au couvent de Morienval la possession de l'église de Parvillers, qui lui avait été concédée par Gervin, son prédécesseur (1091 - 1102).

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 37, n° 23.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

In nomine patris et filii et spiritus sancti. Amen. Ingerannus dei gratia Ambianensis ecclesie humilis episcopus, universis sancte matris ecclesie filiis tam presentibus quam futuris, sic per bona temporalia transire ut ad eterna valeant feliciter pervenire. Cum per amplissima regionis universe climata ab antiquis patribus longe late que imprimis sancta fundaretur ecclesia non solum auro argento gemmis et aliis quibusdam quam decere videbantur ornamentis, digne laudabiliter munierunt. Verum etiam terras decimas et alia hujusmodi beneficia eidem contulerunt. Que cum hec et alia libertatis plurima tempore patrum libere possideret et eorum munita presidiis incommodare volentibus quandoque resistebat quando que tamen prout erat asperior prose conventui impetus usque ad auferendas terras, possessiones, colla sumittere penitus oportebat. Post modo vero filiorum tirannidem in quo poterant resecantes pariterque utili et honesto sancte matris ecclesie non ad modicum in futurum providentes dignum quidam duxerunt patres prescripti ut eorum que haberet adhibitis probabilium personarum tam clericorum quam laicorum testimoniis, singula privilegium mater obtineret ecclesia quatinus annis et abeuntibus, si forte aliquorum invidia suis eam beneficiis quandoque privare conaretur usque in secundam tertiam et quartam progeniem et ultra, in testimonium ecclesie quasi vox viva littera loqueretur ad eorum igitur immutationem, Ego Ingeranus dei gratia Ambianensis ecclesie humilis Episcopus2 consimilem quorum libet avaritiam supra hujus rei negocio in quo possum preveniens, altare de Parvillari cum appendiciis ejus prose per trecennalem possessionem obtinuisse legitimam concessione domui Gervini predecessoris nostri pariter que Fulconis archidiaconi multorum testimonio asserebat, Monasterio Morienvallensi abbatisse Mathildi pariter que monialibus tam futuris quam presentibus ibi deo servientibus in presentia personarum Ambianensis Ecclesie et canonicorum concedo. Salvis que Ambianensis Ecclesie debitis et consuetudinibus sigilli mei annotatione confirmo. Actum est hoc , regnante Francorum rege Lugdovico3 consule Ambianensi Karolo4 feliciter. Amen.


1 Attalagium.
2 Sous le nom d'Ingelram, la Statistique religieuse (Migne) porte son avénement à 1115 seulement (1115-9 nov. 1127)
3 Louis XI.
4 Charles, comte d'Amiens.

Accord de l'abbesse de Morienval avec Nivelon II.

  • Acte intercalé au revers de la page de l'Évangéliaire où se trouve la miniature représentant S. Mathieu (vers le milieu du Ms.)
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

In nomine sancte et individue trinitatis. Amen. Sciant omnes tam futuri quam presentes quod Dominus Nevelo de Petre Fonte violentiam suam cum suo preposito Bertramio, cognomine Kaïn xxxta v libras denariorum cum licentia ducendi uxores de mortua manu hominum ecclesie sancte Dei genitricis et perpetue virginis Marie et sancti Anoberti qui in eadem ecclesia requiescit, injuste, importune, indecenter accipiens tenuerat. Quod ergo malum, et excommunicationis sententiamque in eadem ecclesia de hoc malo....reus factus est. Obhorrens, penitens, ecclesiam venit : nobis forisfacti veniam petiit. Petens obtinuit.

Et tali conventione dimissa sibi ac pecunia iter absolutus est ; extra V solidos qui servientibus ecclesie in testimonium dati fuerunt. Ut si ille Nevelo vel alius iterum vim facerent vel quodcunque consilium nec auxilium de hac ultra darent, excommunicationis sententie subjaceret, et iterum dimissam pecuniam reclamaret Ecclesia.

Huic conventionis concordie interfuerunt. Dominam abbatissa Mathildis et domina Aveldis et domina Adelina thesauraria, et domna Maria, et dominus Drogo canonicus qui absolutionem fecit. Et dominus Gerhardus vice comes. Bernerius Berchet. Valterus de Brione. Johannes de Cala. Tegnement de Crispeio. Hugo Ful. Johannes David prior. Ogninus filius Theobaldi. Theodericus Cocus. Villelmus Belin. Terricus filius Hermengarti. Petrus Cocus. Isti milites ; isti homines, hujus rei testes fuerunt.

Augmentation victus1.

Écrit sur une feuille de parchemin restée en blanc, dans le manuscrit de l'Évangéliaire.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 1.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Sanctarum Christi monialium pia certamina debita veneratione, et reçolentes mirabilem Deum in sanctissimis Dominum collaudemus, qui sanctis suis generosis nutu. . ac probis moribus superna gracia roboravit pro ipsius ætatis ac sexus infirmis nominis amore vincentibus et seculi mortisque tristitiam p... poscentibus illis gloriosam sui certaminis palmam contulit in cœlestibus, nobis autem plurima confert beneficia ut credimus d...... cinantibus. Quapropter sicuti cotidiana admonitione per suos presules sancta Mater Ecclesia agere nos hortatur laudare Deum, et in omni loco glorificare atque gratificando laudare semper ut bene valeamus. Illud p ... benedicam dominum : in omni tempore semper laus ejus in ore meo.

Ego quoque incolatu nostri exilii inter multiplices vitæ presentis posita cupiens apostolicam implere admonitionem qua dicitur avaritia et cupiditas non nominantur a vobis. Plerum.

.... , ... et honora dominum, nemo militans Deo implicat se negotiis secularibus ut ei placeat qui se probavit. Hoc igitur totum nec moriter retinens et actando......

Aliquuntulum.... offerens.

Domine nostre et abbatisse ad augmentum victus dominarum tam nostrarum presen tium quam futurarum jam diu ecclesia ita ac in firmitate durabit omnibus diebus quibus fuerint eis concessa tria.

Ego.... endis caritative annuo vobis pro requie anime mee do similiter de piscibus in quibuscunque concederint diebus adaugeo eis sicut die superius dixi.

Hujus augmentationis testes fuerunt imprimis Abbatissa Adelina, scilicet que tunc temporis virga ferrea virgines sub ea degentes regebat cum sacerdotibus, monialibus et laicis. Presbiteri erant Lambertus, Stephanus .......... Hudreia preposita. Elizabeth .... zolda regu.... uxor et ceterus conventus.

Cum ergo meq.. ex hoc voluerunt. Natariis...

Ego et Adelina et h.... rales et eam omni... nostri conventus autoritate Dei omnipotentis Patris et filii et Spiritus sancti et sacrorum canonum omniumque sanctorum quorum commemorationem ceteras orbis recolit ; Illos excommunicamus damnanus et anathematizamus et sint Maranatha id est Salvatoris nostri et matris Dei ecclesie alienati. ... , et pereant in eternum cum Juda traditore Domini Jesu Christi, Nerone..... Symone.... nisi resipiscerint et ad satisfactionem et emendationem venerint. — Fiat.


1 Cette page a été écrite avec une encre qui s'est écaillée, et laisse inconnu un grand nombre de noms. — P. O.

Lettres de l'évesque de Senlis la cure de Bettencourt.

Clerembaut, évêque de Soissons, donne à l'église de Morienval le personnat de l'église de Bettencourt.

A la suite, est une notice qui donne lieu de conjecteurer que l'abbesse Mathilde ayant eu quelques différends avec le chapitre de Senlis au sujet de la cure de Bettencourt, le procès se termina en distribuant un muid de vin aux chanoines.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 42, N. 28.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

In nomine sancte et individue trinitatis. Amen. Divine majestati fidele compensare debemus servitium que tale dignata est imbecillitati nostre conferre remedium ut post peccatorum delicta si penitere voluerimus, beneficii seu elemosinarum largitate vite eterne consequi non ambigemus premium, unde et nos saluti nostre consulere premoniti. Ego videlicet Clarembaldus Silvanensis ecclesie antistes, Roberlus que archidiaconus illius beneficii personaticum quod in ecclesia de Bettencourt optinebamus, Ecclesie beate Marie Morinisvallis libere a nobis datum pro reatuum nostrorum indulgentia sigilli nostri privilegio, tam imposterorum quam presentium memoria, salvis tamen redditibus et consuetudinibus nostris, videlicet presbiteri ipsius ecclesie cum trigesimo confirmamus. Hujus rei testes sunt, Roberlus decanus, Bartholomeus precentor Hanno. Johannes, Herchembadus Crispiacensis decanus. Hugo prefectus, Stephanus. Notum sit omnibus hominibus clericis quantum et laicis quatinus Malehildis abatissa tempore Lodoici regis Gallie, Radulphie que comitis Veromandorum in capitulo sancte Marie Silyanettensis, contendentibus canonicis, liberavit facta autem concessione preposita loco abbatisse posita ex caritate Katherine spontanea voluntate sua modium vini distribuit. Hujus rei testes sunt Cecilia preposita, Havildis prior Hecelina Crispiaci et alie, Bernardus canonicus et Fulio Alquinus villanus ipsius ville Bettencourtet Robert.

Lettres de l'évesque de Senlis d'une provende qu'il souloit penre en ceste église.

Pierre (1134-1151), évêque de Senlis, confirme la donation que Clerembaut (1115-1133),son prédécesseur, avait faite au vouvent de Morienval, du personnat de l'église de Bettencourt.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 43, n°30.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Petrus dei gratia Silvanettensis ecclesie humilis episcopus. Cecilie eadem gratia Mornievallis venerabili abbatisse omnibus que ei canonice successuris in perpetuum. Ad episcopalis officii debito confirmare. En propter soror in christo carissima Cecilia abbatissa, prebendam illam quam quidam predecessorum nostrorum habuerant quamque bone memorie Clarembaudus predecessor noster assensu Silvanettensis capituli guerpivit, nos quoque guerpimus et predecessores nostri dimissionem omni modis laudamus et confirmamus, prohibentes ne quis successorum nostrorum prebendam illam reclamare vel pro eadem aliquam commutationem aut retributionem exigere presumat et ut hec nostra confirmatio sive guerpitio ad posterorum notitiam pervenia presentem cartam fieri et sigillo nostro muniri precipimus. Sed et venerabilem fratrem nostrum Suessionensem episcopum dominum dominum Hollenum rogavimus ut ad majorem auctoritatem sigilum suum apponeret. Si qua igitur ecclesiastica sive secularis persona hanc nostre institutionis formulan infringere vel minutare temerario ausu voluerit. Secundo vel tertio ammonita nisi digne emendaverit, divine animadversionis sententiam incurrat. Hoc vero factum est, millesimo centesimo trigesimo septimo dominice incarnationis anno. Episcopatus autem nostri quarto. Signum Hugonis, abbatis, longi pontis ; — S. Archembaldi, decani de Crispiaco ; — S. Hidonis, prebyteri nepotis ejus ; — S. Bernardi, presbyteri de Cauleyo ; — S. Drogonis, de Petrafonte ; — S. Johannis, tuici ; — S. Havildis, priorisse ; — S. Hesceline, thesaurarie ; — S. Hermete ; — S. Halquini, de Falsomonte ; — S. Guichardi, majoris ; — S. Theodirici, quoqui ; — S. Anculfi.

Lettres de l'évesque de Noion sur la confirmation de la cure de Oysin.1.

Simon de Vermandois, évêque de Noyon, confirme la donation de l'autel d'Oisni aux religieuses de Morienval. par Simon de Magni.

  • B Bibl. nat. de France, fol. 82, n°68.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

In nomine Patris et filii et spiritus sancti. Amen. Ego Symon dei gratia Noviomensis episcopus, tam presentibus quam futuris in Christo fidelibus in perpetuum. Maxima pastori ecclesiastico incumbit necessitas ut nominis sui virtutem diligenter attendat et quod ex injuncto sibi officio dicitur operum exhibitione sollerter compleat. Debet siquidem omnibus et maxime domesicis fidei prout prevalet prodesse et ecclesiarum justis utilitatibus sui favoris studium exhibere. Quocirca mi filia Cecilia abbatissa de Mornienval in domino plurimum dilecta altare de Oisin quod Symon de Manni jure antecessorum suorum laica manu usurpative tenuerat, pro anima fratris sui Hermari in manu nostra werpitum ab eodem Symone, tibi tuis que successoribus et sororibus tuis perpetuo possidendum canonice contradimus ; videlicet, ut in eodem altari habeatis oblationes, minutam decimam et terram ad dotem altaris pertinentem, sane pro eodem altari nobis et ministris nostris respondebitis et singulis annis episcopo Novioniensi Syuodalia persolvetis. Ut igitur hec nostra largitio firma et illabata permaneat, pontificali auctoritate precipimus et perturbatorem hujus eleemosine ex accepta potestate-excommunicamus eet privilegium istud nostro sigillo corroboramus. Hujus rei testes sunt suppositi. S. Balduini decani ; — S. Petri cantoris ; — S. ilberti, Capellani ; — S. Rogeri, Diaconi ; — S. Gualberli, Diaconi ; — S. Andre, Canonici ; — S. Roberti, Canonici ; — S. Gurrimondi, Canonici ; — S. Nicolai, Canonici.

Actum Novioni in presentia nostra, anno ab incarnatione domini millesimo centesimo quadragesimo secundo.


1 Le mot a été certainement transformé par le copiste ; c'est oisni qui figure dans l'acte précédent.

Lettres des dismes qui furent données à la cure de Oysni.

Simon, évêque de Noyon, confirme les dons antérieurs et le présent faits aux religieuses de Morienval.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 81, n°67.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

In nomine Patris et filii et spiritus sancti. Amen. Symon dei gratia Noviomensis Episcopusecclesie beate marie Morgnevalils Cecilie venerabili abbatisse cum universis sororibus tam futuris quam presentibus in perpetuum. Ad nostrum spectat officium de hiis qui deo famulantur curam et sollicitudinem gerere et eorum sustentationem elemosinam impendere. Donum igitur quod vir venerabilis memorie Symon de Maigni dilecta soror Cecilia dudum ecclesie tue et tibi ob salutem anime fratris sui Hermeri dedit videlicet minutam decimam et dotem altaris de Oisni quod ad nostrum feodum pertinet et hoc aliud dnum quod idem Symon volens Jherosolimum proficisci eidem ecclesie Morgnevalli in presentia nostri facit videlicet magmam decimam ejusdem altaris ob remedium anime sue nec non et pro amore matris in eadem ecclesia sub monachali habitu deo servientis hec itaque dona eidem ecclesie concedimus et sub perpetua libertate deinceps possidenda presentis pagine munimento firmamus. Salvo quidem jure nostro et ministrorum nostrorum et presbiteri eidem altari servientis. Dat autem eadem ecclesia de recto censu duos solidos denariorum provinensium Symon prenominate ecclesie decem modios frumenti et quinque modios avene in decima sua de Maigni. Si aliquis hane elemosinam impediverit et tamdiu ecclesia hos quindecim modios annone tenebit quoad usque heres Symonis post scriptam elemosinam liberaverit et hoc quia ad nostrum pertinet feodum similiter concedimus. Ut hoc igitur ratum et inconvulsum permaneat tam testium sub assignatione roboramus et ne ab aliquo ulterius violetur episcopali auctoritate et sub anathemate prohibemus. Signum Simonis Episcopi ; — S. Hugonis Cancellarii ; — S. Guiberti, Gualberti, Rainardi, presbyterorum ; — S. Roberti, abbatis de Ursicampo ; — S. Petri Theodorici, Johannis, monachorum ; — S. Ysane, monialis matri, abbatis de Ursicampo ; — S. Ade monialis ; — S. Symonis de Montescourt, Mathei de Peronna, Raboti de Muirencourt ; — S. Guiardi Rosel, Galteri nepotis sui ; Odonis Bonardi Rollandi Morel, Petri Boivin, Alberti, filii Petri Strabonis.

Actum Novioni .

Lettre d'un accort entre l'église de Céens et l'église de Saint-Frambout de Senlis sur les dismes de Plailly.

Accord entre le couvent de Morienval et le chapitre de Saint-Frambout de Senlis, au sujet de la dime des novales de Plailly

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, n°59.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Ego Ebruinus dei gratia sancti Framboldi Silvanettensis decanus et Ansellus ejusdem Loci Thesaurarius totum que ejusdem ecclesie capitulum, Notum fieri volumus tam futuris quam presentibus quoniam ecclesia de Plailli et decima totius parrochie illius est de Thesauraria sancti Framboldi preter duas culturas que sunt de domanio regis et preter viginti quinque arpennos terre arabilis quorum decima est ecclesie de Morgnevalle. Orta est autem dissensio intes has predictas ecclesias de decimis novalium que vulgo dirrupticia vel essart vocatur que fiebant in domanio regis, utraque enim ecclesia decimam eorum sibi venditare volebat. Tandem tempore Ancelli Thesaurarii dissentio illa sedata est eo pacto ut ecclesia de Moranevalle decimam novalium quam pro triginta annis se in pace possedisse sacramento quatuor legitimorum virorum probare posset quiete teneret, medietatem vero omnium novalium que infra triginta annos in domanio regis facta fuerunt et que deinceps fierent, ecclesia de Morgnevalle haberet et Thesaurarius sancti Framboldi aliam medietatem, pace autem sic disposita persone utriusque ecclesie apud Plailli convenerunt et ibi ut predictum fuerat sacramento quatuor virorum recepto, Ecclesia de Morgnevalle sexaginta arpennos et dimidium in propria decimatione obtinuit. Quorum un decim et demi culta erant, Reliqua vero olim culta, Jam tunc arbustis et vepribus obsita erant, Quod ne diutina oblivione posset deleri, litterarum memorie commendavimus et utriusque ecclesie sigillis confirmavimus. Hujus rei testes sunt Magister Manerius Stephanus precentor Silvanettensis ecclesie, Odo canonicus ejusdem ecclesie. Richardus, capellanus abbatisse et Rainerus canonicus de Morgneval Actum apud Plailli, anno verbi incarnati millesimo centesimo quinquasimo nono.

Lettres d'un accord entre l'église de Céens et l'église de Saint-Éloy pour les dismes de Fonches.

Accord entre le couvent de Morienval et l'abbé de Saint-Éloi de Noyon, au sujet des dimes de Fonches, etc.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 58v°, n°43.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

In nomine Patris filii et spiritus sancti. Amen. Ego Balduinus dei gratia Noviomensis episcopus. Notum fieri volo tam futuris quam presentibus quod causa illa que pro decima de Funcis inter venerabilem fratrem Guiboldum abbatem sancti Eligii et Petronillam abbatissam ecclesie Mornevallensis dudum obborta et ante nostram presentiam diutius exagitata fuerat. Tamdem compositione interveniente et domino qui est autor pacis largiente, hoc modo finita est et terminata fuerat si quidem apud Funcas nemus quod antiquitus Defensum vocabatur. Quo in loco agricultura modo exercetur ubi abbas in decima partem habere volebat, sicut in ceteris locis illius ville habebat. Sed abbatissa contradicebat. Concessum est autem ex utraque parte quod abbas in terra jam dicti nemoris unde querela extiterat deinceps sextam garbam habebit : cetere vero garbe totius decime ad domun abbatisse trahentur et si monialis vel conversus ab abbatissa missus fuerit, abbatiassa misso fideliter observet quod si alia persona ab abbatissa illic statuta fuerit, serviens seu minister abbatis clavem habebit et custodiet et fidelitatem utrique faciet. In toto autem gramo decime et in forragio in croino quoque et in hautonno abbatissa duas partes et abbas tertiam habebit. Querela vero illa que de cultura abbatisse emersa fuerat, hac compositione penitus omissa est et extincta. Ut hoc igitur quod pro bone pacis factum est, ratum et inconvulsum habeatur litterarum nostrarum auctoritate et presenti cyrographo munimus et tam sigillo nostro et sigillis utriusque ecclesie quam testium sub ponpomtorum attestatione corroboramus et ne ab aliquo ulterius violetur, episcopali auctoritate prohibemus. Testes. Signum Balduini, Episcopi ; — S. Guiboldi, abbatis ; — S. Petronille, abbatisse ; — S. Hugonis, concellari.

Item testes Drogo, Rainerus, Rainaldus, Symon de Mani, Robertus de Frœmont, Dudo de Mani, Fulco Nihars, Stephanus Prior, Johannes de Manni, Gerbodo abbas, Helvidis, Walterus Villicus, Bernardus de Falso, Monte, Odo Bonars, Richardus Capellanus, Robertus Villiacus, Radulphus, Fulcredus, Andreas.

Actum .

Lettres que nus clers ne puist empétrer sur l'église de Céens.

Bulle du pape Alexandre III qui décharge l'abbaye de Morienval de toutes les provisions ou pensions que le St-Siége pourrait donner à ses clercs à prendre sur ladite abbaye.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 32, n°19.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Alexander, episcopus servus servorum Dei. Dilectis in christo filiabus, abbatisse et conventui monasterii Mornivallis ordinis sancti Benedicti suessionensis diocesis salutem et apostolicam benedictionem. Decet et expedit ut gravati supra provisionibus clericorum per sedem apostolicam que veluti pia mater eorum preces pleumque non potest indurata facie pertransire, per nos alicujus relevationis solatium assequantur. Cum igitur monasterium vestrum, sicut asseritum sit, super plurium provisionibus pregravatum, nos vestris devotis supplicationibus incinati, auctoritate vobis presentiam indulgemus ut ad receptionem vel provisinem alicujus in pensionibus seu aliis ecclesiasticis beneficiis per litteras apostolice sedis vel legatorum ipsius compelli minime valeatis absque speciali mandato sedis ejusdem faciente plenam et expressam de hac indulgentia mentionem. Nulli ergo omnino hominum liceat hanc paginam nostre concessionis infringere vel ei ausu temerario contraire. Si quis autem hoc attemptare presumpserit, indignationem omnipotentis Dei et beatorum Petri et Pauli apostolorum ejus se noverit incursurum.

Datum Laterani,.... .

Lettre de XVIII essins de grain chascun an que on prent à Aile et XVIII essins seur le molin de Selvai.

Hugues II (de Champlleury), évêque de Soissons, confirme la donation faite au couvent de Morienval d'une rente en blé à prendre à Aile (S. Pierre Aigle).

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 59, n°48.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

In nomine Patris et filii et spiritus sancti. Amen. Ego Hugo dei gratia Suessionensis episcopus. Notum volumus esse tam presentibus quam futuris conventionem pacis et concordie quam in presentia nostra erga monasterium Mornevallis inierunt Johannes et Robertus filii Guermundi de Selvai et Aelidis uxoris ejus ipsa, siquidem Aelidis de territorio Laudiniense oriunda post obitum ejusdem mariti sui, ad religionis habitum Morgnevallis se conferens, dedit eidem monasterio in elemosinam, consentientibus filiissuis, triginta sex essinos annone annuatim solvendos post mortem ejus. Ipsi filii super hac elemosina injuriosi extiterunt. Postea vero, resipientes, predictam elemosinam a matre et ab ipsis factam in presentia nostra cognoverunt et se deinceps reddituros promiserunt. Robertus quidem XVIII essinos de terragiis suis apud Aquilam ad mensuram ipsius ville. Johannes vero XVIII de molendino suo apud Selvai et hoc litteris domini Laudiniensis se confirmaturum promiserunt et non id ratum habentes, ne quis a modo calumpniam supra hoc injuste moveat, anathemate prohibemus. Hujus rei testes sunt : Johannes et Rogerus, archidiaconi, Rogerus, abbas sancti Crispini de Cavea, Magister Gilbertus. Stephanus, Galterus presbiteri et canonici. Fulbertus Decanus, Theobaldus de Berny, decanus, Richardus, decanus Morgnevalle, Gaufridus Bruslars, Gobertus de Petrafonte, Galterus Rosel, miles, Odo, Bunas, Matheus, Richardus, Noel servientes.

Actum Suessione, .

Lettres de quatre muis de blé chascun an seur le moulin de Fonches.

Vente par Raoul, comte de Vermandois, d'un moulin avec cellier, et un bois, sis à Fonches, sous le cens de quatre muids de froment, mesure de Roye, etc.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 54, n°39.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Quoniam ob temporum mutabilitatem et vite hominum brevitatem rerum gestarum memoria diu haberi non potest. Idcirco quicquid firmum quicquid esse ratum volumus scripto committimus. Notum igitur tam presentibus quam futuris fieri volumus quin ego Cecilia Morgnevallis abbatissa, ecclesie consilio et assensu capituli nostri et ecclesie servientium, donavimus Radulpho comiti Viromandorum, ad censum, molendinum nostrum de villa nostra que dicitur Fonte cum vivario et nemus quod ad eandem villam pertinet, ita quoque quod singulis annis solvet nobis quatuor modios frumenti de eodem molendino, modio Roye, mensuratos nostro etiam et ipsius comitis Radulfi rationabili assensu in manu nostra retinuinus quod de nemore ad usus nostros ad grangias nostras faciendas et reficiendas capiemus in vivario quidem bis in anno in et piscari ad generale faciendum1 in festo piscis faciemus ut firmius mentibus succedentium infigatur subscribimus. Testes : Signum Cecilie abbatisse, S. Avidis priorisse ; — S. Erme Thesaurarie ; — S. Aveline ; — S. Petronille ; — S. Ade ; — S. Rostellini Capellani ; — S. Rainerii ; — S. Walteri ; — S. Wiardi Majoris et Obreti ; — S. Mathei ; — S. Walteri : ex parte comitis, Albericus Roye, Johannes Bulgo et Arnulphus filius ejus, Theobaldus filius Adam, Odo de Fenils et Wauterus filius ejus.


1 Ad generale faciendum, désigne la distribution d'une portion de poisson à chaque moine ou autre mets supplémentaire : un extra.

Lettres de deux muis de vin achaté à Bettencourt.

Donation par Honure, clerc à l'église de Morienval, de deux muids de vin à prendre à Bettencourt au cueilloir de Bertrand le Jongleur, sans recours d'usufruit.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 59, n°57.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

In nomine sancte et individue trinitatis. Ego Petronilla dei patientia humilis abbatissa Morgnevallis. Ex injuncta nobis divinitus cura sollerter providere debemus ne quod affectu bone voluntatis erga Ecclesiam nostram agitur ad injuriam benefactoris retorquatur. Inde est quod notum fieri volumus universis presentibus et futuris quod ex largitione et munificentia Homeri Clerici comparavimus duos modios vinagii in villa nostra que dicitur Betencourt a Bertrano Joculatore et heredibus ejus, quos prefato Homero annuatim habendos et recipiendos concedimus ; vel si vinum illud in predicta villa recipere noluerit apud Morgnevallem aliud vinum ad valens duorum modiorum de Betencourt eidem Homero reddemus. Si vero vinum aliquo anno defuerit pro restitutione vini jam dicto Homero viginti solidos ecclesia nostra reddet. Post decessum autem suum idem Homerus prefatos duos modios vini pro remedio anime sue et omnium benefactorum suorum Ecclesie nostre in elemosinam dedit. Nos vero assensu totius capituli nostri, pro bona voluntate et munificentia ipsius, vel vinum vel restitutionem ut presens pagina continet singulis annis omni vita sua eidem Homero concessimus et ne inquietari ab aliquo possit, presens Chirographum sigillo nostro cum testibus roborari decrevimus. Signum Helizabeth priorisse ; — S. Ade Thesaurarie ; — S. Legardis precentricis ; — S. Richardi decani et canonici ; — S. Petri Sacerdotis ; — S. Fulconis Sacerdotis.

Testes, Walterus major de Bettencourt et Lambertus filius Arnulphi. Actum anno incarnationis domini millesimo centesimo septuagesimo tertio.

La confirmation de biens (à Jaux). Richard, doyen, de Céans témoin.

Confirmation de donation de biens à Jaux et Margny par Eustache à Pétronille, son épouse. (Richard. doyen de Morienval, et autres témoins.)

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 33, n°20.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Quum providentia divine bonitatis primum hominem ad ymaginem et similitudinem suam de limo terre formavit atque mulierem de costa ejusdem hominis factam in adjutorium illi dedit eosque simul benedicens ait : crescite et multiplicamini et replete terram. Ipse quoque filius dei de Virgine matre ob redemptionem humani generis veram nostre humanitatis formam sine peccato assumere dignatus nuptiis interfuit et miraculi novitate nuptiarum convivas letificavit, predicans etiam et docens, auctoritate proprii sermonis legitimum matrimonium confirmavit dicens ; quod Deus conjunxit homo non separet. Idcirco ego Eustachius tanta auctoritate fretus et precedentium patrum exemplo provocatus, in jus dotalicii concedo et presenti pagina testiumque ac fidejussorum subscriptione confirmo Petronille sponse mee legitimo matrimonio per testimonium Sancte Matris Ecclesie michi conjuncte ista que hic scripta continentur. Videliet domum in eam que est in vico Hospitalis, medietatem vinee quam habemus inter me et fratrem meum apud villam que dicitur Gellis et medietatem vinee quam similiter habemus apud Marriniacum et portionem vinee de Chantepie que me contingit. Dono etiam eidem uxori mee medietatem quatuor solidorum census et quatuor caponum quos habemus inter me et fratrem meum ad portam domus Hilarii : qui quatuor solidi sunt Cathalaunum monete quos habemus de mensura quam modo tenet Wido Alvearius ac medietatem quatuor solidorum compendiensis monete in vico Hospitalis, quos habemus de mansura quam tenet Radulphus filius Wichardi et Radulphus de Cosduno faber et medietatem terre campestris quam habemus inter me et fratrem meum, ubicumque sit. Hujus prenominati dotalitii pactione manu propria per fidem suam confirmavit atque inde fidejussor extitit Claro frater meus ; ex parte quoque mea fidejussores et testes hujus dotalitii sunt isti : Johannes et Thomas avunculi mei, Guido forestarius, Bartholomeus pocionarius1, Petrus Carta, Johannes Bigotus, Richardus decanus Mornievallis, etc.


1 Id est Tabernarius.

Lettres de la confirmation de la fondation de cette église.

Bulle du pape Alexandre III confirmant les donations faites aux religieuses de Morienval, et qui leur permet, lorsqu'il y aura un interdit général, de célébrer le service divin à voix basse, huis clos et sans sonner les cloches.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 5, n°2.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Alexander Episcopus servus servorum Dei, dilectis in Christo filiabus Petronille abbatisse Maurianensis vallis ejusdemque sororibus tam presentibus quam futuris regularem vitam professis imperpetuum. Cura nos amovet suscepti regiminis ut omnibus qui sub religionis habitu domino famulantur apostolicum debeamus patrocinium exhibere, scilicet tanto ferventius, nos convenit vobis adesse quanto minus pro fragilitate sexus et assumpte religionis proposito vestra potestis jura tueri. Quapropter dilecte in Christo filie, vestris justis postulationibus clementer annuimus et Ecclesiam vestram in qua dicto estis obsequio mancipate, sub beati Petri et nostra protectione suscipimus et presentis scripti privilegio communimus. In primis si quidem statuentes ut ordo monasticus qui secundum Deum et beati Benedicti regulam in eodem loco noscitur institutus propensus ibidem temporibus inviolabiliter observetur. Propterea quascumque possessiones, quecumque bona eadem ecclesia in presentiarum juste et canonice possidet in futurum concessione pontifioum, largitione regum vel principum, oblatione fidelium, seu aliis justis modis, prestante domino, poterit adipisci, firma vobis et hiis qui post vos successerint et illibata permaneant. In quibus hec propriis duximus exprimenda vocabulis. Locum ipsum in quo prefata Ecclesia sita est cum omnibus pertinentiis suis in episcopatu Suessionensi. Ecclesiam sancti Dionisii cujus habetis personagium, tertiam partem decime ad illam Ecclesiam pertinentis et aliam decimam que dicitur parva decima, et est in culturis comitis et terris censualibus ac sartis que fiunt in nemore Rest, ubi illud nemus est de domanio ecclesie vestre. Nemus, qui sic ad usus vestros, terras arabiles, vincas, prata, molendinum, hospites, mancipia utriusque sexus in nomine, terragium et decimam in villa que dicitur Aquila de terragiis Roberti de Selvai, decem et octo essinos frumenti. In Episcopatu Silvanensi, decimam que dicitur sancti Clementis et sancti Dionisii de Fraisnoy. Molendinum de Gastevosin et totam decimam de terra comitisse in monte Fresnedi, villam Bethencurt ecclesiam cujus personagium habetis decimas terras arabiles molendinum, prata, torcular in villa Brai, campipartem et decimam quos recipitis a sancti monialibus Hedere. Uno anno sex minos frumenti. Alio anno quatuor marchagii. In villa Plailleiaco decimam culturarumque sunt de domanio regis et sexaginta arpentorum terre preter culturas et dimidiam partem decima sartorumque pertinent ad predictam villam. Preterea duos modios annone et unum avene quos vobis abbas Loci Restaurati singulis annis exsolvit. In episcopatu Ambianensi in Pravovillari ecclesiam ejusdem personagium terram arabilem decimam hospites et mancipia in Fransart, Ecclesiam, duas partes decime. In Episcopatu Noviomensi in Fonceaus duas partes decime, hospites, mancipia. Terram arabilem in molendino ejusdem ville singulis annis quatuor modios frumenti. In vivario bis in anno piscationem in Disni ecclesiam personagium, terram ad altare pertinentem decimam in omnibus predictis episcopatibus, libertatem ab exactione pedagii tam ab ecclesia vestra quam asservientibus vestris de hiisque ad victum seu vestimentum pertinent. In Belvacensi similiter apud Cosdunium preterea compositionem inter vos et ecclesiam sancti Framboldi super quibusdam decimis apud Plali de libero et spontaneo assensu pretium (partium) rationabiliter factam et hinc inde susceptam sicut in scriptis autenticis, vestris et ejusdem ecclesie continetur ratam habemus et firmam eamque auctoritate apostolica confirmamus. Sane novalium vestrorumque propriis manibus ant sumptibus colitis sive de nutrimentis vestrorum animalium nullus a vobis presumat decimas exigere. Cum autem generale interdictum terre fuerit, liceat vobis clausis januis exclusis excommunicatis et interdictis, non pulsatis campanis, supressa voce divina officia celebrare. Sepulturam quoque ipsius loci liberam esse decernimus ut eorum devotioni et extreme voluntati qui se illic sepeliri deliberaverint. Nisi forte excommunicati vel interdicti sint, nullus obsistat. Salva tamen justitia illarum ecclesiarum a quibus mortuorum corpora assumuntur. Obeunte vero te nunc ejusdem loci abbatissa vel tuarum qualibet succedentium nulla ibi qualibet subreptionis astucia seu violentia proponatur nisi quanti sorores communi consensu vel sororum pars consilii sanioris secundum Dei timorem et beati Benedicti regulam providerint eligendam. Decernimus ergo ut nulli omnino hominum liceat prefatam ecclesiam temere pertubare aut ejus possessiones auferre vel ablatas retinere minuere seu quibuslibet vexationibus fatigare scilicet illibata omnia et integra conserventur earum pro quarum gubernatione et sustentatione concessa sunt usibus omnimodis profutura salva sedis apostolicæ auctoritate et diocesani episcopi canonica justitia. Si qua igitur in futurum ecclesiastica secularisve persona hanc nostre constitutionis paginam sciens contra eam venire tenere temptaverit, secundo tertiove commonita, nisi presumptionem suam digna satisfactione correxerit, potestatis honorisque sui dignitate careat reamque se divino judicio existere de perpetrata iniquitate cognoscat et a sacratissimo corpore et sanguine Dei et Domini Redemptoris nostri Jesu Christi aliena fiat atque in extremis examine districte ultioni subjaceat. Cunctis autem eidem loco sua jura servantibus sit pax Domini nostri Jesu Christi quatinus et hic fructum bone actionis percipiant et apud districtum judicem premia ejus pacis inveniant. Amen. Datum Anagnie per manum Graciani sancte romane Ecclesie subdiaconi et notarii. . Anno

Lettres de l'abbesse de Hierre de grain que on prent à Bray.

Clémence, abbesse d'Hierre, abandonne, moyennant un cens, aux religieuses de Morienval le champart et le dixième, sur une pièce de terre à Bray.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 58, n°47.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

In nomine Patris et Filii et Spiritus sancti. Amen. Ego Clementia dei gratia abbatissa sancte Marie de Hedera. Notum fieri volui presentibus et futuris quod Petronilla abbatissa de Morgneval, annuente capitulo suo concessit Ecclesie nostre Silvanettensis sancti Remigii totum campartem et decimam terre quam eadem Ecclesia sancti Remigii a supra dicta ecclesia de Morgneval apud Braium ad excolendum tenebat, libere et quiete perpetuo possidendam. Ita tamen quod pro ipso camparte et decima singulis annis quibus ipsa terra frumento seminata fuerit sex minas frumenti sanctimoniales solvent quibus vero avena vel ordeo vel alio semine fuerit seminata quatuor ejusdem seminis eodem termino similiter solvent. Quando autem eadem terra exculta non fuerit, nichil reddent.

Testes sunt hii : Richardus Capellanus abbatisse, Gualterus major, Odo Bonas, Herluinus tinctor.

Sentence du doyen de Menus sur les dismes de Plailli.

Sentence arbitrale qui maintient l'abbesse de Morienval en possession des dîmes contre le trésorier de St-Frambourg.

  • a Horty, t. 3, p. 1174
  • b Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après b.

P. Humilis minister sancti Remigii et R. decanus Remensis universis ad quos littere esse pervenerint salutem in Christo. Ad notitiam vestram pervenire volumus quod cum Dominus Papa causam que vertitur inter abbatissam et Moniales de Morinavalle et magistram Held. Thesaurarium Sancti Frambaldi super quibusdam decimus de Plailliaco Domino archiepiscopo Remensi apostolice sedis legato remota appellatione terminandam delegasset ipse Dominus archiepiscopus causam istam auctoritate Domini Pape et Domini Archiepiscopi apostolice sedis legati magistrum Held. thesaurarium ad diem certum adversus abbatissam et Moniales citatum. Die autem illo abbatissa cum suis nobis se exhibuit sed thesaurius neque venire neque aliquem prose Responsalem mitiere curavit, quemdam tamen clericum misit per quem excusationem quo minus venit quamvis non sufficientem pretendit et diem alium sibi profigit postulavit. Nos itaque alium diem, illi atque hunc peremptorium prefiximus ad quem sicuti ad primum diem tam venire quam aliquem pro se mittere Responsalem contemsit. Duo tamen clerici die illo ad agendum prefixo nobis se exhibuerunt ab eodem thesaurario ut dixerunt missi et nomine ipsius adversus abbatissam et moniales super hac querela experiri parate ; sed neque litteras neque cautionem aliquam de ratihabitione pro sœpe dicto thesaurario nobis obtulerunt. Die vero isto nos quibusdam urgentibus negotiis impediti partes audire nequivimus unde diem sequentem illis prefiximus et duobus clericis nomine thesaurarii ut dixerunt misses quoniam diem istum recipere recusabant in mandatis dedimus ne ante diem illum recederent sed expectarent et si quid haberent die illo pro thesaurario adversus abbatissam responderent. Illi autem die isto non expectato nobisque inconsultis recesserunt. Nos habito honestorum et discretorum virorum consilio suspectoque autentico scripto utriusque Ecclesie sancti Frambaldi videlicet et ecclesie de Morienvalle super compositione inter easdem ecclesias jam dudum super istis decimis celebrater et privilegio Domini Pape quod inspeximus confirmata abbatissam et Moniales propter manifestum contumaciam thesaurarii in possessionem harum decimarum auctoritate Domini Pape et Domini archiepiscopi apostolice sedis mitimus.

Lettres dou conte de Flandre de dix livres chascun au prins à Crépi.

Philippe, comte de Flandre et de Vermandois et sa femme Élizabeth, donnent au couvent de Morienval une rente de 10 livres à prendre sur le lieu de Crépy.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 86, n°76.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Philipus Flandrie et Viromandie comes et Elizabeth uxor mea, notum esse volumus tam presentibus quam futuris quod pro animabus nostris et antecessorum nostrorum ecclesie beate Marie de Morgnevalle in elemosinam perpetuo possidendam decem libras concessionus. Quas singulis annis tam ex censu quam ex traverso Crispeii recipient. Facta est autem hec elemosine nostre donatio per manus Henrici Albanensis episcopi sancte Romane Ecclesie Cardinalis apostolice Sedis legati et Theobaldi Cluniacensis abbatis. Que ut rata et inconcussa permaneat, imperpetuum presentem paginam sigillorum nostrorum auctoritate et testium annotatione muniri precepimus. Signum Henrici Albanensis episcopi ; — S. Theobaldi Cluniacensis abbatis ; — S. Gerardi de Mecines ; — S. Ebrardi Capellani ; — S. Walteri de Attrebato ; — S. Magistri Guillelmi de Mecines ; — S. Joseph de Bruyeres ; — S. Robini de Meest ; — S. Godardi de Gandavo ; — S. Hellini Senescali ; — S. Savallanis Henkeden ; — S. Alnulfi Bulgri : — S. Radulfi Turci ; — S. Bartholomei de Toriaco ; — S. Theobaldi de Ogero ; — S. Lamberti Minarii ; — S. Erchembaudi Malingri.

Actum est hoc .

Lettres d'un accort entre l'église de Céans et l'église de Saint-Rieul seur dismes de ceste rivière.

Accord entre le couvent de Morienval et le doyen du chapitre de Saint-Rieul à tenter au sujet du cens et du champart sur diverses pièces de terre.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 35, n°21.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Amen. Que pro bona fide et zelo concordie facta sunt ne oblivioni tradantur litterarum apicibus dignum duximus allegari. Qua propter ego Stephanus dei miseratione ecclesie capitulum notum fieri volumus tam presentibus quam futuris quod cum orta fuisset controversia inter Ecclesiam nostram et Ecclesiam beate Marie Mornievallis supra decimationem quarumdam terrarum de qua tertia pars ad jurisdictionem ecclesie nostre noscitur pertinere, due vero ad ecclesiam beate Marie Mornievallis. Nos igitur paci et utilitati utriusque ecclesie providere volentes in hunc modum, Deo annuente, composuimus : scilicet quod nos posuimus supra quinque discretos bone fame et opinionis viros ut ipsi, tactis sacro sanctis reliquiis veritatem diligentius inquirerent et inquisita et cognita veritate jus suum unicuique Ecclesie attribuerent quo pes acto in hunc modum arbitrati sunt videlicet quod de omnibus terris censualibus et campartalibus de quibus major recepit censum vel pollas ecclesia nostra habebit tertiam partem et Ecclesia beate Marie duas. Preter quasdam mansuras que sunt ad Pontem Rotundum de quibus habemus tertiam partem et ecclesia beate Marie duas, salvis aliis terris de quibus nulla fuit mota questio et feodum decanatus de quo fuerat orta questio ecclesie beate Marie in pace demittetur preter mansuram de qua tertiam partem habemus et ecclesia beate Marie duas et ne valeat oblivione deleri scripto commendamus et sigilli nostri impressione firmamus et nomina testium imposuimus. Signum Henrici archidiaconi ; — S. Arnulphi diaconi ; — S. Petri de Brayo subdiaconi ; — S. Petri saoerdotis ; — S. Berengarii ; — S. Hauberti de Requignis ; — S. David Revelart ; — S. Guyardi Ruffi ; — S. Richardi Robart ; — S. Adami Rosel ; — S. Oberti fratris sui ; — S. Theobaldi majoris ; — S. Petri Decani.

Actum est hoc in claustro beate Marie Morgnevallis. .

Lettre dou roi de France seur la quittance d'un hostise séant à Plailli.

Charte du roi Philippe - Auguste qui exempte de toutes coutumes l'hostise que les religieuses de Morienval possèdent à Plailly.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 84, n°73.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Amen. Philippus Dei gratia Francorum rex. Noverint universi presentes pariter et futuri quod hostiziam unam quam moniales de Mornevalle habent apud Plailliacum et hospitem qui ibi manserit, dum tamen earum conversus sit et religionis habitum habeat, quittamus omnino in perpetuum ab omni consuetudine. Si vero aliquis qui religionis habitum non haberet in hostizia illa monialium maneret, hostiziam quidem et hospitem ab omni consuetudine quittamus, sed exercitus nostros et equitationes reddet. Quod ut ratum et firmum permaneat presentem paginam sigilli nostri auctoritate annotate precipimus confirmari. Actum apud Fontemblaudi, , astantibus in palatio nostro quorum nomina supposita sunt et signa : Comitis Theobaudi dapiferi nostri : — S. Guidonis buticularii ; — S. Mathei camerarii ; — S. Radulphi constabularii.

Lettres dou seigneur de Hangest de ce qu'il avoit à Fransart.

Florent de Hangest, partant pour Jérusalem, exempte les batteurs de blé d'un droit à payer sur la dîme de Morienval à Fransart.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 58, n°46.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Ego Florentius de Hangest presentibus et futuris notum fieri volo quod, cum Jherosolimis proficisci deberem, jus quod habebam apud Fransart videlicet imponendi trituratores super decimam ecclesie de Morgneval furfur quod supererat eidem ecclesie intuitu caritatis imperpetuam elemosinam concessi assensu uxoris mee. H. et J. filii mei et presens scriptum ad majorem imposterum super hoc certitudinem sigillo meo confirmavi.

Lettres de l'evesque d'Amiens pour la disme de Castel.

Lettre de Thibaut, évêque d'Amiens, au sujet de la concession faite par Robert du Castel, de biens à l'abbaye de Moreuil.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 43, n°29.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

In nomine sancte et individue trinitatis. Ego Theobaldus Ambianensis dictus episcopus presentibus et futuris in communem volumus venire notitiam quod constituti in presentia nostra Robertus miles de Castello eam partem quam habebat in decima de Castel, assensu uxoris sue et heredum suorum beate Marie de Morgneval per manum nostram in perpetuam elemosinam concessit : cui concessioni dominus Bernardus de Morolio ad cujus eadem decima spectabat et uxor ejus et Bernardus filius eorum assensus concordites prebuerunt. Hoc tamen idem Robertus sue concessioni adjecit quod de eadem decima ecclesia de Morgneval ecclesie sancti Taurini tres modios frumenti et dimidium avene illud etiam posterorum noticie sub trahi nolumus quod Domina Hersendis de Dyencourt dum ageret in extremis duos modios frumenti assensu Odonis militis filii ejus et Domini Symonis fratris sui pro anniversario suo memorate ecclesie de Morgnevalle per manum nostrum imperpetuam elemosinam assignavit qui annis singulis in agricultura quam Symon major de Diencourt hereditario jure excolendam suscepit sine contradictione recipientur. Ut igitur hoc ratum existat, presens scriptum sigilli nostri appensione confirmamus.

Actum est hoc .

Lettres dou don de la terre de Jausi.

A., héritière de Pierrefonds, donne aux religieuses de Morienval une pièce de terre où on peut semer un muid de blé, et une maison.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 45, n°32.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Noverint presentes et futuri quod ego. A. heres Petre fontis et domina in elemosinam dedi perpetuam ecclesie beate Marie Morianevallis terram in territorio de Jauzy ad serendum tres modios Suessionensis mensure capacem et preterea Odonem le Charon et Helizabeth uxorem Galteri et dicam1 ipsis et domui prius indicam2 absolute et libere eidem ecclesie concessi. Quod ut ratum sit sigilli mei munimine confirmavi. Actum est hoc in ecclesia beati Johannis de Silva. Istis proventibus quorum nomina scripta sunt Johanne Bernardo, Symone Guillelmo ; Drocone sacerdotibus, Petronilla abbatissa beati Johannis, Petro Balduyno de Berongnes, Drocone de Cortiex, Hervico de Banru militibus, Anculfo Bonas, Anguino Roberto Caalonge servientibus.


1 Dieu, taille. (Du Cange)
2 Lisez indictam.

Lettres d'un accort entre l'église de Céens et l'église de Saint-Rieule de Senlis pour les dismes de cette rivière.

Accord entre le couvent de Morienval et le chapitre de Saint-Rieul de Senlis, au sujet de la dîme sur diverses terres à Morienval et Fresnoy.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 46, n°33.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Ego Gaufridus dei gratia Silvanettensis episcopus. Noverint tam presentes quam futuri quod cum ecclesia beati Reguli Silvanettensis et monasterium de Morgneval de terris in territoriis jam dicte ville et diversarum villarum circa eandem villam consistentibus decimam communem haberent ; ita quidem quod in ea idem monasterium duas partes, ecclesia autem beati Reguli tertiam partem ibidem reciperet. Quum supra his emergentibus causis varie sepius quod nec ecclesias nec ecclesiasticas personas decet, inter eos questiones et dissensionum cause oriebantur, predicte ecclesie canonici Petronille illus monasterii abbatisse et sanctimonialibus ibidem deo deservientibus tam futuris quam presentibus in perpetuum et per eas ipsi monasterio quicquid habebant in predicta decima que ipsis communis erat, ubicumque sit, sub annua et certa pensione septem modiorum frumenti et trium et dimidii avene ad mensuram videlicet granarii beate Marie de Morgneval, singulis annis solvendorum, concesserunt possidendam. Salva tamen pensione bladi que a fratribus Loci Restaurati in grangia eorum de Houdrival annuatim eisdem canonicis antea solvebatur et decima vini in qua cum eisdem sanctimonialium de Fresnoy predictum granum persolvetur. Si quid autem solutioni defuerit quod ibidem de decima inveniri non possit, in grangia earum de Monte juxta estimationem et valorem predicti grani reddetur quod fuerit residuum. Preterea singulis annis, ante augusti initium, famulus qui custos erit grangie de Fresnoy et alii qui decimam ad grangiam adducent canonicis vel nuncio eorum quem ad hoc ad Morgneval destinaverit fidelitatem facient, et prestito sine fraude et dolo juramento firmabunt quod prefata decima nec per eos nec per aliquem alium sub eorum conscientia aliquam recipiet pejorationem seu detrimentum. Ceterum si terre ad vineas redierint, canonici sicut et in aliis vineis que ejus decimationis sunt, tertiam partem recipient. Si vero vinee ad agriculturam forte revertantur, decimam earum sub prenominate pensionis titulo sine aliquo incremento canonicis exhibendo memoratum habebit monasterium. Quod ut ratum sit et maneat inconcussum, nos exinde ad preces utriusque partis presentem fecimus cartam sigilli nostri munimine roboratam. Actum Silvani in claustro nostro, , astantibus Stephano decano predicte ecclesie beati Reguli, Johanne Bulla, Galtero de Ver, Arnulpho, diaconis et canonicis, Petro de Brayo, Ansoldo Martino, subdiaconis, Willelmo Rotondo, Radulpho Pralart beate Marie canonicis. Ex parte monasterii de Morgneval, Petronille abbatissa. Ada thesauraria, Agne cantorissa. Fulcone de Gilocourt et Willelmo, presbiteris et canopicis ejus monasterii, Theobaldo Majore, Anculfo Bonart, Adam Rosel.

Lettres de quittance de l'abbé de Hérivals sur terres qui sont au terrouer de Céens.

Thibaut, curé du monastère de Morienval, donne quittance à l'abbé d'Hérivaux de 60 liv. au sujet de la donation faite par Richard, prêtre.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 84, n°72.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Ut priorum facta posteris nota permaneant et ea nullatenus varietatis amica consumat oblivio, indiciis litterarum a prudentibus solent eternarique nullam sustinet varietatem sed emergentibus calumpniis fronte occurit erecta et rei seriem incommutata loquitur varietate. Proinde ego Theobaldus monasterii beate Marie Herivallis humilis minister, universis tam presentibus quam futuris per presens scriptum notum facio quod pro assensu et bona voluntate totius capituli nostri, ecclesie et sanctimonialibus Mornievallis que nostra fuerunt in territorio suo de dono et elemosina domini Richardi quondam loci sacerdotis ejusdem, supra quibus inter nos et prefatam ecclesiam querela antea vertebatur, sicut a bone memorie et sancte recordationis viris Petro videlicet decano sancti Thome de Crespeyaeo et Herberto canonico beati Reguli Silvanettensis et aliorum prudentium virorum pro bono pacis communicato consilio, salubriter ordinatum est : sexaginta librarum parisiensis monete soluto precio imperpetuum quittavimus et quittamus. Quod ut sanum sit et stans perseveret, sigillorum nostrorum virtute fecimus insigniri. Actum anno incarnati verbi millesimo ducentesimo.

Lettres de deux muis et six mines de blé et d'avoine et vingt-six solz des potez donnés à Bettencourt.

Robert, maire de Béthencourt, et Anselme de Faussemont donnent au couvent de Morienval diverses terres. Ils avaient assigné que la jouissance leur en serait conservée pendant leur vie.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 36, n°22.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Noverint tam futuri quam presentes quod Robertus major de Bettencourt et Anselmus de Faussemunt de usurpationibus quas supra bona ecclesie beate Marie Mornievallis diu fecerant penitentes eidem ecclesie duos modios et sex minas frumenti et avene quos in horreo de Bettencourt annuatim recipiebant 36 soulz despotez1, quos apud Bethencourt habebant, uxoribus eorum, presentibus et pueris et heredibus et hoc benigne concedentibus, in elemosinam imperpetuum concesserunt. Sed quia nullum bonum ad eo inremuneratum, remuneratio supra eos non cessavit. Domicella etenim Marguareta et Agnes neptis ejus in XII libris fortium quos ab Ada matre predicte Agnetis receperant eorum inopiam misericorditer visitarunt ; propter quod predictis Domicellis a Petronilla abbatissa ejusdem ecclesie et ab universo conventu concessum est ut quamdiu vixerint fructum pretaxate elemosine percipiam et amplius ut ad quicquid boni discretio earumdem eandem elemosinam disposuerit ratum perpetue teneatur. Ita tamen quod ecclesia a sui doni possessione non privetur. Hujus rei testes sunt Fulco et Petrus et Willelmus Sacerdotes, Martinus et Petrus et Libertus Clerici, Theobaldus et Auquilfus tunc Majores, Lambertus et Odo filius ejus, Ricardus Bonus, Ricardus Rosel, Heluidis priorissa, Cecilia de Baubeigni, Heluidis Ruffa, Cecilia de Anieres, Agnes et Penthecostes.


1 De potestate ?

Lettres de l'évesque de Noion que la collation de la cure de Oysni appartient à l'église de Céens.

Étienne 1er, évêque de Noyon, reconnait la confirmation donnée par Simon, évêque, du don d'Oisny aux religieuses de Morienval.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 83, n°69.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Stephanus dei gratia Noviomensis episcopus. Omnibus ad quos presentis pagine noticia pervenerit notum fieri volumus quod nos altare de Oisni quod pie recordationis vir venerabilis Symon Noviomensis episcopus ecclesie de Morgneval concessit et confirmavit sicut in autentico ejus vidimus contineri, eidem ecclesie concedimus et confirmamus ; concedimus etiam donationem parrochie de Oisni ecclesie quocienscumque ipsam parrochiam vacare contigerit. Super hoc igitur auctoritatis nostre munimen et testimonium sub sigilli nostri karactere duximus apponendum. Actum publice in palatio nostro apud Noviomum. Anno gratie millesimo ducentesimo secundo. Datum per manum fratis Petri et concellarii nostri.

Lettres de la comtesse de Valois que il ne doit avoir en cette église que soissante nonais.

Charte d'Éléonore, dame de St-Quentin et de Valois, accordant à l'abbesse de Morienval la faculté de n'avoir en son couvent que soixante nonnains.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 87, n°77.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

In nomine sancte et individue trinitatis. Amen. Elienor Comitissa sancti Quintini et domina Valesie omnibus imperpetuum. Accedens ad nos B. Morgnevallis abbatissa, videns ecclesiam suam maxima sororum multitudine oneratam et aggravatam facultatibus etiam et appendiciis ejusdem ecclesie tenuibus et parvis et tante multitudini minime sufficientibus et deficientibus necessariis fore destitui, eo quod in nostro domanio ecclesia sita esset et fundata petivit a nobis ut ad hoc preberemus assensum quod certum numerum constitueret in ecclesia tam dicta auctoritate ordinis scilicet sexaginta sororum. Nos autem non injustas petitiones ipsius attendentes per peritorum ac religiosorum virorum consilium et per preces totius ejusdem ecclesie cenventus ad hoc inducte fuimus quod ad predicte abbatisse postulationem liberum prebuimus assensum et ne aliquis prefatum numerum presumat excedere, predicta abbatissa sub excomunicationis sententia apposuit inhibitionem, nisi forte aliqua in extremis laborans, si ad ecclesiam predictam deferri postulaverit et in religionis habitum vitam elegerit terminare. Ad hanc igitur institutionem tenendam illibatamque conservandam imposterum, presens scriptum sigilli nostri impressione voluimus confirmari. Actum anno domini millesimo ducentesimo quarto. Datum per manum Droconis clerici nostri.

Lettres de l'évesque d'Amiens que la collation de la cure de Parviller appartient à l'église de Céens.

Guillaume, évêque d'Amiens, déclare que la collation de la cure de Parvillers appartient à l'abbesse de Morienval et non à lui, et qu'en conséquence il a fait résigner celui qu'il avait nommé à la dite cure.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 72, n°58.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis Guillelmus miseratione divina Ambianensis episcopus salutem in domino. Cum nuper ecclesia parrochiali de Parviller nostre diocesis, per mortem domini Johannis dicti de Ponte Episcopi1 quondam ejusdem parrochialis ecclesie curati, vacante, religiosa mulier abbatissa monasterii beate Marie de Morgnevalle Suessionensis diocesis ad dictam parrochialem ecclesiam ad ejusdem abbatisse presentationem notorie spectantem, nobis Joannem Marlart de Franseriis2 clericum presentasset, Et nos, non obstante presentatione predicta ex parte dicte abbatisse nobis pro dicto Johanne facta dilecto capellano nostro Symoni de Roboreto presbitero dictam parrochialem ecclesiam contulissemus et ipsum in eadem de facto instituissemus predicta abbatissa hoc ignorante et quod dictum Symonem supra dicta ecclesia parrochiali nobis presentaret minime requisita quod quum presentatio ejusdem parrochialis ecclesie ad eandem abbatissam spectare noscatur nobisque datum sit intelligi quod eadem abbatissa dicat et consideret premissa facta fuisse et attemptata in ejusdem abbatisse dicti monasterii etiam ac juris sui patronatus prejudicium et gravamen. Noveritis quod nos ex collatione et institutione predictis ex dicta parrochiali ecclesia eidem Symoni ut predicitur factis, nolumus aliquod jus nobis aquiriri aut predicte abbatisse seu ejus monasterio prejudicium generari. Nos vero jus ejusdem abbatisse et dicti monasterii supra premissis omnibus et singulis ac etiam in vacationibus dicte parrochialis ecclesie volentes illesum modis omnibus observari et ne prenominata abbatissa propter collationem et institutionem predictas de nobis materiam habeat conquerendi, fecimus per dictum Symonem dictam parrochialem resignari et sic dicta ecclesia parrochialis libere resignata presentationem ejusdem ad memoratam abbatissam duximus remittendam. Quidquid autem contra dictam abbatissam ejus etiam monasterium et jus sui patronatus quantum pertinet ad omnia premissa et singula fuerit attemptatum seu factum revocantes penitus et expresse. In cujus rei testimonium sigillum nostrum presentibus litteris duximus apponendum. Datum anno domini millesimo ducentesimo quarto, die veneris .


1 Jean, dit de Pont-l'Évêque, curé de Parvillers.
2 Francières, nom actuel.

Lettre d'un accort entre l'église de Céens et l'église du lieu restoré pour les dismes desseur Fresnoy.

Accord entre le couvent de Morienval et celui de Lieu Restauré, au sujet des dîmes de Fresnoy.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 79, n°66.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Ego Elinandus Loci Restaurati minister humilis, omnibus has litteras inspecturis imperpetuum. Noverint tam presentes quam futuri quod cum quedam terre quarum decime partim ad nos partim ad participes decime que sancti Dionisii dicitur in parrochiali territorio de Feniex aliisque territoriis circumjacentibus videlicet abbatissam Morgnevallis, canonicus sancti Gervasii Suessionensis et Andream militem de Bestizi, Hugonem de Viseri, et Petrum fratrem ejus et Wichardum de Ambleni pertinebant. Ita inter mixte et illaqueate essent quod frequentes in messium collectione inter fratres nostros de Houdrival et eosdem participes jurgia et discordie orirentur fratribus nostris ad decimationem nostram quasdam terras attrahere volentibus, quas illis de sua decimatione esse dicebant, similiter illis hoc idem facientibus. Tandem consilio bonorum virorum pro bono pacis in decimam quorumdam arpentorum que ad nos pertinebat eos habere permisimus et ipsi similiter quorumdam arpentorum decimam que eorum erat nobis dimiserunt. Ita quod ex una parte decimam nostram haberemus separatam a decima eorum et ipsi similiter decimam suam separatam a nostra haberent, unde metas hoc assignantes concorditer infiximus. Sunt autem hec mete que has decimationes determinant. Prima meta est fixa subter viam juxta salicem veterem prope aquam Autonne retro pontem Roout. Secunda est ad caput de Braela que dividit terras beate Marie Morgnevallis et sancti Arnulphi. Ab ista, itur per crestam montis ad tertiam que est juxta tegulariam et ab illa itur tota semita de Wastivoisin ad quartam que dividit terras beate Marie et sancti Crispini versus pedem juratum in semita fixa. Ab ista itur per deforis terram Philipi Mangoyre, ad sextam que est in angulo juxta terram domine Asteline et ab hoc angulo itur ad septimam metam que est in capite terre Landrici versus Crispeium. Aliarum metarum prima est ulmus de Fresnoy, sicut via tendit ad metam que est deforis rubum sancte Genovefe et ab hac cresta itur tota cresta montis usque ad monasterium de Bourgon et a monasterio per deforis vineam Bulduini nigri sicut recte itur ad fontem Wigerii et ab ipso fonte tota rivula usque ad aquam Autonne et ab ipsa aqua ad pontem de Fresnoy. Omnem decimationem quam nos ultra metas istas videlicet versus participes prenominatas habebamus per hanc compositionem eos imperpetuum habere concessimus ipsis similiter omnem decimationem infra dictas metas scilicet versus non ad eos pertinentes nos in perpetuum possidere concedentibus. Ut autem compositio firma et stabilis imperpetuum permaneat, assensu capituli nostri, eam sigilli nostri munimine roboravimus. Actum est hoc .

Lettres de grains que l'église de Céens prent a lieu restoré.

Échange entre Élinand, abbé du Lieu Restauré et Berthe, abbesse de Morienval, par lequel ledit Elinand cède la dîme qu'il a le droit de prendre dans la paroisse de Feigneux, sous les clauses respectives détaillées dans ledit acte. Les limites des dites dîmes sont fixées.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 5, n°4.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Notum habeat tam futura successio quam presens hominum generatio quod ego Elinandus Loci Restaurati minister humilis, assensu nostri capituli, universam decimam quam in parochiali territorio de Fresnoy seu aliis ibi adjacentibus territoriis possidebamus ecclesie beate Marie Morgnevallis concedimus perpetuo possidendam. Et Berta abbatissa totusque ejusdem ecclesie conventus quidquid in parochiali territorio de Feniex1 seu aliis ibidem adjacentibus territoriis habebant usque ad Holdrival2 ecclesie nostre ad censum perpetuo possidendam concesserunt eo scilicet tenore quod nobis duos modios id est duodecim sestarios3 mediocris annone et unum modium id est sex sestarios avene in horreo de Holdrival et ad mensuram granarii sui de Morneval annuatim accipient, et ut in posterum omnis de predictis territoriis sopiatur contentio, rem ipsam terminantes, locis provisis metas concorditer imposuimus. Sunt autem hec mete quibus decimationes nostre a decimationibus prefate ecclesie separantur. Prima meta est fixa supra viam prope aquam Autone retro Pontem rotondum4. Secunda est ad caput de Braella que dividit terras beate Marie de Morgneval, et sancti Arnulfi. Ab ista itur per crestam montis ad tertiam que est juxta tegulariam et ab illa itur tota semita de Wastivoisin, ad quartam que dividit terras beate Marie et sancti Crispini. Ab ista itur ad quintam que est in via Mornevallis et Feniex que dividit terras beate Marie et sancti Crispini. Ab ista itur per deforis terram domine Asteline et ab angulo itur ad septimam metam que et in capite terre Landrici versus Crespium. Aliarum metarum prima est ulmus de Fresnoy sicut via tendit ad metam que est in capite terre domini Frecheri et sicut terra domini Frecheri vadit usque ad metam que est deforis rubum sancte Genovefe et ab ista meta tota cresta montis usque ad monasterium de Bourgini et a monasterio per deforis unicam5 Baldivini nigri sicut recte itur ad fontem Wigeri et a fonte toto rivulo usque ad aquam Autonne et ab ipsa aqua usque ad pontem de Fresnoy. Omnes ut supra diximus quam ultra metas istas scilicet versus Fresnoy et versus Wastivoisin antiquitus decimam tenebamus per hunc conventum et per alteram compositionem nostrarum decimationum ab invicem separatorum inter nos confirmatam ecclesiam Mornevallis in perpetuum possidere concessimus et eadem ecclesia quicquid ut dictum est infra metas usque ad Holdrival decimationis habebat nobis concessit possidendum acceptis viginti arpentis in monte jacentibus. Inter Pontem de Roont et pedem juratum6 infra metas terminatas in quibus abbatissa decimam retinet cum suo terragio eorumdem arpentorum tenuit Petrus Romandus tres arpentos. Petrus de Mortuofonte tres. Odo faber, duos. Hugo Maillardus duos. Raimbaudus et Galterus de Wastivoisin quatuor tenuerunt. Hubertus et Robertus de Longomesnilio sex super Braele tenuerunt. Sciendum est etiam quod apud Morecourt decimam decem arpentorum quam ibidem antea tenebat prefata ecclesia nos in perpetuum possidere concessit, qui ita sunt assignati. Quatuor sunt ad Morigulam et de terra Drogonis arpentum et dimidium et Renondus tenuit arpentum et dimidium Robertus sicus arpentum unum. Robertus fortis et Augis unum arpentum. Oydelons unum arpentum et nos in perpetuum similiter in monte de Bethencourt undecim arpentorum et dimidii decimam eam possidere permisimus quos sic annotavimus : de terra domini Ansoudi sunt septem arpenti de terra Richardi de Chaucheris et sociorum ejus tres arpenti de terra sancti Arnulfi arpentus et dimidius. Ut autem hec portio rata et inconcussa habeatur cyrographo sigilli que nostri robora vimus testimonio. Acta sunt hec .


1 Feigneux, nom actuel.
2 Haudrival, ferme dépendant de Feigneux.
3 Le muid était, on le voit, de six setiers.
4 Pondron.
5 (?)
6 Le pié juré, probablement la limite convenue.

Lettres de l'évesque de Soissons qu'il ne doit avoir que soixante nonnains.

Charte de Malou, évêque de Soissons, qui fixe à soixante le nombre des religieux dudit couvent.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 76, n°63.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Nivelo dei gratia Suessionensis episcopus omnibus imperpetuum. Noverint universi presentes et futuri quod cum monasterium de Morgneval instancia creditorum oppressum et ere alieno fuisset adeo pregravatum, quod fere usque ad exanimationem pervenerat extremam nisi per nostram sollicitudinem subventum fuisset eidem. Nos considerantes quod ipsius monasterii facultates ad sustentationem tante multitudinis monialium et eris aliene solutionem minime spectabant ut prefatum monasterium nostra diligentia et pastoralis officü sollicitudine posset aliquantulum respirare, de voluntate abbatisse totiusque conventus, communicato prudentium et religiosorum virorum consilio, ordinavimus et statuimus, perpetuis temporibus observandum, ut ultra sexagenarium numerum in monasterio prenominate moniales nullatenus assumantur, nec aliqua recipiatur, donec ad constitutum numerum redigantur, omnes anathematis vincula supponentes qui huic nostre constitutioni presumpserit obviare. Ut autem hec perpetuam optineant firmitatem presentem institutionem auctoritate pontificali duximus confirmandam. Actum .

Don à Lieu Restoré par l'abbesse de Céans.

Donation aux religieux du Lieu Restauré, par Berthe, abbesse de Morienval et tout son couvent, de la dîme de IX arpents de vigne, derrière Pondront.

  • A Arch. dép. de l'Oise.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Ego Bertha abbatissa Morgnienvallis dicta nosterque conventus, omnibus tam presentibus quam futuris notum fieri volumus quod cum inter nos et fratres Loci Restaurati separandas decimas nostras pluribus campis et vineis illaqueatas nobis decime sue quasdam partes ab iis accipientibus, eisque decime nostre quasdam partes funditer concedentibus possidendas, quedam concordia firmaretur. Et in ejusdem vendemiis sextam partem decime vini IX arpennorum retro pontem de Rount versus Sursaux existentium quas a nobis acceperant, canonici sancti Reguli clamarent suoque jure colligerent. Nos, pro parte illa quam fratribus nominatis garenddire nequivimus, duas partes vini trium arpennorum inter pontem de Rount et Wastinvoisin juxta ecclesiam jacentium quos Petrus de Mortuofonte et Theodericus de Baunbigui tenebant, in quibus etiam tertia portio decime vini. Supradictos canonicos que contigerant, communi assensu ecclesie nostre circummunimus perpetuo possidendas nec latent. Quatenus si deinceps qui undiquam in plantatis vel plantandis vineis nostre dominationis pacifice fratribus a nobis concesse canonici sancti Reguli sancio probaverint. Imminente damno Loci Restaurati. Nos eisdem loco abibis de proprio nostro damnum suum annuimus restituendum. Ut hoc autem ratum et continuum habeatur, hanc cartulam sigilli nostri munimine roboremus. Anno verbi incarnati millesimo centesimo VII.

Lettres de vint deniers donnés à Plailli.

Donation faite au couvent de Morienval par Richard de Vernon, de vingt deniers qu'il avait à Plailly.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 83, n°71.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Sciant omnes quod ego Richardus de Vernon1 donavi deo et sancte Marie de Morgnevale viginti denarios quos ego habebam in Plaituris2 de Plaileyo assensu et consilio Luxie uxoris mee, et quoniam hoc volo esse ratum et firmum, munimine sigilli mei confirmavi. Anno gratie millesimo ducentesimo decimo.


1 ? (Eure).
2 Plaidura (Du Cange). Locus idoneus ad ædificandum.

Lettres dou chatelain de Roye seur la taille de Parviller.

Guillaume de Mello, châtelain de Roye et seigneur de Parvillers, délivre tous ses hommes de la taille moyennant une redevance annuelle de 20 liv.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 44, n°31.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

In nomine sancte et individue trinitatis. Willelmus de Mellou, tam modernis quam posteris salutem imperpetuum. Quum humana natura fragilitati subjacet perutile duximus scripture testimonio confirmare que fallacia oblivionis vel alicujus corrosione emula possint diminui vel penitus dessolvi. Ego Guillelmus Castellanus Royensis et dominus de Praviller hominibus meis de Praviler exactionem sive mavis collectam quam singulis annis in villa predicta facere consuevi absolutam et liberam clamavî. Tamen sub hac pactionis diffinitione prefinita ut quotannis determinate XX libras ad me et ad heredem meum quicumque sit debeant redire insupra noticie subjaceat omnium me recepisse XXV libras et Ermentrudim uxorem meam pro consensu LX solidos recipisse. Reginaldus et Petrus filii mei idem concesserunt ut ex omni parte supra nominata assignatio muniretur. Ego equidem jurejurando et fidei pignore, ut incommutabile et inconvulsum permaneat pactum, me ipsum obligavi et si aliquis inclinare vim pacti et seriem turbare presumpserit, se subjectum esse anathemati me sic jubente cognoscat. Addimus etiam quod ipsi homines de Parviler super colligenda collecta nullo forinseco apponente manum nisi pro exequenda justicia sollicitabuntur et ad precepta castellani quicumque sit collecta reddatur. Hec nomina testium litterarum apicibus annotamus. Fulco de Duniwus. Libertus de Rund, Andreas prepositus de Parviler, Galdrifus presbiter ejusdem ville, Petrus judex, Robertus major, Odo Baibol, Godcelinus de Frainoy Gamelun, Robertus Poer, Robertus Salenben, Godefridus, Hubertus Rufus, Robertus filius Gamelun, Willelmus filius prepositi, Anculfus filius, Odonis Baibol.

Lettres dou seigneur de Hangert et d'un don fait à Fransart.

Donation par Floent, seigneur de Hangest, d'une pièce de terre sise à Fransart, pour y bâtir une grange à l'effet d'y déposer la dîme des religieuses de Morienval.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 85, n°75.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Noverint universi tam presentes quam futuri quod ego Florentius dominus de Hangest dedi prout debui ecclesie beate Marie de Morgneval situm terre apud Fransart àd edificandum grangiam ad totius ejusdem ville decimam collocandam et hoc feci de assensu et voluntate dilecte matris mee ad cujus dotalatium quicquid ibidem nostrum esse dicitur quamdiu vixerit scimus pertinere. De hiis vero que in illa grangia debemus annuatim recipere, scilicet rehautonnum et totius annone vacuum forragium eidem ecclesie predictum rehautonnum in elemosinam concedimus imperpetuum. Ceterum qualicunque anno predicta ecclesia viciam vel lenticulam integram ita videlicet ut non flagelletur retinere voluerit, illo anno quintam partem vicie vel lenticule pro forragio nostro per compositionem inter nos et ejusdem ecclesie ministros factam debemus possidere et postquam grangia evacuata fuerit, annuatim usque ad augustum custodire eam debemus et quod in custodia nostra lesum fuerit emandare et ut hoc firmum permaneat presentem cartam sigilli nostri munimine fecimus roborari. Actum .

Lettres d'un accort de quatre muis de blé seur le molin.

Sentence rendue par Étienne, archidiacre, Pierre, chantre de Saint-Rieul, et Hugues de Chambly, chanoine de Senlis, à l'occasion d'un différend entre le couvent de Morienval et Jean le Justicier de Nesle, sur la possession de quatre muids de blé. Ils sont adjugés à l'église de Morienval.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 87, n°78.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Ego Stephanus archidiaconus, et ego Petrus cantor beati Reguli, et ego Hugo de Chambeli canonicus Silvanettensis, notum facimus presentibus et futuris quod cum causa inter ecclesiam beate Marie de Morgneval ex una parte et Johannem Justiciarium de Nigella ex altera, super possessione quatuor modiorum bladi ex delegatione domini Pape, appellatio esset inhibita, frustatorie appellavit. Nos vero hujus modi appellationi non defferentes, testes ecclesie super possessione predicti bladi, altera parte citata et contumaciter absente, recipimus attestationes, publicavimus. Tandem predictum Johannem Justiciarium ut sententiam auditurus coram nobis compareret citavimus. Quo contumaciter absente, habito bonorum virorum et juris peritorum consilio deffinitive sententiando possessionem predicti bladi ecclesie beate Marie de Morgneval adjudicavimus. In cujus rei firmitatem presens scriptum sigillorum nostrorum munimine fecimus roborari. Actum .

Honorius Episcopus servus servorum dei. Dilectis nostris in christo filiabus, abbatisse ac monialibus de Mornenvalli Suessionensi diocesi, salutem et apostolicam benedictionem. Justis petentium desideriis dignum nos est facilem prebere consensum et vota que a rationis tramite non discordant effectu prosequente complere. Cum igitur venerabiles fratres nostri archiepiscopus Remensis et Suessionensis episcopus sicut ex parte vestra fuit propositum, coram nobis, inspectis facultatibus monasterii vestri provida deliberatione statuerint ut sexagenarius numerus monialium in eodem monasterio de cetero habeatur, nec teneamini aliquam recipere ultra illum, nos vestris precibus inclinati quodab eis supra hoc pro inde factum est auctoritate apostolica confirmamus et presentis scripti patrocinio communimus. Statuentes ut idem monasterium illo monialium numero sit contentum. Nisi forte ipsius monasterii in tantum excreverint facultates quod ex eis plures valeant sustentari. Salvo semper in omnibus apostolice sedis mandato. Nulli ergo omnino hominum liceat hanc paginam vestre confirmationis infringere vel ei ausu temerario contraire. Si quis autem hoc attemptare presumpserit, indignationem omnipotentis dei et beatorum Petri et Pauli apostolorum ejus se noverit incursurum. Datum Laterani .

Lettres d'un courtil séant à Parviller.

Guillaume de Mello, chevalier, concède à Pierre Patout un pré à Parvillers qui dépendait pour un jour par an de la justice de la Chàtellenie de Roye.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 58, n°45.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Ego Willelmus de Melloto miles notum facio universis tam presentibus quam futuris quod eg dedi et concessi Petro Patoul quoddam pratum situm apud Parviller juxta domum sanctimonialium jure hereditario possidendum et tenendum de me de curia et pledio tantum semel in anno infra Castellaniam de Roye, et ut hoc ratum et stabile permaneat pactionem istam sigilli nostri testimonio confirmamus. Actum .

Lettres dou roy dou Breuil qui fu accensé à ceste église trente sols parisis chascun an.

Lettres du roi Philippe-Auguste donnant à cens de 30 s. annuellement à l'abbaye de Morienval, un pré situé sous le monastère, pour la commodité des religieuses.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 85, n°74.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Philipus dei gratia Francorum Rex. Noverint universi presentes pariter et futuri quoddam pratum quod habebamus apud Morgnevallem situm subter abbatiam quod Brolium vocatur, accensivimus imperpetuum dilecte et fideli nostre abbatisse de Morgnevalle ad faciendas aesentias abbatie sue pro triginta solidis pariensibus reddendis nobis singulis annis , salva nobis eodem prato justicia nostra. Quod ut perpetuam obtineat firmitatem presentes litteras fecimus scribi et sigilli nostri auctoritate muniri. Actum apud Compendium, .

Lettres dou don des dismes de Roissi.

Donation par Thibaut Rosel et Berthe, sa femme, à l'église de Morienval, de la moitié des dîmes de Roissy, avec l'assentiment de Jean-lez-Roye et d'Ermengarde, son épouse.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 74, n°60.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Ego Johannes Li bogres Miles, Ermengardes uxor ejus et Nevelo eorumdem filius primogenitus. Notum facimus universis presentes litteras inspecturis quod Theobaldus Rosel de Morgneval et Berta uxor ejus et eorumdem filii, videlicet Theobaldus Rosel primo genitus et dominus Hugo Presbiter et alii Liberi1 dederunt et concesserunt in puram et perpetuam elemosinam beate Marie de Morgneval et sanctimonialibus ibidem deo servientibus totius decime medietatem quam dictus Theobaldus et Ricardus quondam frater suus habebant apud Roissi2 quam a nobis in feodum possidebant. Nos vero eandem donationem gratam habentes et ratam, dictam decimam nominate ecclesie de Morgneval imperpetuam pro anniversario nostro concedimus elemosinam et quicquid juris habebamus in eadem ipsi ecclesie quittavimus imperpetuum absolute. Quod ut ratum permaneat, ego predictus Johannes li Bogre consientientibus et laudantibus dictis Ermengarde uxore mea et Nivelone filio meo præsentes litteras sigillo meo sigillavi. Actum .


1 Liberi, Rustici, manentes non Nobiles.
2 Russy-Montigny, canton de Crépy (Oise).

Lettres de terres vendues et données à ceste église qui appartiennent à l'Essart.

Simon Valet de Pierrefonds, et Agnès son épouse, vendent à l'église de Morienval 12 essins de terre, et approuvent un don de 15 essins fait par Ade Lavinete, de Pierrefonds.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 75, n°62.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Jacobus dei gratia Suessionensis ecclesie minister humilis universis presentibus pariter et futuris salutem. Noverint universi quod Symon Vasletus de Petrafonte et Agnes uxor sua in presentia nostra recognoverunt quod vendiderunt abbatisse beate Marie Morgnevallis duodecim essinos terre arabilis de fundo Morgnevallis ecclesie et quod Ada Lavinete de Petrafonte dederat in elemosinam ecclesie Morgnevallis quindecim essinos de terra arabili in eodem campo ex assensu eorum. Hanc venditionem et hanc elemosinam coram nobis creantaverunt et fide interposita tam dictus Symon quam Agnes uxor sua in manu nostro dederunt quod ipse nec uxor ejus Agnes pro dote, cum sibi ad voluntatem suam digna facta fuerit pro dote recompensatio nec aliquis ex parte eorum pro aliqua causa in eadem terra nec in eadem elemosina de cetero reclamabunt nec reclamare poterunt. Quod ut ratum permaneat et firmum, ad petitionem utriusque partis presenti scripto sigillum nostrum in hujus rei testimonium dignum duximus apponendum. .

Lettres de l'achat de cabaret et des terres qui y appendent.

Vaslet de Pierre-fonds, chevalier, et Eremburge, son épouse, donnent à l'église de Morienval une mense de 14 essins, sis au Cabaret.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 47, n°31.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Jacobus dei gratia Suessionensis ecclesie minister humilis universis presentes litteras inspecturis salutem. Noverint universi quod Odo Vasletus miles de Petrafonte et Eremburgis uxor sua coram nobis recognoverunt quod vendiderant abbatisse Morgnevallis totum mensum de Cabaret1 et quatuordecim essinos terre arabilis. Hanc venditionem coram nobis recognoverunt et fidem dederunt corporalem dictus Odo et Eremburgis prefata ejus uxor quod ipse nec aliquis alius ex parte sua nec Eremburgis uxor dicta pro dote cum sibi ad voluntatem suam digna facta fuerit recompensatio nec pro aliqua alia causa in eadem domo, nec in eadem terra aliquid de cetero reclamabunt nec reclamare poterunt. Quod ut ratum permaneat et firmum ad petitionem utriusque partis presenti scripti sigillum nostrum dignum duximus apponendum. Actum .


1 Lieu dit, section de la Vache-à-l'Aise, commune de Morienval.

Lettres de terres achatées et appartenant à l'Essart.

Vente par Simon Vaslet et Agnès, sa femme, de 40 essins de terre aux Essarts de Rest pour 6-1.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 60, n°49.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Ego Robertus Mallequere tunc Petrefontis propositus omnibus presens scriptum inspecturis salutem. Noveritis quod Symon Valetus et Agnes uxor ejus recognoverunt coram nobis se vendidisse abbatisse et capitulo beate Marie de Morgnevalle quadraginta essinos terre arabilis site in essartis de Rest libere ab omni exactione pro sex libris parisiensibus sibi quittis, quam terram dicti Simon et uxor ejus tenebant ab abbatissa et capitulo dicte ecclesie. Predictus Symon et uxor ejus dictam terram quittaverunt et fidem in manu Gaufridi decani Christianitatis de Petrafonte dederunt quod nihil de cetero molestarent. Dicta vero Agnes uxor dicti Symonis omnem dotem quam habebat in terra illa non coacta sed spontanea coram dicto Gaufrido decano quittavit, voluntate. Si vero contigerit heredes dictorum Symonis et uxoris ejus contra dictam venditionem venire, predicti Symon et uxor ejus quadraginta alios essinos terre arabilis que tenent a dicta ecclesia equipollentes sepe dicte terre predicte ecclesie assignabunt. Hujus autem venditionis firmiter tenere et contra omnes qui juri parare voluerunt, garandizande, plegii sunt Johannes de Cuisia, Odo de Petrafonte, Robertus de Berongniis, Petrus de Palane, Milites et Guido de Berongnii, et Radulphus de Braina, pater dicte Agnetis et debitor supra dicte venditionis. Hujus rei testes ; Petrus Clericus de Petrafonte, Robertus capellanus Regis, Richardus capellanus, leprosarie ; Helvinus de Betencourt major dicte ecclesie ; Adam Archarius, major domini regis de Morgnevalle, Petrus Malignus, Thomas et Theobaldus, fratres ejusdem ecclesie, et Gaufridus Decanus Christianitatis de Petrafonte in cujus rei testimonium presentes litteras sigilli nostri munimine fecimus confirmari. Actum .

Lettres d'un accort entre l'église de Céens et messire Guidou Pellier pour les terres de l'Essart.

Accord entre Gui du Plessier, chevalier, et l'église de Morienval, au sujet des Essarts, entre ce lieu et Pierrefonds.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 62, n°51.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Ego Guido de Pleseyo miles. Notum facio presentibus pariter et futuris quod cum contentio verteretur inter me ex una parte et abbatissam et conventum beate Marie Morgnevallis ex alia super Essartis qui sunt inter Petram fontem et Morgneval et jure et domanio eorumdem Essartorum. Coram viro venerabili magistro G. Canonico et officiali Suessionensi et per modum in viros venerabiles, Nicolaum priorem sancti Lupi de Esserento1 et Hugonem Superpositum Suessionem fuisset compromissum. Tandem de bonorum virorum consilio inter me et dictam abbatissam et conventum Morgnevallis pax interesset amicabilis in hunc modum. Sciendum est igitur quod ego de consilio et voluntate Elizabeth uxoris mee et Johannis filii mei quicquid juris redditus et dominii in terris dictorum Essartorum habebam et in omnibus aliis rebus que tenebam de feodo domini Philipi de Nantolio omnino dictis abbatisse et conventui Morgnevallis per me vel per aliquam aliam personam de cetero nullatenus molestabo. Dicta vero abbatissa et conventus Morgnevallis pro dicta quittatione michi et heredibus meis imperpetuum quatuor modios bladi ad mensuram Morgnevallis duas partes hymbernagii et tertiam avenie m in earumdem grangia de Essartis annuatim capiendos et de eisdem quatuor modiis ante dictam amicabilem pacem unum modium bladi et dimidium avene capiebant. Dederunt insupra mihi ad prescens dicta abbatissa et conventus viginti libras parisienses. Si vero contigerit nemora que sunt de dicto feodo vel partem ipsorum ad terram redigi arabilem, ego et heredes mei medictatem habebimus campipartis et ecclesia Morgnevallis aliam medietatem. Verum si ego infra tres annos proximo futuros in terris quas tenent dominus Odo de Petrafonte et Symon frater ejus que sunt de dicto feodo campipartem vel aliquod aliud jus acquirere potero et ipsa abbatissa et conventus infra illos tres annos emptione legato vel aliquo alio modo in terris ipsis aliquid acquisierint, quantum juris in ipsorum Odonis et Symonis terris acquisiero tantum juris secundum quod dicta abbatissa acquiret infra terminum nominatum in terris acquisitis, ego et heredes mei habebunt et si infra dictum terminum in terris predictis nichil acquisiero ex tunc licitum erit dicte abbatisse et conventui acquirere in terris nominatis quocumque modo potuerint et voluerint, absque mea et heredum meorum perturbatione. Si autem Dominus Rex eidem sanctimonialibus usagium in nemore quod Forestella2 appellatur quod nemus esse dicitur de feodo nominato aliquod concesserit, ego et heredes mei nichil penitus in usagio assequemur. Elizabeth vero uxor mea quicquid dotis sive donationis propter nuptias in rebus predictis habebat cum totidem juris in dicto reddito bladi eidem concesserim ecclesie Morgnevallis spontanea quittavit voluntate. Hujus autem pacis imposterum firmiter tenende cui sigillum meum apposui dedi dicte ecclesie Morgnevalli pro parte mea fidejussores Robertum de Berones, Robertum de Yvorio, Ingeranum de Sery et Petrum de Wisery milites.

Actum .


1 Esserent, à Saint-Leu (Oise).
2 L'acception la plus ordinaire est celle de Petite-Forêt, qui est aussi fréquemment désignée sous le nom de Garenne, surtout quand une partie du bois était destinée à y conserver le gibier.

De vadiis Margnevallis.

Garanties fournies au monastère de Morienval.

  • a Afforty, t. 2, p. 981.
  • b Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après b.

Magister Radulphus officialis curie Silvanectensis, universis presentes litteras inspecturis salutem in Domino. Noveritis quod Simon le Gruiers de Bethisi, coram nobis constitutus pignori obligavit bladum in decima sua de Morgneval ad mensuram ejusdem ville in villa de Morgneval annuatim percipiendas pro vigenti septem libris Parisiensibus de Martio in Martium redimendos.

Hanc autem invadictionem voluit, laudavit et concessit Stephanus de Belloramo, et Dominus Johannes de Plesseio et Dominus Petrus de Asperomonte, milites, et si aliquis plegiorum decedere contigerit infra quindenam post decessum plegii, ad petitionem jam dicte Ecclesie, alius loco ipsius substituetur. Preterea predictus Symon fide prestita firmiter promisit firmam portare garandiam. Hujus invadictionis sunt plegii Stephanus de Belloramo et Dominus Joannes de Plesseio et Dominus Petrus de Asperomonte milites et si aliquis plegiorum decedere contigerit infra quindenam post decessum plegii ad petitionem jam dicte ecclesie, alius loco ipsius substituetur. Pretera predictus Symon fide prestita firmiter promisit quod nihil percipiet in predicta decima donec predicti duo modii bladi integre persolventur. Et si in dicta decima non esset tantum bladi, quod predicti modii bladi non possent solvi ad plenum, de eo defectus illorum modiorum bladi suppleretur de avena ejusdem decime ad valorem bladi. In cujus rei memoria presentes litteras ad petitionem predicti Symonis sigillo curie Silvanectensis fecimus roborari. Actum .

Lettres que la maison Haymart le Pelletier et Luce Delacourt séans à Crespy sont de la cession de l'église de Céens.

Le doyen et le chapitre de St-Thomas de Crépy déclarent que les 22 s. parisis qu'ils percevaient sur deux maisons sises à Crépy appartiennent à l'église de Morienval.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 55, n°40.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Decanus et capitulum beati Thome de Crespeyo, universis presentes litteras inspecturis in Domino salutem. Noverint universi quod cum nos ex sufferencia abbatisse et conventus de Monianalium valle teneamus et possideamus viginti et duos solidos parisienses de supercensu supra domum Haymardi Pellipari et super domum Luce de Curia sitas juxta Cousturan de Crespeyo1 que sunt de censiva dictarum abbatisse et conventus nos eidem promisimus predictos viginti et duos solidos parisienses extra manum ecclesie nostre ponere bona fide post submonitionem earumdem, ita quod in manu nostra non transferemus eosdem. In cujus rei memoriam presentes litteras fieri fecimus sigilli nostri impressione roboratas. Actum .


1 Cousturam ? La Couture, lieu dit de Crépy, nommé l'Ortille.

Lettres dou roy de l'usage en la forest de Rest.

Lettres de saint Louis, roi de France, aux sergents de la forêt de Rest pour la permission donnée aux religieuses de Morienval d'envoyer leurs bestiaux à la pâture dans la dite forêt.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 58, n°44.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Ludovicus dei gratia Francorum Rex. Custodibus foreste Resti salutem. Nobis conquerendo monstravit dilecta in Christo abbatissa Morgnevallis quod vos ipsius animalia ire non permittitis in pasturagia et domania sua ad que ut dicit ire consueverunt a temporibus clare memorie Philipi avi nostri et Ludovici genitoris quondam Regum Francie et nostra tempore usque modo unde vobis mandamus quatinus ejusdem abbatisse animalia mitti permittatis ad illa pasturagia et domania sua eo modo quo tempore dictorum predecessorum nostrorum et nostro tempore hactenus ire ad eadem consueverunt quo usque mandatum aliud audieritis a nobis. Actum apud Parchum .

Lettres de la chapellerie de Saint-Sauveur en l'église de Céens.

Translation de la chapellerie de Saint-Sauveur dans l'église de Morienval, faite par Pierre de Parville et Marie, son épouse ; ils la dotent de six bassiers de terre et demi arpent de vigne.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 72, n°61.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Ego Petrus de Parviler miles dictus prepositus, omnibus tam Presentibus quam futuris notum facio quod ego et Maria uxor mea de communi assensu adremedium animarum nostrarum et antecessorum instituimus quamdam capellaniam in ecclesia beate Marie de Morgneval Suessionensis diocesis ad altare sancti Salvatoris deserviendam in eadem ecclesia. Ad cujus capellanie institutionem contulimus in elemosinam perpetuam sex bonaria terre arabilis site apud Parviler, scilicet duo bonaria in ultimo campo nostro de Daumeri retro jardinum nostrum. Alia duo bonaria in via que dicitur de Parviler ad Roboretum et alia duo bonario in Essartis nostris. De quibus duobus bonariis in Essartis nostris, unum bonarium provenit de acquestu nostro et de duobus bonariis sitis in via de Dameri. Unum jornale provenit de acquestu nostro. Contulimus etam ad institutionem dicte Capellanie dimidium arpentum vinee parum plus vel parum minus site apud Garbigny. Que vinea similiter provenit de acquestu et de dictis sex bonariis terre quamdiu ego Petrus vixero quatuor libras possidebo et capellanus qui dicte capellanie deserviet duo bonaria tantummodo habebit et post decessum meum idem capellanus predicta sex bonaria et vineam integraliter possidebit, et tam ego quam uxor mea volumus et concessimus Hugani nunc presbytero de Parviler dictam capellaniam, hac prima vice, ratione fundationis sive institutionis et post decessum dicti Hugonis donatio ejusdem capellanie ad dominam abbatissam de Morgneval, tanquam ad patronum devolvetur. In cujus rei testimonium et perpetuam firmitatem presentes litteras ego Petrus miles sigillo meo roboravi. Actum anno millesimo ducentesimo quadragesimo, mense septembri.

Lettres d'un accort entre l'église de Céens et messire Jean Elin pour la mairie de Bettencourt et pour la maison de la voute.

Accord entre l'église de Morienval et Jean, abbé de Longpont, au sujet des dîmes de Fransart et autres lieux.

  • B Bibl. nat. de France, fol. 69, n°67.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Officialis Suessionensis omnibus presentes litteras inspecturis in domino salutem. Noverint universi quod eum inter religiosas dominas abbatissam et conventum Morgnevallis ex una parte et Johannem canonicum ejusdem ecclesie quondam filium Elini de Betencourt ex altera, controversia moveretur supra majoria de Bétencourt et sex viginti libris parisiensibus ex una parte et quadraginta libris parisiensibus, ex altera parte et quadam masura Hugonis Ment et menagio sito apud Morgneval que vocatur Vouta1. Elini de Betencourt que omnia petebat dictus Johannes jure hereditario a predictis abbatissa et conventu. Tandem dictis abbatissa et conventus et dicto Johanne coram probis existentibus, dictus Johannes in publico quicquid juris habebat et habere poterat si aliquid habebat et habere poterat in omnibus predictis preterquam in dicto managio quod vocatur Vouta, fide prestita corporali imperpetuum quittavit absolute et conventui. Predicta vero abbatissa et conventus intuitu pietatis et nomine elemosine ad instanciam bonorum virorum voluerunt et concesserunt de communi suo assensu quod dictus Johannes de Bonis2 ecclesie sue percipiet annuatim quamdiu vixerit unum modium bladi ad mensuram de Morgneval in grangua sua supter capellam sancti Annoberti3 et tros modios vini albi in vinea que dicitur les Boffins et si vinum dicte vinee ad solutionem trium modiorum vini non sufficeret, equivalenti vino persolvere tenerentur. Preterea cum dicte abbatissa et conventus in dicto managio medietatem de jure suo haberent dictam medietatem dictus presbiter cum portione ipsum contingente scilicet quarta parte quam diu vixerit possidebit. Tenetur autem dictus Johannes portionem contingentem nepotes suos in dicto managio, scilicet quartam ad se trahere itaque post decessum ipsius Johannis totum managium quod vocatur Vouta ad ecclesiam de Morgneval integre devolvatur, et si forsitan dictam portionem nepotum suorum ad se attrahere non posset, ipse Johannes estimationem bonorum virorum scilicet Roberti presbiteri sancti Dyonisii de Morgneval Petri dicti File laine presbiteri et Michaëlis presbiteri et Michaëlis presbiteri sancti Dionisii de Crispeyo tenetur dictis abbatisse et conventui facere assignamentum in pecunia computabili vel hereditagio movente de domanio ecclesie Morgnevallis equivalente portionem nepotum supra dictam, quod assignamentum loco dicte portionis post decessum dicti Johannis cum dicto managio excepta quarta parte debent dicti abbatissa et conventus imperpetuum possidere. Quod assignamentum debet fieri infra proximam dominicam et ut hec rata permaneant et firma, presentes litteras ad petitionem partium sigillo curie Suessionensis fecimus roborari. Actum .


1 Ce mot se trouve dans le glossaire de Du Cange indiqué comme répondant, soit à Volta fournil, four, objet presque constant de redevance féodale pour les usagers. L'usage du four banal était obligatoire. — Volta peut aussi s'entendre d'une salle voûtée (Concameratio) reste peut-être de constructions anciennes, d'une chapelle, etc. Ce nom a été attribué également aux voltœ lapideœ (prisons) aux caves et celliers.
2 Lieu dit Buy, à Morienval.
3 Chapelle de Saint-Annobert, près Morienval.

Lettres d'un échange fait à Robert le Majeur pour une maison séant à Fonches.

Échange de plusieurs objets entre le couvent de Morienval et Robert, maire de Fonches.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 77, n°64
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Omnibus hec visuris. Officialis curie Novionenses salutem in domino. Vobis notum facimus quod in nostra presentia propter hoc constitutus, Robertus major de Fonches recognovit se recepisse in excambium ab ecclesia de Morgnevalle, pro domo sua de Fonches que contigua est domui ejusdem ecclesie et pro majoria sua de Fonches quam majoriam et domum tenebat in feodum de dicta ecclesia et appenditiis seu pertinentiis ejusdem majorie que inter villam de Fonches et extra tenebat tredecim jornalia et dimidium terre arabilis ipsius ecclesie site in territorio de Parviler in locis inferius annotatis, videlicet tria jornalia cum viginti quinque virgis parum plus vel parum mimus in loco qui dicitur au Marchais unum bonarium retro boscum terre que fuit quondam Suplicii et totum residuum in Essartis ab ipso Roberto et ejus heredibus imperpetuum possidenda et habenda. Ita videlicet quod dictam terram tenebit idem Robertus et heres sum ad curiam et placito bis in anno ad submonitionem dicte ecclesie. Itaque si defecerunt pro quolibet defectu duos solidos et octo denarios parisinos eidem ecclesie pro emenda redderere teneretur. Preterea idem Robertus recognovit se vendidisse dicte ecclesie bene et legitime pro quatuor libris parisiensibus sibi ab eadem Ecclesia jam solutis in pecunia numerata unum curtilium situm apud Fonches inter mariscum et domos supra dictas, abipsa Ecclesia imperpetuum quitte, libere, pacifice et integre possidendum et habendum. Huic autem venditioni et excambio supra dictis Marguareta uxor dicti Roberti presens fuit, et hec omnia voluit, laudavit et approbavit et in eadem expresse consensit, coram nobis recognoscens se sufficiens excambium recepisse a dicto Roberto marito suo pro dotalitio quod in predictis majoria cum appenditiis et pertinentiis ejusdem et curtilio habere dicebatur, videlicet septem jornalia terre supra dicte et per illud excambium dicta Marguareta omne jus quod in predictis majoria, appenditiis seu pertinentiis et curtilio habebat seu habere poterat ratione dotalicii seu quocumque alio modo, spontanea voluntate, non coacta, in manu nostra resignavit et eidem Ecclesie imperpetuum quittavit penitus et gerpivit et fidem in manu nostra prestitiverunt corporalem prefati Robertus et Marguareta quod ipsam Ecclesiam super predictis majoria, appenditiis seu pertinentiis et curtilio de cetero molestabunt nullatenus seu gravabunt, nec artem nec ingenium per se vel per alium querent per que dicta Ecclesia possit aut debeat super predictis majoria appenditiis et pertinentiis ejusdem et curtilio seu aliqua parte eorum imposterum molestari vel gravari seu in causam trahi coram aliquo judice ecclesiastico vel seculari. Immo eidem legitimam ferent garandiam ad usus et consuetudines patrie adversus omnes juri et legi parere nolentes. In cujus rei testimonium presentes litteras ad instanciam dictorum Roberti et Marguarete ejus uxoris sigillo curie Noviomensis fecimus roborari. Datum .

Lettres de l'achat des terres qui appendent à l'Essart.

Eudes de Pierrefonds, et dame Anastasie, sa femme, donnent à l'église de Morienval une pièce de terre au lieu dit Cabaret sur laquelle on peut semer un muid de blé, moyennant 104 liv. parisis.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 49, n°36.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis magister Th. de Monte canonicus et officialis Suessionensis salutem in domino. Noverint universi quod Dominus Odo de Petrafonte miles et Domina Anastasia ejus uxor, coram nobis propter hoc personaliter constituti, recognoverunt se vendidisse pari assensu et pro sua utilitate communi Ecclesie Monialium beate Marie de Morgneval quamdam peciam terre arabilis sitam versus grangiam ejusdem Ecclesie de Essartis et in territorio ipsius ut dicebant contiguam fere domui cuidam ipsius Ecclesie que vocatur Cabaret, ex parte una et Haye de Essartis, ex altera, juxta terras Ecclesie predicte, continentem unum modium terre seminalis ad mensuram Petrefontis secundum ebornationem factam supra hoc inter ipsum militem et Ecclesiam memoratam, et sic eamdem peciam terre vendiderunt eidem Ecclesie venditione legitima tenendam ab ea et possidendam in perpetuum pacifice et quiete, pretio centum et quatuor librarum parisiensium, de quibus iidem Odo et Anastasia ejus uxor recognoverunt coram nobis sibi esse ab eadem Ecclesia plenarie satisfactum, promittentes fide prestita corporali ab eisdem in manu Roberti clerici fidelis curie nostre notarii, quod contra hanc venditionem per se vel per alium non venient in futurum nec ipsam Ecclesiam supra ipsa terra per se vel per alium in posterum molestabunt nec facient molestari. Immo promisit idem Odo quod ipsi Ecclesie supra dicta terra legitimam garandiam portabunt adversus omnes juri et placito parere nolentes. Memorata autem Anastasia expresse quittavit ipsi Ecclesie imperpetuum quicquid juris habebat et habere poterat et debebat in ipsa terra ratione dotis sive donationis propter nuptias vel quocumque modo alio quocumque nomine censeatur et in manu nostra resignavit spontanea voluntate non coacta sub predicte fidei religionis promittens se nichil reclamaturam in posterum in eadem. Johannes vero primogenitus Oudardus, et Bartholomeus fratres liberi et heredes ipsius Odonis, coram nobis propter hoc constituti, dictam venditionem voluerunt, laudaverunt et approbaverunt liberaliter et benigne, et quicquid juris habebant et habere poterant et debebant in dicta terra jure hereditario vel alio quocumquemodo eidem Ecclesie spontanei imperpetuum quittaverunt, fidem interponentes corporalem quod nichil de cetero in ipsa terra per se vel per alium reclamabunt. In cujus rei testimonium et munimen presentem cartam sigillo curie Suessionensis ad petitionem dictarum partium fecimus roborari. Actum presentibus et in testimonium evocatis Roberto notario nostro predicto, Gervasio canonico Morgnevallis, Johanne de Corbeya clerico abbatisse predicte Ecclesie, et aliis. Anno domini millesimo ducentesimo quadragesimo septimo mense aprilis.

Lettres de terres achatées séans de lez cabaret.

Vente par Eudes de Pierrefonds, de deux essins de terre sis à Cabaret, à l'église de Morienval, pour le prix de 10 l.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 55, n°11.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Omnibus presentes litteras inspecturis, magister Guido de Remis officialis Suessionensis, salutem in domino. Noverint universi quod coram magistro Johanne de Torota clerico loco nostri ad hec deputato constitutus dominus Odo de Petrafonte miles vendidit et se vendidisse recognovit religiosis mulieribus abbatisse et conventui Morgnevallis tres aissinos terre arabilis site in una pecia in territorio de Cabaret tenentes terris dictorum abbatisse et conventus, pretio decem librarum parisiensium de quibus recognovit sibi ab eis fuisse satisfactum in pecunia numerata. Hanc autem venditionem domina Anastasia uxor dicti militis coram predicto magistro propter hoc constituto voluit, laudavit et etiam approbavit, quittans dictis abbatisse et conventui spontanea non coacta, quicquid in dicta terra habebat vel habere poterat ratione dotis seu aliqua alia ratione, et promiserunt tam dictus miles quam uxor sua predicta super hoc fide in manu dicti magistri Johannis prestita corporali, quod contra venditionem predictam de cetero non venient nec supra dicta terra et venditione ejusdem dictam abbatissam et conventum molestabunt nec facient ab aliquibus molestari. Immo eisdem supra hiis legitimam portabunt garandiam erga omnes legi et juri parere nolentes, renuntiantes propter hoc tam dictus miles quam ejus uxor predicta omni auxilio juris et beneficio canonici et civilis et maxime auxilio Velleyani senatus consultus et omnibus aliis rebus que possent eisdem militi et ejus uxori ad hoc prodesse et predictis abbatisse et conventui obesse. In cujus rei testimonium presentes sigillo curie Suessionensis fecimus sigillari. Datum .

De quadam controversia de Morgnevalle.

Nicholaus officialis Silvan.

  • a Afforty, t. II, p. 979
  • b Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après b.

Universis presentes litteras inspecturis Dominus Gervasius de Suessione capellanus perpetuus Ecclesie de Morgnevalle, et Magister Nicholaus canonicus et officialis Silvanectensis, salutem in Domino. Noverit universitas vestra quod orta contentione inter religiosas mulieres abbatissam et conventum de Mornevalle ex una parte, et domum et capitulum S. Reguli Silvanectensis ex altera, super tertia parte decime vini de vineis que movent de censiva Bernardi de Cruce ubicumque sint et super tertia parte vini quarumdam vinearum, consistentium apud Morgneval et villas adjacentes et super campiparte duorum arpennorum terre site in monte de Bethencourt quam tenet ad presens Gila relicta Helini de Bethencourt. Tandem dictis partibus in nos compromittentibus et promittentibus sub pena viginti librarum Parisiacum se servare firmiter et tenere quicquid super hoc sive decisione querele decreverimus. Nos, cause momento, plenius intellectis, die ad proferendum arbitrium partibus assignato, partibus per procuratores comparantibus, dictum nostrum protulimus in hunc modum. Super campiparte et decima duorum arpennorum terre in monte de Bethencourt quam tenet Gila relicta Helini et super tertia parte decime vini sex arpennorum vinearum apud Frenoy juxta Granchiam Abbatisse, decano et capitulo sancti Reguli nomine dicte Ecclesie silentium imponimus, Abbatissam et Conventum ab eorum impetitione, quantum ad hoc contentialiter absolventes. Super tertia vero parte decime vini de vineis que movent de censiva Bernardi de Cruce, ubicumque sint, et de vineis Watiervoisin, apud Loncmesnil, apud Helyncourt et apud Fresnoy, exceptis duntaxat sex arpennis predictis, sita, duximus ordinandum locis predictis pacifice percipiat et habeat et inde suam plene faciat voluntatem. Abbatisse, et conventui silentium imponimus, decanum et capitulum nomine ecclesie sancti Reguli ab impetitione earum quantum ad hoc sententialiter absolventes.

Hec autem omnia et singula sub pena in compromisso apposita a dictis partibus precipimus observari, et ne super hoc in posterum dubitetur, presentibus litteris sigilla nostra duximus apponenda. Nos vero, dicte abbatisse et conventui de Morgneval ordinationem istam acceptantes et ratam habentes presentes litteras sigillis nostris duximus sigillari.

Actum anno Domini MCCXLVIII mense martio.

Lettres d'un accort entre l'église de Céens et le seigneur de Chaule pour Fonches.

Accord entre l'église de Morienval et Nivelon, sire de Chaulnes, et son fils Renaut, au sujet de pièces de terre sises à Fonches.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 63, n°52.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

A tous ceux qui ces lettres verront. Je Nevelons sire de Chaule et je Renaus ses fils, chevaliers, salut en notre Seigneur. Sachent tout cil qui est escript verront que comme descors fust entre l'abesse et le couvent de Morgneval d'une part et nous d'autre, de plusieurs choses qui sont à Fonches et ou terrouir de Fonches, des assénements que nous fesions ez tenances l'église de Morgneval après des terres de Fonches que nous fesions racensir quant eles eschoient de hoir en hoir et d'autres choses qui au terrouir appartenoient à la vile devant dite ; au derain, par conseil de bonnes gens, pais et concorde en est faite en telle manière que nous aurons toutes les choses que l'abesse et li couvent devant nommez avoient à Fonches fors leurs terres gaaignables et leur manoir et le manoir qui fu Robert le Maieur et les appendances des deux manoirs et les deux courtilz qui furent Robert le Maieur. Ce est assavoir dez le cortil Jehan de Legave jusques au courtil Bernard Massé et dou courtil Bernard Massé jusques à la bonne qui siet entre le courtil Bernard Massé et le courtil qui fu Robert le Maieur et de cele bonne jusques au courtil Ninart, sauf ce que les ne pusent point donner de cele terre pour hostez manoir et sauves les dixmes de Fonches qui demeurent à l'abbéesse et au couvent devant nommés ou que eles soyent et nous, pour ces choses devant dites qui nous demeurent héritablement leur avons donné à touz jours perpétuellement dix buniers de terre et jornel et demi et cinq vergées au jornel et à la verge de Fonches seans en tel lieu ; c'est assavoir au Marleiz huit journex et demi et douze verges, au Vaucel vers Veleroile, un jornel et 38 verges ; el Vaucel de Velleroile. Deux journex et 8 verges ou champ à la voie de Hatencourt, cinq jornex et demie et six verges et demie ou champ de Hatencourt, deux jornex ou petit champ Richaut, quatre jornex et demie et trente cinq vergez ou champ Richaut, 14 jornex et 13 verges ou champ à la crois, 38 verges et demie tenant au champ de la Vendière le Prestre, deux jornex et 49 verges et poons faire four en la vile de Fonches devant dite pour nous ceux de la ville et de l'abéesse et li couvent devant nommez pueent ausinc faire four en leurs manoirs pour elez et pour ceux de leurs manoirs et pour leurs mannez tant seulement et est assavoir que elez ont toute justice ez terres que eles avoient devant le jour de ceste pais a Fonches et ou terrouir et ez dix bunierez et journel et demy et cinq verges de terre devant dite et ez neuf journex que li couvent devant nommez achata a Renier le Clere sauf ce que la justice de murtre et de rapt et de larron ez lieus devant nommez nous demeurent, et l'abéesse et li couvent devant nommez ont toute justice es manoir qui devant sont nommez. Sauf ce que se aucuns manufaiteires qui eust deservi mort venoit en ces manoirs cil qui seroit manens es manoirs de par l'abéesse et de par le couvent le doit mettre hors et se il estoit mestieuz, de nous ou de nos gens qu'il ne leur mis hors par son seul sairement sanz plus faire encontre s'en passeroit li sergans de ces manoirs. Ne nous ne poons ne ne devons estlinguer les manoirs devant nommez. Ne sergiant que nous aions, ne l'abéesse, ne li couvens ne pueent retenir en leur manoirs qui sont dit devant les meubles ne les chatex a nos hommes encontre notre droiture. Et si est assavoir que se les beste à l'abbéesse et au couvent devant nommé estoient prises en aucun forfait au terroir de Fonches, li pastres les rauroit une fois à chascun terme par le damage rendant et se eles estoient prises autres fois notre sergiant jureroit a chascune fois que prinzes les arait a droit forfait et seroient adoncques tenues l'abéesse et li couvens ou leur gens de rendre à nous ou à nos sergians douze deniers parisis d'amende avec le damage, liquiex damages doit estre esgardez par quatre hommes des quiex nous devons prendre deux et l'abéesse et li couvens deux, et se ils se décordoient, l'on se tenroit az trois et en cele maniere serions nous tenus envers l'abbéesse et le couvent devant nommé, se noz bestes estoient prinses, en leurs terres à leur damage et se il avenoit chose que les bestez à notre sergiant ou à nos hommes de Fonches estoient prinses en leurs terres faisans damage, ils seroient tenu à rendre le damage et trente deniers parisis d'amende à l'abbéesse et au couvent ou à leur sergiant et en tele manière doit faire le sergiant puisque les bestez fussent senes pour ce que soit chose ferme et estable à touz jours nous avons séellées ces lettres de nos 2 seaulz. Ce fut fait en l'.

Lettres de quatorze setiers et un quarteron de blé donnés à Fonches.

Simon de Clermont, sire de Nesle, donne à l'église de Morienval quatorze setiers et un quarteron de blé à prendre annuellement à Fonches, sur le dit couvent.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 84, n°70.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Je Symon de Clermont sires de Nele faisons sçavoir à tous ceux qui ces lettrez verront que de quatorze setiers et un quarteron de blé la mesure de Neele que messires Nevelons de Chaule avoit de Caulle1 à Fonches seur la terre l'abbéesse et le couvent de Morgneval. Les quiex, ils tenoit de moi en fief. C'est assavoir que il leur a quittée perpétuellement et il et ses hoirs et cette quittance qu'il lor a faite. Je l'ai volut et octroyé bien et loyaument comme sires et que ce soit ferme chose et estable. Je en ai as presentes lettres sellées de mon seel en l'.


1 Caule, sorte d'impôt.

Lettres de terres appartenants à Lessart.

Accord entre le couvent de Morienval et celui de Saint-Jean au bois de Cuise, au sujet d'une pièce de terre située au lieu dit la Haye de Rest, données par Pierre Boistiaux, curé de Pierrefonds. L'église de Saint-Just donne pour indemnité trois arpents et trois quartiers de terre.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 88, n°79.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis. H. monasterii beati Johannis in bosco Cuisie, Dei permissione humilis abbatissa totus que ejusdem loci salutem in Domino. Noverint universi quod cum Petrus dictus Boistiaus quondam presbiter de Petrafonte quandam peciam terre site in loco que dicitur Haya de Rest nobis in eleemosinam legavisset, que terra movet de domanio beate Marie de Morgneval, et de eadem ecclesia tenetur, et quia dicta Ecclesia sufferre nolebat quod nos dictam terram teneremus, ne in manum mortuam vertetur. Tandem inter nos in hunc modum est pacificatum, quod dicta Ecclesia de dicta terra tres arpentos et tres quarterios ex communi assensu nostro imperpetuum possidebit et nos residuum terre dicte, de assensu dicte Ecclesie, in manum mortuam possidebimus, salvis redditibus qui eidem Ecclesie pro dicta terra debentur et omni justitia que potest et debet « illis de jure pertinere eo modo quod si laicus eam teneret nec dictum monasterium ad ponendam dictam terram extra manu nostram poterint cohercere. In rei cujus testimonium presentes litteras dicto monasterio beate Marie de Morniaval tradidumus sigillorum nostrorum tenore roborate. Actum . »

Lettres de la courtille qui est dessous nostre église.

Donation faite au couvent de Morienval par Jean, chanoine de Morienval, fils d'Helinet, d'une place et d'une portion de vigne sise au lieu dit la Courtille.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 67, n°54.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis magister Albericus de Fontenis officialis Suessionensis salutem in domino. Noverit universitas vestra quod in presentia curie Suessionensis propter hoc constitutus Johannes filius Hellini canonicus Morgnevallis recognovit se dedisse et concessisse in puram et perpetuam elemosinam Ecclesie Morgnevallis quandam aream et quandam peciam vinee quam habebat et possidebat in loco qui vocatur le Courtille et quas tenebat ab Ecclesia memorata, ipsi Ecclesie imperpetuum possidendas. Mediantibus undecim minis avene ad mensuram de Morgnevalle quas ipsa ecclesia in villa de Morgnevalle ipsi Johanni quamdiu vixerit solvere tenebitur annis singulis, nomine pensionis, promittens idem canonicus, fide prestita corporali, quod contra dictam collationem seu concessionem non veniet de cetero per se vel per alium nec in dicta area et vinea aliquid juris imperpetuum per se vel per alium reclamabit, nec queret artem vel ingenium per que dicta Ecclesia non possit de predictis area et vinea gaudere pacifice et quiete et predicta pensio prefacto canonico ab ipsa Ecclesia solvetur annuatim proximo venturo quamdiu vixerit, sicut superius est expressum. In cujus rei testimonium presentes litteras sigillo Suessionensis curie duximus roborandas. Datum anno millesimo ducentesimo quinquagesimo, mense decembri.

Lettres de deux muis de blé donnés à ceste église que on prent chacun an à Betizi.

Pierre de Vic, chevalier, et Éléonore, son épouse, donnent à l'église de Morienval deux muids de blé à prendre annuellement dans la grange de Béthisy.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 25, n°10.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Ego Petrus de Viaco miles universis presentes litteras inspecturis notum facio quod ego de assensu et voluntate spontanea domine Aanore uxoris mee dedi et concessi in puram et perpetuam elemosinam duabus filiabus meis Mathildi moniali Morgnevallis et Gilete sorori ejus duos modios bladi hyemalis capiendos annuatim in grangia mea quam habeo apud Bestiziacum ad mensuram ejusdem ville. Ita videlicet quod dicta Mathildis quamdiu vixerit singulis annis unum dictorum duorum bladi sani sicci et medii percipiet et post decessum ipsius, idem modius ad monasterium Morgnevallis absque ulla contradictione perpetuo obveniet et revertetur. Predicta vero Gileta similiter quamdiu vixerit alium habebit modium. Quam scilicet Giletam si intrare religionem contigerit, domus quam intrabit post ipsius obitum illum modium perpetuo percipiet annuatim et si eam maritari contigerit, ad heredes suos libere revertetur. Si vero bona grangie predicte ad solutionem dictorum duorum modiorum non sufficerent ad id plenarie reddendum et solvendum eis facio assignamentum ad totam terram meam de Bestiziaco et de hoc observanda heredes meos obligo et volo funditus obligari. Quod ut ratum sit et firmum presentes litteras sigilli mei munimine roboravi.

Actum anno domini millesimo ducentesimo quinquagesimo secundo, mense januario.

Lettres de neuf journex de terre achatez à Parvillers.

Marie, ayant la prévôté de Parvillers, vend à l'église de Morienval neuf journaux de terre aux lieux dits les Essarts, à Parvillers, pour 100 liv.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 61, n°50
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis. Ego Maria preposita de Parviler notum facio quod ego, de assensu et voluntate spontanea domini Petri filii et heredis mei primogeniti, vendidi legitima venditione karissimis in Christo religiosis mulieribus domine abbatisse et conventui beate Marie Morgnevallis noven jornalia terre arabilis moventis de domanio atque feodo suo, quem de eisdem teneo apud Parviler, que scilicet novem jornalia sita sunt in territorio de Parviler, quod dicitur de Essartis. Vendidi etiam eisdem de assensu et voluntate predicti domini Petri, cum predictis novem jornalibus terre, totum homagium Radulphi dicti Postel quod similiter tenebam in feodum de predictis domina abbatissa et conventu Morgnevallis quod similiter movebat de feodo quod de eis teneo. Predicta videlicet novem jornalia terre supra dicte et totum homagium Radulphi Postel eisdem abbatisse et conventui Morgnevallis imperpetuum possidenda pacifice ac tenenda pro centum scilicet et novem libris parisiensibus monete et computabilis et bone nobis ab eisdem in sicca pecunia sine diminutione qualibet numeratis plenarie et solutis. Promisimus siquidem tam ego quam prefatus dominus Petrus bona fide quod contra hanc venditionem nec per nos nec per aliquos alios in aliquo de cetero veniemus ; immo eisdem aut earum Ecclesie supra jam dicta venditione erga omnes qui juri et legi supra hoc parere voluerint ad usus et consuetudines castri Royensis in Viromandia legitimam garandiam feremus. Que ut rata et inconcussa permaneant ego Maria preposita et dominus Petrus filius meus supradictus presentes litteras sigillorum nostrorum munimine fecimus roborari.

Actum .

Lettres de plusieurs choses que la prevosté de Parviller tient de Céens.

Marie Prevôt(e) de Parvillers, rend aveu à l'église de Morienval pour divers biens en ce lieu.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, n°35.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Ego Maria preposita de Parviler notum facio universis tam presentibus quam futuris presentes litteras inspecturis, quod ego de dilectissimis in Christo ac religiosis mulieribus domina abbatissa et conventu Beate Marie Morgnevallis teneo in homagium et feodum sex bonaria terre in territorio quod dicitur a Essartis, duo bonaria retro leprosariam de Parviler, duo bonaria in campo retro gardinum dicte domine abbatisse et conventus Morgnevallis, furnum de Parviller, quinque bonaria et dimidium terre site inter Parviler et Daumeri1 retro managium meum de Parviler cum toto predicto managio sicut se comportat et investituras terrarum masnalium et managiorum de Parviler. Teneo etiam de dicta domina abbatissa et conventu homagia inferius annotata : homagium videlicet Oudardi de Houssoi ad servitium roncini, homagium Arnulphi de Fonches, Roberti de Fonches et Radulphi dicti Prepositi ad servitium curie et placiti. Teneo insuper hospites quos habeo in villa de Parviler in homagium et feodum supra dictum. Hec omnia et singula prenotata teneo et recognosco me tenere in homagium et feodum memoratum de dicta domina abbatissa et conventu Morgnevallis. Cui recognitioni a me facte personaliter interfuerunt ex parte earum ad hoc specialiter evocati, dominus Hugo decanus charistianitatis de Parviler, dominus Johannes presbiter de Morgneval, dominus Radulphus presbiter de Andechi, frater Petrus de Morgneval, Arnulphus de Fonches, Robertus de Fonches, Martinus de Roya, Hubertus faber de Parviler et Bartholomeus de Bolonia2. In cujus rei testimonium presentes litteras sigilli mei munimine roboravi.

Actum .


1 Damery (Somme), canton de Roye.
2 Boulogne-la-Grasse, canton de Bessons (Oise).

Lettres de deux muis de blé donnés à ceste église que on prent chascun an à Betizi.

Ratification donnée par Éléonore, épouse de Pierre de Vic. au sujet de la donation faite à l'église de Morienval de 2 muids de blé à prendre annuellement sur la grange de Béthisy.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 24, n°10.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis magister Johannes canonicus et officialis Suessionensis eternam in Domino salutem. Noverint universi quod domina Aanor vidua relicta domini Petri de Viaco1 militis, constituta propter hoc, coram dilecto et fideli nostro clerico Roberto scilicet de Novavilla2 tabellione curie Suessionensis ad audiendum et recipiendum, vice nostra, conventiones contentas inferius in hac carta, specialiter deputato a nobis, recognovit et asseruit coram eo quod dictus Petrus miles quondam maritus suus, olim, dum adhuc viveret, quandam elemosine donationem et concessionem supra duobus modiis bladi duabus ipsius Petri et ejusdem Aanor uxoris sue filiabus, scilicet Mathildi nunc jam facte moniali, ecclesie Morgnevallis et Gilete sorori sue. Ut unaqueque ipsarum sororum unum modium ex dictis duobus modiis, annis singulis in grangia quondam ipsius Petri apud Bestiziacum3, quamdiu vixerit, percipiat, et habeat et post ejusdem Mathildis decessum, modius ille bladi cedat perpetuo in jus et proprietatem dicte Ecclesie Morgnevallis. Alius quoque modius dicte Gilete post ejus decessum, si religionem intraverit, ad locum cujus religionem assumpserit, aut si religionem non intraverit ad heredes suos perpetuo devolvatur ; fecerat (hoc) de ipsius Aanor voluntate et assensu a qua voluntate et assensu Aanor eadem non recedens sed ipsius elemosine factionem innovans voluit et concessit predicte ecclesie Morgnevallis cujus dicta Gileta nunc monialis facta est una cum dicta Mathilde sorore sua sicut asseruit coram dicto tabellione. Abbatissa Ecclesie memorate ut ipsa Ecclesia, post predictarum sororum decessum, dictos duos modios bladi, scilicet bladi sani sieci et meditanei annis singulis infra dictum terminum imperpetuum percipiat et habeat quitte et pacifice titulo elemosine memorate. Salva eisdem sororibus, quamdiu vixerint, ut dictum est, perceptione dictorum duorum modiorum bladi etiam alteri post alterius decessum ac deinde postquam ambe decesserint dicte Ecclesie annuatim imperpetuam faciendam dicta Aanor dictam grangiam cum appendentibus cujus situm exprimendo dicit eam sitam juxta Bestiziacum ad locum ubi dicitur ad Plaisseium Castellani4 tanquam ipsius Aanor hereditatem propriam perpetuo obligavit. Necnon et se ipsam presentem futurosque possessores quoscumque ipsius grangie appendentiumque terrarum et hanc elemosinam scilicet dictos duos modios bladi annui redditus titulo ipsius elemosine voluit dicta Aanor taliter cedi in jus et proprietatem ipsius Ecclesie pro ejusdem Aanor dictique Petri quondam mariti sui anniversario, annis singulis post decessum ipsius Aanor in dicta Ecclesia faciendo, et ipsam elemosinam ut rata perpetuo existat. Eadem Aanor proprie fidei interpositione firmavit coram tabellione predicto. Volens nichilominus quod carta, quam idem Petrus supra dicta elemosina eidem Ecclesie suo sigillatam sigillo dicitur concessisse, robur obtineat perpetue firmitatis. Nos autem, quod super hiis coram dicto tabellione nostro actum est ratum et gratum habentes presentem cartam dicte Ecclesie ad petitionem dicte Aanor tradi fecimus sigillatam, sigillo curie Suessionensis in testimonium premissorum. Acta in presentia horum testium scilicet magistri Johannis dicti Cerarii Suessionensis prioris de Morienval5 clerici et aliorum.

.

Cette charte, no161, devait être datée de 1252, car elle doit être postérieure à l'acte de donation, qui doit prendre date en 1250. Il y aura eu inversion dans ces deux actes par le copiste.


2 Vic-sur-Aisne.
3 La Neuville.
4 Béthisy-Saint-Martin, canton de Crépy (Oise).
5 Le Plessis-Châtelain, écarte de Béthisy-Saint-Martin.
6 Jean le Cicier, de Soissons, prieur de Morienval.

Lettres pour les biens des chapelains de ceste église et des hommes de corps qui sont mesel.

Raoul de Castres Archidiacre de Rivière, concède à l'église de Morienval le montant des biens de lépreux pour les hommes de corps, dont l'héritage revient aux chapelains.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 78, n°65.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis Radulphus de Castro archidiaconus in Ripparia1 Suessionensi, salutem in Domino. Noverint universi quod cum peteremus bona mobilia decedentium leprosorum, hominum de corpore Morgnevallis Ecclesie et etiam fructus Cappellarum curam animarum non habentium ad jus patronatus dicte Ecclesie pertinentium in nostro archidiaconatu sitarum, donec persone in eisdem Capellis institute ad ordines sacerdotii essent promote et dicta bona et fructus auctoritate propria saisiremus eo quod dicebamus premissa ad nos de jure pertinere debere. Preterea cum abbatissa et conventus dicte Ecclesie Morgnevallis peterent foris maritagia2 et mortuas manus3 a clericis uxoratis et ancillis dicte Ecclesie procreatis et nos inhiberemus eisdem ne dicte abbatissa et conventus premissa ab eisdem clericis venditarent, nos, super predictis deliberatione habita, competenti utentes consilio saniori, omnia predicta et singula quamdiu vixerimus prenominate Ecclesie quittamus pacifice, possidenda promittentes bona fide nos contra premissa omnia et singula imposterum non venturos. Promisimus etiam bona fide quod de cetero dictam Ecclesiam supra omnibus premissis et singulis non inquietabimus ullo modo et de hiis tenendis et fideliter adimplendis presentes litteras predictis abbatisse et conventui concessimus, sigilli nostri munimine roboratas et hec universis tenore intimamus.

Datum anno domini millesimo ducentesimo quinquagesimo tertio, mense januario.


1 Archidiaconé de Rivière, près Vic-sur-Aisne.
2 Prestatio quæ a servis seu adscriptis glebæ exsolvebatur seu licentia matrimonii.

Lettres du roy à l'usage de la forest du Bos Sec Cheu.

Lettres du roi Louis confirmant la permission donnée par son père aux religieuses de Morienval de prendre pour leur chauffage le bois mort dans la forêt de Cuise ; et chaque année un char de bois pour bâtir.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 26, n°13.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Ludovicus dei gratia Francorum Rex. Noverint universi presentes pariter et futuri. Quod cum inclite recordationis Ludovicus genitor noster pietatis intuitu et ob remedium anime sue et antecessorum suorum dedisset et concessisset in perpetuam elemosinam dilectis in Christo abbatisse et conventui monialium Morgnevallis unam quadrigam ad capiendum usagium suum ad ardendum in foresta nostra Cuisie. Videlicet in montibus Bestiziaci et in Bellanda de mortuo bosco caso sive dare et sive vendere et dicte abbatissa et conventus quitassent imperpetuum si quod juris habebant in tota residuo foreste predicte. Nos ipsius genitoris nostri piam donationem et cessionem, sicut superius continetur, volumus concedimus et ratam habemus. Adjicientes pro de dicto bosco mortuo moniales predicte ubicumque eis opus fuerit edificare valeant. Ita tamen quod quadrigam ipsam ad dictum usagium mittere non valeant in dicta foresta nisi tantummodo bis in die. Quod ut ratum et stabile permaneat in futurum, presentes litteras sigilli nostri fecimus impressione muniri.

Actum apud Compendium, .

Lettres d'un accort entre l'église de Céens et l'église de Longpont seur les dismes de Fransart.

Lettres d'un accord entre l'église de Céens et l'église de Longpont sur les dismes de Fransart.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 7, n°5.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis frater Johannes dictus Abbas Longipontis Cisterciensis ordinis, Suessionensis diocesis, totusque ejusdem loci conventus salutem in Domino. Universitati vestre notum facimus, quod cum nos, diu est, traxissemus in causam coram judice delegato a domino principe abbatissam et conventum Ecclesie Morgnevallis, judicium possessorium solummodo contra eas intentando, proponentes contra eas quod cum nos fuissemus longo tempore et adhuc essemus in possessione vel quasi percipiendi singulis annis in grangia sita apud Fransart ratione Ecclesie nostre tertiam partem omnium fructuum integraliter vel proventuum magnarum decimarum omnium terrarum de Fransart et de Poenciaco videlicet frumenti, ordei, succordei1, siliginis, pisorum, fabarum, avene, viciarum, et aliorum leguminum nec non sandici2. Ipse, per septennium ante dictam causam motam elapsum nos indebite spoliaverant possessione nostra vel quasi ante dicta in parte videlicet in hoc que nos per totum dictum septennium spoliaverant possessione nostra vel quasi percipiendi tertiam partem fructuum vel proventuum decimarum sandici, tam apud Fransart quam apud Poenciacum, collecti in dicto septennio, quam decimam sandici magnam decimam esse dicebamus et percipiendi tertiam partem in decimis magnis de Poenciaco quantum ad omnes fructus vel proventus alios etiam a sandico magnarum decimarum in territorio de Poenciaco in sepe dicto septennio collectos non permittendo nos vel nostrum mandatum in toto dicto septennio aliquid percipere in decimam sandici apud Fransart vel Poenciacum, nec in aliquibus fructibus vel proventibus aliis a sandico magnarum decimarum apud Poenciacum collectis quam tertiam partem sandici fructuum estimabamus, pro, quolibet anno dicti septennii, triginta solidos parisios et tertiam partem fructuum vel proventuum aliarum a sandico magnarum decimarum in territorio de Poenciaco collectarum in dicto septennio, pro quolibet anno illius septennii quatuordecim sextarios duas partes bladi tertiam avene ad mensuram Royensem petentes ab eis dictos triginta solidos parisios pro quolibet anno dicti septennii vel tertiam partem fructuum dicti sandici et dictos quatuordecim sextarios, duas partes frumenti tertiam avene vel valorem illorum pro quolibet dictorum septem annorum nobis restitui vel reddi. Et cum predictis etiam contra eas in judicio proposuissemus quod cum dominus Albertus de Hangest miles modo defunctus et quidam alii habentes terras arabiles apud Fransart et Poenciacum illas concessissent sub quadam censiva quibusdam hominibus de Fransart et de Poenciaco ; vel etiam aliis quarum quedam erant contigue ortis predictarum villarum, quedam autem aliquantulum ab ortis eisdem distantes et in possessione vel quasi percipiendi tertiam partem fructuum vel proventuum decimarum earumdem terrarum essemus ante predictam concessionem quidem dictorum hominum quasdam pecias dictarum terrarum vel etiam partem peciarum earumdem terrarum ortis suis contiguarum ad modum ortorum incluserunt et similiter hoc fecerunt de quibusdam peciis distantibus aliquantulum ab ortis. Alii vero dictorum hominum quasdam pecias ortis suis contiguas vel partes earum et alias distantes ab ortis non incluserunt. Dicte vero abbatissa et conventus Morgnevallis que habent totam minutam decimam in dictis villis, reputantes decimam fructuum vel proventuum dictarum terrarum esse minutam, non magnam, asportaverunt illam integraliter in predicto septennio, Ecclesiam nostram Longipontis spoliando nostra possessione vel quasi percipiendi tertiam partem fructuum vel proventuum decimarum illarum terrarum, quam tertiam partem estimabamus pro quolibet anno dicti septennii septem sextarios et dimidium, duas partes frumenti ad mensuram Royensem, ob hoc petentes in dicto judicio a dictis abbatissa et conventu Morgnevallis quinque modios duas partes frumenti et tertiam avene ad dictam mensuram vel valorem illorum quinque modiorum nobis restitui vel reddi et cum hec dixissemus et proposuissemus in dicto judicio contra eas, ipse in eodem judicio nos reconveniendo contra nos proposuissent, quod cum longo tempore fuissent in possessione recipiendi a nobis singulis annis in dicta grangia dimidium modium bladi, nos sua possessione eas spoliantes quodam longo tempore, dictum dimidium modium bladi eisdem reddere contradixeramus, ideo que ipse petentes se ad suam possessionem restitui, petebant a nobis quod nos ipsis satisfaceremus de arreragiis illius dimidii modii non solutis. Item cum ipse pluries petiissent a nobis extra judicium quod nos ad reparationem grangie sue de Fransart, que imminebat, necessaria, tertiam partem sumptuum pro illa faciendorum et jam factorum poneremus. Quia in illa pars nostra dictarum decimarum reponebatur cum sua nobis dicentibus quod nichil ad reparationem dicte grangie ponere debebamus, quia nunquam ad reparationem illius aliquid posueramus in quadraginta annis vel amplius jam elapsis, quamvis in tanto tempore aliquociens fuisset reparata, cum sepe dicte cause aliquotiens fuissent agitati apud Laudunium coram decano beati Petri in foro, aliquociens coram magistro Hugone de Estrepeilliaco3 canonico sancti Sanccini Meldensis aliquociens coram decano beate Marie in Vineis Suessionensibus et quandoquidem coram abbate sancti Leodegarii Suessionensis, a dicto decano sancti Petri subdelegato, ac in nostra causa conventionis dies fuisset assignata ad sentenciendum primo coram decano beate Marie in Vineis predicto et ultimo ad idem faciendum coram abbate sancti Leodegarii supra dicto. Dicta abbatissa et conventus Morgnevallis communicato bonorum consilio, amicabili quadam compositione supra premissis omnibus inter ipsas, nomine Ecclesie sue Morgnevallis ex una parte et nos nomine Ecclesie nostre Longipontis ex altera interveniente, concesserunt spontanea voluntate non coacte, nomine Ecclesie sue Morgnevallis nobis qui sumus nunc in Ecclesia Longipontis et eis qui de cetero succedent nobis in eadem Ecclesia quod nos habeamus de cetero in perpetuum absque aliqua contradictione dictarum abbatisse et conventus Morgnevallis aut etiam earum que illis succedent de cetero in eadem ecclesia Morgnevallis tertiam partem quam ad possessionem et proprietatem magnarum decimarum in tota decimata de Fransart, Ambianensis diocesis, et de Poenciaco Noviomensis diocesis et tertiam partem decimarum sandici, ubicumque et quandocumque in toto decimatu de Fransart et de Poenciaco sandicum contigit seminari et colligi extra ortos et mensuras, qui orti et masure erant orti et masure triginta annis jam elapsis. In quibus etiam ortis et masuris voluerunt et concesserunt dicte abbatissa et conventus quod nos habeamus de cetero imperpetuum tertiam partem decimarum sandici ibidem seminati et collecti, si in illis ortis et masuris decima sandici ibidem seminati et collecti debeat magna decima censeri, et quod habeamus de cetero in perpetuum tertiam partem omnium decimarum in omnibus terris inclusis a triginta annis citra et etiam non inclusis in toto decimatu de Fransart et de Poenciaco, que terre incluse vel non incluse orti vel masure non erant triginta annis jam elapsis ac in omnibus terris que in toto decimatu de Fransart et de Poenciaco de cetero includentur, que terre non erant orti vel masure triginta annis jam elapsis, et promiserunt nobis dicte abbatissa et conventus Morgnevallis quod ipse nullatenus se opponerent nobis vel contradictionem seu impedimentum contra nos procurabunt quominus tertiam partem fructuum seu proventuum decimarum omnium predictarum percipiamus de cetero imperpetuum singulis annis nomine ecclesie nostre Longipontis, et quittaverunt imperpetuum nobis nomine Ecclesie nostre dimidium modium bladi cujus arreragia petierant a nobis in reconventione predicta, promittentes quod supra predicto dimidio modio bladi quantum ad proprietatem vel etiam quantum ad possessionem pro tempore preterito vel futuro. Vel etiam supra arreragiis illius de cetero nullatenus nobis movebunt questionem vel etiam motam contra nos prosequentur. In dicta etiam compositione ita fuit ordinatum de consensu nostro nomine Ecclesie nostre Longipontis et abbatisse et conventus predictarum nomine Ecclesie sue Morgnevallis quod dicte abbatissa et conventus et ille que ipsis succedent de cetero in Ecclesia Morgnevallis dictam grangiam sitam apud Fransart ad sumptus Ecclesie Morgnevallis predicte reficere totam vel ejus partem quantumcumque dimidiam videlicet majorem dimidia vel minorem et tegere et retegere tenebuntur imperpetuum quotienscumque tota dicta grangia vel pars aliqua ejus quantacumque dimidia scilicet major dimidia vel etiam minor indiguerit aliquo premissorum nec aliquid pro refectione vel aliis predictis jam factis in dicta grangia vel etiam imposterum faciendis ab abbatissa et conventu Morgnevallis, que nunc sunt in Ecclesia Morgnevallis, vel illis que eis succedent in eadem Ecclesia ille que nunc sunt in ipsa Ecclesia Morgnevallis predicta vel que illis succedent de cetero in illa poterunt petere a nobis que nunc sumus in Ecclesia Longipontis predicta vel eis qui nobis succedent de cetero in eadem ; concesserunt etiam dicta abbatissa et conventus, nomine Ecclesie sue Morgnevallis, nobis qui nunc sumus in Ecclesia Longipontis pretaxata et illis qui de cetero succedent nobis in eadem Ecclesia Longipontis quod nos et dicti successores nostri quolibet anno tempore messium imperpetuum reponamus in communi in dicta grangia de Fransart portionem omnium fructuum seu proventuum predictorum nos contingentem cum portione sua ut portione nostra et sua ibidem repositis et trituratis flagellatis sive excussis in communi partem nostram videlicet tertiam omnium fructuum seu proventuum in dicta grangia trituratorum flagellatorum sive excussorum et supra dictis decimis dictorum decimatuum proventium ex tunc habeamus et de ipsa nostram faciamus voluntatem. In cujus modi repositionem tertie partis predicte in dicta grangia voluerunt et concesserunt dicte abbatissa et conventus Morgnevallis nomine Ecclesie nostre Longipontis de cetero jus habere, nos vero nomine Ecclesie sue omnes expensas quas feceramus contra eas in causis conventionis supradictis et omnes fructus seu proventus quos perceperant usque nunc de tertia parte decimarum tam sandici quam rerum aliarum in omnibus terris supra dictis nos contingente et ipse similiter nomine Ecclesie sue nobis quittaverunt expensas quas fecerant contra nos in reconventione supra dicta. De ista vero compositione imperpetuum inviolabiliter observanda tam a nobis qui nunc sumus in Ecclesia Longipontis et eis qui de cetero nobis succedent in eodem nomine Ecclesie ejusdem quam a dictis abbatissa et conventu qua nunc sunt in Ecclesia Morgnevallis et illis que succedent ipsis in illa, nomine Ecclesie illius, constituerunt se debitores erga nos, nomine Ecclesie nostre Longipontis, in centum libris parisiensibus. Johannis de Novis casis4 miles frater abbatisse Morgnevallis et Renaudus de Matrismonte5 miles qui pro nobis similiter se constituerunt debitores in centum libris parisiensibus erga dictas abbatissam et conventum nomine Ecclesie Morgnevallis, Gerardus de Margival6 miles et Radulphus ejus filius armiger, dicti Johannes et Renaudus erga nos nomine Ecclesie nostre Longipontis quilibet eorum insolidum et dicti Gerardus et ejus filius erga dictas abbatissam et conventum nomine Ecclesie sue similiter quilibet insolidum se et sua omnia suos que heredes successores ac bonorum suorum possessores supra predictis centum libris obligantes. Ita videlicet quod si contingeret nos vel illos qui nobis succedent de cetero in Ecclesia nostra Longipontis in aliquo resilire a dicta compositione per beneficium restitutionis in integrum vel alio aliquo modo de facto vel de jure dicti Gerardus et ejus filius centum libras parisienses solvere tenerentur dictis abbatisse et conventui Morgnevallis pro suo interesse, ratione dicte compositionis non servate a nobis qui nunc sumus in Ecclesia Longipontis vel ab eis qui succedent nobis in eadem Ecclesia sepe dicta, et similiter si contigerit dictas abbatissam et conventum que nunc sunt in Ecclesia Morgnevallis vel eas que ipsis succedent in eadem Ecclesia resilere in aliquo a dicta compositione per beneficium restitutionis in integrum vel aliquo alio modo de facto vel de jure, dicti Johannes et Renaudus milites centum libras parisienses solvere tenerentur nobis pro nostro interesse ratione dicte compositionis non servate a dictis abbatissa et conventu que nunc sunt in Ecclesia Morgnevallis vel ab eis que succedent ipsis in eadem Ecclesia Morgnevallis. Nobis vero vel nostris successoribus in Ecclesia Longipontis sive dictis abbatissa et conventu vel illis succedentibus in Ecclesia Morgnevallis a dicta compositione resilientibus aliquo modorum predictorum dicte cause conventionis et reconventionis ad examen dicti abbatis sancti Leodegarii reverterentur. Et ex nunc sua jurisdictione quam habebat in dictis causis tempore ordinationis dicte compositionis libere uteretur ad instanciam nostram vel nostrorum successorum in Ecclesia nostra vel ad instanciam dictarum abbatisse et conventus que nunc sunt aut succedentium eis in Ecclesia Morgnevallis, et in hoc consensimus tam nos quam abbatissa et conventus supra dicte nomine Ecclesiarum nostrarum. Ut autem omnia supra dicta prout sunt superius expressa, firma permaneant et illibata imperpetuum, presentes litteras sigilli nostri munimine predictis abbatisse et conventui que nunc sunt in Ecclesia Morgnevallis et illis que de cetero processu temporis succedent eis in eadem Ecclesia concessimus roboratas.

Datum .


1 Escourgeon.
2 Garance.
3 Étrépilly (Aisne), canton de Château-Thierry
4 Maisons neuves.
5 Mérémont, écart de Crépy (Oise).
6 Margival (Aisne), canton de Vailly.

Lettres de trente sols parisis donnés à l'église de Céens que on devoit au roi pour le Brueil.

Lettres du roi saint Louis, par lesquelles ce prince fait remise aux religieuses de Morienval de 30 liv. parisis d'une part, et d'un tiers d'un muid de vin d'autre part, qu'elles devaient lui rendre annuellement, remise en faveur de l'anniversaire de la reine Blanche.

  • B Bibl. nat de France, lat. 9987, fol. 56, n°42.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Ludovicus dei gratia Francorum Rex. Noverint universi presentes pariter et futuri quod cum Moniales Morgnevallis nobis tenerentur, singulis annis, in triginta solidis parisiensibus ratione cujusdam prati qui vocatur Brolius et in tribus partibus unius modii vini ratione cujusdam clausi qui vocatur Platea1, nos divini amoris intuitu pro salute anime nostre ac pro remedio animarum inclite recordationis regis Ludovici genitoris nostri ac aliorum antecessorum nostrorum, nicholominus etiam ad hoc considerationem habentes quod eedem moniales sicut asseritur anniversarium felicis memoire, Blanche Francie regine Karissime matris nostre in sua ecclesia celebrant annuatim, predicta omnia in quibus nobis tenebantur concessimus remisimus et quittavimus eisdem imperpetuum ad pitantiam faciendam in die anniversarii memorati, salvo jure nostro in aliis et etiam alieno. Quod ut ratum et stabile permaneat in futurum, presentem paginam sigilli nostri fecimus impressione muniri.

Actum apud Compendium anno domini millesimo ducentesimo quinquagesimo septimo, mense martio.


1 Canton de la forêt de Compiègne.

Lettres du roy de l'usage du Bos Mort Cheu.

Lettres du roi saint Louis enjoignant aux sergents de la forêt de Cuise, de laisser prendre chaque année un char de bois pour bâtir.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 26, n°13.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Ludovicus dei gratia Francorum Rex. Forestario Cuisie quicumque pro tempore fuerit salutem. Cum nos monialibus Morgnevallis concesserimus pietatis causa ut de bosco mortuo caso foreste nostre Cuisie, videlicet in montibus Bestiziaci et in Bellanda ubicumque eis opus esset ad edificandum capere valeant. Ita tamen quod quadrigam suam ad dictum usagium non possent mittere nisi tantummodo bis in die, pro ut hec in litteris nostris supra hoc confectis plenius continetur. Eedemque moniales, ut asserunt, per dictam quadrigam, sicut eis opus esset, non possint attrahere vel adducere boscum competentem ad edificandum. Tibi mandamus quatenus loco dicte quadrige singulis annis per tres dies currum suum mittere permittas eisdem ad attrahendum vel ad adducendum predictum usagium cum sibi viderint expedire. Dum tamen hoc per visum et scientiam tuam fiat.

Datum apud Compendium, .

Lettres que damoiselle Agnes de Thiemer quitta son doaire sus terres qui appartiennent à l'Essart.

Agnès, veuve de Simon Vaslet Thiemer, concède à l'église de Morienval, ses droits avec terre sur 27 arpents à la Haie aux Essarts.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 66, n° 53
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis, magister Matheus de Savignere canonicus et officialis Suessionensis in domino salutem. Noverit universitas vestra quod cum Domicella Agnes relicta Symonis Valleti de Thiemer1 sibi jus dotis seu dotalitii contra Ecclesiam beate Marie Morgnevallis Suessionensis diocesis venditaret in viginti et septem essinis terre arabilis sitis juxta Hayam de Essarto dicte Ecclesie in decem essinis terre sitis juxta viam per quam itur de Essarto apud Petramfontem in quadraginta essinis terre sitis juxta campellum et in aliis quadraginta essinis terre vel circiter sitis versus Cabaret que omnia fuerunt dicti Symonis et eadem dictus Symon eidem Ecclesie preter assensum ipsius domicelle, diu est, vendiderat pro ut ipsa domicella asserebat, tandem predicta domicella Agnes coram mandato nostro speciali adhec et consimilia deputato constituta, de bonorum consilio, et pro remedio anime sue dedit et quittavit sponte sua eidem Ecclesie Morgnevallis penitus et imperpetuum quicquid juris ipsa habebat vel habere debebt ratione dotis vel dotalitii seu alio quo cumque modo in terris predictis et proventibus perceptis in eisdem ac in omnibus aliis rebus que fuerunt dicti Symonis, quas ipsa ecclesia habet et possidet et hactenus habuit e possedit, assignans eidem Ecclesie per futurum ad hoc titulum elemosine perpetue vel donationis inter vivos seu quemlibet alium legitimum titulum eidem Ecclesie profuturum ad premissa omnia sibi acquirenda et penitus retinenda, hec autem omnia et singula prenotata. Gugotus et Agatha, liberi dicte Agnetis, coram eodem mandato nostro spontanei laudaverunt et approbaverunt. Cedentes et quittantes eidem Ecclesie penitus et imperpetuum omnem proprietatem et quicquid juris habebant vel habere debebant qualibet ratione in omnibus et singulis memoratis et tam dicta Agnes quam ejus liberi predicti de non veniendo contra premissa et de non reclamando in premissis vel parte eorum per se vel per alium, ratione quacumque, fidem prestiterunt corporalem, renuntiantes expresse sub dicta fide, quantum ad premissa exceptionibus doli mali et deceptionis cujuscumque, omni statuto et consuetudini patrie sive loci actioni in factum et omnibus aliis exceptionibus et rationibus juris et facti per que premissa, vel aliquod premissorum infringi valeant vel aliquatenus impediri. Ad hec autem presentes fuerunt dominus Johannes presbiter sancti Dyonisii Morgnevallis, Droco capellanus, dominus Johannes de Duvi2 miles. Johannes de Betencourt canonicus, Bertandus prior et magister, Petrus, clerici Morgnevallis et alii cum Matheo tabellione curie Suessionensis. In cujus rei testimonium presentibus litteris sigillum curie Suessionensis ad instantiam dictorum Agnetis et liberorum ejus duximus apponendum.

Datum et actum .


1 Thiemer ?
2 Duvy, canton de Crépy (Oise).

Lettres d'un accort entre l'église de Céens et le prieur de Bretigny pour terres qui sont à Parviller.

Accord entre le couvent de Morienval et le prieur de Brétigny, au sujet de certaines terres à Parviller et relevant du prieuré.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 68, n°55.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis frater Hugo prior de Lehuno1 Ambianensis diocesis Clugniacensis ordinis totus que conventus ejusdem loci salutem in Domino. Noverit universitas vestra quod in presentia nostra constitutus frater Matheus prior de Breteigniaco2 emit a domino Hugone decano de Parviler Ambianensis diocesis pro ducentis libris parisiensibus eidem decano plenarie solutis octo jornellos et dimidium terre arabilis moventis a monasterio beate Marie Morgnevallis que terra sita est in territorio de Parviler contigua ex parte una terre capellanie quam fundavit dominus Petrus de Parviler miles et ex altera, terre quam domicella Maria proposita de Parviler vendidit domicelle Beatrici. Quam terram emptam dictus prior de Breteigniaco et ejus successores hereditarie et imperpetuum tenebunt de abbatissa et conventu dicti monasterii de Morgneval sub annuo censu duorum denariorum parisiensium quolibet apud Parviler dictis abbatisse et conventui vel eorum mandato reddendorum a dicto priore de Breteigni et ejus successoribus. Ita tamen quod si dictus prior vel ejus successores essent in defectu dictorum duorum denariorum censualium ad dictum terminum, ipsi tenerentur dictis abbatisse et conventui in lege sive emenda septem solidorum et dimidii parisiensium, pro quo censu non soluto et pro lege si forte comittatur. Dicte abbatissa et conventus vel mandatum suum possunt habere recursum ad terram et saisire de fructibus ejus ad valorem dicti census et legis, et sciendum est quod quotienscunque contigerit prioratum de Breteigny devenire de uno priore ad alterum priorem, dicta terra debet relevari a dictis abbatissa et conventu de duobus solidis parisiensibus quod relevium solvet quisque prior qui succedet dicto Matheo in prioratu ante dicto prius quam gaudeat de dicta terra. Nec est tacendum quod si contingeret quod dictus prioratus alicui alie persone quam priori tradentur vel ad tempus vel ad vitam vel alio modo, quelibet persona cui traderetur dictum relevium redderet pro dicta terra antequam de illa gauderet. Has autem conventiones tam nos quam dictus prior de Breteigny de licentia nostra tenemur et promittimus firmiter tenere et inviolabiliter observare, renuntiantes quantum ad premissa omnibus privilegiis et indulgentiis apostolicis et aliis nobis et ordini nostro concessis et imposterum concedendis, beneficio restitutionis in integrum, auxilio canonici juris et civilis et omnibus aliis exceptionibus tam juris quam facti que contra hoc instrumentum et factum inveniri possent et proponi. In cujus rei testimonium, nos istam emptionem approbantes et ratam habentes presentes litteras sigillis nostris fecimus roborari.

Datum .


1 Lihons (Somme).
2 Bretigny, canton de Noyon (Oise).

Lettres de l'achat d'un mui que Pierre Bonnars prenoit chacun an à Bettencourt.

Pierre Bonnart, curé de Rosel, au diocèse de Soissons, vend pour onze liv. parisis, à l'église de Morienval, un muid de blé de revenu annuel, à la mesure de Morienval, qu'il perçoit à Béthencourt.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 50, n°37.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis magister Johannes de Ayssentis canonicus et officialis Suessionensis, salutem in Domino. Noverint universi quod coram nobis in jure propter hoc personaliter constitutus dominus Petrus dictus Bonnart presbiter curatus de Rosello, Suessionensis diocesis, recognovit se vendidisse bene et legitime et justo pretio mediante, videlicet pro undecim libris parisiensibus jam solutis sibi, ut dicebat, in pecunia numerata Religiosis mulieribus abbatisse et conventui monasterii beate Marie Morgnevallis unum modium bladi annui redditus ad mensuram Morgnevallis de hereditate ipsius presbiteri, quem modium bladi dictus presbiter venditor percipiebat et habebat annuatim jure hereditatis apud Bettencourt in grangia dictorum abbatisse et conventus, ratione cujusdam sergantarie feodate quam dictus presbiter a predictis abbatisse et conventu jure hereditario possidebat a prefatis abbatissa et conventu, imperpetuum tenendum habendum pariterque possidendum pacifice quiete. Cedens et concedens predictus presbiter prefatis abbatisse et conventui omne jus divinum, proprietatem, possessionem et quamlibet actionem que et quas habere dicebatur quoquo modo in dicto modio bladi vendito cum dicta sergantaria et in omni parte ejusdem, promittens nichilominus dictus presbiter fide et juramento in verbo Domini coram nobis prestitis ab eodem quod contra dictam venditionem per se vel per alium non veniet in futurum, et quod nec artem nec ingenium queret per quam seu per quod predicti abbatissa et conventus supra premissis vel aliqua premissorum possint aut debeant imposterum molestari vel gravari seu etiam in causam trahi coram aliqua justitia ecclesiastica vel seculari. Immo prefatus presbiter eisdem abbatisse et conventui supra premissis et quolibet premissorum legitimam feret garandiam ad usus et consuetudines patrie adversus omnes super hoc juri ac legi parere nolentes et renuncia vit in hoc facto predictus presbiter penitus et expresse exceptioni doli mali et exceptioni non numerate pecunie vel non solute et omnibus aliis exceptionibus et rationibus que de jure vel facto contra presens instrumentum seu contenta in eodem possent objici vel opponi et que dicto presbitero possent prodesse et dictis abbatisse et conventui nocere. In quorum omnium testimonium et munimen ad petitionem dicti presbiteri presentes litteras inde factas prefatis abbatisse et conventui sigilli curie Suessionensis tradidimus impressione munitas.

Datum et actum anno Domini millesimo ducentesimo septuagesimo primo, mense januario.

Lettres de l'achat d'un mui de blé que messire Pierre Bonnars avoit chacun an à Bettencourt.

Milon, évêque de Soissons, confirme la vente que Pierre, dit Bonnart, de Morienval, curé de Rosel, avait faite aux religieuses de Morienval d'un muid de blé de revenu à prendre sur leur grange.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 52, n°38
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Omnibus presentes litteras inspecturis Milo, miseratione divina Suessionensis Ecclesie minister humilis, salutem in Domino. Notum facimus universis quod coram nobis in jure propter hoc personaliter constitutus dominus Petrus dictus Bonnars de Morgneval presbiter curatus de Rosello nostre diocesis vendidit imperpetuum et concessit ac quitavit et recognovit se vendidisse et concessisse ac etiam quitavisse bone et legitime religiosis mulieribus abbatisse et conventui monasterii beate Marie Morgnevallis ejusdem nostre diocesis unum modium bladi ad mensuram Morgnevallis annui et perpetui redditus et hereditate ipsius presbiteri, quem modium bladi dictus presbiter venditor ejusdem percipiebat et habebat annuatim jure hereditario in grangiis dictarum abbatisse et conventus, ratione cujusdam serganterie feodate quam dictus presbiter a predictis abbatissa et conventu jure hereditario possidebat quam etiam serganteriam cum dicto modio bladi annui redditus debitu ratione dicte serganterie dicto presbitero annuatim. Idem presbiter per eadem predictam venditionem cessit et quittavit dictis religiosis imperpetuum coram nobis cum omni jure domanio, proprietate, possessione et actione qualicumque quas et que idem presbiter qualibet ratione habebat et habere poterat ac debebat in dictis serganteria et modio bladi ejusdem pro pretio undecim librarum parisiensium de quibus idem P. presbiter recognovit coram nobis sibi esse a dictis religiosis plenarie satisfactum in pecunia numerata in rem et utilitatem ipsius presbiter conversa. Cedens et concedens predictus presbiter prefatis abbatisse et conventui omne jus domanium proprietatem possessionem et quamlibet actionem que et quas idem presbiter habebat quoquo modo in serganteria et modio bladi predictis mediante pretio supra dicto. Et promittens idem presbiter fide et juramento in verbo Domini coram nobis prestitis ab eodem quod contra dictas venditionem, quittationem, cessionem ac satisfactionem non veniet per se vel per alios ullo modo et quod nec artem queret nec ingenium per quam vel per quod predicte abbatissa et conventus supra premissis vel aliquo premissorum possint aut debeant imposterum molestari vel aggravari seu in causam trahi coram aliqua justitia ecclesiastica vel seculari.

Immo sub dictis fide et juramento promisit idem presbiter coram nobis quod ipse suis sumptibus de premissis sic venditis et de quolibet premissorum legitimam ad usus patrie et consuetudines predictis religiosis et earum in hiis locum tenentibus portabit garandiam contra omnes de hiis superius expressis in toto vel in parte juri et placito parere nolentes, itaque si per defectum dicte garandie vel per contrarium factum dicti presbiteri obviantis aliquibus conventionibus supra dictis contingeret deinceps dictas religiosas per se vel per earum mandatum incurrere aliqua dampna vel facere aliqua custamenta, idem presbiter omnia dicta dampna et custamenta predictis religiosis vel earum mandato reddere teneretur et etiam eis vel earum procuratori supra hiis dampnis et custamenti credere solo simplici juramento absque alia probatione et ad omnia premissa irrevocabiliter tenenda et adimplenda idem presbiter coram nobis obligavit omnes heredes ac successores suos presentes et futuros ac etiam omnia bona sua mobilia et immobilia presentia et futura, supponens se, quantum ad premissa, nostre jurisdictioni ubicumque contingat, ipsum de cetero se transferre ac renuntians in hiis omnibus coram nobis sub juramento et fide predictis penitus et expresse exceptioni non numerate pecunie predicte, non sibi tradite, non solute nec in ejus utilitatem converse, exceptioni illi qua subvenitur deceptis ultra dimidiam justi pretii vel juste estimationis, privilegia fori beneficia et omnibus aliis exceptionibus deceptionibus et rationibus tam facti quam juris canonici et civilis que sibi vel suis heredibus aut successoribus possent et deberent deinceps competere et prodesse et dictis religiosis vel earum mandato obesse in aliquo vel nocere ad elidendum seu revocandum aliqua de premissis. In quorum omnium testimonium et munimen presentibus litteris de voluntate dicti presbiteri ac dictarum religiosarum confectis supra premissis sigillum nostrum duximus apponendum. Datum et actum pluribus presentibus et ad hec in testimonium evocatis anno Domini millesimo ducentesimo septuagesimo tertio, mense januario.

Droit d'élection revendiqué.

De petita licentia eligendi in monasterio Mornevallis.

  • B Arch. nat., S 344, n° 60. Copie du sceau n. 1417 et suivant.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Illustrissimo viro, Philippo dei gratia regi Francorum suo domino reverendo. A....... priorissa beate Marie Morgnevallis.... Totusque ejusdem loci conventus... Orationes humiles et devotas... Cum per mortem religiose mulieris Guiburgis quondam abbatisse nostre, ecclesia nostra sit solutione destituta, vos rogamus humiliter et devote quatinus per Arnulphum clericum et fidelem vestrum latorem presentis in nobis licentiam eligendi concedere velitis.

Datum .

Sceau de Guibourde, abbesse de Morienval.

AVE MARIA GRATIA PLENA.

A tous ceulx qui ces présentes lettres verront et orront. Roger de Palasne, chevalier, Regnaulx à ce temps presbstre curez de Montegny, Isabelle de Roissy, femme jadis Thomas du Dou Moyen, escuyer, et Regnaulx de Roissy escuyer, fils d'icelle Ysabel, salut en Notre-Seigneur. Nous faisons assavoir à tous que comme discors fut entre nous d'une part et les religieuses dames, l'abbesse et le couvent de Morgnienval de l'autre part. Sur ce que nous disions et affirmions que les devant dictes abbesse et couvent avoient chascun an à tousjours le neufvienne en la disme sainct Martin de Roissy en bled et en avainne tant seulement. Et elles disoient et affirmoient à l'encontre quelles avoient, lever, penre, avoir debvoient en la dicte disme le neufviesme pour tout. C'est assavoir en blé, en avoinne, en pois, en fesbves, en vesches, en estrains et en feures et en toutes autres choses qui pouvoient et debvoient yssir et venir pour raison de la dicte disme chascun an et à tous jours, si comme elles disoient à ceux qui la vérité n'en savoient et le savoir en devoient, nous accordames à elles et leurs recognoissances et recognoissons que ce qu'elles disoient estoit vérités et qu'elles avoient le neufviesme et avoir devoient et prendre et lever chascun an et à tous jours en la dite disme partout et en toutes choses sont autres sauf comme elles les disoient et proposoient en la magnière devant dite et ad ce nous nous sommes octroyé et octroions et ad ce tenir, nous obligeons, nous, nos hoyrs et nos successeurs à toujours et les dites abbesse et le couvent se sont accordées en la magnière que cy après enssuit. C'est assavoir que ce nous trayons ou traire faisions la dite disme à nos chevaulx, à nos charrettes, et à nos sergents nous deverons prendre et lever et avoir le redisme de tous les biens de cette disme sans contredict d'elles et elles, par ce, seront quitte de tout ce que ladite disme averoit cousté à traire fors du loyer de la granche duquel elles doibvent partir les neufviesme et partiront les dites abbesse et le couvent et partir deveront et doibvent partout au remenont si comme dessus est dict nous deverons prendre le serment des sergens que ladicte disme quenont, le veront receveront et garderont que il la partie aux demanderesses abbesse et couvent et toute la disme devant dicte leur garderont sincèrement et loyaument autre saut comme la nostre propre partie sans dommage faire à elles et pour ce que ce soit ferme chose et estalle, nous Rogert chevaliers, Regnaux presbstre, Ysabel de Roissy et Regnaux escuyers devant dicts avons baillé et octroyé aux demanderesses, abbesse et couvent ces présentes lettres scellées de nos propres sceaux. Ce fut faict en .

Lettres de monseigneur de Valoys de l'amortissement de plusieurs héritages.

Quittance donnée aux religieuses de Morienval par Charles, comte de Valois, des droits d'amortissement des biens qu'elles avaient acquis depuis quarante-huit ans en deçà.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 29, n°17
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

A tous ceux qui ces presentes lettres verront et orront.

Kalles, filz de roy de France, conste de Valoys, d'Alençon, de Chartres et d'Anjou, salut en Notre-Seigneur.

Sachent tuit que nous avons eu et receu de Religieuses Dames l'abbesse et le couvent de l'Église Notre-Dame de Morgneval pour les aquès et pour les aumosnes qui ont été acquestées et aumosnées à ladite Église depuis quarante et wit ans en ença, soissantes et diz et neuf livres de Paris. C'est assavoir pour les pièces de terre ci-après nommées.

Premièrement : 3 arpents de terre au sentier de Favarches.

Item.2 arpents à la Foisselles.

Item. arpents 1/2 ou champ des Matines.

Item. en ce même lieu, un quartier.

Item. ou Val le Majeur, 1/2 arpent.

En Guenguai, 1 arpent.

En Félis, 3 quartiers.

Ez Avesnes, 1 quartier.

A la Croix Renart, 1 arpent,

En Grineval, 1/2 arpent.

Au bu de lonc fou, 5 arpents.

Au bois sire Thiébaut, 3 arpents 1/2.

Item. En ce meesme lieu, 2 arpents 1/2.

En Fourcheval, 4 arpents et 1 quartier.

A la Ouache de Oroir, 7 quartiers.

A la Forestèle, 3 arpents.

Au sentier de Oroir, en deux lieus, 1 arpent.

Au sentier de Couture, 3 quartiers.

Au Chastele, 3 quartiers.

A la geule dou Val, 1 arpent.

Az Longues Hayes, 3 quartiers.

De seure la quarrière de Buy, 1 arpent.

A la voie de L'essart, 3 quartiers.

En Goirval, 3 arpents.

Au Pommier le Comte, 1 arpent.

A la viez loge, 2 arpents.

Au chemin de L'essart, 3 quartiers.

De Lez la Couture de L'essart, 1/2 arpent.

Au chemin Saint-Éloi, 1/2 arpent.

Item, De lez ce même chemin, 1/2 arpent qui tient à la cousture de L'essart.

Au bu de bouc fou, 2 arpents.

As deux crois, 1/2 arpent.

En Goirval, 1/2 arpent.

A la Forestele, 2 arpents.

Au chemin de Bovel,1 arpent.

En Fourcheval, 2 arpents.

Au mont de Buy, 1 arpent.

Au lonc fou, 2 arpents et 22 perches.

Dont li ans1 que cele terre fu achetée n'est mie encore passez et la puent li ami retraire per la bourse.

A la voie de Pierrefons, 1 arpent.

A la voie de Saint-Éloi, 3 arpents.

A Ardillon, 1 arpent.

Au mont de Bétencourt, 3 quartiers qui furent Jehan le Mannier.

Item.1 quartier mouvant de Messire Gille d'Ourmoy.

Item. 1/2 quartier de Courtil.

Item. Mares pour semer un boicel de linuise2.

Item. à Betencourt, le 1/3 d'un arpent de vigne a Lonc-Mesnil, 2 quartiers de vigne.

En chante pie, 1 arpent.

Ez ruelles, 5 quartiers.

Item une maison qui fut monseigneur Jehan Elin

Item maisières cheves3 tenans à ladite église4.

Item une maison delez le clos de la place.

Item une maison à la Grange-au-Mont.

Item une maison séant devant la maison qui fut Philippe Monnart.

Item un muid de vin moitié blanc, moitié rouge.

Item un quartier de pré tenant au ru sire Thiébaut.

Item de Elin de Gilocourt, clere, wit soulz parisis sur la maison Jehan Petit mari ou cleuz5 de Gilocourt. De monseigneur Jehan Elin vint soulz parisis seur la mazure Ermengart la souparde de Betencourt et les hoirs Widre Lasniere de Betencourt.

Item de iceli monseigneur Jehan deuz soulz parisis seur la maison Jehan Tartier de Betencourt.

Item de Étienne de Richebourt quatre soulz parisis sur la maison Ermengard la bele.

Item de Ermensent, la chevalière, 4 soulz parisis seur une maison à la Grange-au-Mont : de Robert le Bouchier, Pierre Foncart et de Gueri de Morgneval six soulz parisis.

Item en Goirval, 3 quartiers de terre qui furent Chevalier.

Item en ce même lieu un quartier qui fut Helys chante pie.

Item au chemin de Lessart, 1 arpent,

Item az essars, 1 arpent.

Item au boz, 1/2 quartier qui fut Rainbout Duval.

Item au mont de Bui, arpen 1/2 qui fut suer Ysabel.

Item au mont de Bui, arpent 1/2 qui fut suer Ysabel.

Item au champs des Matines, 1 quartier.

Et pour toutes ces choses ci-desseur dénommées avoir fermes et estables, je Challes devant diz ai scellé ces présentes lettres de mon propre seel. Ce fut fait en l'.


1 Terme d'un an.
2 Graine de lin.
3 Cloisons avec chevets.
4 Item, une mazure en les batémens de l'église.
5 Clos.

Lettres de l'achat d'une maison séant à Vatervoisin.

Philippe de Bonneuil, fils d'Oudast, et sa femme Marguerite, vendent aux religieuses de Morienval leur maison située à Watervoisin, au lieu dit Goindinval, et une vigne pour 250 liv. parisis monnaie forte, remise faite pour les égoûts des dites maisons.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 18, n°8.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

A touz ceux qui ces présentes lettres verront et orront.

Philipes diz de Arras de Crespi, clers a ce temps garde du grant seel de la Prevôté de Crespy en Valois establis et ayans plain povoir de oir et recevoir toutes manières de convenances et de accors de par notre seigneur de Comte de Valoys, salut en notre Seigneur. Sachent tuit que pardevant nous pour y ce faire et accorder vindrent en leurs propres personnes, Philipes de Bonnuel1 clers, fil jadis diffunet Oudart de Watervoisin clerc et Marguerite femme dudit Philipe, de l'auctorité et du congié ledit Philipe son mary qui povoir congié et auctorité li donna pardevant nous de ce faire et recognurent et affermèrent en droit pardevant nous, conjointement ensamble et singulièrement de leur bonne volenté non contraint, eulz avoir vendu par loyal vente faite a touz jours perdurablement, et sans rapel quittié et choié, du tout en tout et delaissié a religieuses dames, l'abéesse et le couvent de l'église notre dame de Morgneval toutes les maisons qu'ils avaient séans a Watervoisin ou lieu que l'en dit Engoindainval2 avecques un courtilet un prael tenans et appendans az dites maisons de lonc et du le, si comme les maisons devant dites et li courtiex et li praiaus dessus dis se comportent et tiennent, les maisons devant dites et li courtiex et li praiaus dessus nommés au grant chemin de la ville de Watervoisin d'une part et durent du lonc jusques à une étable qui est az dis vendeure tenant au pignon de dessous des maisons devant dites et du lez à la court desdiz vendeurs d'autre part. Item : une pièce de vigne si comme elle se comporte de lonc et de li tenant au courtil et au prael devant diz et a lestable devant dite et az estables et au pignon de la grange Jehan dit de Buy d'une part, et de l'autre lez à la vigne les dites religieuses que l'on appelle le cloz l'abesse de Morgneval a Watervoisin d'autre part, et venant du lonc au chemin dessus dit d'une part et d'autre du lonc jusques az marès qui est az dis vendeurs qui muet de l'Église de saint Arnoul de Crespi et muevent les maisons, li courtiex, li praians et la piece de vigne dessus dites de la Seignourie az devant dites religieuses, si comme li dit vendeur disoient et est assavoir que li degous des maisons devant dites pardevers la court devant dite cherront a touz jours sans debat et sans empeschement en celle meesme court et averont les dites religieuses et leurs commandemens des ore en droit a touz jours leur voie paisiblement et sans debat par la porte ou par le potis3 et pour la cour des dits vendeurs pour porter eschieles et toutes autres choses qui sont et seroient nécessaires à couvrir et a rapareller les maisons devant dites et pour raporter les eschielles devant dites et tout ce qu'il en convenroit et plairoit a rapporter toutes fois et quantes fois il plaira az religieuses devant dites sans empeschement et se il avenoit que cius Philippes et sa femme ou leurs hoirs ou cil qui aroient cause de euls faisoient ou temps a avenir mur ou closure que le fust ou maison en droit les maisons devant dites. Cil qui ainsin converroient larroient du lonc de tout le laires des maisons devant dites. Quatre piez de lè main pie de la court devant dite, pour recouvrir les degous et pour porter et raporter eschieles et les choses necessaires a recouvrir et a rapareller les maisons devant dites. Si comme il est dessus dit et lairoient ou mur ou en la closure devant dites lieu wit4 ou non clos pour aler et pour venir en l'espace des quatre pieds dessus diz et pour porter et pour raporter eschielez et tout ce que mestiers seroit à la couverture à la reparation des choses dessus dites, salve la voie az dites religieuses a aler et venir par la porte et pour5 le potis dessus dit pour les choses devant dites frire si comme il est devant devisié, et est assavoir que li wis6 et les fenêtres qui sont ez maisons devant dites ou costé pardevers la court devant dites seront estoupées et maissonnées exceptez deux fenestres a un moien7 qui sont au pignon qui tient a l'estable desdits vendeurs a la fin de dessous les maisons devant dites, laquele vente et est faite si comme li dit vendeur disoient pour le prix de douze vins et dis livres de Paris de forte monnoie leur8 quittez jà paiez et livrez a eulz si comme il cognurent les dites religieuses en bonne monnoie sans nul deffaut, et dont ils se tiennent pour paié tout aplain et pardevant nous et en quittèrent les dites religieuses et ceulz qui aront cause de icelez bonnement et a touz jours sans rapel et recognurent encore li dit vendeurs pardevant nous que de tous hirétages vendus ci dessus se estoient-il devestu et dessaizi en la main des dites dames tres foncieres par title de vente et que il en avoient fait revestir et mettre en saisine les dites religieuses paisiblement transportans et mettans li dit vendeurs pardevant nous du tout en tout es dites achateresses et en ceulz qui aront cause d'iceles par le bail de ces presentes lettres tout le droit, saisine, seignourie, propriété, possession et toutes les actions réeles et personeles que il avoient et povoient avoir en tous les hirétages ci dessus vendus par quelconque cause que ce soit, sans riens retenir pour eulz ne pour leurs hoirs et promittrent li dit vendeurs pardevant nous et chascuns par son loyal créant et seur amende que contre la vente les quittances dessus dites et les accors devant dis ne venront ni venir ne feront par droit de hirétage de succession de pere et de mere ou d'autres charniex amis par raison de conquest, de douaire, don de noces, ne par nul autre droit que ce soit, ait esté et peust être commun ou especial anul jour ainçoins desore mais en avant. Les hirétages dessus diz vendus, les dites quittances et les accors dessus dis tenront garderont accompliront et en porteront bonne garandise et loial et chascuns pour le tout, az devant dites religieuses et aceulz qui aront cause de iceles a touz jours envers touz et encontre touz en jugement et hors jugement a leurs propres cous et despens et renderont toujours damages et despens se aucuns en y avoit en ce pourchacier par leurs deffaut des quiex li porteres de ces presentes lettres sera creus par tout par son simple sairement sans autre preuve faire encontre et quant a ce tenir garder faire et accomplir en obligèrent devant nous li dit vendeurs et laissierent pour obligiez tous ensemble et chascuns par soi et pour le tout envers les dites religieuses leurs eglise et ceuls qui aront cause de iceles et sousmittrent à la jurisdiction de la Prevoté de Crespi et en quelque détroit il se transportent et soient demourants sans autre seigneur avouer ne requerre pour eulz ne pour leurs hoirs leurs cors a mettre et a tenir en prison fermée de par notre seigneur le Conte leurs hoirs touz leurs biens et les biens de leurs hoirs muebles et non muebles presens et a avenir quiex, que il soient et quelque part que il soient a penre saisir et detenir par tout vendre et despendre de par notre Seigneur le Conte ou de par quelque justice il plairoit miex au porteur de ces presentes lettres pour enteriner le fait de ces presentes lettres se deffaute y avoit et renoncierent li dit vendeur par devant nous conjointement ensamble et singulierement pour eulz et pour leurs hoirs en y ce fait expressement a touie ayde de droit de fait de canon et citoyen a exception de fraude, de mal, de circonvention et de deception, a ce que il autre pour eulz ou de par eulz ne puissent pas dire que force ne fraude aient été faites es choses dessus dites ou en aucune de iceles ne que il ait été autrement fait que ci escript ne que ils aient été bleciez ne deceus en la vente dessus dite outre la moitié de juste prix a tous privileges de crois a toutes graces et indulgences donneez et a donner de quelque personne a tout droit escript et non escript et coustume de terre et de païs au bénéfice de restitution de velleyan de division au droit qui dist que general renontiation ne vaux riens et a toutes autres raisons exceptions et actions peremptoires et dilatoires de droit et de fait qui a eulz et a leurs hoirs porroient valoir et aidier contre ces presentes lettres a détruire le fait qui y est contenus. En tesmoing de ce, nous, a la requeste des dis vendeurs avons selleez ces presentes lettres dudit grand seel et nous Jehans diz Gales de Venderes9, à ce temps prevos portans le seel petit de la dite Prevosté a nous de notre office, a la relation dudit Philippe en tesmoing de ce mès en ces presentes lettres ledit petit seel avecques ledit grant seel sauf le droit notre seigneur le Conte et l'autrui.

Ce fu fait en 10.


1 Bonneuil-sur-Oise, canton de Crépy (Oise).
2 Postis, posticium, poterue, petite porte.
3 Vide, vacuus.
4 Par.
5 Iluis, ostium.
6 Medio.
7 Alors.
8 Venderre (Aisne), arrondissement de Château-Thierry, canton de Charly ou Vaudières (Marne), arrondissement de Reims.
9 Le dimanche des Rameaux.

Lettres dou roy que on puist mettre en la forest trente pourciaux.

Lettres de Philippe le Bel, roi de France, accordant aux religieuses de Morienval l'autorisation d'envoyer paître trente porcs dans la forêt de Cuise, excepté les jours de ête.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 27, n°14.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Phillipus dei gratia Francorum Rex. Notum facimus universis tam presentibus quam futuris quod nos religiosis mulieribus dilectis nostris in Christo abbatisse et conventui monasterii Morgnevallis divine pietatis intuitu ob nostre clare memorie Johanne quondam Francie et Navarre regine consortis nostre karissime ac predecessorum nostrorum animarum remedium et salutem, duximus concedendum quod ipse singulis annis omni quetempore, tempore fetuum duntaxat excepto, in foresta nostra Cuisie. Triginta porcos ponere positos quetenere et habere liberos et immunes a prestatione cujuscumque panagii vel coustume imperpetuum valeant pacifie et quiete. Dantes custodibus et servientibus foreste predicte modernis et qui pro tempore fuerint tenore presentium in mandatis ut religiosas predictas de cetero presentis concessionis nostre gratia omni impedimento cessante, permittant absque alterius mandati expectatione gaudere. Salvo in aliis jure nostro et in omnibus quolibet alieno. Quod ut perpetue stabilitatis robur obtineat presentes litteras sigilli nostri fecimus impressione muniri. Actum Parisiis, .

Lettres de nuef mines de blé chascun an à Saint-Pierre à Aile.

Acte de cession faite par Henri dit du Moion de Roissy-lès-Vaumoise, écuyer, de neuf mines de blé de rente perpétuelle assis sur certaines terres.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 13, n°6.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

A tous ceus qui ces presentes lettres verront et orront. Robers diz de Chambaudon clers a ce temps garde du seel de la prevosté de Pierrefons et Adans diz Hibous de Crespi clers tabellions jurez de par notre Le Roy ez lettres de ladite prevosté, et du ressort d'icelle salut en notre Seigneur. Sachent tuit que pardevant nous comme pardevant justice pour yce faire et accorder vindrent en leurs propres personnes. Henris diz du Moion de Roissi lez Waumoise1 escuiers et damoisselle Jehanne sa femme de l'auctorité et du congié le dit Henri son mari qui povoir congié et auctorité li donna pardevant nous de ce faire et recognurent et affermerent en droit pardevant nous conjointement ensemble et singulierement de leur bonne volenté non contraint, que il doivent et sont tenus tous ensamble et chascuns par soi et pour le tout a religieuses Dames l'abbesse et le couvent de l'église de notre dame de Morgneval de l'ordre de St Beneoit en la diocese de Soissons et a leur ditte eglise, en nuef mines de blé chacun an de annuel et perpetuel rente a la mesure dou jardin de St Pierre à Aile2 laquele annuele et perpetuele rente est assise seur les terrages que li dit detteur ont acheté à tous jours si comme ils disoient à Robert le Baulier dudit jardin et à Guillaume son frere seans au terrouir dudit jardin mouvants en Fié de Robert de Ruissians escuier et de laquele annuele et perpetuele rente les dites religieuses et leur Église avoient été et estoient en bonne saisine paisible du penre et du recevoir comme la leur et leur droit et de si lonc temps qu'il n'est memoire du contraire par don fait ou de lais a eles et a leur dite eglise perpetuelement si comme il est contenu par lettres lesqueles les dittes religieuses et leur église ont pardevers eulz si comme le dit detteur disoient, laquele rente perpetuele le dit detteur promittrent pardevant nous par leurs loians creans a rendre et a payer entierement et chascuns pour le tout et seur amende as devant dittes religieuses et a leur Église ou au porteur de ces presentez lettres de par eulz sans autre procuration porter ne demander de eulz a leurs message ou a leur mandement chascun an perpetuellement du blé des terrages dessus dis au jour de et avec ce tous cous damages et despens se aucuns en y avoit en ce pour chacier par leur deffaut des quies li porteres de ces presentes lettres sera creus par tout par son simple sairement sans autre preusve faire en contre. Et quant à ce tenir garder faire et a emplir fermement et entierrement et non contrevenir, en obligierent devant nous li dit detteur et laissièrent pour obligiez tous ensemble et chascuns par soi et pour le tout envers les dites religieuses leur eglise et le porteur des presentes lettres de par eles et sous mistrent à la jurisdiction de ladite prevosté et en quelque destroit ils se transportent et soient demeurant sans autre seigneur avouer ne requerre pour eulz ne pour leurs hoirs, leur cors a mettre et a tenir prison fermée de part notre seigneur le Roy. Leurs hoirs tous leurs biens et les biens de leurs hoires muebles et non muebles presens et a avenir quelz que il soient et puissent estre trouvé et especiaulement les terrages devant ditz seur lesquels la devant dite annuele et perpetuele rente est assise a penre saisir et detenir partout vendre et despendre de par no Seigneur le Roy ou de par quelque justice il plairoit miex au porteur de ces presentes lettres le dit général ains que l'especial ou l'especial, ains que le général que il plaira miex au porteur de ces presentes lettres pour enteriner le fait de ces presentes lettres, se deffaute y avait et renoncierent le dit detteur pardevant nous pour eulz et pour leurs hoirs et pour ceux qui aront cause de eulz en y ce fait expressement a toute ayde de droit de fait de canon et cytoien, a exception de fraude de mal circonvention et de deception a ce que il ne autres pour eulz ne puissent pas dire que il y ait esté autrement fait que ci est escript, a touz privileges de crois3, a toutes graces et indulgences donneez ou à donner de quelque personne, au bénéfice de restitution de velleyan de division a tout droit escript et non escript et coustume de terre et de pais et a toutes autres raisons exceptions et actions de droit et de fait qui ci ne sont expressées lesquelez il eurent et ont pour expresséez qui a eux et à leurs hoirs pourroient valoir et aidier contre ces presentes lettres a destruire le fait qui y est contenus. En tesmoing de ce, nous a la requestre desdiz detteurs avons seelleez ces présentes lettres de seel de la dite prevoté et du seel au dit tabellion sauf le droit noseigneurs le Roy et l'autrui ce fu fait en .


1 Russy-Le-Mont, près Vaumoise (Oise). canton de Crépy.
2 Saint-Pierre-Aigle (Aisne), canton de Vic-sur-Aisne.
3 De Croisade.

Lettres dou bos sec et vert et dou bos sec qui est droiz.

Lettres du roi Philippe le Bel accordant aux religieuses de Morienval l'autorisation d'enlever les bois sec et vert de chauffage, et un char de bois pour bâtir chaque année.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 28, n°15.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Philippus dei gratia Francorum Rex. Notum facimus universis tam presentibus quam futuris quod nos divine pietatis intuitu et ob nostre predecessorumque nostrorum ac inclite memorie Johanne quondam Francie et Navarre regine consortis nostre karissime animarum remedium et salutem abbatisse et conventui beate Marie Morgnevallis ac ecclesie earumdem tenore presentium concedimus quod ipse in locis omnibus forestarum nostrarum in quibus ipse per punetum carte habent usagium possint boscum siccum vel viridem qui ad terram ceciderit et boscum siccum supra pedem et stantem in pede tam pro ardere earumdem quam pro edificando habere, levare et deportare imperpetuum pacifie et quiete. Nolumus tamen quod numerus quadrigarum quas ipse religiose habent in dictis forestis pro earum usagio propter hoc quomodolibet diminuatur vel etiam augmentetur. Quod ut firmum et stabile permaneat in futurum, presentibus litteris fecimus apponi sigillum nostrum, salvo in aliis jure nostro et quolibet in omnibus alieno. Actum in abbatia beate Marie Regalis, .

Lettres de l'achat des dismes de Glaigne.

Pierre de Fayel, écuyer, et Dame Agathe, sa femme, vendent à l'église de Morienval la dîme de Glaigne où ils restaient, pour 20 liv. parisis fortes.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 22, n°9.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

A tous ceux qui ces presentes lettres verront et orront. Symons de Sarmoise1 à ce temps prevos de Crespi en Valois et Guillaumes diz Yaue crasse bourgeois de Crespi, a temps garde dou grant seel de ladite prevosté de par notre Seigneur le Conte de Valois, salut en notre Seigneur. Sachent tuit que pardevant nous comme pardevant justice pour y ce faire et accorder vindrent en leurs propres personnes, Pierre diz de Fayel escuyers et damoiselle Agathe sa femme demourans a ce temps a Glangne2 et li quex Pierre donna congié povoir et authorité devant nous de ce faire, et recognurent et affermerent en droit pardevant nous de leurs bonne volenté non contraint que il, pour leur commun pour fit, avoient et ont vendu par loial vente faite a touz jours perpetuellement et sans rapel quittée octroyé du tout en tout et de laissée a religieuses dames et honestes l'abbeesse et le couvent de l'eglise de Notre-Dame de Morgneval en la diocèze de Soissons. C'est a scavoir tout le droit, l'action, seignourie et propriété que il avoient et povoient avoir en une dixme laquele siet a Glaigne si comme ils disoient et laquele disme partit a ladite abbeesse et au couvent et muet de ladite abbeesse et couvent a trois deniers neres3 de cens, paians chascun an : laquele vente fu et est faite pour le prix de vint livres parisis fors lars quittez ja, payez et livrés az diz vendeurs en bonne monoie sans nul deffaut et dont ils se tindrent pour bien payez tout a plein pardevant nous et en quitterent ladite acheteresse et le couvent et toux ceus qui poiroient avoir cause de eulz bonnement à touz jours et sans rapel et recognurent encore li dit vendeurs que de la disme et de tout le droit que il y avoient et povoient avoir il s'en estoient devestu et dessaisi en la main de ladite abbeesse et couvent comme tresfonciere et encore s'en dessaississoient-il en notre main comme en main souveraine et que ladite abbeesse et couvent en fussent saisi et revestu tant par leur main comme par le bail de ces presentes lettres et par title de vente et promittrent le dit vendeur pardevant nous par leur loial creant et chascun pour le tout et seur amende que contre la vente et quittance devant dite ne venront ne venir ne feront ne debat ne empeschement, nul ni mettront ne ne feront mettre par eulz ne par autre par nul droit de hiretage de succession de pere ou de mere ou d'autre charnex amis par raison de conquest, de douaire, de don de noces ou d'autre part nul droit que ce soit puist estre ou ait esté commun ou especial a nul jour. Aincois des ore mais en avant, ladite vente et quittance devant dite tenront, garderont, delivreront et en porteront bonne garandise et loial a ladite abbeesse et a ceus qui aront cause de li et dou couvent a touz jours envers tous et contre tous et avec ce ils rendront tous cous, dommages et despens se aucuns en y avoit par deffaut de leur garandise, des quiex et dont ils se tindrent bien payez tout a plein pardevant nous et en quittèrent ladite acheteresse et le couvent et touz ceux qui poiroient avoir cause de eulz bonnement à touz jours et sans rapel, recognurent encore li dit vendeurs que de la disme et de tout le droit que il avoient et povoient avoir il s'en estoient devestu et dessaisi en la main de ladite abbeesse et Couvent comme trefonciere et encore s'en dessaississoient-il en notre main comme en main souveraine et que ladite abbeesse et Couvent en fussent saisi et revestu tant par leur main comme par le bail de ces presentes lettres et par title de vente et promittrent ledit vendeur pardevant nous par leur loial creant et chascuns pour le tout et seur amende que contre la vente et quittance dite ne venront ne venir ne feront ne debat ne empeschement nul ni metteront ne ne feront mettre par eulz ne par autre par nul droit de hiretage de succession de pere ou de mere ou d'autre charnex amis par raison de conquest de douaire de don de noces ou d'autre par nul droit que ce soit puist estre ou ait esté commun ou especial a nul jour. Aincois desore mais en avant ladite vente et quittance devant dite tenront, garderont, délivreront et en porteront bonne garandise et loial a ladite abbeesse et a ceux qui aront cause de li et dou Couvent à touz jours envers tous et conte tous et avec ce ils rendront tous cous damages et despens se aucuns en y avoit par deffaut de leur garandise des quiex li porteres de ces lettres sera creuz par tout par son simple sairement sans autre presve faire en contre et quant à ce qui est devant dit tenir garder acomplir et non contrevenir en obligerent devant nous li dit vendeur et laisserent pour obligez et chascuns par le tout envers les dits acheteurs ou le porteur de ces lettres et souzmistrent à la jurisdiction de la Prevoté de Crespi et en quelque destroit il se transportent et soient demourans sanz autre seigneur avouer ne requerre pour eulx ne pour leurs hoirs, leurs cors a mettre et tenir en prison fermée touz leurs hoirs, leurs biens et leurs biens de leurs hoirs muebles non muebles presens et futurs ou que ils soient et puissent etre trouvez tout a penre, saisir et arrêter pour tout vendre et despendre de par notre seigneur le conte ou de par quelque justice il plairoit miex au porteur de ses lettres pour enterriner le fait qui ci est contenus se deffaut y avoit, renonçans devant nous li dit vendeurs don tout en y ce fait expressement a toute aide de fait de droit de canon et citoyen a exception de fraude de mal circonvention à la vente devant dite non avoir été autrement faite, a tous privileges de crois à toutes graces donnez et a donner, au droit qui dit que general renonciation ne vaut rien et a tout ce qui leurs porroit valoir et aidier a destruire le fait qui ci est contenus. En tesmoing de ce, nous, à la requeste des dits vendeurs avons seelleez ces presentes lettres des seaulz de ladite Prevoté sauf tous droits. Ce fu fait en l'.


1 Sarmoise, canton de Braine (Aisne).
2 Glainnes, canton de Braisne (Aisne).

Lettres de nuef essins de blé à chascun an à Saint-Pierre à Aile.

Henri de Moion de Rossy reconnaît devoir aux religieuses de Morienval une rente annuelle de neuf essins de blé à la Mesure de Saint-Pierre en Aile.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 15, n°7.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

A tous ceux qui ces presentes lettres veront et orront.

Jehans diz Gudins clers à ce temps, garde de seel de la prevosté de Pierrefons et Adans diz Li Bons de Crespi clers tabellions jurez de par no seigneur le Roy ez lettres de la dicte Prevosté et du ressort d'Icelle, salut en notre Seigneur. Sachent tuit que pardevant nous comme pardevant justice pour yce faire et accorder, vint en sa propre personne Henris diz du Moion de Roissi lès Waumoise et reconnut et afferma en droit pardevant nous de sa bonne volenté non contrains que il doit à religieuses dames l'abeesse et le couvent de l'église Notre Dame de Morgneval de l'ordre de saint Benoist en la dioceze de Soissons et a leur dite église en nuef essins de blé chascun an de annuele et perpetuele rente à la mesure du jardin de Saint-Pierre a Aille1 laquele annuele et perpetuele rente est assise seur les territages que li dit detteur a achaté a touz jours, si comme il disoit, a Jehan du jardin de Saint-Pierre à Aille et a damoiselle Jehanne sa femme seans ou terrouir Dujardin de Saint-Pierre a Aille et muevent en fié de Robert de Ruissiaut escuier, et de laquele annuele et perpetuele rente les dites religieuses et leur église avoient esté et estoient en bonne saisine paisible du penre et du recevoir, comme la leur et leur droit et de ci lonc temps quil n'est mémoire du contraire par don fait ou de laiz az dittes religieuses et a leur dite église perpetuellement si comme il est contenu par lettres, lesqueles les dites religieuses et leur Église ont par devers eulz. Si comme li diz Henrys pour li pour ses hoirs et pour ceulz qui aront cause de li ez devant diz terrages, promit pardevant nous par son loyal creant et seur amende a rendre et a paier entierement az devant dites religieuses et a leur Eglise ou au porteur de ces présentes lettres de par eulz, sans autre procuration, porter ne demander de eulz ou a leur message ou a leur commandement, chascun an perpetuelement, du blé des terrages dessus diz au jour de et avec ce tous cous damages et despens, se aucuns en y avoit en ce, pourchacier par son deffaut ou par le deffaut de ses hoirs ou de ceulz qui aront cause de li. Des quiex li porteres de ces presentes lestres ou le transcript souz seel qui porte foi sans autre procuration porter, sera creuz par tout par son simple fairement sans autre presve fuire encontre ne autre déclaration que dire frenchement la somme que il voudra jurer et quant à ce tenir garder faire et acomplir fermement et entierrement et non contre venir, en obligea pardevant nous diz Henrys et laissa pour obligiez pour li ses hoirs et pour ceulz qui aront cause de li envers les dites religieuses leur et le porteur de ces presentes lettres ou le transport de par yceles et sous mist a la jurisdiction de la dite prevoté en quelque destroit il se transporte et soit demourans sanz autre seigneur avouer ne requerre pour li ne pour ses hoirs son cors a mettre et a tenir prison fermée de par no seigneur le Roy, ses hoirs, tous ses biens et les biens de ses hoirs muebles et non meubles presens et a venir, quelque il soient et puissent être trouvez et especiaulement les terrages devant diz sur les quiez la devant dite rente annuele et perpetuele est assise, a penre saisir et detenir partout vendre et despendre de par no seigneur le Roy ou de par quelque justice il plairoit miex au porteur de ces presentes lettres ou le transcript sous seel qui porte foi. Le dit general ains que le especial ou l'especial ains que le general que il plaira miex au porteur de ces presentes lettres ou le dit transcript pour enteriner le fait de ces presentes lettres, se deffaute y avoit, et renonça li diz Henrys pardevant nous en yce fait expresseement a toute aide de droit, de fait, de canon et citoyen, à exception de fraude de mal de circonvention et de deception à ce que il, ne autre pour li, ne puist pas dire que il ait été autrement fait que ci est contenu, à tout priviléges de crois a toutes grâces et indulgences données et à donner de quelque personne, au benefice de restitution de velleyan, de division a tout droit escrit et non escrit et coustume de terre et de pais, pueent donner et a toutes autres raisons, exceptions et actions peremptoires et dilatoires de droit et de fait, qui ci ne sont expressées, lesqueles il a et ot pour expressées, qui a li et a ses hoirs et a ceux qui aront cause de li porroient valoir et aidier contre ces presentes lestres a détruire le fait qui y est contenus. En tesmoing de ce, nous, a la requeste du devant dit Henri, avons sellez ces presentes lestres du seel de la dite Prevosté et du seel audit tabellion, sauf le droit no seigneur le Roi et l'autrui. Ce fu fait l'an de grâce MCCCXIII, ou vendredy après la Trinité.


1 Saint-Pierre-Aigle.

Lettres de monseigneur de Valoys de l'amortissement de plusieurs hirétages.

Lettres de Henri, comte de Valois, portant reconnaissance de 64 liv. parisis dues par suite d'achats faits par l'église de Morienval.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 31, n°18.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Nous Kalles fils de Roy de France, comte de Valoys, d'Alençon, de Chartres et d'Anjou.

Faisons savoir à tous ceux qui ces presentes lettres verront et orront que a nos amez et féaux, Mgr Guillaume de Noe notre chevalier et Michiel Hardel notre baillif de Valoys commissaires etablis de par nous en notre dite conté de Valoys a lever et recevoir les finances des acquerements fiez et francs fiez de personnes non nobles et pour finer avec les......... et universites des acquerements faits en ladite Conté par quelconque cause que ce soit Religieuses dames l'abbéesse et le Couvent de l'eglise Notre Dame de Morgneval pour certaines choses..... dévisées acquises en noble fié ont finé à 64liv. parisis. Lesquelles nous avons eus et reçues et nous en tenons pour bien payés.

C'est assavoir pour un quartier de terre au val de Bourgon.

Item pour 2 arpents de terre en Marchonval deseur Feniex.

Item pour 2 arpents au mont de Frainoy.

Item pour un arpent à la Voie Droite.

Item pour 3 arpents desseur la Fosse.

Item pour 2 arpents à la belle Maiziere desseur Betencourt.

Item1 arpent au mont de Buy.

Item une maison et le courtil si comme il se comporte et 1/2 arpent de vigne ou environ de lez Watervoisin au lieu c'on dit Guindeval.

C'est assavoir 3 quartiers de vigne à Betencourt à plusieurs lieux.

Item un petit de courtil et de maison à Osteleu.

Item quartier 1/2 de vigne dessure Chante pie.

Item1 courtillet à Bethancourt.

Item une maison à Verny.

Item5 arpents de terre à la Forestele.

Item2 arpents de lez le Pierge.

Item un arpent de lez la cousture de Leessart.

Item1 arpent de lez le Pierge.

Item1 arpent 1/2 de lez le Pierge.

Item1 arpent entre les deux Ourmes.

Item1 arpent vers le Pierge.

Item1 arpent au sentier de Palaine.

Item2 arpent 1/2 en Buainloeys.

Item20 sols parisis de rente à Bethencourt en certains lieux.

Item1 arpent de pré à Buy.

Item3 quartiers ou environ de pré à Bethencourt.

Item1 petit de pré de vigne et de Marès à la Fosse.

Laquelle finance nous volons loons et approvons. Et octroyons que les choses dessus dictes soient et demeurent as dictes Religieuses à tous jours mais perpetuellement sans être pourforciéez par nous ne par nos successeurs de les mettre hors de leurs mains, ou de en faire autre finance ou temps à venir, et ce promettons nous à tenir fermement sans venir encontre. En tesmoin de laquelle chose nous avons fait mettre en ces présentes lettres notre propre seel qui furent faites en l'.

Lettres dou roy que on puist envoyer en la forest poulains, jumens, bues, vaches et veaulz.

Lettres du roi Philippe le Long autorisant les religieuses de Morienval à envoyer paître leurs troupeaux, juments, poulains, bœufs, vaches et veaux dans la forêt de Cuise.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 28, n°16.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Philippus dei gratia Francorum et Navarre Rex. Notum facimus universis tam presentibus quam futuris quod nos dampna considerantes gravia que religiose mulieres abbatissa et conventus monasterii beate Marie de Morgnevallis in terrarum suarum foreste nostre Cuisie contiguarum fructibus qui per feras ipsius vastantur habuerunt hactenus substinere nec non attentis aliis quibus dicte religiose subjacent incommodis inopie compatientes earumdem religiosis ipsis pietatis intuitu ob nostre parentum que nostrorum animarum remedium et salutem concedimus de gratia speciali quod ipse earum que successores, pullos, jumenta, boves, vaccas et vitulos proprios earumdem ad depascendum in locis alte foreste nostre predicte possint singulis annis imperpetuum ponere et tenere libere et sine prestatione redibentie cujuscumque. Dantes presentibus in mandatis magistris forestarum nostrarum. Necnon dicte foreste nostre Cuisie custodibus et servientibus modernis et qui pro tempore fuerint ut dictas religiosas supra hoc non impediant nec impediri permittant. Quod ut ratum et stabile perpetuo perseveret presentibus litteris nostrum fecimus apponi sigillum. Actum apud Regalemlocum prope Compendium, .

Lettres des amortissements des aquets faits en la baillie de Vermandois.

Le Bailli de Vermandois déclare que chargé de saisir les biens que l'abbaye de Morienval aurait acquis depuis 50 ou 60 ans, il est résulté de l'enquête que tous les biens de ce monastère étaient de date plus ancienne.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 38, n°24.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

A tous ceus qui ces presentes verront et orront. Flourens de Jaus demeurant à Roye garde de par le Roy dou seel de la baillie de Vermandois establis a Roye, salut. Sachent tuit que nous en l' receumes les lettres de noble sage et puissant Monseigneur Jehan seigneur de Saillenay, chevalier le Roy, Bailli de Vermandois saines et entières contenans la fourme qui s'en sieut. Jehans sire de Saillenay, chevaliers le Roy, garde de la Baillie de Vermandois a Flourens de Jaus bourgeois de Roye commissaire sur le fait des acques des Églises et des acques fait des choses de fié tenues de personne non nobles establis par nous seur le fait dessus dit salut. Nous vous mandons et commettons que vous vous enfourmez diligemment des acques que l'église de Morgneval a acquis puis soissante ou cinquante ans en ça et lesdis acques tenez en la main du Roy notre seigneur et les hiretages que vous trouverez qui sont acquis avant le temps dessus dit ou qui seront de la fondation de l'église dessus dite delivrez à lade eglise sans delay. Donné à Montdidier, le.

Par la vertu desqueles Lettres nous avons enquis diligemment à plusieurs personnes anciennes dignes de foy examinéez et juréez estroitement, se ladite Église a rien acquesté puis le temps dessus dit, liquel nous dirent et tesmoignerent par leurs loyaus creans et sairements que non, pour coi a ladite Église nous delivrons et avons delivré tous les biens estans en la Prevosté de Roye dessus dite, appendans a icele Église. En tesmoing de ce, nous avans mis en ces presentes lettres ledit seel de la baillie establi à Roye sauf le droit le Roy et l'autruy. Ce fu fait .

Lettres de procuration par devers le roy pour empetrer grace de élire abeesse en ceste église.

Demande au roi par les religieuses de Morienval pour obtenir la permission d'élire une abbesse au lieu et place d'Æide d'Ertry décédée

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 39, n°25.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Excellentissimo principi domino suo, domino Karolo, Dei gratia illustrissimo Francorum regi et Navarre, sue humiles et devote. Johannes de Monte priorissa totus que conventus monialium monasterii beate Marie de Morgnevalle, ordinis Sancti Benedicti Suessionensis diocesis cum sui recommendatione humili reverentiam et honorem et quicquid melius est salute in eo qui regibus dat salutem. Cum monasterium nostrum sit ad presens abbatisse regimine destitutum per mortem bone memorie domine Ælidis de Ertry quondam ipsius monasterii abbatisse ne quod absit nostrum monasterium diutius sue viduitatis incommodo deploret. Hinc est quod vestre celsitudini regie notum facimus quod nos dilectos nostros dominum Petrum de Tailliofonte1 curatum et Petrum dictum dou Martroy de Freneto clericum, facimus constituimus et ordinamus procuratores nostros veros et legitimos ac nuntios speciales et quemlibet eorum in solidum exhibitorem presentium ita quod non fiat conditio melior occupantis et non occupantis deterior ad comparendum pro nobis nostro et nostri monasterii nomine coram vestra regia majestate nec non ad supplicandum eidem humiliter et devote petendum impetrandum et obtinendum ab eadem vestri gratia licentiam et favorem eligendi in dicto monasterio abbatissam prout jus et ratio suadebunt dantes et concedentes predictis nostris procuratoribus et cui libet eorum per se et in solidum tam communitim quam divisim plenariam potestatem et mandatum speciale premissa omnia et singula faciendi et omnia alia que circa hec et in hiis necessaria fuerint et occurrerint facienda ac viderint opportuna et quod nos faceremus seu facere possemus et deferemus, si presentes essemus, etiam si mandatum aliud exigant speciale ratum et gratum habentes et habiture quicquid per dictos procuratores nostros aut per eorum alterum in premissis et pertinentibus ad eadem actum supplicatum impetratum fuerit dictum seu obtentum exoramus Altissimum toto corde qui vos ad regnum hujus modi eligere dignatus est ut post hujus vite cursum in celesti regno faciat vos regnare. In cujus rei testimonium sigilla nostra quibus ad presens utimur presentibus litteris duximus apponenda. Datum .


1 Taillefontaine.

Lettres de procurations par devers monseigneur de Valosi pour empetrer grace de elirre abbesse.

Procuration délivrée par les religieuses de Morienval à Pierre du Martroy, pour demander qu'il soit procédé à l'élection d'une abbesse à Morienval en remplacement d'Adèle d'Ertry.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 40, n°26.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Strenuissimo principi domino suo precipuo domino Karolo comiti Valesie Johanna de Monte priorissa monasterii beate Marie de Morgnevalle ordinis sancti Benedicti Suessionensis diocesis totus que ejusdem loci conventus sue humiles et devote quicquid possunt reverentie et honoris et orationes in Christo assiduas et devotas. Cum nostrum monasterium sit ad presens abbatisse regimine destitutum per mortem bone memorie domine Aelidis de Ertry quondam ipsius monasterii abbatisse, ne, quod absit nostrum monasterium diutius sue viduitatis incommodo deploret ea propter vestre dominationis clementie. Notum facimus quod nos dilectos nostros dominum Petrum Tailliofontis curatum et Petrum dictum dou Martroy de Freneto clericum facimus constituimus et ordinamus procuratores nostros veros et legitimos ac nuntios speciales et quem libet eorum in solidum exhibitorem presentium ita quod fiat conditio melior occupantis et non occupantis deterior ad comparendum pro nobis nostro et nostri monasterii nomine coram vobis nec non ad supplicandum vestre dominationi humiliter et devote petendum impetrandum et obtinendum ab eadem vestri gratia licentiam et favorem eligendi in dicto nostro monasterio abbatissam prout jus et ratio suadebunt, dantes et concedentes predictis nostris procuratoribus et cui libet eorum per se et in solidum tam communitim quam divisim plenarie potestatem et mandatum speciale premissa omnia et singula faciendi et omnia alia que circa hec et in hüs necessaria fuerint et occurrerint facienda ac viderint opportuna et que nos faceremus seu facere possemus et deberemus si presentes ess mus etiamsi mandatum aliud exigant speciale, ratum et gratum habentes et habiture quicquid per dictos procuratores nostros aut per eorum alterum in premissis et pertinentibus ad eadem actum, supplicatum impetratum dictum fuerit et obtentum bene et diu valeat vestra dominatio in domino Jesu Christo. In cujus rei testimonium sigilla, nostra quibus ad presens utimur presentibus litteris duximus apponenda. Datum .

Lettres dou roy de grace de elire abbesse.

Lettre du roi Charles le Bel adressée au couvent de Morienval, contenant l'autorisation d'élire une abbesse, sauf la remise des droits du comte de Valois.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 41, n°27.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Karolus dei gratia Francorum et Navarre rex. Dilectis priorisse et conventui monasterii beate Marie de Morgnevalle salutem et delectionem. Cum ex parte vestra nobis fuerit supplicatum ut vestro predicta vacante monasterio per mortem Alidis de Ertry quondam monasterii ipsius abbatisse vobis eligendi ; abbatissam concederemus. Nos attendentes quod Karissimus dominus genitor noster in alia dicti monasterii vacatione ultima tunc priorisse et conventui ipsius monasterii licentiam concessit eandem et considerantes quod Karissimus patruus noster Karolus Valesie comes dicit ad se ratione commitatus predicti dationem hujus modi licentie pertinere nec sibi abesse debere dicti nomine genitoris concessionem predictam, cum facta fuerit sicut dicit eo inscio et absente et in silicia tum agente et propter ea ponentes negotium in manu nostra tanquam superioris per dictam manum superiorem, vobis licentiam concedimus per presentes vobis in abbatissam ipsius monasterii personam idoneam eligendi. Salvo dicto patruo nostro jure suo si quod habeat in predictis. Super quo si et cum petierit sibi justitiam faciemus. Datum Parisiis .

Accesement fait par le couvent de Morievnal de terres sises au Val-Bourgon.

Accensement fait par le couvent de Morienval à divers de Fresnoy, de sept arpents, un quartier et de terres situées au Val Bourgon.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 89, n°80.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

A touz ceus qui ces presentes lettres verront ou orront, Thoumas de Colons prevost de Crespy en Vallois et Jean de Gireline, bourgeois de Crespy, garde dou grant scel de la dicte prévosté de par notre seigneur le roy de France. Salut. Sachent tuit que pardevant nous comme pardevant justice pour y ce faire et accorder vindrent en leurs propres personnes Adam de la Dehors, Jean le Dringue, Ernoul le Dringue, Pierre Gachet de la Fontaine, Jehan le Doyen, Jehannot Corche, Clement Clichet, et Perrin fils Clement, Dami-la-Ville, tous de Fresnoy en-la-Rivière et recognurent chacuns pour tant comme il li touche et puest touchier que il avoient et ont prins et retenu dès mainstenant a tous jours a drois cens et a droite rente perpetuelle de religieuses dames et honnestes l'abbesse et le couvent de l'église Notre-Dame de Morgneval sept arpents un quartier et demy de terre ou environ que ladite église avoit et tenoit comme son propre domaine ou terrouir et vinéoble ou lieu que l'on dit ou val de Bourgon tenant aus Choisiaus et en ont prins et retenus chascuns en droit soit et pour sa portion ce qui s'en suit : Chest a savoir ledit Adam de la Dehors un arpent pour le pris de dena mines et demies d'avaine bal et marchande à la mesure de ladite église et pour une geline de droft cens ou rente chascun an perpétuellement. Item ledit Jean le Dringue demi arpent pour le pris de cinc quarterons d'avaine léal et marchande à la mesure de ladite église et pour une demi geline chascun an de drois cens ou rente. Item ledit Ernoul le Dringue, ledit Pierre Gachet, ledit Oudin Lambert, et ledit Clément Clichet chacun d'iceulz demi arpent pour autel pris chascun d'iceuls comme ledit Jean Dringue. Item ledit Guiart ledit Mme Delafontaine et ledit Jehan le Doyen chascun d'iceuls trois quartiers et demy et neuf perches poure le prix de cinc pichis d'avaine a ladite mesure et une geline de cens ou de rente chascuns an chascun arpent. Item ledit Jehennot Corche un arpent pour le prix dessus dit chascun an. Item Perrin d'Ami-la-Ville, tout le remain de ladite terre, si comme il se comporte seant au desseur dou chemin de Hurleu en une pièce pour le pris de quatre mines d'avaine léal et marchand à ladite mesure et à une geline de droit cens ou de rente chascun an et promistrent li dessus dit preneior chascuns en droit soy et chacuns pourtant comme il li touche et puest touchier par leurs fois de leurs corps bailliées en notre main et sur l'amande le roy à payer dore en avant à tous jours perpetuellement la rente dessus dicte chacun an as dictes religieuses ou à leurs gens en ladite ville de Fresnoy au jour que les gens de la dite Église penront et recevront les rentes de ladite Église en ladite ville et se il avenet en aucun temps que lidit premier ou li aucun d'eulz ou cils qui aueront cause d'eulz vendissent ladite terre soit le dites religieuses y aueront leurs ventes selon la coustume dou païs mes li achaterres ne paieroit fors que petit Roves1 au majeur de ladite Église et est assavoir, que les dismes, usuffruiz des dictes terres seront payées chascun an à ladite Église soient vins ou autres dépueilles et doivent li dit preneur ou ceulz qui aueront cause d'eulz pressourier leurs aisiers2 des vins qui croistront ez dites terres au pressouirs de ladite Église pour au tel pris comme li autres et quant à ce tenir payer et accomplir fermement et enthierement en obligerent li dit preneur chascuns en droit soy sponstant comme à chascun puest touchier la terre dessus dite pour vendre et despendre par la gent dou roy ou de par quelque justice il plaira miex au porteur de ces lettres pour enterriner le fait d'icelles, se deffaut y avoit, renonçant tous le dessusnommez pour tant comme à chascuns touche dou tout en tout en y ce fait expressément à toutes le choses generaument qui a eulz et à leurs hoirs pourroient valoir et aidier et au porteur de ces lettres grever et nuire en tesmoing de ce nous à la requête de diz preneurs avons séellé ces lettres des seaulz de ladite Prévosté, sauf tous droits. Ce fut fait en .


1 Rova, prestatio sub nomine precationis (D. C.).
2 Aisier, vinaigre. Suppl. à Du Cange, le marc dont on se servait pour fabriquer le vinaigre.

Charte de Goslin, évêque de Soissons, qui confirme à Luc, abbé de Cuissy, et à ses successeurs une terre labourable au terroir de Bonneuil, laquelle Raoul, comte de Vermandois, avait léguée avec le terrage, de manière que si les paysans venaient à en cesser le labour, ladite terre repasserait aux Religieux. (Note de D. Grenier propriamanu.)

  • B Bibl. nat. de France, Moreau 58, n°23.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Goslenus dei patientia Suessorum vocatus Episcopus. L.venerabili Cassiacensis Ecclesie abbati, omnibusque successoribus ejus canonice substituendis imperpetuum. Beneficiis que ex munificentia principum religiosis conferuntur ecclesiis congaudere, ea denique Ecclesiasticis communire instrumentis par est.

Ea propter Luca fili in Christo carissime dona que Viromandorum comes Radulphus tibi tuisque successoribus ob remedium animarum sui suorumque predecessorum et successorum in perpetuum concessit, sigilli nostri impressione communiri dignum duximus. Hec scilicet : terram arabilem de Bonolio que ad dominicatum comitis pertinebat. Terragium quoque quod ibi habebat, eo tenore quod si rustici eam terram colere desistant, ad proprietatem fratrum libere revertatur, pascua quoque et terram incultam et cursum aque ad faciendum molendinum concessit. Preterea addidit quatenus usui predictorum canonicorum cederet. Necnon et in posterum quicquid in nemoribus suis eis esset necessarium. Si quis igitur ecclesiastica secularisve persona hanc nostre auctoritatis institutionem temerario ausu irritare vel destruere voluerit, semel, secundo, tertiove ammonita nisi resipuerit et satisfecerit divine ultione subjaceat. Hoc autem factum est. Anno M. C. XXX. VIII. Dominice. Anno regnante Ludovico Ludovici regis filio H. vero regni ejus anno.

Charte de Raoul, comte de Vermandois, par laquelle il gratifie l'abbaye de Notre-Dame du Lieu Restoré, des dîmes grosses et masure de Bargny, et d'une masure au même terrain pour y bâtir.

  • A Original. Arch. du Lieu Restoré.
  • B Bibl. nat. de France, Moreau 58, n°19.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Radulfus Viromandorum comes. Apud homines quidem preclaram memoriam apud Deum vero magnificam repensationis gloriam optinere desiderans, Ecclesie sancte Marie Loci Restaurati fratribus Deo servituris pro me etiam meisque decessoribus divinitatem placaturis totam decimam de Berenniaco, grandem et minutam quam ibi possidebamus munificenter et liberaliter concedimus. Quibus etiam panes altaris persolvendis super addimus. Semper parati providentiam Deo servientium ubique protegere eorumque subaulas ad pociorem cumulum omni modis evehere. Preterea, ut eorum fratrum conversatio nullo unquam exturbetur adversario, eas in predicto mansuram unam habere volumus territorio. Videlicet et domos quas voluerint extruant et totius ville aisentias pérpetualiter sine offenso possideant Hujus igitur donationis testes sunt milites : Johannes Turcus et Drogo ejusdem ville major. Acta sunt hec

Confirmation donnée, en 1257, par l'official de Soissons d'un accord qui s'était fait entre les abbés de Cisteaux et de Prémontré à cause de difficultés esmeucs par leurs Religieux. (D. Grenier).

  • A Arch. dép. de l'Oise.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis. Magister Johannes de Par, canonicus et officialis Suessionensis salutem in domino. Noverint universi quod nos , vidimus Litteras Religiosorum virorum Cisterciensis et Premonstratensis Abbatum non abolitas non cancellatas nec viciatas in hec verba. In nomine sancte et individue Trinitatis Patris et Filii et Spiritus sancti. Amen.

Confirmacio societatis et pacis inter Cystercienses et Premonstratenses.

Igitur ad custodiam pacis et civitatis utriusque capituli assensu, utrumque ordinem constitutum et confirmatum est. Ut nullus Cisterciensium canonicus, seu conversus Premonstratensis ordinis nullum Premonstratensem monachum vel novicium seu conversum Cisterciensis ordinis, nisi ex pari consensu recipiant. Nullus in utroque ordine locum ad abbatiam edificiat circa alterius ordinis abbatiam infra quatuor leucis ad mensuram uniuscumque provincie preter quod in Anglia duo leuge pro una computantur. Et Longobardia duo miliaria pro una leuga, nisi forte loca antiqua sint. Quod si nostri redditus et possessiones ad tenendum conventum sufficiant, de grangia ad grangiam sive de grangia ad abbatiam ad minus semper una intersit leuga.

Mansio vero sororum de abbatia distet duabus leugis. Verumtamen terre ille que ante annum Incarnationis et diem qui suscriptus est suscepti fuerant, sub hac lege non tenebuntur.

Siquidem singule terre ad integram carucam sufficerint vel ad edificandam abbatiam suscepte fuerint, nullus utroque ordine alter ab altero tam de nutrimentis quam de laboribus decimas exiget vel accipiet. Si aliquis in utroque ordine de qualibet re emendare vel acquirenda loco suo, prius tractare vel aliquam convenire incepit. Antequam sponte dimiserit : nullus de altero ordine sibi usurpare, vel impedire presumat Si forte in aliquibus locis inter aliquos utriusque ordinis aliquid queremonie emerserit, inter eos familiariter per aliquos religiosos mediatores componi non poterit, sine majori audiencia differetur et ad audientiam alter utrius generalis capituli referetur. Quisquis in eodem capitulo reus esse claruerit, quod intulit dampnum prius restituat et post modum in capitulum quem offendit veniam usque ad satisfactionem ante pedes ejus humiliat, reliquum vero penitencie in dispositionem Generalis Capituli seu ordinis permaneat commemorationem et plenarium officium pro omnibus defunctis suis singulis annis invicem facient.

Quod ut firmum deinceps et in eternum quandiu utriusque ordinis viguerit inconcussum permaneat Ego Renaldus Cysterciensis abbas et Generalis nostri Capituli conventus, ego quoque Hugo Premonstratensis abbas et generalis capituli nostri conventus presenti caritatis cyrographo firmamus et sigillis nostris pariter confirmamus. Signum Renaudi Cysterciensis, abbatis ; S. Bartholomei, abbatis de Firmitate ; S. domini Bernardi Clarevallensis, abbatis ; S. Wicardi Pontiniacencis, abbatis ; S Hugonis Premonstratensis, abbatis ; S. Walteri Laudunensis, abbatis ; S. Gerlandi Floresiensis, abbatis ; S. Henric Vidariensis ; Actum est hoc anno incarnationis dominice. mo centesimo quadragesimo secundo. Epacta vicesima secunda. Inditione quinta. Concurrente .

In cujus rei testimonium nos Officicialis Suessionensis presenti transcripto sigillum curie Suessionensis diximus apponendum.

Anno et die supra primo prescriptis.

Bulle du pape Eugène III. Confirmation des possessions du Lieu-Restoré adressée à l'abbé Haimon et à sa communauté. Des priviléges accordés à l'abbaye.

  • B Bibl. nat. de France, Moreau 66, n°2.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Eugenius Episcopus servus servorum Dei. Haimoni abbati de loco Restaurato ejusque fratribus tam presentibus quam futuris regularem vitam professis in perpetuum. Quia sine vero cultu religionis nec caritatis unitas potest subsistere nec Deo gratum exhibere servitium, expedit apostolice auctoritati religiosam personam diligere et earum quieti auxiliante Domino providere. Ea propter, dilecti in Dominum filii, vestris justis postulationibus clementer annuimus et prefatum locum in quo divino mancipati estis obsequio sub beati Petri et nostra protectione suscipimus et presentis scripti privilegio communimus. Statuentes ut quascunque possessiones, quecumque bona in presentiarum juste et canonice possidentis aut in futurum concessione pontificum, liberalitate regum, largitione principum, oblatione fidelium seu aliis justis modis prestante Domino poteritis adipisci, firma vobis vestrisque successoribus et illibata permaneant. In quibus hec propriis duximus exprimenda vocabulis.

Ex dono Radulfi comitis, terram arabilem de Bonolio que ad dominicatum ipsius pertinet. Terragium quoque quod ibidem habebat eo tenore quod si rustici, eam colere destiterint ad proprietatem vestram libere redeat. Pascua etiam et terram incultam et cursum aque ad faciendum molendinum Maurit et ausibus sue successioni ea retinetis. Ecclesiam de Berriniaco que per manum Manasse Meldensis episcopi ipso comite consentiente et postulante vobis tradita est. Decimam de Feniliis que ab ipso comite a militibus qui in feodo eam habebant tradita est et per manum Petri Silvanectensis Ecclesie episcopi vobis concessa. Decimam de Burfunteneio. Tertiam partem de Vameseio Nemus de sancto Medardo quod sub censu septem solidorum et dimidii monasterio sancti Medardi persolvendo vobis concessum est. Curiam de Monte-Bosonis cum suis appendentiis. Sive laborum vestrorum quas propriis manibus aut sumptibus colitis, sive de nutrimentis animalium vestrorum nullus omnium clericus vel laicus a vobis decimam exigere presumat. Decernimus ergo ut nulli omnino hominum, etc. Amen amen amen † † † (Episcopi cardinalis, etc. )

Datum Vetralte per manum Roberti sancte Romane ecclesie presbiteri cardinalis Amen. M. C. XLV pontificatus pro domine.

Eugenii pape III anno X.

Charte d'Amaury, évêque de Senlis, faisant mention de la fondation du Lieu-Restoré par Raoul, comte de Vermandois, et du don que ce comte lui avait fait de la dîme de Feigneux dont la sixième partie, qui appartenait à divers particuliers, fut remise à lui, évêque, pour en gratifier la même abbaye, ce qu'il fit par cette charte adressée à l'abbé Haimon et à sa communauté.

  • B Bibl. nat. de France, Moreau 68, n°93.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti. Amen. Amalricus per misericordiam Dei sancte Silvanectensis Ecclesie minister dilecto filio Haimoni venerabili abbati Loci Restaurati, et Ecclesie sue et fratribus qui cum eo sunt tam presentibus quam futuris in perpetuum. Episcopalis officii interest pauperibus ecclesiis providere, et necessitatibus fratrum debitam impendere sollicitudinem. Siquidem illustris Viromandorum Radulfus comes ecclesiam Loci Restaurati a fundamento a propriis sumptibus edificaverat. Et quibusdam sue largitatis dotaverat beneficiis. Inter que postremo universam decimam de Fenelicis que de suo feodo ab antiquo descendebat a militibus redemptam et penitus absolutam in manu Petri tunc temporis Silvanectum Episcopi cum satisfactione reddidit. Et predicte Ecclesie ab eo devotissime donari postulavit. Cujus juste petitioni debitum prout dignum fuerat, et assensum prebuit et effectum hujus decime sextam partem que Samsoni de Martieio contingebat. Laudantibus filiis ac filiabus suis et Radulfo Guillelmo, in manu nostra reddituram Ecclesie Loci Restaurati concessimus. Simili modo de sexta parte ejusdem decime que de feodo Albrici de Meromonte descendebat, ipso laudante et uxore sua ac filia ejus factum est

Tibi igitur abbas venerabilis Haimo et ecclesie tue Loci Restaurati tuisque successoribus in perpetuum partes predictas ejusdem decime per presentem cartam assensu archidiaconi nostri Petri in eterna et libera possessione tenendam contradimus, etc.

Anno M. C. LVI.

Signum Americi Silvanectensis episcopi ; S. Desiderii abbatis Caroliloci; ; & Haimonis abbatis Loci Restaurati ; S. Fulberti cognomento Militis.

Donation par l'abbaye de Valsery d'un cens en bénéfice à Bonneuil en faveur de Haimon, abbé du Lieu-Restoré.

  • A Arch. dép. de l'Oise, chirographe original.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti. Amen, Ego Hamo Dei gratia Loci Restaurati dictus abbas, universumque capitulum nostrum. Notum facimus tam presentibus quam futuris quod accepimus ab ecclesia Vallis Serene universam decimam suam Bonolii sub annuo censu quinque modiorum, duorum avene ad mensuram Petrafontis que nunc est, usque . Apud signa memoratum Locum restaurati.

Actum est hoc .

Étienne, abbé de Valsereine, sous la date donnée, 1162. (Aucune date, aucune trace de sceau.)

Confirmation par Hugues, abbé de Cluny.

Accord entre l'abbaye du Lieu-Restoré et celle de St-Médard-lez-Soissons au sujet d'une petite forêt, à condition que les chanoines réguliers du Lieu-Restoré la défricheraient et la mettraient en nature de terre labourable.

  • B Bibl. nat. de France, Moreau 74, p. 134.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Noverint tam futuri quam presentes fratres Loci Restaurati diu tenuisse silvulam quamdam a sancto Medardo, censum inde singulis annis scilicet VII solidos et dimidium solventes. Convenit tandem inter Ecclesiam sancti Medardi et Ecclesiam Sancte Marie Loci Restaurati ut fratres predicti silvulam ipsam rumperent et terram facerent arabilem. Metas silvule que prius assignate fuerant nullatenus transgressuri. Hec autem pretio sic considerata est ut ab utraque parte concessa sit, cum eodem censu quem prius dederant. Duas partes decime de terra eadem fratres sepe prefati sancto Medardo imperpetuum redderent, terciam vero partem pro ruptura et labore renovationis sibi retinerent. Sed ne discordia vel dissentio aliqua inter Ecclesias ipsas propter nimiam domorum vicinitatem contigeret assensu ecclesie utriusque firmissime statutum est ne mansionem aliquam super eandem terram edificare presumerent. Quod ut ratum sit et firmum per cirographum utriusque Ecclesie sigillo roboratum est.

Actum in capitulo sancti Medardi. .

Charte d'Etienne, doyen de Saint-Rieul de Senlis, touchant l'abandon fait par son chapitre de l'abbaye à l'abbaye du Lieu-Restoré, d'une dîme au terroir de Feigneux, à la charge de rendre annuellement dix-sept muids de blé médiocre et huit muids d'avoine.

  • B Bibl. nat. de France, Moreau 82, p. 236.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti.

Notum habeat tam futura successio quam presens hominum generatio quod ego Stephanus Dei gratia Ecclesie beati Reguli Silvanectensis decanus, assensu totius capituli nostri universam decimam quam in territorio de Fenix possidebamus Ecclesie Loci Restaurati perpetuo possidendam adamussim concedimus. Eo tenore quod ab ejusdem Ecclesie fratribus XVII mira mediocris annue ejusdem decime et VIII mira avene in horreo de Holdrival ad mensuram granarii abbatie de Morneval, que tunc temporis erat nobis, persolventur annuatim et ut in posterum omnis de territoriis sopiatur contestatio rem ipsam breviore terminantur compendio limitandis territoriis metam imponimus que Pieruire dicitur usque in Holdrival et ubicumque in territorio de Fenix decimatis adjacet hujus captioni protenditur. Accepit preterea Ecclesia Loci Restaurati decimam decem arpennorum preter illam, que antea ibi possidebat de terra que dicitur de Freheri inter predictum vicum et Ulmum de Fresnoy positorum. Et sic utraque ecclesia jus proprium quod in territorio de Fresnoy antiquitus possidebat, denuo pro parte perpetualiter possideat. Nos autem ut pactio ista firma et rata, etc..... Auctoritate sigilli nostri confirmavimus, etc...... Actum anno Mo Co LXXo IXo.

Charte de Mathieu, comte de Beaumont, et d'Eléonore de Vermandois, son épouse, comtesse et dame de Crespy, par laquelle ils donnent à l'abbaye du Lieu-Restoré quatre-vingts arpents de terre dans les bois de Bargny à la charge d'enrendre la neuvième gerbée.

  • B Bibl. nat. de France, Moreau 88, p. 136.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

In nomine sancte et etc.

Justum est ut de nobilium virorum atque mulierum habundantia servorum Dei penuria suppleatur. Unde est quod ego Matheus comes Bellimontis et uxor mea Eleonor comitissa et domina Crispeii donavimus in perpetuum Ecclesie Beate Marie Loci Restaurati octoginta arpentos terre in nemore nostro apud Bereniacum ad mensuram arpentorum ejusdem ville, ita videlicet quod de eadem terra nonam garbam tantum ab Ecclesia recipiamus, et famulus noster in tempore messis per singulos arpentos bladiatos ; unum manipulum. Consensimus etiam quod si quis eandem Ecclesiam, quod absit, de eadem terra inquietaverit, plenam garandiam eidem Ecclesiæ portabimus. Ut autem hec pactio in perpetuum duret, sigillorum nostrorum impressione confirmavimus et nobilium virorum qui interfuerunt testimonio roborari fecimus, et Theobaldi de Morangle et Radulfi Turci et Arnulfi Bulgri et Renaldi de Fenix et de Veteri Valle et Renaldi de Turrella et Radulfi Mineri.

Actum est hoc apud Crispeium. .

Accord entre l'église du Lieu-Restoré et le prieur de Saint-Amand au sujet de la dime de la grange dans les terres de Sommeval et du Bois-Robert.

  • A Original sur parchemin. Arch. dép. de l'Oise.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

In nomine, sancte et individue Trinitatis. Amen. Ego Gaufridus Ecclesie beati Arnulfi de Crispeio prior et ejusdem Ecclesie conventus, tam futuris quam presentibus notum fieri volumus quod quondam positionem inter ecclesiam nostram et ecclesiam Beate Marie Loci Restaurati de decimationibus nostris et suis hoc modo in perpetuum tenendam fecimus. Videlicet quod Fratres ecclesie Loci Restaurati omnem decimationem que est de larriz Summevallis de Correi et de monte Herlemer, et de Bus Roberti usque ad terram sancti Medardi et de omnibus rebus a quatuor istis terminis usque ad aquam. Quas propriis manibus et sumptibus laborabant sive de nutrimentis animalium a die qua pax ista facta est in pace possidebunt.

Exemptis V arpentis de terra Johannis de Bonolio, de quibus decima Ecclesie nostre remanet. Debent predicti Fratres ecclesie nostre singulis annis xii sextaria vini in vendemia ad mensuram Bonolii persolvenda. Secundum vero quod ecclesia nostra omnem decimationem ultra viam que ducit de Haramonte ad Berval qui juris illorum erat in larriz et in fructicibus, de Menodi piro et in fructicibus qui sunt inter duas terras et in vineis in perpetuum possidebit preter boseum, de quo bosco decima eorum est. Ut autem hec pactio etc. ...........................

.................................

Actum est hoc anno........

Charte de Nivelon, évêque de Soissons, confirmant à l'abbaye du Lieu-Restoré deux muids de blé, mesure de Crépy, à prendre sur son terrage de Plessy-le-Bourg et plein usage dans les bois et pâturages du dit lieu, excepté dans le lieu de Praesle.

  • B Bibl. nat. de France, Moreau 100, p. 14
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Nivelo, Dei gratia Suessionensis episcopus, omnibus ad quos littere presentes pervenerint salutem in Domino. Notum facimus presentibus et futuris quod Petrus miles de Plesseio religionis habitum suscipiens in ecclesia Loci Restaurati eidem ecclesie contulit in elemosinam duos modios bladi ad mensuram de Crispeio in terragio de Plesseio singulis annis percipiendos et terram suam quam habebat in loco qui dicitur Cultura Frambout sitam intra terras ipsius Ecclesie et plenum usagium in nemoribus et pascuis suis omnibus de Plesseio, excepto loco qui dicitur Pruele predicte Ecclesie donavit libere et quiete in perpetuum possidenda. Ad hec omnia plenum prebuerunt assensum Hugo frater predicti Petri, et filii ejus, Guido et Egidius et Willelmus et gener ipsius Odo Pisseleu et Bartholomeus de Bergni. Et quod omnia... observari... faceret. Hujus rei testes et plagii fuerunt Renardus et Eustachius de Ruissi prepositi de Crispeio. — Preterea testes fuerunt Elinandus abbas et totus conventus dicti loci... Thomas sacerdos de Pisseleu et alii sacerdotes et tota parrochia de Wlecheniis. Anno .

Aumône de six muids de bled faite à l'église du Lieu-Restoré par Thomas, prévôt de la Ferté-Milon, et Ermine, son épouse, à l'église du Lieu-Restoré, avec charge pour la dîme de Feigneux. Enguerrand de Liry, de qui dépendait ce fief, approuve.

  • A Arch. dép. de l'Oise.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Ego Gaufridus Dei gratia Silvanectensis episcopus. Noverint tam presentes quam futuri quod Thomas quondam prepositus Firmitatis Millonis et uxor ejus Ermines sex modios bladii (sic) quos Petrus de Jahagni in granchia de Hodrival pro commutatione decime de Fenix habebant acquisissent. Et E... uxor ejus moriens unum ex illis tribus qui de sua parte ei contigerant Ecclesie Loci Restaurati in eleemosinam contulissent. Post modum ipse T... in presentia nostra constitutus tres illos modios qui sui erant per manum nostram eidem ecclesie contulit eleemosine titulo in perpetuum possidendas. Insuper etiam fide imposita firmavit in manum nostram quod eandem elemosinam adversus omnes homines eidem ecclesie garanderit.

Ingeranus etiam de Seri de cujus feodo elemosina illa movebat elemosinam tam illius modii quem E... uxor ejusdem T... quam illos tres quos ipse E... dederat ratam habuit et fide data in manu nostra de illa elemosina se quantum ad feodum pertinet garandiam portare promisit erga omnes illos qui in eodem feodo aliquid juris habent vel habere possunt. Eamdem dictam elemosinam uxor ejusdem J... ratam habuit.

Quod ut ratum sit, ad petitionem ipsorum hoc scriptum super hoc factum, sigilli nostri impressione fecimus communiri. Actum apud Locum Restauratum anno verbi incarnati Mo duodecimo. Astantibus Magistro Lamberto Capellano nostro et Radulfo Palart canonico Silvanectensi.

Charte d'Eléonore, comtesse de Saint-Quetin, et dame de Valois, confirmant à l'abbaye du Lieu-Restoré l'aleu de Bargny donné par Martin de la Chapelle, sous charge d'un censannuel d'un marc d'argent. Confirmation accordée sous condition que les Prémontrés y édifieront une chapelle de leur ordre.

  • A Original. Arch. dép. de l'Oise.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

E.... Comitissa Sancti-Quintini et domina Valesii, omnibus in perpetuum. Noverint universi tam, presentes quam futuri quod Fratres ordinis Spate in presentia nostra, constituti, Abbati et fratribus Loci Restaurati terram de Bereniaco quam Martinus de Capella eis et ordini suo contulerat sub annuo censu unius marci argenti de pretio quadraginta solidorum Parisiensium singulis annis solvendo in perpetuum possidere concesserunt. Sciendum est etiam quod dicti Fratres Loci Restaurati filiis Martini prenominati pro quitancia juris quod in terra illa reclamabant similiter unum marcum argenti de dicto pretio annuatim reddere tenebuntur. Nos vero hec laudavimus et concessimus sub tali conditione quod sepe dicti fratres Loci Restaurati apud Berinniacum in curte sua capellam construent et ibidem capellanum de ordine suo pro anima nostra et antecessorum nostrorum eidem capelle in perpetuum deserviturum instituant. Quod ut ratum, et inconcussum presentem paginam sigilli nostri appositione fecimus confirmari. Actum Crispeii , Datum per manum Drogonis clerici nostri.

Charte d'Eléonore comtesse de Saint-Quentin, et dame de Valois, confirmant le don fait par Huger de Bargny, officier de sa maison, à l'église de Lieu-Restoré.

  • B Bibl. nat. de France, Moreau 101, p. 111.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Elienor comitissa Sancti Quintini et domina Valesie. Notum facio tam futuris quam presentibus quod Hugerus famulus meus de Bergni assensu meo Ecclesie Loci Restaurati decem agripenna terre qui erant de feodo quod de me tenebat pro anima mea et anima ejus et antecessorum nostrorum in perpetuam eleemosinam contulit, tali conditione quod predicta Ecclesia reddet annuatim Conventui sanctimonialium Morianevallis ad carbonem emendum in refectorio decem et octo solidos Parisienses et Ecclesie Longiprati duos sextarios olei de Nucibus ad opus lampadis in monasterio de nocte ardentis ad mensuram Firmitatis Milonis annuatim reddendos. Similiter ecclesia sancti Dionisii in Beregniaco duos sextarios olei de nucibus ad mensuram predictam in jam dicto singulis annis persolvendos pro lampade in Ecclesia de nocte ardente. Quod ut ratum etc. Actum anno Mo CCo IIo.

Charte de Mathilde, abbesse de Fontevraut, par laquelle du consentement de la prieure Eustachie et du prieur Gilbert et de la communauté de Colinance, elle abandonne à l'abbaye du Lieu-Restoré sept mines d'avoine de dime que le monastère de Colinance répétait au territoire de Bargny.

  • A Original. Arch. du Lieu-Restoré.
  • B Bibl. nat. de France, Moreau 104, p. 78.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Sciant presentes et futuri quod ego Mathildis abbatissa Fontis Ebraldi assensu et consilio Eustachie priorisse de Colonanciis et Gilleberti prioris, fratrum et sororum ejusdem loci, concessisse Ecclesie Loci Restaurati septem minas avene quas Ecclesia de Colonanciis adclamabat in terra Martini de Capella in sepultura Johannis filii sui qui jacet in cemeterio Ecclesie prenominate pro decima de quatuor arpentis terre quam Wigerus in territoriis de Bereniaco ecclesie predicte in elemosinam condonavit, et ne discordia inter Ecclesias prenominatas in posterum assurgat, ventionem istam per cyrographum et impressionem sigilli nostri fecimus confirmari. Inde testes sunt Odo decanus de Maroie, Hydo de Bereniaco necnon et Renerus filius ejus. Actum est hoc anno Verbi incarnati Mo CCo IIo

Lettres de Fernand, commandant de l'ordre de Saint-Jacques au-deçà des Pyrénées, par lesquelles il confirme un traité fait et passé entre l'abbé et le couvent du Lieu-Restoré, et Roderic, prieur de l'Ordre en France, au sujet de Martin de la Chapelle à Bargny, à la charge d'une rente de 40 s. parisis à payer annuellement au commandeur de l'Ordre en France.

  • B Bibl. nat. de France, Moreau 110, p. 91.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Ego Fernandus Militie sancti Jacobi extra montes Ispanie, commendator. Notum fieri volumus tam presentibus quam futuris nos ratam habere compositionem factam inter abbatem et conventum Loci Restaurati et Rodericum priorem ordinis nostri, in Gallia, super terra que fuit Martini de Capella apud Berigni : hoc modo scilicet ut predicti abbas et conventus commendatori ordinis nostri in Gallia commoranti vel alicui sigilli nostri impressis litteris deposcenti censum XL solidorum Parisiensium monete annuatim persolvant. Hoc autem factum est .

Diplôme du roi Philippe-Auguste qui accorde aux chanoines réguliers du Lieu-Restoré, de prendre annuellement dans la forêt de Retz mille cordons de coudre et de charme pour faire des futailles, et soixante-dix cordons de bouleau pour faire des cuves et de grands tonneaux.

  • B Bibl. nat. de France, Moreau 120, p. 104. Copié sur charte de papier (avec monogramme du Roi).
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

In nomine Sancte et individue Trinitatis. Amen. Ego Philippus dei gratia rex Francorum. Noverint universi presentes pariter et futuri quod nos concessimus canonicis Loci Restaurati, quod ipsi habeant singulis annis mense martio per traditionem servientum nostrorum mille circulos de coldree et de charme ad duplarios de foresta nostra de Retz, et Septuaginta turriculos de bool ad magna dolia et ad cuvas, singulis annis mense maio ibidem accipiendos. Servientium nostrorum similiter, nichilque amplius capient canonici memorati in predictis landis. Quod ut perpetue stabilitatis robur obtineat presentem cartam sigilli nostri auctoritate et Regii nominis caractere inferius ornatam confirmamus.

Actum Compendio, . Astantibus in palatio nostro quorum nomina supposita sunt et signa.

Lettres de Jean de Rome, commandeur de l'ordre militaire de Saint-Jacques et de tous les frères de l'ordre, par lesquelles ils déclarent avoir vendu à l'abbaye du Lieu-Restoré une rente de 40 s. p qu'ils lui devaient pour certaines terres à Baigny. (Voyez la charte 120) Deux sceaux dont l'un porte une épée en pal, la pointe en bas...., accostée de deux fleurs de lys. — Légende : Jacobi in Gallia. De l'autre côté, une coquille renversée.

  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, A. Peigné-Delacourt (éd.). Senlis: 1876.
D'après a.

Johannes de Roma frater et commendator fratrum militie beati Jacobi de Spata et omnes fratres ejusdem ordinis in Gallia. Omnibus presentes litteras visuris salutem. Noverint universi quod ego jam dictus Johannes et predicti Fratres nostri pro utilitate domorum nostrarum et totius ordinis nostri vendidimus in perpetuum viris religiosis abbati et conventui Loci Restaurati et Ecclesie sue quadraginta solidos parisienses in quibus nobis predicti abbas et conventus annuatim tenebantur pro quibusdam terris suis in territorio de Berigni. Quoniam autem hanc venditionem firmam esse volumus et stabilem, predictis abbati et conventui concedimus, creantamus et in verbo Domini promittimus quod si a magistro et commendatore nostri Ordinis de Ispania velle revocare hanc venditionem contigerit, vel aliqui nostro Ordini pertinentes dictam Ecclesiam super premissis vellent aliquo modo molestare vel molestari procurarent, summam pecunie videlicet triginta quinque libras parisienses quas ab ipsis recepimus pro quadraginta solidis prenominatis reddere teneremur. In cujus testimonium et munimen tam sigillo nostro quam sigillo capituli Fratrum nostrorum in Gallia commorantium litteras presentes fecimus roborari. Actum anno Domini Mo CCo XXX.

L'official de Meaux constate la vente faite à l'abbaye du Lieu-Restore par Geoffroy de Nanteuil et Marie, son épouse, d'un muid de blé sur la grange d'Haudrival moyennant 35 l p.

  • B Arch. dép. de l'Oise, cartulaire du Lieu Restoré.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Omnibus presenties officialis curie Meldensis notum facimus quod in nostra presentia constituti Gaufridus de Nantolio Houdoini armiger et domina Maria ejus uxor asseruerunt quod dicta Maria habebat et percipiebat annuatim de hereditate sua propria in Granchia Houdrivalle que grangia est ut dicitur ecclesie Loci Restaurati, unum modium bladi ad mensuram de Crispeio in Valesia moventis de dominio Loci Restaurati in perpetuum pro triginta quinque libris parisiensibus.

Datum .

Lettres du roi saint Louis par lesquelles ce prince fait remise aux Religieuses de Morienval de 30 s. parisis et du tiers d'un muid de vin de rente annuelle. Cette remise faite en faveur de l'anniversaire de la reine Blanche.

  • B Bibl. nat. de France, Moreau 180, p. 42.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Ludovicus Dei gratia Francorum rex. Noverint universi presentes pariter et futuri, quod cum Moniales Morgnevallis nobis tenerentur singulis annis in triginta solidis Parisiensibus ratione cujusdam prati qui vocatur Brolius, et in tribus partibus unius modii vini ratione cujusdam clausi qui dicitur platea. Nos, divini amoris intuitu pro salute anime nostre ac pro remedio animarum inclite recordationis regis Ludovici genitoris nostri et aliorum antecessorum nostrorum nichilominus etiam ad hoc considerationem habentes quod eedem moniales sicut asseritur anniversarium felicis memorie Blanche Francie Regine Karissime matris nostre in sua ecclesia celebrant annuatim predicta omnibus in quibus tenebantur, concessimus et quittavimus eisdem in perpetuum ad pitanciam faciendam in die anniversarii memorati salvo jure nostro in aliis et etiam alieno. Quod ut ratum et stabile permaneat in futurum presentem paginam sigilli nostri fecimus impressione muniri. Actum apud Compendium anno Domini millesimo ducentesimo quinquagesimo septimo mense martio.

Charte en français concernant le don fait par messire Renaut de Séri, chevalier à l'Eglise de Notre-Dame du Parc de l'ordre de Cîteaux, de terres à Rouville et champart sur terres à Haudrival.

  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

A tous ceux qui ces presentes lettres verront et orront. Je Jean escuyer fuis monseigneur Mauléon le Bougre, jadis chevallier, dit de Pondront, salut en Notre-Seigneur. Je fas savoir que messire Renaut de Seri chevallier a donné à l'Église Notre-Dame du Parc de l'ordre de Cîteaux, c'est a savoir trois mesures séant à Rouviller et le champart de deux arpents de terres séant au terroir de Rouviller et un muid de blé que le dict chevallier prend chascun an en la granche de Houdrival et toutes les appartenances et la justice, et la signorie de toutes les choses cy devant nommées et quam que je ay ou avois ou pouvois avoir.

Fait en

Collationné par de Betisy et Carrier, le 17 décembre 1650.

Lettres de Charles, fils du roi de France, par lesquelles il amortit une maison léguée par Giroux de Pisseleu à la Maladrerie de Pisseleu Cartul. sur papier de l'abbaye du Lieu-Restoré, fo 532.

  • B Bibl. nat. de France, Moreau 215, p. 143.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

Charles, fils de Roy de France, comte de Valois, d'Alençon de Chartres et d'Anjou, à tous ceulx qui ces présentes lettres verront et orront. Salut. Sachent tuit que nous voulons et nous plaist que M. Girous de Pisseleu puisse transporter ou donner à Eglise, à Maison-Dieu ou à Maladrerie une maison que il a à Pisseleu avec tout le pourpris si comme il se comporte. Jouxte la maison et le manoir feu Robert Testard d'une part, et jouxte le chemin de la Ferté-Milon d'autre part. En telle manière que nous et nos hoirs et nos successeurs les puissions contraindre de mettre hors de leurs mains la dite maison et tout le pourpris dessus dit. Saulf à nous à nos hoirs, à nos successeurs le ressort, l'obéissance et notre droict, et saulf le droict d'aultruy. En tesmoing de laquelle chose, nous avons donné ces presentes lettres seelées de nostre seel. Qui furent faictes à Saint-Germain en-Laye le .