Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche

édition par : Olivier Guyotjeannin (Ecole des chartes)
avec Véronique Schultz et Anastasia Iline

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Historique
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2009-11 FGVérification de l'index
2009-10 CDVérifications noms et phrases
2009-09 EGIndexation (dates)
2008-05 FGConversion TEI P5 et balisages assistés
2003 RMÉdition
2003 GPRelectures et corrections
2003 JCMRelectures et corrections

Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, dir. Olivier Guyotjeannin (Ecole des chartes), 2009 (Éditions en ligne de l'École des Chartes, volume11), http://elec.enc.sorbonne.fr/cartulaires/laroche/.

Source : Cartulaire de l'abaye de Notre-Dame de la Roche publié et annoté par Auguste Moutié, Paris, éd. Honoré Chamion libraire, ,

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Cartulaire de l’abbaye de Notre-Dame de la Roche de l’ordre de Saint-Augustin au diocèse de Paris, d’après le manuscrit original de la Bibliothèque impériale, enrichi de notes, d’index et d’un dictionnaire géographique, suivi d’un précis historique et de la description de l’ancienne abbaye, d’une notice sur la paroisse et la seigneurie de Lévis et de notes historiques et généalogiques sur les seigneurs de Lévis, éd. Auguste Moutié, Paris : H. Plon, 1862, XXXII-476 pages.

Établissement : Notre-Dame de la Roche (Yvelines, cant. Chevreuse, comm. Lévis-Saint-Nom ; diocèse ancien de Paris).— D’abord fondation de type érémitique (vers 1196), régularisée vers 1226 (chanoines de Saint-Augustin, affiliés à Livry, fille de Saint-Victor de Paris, puis directement à Saint-Victor).

Carte de situation (Atlas de Cassini)

Édition du cartulaire (Bibl. nat. de Fr., lat. 10996), seule épave conservée du chartrier, enrichie de deux pièces complémentaires et d’un recueil de pièces justificatives annexées à la généalogie des seigneurs de Lévis.

Total des actes édités : 100 (1 du XIIe siècle, 98 du XIIIe siècle, 1 du XVIe siècle).

L’établissement

Historique

Le lieu de la Roche se situe à l’extrême bord de la plaine du Mesnil-Saint-Denis (ainsi nommée d’après la grande abbaye, qui possédait un vaste domaine à Beaurain et Trappes), à moins de deux kilomètres de Lévis-Saint-Nom et à une petite dizaine de kilomètres de l’abbaye des Vaux-de-Cernay et de Chevreuse. L’abbaye de Notre-Dame de la Roche relevait du diocèse de Paris, de l’archidiaconé de Josas et du doyenné de Châteaufort.

Comme la plupart des fondations médiévales, cet établissement tire son origine d’une légende, celle d’une statue de la Vierge miraculeusement découverte par un taureau, pour laquelle le seigneur de Lévis aurait fait bâtir une église et un monastère. Il semble en réalité que, vers la fin du XIIe siècle, Guy de Lévis et son épouse Élisabeth ont fait don à l’ancien curé de Maincourt, Guy, d’une terre pour l’établissement d’une nouvelle maison religieuse. Le premier acte conservé du cartulaire est la confirmation solennelle de ce legs par l’évêque de Paris, Maurice de Sully, vers 1196. Ainsi se forme la communauté du Bois-Guyon qui, devant son rapide essor, s’établit sur une terre voisine, nommée la Roche, au bord de la plaine du Mesnil-Saint-Denis, où elle construit une église. La vie se régularise bientôt : on rencontre la première mention de l’abbaye de Notre-Dame de la Roche dans un acte de 1233 et, en 1237, une bulle du pape Grégoire IX, le seul document de la chancellerie pontificale conservé dans le cartulaire, la prend sous sa protection.

De fait, en 1226, les frères reçoivent pour la première fois le titre de chanoines. Il est probable que c’est vers cette date qu’ils quittent le mode de vie érémitique qui avait présidé à leur fondation, qu’ils décident de suivre la règle des chanoines réguliers de Saint-Augustin et qu’ils reconnaissent dans un premier temps l’obédience de l’abbaye de Livry, fille de Saint-Victor de Paris, avant de se ranger sous l’obédience directe de l’abbaye parisienne. L’abbé est alors généralement un victorin, dont le premier est Gilbert en 1232. La communauté se compose d’une douzaine de chanoines.

Leur principal bienfaiteur, Guy de Lévis, meurt en 1233, non sans doter richement l’abbaye, et s’y fait inhumer. C’est ainsi que l’église de la Roche devient le lieu de sépulture des Lévis. La libéralité des fondateurs et de leur réseau de parents et amis permet à l’abbaye de se construire une église relativement somptueuse (vestiges de peintures murales, belles stalles), qui accueille de nombreux pèlerins venus en l’honneur de la statue miraculeuse de la Vierge.

Au XIVe siècle, Notre-Dame de la Roche connaît un net déclin, tant dans le nombre de ses membres que dans la discipline ou la gestion de ses biens. Dans les années 1460, les visites pastorales de l’archidiaconé de Josas attestent d’un délabrement inquiétant (un abbé mais aucun religieux entre 1461 et 1470)1. Sous le règne de Charles VIII, les abbés deviennent commendataires, mais, dès le début du XVIe siècle, les évêques de Paris nomment les abbés et essaient d’introduire une réforme (abbatiat de Pierre de Bruges, ami de Jean Standonck). Le nombre de religieux reste cependant très faible : en 1524, l’évêque de Paris François Ponchet en dénombre deux. Pourtant, jusqu’à la Révolution, le pèlerinage en l’honneur de la statue de la Vierge demeure très fréquenté.

Sous l’Ancien Régime, l’abbaye est à plusieurs reprises contrainte d’aliéner une partie de ses biens et passe sous l’influence de la famille Habert, propriétaire du château de Mesnil-Habert, proche de la Roche, et principal acquéreur de la plupart des seigneuries environnantes, dont celle de Lévis. Les abbés commendataires sont choisis presque exclusivement en son sein de 1576 à 1695, puis parmi ses fidèles. En 1786, l’abbé de la Clue vend au roi le fief des Rouches, sur lequel subsistaient de nombreux droits du monastère tombés en déshérence.

À la Révolution, les dernières possessions sont vendues comme biens nationaux et, en 1809, la statue miraculeuse est transférée à l’église de Lévis-Saint-Nom. Vers 1850, la famille des Lévis-Mirepoix rachète et restaure l’abbaye qu’elle met à la disposition de l’orphelinat de l’Assomption d’Élancourt. Au milieu du XXe siècle, une école de jardiniers y est ouverte par des religieuses.

Les vestiges de l’abbaye ont été classés Monuments historiques en 1926 (http://www.culture.gouv.fr/documentation/merimee/accueil.htm).

Localisation du patrimoine à grands traits

Pour autant qu’il transparaisse des notations morcelées des chartes, le patrimoine s’est constitué par bribes et sans forte unité aux alentours de l’abbaye, au sud-ouest de Paris, avec une pointe dans le diocèse de Chartres.

Réseaux de bienfaiteurs

La piété des seigneurs voisins procure de nombreux biens et dîmes aux frères de la Roche. Leur maison bénéficie en tout premier lieu de la protection de la famille de ses fondateurs, les seigneurs de Lévis, mais aussi d’autres membres de la noblesse locale, comme les seigneurs de Chevreuse et de Marly, et les Montfort, notamment le connétable de France Amaury, à son retour de Languedoc.

Orientation archivistique

Le chartrier

Aucune trace ne subsiste du chartrier médiéval de la maison, qui a dû se disperser assez tôt. Les Archives départementales des Yvelines (8 H) ne conservent plus qu’un bail à ferme de 1781.

Des sources cartographiques de provenance diverse pallient sous certains aspects ces lacunes, et certaines sont accessibles sur le site de cette institution (http://www.yvelines.fr/archives).

Cartulaire

Le cartulaire, lui aussi détourné, fut retrouvé en 1730 au château du Mesnil, dont le nouveau propriétaire, le comte de Fargis, le remit à cette date au supérieur de la maison, l’abbé Chanut. Une nouvelle péripétie mit le volume entre les mains du grand érudit Dom Brial, de qui la Bibliothèque royale l’acquit en 1828. Le cartulaire se trouve toujours à la Bibliothèque nationale de France (ms lat. 10996, ancienne cote Cart. 120, Stein 1893). Un microfilm en a été réalisé à l’I.R.H.T. (http://www.irht.cnrs.fr).

Le volume, peut-être réalisé de plusieurs mains, est assez homogène dans ses 95 premières transcriptions (p. 1-103), récapitulées dans une table (p. 107-[116]). Les trois ajouts, les deux premiers précoces (nos 96, 97 et [98], p. 103-106), ont par contre reçu des regestes au XVIIe siècle. Au XVIIIe siècle a été confectionnée une table des noms propres.

Documents nécrologiques

Bibl. nat. de Fr., fr. 20219, fol. 35. Extraits du mortologe de Notre-Dame de la Roche.

Orientation bibliographique

Nous n’avons pas connaissance d’étude renouvelant celle d’Auguste Moutié sur l’abbaye. Sur la famille de Lévis, on peut par contre citer :

  • Olive (Siméon), Archives du château de Léran, inventaire historique et général des docuemnts de la branche Lévis-Mirepoix, Toulouse, 1902-1928, 5 vol.
  • Woehl (Christine), Volo vincere cum meis vel occumbere cum eisdem : Studien su Simon von Montfort und seinen nordfranzösischen Gefolgsleuten während des Albigenserkreuzugs (1209 bis 1218), Francfort et al., 2001 (Europäische Hochschulschrifetn, III, 906), spécialement p. 123-132 sur Guy de Lévis.

L’édition

L’éditeur : éléments biographiques

Auguste Moutié (1812-1886) est issu d’une famille de la bourgeoisie de Rambouillet, ville dont il fut maire et où il fut le fondateur et l’inlassable animateur d’une société savante qui connut, de son vivant même, des heures plus ou moins fastes. La Société archéologique de l’arrondissement de Rambouillet, dont il fut secrétaire puis président, parvint sous son impulsion à publier plusieurs volumes de Mémoires et documents, accueillant de fortes monographies, mais encore, grâce au mécénat du duc de Luynes, quelques éditions de sources, réunies en une éphémère série de Documents pour servir à l’histoire du département de Seine-et-Oise. Dans les Mémoires (t. 3, 1875-1876), Auguste Moutié publia ses longues Recherches sur Chevreuse dans les Documents…, il publia dès 1846 le Recueil de chartes et pièces relatives au prieuré des Moulineaux et à la châtellenie de Poigny, et en 1857, en collaboration avec Lucien Merlet, un double volume consacré au cartulaire des Vaux-de-Cernay. L’édition du cartulaire de Notre-Dame de la Roche suivit, cinq ans après, ce modèle.

Collectionneur passionné de géologie, correspondant d’Arcisse de Caumont, influencé par Benjamin Guérard, rédacteur de guides d’excursions archéologiques et historiques le long des voies de chemin de fer, Auguste Moutié est un bon représentant de l’érudition « totale » du XIXe siècle, assidue à exhumer et éditer les vestiges de tout genre.

Sources : notice nécrologique par Adolphe de Dion, dans Mémoires et documents publiés par la Société archéologique de Rambouillet, t. 8, 1887-1888, p. 5-15. — Les papiers d’érudition d’Auguste Moutié sont conservés aux Archives départementales des Yvelines, 13 F 1-12 [13 F 7 pour la préparation des éditions des Vaux-de-Cernay et de Notre-Dame de la Roche.]

Conception et contenu du volume

Peu après son acquisition par la Bibliothèque royale, un premier inventaire du cartulaire de Notre-Dame de la Roche avait été donné par Benjamin Guérard dans les Notices et extraits de la Bibliothèque du roi et autres bibliothèques (t. 13, 1838, p. 1-61). Il retint bientôt l’attention d’Auguste Moutié, alors secrétaire de la Société archéologique de Rambouillet. Comme dans ses autres travaux, celui-ci comprit l’édition comme partie intégrante, mais simple partie, d’une vaste monographie d’histoire locale. Ainsi s’explique le plan complexe du volume, dont nous allons passer en revue les composantes.

Introduction à l’édition

L’avant-propos dénonce l’influence de Benjamin Guérard : l’éditeur, contrairement à nombre de ses contemporains, y présente le manuscrit et son histoire ; surtout, il donne ensuite des manières de prolégomènes au cartulaire, passant en revue méthodiquement les sujets éclairés par les chartes : onomastique, histoire juridique et économique, mesures agraires, monnaies, valeur de différents biens (terres, maisons…), coût de l’entretien d’un religieux.

Édition du cartulaire

L’éditeur transcrit les actes dans l’ordre du cartulaire. Il s’appuie sur une transcription faite à la Bibliothèque royale par le chartiste André Borel d’Hauterive (1812-1896), qu’il contrôle sur une autre copie établie au XVIIIe siècle, elle aussi d’après le cartulaire original. Les éditions antérieures sont recherchées et mentionnées ; les actes sont pourvus d’une copieuse annotation, en partie reprise de Benjamin Guérard, en partie assise sur la connaissance que l’éditeur avait des lieux et de leur histoire.

Aux 98 textes du cartulaire, Auguste Moutié en ajoute deux, un acte complémentaire de 1249/1250, tiré du cartulaire de Saint-Maur-des-Fossés (éd. n° LXXXIIIbis), et, en annexe, un document de 1587 relatifs aux étangs de la Roche. En incluant ces deux pièces, la répartition chronologique des 100 textes édités est la suivante :

Tableau de répartition chronologique des actes
 
XIIe siècle 1
1191-1200 [sans doute 1196] 1
 
XIIIe siècle 98
Première moitié XIIIe siècle 90
1201-1210 13
1211-1220 4
1221-1230 9
1231-1240 36
1241-1250 28
Seconde moitié XIIIe siècle 8
1251-1260 7
1261-1270 1
 
XVIe siècle 1
1587 1

Le cartulaire livre sans grand surprise une majorité de documents relatifs aux acquisitions (donations, achats, confirmations…). On y relève aussi des échanges ou accords avec d’autres communautés ecclésiastiques (chapitre de Notre-Dame de Paris, Saint-Denis), et des règlements de conflit, avec le prêtre Richard de Coignières au sujet d’une dîme (éd. n° XLIII), avec l’abbaye de Livry (éd. n° XCVII), avec le curé de Toussus-le-Noble, au terme d’un long déssaccord à propos de dîme novales (actes nos XXII, LXXXVII-LXXXIX, XCVI).

L’édition est complétée de précieux instruments :
  • table récapitulative des chartes par ordre chronologique (p. 107-) ;
  • index des noms de personnes mentionnées dans les chartes (p. 113-) ;
  • index de tous les noms géographiques mentionnés dans les chartes (p. 119-).

Histoire et archéologie de l’abbaye

La deuxième partie de l’ouvrage est consacrée d’une part à l’historique de l’abbaye (avec liste des abbés, p. 197-198), de l’autre à la description architecturale de ses bâtiments (d’après les notes et dessins relevés par Nicolle sur les instances du duc de Luynes), ainsi que les descriptions des sépultures sises dans l’église et des sceaux des seigneurs de Lévis.

Cette partie est complétée d’un atlas in-folio de XL planches de dessins au trait, non reproduit ici (bâtiments, épigraphie et, à la pl. XL, sceaux des seigneurs de Lévis).

Monographie de Lévis et de ses seigneurs, avec pièce justificatives

Le volume comporte en fait deux livres en un, puisqu’il se poursuit par une très longue histoire de la localité de Lévis-Saint-Nom et de ses seigneurs.

La troisième partie de l’ouvrage (p. 267-) porte en effet sur la paroisse de Lévis (localisation, constitution, historique, liste des curés de 1539 à 1789) et sur la seigneurie de Lévis (description géographique et évolution jusqu’à la fin de l’Ancien Régime), formant en fait une monographie de l’actuelle commune de Lévis-Saint-Nom, bien dans l’esprit de l’histoire locale du XIXe siècle.

Enfin, une dernière partie, très étoffée (p. 312-), étudie les membres les plus illustres de la famille de Lévis et leur généalogie (mais sans arbre généalogique) jusqu’au XVIIIe siècle.

Un recueil de pièces justificatives (p. 431-) y est adjoint : il s’agit essentiellement de documents de nature et de provenances diverses intéressant les seigneurs de Lévis, parfois donnés par extraits et regroupés à plusieurs sous l’un seul des 31 numéros retenus. Voici la répartition chronologique de ces 38 pièces :

Répartition chronologique
XIIe siècle 2
Seconde moitié XIIe siècle 2
1191-1200 2
XIIIe siècle 30
Première moitié XIIIe siècle 19
1201-1210 2
1211-1220 5
1221-1230 2
1231-1240 4
1241-1250 6
Seconde moitié XIIIe siècle 10
1251-1260 1
1261-1270 5
1271-1280 2
1281-1290 1
1291-1300 1
XVe siècle 4
Première moitié XVe siècle 3
1411-1420 2
1431-1440 1
Seconde moitié XVe siècle 1
1461-1470 1
XVIe siècle 2
1561-1570 1
1571-1580 1

Qualité de l’édition

Une rapide lecture montre les qualités de l’édition, que la perte du reste du chartrier rend exhaustive. Les index sont soignés et précis ; on prendra naturellement garde au fait qu’ils renvoient à un état dépassé des découpages départementaux (Seine, Seine-et-Oise…).


1 Cette source, inconnue de l’éditeur, est abondamment citée dans la recension de l’édition parue dans Bibliothèque de l’École des chartes, 1863, p. 334-340, qui pour le reste la résume. Elle a été depuis lors publiée (Abbé J.-M. Alliot, Visites archidiaconales de Josas, Paris, 1902).

Notre-Dame de la Roche

Chartularium Abbatiæ Beatæ Mariæ de Roscha

De quadam carrucata terre a mareschallo2 data.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Gallia christiana, 1ere édition, t. IV, p. 791, et 2e édition, t. VII, Instrum., cap. XCVII, col. 77.
  • b Dubois, Hist. eccl. Paris., t. II, p. 386.
  • c Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après c.

In nomine Domini, amen. Ego Mauricius, Dei gracia Parisiensis episcopus, universitati presencium ac futurorum hujus pagine attestatione notificare curamus quod dominus Guido de Levies, pia et honesta consideratione ductus, ad edificandam quandam novellam plantationem, amore Dei et remedio anime sue et animarum parentum predecessorum suorum (sic), fratribus ibi Deo servituris in perpetuam elemosinam donavit unam carrucam de terra quam emit des Fers Dasnois3, et de decima duas partes quas ab hiisdem emit, et unam partem nemoris quantum semita dividit versus terram datam ; hanc elemosinam in manu nostra resignatam benigne tribuit. Sciendum autem quod de hac elemosina investivimus Guidonem, quondam presbiterum de Meencort4 , pro se et pro aliis ibi Deo se reddituris. Actum apud Sanctum Victorem, astantibus Petro, precentore Parisiensi ; Nicholao, presbitero ; Philippo, canonico ; Haimerico, capellano nostro ; Enardo, presbitero de Balneolis5 ; fratre Stephano de Monte-Fermeolo6 ; incarnationis dominice .


1 Cette charte a été imprimée dans la première et dans la deuxième édition du Gallia christiana, t. IV, p. 791, et t. VII, Instrum., cap. xcvii, col. 77 ; et par Dubois, Hist. eccl. Paris., t. II, p. 386.
2 C'est par anticipation que l'auteur du Cartulaire donne ici le titre de maréchal à Gui de Lévis, premier du nom, qui ne fut nommé qu'en 1208 maréchal de l'armée de Simon de Montfort, lors des premières expéditions contre les Albigeois. Ce fut de là que le titre de maréchal d'Albigeois ou de maréchal de la foi se perpétua dans la famille de Lévis. — Voir plus loin, dans nos Notes historiques sur la famille et les seigneurs de Lévis, l'article de Gui Ier.
3 Au lieu de ces mots quam emit des Fers d'Asnois, on lit dans les deux éditions du Gallia christiana et dans l'Hist. eccl. Paris, de Dubois : Quam emit dominus Ferricus de Alveio, leçon que l'abbé Lebœuf a copiée (Hist. du dioc. de Paris, t. VIII, p. 40) en proposant de lire Alneio à la place d'Alveio, et en accusant d'ailleurs ce passage de manquer de sens. La phrase qui suit dans le manuscrit et dans les imprimés, et qui est ainsi conçue : et de decima duas partes quas ab hiisdem emit, indique en effet qu'il y avait plusieurs vendeurs et non pas un seul, lequel se serait appelé Ferricus. M. Guérard, auquel nous empruntons ces lignes, dit : « Il convient donc de conserver la leçon du manuscrit dans laquelle les mots des fers d'Asnois doivent sans doute s'entendre des frères ou religieux du prieuré de Saint-Paul-les-Aunois, fondé au plus tard au douzième siècle dans la paroisse de Saint-Remi, près Chevreuse, non loin du lieu où fut bâtie dans la suite l'abbaye de la Roche. « — Une charte originale, donnée à Paris en 1159 dans la cour et en présence du roi et de ses ministres, charte conservée aux archives de Seine-et-Oise et imprimée dans notre Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame des Vaux de Cernay, t. I, p. 22, est heureusement venue dissiper cette prétendue obscurité et confirmer, en cet endroit du moins, la pureté du texte du manuscrit. On y voit, en effet, que Garinus Ferrum Asini, du consentement d'Aalice, sa femme, de ses fils et de ses filles, approuve et confirme, comme seigneur féodal, la donation que Thomas Gorchardus vient de faire à l'abbaye des Vaux de Cernay de sa terre de Campo-Roberto. Au nombre des témoins de la donation figurent ce même Garinus Ferrum Asini et son frère Evanus. Il y avait donc parmi les seigneurs de la contrée, au douzième siècle, toute une famille portant le nom de Ferrum-Asini, dont les mots Fers d'Asnois ne sont que la traduction en langue vulgaire, et ce serait de cette famille que Gui de Lévis aurait acquis les propriétés dont il fait ici la donation.

4 L'auteur des Antiquités de Saint-Victor de Paris, liv. IV, chap. xxxviii, sect. 1re, traduit ces mots par Guyon de Maincourt, prêtre, tandis que l'abbé Lebœuf (Hist. du dioc. de Paris, t. VIII, p. 53) les traduit par Guy, curé de Maincourt, et en conclut que cette charte est le plus ancien document constatant l'existence d'une paroisse à Maincourt. Le pouillé parisien du treizième siècle et les suivants indiquent la cure de ce lieu comme appartenant de plein droit à la collation de l'évêque diocésain ; mais le pouillé qui fut rédigé vers 1450 ne fait mention que d'un chapelain à Maincourt. La chapelle était sous le titre de saint Georges : une collation en fut faite par l'évêque le 10 mai 1480, et vers la fin de la même année il y eut également une collation de la cure. Un autre pouillé du seizième siècle marque en un seul article la cure et la chapelle à la collation de l'évêque, ce que celui qui fut imprimé en 1626 marque en deux articles. Le pouillé de 1648 porte qu'il n'y avait qu'une simple chapelle sans cure, et dit à l'article des Chapelles du doyenné de Châteaufort, que celle de Maincourt a été érigée en cure. En face de toutes ces contradictions, l'abbé Lebœuf persiste à soutenir l'antiquité de la paroisse de Maincourt, et permet seulement de conclure du silence ou des différentes expressions des pouillés, que la cure peut en avoir été souvent réunie à une autre, vu la modicité de son revenu. (Hist. du dioc. de Paris, t. VIII, p. 54, 55.)

En 1204, Gui, seigneur de Chevreuse, du consentement d'Aveline, sa femme, fonda une mère église, matricem ecclesiam, dans son village des Layes, et, par le même acte, institua à Maincourt, village qui lui appartenait également, une chapelle, en dota le chapelain et s'en réserva la présentation durant sa vie et celle de sa femme. (B. Guérard, Cartul. de Notre-Dame de Paris, t. I, p. 121.) Telle fut probablement l'origine de la paroisse de Maincourt.

5 Ce curé est appelé Erard par l'abbé Lebœuf (t. VII, p. 409), qui cite l'abbé Dubois. (Hist. eccl. Paris., t. II, p. 390.)
6 Lebœuf (t. VI, p. 126) nous apprend que c'était l'un des religieux alors établis à l'ermitage du Val-Adam, dans le vallon de Montfermeil.
7 La dernière édition du Gallia christiana date cette charte de l'an mcxcvi de Jésus-Christ, trente-sixième du pontificat de Maurice, dont l'avénement à l'épiscopat eut lieu en effet l'an 1160 ; mais tous les autres imprimés, de même que notre manuscrit, la datent de l'an 1190, trente-sixième du même pontificat. La discordance qui existe entre ces deux dates et l'impossibilité de reconnaître quelle est la fausse, nous ont engagé à laisser, comme le fait M. Guérard, la date de cette pièce incertaine entre 1190 et 1196. Nous nous bornerons ici à cette simple observation, à laquelle nous donnerons quelques développements dès le début de notre Histoire de Notre-Dame de la Roche.

De duobus modiis bladi in decima de Logiis et de tribus modiis bladi apud Marli, et de quadam carrucata terre cum granchia in qua non debemus dare decimam de nutrituris nostris.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Gallia christiana, 2e édition, t. VII, Instrum., col. 79, cap. CI.
  • b Dubois, Hist. eccl. Paris., t. II, p. 386.
  • c Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, A. Moutié (éd.). Paris : 1862.
D'après c.

Odo, Dei gratia Parisiensis episcopus, omnibus ad quos littere presentes pervenerint salutem, in Domino. Noverint universi quod constitutus in nostra presencia Guido de Levies, miles, laudante et concedente Guiburge2, uxore sua, pro remedio anime sue, dedit et concessit in perpetuam elemosinam Deo et fratribus de Nemore Guidonis3 duos modios bladi in decima sua de Logiis4, tres modios vini in vineis suis de Marliaco annuatim percipiendos. Dedit etiam eisdem fratribus unam carrucatam terre continuam illi terre quam olim ipsis in eodem loco contulerat, et preterea grangiam5 quam ibidem habebat. Ceterum, de assensu A., presbiteri Sancti Nonni6, per manum nostram ordinatum est et statutum quod fratres ipsius loci de nutrituris animalium suorum decimam non solvant presbitero Sancti Nonni, sed ab ipsius solutione liberi erunt penitus et immunes. Quod ut firmum et stabile permaneat presentem cartam, ad petitionem predictorum Guidonis et A., presbiteri Sancti Nonni, fieri fecimus et sigilli nostri impressione muniri. Actum .


1 Publiée par Dubois, Hist. eccl. Paris., t. II, p. 386, et par le Gallia christiana, t. VII, Instrum., col. 79, cap. ci.
2 Guiburge, d'après l'Art de vérifier les dates, et le P. Anselme (t. III, p. 42), qui cite du Bouchet, serait fille de Simon III, seigneur de Montfort, comte d'Évreux, et d'Amicie de Beaumont, comtesse de Leycester. Rien ne nous semble plus incertain que cette assertion : voir nos Notes généalogiques sur la famille de Lévy, à l'article Guiburge.
3 Le Bois-Guyon, dont la dénomination est aujourd'hui perdue, était cette partie de bois donnée dans la charte précédente par Gui de Lévis à Gui ou Guyon de Maincourt, qui s'y était établi avec ses ermites.
4 M. Guérard fait observer avec raison que « l'abbé Lebœuf tombe en contradiction avec lui-même au sujet de ce village de Logiis. Après l'avoir entendu du village des Loges (Hist. du dioc. de Paris, t. VIII, p. 438), il en fait celui des Lays (ibid., p. 40 et 41), s'autorisant chaque fois des présentes lettres d'Eudes de Sully. Il a cependant reconnu lui-même (ibid., p. 52) que la cure des Lays était désignée sous le nom de curia de Lacubus dans le pouillé parisien du treizième siècle. « — Le village des Lays est également nommé Lacus dans notre Cartul. des Vaux de Cernay, t. I, p. 573 et 575 ; dans le Cartul. de Notre-Dame de Paris, t. I, p. 121, et t. III, p. 291, il est appelé en langue vulgaire Lois et Lais.
5 La ferme du Pommeret. Voir nº XXIX.
6 M. Guérard, dans sa liste des noms de pays et dans la note 2 du nº 83, croit à tort qu'il s'agit ici du village de Saint-Nom de la Bretèche, tandis que c'est bien de la paroisse de Lévis, dont l'église était sous le vocable de Saint-Nom et qui est généralement appelée Saint-Nom de Lévis ou Lévis-Saint-Nom.

De terra nostra de Bêle Penne.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, A. Moutié (éd.). Paris : 1862.
D'après a.

Omnibus Christi fidelibus ad quos presentes littere pervenerint, Herveus de Caprosia1, miles, in Domino salutem. Universitati vestre notum facio quod ego vendidi ecclesie Beate Marie de Roscha, pro quadrigentis libris Parisiensibus, de voluntate et assensu Guidonis2, fratris mei, domini Caprosie, et Helisendis, uxoris sue, totam terram de Bella Penna3, cum omnibus suis pertinenciis, tam in hospitibus quam in pratis et nemoribus et rebus aliis : nichil juris, nichil dominii michi vel heredibus meis in tota dicta terra et omnibus superius memoratis retinendo : promittens bona fide in omnibus supradictis ratam garantisiam contra omnes. Quod ut ratum et firmum permaneat, presentes litteras sigilli mei munimine roboravi. Actum .


1 Hervé était le second fils de Gui II, seigneur de Chevreuse, que le P. Anselme (Hist. geneal., t. VIII, p. 198) confond avec Gui Ier, son père, et d'Aveline, fille de Jean de Corbeil. Au mois de décembre précédent, ce même Hervé et son frère avaient vendu à l'abbaye de la Roche soixante arpents de terre contigus à cette même terre de Bellepanne et qui étaient dans la censive de l'abbaye de Saint-Denis. Voir le nº V.
2 Gui III succéda à Gui II, son père, dans la seigneurie de Chevreuse vers l'an 1210. Nous avons publié dans le Cartulaire de l'abbaye des Vaux de Cernay plusieurs chartes de lui, dont la dernière est de l'an 1243 ; mais le P. Anselme (loc. cit.) en cite quelques autres, munies de son sceau, des années 1226, 1230, 1231, 1244, 1245, et ajoute qu'en 1248 il termina un différend entre Matthieu de Montmorency et Guyot de Villepinte. Nous verrons plus loin, nos LIII et LV, deux chartes de l'année 1249. C'est la dernière époque à laquelle il soit fait mention de lui ; il est nommé pour la première fois dans une charte de 1206 comme fils aîné de Gui II. (Cartul. des Vaux de Cernay, t. I, p. 154.) — Voir les notes du nº V.
3 Dans une enquête faite en mai 1218 au nom de l'évêque de Paris et de l'abbé de Saint-Denis, au sujet des novales qui pouvaient avoir été faites depuis le concile de Latran dans les paroisses du Mesnil-Saint-Denis, de Dampierre et de Senlices, on lit : Apud Mesnilium Sancti Dyonisii, sunt novalia ; apud Bonelaie, Bellepenne, sicut mete posite sunt, circitervi arpenna que tenet dominus Caprosie.... « (Cartul. de Notre-Dame de Paris, t. I, p. 110.) — La terre et la ferme de Bellepanne touchent les terres de la Roche et sont situées dans une petite vallée au pied du plateau sur lequel s'élève l'abbaye. L'abbé Lebœuf, qui cependant avait visité le monastère, après avoir cité le passage que nous venons de rapporter, ajoute qu'il croit que Bellepanne n'est autre chose que Beaurain, qui appartenait en effet alors aux seigneurs de Chevreuse. (Hist. du dioc. de Paris, t. VIII, p. 463.) Il nous suffît, pour la prouver, de signaler cette erreur du savant abbé. Voir les notes du nº V.

Quod dominus Caprosie concedit terram de Bele Penne tenendam.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, A. Moutié (éd.). Paris : 1862.
D'après a.

Omnibus Christi fidelibus presentes litteras inspecturis, Guido, miles, dominus Caprosie, salutem in Domino. Noverit universitas vestra quod Herveus, frater meus, miles, de Caprosia, vendidit ecclesie Beate Marie de Roscha, pro quadrigentis libris Parisiensibus, totam terram de Bella Penna cum omnibus suis pertinenciis..., etc. 1 Hanc autem venditionem, de assensu et voluntate Helisendis, uxoris mee, volui et laudavi, et omnia superius expressa memorate ecclesie in perpetuum quittavi, et bona fide contra omnes rectam garantisiam promisi ; nichil juris, nichil dominii michi vel heredibus meis in supradiclis retinendo. Ne autem super hoc in posterum valeat oriri contencio, sod perpetuam obtineat firmitatem, presentes litteras sigilli mei munimine roboravi. Actum .


1 Voir la pièce précédente.

1 (ut in prœcedenti charta).

Littere abbatis et conventus Beati Dyonisii de terra de Bele Penne.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Odo, divina permissione ecclesie Beati Dyonisii minister indignus et ejusdem loci conventus, universis presentes litteras inspecturis, salutem in Domino. Notum facimus quod venerabilibus viris et amicis karissimis abbati et conventui de Roscha sexaginta aripennos terre juxta Roscham, quos emerunt a domino Guidone de Caprosia et Herveo, fratre ejus, militibus, de quibus sexaginta aripennis dictus Guido nobis annuatim reddebat apud Bellum-Ramum1 quinque solidos capitalis census2, tenendos concessimus imperpetuum et habendos ; ita quod exinde nobis singulis annis reddent apostoli apud Bellum-Ramum, triginta solidos Parisienses censuales3. Eisdem quoque perpetuo tenendam concessimus quamdam peciam terre, sitam juxta stannum suum4 ad sex denarios censuales5 in domo nostra apud Bellum-Ramum annuatim solvendos ; ita quod dictum stannum non poterunt extendere in terra Beati Dyonisii, vel augere sine permissione nostra atque licencia. Quod si predictum censum triginta solidorum et sex denariorum ad predictum diem non solverint, ad usum patrie emendabunt ; et omnimoda justicia in predictis sexaginta arpennis et in parte stanni que erit in terra Beati Dyonisii salva nobis et decima ; nec poterunt facere masuras in dictis sexaginta arpentis et in parte stanni que erit in terra Beati Dyonisii ; et si fecerint masuras vel hospites in terra non movente a nobis, scilicet in Bellapenna quam emerunt a predictis domino Guidone et Herveo, fratre ejus, hospita terre illius qui sunt aut futuri sunt, vel ipsi, scilicet abbas et conventus de Roscha, nullum usuarium in nostris nemoribus6 poterunt reclamare. In cujus rei testimonium paginam hanc inde conscriptam sigillorum nostrorum munimine roboravimus. Actum .


1 Voir les deux actes précédents.
2 Au mois de mars 1225, Gui III, seigneur de Chevreuse, passa un compromis des différends qu'il avait avec l'abbaye de Saint-Denis, au sujet de la seigneurie de Beaurain, entre les mains de Baudouin de Corbeil, d'Amaury, comte de Montfort, etc. (Cartul. I de Saint-Denis, p. 547.) Au mois de mai 1226, du consentement d'Aveline, sa mère, d'Hélisende, sa femme, d'Hervé, son frère, d'Aveline et de Cécile, ses sœurs, il reçut de la même abbaye, par les mains d'Amaury de Montfort et de Barthélemy de Roye, une somme de trois cents livres parisis pour la cession qu'il lui fit de l'avouerie et de la justice qu'il avait sur les terres au-dessus de Beaurain. (Cartul. blanc de Saint-Denis, p. 548.) L'abbé Lebœuf, qui cite ce fait d'après le P. Anselme (t. VIII, p. 198), en conclut que Beaurain appartenait aux seigneurs de Chevreuse ; mais il se trompe évidemment. Par suite de la donation qui lui avait été faite en 768 par le roi Pépin d'une vaste portion de la forêt Yveline, l'abbaye de Saint-Denis possédait dans cette contrée un grand domaine dont le Mesnil-Saint-Denis était le village principal ; Beaurain était le siége de la seigneurie avec titre de châtellenie : notre charte même prouve assez que c'était le lieu où l'abbaye se faisait payer ses revenus. Aujourd'hui ce n'est plus qu'une ferme, située à un kilomètre environ à l'est de l'abbaye de la Roche et du château actuel du Mesnil-Saint-Denis. Des chartes du treizième siècle nomment ce lieu Firmitas Belli-Rani, ou la Ferté-Beaurain, ce qui prouve qu'il a été fortifié. L'abbé Lebœuf, qui l'avait déjà confondu avec Bellepanne, le confond aussi (t. VIII, p. 464) avec la Ferté, où les seigneurs de Chevreuse avaient fondé une chapelle ; mais la Ferté est près de Choisel, à plus de huit kilomètres de Beaurain.
3 Capitalis census. « Le chef-cens ou menu cens, dit M. Guérard (Cartul. de Saint-Père de Chartres, p. clii, nº 432), était moins une rente qu'une espèce de symbole, une reconnaissance par laquelle le vassal déclarait que la propriété du fonds appartenait au seigneur. »
4 « Le cens proprement dit, census, dit encore M. Guérard (loc. cit.), était une rente seigneuriale imposée au vassal et calculée sur le produit de l'immeuble accensé. « — Ce cens était toujours plus fort que le chef-cens ; ici il est de six deniers parisis par arpent, tandis que l'autre n'était que d'un denier.
5 M. Guérard s'est trompé en supposant que cet étang pouvait être celui du Mesnil-Saint-Denis, qui ne fut établi que vers la fin du dix-septième siècle, avec ceux de Trappes, de Saclé et autres, pour amener, à l'aide de rigoles, les eaux dans le parc de Versailles. Il est du reste bien établi par le sens de la charte qui nous occupe, et surtout par celles nos XXV et XXVIII, que l'étang dont il s'agit ici appartenait à la Roche et qu'il était situé dans la vallée entre Bellepanne et l'abbaye. Celle-ci d'ailleurs, comme nous l'apprend une note du dix-huitième siècle, possédait deux étangs, le Grand et le Petit, avec prés y attenant, contenant environ onze arpents, lesquels ont été, en 1586 et 1587, vendus aux seigneurs de Lévis : ils étaient situés, dit la note, près la ferme du Pommeret, très-voisine de celle de Bellepanne. L'un de ces étangs a été de nos jours converti en prairie ; l'autre n'existe plus depuis longtemps.
6 En supposant que cette pièce de terre fût accensée au même taux que les soixante arpents vendus, elle ne devait contenir qu'un arpent.
7 Ces bois étaient contigus aux terres de Bellepanne et de l'abbaye de la Roche, la charte XXVIII nous en fournit la preuve. — Ils existent encore aujourd'hui au nord-ouest de l'abbaye, tout près de l'ancien étang dont il vient d'être question.
8 Il y a évidemment ici erreur du copiste, qui a écrit quarto au lieu de quinto. Cette charte, en effet, ne peut être antérieure aux actes de vente et de confirmation nos III et IV, qui sont de l'an 1235.

De usuario in foresta Aquilina.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Noverint universi presentes litteras inspecturi, quod nos Almaricus, Dei providencia dux Narbone, comes Tholose, Bitterensis et Carcassone vicecomes, et dominus Montisfortis1, dedimus et concessimus Deo et ecclesie Beate Marie de Roscha et fratribus ibidem commorantibus usuarium suum in plana foresta Aquiline, nostris tamen defensis exceptis, scilicet nemus vivum ad domos suas proprias edificandas, et mortuum ad comburendum, a nobis et heredibus nostris imperpetuum possidendum, libere, pacifice ac quiete2. Quod ut ratum permaneat litteras istas sigilli nostri munimine duximus roborari. Actum apud Altam Brueriam3 .


1 Amaury VI, fils de Simon IV de Montfort et d'Alix de Montmorency, succéda, en 1218, à son père dans ses possessions du Languedoc et dans la seigneurie de Montfort.
2 Depuis l'an 1204 qu'ils en étaient devenus propriétaires par suite de l'échange fait entre Philippe-Auguste et Amicie de Beaumont, comtesse de Leicester, les seigneurs et comtes de Montfort, depuis Simon IV jusqu'à Robert IV, comte de Dreux, firent souvent de pareilles concessions dans leur forêt Yveline, ou eurent à confirmer celles, plus nombreuses encore, qui avaient été faites par les rois de France leurs prédécesseurs. Nous en avons trouvé de fréquents exemples dans les chartes originales conservées aux archives d'Eure-et-Loir et de Seine-et-Oise, des abbayes de Clairefontaine, de Saint-Remi des Landes, de Grandchamp, des prieurés de Saint-Thomas d'Épernon et de Saint-Martin de Bretheucourt ; nous en avons même publié plusieurs dans notre Recueil de chartes relatives au prieuré de Notre-Dame des Moulineaux et dans le Cartul. de l'abbaye de Notre-Dame des Vaux de Cernay.
3 Nous avons publié dans notre Recueil de chartes du prieuré des Moulineaux, p. 12, un accord entre Amaury de Montfort et les religieux de ce lieu, daté du mois de mai 1222, et dans le Cartul. des Vaux de Cernay, t. I, p. 225, la confirmation par ce même seigneur de la concession faite à cette abbaye par la comtesse Amicie, son aïeule, datée, comme la charte qui nous occupe, du prieuré de Haute-Bruyère et du 29 octobre 1222. Ce sont les trois plus anciens actes d'Amaury VI que nous connaissions, donnés dans sa seigneurie de Montfort. Ces dates de l'année et du lieu nous semblent également remarquables, et nous croyons pouvoir y trouver deux documents importants pour l'histoire de ce personnage célèbre. En effet, depuis la mort de Simon de Montfort, son père, Amaury avait successivement perdu toutes les conquêtes que celui-ci avait faites dans le Languedoc, et faisait de vains efforts pour les recouvrer. Après la prise de Moissac par le jeune Raymond, comte de Toulouse, vers la fin de mars 1222, le cardinal Conrad, légat du pape, était inutilement venu en France supplier Philippe-Auguste de secourir Amaury. Celui-ci se voyant réduit à la dernière extrémité, sans argent, presque sans troupes, et désespérant de pouvoir jamais rétablir ses affaires, envoya les évêques de Nîmes et de Béziers offrir au roi de lui céder tout le pays que son père avait conquis. (Dom Vaissette, Hist. génér. du Languedoc.) Or les trois chartes en question constatant bien la présence d'Amaury dans sa seigneurie de Montfort du mois de mai à la fin d'octobre 1222, nous permettent de supposer qu'il accompagna ou suivit de près ses ambassadeurs et qu'il vint lui-même implorer l'aide du roi de France. En second lieu, sa présence à Haute-Bruyère permet de supposer que ce fut à cette époque si critique qu'il rapporta dans l'église des dames de ce prieuré, lieu de la sépulture de sa famille, le corps de son père, qui avait été provisoirement inhumé dans l'une des églises de Carcassonne.

De terris Aquiline et usuario nostro.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, A. Moutié (éd.). Paris : 1862.
D'après a.

Almaricus, comes Montisfortis1Francie constabularius, notum facimus quod nos, assensu et voluntate Beatricis2, uxoris nostre, pro animabus antecessorum et successorum nostrorum, dedimus et concessimus, in puram et perpetuam elemosinam, abbati et conventui de Roscha, ordinis Sancti Victoris Parisiensis, centum et sexaginta arpenta tam terre arabilis quam pratorum in loco qui vocatur Marescheria3, ibi in perpetuum pacifice possidendum : concessimus eciam eisdem in plana et communi foresta nostra4 nemus vivum ad edificandum et nemus mortuum ad ardendum extra defensa ; et animalium suorum pascua in dicta communi et plana foresta extra defensa. Ipsi autem, in ecclesia de Roscha5, genitoris et genetricis nostre, nostri et uxoris nostre, et Guidonis, Bigorensis comitis6, fratris nostri, imperpetuum anniversaria facere tenebuntur. De dictis autem centum et sexaginta arpentis retinere poterunt ad nemus decem arpenta circa domum suam7. Ut autem in perpetuum elemosina et donatio ista robur firmitatis obtineat, presentes litteras sigillo nostro fecimus confirmari. .


1 Voir pour le titre de comte notre Cartul. des Vaux de Cernay, t. I, p. 254, notes.
2 Béatrix, fille et héritière d'André de Bourgogne, dauphin de Viennois, fut mariée, fort jeune encore, à Carcassonne, en 1214, et, selon le nécrologe de Port-Royal, elle mourut en 1248.
3 Ce lieu s'appelait autrefois la Marchesserie et est situé dans la commune de Vieille-Église. C'est là que les premiers ermites de la Roche, dès les premiers temps de leur établissement, avaient acheté une maison dans laquelle ils avaient établi une colonie de leurs frères. Cette maison ayant été supprimée, la Marchesserie prit le nom de fief de la Petite-Rouche, et son emplacement porte encore le nom des Rouches, que la carte des chasses de Berthier (1764) appelle à tort les Rouges. — L'abbé Lebœuf, t. VIII, p. 43, et, d'après lui, M. Guérard, ont pris ce lieu pour le bois des Maréchaux, situé tout près et au nord de l'abbaye des Vaux de Cernay. Ce bois ne prit ce nom que lorsque le titre de maréchal de la foi fut devenu héréditaire dans la maison de Lévis, qui le possédait de temps immémorial. Antérieurement il était nommé le bois des Chevaliers, nemus militum, comme nous l'apprend une charte de l'année 1218, imprimée dans le Cartul. de Notre-Dame de Paris, t. I, p. 111. (Voyez plus loin notre Notice historique de l'abbaye de la Roche.)
4 Il faut entendre par ces mots la partie de forêt accessible à tous les usagers, par opposition aux mots extra defensa, qui expriment les endroits interdits ou les jeunes taillis. — La partie de forêt la plus voisine des Rouches a conservé le nom de bois des Yvelines.
5 C'est bien l'église abbatiale de la Roche et non la maison de la Marchesserie.
6 Gui, comte de Bigorre par suite de son mariage avec Pétronille de Cominges, était frère puîné d'Amaury, et fut tué en juillet 1220 au siège de Castelnaudary. Il était père de Pétronille, dame de Rambouillet, mariée en 1239 à Raoul de la Roche-Tesson.
7 Ce bois n'existe plus autour des ruines de la maison.

Item de terris Aquiline et usuario.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Johannes, comes Montisfortis1, notum facimus quod nos inspeximus litteras bone memorie domini Almarici, karissimi patris nostri, in hec verba : Almaricus, comes..., etc. 1 Nos vero, pro remedio anime dicti patris nostri, antecessorum et successorum nostrorum, necnon et pro remedio anime nostre et uxoris nostre2, predictam elemosinam karissimi patris nostri augmentavimus de quadraginta arpentis terre arabilis, contiguis terre quam dedit eis idem pater noster. Retinemus autem in predictis omnibus, de consensu et voluntate predictorum abbatis et conventus, omnem magnam justiciam que pertinet ad baronem3 ; et ipsi anniversarium nostrum et uxoris nostre annuatim facere tenebuntur. Et ut ista donatio robur firmitatis optineat, presentes litteras sigillo nostro fecimus confirmari. .


1 Jean Ier, fils aîné et unique enfant mâle d'Amaury VI, succéda à son père, mort à Otrante en 1241, et mourut lui-même en 1248 en Chypre, où il avait suivi Louis IX lors de sa première croisade. Il est à remarquer que la plupart des donations faites par ce comte sont datées de cette même année 1248.
2 Jeanne, fille aînée de Geoffroy, vicomte de Châteaudun, et de Clémence des Roches, mariée en secondes noces à Jean de Brienne, bouteiller de France.
3 Tous ces droits appartenant au seigneur haut justicier sont spécifiés avec beaucoup d'étendue dans une charte d'Amaury du mois de mai 1222, publiée dans notre Recueil de chartes relatives au prieuré des Moulineaux, p. 12.

1 (ut in prœcedenti charta).

De decem et octo sextariis frumenti et de duobus modiis avene apud Honneinville.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

In nomine Domini nostri Jhesu Christi, amen. Ego Reginaldus, Carnotensis episcopus, notum facio omnibus, tam presentibus quam futuris, quod dominus Symon de Honeinvilla, cum assensu Alaude, uxoris sue, et Mathei1, fratris sui, ecclesie Beate Marie de Roscha, ad victum unius sacerdotis quem ibi assignavit, pro salute anime sue, patris et matris sue et antecessorum suorum, et pro remedio animarum antecessorum uxoris sue, dedit et concessit in perpetuam elemosinam decem et octo sextarios frumenti ad mensuram Honeinville, et duos modios avene rasos ad mensuram Carnotensem, in granchia sua Honeinville annuatim recipiendos. Hujus elemosine donationem concessit dominus Symon de Cotanariis et domina Petronilla, uxor sua2, de cujus feodo est. Ne igitur hec donatio ab aliquo, vel in aliquo, possit molestari, sigillo meo ipso, deprecante et petente et meipso consilium adhibente, feci confirmari. Actum .


1 Nous ne retrouvons nulle part, quant à présent, les noms de ces trois personnages.
2 M. Guérard, dans sa note 1 de la charte XXXI, suppose que Simon de Lévis, chevalier, et Pétronille, sa femme, sont les mêmes personnages que Simon de Coignières et Pétronille, sa femme, dont il est ici question. Nous ne pouvons admettre cette supposition, d'autant moins que Simon de Lévis n'a jamais été, que nous sachions, seigneur de Coignières, et que sa femme était dame de Poisvilliers et de Nant. D'un autre côté, nous voyons en 1252 (nº XCV) Marie de Coignières, veuve de Jean de Lévis, frère de ce même Simon de Lévis, confirmer une donation faite par son mari dans le voisinage, sinon dans la dépendance de la seigneurie de Coignières. Il nous semblerait donc plus vraisemblable de croire que Simon de Coignières et Pétronille, sa femme, étaient les père et mère de Marie, veuve de Jean de Lévis. Ce qui a pu tromper notre illustre devancier, c'est non-seulement la similitude de nom des quatre époux, mais encore la même nature et la qualité presque égale des deux donations, quoique celles-ci soient assignées dans des lieux bien différents, à Aunainville d'une part, et de l'autre à Poisvilliers.

De decima de Villanova et de Doinviller.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Ego Guido, miles de Levies, notum facio omnibus, tam presentibus quam futuris, quod ego et Guiburgis, uxor mea1, pietatis intuitu et pro salute animarum nostrarum et heredum et amicorum nostrorum, Guidone et Philippo, filiis nostris2, militibus, volentibus et concedentibus, dedimus et concessimus ecclesie Beate Marie de Roscha decimam nostram de Villanova et decimam de Doigviller in perpetuum possidendas. Et ut hoc ratum permaneat et in posterum perseveret, sigilli nostri munimine fecimus roborari. Actum .


1 Les mêmes qu'au nº II.
2 Gui II, seigneur de Mirepoix, qui succéda à son père : Philippe de Lévis, fils de Gui Ier, n'est guère connu que par cette charte.

Confirmatio curie Parisiensis pro decimis supradictis.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Omnibus presentes litteras inspecturis, Officialis curie Parisiensis, salutem in Domino. Noverint universi quod nos , litteras inspeximus quarum tenor talis est : Ego Guido, miles de Levies, notum facio..., etc. 1 Quod autem vidimus hoc testamur salvo jure in omnibus et per omnia cujuscunque.


1 (ut in charta X).

Concessio domini Mathei de Marliaco de eodem.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Ego Matheus de Malliaco1, miles, notum facio omnibus presentes litteras inspecturis, quod donationem quam Guido de Levies, miles, quondam mareschallus de Albigesio, et Guiburgis, uxor sua, fecerunt ecclesie Beate Marie de Roscha de decima de Villanova, que movebat de feodo nostro et quam ipsi tenebant a nobis, volui et concessi ; et ut eam dicta ecclesia teneat in manumortua. Et ut hoc ratum et firmum in posterum perseveret, presens scriptum sigilli mei munimine roboravi. Actum .


1 Mathieu de Marly, seigneur de Lay, était le frère puîné de Bouchard de Montmorency, premier du nom, seigneur de Marly. Ils étaient les fils aînés de Mathieu de Montmorency, premier du nom, seigneur de Marly, et de Mahault de Garlande. Mathieu avait épousé Mabille, seconde fille de Guillaume de la Ferté et de Constance de Châteaufort, dont la fille aînée, Mathilde, avait été mariée à Bouchard. Mathieu donna, conjointement avec son frère Bouchard, une charte à l'abbaye des Vaux de Cernay en mai 1212 ; il est nommé avec sa mère dans une autre charte de 1214, et en donna une autre à la même abbaye en 1226. (Cartul. des Vaux de Cernay, t. I, p. 485, 194 et 260.) Il avait avec son frère suivi Simon de Montfort et Gui de Lévis en Albigeois, et se trouvait avec eux, en 1211, au siége de Castelnaudary. (D. Vaissette, Hist. génér. du Languedoc, t. III.) En 1226, Louis IX l'envoya en Languedoc pour y traiter de la paix avec Roger Bernard, comte de Foix ; le même prince le fit aussi mander à Chinon, en 1242, pour l'assister contre Hugues de Lusignan, comte de la Marche. Enfin, en 1247, Mathieu et Mabille, sa femme, confirmèrent à l'abbaye de Port-Royal tout ce qu'elle possédait dans leurs différents fiefs. (Duchesne, Hist. de Montmorency, p. 664-665.)

De arpento frigii prope abbatiam versus Bele Penne.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Ego Guido, dominus Caprosie1, notum facio tam presentibus quam [futuris] quod, de consensu et voluntate Helissendis, uxoris mee, dedi et [concessi] ecclesie Beate Marie de Roscha arpentum frigii2 quod habebam contiguum proprisio domus de Roscha, versus Bele Penne, et ab omni censu et exactione libere possidendum. Quod ut ratum et inconcussum permaneat, presentes litteras sigilli mei munimine roboravi. Actum .


1 Voir la note 2 du nº III.
2 M. Guérard fait observer que ce mot qu'il traduit par friche ne se trouve pas dans le Glossaire de du Cange, ce qui est parfaitement exact ; mais du Cange donne les mots frichium, frischium et friscum (ager incultus), qui ont exactement la même signification.

De decima de Logiis.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Ego Philippus1, archidiaconus Pissiacensis, omnibus presentem paginam inspecturis, salutem in vero salutari. Universitati vestre notum fieri volo quod ego, intuitu pietatis et amore Dei et salute anime mee et parentum meorum, dedi in perpetuam elemosinam ecclesie Beate Marie de Roscha, ad victum duorum sacerdotum, totam decimam de Logiis, exceptis duobus modiis et octo sextariis2 quos eadem ecclesia Sancte Marie ex donatione Guidonis de Levies et Guiburgis, ejus uxoris, antea habebat ; quam decimam a predicto Guidone de Levies et Guiburge, uxore ejus, pro ducentis et quadraginta libris comparavi, domino Petro3, de cujus feodo predicta erat decima, concedente et donationem illam ratam habente. Quod ut ratum permaneat et in posterum perseveret, sigilli mei munimine dignum duxi confirmari. Actum Parisius.


1 Philippe de Lévis, frère de Gui Ier, comme il est dit dans la charte suivante. Voir son article dans nos Notes historiques et généalogiques sur la famille de Lévis.
2 Voir la charte II, qui constate cette donation, mais de deux muids seulement.
3 De ce que Gui de Lévis était possesseur de la dîme des Loges, ainsi que la charte II le lui avait démontré, l'abbé Lebœuf, t. VIII, p. 438, conclut qu'il était seigneur de ce lieu. La présence de Pierre des Loges, consentant à la vente comme seigneur du fief, dans cette charte et dans la suivante, démontre l'erreur du savant abbé, qui, du reste, ne connaissait pas le Cartulaire que nous publions aujourd'hui, et qui nous apprend quel était le seigneur des Loges en 1208.

Quod episcopus Parisiensis confirmat venditionem dicte decime.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Ego Petrus, Dei gratia cooperante Parisiensis1, episcopus, omnibus presentem paginam inspecturis, notum fieri volumus quod Guido de Levies, miles, coram nobis recognovit se vendidisse Philippo, archidiacono Pissiacensi, fratri suo, pro ducentis et quadraginta libris Parisiensibus, quicquid habebat in decima de Logiis, exceptis duobus modiis et octo sextariis bladi quos antea idem Guido in puram et perpetuam elemosinam dederat ecclesie Beate Marie de Roscha. Predictus autem archidiaconus illud totum donavit predicte ecclesie de Roscha in perpetuam elemosinam, ad victum duorum sacerdotum. Predictus vero Guido de predicta decima in manu nostra se devestivit, et nos de illa fratres Beate Marie de Roscha investivimus. Petrus quoque de Logiis, miles, de cujus feodo predicta decima movebat, hoc concessit et se in manu nostra devestivit et omnino quitavit ; et promisit quod nichil de cetero in prefata decima reclamabit. Quod ut ratum permaneat et in posterum perseveret, presentem paginam sigilli mei (sic) munimine dignum duximus confirmari. Actum Parisius.


1 Pierre II, de Nemours, soixante-quinzième évêque de Paris, 1208-1219.

Item de decima de Logiis.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Petrus, Dei gratia Parisiensis episcopus, omnibus presentes litteras inspecturis, in Domino salutem. Notum facimus quod Willelmus de Buc, et Willelmus et Petrus, et Nicholaus, filii ejusdem Willelmi de Buc et Maria, uxor ejus, et Hugo, filius eorumdem, quitaverunt in nostra presencia fratribus Beate Marie de Roscha quicquid juris, sive jure feodi, vel alio modo reclamabant habere in decima de Logiis ; et de garancia fidem dederunt. Preterea, Adam et Philippus et Theob. (sic) filii, et Johanna et Mathildis, filie prefati Willelmi de Buc1, hoc concesserunt et quitaverunt coram dilecto nostro Bartholomeo, decano de Villa Peror, ad hoc a nobis specialiter destinato. Dicti vero Adam et Philippus fidem dederunt in manu dicti decani, sicut idem decanus nobis asseruit, quod in ipsa decima nichil de cetero reclamabunt. Actum .


1 De toute cette famille du seigneur de Buc, qui, comme le fait observer M. Guérard, paraît avoir eu des enfants de trois lits, l'abbé Lebœuf n'a connu qu'Adam, qui vendit en 1223 une vigne à l'abbaye de Saint-Denis, selon le Cartulaire de cette abbaye, fº 481. (Hist. du dioc. de Paris, t. VIII, p. 442.) — Nous voyons dans le Cartul. des Vaux de Cernay, t. I, p. 695, qu'un Hugues de Bucis confirma, comme seigneur dominant, la vente faite à cette abbaye du bois de Fouilleux. Le même Recueil nous permet d'ajouter une série de nouveaux noms à ceux qui nous sont fournis par la présente charte et de compléter la liste que l'abbé Lebœuf a donnée des seigneurs de Buc. Nous y trouvons en effet, p. 22, un Étienne de Buc, de Busco, figurant au nombre des témoins de cette même charte de 1159 que nous citions dans les notes de la charte I de ce Recueil, comme nous faisant connaître les frères Fers d'Asnois. A la page 34, dans un acte de confirmation émané de Louis VII, vers l'an 1162, nous trouvons qu'Élisabeth de Buc, de Busco, Gui, son fils, avec Hugues et Herbert, ses frères, ont accensé à l'abbaye des Vaux une terre qu'ils avaient aux Petits-Prés, dans la commune de Plaisir. Enfin, une charte de l'abbaye de Josaphat, citée par M. L. Merlet, notre collaborateur, nous apprend qu'en 1153 Milon, seigneur de Neauphle, confirma un don fait à cette abbaye par Hugues, seigneur de Buc.(Cartul. des Vaux, t. I, p. 45.) M. Merlet cite aussi une charte de 1159 par laquelle Gosselin, évêque de Chartres, confirme la donation d'un arpent de terre, d'une vigne et d'un jardin près du cimetière, faite par le même Hugues à la chapelle Saint-Jean-Baptiste de Buc, qu'il avait fondée vers l'an 1149. (ibid., p. 34, note.)

De decima de Logiis.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Petrus, Dei gracia Parisiensis episcopus, omnibus presentes litteras inspecturis, salutem in Domino. Notum facimus quod Bochardus de Bolia, miles1, coram nobis quitavit fratribus Beate Marie de Roscha quidquid juris, sive ratione feodi, vel alio modo se habere dicebat in decima de Logiis, et in manu nostra corporaliter fidem dedit quod nichil de cetero in ipsa decima reclamabit ; immo ipsam decimam predictis fratribus per fidem suam garantire tenebitur. Preterea Aalis, uxor predicti Bochardi2, coram dilecto nostro Bartholomeo, decano de Ville Peror, quem ad hoc specialiter destinavimus hoc idem concessit et quitavit, et in manu sua fidem dedit de garancia recta portanda, sicut dictus decanus confessus est coram nobis. Actum .


1 L'abbé Lebœuf (t. VIII, p. 445) ne fait que nommer l'hôtel de la Boulye comme existant en 1385 et faisant partie des dépendances de la paroisse de Buc ; mais il ne parle pas de ses seigneurs. Nous voyons ce même Bochard de la Boulie, avec Gervais li Veautres, Ferry d'Issy et Thibaud de Vanves, chevaliers comme lui, se porter garant d'une vente qu'Enjorrand de Sèvres fit, en 1207, à l'église Notre-Dame de Paris de tout ce qu'il possédait à Châtenay près Paris. (Cartul. de Notre-Dame de Paris, t. I, p. 422.)
2 Nous verrons en 1233 cette même Alix, alors veuve, nommée avec tous ses enfants dans la charte XLVII de ce Cartulaire.

Item de decima de Logiis.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Petrus, Dei gracia Parisiensis episcopus, omnibus presentes litteras inspecturis, salutem in Domino. Notum facimus quod Rogerus de Villa Davroi, et Elisabeth, uxor sua1, quitaverunt et concesserunt fratribus Beate Marie de Roscha, in perpetuam elemosinam, quicquid juris se habere dicebant in decima de Logiis, et fidem suam corporaliter prestiterunt quod nichil de cetero in ipsa decima reclamabunt, rectam garanciam exinde bona fide laturi. Predictus autem Rogerus se devestivit de omni jure quod se asserebat habere in decima memorata. Quod ut ratum permaneat et in posterum perseveret, presentes litteras sigilli nostri munimine fecimus roborari. Actum .


1 L'abbé Lebœuf (t. VII, p. 275) cite plusieurs seigneurs de Ville-d'Avray, en tête desquels il nomme ce même Roger, qui, comme seigneur à la Celle Saint-Cloud et à Rueil, confirme en 1206 une vente faite à l'abbaye de Saint-Denis ; mais il ne parle pas de sa femme. Ce chevalier est encore nommé, comme seigneur dominant d'une terre sise à Saint-Nom la Bretèche, dans une charte de l'année 1215 donnée à l'abbaye des Vaux de Cernay par les abbés de Saint-Victor de Paris et de Notre-Dame d'Abbecourt. Plus tard, en 1231, un Jean de Ville-d'Avray, également seigneur à Saint-Nom et écuyer, fait quelques concessions dans ce lieu à l'abbaye des Vaux. (Cartul. des Vaux de Cernay, t. I, p. 200 et 291.) C'est un nom de plus à intercaler dans la liste des seigneurs donnée par l'abbé Lebœuf, qui ne l'a pas connu.

De decima de Logiis1.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

In nomine Domini, amen. Petrus, Dei gratia Parisiensis episcopus, omnibus presentes litteras inspecturis, salutem in Domino. Notum facimus quod Guido de Levies, miles, coram nobis recognovit se vendidisse, de consensu et voluntate Guiburgis, uxoris sue, Philippo, archidiacono Pissiancesi, fratri suo, pro ducentis et quadraginta libris Parisiensibus, quicquid habebat in decima de Logiis, exceptis duobus modiis et octo sextariis bladi quod antea idem Guido, consentiente Guiburge, uxore sua, in puram et perpetuam elemosinam dederat ecclesie Beate Marie de Roscha. Predictus autem archidiaconus illud totum donavit predicte ecclesie de Roscha, in perpetuam elemosinam, ad victum duorum sacerdotum. Predictus vero Guido se devestivit de predicta decima in manu nostra ; prefata quoque Guiburgis, uxor ipsius Guidonis, hoc concessit et laudavit fide sua interposita et se similiter devestivit ; et nos de illa decima fratres Beate Marie de Roscha investivimus. Petrus eciam de Logiis, miles, de cujus feodo predicta decima movebat, hoc concessit et se in manu nostra devestivit et omnino quitavit : et promisit quod nichil de cetero in ipsa decima reclamaret. Quod ut ratum permaneat et in posterum perseveret, presentem paginam sigilli nostri munimine dignum duximus confirmari. Actum .


1 Voir nº XV, dont ces lettres ne sont qu'une répétition et n'en diffèrent que par l'intervention de Guiburge, femme de Gui de Lévis.

De quadam domo apud Logias.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Omnibus presentes litteras inspecturis, Officialis curie Parisiensis, salutem in Domino. Notum facimus quod Guillermus Laceron1 et Emelina, uxor ejus, in nostra presencia constituti recognoverunt se vendidisse ecclesie Beate Marie de Roscha quamdam domum cum pertinenciis suis, liberam et sine aliqua consuetudine sive redibentia, sitam, ut dicitur, apud Logias, pro quindecim libris Parisiensibus jam eis solutis, ut ipsi assererunt coram nobis ; quam domum tenebant in feodum ut dicitur2, a Roberto de Logiis, burgensi de Caprosia3 : promittentes fide media quod contra venditionem istam per se vel per alium non venient in futurum et quod dictam domum cum pertinenciis suis ad usus et consuetudines Francie garantizabunt dicte ecclesie contra omnes. Ad hec, predicta Emelina quitavit penitus et expresse quicquid in dicta domo habebat, vel habere poterat, ratione dotalicii seu quocunque alio modo, spontanea voluntate. Preterea, dictus Robertus, primus dominus feodi, de cujus feodo dicta domus cum pertinenciis suis movere dicitur, prout idem asserebat, et Johannes Faiel de Toussus, secundus ut dicitur dominus4 dicti feodi, ut similiter asserebat, in nostra presencia constituti, dictam venditionem voluerunt pariter et concesserunt : promittentes, fide in manu nostra prestita corporali, quod contra dictam venditionem venire in perpetuum nullatenus attemptabunt, et quod dictam domum cum pertinenciis suis predicte ecclesie garantizabunt contra omnes, et quod in dicta domo et pertinenciis ejus nichil juris de cetero reclamabunt, exceptis duodecim denariis capitalis census5 quos dictus Johannes Phayel habebit annis singulis super domo memorata. Voluerunt nichilominus dictus Robertus et Johannes Phayel quod dicta ecclesia teneat in perpetuum in manumortua6, sine aliqua coactione vendendi, dictam domum cum ipsius pertinenciis libere et quiete. In cujus rei testimonium presentes litteras, ad petitionem parcium, sigillo curie Parisiensis fecimus sigillari. .


1 M. Guérard a lu Lacernus ; mais il ajoute que ce nom est à moitié effacé, et qu'on doit peut-être le lire autrement. Nous trouvons qu'en 1267 un Guillaume dit Laceron était propriétaire dans la censive de Bavaincourt, canton de Meulan, d'une vigne qu'il donna en 1270 à l'abbaye des Vaux. (Cartul. des Vaux de Cernay, t. I, p. 641, 663 ; t. II, p. 75.) S'il n'y a pas identité de personnages, nous croyons qu'il y a au moins similitude de noms.
2 « C'est un fief qui n'est ni ancien ni noble, et qui peut être tenu par un roturier ; on l'appelle plus communément fief pour ainsi dire. « (Note de M. Guérard.)
3 « Robert était du village des Loges, mais il avait obtenu le droit de bourgeoisie à Chevreuse. » (Note de M. Guérard.)
4 « Le premier seigneur est celui qui tient son fief du second. « (M. Guérard.) — En 1216, un Hugues Faiel engage à l'abbaye des Vaux une vigne qu'il avait à Orfin. (Cartul. des Vaux de Cernay, t. I, p. 202.)
5 « Le cens capital ou chef-cens est celui qui a été donné le premier sur l'héritage ; il est la véritable marque de la directe seigneurie sur les rotures, comme la foi et hommage est le caractère de la directe seigneurie sur les fiefs. Voyez Renauldon, Traité des droits seigneuriaux, t. II, p. 2. « (B. Guérard.).
6 « Un bien de main-morte ne changeait plus de main, et par conséquent ne pouvait donner lieu à aucune de ces mutations de propriété pour lesquelles le seigneur percevait certains droits féodaux. Les gens d'abbayes, de chapitres et autres communautés, n'ayant pas le pouvoir d'aliéner, étaient appelés gens de main-morte, de même que les personnes de condition servile. (B. Guérard.)

De quodam modio bladi in campiparte domini Gervasii de Separa, militis, apud Logias.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Omnibus presentes litteras inspecturis, Officialis curie Parisiensis, salutem in Domino. Notum facimus quod Odelina de Separa1, mulier nobilis, Symon, clericus, et Rogerus, armiger2, filii ejus, in nostra presencia constituti, asseruerunt quod nobilis mulier Aalidis de Gumbervilla3 et Theodoricus, ejus filius, vendiderunt ecclesie Beate Marie de Roscha quoddam modium bladi annui redditus quod habebant apud Logias in campiparte4 domini Gervasii de Separa, militis, filii predicte Odeline. Hanc autem venditionem memorata Odelina, Symon, clericus, et Rogerus, armiger, filii ejus, ratam et gratam habuerunt, promittentes fide media quod in dicto modio bladi nichil in posterum reclamabunt. Eadem autem Odelina quitavit penitus et expresse quicquid in dicto modio bladi habebat, vel habere poterat, ratione dotalicii seu quocunque alio modo. Actum ad petitionem dicte Odeline et filiorum ejus, clerici et armigeri predictorum .


1 Odeline pourrait bien être la veuve de cet Anjorrand de Sèvres qui, selon l'abbé Lebœuf, t. VII, p. 22, figure parmi les châtelains dépendants de Montlhéry sans relever du roi, sous le règne de Philippe-Auguste, et qui est mentionné, en 1220, dans le cartulaire de l'évêque de Paris comme tenant de ce prélat un fief sis à Versailles. L'abbé Lebœuf a ignoré le nom d'Odeline, mais il a connu celui de Gervais, mentionné en 1226 dans le Cartulaire de Port-Royal, et qui vivait encore en 1240. Un second Gervais dut succéder à celui-ci, car nous trouvons en 1276 (Cartul. de Notre-Dame de Paris, t. II, p. 143) un troisième personnage du même nom, écuyer, fils de Gervais de Sèvres, chevalier, qui, du consentement d'Isabelle, sa mère, de Jeanne, sa femme, de Raoul, son frère, et de Roger d'Attichy, son oncle paternel, confirme au chapitre de Notre-Dame de Paris la donation qui lui a été faite de la dîme de Villedombe, dépendante de lui et sise dans la paroisse de Saclé. C'est sans doute ce dernier Gervais que l'abbé Lebœuf cite comme vivant encore en 1312, avec un Jean de Sèvres, écuyer, qui donna en 1315 un acte constatant qu'il était seigneur du fief de la Bretonnerie à Paris. (ibid., p. 23.)
2 L'abbé Lebœuf n'a pas connu ce clerc, mais il cite Roger, mentionné en 1245 dans le Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame d'Hyères, pour avoir confirmé avec Aveline, sa femme, le don qu'Éveline de Sèvres avait fait à cette abbaye de douze arpents de terre à Attilly, et qu'on trouve encore en 1248 comme pleige d'un acte concernant Henri d'Attilly. (ibid.)
3 Un Hugues de Gomberville est nommé, vers la fin du douzième siècle, dans le testament d'Adam de Châteaufort. (Cartul. des Vaux de Cernay, t. I, p. 107.)
4 « Le champart était la portion que le colon rendait au seigneur partiaire après la dîme levée. » (B. Guérard.)

Compositio inter nos et presbiterum de Toussus.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Petrus, Dei gratia Parisiensis episcopus, omnibus presentes litteras inspecturis salutem in Domino. Notum facimus quod cum fratres de Roscha emissent a Galtero, charpentario, et M., uxore sua, IIIIor sextarios bladi in decima de Logiis, pro septem libris Parisiensis monete, et in emptione illa presbiter de Toussus1 assereret ecclesiam suam debere preponi, ac quod decima illa est in parrochia sua sita. Tandem, bonis viris mediantibus, inter eos facta est compositio in hunc modum : quod presbiter de Toussus medietatem septem librarum persolvet, et medietatem illorum IIIIor sextariorum habebit ; et alia medietas remanet fratribus de Roscha. Preterea, cum presbiter de Toussus peteret a fratribus de Roscha decimas novalium tam presencium quam futurorum in decima de Logiis, coram W., archidiacono, et P., succentore Parisiensibus a domino Papa judicibus delegatis, tandem inter eos, coram ipsis judicibus intervenit compositio in hunc modum : quod dicti fratres debent annuatim exsolvere presbitero de Toussus tres minas hybernagii et tres minas avene in decima de Logiis ; quitaverunt eciam ipsi fratres prefato presbitero decimam quam habebant in duobus arpentis terre ipsius presbiteri, quorum alter situs est apud Faïel, alter autem apud Noam Herbodi. Presbiter autem predictus in verbo sacerdotis promisit quod nichil ulterius in ipsa decima novalium, neque futurorum, neque extancium, reclamabit. In cujus rei memoriam has litteras fecimus nostro sigillo muniri. Actum .


1 M. Guérard regardait cette mention comme étant peut-être la plus ancienne qui fût faite de la paroisse de Toussus, d'où dépendait à cette époque le village des Loges, non encore érigé en paroisse. — Nous en avons trouvé une autre, qui remonte à la fin du douzième siècle, dans le testament d'Adam de Châteaufort, imprimé dans notre Cartul. des Vaux de Cernay, t. I, p. 106, d'après une copie assez fautive de la Déclaration des biens de cette abbaye ; elle est ainsi conçue : .... Domum Odonis de Toisus presbitero, si potest ad hunc vinum acquiri, ad duodecim vel sex denarios censuales....
2 Voyez nº LXXXVII.

Privilegium domini Pape in quo districte precipitur ac firmiter inhibetur ne aliquis exigere vel extorquere presumat a nobis decimas de novalibus neque de nutrituris nostris.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Gregorius, episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis abbati et conventui monasterii Beate Marie de Roscha, ordinis Sancti Victoris Parisiensis, salutem et apostolicam benedictionem. Cum a nobis petitur quod justum est et honestum, tam vigor equitatis quam ordo exigit rationis ut id per sollicitudinem officii nostri ad debitum perducatur effectum. Quapropter, dilecti in Domino filii, vestris justis postulationibus grato concurrentes assensu, personas vestras et locum in quo divino estis obsequio mancipati cum omnibus bonis que impresenciarum rationabiliter possidet, aut in futurum justis modis, prestante Domino, poterit adipisci, sub beati Petri et nostra protectione suscipimus et presentis scripti patrocinio communimus ; districtius inhibentes ne quis de novalibus vestris, que propriis manibus aut sumptibus colitis, de quibus aliquis hactenus non percepit, sive de vestrorum animalium nutrimentis, a vobis decimas exigere vel extorquere presumat. Nulli ergo omnino hominum liceat hanc paginam nostre protectionis et inhibitionis infringere, vel ei ausu temerario contraire. Si quis autem hoc attemptare presumpserit, indignationem omnipotentis Dei et beatorum Petri et Pauli, apostolorum ejus, se noverit incursurum. .


1 « Cette pièce a reçu par erreur deux numéros, le no XXIII au titre et le no XXIV au commencement de l'acte ; il n'en est pas fait mention dans les tables des chartes de M. de Bréquigny. « (B. Guérard.) — Nous n'avons pas cru devoir corriger cette erreur du scribe du cartulaire original.

De stanno et de duobus arpentis terre prope ortum nostrum.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Petrus, Dei gratia Parisiensis episcopus, omnibus presentes litteras inspecturis, salutem in Domino. Universitati vestre notum facimus quod domina Isabella de Levies1 in nostra presencia constituta, donavit in perpetuam elemosinam fratribus Beate Marie de Roscha quoddam stagnum prope nemus Sancti Dyonisii2 et duos arpennos terre et prati prope ortum suum, quos dominus Milo de Levies, filius predicte Isabelle eidem dederat ad faciendam suam voluntatem, salvo tamen capitali ipsius Milonis. Actum .


1 Isabelle, ou Élisabeth, mère de Milon de Lévis, comme cette charte nous l'apprend, l'était aussi de Gui, fondateur de l'abbaye de la Roche ; par conséquent elle était la femme de Philippe de Lévis, père commun de ces deux frères. Voir nos Notes sur la famille de Lévis.
2 Cet étang et ces bois sont ceux dont il est question dans le nº V, aux notes duquel nous renvoyons.

De centum solidis pro domina Marliaci apud Carnotum.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Ego Mathildis, domina Malliaci1, notum facio omnibus presentes litteras inspecturis quod ego, intuitu caritatis, pro remedio anime mee et patris et matris mee ac bone memorie Bochardi de Malliaco, quondam mariti mei2, in puram ac perpetuam elemosinam, super quintum3 meum de tringinta libris Carnotensibus quos michi debet de redditu nobilis vir comes Carnotensis4 pro excambio molendini de Turre quod spectabat ad hereditatem meam, dedi et assignavi centum solidos annui redditus abbatie de Roscha singulis annis post decessum meum percipiendos. In cujus rei memoriam et testimonium, presentes litteras sigilli mei munimine dicte abbatie concessi roboratas. Actum .


1 Mathilde de Châteaufort, sœur aînée de Mabille, femme de Mathieu de Marly, comme nous l'avons dit nº XII, note 1, eut, entre autres enfants, saint Thibault, abbé des Vaux de Cernay ; Pierre et Bouchard II, qui lui succédèrent dans la seigneurie de Marly. Cette dame a laissé un assez grand nombre de chartes ; nous en avons publié deux munies de son sceau, l'une de 1212 et l'autre de 1253. (Cartul. des Vaux de Cernay, t. I, p. 185 et 494.) — Selon le P. Anselme, elle mourut vers l'an 1260, t. III, p. 657. En disant que Bouchard Ier, dont il s'agit ici, était fils de Mathilde de Châteaufort, M. Guérard a confondu cette dame avec Mahault de Garlande.
2 Voir nº XII, note 1. Bouchard était mort le 12 septembre 1226, après le siége d'Avignon, où il avait suivi Louis VIII dans l'expédition contre les Albigeois, dont il avait été l'un des plus ardents promoteurs. C'était la troisième fois qu'il allait en Languedoc, où Simon de Montfort lui avait donné les châteaux de Saissac et de Saint-Martin, au diocèse de Carcassonne. (A. Duchesne, p. 667.) Entre autres chartes publiées dans le Cartulaire des Vaux de Cernay, il est à remarquer que deux sont datées du mois de mai 1226. Voir plus loin nº LXXV.
3 « Le quint est ici la portion laissée à la veuve par son mari ; les quatre autres quints étaient réservés aux proches parents de celui-ci. « (B. Guérard.)
4 C'était alors Jean de Châtillon, devenu comte de Chartres depuis 1219 par son mariage avec Isabelle, l'une des deux sœurs du comte Thibault VI, mort sans postérité.

De viginti solidis Turonensibus.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Omnibus presentes litteras inspecturis, Officialis curie Parisiensis, salutem in Domino. Noverint universi nos , litteras, ut dicebatur, nobilis viri defuncti Buchardi, domini quondam Malliaci inspexisse in hec verba : Noverint universi quod ego Buchardus, dominus Malliaci..., etc. 1 Transcriptum autem litterarum istarum fecimus sub sigillo curie Parisiensis in memoriam rei geste. Datum anno et die predictis1.


1 Voir le nº LXXV et ses notes.

1 (ut in charta LXXV).

De sexaginta solidis in censu de Levies, in festo sancti Remigii.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Ego Johannes de Nantolio, miles, dominus de Levies1, notum facio universis presentes litteras inspecturis quod ego, post decessum meum, assensu et voluntate Margarete2, uxoris mee, pro salute anime mee et eciam uxoris mee, dedi in puram elemosinam ecclesie Beate Marie de Roscha, super quinto meo, sexaginta solidos Parisienses in censu meo de Levies singulis annis percipiendos ; tali modo quod si heredes mei predictos sexaginta solidos jure hereditario vellent retrahere, jam dicte ecclesie sexaginta libras Parisienses persolvere tenerentur. Preterea volo et concedo quod jam dicta ecclesia de cetero habeat et possideat pacifice quoddam stannum, situm in valle prope nemus Sancti Dyonisii, quod nemus situm est inter abbaciam de Roscha et Bellam Pennam3, et duo arpenta tam terre quam prati prope ortum jam dicte ecclesie sita, que domina Isabella de Levies jam dicte ecclesie in puram et perpetuam elemosinam quondam contulit et concessit4, salvo tamen obole censuali a jam dicta ecclesia michi et heredibus meis annuatim persolvendo. Preterea sciendum est quod fratres predicte ecclesie nec per se nec per alium piscari poterunt in rivo qui defluit inter stannum meum et stannum eorum5. Abbas vero et conventus jam dicte ecclesie de Roscha caritative in omnibus beneficiis que in eadem ecclesia fient de cetero me et uxorem meam, tam in vita quam in morte receperunt, et me specialiter in missa de Spiritu Sancto que in sepedicta ecclesia singulis ebdomadis celebratur habebant commendatam, post decessum vero meum in omnibus missis que cotidie, per Dei gratiam, in dicta ecclesia pro defunctis celebrabuntur, mei memoriam habere specialiter tenebuntur. Quod ut ratum et firmum permaneat, presentem paginam sigilli mei munimine roboravi. .


1 Jean de Nanteuil et Marguerite, sa femme, sont restés inconnus à l'abbé Lebœuf, qui ne les fait pas figurer au nombre des seigneurs de Lévis. Le savant abbé avait cependant vu, dans l'une des chapelles de l'église abbatiale, la tombe sur laquelle on lit les noms de Marguerite et de Jean de Nanteuil, mais il n'en rapporte l'inscription que d'une manière incomplète (t. VIII, p. 47). Voir aux planches la tombe de cette même Marguerite.
2 Marguerite de Lévis, nièce du fondateur de l'abbaye.
3 Voir les notes du nº V.
4 Voir nº XXV.
5 Ce ruisseau, l'un des premiers affluents de l'Ivette, prend naissance dans la petite vallée de Bellepanne et se jette dans la rivière au bas du village de Lévis, non loin de Maincourt.

De terra de Pommeret in manumortua tenenda, et de duobus sextariis hybernagii apud Doinviller.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Ego Johannes de Nantolio, miles, dominus de Levies, assensu et voluntate Margarete, uxoris mee, volo et concedo quod ecclesia Beate Marie de Roscha libere et quiete teneat et possideat terram de Pommeret que de feodo meo movere dignoscitur, quam terram bone memorie Guido de Levies, quondam mareschallus Albigensis, dicte ecclesie in puram et perpetuam elemosinam condonavit1. Preterea volo et concedo quantum ad me attinet, quod supradicta ecclesia pacifice et quiete teneat et possideat duos sextarios bladi hybernagii quos Almaricus de Levevilla et Girardus, filius ejus, milites, in granchia sua apud Doinviller, sepedicte ecclesie in perpetuam elemosinam contulerunt2. Volo etiam et concedo quod stannum supradicte ecclesie cursum aque sue scilicet Essevouir3 liberum habeat et competentem. Quod ut ratum et firmum permaneat, presentem paginam sigilli mei munimine roboravi. Actum .


1 Le Pommeret, qui est encore une ferme voisine de la Roche, est la grange attenante à la charrue de terre donnée à l'abbaye par Gui de Lévis en 1201. Voir le nº II.
2 Cette donation avait été faite en 1220. Voir les nos XXXIX et XLVI.
3 C'est l'étang et le cours d'eau dont il s'agit dans la pièce précédente. Il en sera encore question au nº LXI, où le cours d'eau est nommé Essivouer, mot de la langue vulgaire dont la racine semble être le verbe essir (exire en latin, et en français sortir) ; il est employé en effet comme traduction littérale d'aqueductus.

Quod dominus Johannes de Nantolio vult et concedit omnia que data sunt nobis a Mareschallo.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Ego Johannes de Nantolio, miles, notum facio tam presentibus quam futuris, quod ego et Margareta, uxor mea, volumus et concedimus quod ecclesia Beate Marie de Roscha teneat et possideat pacifice et quiete in manumortua omnia, tam in terris quam pratis et nemoribus et vineis et aliis possessionibus, que bone memorie dominus Guido de Levies, quondam mareschallus Albigensis, dicte ecclesie in elemosinam contulit, et quicquid jure feodali, sive alio quocunque modo, in supradictis habebamus, vel habere poteramus, totaliter quitavimus ecclesie memorate ; nichil juris vel dominii, sive alicujus proprietatis nobis et heredibus nostris in omnibus supra memoratis retinentes. Promittimus eciam bona fide quod contra predictam elemosinam, nec per nos nec per alios veniemus in futurum ; et, quantum ad nos pertinet, omnia supradicta secundum consuetudines Francie supradicte ecclesie garantizabimus. Quod ut ratum et stabile permaneat, presentes litteras sigilli nostri munimine fecimus communiri. Actum .


1 Voyez nos I et II.

De decima de Paucovillare.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis :Ego Simon, miles de Levies1, notum facio universis presentes litteras inspecturis quod Petronilla2, uxor mea, de voluntate mea et assensu, dedit et concessit in perpetuam elemosinam ecclesie Beate Marie de Roscha decem et octo sextarios hybernagii et totidem avene in decima sua de Paucovillari, singulis annis percipiendos et persolvendos ; tali videlicet conditione quod si dicta decima ad tres dictos modios non posset sufficere, persolvendos de decima de Nant3 dicte ecclesie de Roscha perficerentur. Ne autem ista donatio in irritum possit revocari, ego dictus Simon, dicte Petronille testamenti constitutus gaiarius, litteras meas in testimonium tradidi et sigilli mei munimine roboravi. Actum .


1 Simon de Lévis, frère du fondateur de l'abbaye : nous lui consacrerons un article dans nos notes sur cette famille.
2 Voir la note 2 du nº IX.
3 M. Guérard n'a point connu la position de Nant. Le P. Anselme, en sa Généalogie de la maison de Lévis (t. III, p. 12), dans l'article qu'il consacre à Petronille, l'appelle à tort dame de Nanteuil, par confusion sans doute avec Jean de Nanteuil dont il venait de parler. Le seul document qui donne la solution de ce problème topographique est le pouillé chartrain du treizième siècle publié par M. Guérard lui-même dans le Cartulaire de Saint-Père de Chartres ; nous y voyons en effet que la paroisse de Nant n'est autre chose que celle de Saint-Luperce, ou cité de Nant, au doyenné de Courville, lieu peu eloigné de Poivilliers.

De decima de Paucovillari.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Notum sit universis presentes litteras inspecturis quod ego Ebrardus, miles de Leveville1, ad petitionem defuncte Petronille, cognate mee, et ex assensu domini Symonis de Levies, ejusdem mariti, volui et, ut dominus, garantizare concessi ecclesie Beate Marie de Roscha, in perpetuam elemosinam, decem et octo sextarios hybernagii et totidem avene in decima de Poiviler que movet de feodo meo, pro dicta Petronilla singulis annis percipiendos et persolvendos : tali videlicet conditione quod si ad persolvendum dicti bladi numerum dicta decima non sufficeret, de decima de Nant, que similiter est de feodo meo, et jure hereditario ad defunctam pertinebat Petronillam, dicte ecclesie de Roscha predicti sextarii integre persolverentur. Et ut hoc ratum permaneat [et] in posterum perseveret, sigilli mei munimine feci roborari. Actum .


1 Voir les notes du nº XXXIX. — Il faut prendre ce nom à Levéville, hameau de la commune de Bailleau-l'Évêque près Chartres, et non, à Lèveville-la-Chanarde, commune du canton de Janville, comme l'a fait M. Guérard non-seulement dans ses Notes sur ce cartulaire, mais encore dans son Dictionnaire topographique du cartulaire de l'abbaye Saint-Pierre de Chartres. Les notes des nos XXXIX et XL, dans lesquelles nous établirons qu'Ébrard et les membres de sa famille possédaient des fiefs et des censives à Mainvilliers et à Séresville, dans le voisinage de Levéville, justifieront la certitude de notre attribution.

De decima de Paucovillare.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Ego Symon de Levies, miles, notum facio (sic) presentes litteras inspecturis quod ego, bono sensu et recto intellectu, dico et contestor in anima mea quod Petronilla, prima uxor mea, apud civitatem Constances, in qua tunc commorabamur, in extrema sua voluntate, de assensu et voluntate mea, legavit ecclesie Beate Marie de Roscha decem et octo sextarios bladi et totidem avene, annuatim percipiendos in decima de Poiviller ; ita quod si decima de Poiviller non sufficeret ad predictorum bladi et avene solutionem, in decima de Nant, que erat de hereditate sua sicut et decima de Poiviller, defectus suppleretur. In hoc autem legato et aliis legatis suis, dominum Milonem de Levies, militem, fratrem meum, qui nobiscum apud prefatam civitatem servicio regis Francorum commorabatur1, et me constituit exequtores. Ad confirmationem vero predictorum, si necesse erat, paratus essem facere sacramentum. In cujus rei testimonium presentes litteras sigilli mei munimine feci communiri. Actum .


1 Milon était l'aîné de tous les frères et sœurs du fondateur de l'abbaye ; il fut bailli du Cotentin (1215-1222) et souvent employé par les rois de France dans l'administration de la Normandie. — Voyez son article dans les Notes sur la famille de Lévis.

De decima de Paucovillari.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Omnibus presentes litteras inspecturis, frater Theob[aldus], Vallium Sarnaii dictus abbas1, salutem in Domino. Noverit universitas vestra quod dominus Symon de Levies, miles, sane mentis et corporis sui, coram filiis nostris dilectis fide dignis, B., cellerario nostro, et fratre Crispino thesaurario nostro, quos ad hoc audiendum ab ore suo specialiter ad ipsum direximus2, dixit quod si necesse esset paratus esset jurare quod domina Petronilla, quondam uxor sua, donavit abbatie de Roscha tres modios bladi3 annuatim in decima sua de Poiviller ; quod si ibi non possent inveniri, deberent perfici in decima sua de Nant. In cujus rei testimonium et munimen, has presentes litteras sigilli nostri munimine roboravimus. .


1 Thibault de Marly, ou saint Thibault, était, comme nous l'avons dit nº XXVI, note 3, fils de Bouchard Ier, seigneur de Marly, et de Mathilde de Châteaufort. Il fut abbe des Vaux de Cernay depuis 1235 jusqu'en 1247.
2 Les chartes suivantes prouvent que toutes les precautions prises pour valider la donation faite à l'abbaye de la Roche par la première femme de Simon de Lévis furent à peu près inutiles.
3 Les nos XXXI, XXXII et XXXIII portent tous dix-huit setiers de méteil et autant d'avoine, ce qui équivaut aux trois muids de grains (bladi) spécifiés ici.

De decima de Paucovillari.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis, Officialis curie Parisiensis, salutem in Domino. Notum facimus quod, in nostra presencia constituti, Galterius de Poissiaco, miles, et Ysabellis, uxor ejus1, asseruerunt quod defuncta Petronilla, uxor quondam Symonis de Levies, militis, quondam matris dicte Ysabellis, dederat et concesserat in perpetuam elemosinam ecclesie Beate Marie de Roscha tres modios bladi, medietatem hybernagii et medietatem avene, percipiendos annuatim , ab abbate et conventu ejusdem ecclesie super decima sua de Paucovillari. Asseruerunt etiam quod voluerat et concesserat Petronilla predicta quod, si decima de Paucovillari ad solutionem dictorum trium modiorum bladi annuatim faciendam non sufficeret, quod deffectus caperetur in decima ipsius de Nant. Asseruerunt etiam quod decimas antedictas eadem Petronilla obligaverat ad solvendum dictos tres modios bladi ecclesie de Roscha predicte annuatim, prout superius est expressum. Asseruerunt etiam quod dicta Ysabellis in jus quod habebat antedictis eidem Petronille successerat tanquam heres. Quam elemosinationem et concessionem iidem G. et Ysa. coram nobis voluerunt, laudaverunt pariter et concesserunt, et fide media promiserunt quod contra eandem per se vel alios non venturos ; onerantes et obligantes coram nobis et obligatos relinquentes, decimas antedictas de tribus modiis bladi dicte ecclesie annuatim reddendis, prout superius est expressum, ad usus et consuetudines Francorum contra omnes heredes suos et illos qui sunt sive erunt de parentela eorum, et ad hoc heredes suos obligatos relinquentes quantum ad premissa omnia et singula se juridictioni Parisiensis curie supponentes ; volentes et concedentes quod si deficerent in premissis, vel aliquo premissorum, quod nos in ipsos, ubicunque se transtulerint, excommunicationis sententiam proferamus. .


1 Isabelle, fille unique issue du premier mariage de Simon de Lévis avec Petronille, dame de Poivilliers, dont il a été question dans les chartes précédentes. Les chartes des abbayes des Vaux de Cernay et de Joyenval nous ont fait connaître un assez grand nombre de personnages du nom de Poissy, avec divers prénoms, parmi lesquels la différence des armoiries de leurs sceaux nous a fait reconnaître deux familles distinctes. L'insuffisance des documents que nous avons recueillis jusqu'à présent d'un côté, et de l'autre le silence des généalogistes, nous empêchent de déterminer ici à laquelle de ces deux familles appartenait le mari d'Isabelle de Lévis.

De decima de Paucovillari.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Omnibus presentes litteras inspecturis, Officialis curie Parisiensis, salutem in Domino. Notum facimus quod, in nostra presencia constituti, Galterus de Poissiaco, miles, et Ysabellis, ejus uxor, asseruerunt quod defuncta Petronilla, quondam uxor domini Symonis de Levies et mater dicte Ysabellis1, dederat in elemosinam ecclesie Beate Marie de Roscha, tres modios bladi, medietatem hybernagii et medietatem avene, percipiendos in decima sua de Paucovillari ; volens quod si dicta decima non sufficeret ad solutionem dicti bladi annuatim , eidem ecclesie faciendam, quod defectus caperetur super decima ipsius Petronille de Nant. Quam elemosinationem et donationem eidem Galterus et Ysabellis voluerunt coram nobis, quitantes eidem ecclesie quicquid juris in dictis tribus modiis habebant, vel habere poterant quoquomodo : pro qua quitacione recognoverunt coram nobis se de bonis ejusdem ecclesie triginta libras Turonenses recepisse in pecunia numerata, et dictos abbatem et conventum ejusdem ecclesie de Roscha remisisse eisdem Galtero et Ysabelli duodecim modios bladi in quibus eisdem abbati et conventui tenebantur, ut asseruerunt de arreragiis elemosinationis predicte. .


1 Voyez les chartes précédentes jusqu'au nº XXXI.

De decem solidis Carnotensihus in censu de Cerevilla.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis, Galterus de Poissiaco, miles, salutem. Noverit universitas vestra quod ego volo et concedo ut ecclesia Beate Marie de Roscha habeat et possideat et in manu mortua teneat decem solidos Carnotenses quos Ysabellis, quondam uxor mea, dicte ecclesie, pro remedio anime sue, contulit1. Quos decem solidos in censu de Cerevilla2, qui de hereditate sua movebat dicta ecclesia debet percipere annuatim. In cujus rei memoriam, presentes litteras sigilli mei munimine roboravi. Actum .


1 Il n'existe pas dans le Cartulaire d'autres traces de cette donation que la pièce suivante.
2 Il ne s'agit point ici, comme l'a cru M. Guérard, de Serville, commune du canton d'Anet, mais de Séresville, hameau de la commune de Mainvilliers près de Chartres. Voyez nº XL.

Concessio de eodem.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis, Johannes de Levies1, miles, salutem. Noverit universitas vestra quod ego volo et concedo ut ecclesia Beate Marie de Roscha habeat et possideat et in manu mortua teneat decem solidos Carnotenses, quos defuncta Ysabellis, soror mea, quondam uxor Galterii de Poissiaco, militis, dicte ecclesie, pro remedio anime sue, contulit in censu de Cerevilla, qui de meo movet feodo singulis annis percipiendos. In cujus rei memoriam, presentes litteras sigilli mei munimine roboravi. .


1 Jean de Lévis, frère d'Isabelle, était issu du second mariage de Simon avec Mabille : le nº XCV nous fera connaître le nom de sa femme.

De uno sextario hybernagii in granchia de Doinviller.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis, Ebrardus de Levesvilla1, miles, salutem in Domino vero salutari. Noverit universitas vestra quod Amalricus de Levesvilla, miles, de voluntate et assensu Aales, uxoris sue, dedit et concessit in perpetuam elemosinam ecclesie Beate Marie de Roscha unum sextarium hybernagii, singulis annis in sua granchia de Doinviller percipiendum. Hanc igitur donationem ego Ebrardus, dicti Amalrici filius, de assensu et voluntate Katerine, uxoris mee, volui, laudavi et benigne concessi et sigilli mei munimine roboravi. Actum .


1 Ce même Ébrard nous a déjà appris, par la XXXIIe charte, qu'il était le parent de Pétronille de Poisvilliers, et par conséquent allié à la famille de Lévis. La présente charte et celle qui la suit nous donnent sur sa propre famille de précieux détails, auxquels nous pouvons ajouter ceux qui nous sont fournis par plusieurs chartes du Cartulaire de l'abbaye de Saint-Père de Chartres. Malheureusement ces pièces ne sont pas datées, et l'époque qu'on peut leur assigner flotte dans une latitude assez large, fondée sur les noms des abbés ou des témoins qui y figurent. Aucune d'elles pourtant n'est antérieure à l'an 1101 ni postérieure à l'an 1150 ; voici les documents que nous en extrayons sur la famille de Levéville, et que nous nous efforçons de classer autant que possible dans leur ordre chronologique :

1101-1113. — Après la mort de Paulin, fils d'Ébrard de Levéville, Aalix, sa mère, et Amaury, son frère, se rendent au chapitre de l'abbaye de Saint-Père, dans laquelle ledit Paulin avait reçu la sépulture, et là, pour le repos de son âme et de celle d'Ébrard, ils donnent au monastère deux sous de cens, dont une moitié est assise sur la vigne du clos d'Engibault, et l'autre sur les cens que les moines de Saint-Lubin doivent à Mainvilliers. — Après 1113, Amaury de Levéville et Gaufridus, miles ejus, figurent parmi les nombreux témoins d'une charte de la même abbaye. Vers 1114, Thibault dit Cheron, laïque (plebeius homo), donne, entre autres biens, aux moines de Saint-Père deux arpents de vigne assis à Séresville, dans le fief du même Amaury. — Dans un autre titre, à peu près de la même époque, un autre laïque, nommé Hildegaire, fait également une donation de terres dans le fief d'Amaury, fils d'Ébrard de Levéville, lequel n'a encore ni fils ni fille, mais qui promet de faire accorder la donation par sa femme, qu'on ne nomme pas. Deux autres actes de 1101-1129 le citent encore parmi leurs témoins et en compagnie de Hervé de Gallardon, chevalier. Une troisième charte de la même période, car elle est de Hugues, abbé de Saint-Père, nomme Amaury de Levéville et Ébrard, son fils. Enfin, on trouve encore Amaury au nombre des témoins d'un cyrographe rédigé sous l'abbé Udo, 1130-1150. (Cartul. de Saint-Père de Chartres, p. 286, 289, 294, 334, 349, 382, 403, 528, 590.)

On voit que pendant la première moitié du douzième siècle, comme au commencement du treizième, les noms d'Ébrard et d'Amaury alternaient dans la famille. Le nom de Paulin paraît aussi s'y être perpétué, car nous trouvons en 1168 Poelinus de Livesvilla parmi les témoins d'une charte de Gui d'Auneau. Le voisinage d'Auneau et la présence d'un grand nombre de personnages des environs nous avaient fait croire que Livesvilla devait être Levainville ; mais nous reconnaissons ici notre erreur, et nous restituons ce Poelin à la famille de Levéville. C'est encore lui sans doute, Poolin de Livesville, qui, en 1175, donna à l'abbaye de Saint-Chéron deux arpents de terre sis à Saint-Chéron du Chemin. (Cartul. des Vaux de Cernay, t. I, p. 40.)

De quinque solidis Carnotensibus apud Cerevillam.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Omnibus presentibus pariter et futuris, ego Ebrardus de Levesvilla, miles, notum facio quod nobilis mulier Ysabella, mea soror, in mea presencia constituta, ecclesie Beate Marie de Roscha, pro anima sua et maritorum suorum Herberti videlicet et Galerani et ipsius Ysabelle anniversariis per tres dies celebrandis, in perpetuam elemosinam concessit et donavit quinque solidos annui census Carnotenses apud Cerevillam1, in sua censiva quam de me tenet, ab eadem Ysabella quandiu vixerit, et post ejus decessum ab ipsius heredibus et successoribus annis singulis in perpetuum predicte ecclesie persolvendos. Hanc igitur elemosinam et donationem ad prefate ecclesie preces et instanciam approbavi, laudavi et benigne concessi, et, ad ejus confirmationem, presentes litteras sigilli mei munimine roboravi. Actum .


1 On a vu, dans les notes de la charte précédente, que la famille de Levéville possédait des censives à Séresville.

De quadam decima apud Molerias.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

In nomine Domini, amen. Ego Petrus, miles de Braceolo, et Elisabeth, uxor mea1, notum facimus universis presentem paginam inspecturis quod nos, pro remedio animarum nostrarum, parentum et amicorum nostrorum, totam decimam quam habebamus in terris in territorio Molierarum sitis, quas emimus a domino Reginaldo de Gif2, Elisabeth, filia nostra et Galtero, fratre ejus, concedentibus, ecclesie Beate Marie de Roscha, in perpetuam dedimus elemosinam ; tali tenore quod fratres predicte ecclesie presbitero de Moleriis, et in domo ipsius, quinque solidos ad faciendum luminare unius lampadis in sollempnitate apostolorum Petri et Pauli annuatim persolvent, quos ad predictum luminare E. domina Moleriarum3 in prefata decima prius assignaverat. Quod ut ratum permaneat et in posterum perseveret, sigilli nostri munimine fecimus confirmari. Actum .


1 Cette charte est le seul document qui nous fasse connaître la famille de Brasseuil.
2 Ce seigneur de Gif n'a pas été connu de l'abbé Lebœuf, qui ne cite au treizième siècle qu'une dame nommée Isabelle.
3 L'abbé Lebœuf ne cite aucun seigneur des Molières, et nous ne retrouvons nous-mêmes aucune autre trace de cette dame.

Confirmatio episcopi Parisiensis de eodem.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

In nomine Domini, amen. Petrus Dei gratia Parisiensis episcopus, universis presentem paginam inspecturis salutem in vero salutari. Notum facimus quod Petrus de Braceolo, miles, et Elisabeth, uxor ejus... etc. 1

Nos siquidem fratres de Roscha de prefata decima investivimus. Quod ut ratum permaneat et in posterum perseveret, ad petitionem sacerdotis de Moleriis et fratrum predictorum, sigilli nostri munimine fecimus confirmari. Actum .


1 (ut in prœcedenti charta).

De quadam decima in novalibus Lande sita.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Quoniam cito labitur quicquid humano favore solidatur, noverint omnes tam posteri quam moderni quod controversia erat inter fratres de Roscha et Richardum, presbiterum de Cogneriis1, super quadam decima in novalibus nemoris Lande sita, quam tenuit Symon de Villatain2, clericus, dum viveret ; que controversia, assensu utriusque partis, in hunc modum est sopita : quod pretaxati fratres medietatem illius decime tam presencium quam futurorum novalium Lande, quiete et pacifice in perpetuum possidebunt ; et presbiter Cogneriarum, quisquis erit, aliam medietatem simili modo, quiete et pacifice in perpetuum possidebit. Si vero adversus prefatum presbiterum et fratres supradictos super decima superius nominata aliquis aliquam movere voluerit questionem et contra eos insurgere attemptaverit, tam prefati fratres quam presbiter sepedictus alter ad alterum in sumptibus causarum providerent et adjuvarent vicissim ; ita quod unusquisque eorum dampnum et lucrum in eadem causa sustinebit. Et ut hec omnia predicta rata permaneant in perpetuum, ego Philippus, Pissiacensis archidiaconus, in cujus presentia hoc actum fuit, sub cirographo hoc duxi dignum subscribi, et ad petitionem utriusque partis, sigilli mei caractere feci confirmari. Actum .


1 Ce Richard, curé de Coignières, figure au nombre des témoins d'une fondation faite à l'abbaye de Saint-Denis par Gui, seigneur de Chevreuse, en 1179.
2 Un Simon de Viltain, de Villa Aten, sans doute l'un des aïeux de celui-ci, est nommé en 1137 par l'abbé Suger, dans le livre de son administration, comme exerçant, avec les seigneurs de Chevreuse et de Neauphle, des exactions sur les terres du Mesnil-Saint-Denis. (Duchesne, Hist. francor. script., t. IV, p. 334.)

De quinque sextariis avene apud Cocgner-Novas.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Ego Philippus, archidiaconus Pissiacensis, universis presentem paginam inspecturis notum esse volo quod Symon de Villatein1, ad conversionem veniens, ecclesie Beate Marie de Roscha quintam partem tenementi sui in perpetuam elemosinam contulit. Quod tenementum Matheus, frater predicti Symonis, volens sibi retinere, pro eodem tenemento quinque sextarios avene in commutationem predicte ecclesie dedit annuatim solvendos, , de quinque arpennis terre sue juxta Coctanarias Novas2. Hanc autem commutationem voluit et concessit Adelina, uxor predicti Mathei, et quicquid in eadem commutatione per dotalicium reclamaverat quitavit. Quod, ut perpetuam obtineat firmitatem, litteris traditum sigilli mei munimine corroboravi. Actum apud Baillol3 .


1 Voir la pièce précédente.
2 La dénomination de Coignières-les-Neuves n'existe plus aujourd'hui, et le village de Coignières ne forme qu'une seule agglomération. On l'appelait autrefois Coignières-le-Châtel, et l'épithète de Neuves devait servir à distinguer une autre partie qui probablement avait été construite sur des terrains nouvellement défrichés. Dès la fin du huitième siècle, on voit dans un diplôme de Pepin que Cotonariœ était l'un des villages de l'Yveline. — En 1202, Guillaume de la Ferté, seigneur de Villepreux, conjointement avec sa femme Constance, dame de Châteaufort, du consentement de ses fils Guillaume et Ernaud, donna aux moines de Villepreux ce qu'il possédait au nouveau Coignières, apud Cognerias Novas. (Lebœuf, Hist. du dioc. de Paris, t. VII, p. 289.)
3 Voyez l'Index topographique au mot Baillol.

De dimidio modio bladi apud Essarta-Regis.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Noverint universi presentes litteras inspecturi quod nos Almaricus, comes Montisfortis et Leycestrie, approbamus et laudamus elemosinam dimidii modii bladi quam bone memorie Th. de Nova Villa1 donavit domui de Roscha et assignavit apud Essarta-Regis2 : et assignationem illam ratam habemus et eam sigilli nostri munimine confirmamus3. Actum Stampis .


1 Thibault de Neuville avait suivi Simon de Montfort et Gui de Lévis en Albigeois, et se trouva avec eux, en 1211, au siége de Toulouse ; le 8 juin 1215, il était à Montauban avec Gui de Montfort, Bouchard de Marly et autres chevaliers, lorsque Girault reprit en foi et hommage de Simon de Montfort ses comtés de Fezenzac et d'Armagnac, etc. (A. Duchesne, Hist. de Montm., p. 667-68.) Dans le Scriptum feodorum de Monteforti, publié par Dom Morice dans ses Preuves de l'histoire de Bretagne, t. I, col. 1101 à 1104, on lit ce paragraphe : Heredes domini Theobaldi de Novavilla de Sancto Leodegario sunt homines ligii. Cette pièce paraît avoir été rédigée sous Amaury de Montfort, et au plus tard sous son fils Jean Ier, 1218-1248. Dans la liste des hommages rendus à la comtesse Béatrix, fille de Jean, comte de Montfort, et femme de Robert IV, comte de Dreux, on lit : Robin de Neuville, ce qui nous autorise à penser que le Neuville dont il s'agit ici n'est autre chose que le lieu où s'élève aujourd'hui le château de Gambais ou Neuville.
2 Cette charte est l'un des plus anciens documents donnant le nom d'Essarts-le-Roi à ce village, dont une bulle du pape Adrien IV de l'an 1159, confirmant les possessions de l'abbaye Saint-Magloire, appelle l'église ecclesiam SS. Cornelii et Cypriani de Novalibus (Gall. christ., int. instr., col. 67, t. VII). Ce nom est pleinement justifié par les nombreux défrichements que les premiers rois de la troisième race firent dans cette partie de la forêt Yveline. Hugues Capet et le roi Robert avaient fait de nombreuses donations à l'abbaye Saint-Magloire dans cette même forêt, et lui avaient aussi donné la dîme des souches (stirpetum), du panage (pasnatici) et de toutes les novales de cette même forêt (messium et frugum de novalibus). — Diplom. Henrici I. Duchesne, Hist. script., t. XI, p. 567. Et c'est ce qui motiva, à n'en pas douter, l'origine du village et son érection en paroisse.
3 La terre des Essarts dépendait de la châtellenie de Saint-Léger en Yveline, que Philippe-Auguste, en 1204, avait donnée, en retour d'autres biens, à Amicie de Beaumont, comtesse de Leycester et aïeule d'Amaury, lequel la possédait à ce titre, et confirme, comme seigneur dominant, la donation faite par Thibault de Neuville.

De quodam sextario hybernagii in granchia de Doinviller in festo sancti Remigii.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Omnibus presentes litteras inspecturis, Girardus de Levevilla1, miles, salutem in Domino. Noveritis quod ego, pro salute anime mee parentum et amicorum meorum, dedi in puram et perpetuam elemosinam ecclesie Beate Marie de Roscha unum sextarium hybernagii singulis annis in granchia mea de Doinviller , percipiendum. Insuper, laudo et concedo elemosinam quam bone memorie Almaricus, dominus de Levevilla, pater meus2, fecit eidem ecclesie de quodam sextario hybernagii, similiter in granchia mea de Doinviller annuatim percipiendo. Quod ut ratum et inconcussum permaneat, presentes litteras sigilli mei munimine roboravi. Actum .


1 C'est encore un nom à ajouter à la généalogie de la famille de Levéville que nous avons donnée précédemment, nº XXXIX.
2 Voyez nº XXXIX.

De quodam modio bladi in campiparte domini Gervasii de Separa, militis.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Guillermus1 divina permissione Parisiensis ecclesie minister indignus, omnibus presentes litteras inspecturis salutem in Domino. Notum facimus quod, in nostra constituti presencia, nobilis mulier Aalicia de la Bolie2, Theobaldus, Guillermus, armigeri, et Guiardus, clericus, fratres, liberi ejusdem Aalicie, recognoverunt quod dederant et concesserant Ysabelle, filie dicte Aalicie et sorori dictorum fratrum, pro pertione paterne et materne hereditatis, unum modium bladi, medietatem mistolii et medietatem avene, percipiendum annuatim in campiparte quam se dicebant habere apud Logias in campiparte domini Gervasii de Separa3. Ad hec dicta Ysabella recognovit coram nobis quod dictum bladum vendiderat ecclesie de Roscha, pro quadraginta quinque libris Parisiensibus, de quibus recognovit dicta Ysabellis sibi a dicta ecclesia fuisse plenarie satisfactum in pecunia numerata : promittens fide data quod contra istam venditionem per se vel per alium non veniet in futurum. Insuper dicta Aalicia et dicti fratres dictam venditionem laudaverunt pariter et concesserunt, et fide data promiserunt quod contra dictam venditionem per se vel per alium non venient in futurum ; promittentes sub fidei prestite religione dictum bladum garantizare dicte ecclesie ad usus et consuetudines Francie contra omnes. De recta vero garantisia ferenda prout dictum est, et quod alii liberi dicte Aalicie, cum ad etatem legitimam pervenerint, dictam venditionem laudabunt et fide data concedent, dominus Petrus de Claagni, miles4, Adam de Ossigniis5 et Matheus de Marinas (sic)6 se fidejussores constituerunt sub pena decem librarum Parisiensium quilibet in solidum et per fidem. Preterea, Gervasius de Separa, de cujus feodo dicta campipars primo, et Gervasius li Viautres, milites7, de cujus feodo secundo dicta campipars movere dicitur, dictam venditionem laudaverunt et concesserunt, fide data quod dicta ecclesia dictum modium bladi in dicta campiparte percipiat annuatim et in manu mortua teneat libere et quiete ; constituentes se sub eadem fide garantizatores, tanquam domini, erga dictam ecclesiam ad usus et consuetudines Francie contra omnes. In cujus rei memoriam presentem cartam sigilli nostri munimine fecimus roborari. Actum .


1 C'est le célèbre Guillaume (III) d'Auvergne, qui siégea de 1228 à 1248.
2 Voyez nº XVII, où cette dame est nommée avec son mari et sans ses enfants.
3 Voyez nº XXI.
4 Pierre de Clagny, chevalier, est nommé dans une charte du commencement du treizième siècle comme possédant une censive à Fleury, près de Meudon. (Cartul. de Notre-Dame de Paris, t. III, p. 359.)
5 Parmi les témoins d'une charte de 1159 figure un Paganus de Ogoinis. (Cartul. des Vaux, t. I, p. 22.)
6 Plusieurs chartes de l'abbaye de Maubuisson, ou du Cartul. de Notre-Dame de Paris, t. II, p. 156, et t. III, p. 385, nous font connaître Radulfus, Garnerius et Petrus de Marinis.
7 M. Guérard dit que le mot Viautres vient de Viator ou Viatorius, qui signifie voyer ou péager. — Quoi qu'il en soit, ce même Gervais li Veautres se trouve, avec Bouchard de la Boulie et Ferry d'Issy, caution d'une vente qu'Enjorrand de Sèvres fit en 1207 au chapitre de Notre-Dame de Paris (Chart. B.M. Par., t. IV, p. 422). En 1201, Burcardus li Veautres, chevalier, n'étant pas encore marié, donne à l'abbaye des Vaux un demi-muid de blé à prendre annuellement sur son moulin d'Aunay, auprès de Jouy. (Cartul. des Vaux de Cernay, t. I, p. 134.) Le même personnage, Bucardus Veautrus, est témoin dans une autre charte de l'année 1199. (Chart. B.M. Paris., t. IV, p. 40.) Enfin un Thibault li Veautres est l'un des hommes de l'évêque de Paris Odon de Sully (1197-1208), et un autre Thibault li Veautres, chevalier, s'il faut traduire ainsi Theobaldus Veltro, miles, figure au nombre des témoins d'une vente faite à Saint-Cloud en 1187. (Id. ibid., p. 10 et 47.)

De tribus arpentis vinearum et una hostisia apud Champlant.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Ego Symon de Chateron1, miles, notum facio omnibus presentem cartam inspecturis quod vendidi ecclesie beate Marie de Roscha tria arpenta vinee que habebam apud Champlant, in feodo domini Mathei de Malliaco2 ; vendidi eciam unam hostisiam predicte ecclesie in eadem villa, que fuit Hugonis Guinemer, que debebat michi decem solidos annui redditus persolvendos : quod si forte dicta hostisia divisa fuerit, illi qui eam tenuerint dicte ecclesie prefatum redditum decem solidorum, unusquisque pro parte, sua (sic) [persolvet]. Omnia supradicta et quicquid juris in eis habebam, vel habere poteram aliquo modo, vendidi predicte ecclesie de Roscha pro sexaginta libris Parisiensibus quas ad plenum ab eadem ecclesia recepi in pecunia numerata. Hanc autem venditionem domina Ysabellis, mater mea, et Aalis, uxor mea, voluerunt et concesserunt, et fide data corporali in presencia presbiteri sui, firmiter promiserunt quod nunquam per se, vel per alios, nomine dotalicii vel alia occasione, in dicta venditione aliquid reclamarent. Quod ut autem permaneat ratum et firmum, presentem cartam sigilli mei munimine roboravi. Actum .


1 Une charte d'un prieur de Longpont, de l'an 1232, nomme un Simon de Chateron comme ayant possédé une terre aux environs d'Orsay. (Cartul. des Vaux de Cernay, t. I, p. 308.) Le même Cartulaire nomme, avec divers prénoms, divers personnages du nom de Chateron, mais appartiennent-ils à la même famille et à la même localité ? Avant 1211, un Hugues de Chateron, chevalier, avait vendu à Pierre, évêque de Paris, deux menues dîmes qu'il possédait à Saint-Cloud. (Cartul. de Notre-Dame de Paris, t. I, p. 140.)
2 Mathieu, frère de Bouchard, seigneur de Marly. Voyez nº XII, note ; et nº LXXIV.

De tribus arpentis pratorum apud Capellam juxta Caprosiam.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Guillermus1, permissione divina Parisiensis ecclesie minister indignus, omnibus presentes litteras inspecturis salutem in Domino. Notum facimus quod in nostra presencia constitutus, dominus Guillermus de Yssiaco2, miles, recognovit se vendidisse abbacie de Roscha duo arpenta prati siti apud Capellam juxta Caprosiam3. Dominus vero Bartholomeus de Vileoflein4, miles, coram nobis recognovit se vendidisse prefate abbacie unum arpentum prati siti in eodem loco ; utraque autem venditio facta est dicte abbatie pro quinquaginta libris Parisiensibus. Promiserunt insuper tam dicti Guillermus quam Bartholomeus quod ipsi garantizabunt dictas venditiones ab ipsis factas memorate abbatie secundum usus et consuetudines Francorum contra omnes, et quod contra predictas venditiones per se vel per alium non venient in futurum. Sedilia vero, uxor predicti Guillermi, in presencia dilecti et fidelis nostri decani de Sarcleio, ad hoc a nobis specialiter destinati, istam venditionem a marito suo factam voluit et concessit, quitans quicquid in predicta venditione habebat, vel habere poterat ratione dotalicii, jure hereditario vel alio modo, spontanea, non coacta, fide in manu dicti decani prestita corporali, sicut ipse decanus nobis retulit viva voce. Preterea, capellanus Capelle juxta Caprosiam, de quo tenebantur dicta tria arpenta prati nomine capellanie sue, istas venditiones voluit et concessit tenendas in manu mortua : ita quod dicta abbatia teneatur sibi solvere duodecim denarios, nomine capellanie sue annuatim quos antea percipiebat, ut dicitur, de eisdem pratis ; et ita quod dictus Guillermus debet assignare eidem capellano, nomine capellanie sue, quinque solidos annui redditus ad requisitionem decani de Sarcleio in episcopatu Parisiensi. In cujus rei testimonium presentes litteras sigilli nostri munimine fecimus roborari, concessionem dicti capellani de tenendo in manu mortua potestate ordinaria confirmantes. Actum .


1 Guillaume III, voyez nº XLVII.
2 L'abbé Lebœuf (t. VII, p. 9) a bien connu ce personnage, mais il ne mentionne pas Sédille, sa femme, que nous rencontrerons dans cette même charte. Guillaume était-il fils de ce Ferry d'Issy que nous avons nommé dans la note 3 de la page 47 (nº XLVII), et qui assista au siége de Toulouse en 1211 (D. Vaissette, Hist. génér. du Languedoc, t. III ; et A. Duchesne, Hist. de Montm.) ?
3 La Chapelle est ainsi désignée dans l'énumération des fiefs de l'évêque de Paris (1197-1208). Mais dans le pouillé parisien du treizième siècle elle est nommée ecclesia de Capella Milonis. (Cartul. de Notre-Dame de Paris, t. I, p. 7 et 13.) C'est aujourd'hui Milon-la-Chapelle.
4 C'est, suivant l'abbé Lebœuf (t. VIII, p. 133), l'une des plus anciennes formules du nom de Viroflay ; mais le savant abbé n'a pas connu le personnage dont il est ici question.

De iiiior arpentis pratorum apud Capellam juxta Caprosiam.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis, G.1, permissione divina ecclesie Parisiensis minister indignus, eternam in Domino salutem. Notum facimus quod in nostra presencia constitutus, Guido Chevrel2, miles, et Beatrix, ejus uxor, recognoverunt se vendidisse abbatie de Roscha, pro sexaginta libris Parisiensibus suis quitis, quatuor arpenta prati, siti ad Capellam juxta Caprosiam in censiva capellanie antedicte, ad quindecim denarios censuales, ut dicebant ; et promiserunt, fide in manu nostra prestita corporali, quod dictam venditionem abbati et conventui de Roscha garantizabunt contra omnes ad usus et consuetudines Francie, et quod de cetero contra dictam venditionem per se sive per alium non venient. Memorata quoque Beatrix quitavit expresse coram nobis quicquid in dictis pratis habebat, vel habere poterat, jure hereditario, sive ratione dotalicii seu quocunque alio modo, spontanea, sub prestite fidei religione. Preterea, Adam, capellanus dicte Capellanie3 juxta Caprosiam, de cujus capitali censu dicta prata movebant, de assensu et voluntate nostra voluit et concessit quod abbatia de Roscha dicta prata de cetero possideat in manu mortua, sine coactione distrahendi, salvis tamen sibi et successoribus suis in dicta capella quindecim denariis censualibus supradictis. Item, dictus Guido Chevrel tenetur, et promisit sub fide prestita se assignaturum et liberaturum in manu mortua dicte Ade vel ejus successoribus, si interim ipsum mori contigerit, unum sextarium bladi mosturangii, ad valorem siliginis ad minus, in molendino suo de Capella, sive in molendino suo de Bequencort4 ; alioquin teneretur solvere dicto capellano decem libras Parisienses idem Guido, videlicet, nisi venturum procuraret et faceret tantum erga dominos feodi quod dictus sextarius bladi in manu mortua possideretur. Nos vero, pensata in hoc utilitate capellanie antedicte, predictam venditionem in manu mortua, ut dictum est, factam volumus et eam potestate ordinaria, quantum in nobis est, confirmamus. Quod ut ratum permaneat, presentes litteras sigillo nostro fecimus roborari. Actum .


1 Guillaume III.
2 Ce personnage est nommé dans un compromis passé entre Gui de Lévis, Jean de Nanteuil et l'abbé de Saint-Denis en 1245. — Pièces justificatives nos 16 et 17. — Hubert et Pierre Chevrel figurent au nombre des témoins dans une charte donnée par Pierre de Maule en 1209. (Recueil des chartes du prieuré des Moulineaux, p. 9.) Enfin Jean Chevrel et Marguerite, sa femme, de Herbouvilliers, vendirent à l'abbaye des Vaux de Cernay quelques biens situés dans le fief de Philippe de Geninais, dans la commune de Bièvre, canton de Palaiseau. (Cartul. des Vaux de Cernay, t. II, p. 72.) Ce nom appartient donc à l'histoire du département de Seine-et-Oise.
3 La Chapelle-Milon. Voyez le nº précédent. L'abbé Lebœuf ne cite aucun chapelain.
4 L'ancien manoir de Becquencourt est enclos aujourd'hui dans le parc de Dampierre ; Gui Chevrel paraît en avoir été le seigneur.

De decima de Menildon.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis, Officialis curie Parisiensis, in Domino salutem. Notum facimus quod Petrus de Capella, miles, et Luciana, uxor ejus1, in nostra presencia constituti recognoverunt se vendidisse abbati et conventui ecclesie de Roscha totalem decimam de Menildoin2, sitam in parrochia de Caprosia, et totalem decimam quam habebat ibidem Guillermus, frater suus, de consensu ipsius Guillermi expresso, et quicquid juris habebant in eadem, tam in forragine quam in tractu, pro quatuor viginti et decem libris Parisiensibus, de quibus recognoverunt coram nobis sibi fuisse satisfactum : promittentes fide media quod contra venditionem istam per se vel per alium non venient in futurum, et quod dictam decimam prefatis abbati et conventui garantizabunt contra omnes. Predicta autem Luciana quitavit quicquid in dicta decima habebat, vel habere poterat, ratione dotalicii vel alio modo, spontanea, non coacta, fide data. Conventum etiam fuit quod dicta decima dabitur ad admodiationem usque ad tres annos proximo venturos, et si ipsa decima non valeret in dictis tribus annis continuis sex modios bladi quolibet anno, duos modios idem miles et uxor ejus de precio dicte venditionis redderent dictis abbati et conventui secundum estimationem defectus dictorum duorum modiorum. Guillermus autem, frater prefati Petri, dictam venditionem voluit, laudavit et concessit coram nobis, fide data. Preterea Symon de Mauveriis3, miles, primus dominus feodi et de quo dicta decima movere dicitur, dictam venditionem voluit et concessit coram nobis, fide data ; volens nihilominus et concedens ut dicti abbas et conventus dictam decimam in perpetuum teneant et possideant in manu mortua, sine aliqua coactione vendendi aut alienandi, vel extra manum suam ponendi. Similiter hoc idem voluit dominus Guido de Caprosia, miles4, secundus dominus dicti feodi, prout in litteris ipsius vidimus contineri. Et de pecunia reddenda, si esset aliquis defectus in decima ; item de garancia ferenda et de omnibus supradictis tenendis supradictus Symon de Mauveriis Philippus Chaumunt5, Reginaldus Escorche Botun, milites, predictus Guillermus, frater dicti Petri, et Johannes de Soisei6, se plegios constituerunt coram nobis, ad usus et consuetudines Francie, et quilibet in solidum et per fidem. Insuper Helyssendis, uxor dicti Guidonis de Caprosia militis, et Mathildis, uxor dicti Symonis de Mauveriis, fide media, quitaverunt quicquid juris habebant in decima supradicta, prout in litteris (sic)7, presbiteri de Caprosia ad nos directas (sic) et a nobis specialiter destinati vidimus contineri. Actum .


1 L'abbé Lebœuf ne cite aucun seigneur de la Chapelle-Milon. Ces deux noms nous sont révélés ici pour la première fois.
2 Aujourd'hui Méridon, petit château dont il reste quelques ruines.
3 Simon de Mauvières, chevalier, avait donné une vigne à l'abbaye de Port-Royal, ainsi que nous l'apprend une charte d'Éremburge, abbesse de ce lieu, publiée dans notre Cartul. des Vaux de Cernay, t. I, p. 359.
4 Voyez nº IV.
5 On rencontre dans le Cartulaire de Notre-Dame de Paris et dans celui des Vaux de Cernay un assez grand nombre de personnages du nom de Chaumont, mais aucun ne porte le prénom de Philippe.
6 Aujourd'hui Choisel, près de Chevreuse. Voyez le Cartul. des Vaux de Cernay, t. I, p. 247, note 1.
7 Ces lettres n'ont point été conservées.

Concessio decime de Menildon.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis, ego Guido, miles, dominus Caprosie, salutem in Domino. Notum facimus universis quod cum Petrus de Capella, miles, et Luciana, ejus uxor, vendidissent duos modios bladi annui redditus in decima sua de Menildon, sita in parrochia de Caprosia, et etiam quicquid habebat (sic) in totali decima ejusdem ville, et eciam in territorio ejusdem, et quicquid Guillermus, armiger, frater ejusdem Petri, in eisdem locis habebat ibi de decima, assensu G. expresso interveniente, ecclesie Beate Marie de Roscha ordinis Sancti Victoris ; quam decimam tenebat in feodum a Symone de Malveriis, milite, primo loco, et idem S. a nobis immediate. Nos, ad preces dicti Petri, militis, dictam venditionem volumus et concedimus et rectam habemus ; volentes et concedentes quod eandem decimam teneat ecclesia predicta de cetero in manu mortua sine aliqua coactione [vendendi], seu ponendi extra manum suam. Promittimus insuper quod de cetero in eadem decima nec per nos nec per alium nichil juris de cetero reclamabimus, sed ipsam venditionem ex nunc ratam habemus et in perpetuum habebimus. .


1 Voyez la charte précédente.

Concessio decime deTalon."

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis, Guido de Caprosia1, miles, salutem in Domino. Noverit universitas vestra quod Reginaldus de Mauvères, armiger, in nostra presencia constitutus, de cujus feodo decima de Talon movere dignoscitur, donationem dicte decime, quam fecit2 Petrus de Capella, miles, ecclesie Beate Marie de Roscha, voluit et concessit dicte ecclesie perpetuo possidendam ; et ego, dominus feodi, dictam donationem similiter volui, et per appositionem sigilli mei confirmavi. .


1 Voir la note 2 du nº III.
2 Cette donation fut faite en juillet 1248. Voyez nº LXXVII.
3 La date de la charte LXXVII nous autorise à faire remonter celle-ci au mois de mars 1249 avant Pâques.

Quod dominus Caprosie tenetur in quinque solidis annui redditus domine Ysabellis de Toussus."

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Ego Guido de Caprosia, miles1, notum facio universis quod ego debeo domine Ysabelli de Toussus2 quinque solidos Parisienses annui census, percipiendos annuatim, , in meo magno censu de Caprosia, ab ipsa Ysabelle et heredibus suis in perpetuum : ita videlicet quod si dicti quinque solidi Parisienses annui census non persolverentur annuatim termino supradicto, pro qualibet septimana qua deficerem in solutionem post dictum terminum, duodecim denarios Parisienses, nomine pene, solverem Ysabelle memorate et heredibus suis. Et ad hec omnia tenenda et adimplenda, me et meos in posterum obligo specialiter heredes. Actum .


1 Gui III. Voyez nº III, note 2.
2 L'abbé Lebœuf ne fait mention d'aucun seigneur de Toussus avant le règne de Louis XI.

De quinque solidis in censu de Caprosia.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Ego Guido de Caprosia, miles, notum facio universis presentes litteras inspecturis, quod cum ego tenerer defuncte Ysabelle de Toussus1 reddere quinque solidos censuales, percipiendos annuatim in meo magno censu de Caprosia a dicta domina in perpetuum ; ipsa domina, de voluntate et consensu suorum heredum, predictos quinque solidos censuales ecclesie Beate Marie de Roscha in puram et perpetuam elemosinam contulit et concessit percipiendos a dicta ecclesia in eodem censu, de me et heredibus meis, eodem modo quo percipiebat dicta domina dum viveret. Hanc autem donationem volui, laudavi et concessi. Et ut hoc firmum et stabile permaneat, presentem paginam sigilli mei munimine roboravi. Actum .


1 Voir la charte précédente.

De vineis Ulmi.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Thomas, Pyssiacensis archidiaconus, universis presentes litteras inspecturis salutem in vero salutari. Noverit universitas vestra quod constitutus coram nobis Robertus Boutelle, de Marc, recognovit se vendidisse ecclesie Beate Marie de Roscha quinque quarteria vinee sita apud Ulmum1, assensu et voluntate Philippe, uxoris sue, scilicet pro tredecim libris Parisiensibus, pro triginta denariis censualibus Drochoni, militi de Hargevilla2, et Ysabelli, uxori sue, et heredibus suis hyemalis annuatim apud Ulmum persolvendis. Dicta siquidem Philippa quicquid in dicta vinea, jure dotalicii vel alio modo, habebat vel habere poterat, in manu nostra quitavit, fide prestita corporali quod contra dictam venditionem per se vel per alium venire de cetero nullatenus attemptabit. Dicti vero Drocho, miles, et Ysabel, uxor ejus, coram nobis constituti, voluerunt et concesserunt, fide media, quod dicta ecclesia de Roscha predictam vineam libere et quiete in perpetuum possideat per jam dictos triginta denarios sibi et heredibus suis annuatim apud Ulmum , sicut supra dictum est persolvendos, retenta sibi et heredibus suis omni justitia que ad censivam dignoscitur pertinere. Et insuper, Hugo de Ulmo3, miles, de cujus feodo movet predicta vinea, voluit et concessit quod supradicta ecclesia de Roscha predictam vineam in perpetuum possideat sicuti in superioribus continetur. In cujus rei confirmationem et testimonium presentes litteras, ad peticionem parcium, sigilli nostri karactere voluimus insigniri. Actum .


1 M. Guérard a placé ce lieu, l'Orme, dans la commune de Clairefontaine, où, selon toute apparence, il n'y a jamais eu de vignes. Nous croyons qu'il serait mieux de le placer dans l'ancien archidiaconé de Pincerais, dans le voisinage de Marc et d'Hargeville, à Osmoy par exemple, Ulmeium, qui se trouve assez rapproché de ces deux localités.
2 Le seigneur de Hargeville, D. de Hargevilla, figure dans le Scriptum feodorum de Monteforti. (D. Morice, Preuves de l'hist. de Bretagne, t. I, col. 1102.)
3 En admettant qu'on puisse traduire de Ulmo par d'Osmoy, ce seigneur appartiendrait à cette dernière localité, laquelle relevait aussi du comte de Montfort, comme le prouvent ces deux passages qui se suivent dans le Scriptum feodorum : Major de Hemovilla assecuravit domino comiti domum suam de Ulmeio. — Heudes Thibaut de Ulmeio. (D. Morice, loc. cit.) Du Cange a transcrit le premier article dans son Glossaire au mot Assecurare.

De quodam arpento vinee in territorio de Vineolis.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Universis Christi fidelibus ad quos presentes littere pervenerint, Thomas, Pissiacensis archidiaconus, salutem in Domino. Noverit universitas vestra quod, constitutus coram nobis, Guillermus de Spedona recognovit se vendidisse ecclesie Beate Marie de Roscha unum arpentum vinee, situm in territorio de Vineolis1, assensu et voluntate Eremburgis, uxoris sue, scilicet pro duodecim libris Parisiensibus, ad viginti et septem denarios censuales Roberto, militi de Vineolis2, et Petronille, uxori sue, et heredibus suis annuatim apud Vineolas persolvendos. Dicta vero Eremburgis quicquid in dicta vinea, jure hereditario, vel jure dotalitii, vel alio modo habebat, vel habere poterat in manu nostra quitavit, fide prestita corporali quod contra dictam venditionem per se vel per alium venire de cetero nullatenus attemptabit. Dicti siquidem Robertus, miles, et Petronilla, uxor ejus, coram nobis constituti, voluerunt et concesserunt, fide media, quod dicta ecclesia de Roscha predictam vineam libere et quiete in perpetuum possideat per jam dictos XX septem denarios sibi et heredibus suis annuatim apud Vineolas , sicut supradictum est persolvendos. Dicti autem Robertus, miles, et Petronilla, uxor ejus, retinent sibi et heredibus suis decimam de jam dicta vinea, de unoquoque modio vini unum sextarium, et roagium3 si forte in vinea vinum venderetur ; et pressoragium, si forte in territorio pressorium edificaretur ; et omnimodam justiciam que ad censivam dignoscitur pertinere. Et insuper, sepedictus Robertus, miles de Vineolis, et Petronilla, uxor ejus, dictam venditionem contra omnes garantizabunt et garantizare fiduciaverunt. In cujus rei confirmationem et testimonium presentes litteras, ad petitionem partium, fecimus insigniri sigilli nostri karactere. Actum .


1 M. Guérard a cru devoir placer ce lieu aux Vélannes, hameau de la commune d'Épône, sans doute à cause du seigneur de ce lieu, intervenant dans la vente dont il s'agit ici ; nous croyons nous rapprocher davantage de la vérité, étymologique du moins, en le plaçant aux Vignettes, hameau de la commune de Longnes, également dans l'ancien archidiaconé du Pincerais, dans lequel nous devons nous circonscrire.
2 Le Scriptum feodorum de Monteforti (loc. cit.) nomme bien un Robert Vinolii, mais cela n'éclaircit pas la question de lieu, et n'établit pas l'identité des deux personnages.
3 Le rouage, « droit seigneurial qui se prend sur le vin vendu en gros et sur voiture, avant que la roue tourne, » dit M. Guérard dans ses notes sur ce Cartulaire.

De quadam summa pecunie data a Mareschallo pro abbatia facienda et conventu congregando1.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Gallia christiana, 1ere édition, t. IV, p. 791, col. 2 et 2e édition, t. VII, Instrum., col. 100.
  • b Dubois, Hist. eccles. Paris., t. II, p. 387.
  • c Cartulaire des Vaux de Cernay, t. I, p. 306.
  • d Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après d.

Ego Guido de Levies, miles, notum fieri volo universis quod ego, per Dei gratiam, in bono statu corporis manens et bonum et rectum sensum habens, pro salute anime mee et amicorum meorum, in puram elemosinam dedi, de mobilibus meis a me acquisitis, quatuor millia librarum Parisiensium ad faciendam abbatiam de Roscha et congregandum ibi conventum ; et tradidi dictam pecuniam viris veneralibus et amicis meis abbati Vallium Sarnaii et domino Almarico, comiti Montisfortis, et Alexandro de Bordis2, consanguineo meo, expendendam per manus et consilium ipsorum in edificatione dicte abbatie, in provisione conventus et in emendis redditibus seu possessionibus ad opus et utilitatem et incrementum dicte abbatie et dicti conventus. In cujus rei testimonium presentes litteras sigilli mei munimine roboravi. Actum .


1 Cette charte a été imprimée dans le Gallia christiana, 1re édit., t. IV, p. 791, col. 2 ; 2e édit., t. VII, Instrum., col. 100 ; et dans Dubois, Hist. eccles. Paris., t. II, p. 387. — Nous l'avons publiée nous-mêmes, d'après le Gallia christiana, dans le Cartul. des Vaux de Cernay, t. I, p. 306, où, sur le témoignage erroné du P. Anselme, t. IV, p. 12, nous l'avons à tort attribuée à Gui II, fils de Gui Ier, qui en est incontestablement l'auteur.
2 Les imprimés cités plus haut écrivent Vordis.

De duobus sextariis bladi in molendino de Rodon.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Omnibus presentes litteras (sic) [inspectaris], Officialis curie Parisiensis, salutem in Domino. Notum facimus quod, in nostra presentia constitutus, Johannes Broschart1, miles, asseruit coram nobis quod defunctus Nicholaus, miles, quondam avunculus ipsius Johannis, dedit olim et concessit in puram et perpetuam elemosinam abbati et conventui de Roscha duos sextarios bladi percipiendos singulis annis in molendino de Rooduna. Quam donationem, sive elemosinationem, voluit et concessit idem Johannes, miles, coram nobis constitutus, et quod dicta ecclesia teneat in manu mortua sine coactione vendendi, sive alienandi dicta duo sextaria bladi, et eadem percipiat in molendino memorato singulis annis, prout superius est expressum : promittens quod contra donationem, sive elemosinationem hujus[modi], per se vel per alium, non veniet in futurum. Actum .


1 Le nom de ce chevalier et celui de son oncle nous étaient jusqu'alors inconnus.

Concessio de quodam modio bladi in molendino de Hauton1.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis, Johannes de Nantolio, miles, salutem. Noverit universitas vestra quod ego de assensu et voluntateMargarete, uxoris mee2, volui et concessi ut ecclesia Beate Marie de Roscha habeat et possideat et in manu mortua teneat pacifice et quiete unum modium bladi quod de feodo meo movere dignoscitur, in molendino de Hautun annuatim percipiendum ; quem modium bladi frater Johannes de Ructoria3, ejusdem ecclesie canonicus, assensu fratrum suorum, videlicet Milonis, militis, et Gilonis, clerici, et Philippi et Symonis4, armigerorum, predicte ecclesie, pro salute anime sue et parentum suorum, in dicto molendino singulis annis percipiendum in perpetuam elemosinam contulit et donavit. Promisi eciam quod bona fide predictam elemosinam contra omnes, ad usus et consuetudines Francie garantizabo. Margareta vero, uxor mea, quicquid juris ratione dotalicii, vel aliquo alio modo, in supradicto modio bladi habebat, vel habere poterat, spontanea et non coacta quitavit. Promisit eciam dicta Margareta per suam fidem quod contra supradictam elemosinam et donationem per se, vel per alium, de cetero non veniet. Ego vero, ad peticionem dicti fratris Johannis et supradictorum fratrum suorum, ad confirmationem predicte donationis et elemosine, presentes litteras sigilli mei munimine roboravi. Actum .


1 C'est à tort que M. Guérard a placé ce moulin à Authon-la-Plaine, à deux lieues sud de Dourdan ; il s'agit du moulin d'Authon, qui paraît être celui nommé aujourd'hui le moulin à Tan, le troisième de la vallée des Vaux de Cernay à partir de l'étang du Grand-Moulin. Il est souvent question de ce moulin dans le Cartulaire des Vaux de Cernay, où, suivant les époques, il est aussi nommé Hotton et Guillier. On l'a aussi appelé moulin du Rocher, et il est situé dans la commune de Cernay-la-Ville.
2 Voyez nº XXVIII, p. 29, note 2.
3 M. Guérard a traduit par la Rotterie, hameau à une lieue sud de Limours. Il s'agit du château et du hameau de l'Artoire, dans la commune des Essarts-le-Roi. Voir les notes des nos LXIII, LXXVIII, LXXX, LXXXI et LXXXII.
4 Ce sont les renseignements les plus complets que nous connaissions sur la famille des seigneurs de l'Artoire. Dans la liste des hommages rendus en 1292 à la seigneurie de Montfort-l'Amaury, on trouve deux noms qui sont probablement ceux de deux d'entre les personnages ici nommés : Gilles de la Ritonère et Symon son neveu (D. Morice, Preuves de l'hist. de Bretagne, t. I, col. 1101.)

De iiiior arpentis et dimidio tam terre quam friche et alneti prope ortum nostrum tenendis in manu mortua.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Ego Johannes de Nantolio, miles1, notum facio universis presentes litteras inspecturis, quod ego, Margareta uxore mea, consentiente, volo et concedo expresse quod monasterium de Roscha, ordinis Sancti Victoris Parisiensis, dyocesis Parisiensis, habeat, teneat et possideat in perpetuum in manu mortua quatuor arpenta et dimidium tam terre quam friche et eciam alneti, sita subter stannum monasterii supradicti, contiguum terre de Pommeret2, in censiva mea3, honerata4 in novem solidis censualibus tantummodo, qui solvuntur michi et meis heredibus annuatim  ; que emerunt abbas et conventus predicti monasterii a Roberto de Granchia et ejus nepotibus5 ita tamen quod nisi michi et heredibus meis census predictus annis singulis persolvatur, quod ad predictam terram ego vel heredes possumus assignare libere pro defectu ; et tali pacto adjecto quod aliquis predicto piscare nequeat in ruissello per terram predictam decurrente, nisi de mea voluntate et assensu et heredum meorum, nec eisdem in aqueductu qui gallice dicitur Essivouer6 ; neque de coram bunda haiam seu sepem facere, seu filum ponere licebit. Et ego promitto bona fide quod contra concessionem predictam, per me, vel per alium, in futurum non veniam ullo jure ; immo predictam terram predicto monasterio in manu mortua quo ad me pertinet garantizabo et liberabo : heredes meos quantum ad hoc obligans et relinquens penitus obligatos, quitans nichilominus omne jus et dominium que in predictam terram habebam, excepto censu predicto. In cujus rei testimonium et munimen, presentes litteras eidem monasterio dedi sigilli mei munimine roboratas. Actum .


1 Voir les nos XXVIII, XXIX, XXX et LX.
2 Voir les nos II et XXIX pour le Pommeret, et pour l'étang la note 2 de la page 8 (nº V).
3 Jean de Nanteuil n'est ici que le premier seigneur du fief. Voyez nº LXV.
4 C'est probablement par suite d'une double faute d'impression qu'on lit dans la Notice de M. Guérard « honorée de 9 sous de cens seulement, honoratam in novem solidis.... « La copie de M. Borel, dont nous nous servons, porte honeratam, et celle du dix-huitième siècle, qui nous sert de contrôle, met oneratam.
5 Voir le nº LXV.
6 Voir les nos XXVIII et XXIX.

De sex arpentis vinearum apud Stannum sitis.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Omnibus presentes litteras inspecturis, ego Milo, dominus de Stanno1, armiger, notum facio quod ego intuitu caritatis et pro salute anime mee, Agnetis de Voisins, uxoris mee, et parentum meorum, de voluntate ejusdem uxoris, volo et concedo abbati et conventui ecclesie Beate Marie de Roscha, ut ipsi, nomine ecclesie seu predicte, sex arpenta vinee sita in censiva mea apud Stannum, que arpenta iidem fratres, nomine dicte ecclesie, quinque annis retroactis continue, de permissione et voluntate mea et predicte uxoris mee, pacifice possederunt2, teneant et habeant in manu mortua perpetuo, pro sex solidis et quatuor denariis et obolo Parisiensi michi et heredibus meis annuatim ab eisdem fratribus, vel eorum mandato persolvendis, et ad petitionem dictorum fratrum, vel eorum mandatum in eodem festo a me et meis heredibus, sine contradictione aliqua, recipiendis. Teneor etiam ex debito ad omnia predicta fieri, ut dictum est, et eorum singula cum effectu, excepta solutione a fratribus vel eorum nuntio facienda. Promitto insuper bona fide me ad garantizandum predicta, modo predicto, ad usus et consuetudines Francie, dictis abbati et conventui, nomine ecclesie supradicte, et quod per me seu per alium de cetero contra predicta, seu eorum aliquod, modo aliquo, non veniam in futurum. Que ut rata sint in posterum et perseverent, presentes litteras sigilli mei munimine roboravi. Actum .


1 M. Guérard a confondu, et l'erreur est très-concevable, cette seigneurie de l'Étang avec celle de l'Étang-la-Ville, près de Marly, dont il est question dans les deux chartes suivantes. Il s'agit ici de l'Étang, hameau de la commune d'Élancourt, canton de Chevreuse, à quatre ou cinq kilomètres de l'abbaye de la Roche. Nous trouvons en effet ce Milon, seigneur de l'Étang, et sa femme Agnès nommés dans une transaction de l'an 1242, en compagnie de la dame d'Élancourt, faite entre l'abbaye d'Argenteuil et Gui, seigneur de Chevreuse... ex feodo domine Isabellis de Elaencourt duos modios avene.... domino Miloni de Stagno et domine Agneti, ejus uxori, duos modios.... etc. (Cartul. des Vaux de Cernay, t. I, p. 435.) Les notes de la charte suivante prouveront d'ailleurs qu'à l'époque dont il s'agit ici la seigneurie de l'Étang-la-Ville était encore dans la maison de Neauphle-le-Château.
2 Ce qui ferait remonter la possession de ce bien jusqu'à l'an 1239, époque à laquelle nous ne trouvons aucune trace de son origine.

De escambio vinee de la Crote.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Omnibus presentes (sic) inspecturis, Officialis P., curie Parisiensis archidiaconi, salutem in Domino. Notum facimus quod, in nostra presencia constitutus, Milo de Nealfa, miles1, asseruit quod habebat et possidebat dimidium arpennum vinee site apud Stannum2, in territorio quod vocatur Mota, movens de hereditate et censiva ipsius, ut dicebat : quod dimidium arpentum vinee recognovit se dedisse et concessisse in escambium perpetuum religiosis viris abbati et conventui de Roscha, ordinis Sancti Victoris, pro duabus peciis vinearum sitarum, ut dicitur, ad Crotam de Marliaco3, in censiva, ut dicitur, heredum de Valle Orselli4, que fuerunt, ut dicitur, quondam nobilis mulieris Ysabellis de Ructoria5. Quas duas pecias vinearum predicta nobilis contulit in elemosinam, ut dicitur, abbati et conventui memoratis ; quas eciam pecias vinearum abbas predictus, in nostra presencia constitutus, monasterii sui utilitate pensata, recognovit se dedisse et concessisse nomine permutationis predicto Miloni et ejus heredibus in perpetuum, pro dimidio arpento vinee supradicto. Promittentes predicti Milo et abbas videlicet dictus abbas, in verbo sacerdotis, pro se et monasterio suo ; et dictus Milo, fide in manu nostra prestita corporali, quod contra permutationem hujusmodi per se vel per alium in futurum non venient ullo jure, et quod res predictas permutatas sibi ad invicem garantizabunt et liberabunt ; videlicet dictus Milo in manu mortua, sine coactione vendendi, distrahendi seu extra manum suam ponendi ; et predictus abbas, ad usus et consuetudines Francie contra omnes. Predictus vero abbas, coram nobis confidens predictum dimidium arpentum vinee esse in sex denariis capitalis census oneratum, promisit, suo et sui monasterii nomine, se redditurum predictos sex denarios censuales predicto Miloni et ejus heredibus singulis annis in futurum. .


1 Ce Milon de Neauphle, chevalier, que son nom et son titre doivent empêcher de confondre avec Milon, seigneur de l'Étang, qui figure dans le nº précédent, par une charte scellée de son sceau, du mois d'août 1249, donna à l'abbaye des Vaux de Cernay, pour un anniversaire après son décès, six setiers d'avoine à prélever sur le cinquième de toute sa terre. (Cartul. des Vaux de Cernay, t. I, p. 444 ; et pour le sceau, pl. X, nº 5.)
2 Il s'agit ici de l'Étang-la-Ville, paroisse et commune du canton de Marly-le-Roi. Le plus ancien seigneur de ce lieu cité par l'abbé Lebœuf est du quinzième siècle. — La seigneurie de l'Étang semble avoir appartenu de temps immémorial à la famille de Neauphle-le-Château. En effet, par une charte antérieure à l'an 1180, Simon, seigneur de Neauphle, fait savoir que Gui, son frère, a donné à l'abbaye des Vaux de Cernay dix sous parisis à prendre sur sa ville de l'Étang, villam suam de Stagno. (Cartul. des Vaux de Cernay, t. I, p. 75.) Par une disposition testamentaire antérieure à l'an 1213, et qu'il fait sceller du sceau de son frère Simon, châtelain de Neauphle, son seigneur dominant, Geoffroy donne à la léproserie de Neauphle un muid de vin sur son pressoir, ou, à son défaut, deux setiers de blé sur sa grange de l'Étang, et un arpent de terre au curé du même lieu. (ibid., p. 189.) Il résulterait des deux chartes du Cartulaire des Vaux et de celles du Cartulaire de la Roche que la terre de l'Étang était l'apanage des cadets de la famille de Neauphle.
3 Ce lieu est appelé la Crote au nº LXXVIII.
4 M. Guérard croit devoir traduire par Vaucelles, qui est un hameau de la commune de Taverny, dans le canton de Montmorency.
5 Voir les nos LX et LXXVIII.

De quadam masura et de uno arpento et dimidio quarterio vinee apud Stannum.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis, Officialis P., curie Parisiensis archidiaconi, salutem in Domino. Notum facimus quod in nostra presencia constitutus, Ansellus, dictus de Nisuta1, armiger, asseruit quod habebat quamdam masuram et possidebat, sitam apud Stannum, cum proprisio et appendiciis ejusdem masure et arpentum et dimidium quarterium vinee site in uno tenenti, contigue, ut dicitur, vinee ecclesie de Stanno, movencia, ut asserit, de hereditate sua, in duobus solidis capitalis census onerata Miloni, fratri ejusdem Anselli2, militi, ut dicitur annis singulis persolvendos. Que masuram cum proprisio et ejus appendiciis, et arpentum et dimidium quarterium vinee, ut dictum est onerata, recognovit idem Ansellus se vendidisse et imperpetuum quitavisse abbati et conventui de Roscha tenenda et possidenda in manu mortua ab eisdem, pro sexdecim libris Parisiensibus sibi jam solutis in pecunia numerata, sicut idem venditor confessus est coram nobis ; promittens fide in manu nostra prestita corporali, quod contra venditionem et quittationem hujus per se vel per alium in futurum non veniet ullo jure : immo eandem venditionem eisdem abbati et conventui in manu mortua garantizabit et liberabit ad usus et consuetudines Francie, quocienscunque opus fuerit contra omnes. Prefatus autem Milo, frater dicti venditoris, de cujus feodo et censiva res predicte movent, in nostra presencia constitutus predictam venditionem in manu mortua factam, ut dictum est, voluit, laudavit pariter et concessit, et de veniendo contra fidem in manu nostra prestitit corporalem, et ad garantizandum sub fide prestita se astrinxit. .


1 M. Guérard se demande s'il ne faut pas traduire Nisuta par Noisy-le-Roi, village très-voisin de l'Étang. Nous n'osons pas adopter cette traduction, d'autant moins qu'une charte des Vaux de Cernay nomme ce lieu Noisi et Noisiacum. Voir l'Index topographique.
2 Nous ne connaissons pas d'autres documents constatant l'existence d'Ansel et sa fraternité avec Milon de Neauphle.

Concessio de iiiior arpentis et dimidio tam terre quam friche et alneti prope ortum nostrum1.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis, Officialis curie Parisiensis, salutem in Domino. Notum facimus quod in nostra presencia constitute, domicella Aalipdis de Briis, vidua, et domina Johanna, filia ejus2, vidua, voluerunt et concesserunt expresse coram nobis spontanee, non coacte, ut asserunt, quod monasterium de Roscha, Parisiensis dyocesis, ordinis Sancti Victoris Parisiensis, habeat, teneat et possideat perpetuo in manu mortua quatuor arpenta terrarum arabilium et dimidium arpentum de friche et d'aunai, sita, ut dicitur, versus Roscham, subtus stannum de Roscha3, contigua terre de Pommeret, ut dicitur, in censiva domini Johannis de Nantolio, militis ; quas terras idem miles tenebat in feodum a predictis Aalipdi et Johanna, ut dicebatur ; et quas terras abbas et conventus predicti monasterii emisse dicuntur a Roberto de Granchia et ejus nepotibus : ita tamen quod predictum monasterium solvat predicto militi novem solidos Parisienses ratione capitalis census, annis singulis, et heredibus militis supradicti. Quitantes penitus coram nobis quicquid juris, dominii, possessionis et proprietatis habebant, seu habere poterant, quoquomodo in terris predictis, nichil juris sibi et heredibus suis ex nunc retinentes in eis ; promittentes, fide in manunostra prestita corporali, quod contra concessionem et quitacionem predictas per se vel per alium, jure hereditario, ratione doarii vel alio modo non venient in futurum, et quod in predictis terris ratione feodi, vel aliqua alia ratione, nichil in posterum reclamabunt. Quod autem audivimus, hoc testamur sine juris prejudicio alieni. .


1 Voyez nº LXI.
2 C'est Jeanne de Palaiseau, dont il sera encore parlé au nº suivant.
3 Voyez nº XXIX. Cette aunaie existe encore au même lieu.

De dimidio arpento prati contigui orto nostro1.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis, Officialis curie Parisiensis, salutem in Domino. Notum facimus quod coram nobis constitute, domicella Aalipdis2 et domina Johanna de Palaciolo, ejus filia, vidue, voluerunt et concesserunt expresse coram nobis, spontanee, non coacte, ut asserunt, quod monasterium de Roscha, ordinis Sancti Victoris Parisiensis, dyocesis Parisiensis, habeat, teneat et possideat perpetuo in manu mortua dimidium arpentum prati, siti, ut dicitur, apud Roscham, contigui orto predicti monasterii ex una parte, et prato ejusdem monasterii de Roscha ex altera, versus Levies, ut dicitur, in censiva domini Johannis de Nantolio, militis, et in feodum dictarum mulierum, ut dicebant. Quittantes penitus coram nobis quicquid juris, dominii, possessionis et proprietatis in predicto prato habebant, aut habere poterant quoquo modo ; nichil juris sibi et heredibus suis ex nunc retinentes in eo ; promittentes, fide in manu nostra prestita corporali, quod contra concessionem et quitacionem predictas per se vel per alium, jure hereditario, ratione doarii, aut alio modo, non venient in futurum. .


1 Voir les nos LXI et LXV.
2 C'est Alide de Briis, dont il a été question dans la charte précédente.

De quadam pecia vinee apud Marliacum que vocatur La Croière.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis, Robertus Basin de Voisins1, miles, salutem in Domino. Notum facimus quod nos venditionem quam fecerunt dominus Galterus de Tiverval2, miles, et Ysabellis, uxor ejus, abbati et conventui Beate Marie de Roscha, pro LXª decem libris Parisiensibus, de quadam pecia vinee que vocatur La Croière3, sita apud Malliacum, que movet de nobis ad censum sex denarios apud Marolium singulis annis reddendorum (sic), ad preces et instanciam dicti Galteri et uxoris sue, et eciam intuitu pietatis, voluimus, laudavimus, et in perpetuum dicte abbacie concessimus pacifice possidendam, salvis tamen nobis et heredibus nostris sex denariis censualibus annuatim apud Marolium persolvendis in festo memorato. De hac insuper venditione tenenda et garantizanda, quantum ad nos et heredes nostros ad usus et consuetudines Francie plegii sumus pro predictis Galtero et uxore sua atque garantizatores. In cujus rei memoriam et testimonium, presentes litteras sigilli nostri munimine fecimus roborari. Actum .


1 M. Guérard hésite s'il doit placer cette seigneurie à Voisins-le-Bretonneux, dans le canton de Chevreuse, ou à Voisins-le-Cuit, dans le canton de Palaiseau. Pour nous, nous croyons que lorsqu'une localité a plusieurs homonymes dans la contrée, il faut la chercher dans les environs les plus rapprochés du lieu principal dont il est question dans une charte. Nous sommes ici près de Marly-le-Roi et de Thiverval, ce qui nous engage à choisir Voisins, hameau de la commune de Louveciennes. C'est par suite du même système que, dans le Cartulaire des Vaux de Cernay, nous avons rapporté à Voisins, près de Louveciennes, Milon de Voisins, qui fait une donation, en 1206, dans la paroisse de Saint-Nom ; et Willelmus de Vicinis, avec Pierre, son fils, lesquels, en 1208 et 1225, font des donations dans la dîme de Maule. (Cartul. des Vaux de Cernay, t. I, p. 154, 168 et 245.)
2 Un Gautier de Thiverval, également chevalier, donna en 1254 une terre sise aux environs de Plaisir à l'abbaye des Vaux. (Cartul. des Vaux de Cernay, t. I, 2e partie, p. 497 et 509.)
3 La même vigne est appelée Craeria dans une charte de Bouchard, seigneur de Marly, mars 1243. (Cartul. des Vaux de Cernay, t. 1, p. 213.) Il est encore question de la même vigne aux nos LXVIII et LXXVI.

Confirmatio de eodem.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Omnibus presentes litteras inspecturis, Officialis H., ecclesie Parisiensis archidiaconi, salutem in Domino. Notum facimus quod in nostra presentia constituti, dominus Galterus de Tiverval et domina Ysabellis, uxor ejus, recognoverunt se vendidisse ecclesie Beate Marie de Roscha in perpetuum, pro sexaginta et decem libris Parisiensibus, unam peciam vinee site apud Marliacum que vocatur La Croière, in censiva domini Roberti de Vicinis, militis1, ad sex denarios, ut asserunt tantummodo censuales ; promittentes fide media quod contra venditionem istam per se vel per alium non venient in futurum, et quod eandem vineam dicte ecclesie garantizabunt in perpetuum contra omnes. Dictus vero Robertus, miles, primus dominus feodi, ut dicitur, istam venditionem voluit et concessit, promittens fide media quod contra eandem per se vel per alium nichil in posterum attemptabit : si vero ista venditio retraheretur, ipsi venditores dicte ecclesie sex libras Parisienses, nomine pene, solvere tenerentur, et hoc fide media promiserunt. Dicta autem Ysabellis specialiter et expresse quitavit coram nobis eidem ecclesie quicquid juris in dicta vinea habebat et habere poterat ratione dotalicii, vel alio modo, spontanea, non coacta, fide prestita corporali. Domina vero Margarita, vidua relicta defuncti Petri de Vicinis2, militis, quitavit eidem ecclesie in perpetuum, coram dilecto nostro Guidone, decano de Guidonis curia3, quicquid juris in dicta vinea ratione dotalicii vel alio modo habebat, vel poterat reclamare, spontanea voluntate, fide prestita in manu dicti decani, sicut idem decanus nobis retulit viva voce. .


1 Voyez la charte précédente et ses notes.
2 Nous avons vu, note 4 de la charte précédente, que Pierre était fils de Guillaume de Voisins ; sa présence ici nous semble confirmer l'attribution de lieu que nous avons faite.
3 M. Guérard fait observer que « le siége et titre du doyenné était Châteaufort, mais qu'il y a apparence que Gui, dont il est ici parlé, était à la fois doyen de Châteaufort et curé de Guyencourt, et qu'on aura attaché son titre de doyen à cette paroisse. » — On pourrait aussi supposer que Guyencourt est le nom de famille du doyen. Nous trouvons dans le Cartulaire manuscrit du petit Port-Royal (Bibl. imp.) une charte du mois de mai 1209 par laquelle Philippe de Guyencourt et Agnès, sa femme, font une donation à leur fille Isabelle, religieuse de Port-Royal. Gui ne pourrait-il pas être leur fils ?

Confirmatio decime de Vicinis le Cuit.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Omnibus presentes litteras inspecturis, Officialis curie Parisiensis, salutem in Domino. Notum facimus quod Philippus de Limous1, miles, et Johanna, uxor ejus, in nostra presencia constituti, asseruerunt quod ipsi habebant quamdam decimam apud Voisins le Cuit2 et circiter eandem villam, que movebat de hereditate ipsius Philippi et movebat de feodo mareschalli de Levies et Albigensis3. Hanc autem decimam totalem et quicquid juris habebant in eadem, vel habere poterant, tam ex ipsa decima quam ratione ipsius decime, exceptis quinque minis bladi quas presbiteri de Sarcleio et de Palaciolo ibidem percipiunt annuatim, recognoverunt se vendidisse ecclesie Beate Marie de Roscha pro quaterviginti libris et centum solidis Parisiensibus ; de qua pecunia recognoverunt sibi fuisse integraliter a dicta ecclesia plenarie satisfactum in pecunia numerata : promittentes fide mea (sic) quod contra dictam venditionem cum (sic) nichil juris in dicta decima vel juris quod eis poterat competere ex ea retinuerint per se vel per alium non venient in futurum, et quod dictam decimam necnon et omnia predicta eidem ecclesie ad usus et consuetudines Francie garantizabunt in perpetuum contra omnes. Preterea, dicta Johanna quitavit quicquid juris habebat, vel habere poterat ratione dotalicii seu quocumque alio modo, spontanea, non coacta. Hanc vero venditionem vir venerabilis H., ecclesie Parisiensis archidiaconus, de cujus refeodo dicta decima movere dicitur, sicuti ipse asseruit, predictam venditionem voluit, laudavit pariter et concessit. Ad hec Petrus de Limous et Philippus, fratres predicti Philippi, milites, eamdem venditionem voluerunt et concesserunt coram nobis ; promittentes fide data quod in dicta decima nichil in posterum reclamabunt. Supradicti autem Philippus et Johanna, uxor ejus, sub prestite fidei religione, promiserunt se reddere quadraginta libras Parisienses nomine pene, si contingeret quod dicta venditio eviceretur vel retraheretur in toto vel in parte, necnon et si deficerint in recta garantisia ferenda post quam essent a dicta ecclesia super hoc requisiti. Et de predictis quadraginta libris reddendis nomine jamdicte pene promissis, Petrus et Philippus, fratres memorati Philippi plegios se constituerunt coram nobis, uterque in solidum et per fidem. Hec autem venditio facta est salvo jure ecclesie parrochialis quantum ad novalia que sunt aut fient in eodem territorio. .


1 Un grand nombre de personnages de la famille des seigneurs de Limours figurent dans les chartes des Vaux de Cernay (voyez l'index du Cartulaire aux mots Limos et Limous), parmi lesquels nous ne trouvons aucun de ceux nommés dans cette charte qui sont également restés inconnus à l'abbé Lebœuf.
2 L'abbé Lebœuf donne, t. VIII, p. 495, une liste fort détaillée des seigneurs de Voisins-le-Cuit, mais il ne paraît pas remonter à une si grande ancienneté. Nous croyons devoir attribuer à Voisins-le-Cuit un defunctus Reginaldus de Vicinis, possesseur d'une terre qui fut celle de Symonis de Chateron, nommé dans une charte de 1232 du Cartul. des Vaux de Cernay, t. 1, p. 308.
3 Guiburge, veuve de Gui de Lévis Ier.

Concessio decime de Vicinis le Cuit in manu mortua tenende1.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Omnibus presentes litteras inspecturis, ego Matildis, domina Malliaci1, salutem in Domino. Notum vobis facimus quod nos concessimus, voluimus et laudavimus venditionem decime de Vicinis le Cuit, quam venditionem fecit dominus Philippus de Limous, miles, et domina Johanna, ejus uxor, cum viris religiosis abbate et conventu Beate Marie de Roscha. Volumus eciam et concedimus quod dicti abbas et conventus ex nunc imperpetuum dictam decimam in manu mortua teneant et possideant pacifice et quiete, nichil juris aut dominii in eadem decima amodo retinentes. Quod ut ratum et firmum permaneat presentes litteras sigilli nostri munimine roboravimus. .


1 Voir la charte précédente.
2 Mathilde de Châteaufort, veuve de Bouchard de Marly ; voyez nº XXVI.

Item pro decima de Vicinis le Cuit1.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis, Matheus de Malliaco2, miles, salutem. Noverit universitas vestra quod ego venditionem decime de Vicinis le Cuit, quam defunctus Philippus de Limous, miles, et Johanna, uxor ejus, fecerunt ecclesie Beate Marie de Roscha, volui, laudavi et concessi, et quicquid in predicta decima, jure feodali vel alio modo habebam, vel habere poteram, predicte ecclesie in perpetuum quitavi. Quod ut ratum et firmum permaneat, presentes litteras sigilli mei munimine roboravi. Actum .


1 Voyez les deux chartes précédentes.
2 Voyez nº XII.

De quinque solidis Parisiensibus apud Vernoil1.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Noverint universi presentes litteras inspecturi, quod ego Matheus de Malliaco2, pro salute anime mee, patris, matris, fratrum et progenitorum et amicorum meorum, donavi in puram et perpetuam elemosinam ecclesie de Roscha quinque solidos Parisienses percipiendos super quintum meum in redditu meo de Melleto3, singulis annis , ad faciendam pittanciam conventui in anniversario meo. Et ut hoc ratum in perpetuum perseveret, has presentes litteras sigilli mei munimine roboravi. Actum .


1 Verneuil, dans le canton de Poissy, non loin de Meulan.
2 Voyez nº XII.
3 Au même mois de la même année, Mathieu de Marly donna à l'abbaye des Vaux de Cernay soixante sous parisis de rente à prendre également sur son quint dans le revenu de Meulan, de Mellento. (Cartul. des Vaux de Cernay, t. I, p. 253.)

Concessio de eodem.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Noverint universi presentes litteras inspecturi, quod ego Buchardus1, dominus Malliaci, volui, laudavi et concessi elemosinam quam Matheus, frater meus, fecit ecclesie de Roscha, videlicet quinque solidos Parisienses..., etc. 1

Actum .


1 En 1202, Mathieu de Montmorency, seigneur de Marly, père de Bouchard et de Mathieu, avait, du consentement de ses fils, donné à l'abbaye des Vaux de Cernay cent sous parisis de rente sur son revenu de Meulan, de Mollent, cinquante au 1er juin pour les pitances de la moisson, et les cinquante autres au 1er mars pour les pitances du carême. Au mois de mai 1226, il fit à la même abbaye une donation exactement semblable sur le même revenu, lequel revenu il avait échangé avec son frère Mathieu moyennant dix livres que lui, Bouchard, avait dans le fief que le comte de Meulan avait donné à Mathieu, son père. (Cartul. des Vaux de Cernay, t. I, p. 252.)

1 (ut in præcedenti charta)

Concessio de tribus arpentis vinee et unius hostisie apud Champlant1.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Ego Matheus de Marliaco, miles, notum facio omnibus presentes litteras inspecturis quod ego vidi litteras domini Simonis de Chateron2, militis, super venditione trium arpentorum vinee et unius hostisie apud Champlant in feodo meo sitorum ; quam venditionem dictus miles fecit ecclesie Beate Marie de Roscha pro sexaginta libris Parisiensibus. Hanc autem venditionem laudo tanquam feodi dominus et me garantizaturum promitto. Quod ut sit ratum et firmum, sigillum meum presentibus litteris duxi apponendum. .


1 Voyez nº XLVIII.
2 Nous avons parlé d'un Symon de Chateron à la note 2e du nº LXIX.

De viginti solidis Carnotensibus apud Carnotum.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Noverint universi quod ego Buchardus, dominus Malliaci1, dedi in perpetuam elemosinam, pro salute anime mee, patris, matris, uxoris, fratrum et filiorum meorum, canonicis de Roscha, viginti solidos Carnotenses percipiendos singulis annis, in redditu meo de Carnoto, per manum Stephani Floerii et heredum ipsius, qui fide prestita corporali tenentur reddere predictos viginti solidos termino prescripto, sine difficultate et dilatione. Et hanc elemosinam feci de puro conquestu meo. Actum .


1 Ces lettres furent vidimées le 22 septembre 1247, par l'official de Paris. Voyez nº XXVII.
1 Par une charte datée du même mois et de la même année, Bouchard, seigneur de Marly, donna à l'abbaye des Vaux de Cernay quarante sous chartrains à prendre sur le même revenu et à recevoir des mains du même Étienne Floher ou de ses héritiers. (Cartul. des Vaux de Cernay, t. I, p. 251.) — A la même date et dans les mêmes termes, il donna aussi sur les mêmes revenus dix sous de rente à la maison de Chevaudos, dépendant de l'abbaye de Saint-Germain des Prés et située près de l'Étang-la-Ville. (André Duchesne, Preuves de l'hist. de Montmorency, p. 401.) — Il est à noter que toutes ces chartes, datées du mois de mai 1226, furent données par Bouchard quelques jours avant son départ pour sa dernière expédition du Languedoc, pendant laquelle il fut tué avant la fin de cette même année.

Concessio vinee de la Craiere.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Ego Petrus1, dominus Malliaci, notum facio presentes litteras inspecturis quod ego volo et concedo quod abbacia de Roscha teneat et possideat in perpetuum dimidium arpentum vinee, que fuit Galteri Boidrot, ad talem censivam qualem debet. Que vinea sita est in territorio Crearie2. In cujus rei confirmationem, presentibus litteris sigillum meum digne duxi apponendum. Actum .


1 Pierre, second fils de Bouchard Ier, seigneur de Marly, et de Mathilde de Châteaufort, était par conséquent le frère puîné de saint Thibault, abbé des Vaux de Cernay. Nous avons publié dans le Cartulaire de cette abbaye, t. I, p. 351 et 364, deux chartes qui, comme toutes celles de ce recueil, ont été inconnues d'André Duchesne ; l'une de juillet 1238 et l'autre de février 1240, qui est peut-être la plus récente qu'on connaisse de lui. Ces deux chartes sont munies de son sceau et de son contre-sceau. Pierre mourut sans enfants en 1240, et eut pour successeur son frère Bouchard II.
2 Voyez les nos LXVII et LXVIII.

De decima de Talon.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Noverint universi presentes pariter et futuri quod ego Petrus de Capella, miles, pro remedio anime mee, antecessorum et successorum meorum, dedi in puram et perpetuam elemosinam ecclesie Beate Marie de Roscha decimam meam de Talon1 et quicquid in dicta decima habebam, vel quocunque modo habere poteram, dicte ecclesie perpetuo possidendam. Quod ut firmum et stabile permaneat, presentem paginam sigilli mei munimine roboravi. .


1 Voyez nos LI et LIII.

Quod pueri de Ructoria concedunt vinee (sic) de la Crote quam dedit nobis mater ipsorum.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis, dominus Milo de Ructoria, miles, et fratres ejus, videlicet Egidius1, clericus, et Symon, armiger, salutem in Domino. Noverit universitas vestra quod nos volumus et concedimus donationem quam fecit Ysabellis, nobilis quondam domina de Ructoria, precordialis mater nostra, ecclesie Beate Marie de Roscha, scilicet de quodam arpento vinee, sito in territorio de la Crote2 prope Marliacum castrum ; promittentes bona fide quod contra dictam donationem per nos nec per alios non ibimus, nec dictam ecclesiam in aliquo molestabimus ratione donationis antedicte. Ad cujus rei certitudinem, presentes litteras sigillorum nostrorum munimine fecimus roborari. .


1 Egidius est le même nom que Gilo du nº LX. Voyez aussi les nos LXXX, LXXXI et LXXXII.
2 Voir le nº LXIII, où le même lieu est nommé Crota.

De quadam pecia terre apud Yssiacum.1

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Omnibus presentes litteras inspecturis, Officialis curie Parisiensis, salutem in Domino. Notum facimus quod in nostra presencia constituti,Petrus de Claagniaco, miles, Bouchardus, Johannes, Giletus, fratres ; Solitia, soror eorum, liberi dicti Petri, et Nicholaus de Mortuo Mari2, maritus dicte S., recognoverunt se vendidisse abbati et conventui de Roscha, ordinis Sancti Victoris, in perpetuum in manu mortua, pro sexaginta libris Parisiensibus jam solutis eisdem venditoribus in pecunia numerata, prout confessi sunt coram nobis, quamdam peciam vinee quam dicebant se habere apud Yssiacum, que vinea vocatur vinea de Girardo3, quitam et liberam ab omni onere censuali, consuetudine vel coustuma, preterquam de sex denariis capitalis census annuatim domino Johanni Le Veautre4, militi, et ejus heredibus apud Giriacum persolvendis : nichil juris, juridictionis seu dominii in eadem vinea, seu pressura vel pressoragio ejusdem sibi seu eorum heredibus in posterum retinentes : promittentes fide media quod contra venditionem predictam per se vel per alios non venient in futurum ratione dotalicii, jure hereditario vel alio quoquomodo, et quod eamdem venditionem eisdem abbati et conventui in manu mortua garantizabunt perpetuo ad usus et consuetudines Francie contra omnes. Dominus vero Johannes Le Veautre, de cujus feodo dicta vinea primo loco movere dicitur, et dominus Petrus de Monsterolio5 miles, secundus dominus feodi, ut dicebat, dictam venditionem voluerunt, laudaverunt pariter et concesserunt et de non veniendo contra fidem in manu nostra corporaliter prestiterunt, et insuper, se garantizatores coram nobis se constituerunt, videlicet, dominus Johannes contra omnes illos qui ratione primi domini, et dominus Petrus contra omnes illos qui ratione secundi in dicta vinea aliquod in posterum reclamarent. Volentes et concedentes ut dicti abbas et conventus eamdem vineam in manu mortua, sine coactione reddendi (sic), alienandi aut extra dominium suum ponendi, teneant et possideant in futurum. Preterea, dicti Petrus et Johannes Le Veautre, Johannes de Villa d'Avray6, Robertus de Claagniaco et Johannes de Pissecot, milites, de recta garancia ferenda ad usus et consuetudines Francie se contulerunt plegios coram nobis, fide prestita corporali. Promiserunt insuper tam predicti venditores quam prefati plegii quod si contigeret dictam venditionem retrahi per aliquem, vel evinci, vel ipsos abbatem et conventum vel aliquem de ipsis molestari occasione venditionis predicte, et propter hoc ipsi abbas, conventus vel aliquis de ipsis dampna incurrerent aliqua, vel expensas facerent in judicio vel extra judicium, quod dicta dampna, de perdita et expensas eisdem integre resarcirent et de dictis dampnis, deperditis et expensis juramento abbatis ejusdem ecclesie crederent absque alia probatione. Conventum etiam fuit quod si jus dictaret dictos venditores debere adducere coram nobis ad venditionem predictam laudandam et concedendam tertium dominum, quod eum adducerent et tantum fecerent quod idem tercius dominus eamdem venditionem laudaret et concederet fide data. Insuper, Beatrix, uxor domini Petri de Monsterolio, et Ysabellis, uxor Johannis Atricart, militis, coram dilectis nostris de Byevra et de Monsterolio presbiteris, ad hoc a nobis specialiter destinatis ; dictam venditionem voluerunt, laudaverunt et concesserunt, et de non veniendo contra fidem in manu eorum corporaliter prestiterunt, et sub fide prestita promiserunt quod in predictis rebus venditis jure aliquo nichil in posterum reclamabunt. Actum , mense....


1 Voyez nº XLVII, note 4.
2 Un Milon de Mortuo-Mari figure parmi les témoins d'une charte confirmée en 1142 par Louis VII. (Cartul. des Vaux de Cernay, t. I, p. 7.) Nous croyons que ce personnage et celui dont il s'agit ici appartiennent à la noblesse du pays, et qu'il faut placer le lieu de leur seigneurie à la Mormaire, hameau de la commune de Grosrouvre, canton de Montfort-l'Amaury, plutôt qu'à Mortemer, département de l'Oise, et à Mortemer, département de l'Eure, comme M. Guérard a proposé de le faire, mais en hésitant.
3 M. Guérard dit que « le nom de Girard, donné à une vigne ou à une contrée du territoire d'Issy dès 1239, peut rendre douteuse l'origine de celui de Vaugirard (dépendance de la paroisse d'Issy), attribuée par l'abbé Lebœuf à Gérard de Moret, qui fut abbé de Saint-Germain des Prés depuis 1258 jusqu'en 1278. »
4 Voyez nº XLVII.
5 Les seigneurs de Montreuil sont peu connus ; voyez nº XCIV.
6 En avril 1234, Jean de Ville-d'Avray, écuyer, fit un amortissement à Saint-Nom en faveur de l'abbaye des Vaux. (Cartul. des Vaux de Cernay, t. I, p. 291.) En 1215, Roger de Ville-d'Avray, chevalier, possédait un fief au même lieu. (Id. ibid., p. 200.)

De pratis nostris juxta Yvetam.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis, frater Gaufridus, Beate Marie Vallium Sarnaii dictus abbas1, eternam in Domino salutem. Noverit universitas vestra quod Egidius de Ructoria, clericus, in nostra presencia constitutus, in puram et perpetuam elemosinam contulit et concessit ecclesie Beate Marie de Roscha, Parisiensis dyocesis, sua prata sita juxta Yvetam2, movencia de censiva prioris ejusdem ville, et ex patris dicti clerici successione proveniencia : promittens, coram nobis fide media, quod contra dictam donationem per se vel per alium non veniet in futurum. Et ut ista donatio robur firmitatis optineat, ad petitionem dicti clerici presentem, paginam sigillo nostro cum appositione sigilli sui fecimus roborari. .


1 M. Guérard dit : « L'existence de cet abbé, successeur de saint Thibault de Marly (mort le 7 décembre 1247), n'a pas été reconnue, faute de preuves suffisantes, par les auteurs du Gallia christiana. « — La connaissance de cette charte de l'abbaye de la Roche nous a autorisé à considérer Geoffroy comme le successeur immédiat de saint Thibault et à le porter comme le dixième sur la liste que nous avons donnée des abbés des Vaux de Cernay. (Cartul., t. I, p. xx.)
2 Voyez le nº LXXXII.

De duobus sextariis bladi in granchia de Ructoria.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis, Officialis curie Carnotensis, salutem in Domino. Noverint universi quod Egidius de Ructoria, clericus, in nostra presencia constitutus, in puram et perpetuam elemosinam contulit et concessit ecclesie Beate Marie de Roscha, Parisiensis dyocesis, duo sextaria bladi annui redditus percipienda a viris religiosis dicte ecclesie super gaignagio suo in granchia de Ructoria1, que est prenominati clerici, ut dicebat, proveniente eidem clerico ex successione patris sui ; volens se et heredes suos qui dictum gaignagium et granchiam tenebunt, ecclesie predicte teneri reddere redditum supradictum. Promisit autem dictus clericus coram nobis, fide media, quod contra dictam donationem per se vel per alium non veniet in futurum, immo eam donationem bona fide garantizabit et defendet contra omnes. Voluit autem dictus clericus coram nobis quod si ipse, vel heredes ejus, in solutione dicti bladi annuatim, ut dictum est, dictis religiosis facienda defecerent, dictus clericus vel ejus successores tenerentur dictis religiosis qualibet septimana post terminum lapsum, solvere duodecim denarios quousque dictum bladum dicte ecclesie solveretur, nisi de licencia abbatis et conventus, vel procuratoris eorumdem, dicto clerico vel ejus successoribus fuerit hoc remissum. In cujus rei testimonium, presentes litteras sigilli curie Carnotensis duximus confirmandas. .


1 Ce lieu n'est pas la Rotterie, écart de la commune d'Angervilliers, comme l'a cru M. Guérard (voyez le n° LX), mais l'Artoire, château et hameau dépendants de la paroisse des Essarts-le-Roi, dont il a été question au nº XLV, et qui dépendait de l'archidiaconé du Pincerais.

Nous lisons les lignes suivantes dans un fragment du dénombrement du domaine de Montfort, fait après la mort du comte Jean Ier (vers 1250), à l'article de Saint-Léger, dans la châtellenie duquel était l'Artoire : « ... Et de celle (borne) sen va tout ainsi com li ruis de Pessonnier départ le terroir du chemin perré des coustumes aus malades (des Essarts-le-Roi) jusques au terroir de la Ruistoire, et de la sen va tout ainsy com li terroir de la Ruistoire se part du terroir du chemin perré de boune en boune jusques au terroir d'Aufergiez (Auffargis)... » (Arch. de Rambouillet, Copie du quinzième siècle, fragment.)

Dans le partage du comté de Montfort, fait en 1317, entre Yolande, duchesse de Bretagne, et Jeanne, comtesse de Roucy, sa sœur, le fief de la Ritoire est démembré de Saint-Léger pour être attribué à la châtellenie de Rochefort. (Arch. de Rambouillet, Copie du seizième siècle.) — Ce fut au seizième siècle seulement qu'on commença à écrire l'Artoire.

De pratis nostris juxta Yvetam.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Omnibus presentes litteras inspecturis, Officialis P., ecclesie Parisiensis archidiaconi, salutem in Domino. Notum facimus quod, in nostra presencia constitutus, Egidius dictus de la Ruthoere1, clericus, asseruit quod ipse habebat et possidebat tria arpenta prati, sita prope fontem d'Ivète2, in censiva prioris d'Ivete, movencia de hereditate ipsius clerici, ut dicebat, quorum trium arpentorum prati recognovit idem clericus se dedisse et concessisse in puram et perpetuam elemosinam quintam partem ecclesie Beate Marie de Roscha. Item recognovit dictus clericus coram nobis se vendidisse et in perpetuum quitavisse predicte ecclesie Beate Marie de Roscha quatuor partes dictorum trium arpentorum, pro quatuor viginti libris Parisiensibus jam sibi solutis, traditis et numeratis, ut idem clericus venditor confessus est coram nobis, renuncians exceptioni non numerate pecunie, non tradite, non solute et non numerate. Et promisit idem clericus, fide in manu nostra prestita corporali, quod contra venditionem et quitacionem et donationem predictas, jure hereditario aut alio quocunque modo, per se vel per alium non veniet in futurum et quod predictas quatuor partes dictorum trium arpentorum prati venditas, ut dictum est, predicte ecclesie et illis qui causam habebunt ab eadem ad usus et consuetudines Francie garentizabit et liberabit quocienscunque opus fuerit contra omnes. Promisit etiam, sub prestita fide, quod in dicta quinta parte dictorum trium arpentorum prati per se vel per alium nichil juris in posterum reclamabit ; immo quitavit penitus et expresse ex nunc in posterum dicte ecclesie quicquid juris habebat, vel habere poterat, in eadem quinta parte ; et de recta garendia ferenda predictus clericus se et bona sua universa, ubicumque sint et fuerint, nec non et heredes suos ecclesie predicte obligavit et oneravit et obligatos relinquit. .


1 La plus ancienne formule en langue vulgaire du nom de ce lieu est la Ritoire, employé dans une charte de 1196. — Pièces justificatives, nº 8. — Voyez les notes de la pièce précédente.
2 M. Guérard dit que « la principale source de l'Ivette est à l'est du village de Saint-Hubert, à une lieue sud-ouest de l'abbaye de la Roche. » Cela est vrai, et cette source est le Pessonnier de la note de la charte précédente ; c'est de là que part le ruisseau qui traverse les vallées d'Auffargis, des Vaux de Cernay, de Senlices, et se réunit à l'Ivette auprès de Saint-Forget et de Dampierre. Mais il s'agit ici d'une des autres sources de l'Ivette proprement dite qui sont dans la commune de Lévis, au hameau même d'Ivette, puisque le pré dont il est question ici se trouve dans la censive du prieur de ce lieu. D'ailleurs la source indiquée par M. Guérard est dans le diocèse de Chartres, et l'autre dans celui de Paris ; aussi est-ce au nom de l'official de l'archidiacre de ce dernier diocèse que la présente charte est donnée. Des titres de l'an 1287, cités par l'abbé Lebœuf, font mention de cette fontaine qui sort de terre sur la censive de l'abbé de Saint-Maur, et à laquelle touchent les prés de l'abbaye de la Roche : ils l'appellent la fontaine de Saires ou des Aires, et elle est en effet l'une des sources de la rivière d'Ivette. (Hist. du dioc. de Paris, t. VIII, p. 41.)

Concessio eorumdem pratorum in manu mortua tenendorum.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Omnibus presentes litteras inspecturis, abbas et conventus monasterii Fossatensis, in Domino salutem. Noverint universi quod nos, ecclesie nostre utilitati pensata, volumus et concedimus quod abbas et conventus Beate Marie de Roscha in perpetuum teneant et possideant in manu mortua, sine coactione vendendi, distrahendi seu extra manum suam ponendi, tria arpenta prati, sita juxta fontem de Yveta in censiva et dominio prioris nostri de Yveta1, ad unicum denarium tantummodo censualem sine omni alia consuetudine, servicio vel coustuma ; remittentes eis penitus et expresse alios quinque denarios censuales quibus et predicto denario dicta tria arpenta prati erant primitus onerata. Pro cujus rei recompensatione, dicti abbas et conventus Beate Marie de Roscha quitaverunt nobis et dicto priori nostro de Yveta penitus et expresse quicquid juris habebant, vel habere poterant, ratione parrochiali de Sancto Nonno2, seu alio quocunque modo, in decimis novalium factorum et faciendorum intra metas parrochie dicti Sancti Nonni in dominio dicti prioris nostri de Yveta. Promittentes dicti abbas et conventus de Roscha, quod contra quitationem predictam per se vel per alios non venient in futurum, et quod in dictis novalibus, in dominio dicti prioris de Yveta factis et faciendis, nichil juris de cetero reclamabunt ; nec nos, nec dictum priorem de Yveta super hiis novalibus vel eorum decimis, in judicio vel extra judicium amplius molestabunt. In cujus rei memoriam et testimonium, presentibus litteris sigilla nostra duximus apponenda. Actum .


1 Le prieuré d'Ivette dépendait de l'abbaye de Saint-Maur des Fossés.
2 C'est encore ici la paroisse de Saint-Nom de Lévis, comme au nº II, et non celle de Saint-Nom de la Bretèche, comme l'a cru M. Guérard.

De eadem concessione.

  • B Cartulaire en papier du dix-septième siècle de l'abbaye de Saint-Maur des Fossés. Bibl. nat. de France, ms. 5416.
  • C Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Omnibus présentes litteras inspecturis, abbas et conventus Beate Marie de Roscha, in Domino salutem. Noverint universi quod nos, considerata et pensata utilitate ecclesie nostre, quitavimus penitus et expresse monachis Beati Petri Fossatensis et prioratui de Yveta quidquid juris habebamus vel habere poteramus ratione parrochiagii de Sancto Nunno seu aliocumque modo in decimis novalium factorum vel faciendorum que sunt sita infra metas parrochie dicti Sancti Nunni in dominio dicti prioratus de Yveta ; promittentes quod contra dictam quitationem ratione dicti parrochiagii Sancti Nunni seu aliocumque modo, per nos vel per alios nullatenus non veniemus, et quod in decimis dictorum novalium in dominio dicti prioratus de Yveta factorum et faciendorum nichil juris reclamabimus in futurum, nec abbatem et conventum Sancti Petri Fossatensis, seu priorem dicti prioratus de Yveta super dictis decimis dictorum novalium, in judicio vel extra molestabimus seu trahemus in causam. In cujus rei recompensationem, abbas et conventus Sancti Petri Fossatensis, nec non et dictus prior de Yveta voluerunt et concesserunt quod nos teneamus et possideamus in perpetuum, in manu mortua sine coactione vendendi, distrahendi seu extra manum suam ponendi, tria arpenta prati sita juxta fontem de Yveta in censiva et dominio dicti prioratus de Yveta ad unicum denarium tantummodo censualem, sine onere alterius consuetudinis, servitii, costume ; remmittentes nobis quinque alios denarios, quibus quinque denariis cum prefato denario dicta tria arpenta prati onerari solebant. .

De decima de Tranbleia quam emimus a domino Richardo de Argal.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis, Officialis curie Parisiensis, in Domino salutem. Notum facimus quod, in nostra presencia constituti, dominus Richardus de Argal1, miles, et Emelina, ejus uxor, recognoverunt se vendidisse abbati et conventui Beate Marie de Roscha in perpetuum quicquid habebant et habere poterant in decima de Tranbleia2, scilicet bladi et avene, marceschie necnon et palea, stramine, tractu et in omnibus aliis rebus, valens, ut dicebant, annuatim quatuor modios tam bladi quam avene annui redditus, pro ducentis libris Parisiensibus jam solutis, sicut ipsi confessi sunt coram nobis : videlicet quemlibet modium bladi ad mensuram castri Marliaci, pro sexaginta libris Parisiensibus ; et quemlibet modium avene ad eamdem mensuram, pro quadraginta libris Parisiensibus ; tali conditione apposita, ut dicebant, quod quolibet anno usque ad triennium facient valere eisdem abbati et conventui quatuor modios. Est autem sciendum quod conventum est inter eos, prout idem miles et uxor ejus coram nobis asseruerunt, quod dicta decima colligetur et redigetur usque ad triennium per mandatum dicte ecclesie quolibet anno in aliqua granchia in parrochia in qua sita est dicta decima, ut tunc possit apparere decima collecta et triturata an valeat dictos quatuor modios ; et si per dictum triennium illud quod venditum est non valeret duodecim modios, prefatus miles et ejus uxor, pro rata defectus, eisdem abbati et conventui redderent de precio prenotato ; et si forte plus valeret illud quod venditum est quam duodecim modios, pro illo plure ipsi abbas et conventus tenerentur pro rata dictum precium augmentare, sicut ipse miles et ejus uxor asseruerunt coram nobis quam decimam se tantum debere facere valere. Se obligaverunt coram nobis idem miles et ejus uxor omnino, et promiserunt fide in manu nostra prestita corporali, quod contra venditionem hujus jure hereditario, ratione dotalicii aut alio modo, per se vel per alios non venient in futurum, et quod decimam predictam ab eis venditam cum omni jure, dominio, jurisdictione et justicia quod in eadem decima habebant et habere poterant quoquomodo eisdem abbati et conventui et ecclesie de Roscha in manu mortua perpetuo garentizabunt et liberabunt quocienscunque opus fuerit ad usus et consuetudines Francie contra omnes. De hac autem venditione tenenda et garentizanda, et de omnibus hiis qui superius dicta sunt fideliter adimplendis dominus Milo de Jehaigniaco, miles, Guillermus de Vicinis, Hugo Pilet, Symon, major de Nemore Arsicii, Johannes dictus Bovet, quilibet in solidum et per fidem erga dictos abbatem et conventum pro dictis milite et ejus uxore se contulerunt plegios coram nobis : promittentes dictus miles et uxor ejus sub prestita fide quod quocienscunque unus vel plures de dictis fidejussoribus decesserit, ipse miles et uxor ejus alium vel alios eque ydoneos loco decedentis vel decedencium fidejussorum substituerent, se et heredes suos ad hoc specialiter obligando. .


1 M. Guérard n'a pas connu le lieu d'Argal, aujourd'hui Ergal, dans la commune de Jouars-Pontchartrain. — La famille d'Argal était fort nombreuse dès le douzième siècle ; avant 1162, nous voyons Gui d'Argal et Hersende, sa femme, du consentement de Garin, de Hugues, d'Ernold, de Richard, leurs fils, et de Richilde, leur fille, donner aux moines des Vaux deux arpents et demi de terre à Ithe, avec l'approbation de Rainald et de Robert d'Argal, seigneurs du fief. (Cartul. des Vaux de Cernay, t. I, p. 32.)
2 Argal était du diocèse de Chartres, et la Tremblée de celui de Paris.

Item de decima de Tranbleia.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Omnibus presentes litteras inspecturis, Officialis curie Parisiensis, salutem in Domino. Notum facimus quod, in presencia nostra constitutus, Richardus de Argal, miles, quitavit abbati et conventui Beate Marie de Roscha, ordinis Sancti Augustini, quicquid juris, dominii, jurisdictionis et justicie habebat vel habere poterat in decima de Tranbleia, tam in grano, palea, tractu, stramine, quam omnibus aliis quibuscunque, pro decem et novem libris Parisiensibus jam sibi solutis, traditis et numeratis, sicut idem miles confessus est coram nobis : promittens, fide in nostra manu prestita corporali, quod contra quitacionem hujusmodi jure hereditario sive alio modo, per se vel per alium non veniet in futurum, et quod in dicta decima nichil juris, dominii, jurisdictionis et justicie de cetero per se vel per alium reclamabit. .

Concessio ejusdem decime in manu mortua tenende.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Ego Guido de Caprosia1, miles, notum facio universis presentes litteras inspecturis quod venditionem quam dominus Richardus de Argal, miles, et domina Evelina, ejus uxor, fecerunt abbati et conventui Beate Marie de Roscha de omni eo quod ipse Richardus et ejus uxor habebant vel habere poterant in decima de Tranbleia, sita in parrochia de Nemore Arsicii, que movet de feodo meo tanquam primus dominus, volo, laudo pariter et concedo et promitto fide prestita corporali quod dictam decimam cum omni jure et jurisdictioni ad eam pertinente, que idem miles et predicta ejus uxor in dicta decima de Tranbleia et in tota parrochia de Nemore tempore predicte venditionis habebant et habere poterant, eisdem abbati et conventui in manu mortua garentizabo in perpetuum tanquam primus dominus feodi, sine coactione vendendi seu extra manum suam ponendi, contra omnes ad hoc me et heredes meos specialiter obligando. In cujus rei robur et perpetuam firmitatem, sigillum meum duxi presentibus litteris apponendum. .


1 Voir nº IV et LXXXIV.

Dictum Odonis de Monsterolio et Stephani de Giffivilla, presbiterorum, pro decima de Logiis inter nos et presbiterum de Toussus.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis, Odo de Monsterolio et Stephanus de Giffivilla, presbiteri, salutem in Domino. Notum facimus quod cum in nos compromissum esset, sub pena decem librarum Parisiensium, inter G.1, abbatem de Roscha, pro se et conventu suo ex una parte, et Petrum, presbiterum de Toussus, nomine ecclesie sue, ex altera, super contentione que inter eos vertebatur super decima et novalibus de Logiis2, et super omnibus aliis controversiis motis hactenus inter eos ; tandem nos, cognitis hujus causarum meritis, audito bonorum consilio, dicto abbate pro se et conventu suo et dicto P. pro se et ecclesia sua presentibus et arbitrium nostrum petentibus sibi reddi, per arbitrium nostrum dicimus et pronunciamus : quod idem abbas, nomine suo et monasterii sui, reddat dicto presbitero de Toussus tres minas ybernagii et tres minas avene de anno preterito de decima de Logiis, et quod ipsi abbas et conventus non inquietent ipsum presbiterum nec ab ipso aliquid petant pro decima duorum arpentorum ipsius presbiteri, quorum unum situm est apud Fayel et alterum apud Noam Herboldi3, secundum quod in litteris bone memorie Petri, quondam Parisiensis episcopi, super compositione habita inter fratres de Roscha et presbiterum de Toussus confectis continetur. Dicimus etiam et pronunciamus quod ipsi abbas et conventus in posterum solvant dicto presbitero dictas tres minas ybernagii et tres minas avene annuatim, prout in dictis litteris continetur, et quod contra ea que in dictis litteris continentur non veniant in futurum ; ipsum abbatem nomine suo et nomine sui monasterii in predictis condemnantes. Dicimus et pronunciamus per arbitrium nostrum quod idem presbiter reddat monasterio de Roscha quicquid in decima de Logiis, sive apud Fayellum Magnum, sive apud Fayellum Parvum, cepit ratione novalium factorum in dictis locis a tempore dicte compositionis . Per nostrum etiam arbitrium dicto presbitero injungimus quod ipsum abbatem et conventum ulterius non molestet super decima novalium in dictis locis, a tempore compositionis dicte, factorum et in posterum faciendorum ; per nostrum eciam arbitrium super aliis invicem petitis dictas partes mutuo absolventes. .


1 « Le nom de cet abbé, qui est Gilbert, est donné en entier dans le nº LXXXIX. Le premier abbé de la Roche se nommait aussi Gilbert, suivant les derniers éditeurs du Gallia christiana, t. VII, col. 848 ; mais je crois que ces savants religieux se trompent en lui donnant pour successeur l'abbé Roger, qui aurait occupé le siège abbatial depuis 1234 jusqu'en 1253. En effet, si le Gilbert dont il s'agit dans notre charte est le même que le premier abbé de la Roche celui-ci, ayant vécu, d'après la date de cette même charte, au moins jusqu'en juin 1250, n'aura pas été remplacé en 1234 par l'abbé Roger, qui ne sera venu que seize ans après ; et si notre Gilbert est différent du premier abbé de la Roche, l'abbé Roger aura dû quitter le gouvernement de l'abbaye au plus tard en juin 1250. « (Note de M. Guérard.)
2 Voyez les nos XV et XVI.
3 Voyez nº XXII.
4 Il y a évidemment ici de la part du copiste du Cartulaire une grave erreur de date, dans laquelle M. Guérard s'est laissé entraîner lui-même. Les lettres de Pierre, évêque de Paris, que les arbitres invoquent ici, sont des mois d'août 1212 et décembre 1213, toutes deux insérées au Cartulaire sous les nos XCVI et XCVII. En 1248, le siège épiscopal de Paris était encore occupé par Guillaume III, et dès le mois de juin 1249 par Gautier II, son successeur immédiat. C'est donc à partir des années 1212 et 1213 que cette restitution a dû être faite par le curé de Toussus.

Quod Officialis Parisiensis confirmat dictum presbiterorum prenominatorum.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis, Officialis curie Parisiensis, salutem in Domino. Notum facimus quod, in nostra presencia constitutus, dominus Petrus, presbiter de Toussus1, voluit, concessit et acceptavit arbitrium quod Odo de Monsterolio et Stephanus de Giffivilla, presbiteri, protulerunt prout in litteris presentibus hiis annexis plenius continetur. .


1 Voyez le nº précédent.

Sententia Iata contra presbiterum de Toussus1."

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti, amen.

Proponente in jure coram nobis fratre Ingeranno, de Roscha canonico, procuratore generali abbatis et conventus de Roscha, nomine eorumdem contra dominum Petrum, presbiterum de Toussus, quod cum fuisset controversia et lis mota inter fratrem Gilbertum, quondam abbatem de Roscha2, nomine suo et nomine conventus sui ex una parte ; et dictum presbiterum ex altera, super quibusdam decimis et novalibus de Logiis : dictus abbas suo et conventus predicti nomine, et presbiter memoratus super dicta controversia et super omnibus aliis controversiis motis inter eos compromiserunt in Odonem de Monsterolio et Stephanum de Giffivilla, presbiteros, promittentes bona fide, se inviolabiliter observaturos quicquid dicti arbitri pace vel judicio alte et basse super premissis ducerent statuendum. Proponente eciam dicto procuratore, nomine procuratorio dictorum abbatis et conventus, contra dictum presbiterum quod conventum fuit inter partes predictas quod pars que ab arbitrio dictorum arbitrorum resiliret, solveret parti arbitrium observare volenti decem libras Parisienses nomine pene. Proponente insuper dicto procuratore contra dictum presbiterum quod dicti arbitri suum arbitrium protulerunt in modum qui sequitur : dicimus et pronunciamus per arbitrium nostrum quod idem presbiter reddet monasterio de Roscha...., etc. 1 Proponente eciam dicto procuratore, nomine procuratorio dictorum abbatis et conventus, quod dictus presbiter in prejudicium ipsorum abbatis et conventus contra arbitrium sive dictum dictorum arbitrorum veniendo percepit, seu percipi fecit a duobus annis citra decimam novalium decem et novem vel viginti arpentorum terrarum arabilium vel circiter, sitarum in Fayel Parvo, vel Fayel Magno, quam decimam dictus procurator estimavit a duobus predictis annis citra ad valorem sex sextarios bladi ; et ob hoc petente eodem procuratore, nomine procuratoris dictorum abbatis et conventus, dictum presbiterum de Toussus a nobis compelli ad observationem arbitrii dictorum arbitrorum et eidem presbitero perpetuum silencium imponi super decima decem et novem vel viginti arpentorum terrarum predictarum, et eciam ad reddendum eisdem abbati et conventui predictos sex sextarios bladi pro arreragiis dictorum duorum annorum. Dicto presbitero in jure coram nobis comparente personaliter et litem contestando, recognoscente se percepisse, vel percipi fecisse per duos annos decimam decem et novem vel viginti arpentorum terre, negante tamen se percepisse, seu percipi fecisse decimam dictarum terrarum in prejudicium abbatis et conventus memoratorum contra arbitrium dictorum arbitrorum veniendo, cum dicte terre non sint site in Fayello Magno vel Parvo, ut dicebat, citra omnia et singula asserente vera esse. Lite igitur super premissis plenius contestata, prestito post modum ab ipsis procuratore et presbitero de veritate dicenda juramento, testibus hinc inde ad intentionem suam fundandam productis et attestationibus eorum publicatis et diligenter inspectis, auditis partibus in hisque coram nobis proponere in judicio voluerunt, consideratis omnibus, que nos movere poterant et debebant, cunctisque rite actis, die assignata ad audiendum diffinitivam sententiam, partibus presentibus et ; sententiam fieri instanter poscentibus : nos, communicato bonorum virorum et virorum peritorum consilio, per diffinitivam sententiam condempnavimus predictum presbiterum ad observationem arbitrii ratione cujus agitur inter partes predictas ; per eamdem sententiam dicto presbitero silencium imponentes super decima novalium terrarum ratione quarum agitur coram nobis ; dictum presbiterum per eamdem sententiam condempnantes ad reddendum abbati et conventui memoratis sex sextarios bladi pro arreragiis dictorum duorum annorum, supradictis abbati et conventui questione expensarum in lite factorum per eamdem sententiam reservata. .


1 C'est probablement, dit M. Guérard, un arrêt rendu par l'officialité de Paris.
2 Voyez nº LXXXVII, note 1.

1 (ut in charta LXXXVII).

De decima de Vere Magno.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis, Officialis P., ecclesie Parisiensis archidiaconi, salutem in Domino. Notum facimus quod in nostra presencia Odo de Vere Magno, miles, et Margareta, ejus uxor, asseruerunt quod ipsi habebant et percipiebant decimam in centum et sexaginta arpentis terre arabilis et plus, sitis in parrochia de Vere Magno, moventem de hereditate Mathildis, quondam matris ipsius militis defuncte, ut dicebant ; quam totalem decimam sitam in parrochia predicta, ut dictum est, recognoverunt se vendidisse et in perpetuum quitavisse abbati et conventui de Roscha, Parisiensis dyocesis, pro sexies viginti et sexdecim libris Parisiensibus eisdem venditoribus jam solutis, traditis et numeratis, sicut confessi sunt coram nobis, tenendam in manu mortua ab eisdem abbati et conventu et in posterum possidendam ; renunciantes quantum hoc exceptioni non numerate pecunie, non tradite, non solute et non recepte. Promiserunt insuper prefati venditores, fide in manu nostra prestita corporali, quod contra venditionem et quitationem predictas per se vel alium non venient in futurum, et quod predictam decimam prefatis abbati et conventui in manu mortua garentizabunt et liberabunt ad usus et consuetudines Francie contra omnes, sine coactione vendendi, distrahendi, seu extra manum suam ponendi, quitam, liberam et immunem ab omni onere et prestatione qualibet, consuetudine et coustuma. Prefata vero Margareta coram nobis quitavit specialiter et expresse, spontanea, non coacta, quicquid juris habebat vel habere poterat ratione dotalicii vel alio quoquo modo sub prestite fidei datione. Johannes vero de Cheteinvilla, armiger, primus dominus feodi dicte decime ; dominus Johannes de Cheteinvilla1 miles, secundus dominus dicti feodi predicte decime, et dominus Johannes de Guillervilla2, miles, tercius et ultimus dominus feodi dicte decime, ut dicebant, coram nobis constituti, venditionem predictam voluerunt, laudaverunt et concesserunt ; promittentes fide data se contra hanc non venturos, immo se garentizaturos in manu mortua venditionem predictam abbati et conventui predictis contra omnes. .


1 Tous les personnages nommés dans cette charte, à l'exception peut-être de l'un des deux Jean de Cheptainville, ont été inconnus de l'abbé Lebœuf. Deux chartes du Cartulaire de Notre-Dame de Paris font connaître des seigneurs de Cheptainville et de Ver-le-Grand, et l'une d'elles établit un certain rapport entre leurs familles. Dès l'an 1196, Ansel de Cheptainville et Aaliz, sa femme, vendirent à Maurice de Sully, évêque de Paris, une dîme qu'ils avaient à Châtenay (t. II, p. 115). En 1238, Jean de Cheptainville, écuyer, fils de feu Jean de Cheptainville, chevalier, et Jeanne, sa mère, veuve dudit défunt et mariée à Gui de Ver-le-Grand, chevalier, vendirent à l'évèque de Paris plusieurs fiefs qu'ils possédaient dans cette ville, et dont Jean de Cheptainville n'était pas encore saisi (t. III, p. 149).

Ce Jean de Cheptainville ne serait-il pas l'un de ceux dont il est ici parlé, et Odon de Ver-le-Grand ne pourrait-il pas être le fils de Gui et de la veuve du premier Jean de Cheptainville ?

2 Au mois de janvier 1271, Jean, chevalier, seigneur d'Ormoy, donna à l'abbaye des Vaux de Cernay une charte encore munie de son sceau, sur lequel on lit : S. Iohannis de Gvillervilla, avec la même légende répétée au contre-sceau, ce qui nous autorise à penser qu'il s'agit ici du même personnage. Guillerville appartient, comme Ver-le-Grand et Cheptainville, au canton d'Arpajon et à l'arrondissement de Corbeil, dans lequel est Ormoy. Il n'est pas douteux pour nous que Jean de Guillerville n'appartienne à l'ancienne famille des Paniers, seigneurs d'Ormoy. (Voir les Index du Cartul. des Vaux de Cernay, et t. I, p. 674, note 1.)

De decima de Vere Magno in sigillo curie P., archidiaconi Parisiensis

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Omnibus presentes litteras inspecturis, Officialis P., ecclesie Parisiensis archidiaconi, salutem in Domino. Notum facimus quod, coram nobis constitutus, Odo de Vere Magno asseruit quod ipse, diu est, vendiderat abbati et conventui de Roscha, pro sexcies viginti et sexdecem libris Parisiensibus, decimam octies viginti arpentorum terre arabilis et plus, que dicebat se habere in parrochia de Vere Magno, movencia de hereditate nobilis mulieris Matilpdis, matris ipsius Odonis, ut dicebat, prout in nostris litteris hiis annexis super hoc confectis plenius vidimus contineri. Volens et concedens predictus Odo quod propter hoc quod dictus abbas asserebat quod quater viginti et sex arpenta terre esse tantummodo in dicta decimaria et non plura, ut idem abbas reciperet et perciperet campipartem cum totali decima quam idem miles habebat et percipiebat, ut dicebat, in quaterviginti et sex arpentis predictis, ad defectum dictorum octies viginti arpentorum terre, ut dictum est, venditorum. Si quis esset defectus ibidem quousque abbati et conventui de Roscha decima octies viginti arpentorum de quibus fit mentio in nostris litteris hiis annexis super venditione confectis, penitus et integre liberetur. Et promisit idem miles, fide in manu nostra prestita, quod contra premissa vel aliquid premissorum, per se vel per alium venire nullatenus attemptabit, et quod nichil de dicta campiparte vel decima percipiet vel levabit interim, quousque dicta decima vendita eisdem abbati et conventui libere assignetur et penitus liberetur. Quod autem audivimus hoc testamur salvo jure alieno. .


1 Voir le nº précédent.

Commutatio ejusdem decime pro iibus modiis avene in Domo Dei Parisiensi.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Omnibus presentes litteras inspecturis, L., decanus, et capitulum Parisiense, salutem in Domino. Notum facimus quod cum religiosi viri abbas et conventus de Roscha, ordinis Sancti Augustini, Parisiensis dyocesis, haberent et perciperent decimam in centum et sexaginta arpentis terre arabilis et amplius, sitis in parrochia de Vere Magno, ipsi abbas et conventus dictam decimam et quicquid in ea habebant et habere poterant, dederunt et concesserunt in perpetuum in manu mortua, ad amodiationem, magistro et fratribus Domus Dei Parisiensis, sicut ipsi magister et fratres confessi sunt coram nobis, pro duobus modiis avene annui redditus, nec de meliori, nec de pejori, sed mediocris secundum communem estimationem, eadem abbati et conventui, vel eorum mandato, in Domo Dei Parisiensi, ad mensuram Parisiensem, annis singulis in posterum persolvendis, tempestate vel alio casu fortuito et non fortuito, qui possent exprimi, non obstantibus ad quorum duorum modiorum avene solutionem perpetuo, ut dictum est, faciendam. Prefati magister et fratres, nobis volentibus et consentientibus, se et domum suam coram nobis per stipulationem legittimam obligarunt. In cujus rei testimonium, presentes litteras, ad petitionem dictorum magistri et fratrum, sigilli nostri munimine dictis abbati et conventui concessimus roboratas. .


1 Voyez les deux chartes précédentes.

De quinque solidis Parisiensibus apud Sanctum Remigium.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Omnibus presentes litteras inspecturis, Symon, castellanus de Nealphe1, salutem in Domino. Noverit universitas vestra quod ego, pietatis intuitu et pro salute anime mee et amicorum meorum, de consensu et voluntate Fennie, uxoris mee2, dedi et concessi in perpetuam elemosinam ecclesie Beate Marie de Roscha quinque solidos Parisienses annui redditus, singulis annis percipiendos , de redditibus meis in villa que dicitur Sancti Remigii. Quod ut ratam et inconcussam obtineat stabilitatem, presentes litteras sigilli mei appositione roboravi. Actum .


1 Ce Simon, quatrième du nom, était l'arrière-petit-fils de Simon de Neauphle, fondateur de l'abbaye des Vaux de Cernay. Il était en 1202 au siége de Zara avec Simon de Montfort. Le Cartul. des Vaux de Cernay, t. I, p. 155, 156, 157, 158, 189, 190, 209, offre plusieurs chartes de ce seigneur, presque toutes munies de son sceau, depuis l'an 1206 jusqu'au mois de juillet 1220. La charte qui nous occupe est donc la dernière que nous connaissions de lui. D'après les chartes que nous venons de citer, ce fut en 1213 qu'il prit pour la première fois le titre de châtelain au lieu de celui de seigneur de Neauphle, titre qui fut pris depuis par ses successeurs. Il était déjà mort en 1229, comme le prouve une charte de sa femme, que nous citerons dans la note suivante.
2 Cette dame est nommée F. dans une charte donnée par son mari en 1218 (Cartul. des Vaux de Cernay, t. I, p. 209), et Fenya dans une charte du mois de mai 1229 qu'elle donne comme dame de Neauphle pendant la minorité de Simon V, son fils. (Cartul. des Vaux de Cernay, t. I, p. 276.)

De quodam sextario hibernagii in grangia de Malo Repastu.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Ego Milo, castellanus de Malo Repastu1, omnibus presentes litteras inspecturis notum facio quod ego, pro remedio anime mee, donavi in perpetuam elemosinam ecclesie Beate Marie de Roscha unum sextarium hybernagii in granchia mea de Malo Repastu singulis annis percipiendum. Quod ut ratum permaneat, sigilli mei munimine roboravi. Actum .


1 Le premier châtelain de Maurepas que nous connaissions est Guillaume de Malrepast, qui, en 1205, donna une charte à l'abbaye des Vaux de Cernay. (Cartul. des Vaux de Cernay, t. I, p. 148.) Philippe de Lévis, archidiacre du Pincerais, dans une charte de l'an 1212, que nous rapporterons à son article généalogique, nous apprend que Guillaume était son cousin paternel, et qu'il lui avait vendu sa dîme de Maurepas. Milon, dont il s'agit ici, pourrait bien être le fils de ce même Guillaume. Maurepas, assez voisin de l'abbaye de la Roche, était dans le diocèse de Chartres, mais de la vicomté de Paris, et dans la mouvance des seigneurs de Chevreuse et de l'évêque de Paris. (Voyez pour la suite des châtelains de Maurepas pendant la seconde moitié du treizième siècle, le Cartul. de Notre-Dame de Paris, t. I, p. 203, 210 ; t. III, p. 74, 187, 276 ; et t. IV, p. 179.

Quod dominus Garinus de Monsterolio concedit que data sunt nobis a Mareschallo tenenda.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Noverint universi tam presentes quam futuri quod ego Garinus de Montereul, miles, assensu et voluntate Sanceline, uxoris, et Petri1, primogeniti filii mei, quitavi penitus quicquid (sic) [habebam] vel habere poteram jure feodali in elemosina quam fecit bone memorie Guido de Levies, quondam mareschallus albigensis, ecclesie Beate Marie de Roscha, tam in nemoribus quam in rebus aliis ad feodum meum pertinentibus2. Promisimus eciam bona fide, ego et Sancelina, uxor mea, et Petrus, primogenitus filius meus quod contra predictam elemosinam per nos vel per alios venire de cetero nullatenus attemptabimus vel aliquid juris reclamabimus. Quod ut firmum et stabile permaneat in posterum, presentem paginam sigilli mei munimine roboravi. Actum .


1 Probablement le même qu'au nº LXXIX.
2 Voyez les nos I et II. Nous ne saurions spécifier sur quelle partie des biens donnés par Gui de Lévis Garin de Montreuil avait des droits féodaux.

De septem arpentis nemoris juxta Bele Penne, contiguis nemoribus Sancti Dyonisii.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis, Maria de Cogneriis, relicta domini Johannis de Levies1, salutem in Domino. Noverit universitas vestra quod ego, pro remedio anime mee et dicti Johannis, quondam mariti mei, parentum et antecessorum meorum, volo et concedo, quod ecclesia Beate Marie de Roscha teneat, habeat et possideat in perpetuum septem arpenta nemoris, sita juxta Bele Penne, contigua nemoribus Sancti Dyonisii ; quod nemus dictus Johannes, quondam maritus meus, et ego emimus a consanguineis domini Richardi de Argal, militis. Quitans penitus eidem ecclesie et renuncians quicquid jure hereditario, conquestus, seu ratione dotalicii, sive alio quocunque modo habebam vel habere poteram in dictis septem arpentis nemoris : quod nemus jam dictus Johannes, quondam maritus meus, supradicte ecclesie contulit in puram et perpetuam elemosinam et legavit. Quod ut ratum et firmum permaneat presentem, paginam sigilli mei munimine roboravi. .


1 Voir le nº XXXVIII et les notes du nº IX.

Quedam compositio inter nos et presbiterum de Toussus.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Petrus, Dei gracia Parisiensis episcopus, omnibus presentes litteras inspecturis, salutem in Domino. Notum facimus quod cum contencio verteretur inter fratres de Roscha ex una parte, et J., presbiterum de Toussus ex altera, super decimis novalium tam presencium quam futurorum in decima de Logiis1, sicut ipsi fratres et dictus presbiter confessi sunt coram nobis : super hiis compositio inter eos amicabilis intercessit coram dilectis nostris W., archidiacono et P., succentore Parisiensi, quibus a summo pontifice ipsa causa fuerat delegata : ita videlicet quod prefati fratres debent annuatim exsolvere presbitero de Toussus tres minas hybernagii et tres minas avene in decima de Logiis. Quitaverunt eciam ipsi fratres prefato presbitero decimam quam habebant in duobus arpennis terre ipsius presbiteri, quorum alter situs est apud Faiel, alter autem apud Noam Herbodi. Presbiter quidem supradictus in verbo sacerdotis promisit quod nichil ulterius in ipsa decima novalium reclamabit. Nos autem compositionem illam, sicut coram prefatis W., archidiacono, et P., succentore Parisiensi, facta est, ratam habentes, ipsam fecimus sigilli nostri munimine roborari. Actum .


1 Voyez nos II, XIV, XV, XVI, LXXXVII et LXXXVIII.
2 Pierre II, évêque de Paris, 1208-1249. — Le manuscrit du Cartulaire finissait primitivement ici : les deux pièces suivantes ont été ajoutées par une main étrangère, mais également du treizième siècle.

Compositio inter nos et abbatem Livriacensem.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis, frater Yvo, dictus abbas Beate Marie de Livriaco, totusque ejusdem loci conventus, eternam in Domino salutem. Noverit universitas vestra quod cum inter ecclesiam nostram ex una parte, et ecclesiam Beate Marie de Roscha ex altera, contentio haberetur super eo quod nos dicebamus nos habere in ecclesia Beate Marie de Roscha plenariam jurisdictionem ; predictis abbate et conventu Beate Marie de Roscha predictam jurisdictionem non recognoscentibus : tandem, de consilio bonorum virorum et assensu utriusque partis, contentio in hunc modum sopita est : quod ecclesia Beate Marie de Roscha singulis annis solvet ecclesie nostre decem et octo mixtolii de guegnagio suo in grangia sua de Roscha, quod mixtolium non separabitur, nec priorabitur, nec emendabitur, et totidem sextarios avene ad mensuram de Caprosia persolvendos. Cum autem abbas et conventus Beate Marie de Roscha poterunt invenire ubi possint predictam solutionem bladi et avene infra decem leugas ab ecclesia Beate Marie de Livriaco ; nos tenebimur recepire predictam solutionem in eodem loco ubi emerint, et ecclesia Beate Marie de Roscha erit libera et absoluta a predicta solutione et ab omni alia super predictis contentione. In cujus rei testimonium et confirmationem, presentes litteras sigillorum nostrorum munimine fecimus roborari. Actum .


1 Ce titre n'existe pas dans le manuscrit.
2 Les auteurs du Gallia christiana, t. VII, col. 832, donnent l'analyse de cette charte d'après les Annales de Saint-Victor. — M. S. M. Mévil, archiviste de la préfecture de Seine-et-Oise, a bien voulu, sur notre demande, faire des recherches dans le petit nombre de liasses qui subsistent encore des titres de l'abbaye de Livry, mais il n'y a rien trouvé de relatif à l'abbaye de la Roche.

Donation par le seigneur de Chenevières.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
  • Gallia christiana, t. VII, col. 832.
D'après a.

A touz cels qui verront et orront ces presentes lectres, Philippes de Chénevières, chevalier, saluz en nostre Seingneur. Je faz à savoir à tous que je laisse et donne et octroi pour le remède de m'ame en pure almone, à l'abbéie de la Rouche et aux chanoines servanz en ice leu un setier de blé à touz jourz, à prendre chacun an en ma granche de Chénevières, pour feire mon anniverseire et le Ysabel, ma fame, chacun an. Et ceste donnaison voudrent, loèrent et octroièrent Geufrei, mon ainzné fil, et Phelipot et Symart, mes fiuz, frères, escuiers. Et quant à ceste donnaison, je oblige mes et touz mes hers présenz et avenir et touz mes biens muebles et non muebles en quelque il soient. Et pour ce que je wuil que ce soit ferme et estable, je scelle ces présentes lectres de mon scel. Ce fut fet en l'an de grace mil deus cenz sexante et quatre du mois de février2.


1 Ce titre n'existe pas dans le manuscrit.

2 Dans la bulle du pape Alexandre III, qui confirme les possessions de l'abbaye des Vaux de Cernay en 1163, est nommé parmi les donateurs Rainaldus de Chaneveriis, qui appartenait à la même localité, sinon à la même famille, que les personnages de notre charte.

A la suite de notre dernière charte se trouvent ces deux lignes commençant un article non achevé :

« Hervieu le Douz nous a baillé douze livres parisis le jeudi après la Tiffaine, l'an....... »

Appendice

Confirmation de la vente des deux étangs de la Roche.

  • A Original en parchemin. Arch. du domaine de Rambouillet. Scellé de cire rouge sur queue de parchemin.
  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Charles, cardinal de Bourbon ; Louis, cardinal de Guise ; Fabius, archevesque de Nazareth, nonce de nostre sainct Père près le Roy ; Pierre de Gondy, évesque de Paris, conseiller du Roy en son conseil d'Estat ; Florentin Regnar et Bon Broé, conseillers du dict seigneur en sa cour de parlement de Paris et présidents es enquestes d'icelle ; Louis Séguier, Pierre Ruelle et Jean Le Roy, conseillers de Sa Majesté en sa cour de parlement sus dicte ; Jean Dadrey, Jean Tefault, chanoines es églises de Rouen et Saint-Cernin de Toulouse, agens généraulx du clergé de France, commissaires délégués de nostre sainct père le Pape pour l'exécution de sa bulle du XXXme janvier M. Vc IIIIxxVI, pour la levée de cinquante mil escuz de rente du bien temporel de l'Église du royaume de France accordée au Roy, vériffiée en la dicte cour, authorisez par Sa Majesté, à tous ceux qui ces présentes lettres verront, salut. Sçavoir faisons qu'après qu'il nous est duement apparu que noble et discrète personne Mre Arnoul Dumesnil, chanoine et archidiacre de Brie en l'église de Paris, vicaire général de Monsieur l'évesque de Paris ; frère Joseph Foulon, abbé de l'abbaye de Ste Geneviève au Mont, à Paris, et domp Jacques Ancelot, prieur du prieuré Saint-Martin des Champs, à Paris, commissaires députés par le Roy et subdélégués par nous pour le faict de la dicte exécution de bulle au diocèse de Paris, et nobles hommes Mres Mathias de la Bruière, lieutenant particulier de la prévosté et vicomté de Paris, et Charles de Villemontré, procureur du Roy au Chastelet de Paris, en présence du promoteur de l'évesché de Paris, ont, dès le cinquième jour de novembre M. Ve IIIIxXVI, en jugement à l'officialité de Paris et à la requeste de l'abbé de l'abbaye de la Roche Notre-Dame de Lévis au dict diocèse, et pour satisfaire à six escuz sol de rente à quoy la dicte abbaie a esté taxée pour sa cothe part de la dicte levée, après les proclamations et aultres formes et solemnitez portées par noz mémoires et instructions faictes, gardées et observées : Vendu et adjugé à Antoine Mazure, comme plus offrant et dernier enchérisseur, pour et au nom et proffict de Mre Loys Habert, conseiller du Roy, trésorier à l'extraordinaire de ses guerres, deux éstangs contenans ensemble huit arpens ou environ, appartenant à icelle abbaie sizs près d'icelle, le plus grand des dits deux éstangs tenant d'une part aux terres d'Avagot, et d'autre aux terres labourables de la paroisse de St Non de Lévis ; d'un bout aux terres de la ferme de Belle Panne ; le petit tenant d'une part au ruisseau et d'aultre aux dictes terres d'Avagot, d'un bout aux prez et aulnois appartenant à la dicte abbaie, les dicts éstangs estans partie en eaue, partie en prez, à la charge que iceulx estangs demeureront en la censive et seigneurie d'icelle abbaie, et chargez envers icelle au fur de douze deniers parisis de cens pour arpent chascun an au terme accoustumé. Le dict cens portant lotz, vente, saisine et amendes quand le cas y eschet, et moyennant le prix et somme de sept vingtz dix escuz sol pour le sou principal de la dicte vente, et encore de dix huict deniers tournois pour livre, pour les frais de la délégation et loys du receveur des dicts deniers, ainsy qu'il est plus à plain porté, déclaré et spécifié au procès-verbal d'icelle vente, auquel est insérée la coppie de la quittance du paiement des dictes sommes, signé en fin par commandement de Mrs les commissaires subdélégués : Bernard. Nous, après avoir veu et considéré le dict procès-verbal, avons les dictes ventes et adjudications approuvées et confirmées, approuvons et confirmons, par ces présentes ordonnons qu'elle ait son plain et entier effect, tout ainsi que si elle avait esté faicte par nous et en noz présences, aux charges et conditions contenues au dict procès-verbal, et que le surplus des deniers de la dicte adjudication, oultre l'acquit de la dicte taxe, montant six escuz sol, sera emploié en rente ou aultrement au proffict de la dicte abbaie. En tesmoing de quoy nous avons faict sceller ces présentes par nostre secrétaire et sceller du scel de la délégation1. DONNÉ en nostre assemblée tenue à Paris le treiziesme jour de février, l'an mil Vc quatre vingt sept.

Par messeigneurs De Voisins.


1 Il ne reste plus qu'un fragment de ce sceau, qui était de forme ogivale et a été brisé à ses deux extrémités. Il représente un temple tétrastyle, surmonté d'un fronton triangulaire. Le portail à plein cintre, ouvert entre les colonnes, laisse voir en perspective l'intérieur de l'édifice ; le même temple représenté sur le contre-sceau est en croix grecque et surmonté d'une coupole au point d'intersection de la croisée.

Pièces Justificatives

Universis presentes litteras inspecturis notum sit quod nos Guido de Caprosia et Philippus de Levis, milites consanguinei, mox ad partes Francie cum illustri domino nostro, Philippo, Francorum rege, profecturi ; mutuo recepimus a Bonifacio Auxia et suis sociis, Januensibus civibus, ducentas libras turonenses Parisius, ad Templum, per nos supradictis civibus ex nunc inannum reddendas : et ad predictam solucionem bona omnia nostra obligamus. In cujus rei testimonium presentes litteras sigillis nostris sigillari fecimus. Actum Accon .

Littere Milonis et Guidonis de Leviis.

  • A Arch. nat., LL 1157.
  • B Cartulaire de Saint-Denis, p. 539.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Hugo, Dei gratia beati Dyonisii abbas, et ejusdem ecclesie conventus omnibus ad quos littere iste pervenerint salutem. Universitati vestre notum facimus quod nos partem nostram foreste desuper Ivete et partem nostram de nemore quod dicitur Grenne Reginaldo de Cornilon, preposito Parisiensi ; et domino Miloni et domino Guidoni de Leviis pro octies C. libris vendidimus ; ita quod ab instanti septem annos terminum habent de nemoribus scindendis, vendendis et deliberandis ex toto; ita etiam quod eo ordine quo nemora vendent, nos subsequenter ad ipsa custodienda custodes nostros, ut iterum crescant, instituemus, vel, si nobis placuerit, extirpabimus. Solutio vero denariorum sic fiet a predicto in annum : in crastino scilicet festi sexies viginti ettresdecim libras et sex solidos et octo denarios nobis persolvent ; sequentibus vero annis usque ad sex annos totidem et eodem termino reddere nobis tenebuntur. Hujus vero pecunie de tribus solvendis partibus, quod ad terminos predictos sive occasione reddentur, debitores et plegii sunt, fide interposita, dominus Philippus de Leviis, et Milo et Guido, filii sui. De quarta vero parte debitor et plegius est, fide interposita, prefatus Reginaldus, prepositus. De defectu vero trium partium Philippi et filiorum suorum plegii sunt, fide interposita, Ferricus de Palesiaco, Ferricus de Ateinvilla et Balduinus de Parisia. Nos autem de venditione ista justam ipsis garanciam, sicut devenditione nemoris, portare concessimus. Quod ut ratum permaneat et immutabile,nos cartam hanc inde fieri et sigillis nostris roborari precepimus. Actum .

Compositio inter ecclesiam Sancti Dyonisii et filios Philippi de Leviis.

  • A Arch. nat., LL 1157.
  • B Cartulaire de Saint-Denis, p. 540.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

J[ohannes], Sancte Genovefe Parisiensis dictus abbas, et A...., prior Sancti Germani de Pratis, omnibus ad quos littere iste pervenerint salutem. Noverint universi presentes pariter et futuri quod cum causa que inter venerabilem abbatem et monachos beati Dyonisii, ex una parte, et filios defuncti Philippi de Leviis, videlicet archidiaconum Pissiacensem, Milonem,Guidonem, Alexandrum et Symonem ac matrem eorum super quibusdam rebus, exaltera, vertebatur : R[oberto], quondam abbati Sancti Germani1, et nobis summus pontifex delegavit canonice terminandam. Tandem, controversia inter eos exorta hujusmodi est, compositione interveniente, direpta. Predicti monachi Beati Dyonisii et filii defuncti Philippi de Leviis, archidiaconus Pissiacensis, Milo, Guido, Alexander et Symon ac mater eorum innostra presentia convenerunt ; et coram nobis monachi Beati Dyonisii predictis filiis Philippi de Leviis et matri eorum granchiam de Mesnil-Sevin, cum pertinenciis suis, et omnes censivas quas de Beato Dyonisio usque ad tempus hujus facte compositionis tenebant, salvis suis redditibus quos ibi consueverant habere atque justicia, quitaverunt, excepto feodo Balduini Cochere, reddito illis precio quod pro illo dederant monachis Beati Dyonisii. Predicti fratres ac mater eorum penitus quitaverunt molendino (sic) de Chastellon et omnes emptiones quas apud Bellum Ramum fecit pater eorum et terra de Moncel et de Champermeries, salvis sibi redditibus quos ibi habere sunt soliti. Assignaverunt preterea hominibus Beati Dyonisii prenominati fratres, ad usuarium, nemoris sui quinquaginta arpennos conjunctos nemori monachorum Beati Dyonisii, predictis hominibus pro usuario assignato ; residuum nemoris sui predicti fratres tenebunt in pace, ita quod fundus terre erit Beati Dyonisii si ipsum nemus contigerit extirpari. Istum pacis modum quem premisimus et tenorem se ratum habere coram nobis pars utraque asseruit ; sed ne quod juste est terminatum futuris temporibus in residive contentionis scrupulum possit venire, de hac habita compositione testimoniales nostras litteras sigillis nostris munitas utrique parti tradidimus. Actum .


1 Robert IV, abbé de Saint-Germain, mourut le 14 mars,selon un nécrologe de son abbaye. (Gall. christ., t.VII, col. 447.) — La date de notre charte est donc postérieure à cejour.

Compositio inter nos et milites deStratis.

  • A Arch. nat., LL 1137.
  • B Cartulaire de Saint-Denis, p. 796.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Ego Symon Lisiardus, ballivus nobilis viri Philippi, regis Francorum filii, comitis Clarimontis. Notum facio omnibus presentes litteras inspecturis, quod cum venerabilis religiosusque P......, abbas Beati Dyonisii in Francia, coram domino Symone de Leviis et me, qui ad hoc de mandato dicti comitis fuimus specialiter destinati, Petrum de Cauli et Arnulfum veterem de Stratis, milites, super quibusdam dampnis et multis aliis querelis traxisset incausam. Tandem, de prudentum virorum consilio, in dominum Reinaudum de Tricoc et Renaudum de Stratis, milites, de omnibus querelis hucusque habitis inter ipsos, salvis omnibus erramentis, compromiserunt : ita videlicet quod quicquid juditio, vel pace, per arbitrium suum proferrent partes tenentur inviolabiliter observare. De isto autem arbitrio firmiter observando dederunt predicti milites fidejussores, videlicet dictus P. de Cauli, Ausondum de Thivereriis, Renaudum et Johannem de Stratis, milites ; Arnulfus vero Renaudum et Johannem de Stratis, milites, et dominum Odonem de Chauferi ; hoc modo videlicet quod si predictus Petrus et Arnulfus, milites, arbitrium a predictis arbitris prelatum observare integraliter nonvellent, dicti fidejussores tamdiu apud Pontem Sancte Maxencie, sive Silvanectis, ubi melius abbas vellet, prisionem tenerent donec dicti milites et arbitrium observarent et dampna et dependita redderent dicto abbati et ecclesie sue, que per ipsos essent assequti. Et ego, de voluntate predicti Symonis de Leviis et partium assensu, presentibus litteris in testimonium sigillum meum apposui. Actum apud Medium Vellare .

Philippus II, ballivis suis.

  • B Extrait d'une lettre de vidimus donnée par Louis IX en avril 1256. Cartulaire de Normandie, fol. 14r°.
  • a Ordonnances, tome V, p. 317.
  • b L. Delisle, Cartulaire normand, n°556.
  • c Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après c.

Philippus, Dei gratia Francorum rex, dilecto et fideli suo Miloni de Lyniis(sic, pro Liviis) et Petro de Tylleto et Renardo de Villa Terrici, salutem. Mandamus vobis et precipimus quatinus abbati et canonicis Deo servientibus apud Lucernam cartam suam quam Richardus, quondam rex Anglorum, eis indulsit, super quitatione pedagiorum et aliarum consuetudinum firmiter teneatis, et per ballivias vestras observari faciatis secundum tenorem ejusdem carte, et secundum quod usi sunt tempore dicti Ricardi quondam regis Anglorum, de eadem carta, non obstante quod non est sigillata in modum carte perpetue. Actum Parisius.

Amortissement fait par Jean de Nanteuil,chevalier, aux dames de Port-Royal.

  • B Bibl. nat. de France, cartulaire intitulé le Petit Porréal, fol. XXII.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

A toz celz qui verront ces présentes lettres, je Jahan de Nanteuil, chevalier, salu en Nostre Seigneur. Je fat à savoir à toz que comme Jahan de Laigni, orfèvre, borjois de Paris, ait donné en aulmosne à léglise etas nonnains de Porreis, de lordre de Cistiax, du diocèse de Paris, un pressoer, assis juste Meudon, qui est apelé le pressoer le Comte ou de Contignies, et ix arpens de vignes en une pièce, et lx sous de menus cens et iii droitures et demie, appartenant en partie de mon fié ; je, en tant que à moi apartient, veil et octroi que les devant dites nonnains de Porreis tiegnent les devant dites choses et porsient quitement et perdurablement en main morte, sanz nule reclamance de moi ne de mes heirs dès ore en avant. A tesmoing de la quel chose, je baillie as devant dites nonnains ces lettres seellées de mon seel. Cest fet en .

  • A Arch. d'Eure-et-Loir, Inventaire des titres de Saint-Remy-des-Landes (abbaye de Louye), p. 208.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Universis....

A tous ceulx qui ces présentes verront, Philippe, archidiacre du Pincerais, salut. Je veux et entends que vous soyez advertiz qu'en considération de la piété et amour de Dieu, j'ay donné en aulmosne, à tousjours, sur la dixme de Maurepast que j'avois acquise de Guillaume de Maurepast, mon cousin paternel, demy muid de bled (trois septiers de godriolle et trois septiers d'avoyne) aux religieuses de Saint-Remy-des-Saulx ; plus, demy muid de bled (trois septiers dudit grain et trois septiers dudit avoyne) aux religieuses de Saint-Chorentin, du consentement de Mre Pierre de Richebourg, du fief duquel ladite dixme est dépendante ; le tout de l'adveu et consentement de Anne, espouse dudit de Richebourg, et de Guidon, leur filz. Et en tesmoing de mon aulmosne faicte ausdictes religieuses, j'ay faict apposer mon sceau à ces présentes lettres et j'ay supplié monseigneur Regnault, évesque de Chartres, de confirmer de l'apposition de son sceau la teneur desdictes présentes, suyvant le contenu des lettres que lesdictes religieuses ont desja receües de moy et dudict Mre Pierre de Richebourg. Lesquelles, en récompense de ce bien-faict, seront tenues de faire dire et célébrer tous les ans, spéciallement, une messe du Saint-Esprit à mon intention, tandis que je serai vivant : et une annuelle à mon décedz. Donnée au moys de janvier, en l'.


1 « Scellé de lacz de soye verte. »
2 Il n'est pas rare de trouver des chartes latines ainsi traduites en français, surtout dans les titres de propriété des monastères de femmes, et que l'on doit néanmoins considérer comme très-authentiques. On peut du reste comparer la teneur de cette pièce à celle du nº XIV duCartulaire de Notre-Dame de la Roche, émanée comme elle de l'archidiacre du Pincerais.

De quibusdam concessionibus apud Essarta etRuctoriam Philippo et Alexandro de Levies ab abbate S. Magloriifactis.

  • B Bibl. nat. de France, cartulaire de Saint-Magloire, ms. 5413, p. 308.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis, amen. Ego Gerbertus,Beati Maglorii monasterii abbas humilis... Noverint omnes, tam futuri quam presentes, quod communi assensu capituli nostri, dedimus ac beneficio concedimus domino Philippo de Levis et Alexandro, filio suo, omnia illa que habebamus in decimis duarum carrucarum terre quas dominus rex Francie dedit prescripto Philippo in exertis Aquiline silve in perpetuum possidenda. Tali vero conditione hoc eis concessimus quod nobis servitium et hommagium, pro hujusmodi concessione debent, essent reddituri. Hoc autem donum ad usus et consuetudines Parisienses libere et sine calumpnia confirmamus. Si vero super hoc aliqua justicia suboriretur, in curia nostra Parisiensi ante presentiam nostram sectandam dignum duximus. Cum his siquidem concedimus eis decimam quam habebamus in terragio de la Ritoire, sicut illam tenuimus dum domumde la Ritoire monachi de Nealpha veteri in sua manu tenebant. Ut hoc autem ratum perseveret et inconcussum, sigillo nostro fecimus communiri. Hoc autem actum fuit

Alexander de Leviis de venditione decimarum deRuctoria.

  • B Bibl. nat. de France, cartulaire de Saint-Magloire, ms. 5413, p. 308.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Ego Alexander de Leviis, miles, notum facio universis presentem paginam inspecturis quod ego, de assensu et mera voluntate Ysabellis, uxore mee, omnes decimas minutas et grossas, tam veteres quam novas, quas percipiebam et percipere poteram apud Ructoriam, et etiam omnes decimas essartorum, tam factorum quam faciendorum, de quibus debebam servitium et hommagium religiosis viris abbati et conventui Sancti Maglorii Parisiensis, vendidi eisdem absque aliqua retensione in perpetuum, pro quadraginta libris Parisiensibus. Predicta vero Ysabellis, uxor mea, dotalicium quod habebat, aut habere poterat in istis, spontanea resignavit in manu magistri Roberti, decani Pissiacensis, et fidem prestitit corporaliter quod nomine dotalicii, aut alio modo, nichil de cetero reclamabit. Insuper, fidem meam prestiti corporaliter in manu prefati decani Pissiacensis, quod si prefati abbas et conventus ad majorem securitatem voluerint habere litteras reverendi patris G. Carnotensis episcopi, aut litteras domini archidiaconi Pissiacensis, hoc ego sine difficultate in confectione litterarum ipsarum consentiam et coram ipsis ire tenear pro concessione dictarum litterarum. Actum .


1 Nous devons la copie de cette pièce et de la précédente àl'obligeance de M. A. de Dion, notre confrère à la société archéologique de Rambouillet. Il existe aux archives de l'Empire, G, 1144, nº 8, un vidimus de la seconde, fait en 1311 par untabellion de la ville de Montfort ; la copie nous en a été donnée par M. Huillard-Bréholles, mais nous n'y avons remarqué que des variantes peuimportantes.

Philippus Hurepel de hominagio suo.

  • B Bibl. nat. de France, ms. 8408, 2. 2. B., fol. LXXIIrº.
  • a Cartulaire normand, M. L. Delise, n° 1121.
  • b Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après b.

«Ego Ph., domini regis Francorum filius, notum facio universis, tam presentibus quam futuris, me fecisse hominagium ligium contra omnes homines et feminas karissimo domino et genitori nostro Ph., illustri Francorum regi, de terra et redditibus ac proventibus ballivie quam Milo de Levies tenet ; ita quod dominus rex retinet in manu sua fortericias Gavraii et Moritolii tenendas ad cautum suum....»

Simon de Leviis de decima de Giroudet.

  • B Extrait des titres du chapitre de Chartres. Bibl. nat. de France, collection Gaignières, tome II.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis, Simon de Leviis, miles, salutem in Domino. Notum sit omnibus quod ego, de assensu et voluntate Mabille, uxoris mee, et filiorum meorum, concessi et laudavi quatinus monachi Vallium Sernaii habeant in perpetuum et possideant decimam quam Symon, clericus de Voisins, in parrochia d'Escronnes apud Giroudet, que est de feodo meo, monachis vendidit prænotatis. In cujus rei memoriam et munimen, sigillo meo presentes litteras roboravi. Actum anno Domini M. CC. XXIV.


1 Scellé en cire verte sur lacs de parchemin. — L'écu portetrois chevrons et un lambel. Lég. : sigillvmsimonis de leviis.

De venditione unius arpenti vinee apud Marolium a Galterio de Levies, presbitero, facta.

  • B Copie du xviiie siècle. Arch. de l'Essone, abbaye de Joyenval
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Omnibus presentes litteras inspecturis ego Galterius de Levies, presbiter, in Domino salutem. Notum facio quod unum arpentum vinee quem habebam, situm apud Marolium, vendidi abbati Gaudis-Vallis, ordinis Premonstratensis, tenendum in perpetuum et pacifice, pro XX et IV libris et II solidis Parisiensibus, de quibus teneo me propagate ; promittens in verbo sacerdotis quod contra venditionem istam per me, vel peralium, non veniam in futurum. In cujus rei testimonium, presentes litteras sigilli mei munimine tradidi roboratas. Actum .

De decima et quibusdam nobis datis apud Levies.

  • A Arch. nat., LL 1157.
  • B Cartulaire de Saint-Denis, p. 173.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Omnibus presentes litteras inspecturis, Officialis curie Parisiensis, salutem in Domino. Notum facimus quod in nostra presentia constitutus Galterius, presbiter Sancti Eustachii de Foresta, Rothomagensis diocesis, filius quondam defuncti Stephani de Leviis, recognovit coram nobis se dedisse et concessisse, in puram et perpetuam elemosinam, viris religiosis abbati et conventui Sancti Dyonisii in Francia, decimam quam habebat jure hereditario, ut dicitur, in territorio quod vocatur Levies, inter forestam Sancti Dyonisii et aquam que vocatur Yveta, ut dicitur, et quatuor denarios annui census habendos et percipiendos a dictis abbate et conventu annuatim in posterum, super quadam pecia prati et terre sita inter dictam forestam et aquam de Yvetta, ut dicitur, in censiva ecclesie Sancti Dyonisii predicti, utdicitur. Que pecia prati et terre ad ipsum pertinebat jure hereditario, ut dicebat, unacum octo denariis capitalis census quos ipsi abbas et conventus habent et percipiunt, ratione censive, annuatim  : promittens, fide in manu nostra prestita corporali, quod contra premissa per se, vel per alium, non veniet in futurum. Quod autem audivimus hoc testamur, salvo jure alieno. Actum .

Ego Ferricus de Maci, miles, notum facio omnibus presentes litteras inspecturis quod, de consensu comitisse, uxoris mee, astantibus et consentientibus domino Johanne, patre meo, et domina Margarita, matre mea, et Simone, fratre meo ; presentibus etiam et laudantibus karissimis amicis meis domino Ferrico de Palatiolo, et domino Guillelmo de Valle-Grignosa ; assistentibus etiam sacerdotibus Radulfo de Maciaco, et de Arevilo, legavi ecclesie Sancti Victoris Parisiensis quintam partem totius hereditatis mee, ubicumque sit, pro remedio anime mee et amicorum meorum, in perpetuum obtinendam ; nichil michi vel heredibus meis in eadem quinta in posterum retinens. Illud autem sciendum quod de feodo domini regis movent omnia que legavi predicte ecclesie, excepto jardino quod erat de conquestu meo, et illud tenebam de domino Guidone de Liviis ad sex denarios de censu : quod videlicet jardinum jam dicte ecclesie legavi. Notandum autem quod cumpredicta ecclesia quintam hereditatis mee in pace obtinuerit, legatariis meis quadraginta libras tenebitur refundere ad debita mea solvenda, vel elemosinas faciendas, si viderint expedire. Quod ne possit oblivione deleri, presentibus litteris sigillum meum apponi feci.


1 Scellé en cire verte sur double queue de parchemin, du sceau de federici de maciaco.

Au dos est écrit : « De terra de Mathiaco.

De controversia sopita inter Guidonem de Levies et conventum Bolbonæ.

  • a D. Vaissette, Preuves de l'histoire du Languedoc, tome III, p. 249.
  • b Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après b.

est quod controversia fuit inter G. de Levies, marescallum, ex una parte, et conventum domus Bolbonæ ex alia parte. Item, ego Guillelmus(sic) de Levies, marescallus D. comitis Montisfortis,dono et concedo in perpetuum Domino Deo et B. Mariae, et omnibus Sanctis ejus,et tibi Raymundo Segerio, abbati domus Bolbonæ, et omni conventui domus Bolbonæ..., etc., tres modios de blati in unoquoque anno in messibus : scilicet duos modios de araone, et unum modium frumenti ad mensuram Mirapiscis : quem blatum laudo et concedo ut habeatis de villa de Maderiis in uno quoque anno inmessibus omni tempore. Et conventus domus Bolbonæ accepit me pro fratre in omnibus bonis domus Bolbonæ ; et propter hanc elemosinam jam dictam quam vobis dono, sicut dictum est desuper, prædictus conventus domus Bolbonæ mihi diffinit omnes clamores, et quærimonias et petitiones quas mihi et de me faciebant ullo modo.

Carta Guidonis de Levies, Amalrici de Monteforti mandatum habentis.

  • a D. Vaissette, Preuves de l'histoire du Languedoc, tome III, p. 266. D'après une charte des archives de l'abbaye de Montolieu.
  • b Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après b.

Noverint universi.... etc., quod nos G., Dei gratia Carcassonæ episcopus, et G. de Levis, marescallus domini comitis, ex mandato domini comitis Montisfortis, promittimus in fide bona tibi domino.... abbati Montis-Olivi et monasterio ejusdem loci, quod donationem et traditionem factam vobis et vestro monasterio dominii et juris quod comes habebat in castro et villa et suburbio Montis-Olivi et pertinentiis eorumdem, faciemus a matre ejus et suis fratribus, quandocumque ad partes istas accesserint, infra mensem, persuas litteras legitime confirmari. Et ut hoc firmiter observetur, sigillis nostris fecimus confirmari. Datum in obsidione Castri-Novi .

Carta Guidonis de Leviis, militis, de nemoribus,pratis et terris.

  • A Arch. nat., LL 1157.
  • B Cartulaire de Saint-Denis, p. 563.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis, Guido de Leviis, marescallus Albigensis, salutem. Noveritis quod cum esset contentio inter noset dominam matrem nostram, ex una parte ; et ecclesiam Beati Dyonisii, exaltera ; super terris, pratis, haiis, que bone memorie Guido de Leviis, quondam marescallus Albigensis, pater noster, tenebat ab eadem ecclesia. Que prata, terre, haye, sita sunt apud Levies Balduini Cocherel, et apud locum qui dicitur le Cormier, juxta molendinumGirouard, et etiam apud les Bendes (sic)1, et debent ibi esse circa quinquaginta duo arpenta, vel amplius sive minus, tam in pratis quam interris et haiis, ad mensuram loci illius. Tandem predicta domina mater nostra, de consilio amicorum suorum et aliorum bonorum virorum, composuit et pacem fecit cum ecclesia Beati Dyonisii in hunc modum : quod de predictis terris, pratis, haiis, singulis annis reddamus monacho Beati Dyonisii, preposito Belli-Rami, vel ejus mandato apud Bellum-Ramum, XIII solidos Parisiensium capitalis census , et corveiam unius carruce singulis annis, tribus diebus in anno :  ; salva omni justicia ecclesie Beati Dyonisii in omnibus, et salvis venditis in terris pretio et omnibus aliis, si vendi contigeret ; ita quod quicunque dictas terras, prata et hayas possidebit, et etiam Renaudus li Bèques vel ejus successores, nichil omnino innemoribus Beati Dyonisii poterunt de cetero reclamare. Dictus vero Renaudus, ratione domus sue, pratorum, terrarum suarum, quas modo possidet, in pastu domini abbatis aliquid de cetero mittere non tenebitur. Nos vero, ibi non possumus facere masuras, neque fortericiam, nisi de voluntate dicte ecclesie. Hanc autem compositionem a domina matre nostra factam, volumus, laudamus et concedimus. Quod ut ratum et inconcussum permaneat, presentes litteras sigilli nostri munimine fecimus roborari. Actum .


1 Probablement les Bordes.

Extraits des divers actes de la soumission des seigneurs d'Aniort au roi saint Louis. Cédule de Gérault d'Aniort. Ratification du roi saint Louis.

  • B Bibl. nat. de France, Colbert 2275, Regesta curie Francie
  • C Arch. nat., Trésor des Chartes, Securitates, nº 140
  • D Regesta curie Francie.
  • a D. Vaissette, Preuves de l'histoire générale du Languedoc, p. 397-399.
  • b Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après b.

Gaufridus, vicecomes Castri-Duni ; Henricus de Solliaco, Joannes de Bello-Monte, D. regis cambellanus ; Adam de Milliaco ; Ferricus, marescallus, et Guido de Levis, dictus marescallus de Mirapice, omnibus... etc. Notum facimus quod Geraldus de Aniorto, pro se, matre sua, fratribus atque nepotibus suis et sociis suis, .......... in propria persona, apud Dullacum subtus Petram-Pertusam ad nos venit, et se et fortalicias suas posuit in manu nostra ad voluntatem D. regis, videlicet : castrum Aniort, castrum Por, la Bastida Rochani, et castrum Dornia cum pertinentiis eorumdem ; tali conditione quod quando idem G. per se vel procuratorem, erit coram D. rege, si D. rex ipsum G. et dictas fortalicias voluerit recipere ad suam voluntatem, vel erga D. papam per nuntios suos impetrare reconciliationem.......... In cujus rei testimonium, presentibus litteris sigilla nostra duximus apponenda. Actum ante Petram-Pertusam .

Noverint.... quod nos, Geraldus de Aniorto, per nos et per omnes nostros, promittimus vobis D. Gaufrido, vicecomiti Castri-Duni.... 1 D. Ferrico, marescallo, et Guidoni de Levies, marescallo de Mirapice, quod si Bernardus Ot. et Guillelmus de Aniorto, fratres nostri, etc.......... Datum apud Yssoire

Ludovicus, Dei gratia Francorum rex, universis.... Notum facimus per præsentes, quod nos conventiones quas dilecti fideles nostri G., vicecomes Castri-Duni.... 2Ferricus, marescallus, et Guido de Levis, marescallus de Mirapice, habuerunt cum G. de Aniorto, pro se et suis, ratas habemus et gratas, prout in litteris eorum.... etc. Actum apud Pontisaram."


1 (ut in præcedenti)
2 (ut in præcedenti)
  • A Arch. nat., LL 1157.
  • B Cartulaire de Saint-Denis, p. 570.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Ego Guido de Levies, universis notum facio quod cum contentio suborta fuisset inter me, ex una parte ; et religiosos viros Guillelmum, Dei gratia abbatem Beati Dyonisii in Francia et ejusdem loci conventum, ex altera ;super eo videlicet quod ego dicebam quod me debere habere et percipere super quibusdam hominibus in balliva de Bello-Ramo, singulis annis, tensamentum. Tandem, pro bono pacis, contentionem hinc inde subortam inter me et dictos abbatem et conventum voluimus sic soppiri. Compromissum enim fuit, ex parte mea, in Guidonem dictum Chevrel, militem ; et ex parte dictorum abbatis et conventus in Lambertum de Tercia-Leuca, in hune modum; quod ego et Johannes de Nantholio, miles, qui hanc eandem conventionem habet cum dictis abbate et conventu debemus solummodo tres homines nominare, et dictus abbas et conventus tres similiter nominabunt ; et si vellemus dictos tres, duos vel unum producere de hominibus dictorum abbatis et conventus, et ipsi similiter de nostris ; utrique tam ego et dictus Johannes ex una parte,dicti abbas et conventus ex altera, compellaremus ipsos veritati super illa inquisitione testimonium perhibere, et dicti inquisitores a dictis sex a nobis hinc inde nominatis debent inquirere diligenter ubi, videlicet in domibus sive in campis gagiare debemus, si forte contingat aliquem de hujusmodi hominibus non solvere tensamentum1. Ego vero de hujusmodi tenendo arbitrio dedi meas patentes litteras dictis abbati et conventui sigilli mei munimine roboratas. .


1 Voir la pièce suivante.

Compromissio in Guidonem Chevrel super tensamentopredicto.

  • A Arch. nat., LL 1157.
  • B Cartulaire de Saint-Denis, p. 571.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Ego Guido de Levies, miles, universis notum facio quod cum contentio suborta fuisset inter me, ex una parte ; et religiosos viros Guillelmum.... etc. 1

Predicti vero arbitri, facta super premissis inquisitione legitima habitoque bonorum virorum consilio, suum protulerunt arbitrium in hunc modum : quod nos, Johannes de Nantolio et Guido de Levies, milites, possumus assignare et capere tantummodo in domibus hominum Beati Dyonisii, qui debent nobis reddere tensamentum, et in arpentis in quibus site sunt domus dictorum hominum, usque ad unum arpentum ad plus, ipsis domibus magis contiguum et nonalibi, si forte contingat aliquem dictorum hominum predictum nobis non solvere tensamentum. Ego vero de predicto arbitrio, sic prolato, firmiter observando presentes litteras concessi predictis abbati et conventui Beati Dyonisii, sigilli mei munimine roboratas. Actum . ».


1 (ut in præcedenti charta usque ad hæc verba : Ego vero, etc.).

De donatione de gradu et ramada de Veneris et plejæ que vocatur Coja.

  • A Arch. du domaine de Montpellier, Vendres, nº6.
  • a D. Vaissette, Preuves de l'histoire générale de Languedoc.
  • b Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après b.

, præsentes noverint, etc., quod nos Guido de Levies, per nos... etc., concedimus, nunc et in perpetuum, tibi Raymundo de Campendut, militi, omnibusque tuis hæredibus, propter multa servitia quæ nobis fecisti, videlicet totum illud jus quod nos habemus in toto gradu de Veneris et in ramada ipsius gradus et in plaja quæ vocatur Coja. Hujus rei sunt testes : D. Guillelmus de Luteva, D. Raymondus Berengerius... etc.

Littera Ludovici IX de transita regis Aragonum.

  • A Arch. du domaine de Montpellier, sénéchaussée de Carcassonne.
  • a D. Vaissette, Hist. génér. de Languedoc, t. III, p. 519.
  • b Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après b.

Ludovicus, Dei gratia Francorum rex, senescallo Carcassonnæ.... Ex tenore litterarum vestrarum intelleximus quod rex Aragonum cum magno exercitu per terram nostram transitum facere, et apud Montem-Pessulanum venire proponit, nihil vobis inde ex parte ipsius intimato. Hinc est, quod vobis mandamus, quatenus ipsum cum tanta forcia per terram nostram non permittatis transire, nisi prius vobis securitatem prestiterit quod per ipsum, vel suos, terræ nostræ seu hominibus nostris dampnum seu molestiam non inferatur ; et super sufficientia securitatis, cum marescallo de Mirepoix, Petro de Vicinis et aliis fidelibus nostris, necnon cum prelatis cum quibus videritis esse bonum consilium, et de consilio eorum faciatis. Datum Parisius . 1


1 (Sans indication de l'année.)

Inquesta terminata Parisius, in Pallamento octabarum Candelose, anno Domini 1261.

  • a Beugnot, les Olim, Enquêtes, p. 148.
  • b Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après b.

Inquesta facta per Guidonem, Narbonensem archiepiscopum, de mandato domini regis et de assensu parcium, inter Guiotum, marescallum de Mirapiscis, et Berengarium de Podio-Sorigario, militem, ad sciendum utrum Berengarius de Podio-Soriguario defunctus, pater istius Berengarii qui nunc agit, terram de Florensiaco et de Pomerolio, sitam in episcopatu Aguatensi, quorum possessionem petit iste Berengarius, amiserit in generali guerra quam defunctus Simon, comes Montisfortis, fecit auctoritate apostolica, in episcopatu predicto et locis vicinis, pro hereticis et eorum fautoribus extirpandis. Item, utrum comes Montisfortis, seu Guido de Leviis, avus istius Guioti et pater ejusdem Guioti tenuerunt et possiderunt dictam terram sic predictam. Item, per quantum tempus. Item, utrum avus et pater istius Guioti fuerunt in homagio regis de dicta terra. Item, curia Romana confirmaverit dicto comiti dictas terras sic amissas. Item, utrum dictus comes, avus vel pater ipsius Guioti fuerunt ejecti a saisina dicte terre. Item, quomodo et per quem et a quo tempore. Item, si amiserint, quomodo recuperaverunt et a quo tempore. Item, inquirendum est utrum Berengarius, pater istius Berengarii qui nunc agit fuerit in saisina dicte terre, existens in bona pace cum ecclesia et domino rege, et qualiter acquisivit dictam saisinam et quo tempore et per quantum tempus fuit in ea. Item, quis amovit eum a dicta saisina et quomodo fuit amotus et quot sunt anni quod fuerit amotus : quia constat, tam per confessionem dicti Berengarii, quam per testes, quod idem Berengarius per violenciam recuperavit a patre dicti Guioti, in ultima guerra quam habuit cornes Tholose contra dominum regem, in qua idem Berengarius fuit contra regem, cum dicto comite et valitoribus ejus, possessionem medietatis castri et ville de Florenciaco et totius castri de Pomerolio, Aguadensis diocesis, quibus dicebat patrem suum spoliatum fuisse non violenciam ab avo dicti Guioti, que petebat ab eodem Guioto sibi reddi absolutus est dictus Guiotus ab impeticione ipsius Berengarii.

De servitio debito D. regi per terrarios senescalliæ Carcassonæ.

  • A Archiv. du domaine de Montpellier, sénéchaussée de Carcassonne, 2e cart., nº4.
  • a D. Vaissette, Histoire générale du Languedoc, tome III, p. 583-584.
  • b Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après b.

, D. Guido de Levis, marescallus Mirapicis, obtulit D.G. de Cohardone, militi, senescallo Carcassonæ et Biterris, quasdam litteras clausas D. regis sub iis verbis :

Ludovicus, D. G. Francorum rex, senescallo Carcassonæ : Dilecti et fideles nostri Guido de Levis, marescallus Mirapicensis ; Lambertus et Simon de Tureyo, fratres, domini Saxiaci et Podii-Terricii ; Geraldus de Cane-Suspenso et Johanna, relicta quondam Petri de Vicinis de Limoso, nobis per suas litteras intimarunt, vos eis et aliis terrariis senescalliæ vestræ præcipisse quod ad opus Carcassonæ faciant residentiam cum servitio quo nobis sunt obligati ; unde cum prædicti milites ad excusationem prætenderunt...... Mandamus vobis quatenus, nisi necessitas vel periculum immineat de prædicta residentia facienda, sufferatis eosdem .... etc. Datum apud Vernonum .

Nobilibus viris et amicis suis carissimis D. Philippo de Monteforti, D. Guidoni de Levis, marescallo Mirapicis ; D. Lamberto de Montilio, D. Lamberto de Limoso, D. Simoni, fratri ejus ; liberis D. Petri de Vicinis, D. Geraldo de Cane-Suspenso,..... 1 Guillelmus de Cohardone, miles et senescallus Carcassonæ et Biterris, salutem et sinceram dilectionem. Mandamus vobis universis et singulis, ex parte excellentissimi D. regis Francorum firmiter et districte, et de mandato ejus speciali, hinc apud Carcassonam, cum uxoribus et familiis vestris, et cum numero militum debito, in civitate Carcassonæ permansuri et vestra domicilia facturi pro servitio terrarum ac domorum quæ a D. rege tenetis, quamdiu juxta beneplacitum D. regis nobis visum fuerit expedire, quam diem ad hæc vobis peremptorie assignamus. Alioquin ex tunc, juxta mandatum D. regis, quanquam inviti, terras vestras saysiremus et fructus pro D. rege levaremus. Datum Carcassonæ .

Item, fuit mandatum per litteras D. senescalli infrascriptas, D. Petro Rogerii de Mirapisce, D. Isarno de Fano-Jovis, D. Raymundo de Ruppeforti, Odoardo de Monte-Mauro, domino de Monte-Blachi ; Petro Amalrici de Vantagione, Galhardo de Toro, D. de Rapissacho ; Stephano Martini, Johanni de Conchis....., D. Johanni de Brueriis, D. Lupo de Fuxo, D. Guillelmo Petri de Duroforti... etc., ad quam diem venerunt ad prædictam citationem dicti D. senescalli Carcassonæ omnes terrarii infrascripti videlicet : Guido de Levis, marescallus Albigesii et D. Mirapiscis, excusavit uxorem suam propter debilitatem ; D. Odo de Insula cum uxore sua ; Johannes de Insula ; D. Symon de Tureyo excusans uxorem suam propter debilitatem ; D. Petrus Rogerii de Mirapisce excusans D. Isarnum, fratrem suum, propter infirmitatem ; Guill. Bernardi de Duroforti ; Lupus de Fuxo, D. Raymundus Albanus, D. G. Albani, Johannes de Sallelis ; Petrus Amalrici, B. de Rapissacho cum uxore sua ; D. Ermengardis de Pomaribus, pro se et liberis suis ; D. Geraldus de Cane-Suspenso, D. Jorris, cum uxore sua........ etc., etc., qui omnes supradicti venerunt ad civitatem Carcassonæ ad mandatum D. senescalli, afferentes se paratos obedire ejus mandato et venire quotiescumque ei placuerit ad servitium D. regis ; et cum per aliquos dies ibi residentiam fecissent, licentia per dictum D. senescallum postea recesserunt. Actum Carcassonæ, dominicæ , in præsentia magistri Bartholomæi de Podio, judicis Carcassonæ ; D. Arnaldi Filiolis, militis... etc.


1 (et multis aliis)

Noverint..... quod , D. Guillelmus de Cohardone, miles, senescallus Carcassonæ..... habito consilio et deliberatione diligenti cum nobilibus viris D. Guidone de Levies, marescallo Mirapicis.................. prius auditis confessionibus Petri de Fonte de Sanceriis, Petri de Doen de Rabasteux, ........ prædictos ad suspendium condemnavit in presentia prædictorum.

Testamentum Guidonis de Levis III, marescalli Mirapiscis.

  • A Arch. du duc de Lévis-Mirepoix au château de Léran.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

In nomine Domini,.. etc. Noverint universi quod cum sapientis sit et discreti sua considerare novissima, ne post ejus obitum de bonis suis aliquando questio oriatur : idcirco, nos Guido de Levis, fidei marescalus et sancte romane Ecclesie protector, dominus Mirapiscis aliorumque locorum, sanus mente et corpore, nostrum testamentum facimus in hunc modum.

In primis, videlicet : apud abbatiam nostram de Roscha in Francia, quam primogenitores nostri fundaverunt, cum eisdem eligimus sepeliri. Item, damus et legamus fabrice ecclesie Beati Mauricii de Mirapisce vingenti libras turonenses ; centum solidos turonenses capellano, idem subcapellano, quadraginta clerico ; viginti libras turonenses hospitali ejusdem ad emendam hereditatem, et leprosis centum solidos turonenses. Item, conventui Bolbonensi pro pitantia. Item, conventui sororum Rive-Nitide. Item, conventui Sancti Hilarii Carcassonne, quadraginta solidos turonenses pro pitantia. Item, damus, legamus et assignamus pro pascendis et vestiendis tredecim fratribus minoribus, moram pro tempore facientibus in conventu Mirapisce, centum libras turonenses renduales quolibet anno percipiendas de redditibus nostris de Mirapisce per manum bajuli ejusdem vel thesaurarii nostri qui pro tempore fuerit  ; pro quibus dandis et solvendis totum nostrum.... de.... (sic) obligamus perpetuo et heredes et successores nostros et omnes redditus nostros de Mirapisce. Eandem etiam obligationem facimus pro predictis centum libris rendualibus dandis et solvendis, ut est dictum, fratribus memoratis et tibi reverendo in Christo domino, sancte romane Ecclesie cardinali conservatori ordinis fratrum predictorum, cui damus et concedimus cum hac presenti scriptura aucthoritatem et plenam potestatem compellendi heredes et successores nostros. Item, damus pro pascendis et vestiendis tredecim fratribus minoribus, moram pro tempore facientibus in conventu fratrum minorum de Florenciaco, centum libras turonenses renduales, percipiendas quolibet anno de redditibus nostris de Florenciaco, per manum vicarii vel baiuli nostri. Item, leprosis ejusdem loci xx solidos turonenses, et hospitali xx solidos turonenses. Item, damus et legamus conventui fratrum minorum de Tholosa centum solidos turonenses pro pitantia ; predicatoribus ejusdem xl solidos turonenses ; hospitali ejusdem xl solidos turonenses ; ecclesie Sancte Marie de Cormeto, hospitalibus et leprosis ejusdem, cuilibet xx solidos turonenses ; hospitali ecclesie Sancti Stephani ejusdem x libras turonenses pro una vitrea facienda. Item, fratribus minoribus ejusdem x libras ; hospitali xx solidos turonenses. Item, leprosis de Rupe-Ulmoso, de Podiolio, de Latona, de Bello-Podio, de Fanojove, de Monte-Regali, de Monte-Giscardo, de Avenione, de Castro-Novo xx solidos turonenses cuilibet. Item, fratribus minoribus de Limoso lx solidos turonenses. Item, fratribus minoribus Carcassonne lx solidos turonenses. Item, hospitali ecclesie Sancti Nazarii x libras turonenses ; ecclesie Beate Marie de Podio-juxta-Mazerias, Beate Marie de Vallibus, Sancte Cecilie de Duno, Beate Marie de Rupibus xl solidos turonenses. Item, fratribus minoribus de Lodeva, de Agate, de Biterris, pro pitantia, xl solidos turonenses ; predicatoribus de Biterris xl ; sororibus Sancti Dominici ejusdem xl solidos turonenses pro pitantia ; leprosis xx solidos turonenses ; fratribus minoribus de Narbona, predicatoribus et sororibus Sancti Dominici ejusdem, hospitali ecclesie Sancti Justi x libras. Item, fratribus minoribus de Castris xx libras turonenses, pro hospitibus suis xxx solidos turonenses. Item, fratribus minoribus de Albia xl solidos turonenses pro pitantia ; fratribus minoribus de Monte xl solidos ; fratribus minoribus de Montepessulario xl solidos turonenses, predicatoribus xl solidos, sororibus Sancti Damiani xx solidos ; hospitali Sancti Spiritus ejusdem, leprosis xx solidos, hospitali ecclesie Beate Marie de Valle-Viridi centum solidos turonenses ; hospitali ecclesie Beate Marie de Lerinhano xx libras turonenses. Item, damus et legamus Perrino de Joya x libras turonenses, Joanni Baniville centum solidos turonenses centum solidos turonenses, Experto centum solidos turonenses, Ade de Joya centum solidos. Item, donamus pro pauperibus induendis et calceandis, de villa et terra nostra de Mirapiscis centum libras turonenses. Item, damus et legamus in partibus Francie : abbatie de Nealfa x libras ; abbatie de Vallibus Sarnaii centum libras. Item, conventui de Clara-Fontana xx solidos, conventui de Sancto Remigio de Landis xx solidos ; conventui de Alta-Brueria, conventui de Joienvalle, de Alba-Curia xl solidos parisienses ; abbatie de Portu-Regis x libras turonenses ; conventui de Rana-Moli xx solidos turonenses, de Molinenc (sic1) xx solidos turonenses. Item, hospitali ecclesie de Amblani Leciis xx solidos parisienses. Item, fratribus minoribus de Parisiis x libras turonenses, predicatoribus ejusdem centum solidos parisienses pro pitantia, hospitali ecclesie Beate Marie xl solidos turonenses, hospitali ejusdem xl solidos turonenses, et leprosis xx solidos turonenses. Item, fratribus minoribus de Carnoto centum solidos turonenses, item de Medunta lx solidos turonenses, item de Estampis xl solidos turonenses, item de Aureliano centum solidos turonenses, et predicatoribus ejusdem lx solidos turonenses. Item, sororibus Sancti Jacobi de Montargis centum solidos turonenses. Item, fratribus minoribus Pontisare xl solidos turonenses. Item, hospitali ecclesie Alneoli xx solidos turonenses. Item, hospitali ecclesie de Archeriis xl solidos turonenses. Item, leprosis Sancti Dyonisii xx solidos, de Portu-Neli, de Pontisara, de Mullento, de Medento, de Pissiaco, de Calvana, de Valle, de Villa-Pitrosa, de Nealfa, de Trapis, de Castroforti, de Caprosia, de Sancto Arnulpho, de Alneolo, de Estampis, de Rupeforti, de Galardon, xx solidos turonenses cuilibet. Item, leprosis de Brito-Curia, de Dordano, de Espernono, de Nogento, de Douis (sic), de Bello-Joco (sic), xx solidos turonenses.

Item, volumus et mandamus quod si qui apparuerint conquerentes de nobis, fiat eis jus maturum cognitioni et arbitrio religiosorum virorum gardiani fratrum minorum de Mirapisce et fratris Petri de Figiaco quos ad hoc specialiter deputamus. Et si dictum fratrem Petrum inexpedito negotio mors contingerit, gardianus predictus advocet alium de conventu Mirapiscis, de quo si videbitur et illum substituet loco suo.

Item, heredes nostros constituimus executores nostros testamentarios, et supradicta omnia et singula peragenda et complenda prout superius sunt expressa : videlicet, in partibus Francie venerabilem patrem abbatem de Roscha, nobiles viros consanguineos nostros dominum Johannem de Monte-Capreoli2, dominum Joannem de Denisiaco et dominum Johannem de Trambleya, milites. Et in istis partibus Albigensibus, videlicet reverendum patrem dominum Bertrandum, Dei gratia Tholosanum episcopum, quem instanter requirimus et rogamus quatinus sibi placeat amore nostri et gratia, sigilli sui testimonio presentem paginam sigillare ad majorem horum omnium firmitatem ; et nobiles viros, dilectos et fideles nostros Guillelmum de Arcicio, Guillelmum Estandardi et Arnulphum de Bordis3, milites, et magistrum Joannem Vasconem, capellanum nostrum ; dantes et concedentes eisdem plenariam potestatem et speciale mandatum recipiendi de bonis nostris, vendendi et distrahendi, si opus fuerit, quod sufficiat ad complementum omnium predictorum ; obligantes eisdem executoribus ad hoc omnes nostros posteros et heredes et omnia bona nostra sub omni renunciatione et cautela. Qui constituti executores de istis partibus Albigensibus advocent et habeant in predictis religiosos viros, dilectos et honoratos nostros custodem fratrum minorum de Tholosa et gardianum de Mirapisce. Et si forte heredes nostri et successores contra predicta, seu aliqua de predictis, venire vel facere optentarent, quintam partem totius terre et hereditatis nostre, et omnes conquestus nostros ubicumque sint in istis partibus vel in Francia, pro supradictis omnibus et singulis peragendis totaliter et complendis, prout superius sunt expressa, eisdem executoribus obligamus.

Hec est ultima voluntas nostra et dispositio rerum nostrarum, quam jure testamenti valere volumus et mandamus ; et si jure testamenti valere non possit, volumus quod valeat saltem jure codicillorum, vel alterius cujuslibet ultime voluntatis ; et ad majorem firmitatem et testimonium habendum in perpetuum, presentem scripturam sigilli nostri testimonio communimus. Actum apud Mirapicem.

Et nos Bertrandus, permissione divina Tholosanus episcopus, ad instantiam nobilis viri supradicti de Levi, domini de Mirapisce, fidei marescalli et sancte romane Ecclesie clipei et deffensoris, sigillum nostrum huic testamento apponi fecimus , ad majorem horum omnium firmitatem.


1 Pour Moulineaus. — Les Moulineaux, dans la commune de Bailly, canton de Marly-le-Roi.
2 Un personnage du même nom fit en 1228 une donation à l'abbaye des Vaux de Cernay. Cartul. des Vaux de Cemay, t. I, p. 206.
3 Ces trois familles d'Arcis, de l'Estendard et des Bordes sont originaires de l'Ile-de-France et reçurent des fiefs en Languedoc. Celle d'Arcis est plusieurs fois nommée dans notre Cartul. des Vaux de Cernay. Guillaume de l'Estendard avait épousé Mabille de Marly, et un Alexandre des Bordes est nommé comme cousin de Gui Ier de Lévis dans le nº LVIII de ce Cartulaire.

Nous Guy de Léviz, mareschal de Mirepois, chevalier, et je Ysabel, sa femme, à tous ceus qui ces présentes lettres verront et orront salut en Nostre Seigneur. Nous fesons à savoir à tous que nous, de nostre bonne volenté et de nostre quemun assentement, attendanz nostre proufit et nostre honneur, avons donné Jehanne, nostre ainsnée fille, en mariage à noble homme Mahiu, seigneur de Montmorency, chevalier, o tout quatre cenz livrées de terre à tournois pour ledit mariage faire dudit Mahiu, et à emplir. Lesqueles quatre cenz livrées de terre nous asséons au devant dit Mahiu en ceste manière qui sensuit. C'est assavoir, en nostre ville qui est dite Achères en diocèse de Chartres, o toutes les appartenances de celle mesme ville.... etc. Et donons encore et otroions audit Mahiu, pour ledit mariage faire avesques nostre dite fille, neuf mille livres de bons tournois, desquels ledit Mahiu pourra faire sa volenté.... En tesmoin desqueles choses, toutes et chacunes d'icelles, si comme elles sont pardessus devisées, nous devant diz Guy et Ysabel avons donné audit Mahiu ces présentes lettres, confermées par le garnissement de nos propres seaulx. Et prions encore et requérons nos amés amis, Thiébaut de Marly et Jehan de Bruières ; Ansel de l'Isle, seigneur de Bourriz, et Jehan de Ourmoy, chevaliers, que ils s'establissent principaux déteurs et rendeurs, chascuns pour le tout, à emplisseeurs et entérineeurs de toutes les choses dessus dites et de chacunes d'icelles, si comme elles sont desus devisées, envers ledit Mahiu pour nous.... etc. Fait l'.

Seellé de cinq seaux dont le premier est de Guy de Lévis, ayant en l'escusson trois chevrons et au contreseel un lyon rampant à la queue fourchée ; le second d'Ysabeau, sa femme, tenant un oyseau sur le poin, à ses deux costez deux aiglettes, et au revers une croix avec quatre aiglettes, qui est de Marly1. Le troisiesme, tombé, estoit celuy de Thibaut de Marly ; le quatriesme de Jean d'Ourmoy, ayant un lyon en l'escusson. Le cinquiesme d'Ansel de l'Isle, où se void une fasce accompagnée de sept merlettes, quatre en chef et trois en pointe, à un lambel de cinq pièces.


1 Nous avons retrouvé les fragments de ces deux sceaux aux archives de Seine-et-Oise, fonds des Vaux de Cernay, et nous les avons donnés sur notre pl. xl, nos 3 et 4.

Partage des biens de la maison de Montfort et de Castres.

  • A Arch. du domaine de Montpellier, Castres, nº 12
  • a D. Vaissette, Histoire générale de Languedoc, tome IV, p. 94-95.
  • b Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après b.

Noverint, etc.... cum nos Joannes de Monteforti, comes Squillacii et Montis-Caveosi, ac regni Siciliæ camerarius ; Bernardus de Convenis, miles, primogenitus D. comitis Convenarum, nomine ac pro parte Lauræ de Monteforti, consortis nostræ ; Laura de Monteforti prædicta et domicella Elienors de Monteforti, quasdam terras, villas, castra et jura feudalia, pertinentia nobis jure successionis paternæ et maternæ quondam bonæ memoriæ D. Philippi de Monteforti, patris, et D. Joannæ de Leviers, matris nostrûm prædictorum Joannis, Lauræ et Elienoris, tam in Francia, quam in Albigesio, Radesio, Agadesio et Narbonesio, communia possideremus et haberemus : placuit mihi prædictæ Elienori scire et habere velle partem meam in prædictis, ratione prædictæ successionis, contingentem, etc. De communi voto et consensu nostrûm omnium prædictorum, ac etiam tractatu virorum nobilium D. Guidonis de Leviers, D. Mirapiscis, charissimi avunculi nostri ; necnon D. Joannis de Alneolo, D. de Denisiaco, et D. Joannis de Burlaccio senioris, facta est mihi prædictæ Elienori, et assignata finaliter de prædictis bonis pars subscripta ; videlicet terra de Bertoldi-Curia cum castellaria sua.... pro CCCC libris turonensibus, etc., tali pacto, etc. Item, Castra Aviacii et Beciani in Agadesio, cum suis juribus et pertinentiis, et XL libras turon. assignentur mihi in redditibus, cum omni jurisdictione alta et bassa super villa de Bezola, sita in Radesio ; de qua parte sum firmiter et bene contenta, quitans prædictis consortibus meis omne jus quod mihi competit in reliquis terris, castris, villis et juribus, ratione divisionis prædictæ, excepta causa de Lumberiis quæ communiter prosequitur : et promitto legaliter, nunquam inde venire contra, sed semper in prædicta divisione manere et ipsam gratam et ratam habere. Et nos, qui supra, Joannes, Bernardus et Laura prædictam divisionem et partem ratificamus, etc. Et ego prædicta Elienors, vobis prædicto D. Joanni, charissimo fratre meo, pro prædicta terra Franciæ feci homagium, ut est moris et juris. Et ut prædicta omnia fidei robur obtineant ac etiam perpetuæ firmitatis, etc., facta sunt inde tria consimilia scripta, sigillis nostrûm, qui supra, Joannis, Bernardi, Lauræ et Elienoris, ac etiam prædictorum nobilium communita, etc. Actum in Ruppecurva .

  • A Arch. nat. , S 163-9. Scellé en cire rouge, sur simple queue de parchemin.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Sachient tuit que ces presentes lettres verront, que je Gaucelin Baudil, procureur et resceveour généraulx du noble et puissant seigneur messire Philippe de Levis, chevalier, seigneur de Florensac et de Mailly le Chastel (sic), cognoit et confesse avoir eu et resceu de Garniet Robiolle, bourgoys de Paris, dix frans deus pour raison du rachiat de certaine quantité de vin tenu en fief de mon dit seigneur, prins et resceu au lieu de Fontaney pour ledit Garniet a cause de Gellette, sa femme. De laquelle somme desdits X frans, je, en nom de mon dit seigneur, men tient encontent et en quitte ledit Garniet et ladite Gellette, sa femme, et tous ceulx a qui quittance en puet et doit appartenir : et parmy ce je ai mis et mets ledit Garniet Robiolle en la suffrence de mondit seigneur jusqua sa venue, sauf en toutes chousses le droit de mondit seigneur et tout autre. Lequel fié est tenu de mondit seigneur à cause de son chastel et chastellenie de Maigny Lessart juxte Chastel1 ........ Donné audit Maigny Lessart le dimenge XVIIe jour du mois de may, lan de grace mil CCC IIIIxx et huit. Et parmy ce nous avons levé et levons la main de mondit seigneur dudit fief et de tous les....... estant dudit fief et eschouz depuis la main mise. Donné comme dessus.


1 Châteaufort, à n'en pas douter.
  • A Arch. nat. , S 163-10.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Saichent tuit que nous Philippe de Lévis, chevalier, seigneur de Florensac et de Marly, confessons et recognoissons avoir eu et receu de venerables personnes et saiges, doyen et chapitre de Paris, la somme de six vins quatorze livres huit sols parisis pour les leveez de cinq anneez d'un fief de dix huit muys de vin de rente, assis à Fontenay-lez-Baigneux, tenu et mouvant de nous à cause de notre terre de Maigny Lessart. C'est assavoir, des anneez de lan mil IIIIc VI, IIIIcVII, IIIIc huit, IIIIcIX et quatre cens dix ; et esquelles leveez ils auroient esté condempnez envers nous par certain arrêt de la cour du parlement, donné et prononcé en  ; et lesquelles leveez ont este depuis tauxeez, apprecieez et avalueez a ladite somme par certains commissaires donnés par ladite cour. Desquelles VIxx XIIII livres VIII sous parisis nous nous tenons pour content et en quittons lesdiz doyen et chappitre et tout autre a qui quittance puet et doit appartenir. Donné en tesmoing de ce à Paris, soubz nostre propre scel le XXIIIIe jour de mars, lan mil quatre cens onze.

(Scellé en cire rouge, sur simple queue de parchemin.)

  • A Arch. nat., S 163-8.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Philippe de Lévis, chevallier, seigneur de Florensac et de Marly le Chastel et de Magny Lessart, à nos bailly, procureur et autres officiers dudit Maigny, salut. Savoir faisons que aujourd'hui, honourable homme et saige maistre Nicholas de Baye, greffier en parlement, nous a fait foy et hommaige de dix huit muis de vin de rente, prins chacun an en vendanges sur les vinaiges, voerie et rentes que doyen et chapitre de l'église de Paris ont en la ville de Fontenay lez Baigneux, Saint (sic) et appartenances dicelle ville, tenuz et mouvans de nous en fief noble à cause de nostre chastel et chastellenie dudit Maigny : à laquelle foy et hommaige nous lavons receu sans contredit. Si vous mandons et estroitement enjoignons, et à chacun de vous si comme à lui appartiendra, que pour cause dudit hommaige non fait et dadveu ou denombrement non baille, vous ne traveillez, grevez ne molestez ledit maistre Nicholas en aucune manière : et se aucun empeschement avoit esté mis en son dit fief pour cause desdiz homaige non fait et adveu non baillé, si le mecctez ou faites mettre à pleine delivrance, et lequel nous lui délivrons a plain par ces présentes. Donné à Paris soubz nostre scel, .

(Scellé en cire rouge, sur simple queue de parchemin.)

Foi et hommage des terres de Lévis et de Florensac.

  • A Arch. nat., registre des hommages de la Cour des Comptes, p. 16, nº 67, ancien nº 5, 806.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Charles, par la grâce de Dieu roi de France, à nos amés et feaulx gens de nos comptes et notre prévost de Paris, aux seneschaux de Thoulouze et de Carcassonne, aux vicomtes de Béziers, aux....... de Montpellier, à nos receveurs et procureurs ordinaires aus dits baillages, à leurs lieutenants, et à tous autres nos officiers et trésoriers, salut. Savoir vous faisons que notre bien amé Philippe de Lévis, escuyer, seigneur de Florensac, nous a aujourd'hui en notre personne fait les fois et hommaiges liges qu'il nous était tenu de faire pour raison des chastel, terre, tenements et appartenances de Lévis, assis en notre vicomté de Paris, qu'il tient de nous à cause de notre dit vicomté. Item, pour le chastel, ville, terre et seigneurie de Florensac, etc., ausquels fois et hommaiges nous l'avons receu sauf notre droit et l'autrui. Si vous mandons, etc.

Donné à Pezenas , sous notre seel ordonné en l'absence du grand.

Pour le roy, le sire de la Varenne et autres présents : Bourdelot.

Foy et hommage de Magny l'Essart.

  • A Arch. des Yvelines ; [ancienne cote : Arch. de Seine-et-Oise, Chevreuse, 37e liasse.]
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Sachent tuit que je Guy de Lévis, escuyer, seigneur de Marly-le-Chastel et de Magny Lessart, avons à tenir en foy et hommage du roy, mon souverain seigneur, à cause de sa vicomté de Paris, ma terre, chastel et chastellenye de Magny, tenant cens, rentes, prouffits, revenus, émoluments, droits, domaines, justice et juridiction, etc.

Foy et hommage de la seigneurie de Lévis par Jacques de Crussol.

  • A Arch. nat., anciens hommages, reg. 1er, coté CCCL.
  • B Copie du dix-huitième siècle. Arch. de Rambouillet.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Charles, par la grâce de Dieu, Roy de France, à nos amez et féaux gens de nos comptes, etc. ..... Sçavoir vous faisons que nostre amé et féal conseiller et chambellan, Jacques de Crussol, seigneur dudit lieu et de Lévis, nous a aujourd'huy fait, ès main de nostre amé et féal chancelier, les foy et hommage que tenu nous estoit de faire à cause de sa dite terre et seigneurie de Lévis, ses appartenances et deppendances, tenue et mouvante de nous à cause de nostre couronne ; à quoy nous l'avons receu sauf nostre droit et l'autruy. Si vous mandons, etc., que pour cause dudit hommage à nous non fait, vous ne faites, mettez ou donnez à nostre dit conseiller et chambellan aucun destourbier ou empeschement en sadite terre et seigneurie, ne autres ses biens ; ains, sadite terre de Lévis, appartenances et appendances d'icelle, se sont ou estoient pour ce prins, saisis et mis en nostre main, mettez les luy ou faites mettre incontinent et sans délay à pleine délivrance, pourveu que nostre dit conseiller et chambellan baille par escrit, dedans temps deu, son dénombrement et adveu et qu'il fera et payera les autres droits et devoirs, s'aucuns en sont pour ce deubz, se faits ou payez ne les a. Donné à Melun, le .

Foy et hommage de la baronnie de Lévis par Jacques de Crussol.

  • A Arch. nat., anciens aveux, reg. 4e, coté XIeXXXVIII.
  • B Copie du dix-huitième siècle. Arch. de Rambouillet.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Henry, par la grâce de Dieu Roy de France et de Poloigne, etc. Sçavoir vous faisons que nostre amé Me Denis de Marque, procureur en nostre chambre desdits comptes, au nom et comme procureur..... de nostre cher et bien amé Mre Jacques de Crussol, duc d'Uzès, pair de France, comte de Crussol, seigneur d'Assier, baron de Lévis, Florensac, Vias et Baudiner, chevalier de nostre ordre, conseiller en nostre conseil privé et nostre lieutenant général au bas pays de Languedoc,... nous a aujourd'huy, audit nom, fait au bureau de nostre dite chambre des comptes les foy et hommage que ledit de Crussol estoit tenu nous faire pour raison de sa terre et baronnie dudit Lévis, ses appartenances et dépendances, tenue et mouvante de nous à cause de nostre grosse tour du Louvre et à luy appartenant ; auxquels foy et hommage ledit de Marque, audit nom, a esté receu sauf nostre droit et l'autruy. Si vous mandons, etc. Donné à Paris, le 16e jour de février, l'an de grâce M Ve LXXVI et de nostre règne le deuxième.