Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte

édition par : Olivier Guyotjeannin (École des chartes)

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Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, dir. Olivier Guyotjeannin (École des chartes), 2009 (Éditions en ligne de l'École des Chartes, volume11), http://elec.enc.sorbonne.fr/cartulaires/smerry/.

Source : Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte publié par M. l'abbé A. Vattier. Senlis, in: Memoires de la Société de l'Histoire de Paris et d'Île de France , tome 18, pp.101-271, , 8°.

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Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, publié sous les auspices du Comité archéologique de Senlis par M. l’abbé [Amédée] Vattier, Senlis, Imprimerie Payen, 1876, xc-75 pages.

Établissement : Saint-Christophe-en-Halatte (Oise, cant. Pont-Sainte-Maxence, comm. Fleurines ; ancien diocèse de Senlis). – Prieuré clunisien dépendant de La Charité-sur-Loire.

Carte de situation (Atlas de Cassini)

Cartulaire factice, compilé à partir des copies XVIIIe siècle du chanoine Afforty.

Total des actes édités : 56 (3 du XIe siècle, 1 du XIIe siècle, 52 du XIIIe siècle).

L’établissement

Historique

Ce que l’on connaît de l’histoire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte commence en 1061, lorsque le roi de France Philippe Ier confirme la dotation faite par son chambrier, Waleran, à un groupe de religieux vivant au milieu de la forêt de Halatte, au nord de Senlis, transformant ainsi leur « abbatiola » en couvent (éd. critique : Maurice Prou, Recueil des actes de Philippe Ier, no 9). L’acte, qui ne nous est connu aujourd'hui que par un vidimus de 1326, est le premier à faire mention de ce lieu et d’une présence de religieux dans cette forêt. En 1083, Waleran rattache l’établissement à l’abbaye de La-Charité-sur-Loire, où l’un de ses fils est peut-être moine ; comme celle-ci obéit à la règle de Cluny, on parle désormais du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte.

Dans les siècles suivants, le prieuré reste un établissement à dimension locale, qui a des rapports avec quelques seigneurs, les représentants de l’autorité royale et surtout la ville de Senlis. L’abbaye de La-Charité-sur-Loire quant à elle intervient dans les affaires les plus importantes. Au reste, les éléments manquent pour retracer une histoire de l’abbaye, en dehors des actes de cette édition, qui renseignent surtout sur la gestion des biens du prieuré.

La famille de Waleran ne semble pas exercer de tutelle après la disparition de celui-ci. La charge de prieur est confiée à des personnes peu identifiées avant 1454. À ce moment, elle passe à la famille Parent, qui la garde jusqu’en 1570, et s’efforce de faire reconnaître les droits du prieuré et d’obtenir avantages et agrandissements du domaine. Pendant le reste de l’époque moderne, l’établissement, tombé en commende, est dirigé par des personnes venues d’horizons géographiques et sociologiques divers, sans cesser de ne garder qu’un rayon d’activité local.

L’existence du prieuré est troublée principalement par les difficultés de la fin du xive et du début du xve siècles, par les guerres de religion et par son endettement pour le paiement du don gratuit du clergé. En juillet 1791, alors que le prieur est en exil, le prieuré est vendu avec ses terres ; il ne sera jamais réaffecté à la vie monastique. Il n’en reste aujourd'hui qu’une partie de l’église, située sur une petite butte en pleine forêt de Halatte.

Localisation du patrimoine

La donation de départ en 1061 comprend, outre des biens à proximité directe de l’établissement et dans les localités avoisinantes (Fleurines, Pontpoint, Rieux, Senlis), des possessions relativement éloignées, à Rotheleu (banlieue de Clermont-en-Beauvaisis, Oise), à Amigny (Aisne, canton de Chauny) et à Sennevières (Seine-et-Marne, cant. Crécy-la-Chapelle, comm. Vaucourtois). Dans les années suivantes, des droits sont également mentionnés aux environs de Chaalis, soit nettement au sud de Senlis. Puis le domaine se concentre progressivement autour du prieuré, par quelques échanges, mais surtout par des acquisitions dans les localités alentour. Ce n’est qu’à la fin du xvie siècle que des biens sont abandonnés, pour payer la participation de Saint-Christophe au don gratuit du clergé.

Orientation archivistique

Il n’est pas aisé de savoir exactement ce qui est édité ici. L’abbé Vattier a en effet travaillé à partir de copies faites pour le cabinet des chartes par Charles-François Afforty (1706-1786), chanoine de Saint-Rieul de Senlis, historien et érudit, aujourd'hui conservées à la Bibliothèque municipale de Senlis, en vérifiant aux Archives départementales de l’Oise les actes copiés qu’il y a trouvés. Il est donc impossible de déterminer à partir de cette édition si le chanoine Afforty a eu sous les yeux un cartulaire ou un ensemble de chartes, ni si l’abbé Vattier a retenu tous les actes copiés concernant le prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte. Et ce ne sont pas les indications minimales qu’il donne qui peuvent nous renseigner à ce sujet. De même, les quelques documents édités en appendices, courant de 1337 à 1761, tous repris d’Afforty, sont présentés sans autres indications que celles de leur origine dans les manuscrits du chanoine senlisien.

En tout cas, le fonds du prieuré conservé aux Archives départementales de l’Oise (H 2348 à 2428) ne semble pas contenir de cartulaire ni de chartrier, et comme le plus ancien original qu’il renferme date de 1271, il est peu probable que les documents qu’a vus le chanoine Afforty s’y trouvent. S’ils semblent aujourd'hui perdus, il est peut-être encore possible de savoir ce qu’Afforty a copié, en consultant sa correspondance avec Dom Grenier, chargé par le cabinet des chartes de recueillir le travail effectué par les érudits au nord de Paris.

Il reste également un inventaire manuscrit des archives du prieuré rédigé en 1791 (Arch. dép. Oise, 1 Q2 1500), qui permettra peut-être de savoir si cartulaire et/ou chartrier ont été normalement confisqués à la Révolution. Les Archives départementales de l’Oise conservent enfin un plan d’intendance pour Fleurines et Saint-Christophe : 1 C 235.

L’IRHT quant à lui ne recense rien de plus que cette édition pour ce prieuré (base en ligne CartulR : http://www.cn-telma.fr/cartulR/).

L’édition

Conception et contenu du volume.

Tel qu’il est présenté, ce « cartulaire » semble surtout être le prétexte à une histoire du prieuré qui, parce qu’elle se base presque exclusivement sur les documents édités, se révèle très sèche et « au ras des actes ».

La présentation de l’édition compte ainsi 90 pages, dont 89 pour retracer l’histoire du prieuré et une pour présenter l’édition. Suivent les actes, édités dans un ordre chronologique imparfait qui est celui d’Afforty, puis un appendice de douze documents, également pris chez Afforty, allant de 1737 à 1761 et venant apparemment du fonds du prieuré (pièces de procès, visites…). Une liste des prieurs, provenant elle encore du travail d’Afforty, un index des noms propres et une liste des actes en guise de table des matières complètent cette édition a minima.

Les documents retenus dans la partie principale (hors appendice) sont peu nombreux, soit 56 pour plus de deux siècles, mais avec de grosses lacunes. Sans surprise, ils datent majoritairement du xiiie siècle. En voici la répartition :

Tableau de répartition chronologique des actes
 
xie siècle 3
Seconde moitié xie siècle 3
1061-1070 1
1081-1090 1
1091-1100 1
 
xiie siècle 1
1171-1180 1
 
xiiie siècle 52
Première moitié xiiie siècle 23
1211-1220 3
1221-1230 4
1231-1240 5
1241-1250 11
Seconde moitié xiiie siècle 29
1251-1260 11
1261-1270 4
1271-1280 13
S.d. 1

Qualité de l’édition.

À la page lxxxix de son introduction, l’éditeur, avouant ses lacunes en diplomatique, prévient : « Je n’ai pas la prétention d’offrir au public une œuvre d’érudition. » De fait, on aura plus vite fait d’énumérer les éléments présents dans l’édition que ceux qui manquent pour la rendre pleinement utilisable : transcription des documents (sans aucune norme d’édition donnée), avec un regeste très sommaire (repris d’Afforty ?), indication de la référence dans les manuscrits d’Afforty, notes d’identification principalement pour les toponymes, et index des noms propres avec noms modernisés.

Au chapitre des manques, outre une numérotation des actes et une bibliographie, on signalera les plus élémentaires caractères diplomatiques (original/copie/vidimus…, matière, dimensions, signes de validation) et surtout la recherche des différentes versions des actes en vue de l’établissement de textes fiables. À ce propos, il reste des mots non lus, dont on aimerait savoir qui d’Afforty ou de Vattier n’a pas su les déchiffrer.

De manière générale, la servilité de Vattier vis-à-vis du travail d’Afforty est telle, qu’il faudrait plutôt intituler ce livre Chartes du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, d’après le chanoine Afforty, sans oublier qu’on peut peut-être tirer plus de ses copies que ne l’a fait l’abbé Vattier. Cet ouvrage constitue certes une base pour l’étude du prieuré au Moyen Âge, dans la mesure où le chartrier semble avoir peu subsisté et où les copies du xviiie siècle sont peut-être les seuls témoins qu’il en reste. Mais en tout état de cause, une recherche systématique des originaux, une réflexion sur le fonds d’archives du prieuré et une description minimale des caractères externes et internes de ses documents s’imposent à qui voudra entreprendre à ce sujet un travail scientifique.

Halatte

Cartulaire

In nomine sancte et individue Trinitatis, ego Philippus gratia Dei Francorum rex. Cum status sacre religionis maxime fulciatur multimodis bonorum studiis, magis tamen augmentari creditur sacrorum constructione locorum, ubi semper Deum exorent vota fidelium : unde remunerationis premium apud Deum habet repositum quisquis sacra loca vel edificaverit, vel terrenis opibus ditaverit. Innotescat igitur solertie omnium tam presentium quam futurorum, quod quidam miles noster nomine Walerannus, nostram adiit presentiam una cum fratribus, scilicet Waltero archidiacono et Hugone, necnon Balduino atque Rainaldo, petens ut abbatiolam quam constructam in memoriam Sancti Christofori martyris tenebat de beneficio S. Petri Belvacensis Ecclesie, annuente ejusdem Ecclesie Gausberto antistite, cum consensu clericorum suorum et militum, nostra manu firmam faceremus, ita ut nemo deinceps fratres ibidem Deo regulariter servientes, vel locum ipsum inquietare audeat, vel consuetudinem aliquam exigere, sed perpetualiter absque aliqua inquietudine vel contradictione sub nomine immunitatis permaneat. Dedit autem supradictus miles ipsi ecclesie de rebus sue proprietatis, ipsam scilicet villam nomine Hermene,3, ubi ea ecclesia sita est, et omnes consuetudines que sibi in eadem villa debebantur, et hospites, et servos et ancillas, et clausos vinearum, et terras arabiles, et prata ; silvam quoque eidem ville adjacentem, et milites de eadem villa beneficia tenentes ; villam similiter nuncupatam Florinas, cum omnibus ad eam pertinentibus ; in villa quoque Pomponensi partem altaris sancti Petri ecclesie que dicitur Cella4, cum sua decima et cum censu viginti solidorum, et servos et ancillas sui juris, clausos quoque vinearum, et terram arabilem, et prata et adjacentem silvam ; juxta suburbium Clarimontis, in villa que dicitur Rostolum5, unum clausum vinearum. Item in pago Belvacensi in villa que vocatur Reus6, tres arpennos vinearum et dimidium ; in villa que vocatur Pontis, ancillam quamdam nomine Richildem, cum infantibus suis. In civitate vero Silvanectensi, unum clausum vinearum et unum furnum ; in villa etiam Aminiacensi7, unum hospitem et terram arabilem. In territorio Meldensi villam que vocatur Sineverie8, omne hoc quod Walterus pater suus ibi in proprio jure tenuerat. Dono etiam ego ipse cum matre mea, censum vinearum, et de denariis et de vino quas habebat predicta ecclesia in villa que vocatur Reus, ob remedium anime patris nostri Henrici regis. Item in territorio Silvanectensi predictus Gualerannus dedit eidem abbatie duas partes de decima ejusdem ecclesie sancti Christofori, quam sub manu firma tenebat de canonicis sancte Marie Silvanect. Ecclesie, annuente Feodando9 episcopo cum clericis ad quos ipsa decima pertinebat. Ut igitur hec omnia inconvulsa et imperpetuum rata permaneant, petentibus supradictis fratribus, Gualeranno scilicet et aliis fratribus, manu nostra subterfirmavimus et principimus10 nostris firmandam tradidimus. Si quis vero, quod absit, hoc preceptum violare presumpserit, centum libras auri coactus regio fisco reddat. Actum Compendio . Datum ... Balduinus cancellarius scripsit.


1 Gallia Christiana, t. x, instrumenta, col. 255.
2 Gall. Christ. : Hermenc. — Les Bénédictins me semblent avoir suivi, pour tous les noms propres de cette charte, l'orthographe du chanoine Afforty, sans vérifier l'exactitude de ses renseignements. Or, le bon chanoine, absorbé par le travail immense qu'il s'était imposé, lisait quelquefois un peu vite, et laissait ainsi échapper des erreurs que souvent d'ailleurs il corrigea dans la seconde série de ses manuscrits. Peut-être aussi, est-ce M. de Nulli qui leur transmit cette copie insérée dans les preuves du Gallia Christiana.
3 Montcel (?).
4 Rotheleu, écart de Breuil-le-Vert.
5 Reus, Rieux. (Gall. Christ. : Rens).
6 Amigny, village de l'Aisne, près de Chauny. (Gall. Christ. : Amimaten)
7 Sineverie, Sennevières. (Gall. Christ. : Sincueric.
8 Frolland, iie du nom.
9 Principibus (?)

Donation de la petite Abbaye de Saint-Christophe-en-Hallate au Prieuré de la Charité-sur-Loire.

Waleran fait don au prieuré de la Charité-sur-Loire de la petite abbaye de St-Christophe.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Cum constet magne apud divinitatis clementiam remunerationis esse si quilibet fidelium ad laudem et gloriam nominis ipsius sanctorumque venerationem basilicas exstruxerit, rerumque temporalium ditaverit, longe prestantiorem et excellentiorem assecuturum inde credimus superne retributionis dignitatem si ibidem summo pietatis annisu exquisitas atque Ecclesiastica religione probatas ad continue servitutis exhibenda Deo officia aggregans personas, decorem Domus Domini vite mundioris celibatu et sacre religionis incontaminato ritu provexerit, quia non tam in manufactis auro scilicet gemmarumque pretiositate radiantibus edificiis quam in sinceris ac devotis sanctarum mentium habitare gratulatur domicilus, nec eo proventibus prediorum transitoriis ornamentisque corruptibilibus quantumlibet pretiosis quo delectari comprobatur pie viventium votis, precibus et obsequiis. Quocirca Ego Walerannus mei juris abbatiolam in Episcopio Belvacensi sub honore et nomine sancti Christofori martyris constructam sed studio male ibidem viventium monachorum ad irreligiositatis et secularitatis ignominiam a sancte regule tramite paulatim deviando redactam Deo et Sancte Marie de Caritate cum cunctis sibi pertinentibus absque retentione deposito abbatie nomine sub Prioratus jure perpetualiter trado quatinus Dominus Gerardus ejusdem loci id est de Caritate Prior de suis quosdam illuc transmittens normam regularis vite statumque sacri ordinis et Cluniacen. religionis vigorem ibidem instaurare satagat.

Actum publice apud Sanctam Mariam de Caritate et positum ab eodem Waleranno super altare absque ulla retentione. Cujus rei testes habentur ejus filius Archebaldus qui hec laudavit, Rainaldus, dapifer ejus, Richardus de Petrafonte. Ex nostris Radulphus de Bosco, Segaldus prepositus, Warinus, sartor, Ebrardus de Duno, Petrus frater Archebaldi, Brunno de Sancero. .

Datum .

Donation de la Cure de Lagny-le-Secq à Saint-Christophe.

Gautier, évêque de Meaux, concède à St-Christophe l'autel de Lagny-le-Sec.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Hominem duabus constare partibus videlicet anima rationali et corpore nulli dubium est : utrique autem parti que sua sunt digne providere saluberrimum est. Oportet ergo ut qui pro carne que vita (?) fortium est quotidie militamus, multo magis pro salute anime que est spiraculum vite tota intentione laboremus. Notum sit igitur tam presentie quam posteritati quod Ego Walterus non ex merito sed ex vocante Deo Meldensis Episcopus petitione Waleranni camerarii necnon Walcoti abbatis anime sue saluti precaventis in futurum salvo Jure ecclesiastico, synodo et circada2 ceterisque consuetudinibus Ecclesie exceptis, altare Latiniaci scilicet sicci personali more Ecclesie Sancti Christofori concedo, tali conditione ut persona mortua pretio decem solidorum ipsi Episcopo impenso representetur ex altera, salvis etiam consuetudinibus Canonicorum Meldensis Ecclesie, videlicet ut archidiaconus inde quinque solidos habeat et Decanus quinque et cantor quinque et duo prepositi quinque et canonici in suo generali unum modium vini et senescalcus unum modium ordei. Hoc autem factum est , regnante Philippo rege sub Stephano comite.

† Signum Walteri Episcopi.

† Signum Arnulfi Decani.

† Signum Ollandi prepositi.

† Signum Joannis Senescalci Episcopi.

† Signum Adam archidiaconi.

† Signum Ollandi cantoris.

† Signum Gilleberti prepositi.

A parte Monachorum Sancti Christofori.

† Signum Radulfi prioris ejusdem loci.

† Signum Hugonis de Balliniaco.

† Signum Morini.

† Signum Ascelini monachi.

† Signum Tescelini majoris.

† Signum Joannis famuli.

Willermus cancellarius scripsit et subscripsit.


1 Circada, circadia ou circa, ronde, tournée. Cens que les Eglises payaient aux Evêques ou aux Archidiacres pour leurs frais de visite ou tournée.

Travers de Creil.

Raoul, comte de Clermont, échange avec le prieuré son droit de travers à Creil.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

In nomine sancte et Individue Trinitatis. Notum sit universis tam futuris quam presentibus quod ego Radulfus Dei gratia comes Claromontensis et Dominus Brituliensis intuitu Dei et eterne salutis Ecclesiam Sancti Christofori de Halatis a traverso sive pedagio Credulii pro quo dimidium modium vini et duas minas avene annuatim mihi reddere tenebatur perpetuo liberavi et quictam constitui et stabilivi. Eadem vero Ecclesia pratum septem arpennorum sub Montetare inter duas aquas situm quodante possederat mihi in concambium prefati redditus perpetuo possidendum donavit et concessit. Quod ut ratum indubitanter teneatur Guiberti prioris ejusdem Ecclesie et monachorum ipsius petitioni acquiescens presentis scripti testimonio muniri et sigilli mei impressione signari precepi. Nomina testium qui huic constitutioni interfuerunt subnotari feci.

† Signum Hugonis abbatis Flaviacensis.

† Signum Joannis prepositi Sancti Luciani.

† Signum Guiberti prioris Sancti Christofori.

† Signum Ingerani monachi.

† Signum Renaldi.

Agnellum2 Joannis de Monte.

Agnellum Petri de Pratis.

Agnellum Hugonis de Pratis.

Datum per manum Guillelmi Capellani.


1 Ce mot ne se trouve ni dans du Cange, ni dans Maigne d'Arnis. Serait-ce le diminutif altéré d'annulus, anel ou annel ? On pourrait aussi remplacer Agnellum par Signetum, petit sceau, seing, signature.

Dixme de Balagny donnée à Saint-Christophe.

Regnault de Montigny ou Montagny donne au prieuré une dîme à Balagny.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Ego Garinus Dei gratia Silvanectensis Episcopus notum (facio) universis presentes litteras inspecturis quod Regnaldus Miles de Mantegni in presentia nostra constitutus dedit in eleemosinam Ecclesie Sancti Christofori ob remedium anime sue et Patris et Matris ejusdem quamdam decimam apud Baleingni sitam, quam idem Regnaldus tenebat et in periculum anime sue diu tenuerat. Nos autem donationem illam concedimus et confirmamus. In cujus memoriam presentem paginam sigilli nostri munimine fecimus roborari.

Actum anno gratie 1214.

Maison à Cinqueux.

Thibault, comte de Blois, donne au prieuré une maison sise à Cinqueux.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Ego Theobaldus Blesis et Clarimontis comes omnibus presentes litteras inspecturis notum facio quod ego pro remedio anime mee et antecessorum meorum quidquid juris habebam in mansura quam Henricus et Henricus nepos ejus de Sanquez monachis de Sancto Christoforo in Hallata in eleemosinam contulerunt eisdem monachis contuli et eamdem masuram cum omnibus edificiis quiete et pacifice possidendam in perpetuum concessi. Quod ut ratum sit et stabile presentes litteras feci conscribi et sigilli mei munimine confirmari.

Actum apud Sanquez . Datum per manum Terrici Cancellarii mei.

Dixme de Balagny.

Bisendus de Forfery renonce à ses prétentions sur la dîme de Balagny, délaissée en 1214 par Regnauld de Montigny.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Magister Gaufridus canonicus et officialis Silvanectensis omnibus presentes litteras inspecturis salutem in Domino. Noveritis quod cum Bisendus de Forfere miles traxisset in causam monachos sancti Christofori de Halatis, coram Domino Guidone Buticulario Silvanectensi, super decima de Balegni, quam dicebat jure feodi ad se pertinere, tandem, de consilio amicorum suorum, idem Bisendus in presentia nostra constitutus, quidquid juris in eadem decima reclamabat, dictis monachis in perpetuum fide interposita quitavit, et eam in manu nostra resignavit, et nos de ea ad preces ipsius Bisendi prefatos monachos investivimus. In cujus rei memoriam presentes litteras sigillo curie Silvanectensis fecimus communiri.

Actum .

De eadem. Approbation de Gui le Bouteiller.

Gui le Bouteiller ratifie ces actes.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Guido Buticularius Silvanectensis omnibus ad quos presens scriptum pervenerit salutem in Domino. Noverit universitas vestra, quod nos, donationem quam fecit Reginaldus Miles de Monceniaco, de decima de Balaniaco, que de nostro movebat feodo, monachis et Ecclesie Sancti Christofori de Halapes et concessionem etiam quam super eadem decima fecit eisdem Bisendus miles de Forferi sicut in litteris Domini Episcopi Silvanectensis, et ejusdem episcopi officialis plenius continetur, gratam habemus atque ratam, et quidquid juris in memorata habemus decima, dictis monachis et Ecclesie Sancti Christofori in perpetuum in eleemosinam quittamus et donamus. Quod ut ratum permaneat et inconcussum presens scriptum sigilli nostri munimine fecimus roborari.

Actum .

Menues dîmes de Lagny-le-Sec, Belleville et le Plessis.

Les doyens de Notre-Dame et de St-Frambourg mettent en demeure l'official de Meaux de faire payer au prieuré ses menues dîmes de Lagny.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Beate Marie et Sancti Frambaldi Decani et venerabilis Cantor Sancti Framberaldi Silvanectensis viro venerabili et discreto officiali Meldensi salutem in Domino.

Autoritate Domini Pape qua fungimur in hac parte vobis mandamus quatenus Priori Sancti Christofori de Halatis de Latiniaco sicco et de Bellavilla et de Plesseyo minutam decimam eo modo quo redditur in majore parte Episcopatus Meldensis reddi faciatis.

Actum .

Rente à Villemétrie.

Etienne, prieur de la Charité approuve l'arrangement intervenu entre le prieur et les héritiers d'Ebrard, maire de Villemétrie, au sujet de l'amodiation des terres de Villemétrie.

  • A Collationné sur l'original aux archives de l'Oise.
  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Ego frater Stephanus, humilis prior, totusque conventus beate Marie Caritatensis, notum facimus presentibus pariter et futuris quod cum contencio verteretur inter venerabilem fratrem nostrum Nicolaum, priorem Sti Christofori de Halapes et monacos ejusdem loci, ex una parte, et Fochaudum de Balegni, Hememardem ejus uxorem et heredes Ebrardi, majoris de Villemeintrie ex alia, super modiacione terrarum quas Ecclesia Sti Christofori habet in dicta villa, et recipere consueverat annuatim octo modios bladi, ad mensuram Silvanectensem tandem, mediantibus bonis viris, pax amicalis inter partes predictas in hunc modum est formata. Sciendum est ergo quod omnes terre que sunt inter viam que tendit ab urbe Silvanectensi ad Barberium et viam que tendit ab urbe Silvanectensi ad Montes2, reddent annuatim de censu, unumquodque arpentum unam minam et dimidium bladi ad mensuram Silvanectensem, medietatem ibernagii3 et medietatem avene. Alie vero terre que sunt inter chiminum de Montibus et aquam de Villemeintrie, reddent similiter pro unoquoque arpento unam minam, medietatem ibernagii et aliam avene. Terre vero que sunt inter chiminum quod tendit ab urbe Silvanectensi apud Carolilocum et Villemeintrie reddent similiter pro unoquoque arpento dimidiam minam, medietatem ibernagii, et aliam avene. Terre siquidem que sunt inter chiminum Caroliloci et villam que appellatur Tiert reddent pro duobus arpennis dimidiam minam bladi modo prenominato et hospites Sti Christofori qui sunt apud Villemeintrie debent fenum colligere suo tempore competenti. Predictam vero censam, duo ex heredibus predictorum Hememardis videlicet, et filiorum Ebrardi quos ipsi maluerint colligent et recipient in perpetuum, et exinde reddent annuatim undecim modios bladi ad mensuram Silvanectensem, Priori et Ecclesie Sti Christofori, medietatem ibernagii et aliam avene conductas apud Sanctum Christoforum et cum predictum bladum apud Stum Christoforum persolvetur, Prior et monachi Sti Christofori tenentur servientibus qui bladum adducent rationabiles expensas administrare. Si vero vendi contigerit aliquam partem de predictis terris, illa terre quantitas que debet de annuo censu unam minam bladi reddet de venditione duodecim denarios parisienses et illa que debet dimidiam minam reddet de venditione sex denarios. Illa vero que debet quartam partem mine reddet solummodo de venditione tres denarios et ita habebitur de omnibus terris censive nominate, considerata quantitate venditionis et emptionis. Venditiones vero per majorem quem dicti Fochandus, Hememardis ejus uxor et filii Ebrardi majoris et eorum heredes instituent apud Villemeintrie vel infra quam voluerint de parrochiis silvanectensibus et per ipsorum majorem emtor investietur. Si autem predicta modiacio Ecclesie Sti Christofori infra predictum terminum non fuerit persoluta, Prior et monachi ad omnes terras que sunt de censiva nominata se tandiu poterunt assignare, nec aliquam partem predictarum terrarum aliquis poterit excelere nisi per seipsos, donec predicta modiacio cum emenda septem solidorum et dimidium parisiensium integraliter fuerit persoluta. Et si aliquis deficeret in solutione censive nominate, dicti Fochandus, Hememardis ejus uxor et filii Ebrardi majoris de Villemeintrie vel eorum heredes post ipsorum obitum partem censive que deficeret in solucione in manu sua detineret et prior et monachi memorati eisdem tenebuntur garantire. Nos autem predictam compositionem gratam habentes et ratam volentes, videlicet futuris tempor bus perpetuam obtineat firmitatem presens scriptum fieri fecimus et sigilli conventus nostri munimine roborari.

Actum .


1 Montlévêque.

2 Hibernagium, seigle, ainsi nommé parce qu'on le sème avant l'hiver. Les auteurs disent pourtant, que, quand il est mentionné dans les actes anciens sans autre détermination, il s'agit d'un mélange de blé et de seigle, ou blé-méteil.

Dans Littré : « Hivernache ou hivernage, mélange de seigle, de froment, d'avoine ou d'orge, semé de bonne heure en automne, pour avoir un pâturage d'hiver. En Flandre et en Normandie, on nomme ainsi un mélange de vesce, de seigle ou d'orge qu'on sème de bonne heure en automne et qu'on coupe en juillet. — Du Cange, blé yvernaige. »

Confirmation de la rente de Villemétrie, par l'Official de Senlis.

L'official de Senlis confirme l'acte précédent.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Magister Gaufridus canonicus et officialis Silvanectensis, omnibus presentes litteras inspecturis, salutem in Domino.

Noveritis quod foucaldus de Balagny et ermengardis uxor ejus, et heredes Ebrardi, majoris de Villametria, coram nobis in jure presentia firmaverunt tenendam compositionem illam quam fecerunt cum Priore et monachis StiChristofori de Hallata, super certa pensione terrarum quas iidem monachi habent apud Villammetriam, et in perpetuum reddenda singulis annis sicut continetur plenius in charta, quam dictus foucaldus et heredes habent a dictis monachis, sigillata sigillo venerabilium virorum Prioris et conventus de Caritate : In cujus rei memoriam presentes litteras hodie fieri, et sigillo curie Silvanectensis fecimus communiri.

Actum .

Rieux, Maison et Vigne près l'Eglise.

Robert, évêque de Beauvais, approuve l'arrangement survenu entre le prieur et le curé de Rieux au sujet d'une maison et d'une vigne sises à Rieux, près de l'Eglise.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Robertus, Dei gratia Belvacensis Episcopus, universis presentes litteras inspecturis, salutem in Domino.

Noverit universitas vestra quod cum controversia esset inter virum religiosum Guillermum, priorem de Caritate, pro se et monasterio Sancti Christofori in halapia sibi pleno jure subjecto ex una parte, et Magistrum Reginaldum d Luzarches, presbyterum de Riu ex altera, super quibusdam domibus cum tota masura, juxta Ecclesiam de Riu sitis, et vinea de Hiannet et uno quarterio quod appendet dicte vinee, que omnia, dictus presbyter dicebat ad Ecclesiam de Riu pertinere ; tandem post multas altercationes inter ipsos habitas, taliter composuerunt coram nobis, quod dictus presbyter de Riu, in predictis se vel Ecclesiam de Riu nichil juris habere recognoscens, ex abundanti tamen, quidquid habebat et habere poterat et debebat pro se et Ecclesia sua in rebus predictis de assensu et auctoritate nostra dicto monasterio Sti Christofori in perpetuum quitavit et remisit. Prior de Caritate, dicto magistro Reginaldo et ejus successoribus qui pro tempore erunt presbyteri de Riu, concessit et donavit pro se et dicto monasterio sanctiChristofori, ut ipse presbyter et ipsius successores de cetero presbyteri de Riu, uvas vinearum suarum de presbyterio de Riu in torcularibus sancti Christofori apud Riu gratis, libere, sine exactione et difficultate qualibet possint et debeant perpetuo pressorare sive triturare. Habebit etiam dictus presbyter pro expensis et damnis suis que exinde habuit, ut asserit, decem libras paris, et sic inter se ad invicem de omnibus debitis et querelis motis quiti remanebunt et immunes. In cujus rei testimonium presentes litteras sigillo nostro et sigillo dicti Prioris de Caritate fecimus communiri.

Actum .

Rieux. Maison près l'Eglise.

Jean de Verneuil, et Thibault, son frère, renoncent enfin a leurs droits sur la maison et la vigne de Rieux.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis, Johannes de Vernolio, miles, et Theobaldus frater suus salutem in Domino.

Noverit universitas vestra quod cum nos saisissemus in manu nostra domum monachorum sancti Christofori in Halapia sitam apud Riu juxta ecclesiam cum horto sive gardino omnia moventia a nobis post obitum sicundi ? Arnulfi presbyteri de Riu que omnia Ecclesia sancti Christofori in Halapia tenebat. Tandem per judicium curie comitisse Selenensis2 compulsi, vestivimus dictos monachos de omnibus supradictis. Postea, tempore transacto, nos et dicti fratres iterato res predictas in manu nostra cepimus et saisivimus, ex qua captione et saisitione dicti monachi nobis supplicaverunt ut dictas captionem et saisitionem remitteremus. Nos autem, sano usi consilio, quitamus in perpetuum quidquid juris habemus in dictis rebus monachis sti Christofori in Halapia salvo reditu sive censu nobis et feodatariis nostris, cum justitia nobis spectante. Et ego Johannes qui sigillum habebam, ratificavi litteras istas per sigillum meum. Sed frater meus Theobaldus tenetur confiteri hec omnia coram officiali Silvanectensi, ut exinde habeantur littere sigillate sigillo curie Silvanectensis.

Actum .


1 Serait-ce une traduction libre de Senlis ?

Confirmation de l'acte précédent par l'official de Senlis.

L'official de Senlis confirme la renonciation de Jean de Verneuil.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Officialis silvanectensis universis presentes litteras inspecturis salutem in Domino.

Noverint universi quod Theobaldus frater Domini Johannis de Vernolio, militis, in nostra presentia constitutus recognovit concessisse et in perpetuum quitasse monachis sti Christofori in Halatis omnia que continentur in litteris dicti Johannis fratris sui, que omnia fiduciavit dictus Theobaldus in manu nostra se firmiter et fideliter servaturum, et contra omnes dictis monachis garandiam portaturum, salvis jure, redditibus, censibus cum justitia dicto Joanni et feudatariis suis spectantibus. In cujus rei testimonium, presentes litteras ad petitionem dicti Theobaldi sigillo curie Silvanectensis fecimus communiri.

Datum .

Vidimus de la charte du Maître du Temple, en France, au sujet de la redevance de 50 muids de grain, à Lagny-le-Sec, etc.

André de Coleurs, grand-maître des Templiers, règle, d'accord avec le prieur de la Charité, l'amodiation des terres de Lagny-le-Sec, le Plessis-Belleville, etc.

  • A Collationné sur l'original aux arch. dep. de l'Oise.
  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis, frater Pontius de Ambon, domorum milicie templi in francia preceptor salutem in Domino.

Noverint universi quod nos cartam fratris Andree de Coleors predecessoris nostri vidimus sub hac forma.

Frater Andreas de Coleors domus templi preceptor in francia omnibus presentibus et futuris in Domino salutem. Noverint omnes quod nos et successores nostri in perpetuum tenemur solvere monachis de Caritate seu certo nuncio eorum quidquid contingat, annis singulis, apud Laniacum siccum quinquaginta modios bladi2 laudabilis ad mensuram de Domno martino. Cujus medietas erit frumentum et reliquum avena ; et apud Radolium, vel apud Villers prope Gandelus,3, octo modios bladi laudabilis ad mensuram de Gandelus. Cujus medietas erit frumentum et reliquum avena ; et apud Troan : viginti modios bladi laudabilis ad mensuram de Troan. Et apud Capellam Galonis : quinque modios bladi laudabilis ad mensuram trecensem ; et medietas totius bladi de Troan et de Capella Galonis erit siligo et reliquum avena. Et apud Homeriacum :4 septem modios bladi, ad mensuram de Dugno. Cujus duo modii erunt frumentum et reliquum ordeum et avena. Et totum bladum supradictum debemus pro magnis decimis de Laniaco sicco, et de Troan et de Capella Galonis et de Villeriis prope Gandelus et de Homeriaco. Quas nobis admodiaverunt dicti monachi de Caritate in perpetuum pro summa bladi, superius memorata. Et ipsi monachi tenentur satisfacere annuatim capellano de Laniaco sicco super blado quod percipere debet in decimis ejusdem ville. Et omnes minute decime et omnes ecclesie tam belleville quam omnium supradictorum locorum monachis de Caritate libere in perpetuum remanent et quiete, teste sigillo nostro.

Actum .

In hujus autem rei testimonium et confirmacionem sigilli nostri munimine presentes litteras fecimus roborari.

Datum anno Domini millesimo ducentesimo quadragesimo.


1 Bladum sumitur 1o pro quovis tritico ; 2o pro quovis granorum genere, frumento, siligine, hordeo, avena, etc. Du Cange, Gloss. Ve bladum.

Ce terme amena par la suite des discussions. Le prieur disait que « ce devait être froment de tout le meilleur, ou a douze deniers le sextier près du meilleur, ou au moins blé froment au los des granches, cest a scavoir entre le meilleur et le pejeur. Et ledit grand prieur disoit le contraire, et que fourment louable ne devait pas etre entendu si bon comme le Prieur disoit. »

Après une longue et sérieuse enquête, et sur l'avis de deux experts agréés par les parties, et qui consultèrent nombre de personnes sages, Regnault Le Charon, lieutenant général du Bailli de Senlis, prononça que « fourment louable est et peut être dit celuy qui vaut autant a païs a « tournois que le fourment qu'on dit blé des granches vault en parisis. »

(Lettres du 26 août 1368, vidimées en 1370 et 1412).

Afforty, t. X, p. 5447 220

2 Gandelus (Aisne), arrondissement de Château-Thierry.
3 Humières ?

Balagny. Pièce de terre près le Cimetière.

Pierre de Choisel donne aux moines de St-Christophe une pièce de terre à Balagny, moyennant deux sous de rente.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Je Pierre Choisiax, chevaliers sires du Plessie et Marie ma femme fommes scavoir a to ceux qui cest escript verront que nos avons donne en perdurable aumone a lEglise de St Christophe en halate et aux moines de celi lieu une piece de terre qui siet de lez le cimetierre de Palegni fransche et quite et en tel maniere que ie ne ma femme ne mi oir ne poons reclamer nul segnorie et sil avenoit que lon fesit force de cette chose, somes tenus a garantir et li moines de ce liu sont tenus à rendre deux sols chacun an a moi ou a mon oir et sil en défailloient ils seroient tenus a rendre sept sols et demy pour lamende et que ceste chose soit ferme et estable a toiours ie et ma feme avons fet seler ces presentes lettres de nos deux seaux en tesmognage et en efforcement, et ce fust fest .

Donation d'un arpent de terre à Saint-Christophe.

Pierre le Coq renonce à ses droits sur un arpent de terre sis à St-Christophe, près du verger du prieuré.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Noverint universi quod ego Petrus Coquus, miles, quitavi Priori et monachis Sti Christofori de halatis omne jus et dominium quod habebam in uno arpento terre site juxta pomerium dictorum monachorum quem Johannes Devaus ?) dictis Priori et monachis contulit in eleemosynam, ita videlicet quod ego et heredes mei in dicta eleemosina amodo aliquod jus non poterimus reclamare. Quod ut ratum permaneat et firmum, presentes litteras sigilli munimine roboratas dictis Priori et monachis dedi in testimonium et munimen.

Actum .

Dixme à St-Christophe, concédée par le doyen et le Chapitre de Senlis.

Le doyen et le chapitre de Senlis cèdent au prieuré leur dîmage de St-Christophe, moyennant une redevance de 4 muids et demi de blé et avoine.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Omnibus presentes litteras inspecturis Decanus et capitulum silvanect salutem in Domino.

Noveritis quod nos decimationem nostram quam habemus in territorio Sti Christofori de Halatis, Belvacensis diecesis, concessimus Ecclesie StiChristofori perpetuo possidendam sub annua pensione quatuor modiorum et dimidium tam bladi quam avene. Quam quidem pensionem Prior qui pro tempore fuerit in domo StiChristofori vel etiam dicta domus StiChristofori si non fuerit ibi prior, nobis, singulis annis, solvere tenebuntur ad mensuram capituli Silvanectensis, ita quod due partes erunt bladi et tertia pars avene. De istis vero quatuor modiis et dimidio solventur duo modii presbytero parochiali Sti Christofori due partes bladi et tertia pars avene. Solvetur autem dicta annona tam nobis quam presbytero dicto non deteriorata sed talis qualis colligetur in decimatione predicta. Si tamen, quod absit, aliquo anno vel guerra communi vel tempestate communi dictus prior vel domus Sti Christofori dampnificarentur evidenter, nos in hoc sequemur approbatam consuetudinem regionis, super dicta vero decimatione dicto priori aut ecclesie StiChristofori, legitimam garanciam portare tenemur. Super hiis autem observandis litteras nostras dicte Ecclesie concessimus sigilli nostri robore communitas.

Actum anno Domini 1242, mense januario.

Charte confirmative de G., Prieur de la Charité.

Le prieur de la Charité confirme cette convention.

  • B Bibl. mun. de Senlis, coll. Afforty, tome I, p. 84 et p. 478.
  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Omnibus presentes litteras inspecturis G. humilis prior de Caritate et totus ejusdem loci conventus salutem in Domino. Noveritis quod Decanus et capitulum... 1 Quia vero dictus Prioratus nobis immediate subjectus est, petierunt a nobis tam prior et monachi StiChristofori quam Decanus et capitulum ante dicti ut dicte ordinationi nostrum impertiremus assensum. Quorum petitioni benigne occurrentes assensu dictam compositionem acceptavimus et sigillis nostris appensis presentibus litteris duximus roborandam.

Actum .


2 La convention étant de 1242, la confirmation n'est évidemment pas de 1240, comme l'indique Afforty.

1 [Cetera ut in precedenti Charta, mutatis personis et numero]...

Cinquante muids de grain dûs par le commandeur de Lagny-le-Sec. Vidimus de Robert, évêque de Nevers.

Vidimus de l'accord entre le prieuré et les chevaliers du Temple.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Robertus Dei gratia nivernensis episcopus omnibus presentes litteras inspecturis salutem in Domino.

Notum vobis facio quod nos litteras fratris Andree de Coleors domus templi preceptoris in francia vidimus et eas diligenter inspeximus hac forma :

Frater Andreas de Coleors etc., etc. 1

Nos vero ad perhibendum veritati testimonium super hiis que in dictis litteris fratris Andree de Coleors prenominati vidimus et inspeximus plenius contineri, presens transcriptum sigilli nostri munimine duximus roborandum.

Actum .


1 Voir le vidimus de1240.

Droits sur une maison sise à Senlis, hors la porte Saint-Sanctin.

Pierre de Saumur et Hellende, son épouse, vendent au prieuré une maison et une masure, sises hors la porte St-Sanctin, et font ratifler leur vente par l'official de Senlis.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis officialis Silvanectensis salutem in Domino. Noveritis quod Petrus de Saumur et Hellendis uxor sua in nostra presentia constituti recognoverunt se vendidisse Priori et monachis StiChristofori de Halapia quamdam domum et quamdam masuram sitam in clauso Domini Petri Choisel, militis, extra portam sancti Sanctini pro novem libris parisiensibus de quibus recognoverunt coram nobis sibi fuisse a dictis Priore et monachis plenarie satisfactum in pecunia numerata. Dicta vero Hellendis renuntiavit coram nobis expresse omni juri quod ei competebat vel competere poterat in dictis domo et masura ratione dotis aut qualibet alia ratione. Renuntiaverunt insuper predicti Petrus et Hellendis omni juris auxilio tam scripti quam consuetudinarii et exceptioni non numerate pecunie et cuilibet alii exceptioni per quam predicti Petrus et Hellendis vel alter eorum contra predicta vel aliquid de predictis quicquam possent attentare. De his autem firmiter observandis et de legitima garandia eisdem Priori et monachis contra omnes portanda predicti Petrus et Hellendis in manu nostra fidem dederunt corporalem. Quod ut ratum et firmum futuris temporibus habeatur nos in perpetuam hujus venditionis memoriam presentes litteras sigillo curie Silvanectensis ad instantiam dictorum Petri et Hellendis duximus roborandas.

Datum .

Réserve d'un cens de 20 sols parisis sur la susdite maison.

Marie, épouse de Pierre Choisel, consent à cette vente en réservant son droit à une rente de 20 sols parisis sur la maison.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis, Ego Maria nobilis mulier, uxor Domini Petri Choisel militis, de Plesseio, notum facio quod ego et dominus Petrus maritus meus et heredes nostri videlicet Johannes et Isabella voluimus et concessimus quod masuram que sita est in clauso nostro extra Portam Sti Sanctini Silvanectensis quam emerunt monachi StiChristofori in halapia in perpetuum habeant et possideant pacifice et quiete, ita tamen quod dicti monachi nobis et heredibus nostris singulis annis viginti solidos... paris. annui census solvere tenebuntur. Et sciendum est quod predicti monachi anniversarium nostrum et heredum nostrorum facient annuatim. Ego autem Maria et Petrus maritus meus et heredes nostri predictam masuram predictis monachis contra omnes justitia exigente garantire tenemur pro censu superius nominato. Quod ut firmum et stabile permaneat, presentes litteras sigilli mei munimine roboravi.

Datum .

Approbation de Pierre Choisel.

Pierre Choisel approuve l'acte de sa femme.

  • B Bibl. mun. de Senlis, coll. Afforty, tome X, p. 5294 (67); ibid p. 15.
  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis Petrus dictus Choisel de Plessiaco miles salutem.

Universitati vestre notum facio quod ego de consensu nobilis mulieris Marie uxoris mee heredumque meorum videlicet Joannis et Isabelle volui et concessi quamdam masuram que sita est in closo meo extra portam Sti Sanctini..... 1 Quod ut firmum et stabile permaneat in perpetuum, sigillum meum presentibus litteris apponere dignum duxi.

Datum .


1 (Cetera ut in preced. charta, mutatis nominibus et numero).....

Villemétrie. Cens et surcens de 18 s. parisis.

Scrannus, clerc de Senlis, donne au prieuré une rente de 18 sous parisis sur la ma son et la vigne de Barthélemy le Carrier, à Villemétrie afin qu'on lui célèbre chaque année un service, à perpétuité.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis officialis curie Silvanectensis salutem in Domino.

Noveritis quod Scrannus clericus silvanectensis in nostra presentia constitutus recognovit se contulisse et in eleemosynam concessisse monachis Sti Christofori in halapia decem et octo solidos paris censuales apud villammeinte super masuram et vineam Bartholomei Lathomi reddendos annuatim predictis monachis hiis terminis, videlicet quatuor solidos et dimidium et in natali Domini quatuor solidos et dimidium et in pascha quatuor solidos et dimidium et quatuor solidos et dimidium quos decem et octo solidos predictus Scrannus recipiet annuatim quamdiu vixerit et post decessum ipsius ad eosdem monachos devenient pro anniversario ipsius Scranni annis singulis celebrando. Quod ut ratum et firmum permaneat, presentes litteras sigillo curie Silvanectensis fecimus communiri.

Datum .

Deux pièces de terre à Saint-Christophe.

Pierre l'Archer, et damoiselle Catherine, son épouse, vendent au prieuré deux pièces de terre labourable, sises à St Christophe.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Universis presentes litteras visuris Officialis curie Silvanectensis salutem in Domino.

Noveritis quod Renaudus li archiers et domicella2Catherina uxor sua in nostra presentia constituti recognoverunt se vendidisse et in perpetuum quitasse Priori et monachis Sti Christofori de halatis Belvacensis diecesis duas pecias terre arabilis sitas in territorio Sti Christofori quarum una pecia sita est ad.. .. placonis (?) et altera sita est in cultura monachorum Christofori et in Sti Boutinval prout predicti Renaudus et Caterina coram nobis hec omnia firmiter asseruerunt. Hec autem venditio facta fuit ut dicitur pro quatuor libris par et tribus minis bladi uno quarterio minus sibi quittis de quibus recognoverunt coram nobis sibi a dictis priore et monachis plenarie satisfactum in pecunia numerata, promittens dicta Caterina coram nobis quod in dicta terra vendita, ratione dotis ant dotalitii aut quacumque alia ratione, nihil de cetero per se vel per alium reclamabit. Renuntiaverunt insuper coram nobis exceptioni non numerate pecunie et alii omni exceptioni per quam possent dicti Renaudus et Caterina vel alter eorum dictos Priorem et monachos super dicta venditione aliquatenus molestare. De his autem firmiter tenendis et de legitima garandia eisdem Priori et monachis super dicta venditione contra omnes qui ad jus et legem venire voluerunt portanda predicti Renaudus et Caterina in manu nostra fidem dederunt corporalem. In cujus rei testimonium presentes litteras sigillo Curie Silvanectensis fecimus communiri.

Datum .


1 Domicella, damoiselle, fille de noble origine.

Villemétrie. Cens et surcens de 13 s. parisis.

Barthélemi Fournier et Pétronille, sa femme, vendent au prieuré un droit de surcens de 13 sous parisis.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Universis presentes litteras visuris, officialis Silvanectensis salutem in Domino. Notum facimus quod in nostra presentia constituti Bartholomeus Furnarius de Villameinte et Petronilla uxor sua recognoverunt se vendidisse et in perpetuum quittasse Priori et monachis Sti Christofori Belvacensis diecesis tredecim solidos supercensus parisiensis monete reddendos annuatim ad festum Sti Remigii Priori et monachis prenominatis pro octo libris et dimidia paris. de quibus recognoverunt coram nobis sibi fuisse a dictis Priore et monachis plenarie satisfactum in pecunia numerata quos tredecim solidos supercensus recognoverunt coram nobis predicti Bartholomeus et Petronilla se assignasse super arpennum vinee contigue vinee Petri filii Liegardis et super quinque quarteria vinee contigue vinee Johannis Aucipitis et super manerium suum sicut se comportat situm apud Villammeintriam contiguum masure Radulfi Turbarii que omnia sita sunt in fundo dictorum prioris et monachorum et movent de censu et dominio eorumdem monachorum prout predicte partes coram nobis firmiter asseruerunt, promittens etiam dicta Petronilla coram nobis quod in dictis tredecim solidis ratione dotis et dotalitii vel quacumque alia ratione nihil de cetero per se vel per alium reclamabit. De hiis autem omnibus firmiter tenendis et in posterum observandis et de legitima garandia super predictis tredecim solidis contra omnes portanda predictis priori et monachis, dicti Bartholomeus et Petronilla in manu nostra fidem dederunt corporalem. Quibus presentibus litteris ad petitionem dictorum Bartholomei et Petronille sigillum curie Silvan. duximus apponendum.

Datum .

Une pièce de terre à Saint-Christophe.

Marie, veuve d'Adam Grancher, vend une piece de terre au prieure.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Universis presentes litteras visuris Officialis Silvanectensis salutem in Domino. Noveritis quod Maria relicta Ade Grancharii in nostra presentia recognovit se vendidisse et quitasse priori et monachis Sancti Christofori Belvacensis diecesis quamdam terram quam dicebat habere apud stum Christoforum sitam inter chiminum Crespianum et Aubermont prout dicta Maria coram nobis recognovit, que venditio facta fuit ut dicitur pro viginti solidis paris de quibus confessa fuit coram nobis dicta Maria sibi fuisse a dictis Priore et monachis satisfactum plenarie in pecunia numerata, promittente tamen dicta Maria quod in dicta terra vendita ratione dotis seu dotalitii nihil de cetero reclamabit. De hac autem venditione firmiter tenenda et posterum observanda et de legitima garandia eisdem Priori et monachis contra omnes super dicta venditione portanda dicta Maria in manu nostra fidem prestitit corporalem. In cujus rei testimonium presentes litteras sigillo curie Silvan. fecimus communiri.

Datum .

Cens à Brenouille.

Pierre le Coq laisse à St-Christophe 5 sous 2 deniers par. de cens qu'il touchait a Brenouile, et que tenait de lui Jean le Gruyer du Plessis.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Ego Petrus dictus Coquus miles notum facio omnibus presentes litteras inspecturis quod ego eleemosynam quinque solidorum et duorum denariorum paris. censualium portantium rentas sitorum apud Brenulium quos Johannes Gruarius de Plesseyo tenebat de me apud Brenulium2 quam idem Johannes fecit pro remedio anime sue Ecclesie et monachis de Sto Christoforo volui, laudavi et bona fide concessi quod dicta Ecclesia et monachi dictos quinque solidos et duos denarios in perpetuum teneant pacifice et quiete et quidquid juris habebam in dictos quinque solidos et duos denarios par. dictis monachis et Ecclesie libere quitavi, tali tamen adjecta conditione quod si aliquis esset qui de jure me posset compellere ad redimendos dictos quinque solidos et duos denarios par. in manu laicali, dicta Ecclesia et monachi in tali statu in quo erant tempore dicte eleemosyne primo facte remanerent, et ego jam dictus Petrus vel heredes mei teneremur dictis Ecclesie et monachis, sine contradictione aliqua, reddere quinque minas bladi quas a prefata Ecclesia et monachis, nomine accommodati, recepi ; et ad predictas quinque minas bladi dicte Ecclesie et monachis reddendas, si dictos quinque solidos et duos denarios paris. non possim eisdem garantizare me et heredes meos obligavi, promittens bona fide quod contra dictam eleemosynam, per me vel per alium non veniam in futurum. Quod ut ratum sit et stabile, presentes litteras, inde scriptas, sigilli mei munimine roboravi.

Actum .


1 La cession en avait été faite, en 1227, par Raoul le Coq, en son nom et au nom de ses enfants, à Guillaume Choisel, père de Jean.

Fief de..... scis à Saint-Christophe.

Gaultier d'Aulnoy, seigneur du Mesnil, concède à l'église de St - Christophe son droit seigneurial sur le fief de.....

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Ego Galterus de Alneto miles, Dominus de Mesnillio notum facio universis presentibus et futuris quod ego, pro salute anime mee et antecessorum meorum volo et concedo quod Ecclesia Sti Christofori in Halata et monachi ibidem Domino servientes in perpetuum possideant pacifice et habeant totum feodum quod dicitur de..... et totum dominium dicti feodi situm in villa StiChristofori ; videlicet tam partem illam quam dicta Ecclesia de dicto feodo tenebat quam illam partem quam monachi supradicti emerant a Petro de villa scabiosa et Ermingarde uxore sua, quam partem dicti Petrus et Ermingardis tenebant de me in feodum. Unde sciendum est quod ad dictum feodum pertinent duo solidi censuales, quatuor capones, quatuor mine avene, una mina bladi et dimidia de supradictis. Quia vero supradicta movent a dominio feodi mei, tamquam dominus volo et in perpetuum confirmo quod dicta Ecclesia libere et absolute et sine ulla reclamatione totum dictum feodum in perpetuum possideat et habeat. In cujus rei testimonium presentes litteras sigilli mei munimine roboratas dicte Ecclesie Sti Christofori tradidi ad robur firmitatis.

Datum .

Maison à Senlis, rue de Paris, ditte le Chapeau Rouge.

Etienne Bibereirenonce en faveur du prieuré a ses droits sur la maison du Chapeau-Rouge donnée à St-Christophe par Gui, son frère, avant son entrée en religion.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Omnibus presentes litteras inspecturis officialis Silvanectensis salutem in Domino.

Notum facimus quod in nostra presentia constitutus Stephanus dictus Biberei (?) recognovit se quitasse et in perpetuum quitavit viris religiosis Priori et monachis Sti Christofori in Halata Belvacensis diecesis, Cluniacensis ordinis, quidquid juris habebat seu habere poterat quocumque modo, in domo que fuit comiti (?) sita in vico Parisie inter domum Hituri (?) Frou et domum Jacqueline, quam domum, Guido frater dicti Stephani et confrater dictorum Prioris et monachorum antequam intraret religionem, Sti Christofori Ecclesie donaverat in perpetuum pacifice et quiete possidendam ; quam vero dictam domum dictus Stephanus a prefatis Priore et monachis Sti Christofori ad sexaginta solidos par. de supercensu annuatim eisdem reddendum retinebat. Quibus omnibus dictus Stephanus coram nobis penitus et..... spontaneus renuntiavit volens et concedens dictus Stephanus quod predicti Prior et monachi de dicta domo locanda aut vendenda seu quocumque alio modo de cetero suam faciant voluntatem, promittens etiam fide in manu nostra prestita corporali quod in dicta domo vel per se vel per alium ratione alicujus juris nihil de cetero reclamabit vel faciet reclamari et quod contra dictam quictationem non veniet in futurum et ad hec omnia observanda et firmiter tenenda eadem fide in manu nostra prestita, se et heredes suos obligavit. In cujus rei testimonium ad petitionem dicti Stephani sigillum curie Silvanectensis presentibus litteris duximus apponendum.

Datum .

Rieux. Maison près l'Eglise.

Simon de Fouilleuse et Ada, sa femme, cèdent leurs droits sur une maison sise à Rieux.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Nos Symon de Feulleuses miles et Domina Ada uxor, Notum facimus universis presentes litteras inspecturis quod nos pro remedio et salute animarum nostrarum et antecessorum nostrorum quitavimus in perpetuum et etiam quitamus viris religiosis et honestis..... Priori et monachis Ecclesie Sti Christofori in Halapia Cluniacensis ordinis, Belvacensis diecesis, quidquid juris habebamus vel habere poteramus quoquomodo in quadam domo eorum sita apud Rieu juxta Ecclesiam ejusdem loci cum omnibus appenditiis ejusdem domus excepta quadam mina avene quam habemus in eadem et duodecim denariis ex annuo reditu singulis annis et uno quarterio vini singulis annis in vindemiis nobis et participibus nostris in eadem domo retinemus volentes et concedentes quod dicti Prior et monachi domum predictam cum appenditiis de cetero in manu mortua teneant et quiete possideant in perpetuum ut dictum est, mediantibus triginta libris turon. nobis à dictis Priore et monachis in pecunia numerata persolutis, exceptioni non numerate et non solute pecunie et omni juris auxilio tam canonici quam civilis renuntiantes, promittentes fide a nobis prestita corporali quod in predictis domo seu appenditiis ejusdem nichil de cetero exceptis predictis per nos vel per alios ratione alicujus juris reclamabimus vel reclamari faciemus ; et specialiter ego, dicta Domina Ada ratione dotis sive donationis propter nuptias vel alterius cujuscumque juris omnibus predictis ut predictum est penitus et expresse renuntio spontanea voluntate mea, in nullo coacta fide mea prestita corporaliter. Promittimus etiam sub eadem fide quod predictam domum cum appenditiis ejusdem modo prescripto quictatam dictis Priori et monachis erga consortes et participes nostros legitime garantizabimus et deliberabimus et ad hec omnia et singula firmiter observanda heredes nostros specialiter obligamus. In cujus rei testimonium presentes litteras priori et monachis tradidimus sigillorum nostrorum munimine roboratas.

Datum .

Rieux. Même Maison.

Confirmation par l'official de Beauvais.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Omnibus presentes litteras inspecturis officialis Belvacensis salutem in Domino.

Noverit universitas vestra quod coram nobis constitutus Dominus Symon de Fuelleuses, miles, et Domina Ada ejus uxor, coram Odone de Fossato, clerico nostro jurato ad hoc a nobis specialiter deputato constituta recognoverunt se quittasse et etiam in perpetuum quittaverunt videlicet dictus miles coram nobis et dicta Domina coram dicto clerico, Priori et monachis Ecclesie StiChristoforiin Halapia cluniacensis ordinis, Belvacensis diecesis, quidquid juris habebant vel habere poterant..... in quadam domo.....

(Cetera ut in charta precedenti.)

Datum .

Rieux. Même Maison. Saisine.

Pierre du Faiel et Sanctissima, son épouse, donnent au prieuré une garantie mobilière et immobilière pour la jouissance de la maison de Rieux.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis Ego Petrus de faiel, miles, et Sanctissima uxor mea notum facimus quod Ego Petrus et uxor mea non coacta sed spontanea, laudamus, volumus et concedimus quod Prior et monachi StiChristofori in Halatis , Belvacensis diecesis, domum suam sitam apud Rieu juxta Ecclesiam de Rieu cum orto et appenditiis ejusdem teneant in manu mortua et in perpetuum possideant pacifice et quiete et ad hec omnia firmiter et in perpetuum observanda nos et bona nostra mobilia et immobilia ubicumque sint necnon et heredes nostros obligamus specialiter et expresse, salvis tamen jure, justitia et reditibus dominorum, promittentes bona fide quod contra premissa vel aliquid de premissis per nos vel alios jure aliquo veniemus nullatenus in futurum.

In cujus rei testimonium Ego Petrus et Sanctissima uxor mea presentes litteras sigillorum nostrorum munimine fecimus roborari.

Datum .

Maison à Senlis, rue de Paris, dite le Chapeau rouge.

Adam, évêque de Senlis, accorde à Raoul I, prieur de St-Christophe, la main-morte pour la maison du Chapeau-Rouge.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Adam divina miseratione Ecclesie Silv. minister humilis universis presentes litteras inspecturis salutem in Domino.

Veniens ad nos religiosus frater Radulfus prior StiChristofori in Halata ordinis Cluniacensis, nobis humiliter supplicavit ut quamdam domum quam ipse et monasterium suum ex dono et eleemosina fratris quondam Biberi habebat apud Silvanectum, sitam in vico Parisie, inter domum defuncti Hiterici Fro et domum Jacqueline, moventem de censiva nostra ad duodecim denarios annui census permitteremus eidem et successoribus suis in perpetuum tenere et possidere in manu mortua. Nos vero precibus ipsius inclinati, utilitate Ecclesie nostre in hoc pensata, concessimus eidem ut, salvo jure et justitia, prior StiChristofori qui pro tempore fuerit teneat et possideat dictam domum in manu mortua absque coactione vendendi vel extra manum suam ponendi, ita tamen quod dictus Prior et successores sui nobis et successoribus nostris singulis annis tres solidos parisienses annui census reddere teneantur pro domo predicta. In cujus rei testimonium presentibus litteris sigillum nostrum duximus apponendum.

Datum .

Justice des bois de Saint-Christophe.

Accord entre le prieur et Pierre Choisel, relativement à la Justice des Bois ed St-Christophe.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Ego Petrus dictus Choisial miles, Dominus de Plesseio juxta Silvanectum, notum facio universis presentibus et futuris presentes litteras inspecturis quod cum contentio esset inter me ex una parte et religiosum virum Priorem et monachos Sti Christofori in Halata ex altera, super justitia latronum et melleye2 que eveniunt et evenire possunt in nemoribus omnibus dictorum monachorum StiChristofori tam in stratis publicis quam in omnibus aliis semitis minoribus et locis omnium predictorum nemorum, de consilio bonorum virorum et de assensu etiam et voluntate venerabilis viri Joannis, prioris Beate Marie de Caritate, et meo, inter me et dictos Priorem et monachos Sti Christofori ordinatum fuit et pacificatum in hunc modum, videlicet quod si servientes mei vel alii extranei homines qui non sint de familia vel de jurisdictione StiChristofori vel Prioris de Charitate seu de domibus Prioratui de Caritate mediate vel immediate subjectis aliquem vel aliquos latrones, seu aliquos melleiam facientes in omnibus nemoribus dictorum monachorum seu in stratis dictorum nemorum deprehenderint mea ex illis erit justitia. Et si servientes, hospites, vel homines dictorum Prioris et monachorum seu aliqui alii qui subditi sint Priori vel Prioratui de Caritate undecumque sint prius aliquem latronem vel aliquos latrones, seu aliquos melleiam facientes in predictis omnibus nemoribus dictorum monachorum Sti Christofori tam in stratis publicis quam in omnibus aliis semitis minoribus et locis omnibus nemorum predictorum deprehenderint, Prior et monachi Sti Christofori totam justitiam de ipsis malefactoribus plenariam habebunt. Si vero latrones deprehensi fuerint pro feris (? de ipsis habebo justitiam. Justitia autem latronum qui capti detinebantur, pro quibus controversia inter me et dictos Priorem Sti Christofori et monachos ejusdem loci mota fuit pro eo mihi remansit quod a servientibus Domini Regis et hominibus extraneis capti fuerant et deprehensi. Hanc autem ordinationem promisi de me et heredibus meis fideliter et firmiter in perpetum bona fide tenendam et observandam. In cujus rei testimonium presentes litteras sigilli mei munimine communire dignum duxi.

Datum .


1 Mesleia. Rixe, batterie qui est le résultat du hasard et nullement d'un parti pris d'avance.

Bois de Saint-Christophe.

Pierre Choisel renonce à voler le bois de St-Christophe et maintient ses droits de gruier.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Je Mesires Pierres choisaux chevaliers et sires du Plaisier, a tous ceux qui ces lettre verront, salut en nostre segnor.

Je fais a scavoir que aucunes fois je et mes Peres avons pris du bois de Sainct-Christophe sans le congié au prieur, dont concience me reproche que je n'avoit nul droit et pour ce je leur quit et vuel que je ne mi oir ne poisent riens prendre on devant dit Bois de Sainct-Christophe desorenavant san leur congié, sans ce que je requiere que mi porcel noisent ou p isent ? en iceluy bois et sans le pegier2 et le cendrier3 et ma chose et mon gruache4, et sans ce que se mes sergent viennent au forfait que li sergens Sainct-Christophe et li mien viennent ensemble, lamende est commune à moie et au Prieur de Sainct-Christophe, et en temoing de ces choses devant dittes, Je ai pendu mon scel eu ces presentes lettres .


1 Pedagium, péage (? ou pascairagium, pascagium, droit de faire paître les porcs dans les bois.
2 Cineragium, droit de brûler l'herbe dans le bois pour faire des cendres.
3 Gruagium ou gruarium, droit que percevaient les gruiers en raison de leur charge de gruerie.

Un past dû par Saint-Christophe.

Oudart Gouen renonce à un repas qu'il prenait au prieuré de St-Christophe.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Je Gautiers Begers meres de Pompoin et tous li Per de Pompoin faisons a scavoir a tous ceux qui ces lettres verront que Oudart Gouen de Pompoin a requeneu devant nous dou plait qu'il avoit au Prieur et au moines et à leglise St-Christophe, cest ascavoir d'un past que demandoit au devant dict Prieur et aux moines et a leglise Sainct Christophe le , de quatre miches, de demy septier de vin, d'une piece de chair, ou de deux flians2, si temps nestoit de chair manger, quil ne si oir ny avoit droit, et se droit il ne si oir y avoient, il le quitte au devant dict Prieur et aux moines et a leglise en telle maniere quil ne veult que il ne si oir doresenavant puissent rien demander pour la raison dudit past au Prieur, a leglise ne aux moines de Sain Christophore et por ce que ce soit fet et estable, a la Requeste dou devant dict Oudart, Nous avons mis nostre scel en ces presentes lettres, en tesmoing des choses devant dictes.

Ce fut donné et fet en .


1 Flamica, flamiche, espèce de galette qu'on faisait cuire en chauffant le four, ou flado, flan, espèce de gâteau ou de galette.

Un past dû par Saint-Christophe.

Jean de la Croix renonce à un repas qu'il prenait au prieuré le jour de St-Christophe.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Je Jehan abbé de St-Cornil de Compiègne fais ascavoir a tous ceux qui ces lettres verront que Jehan de la Croix de Noë Sainct Remy, nostres hostes a recogneu devant nous que du plait que il avoit au Prieur, au moines et a leglise de Sainct Christophe, cest ascavoir dun Past que il demandoit au devant dict Prieur et au moines et a lEglise de St-Christophe, le en esté de quatre miches, de demy septier de vin, dune piece de chair ou de deux flians se temps nestoit de chair, quil ne ses oir ny avoient droit et se en avoient il le quittoit au devant dict Prieur et aux moines et a lEglise en telle maniere quil ne veuil quil ne ses oir doresenavant puissent rien demander par la raison dou past au Prieur ne a lEglise ne aux moines de St-Christophe et pour ce que soit ferme et estable, a la requeste dou devant dict Jehan nous avons mis nostre scel a ces presentes lettres en tesmoing des choses devant dictes.

Ce fu fet en .

Villemétrie. Cens et surcens de 5 sous parisis.

Pierre, dit Sarrazin, et Marie, sa sœur, enfants de Durand Loiseleur, vendent au prieuré 5 sous de cens à Villemétrie.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis officialis curie Silvan. salutem in Domino. Noveritis quod in nostra presentia constituti Petrus dictus Sarracenus et Maria ejus uxor filii quondam Duranni Lorfelins recognoverunt se vendidisse et in perpetuum quittasse religioso viro Priori et monachis Sti Christofori in Halata quinque solidos paris. supercensus solvendos annuatim , super domum et masuram suam dicte domui adjacentem, que domus et et masura site sunt apud Villemetrie juxta domum Guillelmi sutoris ex una parte et molendinum Domini Episcopi Silvanect. ex altera, pro sexaginta et quinque solidis paris. de quibus se tenuerunt integraliter pro pagatis in pecunia numerata ; quam domum et masuram tenent ad rectum censum a dictis religiosis ut asseruerunt coram nobis, eamdem domum et masuram pro dictis quinque solidis paris. supradictis religiosis specialiter obligantes. Has autem conventiones et venditiones prout superius sunt expresse voluerunt predicti Petrus et Maria ejus uxor, et fidem dederunt in manu nostra corporalem quod contra predicta vel aliquid de predictis per se vel per alium non venient in futurum, sed dictis religiosis super dicta venditione legitimam portabunt garandiam contra omnes secundum usus et consuetudines Patrie. In cujus rei testimonium ad petitionem predictorum presentibus litteris sigillum nostrum duximus apponendum.

Datum .

Maison et Jardin pris à cens à Saint-Christophe.

Simon Florea et Emeline, sa femme, prennent à cens une maison sise à St-Christophe, et engagent en garantie une autre maison contigüe à celle de Jean le Charetier.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis officialis curie Silvanectensis salutem in Domino. Notum facimus quod in nostra presentia constituti Simon dictus Florea et Emelina ejus uxor de Sto Christoforo recognoverunt se in perpetuum ad annuum censum recepisse a viro religioso Priore StiChristofori in Halata quamdem partem domus cum Jardino pertinenti ad eamdem, que quidem domus fuit quondam Ade, hominis, ut dicitur, beati Christofori pro quindecim solidis paris. singulis annis a dictis Simone et ejus uxore vel eorum heredibus predicto priori seu monachis ibidem commorantibus reddendis sub his terminis, videlicet sex solidos paris. , sex solidos paris. , et tres solidos paris. ; pro quibus quindecim solidis paris. predictis religiosis a dicto Simone et ejus uxore vel eorum heredibus reddendis ut superius est expressum, ac etiam persolvendis, obligaverunt domum sitam apud S. Christof. cum jardino retro, sicut se comportat, contiguam domui Joannis le Charetier. Dicta vero Emelina spontanea, non coacta quitavit predictis religiosis, quidquid habebat in predicta domo et jardino ratione dotis seu donationis propter nuptias, quantum pertinet ad obligationem predictam. Promiserunt autem dicti Simon et ejus uxor quod contra premissa per se vel per alium non venient in futurum ; imo, omnia et singula supradicta fideliter adimplebunt ac etiam inviolabiliter observabunt fide in manu nostra prestita corporali. In cujus rei testimonium presentibus litteris sigillum curie Silvanect. duximus apponendum.

Deux arpents et demi de terre au Corneiller.

Guillaume de Pompoint, vend au prieuré deux arpents et demi de terre à St-Christophe.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis officialis curie silvanectensis salutem in Domino. Noverint universi quod in nostra presentia constituti Guillermus de Pomponio, armiger, filius quondam Guilonis de Pomponio, militis, et domicella Maria, uxor ejus coram nobis recogi overunt se vendidisse ac in perpetuum quittasse Priori et ecclesie Sti Christofori in Halata, duo arpenta et dimidium terre site in territorio Sti Christofori ad locum qui dicitur le Corniller, quam terram habebant, ut dicebant, contiguam culture terre supradicte ex una parte, que quidem terra et cultura site sunt ut dicitur subtus jardinum Prioris antedicti, que terra movet, ut dicitur, de feodo Ecclesie StiChristofori supradicti ; que venditio facta fuit, ut dicitur, pro decem libris turonensibus sibi quitis, de quibus recognoverunt sibi a dicto Priore satisfactum fuisse in pecunia numer a renu tiantes specialiter et expresse exceptioni non numerate pecunie, non tradite, non solute, omni juris auxilio canonici et civilis et omnibus exceptionibus quibus possent predictum Priorem, successores suos aut Ecclesiam Sti Christofori super dicta venditione et quittatione aliquatenus molestare. Dicta vero domicella Maria, uxor dicti Guillermi quidquid in predicta terra habebat vel habere poterat jure hereditario, ratione dotis, dotalitii, donationis propter nuptias seu alia ratione quacumque, predictis Priori et Ecclesie Sti Christof. coram nobis in perpetuum quitavit spontanea voluntate, non coacta. Promiserunt autem sepedicti Guillermus et ejus uxor in manu nostra fide prestita corporali quod contra venditionem hujusmodi per se vel per alium non venient in futurum ; immo predictis Priori et Ecclesie Sti Christofori, successoribus ipsius prioris et omnibus ab ipsis super premissis causam habentibus legitimam portabunt garandiam contra omnes sub fidei religione antedicta supponentes se specialiter et expresse jurisdictioni curie Silvan. quantum ad premissa fideliter et inviolabiliter observanda et adimplenda. In cujus rei testimonium presentibus litteris sigillum curie Silvanectensis duximus apponendum.

Datum .

Maison à Saint-Christophe.

Foubert, dit le Fulzelier, et Hellende, sa femme, donnent une maison au prieuré.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis officialis curie silvanectensis salutem in domino. Noverint universi quod in nostra presentia propter hoc constitutus Foubertus dictus le Fuizelier, civis silvanectensis coram nobis recognovit se donatione facta inter vivos in puram eleemosynam dedisse et concessisse et in perpetuum quitasse Ecclesie beati Christofori de Halate, Belvacensis diecesis, quamdam masuram sicut se comportat, quam habebat apud Stum Christoforum contiguam masure Guiardi nepotis ipsius Fouberti ex una parte, et masure Asceline Latabonde ex altera, quam donationem, concessionem et quitationem voluit, laudavit, et approbavit Hellendis uxor dicti Fouberti, et quidquid juris habebat in predicta masura ratione dotis, dotalitii, donationis propter nuptias, seu quacum alia ratione, dictis Ecclesie et conventui quitavit coram nobis in perpetuum, spontanea, non coacta. Promiserunt autem dicti Foubertus et Hellendis ejus uxor quod contra premissa vel aliquid de premissis per se vel per alium non venient in futurum.

Datum .

Villemétrie. Cens de 7 d. parisis et surcens de 31 sous 7 den. parisis.

Guiard, dit Baterel, vend à Pierre, prieur de St-Christophe, 31 sols et 7 deniers parisis de surcens, sur plusieurs héritages sis à Villemétrie.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis, officialis curie Silvanectensis salutem in Domino sempiternam. Notum facimus quod in nostra presentia personaliter constitutus Guiardus dictus Baterel, civis Silvanectensis, recognovit se vendidisse et in perpetuum quitavisse religioso et honesto viro fratri Petro, Priori Sti Christofori Cluniac. ordinis, Belvacensis diecesis, triginta unum solidos et septem denarios paris. annui supercensus, de quibus idem Guiardus annuatim percipiebat, ut dicebat, viginti unum solidos super quadam masura et super quadam pecia vinee ad dictam masuram spectante, sita apud Villammeintrie, contigua ruelle per quam itur de Villameintrie in campaniam, ex parte una, et vinee liberorum Henrici fabri ex altera, et tres solidos et octo denarios paris. super quadam area orti, sita apud Villammeintrie, contigua orto liberorum Fulconis Parmentarii ex parte una et orto Guiardi de Villameintrie armigeri ex altera, et undecim denarios paris, super eodem orto liberorum predicti Fulconis, et tres solidos paris, super masura Simonis Textoris, sita apud Villammeintrie, ante pontem, et tres solidos paris, super masura Odonis Furnarii, contigua dicte masure predicti Simonis, que omnia movent, ut dicebat dictus Guiardus, de censiva et dominio supradicti Prioris ad septem denarios paris, censuales annuatim persolvendos, et ad tres quarterios avene et ad tres pictas2 paris, i annuatim persolvendos et ad septem pictavinatas3 paris, annuatim persolvendas. Que venditio facta fuit pro viginti libris et octo solidis paris, de quibus jam dictus Guiardus recognovit coram nobis, a memorato Priore in numerata pecunia sibi plenarie fuisse satisfactum. Renuntiavit autem dictus Guiardus in hoc facto exceptioni non numerate pecunie, non solute, non tradite, non recepte, omni Juris auxilio canonici et civilis, exceptioni doli mali, fraudis, deceptionis, et aliis omnibus exceptionibus, rationibus, defensionibus et allegationibus juris et facti specialis et communis que contra presens instrumentum possint objici vel opponi. Promisit insuper prenominatus Guiardus fide in manu nostra prestita corporali, quod contra venditionem et quittationem hujusmodi per se vel per alium seu alios non veniet in futurum. Imo, sepedicto Priori ejusque successoribus quibuscumque et omnibus ab ipso causam habituris in posterum in premissis legitimam imperpetuum portabit garandiam contra omnes. Asseruit preterea prenominatus Guiardus coram nobis quod ipse superscriptos triginta unum solidos et septem denarios paris, vendiderat antedicto Guiardo de Villemeintrie armigero, pro pretio supradicto, sed dictus Prior, ut dicebat idem venditor, eamdem venditionem retraxit tanquam Dominus a quo movebant omnia supradicta, prout superius sunt expressa. In quorum omnium testimonium et munimen ac perpetuam memoriam sigillum Silvanect, curie presentibus litteris duximus apponendum.

Datum .


1 Picte, menue monnaie poitevine.
2 Idem quod picta.

Vidimus de la confirmation faite par le roi Philippe le Hardi de la transaction passée entre le Gruier de la forêt d'Halatte et les Prieurs et Couvents de la Charité-sur-Loire et de Saint-Christophe au sujet de l'usage et du droit de gruerie dans une pièce de bois appelée Li Deffois.

Transaction entre la gruier et le prieur au sujet du bois du Deffois.

  • A Scel et attaches ôtés.
  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis, officialis curie Silvanectensis salutem in Domino.

Noverint universi quod nos vidimus litteras illustrissimi Philippi, Regis Francorum, sigillatas in hec verba :

Philippus Dei gratia Francorum Rex, notum facimus universis tam presentibus quam futuris, quod nos, litteras Prioris et conventus de Caritate sigillis eorum et Prioris sui Sti Christofori de Halata sigillatas vidimus in hec verba :

Universis presentes litteras inspecturis Frater Milo umilis prior de Caritate totusque ejusdem loci conventus, salutem in Domino. Notum facimus quod cum contentio esset inter Philippum, Dei gratia Regem Francorum illustrem, et Johannem de Plesseyo, gruarium in foresta de Halata, ex una parte, et Petrum, Priorem Sti Christofori et monachos loci ejusdem, qui nobis, Priori de Caritate et conventui subsunt, ex altera, super eo quod Johannes gruarius foreste de Halata filius quondam Domini Petri de Plesseyo, militis, dicebat pro se et domino Rege predicto dictum Priorem Sti Christofori excedere utendo de quodam nemore sito in foresta de Halata, quod nemus vocatur li Deffois Sti Christofori, utendo in eodem nemore alio modo quam debebat ; in quo etiam nemore idem Prior dicebat se habere vivum nemus hac mortuum ad ardendum in Prioratu suo et in membris, et ad edificandum in dicto Prioratu et in domibus pertinentibus ad dictum Prioratum ac ad omnia sibi necessaria faciendum in Prioratu suo et in membris. Item dicebat idem Prior se habere in dicto nemore, qualibet die, unam quadrigam oneratam nemore et quod eam poterat ducere illa die ad unum equum apud Silvanectum et ibi eam vendere totiens quotiens illa quadriga de bosco apud Silvanectum ire poterat et redire illa die. Dictum tamen nemus idem Prior alio modo vendere non poterat, ut dicebatur, ex parte Regis et Gruarii, sine assensu Regis, nec donare, et si illud fortasse de assensu Regis venderet, Rex tertiam partem haberet, Prior vero, duas partes, et Johannes gruarius predictus, vicesimam partem totius pretii, quam capere debebat idem gruarius totaliter et integraliter in parte Prioris, ita tamen quod Rex haberet tertiam partem suam sine diminutione aliqua, et due partes Prioris essent onerate de toto gruagio. Contra dicebat idem Prior quod dicta nemora ad ipsum pertinebant pleno jure, et quod Rex vel gruarius nichil habere debebant in eisdem. Tandem Matheus Dei gratia Sti Dionysii abbas, et Simon de Nigella, miles, locum Domini Regis tenentes, pro Domino Rege et vice ipsius, et Johannes gruarius pro se ex una parte, Prior vero Sti Christofori pro se et prioratu, de assensu et voluntate nostris expressis, quibus subest, ex altera, videns idem Prior et nos quod illud nemus parum utilitatis Domino regi prestabat, quia vendi non consueverat, et Priori ad magnam utilitatem non cedebat usus quem ibi habebat, composuit idem Prior cum Domino abbate et Domino Symone de Nigella locum Domini Regis tenentibus, ac etiam cum gruario supradicto sub hac forma. Videlicet quod dictus Prior habebit imperpetuum quinquaginta quinque arpenta de illo nemore, quod sibi in uno certo loco bornabitur, dum tamen non sit in medio, que poterit vendere quandocumque et quotienscumque voluerit et sibi placuerit, libere et cui voluerit, et in illius vendis, Rex sive gruarius nihil habebunt, neque foreste venditores, et illa dicta quinquaginta quinque arpenta poterit expletare pro sue libitu voluntatis. Item, residuum nemoris predicti vendetur sic quia de triennio in triennium vendentur per Priorem vel per Regem si Prior non velit vendere de illo nemore sexaginta octo arpenta vel circiter. Poterit etiam dictus Prior vendere et tradere dicta sexaginta octo arpenta sicut dictum est, sine Rege et sine grato et assensu venditorum foreste, et in dicta venda, dicti venditores foreste aliquid non habebunt, et teneatur idem Prior denunciare Ballivo vel Preposito Silvanectensi venditionem infra octo dies postquam eam fecerit, et si Rex invenerit infra quadraginta dies computandas a die denunciationis, qui plus velit dare vel carius emere dictum nemus, Ballivus vel Prepositus poterunt, non obstante venditione Prioris, illud nemus vendere et tradere plus offerenti. Quadraginta vero diebus pendentibus, si Ballivus vel Prepositus non invenerint qui plus offerat, termino predicto elapso, venditio Prioris firma remanebit, et in illa venditione ac etiam in guaritatione2, si facta fuerit, sive in manu Ballivi, sive Prepositi, vel etiam in manu Prioris, Rex habebit tertiam partem, Prior vero duas partes, et recipient Ballivus vel Prepositus pro Rege, et Gruarius pro Gruagio suo et Prior pro se Plegios de pretio venditionis quilibet pro parte sua. Prior autem, sive membra Prioratus non habebunt de cetero in nemore quod remanet sibi et Regi, prout dictum est superius, aliquid sive ad ardere, sive ad edificare sive ad alia sibi necessaria facere, neque quadrigam habebit idem Prior quam consueverat ibi habere qualibet die ad unum equum et ducere oneratam nemore apud Silvanectum et ibi eam vendere quotiens per diem ibi ire poterat et redire dicta quadriga. Item in dicto nemore ubi Rex habebit tertiam partem venditionis, Prior vero duas partes, Prior nullum habebit pasturagium donec nemus habebit a tempore abscisionis septem annos. Gruarius vero qui consensit predicte compositioni habebit vicesimum denarium sicut consuevit capere et habere in nemoribus militum et nobilium que sunt in foresta. De justiciis vero, Pasturagio, parnagio3 et garenna nichil est determinatum nisi hoc modo quod Rex, Prior et ejus homines et Gruarius utentur predictis sicut uti consueverunt, quia super hoc non erat aliqua questio mota inter partes. Nos vero, Prior de Caritate et conventus loci ejusdem, et Ego Frater Petrus, Prior Sti Christofori qui compositionem feci, videntes cedere istam compositionem ad utilitatem Prioratus de Sto Christoforo et membrorum dicti Prioratus, consideratis circa hec omnibus et singulis que consideranda erant, habito diligenti tractatu huic compositioni consentimus et volumus quod imperpetuum firma remaneat, et ad eam tenendam nos Domino Regi et Gruario per presentem cartam obligamus, que siquidem carta tribus nostris sigillis est sigillata.

Actum .

Nos vero predictam compositionem et omnia premissa prout superius continentur volumus, concedimus, et rata habemus, et eadem auctoritate regia confirmamus, salvo jure in omnibus alieno. Quod ut ratum et stabile permaneat in futurum, presentibus litteris nostrum fecimus apponi sigillum. Actum Parisiis, .


1 La transaction et le vidimus sont conservés aux Archives de l'Oise.
2 Sans doute carricatione ou carrigatione, action de charrier ; je ne vois aucun sens à l'autre forme et je ne l'ai trouvée nulle part.
3 Parnagium seu pasnagium, droit de faire paître les porcs dans les forêts.

Titre nouvel de trois mines de blé de rente au jour Saint-Remy, dues à Saint-Christophe par Guillaume de Blaincourt, écuyer.

Guillaume de Blincourt se reconnaît débiteur d'une rente de trois mines de blé

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Je Guillaume de Belaincourt escuyer, fais a scavoir à tous ceux qui ces présentes lettres verront et orront que je dois au Prieur et aux moines de l'Eglise de Sainct-Christophe en Halate trois mines de blé de rente a toujours, lequel blé je assis sur tous mes heritages et ay promis le devant dit blé a rendre chacun an , lequel blé je li dois rendre à Belaincourt a la mesure de fresnoy et s'il avenait que Je ou mes oir défault fient du paiement de la rente dessus ditte au terme de lannée qui est dessus nommé, Je veut, octroye et moblige a ce que le Prévost dou Roy me puisse contraindre et justicier ad ce que la devant ditte rente soit paiée au terme dessus nommé....... n'en puisse avoir sa court si ce n'est de lassentement le Prieur devant dit, et pour ce que ce soit ferme chose et estable à toujours, Je ces présentes lettres ay scellé de mon scel. Ce fut fait en .

A ceste lettre sceller furent telles personnes, mestre Guillaume de Baleigni et Jacques Prévost, et Hémard de Nogent, et Me Fremin, chapellain de Belaincourt, et Jehannes de Nogent et Robert Colonbe et Pierre Maillard, chapellain dou Plessier, et Me Jehan, le clerc au Prévost ; et por ce que le blé n'est pas payé tel comme il doit payer, le blé doit être sain et moitéen de grain et au tel grain des arréraiges.

Lettres de l'official de Beauvais au sujet de terres et héritages vendus à Saint-Christophe par Novion de Rieux et sa femme Agnès.

Agnès de Rieux reconnaît la cession de tous droits faite par elle et son mari sur des biens sis à St-Christophe.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis, officialis curie Belvacensis, salutem in Domino. Noverint universi quod coram nobis constituta Agnes, relicta Noviondi de Rieu, recognovit se quitasse et concessisse Priori Sti-Christofori de halata quidquid juris habebat vel habere poterat ratione dotis, dotalitii seu donationis propter nuptias, vel altera ratione, in tota terra seu hereditate quam dictus Noviondus habebat vel habere poterat in villa et territorio Sti-Christofori de halata, tempore contracti matrimonii inter ipsos Noviondum et Agnetem ubicumque et in quibuscumque rebus consistat et consistere possit pro sexdecim libris paris, de quibus dicta Agnes fide data, quod contra quictationem et concessionem predictas, per se vel per alium non veniet in futurum, et quod in premissis nichil de cetero reclamabit vel faciet reclamari quacumque ratione, et maxime ratione dotis, dotalitii seu donationis propter nuptias, vel altera ratione, et de legitima garandia ferenda dicto Priori et ejus successoribus dictum Prioratum tenentibus, ad usus et consuetudines patrie contra omnes, etc.

In cujus rei testimonium, presentes litteras sigillo curie Belvacensis fecimus communiri.

Datum .

Lettre de Simon de Fouilleuse, chevalier, au sujet d'une maison scise à Rieux. appartenante à St-Christophe en Halatte.

Simon de Fouilleuse renonce à tous ses droits sur une maison sise à Rieux.

  • B Bibl. mun. de Senlis, coll. Afforty, tome X, 5306 (79) et XVI (179) (note: on voit qu'alors Clermont était du ressort du Bailliage de Senlis).
  • C Arch. de St-Christophe, 2e cahier, cotte 4, A.
  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

A tous ceulx qui ces presentes lettres verront et orront, nous Simons de Feulleuses chevalier fais ascavoir que Je sui tenus a delivrer au Prieur et aux moines de Saint-Christophe lor mesure mansura) de Riu devant le montier dedans les trois semaines de la..... prochaine qui vient, en telle manière : Je sui tenus a delivrer la mesure devant ditte audit Prieur et aux moines suivant la promesse et devise qu'ils ont de moy, et de ce fere sont Pleges messires Simons de Villers (St-Paul) et messire Thibaut de Folleuses, chevalier, a tenir prison a Creil si que defaloye de ce faire, et por ce que soit ferme et estable, nos avons ces presentes lettres scelle de notre scel. Ce fut fet en .

Egidius de Courcellis, Baillivus silvanectensis, Preposito Clarimontis salutem. Mandamus vobis quatenus ea que in litteris presentibus hiis annexis continentur, exequamini et exequi faciatis loco nostri, prout justum fuerit, diligenter.

Datum .

Maison à Rieux.

Simon de Villers renonce à tous ses droits sur la maison de Rieux, réserve faute d'un léger revenu.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis magister Simon de Villaribus, quondam filius defuncti Guiardi dicti de Bituris, armigeri, salutem in Domino. Noveritis quod nos, voluntate spontanea, non coacta, non vi seu dolo inducti, immo certa scientia imperpetuum quittavimus coram discreto viro Egidio, dicto de Courciaux, Baillivo Silvanect. in plena assisia apud et in presentia militum ibidem assistentium et etiam quitamus Religiosis viris priori Sti Christofori de Halata et ejusdem prioratus monachis, Cluniacensis ordinis, Belvacensis diœcesis, et eorum Ecclesie omne jus, dominium, proprietatem et omnem actionem realem et personalem, utilem et directam quod et quam habebamus et habere poteramus et debebamus in quadam domo sita apud Riu, juxta ecclesiam de Riu, cum horto et appenditiis ejusdem domus quacumque ratione existat, exceptis redditibus inferius nominatis, videlicet una mina avene et duodecim denariis reddendis , et uno quarterio vini in vindemiis tantum modo, volentes et concedentes quod Prior et monachi predicti, dictam domum cum ejus appenditiis in manu mortua quiete et libere ac pacifice in perpetuum teneant et possideant et ad hoc omnia et singula firmiter et imperpetuum observanda, nos et heredes et nostros et omnia bona nostra presentia et futura, mobilia et immobilia, acquisita et acquirenda ubicumque existentia iisdem obligamus et promittimus bona fide quod contra quitationem hujusmodi quoquo jure de cetero nullatenus veniemus. Immo, eisdem religiosis domum ipsam cum ejus appenditiis garendizabimus et defendemus in judicium contra omnes. In quorum premissorum testimonium et munimen ac perpetuam memoriam, sigillum nostrum presentibus litteris duximus apponendum.

Datum .

Maison et vignes à Rieux.

Le prieur Jacques loue à Garnier de la Couture la maison de Rieux et 4 arpents de vigne pour 15 ans.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

A tous ceux qui ces presentes lettres verront ou oiront, nous Jacques, prieur de St-Christophe faisons ascavoir que nous avons baillés a Garnier de la Couture la maison de Riu et les vignes derrière la maison et en tout quatre arpents de vigne hors l'appartenance de la maison Garingue a Bernouille ; et est a scavoir que nous avons baillé au devant dit Garnier la devant ditte maison a quinze ans sur telle manière que ledit Garnier doibt les devant dittes vignes amander chacun an de quatre cent et cinquante hostées de fumier, et doit li dit Garnier monstrer lamendement au Prieur ou a homme estably de par soy, et doibt iceluy Garnier rendre a maison en tel estat comme il la trouvera de couverture et si il y faut penne3 ne souspenne ne chevron ne autre, le Prieur li doit envoyer et li dis Garnier le doit faire mettre en œuvre pour li un merien et des passoirs sil y faut [li Prieur] les li doib trouver et faire amener en sa maison et li dis Garnier les doibt faire mettre en euvre a son propre despens et par les devant dittes as chantier ; li Prieur doibt deux cent et demy de javelles4 de charoirs5 chacun an, rendues au Port de Ryu, et la moitoine6 des essues des devant dittes vignes, li dis Garnier doibt rendre au Prieur ou a son commis, demeurant en lade maison, et est ascavoir que nous avons baillé au devant dict Garnier trois grandes cuves et deux petites, lesquelles estoient en notre maison, lesquelles lidevant dit Garnier nous doibt rendre au tel point comme il les trouvera au chef de cette année ; et de cette convention sont Pleges Arnoult de la Court, Guillaume Bellart, Collart Bellart, Renier de la Court, et doit li dis Garnier rendre les pressoirs franches et les mettre Arnoul s'est plest au Prieur. Et à ceste convenance furent maistre Arnoul, Baudouin, de Laitre, Droart le Plastrier, Arnoul le Petit.

Ce fut fait en . En tesmoing de laquelle chose nous avons ces présentes lettres scellé de notre scell.


1 Penne, solive, merrien ou merrian, bois de construction, de merenium, merenum. Passoirs, paxillus ou passillus, échalas ?
2 Javella, fagot, javelle.
3 Charreria, opera carri domino debita, corvée de charroi (Maigne d'Arnis)
4 Moitonnus, moiton, mesure de grain, ou mieux medietas, moitié ?

Dixme de Saint-Pierre de Pompoing.

Le chapitre de St-Pierre de Beauvais et le Prieur de St-Christophe nomment des arbitres pour régler leur différent au sujet des dîmes de Pontpoint.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Omnibus hec visuris G. Decanus et capitulum Belvacense salutem in Domino. Notum facimus quod cum controversia verteretur inter nos Decanum et Capitulum Belvacense ex una parte, et Priorem Sti Christofori in Halata super quibusdam decimis quarumdam terrarum sitarum in parrochia Sti Petri de Pomponio et in confiniis dicte Parrochie seu in territorio dicte ville et locis circum adjacentibus, quas decimas nos decanus et capitulum dicebamus ad nos pertinere et non esse et fuisse in possessione vel quasi percipiendi dictas decimas et habendi, dicto Priore in contrarium asserente, tandem de bonorum consilio et pro bono pacis, composuimus nos predicti decanus et capitulum et Prior prelibatus habens potestatem et mandatum speciale compromittendi a venerabili Patre suo, Priore de Caritate cui immediate subjectus est, in arbitros arbitratores seu amicabiles compositores, scilicet in venerabilem virum et discretum Gh. archidiaconum suessionensem a nobis Decano et capitulo electum, et in religiosum virum Stephanum, Priorem Sti Lupi d'Esserens a dicto Priore de Halata electum, qui arbitri predicti onus compromissi predicti in se susceperunt, volentes et concedentes quod duo dicti arbitri arbitratores seu amicabiles compositores de plano jure et sine strepitu judicii diebus feriatis et non feriatis, partibus presentibus vel absentibus, vocatis tamen, de dicta causa sive discordia possint cognoscere et etiam pace vel judicio alto et basso sub sue libito voluntatis instantem nisi de consensu partium terminent. Si vero in unam nequiverint sententiam concordare vel non fuerit processum in arbitrio usque ad definitivam sententiam infra terminum suprascriptum vel infra prorogationem si contigerit terminum prorogari, nos predicti decanus et capitulum ac etiam prior predictus de Halata, de communi consensu nostro eligimus virum venerabilem et discretum magistrum Nicolaum de Bestisiaco, archidiaconum minorem Caleti in Ecclesia Rothomagensi arbitrum arbitratorem seu amicabilem compositorem, cui dicti duo arbitri totum processum cum discordia, si discordia inter ipsas fuerit, tenebuntur tradere, et dictus magister Nicolaus cum dictis arbitris dictum negocium seu potius discordiam alto et basso pace vel judicio, pro sue libito voluntatis totaliter definire. Promittentes bona fide et sub pena centum librarum argenti parti observanti dictum arbitrium sive ordinationem a parte resiliente ab arbitrio reddendarum, nos inviolabiliter servaturos quidquid per dictos duos arbitros vel per tertium desuper electum cum dictis duobus arbitris super dicta discordia seu contentione dictum fuerit, arbitratum seu etiam ordinatum. Actum est etiam inter me Decanum et Capitulum et Priorem de Halata quod sententia lata et interdicta in quascumque personas sive loca ad instantiam partium sive de facto, sive de manibus arbitrorum de Jure pendente, arbitrio supra dicto relaxentur et quod res litigiose cum tota discordia durante, compromisso predicto sint et remaneant in manibus arbitrorum. In cujus rei testimonium presentibus litteris sigillum nostrum duximus apponendum.

Datum .

Maisons et vignes à Cinqueux.

Location de la maison et des vignes de Cinqueux à Huilart.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

A tous ceux qui ces présentes lettres verront et oiront nous Jacques Prieur de St-Christophe faisons ascavoir que nous avons baillé a Huilart de Saintquez notre maison de Saintquez, a tout quatre arpens de vignes et demye et est ascavoir que nous avons baillé au devant dit Huilart la devant ditte maison a neuf ans, en telle maniere que le devant dit Huilart nous doibt tous les ans rendre seize muids de vin, cest ascavoir dix muids de blanc et six muids de rouge en tel maniere que le pressourage doit tous estre ausdits Huilard et les dits Huilard doibt pressoirier les moictures3 au Prieur franches, etc. En tesmoing de laquelle chose nous avons ces presentes lettres scellées de nostre scel.

Ce fut fait en .


1 Mustura, moûture ou moissina, moissine ? Il s'agit évidemment du raisin que le Prieur avait a faire pressorer.

Menues dixmes de St-Pierre Pontpoing.

Location des menues dîmes de Pontpoint.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

En acheta Pierre de la Chapelle et hersans sa femme, la mesnue dixme de lin et de chanvre que le Prieur de Sain Christophe avoit sur Pompoing pour soixante et quatorze solz cest ascavoir a trois ans, a païer chascun an vingt quatre solz huit deniers, cest ascavoir a la , et de ce sont Pleges Mahon de Launoy, Pierre son frere, Simon Melles, tesmoing Raoul d'Auviler, Denise de Ville, Simonet le fils, Jean Caignan.

Menues dixmes du Plessier et de Lagny le Secq.

Location des menues dîmes de Plessier et de Lagny.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

En , bailla Jacques, Prieur de St Christophe a monseignor Perain Cure dou Plesier le vicomte les menues dixmes dou Plessier et de Lagny le Secq, cest ascavoir a trois ans pour [dix] huit livres parisis et doit rendre par chascun an six livres cest a scavoir a soixante solz, et a la ensuivant soixante solz. Ses Pleges Jehan de Vilers, demeurant au Plessier et Gautier, le doïen de Meaux, son frère.

Dixmes de Saint-Pierre Pompoing.

Sentence arbitrale du prieur de St-Leu et de l'archidiacre de Soissons, au sujet des dîmes de Pontpoint.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis Stephanus Prior Sti Lupi de Esserento et Gh. archidiaconus suessionensis salutem in Domino.

Notum facimus quod cum super decimis terrarum religiosi viri Prioris Sti Christofori in halata sitarum in territorio de Pomponio, de quibus erat controversia inter venerabiles viros Decanum et Capitulum Belvacense, ex una parte et predictum Priorem ex altera, in nos sub certa forma compromissum fuisset, interveniente auctoritate et consensu religiosi viri Prioris de Caritate, cui subest immediate predictus Prior, dictis Decano et Capitulo adserentibus ad se decimas pertinere predictas, et se fuisse in possessione dictarum decimarum, et tandem per predecessorem dicti Prioris injuste spoliatas fuisse. Dicto vero Priore confitente dictos Decanum et Capitulum habuisse et percepisse dictas decimas quoties a colonis colebantur terre predicte, negante tamen dictos Decanum et Capitulum esse vel fuisse in possessione dictarum decimarum quando propriis sumptibus colebantur, nec se tunc teneri ad prestationem dictarum decimarum, et hoc, auctoritate privilegiorum sedis Apostolice, quibus in hac parte se dicebat munitum. Tandem nos virtute compromissi in nos facti in Christo legitime procedentes auditis hinc inde propositis et examinatis partibus, testibus, exquisitis etiam voluntatibus partium predictarum ad decisionem negotii , dicto priore personnaliter, et Mattheo capellano in Ecclesia Belvacensi procuratore dictorum Decani et Capituli comparentibus coram nobis apud Villam novam in Hatrio3, pro bono pacis processimus in hunc modum. Ordinamus siquidem et definiendo pronuntiamus quod Prior StiChristofori qui jam circiter quindecim arpenta de dictis terris per permutationem posuit in manibus laicorum, singulis annis dictas terras nunc ad se pertinentes excoluerit propriis sumptibus in futurum et successores sui qui pro tempore fuerint solvent dictis Decano et Capitulo nomine dictarum decimarum terrarum predictarum apud Pomponium viginti solidos parisienses annuatim, nec amplius petere poterunt dicti Decanus et capitulum ratione dictarum decimarum a dictis priore et successoribus suis quando dicte terre suis sumptibus excolentur, nec dictum priorem seu successores ipsius de cetero super dictis decimis per se vel per alium molestabunt, salvo jure dictorum decani et capituli in decimis dictarum terrarum quoties culte fuerint a colonis.

Actum et dictum .


1 La Neuville en Hez.

Notandum sit omnibus tam presentibus quam futuris quod in ecclesia beati Petri de Pomponio talia jura continenda sunt monachis Sti Christofori que infra dicuntur. Ad altare beati Petri sacerdos illius ecclesie nunquam faciat missam nisi de licentia Prioris B. Petri sive monachorum. Ad annalia festa Prior sive monachi debent celebrare divinum officium ad altare beati Petri, et de beneficio quod offeretur medietatem habent monachi et medietatem sacerdos, exceptis candelis quarum duas partes habent monachi et tertiam sacerdos. oblatio que offeretur in istis diebus inter eos dimidiatur. , de omnibus candelis duas partes habent monachi et tertiam sacerdos, et de alio beneficio unusquisque medietatem. De aliis vero candelis que singulis diebus offerentur sive in purificatione mulierum sive in baptismate infantium medietatem habent monachi et medietatem sacerdos, exceptis illis que post Evangelium offeruntur ad manum sacerdotis que proprie sunt sacerdoti. In sponsatione vero cerei sive candele que offerentur inter eos dividantur. In et in die et in et in die omne officium pertinet monachis faciendum excepto hoc videlicet communicare gentes, quod pertinet sacerdoti, et beneficium quod offertur totum est monachis nullo participante. In Dedicatione Ecclesie beati Petri totum officium pertinet monachis et beneficium inter eos dividatur, beneficium vero quod offertur ad altare beati Petri sive cera sive candela sive aurum sive argentum vel quodcumque offeratur totum est monachis, nullo participante.


1 Cette pièce porte le no 52 dans le registre des chartes et titres relatifs à la fondation et aux revenus de St Christophe, et suit immédiatement l'acte de location de la maison de Cinqueux à Huilart. L'expression Prior Beati Petri doit donc se rapporter au Prieur de St-Christophe, propriétaire de l'autel ou de l'Eglise St-Pierre de Pontpoing.

Dixme de Sailleville et Laigneville.

Perrons de Nogent prend à bail les menues dîmes de Sailleville et Laigneville.

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, éd. Amédée Vattier, Senlis, 1876.
D'après a.

En lan de grace mil deux cens soixante dix neuf fut Perrons de Nongent la dixme de Sailleville et Laigneville a trois ans pour huit livres a rendre à deux termes. Cest ascavoir a la et a la ensuivant.

L', presens le sousprieur d'Angy Jehan Bonjour et plusieurs autres, Mrs Regnault curé de Fleurines, Geoffroy Langlois et plusieurs autres, Thomas Freret, Symon de la fontaine, Jehan Capperon, Thomas Paillart lesquels et chacun d'eux singulierement ont cogneu et confessé souffisament par devant nous en jugement que ils avoient etez et allé au bois de Mr Saint Christophe lequel appartient a luy comme son domaine auquel aucun n'est tenu ne peut aller pour coupper prendre ou emporter arbres verds sans son congié ou seing fait par Mr le Prieur dessusdit, et quiconque sest trouvé ou ait fait le contraire ou ait prins abattu couppé ou devant-dits bois sans être seigné a l'enseingne ou seing de Mr, ou par son congié ou de ses gens, a ce avoir fait, il chiet en l'offense ; lesquels ce nonobstant estoient allez audit bois et avoient couppé et abattu et levé deux grands saulx verds sans ce qu'il apparu d'aucun seing mis en fait par Mr ou ses gens ou qu'ils sceussent que lesdits arbres eussent etez seignez..... pourquoi nous les avons condamnés et chacun singulierement a nous amender l'offence et meffait dessusdits en jugement. Et par ce par iceluy appert clairement que ledit prieur de Saint-Christophe a toutte justice en sa terre et seigneurie et mesmement es bois de Saint-Christophe et ainsy il en peut disposer comme hault justicier a son prouffit et utilité sans ce que le Roy notre sire y puisse pretendre aucun droit, ce que de sa ditte justice et seigneurie lesdits predecesseurs en ont toujours jouis et possessé.

Lequel papier est signé sur la couverture, D.

Charles, par la grâce de Dieu Roy de France au bailly de Senlis ou à son lieutenant salut. A la supplication de nos bien amés les Religieux, Prieur et couvent de l'Eglise Saint-Christophe en halatte de l'Ordre de Clugny disans que comme tant pour occasion des guerres de notre Royaume et des voyages qui se sont faits es parties de Flandres et aillieurs comme pour plusieurs autres dures et..... fortunes qui par plusieurs fois leurs sont survenues en plusieurs manières, ils sont a présent en telle nécessité et povreté quil leurs conviendra delaisser leur ditte Eglise et le divin service cesser en icelle parce qu'ils ne pourroient leurs debtes payer ou leurs charges supporter sans le Remède notre gratieuse Provision si comme ils dient, requérans humblement icelle. Nous inclinans favorablement à leur supplication et en faveur dudit service vous mandons et pour ce que laditte Eglise et la plus grande partie des Revenus dicelle sont assises en votre bailliage, commettons que vous vous informez deuement sur les choses dessusdittes, et se par information ou autrement deuement vous appert de ce que dit est appellés ceux qui sont a appeller, vous touttes les rentes, revenus, possessions et temporel quelconques de laditte Eglise et desdits relligieux prenez et mettez en notre main et par icelle par aulcunes bonnes personnes souffisantes et convenables que vous y commetterez et ordonnerez les faire gouverner jusqua trois années prochaines venans, pour les prouffits, ysseues et revenus qui en pourront faire trois parties dont la premiere tierce partie soit baillée et délivrée de par nous ausdits Relligieux pour leur vivre, eux vestir et autres nécessités. La seconde tierce partie mise et employée es revenus de leur maison et es labourage de leurs terres, heritaiges et possessions et lautre tierce partie soit convertie au payement de leurs créanciers par égal portion chacun selon la qualité de son deu. Desquelles choses lesdits commis seront tenus de rendre bon et loyal compte chacun an une fois la ou il appartiendra et pour ce faire ordonner ausdits commis salaire compétent et raisonnable. Et enterinez et mettez ces présentes a execution deue selon leur forme et teneur sans souffrir autrement ne plus avant lesdits Relligieux ne leurs pleges estre contraints pour occasion desdittes debtes en aucune maniere nonobstant quelconques obligations et renontiations sur ce faites par foy et serment, pourveu que desdittes foy et serment ils ayent dispensation de leur Prélat ou dautres ayans pouvoir a ce, et lettres subreptices quellesconques à ce contraires, nos debtes et celles des foires de Champagne et de Brye exceptées tant seulement.

Donné a Paris soubs Notre scel ordonné en l'absence du grant.

Par le Conseil, Tumeny.

A tous ceulx qui ces presentes lettres verront ou oiront, Jehan le Charon lieutenant general de Mr le Bailli de Senlis, commissaire donne en ceste partie par nos tres chiers et redoubtés Seigneurs Nosseigneurs des Comptes et tresoriers du Roy nostre Sire a Paris, salut.

Comme le Roy nostre Sire eust anciennement accoustumé prendre chascun an ou Prieuré de StChristophe en halate le jour de la Feste dudit sainct ung disner par son prevost de Pont Saincte Maixance accompaigné de douze hommes a cheval, douze varlets et douze chiens, laquelle chouse feust venue a la cognoissance de nos tres chiers et redoubtés seigneurs nosseigneurs les Gens des Comptes et tresoriers dicelluy Seigneur a Paris et que pour et on lieu dudict disner le Prieur dudict lieu paieroit voulentiers chascun an au Roy nostre Sire quatre livres parisis de rente annuelle et perpetuelle et pour ce faire obligeroit luy et le temporel dudict Prioré laquelle chouse serait plus prouffitable pour ledict Segneur qui en ce ne prent aulcun prouffit, mais le prent ledict Prevost et ceux de sa compaignie, et pour ce eussent nos dicts seigneurs donnés leurs lettres scellées de quatre de leurs seignes, adrecans audict Mr le Bailli et au recepveur du Roy nostre Sire audit Bailliage, dont la teneur sensuit :

Les gens des Comptes et thresorier du Roy nostre Sire a Paris au Bailli et recepveur de Senlis ou a leurs lieutenans salut. Nous avons entendu que pour ung disner que le Prieur de Saint-Cristophe en halate doibt chascun an au Prevost fermier du Roy nostre Sire a Pont Saincte Maixance, auquel disner ledict Prevost peut mener aux depens dudit Prieur douze personnes, iceluy Prieur paieroit voulentiers au Roy nostredict seigneur chascun an a sa Recepte de Senlis quatre livres parisis de rente et que ce seroit plus le prouffit du Roy de prendre icelle rente que ledict disner, pourquoy nous vous mandons et a chascun de vous en commettant se mestier est, que appellé le Procureur du Roy on bailliage de Senlis, vous enquerez diligeament du prouffit ou domaige que le Roy nostre dict seigneur pourroit avoir a prendre et accepter ce que dict est et se ledict Prieur vourroit doner plus de quattre livres pour demourer quicte dudict disner et ce que vous en trouveres avec vos advis nous renvoies par escript feallement clos le plus tost que vous pourrés affin de proceder au seurplus comme il apartiendra.

Donne a Paris le Ainsy signees : Goullerat.

Par vertu desquelles et du povoir a nous donné et commis par icelles nous eussions commis honorables hommes et saiges, Siquart le Barbier conseiller, Guillaume Buffet, Procureur, et Pierre Courtin recepveur du Roy on bailliage a enquerrir la verite du contenu esdittes lettres cestascavoir se plus prouffitable chose seroit pour le Roy nostre dict Seigneur prendre et accepter laditte rente pour le disner dessus dit ou ledit disner que laditte rente et quel prouffit ou dommaige il y povoit avoir et aussy se ledit Prieur en voulroit plus donner, pourveu que de ce feroient rapport par devant ledit Monseigneur le Bailli ou son lieutenant a Senlis, si comme par les Registres de la Court nous est apparu. Scavoir faisons que aujourd'hui pardevant nous en jugement sont venus et comparus en leurs personnes lesdits conseiller, procureur et receveur d'une part, et aussy se y est comparu Religieux homme et honeste Frère Estienne Troussebois Prieur dudit Prieuré, en sa personne d'autre part, de la partie duquel Prieur nous a été requis que a payer doresenavant chacun an laditte rente de quatre livres parisis au Roy notre Sire en sa recepte dudit Senlis, pour et on lieu dudit disner, le voulsissions recevoir, offrant a obliger pour ce payer par lettres obligatoires scellees de sceaux Royaulx au terme qui par nous sera sur ce ordonné, luy et le temporel dudit Prioré, oye laquelle requeste apres que lesdits commissaires nous ont rapporté dit et tesmoigné que par inquisition deuement faite par eux de ce que dit est, plus utile et prouffitable chose est au Roy notre Sire prendre et accepter la ditte rente que ledit disner, en faisant l'obligation dessusdite en eux consentant que a icelle paier par ledit Prieur, il fut par nous receu, pourveu que il se obligeroit a paier comme dit est chacun an laditte rente audit receveur au jour et terme de dont le premier terme et payement seroit et commenceroit le , nous, icelluy Prieur, lequel sur ce par nous sommé a dit que plus nen donrrait, avons receu et par ces presentes recevons a paier doresenavant laditte rente audit terme pour et on lieu dudit disner moyennant l'obligation devant ditte, et en ce faisant avons ledit Prieur deschargé et par ces présentes deschargeons dudit disner par notre decret et autorité de justice, dont il nous a requis lettres, auquel nous avons : octroyé ces présentes. En tesmoing de ce nous avons scelle ces lettres de notre scel.

Ce fut fait le .

Frater Johannes Cambellan in Decretis licenciatus, Prior Prioratus et monasterii Beatæ Mariæ de Caritate super Ligerim Cluniacensis ordinis, Antissiodorensis diœcesis carissimis fratribus nostris monachis conversis et familiæ domus nostræ et Prioratus Sti Christophori in Allata , Belvacensis diœcesis, necnon universis et singulis religiosis nobis subditis salutem et fraternam dilectionem. Resignatione facta pure (?) et libere in manibus nostris dicti Prioratus dictæ domus nostræ Sti Christoforiin Allata per carissimum fratrem nostrum dampnum Guidonem de Veteri Castro vel ejus Procuratorem, nuper Priorem dicti Prioratus Sti Christophori in Allata et per nos jure nostro recepta et admissa causa permutationis et non alias facienda cum carissimo fratre nostro dampno Zacharia Parentis sacrista prioratus Sti..... Eduensis diœcesis ejusdem Cluniacensis ordinis prædictum fratrem nostrum dampnum Zachariam Parentis cui conferimus, contulimus et per præsentes donamus dictum Prioratum Sti Christophori in Allata, vobis monachis ejusdem Prioratus mandantes quatenus prædictum dampnum Zachariam Parentis aut procuratorem suum ad hoc legitime constitutum, in realem, actualem et corporalem possessionem dicti Prioratus Sti Christophori in Allata, juriumque et pertinentium suorum ponatis et inducatis, ac inductum deffendatis et in Priorem ejusdem Prioratus Sti Christophori in Allata recipiatis et admittatis, adhibitis solempnitatibus in talibus fieri consuetis, necnon in omnibus supradictis, sibi tanquam vero et legitimo Priori ejusdem Prioratus obediatis humiliter et devote et in agendis dicti Prioratus et negotiis sibi impendatis auxilium, consilium et juvamen.

Datum in dicto nostro monasterio Caritatensi, sub sigillo nostro et signo nostro manuali.

Cambellan.

In nomine Domini, Amen. Per hoc præsens instrumentum publice cunctis pateat evidenter et sit manifestum quod , more gallicano, indictione tertia, , Pontificatus Sanctissimi in Christo Patris et Domini nostri Nicolai, divina providentia Papæ quinti, anno nono, in mei notarii publici, etc. (scilicet Petri Durandi clerici cabillonensis diœcesis) personaliter constitutus in Ecclesia Sti Christophori... discretus vir Theobaldus de Sampigniaco, scutifer, procurator venerabilis et religiosi viri fratris Zachariæ Parentis, prioris dicti prioratus in allata, qui exhibens religioso viro fratri Guillermo Bourgoing, sacristæ dicti prioratus..... requirendo quatenus dictarum litterarum vigore et autoritate, ipsum procuratorio nomine, in corporalem, realem et actualem possessionem dicti prioratus de Allata..... ingressum dictæ Ecclesiæ et traditionem cujusdem missalis supra majus altare ipsius Ecclesiæ positi..... posuit et induxit, etc....

1481. A tous ceux qui ces présentes lettres verront Nicolas Mannessié licentié es loix lieutenant général de Monseigneur le bailli de Senlis, commissaire du Roy notre Sire en cette partie, salut. Comme nagueres les religieux prieur et couvent de l'Eglise Saint-Christophe en Hallacte eussent obtenus du Roy nostre Sire des lettres patentes scellées de son scel en simple queue de cire jaulne addressans a nous, desquelles la teneur sensuit.

Louis par la grace de Dieu Roy de France au bailli de Senlis ou a son lieutenant salut. De la partie de nos bien amez les religieux, prieur et couvent de Saint-Christophe en Hallacte nous a été humblement exposé que a cause de la dotation et augmentation de leur ditte Eglise de Saint-Christophe, ils sont Seigneurs haut justiciers moyens et bas des villages de Saint-Christophe et Fleurines, en la forest d'Hallacte, et ont en iceulx tous droits de haulte justice moyenne et basse, esquels de toutte ancienneté a accoutumé davoir fourches patibulaires, lesquelles, et Eschelle durant les guerres et divisions que le pais a été detruit, ont été abbatues et desmolies, a cette cause, puis douze ou quatorze ans ença ou environ lesdits esposans ou leurs prédécesseurs prieurs de Saint-Christophe obtinrent certaines nos lettres par lesquelles estoit mandé a Maistre Hugues, lieutenant général de feu Gilles de Saint-Simon en son vivant chevalier, et nostre bailly de Senlis qui appellé nostre Procureur qui lors estoit audit Bailliage, si lui apparoissoit dudit droit de haulte Justice, que lesdits esposans dient avoir a cause de leur ditte terre de Saint-Christophe esdits villages de Saint-Christophe et Fleurines, et que de anciennement il y eut fourches patibulaires et eschelles, en ce cas estoit mandé leur permettre faire réédifier et lever leurs dittes fourches et eschelles es lieux ou ils avoient accoustumé destre danciennement. Et depuis, pour procéder a lenterinement desdittes lettres, fut par lesdits Lieutenant et nostre procureur qui lors estoient, fait information, oy et examine plusieurs tesmoings les deppositions desquelz furent mis et redigez par escript par le clerc dudit Bailliage et ledit examen ou enqueste et tout ce qui en fut lors fait demoura es mains dudit Boileaue, lieutenant dessus dit, et au regard desdittes lettres royaulx par vertu desquelles avoit été fait ledit examen ou enqueste demourerent es mains de Adam Barthelemy lors nostre Procureur audit Bailliage, lequel Barthelemy nostre Procureur seroit depuis, peu de tems après allé de vie a trespas sans avoir rendu ni baillé a iceux exposans icelles nos lettres lesquels depuis ne les ont pu recouvrer des héritiers dudit deffunt ne de nos procureurs qui depuis ont été ondit Bailliage, et a cette cause doubtent iceux esposans que se de present, ils vous requeroient que veu ledit examen ou enqueste que par vertu de nos lettres fut lors faite par ledit Boileaue lieutenant dessusdit appelé nostre Procureur qui lors estait, la réédification desdittes fourches et eschelle, selon ce qu'ils avoient esté dancienneté que vous feissiez de ce les recevoir s'ils n'avoient sur ce nos lettres de provision convenable, humblement requerans icelles.

Pourquoy, Nous, ces choses considérées, vous mandons et commettons par ces présentes, que appele notre Procureur et autres qui pour ce seront a appeler, s'il vous appert que lesdits esposans ayent de nous lesdittes lettres par vertu desquelles il a été par ledit M. Hugues Boileaue et ledit Adam Berthelemy lors notre Procureur fait ledit examen ou enqueste, ou autrement deuement, il nous appert que lesdits esposans aient droit de haulte justice, moienne et basse, esdits lieux, et en signe dicelle ayent eu lesdittes fourches patibulaires et eschelle, lesquelles soient cheuttes et desmolies durant lesdittes guerres ou de tant que souffire doit, vous audit cas permettes et faictes permettre ausdits esposans et ausquels nous voulons par vous estre permis de notre grace especial par ces presentes à relever lesdittes fourches patibulaires et eschelle es lieux dancienneté ou elles avoient accoustumé destre ou autre lieu plus convenable et moins dommageable a la chose publique tout ainsi que vous feriez et eussiez pu faire si lesdits suppliants vous faisoient apparoir de nos dittes lettres Royaulx au moyen desquels ledit examen ou enqueste fut lors fait, en faisant par vous en cas de debat aux parties oyes bon et brief droit. Car ainsy nous plait-il estre fait, et ausdits suppliants lavons octroyé et octroyons par ces presentes, nonobstant que nosdittes lettres royaulx aient etez perdus et adirees (?) et que lesdits esposans nen puissent faire apparoir, que ne leurs voulons nuire ni prejudicier en aucune maniere mais en tant que mestier est les en avons relevés et relevons de notre ditte grace par ces présentes, usaige, rigueur de droit et de stile et quelsconques lettres subreptices impétrées ou a impetrer à ce contraires.

Donné à Paris, le .

Ainsy signées par le Conseil.

C.Anthonis.

Lesquelles lettres iceulx impetrans nous eussent présentées et dicelles requis lenterinement et execution, et pour vérifier du contenu eussent mis devers nous certaine enqueste faite a leur requeste des le mois de juing lan 1462 par deffunt Jehan le Charon lors lieutenant de feu M. Gilles de Saint-Simon lors et en son vivant chevalier bailly de Senlis et Adam Berthelemy aussy procureur du roy, en la présence de Jehan Descroisettes, lors greffier dudit bailliage, sur ce que iceuls impetrans disoient avoir droit de haulte justice moienne et basse en leur terre et seigneurie dudit Saint-Christophe, Fleurines et leurs appartenances, avec ce eussent produit plusieurs extraits, registres, papiers, sentences, arrests de la Court de Parlement et autres lettres, titres, exploits et memoriaux, et si eussent requis a nous et au Procureur et Receveur ordinaire dudit Bailliage que nous voulsissions nous transporter esdits villages de Saint-Christophe et Fleurines sur les lieux ou souloient être assises et dressées les fourches patibulaires et eschelles qui sont les vrays signes de leur haulte justice, moyenne et basse pour iceux veoir et illec oyr et examiner autres témoings se bon nous sembloit, quils avoient intention produire par devers nous pour amplement montrer, veriffier et enseigner leurdit droit de haulte justice et seigneurie. En obtemperant à laditte icelle requete, appeles avec nous lesdits procureur et receveur nous fussions transportés audit village de Saint-Christophe et Fleurines et illec eussions oy et examine plusieurs temoings qui nous eussent et ayent dit et tesmoignés pour vérité que les fourches patibulaires de laditte seigneurie esquelles les exécutions se faisoient anciennement au prouffit desdits religieux souloient estre au dessoubs dudit village de Saint-Christophe entre ledit village et Fleurines, et leschelle dedans ledit village de Saint-Christophe au dessoubs de la croix dudit lieu estant devant la maison Pierre Noel, et si nous eussent lesdits religieux prieur et couvent de Saint-Christophe prié et requis que leur voulsissions permettre de asseoir ou faire dresser leurs dittes fourches patibulaires, signe de leur haulte justice sur une petite montagne estant en leur ditte terre et seigneurie, entre Saint-Christophe et Fleurines, appelée la Corne de Louye ou lon a accoutume de faire chacun an le feu des brandons, pour ce que on pourra veoir de plus loin lesdites fourches que si on les faisoit au lieu ou elles souloient être, et aussy que cest le lieu moins dommageable, sur laquelle petite montagne nous ayons étez avec lesdits procureur et receveur et plusieurs des habitans desdits lieux de Saint-Christophe et Fleurines, qui nous aient dit et tesmoigné laditte montaigne estre assise en laditte seigneurie et justice desdits religieux et que lesdittes fourches seroient mieulx illec assises que au lieu ou lesdittes fourches souloient estre pour ce que ledit lieu est assis entre deux chemins en lieu haut, requerans au surplus droit leurs estre fait sur tout.

Scavoir faisons que oye laditte requeste qui nous sembloit et ausdits procureur et receveur estre juste et raisonnable, veues lesdittes lettres royaulx, lenqueste autrefois faite par lesdits deffuncts Jehan le Charon, Adam Berthelemy et Descroisettes et depuis par nous en la présence desdits procureur et receveur dont dessus est faite mention et parlé, ensemble des lettres, titres, exploits et memoriaux produits par devers nous a ceste fin par lesdits religieux que nous avons depuis communiqué auxdits procureur et iceulx oys en tout ce qu'ils ont voulu dire pour le Roy, et tout veu et considéré ce qui faisoit a veoir et considérer en ceste partie, eu sur ce conseil à saiges, Nous en enterinant lesdittes lettres royaulx cy dessus transcriptes, avons permis et permettons par ces présentes ausdits Religieux, Prieur et Couvent de Saint-Christophe quils puissent faire relever, dresser et eriger lesdites fourches patibulaires et eschelle en signe de haulte justice, cest ascavoir laditte echelle pres de laditte Croix au lieu de Saint-Christophe ou elle soulait estre, et lesdittes fourches sur laditte petite montaigne appelée la Corne de Louye estant entre Saint-Christophe et Fleurines, par notre sentence et a droit. En tesmoing de ce nous avons scellés ces présentes du scel aux causes dudit Bailliage. Ce fut fet en jugement audit Senlis, en la présence dudit prieur de Saint-Christophe pour luy et son dit prioré dune part et desdits Procureur et Receveur dautre part, le .

Ainsi signé :

de Poully.

Et scellé sur double queue de cire rouge.

Ce sont les fais et articles que entend a prouver par devant vous Monseigneur le Maistre des Eaues et forest du Roy notre Sire au pays de France, Champaigne et Brye, Religieuse et honneste personne frere Zacharie Parent, Prieur du Couvent de Saint-Christophe en Hallacte a lencontre du Procureur du Roy notre Seigneur on bailliage de Senlis.

I. A cause de la fondation et augmentation dudit Prioré de Saint-Christophe, il est seigneur des villages dudit Saint-Christophe et Fleurines assis dedans la forest de Hallacte avec plusieurs beaux droits et prérogatives.

II. Entre autres lui appartient une grand piece de bois de quatre à cinq cent arpents ou environ, appelés les bois des Usages, qui ne sont point en grurie, et n'y prent le Roy aucun droit.

III. Avec ce luy appartiennent plusieurs autres pieces de bois en divers lieux et trieges, montans de sept a huit cent arpens ou environ, assis pres diceulx villages.

IV. En iceulx ledit Prieur a tout droit de justice haulte, moyenne et basse et de ce fera apparoir par lettres et temoins.

V. Dit ledit Prieur que lesdits bois et terroir de Saint-Christophe sont bien bornés et séparés des autres bois, et que la paisson et pasnage diceulx luy competent et non a autre.

VI. Pour ce monstrer il dit que des lan 1364, procès se meut entre le Prieur dudit Saint-Christophe et feue dame Jehanne Choiselle, veuve de feu Messire Pierre de Pacy, chevalier, à laquelle appartenoit la Gruerie de laditte forest dhallacte pour raison de plusieurs droits quavoit ledit Prieur en laditte forest, quelle avoit voulu ou vouloit empescher.

VII. Entre autres il maintenoit estre en possession de delivrer seul a ses hostes de Saint-Christophe et de Fleurines pasturage pour leur bestial, et marrien pour ediffier en ses bois quant bon lui sembloit et que mestier estoit.

VIII. Item en possession davoir estalon et de adiouster audit estalon la mesure pour mesurer charbon en ses bois luy seul et pour le tout.

IX. Item en saisine de donner congié a ses hostes de arracher en ses bois pommiers poiriers et neffliers.

X. Item d'exercer esdits villages et esdits bois tous esploits de Justice seul, sans que le gruyer y en put aucuns faire.

XI. Item de estre et ressortir en tous cas de temporelle justice soubs le roy en son siege a Senlis.

XII. Au controire laditte damoiselle a laquelle laditte gruerie de Hallatte appartenoit lors, maintenoit possessions contraires, et sur ce estoient le Prieur et elle en grant debas et procès.

XIII. Pour eviter ausquels procès, apres enquetes faites, et icelles veues, elles avoient fait accord par lequel il fut dit entre autres choses quant au pasturage, que le Prieur pouroit faire pasturer son bestial tout le temps de deue ou autre sans congié, es Patis et grans bois et es cinquante arpens, mais en ses ventes il ny pouroit envoyer son bestial devant quil les auroit delivrez a ses hostes, et de la delivrance faite a ses hostes, le Prieur pouroit faire pasturer son bestial et celuy de son fermier sans congié du gruyer, et au tel estoit-il du bestial, pouvait-il faire de ses jumens et de ses poulains.

XIIII. Item quant à la livree que ledit prieur faisoit a ses hostes tant de pasturer comme de ediffier, le Prieur la feroit mais que les bois eussent age et que ses hostes nen useroient devant ce quils leussent fait a scavoir au gruier.

XV. Item si demouroit et demoura ledit prieur es autres possessions dessus declarées comme il appert par lettres daccord de ce passées entre lesdittes parties, lequel accord fut confirmé par la court de Parlement, et de puis ce a laditte Dame vendu laditte Gruerie au prouffit du Roy, a la charge du droit dudit Prieur tel que dessus est déclaré.

XVI. Par ledit accord il appert clairement que les paisson et pennage desdits bois appartiennent audit Prieur, car sils ne luy eussent appartenu, jamais ne luy eust été accordé le droit et possession de livrer la paisson et pasturage à ses hostes pour leurs bestiaulx.

XVII. Aussy est vray que par la coustume gardée au baillage de Senlis aux hauts justiciers qui ont bois assis dedans les haultes justices appartiennent les paisson et pennage desdits bois.

XVIII. Or, ledit Prieur a haulte justice et les bois sont assis autour desdits viliages de Saint-Christophe et Fleurines, dans les limites et fins de ses dites seigneurie et haultes justices.

XIX. Item dit ledit Prieur que luy, ses fermiers et hostes de Saint-Christophe et Fleurines en gardant leur droit et possessions ont mys par chacun an et mettent chacun jour en touttes saisons leurs pourceaulx et autres bestiaux pasturer dedans lesdits bois de Saint-Christophe qui sont en gruerie, sept cent arpens ou environs, joignans et appartenans ensemble.

XX. Item que nul autre que luy ses hostes et subjets ne peut faire pasturer leurs pourceaulx ni autres bestiaulx dedans les bois dudit Prieur, mesmement les marchands auxquels la paisson du Roy est vendue et délivrée par les officiers du Roy et de ce ont été et sont en possession et en saisine.

XXI. Item desquels droits, saisines et possessions, mesmement de pasturer et faire pasturer leurs bestiaux et pourceaulx dedans lesdits bois de Saint-Christophe estans en gruerie, iceluy Prieur et ses hostes et subjets ont joy et possessé de tout tems et ancienneté, mesme depuis 60 ans ença et de tel et si long tems quil nest memoire du contraire paisiblement et sans aucun empêchement au veu et au sceu du gruier, sergens et autres officiers de laditte forest de Halatte des marchans auxquels la paisson de la forest du Roy a esté vendue et délivrée, et de tous autres.

XXII. Item ne sera point sceu ni trouvé que jamais lesdits marchands de la paisson d'icelle forest du Roy y fissent ou ayent jamais fait pasturer leur pourceaulx.

XXIII. Item dit ledit Prieur quil a droit de garenne et peut chasser et faire chasser à cor et à cry au gros et au menu en tous lesdits bois à luy appartenans, tant esdits bois des usages contenans de 4 à 5 cens arpens comme en tous ses autres bois estans assis dedans les fins et limites de sa haulte justice et seigneurie dudit Saint-Christophe.

XXIV. Item duquel droit de chasse au gros et au menu, à cor et à cry par tous lesdits bois, ledit Prieur et ses prédécesseurs ont joy et usé de tout temps passé et ancienneté de tel et si longtems qu'il nest mémoire du contraire, et pour laditte chasse, ledit Prieur et ses prédécesseurs ont eu et tenu chiens et harnois, et fait et fait faire dedans sesdits bois, haies chasseresses, et abatu bois, et pour ce faire paisiblement et sans nul empeschement au veu et au sceu desdits officiers du roy à Senlis et de tous autres.

XXV.Item et pour monstrer que ainsy soit, il est vray que des le mois de mars 1270, procès et question se meust entre le roy Philippe lors regnant, Jehan du Plessier lors gruier de la forest de Halatte et le Prieur de la Charité sur Loire au cause dudit Prioré de Saint-Christophe membre dépendant dicelluy dautre part, pour raison de ce que le Roy et ledit gruier disoient que ledit Prieur ne usait pas de ses bois ainsy quil devoit, et en abusoit au préjudice du Roy et dudit gruier. Et sur ce que ledit Prieur disoit au contraire, sur quoy fut appoincté entre eux, en faisant lequel appoinctement, il ne fut aucune chose déterminé des justices, pasturage, pennage et garenne pour ce qu'il nen étoit aucun debat et question, et fut dit expressement que le Roy, ledit gruier, icelluy Prieur de Saint-Christophe et ses hostes en joiroient ainsi qu'ils avoient accoustumé, comme il appert par lettres de chartres de ce faisant mention, au vidimus dicelles fait sous le scel royal, auquel vidimus sont attachées les lettres dexpédition de MMrs des Requêtes, données en datte du , adreçans au Receveur et Procureur du Roy notre Sire on bailliage, lesquelles lettres d'expédition contiennent expressement que nos dits Seigneurs ont veu les lettres dont ledit vidimus fait mention, qui par ce moyen vallent original, par lesquelles il est mandé ausdits Receveur et Procureur faire joir lesdits de Saint-Christophe des droits contenus esdittes lettres.

XXVI. Item duquel droit de chasse au gros et au menu ledit Prieur a eu délivrance et aussi de autres droits par Pierre de Vest, escuyer, seigneur de Becconne lieutenant de Estienne de Vest Me reformateur général des eaux et forests du Roy notre Sire es pays de France, Champaigne et Brye, comme il appert par ses lettres données en mois de

XXVII. Item dit ledit Prieur que de tout temps et ancienneté luy et ses prédécesseurs ont toujours joy paisiblement desdits droits de pennage et garenne au gros et au menu en ses dits bois, mesmement depuis 60 ans ença, et de tel et si longtems que nest mémoire du contraire, et quil souffit et doit souffire pour avoir acquis tout droit et possession tout paisiblement, sans quelque empeschement au veu et au sceu des Officiers du Roy à Senlis et de tous autres.

XXVIII. Mais ce non obstant, de nouvel aucun des marchands de laditte paisson du Roy en laditte forest de halacte et autres, se sont efforces de en ce aucunement troubler ledit Prieur esdits droits de paisson et de chasse et en ses autres droits, saisines et possessions dessus déclarées.

XXIX. Item pour soy mettre en son devoir, il vous a offert de vérifier de ses droits, sur quoy avez ordonné quil soit fait par articles et que sur iceulx il vous pourra faire examiner tant de temoings que bon lui semblera par devant votre lieutenant général et ladvocat du Roy à Senlis, commissaires pour ce faire par vous déléguez.

XXX. Item en ensuivant..... 1


1 Cetera desunt.

Alexander episcopus, servus servorum Dei, dilecto filio Zachariæ Parentis, monacho prioratus de charitate super Ligerim, salutem....

..... Cum itaque tu hodie prioratum Sti Christophori in Allata, cluniacensis ordinis, Belvacensis diœcesis, quem tunc obtinebas, per certum procuratorem tuum ad id a te specialiter constitutum, in manibus nostris sponte et libere resignaveris, nosque resignationem ipsam admittentes, prioratum prædictum dilecto filio Antonio Parentis per alias nostras litteras contulerimus, nos tibi qui presbyter, et ut asseris, de nobili genere ex utroque parente procreatus existis, ne ex resignatione hujusmodi nimium dispendium patiaris, de alicujus subventionis auxilio providere volentes, tibi omnes et singulas decimas minutas parochiarum de Lagniaco sicco et Plesseio sub Damno Martino, et viginti sex modia grani, videlicet tredecim avenæ ad mensuram loci Domni Martini dicto prioratui debita super grangia templariorum dicti Lagniaci sita prope dictum Plesseium ac unam nuper ædificatam in loco dicti prioratus et aliam sitam in civitate silvanectensi dicto prioratui spectantes domos pro tuis usu et habitatione, quæ omnia tertiam partem fructuum reddituum et proventuum dicti prioratus ut etiam asseris, non excedunt, per te, quoad vixeris, etiam una cum omnibus et singulis beneficiis ecclesiasticis quæ in posterum obtinebis.... necnon jus conferendi beneficia ecclesiastica curata quæ ad collationem, et præsentandi illa quæ ad præsentationem prioris pro tempore existentis dicti prioratus pertinent, ipsius Antonii ad hæc omnia expresso accedente consensu, auctoritate apostolica tenore præsentium loco pensionis annuæ reservamus, concedimus et assignamus...

Datum Romæ apud S. Petrum .

Anno Ego Johannes de Lorme presbyter curiæ silvanectensis, notarius juratus et in præsentia testium infra scriptorum, virtute litterarum seu processus fulminationis venerabilis et scientifici viri Domni Petri de Couldrayo, Ecclesiæ aquensis canonico, mihi notario pro parte venerabilis et scientifici viri domni Anthonii Parentis, prioris prioratus StiChristophori in Hallata cluniacensis ordinis, Belvacensis diœcesis, in iisdem litteris fulminatis principaliter nominati præsentis, et ut cum reverentia adesset per me notarium receptorem, virtute clausulæ de ceterum in iisdem litteris contentæ, posui et induxi in possessionem corporalem, actualem et realem juriumque et pertinentium ejusdem prioratus vener. et discretum virum Magistrum Johannem Chastelli, curatum de Plesseiaco Bellevillæ, Meldensis diœcesis, procuratorem litteratorie fundatum dicti Anthonii Parentis, per ingressum ejusdem, per traditionem clavium, missalis, calicis, ornamentorum, et tactum cornuum altaris et osculum ejusdem, aliisque solemnitatibus in talibus assuetis, nemine ad hoc se opponente nec contradicente, attamen oneribus, chargiis et reservationibus in ipsis litteris latius specificatis et declaratis exceptis. Præsentibus ad hæc venerabilibus et discretis viris fratre Zacharia Parentis, priore Sainte-Martini de Longa aqua, fratre Guillermo Bauchesy, priore de vernolio et subsacrista ejusdem prioratus Sti Christophori, Magistro Galeranno Cornu, curato de Fleurines, Mathurino Peton et Thoma Cornu, barbitonsore, testibus ad præmissa vocatis, teste meo signo manuali hic apposito anno et die dictis.

de Lorme.

Ego Ludovicus le Clerc, clericus, perpetuus commendatarius prioratus Sti Christophori in HallataCluniacensis ordinis, Belvacensis diœcesis, ab hac hora in antea fidelis et obediens ero Beato Petro Sanctæque Apostolicæ Romanæ Ecclesiæ ac D. nostro D. Gregorio papæ XIIIo suisque succes oribus canonice intrantibus, nec ero inconsilio, consensu, tractatu vel facto ut vitam vel membrum perdant seu quod contra alicujus eorum personam vel in ipsorum aut ecclesiæ ejusdem sive Sedis Apostolicæ autoritatis, honoris, privilegiorum, jurium vel apostolicorum statutorum, ordinationum, reservationum, dispositionum sive mandatorum derogationem vel præjudicium, machinationes ant conspirationes fiant et si ac quotiens aliquid tractari scivero, id pro posse ne fiat impediam et quantocius commode potero eidem Domino nostro vel alteri per quem ad ipsius notitiam pervenire possit significabo. Consilium vero quod mihi per se aut nuncios seu litteras credituri sunt ad eorum dominum me sciente nemini pandam. Ad retinendum et defendendum Papatum Romanum et regalia sancti Petri contra omnem hominem adjutor eis ero. Auctoritatem, honorem, privilegia ac jura, quantum in me fuerit potius adaugere et promovere statuta, ordinationes, reservationes, dispositiones, et mandata hujusmodi observare ac eis intendere curabo, legatos sedis ejusdem honorifice tractabo, ac in suis necessitatibus adjurabo, hereticos, schismaticos et qui alieni et domino nostro successoribusque prædictis rebelles fuerint, pro viribus persequar et impugnabo, possessiones vero ad dictum prioratum pertinentes non vendam nec donabo neque impignorabo neque de novo infeudabo vel aliquo modo alienabo etiam cum consensu conventus dicti prioratus inconsulto Romano Pontifice. Sic me Deus adjuvet, et hæc sancta dei evangelia.

Non quod laudari cupiam, sine teste dolere

Vix possum, at veris utor ego lachrymis.

Ex animo certe doleo, nam lumine cassum

Janum3, præsidium dulce decusque meum.

Ille tuus, meus ille fuit, sic orbus uterque

Nostrum, immo patria est orba parente suo.

Ipse tui testis, nostri simul esse doloris

Conciperes, ut quamvis hoc ego teste queam.

Ecquid opus verbis ? Nam si vel amicus amico

Testis dolet, vere legitimeque dolet.

Strangulat inclusus dolor, aut nihil proficit, ergo

Serio qui doleat vix sine teste dolet

Secum una luget vel qui cum luget amico,

Et nihil occulti verus amicus habet.

Ut doleam, nolim laudari protinus, at tu

Ut me teste doles, hic mihi testis eris

Nec solus doluisse satis me ut soler inertem,

Nec nisi fallor ad huc te sine teste queo.

Tuus jure nexus et mancipio,

claudius minos.


1 Le Clerc
2 Jean !!

Premièrement appartient audit Prieur le corps de l'Eglise ainsy quil se poursuit et comporte avec la maison et lhôtel seigneurial dudit Saint-Christophe se consistant en plusieurs bâtiments, cuisine, salles, chambres, escuries, greniers, caves, cours, chambres et demeure du Sacristain et du Chappellain, jardins et tout lenclos dudit Prieuré fermé de murs auquel lieu et en tout le territoire dudit Saint-Christophe et Fleurines, laditte Eglise a tout droit de justice, haute, moyenne et basse, avec les droits de cens et surcens.

Item appartient audit Prieuré, une maison et ferme assise audit Saint-Christophe, vulgairement appelée la ferme et basse-cour dudit Saint-Christophe, consistant en une grande cour, cuisine, chambres, greniers, colombier à pied, granges, hangards, estables, escuries, bergeries, vacheries, jardins et clos ainsi que le tout se poursuit et comporte, avec soixante et dix arpents de terre et vingt trois arpents et demy de prez en plusieurs pièces en dépendants, scises au terroir et prairie dudit Saint-Christophe, les droits de dixmes, cens, surcens seigneuriaux, lots et ventes saisines et amendes dans lestendue de laditte seigneurie de Saint-Christophe et Fleurines, le tout affermé à Pierre le Page, laboureur et receveur dudit lieu, suivant le bail passé devant Bobusse et Fromont, à Paris, le 16 avril 1709, pour neuf années, moyennant la somme de 900 livres chacune année, et encore aux charges et conditions suivantes, qui sont de fournir annuellement au sacristain dudit Prieuré un muid de blé froment, pour sa subsistance, et trois muids de blé mesteil pour être distribuez aux pauvres, le tout sans diminution desdittes 900 livres de fermage par chacun an, que ledit le Page est obligé de payer en lacquit et descharge dudit sieur Prieur scavoir au sacristain dudit Prieuré 410 livres, au chappellain 360 livres, au clerc de l'Eglise 50 livres, au curé de Fleurines 80 livres.

Item appartient audit Prieuré la quantité de deux cent septiers de bled froment et deux cent septiers d'avoine, mesure de Dammartin, de redevance à prendre par chacun an le sur la Commanderie de Lagny-le-Secq, suivant et en exécution de l'arrest de Nosseigneurs du grand Conseil, du . Sur laquelle redevance ledit Prieur de Saint-Christophe est obligé de payer annuellement ledit jour au sieur Curé de Lagny-le-Secq pour son gros la quantité de vingt et un septiers de bled froment et onze septiers d'avoine mesure dudit Dammartin, laquelle redevance est apprétiée entre ledit sieur Prieur de Saint-Christophe et ledit sieur Commmandeur de Lagny-le-Secq à la somme de 3400 livres suivant le traitté passé entre eux devant Bobusse et Fromont, notaires à Paris, le .

Item appartient audit Prieur de Saint-Christophe la quantité de quatre cent quatre vingt trois arpents de bois en plusieurs pièces, dont le quart, montant à cent vingt arpens et demy est en réserve, suivant les Arrests et déclarations de Sa Majesté et le surplus montant à trois cent soixante et deux arpens est réglé en coupe de dix années, ce qui revient à trente six arpens vingt cinq verges de bois en couppe par chacune année ou environ ; la coupe de la présente année 1712, qui est de 40 arpents a été vendue par ledit sieur Prieur de Saint-Christophe à François Noël et Jean-Baptiste Laval, la somme de 950 livres suivant lacte passé entre eux devant Saint-Leu..... notaires à Senlis, le outre et pardessus 50 bottes de lattes quils se sont obligés de payer.

Item appartient audit Prieuré quatorze arpents de prez en plusieurs pièces assises en la prairie de Verneuil, affermés à Elisabeth, veuve de Louis Perceval, demeurant audit lieu, qui en rend de loyer par chacun an 80 livres, suivant le bail à elle fait sous seing privé, le .

Item appartient audit Prieuré la quantité de cinquante trois arpens de terre labourable ou environ, en plusieurs pièces, assises sur le terroir de Bray, Brasseuse et Ognon, et soixante sols de surcens à prendre sur une maison mazure, sise audit Bray, tenue par la veuve Destrées dudit Bray, le tout affermé par Alexandre Sébert, laboureur audit Bray, moyennant la somme de trois cent livres par chacun an, suivant le bail passé entre les parties devant notaires à Senlis, pour le temps de neuf années, du

Item appartient audit Prieuré la quantité de trente deux arpens de terres labourables ou environ, scises sur le terroir de Villemétrye, fauxbourg de Senlis, et ès environs en seize pièces, et plusieurs cens et surcens à prendre sur plusieurs maisons dudit Villemétrye et pièces de terres audit terroir, consistant en six mines d'avoine et six livres d'argent, tenus à loyer par Charles Bombart, laboureur audit Villemétrye, moyennant deux cent livres par chacun an suivant le bail passé entre les parties devant Bacouel, notaire à Senlis, le , lequel expire .

Item appartient audit Prieuré le droit de dixmes sur partie des terres de Balagny-sur-Onette, tenus a bail par Georges Gallois receveur dudit lieu passé devant notaires à Senlis le , pour le temps de trois années moyennant la somme de cent dix livres par chacun an et deux chappons outre et pardessus trois muids de bled, mesure de Senlis, qu'il est obligé de payer par chacun an, audit sieur curé de Balagny pour son gros.

Item appartient audit Prieuré la quantité de dix-huit arpens de prez ou environ en huit pièces scises en la prairie de Saint-Gervais de Pontpoint et les menues dixmes dudit Pontpoint tenus à bail par Antoine de Ribergau et Henri Rayer laboureurs audit Pompoint le tems de six années moyennant la somme de cent vingt livres par chacun an suivant le bail passé entre les parties devant Bacouel notaire a Senlis le 25 mars 1710.

Item appartient audit Prieuré la quantité de six arpens et un quartier de terres et héritages a Cinqueux en vingt-quatre pièces tenues à bail par Jean Cauvel, laboureur audit-lieu, passé devant Bacouel et Saint-Leu notaires à Senlis le pour trois années, moyennant soixante et dix livres par chacun an.

Item appartient audit Prieuré de Saint-Christophe les menues dixmes de Lagny le Secq et du Plessier Belleville, tenus à bail par Charles Pingard, laboureur, demeurant au Plessier Belleville moyennant soixante et dix livres de loyer par chacun an suivant le bail sous seing privé passé entre les parties pour trois années le .

Item appartient audit Prieuré les menües dismes de Sageville et Laigneville tenues a bail par Jacques Hulin laboureur audit Sageville qui en rend de loyer par chacun an la somme de vingt livres, suivant le bail sous seing privé passé entre les parties le pour le tems et espace de trois années.

Item appartient audit Prieuré plusieurs censives sur plusieurs maisons situées dans la ville de Senlis, qui montent actuellement à la somme de neuf livres cinq sols.

Item appartient audit Prieuré certains cens sur dix maisons sises à La Chapelle-en-Serval montans ensemble à soixante sols par an.

Item appartient audit Prieuré soixante et dix sols de surcens par an, quil a droit de prendre sur une maison scise au village de Rieux détemptée par le Sieur Curé dudit lieu.

Item appartient audit Prieuré quarente sols de cens et surcens à prendre sur une maison scise à Cinqueux tenue par Pierre Gefroy, dudit lieu, déclarée au titre nouvel par luy passé devant notaire, le .

Item appartient audit Prieuré vingt sols de rente foncière à prendre sur deux petites maisons scises à Pont-Sainte-Maxence, détemptées par le sieur Dugest, brigadier des Gardes du Corps du Roy, au lieu de Jacques Meusnier, et Françoise Harlant sa femme.

Item, outre lesdittes redevances, loyers et bois, il y a un fief situé au village de Pompoint, appellé le fief de Moivinet, appartenant à des héritiers de Monseigneur larchevesque dAuch, lequel fief de Moivinet est mouvant du Prieur de Saint-Christophe, et pour raison duquel sont dus les droits de Relief audit sieur Prieur de Saint-Christophe quand le cas y échoit.

Premièrement il est dû annuellement au curé de Lagny> le Secq pour son gros, la quantité de vingt et un septiers de bled froment et onze septiers d'avoine, mesure de Dammartin.

Item il est dû annuellement au sieur Curé de Balagny trois muids de bled, mesure de Senlis, pour son gros.

Plus il est dû annuellement au curé de Fleurines la portion congrue de 300 livres.

Plus ledit sieur prieur paye annuellement pour ses décimes particulières 325 livres 11 sols.

Plus ledit sieur prieur paye annuellement pour sa part de la subvention la somme de 1153 livres 10 sols.

Plus au sacristain dudit Saint-Christophe la somme de 410 livres.

Plus pour les deux termes des décimes que le sieur prieur paye en lacquit du sacristain 17 livres 10 sols.

Plus il est du audit sacritain un muid de bled.

Plus il est dub audit sacristain pour son chauffage la quantité de trois cordes de gros bois et cinq cent de fagots.

Plus au chappellain dudit Saint-Christophe la somme de 360 livres.

Plus pour le chauffage dudit chappellain 30 livres.

Plus au clerc de l'église pour ses gages 50 livres.

Plus pour les ausmones trois muids de bled, mesure de Senlis.

Plus pour les gages du garde bois la somme de 60 livres.

Plus pour lentretien des aubes, nappes, serviettes, surplis et cordes du clocher, 60 livres.

Plus pour les gages de la justice, 30 livres.

Plus pour le droit de patronage dû à Mr le Prieur de la Charité, 50 livres

Plus pour les réparations de l'Eglise, maison seigneurialle, ferme et maison des Religieux, 400 livres.

Aujourd'hui est comparu devant les notaires à Paris soussignez Mr Louis de Menou, bachelier en droit canon, Prieur, Seigneur spirituel et temporel de Saint-Christophe et Fleurines en Halate, demeurant en cette ville de Paris, rue du Chardonnet, lequel a déclaré et affirmé à tous qu'il appartiendra que les revenus et charges dudit Prieuré de Saint-Christophe sont portés et énoncés en lestat ci-dessus et des autres parts, quil certiffie véritable, dont il a requis acte des notaires soussignez qui luy ont octroyés les présentes pour luy servir et valoir en temps et lieu ce que de raison, promettant et obligeant, renonçant, etc...

Fait et passé à Paris es Estudes, l, et a signé la minute des présentes, demeurée audit Fromont notaire.

Signé : l'abbé de Menou, Prieur de Saint-Christophe.

Liasse D. D. No 55.