Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise Olivier Guyotjeannin (Ecole nationale des chartes) Hélène Becquet Olivier Canteaut (École des chartes) olivier.canteaut@enc.sorbonne.fr Direction éditoriale Frédéric Glorieux (École des chartes) frederic.glorieux@enc.sorbonne.fr Suivi technique (2007–…) Joana Casenave (École des chartes) Édition électronique (2011) Camille Desenclos (École des chartes) Édition électronique (2010) Naomi Russo (École des chartes) Indexation diplomatique (2009) Elise Girold (École des chartes) Indexation (2009) Gautier Poupeau (École des chartes) première édition électronique (2006) Jean-Charles Martin (École des chartes) première édition électronique (2006) Romain Morvillez (École des chartes) première édition électronique (2006) 2009 http://elec.enc.sorbonne.fr/cartulaires/pontoise/ Ecole nationale des chartes
19, rue de la Sorbonne 75005 Paris tél.: +33 (0)1 55 42 75 00 http://enc.sorbonne.fr/ recherche@enc.sorbonne.fr

L'École nationale des chartes met à disposition cette ressource électronique structurée, protégée par le code de la propriété intellectuelle sur les bases de données (L341-1), selon les termes de la licence Creative Commons : « Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification ; 2.0 France ».

Pas d'Utilisation Commerciale — Nous souhaitons encourager l'utilisation et l'amélioration de nos ressources électroniques, pour les intérêts de l'enseignement et de la recherche. Toute autorisation au-delà du champ de cette licence doit être obtenue auprès de nous.

Pas de Modification — Afin de mieux servir la communauté scientifique, nous nous engageons à conserver et à toujours offrir publiquement la version la plus à jour de nos ressources électroniques par une URI pérenne. Nous nous engageons à les corriger et à les améliorer, à intégrer les contributions qui lui sont soumises (après validation par un comité scientifique), et à référencer l'origine de ces contributions. Toute modification de la ressource qui ne serait pas reversée à la version de référence sous notre autorité éditoriale doit faire l'objet d'un accord, afin de ne pas disperser les contributions et de permettre les meilleures conditions possibles de collaboration scientifique.

Paternité — L'École nationale des chartes demande à ce que toute publication dérivée de ses ressources électroniques comporte : un lien vers l'adresse pérenne de la dernière version de la ressource sur notre site ; la date du fichier source utilisé ; nos noms.

Tout litige soulevé par le non respect des termes de cette licence sera soumis à la juridiction des tribunaux de Paris.

Éditions en ligne de l'École des Chartes http://elec.enc.sorbonne.fr 11 Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise publié d'après les documents inédits par J. Depoin,Société historique du Vexin,1895

Ce fichier est issu d'une numérisation OCR dans le cadre du projet de numérisation des cartulaires d'Île-de-France mené par la bibliothèque de l'Ecole des chartes.

Tableau de la tradition Indexation diplomatique Vérifications noms et phrases Entête Dates Langues Phrases et noms (automatique supervisé) Conversion TEI P5 Première édition électronique Première édition électronique Première édition électronique
Cartulaire de l’abbaye de Saint-Martin de Pontoise, publié d’après les documents inédits par Joseph Depoin, Pontoise : Société historique du Vexin, 1895-1909, VIII-494 p. (Publications de la Société historique du Vexin).

Établissement : Saint-Germain puis Saint-Martin-de-Pontoise (Val-d’Oise, ch.-l. dép. ; ancien diocèse de Rouen). — Moines bénédictins, fondation du XIe siècle.

Carte de situation (Atlas de Cassini)

Type d’édition : édition dans l’ordre chronologique approximatif du chartrier reconstitué, toutes sources confondues, des origines (1032 environ) à 1199.

Total des actes édités : 220 (environ 40 du XIIe siècle, environ 180 du XIIIe siècle).

Notice rédigée par Olivier Guyotjeannin avec l’aide de Hélène Becquet (mai 2003), mise à jour juillet 2006.
L’établissement
Historique

Dans la première moitié du XIe siècle, un groupe de moines s’installe dans les murs de la ville de Pontoise, autour d’une chapelle dédiée à Saint-Germain. On sait peu de choses de ce premier établissement : le premier acte, un accord sur la contestation d’un don, est daté des environs de 1032. Il faut attendre 1066 pour trouver un nouvel acte concernant la communauté, une donation de dîmes. Le premier abbé connu, aux alentours de 1070, est saint Gautier né vers 1030, mort en 1099. C’est sous son abbatiat que l’abbaye s’accroît peu à peu. En 1080, un dénommé Guiscard donne à la communauté de Saint-Germain l’église Saint-Martin, située hors les murs, sur le plateau, au confluent de l’Oise et de la Viosne, sur l’ancienne route qui reliait Paris à l’ouest. Les moines se transfèrent alors à cet endroit. Jusqu’à la fin du XIe siècle, l’abbaye est désignée par la double dédicace « Saint-Germain-et-Saint-Martin », puis, assez rapidement, le vocable « Saint-Martin » l’emporte.

Les nombreuses donations font de l’abbaye un établissement prospère d’autant qu’elle bénéficie de la situation idéale de la ville de Pontoise, un des principaux points de passages entre Paris et la Normandie : ainsi les droits que l’abbaye perçoit sur la foire Saint-Martin, à partir de 1170, sont-ils fructueux. Saint-Martin est la plus ancienne paroisse de la ville de Pontoise et reste sans doute la plus importante jusqu’au XIIe siècle. Cela s’explique par le fait que l’abbaye a également été le principal point de fixation de la population de Pontoise, après les invasions normandes : autour d’elle s’est constituée la villa Sancti Martini, l’un des trois « quartiers » de Pontoise.

L’abbé Gautier fut canonisé en grande pompe en 1153 (éd. acte n° CXXVIII). Deux Vies de l’abbé avaient été composées dès la fin du XIe siècle, ainsi qu’un Livre des miracles, dont la rédaction court sur plus d’un demi-siècle. Ce dernier relate vingt-huit guérisons miraculeuses, de cas divers de démence, de paralysie, de surdité ou de cécité. Si le pèlerinage au tombeau de saint Gautier rencontra un certain succès, il demeura cantonné à l’échelle locale : vingt miraculés sur vingt-cinq habitent à moins de 30 km de l’abbaye, la plupart proviennent des environs de ses domaines.

Elle bénéficie de la protection royale : le Vexin est donné en 1103 au prince royal, futur Louis VI, qui fait quelques donations à l’abbaye. Il semble que cette situation ait eu aussi ses revers. Confiée à des ecclésiastiques de l’entourage royal à partir de 1179, dont le précepteur de Philippe Auguste, maître Hello, la gestion de l’abbaye et la discipline se détériorèrent tellement que Philippe Auguste décide, en 1196, de la faire passer sous l’autorité de Saint-Denis afin de la faire réformer. Elle reste prieuré de cette dernière jusqu’en 1201, où elle retrouve son indépendance, âprement revendiquée aussi face à l’archevêque de Rouen. Non sans difficultés, elle connaît une incontestable prospérité dans la suite du Moyen Âge.

L’abbaye fut réformée par les Mauristes au milieu du XVIIe siècle, ce qui explique en partie la floraison de travaux érudits sur son histoire. Elle a disparu mais il reste encore un peu de son souvenir dans le parc des expositions Saint-Martin.

Localisation du patrimoine à grands traits

Les biens de l’abbaye étaient tous situés au nord de Paris, une majorité d’entre eux dans le Vexin français. Ici, ils se concentraient à Pontoise et alentours (Osny, Saint-Ouen l’Aumône, Cergy), à Neuilly-en-Vexin, dans la vallée du Sausseron En dehors du Vexin, l’abbaye avait des possessions en Parisis, autour des prieurés de Saint-Leu de Taverny et de Saint-Prix de Tours, en Brie autour des prieurés de Saint-Nicolas de Mortcerf et de Saint-Germain de la Buhotière.

L’ensemble des biens ou, du moins, une grande partie est récapitulée dans un privilège confirmatif du pape Alexandre III (n° CLX). Ils se répartissent principalement entre les diocèses de Beauvais et de Rouen, avec une majorité de biens dans ce dernier diocèse : au milieu du XIIe siècle, on trouve cinq églises appartenant à Saint-Martin dans le diocèse de Beauvais et seize dans celui de Rouen (voir actes n° XCVII et n° CXXII).

À la fin du XIIe siècle, au moment où s’arrête le recueil, l’abbaye de Saint-Martin avait douze prieurés (carte de situation), ici énumérés par date de création ou de première attestation :

- 1080 : Mortcerf (Seine-et-Marne, cant. Rozay-en-Brie), donation de Roger Bourdin (éd. acte n° XI) ;

- vers 1085 : Saint-Prix de Tours (comm. Saint-Prix, Val-d’Oise, cant. Saint-Leu-la-Forêt), donation de Geoffroy le Riche (n° XV) ;

- après 1092 : Saint-Germain de la Buhotière (comm. Vaudoy-en-Brie, Seine-et-Marne, cant. Rozay-en-Brie ; n° XXVII) ;

- 1098 : Marquemont (comm. Monneville, cant. Chaumont-en-Vexin) ;

- 1099 : Saint-Jacques de Belle-Église (Oise, cant. Neuilly-en-Thelle), donation de Lécelin de Belle-Église (n° XXXVII) ;

- vers 1099 : Saint-Quentin de Valmondois (Val-d’Oise, cant. Vallée-du-Sausseron), donation d’Adam de Valmondois (n° CXX) ;

- 1104 : Saint-Germain de Boury-en-Vexin (Oise, cant. Chaumont-en-Vexin), donation d’Eustache et Gaubert de Boury (n° XLVI) ;

- 1121 : Saint-Leu de Taverny (Val-d’Oise, ch.-l. cant.), donation de Fouchard de Montmorency (n° L) ;

- 1123 : Saint-Aubin de Chambly (Oise, cant. Neuilly-en-Thelle), donation de Mathieu Ier, comte de Beaumont-sur-Oise (n° LXIII) ;

- avant 1136 : Saint-Pierre d’Amblainville (Oise, cant. Méru), cité dans une  confirmation de l’archevêque de Rouen (n° XCVI) ;

- vers 1130-1140 : Saint-Georges de Ronquerolles (Val-d’Oise, cant. Beaumont-sur-Oise), donation de Raoul IV Délié ;

- avant 1151 : Rosnel près de Bréançon (Val-d’Oise, cant. Marines ; n° CXXII).

Les donations ayant permis de constituer ce patrimoine ne se répartissent pas également dans le temps. L’abbatiat de Gautier a été la grande période d’expansion du monastère : en moins de 20 ans, cinq prieurés sont créés. Jusqu’en 1170, les dons restent nombreux, ils viennent combler les enclaves dans les possessions de l’abbaye. Vers le milieu du XIIe siècle, les biens de l’abbaye forment un ensemble cohérent dont la physionomie ne se modifiera plus guère.

Réseaux de bienfaiteurs

Une partie des donateurs appartient à cette noblesse d’Ile-de-France liée aux premiers Capétiens (eux-mêmes donateurs sous Philippe Ier et Louis VI), souvent pourvue de charges à la cour – un milieu précisément auquel Joseph Depoin consacra de nombreuses recherches et reconstitutions généalogiques, dont une partie est donnée en appendice au recueil. On peut distinguer parmi eux les différentes branches de la famille Le Riche, originaire de Paris. Elle aurait, pour Depoin, compté dans ses rangs les Bouteillers de Senlis, les comtes de Clermont, les prévôts de Pontoise. Autres donateurs, les comtes de Meulan, qui oscillent entre roi de France et ducs de Normandie et qui, après la conquête de l’Angleterre, ont des biens des deux côtés de la Manche. Mais à côté de ces puissants seigneurs, des familles de moyenne et petite noblesse de la région sont aussi représentées comme les seigneurs de Belle-Église.

Les familles les plus intéressantes pour l’histoire de l’abbaye sont celles des vicomtes de Pontoise, des Banthelu et des seigneurs de Gisors. Les premiers, de la famille des Déliés, branche cadette des comtes de Vexin et de Valois pour Depoin, sont, entre autres, à l’origine du prieuré de Ronquerolles ; Amauri II se fit moine à Saint-Martin avant 1099, et Jean Déliés vers 1102. Les seigneurs de Banthelu (Val-d’Oise, cant. Magny-en-Vexin) sont eux à l’origine du prieuré de Saint-Leu et leurs dons sont très nombreux. L’église de Banthelu fut donnée à Saint-Martin alors qu’un des membres de la famille y était moine (n° IX) ; Reine de Banthelu, à sa mort, légua un tiers de ses biens à l’abbaye (milieu du XIIe siècle). La famille des Gisors, implantée dans le Vexin normand mais possessionnée sur les bords de la Viosne, est sans doute la plus importante bienfaitrice de l’abbaye, notamment en la personne de Thibaud II. Celui-ci, comme son père Thibaud Payen, comme son frère Hugues II, mourut à Saint-Martin après avoir revêtu l’habit, et Marguerite de Gisors, mère d’Enguerrand de Trie, fut enterrée à Saint-Martin en 1147 (n° CII).

Orientation archivistique
Sources
Le chartrier

Les archives de l’abbaye Saint-Martin, d’abord conservées aux archives départementales de Seine-et-Oise, se trouvent actuellement aux archives départementales du Val-d’Oise, dans la série 9H. Elles représentent une masse importante de 72 cartons et 28 registres, quasi-inexplorés (voir Archives départementales de Seine-et-Oise, Inventaire sommaire, série H, par H. Lemaire, 1944).

Les cartulaires

Aucun cartulaire n’est aujourd’hui conservé, mais l’on a connaissance de deux recueils successifs :

(a) un « Grand cartulaire » de 74 feuillets, compilé au XIIe siècle (Stein 3066), (b) un « Petite cartulaire », de 242 feuillets (Stein 3067).

Ces deux volumes ont été vus et partiellement transcrits par plusieurs érudits de l’époque moderne (voir les notices de Stein).

Documents nécrologiques

Un obituaire du XIIIe siècle, pris en compte par l’éditeur, est conservé à la Bibliothèque nationale de France (= Lemaitre, Répertoire, t. I, n° 374

Sources extérieures

Nombre d’érudits se sont intéressés aux sources de l’histoire de Saint-Martin. Le recueil le plus généreux est celui de Dom Estiennot, Historia monasterii Sancti Martini super Viosnam (Bibl. mun. Pontoise, ms 16-18, 20 et 22). Achevé en 1670-1671, il se compose de trois volumes qui comportent une histoire des abbés, un recueil de documents liturgiques, biographiques, archéologiques, une transcription intégrale ou analytique du grand cartulaire (voir aussi un abrégé dans Bibl. nat. de Fr., lat. 12741).

On connaît aussi un recueil de François Pihan de la Forêt, subdélégué de l’intendant de Paris dans l’élection de Pontoise, Projet d’histoire de Saint-Martin de Pontoise (Bibl. mun. Pontoise, ms 19). Une autre histoire manuscrite de Saint-Martin, par Dom Racine, Histoire de l’abbaye de Saint-Martin de Pontoise, se trouve à la bibliothèque Mazarine (ms 3368).

Orientation bibliographique Pégeon (Annick), L’abbaye de Saint-Martin de Pontoise : le temporel au Moyen Âge, du XIe au XIVe siècle, dans Mémoires de la société historique et archéologique de Pontoise, du Val-d’Oise et du Vexin, t. 78, 1994-1995, p. 3-219. Bounoure (Gilles), Les Miracles de saint Gautier de Pontoise , dans Mémoires de la société historique et archéologique de Pontoise, du Val-d’Oise et du Vexin, t. 78, 1994-1995, p. 219-247.

De l’abbaye dans les deux derniers siècles du Moyen Âge, Joseph Depoin a donné un tableau détaillé et vivant, composé sur un plan méthodique autour d’un montage d’extraits tirés d’un fort registre où les abbés notèrent de 1328 à 1603 opérations financières, prêts et emprunts, inventaires de biens, contrats divers… :

J. Depoin, Le livre de raison de l’abbaye de Saint-Martin de Pontoise (XIVe-XVe siècles), Pontoise, 1900 (Publications de la Société historique du Vexin).

Sur l’environnement :

Dousset (François), La commune de Pontoise au Moyen Âge : étude administrative et économique, de 1188 au début du XVIe siècle, Pontoise, 1989 (thèse d’École des chartes, 1936) ; Gressier (James) et al., Pontoise : 2000 ans d'histoire, Pontoise, nouv. éd., 1987.
L’édition
L’éditeur : éléments biographiques

Joseph Depoin (1855-1924) était le fils d’un avocat de Pontoise. Membre fondateur puis secrétaire général de la Société historique du Vexin pendant quarante-sept ans, il fut aussi membre de la Commission des Antiquités et des arts de Seine-et-Oise et président de l’institut sténographique de France. Il donna de nombreuses éditions de chartriers et de cartulaires, souvent complétées de sources hagiographiques et de foisonnantes reconstitutions généalogiques, en particulier pour l’abbaye Saint-Martin (1895-1904) et l’Hôtel-Dieu (1886) de Pontoise, l’abbaye Notre-Dame la Royale de Maubuisson (1882-1884), le prieuré clunisien de Saint-Martin-des-Champs à Paris… Parmi une riche production, se remarquent aussi de nombreuses études toponymiques et généalogiques centrées sur la période du IXe au XIIe siècle (comtes de Paris, vicomtes de Corbeil, comtes de Beaumont…).

Bibliographie : notices dans

Dictionnaire de biographie française, t. X (1965), col. 1102

et dans

Mémoires de la société historique et archéologique de Pontoise, du Val d’Oise et du Vexin, t. 83, 2000, p. 260.
Conception et contenu de l’édition

Joseph Depoin visait avant tout à reconstituer le cartulaire primitif de l’abbaye. Il a abondamment utilisé les extraits des érudits modernes, mais cite aussi des actes compulsés dans ce qui subsiste du chartrier. Faute d’une collation systématique, nous ne saurions dire si son recueil est exhaustif.

Le recueil a été élaboré progressivement, paraissant en cinq fascicules (fasc. 1, 1895 ; 2, 1896 ; 3, 1901 ; 4, 1904 ; 5, 1909), dans une pagination unique. Joseph Depoin n’a pas eu l’occasion de composer de tables, qui ont été publiées par la Société archéologique et historique de Pontoise, du Val-d’Oise et du Vexin, aux soins de J. Blottière, comme sixième et dernier fascicule du recueil (55 p.), en 1969 (elles n’ont pas été intégrées à la présente numérisation). Ce dernier fascicule fournit une table générale des matières (mais qui ne donne pas le détail des actes) et deux index des actes, l’un des noms de lieu et l’autre des noms de personne. L’index des noms de lieu est en français avec la (ou les) formes latines de chacun des toponymes. L’index des noms de personne, en français uniquement, inclut les surnoms et les sobriquets.

L’édition est très représentative des centres d’intérêt et de la méthode de Joseph Depoin, puisqu’il est loin de se contenter de l’édition des actes (présentation de l’édition et des sources aux p. I-VIII ; édition aux p. 1-170). On n’oubliera pas en consultant les actes qu’un ensemble d’additions (« actes retrouvés en cours d’impression ») est donné aux p/ 477-483.

Il édite à la suite le dossier hagiographique de saint Gautier (p. 171-173, introduction ; p. 174-184, première Vie ; p. 185-201, seconde Vie ; p. 202-214, Miracles), puis le dossier liturgique (p. 215-217, introduction ; p. 218-219, extraits du martyrologe ; p. 220-242, obituaire).

Près de la moitié de l’ouvrage est occupé par de très longs appendices sont consacrés aux familles des donateurs de l’établissement (p. 243-476). Riches et parfois touffus, ils poussent souvent jusqu’au XVIe siècle et dépassent de loin l’histoire de l’établissement. En voici la liste :

familles des donateurs de l’établissement (p. 243-476) Vicomtes de Pontoise et de Mantes, familles Déliés et Mauvoisin (243-269) ; Le Riche (270-305) ; Comtes et vicomtes de Meulan, vicomtes de Mantes (306-341 ; pièces justificatives aux p. 342-348 : 9 documents XIe-XIIe siècles) ; Familles de Chaumont et de Trie ‘349-406) ; Famille de Gisors (407-417) ; Famille de l’Isle-Adam (418-422) ; Famille de Poissy (423-439) ; Famille de Conflans (440-444) ; Famille de Boury (445-450) ; Famille Tirel de Poix (451-460) ; Famille de Bantelu (461-467) ; Famille de la bienheureuse Hildeburge – Gallardon, Ivry (468-476).

Des addenda généraux sont donnés aux p. 484-494.

Le grand nombre d’actes non datés interdit un décompte par décennies tant soit peu fiable. Voici à titre indicatif la répartition par demi-siècle des 220 actes édités ou mentionnés :

Tableau de répartition chronologique des actes XIe siècle 40 Première moitié XIe siècle 1 Seconde moitié XIe siècle 39 XIIe siècle 180 Première moitié XIIe siècle 75 Seconde moitié XIIe siècle 105
Qualité de l’édition

L’édition accuse quelques faiblesses et, surtout, incommodités d’emploi assez générales dans les publications, par ailleurs bien informées, de Joseph Depoin.

Ne pouvant reconstituer l’ordre primitif du cartulaire, l’éditeur a remis les actes dans l’ordre chronologique ; mais les multiples incertitudes de datation et, moins justifiable, le parti de regrouper plusieurs actes de dates différentes concernant la même donation ou les mêmes personnes, rendent les recherches ponctuelles parfois aléatoires.

La ou les sources utilisées sont indiquées à la fin du texte de l’acte. En l’absence d’apparat critique, on ne sait laquelle a été utilisée si plusieurs sont en concurrence. Les fourchettes chronologiques pour les actes non datés sont rarement justifiées de façon explicite.

Cette difficulté est d’autant plus sensible, on l’a dit, que les tables font défaut, mais aussi que les regestes sont des plus laconiques. Les identifications de lieux et de personnes sont très inégalement indiquées, parfois très étoffées mais uniquement données à la première occurrence, dans une série unique d’appels de note, qui oblige pour un même acte à parcourir plusieurs pages, parfois reportées aux reconstitutions généalogiques en annexe.

Saint-Martin de Pontoise Recueil des chartes Vers 1032 Sire Amaury de Pontoise obtient d'Hermer Tostat la restitution d'un alleu à Menouville, donné par Dreux de Jérusalem.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, i, 13 (ex cartulario, cap. 123). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Drogo qui dicebatur de Jerusalem dedit Deo et Sancto Germano Pontisariensi, abbati videlicet Deoque illic servientibus, pro anima sua et animabus antecessorum suorum, alodium suum quod habebat apud Menoldivillam.

Le président Lévrier (Collection du Vexin, t. xi, preuve 259) ne doute pas un instant que « Dreux dit de Jérusalem » ne soit le comte de Vexin mort en 1035, à son retour de la Terre Sainte, où il avait accompagné Robert le Diable, duc de Normandie, son suzerain (Orderic Vital, 1. vii).

La rédaction de la pièce ne s'oppose pas à cette hypothèse, car la formule « abbati videlicet » employée sans nommer Saint Gautier, premier abbé, ne paraît être qu'une glose explicative. D'ailleurs, l'épisode relaté est antérieur au diplôme de 1069, puisqu'on dit que les moines n'avaient alors aucun défenseur, tandis que Philippe Ier les prit en 1069 sous sa protection royale ; et c'est postérieurement à cette date que saint Gautier fut choisi pour abbé.

Avant 1068 Sire Amaury de Pontoise obtient d'Hermer Tostat la restitution d'un alleu à Menouville, donné par Dreux de Jérusalem.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, i, 13. (ex Cartulario, cap. 123). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Quodam vero tempore Hermerus Tostata calumpniavit partem alodii ipsius, et quia ecclesia Pontisariensis ut pote novella et tenuis erat, nullusque fuit qui ex parte monachorum resisteret, perambulavit, violentia sua, eandem partem ut voluit. Domnus autem Amalricus Pontisariensis cum huic rei interesset, videretque injuriam fieri, deprecatus est memoratum Hermerum quatenus quod injuste invaserat quietum ut monachi habuerant, redderet, dicens detrimentum animæ suæ esset, si imbecillibus monachis et resistere non valentibus violentiam faceret. Considerans itaque memoratus Hermerus animæ suæ dampnum, timensque Dei judicium, tandem quod invaserat reddidit, audientibus his et videntibus Amalrico de Pontisara, Roscelino Bloieth, Amalrico majore, Frogerio de Menoldivilla, Garnerio Rufo, Haymardo filio Odonis Infamati, Herberto Parvo.

Tostata pourrait à la rigueur se traduire par Rosty, le Rôti ou le Brûlé. Dom Estiennot a pensé que ce surnom avait rapport au fief du Brûloir, à Cergy ; il n'y a, ce nous semble, aucune apparence. On trouve un Gautier Costat (Galterius Costatus) prévôt des comtes de Vexin au milieu du xie siècle (Guérard, Cartulaire de St-Père de Chartres, p. 119). On rencontre vers la même époque Robert Cossart (Robertus Cossartus) dans l'entourage d'Hellouin II, vicomte de Meulan (Id., p. 181). Nous retrouverons plus loin Gautier Tossart (Valterius Tosardus) chevalier du comte Eudes de Corbeil, vers 1080. Tous ces noms, dont l'orthographe ne nous est connue que par des transcriptions, et ne peut être rigoureusement établie, paraissent des variantes du même type, sans doute celui de Cossart, qu'on retrouve dans les siècles suivants, tandis qu'aucune des autres formes n'a subsisté. On sait que le t et le c. se ressemblent beaucoup dans l'écriture du xie siècle. Amaury de Pontoise. Voir Appendice I, sur la famille Deliés. Roscelin ou Robert Bleuet, chapelain de Guillaume le Conquérant, puis év. de Lincoln (1092-1122). V. Ord. Vit. I. X. Biblioth. sacrée, XV, 194. Menouville, canton de Marines, arrondissement de Pontoise. Garnier le Roux. Eudes le Diffamé. Herbert Petit. Nous trouverons plus loin une libéralité de ce témoin.
Vers 1066 Don de la dîme d'Hérouville à Saint-Germain de Pontoise.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam l. III, i, 20. (ex Cartul., cap. 66) Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Rohaidis de Herulvilla dedit Deo et Sto Germano, ob filii sui et suæ salutem animæ omniumque antecessorum suorum, decimam suæ terræ, concedente filio et filiabus suis. Hujus rei testes existunt Raynardus filius Joszuini, Raynoldus filius Gerardi, Hubertus de Luzarchis, Willelmus filius Morini, Odo d'Espeis,Herbertus Rufus, Robertus de Ws, Radulphus Ponce, Gerardus de Cavenzon.

Hérouville, canton de l'Isle-Adam. — Cette donation paraît antérieure à l'élection de saint Gautier. Elle fait peut-être partie des libéralités auxquelles fait allusion le diplôme de Philippe Ier, et que les seigneurs du pays avaient faites à la communauté naissante. Suivant Lévrier (Coll. du Vexin, pr. 232), Rohaide d'Hérouville serait la femme de Hugues, comte de Dammartin. Elle est nommée avec son fils et ses trois filles dans une charte d'environ l'an 1080, où elle donne à Cluny l'église de St-Leu d'Esserent. (Art de vérifier les Dates, II, 661). Luzarches, arr. de Pontoise. Morin du Pin (Morinus de Pinu) était écuyer d'Héluise, vicomtesse de Mantes ; il signe avec son fils Gilbert, en 1088, une charte de Roger de Beaumont. (Lévrier, Collec. du Vexin, pr. 193 et 226). Epiais, cant. de Marines, arr. de Pontoise. Herbert le Roux. Us, cant. de Marines. Chavençon, hameau de Neuville-Bosc, canton de Méru (Oise).
1066 Donation par Hugues de Gisors de deux églises à l'abbaye de Marmoutiers
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. II, fol. 196. (ex ipsa authentica) Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Ego Hugo sæculari militiæ mancipatus, divino animatus instinctu, ipsi Largitori bonorum omnium aliquid ex ipsis quæ ab eo temporaliter accepi, per manus pauperum afferre decrevi ; quod ut probabilius fieri possit, illud egregium pauperum genus elegi ad hoc faciendum.

Sciant quoque omnes presentes et futuri cum voluntate et assensu meæ conjugis Mathildis necnon filiorum meorum Theobaldi, Drogonis, Hugonis atque Lamberti, donasse me fratribus his qui in Turonensi cœnobio quod majus monasterium dicitur, quendam locum jure hereditario contingentem mihi, in honorem S. Audoeni constructum, cum omnibus sibi subjectis rebus quas contuli, vel quas deinceps per me vel per alios in jus ipsius loci divina pietas transferre voluerit, quatenus eorum orationibus adjutui mereamur divino consortio adjungi. Qui locus habetur ab oriente Franciam, ab occidente Normanniam, inter utramque patriam fluentem atque alteram ab alterâ dividentem. Concedo decimam molendinorum duorum super fluvium Eptam et quendam furnum situm juxta monasterium... Do etiam potestatem monachis utendi bosco S. Mariæ, sine ulla conditione, id est ad mansiones faciendas et ad calefaciendum et ad omnia necessaria quæ usus hujus vitæ exigit... Datum anno 1066.

Voir Appendice V, sur la famille de Gisors.
Vers 1066 Donation par Hugues de Gisors de deux églises à l'abbaye de Marmoutiers
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. II, fol. 196 (ex authentica). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Ego Hugo de Gizorcio Bartholomæo abbati Majoris monasterii dedi ecclesiam de Gisors in honorem SS. Gervasii et Prothasii constructam, in pago Rothomagensi sitam et omnia quæ ad eandem ecclesiam pertinent, quia hactenus ad me respexit presbyter ipsius ecclesiæ : quapropter cupio ut ipse ejusque successores jure perpetuo ad abbatem Majoris monasterii respiciant.

Barthélemy fut abbé de Marmoutiers de 1064 à 1085. (Gall. christ, t. xiv). Le dessin de sa tombe est dans Gaignières. (B. N. Est. Pe i f, catal. nº 2611).
Avril-Août 1069 Diplôme de Philippe I en faveur de l'Abbaye de St-Germain.
Original disparu. Vidimus de Jehan Fermin, notaire apostolique, en date du 17 novembre 1490. Cart. 44 Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam lib. I, cap. ii (ex authentica). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895. Transcription incomplète, omettant la partie du texte entre crochets. Gallia christiana, tome XI, preuves, col. 17 Transcription incomplète, omettant la partie du texte entre crochets. Du Chesne, Histoire de la Maison de Montmorency, preuves, p. 25.

In nomine S. et I. Trinitatis. Ego Philippus Dei gratiâ Francorum Rex. [Cum novum vetusque Testamentum patrem matremque carnalem honorare præscipiat, dicendo : « Honora patrem et matrem ut sis longævus super terram » Christianæ religionis est, ut patrem nostrum Deum et matrem nostram Sanctam Ecclesiam, cujus regeneratio spiritualis plus nobis ad salutem animæ, quam carnalis ad salutem corporis proficiat, honore condigno habeamus ; et quoniam Abrahæ filii sumus, Sarram, id est Ecclesiam, Agar quæ est sinagoga, destructâ, honorificabiliter exaltemus, ut non tanquam filii ancillæ, sed tanquam filii liberæ, in medio cœlestis ecclesiæ os nostrum mereamur aperire, et impleti spiritu sapientiæ valeamus evidenter proclamare : « Domine, dileximus decorem domus tuæ et locum habitationis glorias tuæ. » In hâc ergo sanctâ matre Ecclesiâ in quâ, ut dictum est, regenerati habitare cupientes, hanc terrenam ecclesiam tyrannorum pressuris afflictam, prout possumus, liberare studeamus, quia scriptum est : « Qui elucidant me vitam æternam possidebunt. »]

Elucidare autem volentes ecclesiam S. Germani per deprecationem procerum Castri Pontis Isarœ, Warnerii scilicet et Amaurici, cœterorumque illustrium virorum, quorum beneficiis et eleemosinis in tantum surrexerat, ut parietibus circumdaretur, et a paucis monachis Deo servientibus inhabitaretur : quorum supplicationibus humillimè condescendens, pro animâ patris mei, parentumque meorum memoriâ, ecclesiæ supradictæ libertatem hanc tribui, ut quidquid semel dono vel emptione receperit, absque inquietudine possideat. Et ut hoc firmum permaneat, sigilli mei impressione signavi, meisque fidelibus infrascriptis ad corroborandum attribui.

S. Comitis Hugonis.

S. Walerani.

S. Balduini dapiferi.

S. Rainaldi buticularii.

S. Walterii cunstabularii.

S. Widonis de Monte Letario.

S. Adam de Insula.

S. Terboudi de Montmorentiaco.

S. Lancelini de Bellovaco.

S. Stephani præpositi de Parisio.

Petrus cancellarius relegendo subscripsit.

Actum ad Pontem Isarœ anno ab Incarnatione Domini millesimo sexagesimo nono, regisque Philippi regnantis nono.

Voir Appendice II, sur la famille de Paris. Amaury de Pontoise. Voir Appendice I, sur la famille Deliés. Suivant Lévrier, il s'agit ici du comte Hugues de Meulan, et non de Hugues, comte de Dammartin. Voir Appendice III, sur la famille de Meulan. Galeran II de Meulan. Guy I de Montlhéry, fils de Thibaut Fil d'étoupe. Voir Appendice VI, sur la famille de l'Isle Adam. Il faut évidemment lire Tetboudi : Thibaut de Montmorency, fils de Bouchard III, connétable de 1083 à 1086. Lancelin, châtelain de Beauvais, chevalier de la maison de Dammartin, fonda vers 1060 le prieuré de Villiers St Sépulcre (Louvet, Hist. du Beauvoisis, t. I, p. 105 ; Vis de Caix de St Aymour, les Châtelains de Beauvais, ap. Mém. de la Soc. acad. de l'Oise, t. XIII, p. 583-584). Philippe Ier ayant succédé à son père le 4 août 1060, cette charte est antérieure au 4 août 1069, et postérieure au 12 avril 1069, date de Pâques.
Vers 1069 Donation à St-Germain, par Raoul de Cergy, d'une terre près la chaussée romaine entre Pontoise et Puiseux.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam l. III, i, 22 (ex Cart. cap. 62). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Radulphus de Cergiaco filius Majoris dedit quandam terram quæ est juxta calceiam inter Pontisaram et Puteolos, Sto Germano Pontisariensi et monachis illic Deo servientibus, pro anima sua et animabus antecessorum suorum, concedente Jeroldo Rubeo ex cujus fefo erat, audientibus et videntibus his ; Wirrico milite et Roberto majore. Hisdem videntibus et præsentibus mensuravit prædictus Jeroldus Rubeus suprascriptam terram, et ipse tenuit funem ex unâ parte. Post mensurationem terræ venerunt ad Sanctum Germanum videlicet Jeroldus Rubeus et Wirricus et Robertus, et comederunt in magna caminata quae erat ante portam monasterii, et interea allatum est eis pulmentum crudum, unde mirati sunt si monachi ex eo comederent, etc..... .

Cergy, cant. de Pontoise. Puiseux, cant. de Pontoise. Geroud le Rouge. Cette donation paraît antérieure à l'élection de saint Gautier, qui n'y est point nommé.
Entre 1069 et 1092 Cession à l'abbaye par Herbert Petit d'un bien engagé, sis à Saint-Ouen.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, 1, 7 (ex Cartul., cap. 38). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Herbertus Parvius in die festivitatis S. Germani obtulit et dedit Deo et Sto Germano et Gauterio abbati et cæteris monachis, quoddam vademonium de Sancto Audoeno quod ei invadiatum erat ob sexaginta quinque solidos et unum denarium. Hujus rei sunt testes Haymo de Montegermano et Radulphus frater ejus, Guiardus de Frolcurt, Drogo de Wiuriaco, Joscelinus de Blerencourt, Godefridus de Butincurt, Vitalis de Sancto Martino, Odo Clericus de Menotvilla et Geroudus frater ejus.

Herbert Petit est cité dans la charte de Dreux de Jérusalem (supra, nº 1). Saint-Ouen-l'Aumône, canton de Pontoise. Peut-être Montgerain, cant. de Maignelay (Oise). Frocourt, cant. d'Auneuil, arr. de Beauvais. Guiry, cant. de Marines. Bellancourt, cant. nord d'Abbeville (Somme). Bouttencourt, cant. de Gamaches (Somme). Menouville, canton de Marines, arrondissement de Pontoise.
Entre 1099 et 1104 Cession à l'abbaye par Herbert Petit d'un bien engagé, sis à Saint-Ouen.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, 1, 7 (ex Cartul., cap. 38). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Postea defuncto Gauterio abbate et succedente ei abbate Theobaudo, Gislebertus, nepos memorati Herberti Parvi, ad quem pertinebat terra ipsius vademonii, dedit ipsam terram Deo et sanctis confessoribus Martino et Germano, et abbati Theobaudo et monachis, concedente Guiardo de Montegermano ex cujus fefodio erat, et uxore ejus nomine Lucia. Inde testes fuerunt Drogo de Rotnel, Herbertus d'Espeis, Erchenfredus Niger de Becherel, Gauterius de Marcheil, Ursio de Boornel Ex parte ejus Gisleberti fuit Hugo de Curtemont dominus ejus.

Le Rosnel, ham. de Bréançon, cant. de Marines. Epiais, cant. de Marines, arr. de Pontoise. Becherel, quartier de Pontoise, sur l'Oise, au pied du château. Le même qui est nommé Gautier de Marcheil dans la charte VII. Cette famille s'appelle indifféremment de Foro, de Mercato ou de Marcheil. (V. Mém. de la Soc. acad. de l'Oise, t. XIII, p. 569 et 763). Bornel, cant. de Méru. Courtemont-Varennes, cant. de Condé-en-Brie (Aisne).
Entre 1069 et 1092 Don de terres à l'Aumône par Haymon de Montgerain.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, i, 11 (ex Cart., cap. 87). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

In illo die in quo Haymo de Montegermano et Azo de Cunty partiti sunt suas terras, in ipso die venit Domnus Galterius Abbas ad Haymonem, qui erat in magna caminata B. Germani, et interfuit ibi Vitalis de Sancto Martino, diffinitum que fuit ibi quod monachi debebant de censu de terris quæ pertinebant ad Eleemosynam et fuit recognitum quoniam viginti et unum nummum debebant monachi eidem Haymoni de duobus arpennis ubi Eleemosyna sedet, et de tribus, quarteriis infra eosdem arpennos, de duobus arpennis sedecim nummos et de tribus quarteriis quinque.

Eodem die dedit Haymo Monachis Sti Germani terram in qua Galterius comes voluit facere sylvam, sub censu duodecim denariorum, fueruntque tres solidi tribus minus denariis etc... Testes Guido de Froolcurt, Drogo de Pooilly..... Garnerius de Montegermano, Vitalis de Sancto Martino.

Conty, arr. d'Amiens. L'Aumône, à St Ouen, près Pontoise. Gautier III, dernier comte de Vexin, mort empoisonné à Falaise en 1063.

Pouilly, cant. de Méru. Dreux de Pouilly est le même que Dreux de Guiry de la charte VII.

Haymon de Montgerain avait deux frères, Guy et Raoul.

Sa fille s'appelait Richilde ; elle mourut, du temps de l'abbé Guillaume Ier, laissant 5 enfants : Haymon, Yves et 3 filles. Haymon et Guy ne seraient-ils pas Wido et Haymo, qui signent immédiatement après Galeran I de Meulan, la charte de fondation du prieuré de Bouafle ? (Lévrier, pr. 120).

Aszon de Conty pourrait bien être Aszon, l'un des chambriers du roi en 1082 (Lévrier, pr. 119).

Peut-être Montgerain, cant. de Maignelay (Oise).
Entre 1099 et 1104 Don de terres à l'Aumône par Haymon de Montgerain.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, i, 11 (ex Cart., cap. 87). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Longo tempore transacto, Galterioque abbate defuncto, idem Haymo et uxor ejus très quarterios supradictos calumpniaverunt.... Concordaverunt inde abbas et monachis cum illis.... Inde testes Ascelinus de Butincurt, Drogo de Vuiery, Wido de Froolcurt, Helo de Berlincurt, Andreas Picis.....

Rogatu predicti Haymonis concessit Wido Sylvanectensis quidquid idem Haymo vel alii ecclesiæ Sti Germani et Sti Martini de fefodio suo dederunt. Inde testes... Balduinus de Lex, Odo de Gonesse, Hermerius de Vietel. Iterum memoratus Wido Sylvanectensis fecit hoc ipsum concedere uxori suæ abbati Theobaldo in domo sua Sylvanectis audientibus fratribus etc... Si quid hæc omnia violare præsumpserit, excommunicatus est ab abbate Theobaldo et cæteris fratribus congregationis. Fiat. Fiat.

Bouttencourt, cant. de Gamaches (Somme). Guiry, cant. de Marines. Bellancourt, cant. nord d'Abbeville (Somme). Guy de Senlis. Voir Appendice II. Lieux, aujourd'hui Vauréal, canton de Pontoise.
Vers 1110 Don de terres à l'Aumône par Haymon de Montgerain.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, i, 11 (ex Cart., cap. 87). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Postea Hugo Malusfiliaster accipiens in conjugium filiam Haymonis, calumpniavit justitiam terræ et hospitium Eleemosynœ, et accepto placito monachi, teste Haymone, derationaverunt justitiam terræ coram his testibus : Galterio Tirel, Radulpho Delicato, Girardo de Carz, Yvone de Conflante, Gauterio Musavena, etc...

Hugues Malfilâtre. Raoul II Deliés. Voir Appendice I. Chars, cant. de Marines. Conflans Ste Honorine, cant. de Poissy. Voir Appendice VIII, sur la maison de Conflans.
Entre 1069 et 1092 Don par Enguerran, chevalier de Cléry, de l'église de Banthelu
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, lib. III, i, 2 (ex Cartulario). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Pro Ecclesia de Banterlu. Universis tam præsentibus quam futuris notum (sit) quoniam Ingelramnus miles de Clereyo, offerens filium suum Gauterium in monasterio Sti Germani Pontisariensis, tempore Gauterii primi ipsius loci abbatis, tradidit eidem loco ecclesiam de Banterlu quemadmodum ipse et antecessores ejus tenebant liberam, videlicet ut nemo possit in eadem ecclesia presbyterum ponere præter abbatem Pontisariensem et monachos ejus. Sciendum itaque est quod nullus in ecclesia neque in atrio, neque in terra altaris, aliquid accipiet neque de sanguine, neque de latrone, neque de aliqua forifactura, neque de ulla re, nisi abbas et monachi Pontisarienses.

Dedit præterea Ingelramnus tertiam partem decimæ et totam minutam decimam ejusdem ecclesiæ monasterio Pontisariensi. Dedit etiam dimidium decimæ de Villeto.

Porrho sciendum (est) quoniam hæc ecclesia, scilicet de Banterlu, non solvit neque synodum neque circadam.

Hanc eleemosynam quæ supra scripta est, concesserunt Domnus Almalricus de Pontisara, Radulphus que Delicatus, filius ejusdem Almalrici. Horum omnium testes fuerunt : Berardus de Montegermano, filiusque ejus. Garinus Asinus atque Haymardus. Odo de Banterlu et Haymardus frater ejus.

Quando vero supradictus Ingelramnus monachus est effectus, hoc ipsum concedere fecit filios suos Droconem, Herbertum atque Radulphum per fidem suam. Hujus denique concessionnis testes fuerunt : Radulphus vicecomes, Haymardus de Banterlu, Fulco Asinus, Droco de Beherval, Robertus armiger Radulphi.

Cléry, canton de Marines. Banthelu, cant. de Magny-en-Vexin, arr. de Mantes. Voir Appendice XI. Villette, canton de Mantes. Amaury de Pontoise et son fils Raoul II Deliés. Voir Appendice I. Peut-être Montgerain, cant. de Maignelay (Oise). Haimo de Banterlu figure avec Ingelramnus Stephani dans une charte de Payen d'Oinville ; et dans la confirmation par Raoul de Gadancourt, frère de Pàyen, on voit les mêmes personnages dénommés Haimo de Banterlu et Ingelramnus clericus. Mais peut-être ce dernier mot est-il corrompu et faut-il lire Ingelramnus Cleriacus ? (V. Lévrier, Preuves, nº 269). Ces chartes sont malheureusement sans date. Raoul II Deliés, vicomte de Pontoise. Berval, hameau de Grisy, cant. de Marines.
Vers 1080 Hellouin II et Guillaume, vicomtes de Mantes, abandonnent à St Germain la voirie de la terre d'Hébécourt.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, i, 6 (ex Cartul. cap. 15, p. 10). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Notum sit omnibus tam futuris quam præsentibus, quod Hilduinus, vicecomes de Meante, concessit domno Gauterio abbati Sti Germani villicationem terræ de Habicurte, quam Hermerus Tostata illi, monachisque ibi commanentibus donaverat.

Hellouin II, vicomte de Mantes, fils de Hugues et petit-fils de Hellouin I, fit aussi, avant 1061, des libéralités à l'église de St Père de Chartres. (Guérard, Cart. de <abbr>S.</abbr> Père, p. 181). Voir Appendice III. Abbécourt, hameau d'Orgeval, canton de Poissy. Tostata pourrait à la rigueur se traduire par Rosty, le Rôti ou le Brûlé. Dom Estiennot a pensé que ce surnom avait rapport au fief du Brûloir, à Cergy ; il n'y a, ce nous semble, aucune apparence. On trouve un Gautier Costat (Galterius Costatus) prévôt des comtes de Vexin au milieu du xie siècle (Guérard, Cartulaire de St-Père de Chartres, p. 119). On rencontre vers la même époque Robert Cossart (Robertus Cossartus) dans l'entourage d'Hellouin II, vicomte de Meulan (Id., p. 181). Nous retrouverons plus loin Gautier Tossart (Valterius Tosardus) chevalier du comte Eudes de Corbeil, vers 1080. Tous ces noms, dont l'orthographe ne nous est connue que par des transcriptions, et ne peut être rigoureusement établie, paraissent des variantes du même type, sans doute celui de Cossart, qu'on retrouve dans les siècles suivants, tandis qu'aucune des autres formes n'a subsisté. On sait que le t et le c. se ressemblent beaucoup dans l'écriture du xie siècle.
Après 1099 Hellouin II et Guillaume, vicomtes de Mantes, abandonnent à St Germain la voirie de la terre d'Hébécourt.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, lib. III, i, 6 (ex Cartul. cap. 15, p. 10). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Longo autem tempore transacto, Guillelmus ejus filius huic facto nolens acquiescere, sub sua potestate sicut pater ejus primum tenuerat, eam voluit iterum reducere. Exoratus tandem ab amicis suis, sicut ab initio Hilduinus beato Gauterio donum fecerat, ità Dno Theobaldo sibi in regimine succedenti ipse Guillelmus et pater ejus iterum multis præsentibus simul concesserunt ; quorum nomina pro testimonio sunt hæc : Radulphus Malusvicinus, Guillelmus Rufinus, Simon de Vinneto, Hugo filius Erchenfredi, Drogo frater Guillelmi de Heruvilla, Robertus de Faverillo, Gauterius filius Hugonis, Raynaldus nepos Buccardi de Castelloforti, Balduinus de Lex.

Raoul II Mauvoisin, seigneur de Rosny. Guillaume Rousselet, chevalier de Manies, donna la chapelle St Gilles, près cette ville, à Marmoutiers, pour en faire un prieuré, de l'assentiment de Raoul Mauvoisin et de son frère Guerry. Il eut pour fils Eudes et Galon (avant 1110). V. Lévrier, pr. 193. Vigny, canton de Marines. Hugues est sans doute le prévôt nommé dans la charte XX, dont le père, Erchenfroi, était prévôt dès 1093 (V. infrà) et assista, en cette qualité, à la dédicace de N.-D. de Poissy. (A. N. K 191, nº 1). Hérouville, canton de l'Isle-Adam. — Cette donation paraît antérieure à l'élection de saint Gautier. Elle fait peut-être partie des libéralités auxquelles fait allusion le diplôme de Philippe Ier, et que les seigneurs du pays avaient faites à la communauté naissante. Suivant Lévrier (Coll. du Vexin, pr. 232), Rohaide d'Hérouville serait la femme de Hugues, comte de Dammartin. Elle est nommée avec son fils et ses trois filles dans une charte d'environ l'an 1080, où elle donne à Cluny l'église de St-Leu d'Esserent. (Art de vérifier les Dates, II, 661). Le Favril, caat. de Thiberville (Eure). Châteaufort, cant. de Palaiseau (S-&-O.) Lieux, aujourd'hui Vauréal, canton de Pontoise.
Vers 1080 Fondation du prieuré de Mortcerf
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, i, 15 (analyse) (ex Cartul., cap. 126). Coll. Décamp, tome CIII, fol. 208 (nous avons mis entre crochets les passages omis par D. Estiennot). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Rogerius, qui cognomento Burdinus nuncupatur, pro patris sui ac matris, suæ quoque animæ propriæ, atque salute fratrumque suorum et sororum, antecessorum similiter et hæredum suorum omnium, medietatem suæ propriæ terræ scilicet Morissarti, et omnino quidquid in ea habebat, dedit Deo et ecclesiæ Bti Germani Pontesiensis, monachis insuper tam præsentibus quam futuris, per manus Galterii abbatis atque Anscheri monachi qui primus terram hanc recepit, posito quidem coram omnibus hujus eleemosinæ vademonio super altare Sti Nicolaï capellæ ejusdem Morissarti, in illa siquidem die quâ prima missa ibidem celebrata est [fratribus suis concedentibus et sorore, domino equidem Rorico, de quo fevum est, petente atque concedente. Et dna Isabeldis de Creciaco castro cometissa, ex qua omnes predictam terram tenunt, in eodem loco, eidemque misæ præsens, hoc concessit, et quicquid habebat in terra data vel danda, in elemosina ista dedit, et ibi promisit quod suos omnes heredes concedere faceret. Et si quis ex illa aliquid teneret quod in hac elemosina amodo dare vellet, sicut quod supra concedebat.

Cum his vero adfuit Hugo de Curcellis qui medietatem ejusdem terræ Moressarti ex Gauterio Orphano tenebat, [qui Gauterius homo Rogerii Burdini ex eadem parte erat. Sicut re vera Rogerius Burdinus suæ terræ medietatem dederat, similiter quoque ex eodem parte Hugo iste] medietatem suam dedit, [concedente siquidem ejus uxore cum hæredibus suis et Gauterio Orphano cum sua uxore et hæredibus suis, et Rogerio Burdino, et dno Rorico, de cujus fefo terra erat, et dna Isabeldis comitessa concedentibus.

In hoc loco eademque hora,] Ebraudus ejusque frater Hugo, qui Malivicini cognomento vocantur [et quorum sororem habebat Hugo, cum prædictis affuerunt,] qui omnes ex terra quam communiter habebant, particulam in hac elemosina dederunt, [et duos novales alia in parte eadem determinavere, qua alii supradicti dederunt, eorum siquidem uxoribus et hæredibus concedentibus, et] dno Odone de Calmis, et dno Gelduino de Creciaco Castro, [quorum fevum erat, concedentibus cum suis uxoribus atque hæredibus. Et coram his omnibus] Arnulphus [qui] Grundinus [cognomento nominatur, et Robertus Adelardis filius villæ ? Domini Martini, terram quam mixtam habebant in hac elemosina dederunt, septem arpentes, et prati unum arpentem. Eorum siquidem uxoribus atque hæredibus concedentibus omnibus.

Et] Robertus [qui cognomento] Rufus [appellatur de prædicta villa, particulam terræ... Albuini in hac elemosina dedit, videntibus dictis omnibus istis.

Et isti omnes quorum nomina in cartula hac scripta sunt, datores videlicet et concedentes ecclesiæ, facti sunt testes cum Isabella comitessa, Rogerius ejusdem prepositus, Adelardus Merius, Odo miles de Damno Martino, Odoardus, Geraldus, Rainaldus cognomento Rex de eadem villa.] Geroldus de Gerolvilerio, [ejusque frater Garnerius, Gauterius, Robertus, Guerardus et] Lambertus de Curtrico [sunt iterum ecclesiæ testes.

Igitur qui sua dona Deo ecclesiæque dederunt, et qui eorum donorum veri testes sunt, beneficii cœnobii S. Germani participes se esse credere possunt, id est missarum, orationum et elemosinarum.

His itaque ecclesiæ datis, et super altare vademoniis ab omnibus datoribus positis,] Galterii quidem Meldensium episcopi [et ejus decani Roscelini jussione, excommunicatio facta est, omnibus qui dederant laudantibus et etiam audientibus aliisque multis. (Suit la formule de l'excommunication) Fiat, fiat.

Dom Estiennot a lu Robertus, mais nous croyons devoir adopter la leçon de la collection Decamp, Roger Bourdin ayant plus tard ajouté d'autres biens à sa première donation. Mortcerf, cant. de Rozoy-en-Brie (Seine-et-Marne). Il existe aux Archives de Seine-et-Marne (H 327) un plan parcellaire du terroir de Mortcerf dressé en 1772, indiquant la censive des Bénédictins de Pontoise. On y voit que le prieuré et ses dépendances occupaient 3 arp. 69 perches ; l'église et le cimetière paroissial, 42 p. ; le presbytère, 1 arp. 16 p. ; diverses fermes, dont une à Mlle Helvétius, 22 arpents. Crécy-en-Brie, arr. de Meaux. Isabelle de Crécy descendait d'Hugues de Crécy, de la famille des comtes de Corbeil (Hist. de Fr.xii, 25, 64, 154, 210.) Veuve de Bouchard II, comte de Corbeil, elle se remaria à Guy le Rouge de Montlhéry et en eut, entre autres enfants, Lucienne, fiancée à dix ans, en 1104, à Louis le Gros. La copie de la collection Décamp porte, on ne sait pourquoi, Millo. Courcelles, cant. de Montereau (S.-et-M.) Gautier l'Orphelin. Cette famille paraît une branche de celle de Paris. Voir Appendice II. Evrard et Hugues Mauvoisin. Peut-être faut-il lire Ernaudus (de Voulangis ; infrà. nºxiv). Chaumes, cant. de Tournan (S. et M.) Le texte de la coll. Décamp porte à tort Calvis. Méry-sur-Marne, cant. de la Ferté-sous-Jouarre (S.-et-M.) Courtry, cant. de Claye-Souilly (S.-et-M.) Gautier I Saveyr fut évêque de Meaux de 1048 à 1082. Roscelin, doyen de Meaux, siégeait en 1080 ; il était remplacé par Arnoul en 1095. (Gallia christ. t. viii).
[sans titre]
Coll. Décamp. B. N. t. ciii, fol. 208 (ex Cartul.). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Hugo de Curcellis vendidit monachis Pontesiensibus quandam terram apud Moressartium.

Testes Henricus de Conflento , Hugo de Marna , Herveus de Dravelis

Courcelles, cant. de Montereau (S.-et-M.) Conflans, comm. de Charenton-le-Pont (Seine). Marnes-la-coquette, canton de Sèvres. Draveil, cant. de Boissy-St-Léger.
Vers 1080 Abandon des droits de voirie à Mortcerf par Eudes, comte de Corbeil.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, i, 17 (ex Cartul., cap. 153). Bibl. nat. de France, Clairambault 561, fol. 556 (extrait par le p. de Machault). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Odo comes de Corboilo concessit Deo et Sto Germano Pontisariensi quandam vieriam quam habebat in terra Morissarti, deprecante matre sua Cometissa de Creceio, cum forficibus quas in manu tenebat, cum quibus forficibus Robertus monachus revestivit eum de beneficio loci, quibus etiam forficibus statim idem comes totondit quemdam armigerum Walterii Tosardi, audientibus his testibus : Gilberto de Nivigella, Gauterio Tosardo, Arnulpho Grundino, Rogerio prefecto, Gaucherio Rufo, Rurico Burdino de Morissarto, Garnerio de Brith, Alberico venatore, Gelrico, Roberto dispensatore, Advinando, Huberto, etc.

Eudes, comte de Corbeil, succéda à son père Bouchard II, qui fut tué par Etienne, comte de Blois, dans une guerre contre le roi Philippe Ier, après 1071, époque à laquelle il fonda l'église de St-Spire. — Eudes mourut en 1112. (Mas Latrie, Trésor de chronologie, p. 1589). De Mellento (D. Est.) — Ce religieux appelé Robert de Meulan, semble prendre le rôle d'abbé, sans doute durant le séjour de saint Gautier à Tours ou à Rome. Il est ici accompagné du prévôt de l'abbaye, et, dans la charte suivante, du sous-prieur de la ceaule (de Puiseux). Voir note 2. Nesles la Gilberde, canton de Rozoy-en-Brie (S.-et-M.) Roger, prévôt de St Germain de Pontoise. Réry Bourdin. C'est le Rorico suzerain de Roger Bourdin, nommé dans la charte XI.
Vers 1082 Ebles II, comte de Roucy, abanbonne aussi sa voirie de Mortcerf à l'abbaye.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, i, 18 (ex Cartul., cap. 153). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

eblo de Roceio castro habebat quemdam consuetudinem, in terrâ Morissarti, quæ vieria vulgo dicitur, pro quâ postulavit eum Robertus de Mellento monachus Sti Germani Pontisariensis ut daret eam Deo et Sto Germano et monachis ibi Deo servientibus. Cujus precibus favens, supradictus Eblo donavit ipsam consuetudinem, audientibus his : Patricio subpriore de Cellâ, Hildierio prefecto, Froberto foristario, Ernaudo de Volengiaco, Wiberto de Werardo.

Dedit vero de memore suo monachis habitantibus apud Morissartum quantum ad constructionem ecclesiæ suæ et officinarum suarum necessarium est. Similiter concessit eis de nemore suo Hugo comes de Domnomartino.

Ebles II de Roucy, fils d'Hellouin IV de Montdidier et cousin d'Eudes de Corbeil, succéda à son père vers 1063. Il fut l'allié de Grégoire VII qui, en 1074, lui donna, sous condition d'un tribut, toutes les terres qu'il pourrait reprendre aux Sarrazins (Art de vérif, les dates, t. II, p. 737). Il épousa Sibylle, fille de Robert Guichard, duc des Pouilles. Il fut, en 1105, l'objet d'une expédition de Louis le Gros, qui défendit contre lui les biens de l'église de Reims dont lui et son fils Guichard s'étaient emparés. De Mellento (D. Est.) — Ce religieux appelé Robert de Meulan, semble prendre le rôle d'abbé, sans doute durant le séjour de saint Gautier à Tours ou à Rome. Il est ici accompagné du prévôt de l'abbaye, et, dans la charte suivante, du sous-prieur de la ceaule (de Puiseux). Voulangis, auj. St Martin-sur-Crécy, cant. de Crécy. — Guérard, cant. de Coulommiers (S.-et-M.) Hugues I, comte de Dammartin, succéda à son père Manassès, tué en 1037. Il épousa Rohaide (suprà, nº II) et en eut Pierre Ier, Hugues II, et trois filles, Basle, Adèle et Eustachie. C'est contre lui qu'après la reprise du Vexin, Philippe Ier fit élever le château de Montmélian (Historiæ Franciæ scriptores, t. XI, p. 158, 410 ; t. XII, p. 135. Art de vérif. les dates, t. II, p. 661).
Vers 1085 Fondation du prieuré de St Prix de Tour par Geoffroi le Riche.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, i, 1 (ex cartulario). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Pro ecclesia S. Prœjecti de Turno. — Notum sit omnibus tam præsentibus quam futuris Dominum Godefridum ejusque uxorem ac eorum decentem prolem ecclesiam villæ quæ Turris dicitur, et quidquid ad eam pertinet, Domino ac beatissimæ ejus Genitrici beatoque Germano atque Sto Projecto, omnibusque sanctis dimisisse, videlicet pro ejusdem Godefridi animâ, deinde pro eorum omniuni animabus et præcedentium atque sequentium, et alnidii medietatem dedisse pro culpæ emendatione, eidem ecclesiæ quam ipsi et eorum antecessores diu injuste tenuerunt. Eo pacto quatinus abbas præsens Galterius, primus abbas, eamdem ecclesiam in disponendis monachis et ejusdem ecclesiæ substantiis prout sibi meliùs videbitur secundum animæ suæ salutem et omnium qui eam dimiserunt tractet. Deinde Abbatis sequaces, si secundum Dominum in loco fuerint, et eandem ecclesiam prout possibilitas loci se habebit, competenter tractaverint, similiter concedatur eis. Hujus rei testes existunt. Hervicus, Walterius, Amalricus, Robertus filius Arnulphi, Albertus de Solio, Walterius de Gentiaco, Herbertus de Speiis, Roscelinus Bloieth, Henricus de Bereglisia, Ursio, Warinus Gambardus, Witmundus, Yvo de Fayo), Bernardus, Varnerius de Cumeneio.

Geoffroi, auteur de cette donation, est appelé « le Riche » (Godefridus Dives) et sa femme, Richilde, dans un texte du Cartulaire (cap. 138, cité par D. Estiennot, l. III, iv, 10) qui relate les dons faits à S. Martin par les ancêtres de Thibaut de Gisors. Il est nommé avant Payen de Neauphle, père de Hugues et de Thibaut. Voir Appendice V, sur la famille de Gisors. Tour, auj. Saint-Prix, cant. de Montmorency. Hervicus est « Herveus, filius Godefridi Divitis », qui figure avec les Montmorency parmi les témoins de la donation de l'église de Maisons par le roi Philippe Ier vers 1090. (Du Chesne, preuves de l'Hist. de Montmorency, p. 67). Robert, fils d'Arnoul, avait sans doute pour père Arnoul, fils de Robert de Juziers, témoin d'un don de Hugues Broute Saule vers 1032. (Lévrier, pr. 132). Cet Arnoul est probablement celui qui remplit les fonctions de prévôt du comte Dreux, avant 1035, et d'écuyer du comte Gautier III, mort en 1063. (Ib. pr. 107 et 196). Gency, hameau de Cergy, cant. de Pontoise. Epiais, cant. de Marines, arr. de Pontoise. Roscelin ou Robert Bleuet, chapelain de Guillaume le Conquérant, puis év. de Lincoln (1092-1122). V. Ord. Vit. I. X. Biblioth. sacrée, XV, 194. Belle-Eglise, cant. de Neuilly-en-Thelle (Oise). Le Fay, ham. de Briançon, cant de Marines. Commeny, cant. de Marines.
1085 Geoffroi, évêque de Paris, confirme la fondation précédente
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, i, 4 (ex Cartulario, cap. 5). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Privilegium Goiffridi Parisiorum episcopi. In nomine sanctæ et individuæ Trinitatis. Cum in cupiditatis tyrannide evertendâ regnoque karitatis augendo laborandum sit omnibus qui veri corporis Christi membra se esse appetunt, consilium est providere utilitati suæ parvitatem nostram quæ in via quidem justitiæ nondum ambulat, sed ut ad eam perveniat indefessè desiderat. Quia vero karitati, quæ Deus est, humilitatem nostram placere speramus, si karitatis opera faciamus, indignum est necessaria petentibus, abundantes petita negare, auremque misericordiæ precibus illorum obturare, manumque benedictionis retrahere. Ego igitur Godfridus Dei gratia Parisiorum episcopus, pietatis operibus inhærere utile esse considerans et honestum, monachis in ecclesia Sancti Germani prope Castrum Pontisaram Domino servientibus ecclesiam in honore B. Projecti Arvernensis episcopi consecratam, cum duabus partibus altaris ejusdem ecclesiæ in villâ videlicet quæ appellatur Turnum perpetuo jure habendam concedo.

Drogo quoque archidiaconus cui tertia pars altaris ex officii sui jure competit, ut ego duas, sic ille tertiam eis donat et annuit. Hoc quidem altare a laicis antecessorum nostrorum dono diù injuste possessum et ab eis ut decebat ecclesiæ nostræ redditum, præfatis monachis à nobis donatum est. Synodum vero et circadam nobis retinemus, debitam quoque ecclesiæ nostræ subjectionem minime relaxamus. Ut autem hoc firmum permaneat, carthulam istam manibus propriis firmavimus nostrique archidiaconibus et canonicis firmandam tradidimus. S. Goiffridi Parisiorum Episcopi. S. Droconis archidiaconi. S. Joscelini archidiaconi. S. Raynaldi archidiaconi. S. Johannis decani. S. Galeranni cantoris. S. Gauterii sacerdotis et Meldensium episcopi. S. Fulconis sacerdotis. S. Henrici levitæ. S. Alberici levitæ. S. Hisembardi subdiaconi. S. Hugonis subdiaconi. S. Guidonis pueri. S. Alberti pueri. Wlgrinus cancellarius scripsit.

Goffridus de Boulogne ab ann. 1060 ad ann. 1092 Episcopus Parisiensis. Ex San Marthanis, (D. E.) Saint Prix, év. de Clermont, massacré en 673. Dreux, archidiacre du Vexin, paraît avec le comte Gautier III à Melun, comme témoin d'une charte du comte Eudes, fils de Menassès (Guérard, Cart. de <abbr>S.</abbr> Père, p. 254). Il était encore archidiacre de l'église de Paris en 1096 et fut remplacé en 1097. (A. N. K 20, nos 6-17) Jean de Grand Pont fut doyen de l'église de Paris de 1083 à 1089 (Gallia christ, t. vii). Gautier II de Chambly était chanoine de Paris lorsque le roi Philippe Ier le nomma évêque de Meaux pour l'engager à bénir son union avec Bertrade. Il fut interdit par le Saint Siège, puis, ayant témoigné son repentir, il obtint sa grâce, et le Pape obligea l'archevêque de Lyon à le recevoir à la communion. Il fut sacré en 1085 par Richer de Sens. Ce prélat avait excommunié Robert, abbé de Rebais, élu au siège de Meaux en 1083, ce qui détermina peu après le roi à nommer de son autorité privée Gautier de Chambly évêque de cette ville. La date du privilège de Geoffroi, évêque de Paris, est donc à placer en 1084 ou 1085. C'est à cette dernière date que s'est arrêté Dom Estiennot, pour la raison suivante : « In chartâ (episcopi Stephani) quæ certè non data fuit ante 1123 dicitur monachos possedisse (ecclesiam S. Præjecti) per 30 annos et amplius ; sed per amplius intelligi non potest ultra 40 annos, ind ut ab anno 1123 ascendendo ad 1083, invenies 39 annos aut 38. »
Entre 1069 et 1092 Abandon d'une rente à Cergy par Garnier de Gency.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, i, 14 (ex Cartul., cap. 114). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Garnerio de Gentiaco et uxor ejus concesserunt Deo et Sancto Germano tam abbati quam cæteris monachis, quatuor denarios de vinea et terra Henrici monachi ad Cergy. Inde testes Hugo Tirellus, Drogo Porchez, Vitalis de Sancto Martino, Engelherius de Sancto Martino, Raynoldus filius Maynardi Carpentarii.

Gency, hameau de Cergy, cant. de Pontoise. Henri devint prévôt de l'abbaye sous saint Gautier (1092) et conserva cette charge sous l'abbé Thibaut Ier. Cergy, cant. de Pontoise.

Forte Guischardus iste filius fuit Eblonis de Ruciaco, vir bellicosissimus (D. Estiennot).

Nous ne le pensons pas. Ebles II de Roucy vivait encore en 1105 (suprà, note 86), et l'église St Martin faisait partie de l'abbaye dès 1092. La date de cette charte est à fixer entre 1085, époque où les actes relatifs à St Prix de Tour ne nomment que Saint Germain comme patron de l'abbaye, et 1092-1093, où le nom de Saint Martin lui est associé et tend à se substituer au sien.

Peut-être Blargies, cant. de Formerie, arr. de Beauvais. Eudes le Valet. Cette famille a possédé de nombreux fiefs dans le Vexin, notamment à Osny et Genicourt.
Entre 1085 et 1092 De ecclesia S. Martini, quomodo et a quibus data est monachis S. Germani.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, i, 3 (ex cartulario). Arch. dep. de la Seine-Maritime, G 1847 (copie collationnée d'après le Cartulaire). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Guiscardus dedit monachis S. Germani ecclesiam S. Martini et quidquid illic ad eum pertinebat et quidquid Villeheldis illic habebat. Post ejus obitum hoc donum concessit ejusdem Guicardi uxor. Concessit etiam hoc Robertus filius Arnulphi, qui erat eorum propinquus et pepigit quod hoc idem fratrem suum et sororem concedere faceret. Quod et fecit. Pepigit etiam quod cum monachis ad archiepiscopum in Normannia pergeret et hoc ejus concessione firmaret et inde Amalricum monachis fidejussorem tribuit, et Galterio abbati osc(u)lando fidem suam promisit quod hæc omnia fideliter faceret et nunquam amplius inde per se vel per alium, in quantum ipse posset, monachi impedimentum haberunt. Quæ omnia bene perfecit. Inde testes Varnerius, Amalricus et Radulphus filius ejus, Eustachius de Marinis, Hermerius, Radulphus De Ronello, Paganus, Willelmus Migol, Erchenfredus filius Odonis Nigri, Engerrannus de Clariaco, Roscelinus Bloet, Hugo filius Roberti, Huboudus, Haymericus de Blerisiaco, Varnerius de Gos, Radulphus de Cergiaco, Albericus nepos Huberti monachi ; Odo Vaslæ, Hubertus de Lest, Girardus filius Haymerici.

Forte Guischardus iste filius fuit Eblonis de Ruciaco, vir bellicosissimus (D. Estiennot).

Nous ne le pensons pas. Ebles II de Roucy vivait encore en 1105 (suprà, note 86), et l'église St Martin faisait partie de l'abbaye dès 1092. La date de cette charte est à fixer entre 1085, époque où les actes relatifs à St Prix de Tour ne nomment que Saint Germain comme patron de l'abbaye, et 1092-1093, où le nom de Saint Martin lui est associé et tend à se substituer au sien.

Robert, fils d'Arnoul, avait sans doute pour père Arnoul, fils de Robert de Juziers, témoin d'un don de Hugues Broute Saule vers 1032. (Lévrier, pr. 132). Cet Arnoul est probablement celui qui remplit les fonctions de prévôt du comte Dreux, avant 1035, et d'écuyer du comte Gautier III, mort en 1063. (Ib. pr. 107 et 196). Amaury de Pontoise et son fils Raoul II Deliés. Voir Appendice I. Le Rosnel, ham. de Bréançon, cant. de Marines. Becherel, quartier de Pontoise, sur l'Oise, au pied du château. Cléry, canton de Marines. Roscelin ou Robert Bleuet, chapelain de Guillaume le Conquérant, puis év. de Lincoln (1092-1122). V. Ord. Vit. I. X. Biblioth. sacrée, XV, 194. Peut-être Blargies, cant. de Formerie, arr. de Beauvais. Cergy, cant. de Pontoise. Eudes le Valet. Cette famille a possédé de nombreux fiefs dans le Vexin, notamment à Osny et Genicourt. Lieux, aujourd'hui Vauréal, canton de Pontoise.
Avant 1092 Don par Foucaud et Raoul, son fils, de prés entre Vallangoujard et la Chapelle.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, i, 12 (ex Cartul., cap. 89). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Fulcoidus et uxor ejus atque Radulphus filius eorum, in domo eorum quæ erat Pontisarœ in castellario, prata quæ sunt inter Vallem Ingelgardis et Capellam, ubi fossatum noviter erat factum a monachis usque ad aquam terramque in monticulo super Capellam, ubi major eorum Amaugarius et nepos ejus Johannes signa ponere facerant, Gauterio abbate Beatissimi Germani aliisque servientibus Sancto, concesserunt... Testes Fromondus Satellus, Odo filius ejus, Willelmus de Herulvilla, Hugo de Clenchemora, etc...

Le Châtelier de Pontoise, construit sans doute par Philippe Ier après la reprise du Vexin. Vallangoujard, cant. de l'Isle-Adam.

La Chapelle, commune de Labbeville, cant. de l'Isle-Adam.

Cette pièce suppose absolument que Foucaud et Raoul étaient les seigneurs de la Chapelle.

Foucaud (Fulcoidus) est nommé Fulcherius dans la charte confirmative d'Adam de l'Isle en 1092 (infrà).

Il s'agit d'une allée couverte qui a été fouillée par M. Maurice de Beurnonville en 1882 (V. Mém. de la Soc. Hist. du Vexin, t. VI, p. xvixxii). Fromond Sauteau nous paraît le même que Fromond, frère d'Ives, comte de Beaumont-sur-Oise, nommé dans un diplôme du 12 juin 1073. (A. N. Cartulaire de St-Germain-en-Laye, T* 6716, fol. 75). Nous pensons que c'est aussi le même que Fromond, frère de Garnier de Paris, V. Appendice II. Hérouville, canton de l'Isle-Adam. — Cette donation paraît antérieure à l'élection de saint Gautier. Elle fait peut-être partie des libéralités auxquelles fait allusion le diplôme de Philippe Ier, et que les seigneurs du pays avaient faites à la communauté naissante. Suivant Lévrier (Coll. du Vexin, pr. 232), Rohaide d'Hérouville serait la femme de Hugues, comte de Dammartin. Elle est nommée avec son fils et ses trois filles dans une charte d'environ l'an 1080, où elle donne à Cluny l'église de St-Leu d'Esserent. (Art de vérifier les Dates, II, 661). Nous n'avons pu retrouver dans le Vexin aucune trace de cette dénomination, fournie seulement par des transcriptions peut-être fautives. Faudrait-il lire Clenchencorte, qui donnerait Clignancourt ?
Entre 1069 et 1092 Don d'une terre à Osny par Guérin Lasne
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, i, 10 (ex Cartul., cap. 78). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Notum sit quod Garinus cognomento Asinus dedit terram de Oeniaco, pro anima sua et animabus antecessorum suorum, Germano et Gauterio abbati, et monachis illic Deo servientibus.

Osny, canton de Pontoise.
Entre 1099 et 1104 Don d'une terre à Osny par Guérin Lasne
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, i, 10 (ex Cartul., cap. 78). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Longo autem post tempore, defuncto Gauterio abbate, successit ei Dnus Theobaldus abbas, in cujus tempore calumpniavit eandem terram Fulco filius ejusdem Garini Asini. Placito accepto, recognovit isdem Fulco donum sicut factum fuerat, et fecit concessionem ex sua parte sicuti suus pater fecerat, Deo et sanctis confessoribus Martino et Germano et abbati Theobaldo et cæteris monachis. Audientibus his : Gauterio Tirello, Radulpho Delicato, Odone Vasleth, Roberto Longo, Hugone præposito, Guidone præposito, Hugone Malefiliastro, Hugone filio Eremberti, Guillelmo Trebuc, Guillelmo De Herulvilla, Raniero genero Elinandi et Eustachio filio ejus, Galterio de Foro, Almarico de Lex, Hugone Minutore.

Raoul II Deliés. Voir Appendice I. Eudes le Valet. Cette famille a possédé de nombreux fiefs dans le Vexin, notamment à Osny et Genicourt. Hugues est sans doute le prévôt nommé dans la charte XX, dont le père, Erchenfroi, était prévôt dès 1093 (V. infrà) et assista, en cette qualité, à la dédicace de N.-D. de Poissy. (A. N. K 191, nº 1). Guy, prévôt de Pontoise (suprà, nº XXI), exerçait ses fonctions en 1092 (infrà, nº XXIII), et les conserva jusqu'en 1104. Hugues Malfilâtre. Erembert ou Isembert, Sgr de Nogent-le-Roi (depuis appelé Nogent-l'Erembert), fils de Renaud de Broyes et d'Héloïse sœur de Roger, év. de Beauvais, eut pour fils Hugues Bardoul Ier, seigneur de Broyes, mort après 1058, et Isembert, év. d'Orléans, mort en 1063. (Le P.-Anselme. t. II, p. 337). Hugues Bardoul Ier eut pour enfants Barthélemy de Broyes, gendre de Raoul II, comte de Crépy ; Haderic, évêque d'Orléans ; Isabeau femme de Simon Ier de Montfort, auxquels il faut ajouter Erembert, père de Hugues, que cette charte nous fait connaître, et de Roger, chez lequel le prince Louis séjournait en 1093 (infrà, nº XXVIII). Hérouville, canton de l'Isle-Adam. — Cette donation paraît antérieure à l'élection de saint Gautier. Elle fait peut-être partie des libéralités auxquelles fait allusion le diplôme de Philippe Ier, et que les seigneurs du pays avaient faites à la communauté naissante. Suivant Lévrier (Coll. du Vexin, pr. 232), Rohaide d'Hérouville serait la femme de Hugues, comte de Dammartin. Elle est nommée avec son fils et ses trois filles dans une charte d'environ l'an 1080, où elle donne à Cluny l'église de St-Leu d'Esserent. (Art de vérifier les Dates, II, 661). Le même qui est nommé Gautier de Marcheil dans la charte VII. Cette famille s'appelle indifféremment de Foro, de Mercato ou de Marcheil. (V. Mém. de la Soc. acad. de l'Oise, t. XIII, p. 569 et 763). Lieux, aujourd'hui Vauréal, canton de Pontoise. Hugues le Minier. Cette famille, qui occupait la charge de receveur de droits sur les grains au marché de Pontoise, devint plus tard une des plus considérables de la ville.
Avant 1092 Sire Raoul de Bazincourt et sa famille concèdent à l'abbaye tous les biens qu'ils possèdent auprès de Menouville,
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, i, 9 (ex Cartul., cap. 68). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Domnus Radulphus De Basincourt et Helvidis uxor ejus filiique ejusdem dominæ, scilicet Balduinus, atque Hermerus cognomento Paganus, primo sabbatho quadragesimæ, eodem anno quo concesserant terrulam juxta Manusdivillam iterum concesserunt Gauterio Abbati et monachis omnibus servientibus Bto Germano Pontisiensi tam præsentibus quam futuris pratum quod dicebatur Herberti et terram juxta pratum positam, circa septem arpennos, sed non fuerunt mensurati, nec non campum juxta illa Bto Germano dederunt. In his omnibus modo datis nihil sibi retinuerunt, sed ut ipsi libera habebant vel antecessores habuerant, monachis concesserunt, præter decimam et sex nummos census qui ita debent solvi. Legatus Domini Manusdisvillæ die festivitatis Si Remigii ad capellam veniet et nummos ab illo qui illic rem Bi Germani custodiet quæret, etc... Ac deinde prædicto abbati Gauterio per dextras suas fïdem suam quam à Christo habebant, promiserunt, et in fide suâ christianâ eundem abbatem osculati suut. Deinde ipse abbas excommunicavit ut anathema sit permaneat, si quis violare præsumpserit hoc pactum. Huic rei adhibiti sunt testes isti : Robertus filius Hebonis, Guido præpositus de Pontesio, Ingerrannus de Cleriaco et Henricus suus major de Mathument, Hugo filius Gauterii de Gentiaco, Radulphus de Blacancurt, Goscelinus de Berlanicurt... Paganus de Behercurt, Hugo De Montiaco etc...

Bazincourt, cant. de Gisors (Eure). Menouville, canton de Marines, arrondissement de Pontoise. Guy, prévôt de Pontoise (suprà, nº XXI), exerçait ses fonctions en 1092 (infrà, nº XXIII), et les conserva jusqu'en 1104. Cléry, canton de Marines. Ce nom est incontestablement corrompu. Peut-être faut-il lire Machemont, canton de Ribécourt (Oise). Gency, hameau de Cergy, cant. de Pontoise. Blaincourt, canton de Clermont (Oise). Bellancourt, cant. nord d'Abbeville (Somme). Brécourt, ham. de Labbeville, canton de l'Isle-Adam. Mouchy-le-Châtel, canton de Noailles (Oise). — Hugues, fils de Renaud Ier, comte de Clermont en Beauvaisis, auquel il succéda après 1084, avait été surnommé Hugues de Mouchy (Hugo Montiacus), parce qu'il habitait ce château du vivant de son père. Il épousa Marguerite, fille d'Hellouin IV de Montdidier, sœur d'Ebles II de Roucy (suprà, nº XIV, note 86). Il donna à Richilde, l'une de ses filles, le château de Mouchy, en la mariant à Dreux de Mello : union dont il eut fort à se repentir (Cf. E. de l'Epinois, Recherches historiques sur les comtes de Clermont, chap. X).
Entre 1099 et 1104 Sire Raoul de Bazincourt et sa famille concèdent à l'abbaye tous les biens qu'ils possèdent auprès de Menouville,
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, lib. III, i, 9 (ex Cartul., cap. 68). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Post hæc annis transactis pluribus, de rebus supradictis quas Radulphus de Basincourt cum uxore sua Helvide ac privignis videlicet Balduino, Hermero cognomento Pagano atque Odone, ex quorum parte hereditas illa erat, ecclesiæ Sti Germani concesserat, Balduinus privignus ejus volens injuriam facere monachis ejusdem loci, calumpniavit omnia quæ de sua matre suoque vitrico videbantur esse in Mainuldi villa. Tandem recognoscens quod monachos supradictos injuste conturbaverat, ad monasterium eorumdem, illis volens satisfacere, venit. Tunc convocatis fratribus qui ibi aderant, ante altare sanctorum confessorum Martini et Germani Balduinus ipse procedens ad pedes Di Theobaldi abbatis cum multis lachrymis ab eo absolvi petiit.

Inde sumens librum quem abbas tenebat in manibus, quia injuste res eorum calumpniaverat, satisfactionem faciens Deo et sanctis Confessoribus abbati cæterisque fratribus super altare sanctorum posuit. Testes... Odo major, Gerardus Potinus, Vitalis de Brienzon Hubertus Bucellus, Balduinus de Corbeja... Gauterius de Cergiaco, etc...

Deinde Dnus Theobaldus abbas et Henricus præpositus pergentes ad Pontesium, causâ cujusdam placiti, ibidem invenerunt Odonem fratrem Balduini, qui concessit omnia, in porticu sancti Melloni, quæ ad monasterium Sum Martini et Germani frater suus Balduinus concesserat monachis. Inde testes : Yvo de Conflentio, Almaricus de Lex, Gauterius de Anneto, Willelmus de Herulvilla, Willelmus filius Willelmi Migol, Radulphus de Sagi, Theoldus De Oeni, Gauterius de Foro.

Si quis aliquando concessionem hanc violare voluerit, ab abbate et monachis anathema extiterit.

Gérard Potin, d'une très ancienne famille du Vexin, qui a longtemps habité Pontoise (V. Cart, de l'Hôtel-Dieu de Pontoise, publ. par J. Depoin, pp. 30 et 92). Elle descend de Nivard Potin, qui, en 1065, assista à une donation de Geoffroi de Gometz-le-Châtel en faveur de Marmoutiers (Lévrier, pr. 136). Bréançon, canton de Marines. Cergy, cant. de Pontoise. Henri devint prévôt de l'abbaye sous saint Gautier (1092) et conserva cette charge sous l'abbé Thibaut Ier. Conflans Ste Honorine, cant. de Poissy. Voir Appendice VIII, sur la maison de Conflans. Lieux, aujourd'hui Vauréal, canton de Pontoise. Aulnay, cant. du Raincy, ou peut-être Aunay, ancien hameau de St-Ouen-1'Aumône, sur l'emplacement duquel fut construite, au xiiie siècle, l'abbaye de Maubuisson. Hérouville, canton de l'Isle-Adam. — Cette donation paraît antérieure à l'élection de saint Gautier. Elle fait peut-être partie des libéralités auxquelles fait allusion le diplôme de Philippe Ier, et que les seigneurs du pays avaient faites à la communauté naissante. Suivant Lévrier (Coll. du Vexin, pr. 232), Rohaide d'Hérouville serait la femme de Hugues, comte de Dammartin. Elle est nommée avec son fils et ses trois filles dans une charte d'environ l'an 1080, où elle donne à Cluny l'église de St-Leu d'Esserent. (Art de vérifier les Dates, II, 661). Guillaume (fils de) Maingaud, appelé ailleurs Guillaume Migol. Ce nom s'est conservé à St Ouen-1'Aumône, dans la famille Migaux. Maingaud, chevalier, paraît avoir été l'un des frères d'Ansoud le Riche, fondateur du château de Maule, et de Garnier de Senlis (Cf. les souscriptions d'un diplôme de 1045, A. N. K 19, nº 25). Nous avons vu plus haut, nº XXVIII, un Maingaud de Melun en 1093. Guillaume eut un fils du même nom que lui (suprà, nº XXII). — En 1283, Sédile, dame de Chevreuse, veuve de Guillaume Maingot, chevalier, sire de Surgères, vendit 460 arpents de bois de sa forêt à l'abbaye de Saint Denis (A. N. LL 1157, fol. 583). Sagy, canton de Marines. Osny, canton de Pontoise. Le même qui est nommé Gautier de Marcheil dans la charte VII. Cette famille s'appelle indifféremment de Foro, de Mercato ou de Marcheil. (V. Mém. de la Soc. acad. de l'Oise, t. XIII, p. 569 et 763). Hugues le Minier. Cette famille, qui occupait la charge de receveur de droits sur les grains au marché de Pontoise, devint plus tard une des plus considérables de la ville.
Vers 1086 La terre de Livilliers est rendue à St Germain.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, i, 19 (ex Cartul. cap. 65). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

De terrâ de Linvillaria quam Heldradus et Adam filius ejus calumpniabuntur, placitum fuit acceptum inter Gauterium Abbatem Sti Germani et suos monachos, et ipsum Heldradum et Adam suum filium, quod deffinitum fuit juxta ecclesiam Sancti Melloni in loco qui dicitur Malumverbum. Et in hoc placito Galterius abbas Sancti Germani et sui monachi derationaverunt terram contra Heldradum et Adam suum filium quam calumpniabantur. Præsente etiam Roberto de Cantarana fratre Adam ad hoc placitum. Ex parte abbatis fuerunt Radulphus Delicatus, Eustachius de Marinis, Fromondus Saltellus, Guido præpositus, Odo Vaslez, Herbertus de Espeis, Gauterius Bubo et sui duo filii, Hugo de Clenchemora et Arnulphus suus frater, Gislebertus præpositus.

Livilliers, cant. de l'Isle-Adam. Ce lieu dit Maleparole était sans doute un auditoire situé au château de Pontoise, près de l'église St Mellon, sous le porche de laquelle on se réunissait aussi. — Cette dénomination se retrouve également à Paris : dès 1230, Pierre le Maréchal cède à l'évêché de Paris 12 deniers de cens sur une maison de la rue Maleparole. (Guérard, Cartulaire de <abbr>N.-D.</abbr> de Paris, t. III, p. 91). Adam de Chantereine figure comme témoin du don d'Eustache de Boury en 1104. Raoul II Deliés, vicomte de Pontoise. Fromond Sauteau nous paraît le même que Fromond, frère d'Ives, comte de Beaumont-sur-Oise, nommé dans un diplôme du 12 juin 1073. (A. N. Cartulaire de St-Germain-en-Laye, T* 6716, fol. 75). Nous pensons que c'est aussi le même que Fromond, frère de Garnier de Paris, V. Appendice II. Guy, prévôt de Pontoise (suprà, nº XXI), exerçait ses fonctions en 1092 (infrà, nº XXIII), et les conserva jusqu'en 1104. Eudes le Valet. Cette famille a possédé de nombreux fiefs dans le Vexin, notamment à Osny et Genicourt. Epiais, cant. de Marines, arr. de Pontoise. Gautier Hibou, auquel l'ancienne paroisse d'Ibouvillers, commune de St-Crépin, canton de Méru (Oise), a dû peut-être son nom. Nous n'avons pu retrouver dans le Vexin aucune trace de cette dénomination, fournie seulement par des transcriptions peut-être fautives. Faudrait-il lire Clenchencorte, qui donnerait Clignancourt ? Gilbert était sans doute prévôt de Beaumont-sur-Oise. On retrouve en 1165 un personnage de ce nom occupant les mêmes fonctions (Douët d'Arcq, Rech. sur les comtes de Beaumont, p. 16), et l'on sait qu'en fait, au xiie siècle, presque toutes les fonctions étaient héréditaires.
Avant 1089 Guillaume Aiguillon I abandonne une dîme à St-Ouen-l'Aumône.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, i, 8 (source non indiquée). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Willelmus qui agnominabatur Aculeius, moriens, dedit Deo et S. Martine Pontisarensi tam abbati quam cæteris monachis præsentibus et futuris, decimam quam habebat in villa quæ dicitur Sanctus Audœnus ob remedium animæ videlicet suæ.

Posteà autem hæres ejus Drogo filius Walonis de Calvomonte nolens concedere totam, concessit medietatem decimæ eidem sancto et dicit se suam uxorem, filiosque suos facere concedere.... Inde testes Fromondus Saltels, Robertus de Calvomonte Haymardus de Montergermano, et fratres ejus Wido et Radulphus, Guido præpositus, Galterius de Alneto, Drogo de Wiriaco, Galterius filius Roberti Parisiensis et frater ejus, Galterius Pisatius. Ex parte ejusdem Drogonis fuerunt testes hi : Ascelinus de Butincourt et Bernardus frater ejus, Gilbertus de Biarcourt, Heremboudus.

Saint-Ouen-l'Aumône, canton de Pontoise. Dreux, fils de Galon de Chaumont-en-Vexin, était, selon toute apparence, le gendre de Guillaume Aiguillon Ier. Galon, vicomte de Chaumont, est nommé dans la donation de l'église de Liancourt à St-Père-de-Juziers, par le comte de Pontoise Gautier III, en 1059. (Lévrier, t. XI, pr. 142) et dans une autre charte du même comte, donnée avant 1055. (Guérard, Cart. de <abbr>S.</abbr> Père de Chartres, p. 199). Voir Appendice IV, sur les familles de Chaumont et de Trie. Fromond Sauteau nous paraît le même que Fromond, frère d'Ives, comte de Beaumont-sur-Oise, nommé dans un diplôme du 12 juin 1073. (A. N. Cartulaire de St-Germain-en-Laye, T* 6716, fol. 75). Nous pensons que c'est aussi le même que Fromond, frère de Garnier de Paris, V. Appendice II.

Robert dit l'Éloquent, de Chaumont, confirma aux moines d'Ouche tout ce que leur avait donné Foulques de Chaudry, son vassal.

« Peu de temps après, — ajoute Orderic Vital, — comme il enlevait avec violence le butin qu'il avait fait sur la terre de Saint-Ouen, il tomba de cheval tout armé, son casque entra en terre, il se rompit le cou et mourut misérablement. Son corps fut enseveli par l'abbé Mainier (1066-1089) à Laillerie, dans le chapitre des religieux de St Germer de Fly, qui y avaient un prieuré. Alors ses fils, Osmond II de Chaumont, Gasce Ier de Poissy et Robert II de Beauvais (vidame de Gerberoy), confirmèrent à St Evroul tout ce qui lui avait été donné par leurs prédécesseurs ». (Ord. Vital, liv. III, tome ii, p. 126 de la traduction de M. Guizot, qui a vu Aillières dans L'Aillerie, Flavigny dans Fly, et Poix dans Poissy).

Peut-être Montgerain, cant. de Maignelay (Oise). Guy, prévôt de Pontoise (suprà, nº XXI), exerçait ses fonctions en 1092 (infrà, nº XXIII), et les conserva jusqu'en 1104. Aulnay, cant. du Raincy, ou peut-être Aunay, ancien hameau de St-Ouen-1'Aumône, sur l'emplacement duquel fut construite, au xiiie siècle, l'abbaye de Maubuisson. Guiry, cant. de Marines. Voir Appendice II.Robert de Paris est le héros d'une anecdote célèbre qu'Anne Commène, fille de l'empereur de Constantinople Alexis Ier, raconte en ses mémoires. L'empereur, après l'audience solennelle accordée aux princes croisés, s'étant levé de son trône, un noble parisien alla s'y asseoir. Admonesté par Baudoin, le futur roi de Jérusalem, il répondit avec tranquillité : « Pourquoi ce vilain s'est-il seul assis, tandis que tant de grands chefs sont restés debout ? » Cet irrespectueux chevalier était Robert de Paris, qui périt à la bataille de Dorylée pour avoir repoussé avec hauteur les sages conseils d'Alexis. (Note sur Robert de Paris par le comte Riant, dans le Bulletin de la Soc. de l'Hist. de Paris, 6e année, 1879, p. 130). Gautier de Poissy. C'est lui qui avec ses neveux Gautier Sans Avoir, Guillaume, Simon et Mathieu, accompagna Pierre l'Hermite à la première Croisade. Il mourut à Philippopoli en 1096. (Ord. Vit. I. ix). Voir Appendice VII. Bouttencourt, cant. de Gamaches (Somme). Brécourt, ham. de Labbeville, canton de l'Isle-Adam.
Après 1099 Guillaume Aiguillon I abandonne une dîme à St-Ouen-l'Aumône.
Bibl. nat. de France, Baluze 55, fol. 529 (extrait d'après le cartulaire). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Longo autem tempore ipse Drogo filius Walonis Jerosolymitanum iter cupiens arripere, sciens medietatem decimæ quam Martino et monachis vi tamdiu substraxerat, se peccato tenuisse, Bi Gauterii successorem domnum videlicet Theobaldum abbatem ad se fecit accedere...... Concessit...... Inde testes Radulphus Delicatus, Odo Vaslet, Robertus Longus, Hugo de Clenchemora, Archenfredus de Becherel, Guiardus filius Ymeri, Archenfredus de Foro, Hugo de Gentiaco, Gauterius de Resbez, Garnerius de Liencurt, Giroudus de Annery, Girardus Potinus... Radulphus de Oeny..... Odo de Hemarmonte etc.....

Raoul II Deliés. Voir Appendice I. Eudes le Valet. Cette famille a possédé de nombreux fiefs dans le Vexin, notamment à Osny et Genicourt. Nous n'avons pu retrouver dans le Vexin aucune trace de cette dénomination, fournie seulement par des transcriptions peut-être fautives. Faudrait-il lire Clenchencorte, qui donnerait Clignancourt ? Becherel, quartier de Pontoise, sur l'Oise, au pied du château. Le même qui est nommé Gautier de Marcheil dans la charte VII. Cette famille s'appelle indifféremment de Foro, de Mercato ou de Marcheil. (V. Mém. de la Soc. acad. de l'Oise, t. XIII, p. 569 et 763). Gency, hameau de Cergy, cant. de Pontoise. Rebais, arr. de Coulommiers (Seine-et-Marne), Liancourt-St-Pierre, canton de Chaumont-en-Vexin (Oise). Ennery, cant. de Pontoise. Gérard Potin, d'une très ancienne famille du Vexin, qui a longtemps habité Pontoise (V. Cart, de l'Hôtel-Dieu de Pontoise, publ. par J. Depoin, pp. 30 et 92). Elle descend de Nivard Potin, qui, en 1065, assista à une donation de Geoffroi de Gometz-le-Châtel en faveur de Marmoutiers (Lévrier, pr. 136). Osny, canton de Pontoise. Immarmont, ham. d'Osny.
Après 1119 Confirmation par Guillaume Aiguillon II.
Bibl. nat. de France, Baluze 55, fol. 529 (ex cartulario). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Post mortem Drogonis filii Gualonis, et uxoris ejus, et filiorum suorum Ingelranni atque Gualonis, filius ejusdem Drogonis Guillelmus Aculeus ad quem tota hæreditas rediebat, negavit se concessisse quondam que pater ejus et mater et fratres ejus in eleemosina concesserant, id est duos campos sub horreo monachorum quod est juxta villam Puteolis, et hospites de Maudestor. Tandem consilio et laude suorum amicorum et hominum, accipiens de karitate monachorum 60 solidos, concessit omnia que dederant pater ejus et mater et fratres.

Galon, chevalier de Trie, fait prisonnier dans la guerre de Normandie par les Anglais, fut échangé en 1118 contre Raoul le Roux et ne tarda pas à mourir de ses blessures. Son frère Enguerran, preux chevalier, l'un des défenseurs d'Andely, excommunié par l'archevêque de Rouen pour avoir usurpé des biens d'église, suivit le roi Louis VI au siège de Châteauneuf-sur-Epte, en 1119. Ayant appris l'incendie d'Évreux, le roi ordonna à ses troupes de se replier et fit mettre le feu au camp. Dans cette manœuvre, Enguerran fut atteint au sourcil, et quelques jours après, ayant perdu la raison, il mourut des suites de sa blessure. (Ord. Vital., l. XII). Puiseux, cant. de Pontoise. Maudétour, cant. de Magny-en-Vexin.
1092 Confirmation des libéralités de Raoul de Bazincourt par Adam II et Philippe de l'Isle.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, i, 25 (ex cart., cap. 117. De palo quod concessit Adam de Insula). Extrait. Bibl. nat. de France, mél. Clairambault 561, fol. 550. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Dominus Adam et Philippus suus filius, nec non et uxor Philippi, apud Insulam, in turri suâ, pro animabus suis suorumque antecessorum, multum supplicantibus Fromundo Saltello et Guidone præfæcto cum aliis pluribus, beatis confessoribus Martino et Germano cænobii Pontesiensis eisque servientibus t. f. q. p. concesserunt terram et pratum, id est mariscum, ut prius concesserat Dnus Radulphus de Basincurt, et uxor ejus fïliusque ejusdem dominæ. Terram dico sitam juxta Alnetum de Valle Ingelgardis usque ad finem campi Hugonis Macerarii, et pratum, id est mariscum, juxta terram positum, usque ad proprium pratum Domini Manuldis Villœ. Et ex altera parte aquæ, terrulam quæ est sita inter terras Sti Germani usque ad aquam. Simulque isti domini concesserunt terram juxta Capellam et pratum subtus positum, ut Fulcherius concesserat. Facta sunt hæc anno ab Incarnatione Dni millesimo nonagesimo secundo, indictione xv ª, post Pascha hebdomade primâ, præsentibus his : Ansoldo fratre domini Adæ, Gauterio Musavena, Balduino qui eandem terram concesserat, Willelmo de Villy, Raynaldo de Mor, Fulcone filio Alberici, Ascelino de Bochinviller, Garnerio clerico fratre Odonis Aurelianensis, Guidone præposito, Fromundo Saltello, Lamberto de Burgo, Huberto Espiebos, Adelardo Calvo homine Guidonis præpositi.

Voir Appendice VI, sur la famille de l'Isle Adam. Fromond Sauteau nous paraît le même que Fromond, frère d'Ives, comte de Beaumont-sur-Oise, nommé dans un diplôme du 12 juin 1073. (A. N. Cartulaire de St-Germain-en-Laye, T* 6716, fol. 75). Nous pensons que c'est aussi le même que Fromond, frère de Garnier de Paris, V. Appendice II. Guy, prévôt de Pontoise (suprà, nº XXI), exerçait ses fonctions en 1092 (infrà, nº XXIII), et les conserva jusqu'en 1104. Bazincourt, cant. de Gisors (Eure). Vallangoujard, cant. de l'Isle-Adam. Menouville, canton de Marines, arrondissement de Pontoise. Nous croyons qu'il faut lire de Viller ou de Villari, et qu'il s'agit de Villiers, près l'Isle-Adam, aujourd'hui Villiers-Adam. Mais il existe plusieurs lieux du nom de Villy, notamment en Normandie. Un clerc du Roi, chancelier de Beauvais en 1262, s'appelait Jean de Villy (Joannes de Villiaco). A. N. K 181, nº 51. Mours, cant. de l'Isle-Adam. Foulques est un des fils d'Aubry, frère d'Ives, comte de Beaumont-sur-Oise, et que nous regardons comme la tige des sires de Coucy. (Cf. les souscriptions de deux chartes de 1070 et de 1079. (A. N. K 20, nº 52 et Cart. de St Quentin, pièce publiée dans les Mém. de la Soc. Acad. de l'Oise, t. XIV. p. 672). Bouconvilliers, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise).
Après 1092 Eudes le Roux donne le rivage de Stors à St Martin.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, i, 24 (source non indiquée). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Odo Rufeus dedit Deo et ecclesiæ SS. Martini et Germani ripacium de loco qui dicitur Septemsortes. Hæc concessio fuit facta apud Insulam in domo sua, præsente Dno Adam, ejusdem castri domino, et Galterio Musavena, et Yvone de Halfeto et Willelmo de Villei, et Guidone Netflart, et Fulcone Rufo. Concessit etiam hoc donum uxor predicti Odonis nomine Richildis.

Eudes le Roux était fils d'Ansoud de l'Isle, frère d'Adam II. En 1125 il était vassal de Mathieu le Bel pour une terre à Théméricourt (A. N. LL 1157, fol. 241). Septem Sortes veut dire « les sept lots ». Une commune du canton de la Ferté-sous-Jouarre a conservé le nom de Sept-Sorts. On trouve un Septem Sortes dans le polyptyque d'Irminon (§xxiv de Bisconcellâ) ; il était situé sur la Vaucouleurs et a disparu depuis. Le Septem Sortes de la charte qui précède pourrait bien être Stors, sur l'Oise, entre Mériel et l'Isle-Adam. Il faut lire Hulseto, probablement la Houssoye, cant. d'Auneuil, arr. de Beauvais (Oise). Arnulphus de Husseio figure dans quatre chartes de Mathieu II, comte de Beaumont, de 1151 à 1170, (Douët d'Arcq, Rech. sur les comtes de Beaumont-sur-Oise, p. 9-21). Nous croyons qu'il faut lire de Viller ou de Villari, et qu'il s'agit de Villiers, près l'Isle-Adam, aujourd'hui Villiers-Adam. Mais il existe plusieurs lieux du nom de Villy, notamment en Normandie. Un clerc du Roi, chancelier de Beauvais en 1262, s'appelait Jean de Villy (Joannes de Villiaco). A. N. K 181, nº 51.
Après 1092 Fondation du prieuré de la Buhotière
Copie collationnée par Dagneaux et François, notaires à Pontoise, le 20 juin 1631. Cart. 44. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

In nomine S. et I. T. Buhoteriam ecclesiam et terræ medietatem S. Germano Sanctoque Martino de Pontesia Robertus Adelaidis filius dedit, exceptis xx arpennis quos omnino sine parte in eleemosina dedit, et aream ad habitandum, eo pacto quod si quis in principali terra hospitii ecclesiæ aliquam forifacturam fecerit, Robertus duos solidos et dimidium habebit et monachi qui justitiam fecerint alios duos et dimidium habebunt, et quicquid hospes forifecerit, nihil præter v sol. ex lege solus (leg. solvet), excepto furto et ad luperium (leg. adulterio). [Dedit etiam] sine parte unum arpennum et aliam terram per dimidium pescheriæ et tertiam partem sepulturæ de qui (leg. qua) duas alias partes habebat. Coram illo dedit et iterum arpennorum decimæ tertiam partem. Hoc quoque ejus fratres concesserunt, scilicet Henricus, Adelelmus, Vualrannus et Bernardus. Hujusque elemosinæ testes sunt Ebrardus, Robertus, Ymgo de Elix de cujus feffo est hæc terra, concessit ; hujusque rei testes sunt Robertus cognomento Rufus, Raibaldus laiscolorarum (?) et Helduinus de Cebruo. Hanc elemosinam Robertus dedit pro salute animæ sui patris, matrisque suæ, pro se et omnium fratrum suorum, sororumque suarum, atque consanguineorum suorum omnium.

Il faut probablement lire : Rogerius filius Adelardi. Alard, l'un des chambriers du roi (Adalardus, camerarius) souscrit en 1069 le diplôme de Philippe Ier en faveur de S. Vincent de Senlis. (Gallia Christ. tom. X, Preuves, col. 206). Il faut lire Flix, aujourd'hui Flaix, canton de Villiers-St-Georges (S.-et-M.) Chevru, canton de la Ferté-Gaucher (S.-et-M.)

La Buhotière, proche le château de Grange-Menant en Brie, diocèse de Meaux, doyenné de Coulommiers, paroisse d'Amillis. (D. Racine, Hist. de l'Abbaye de St Martin, Bibl. Mazarine). Amillis est aujourd'hui une des communes du canton de la Ferté-Gaucher (Seine-et-Marne).

1093 Le prince Louis concède à St Martin une réserve de poisson dans l'Oise (De areâ ad gurgustium in Isara).
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, 21 (source non indiquée). Bibl. nat. de France, mél. Clairambault 561, fol. 553 (ex Cartul., cap. 72). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Quodam tempore Ludovico puero, Philippi regis filio in domo Rogerii filii Eremberti jacente, super se etiam de pallio coopertorium habente, supervenit illic Henricus, SS. Martini et Germani monachus et præpositus ; quo supplicante Ludovicus puer dedit Deo et sanctis confessoribus, abbati ac monachis, in Isarâ subtus Stum Germanum, unam aquæ aream ad gurgustium piscium faciendum, istis audientibus : Philippo de Insula, Roberto de Bocunvilerio, Meingoto de Miliduno, Alberico Tornello de Pissiaco, Milone falconario, Hugone de Klenchemora.

La date de 1093 semble s'imposer pour cette Charte. Le jeune Louis, né en 1081, aurait eu alors douze ans. Le prévôt de l'abbaye Henri est cité à cette même date : Philippe de l'Isle-Adam paraît avec son père dans un acte de 1092 (suprà, nº XXV). Erembert ou Isembert, Sgr de Nogent-le-Roi (depuis appelé Nogent-l'Erembert), fils de Renaud de Broyes et d'Héloïse sœur de Roger, év. de Beauvais, eut pour fils Hugues Bardoul Ier, seigneur de Broyes, mort après 1058, et Isembert, év. d'Orléans, mort en 1063. (Le P.-Anselme. t. II, p. 337). Hugues Bardoul Ier eut pour enfants Barthélemy de Broyes, gendre de Raoul II, comte de Crépy ; Haderic, évêque d'Orléans ; Isabeau femme de Simon Ier de Montfort, auxquels il faut ajouter Erembert, père de Hugues, que cette charte nous fait connaître, et de Roger, chez lequel le prince Louis séjournait en 1093 (infrà, nº XXVIII). Henri devint prévôt de l'abbaye sous saint Gautier (1092) et conserva cette charge sous l'abbé Thibaut Ier. Voir Appendice VI, sur la famille de l'Isle Adam. Bouconvilliers, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise). Guillaume (fils de) Maingaud, appelé ailleurs Guillaume Migol. Ce nom s'est conservé à St Ouen-1'Aumône, dans la famille Migaux. Maingaud, chevalier, paraît avoir été l'un des frères d'Ansoud le Riche, fondateur du château de Maule, et de Garnier de Senlis (Cf. les souscriptions d'un diplôme de 1045, A. N. K 19, nº 25). Nous avons vu plus haut, nº XXVIII, un Maingaud de Melun en 1093. Guillaume eut un fils du même nom que lui (suprà, nº XXII). — En 1283, Sédile, dame de Chevreuse, veuve de Guillaume Maingot, chevalier, sire de Surgères, vendit 460 arpents de bois de sa forêt à l'abbaye de Saint Denis (A. N. LL 1157, fol. 583). Aubry Tournel. Cette orthographe, donnée par Dom Estiennot, nous semble préférable à celle de Teruellus qu'ont adoptée pour des personnages de cette famille, les éditeurs d'Orderic Vital, ainsi que Du Chesne, dans l'Histoire de la Maison de Montmorency (Preuves, p. 48, à propos d'une terre à Carrières sous Poissy usurpée par Simon Tornel et restituée en 1148 à l'abbaye de Coulombs). Ce surnom désigne probablement les concierges de la Tour construite à Orgeval, et où les châtelains de Poissy résidaient au XIIe siècle (A. N. Cartulaire de St Germain-en-Laye, fol. 80). Nous n'avons pu retrouver dans le Vexin aucune trace de cette dénomination, fournie seulement par des transcriptions peut-être fautives. Faudrait-il lire Clenchencorte, qui donnerait Clignancourt ?
Vers 1093 Roger Bourdin donne à l'abbaye ce qu'il possédait à Mortcerf.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, ii, 23 (ex Cartul., cap. 120). Bibl. nat. de France, coll. Decamp, t. CIII, fol. 208 (les passages entre crochets sont ceux omis dans cette dernière transcription, plus complète que celle de D. Estiennot pour le reste du texte). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

In nomine S. et I. T. Ego Rogerus qui Burdinus cognominor notum fieri volo t. p. q. f. quod pro animâ meâ et animabus antecessorum atque hæreditum meorum, dono Deo et ecclesiæ S. Germani de Pontesio per manum Dni Theobaldi abbatis istius loci quidquid habeo in villâ quæ vocatur Mauressard, id est dimidium plani et silvæ et fundum et vicariam quam in proprio dominio meo teneo,... ut quantumcumque terræ istius occupaverint hospites domibus aut curticulis de monachis teneant. Participes autem tantumdem terræ de communi alia in parte sortiantur, quantumcumque terræ, id est communis, propriis aut mutuatis bobus araverint, nec respectum, nec campipartem reddant, etc. [Testes Galterius Sarracenus, Arnulphus Grundinus, Lambertus de Curtry, Ebroidus de Moressart, Ernoldus de Curtry.]

Dom Estiennot a lu Robertus, mais nous croyons devoir adopter la leçon de la collection Decamp, Roger Bourdin ayant plus tard ajouté d'autres biens à sa première donation. Mortcerf, cant. de Rozoy-en-Brie (Seine-et-Marne). Il existe aux Archives de Seine-et-Marne (H 327) un plan parcellaire du terroir de Mortcerf dressé en 1772, indiquant la censive des Bénédictins de Pontoise. On y voit que le prieuré et ses dépendances occupaient 3 arp. 69 perches ; l'église et le cimetière paroissial, 42 p. ; le presbytère, 1 arp. 16 p. ; diverses fermes, dont une à Mlle Helvétius, 22 arpents. Courtry, cant. de Claye-Souilly (S.-et-M.)
1093 Hugues de Rouen donne à St Martin tout ce qu'il avait à Pontoise.
Bibl. nat. de France, Baluze 55, fol. 520 (ex cartulario). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Ego Hugo Rothomagensis nepos Herluini quidquid terræ vel vinearum habebam in partibus Pontesii Castri dedi Deo et Sto Germano et Sto Martino. Et accepi de karitate 40 libras par. monetæ. Hæc sub ulmo quæ est ante ecclesiam B. Germani, ipso Hugone et filio suo Roberto majore audientibus, qui et posuerunt donum super altare S. Germani cum cultello habente manubium album qui fuisse Ricardi Carpentarii dicitur, quem per signum plicuit Archenfredus præfectus. Testes Radulfus Delicatus et filius ejus Henricus.

Hugues de Rouen, fils d'Hugues Broute-Saule et neveu d'Hellouin II, vicomte de Mantes. V. Appendice III. Hugues est sans doute le prévôt nommé dans la charte XX, dont le père, Erchenfroi, était prévôt dès 1093 (V. infrà) et assista, en cette qualité, à la dédicace de N.-D. de Poissy. (A. N. K 191, nº 1). Raoul II Deliés. Voir Appendice I.
1093 Confirmation de la donation précédente.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, i, 16 (ex Cartul., cap. 131). Extrait. Bibl. nat. de France, mél. Clairambault 561, fol. 553. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

In nomine S. et I. Trinitatis. Notum sit o. t. p. q. f. quoniam Hugo Rothomagensis nepos Herluini suæ animæ cupiens quærere salutem, concessit Deo et S. Germano, videlicet et S. Martino, eisque servientibus monachis tam superstitibus quam venturis quidquid terræ vel vinearum habebat in partibus Pontæsii Castri, ob salutem suæ animæ, suorumque antecessorum tam vivorum quam solutorum debito mortis, necnon et illorum quorum beneficio habebat terram illam et vineas... Inde testes Radulphus Delicatus et filius ejus Henricus, Ado Vaslez, Willermus Vaslez, Fromondus Saltels, Wido præpositus, Archenfredus præpositus, Herbertus de Espeis, Ursellus de Boornel Archenfredus de Marcheilo, Hugo de Clenchemora et Arnulfus frater ejus, Willelmus de Herolvilla, Robertus de Cergy, Raynerius gener Elinandi, Hubertus Espiebos, Archemboudus nepos Guidonis, Raynoldus de Alvers, Walterius de Alneto, Hubertus canonicus, Robertus de Luzarchiis, Radulphus Parmentarius et filius ejus Gislebertus, Hubertus Mazo, Vitalis de Sancto Martino.

Postea ierunt duo ex monachis Sti Germani ad Rothomagensem urbem, Radulphus prior et Henricus præpositus, et iterum concessa sunt omnia supradicta ab uxore Hugonis Emma et filiis et filiabus. Indè testes Benedictus archidiaconus. Benedictus scholarius, Richardus filius Herluini, Rogerius secretarius, Gauterius et Osbertus famuli Benedicti archidiaconi, Goslinus homo Hugonis. Facta sunt hæc anno ab Incarnatione Domini Mº nonagesimo tertio, Indictione Iª regnante Philippo Francorum rege, tempore Gauterii abbatis.

Hugues de Rouen, fils d'Hugues Broute-Saule et neveu d'Hellouin II, vicomte de Mantes. V. Appendice III. Raoul II Deliés. Voir Appendice I. Eudes le Valet. Cette famille a possédé de nombreux fiefs dans le Vexin, notamment à Osny et Genicourt. Fromond Sauteau nous paraît le même que Fromond, frère d'Ives, comte de Beaumont-sur-Oise, nommé dans un diplôme du 12 juin 1073. (A. N. Cartulaire de St-Germain-en-Laye, T* 6716, fol. 75). Nous pensons que c'est aussi le même que Fromond, frère de Garnier de Paris, V. Appendice II. Guy, prévôt de Pontoise (suprà, nº XXI), exerçait ses fonctions en 1092 (infrà, nº XXIII), et les conserva jusqu'en 1104. Hugues est sans doute le prévôt nommé dans la charte XX, dont le père, Erchenfroi, était prévôt dès 1093 (V. infrà) et assista, en cette qualité, à la dédicace de N.-D. de Poissy. (A. N. K 191, nº 1). Epiais, cant. de Marines, arr. de Pontoise. Bornel, cant. de Méru. Le même qui est nommé Gautier de Marcheil dans la charte VII. Cette famille s'appelle indifféremment de Foro, de Mercato ou de Marcheil. (V. Mém. de la Soc. acad. de l'Oise, t. XIII, p. 569 et 763). Nous n'avons pu retrouver dans le Vexin aucune trace de cette dénomination, fournie seulement par des transcriptions peut-être fautives. Faudrait-il lire Clenchencorte, qui donnerait Clignancourt ? Hérouville, canton de l'Isle-Adam. — Cette donation paraît antérieure à l'élection de saint Gautier. Elle fait peut-être partie des libéralités auxquelles fait allusion le diplôme de Philippe Ier, et que les seigneurs du pays avaient faites à la communauté naissante. Suivant Lévrier (Coll. du Vexin, pr. 232), Rohaide d'Hérouville serait la femme de Hugues, comte de Dammartin. Elle est nommée avec son fils et ses trois filles dans une charte d'environ l'an 1080, où elle donne à Cluny l'église de St-Leu d'Esserent. (Art de vérifier les Dates, II, 661). Cergy, cant. de Pontoise. Auvers-sur-Oise, cant. de Pontoise. Aulnay, cant. du Raincy, ou peut-être Aunay, ancien hameau de St-Ouen-1'Aumône, sur l'emplacement duquel fut construite, au xiiie siècle, l'abbaye de Maubuisson. Luzarches, arr. de Pontoise. Henri devint prévôt de l'abbaye sous saint Gautier (1092) et conserva cette charge sous l'abbé Thibaut Ier. Benoît, archidiacre du Vexin dans l'église de Rouen, exerça la juridiction ecclésiastique sur Pontoise à partir de 1092, époque où Philippe Ier donna l'abbaye de St Mellon à Guillaume Bonne âme, archevêque de Rouen. (Cf. les Origines de la Collégiale de St Mellon de Pontoise, par J. Depoin, ap. Mém. de la. Soc. Hist. du Vexin, t. I, p. 29). Richard, fils d'Hellouin de Conteville et cousin germain de Hugues Broute-Saule.
Après 1092 Dreux du Rosnel donne l'église de Grisy à St Martin.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, iii, 9 (ex Cart., cap. 70). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Drogo de Rotnel infirmatus dedit Deo et Sanctis Confessoribus Martino et Germano, tam abbati quam monachis, quartam partem villæ quæ dicitur Nuelliacum et nemoris et terræ arabilis et justitiæ et villicationis et sanguinis et banni et hospitum. Postquam autem convaluit de infirmitate, venit ad monasterium S. Germani cum uxore suâ et filio, et fuit recapitulatum hoc dimissum in auditorio juxta Sanctum Germanum. Et addidit ad hoc quod dederat altare ecclesiæ de Griseio et quidquid decimæ ad illud pertinet, et decaniam et archidiaconatum exceptâ synodo. Et posuerunt donum super altare, videlicet ipse Drogo et uxor ejus Bovilia et filius Garnerius. Inde testes : Robertus Longus, Galterius de Foro, Haymericus de Beriecclesia, Willelmus de Heruvilla, Aszo de Cunty, Raynoldus de Lex, Hugo de Brienchon, Theodericus de Brienchon.

Le Rosnel, ham. de Bréançon, cant. de Marines. Neuilly-lès-Marines, cant. de Marines. Grisy, cant. de Marines. Le même qui est nommé Gautier de Marcheil dans la charte VII. Cette famille s'appelle indifféremment de Foro, de Mercato ou de Marcheil. (V. Mém. de la Soc. acad. de l'Oise, t. XIII, p. 569 et 763). Belle-Eglise, cant. de Neuilly-en-Thelle (Oise). Hérouville, canton de l'Isle-Adam. — Cette donation paraît antérieure à l'élection de saint Gautier. Elle fait peut-être partie des libéralités auxquelles fait allusion le diplôme de Philippe Ier, et que les seigneurs du pays avaient faites à la communauté naissante. Suivant Lévrier (Coll. du Vexin, pr. 232), Rohaide d'Hérouville serait la femme de Hugues, comte de Dammartin. Elle est nommée avec son fils et ses trois filles dans une charte d'environ l'an 1080, où elle donne à Cluny l'église de St-Leu d'Esserent. (Art de vérifier les Dates, II, 661). Conty, arr. d'Amiens. (46 et 183) Bréançon, canton de Marines.
Avant 1099 Amaury II Deliés, seigneur de Neuville, se fait moine à S. Martin.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, i, 23 (source non indiquée). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Quando Amalricus de Novavilla venit ad conversionem, dedit Deo et Sto Germano Pontisariensi medietatem molendini quod est juxta Rufum mesnilium, Amalrico seniore patre Radulphi Delicati dante monasterio eidem molendinatam de villa sua quæ dicitur Croteiacus ut per consuetudinem irent ad memoratum molendinum. Utriusque doni testes existerunt Radulphus Delicatus filius Amalrici, Archenfredus de Beccherel, Hugo de Clinchemora, etc.

Neuville, canton de Pontoise.

Amaury II de Neuville, fils d'Amaury I Deliés et frère du vicomte Raoul II, figure comme religieux de St Martin, dans une charte de Lescelin Ier de Belle Eglise, de la fin de 1099. (infrà, nº V). Voir Appendice I.

Rouxmesnil, cant. d'Offrainville, arr. de Dieppe (?) Crouy-en-Thelle, cant. de Neuilly-en-Thelle (Oise). Becherel, quartier de Pontoise, sur l'Oise, au pied du château. Nous n'avons pu retrouver dans le Vexin aucune trace de cette dénomination, fournie seulement par des transcriptions peut-être fautives. Faudrait-il lire Clenchencorte, qui donnerait Clignancourt ?
Vers 1099 Raoul II et Raoul III Deliés donnent à St Martin l'église de Cléry.
Bibl. nat. de France, lat. 12741: D. Estiennot, Antiquitates Velocassium, fol. 51 (ex Cartulario, cap. 176). Bibl. nat. de France, Baluze 55 (ex cartulario. Le texte de Baluze contient seul le passage entre parenthèses que D. Estiennot a remplacé par : « Hæc concessa sunt ».) Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Omnibus tam præsentibus quam futuris manifestum facere volumus quod Radulfus Delicatus et filius ejus Radulfus dederunt Deo et S. Martino quicquid habebant in ecclesia de Cleri, id est potestatem ponendi in ea presbyterum quotiens opus esset, et medietatem minuta decima ejusd. villæ. [Adelaidis uxor Radulfi concessit hæc omnia] apud Pontisaram castrum ante domum ipsorum videlicet Radulphi patris et Radulphi filii, coram his testibus... Guidone præposito.

Cléry, canton de Marines. Guy, prévôt de Pontoise (suprà, nº XXI), exerçait ses fonctions en 1092 (infrà, nº XXIII), et les conserva jusqu'en 1104.
Après 1099 Amaury III Deliés donne une part de la dîme de Marquemont.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, ii, 8 (ex Cartul., cap. 25). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Operæ pretium est memoriæ tradere quod Amalricus Delicatus et uxor ejus Heloidis dederunt in eleemosina pro animabus suis et omnium antecessorum suorum Deo et Sto Martino Pontisarensi abbatique et monachis, medietatem quartæ partis decimæ Marcomontis in hæreditatem sempiternam. Donum autem elemosinæ posuerunt super altare Sti Martini tam Amalricus quam et uxor ejus Helvidis, audientibus et videntibus istis testibus subtitulatis. Ex parte Amalrici et uxoris ejus Helvidis fuerunt hi testes : Hugo de Fayel, Guillelmus de Vals, Engelrannus de Buschelery, Odo de Vals, Drogo major. Ex parte autem monachorum, Fulco de Croteio presbyter, Elinandus de Coldreio etc... Notandum quod Dnus abbas Theobaldus... etc...

Marquemont, commune de Monneville, cant. de Chaumont-en-Vexin. Fayel, ham. de St Clair-sur-Epte. Vaux sous Meulan, cant. de Meulan. Buchelay, cant. de Mantes. Crouy-en-Thelle, cant. de Neuilly-en-Thelle (Oise). Le Coudray St Germer, arr. de Beauvais.
Jean Deliés, fils d'Amaury III, se fait moine à St Martin.
Bibl. nat. de France, Baluze 55, fol. 528 (ex cartulario). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Helvidis uxor Amalrici Delicati cum adduxisset filium suum Joannem parvulum ad cœnobium S. Martini ut ibi monachus efficeretur, adduxit etiam secum majorem filium suum Guarnerium nomine, fratrem jamdicti Joannis, qui futurus erat miles in proximo — approbando donum factum a patre, qui ibi jacet, de decima de Marcomonte.

Marquemont, commune de Monneville, cant. de Chaumont-en-Vexin.
8 Mai-21 Novembre 1099 Lécelin de Belle-Église donne à St Martin l'église de St Jacques et fonde un prieuré.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, ii, 29 (ex Cart., cap. 123). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Notum sit omnibus t. p. q. f. quoniam Lecelinus de villâ que dicitur Beriecclesia dedit Deo et SS. confessoribus Martino atque Germano Pontesiensis Cœnobii et abbati et monachis, ecclesiam B. Jacobi apostoli quam ædificaverat in confinio Beriecclesiæ. Prius quidem donum per quendam monachum ecclesiæ nostræ, Amalricus nomine, transmisit. Postea autem abbas monasterii nostri tunc temporis Theobaldus ivit ad supradictam villam concessitque eadem Lecelinus cum uxore sua et filiis suis coram parochianis, ecclesiam B. Jacobi et duas partes offerendæ in ecclesiâ B. Martini in Nativitate Domini, id est denariorum et panum et candelarum, et similiter in Theophania. Turtellorum vero omnium duos partes habent monachi. In festivitate S. Mariæ Candelorum, duas partes candelarum et denariorum. In Paschate eodem modo ut in Nativitate Domini, et in festivitate Sti Bartholomœi duas partes candelarum. Dedit etiam Lecelinus et Alda uxor ejus et Albericus filius eorum, duas partes decimæ terrarum Beriecclesiœ.

. ... Quando autem ecclesia ab ipso Anselmo Belvacensi dedicata fuit, voluit isdem episcopus ut ea quæ dederat et quomodo ecclesiam B. Jacobi concesserat coram ipso recitarentur...... Monasterio factam donationem confirmat coram testibus his : Adam de Praeriis, Lisiardus archiadiaconus, Raynerius capellanus, Henricus decanus, Hilduinus de Campaniis, Petrus de Vallibus, Ansculfus de Larderiis, Wiboudus de Croy, Geroldus Ambianensis, Albericus Beliolus, Philippus de Gundelcuria, Haymo de Ronkerolis, Haymardus de Vindezolio, Bernardus de Boornel, Willelmus de Ballolio.

Belle-Eglise, cant. de Neuilly-en-Thelle (Oise).

Neuville, canton de Pontoise.

Amaury II de Neuville, fils d'Amaury I Deliés et frère du vicomte Raoul II, figure comme religieux de St Martin, dans une charte de Lescelin Ier de Belle Eglise, de la fin de 1099. (infrà, nº V). Voir Appendice I.

Anseau II, évêque de Beauvais, mourut le 21 novembre 1099, d'après l'Obituaire de la cathédrale publié par M. de Marsy (Mém. de la Soc. Acad. de l'Oise, t. xii, p. 190). Saint Gautier, prédécesseur de l'abbé Thibaut I, étant mort le 8 mai 1099, cette charte se trouve datée avec une précision absolue. Presles, cant. de l'Isle-Adam. Henri, doyen de Beauvais, inconnu aux éditeurs du Gallia christiana. Champagne, cant. de l'Isle-Adam. Vaux, ham. de Méry-sur-Oise, cant. de l'Isle-Adam. Lardières, cant. de Méru (Oise). Crouy-en-Thelle, cant. de Neuilly-en-Thelle (Oise). Aubry de Bailleul. — Bailleul-sur-Esches, près Esches, cant. de Meru. Goincourt, cant. S.-O. de Beauvais. Ronquerolles, cant. de l'Isle-Adam. Haymon ou Haymard était curé du lieu (infrà, nº XLVII). Vineseuil, « Vinnecuel », hameau disparu près de Chambly. Voir Mém. de la Soc. Acad. de l'Oise, t. xiv, p. 549. Les seigneurs de ce lieu se nomment Adam vers 1102 (infrà, nº XLIV), Thibaut en 1188 et Adam en 1206 (Mém. de la Soc. Acad., t. xiv, pp. 529-540). Bornel, cant. de Méru.
Vers 1099 Donation de la dîme du Tillay, à Cléry, par Pierre de Pincencourt.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, ii, 1 (ex Cart., cap. 16). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Petrus de Pincincourt dedit in eleemosinam Deo, Sto Martino Pontisarensi, abbati et monachis, decimam quam habebat apud villam que vocatur Tilletus quæ est in pago Vulcassino, concedente Radulpho Delicato ex cujus fefo erat eadem decima, unum hospitem apud Clareium solventem tria sextaria avenæ et tres panes et tres capones et duodecim denarios. Hic etiam hospes de fefo Radulphi Delicati erat. Donum hujus decimæ et hospitis posuerunt super altare Sti Martini Radulphus Delicatus et Petrus de Pincencurt audientibus et vident, istis : Roberto filio Virrici de Cergiaco, Haymardo nepote Anserci, Petro de Puteolis famulo Petri eleemosinarii, Fulcone Rufo, Wermundo pistore, Roberto de Novilla, Raynaldo Mananda, Bernardo de Mereio, Richerio de Gaudiaco, Girardo de Malrepast, Rogerio de Berneio, Wirrico et Radulpho filiis Arnoldi piscatoris, Ernoldo bubulco.

Postea ivit Domnus abbas Theobaldus apud Marculmontem et ibi concesserunt hanc eleemosynam uxor memorati Petri de Pincencurt, Tecelina nomine et filiæ ejusdem Arbreda, Avelina, Bencelina, Adelissa, Gontildis. Concessit etiam hoc donum Lecelinus gener Petri. Testes Gauterius presbyter, Drogo de Turleio, Gauterius de Coudreio, Gauterius sutor.

Pierre de Pincencourt est apparemment un cadet de la famille Deliés, qui avait un lion dans ses armes. En 1247, Jean de Pincencourt, chevalier, porte trois lions passants au franc-canton plein (Demay, Inventaire des sceaux de Picardie, nº 539). Citons, en 1210, Guillaume de Pincencourt, bienfaiteur de l'abbaye de Gomerfontaine (A. N. K 191, nº 64) et en 1261, Guérin, mari d'Eremburge, vassal de Guillaume de Vernon, châtelain de Montméliant, pour des terres à Gouvieux, dans le comté de Beaumont (Arch. de l'Oise, h 686). Le Tillay, hameau de Cléry, canton de Marines. Raoul II Deliés. Voir suprà, nº XXXIV. Cléry, canton de Marines. Robert de Cergy était fils de Guerry, chevalier de Cergy en 1069 (suprà, nº VI) et beau-frère d'Evroin le Maçon. Anserche Pesance, témoin d'une charte postérieure (nº XLI). Puiseux, cant. de Pontoise.

Neuville, canton de Pontoise.

Amaury II de Neuville, fils d'Amaury I Deliés et frère du vicomte Raoul II, figure comme religieux de St Martin, dans une charte de Lescelin Ier de Belle Eglise, de la fin de 1099. (infrà, nº V). Voir Appendice I.

Renaud de Menandon, appelé ailleurs Renaud de Lieux (suprà nº XXVIII). Menandon est un hameau de Cergy, voisin de Vauréal. Renaud était fils de Girard (suprà nº II) et père de Payen. Bernard de Méry reçut de Mathieu I de Montmorency la charge de voyer (villicus) de Taverny (Cf. Histoire de Méry sur Oise, par le comte Edgar de Ségur-Lamoignon et J. Depoin, 1re partie, p. 14). Jouy le Moutier, cant. de Pontoise. Maurepas, cant. de Chevreuse. Bernay (Eure), plutôt que Bernes, canton de l'Isle-Adam, dont la forme onomastique la plus ancienne est Baierna. Il est très vraisemblable que ce Lécelin n'est autre que Lécelin de Belle-Église, nommé dans la charte précédente. Tourly, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise). Le Coudray St Germer, arr. de Beauvais.
1099 Arnoul Mauclavel de Méru donne un hôte à Amblainville.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, ii, 18 (ex Cartul., cap. 58). Mémoires de la Soc. Acad. de l'Oise, tome XIII, p. 523 (publié d'après Lévrier, tome XII, nº 593). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Operæ pretium est memoriæ tradere quod Arnulphus Malus Clavellus de Meru, dédit Deo et ecclesiæ S. M. P. quemdam hospitem apud Umblevittam, qui solvit unoquoque anno in festivitate Sti Remigii xii denarios belvacenses seu decem et octo parisienses, et in mense martio duos belvacenses denarios sive tres parisiacenses, et ad Nativitatem Dni duas oblatas et duos capones et unum sextarium avenæ. Hoc donum factum fuit in Capitulo istis audientibus Gerardo canonico de Insula etc... Postea vero uno fere transacto anno, Domnus Abbas Theobaldus de urbe Belvaci rediens ad domum illius divertit, atque quod ante isdem Arnulphus dederat, coram testibus confirmavit, uxoremque suam filiosque suos hoc ipsum concedere fecit. Hujus rei testes sunt Hugo presbyter de Sto Andrea, Robertus et Joannes filii Herberti de Espeis, etc...

Ce surnom vient apparemment de Clavelus, pusillis infectus, clavereleux, d'après Du Cange, plutôt que de Clavellus, petit clou. Un Raoul Clavel (Radulfus Clavellus), est témoin d'une charte en 1148 (Tardif, Cart. des Rois, nº 503). — La famille Mauclavel continuait à posséder des biens à Amblainville au siècle suivant. En 1165 Payen et son frère Jean Mauclavel sont vassaux des Vallangoujard pour une terre à Beauvoir (A. N. LL 1541, fol. 22).

Robert, fils de Payen, est témoin d'un acte concernant cette même paroisse en 1188 (A. N. LL 1450, fol. 101). Il paraît avoir épousé, avant 1206, Marie, sœur de Girard IV de Vallangoujard. — Florie, femme de Thibaut Mauclavel de Sendecort (Sandricourt) approuve, vers la fin du xiie siècle, une vente faite à S. Victor par un de ses censiers. (A. N. LL 1450, fol. 100). On peut donc rattacher aux Mauclavel l'origine de la seigneurie de Sandricourt, qui passa depuis aux Hédouville et fut célèbre au xve siècle par le pas d'armes donné par Louis, fils de Philippe, maître d'hôtel de Louis XI. (Aymar de Manneville, La paroisse d'Amblainville, ap. Mém. de la Soc. Acad. de l'Oise, t. xiii, p. 460). Thibaut Mauclavel n'est probablement autre que Thibaut, l'aîné des fils d'Heimar d'Amblainville, vassal de Mathieu II, comte de Beaumont en 1165. (A. N. K 24, nº 105).

Méru, arr. de Beauvais. Amblainville, cant. de Méru. Ce passage fixe le rapport de la monnaie beauvoisine et de la monnaie parisienne, un sol de Beauvais vaut, à cette époque, un sou et demi de Paris. La monnaie de Tours était encore plus faible, cent sols parisis valant cent vingt-cinq sols tournois. Deux oublies et deux chapons. Monet définit l'oublie : « Sorte de gofre, pièce de menuë pâtisserie cuite entre deux fers gravés de rayes longuetes. » Nous pensons qu'il s'agit du voyage que dut faire à Beauvais l'abbé Thibaut pour demander à l'évêque Anseau II de venir dédier l'église S. Jacques de Belle-Eglise, et dont parlait la charte XXXVII dans une partie de son texte supprimée dans la rédaction du Cartulaire ou dans la transcription de Dom Estiennot. Hugues est le premier curé connu de l'église St André de Pontoise. Epiais, cant. de Marines, arr. de Pontoise.
Vers 1100 Ite, femme de Foulques de Chaudry, donne à St Martin ses droits sur l'église et la dîme de Puiseux.
Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Ut. p. q. f. fidelibus christianis, notum sit quoniam Yta uxor Fulcoidi de Caudriaco, post decessum ejusdem Fulconis, decidens in infirmitatem Domnum Theobaldum abbatem Pontisariensis Monasterii pro consilio animæ suæ ad se venire fecit. Dedit autem pro animæ suæ remedio et omnium antecessorum suorum animabus, quidquid in ecclesia de Puteolis vel in decima ejusdem villæ habebat, post decessum suum. Hæc omnia sicut dictum est, Deo et S. Martino et supra memorato abbati dedit, concedentibus filiis suis Gauterio, Hugone, Gervasio, et filia sua Lisuia, coram his testibus : Radulpho Delicato seniore, Guidone præposito et Gilberto filio ejus, Herberto de Espeis, Guillelmo Mingulfo, Archenfredo de Beccherel, Gauterio Britone, Vitali de Sancto Martino, Raynerio pistore.

Post decessum autem supra memoratæ Ytæ videlicet uxoris Fulcoidi de Caudriaco, Domnus Abbas Theobaldus et monachi S. M. P. cœnobii, voluerunt habere ecclesiam de Puteolis et decimam, secuti in eleemosina eis data fuerat. Verum Gervasius unus ex filiis ejusdem Ytæ, qui hanc eleemosinam tune temporis tenebat, negavit hanc eandem eleemosinam matrem suam dedisse et se concessisse.

Chaudry, commune de Parnes, cant. de Chaumont-en-Vexin. Foulques de Chaudry, fils de Raoul, chevalier vexinois en 1066, donna à St Evroul, du consentement de son frère Goscelin, l'église de Parnes, du vivant de l'abbé Mainier (1066-1089). « C'était, dit Orderic Vital (liv. 111) un chevalier brave et magnanime, très ardent en toutes ses entreprises, prompt à la colère et terrible les armes à la main, disposé à ravir audacieusement le bien d'autrui, comme à prodiguer le sien, afin de mériter le frivole éloge de magnifique. Il prit pour femme Ite, fille d'Hermer de Pantoise (sans doute Hermer Cossart, suprà nos I et X, note 2) dont il eut Gautier, Mainier, Hugues, Gervais, Hermer, Foulques, et une fille, Lisoie. Mainier et Foulques furent clercs ; les quatre autres fils, chevaliers. » Le nom de Foulques était resté dans la maison de Chaudry un siècle après : un chevalier de ce nom donna le quart de l'église de Berville à Ste Catherine de Rouen, à la suite de sa guérison d'une maladie incurable par l'intercession de cette sainte, (D. Duplessis, Descr. de la Haute Normandie, t. 1, p. 339). Puiseux, cant. de Pontoise. Raoul II Deliés. Voir suprà, nº XXXIV. Guy, prévôt de Pontoise (suprà, nº XXI), exerçait ses fonctions en 1092 (infrà, nº XXIII), et les conserva jusqu'en 1104. Gilbert était sans doute prévôt de Beaumont-sur-Oise. On retrouve en 1165 un personnage de ce nom occupant les mêmes fonctions (Douët d'Arcq, Rech. sur les comtes de Beaumont, p. 16), et l'on sait qu'en fait, au xiie siècle, presque toutes les fonctions étaient héréditaires. Epiais, cant. de Marines, arr. de Pontoise. Guillaume (fils de) Maingaud, appelé ailleurs Guillaume Migol. Ce nom s'est conservé à St Ouen-1'Aumône, dans la famille Migaux. Maingaud, chevalier, paraît avoir été l'un des frères d'Ansoud le Riche, fondateur du château de Maule, et de Garnier de Senlis (Cf. les souscriptions d'un diplôme de 1045, A. N. K 19, nº 25). Nous avons vu plus haut, nº XXVIII, un Maingaud de Melun en 1093. Guillaume eut un fils du même nom que lui (suprà, nº XXII). — En 1283, Sédile, dame de Chevreuse, veuve de Guillaume Maingot, chevalier, sire de Surgères, vendit 460 arpents de bois de sa forêt à l'abbaye de Saint Denis (A. N. LL 1157, fol. 583). Becherel, quartier de Pontoise, sur l'Oise, au pied du château. Gautier le Breton. Un Galeran le Breton fut échanson du roi en 1310 et un Henri le Breton, chanoine de Paris en 1323. (A. N. K 181, nos 70 et 77).
Vers 1120 Ite, femme de Foulques de Chaudry, donne à St Martin ses droits sur l'église et la dîme de Puiseux.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, ii, 3 (ex Cart., cap. 18). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Qua propter accepto placito, Abbas et Monachi cum eodem Gervasio multis vicibus de eadem eleemosina apud Montem Morenciacum placitaverunt etc..... Inde testes : Radulphus Delicatus, Hugo Saltellus,Bonifacius filius Urselli de Boornello, Herbertus de Andrea et Clarembaldus frater ejus, Haymardus filius Hugonis Maufiliastri, Henricus filius Wascelini, Bardulfus de Montmorenciaco, Petrus pistor, Rogerius de Cergy, Buffoudus filius Ingelherii, Paganus filius Raynoldi, Fulco Rufus, Ebroinus gener Wiricci, Robertus carpentarius, Herbertus Despeiis, Joszuinus et Radulphus filius Ebroini Mazonis, Stephanus Luvellus, Thiulfus famulus abbatis etc...

Concesserunt memorati fratres. et monachis ecclesiam de Nongento et atrium ipsius ecclesiæ et tertiam partem decimæ ejusdem villæ et nemus quod dicitur Sti Martini. Pepigerunt etiam Abbas et monachi memoratis fratribus Hugoni videlicet et Hermero, ut si vellent fieri monachi, habitus Si Benedicti et ordo eis daretur. Hujus pactionis testes supra scripti sunt.

Post hæc Domnus Radulfus Delicatus venit ad ecclesiam S. M. P. et concessit eleemosinam quam dederant Hugo et Hermerus et Gervasius, scilicet ecclesiam de Nongento et atrium ejusdem ecclesiæ et tertiam partem decimæ ejusdem villæ et nemus quod dicitur Si Martini, præsente Dno Theobaldo abbate, astantibus monachis ejusdem congregationis, audientibus et videntibus istis testibus : Herberto de Sº Andrea, Hugone Babolano, Eustachio de Œny, Adam bolengerio, Rogerio de Corbeio, Petro pistore, Fulcone Rufo, filiis Ebroini Mazonis Joszuino et Radulpho.

Gauterius major natu filiorum Fulcoidi de Caudriaco et Ytæ, apud Sanctum Dionysium ante Guibertum ex cujus fefo erat ecclesia de Puteolis et decima ejusdem villæ, concedit eleemosinam sicut mater et fratres concesserunt. Inde testes Radulphus Delicatus, Henricus filius Wazelini Radulphus Delicatus, Yvo de Conflantio, Hugo Saltellus, Herbertus de Sº Andrea, Bernerius de Pontisara, Richardus de Banterlu, Bartholomæus miles ejus, Arnulphus miles Yvonis de Hurseto, Vitalis Verjus, Adam bolengerius.

Altera autem vice domnus abbas Theobaldus et Odo camerarius S. M. P. perrexerunt ad Sanctum Dionysium ut quærent concessionem hujus eleemosinæ à Guiberto ex cujus fefo erat. Guibertus concessit..... uxor quoque ejus (Eufemia)..... Stephanus quoque frater uxoris Guiberti concedunt..... Inde testes Yvo de Conflantio, Hugo Malusfiliaster, Ansercus Pesance, Odo filius majoris de Gaudiaco, Hilduinus vierius de Valletrenne, Paganus filius Raynoldi de Leis, Rogerus de Cergy, Raynoldus de Cella.

Chaudry, commune de Parnes, cant. de Chaumont-en-Vexin. Raoul II Deliés Fils de Fromond Sauteau. V. note 110. On lit dans le nécrologe de l'église N. D. de Paris, au 9 octobre : « Obiit Hugo Satellus qui dedit nobis x libras ad reparandas sedes in choro (les stalles du chœur) ». (Guérard, cart. de N. D. de Paris, t. II, p. 166). Bornel, cant. de Méru. Saint-André-la-Marche, arr. des Andelys (Eure). Hugues Malfilâtre. Henri, fils de Gosselin de Chaudry, frère de Foulques. Gosselin est apparemment le chevalier Gosselin fils de Gautier, qui, ayant été gravement blessé à Chaumont, légua en 1088 à l'église de Liancourt-en-Vexin ce qu'il avait dans la terre de Giraud fils d'Hermer de Pontoise (Lévrier, pr. 227). Bardoul ou Barthélemy de Montmorency, chevalier de Richard I de Banthelu. Epiais, cant. de Marines, arr. de Pontoise. Robert de Cergy était fils de Guerry, chevalier de Cergy en 1069 (suprà, nº VI) et beau-frère d'Evroin le Maçon. Nogent, hameau de l'Isle-Adam. Osny, canton de Pontoise. Guibert de Saint-Denis, issu, croyons-nous, d'une branche de la famille de Paris. Yves de Conflans (Ste Honorine) était un des chevaliers de Gautier Tirel en 1118 (Arch. de l'Oise, H. 172). V. Appendice VIII. Richard I de Banthelu, fils de Thierry de Montmorency, était frère de Hugues, avec lequel il souscrivit la donation de l'église de Montmartre, faite à St Martin des Champs, en 1096, par Gautier Payen, vicomte de Meulan (Lévrier, pr. 245) — et aussi, croyons-nous, de Guillaume, fils de Thierry, auquel Henry Ier d'Angleterre confia la garde du château de Noyon-sur-Andelle (Charleval) qu'il venait de faire construire en 1118 (Ord. Vit. l. xii). Richard quitta les Montmorency, dont il suivit quelque temps la fortune, pour s'attacher à Payen, châtelain de Gisors, qui lui fit épouser sa fille Mathilde. Les Banthelu portaient d'abord la croix pleine, sans brisure (D. Estiennot, l. II, cap. vi), mais ils changèrent ces armes qui étaient celles des Montmorency primitifs. Richard III, en 1195, chargeait son écu d'une fasce accompagnée de six merlettes (D. Estiennot, Ant. Velocassium, B. N. mss. lat. 12741, p. 305). Il faut lire Hulseto, probablement la Houssoye, cant. d'Auneuil, arr. de Beauvais (Oise). Arnulphus de Husseio figure dans quatre chartes de Mathieu II, comte de Beaumont, de 1151 à 1170, (Douët d'Arcq, Rech. sur les comtes de Beaumont-sur-Oise, p. 9-21). Anserche Pesance, témoin d'une charte postérieure (nº XLI). Jouy le Moutier, cant. de Pontoise. Lieux, aujourd'hui Vauréal, canton de Pontoise.
Vers 1100 Guibert de Saint Denis donne à St Martin le tiers de la dîme de Puiseux.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, iv, 5 (ex Cart. prope finem). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Sciendum quod decimæ de Puteolis, cujus duas partes nobis dedit Yta uxor Fulcoidi de Caldriaco, tenebat in dominio suo tertiam partem dominus Guibertus de Sº Dionysio ; mater etenim uxoris ejus Eufemiæ dederat eam in matrimonio eidem Eufemiæ filiæ suæ, quando eam prefatus Guibertus in uxorem sibi assumpsit. Verum cum ipsa Eufemia infirmaretur et morti proxima esset, dedit in eleemosina pro sua et omnium antecessorum suorum animabus Deo et Sis Confessoribus Martino et Germano et Monachis cœnobii Pontesiensis illam quam supra diximus tertiam partem decimæ de Puteolis, volente hoc et concedente Guiberto marito suo et matre suâ nomine Sanctissima. Erat eodem tempore præpositus eorum de terrâ suâ de Puteolis, Gauterius Orieldis quem propter hoc ipsum ad se mandaverunt et eo præsente recognovit præfata Eufemia eleemosinam quam fecerat Deo et ecclesiæ Pontesiensi de tertia parte decimæ de Puteolis ut diximus. Aderunt ibidem tunc Guibertus maritus ejus et quidam frater ipsius, et Radulphus serviens eorum, et alii plures. Guibertus vero præcepit Gauterio ut citius rediens Dnum abbatem Theobaldum Pontesiæ ad se venire faceret. Nec mora eadem Eufemia decessit, et Guibertus et alii amici ejus adportaverunt ad Sanctum Dionysium ut ibi sepeliretur. Gauterius vero cum in redeundo acceleraret iter obviavit Dno Theobaldo abbati apud Sanctum Dionysium in strata Vincenti de Parisius, et duxit eum in ecclesia S. Dionysi ubi eadam Eufemia nondum sepulta jacebat. Quò cum venisset recognoverunt et Guibertus et Sanctissima mater Eufemiæ et alii amici ejus eleemosinam quam fecerat ecclesiæ suæ et sibi Eufemia priusquam moreretur. Adfuerunt huic rei cum abbate Odo sacrista monasterii et Petrus Senonensis monachus, nepos D. Theobaldi abbatis, et Theulfus coquus et Gauterius Asinus et Rogerius de Caurcis famuli.

Orielde, prénom féminin devenu nom patronymique, a formé dans le Midi Auriol et dans le Nord Oriot, nom d'une famille d'Auvers-sur-Oise. Pierre de Sens ou Pierre, moine de Sens (?), neveu de l'abbé Thibaut Ier. Roger de Cahors.
1101 Foulques, voyer de Pontoise, en partant pour la Croisade, laisse une terre à S. Martin.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, ii, 24 (ex Cart., cap. 125). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Fulcho vierius antequam proficisceretur in Jerusalem, venit in capitulum S. M. in die sancto Pentecosten in præsentia Dni Theobaldi Abbatis et omnium monachorum, et dedit Deo et Bæ Mariæ et Sto Martino et monachis in sempiternum, sive moreretur sive viveret, terram quam habebat ante domum Richardi. Testes Odo filius Ymeri, Giroldus de Cergiaco, etc...

Il s'agit ici de la croisade dirigée par Etienne de Blois, Guillaume d'Aquitaine et Hugues le Grand, comte de Vermandois, frère du roi Philippe, qui partirent de France en 1102 (Willelmi Tyrensis Hist. 1. X, cap. xiii). Cette maison était voisine de la primitive église Saint Martin. Le même que Geroud le Rouge, suzerain d'une terre près de l'abbaye, qui fait l'objet des chartes VI et XLIV ; il semble devoir aussi être identifié avec Gérard ou Giraud, fils d'Hermer de Pantoise (Lévrier, pr. 227). « Girardus, filius Haymerici de Pontesere, » fit don, en 1111, d'une ferme au prieuré de Liancourt (Lévrier, pr. 318).
Avant 1124 Donation de Raoul, fils de Foulques
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, ii, 19 (ex Cartulario). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Notum sit omnibus t. p. q. f. quoniam Radulphus filus Fulconis infirmitate quâdam gravatus domnum abbatem Theobaldum mandavit quatenus eum visitare dignaretur, sibique officium Christianitatis exhibere. Quo pacto eodem Abbate præsente dedit Deo et Sis Confessoribus Martino et Germano post decessum suum vineam suam quam habebat juxta portum Sti Martini. Testes Vitalis de Sancto Martino, Hildierius filius Arnulphi de Œniaco, etc...

Raoul semble fils du voyer Foulques, nommé dans la charte précédente, et nous croyons pouvoir reconnaître en lui Raoul, neveu de Guy, prévôt de Pontoise, cité en 1104 dans la charte XLVI. Nous pensons qu'il faut lire : juxtà portam Sti Martini. Le « port St Martin » nous est inconnu. On ne s'expliquerait guère, d'ailleurs, la présence d'une vigne près des bords de l'Oise, dans un terrain submersible, au lieu qu'elle s'explique à merveille sur le sommet de la côte, où un vignoble existe encore de nos jours. Osny, canton de Pontoise.
Vers 1102 Le prince Louis renonce aux coutumes dont il jouissait sur la terre de l'Abbaye près la chaussée romaine.
Bibl. nat. de France, mél. Clairambault 561, fol. 553 (ex Cart., cap. 83). Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, ii, 20 (copie incomplète des passages entre crochets. Ex Cart., cap. 73 (sic)). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

De terra juxta Calceiam quam concessit Ludovicus. Domnus Theobaldus abbas adiit ad domnum Ludovicum in domo Galterii Tirelli, et dedit ei Ludovicus quidquid habebat in terra juxta Calceiam, id est omnes consuetudines, audientibus et videntibus his : Drogone filio Valonis, Radulfo Delicato, Roberto Calvo, Vaszone de Peinsiaco , Garino Bubone, Guidone Silvanectensi, [Guidone præposito, Hugone præposito, Rainaldo præposito, Huberto filio Terini et Roberto filio ejus.

Hæc acta sunt apud Pontisaram, ut dictum est, in domo Galterii Tirelli, interfuerunt autem cum abbate duo ex monachis suis, Henricus et Odo. Investitus est autem abbas de ipsa terra a Domno Ludovico cum glaiolo qui forte ibi jacebat].

Il s'agit de la terre donnée par Raoul de Cergy (suprà nº VI) et qui est aujourd'hui encore l'objet d'une servitude pendant la durée des foires de saint Gantier (4-5 mai) et de saint Martin (11-13 novembre) créées en faveur de l'abbaye. Le titre de « domnus Ludovicus » donné au prince laisse supposer qu'il n'était pas encore revêtu des pouvoirs et du titre de comte de Vexin, que son père lui conféra après 1104. Il faut donc placer cette visite de l'abbé Thibaut avant le voyage de Louis le Gros en Normandie (1104) et après 1100, date où Gautier Tirel se réfugia en France. V. ci-après note 222. Dreux, fils de Galon de Chaumont-en-Vexin, était, selon toute apparence, le gendre de Guillaume Aiguillon Ier. Galon, vicomte de Chaumont, est nommé dans la donation de l'église de Liancourt à St-Père-de-Juziers, par le comte de Pontoise Gautier III, en 1059. (Lévrier, t. XI, pr. 142) et dans une autre charte du même comte, donnée avant 1055. (Guérard, Cart. de <abbr>S.</abbr> Père de Chartres, p. 199). Voir Appendice IV, sur les familles de Chaumont et de Trie. Raoul II Deliés. Voir suprà, nº XXXIV. Robert le Chauve, chevalier du comte Gautier III en 1060, se fit moine à Noron sur la fin de sa vie (Cf. Guérard, Cart. de <abbr>S.</abbr> Père de Chartres, p. 625. Ord. Vit. 1. v). Gasce Ide Poissy, fils de Robert l'Eloquent, et frère d'Osmond II de Chaumont, eut avec les moines de Maule des démêlés que raconte Orderic Vital. Pour obtenir la concession de la terre de Ste Colombe qui lui avait été aumônée, le prieur Hugues fit des cadeaux à plusieurs ; notamment il donna vingt-cinq sous à Gasce de Poissy, seigneur principal, et deux coupes de corne à lui et à sa femme. Dans la suite tous ceux qui avaient accordé leur consentement se parjurèrent. Gasce, le plus fort de tous et qui eût dû punir les autres s'ils avaient manqué à leur foi, saisit la chevance des hôtes et pilla leurs maisons ; ce lieu redevint solitaire. Plus tard, Amaury, fils de Gasce, ayant été tué, les moines obtinrent de ce dernier et de ses héritiers, Goslin et Amaury de Beauvoir, la reconnaissance de leurs droits (Ord. Vit., liv. v). Gautier Hibou, auquel l'ancienne paroisse d'Ibouvillers, commune de St-Crépin, canton de Méru (Oise), a dû peut-être son nom. Guy de Senlis. Voir Appendice II. Guy, prévôt de Pontoise (suprà, nº XXI), exerçait ses fonctions en 1092 (infrà, nº XXIII), et les conserva jusqu'en 1104. Hugues est sans doute le prévôt nommé dans la charte XX, dont le père, Erchenfroi, était prévôt dès 1093 (V. infrà) et assista, en cette qualité, à la dédicace de N.-D. de Poissy. (A. N. K 191, nº 1). Renaud, prévôt de Beaumont-sur-Oise, fut l'un des bienfaiteurs de l'abbaye du Val. En 1173, Mathieu II, comte de Beaumont, confirme un arrangement relatif à ses biens. (Douët d'Arcq, p. 22-23).

La maison de Gautier Tirel est l'hôtel de Poix ou d'Orgemont, près du château de Pontoise, chef-lieu d'une seigneurie qui fut réunie plus tard à celle de Méry sur Oise.

Orderic Vital (lib. v) mentionne un Gautier surnommé Tirel parmi les enfants de Foulques, doyen d'Evreux et de sa concubine Orielde. Foulques vivant dès 1049, se fit moine avant 1082, date à laquelle il était remplacé comme doyen par Girard Ier(Gallia chr. t. xi). Toutefois nous ne croyons pas qu'il y ait identité. Nous trouvons un Hellouin Tirel (Hilduinus Tirellus) témoin de deux chartes, l'une d'Hellouin II, vicomte de Mantes, donnée sous Henri Ier (1030-1061), l'autre de Gautier Payen, vicomte de Meulan, vers 1069. (Guérard, Cart. de <abbr>S.</abbr> Père de Chartres, pp. 180 et 187). Orderic Vital dit ailleurs que Gautier Tirel était « un chevalier distingué, né en France, riche châtelain de Poix et de Pontoise », et Suger le qualifie vir notilissimus (Hist. de Fr. xii, 12). Ce fut un des familiers de Guillaume II d'Angleterre, qu'il tua malheureusement à la chasse le 2 août 1100. Après cette catastrophe, il se réfugia en France ; il épousa Alis, fille de Richard Giffard, et mourut longtemps après à Jérusalem, « en faisant pénitence au pèlerinage de Dieu. » (Ord. Vit. 1. x).

Henri devint prévôt de l'abbaye sous saint Gautier (1092) et conserva cette charge sous l'abbé Thibaut Ier. Henri était prévôt et Eudes chambrier de St Martin. (suprà n º XL). Gladiolus, coutelas. La cérémonie symbolique d'investissement se faisait fréquemment avec un instrument tranchant, épée, couteau, ciseaux, rasoir, etc.
Vers 1102 Bouchard IV de Montmorency abandonne à St Martin trente sous de rente sur le péage du chemin de Saint Denis.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, ii, 15 (ex Cart.). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

N s. t. p. q. f. fidelibus quoniam Dnus Bucardus de Monte Morentiaco dedit Deo et Sis Confessoribus Martino atque Germano Pontisarœ et abbati et Monachis, in eleemosina pro animæ suæ uxorisque suæ, filiorum filiarumque suarum et omnium ant. suorum remedio, triginta solidos de reditu quam habet in via quœ ducit à Pontisara ad Sanctum Dionysium Areopagitam. Isti triginta solidi dabuntur octavo die ante festum S. Martini ad emendum ea quæ necessaria sunt monachis festum ipsius sancti celebrantibus. Hoc donum prius fecit Dnus Buccardus in capitulo Si Mi Pis audientibus et videntione his : Antelmo de Grooleto, Adam de Windoceolo, Widone de Rupe, etc.

Postea autem Dnus abbas Theobaldus ivit apud Montem Morenciacum et convocavit Dnus Buccardus milites ipsius Castelli et homines suos in domo Hugonis de Luzarchis et coram ipsis recognovit donum quod prius dederat sicut dictum est, in Capitulo S. M. P. et filium suum Mathæum concedere fecit audientibus et videntibus his testibus : Richardo filio Theoderici, Balduino Bello, Adam filio Fromundi, Antelmo de Grooleto, Hugone de Luzarchis, Waleranno filio Hugonis de Mellento, Herveo Acrocante prunum, Richardo de Villatinosa, Herveo de Duogilo, Roberto Basseto Raynardo fratre Godefridi clerici. Actum in domo Hugonis apud Montem Morentiacum

Bouchard IV (1102-1124) épousa en secondes noces Agnès, fille de Raoul II Déliés. C'est lui dont le château fut pris et détruit par Louis le Gros en 1105. Groslay, cant. de Montmorency. Vineseuil, « Vinnecuel », hameau disparu près de Chambly. Voir Mém. de la Soc. Acad. de l'Oise, t. xiv, p. 549. Les seigneurs de ce lieu se nomment Adam vers 1102 (infrà, nº XLIV), Thibaut en 1188 et Adam en 1206 (Mém. de la Soc. Acad., t. xiv, pp. 529-540). Guy de la Roche se laissa acheter par les Anglais et leur céda le château de la Roche-Guyon en 1097 (Ord. Vital, 1. x). Luzarches, arr. de Pontoise. Richard I de Banthelu, fils de Thierry de Montmorency, était frère de Hugues, avec lequel il souscrivit la donation de l'église de Montmartre, faite à St Martin des Champs, en 1096, par Gautier Payen, vicomte de Meulan (Lévrier, pr. 245) — et aussi, croyons-nous, de Guillaume, fils de Thierry, auquel Henry Ier d'Angleterre confia la garde du château de Noyon-sur-Andelle (Charleval) qu'il venait de faire construire en 1118 (Ord. Vit. l. xii). Richard quitta les Montmorency, dont il suivit quelque temps la fortune, pour s'attacher à Payen, châtelain de Gisors, qui lui fit épouser sa fille Mathilde. Les Banthelu portaient d'abord la croix pleine, sans brisure (D. Estiennot, l. II, cap. vi), mais ils changèrent ces armes qui étaient celles des Montmorency primitifs. Richard III, en 1195, chargeait son écu d'une fasce accompagnée de six merlettes (D. Estiennot, Ant. Velocassium, B. N. mss. lat. 12741, p. 305). Baudouin le Bel, père de Mathieu et de Raoul le Bel, seigneur de Villiers-le-Bel auquel il a laissé son surnom. Fils de Fromond Sauteau. V. note 110. Galeran, fils de Hugues III de Meulan, petit-fils de Galeran II qui signa le diplôme de fondation de notre abbaye en 1069 (nº V, suprà). Il mourut avant son père, car Orderic Vital dit positivement que Robert de Beaumont le Roger, petit-fils de Galeran II, succéda à Hugues, frère de sa mère Adeline. Comme Robert était déjà comte de Meulan en 1104, il faut reporter la charte que nous annotons aux premières années du xiie siècle. Villetaneuse, cant. de Saint-Denis en France. Cette famille Basset était fort puissante sous les premiers Capétiens. L'origine de la fortune des Montmorency vient du mariage de Bouchard II le Barbu (998-1005) avec la veuve du chevalier Hugues Basset. Hugues de Luzarches n'est autre que Hugues de Mouchy, comte de Clermont, seigneur de la moitié du château de Luzarches, qui fut dépouillé par son gendre Mathieu, comte de Beaumont, pour n'avoir pas pris part à la guerre soutenue par lui contre Louis-le-Gros, et auquel le prince fit recouvrer ses forteresses en s'en emparant de vive force, après la réduction de Montmorency, en 1106. (E. de L'Epinois, Comtes de Clermont, chap. x). Deuil, cant. de Montmorency.
1104 Eustache, sire de Boury, et son frère Gaubert donnent à St Martin l'église de Boury.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, ii, 12 (ex Cart., cap. 48). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

In nomine S. et I. T. Ego Eustachius de Burricio, notum fieri volo t. p. q. f. quoniami ecclesiam S. Germani de Burricio et quidquid habebam in dominio meo ad eandem pertinens, donavi ecclesiæ S. M. de Pontisara, in eleemosina pro animâ meâ conjugisque meæ, filiorum filiarumque mearum et omnium antecessorum nostrorum animabus. Dedi etiam decimam molendini mei qui (sic) est juxta Burricium et terram liberam in quâ monachi construerent ecclesiam et officinas suas facerent, pro remedio animæ meæ omniumque antecessorum meorum. Hanc ecclesiam liberam, id est non solventem sinodum non circaturam, non aliquam præbitionem, cum archidiaconatu quem in manu meâ habebam et cætera quæ supra scripta sunt donavi ut dictum est ecclesiæ S. M. P. concedente Ermentrude uxore meâ, filioque meo Radulpho majore natu ; et tam ego E. quam uxor mea Er., filiusque meus Rad. posuimus donum super altare S. M. recipientes participationem beneficiorum memorati loci, audientibus et videntibus his : Guillelmo de Charz sororio meo et Guillelmo filio ejus, Ascelino de Burricio, Adam de Cantarana, Adam filio Adæ Lupi, Ingelramno filio Guillelmi de Busch[el]erio, Radulpho nepote Guidonis præpositi, Erchenfredo filio Erengoti, Tulfo pistore, Wermondo pistore, Ansculfo sartore, Gauterio Mantello, Gerardo Malrepast, Aymerico famulo abbatis, Alberto coquo. Actum publice Pontisarœ anno Incarnati Verbi mº cº quarto, Indictione IIª regnante Domino nostro Jesu Christo.

In die festivitatis Sti Germani de Burricio, præsente Dno abbate Theobaldo et Guidone priore et quibusdam monachis, rogatu memorati Eustachii, concessit Walbertus frater ejus ecclesiam Sti Germani et quidquid Eustachius dederat, audientibus istis : Eustachio Dno Burricii et Ermentrude uxore ejus, Ingelramno presbytero, Hugone presbytero, Ascelino de Burricio, Adam Lupo, Hugone Boverio, Roberto Goel, Haymerico famulo Abbatis, Teulfo pistore.

Boury (canton de Chaumont, Oise) était avec Trie et Chaumont un des trois châteaux du Vexin français contre lesquels, en 1097, Guillaume II, roi d'Angleterre, fit élever la forteresse de Gisors (Ord. Vit. 1. x). Chars, cant. de Marines. Chantereine, ham. de Mantes-la-ville. V. suprà, nº XXII. Adam Le Loup. Cette famille du Vexin ne doit pas être confondue avec celle des seigneurs de Villepinte, descendants d'Hugues le Loup de Senlis (1151). Guillaume de Buschelei (Buchelay, cant. de Mantes) est le prudent chevalier qui accompagnait en Normandie en 1104, le jeune prince Louis, et qui découvrit la perfidie de Bertrade (Ord. Vital. 1. xi). Le même que Geroud le Rouge, suzerain d'une terre près de l'abbaye, qui fait l'objet des chartes VI et XLIV ; il semble devoir aussi être identifié avec Gérard ou Giraud, fils d'Hermer de Pantoise (Lévrier, pr. 227). « Girardus, filius Haymerici de Pontesere, » fit don, en 1111, d'une ferme au prieuré de Liancourt (Lévrier, pr. 318). Manteau et Maurepas sont ici des surnoms de gens du peuple. Corrupta est indictio, et pro ijª legendum xijª quæ anno 1104 occurrebat. Cum ex transcripto acceperim, facile prædictum mendum irrepsit (D. E.) Gaubert de Boury et Richard son frère, tous deux fils d'Herbert de Serans, commandaient les troupes du Vexin français avec Osmond de Chaumont et Robert de Maudétour en 1097. (Ord. Vit. I. x). Fils d'Hildeburge de Galardon et frère d'Ascelin Goël. V. infrà, nº LVI.
Note sur les droits du prieur de Boury.
Texte du XVe siècle. Fragment sur papier. Cart. 45. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Le prieur prent la moictié en toutes les oblations qui sont faites en lesglise de Bourris la ville, tant au baise main que autrement soit en argent, en cire, en courroies ? en testamens, laiz de darreniere onction, en espousailles et es bans et en messes redimandées, s'aucunes en y avoit, et semblablement la cire prent en la moictié des messes qui sont recommandées au prieur et sy prent la moictié du pain deu lendemain de Nouel et le lendemain de Pasques.

Le prieur prent la moictié des menues dismes, c'est assavoir de lins, de chanvres, de chevres, de pourceaulx, de veaulx, d'aigneaulx et d'ongnons.

Item a Dangu la moictié d'une disme de chanvres, de lins, d'ongnons et de tout ce qui y croist.

Le prieur doit payer la visitation de l'archediacre, qui vault xxxv gros tournois, quant il visite personellement, et quant il visite par procureur xxx gros tournois et ii s. au senne.

Le prieur doit querir a l'église S. Germain a Bourris les cordes pour sonner les cloches, iii lampes ardans d'œille, ii cierges au grant autel, et la moictié du vin pour acommicher les bonnes gens a Pasque tant seulement.

Le prieuré doit chacun an au curé de Bourris deux muis de blé et ung muy d'avaine sur le dismage de la d. ville.

Sensuivent les terres qui doivent disme et redisme au prieuré, c'est assavoir de disme et redisme, du cent xv gerbes, et de simple disme en la maniere acoustumée.

Dangu, cant. de Gisors (Eure). Synode. L'exemption des droits de senne et de chevauchée inscrite dans la charte charte d'Eustache ne s'appliquait qu'à l'église paroissiale. Faire communier, de accommicare, dérivé de mica.
Vers 1104 Huboud de Juziers se donne à l'Abbaye.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, ii, 2 (source non indiquée). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Huboudus clericus filii Rogerii de Gisetio obtulit et dedit semetipsum Deo in monasterio S. Martini Pontisariensis ad suscipiendum ordinem monachicum quando vellet. Dedit etiam eidem monasterio decimam sui juris quam habebat apud Banterlu audientibus et videntibus his : Yvone decano, Warino clerico, Radulpho de Clariaco, Girardo, Boldardo, Frogerio, Fulcone Rufo, Ebbronio genero Wirrici, Rogerio famulo et Buffoudo famulo, Theoldo famulo et Wermundo famulo, Guidone asinario et Girardo asinario, Alberto coquo et Wilhelmo coquulo, Gauterio Asino.

Isdem Huboudus pepigit per fidem suam sorores suas adducere ad monasterium et hanc eleemosinam concedere eas facere. Quod et fecit. Quando autem adductæ sunt ad monasterium sorores ejusdem, concesserunt donum sicut supradictum est et posuerunt super altare, videlicet Stephanus de Giserio, maritus primogenitæ sororis, ibique recapitulata fuit omnis hæc pactio et eleemosina sicut facta est et superius scripta, coram his testibus : Rogerio famulo et Bulfoudo famulo, Fulcone Rufo, Frogerio, Henrico puero, Wermundo pistore et Teulfo pistore, Alberto coquo, Radulpho filio Ebroini.

Huic etiam concessioni interfuerunt præsentes Yvo decanus, Radulphus de Clareio, Hilduinus de Clareio.

Postquam autem hæc, ut superius scriptum est, facta sunt et concessa, quæsierunt monachi à Milone de Conflantio concessionem hujus decimæ, quoniam Huboudus clericus ipsam decimam ab ipso in fefum tenebat ; quod aliquamdiù idem Milo facere distulit. Tandem accepto ab amicis consilio, denominato die venit ad monasterium S. M. P. cum uxore sua et filio nomine Odone ; et concesserunt tam ipse Milo quam uxor ejus et filius decimam quam Huboudus clericus apud Banterlu ab ipso Milone in fefo tenuerat, S. M. P. et abbatis et monachis perpetuo ab eis jure possidendam. Inde testes Radulphus de Clereio, Thevinus miles, Hugo Boverius, Drogo de Roncherollis, Fulcherius filius Otholdi, Bernardus faber, Hubertus cultellarius, Bencelinus nepos Giberti domini, Rogerius de Cergiaco, Anfredus, Stephanus Luvellus, Radulphus filius Ebroini, Wermondus pistor, etc.

Post mortem Milonis de Conflantio cujus supra memoriam fecimus, saisivit Johannes de Maigniaco illam partem decimæ quam habebant monachi... unde requisivit eundem Johannem domnus abbas Theobaldus et habuit colloquium cum eo in loco quodam juxta Maigniacum. Huic colloquio interfuerunt ex parte abbatis ipsi : Radulphus de Clariaco, Hugo de Banterlu, Theodulphus et Rogerius famuli abbatis ; ex parte Johannis Petrus de Burricio, caserius. In hoc colloquio spopondit abbati Theobaldo isdem Johannes se concedere decimam quam saisiverat etc...

Juziers, cant. de Limay, arr. de Mantes.

Huboud, sans doute le grand-père de celui-ci, était maire de Juziers. Il est nommé dans une charte du comte Gautier III, vers 1052, relative à la donation de l'église de Guiry par Hugues Broute-Saule (Lévrier, pr. 132) avec Robert fils d'Arnoul, cité dans les chartes précédentes (nosXV et XVIII).

Robert de Cergy était fils de Guerry, chevalier de Cergy en 1069 (suprà, nº VI) et beau-frère d'Evroin le Maçon. Cléry, canton de Marines. Conflans Ste Honorine, cant. de Poissy. Voir Appendice VIII, sur la maison de Conflans. Ronquerolles, cant. de l'Isle-Adam. Haymon ou Haymard était curé du lieu (infrà, nº XLVII). Magny-en-Vexin, arr. de Mantes. Jean de Magny avait dû épouser une fille de Miles de Conflans, car celui-ci laissait d'autres héritiers directs.
Vers 1104 Ade de Moussy cède à St Martin ses droits sur les églises d'Amblainville.
Vidimus de 1521. Cart. 42 (extrait d'un cartulaire ancien). Extrait incomplet. Bibl. nat. de France, lat. 12741, p. 253. Mémoires de la Société Académique de l'Oise, tome XIII, p. 524 (d'après lat. 12741. Les passages entre crochets sont omis). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Certum sit omnibus quod Adda de Monciaco et filii ejus Petrus et Gregorius et Fulco Halegrondus qui sororem eorum in conjugio habuerat, et filia ejusdem Fulconis Halegrondi dederunt ecclesie S. M. P. quicquid in ecclesiis Umbleville et in eadem villa habebant, preter decimam et feodum Ansculfi de Nova Rua, et preter ligamenta saccorum [excepto quod semimodium frumenti de eadem decima pro animabus suis parentumque suorum monachis ecclesie S. Petri servientibus concesserunt.] Hujus doni testes sunt Ansculfus de Nova Rua, Kamboudus presbiter, [Haimardus presbiter de Ronkerolis, Drogo famulus, Teulfus pistor, Gillebertus sancte Genovefe presbiter ; Ibi enim hoc donum factum est ; et Albericus filius Bertranni de Kambleio. Hoc donum confirmavit in capitulo S. Martini Gerardus de Charz et filius ejus Girardus, de cujus feodo erat, et annuerunt monachis omnino liberum quidquid pertineret ad possessionem illorum et omne quod daretur eis de feodo suo, ita ut non amisisset suam servitutem].

La seigneurie de Mouchy-le-Châtel étant, à cette époque, possédée par Dreux de Mello, nous croyons devoir identifier Monciacus avec Moussy, cant. de Marines, dont le territoire est limitrophe de celui de Chars. Toutefois il est à remarquer que dans un diplôme de 1103, relatif au Chapitre de Beauvais, on voit parmi les témoins du Chapitre, Drogo de Monceio, Odo Halegros et nepos ejus Fulco. (A. N. K 189, nº 3). Pierre de Moussy (Petrus de Monciaco) tenait à l'église de Paris, dont il était chanoine, une prébende dépendant du fief de Luzarches. Guy III de Senlis et Marguerite, sa femme, abandonnent en 1160 à l'évêque Maurice de Sully leurs droits sur cette prébende (A. N. K 24, nº 52. — Guérard, Cart. de N. D. de Paris, t. I, p. 40). Grégoire de Moussy est probablement le père de Grégoire, chevalier de Campremy (cant. de Froissy, Oise) qui figure en 1154 dans une charte de Sagalon de Milly en faveur de Froidmont. (Mém. de la Soc. Acad. de l'Oise, t. vii, p. 492). En 1219, un autre chevalier de Campremy, Simon, épouse la petite-fille de Gautier de Vallangoujard, et reparaît à Amblainville comme seigneur en partie de cette paroisse. Un de ses fils, Grégoire de Campremy, est curé de Hodenc-en-Bray en 1275 (Ibid. t. xiii, p. 459). La famille Halegron appartient au Beauvoisis. Goscelinus Haligro est témoin d'une donation de Geoffroi de Pisseleu, év. de Beauvais, aux chanoines de St-Just-en-Chaussée, l'an 1107. Il signe avant Lancelin, le châtelain Eudes et Robert de Chaumont. (Arch. de l'Oise, fonds S. Just, publ. par M. l'abbé Pihan dans les Mém. de la Soc. Acad. de l'Oise, t. xii, p. 400). Hugo de Rua Nova figure parmi les témoins d'un diplôme donné par Louis VI au palais d'Orléans, en décembre 1112. (A. N. K 21, nº 52). Cette famille s'appelle indifféremment de Nova Rua ou de Novo vico. Cette dernière forme subsiste aujourd'hui dans Neufvy-sur-Aronde, canton de Ressons-sur-Matz (Oise). Il s'agit d'un droit en nature sur la récolte du blé, perçu au moment de la mise en sacs. Ronquerolles, cant. de l'Isle-Adam. Haymon ou Haymard était curé du lieu (infrà, nº XLVII). Sainte-Geneviève, canton de Noailles. Chambly, cant. de Neuilly-en-Thelle. Girard de Chars figure dans diverses chartes précédentes. Son fils Girard II était, en 1118, l'un des chevaliers dé Gautier Tirel (Arch. de l'Oise H. 172). Il était suzerain d'Amblainville et c'est à lui que nous rattachons les Girard de Vallangoujard, qui eurent les mêmes droits seigneuriaux au xiie et xiiie siècle sur cette paroisse. Haymar était curé de Ronquerolles en 1099 et Théoul, boulanger de l'abbaye en 1104. Ces synchronismes, à défaut d'autre indication, nous ont fourni une date approximative.
1105 Le corps de saint Flaive est transféré d'Ermont à St Martin, pendant le siège de Montmorency.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. II, fol. 101. Bibl. nat. de France, lat. 12741: D. Estiennot, Antiq. Velocassium, p. 94. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Corpus beatissimi Flavii Confessoris ablatum est de quodam vico Parisiaci territorii Hermone vocabulo, a quodam monacho monasterii SS. Confessorum Martini et Germani quod est juxta Pontisaram Castrum et repositum in eadem monasterio a Dno abbate Theobaldo qui erat ejusdem loci secundus abbas anno ab Incarnatione Dni 1105, regnante Philippo Francorum rege, tempore quo Ludovicus filius ejus obsidebat Montemmorenciacum. [Ex pervetusto Mss. Codice. — Hactenus in præfato monasterio asservatur corpus dicti S. Flavii, ejusdem dies festus colitur sub ritu festivitatum 2i ordinis et 2œ classis23 augusti.]

Ejus sacræ reliquæ in capsa lignea, variis coloribus depictâ continentur, patitque præfata theca in majori altari ecclesiæ S. Martini, in cornu epistolæ exposita.

Ermont, cant. de Montmorency.

Nous croyons intéressant de compléter ces indications sommaires par les détails que fournit à cet égard le manuscrit de Pihan de la Forest, plus complet que celui de Dom Racine :

« Thibaut Ier enrichit son abbaye de plusieurs reliques authentiques telles que celle de saint Flaive ou Flavius, prêtre, dont le corps entier se conserve dans une châsse au Trésor. Ce saint Flavius était inhumé dans la chapelle de Marcilly-en-Champagne, laquelle porte encore son nom. Depuis ces ossements avaient été transférés à Villemaur, à Sens et au village d'Ermon dans la vallée de Montmorency. Lorsque le prince Louis, fils de Philippe Ier, faisait le siège de Montmorency, les habitants d'Ermon abandonnèrent leur village et leur église. L'abbé Thibaut informé de leur résolution envoya de ses religieux enlever les saintes reliques et les mettre à couvert des désastres inséparables de la guerre. Il les fit placer au haut du grand autel du côté de l'épître, où elles ont été pendant plusieurs siècles. En 1661, le corps de saint Flaive fut transféré dans une châsse plus belle ; sa fête se célébrait le 23 août avec cessation de travail pour les religieux...

« On croyait encore être redevable à Thibaut Ier du chef de sainte Félicité, mère des sept frères martyrs, enfermé dans un buste de vermeil représentant l'image de la sainte.

« Dans un inventaire de la sacristie fait en 1412 on lit : » Item, le chief sainte Félice, tout d'argent suroré, avec son étui que Domp Jehan Hurel, prévôt de céans, fist faire. « A son retour de captivité l'abbé Pierre le Boucher déclare : « A ma revenue de route j'ai trouvé... un vaisseau d'argent où estoit le chef de sainte Félice pesant 14 marcs et 6 onces, vendu par les Anglais pour 86 livres 16 sous parisis... »

« Il racheta, non le reliquaire, mais la relique, qui se trouvait en 1661 » dans un chétif groupe de cuivre porté sur un piédestal de même métal. « D. François Chevalier, prieur de Morcerf, fit faire en 1680 une belle tête de vermeil pour lui donner une plus digne demeure.

« Les reliques de saint Flaive furent données par les derniers religieux de St Martin aux Carmélites, qui au moment des ravages de la Révolution, prises de frayeur, brûlèrent les authentiques et se partagèrent les reliques. »

(Pihan de la Forest, Hist. de l'abbaye de St Martin, p. 13. Bibl. mun. de Pontoise).

Vers 1105 Erchenfroi de Becherel se fait moine à St Martin.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, ii, 9 (source non indiquée). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Archenfredus de Becherel veniens ad conversionem monachorum dedit Deo et S. M. P. et Abbati et monachis, concedente uxore sua Floeuth et filiis suis Garnerio atque Pagano, decimam quam habebat apud Behervallem et quatuor arpennos pratorum qui sunt inter Novam villam et Jhoy supra Isaram, et quoddam aquodium apud Becherel et quoddam quarterium vineæ inter Becherel, etc.... Inde testes Radulphus Delicatus, Radulphus et Amalricus filii ejus, etc....

Becherel, quartier de Pontoise, sur l'Oise, au pied du château. Berval, hameau de Grisy, cant. de Marines.

Neuville, canton de Pontoise.

Amaury II de Neuville, fils d'Amaury I Deliés et frère du vicomte Raoul II, figure comme religieux de St Martin, dans une charte de Lescelin Ier de Belle Eglise, de la fin de 1099. (infrà, nº V). Voir Appendice I.

Jouy le Moutier, cant. de Pontoise. Raoul II Deliés. Voir suprà, nº XXXIV.
Vers 1120 Garnier et Payen de Becherel donnent à St Martin l'église de Vallangoujard.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. I, cap. VII (ex Cartul., cap. 193). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Garnerius Archenfredi de Becherel filius et Paganus ejus frater concedunt monasterio ecclesiam Vallis Engelgardis. Sed et Garnerius in ipso [cœnobio] monachum profitetur.

Vallangoujard, cant. de l'Isle-Adam.
Entre 1105 et 1115 Thérould, abbé de Coulombs, cède à St Martin des droits sur un bien à Cergy, venant du moine Gireaume.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, ii, 22 (ex Cart., cap. 104). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Toroldus abbas Columbensis dedit Dno Theobaldo abbati et monachis Pontisariensibus quandam terram et vineas apud Cergiacum quæ erant de hæreditate Gerelmi monachi, quas habebat in vadimonio ob lx solidos Hubertus Alec, unde redemerunt monachi Pontisarienses xxxv solidatas ; cùm vero dabunt xxv solidos, habebunt remanentem.

Thérould, abbé de Coulombs en 1105, mourut le 20 octobre 1115 (Lucien Merlet, Hist. de l'abbaye de Coulombs). Cergy, cant. de Pontoise.

Harenc , familia in Vulcassino multum propagata, dedit monasterio abbatem Joannem Harenc ann. 1530 (D. E.) On connaît l'histoire si terriblement dramatique de Raoul Harenc, châtelain du donjon d'Evreux, en 1119, qui, pour venger son fils emmené comme otage et aveuglé par Eustache de Breteuil, s'empara des filles de celui-ci et leur fit couper les mains et crever les yeux (Ord. Vital, l. xii). — Roger, fils de Raoul, donna à l'évêque d'Evreux le patronage de l'église de Gauville (Arch. de l'Eure, G. 122, nº 46).

Cette famille avait pour armes trois jumelles (Sceau d'Adam Harenc, chevalier en 1243, ap. Douët d'Arcq, Inventaire, nos 2371 à 2373. Teulet, Layettes du Trésor des Chartes, II, 507. — Cet Adam, seigneur de Chaillot en 1239, jouissait, en 1231, d'une censive à Paris, près le châtelet du Grand Pont. (A. N. LL 496 fol. 269 et LL 1595, fol. xxix) qu'il vendit au roi, de concert avec Jeanne sa femme, pour 50 livres parisis).

Il ne faut pas la confondre avec une famille parisienne du même nom, ayant un hareng pour armes parlantes (Sceau de Guillaume Hareng en 1282. Douët d'Arcq, ibid), à laquelle appartenait « maistre Pierre Harenc, advocat et bourgeois de Paris, » arbitre d'un procès en 1317 (A. N. LL 44, fol. 435).

Extrait d'une charte concernant la famille de Ronquerolles
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. II, p. 9 (ex Cart. majori, cap. 36). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Hugo de Ronquerollis frater Haymardi de Parcenc uxorem habet Gilam et ex eâ liberos Guarnerium et Droconem, circa an. 1110.

Ronquerolles, cant. de l'Isle-Adam. Haymon ou Haymard était curé du lieu (infrà, nº XLVII). Persan, canton de l'Isle-Adam.

Garnier était seigneur de Renouval, aujourd'hui hameau de Ronquerolles.

En 1165, « Guarnerus de Renoldi valle et Ligardis, ejus uxor, faciunt pacem cum Odone de Runcherolliis, in præsentia Mathæi, comitis Belli montis, concessu Mathæi, filii dicti Mathæi et comitissæ Aeledis. « (Extraits de chartes du Bec, communiqués par M. Léopold Delisle à M. Métayer-Masselin de Bernay. Note fournie par M. Veuclin).

La terre de Ronquerolles près Chambly fut donnée par Philippe-Auguste en 1192, avec celle d'Attainville, en augment de fief, à Mathieu III, comte de Beaumont, comme faisant partie de la dot de la comtesse Aliénor, sans doute par suite de l'extinction de la branche descendue de Hugues (Teulet, Cart. des rois, t. I, p. 169). Eudes de Ronquerolles appartenait à une autre branche qui s'établit à Ronquerolles, paroisse d'Agnetz, cant. de Clermont, et qui fit de grandes libéralités à l'abbaye de Lannoy. (L'abbé Deladreue, Hist. de Lannoy, ap. Mém. de la Soc. Acad. de l'Oise, t. x, passim. — E. de l'Epinois, Comtes de Clermont, ch. v, § 11).

Vers 1110 Baudoin de l'Isle fait venir à son lit de mort l'abbé Thibaut et abandonne à St Martin un cens à Menouville.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, ii, 21 (ex Cartul., cap. 74). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Balduinus de Lislula decidens in infirmitatem quâ et mortuus est, rogavit ad se venire Theobaldum abbatem S. M. ad Insulam Castrum in quo jacebat, quo veniente deprecatus est eum memoratus Balduinus multis precibus ut faceret eum afferre ad monasterium, quo monachus fieret. Quod ut petivit impetravit. Dedit itaque isdem B. monachis S. M. pro animâ suâ et animabus antecess. suorum, censum duodecim denariorum quem accipiebat de culturâ monachorum quæ est juxta Mainoldivillam, inter duas aquas. Rogavit Robertum generum suum qui erat hæres ejus et Mariam filiam suam quæ erat uxor ejusd. Roberti, quatenùs firmum concederent hos duodecim nummos quos monachis dederat. Qui et concesserunt etc.... Testes : Paganus de Aurelianis, Odo de Aurelianis, Sanxon de Insula.... Adelissa mater Anselini Domini Insulæ, Agnes uxor Balduini etc....

L'Islette est la plus petite des deux îles de l'Oise sur lesquelles fut établie la forteresse de l'Isle-Adam. — Baudoin est le fils d'Helvide, remariée à Raoul de Bazincourt, dont il est question dans la charte XXI, relative à Menouville. Menouville, canton de Marines, arrondissement de Pontoise.
Entre 1110 et 1124 Hubert Boucheau donne en mourant son fils et ses biens à l'Abbaye.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, ii, 27 (source non indiquée). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Hubertus Bucellus moriens obtulit filium suum Deo et S. M. P. ut fieret monachus et dedit monachis ibidem Deo servientibus domum suam quæ est ad molendinum de Bayarth et masuram et vineam. Concesserunt eadem Hugo vicecomes de Calvomonte... Partem ipsius domûs quæ est super aquam concessit Paganus de Gisortio, et uxor ejus Mathildis, et filii eorum Hugo et Hervæus, et Richildis et Idonea sorores eorum, etc. .

Moulin sur la Viosne, à Pontoise, à l'extrémité de la rue Basse. Voir Appendice IV, sur les maisons de Chaumont et de Trie. Paganus ille de Gisortio, urbem suam de Gisors, Henrico Anglorum regi, Ludovico Crasso Francorum regi hoste infensissimo, cum pretio vendidisset, seu potiùs eam Henricus usurpasset, annuente tamen Pagano, bellum crudele Reges inter, et comites de Meulant, aliosque procreavit. De eo vide Suggerium in vita Ludov. VI et Mezeray, in Ludov. Crasso (D. E.) — Cette donation est postérieure à 1110, date de l'accord conclu à la suite de cette guerre entre Henri Ier et Louis VI, et antérieure à 1124, époque où Payen ayant voulu livrer le château de Gisors aux Français, fut dépouillé par Henri Ier de son titre de châtelain, dont ce monarque investit Hugues, fils de Payen, resté à son service (Ord. Vit. 1. xii).
Vie de la B. Hildeburge de Gallardon, châtelaine d'Ivry, religieuse à St Martin.

[Incipit vita Dne Hildeburgis, que dedit nobis id quod habemus in valle Gaudiaci].

Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. II, fol. 13-16 (ex Cartulario majori, cap. 134). Bibl. nat. de France, mél. Clairambault 561, fol. 553-556 (extraits par le p. de Machault). D. Luc d'Achery, Spicilegium, tome II, p. 153 (1723; édité d'après le Cartulario majori, cap. 134). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895. Mabillon, Acta <abbr>SS.</abbr> ord. <abbr>S.</abbr> Benedicti, IX, 833 et seqq.

Tempore quo rex Philippus Henrici regis filius regni Francorum regebat habenas, fuit quædam femina, Hildeburgis nomine, de nobili prosapia in pago Carnotensi, castro Galardone exorta. Hujus pater extitit Hervæus, Castri Galardonis temporalis dominus, potens divitiis et honoribus ; genitrix vero illius Beatrix vocata, et ipsa parentili generositate eximia ; quæ cum infantiæ pueritiæque transisset annos, eam adolescentili ætate subeunte, nobilis adolescentula legaliter et honorificè, ut dignum erat, a parentibus in matrimonium conjuncta est viro generoso facultatibusque locupletato Roberto Ibriensi.

Succedenti deindè tempore congruo, peperit tres filios, quorum primus, Ascelinus cognomento Goellus, secundus Willelmus utrique milites insignes, tertius Robertus clericali ordine insignitus. Deindè venerabilis matrona, conservans, quod ait Apostolus, honorabile connubium, omnibus et thorum immaculatum, honorabiliter viro suo fidem conjugii custodivit ; corpus suum integerrimè a corruptione adulterii, atque ab alienâ commixtione impollutum, Deo cui omnis munditia et incorruptio placet adjuvante, conservavit.

Porrho vir ejus memoratus Robertus cum jam senescere inciperet, (hic verbum omissum) grandi cor suum visitante, apud semetipsum pertractans cum prophetâ David, quoniam adhærere Deo bonum est, et ponere in Domino Deo suo spem suam, et quia mundus transit et concupiscentia ejus, omnia hujus mundi oblectamenta, necnon fugitivos honores, omnia et vanitatum delubria, quæ humana corda a cœlesti desiderio retrahunt, atque ad infernalia tormenta trahunt, deserere decrevit ; sanctorumque monachorum contuberniis aggregari, perseveranti animo, semetipsum instituit.

Desiderii itaque sui procrastinationem non ferens, uxori suæ venerabili Hildeburgi suisque filiis atque familiaribus amicis votum suum patefacere curavit ; quorum consilio, licet propositum suum differre atque perturbare diutius conarentur, ordinatâ domo suâ positisque rebus suus, Beccense cœnobium expetiit, ibique monachus effectus, residuo vitæ suæ tempore, religiosè humiliterque conservatus vitam finivit, atque, ut credimus, sanctorum monachorum cœtibus sociatus, regnum Dei percepturus, requiem æternam introivit.

Post obitum vero Roberti, cum deinceps venerabilis vidua Hildeburgis in viduitate suâ se castificare atque a conjugio abstinere mallet, filii ejus et amici timentes ne, quia adhuc juvenis erat, a consortio viri se abstinere non valeret, suaserunt ei quatenus iterùm viro nuberet. Quorum consilio diù multùmque reluctans, cessit invita, timens ne si eis cedere detrectaret, aliquod turpe sibi, suisque filiis ac parentibus, de incontinentiâ emergeret.

Cùm vero quidam miles nobilis, divitiis honoribusque fulgens, ei nubere gestiret, constituto die venit cum multo militum comitatu, ut eam uxorem acciperet. Præparavit vero se venerabilis matrona, induens se pretiosis vestibus multicoloribus. Verùm cum per gradum ligneum de domo egrederetur, repentè gradus ligneus corruit, ipsaque ad terram corruens graviter per totum corpus, maximèque circa coxas, allisa est ; qua propter evidentibus inditiis, a Domino hoc flagello percussam se animadvertens, seque ipsam miseram, meretricemque incusans, nullatenùs alicui ampliùs se nubituram protestata est.

Quomodo autem reliquo vitæ suæ tempore vixerit, qualiter corpus suum mortificaverit, quibus elemosinis et abstinentiis, operibusque sanctis, Domini misericordiam promeruerit, aliquantisper pro posse declarabimus. Monasteria plura monachorum sanctimonialiumque perlustrans, societates participationesque orationum et beneficiorum expetebat et accipiebat, eisque caritatem pro viribus impendebat. Undè locum morandi apud S. Petrum Carnotensem, et apud S. Mariam Columbensem, et apud S. Mariam Beccensem, et apud S. Taurinum Ebroicensem, et apud S. Mariam Ibriacensem, ab habitatoribus locorum ipsorum expetiit, et pro voluntate suâ accepit.

Apud Ibriacum hospitalem domum, receptui hospitum peregrinorum et pauperum, ex proprietate suâ filiique sui Goelli, furnumque constituit, quibus pro posse impensas præparavit.

Videns vero propter frequentes guerras quas filii sui finitimis suis faciebant, quietè se ibi vivere non posse, a filio suo Goello res suas quas in confinio Gaudiaci villæ, quæ est juxta Isaram, jure hæreditario possidebat, poposcit sibi dari, quatenus securius quietiùsque ibi vivere valeret, et ab ipso benignè accepit ; quo impetrato, Pontisaram venit.

Est autem ibi juxta Pontisaram monasterium in honore S. Martini, quod tunc regebat Theobaudus, sanctæ memoriæ, abbas. Cognoscens siquidem loci illius habitationem opportunam, frequentare cœpit locum, notaque abbati et fratribus facta est, participationemque beneficiorum loci expetens pro voluntate suâ adepta est.

Post modum vero xenodochium juxta prædictum S. Martini monasterium fecit, pauperculamque domum ad suam habitationem, in quâ, quia erat monasterio contigua, quoad vixit morata est.

Adamavit itaque locum monasterii Pontisariensis super omnes domos quas viderat et noverat, fecitque ex proprietate suâ, intra claustra monasterii domum infirmariam, ornavitque ecclesiam multis ornamentis, quæ usque hodiè in monasterio conservantur. Si quando victualia monachis deerant, ipsa pro posse suo illorum indigentiam supplebat. Hæc et alia in laicali adhuc habitu posita faciebat, et cum religionis habitu indueretur, facere non desistebat. Abbatem ex suo proprio ipsa vestiebat, multisque fratribus vestimenta præbebat.

Quantum autem sibi parca fuerit, quàm larga aliis, non facilè valet edisseri. Domabat carnem suam multis cruciatibus, ne insolesceret spiritumque subjugaret, secundùm Apostolum : « Spiritu ambulate, et carnis curam ne feceritis in concupiscentiis. » Quis vero audiat et facile credat, quantis vicibus et per æstatem et per hyemem ad orationem procumbens, ventrem et genua nudabat, et sic terræ et pavimentis adhærebat ? Hoc planè ideo faciebat quatenus caro frigesceret, nec libidinis calorem sentiret.

Tolerabat nimios algores, fame sitique arebat, ut tuam, Christe, consequeretur misericordiam. Et quia psalterium in juventute sua didicerat, psalmos die ac noctu decantabat.

His aliisque operibus bonis, religiosa sanctimonialis insistebat. Volens denique ecclesiam S. Martini redditibus ampliare, expetivit filium suum Goellum, multisque eum precibus deprecata est, quatenus pro salute animæ suæ, uxorisque suæ, filiorum filiarumque suarum, omniumque antecessorum suorum animabus, daret Deo et sancto Martino, monachisque Pontisarensibus in elemosinâ hæreditatem suam quam habebat apud Gaudiacum. Quod facere recusavit. Verumtamen quoniam multis vicibus repetivit, tandem hoc concessit ut monachi totâ vitâ matris suæ supradictam hæreditatem haberent, atque post decessum ejus uno tantùm anno.

Factum est autem, cum uno anno post transitum religiosæ sanctimonialis, monachi tenuissent hanc elemosinam, ut post finem anni Goellus eam in suam potestatem redigeret. Quâdam autem nocte, jacebat Goellus in lectum suum, videbatque se esse in ecclesiâ S. Martini Pontisariensis, inter altare principale et matutinale, ubi mater ejus faciebat mandatum trium pauperum, lavans eorum pedes ; ipse vero tenebat bacinos cum aquâ et manutergium, ut matri suæ serviret. Ipsa aspiciens in eum tanquam furibunda loquebatur ad eum, dicens : « Impie surreptor, quare surripuisti michi elemosinam quam dederam servis Dei ? » et volebat eum percutere de cultello album manubrium habente, quem tenebat in manu suâ, dicens : « Nisi reddideris michi hæreditatem meam, morte morieris. » Evigilans, uxori suæ narravit quæ viderat, statimque misit nuntium qui faceret ad se venire Domnum abbatem Theobaldum. Cui venienti retulit Goellus quæ viderat et audierat ; et hæreditatem omnem quam habebat apud Gaudiacum abbati supradicto, monachisque Pontisariensibus reddidit. Hæc omnia concesserunt uxor ejus Elisabeth et filii ejus Robertus et Willelmus coram adhibitis testibus.

Aliâ vice, apparuit prædicto Goello mater, suâ manu tenens marsupium vacuum, et dicebat ei ut præstaret sibi quatuor libras drocacensis monetæ. Quod et fecit, misitque per capellanum suum Willelmum ad ecclesiam S. Martini ad faciendum anniversarium matris suæ. Similiter fecit omnibus annis quibus supervixit.

Dedit etiam decimam sterlinorum suorum de redditibus quos habebat in Angliâ, omnibus diebus vitæ suæ. His modis religiosa sanctimonialis terruit Goellum filium suum et mansuefecit, et amicum fecit ecclesiæ Pontisariensis et monachis ibi Deo servientibus.

Mortua est autem Hildeburgis sanctimonialis in senectute bona, plena dierum et bonorum operum. Obiit autem tertio nonas junii, et sepulta est in ecclesia S. Martini Pontisariensis, ad cujus tumbam post mortem ejus, miracula multa, Deo faciente, ostensa sunt regnante Domino nostro Jesu Christo.

L'intitulé de ce chapitre du Cartulaire ne nous est connu que par la transcription du P. de Machault. — Le nécrologe de S. Martin porte au 3 juin la mention suivante : « Obiit † Hildeburgis religiosa sanctimonialis, que Hildeburgis dedit nobis plurima bona apud Gaudiacum et apud Quiquenpoit, pront (in vita) ipsius continetur, que in anniversario suo (legitur). » Les mots qui suivaient : « Officium fiat, » ont été grattés au xvie siècle (B. N. Mss. lat. 13889). Gallardon, cant. de Maintenon (Eure-et-Loir). On y voit encore les restes d'un donjon du xie siècle. Philippe Ier régna du 4 août 1060 au 3 août 1108. Robert d'Yvry. Ivry-la-Bataille, cant. de Saint-André (Eure). Il est à tort appelé Wiltinus dans le texte donné par Dom Luc d'Achery.

Dom Luc d'Achery a lu : « gratiâ Dei cor suum visitante, » qui nous paraît une excellente leçon (Spicileg. t. II, p. 153). Orderic Vital, avec sa franchise habituelle, donne une tout autre raison de la retraite de Robert d'Ivry dans le cloître :

« Non multo post, stimulo gravis morbi divinitùs in verendis percussus est, metuque mortis monachus Beccensis factus est. » (Lib. V, ap. Hist. de Fr., t. XII, p. 611).

Dans l'Inventaire des archives de l'Eure, série H p. 75, M. Georges Bourbon a relevé une note du xviie siècle sur « le jardin de l'Aumône », appartenant aux religieux d'Ivry à cause de leur office d'aumôniers.

« Ce fut Hildeburge, baronne d'Ivry, qui donna ledit jardin, avec une maison qui y estoit bastie pour y loger les pauvres. Guillaume Lupel son fils, baron d'Ivry, confirma cette donation l'an 1142 par une charte fort ancienne et fort autentique. Cette donation fut encore confirmée en 1300 par Guillaume, seigneur d'Ivry. »

Guillaume Louvel, second fils d'Hildeburge, épousa une sœur de Galeran III, comte de Meulan, vers 1123. (Ord. Vit., liv. xii).

Ce domaine de Jouy le Montier, près Pontoise, constitua l'une des fermes de l'abbaye, qu'on appela dès cette époque la ceaulle (cella) parce qu'un moine s'y rendait à certains moments pour surveiller les travaux agricoles.

Notes de Dom Claude Estiennot sur la vie précédente

De xenodochio nulla supersunt ; olim fuisse situm prope rivulum de Viosne a senioribus accepi.

Paupercula vero domus a paucis annis (ante ana. 1672) destructa fuit. Contigua erat parti crucis septentrionali ecclesiæ, eique adhærebat. Ostium inerat per quod die noctuque ecclesiam ingredi poterat. Cujus quidem clavis in ipsius monumento, a paucis annis inventa fuit. In dictâ cellulâ, quamdiu vixit, morata est ; mortua et sepulta in concavo muri ecclesiæ juxtà sacellum S. Walterii. Ejus sepulchrum a paucis diebus, de licentiâ mei superioris, aperui, reliquias ejusdem beatæ viduæ reperi, sed et in ossibus capitis coxarum crurumque cicatrices et coxarum allisiones (uti ejus vita refert) animadaverti. Partem aliquam ejusdem clavis, sui potius annulum cathenæ, parum plumbi et nonnullos carbones reperi. Sed nihil omnino scriptum, quaquâ solertiâ exquisierim, invenire potui. Inerat ejusdem cellulæ sacellum in quo (uti vita refert) orationes fundebat, et in quo sepulta est, in cornu altaris, ita ut locus in quem aqua post ablutionem manuum sacerdotis (effunditur) eidem sepulchro responderet, et aqua in ipsum caderet.

(D. Estiennot, notæ ad vitam B. Hildeburgis, l. II, fol. 16).

Domus infirmaria hactenùs (1672) superest, usibus prophanis destinata, stabuli vice, videlicet equis suscipiendis. Ædificium altum et amplum est, et ad instar dormitorii constitutum, ab ipso dormitorio sexaginta passibus distans. Habet longitudinis XL, circiter passus, latitudinis vero XX circiter.

(D. Estiennot, l. II, fol. 16).

Dans un enfeu.
Vers 1116 Ascelin Goël confirme le don de la ceaulle de Jouy le Moutier fait à St Martin par sa mère Hildeburge.

De hoc quod Hildeburgis de Ibriaco dedit, quidquid habebat apud Gaudiacum.

Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, ii, 26 (ex Cart., cap. 133). Bibl. nat. de France, mél. Clairambault 561, fol. 553. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Universis sanctæ ecclesiæ filiis t. p. q. f. cognitum sit quoniam Hildeburgis mater Goelli de Ibriaco dedit Deo et SS. Confessoribus Martino atque Germano in eleemosinam pro mariti sui filiorumque suorum animarum remedio, quidquid hæreditatis habebat in Valle Gaudiaci. Hanc quidem eleemosinam noluit tunc temporis Goellus concedere, sed Dei operante clementiâ compunctus, tandem concessit, uxoremque suam Isabel filiosque suos Willelmum atque Robertum concedere fecit supradictam eleemosinam, videlicet quidquid hæreditario jure possederat in valle Gaudiaci, ecclesiæ memoratum confessorum, pro animâ suâ et patris matrisque suæ et filiorum filiarumque suarum et uxoris suæ omniumque antecessorum suorum. Ut autem hoc domum firmum et ratum constaret, testes hos adhibuit quorum nomina subtitulata sunt. S. Roberti Bastardi Rufi, filii ejusdem Goelli. S. Gauterii de Sparnone fratris ejusdem Roberti. S. Ingenulfi de Salciaco. S. Hugonis Rufi. S. Goelli venatoris. S. Raynoldi de Rouman. S. Hugonis filii Huberti filii Alelmi. S. Richardi Cressonis. S. Goelli de Trocha. S. Garnerii majoris de Gaudiaco. S. Odonis famuli monachorum. Hæc prolocutus est Willelmus capellanus de Ybriaco qui etiam huic dono interfuit. Hæc carta fuit scripta jussu ejusdem Goelli in abbatia Ibriacensi, coram abbate ejusdem loci nomine Duranus, et Theobaudo abbate Pontisariensi.

Quando Ysabel uxor Goelli eleemosinam supradictam apud Anetum Castellum concessit, affuerunt eidem concessioni Willelmus capellanus, Garnerius major et duo pueri obsides quorum unus vocabitur Osmundus filius Roberti vicedomini de Girberreyo, alter vero dicebatur Robertus filius Roberti de Buhui. Affuit etiam Anfredus famulus monachorum.

Rogante denique et jubente prædicto Goello, excommunicati sunt ab abbate Theobaldo et a monachis S. M. P. omnes qui hanc eleemosinam quæ supra scripta est injustè calumpniaverint aut per violentiam auferre tractaverint. Fiat, fiat.

Ascelin Goël, dont Orderic Vital raconte en maint endroit les aventures, dépouillé d'Ivry après la retraite de son père dans l'abbaye du Bec, bâtit le château de Bréval (liv. v, vii, viii et xii). C'était, en 1087, un chef de partisans normands qui se distingua par la dévastation du Mantois. En 1089 il enleva la forteresse d'Ivry à Guillaume de Breteuil et la livra au duc Robert de Normandie. Mais Guillaume l'ayant rachetée à grand prix, Ascelin l'attaqua en 1094, le fit prisonnier, le contraignit de lui donner sa fille Isabelle (dont il eut sept fils), et de lui confier la forteresse d'Ivry, qui lui fut enlevée plus tard. Il était mort en 1119, date où Robert, son fils et héritier, fit sa paix avec le roi d'Angleterre. Ascelin Goël fut un des bienfaiteurs de St Taurin d'Evreux (Arch. de l'Eure, H. 793). Le surnom qu'il portait est une forme gutturale du type breton bien connu : Juhel. Jouy le Moutier, cant. de Pontoise.

Dans l'Inventaire des archives de l'Eure, série H p. 75, M. Georges Bourbon a relevé une note du xviie siècle sur « le jardin de l'Aumône », appartenant aux religieux d'Ivry à cause de leur office d'aumôniers.

« Ce fut Hildeburge, baronne d'Ivry, qui donna ledit jardin, avec une maison qui y estoit bastie pour y loger les pauvres. Guillaume Lupel son fils, baron d'Ivry, confirma cette donation l'an 1142 par une charte fort ancienne et fort autentique. Cette donation fut encore confirmée en 1300 par Guillaume, seigneur d'Ivry. »

Guillaume Louvel, second fils d'Hildeburge, épousa une sœur de Galeran III, comte de Meulan, vers 1123. (Ord. Vit., liv. xii).

Epernon, cant. de Maintenon (Eure-et-Loir). Saussay, cant. d'Yerville (Seine-Inférieure). Roumare, cant. de Maromme (Seine-Inférieure). Cette famille Cresson est sans doute celle qui a donné son nom à Vaucresson et à Cressonessart, auj. Cressonsacq, cant. de St-Just-en-Chaussée (Oise). Un écart de Marines s'appelle les Cressons. Au siège de Montmorency par Louis le Gros en 1105 fut tué un chevalier nommé Raimboldus Creton, ou plus probablement Creçon (Duchesne, preuves, p. 32). Robert d'Yvry. Ivry-la-Bataille, cant. de Saint-André (Eure). Durand, 3e abbé de Notre-Dame d'Ivry, monastère fondé en 1071. Le Gallia, t. xi, col. 652, ne contient aucune indication sur le temps où il a vécu. Gerberoy, cant. de Songeons (Oise). Robert était fils de Robert l'Eloquent de Chaumont (V. note 132). Le vidamé de Gerberoy fut réuni à l'évêché de Beauvais en 1194 (Louvet, Hist. du Beauvaisis, I, 664). Buhy, cant. de Magny-en-Vexin, arr. de Mantes.
2 avril-14 août 1116 Privilegium Ludovici Regis VI
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, ii, 25 (ex. Cart., cap. 2). Bibl. nat. de France, mél. Clairambault 561, fol. 553. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

In Christi nomme. Ego Ludovicus Dei dispensante misericordia in regem Francorum sublimatus, notum fieri volo t. f. q. et instantibus quoniam nostram, adiit presentiam Goellus de Ivriaco rogans ac obnixè deprecans quatinus pro animarum patris mei et matris meæ predecessorumque nostrorum remedio, terram quam in valle Gaudiaci jure hæreditario possidebat cum vineis et nemore et hospitibus, insuper quidquid ibi habebat, quoniam scilicet ecclesiam B. Martini Pontisariensis pro sui et matris suæ anima dederat, eidem ecclesiæ quantum ad nostram regiam majestatem pertinebat in perpetuum concederemus. Quod ita et fecimus. Verum ut hoc ratum, etc...

Actum Parisius anno Incarnati Verbi MCXVI, regni Nostri octavo, Adelaidis Reginæ primo, astantibus in palatio nostro quorum nomina subtitulata sunt et signa.

S. Anselli dapiferi. S. Gisleberti buticularii. S. Hugonis constabularii. S. Guidonis camerarii. Data per manum Stephani cancellarii.

Ascelin Goël, dont Orderic Vital raconte en maint endroit les aventures, dépouillé d'Ivry après la retraite de son père dans l'abbaye du Bec, bâtit le château de Bréval (liv. v, vii, viii et xii). C'était, en 1087, un chef de partisans normands qui se distingua par la dévastation du Mantois. En 1089 il enleva la forteresse d'Ivry à Guillaume de Breteuil et la livra au duc Robert de Normandie. Mais Guillaume l'ayant rachetée à grand prix, Ascelin l'attaqua en 1094, le fit prisonnier, le contraignit de lui donner sa fille Isabelle (dont il eut sept fils), et de lui confier la forteresse d'Ivry, qui lui fut enlevée plus tard. Il était mort en 1119, date où Robert, son fils et héritier, fit sa paix avec le roi d'Angleterre. Ascelin Goël fut un des bienfaiteurs de St Taurin d'Evreux (Arch. de l'Eure, H. 793). Le surnom qu'il portait est une forme gutturale du type breton bien connu : Juhel. Jouy le Moutier, cant. de Pontoise. Adélaïde, fille d'Humbert II de Maurienne et de Gille de Bourgogne, épousa Louis VI le 2 avril 1116. Elle eut en douaire Auvers-sur-Oise et se remaria, en 1138, avec Mathieu de Montmorency, connétable de France. Elle se sépara de lui, de son consentement, pour se faire religieuse à Montmartre et mourut, presque sexagénaire, dans cette abbaye, en 1153.
Vers 1121 Richard de Montmorency-Banthelu donne à St Martin l'église de Moncelles, à Taverny.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, ii, 10 (ex Cartul., cap. 38). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Richardus filius Theoderici de Montmorentiaco dedit ecclesiam S. Mariæ de Moncellis in eleemosynam ecclesiæ Sanctorum Confessorum Martini et Germani de Pontisarâ videlicet ob salutem animæ suæ et antecessorum suorum qui diù injuste tenuerunt ipsam ecclesiam. Dedit autem isdem Richardus quidquid habebat in memoratâ ecclesiâ, id est potestatem ponendi in ecclesiâ presbyterum et justitiandi ipsum sicut ipse solebat, concedente Fulcardo fratre suo, et posuerunt ambo donum super altare Sti Martini coram his testibus. Ex parte ipsius Richardi fuerunt hii : Fulcardus frater, hujus doni concessor, et testes Theoldus presbyter de Banterlu, Radulphus de Cleriaco, Paganus de Argentogilo, Paganus nepos Odonis de Banterlu, Anderlinus de Cleriaco. Ex parte monachorum fuerunt hii : Yvo capellanus monachorum, Lisiardus Bruto, Herbertus hospes monachorum... etc...

Richard I de Banthelu, fils de Thierry de Montmorency, était frère de Hugues, avec lequel il souscrivit la donation de l'église de Montmartre, faite à St Martin des Champs, en 1096, par Gautier Payen, vicomte de Meulan (Lévrier, pr. 245) — et aussi, croyons-nous, de Guillaume, fils de Thierry, auquel Henry Ier d'Angleterre confia la garde du château de Noyon-sur-Andelle (Charleval) qu'il venait de faire construire en 1118 (Ord. Vit. l. xii). Richard quitta les Montmorency, dont il suivit quelque temps la fortune, pour s'attacher à Payen, châtelain de Gisors, qui lui fit épouser sa fille Mathilde. Les Banthelu portaient d'abord la croix pleine, sans brisure (D. Estiennot, l. II, cap. vi), mais ils changèrent ces armes qui étaient celles des Montmorency primitifs. Richard III, en 1195, chargeait son écu d'une fasce accompagnée de six merlettes (D. Estiennot, Ant. Velocassium, B. N. mss. lat. 12741, p. 305). Moncelles, partie du territoire de Taverny où se trouve l'église Notre-Dame. Banthelu, cant. de Magny-en-Vexin, arr. de Mantes. Voir Appendice XI. Saint-Ouen-l'Aumône, canton de Pontoise. Argenteuil, chef-lieu de canton de l'arr. de Versailles. Gautier le Breton. Un Galeran le Breton fut échanson du roi en 1310 et un Henri le Breton, chanoine de Paris en 1323. (A. N. K 181, nos 70 et 77).
Vers 1128 Richard de Montmorency-Banthelu donne à St Martin l'église de Moncelles, à Taverny.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, ii, 10 (ex Cartul., cap. 38). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Transacto autem fere septem annorum spatio, cum monachi S. Martini Pontisariensis solidè et quietè tenuissent ecclesiam Stæ Mariæ de Moncellis, cœperunt monachi Stæ Honorinæ calumpniare eandem ecclesiam. Quod cum audisset Richardus qui memoratam ecclesiam S. M. P. dederat, mandavit Roberto priori Stæ Honorinæ colloquium ad fontem Erignati, statutoque die venit memoratus Richardus ad jamdictum locum cum quibusdam amicis suis et hominibus, scilicet Dno Pagano de Nealfo socero suo, Gisleberto de Bezu, Guiardo filio Ymeri et Guillelmo fratre ejus, Bartholomæo milite, Gauterio filio Odonis de Banterlu, Theobaldo abbate, Guidone monacho, etc. Alio tempore mandavit Richardus Dnum abbatem Theobaldum apud Pontisaram et præsente eodem, locutus est cum Roberto priore Stæ Honorinæ, rursusque nominavit tres dies placiti, si placitare de supradictâ calumpniâ vellet, quod Prior facere recusavit. Testes hujus rei sunt Drogo de Rotnel, Guillelmus fîlius Sanswallonis, Bartholomæus, Gauterius filius Odonis de Banterlu, etc... Cum Priore fuerunt Lethardus prior Sti Petri, etc.

Robert était encore prieur de Conflans Ste Honorine en 1147 (Arch. de S.-et-O. Prieuré de Conflans). Eragny, canton de Pontoise. Paganus ille de Gisortio, urbem suam de Gisors, Henrico Anglorum regi, Ludovico Crasso Francorum regi hoste infensissimo, cum pretio vendidisset, seu potiùs eam Henricus usurpasset, annuente tamen Pagano, bellum crudele Reges inter, et comites de Meulant, aliosque procreavit. De eo vide Suggerium in vita Ludov. VI et Mezeray, in Ludov. Crasso (D. E.) — Cette donation est postérieure à 1110, date de l'accord conclu à la suite de cette guerre entre Henri Ier et Louis VI, et antérieure à 1124, époque où Payen ayant voulu livrer le château de Gisors aux Français, fut dépouillé par Henri Ier de son titre de châtelain, dont ce monarque investit Hugues, fils de Payen, resté à son service (Ord. Vit. 1. xii). Bézu-St-Eloi, canton de Gisors. Wiardus filius Haymeri figure parmi les chevaliers de Gautier Tirel, au château de Poix, en 1118 (Arch. de l'Oise, H 172). Voir note 215. Bardoul ou Barthélemy de Montmorency, chevalier de Richard I de Banthelu. Voulangis, auj. St Martin-sur-Crécy, cant. de Crécy. — Guérard, cant. de Coulommiers (S.-et-M.) Léthard ou Lisiard, proche parent d'Hellouin, fondateur de l'abbaye du Bec, fut reçu moine dans cette abbaye en 1099, à l'âge de quinze ans, par l'abbé Guillaume. Nommé prieur de Pontoise sans doute du vivant de cet abbé (mort en 1124), puis prieur du Pré (de Prato), il devint, en 1139, général de l'ordre (Chron. Beccense, B. N. Mss. lat. 12884, fol. 195).
1122 Fouchard de Montmorency-Banthelu donne à St Martin l'église de St Leu, près Taverny.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, ii, 11 (ex Cart., cap. 39). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Fulcardus frater Richardi filii Theoderici de Montemorenciaco decidens in infirmitatem de quâ et mortuus est, fecit ad se venire Dnum Theobaldum abbatem monasterii Si Martini, causâ consilii animæ suæ, et præsente Gaufredo Rothomagensi archiepiscopo dedit ecclesiæ Sti Martini Pontisariensis in eleemosinam ecclesiam Sti Lupi quæ est juxta Taberniacum et quidquid decimæ et oblationum ad eandem ecclesiam pertinebat quæ in dominio suo habebat, pro remedio animæ suæ omniumque antecessorum suorum.

Hanc eleemosinam dedit memoratus Fulcardus, præsente Dno Gaufredo archiepiscopo, ecclesiæ S. M. coram his testibus : Richardo archidiacono Rothomagensi, Rogerio canonico etc... Rogerio archidiacono Sti Melloni, Richardo de Pertiaco, Radulpho de Clery, Bernardo Balzano, etc...

Posteat ivit Dnus Theobaldus abbas ad Banterlu, adhuc superstite Fulcardo, ut exoraret Richardum fratrem Fulcardi pro concendendâ eleemosinâ (ex ejus enim fefo erat) qui libenter concessit, uxoremque suam Mathildem duosque filios suos Richardum atque Guillelmum adhuc infantulum, duasque filias suas Mathildem et Agnetem concedere fecit. Inde testes : Yvo decanus, Guillelmus clericus filius Bancelini, Arnulphus diaconus filius Drogonis, Odo de Banterlu, Radulphus de Cleriaco, Bartholomæus de Monte Morenciaco, Paganus nepos Hugonis de Argentogilo, Balduinus et Albericus armigeri Richardi, Fulcherius dapifer Richardi, Stephanus miles nepos Odonis, Bencelinus pelliparius, et Hugo et Bernardus filii ejus.

Huic concessioni non interfuit Theodoricus major filius Richardi. Sed in die Parasceves, rediens de Sancto Dionysio ad Sanctum Martinum post adoratam crucem, jubente patre suo, idem Theodericus in conspectu Dni Theobaudi abbatis et omnis conventus monachorum S. M. fecit et posuit donum super altare ejusdem sancti omnium eleemosinarum quas dederunt pater ejus et patruus Fulcardus, videlicet ecclesiæ Ste Marie de Moncellis et Sti Lupi de Taberniaco et decimarum et omnium rerum ad easdem ecclesias pertinentium. Harum omnium eleemosinarum fecit et posuit Theodoricus filius Richardi donum super altare S. M. ut dictum est, Hujus rei testes sunt, Richardus de Perticato, Herbertus de Serrans, Joannes de Magniaco et Herbertus frater ejus Bartholomeus de Montemorenciaco, Gauterius filius Odonis de Bantellu, Paganus nepos Hugonis de Argentogilo, Gauterius de Groyleto, Yvo de Stratis et frater ejus Guarinus, Gauterius de Curcellis, Balduinus de Gonessa armiger Richardi, Gauterius filius Widonis de Insula, Haymericus et Theolus et Albertus famuli monachorum.

Richard I de Banthelu, fils de Thierry de Montmorency, était frère de Hugues, avec lequel il souscrivit la donation de l'église de Montmartre, faite à St Martin des Champs, en 1096, par Gautier Payen, vicomte de Meulan (Lévrier, pr. 245) — et aussi, croyons-nous, de Guillaume, fils de Thierry, auquel Henry Ier d'Angleterre confia la garde du château de Noyon-sur-Andelle (Charleval) qu'il venait de faire construire en 1118 (Ord. Vit. l. xii). Richard quitta les Montmorency, dont il suivit quelque temps la fortune, pour s'attacher à Payen, châtelain de Gisors, qui lui fit épouser sa fille Mathilde. Les Banthelu portaient d'abord la croix pleine, sans brisure (D. Estiennot, l. II, cap. vi), mais ils changèrent ces armes qui étaient celles des Montmorency primitifs. Richard III, en 1195, chargeait son écu d'une fasce accompagnée de six merlettes (D. Estiennot, Ant. Velocassium, B. N. mss. lat. 12741, p. 305). Geoffroi, élu archevêque de Rouen en 1110, mort le 25 novembre 1128. Eudes I, moine de St Germer, élu abbé de St Symphorien de Beauvais, après la mort de Bérenger, arrivée le 25 septembre 1112. Il se retira à St Germer en 1126. (Gall. Chr. t. IX, col. 808). Benoît, archidiacre du Vexin dans l'église de Rouen, exerça la juridiction ecclésiastique sur Pontoise à partir de 1092, époque où Philippe Ier donna l'abbaye de St Mellon à Guillaume Bonne âme, archevêque de Rouen. (Cf. les Origines de la Collégiale de St Mellon de Pontoise, par J. Depoin, ap. Mém. de la. Soc. Hist. du Vexin, t. I, p. 29). Saint-Ouen-l'Aumône, canton de Pontoise. Banthelu, cant. de Magny-en-Vexin, arr. de Mantes. Voir Appendice XI. Le Perchay, cant. de Marines. Richard du Perchay se croisa et, le jour de son départ, fit de grandes libéralités à l'abbaye de Josaphat. (B. N. Mss. lat. 10102, fol. 58). Serans-le-Bouteillier, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise), Voir note 241. Magny-en-Vexin, arr. de Mantes. Jean de Magny avait dû épouser une fille de Miles de Conflans, car celui-ci laissait d'autres héritiers directs.

Nous avons retrouvé sur cet Herbert de Magny un intéressant document constituant son affiliation à l'ordre des Hospitaliers de Jérusalem (depuis les chevaliers de Malte) :

Notum sit o. t. p. q. f. quod dnus Herbertus de Magniaco et uxor ejus Eremburgis concedente filio eorum Teobaldo , dederunt Deo et S. Hospitali Iherusalem vineas suas et tres hospites in valle de Joi et duos hospites apud Pontesie castrum, ut in presenti bonorum que fiunt in S. H. participes fiant, et in futuro ab eterno judice animabus suis remunerationem sentiant. Si autem predictus Herbertus in Iherusalem ire voluerit, consilium fratrum et auxilium domus habebit. Hoc donum factum per manum fratris Goscelini Blau , coram Roberto decano de Aiencurt et ceteris fratribus Bertranno Harduino et Petro de Bievre .

(Orig. Arch. nat. S 5135).

Groslay, cant. de Montmorency. Estrées-St-Denis, chef-lieu de canton de l'arr. de Compiègne. Courcelle-Epayelle, cant. de Maignelay (Oise). Gonesse, arr. de Pontoise. Voir Appendice VI, sur la famille de l'Isle Adam.
26 Mars-3 Août 1122 Girbert, évêque de Paris, confirme à St Martin la possession des églises Notre Dame de Monceaux et Saint Leu de Taverny.
Original sans sceau. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. 37. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, ii, 6 (ex ipsa authentica). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Quoniam Dominus non exigentibus meritis nostris, sed sua propitiante misericordia, nos Ecclesiarum suarum pastores esse voluit et constituit, earum utilitati et tranquillitati attentiori cura necessarium ducimus providere et prodesse, nostrorumque fratrum possessiones ex attributo officio sustentare, conservare, ampliare, eorum vero maximè quorum merita et subsidia credimus nobis suffragari in tremendo et districto examine.

Noverint igitur omnes quod Tebbaldus abbas ecclesiæ Bti Martini de Pontisara et cum eo quidam ex monachis suis presentiam nostram adierunt, requirentes ut nos eorum necessitatibus condescendentes, ecclesiam et altare Bte Marie de Moncellis eorum monasterio ex charitate in perpetuum possidendam concederemus.

Ego vero Girbertus D. G. Parisiorum episcopus, eorum justam petitionem benignâ mente suscipiens, assensu D. Stephani loci illius archidiaconi, et accepto religiosorum virorum consilio et totius capituli nostri consensu communicato, prenominatam ecclesiam cum altari, annuente Burcardo de Monte Morenciaco qui eam de episcopali feodo possidebat, annuente etiam Ricardo Teoderici filio, qui eandem ecclesiam ab eodem Burcardo de feodo tenebat ; retento quidem presbyteratu et omnibus quecumque ad presbyteratum pertinent, obedientia etiam et consuetudine Parisiensis ecclesie in omnibus retenta, monasterio B. Mi ut determinatum est ex integro in perpetuum possidendam concedimus ; eo videlicet tenore, ut ecclesia B. Mi in ecclesia B. Mariæ de Moncellis monachos constituat, qui semper inibi Deo militent. Hoc autem ne oblivionis incommodo possit deleri, aut ab invidis retractari aut infringi, carthe presenti commendavimus et nomini nostri authoritate et sigilli nostri impressione eam muniri voluimus.

S. Girberti episcopi, S. Berneri decani. S. Ade precentoris. S. Stephani archidiaconi. S. Henrici archidiaconi. S. Tebbaldi archidiaconi. S. Teodorici presbyteri. S. Landonis presbyteri. S. Philippi presbyteri. S. Roberti diaconi. S. Willellmi diaconi. S. Frederici diaconi. S. Hugonis subdiaconi. S. Drogonis subdiaconi. S. Alberti subdiaconi. S. Anselli pueri. S. Andree pueri.

Actum publice Parisius in capitulo Bte Marieanno Incarnationis Dominice Mº Cº XXIIº, epacta XIª Rege Ludovico anno XIIIIº, anno Episcopatus Girberti . Thebaldus cancellarius scripsit.

Moncelles, partie du territoire de Taverny où se trouve l'église Notre-Dame. 297 Girbert fut évêque de Paris de 1117 à 1123, Gladiolus, coutelas. La cérémonie symbolique d'investissement se faisait fréquemment avec un instrument tranchant, épée, couteau, ciseaux, rasoir, etc. Richard I de Banthelu, fils de Thierry de Montmorency, était frère de Hugues, avec lequel il souscrivit la donation de l'église de Montmartre, faite à St Martin des Champs, en 1096, par Gautier Payen, vicomte de Meulan (Lévrier, pr. 245) — et aussi, croyons-nous, de Guillaume, fils de Thierry, auquel Henry Ier d'Angleterre confia la garde du château de Noyon-sur-Andelle (Charleval) qu'il venait de faire construire en 1118 (Ord. Vit. l. xii). Richard quitta les Montmorency, dont il suivit quelque temps la fortune, pour s'attacher à Payen, châtelain de Gisors, qui lui fit épouser sa fille Mathilde. Les Banthelu portaient d'abord la croix pleine, sans brisure (D. Estiennot, l. II, cap. vi), mais ils changèrent ces armes qui étaient celles des Montmorency primitifs. Richard III, en 1195, chargeait son écu d'une fasce accompagnée de six merlettes (D. Estiennot, Ant. Velocassium, B. N. mss. lat. 12741, p. 305).
26 Mars-3 Août 1123 Règlement épiscopal relatif à la cure de St Leu de Taverny.
Original sans sceau. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. 47. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

In N. S. et I. T. Ego Girbertus Dei gr. Parisiorum episcopus accepto religiosorum virorum consilio, et tocius capituli nostri consensu communicato ecclesiam Sti Lupi cum altari, annuente Buchardo de Monmorenciaco, qui eam de episcopali feodo possidebat, annuente etiam Richardo Teoderici filio qui eandem ecclesiam Sti Lupi de Taberniaco ab eodem Buchardo in feodo tenebat, assensu etiam donni Stephani, loci illius archidiaconi, Teobaudo abbati et monachis Sti Martini de Pontisara ex caritate in perpetuum possidendam concedimus. Eo videlicet tenore ut presente sacerdote defuncto vel remoto, ab abbate alius canonice eligatur, et michi vel successori meo presentetur ac sic canonice substituatur. Sinodum vero et circadam michi retineo, debitamque illius ecclesie subjectionem minimè relaxo... Hoc autem ne oblivione possit deleri aut in irritum revocari, carte presenti commendamus et nominis nostri auctoritate et sigilli nostri impressione eam muniri volumus. S. Girberti Epi. S. Berneri decani. S. Ade precentoris. S. Stephani archidiaconi. S. Henrici archidiaconi. S. Tebbaldi archidiaconi. S. Teoderici presbiteri. S. Landonis presbiteri. S. Philippi presbiteri. S. Roberti diaconi. S. Willelmi diaconi. S. Frederici diaconi. S. Hugonis subdiaconi. S. Drogonis subdiaconi. S. Alberti subdiaconi. S. Anselli pueri. S. Andree pueri. S. Johannis pueri. Actum publice Parisius in Capitulo Beate Marie. Anno Incarnationis Dominice Mº Cº XXIIº. Epacta XIª. Tebaldus cancellarius scripsit. Rege Ludovico anno XIIIº. Anno episcopatus Girberti .

297 Girbert fut évêque de Paris de 1117 à 1123, Gladiolus, coutelas. La cérémonie symbolique d'investissement se faisait fréquemment avec un instrument tranchant, épée, couteau, ciseaux, rasoir, etc. Richard I de Banthelu, fils de Thierry de Montmorency, était frère de Hugues, avec lequel il souscrivit la donation de l'église de Montmartre, faite à St Martin des Champs, en 1096, par Gautier Payen, vicomte de Meulan (Lévrier, pr. 245) — et aussi, croyons-nous, de Guillaume, fils de Thierry, auquel Henry Ier d'Angleterre confia la garde du château de Noyon-sur-Andelle (Charleval) qu'il venait de faire construire en 1118 (Ord. Vit. l. xii). Richard quitta les Montmorency, dont il suivit quelque temps la fortune, pour s'attacher à Payen, châtelain de Gisors, qui lui fit épouser sa fille Mathilde. Les Banthelu portaient d'abord la croix pleine, sans brisure (D. Estiennot, l. II, cap. vi), mais ils changèrent ces armes qui étaient celles des Montmorency primitifs. Richard III, en 1195, chargeait son écu d'une fasce accompagnée de six merlettes (D. Estiennot, Ant. Velocassium, B. N. mss. lat. 12741, p. 305). Ces indications conviennent toutes à l'année 1122, sauf celle relative au règne de Louis VI, qui doit être lue « anno xiiii.» Louis VI ayant été sacré le 3 août 1108, la charte est antérieure au 3 août 1112.
1123 Pierre, évêque de Beauvais, concède à St Martin l'église St Aubin de Chambly.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, ii, 7 (source non indiquée. Cette pièce n'a pas été connue de Douët d'Arcq). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Ego Petrus D. G. Belvacensis episcopus notum fieri volo t. f. q. p. quod Mathæus comes de Bellomonte ad nos venit et ecclesiam Sti Albini, capellam videlicet matris Ecclesiæ Sti Martini de Cambliaco in manu nostra reddidit, et omninò nobis liberam dimisit. Nos autem divinâ misericordiâ compuncti et ejusdem comitis petitioni acquiescentes, prædictam capellam ad augmentum Sæ religionis, ecclesiæ Sti M. de Pontesio gratis donavimus et salvo jure Belvacensis ecclesiæ et nostro et suæ prædictæ matris ecclesiæ, et archidiaconorum et decanorum nostrorum, perpetuo possidendam concessimus. Quod quia firmum et inconvulsum omnibus ævis permanere decrevimus, privilegium istud inde fieri præcepimus et sigilli nostri autorithate corroboravimus. Actum anno Incarnati Verbi Mº Cº vigesimo tertio, indictione , presentibus et audientibus ipso Theobaldo ecclesiæ Bti M. de Pontesio tunc existente Abbate, et monachis ejus Widone et Walterio, Odone Sti Symphoriani Abbati, Radulpho Sti Quintini abbate, Petro Clerico illius, Rogerio Belvacensis ecclesiæ decano, Fulcone m [ag] estro, Huberto, Herberto capellano, Rambaldo et Haymerico, Henrico archidiacono, Ursione sucentore, Ursione Goisberti, Ogero Waleranno, Radulpho Delicato, Radulpho de Mairu.

Pierre I, évêque de Beauvais (1114-1133). Chambly, cant. de Neuilly-en-Thelle. Eudes I, moine de St Germer, élu abbé de St Symphorien de Beauvais, après la mort de Bérenger, arrivée le 25 septembre 1112. Il se retira à St Germer en 1126. (Gall. Chr. t. IX, col. 808). Raoul, élu le 4 octobre 1105 abbé de St Quentin, mort le 14 avril 1136. (Gall. Chr. t. IX col. 820). Raoul II Deliés
Libéralités attribuées par Dom Estiennot au gouvernement de Thibaut I. (1099-1124) 1099-1124

Lecelinus, Albericus de Beriecclesia, Philippus de Gundelcurt, decimam, et id quod possidet monasterium apud Beriecclesiam, largiuntur.

Ex Cartulario, cap. 123 et 124. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Belle-Eglise, cant. de Neuilly-en-Thelle (Oise). Goincourt, cant. S.-O. de Beauvais.
1099-1124

Radulphus de Lobiis, Gauterius Bubo, vineas apud Œny ; Radulphus Malusvicinus ibidem prata, legant ; Raynardus Ferrarius id omne quod possidebat, deserit.

Cap. 73 et 71. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Les Loges, près St-Germain-en-Laye ? Gautier Hibou, auquel l'ancienne paroisse d'Ibouvillers, commune de St-Crépin, canton de Méru (Oise), a dû peut-être son nom. Osny, canton de Pontoise. Raoul II Mauvoisin, seigneur de Rosny.
1099-1124

Eustachius de Genciaco veniens ad conversionem plantas suas apud Genciacum et vineam quæ est ad Favariam monasterio attribuit.

Cap. 80. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Gency, hameau de Cergy, cant. de Pontoise.
1099-1124

Odo de Cergiaco, Huberto filio suo Jerosolymam proficiscente, terram quam habebat apud Cergiacum monasterio Sti Martini largitur.

Cap. 81. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Cergy, cant. de Pontoise.
1099-1124

Hugo de Bustello consuetudines et alia nonnulla quæ possidebat apud Puteolos concedit.

Cap. 85. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Puiseux, cant. de Pontoise.
1099-1124

Girardus Haymerici filius vineas de Ulmo monasterio Pontisariensi relinquit.

Cap. 87. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Wiardus filius Haymeri figure parmi les chevaliers de Gautier Tirel, au château de Poix, en 1118 (Arch. de l'Oise, H 172). Voir note 215.
1099-1124

Robertus Helonis filius et Willelmus Roberti filius medietatem decimæ de Haradvilerio, quartam partem decimæ de Menolvilla, decimam novem hospitum apud Aaronvillam, decimam de perticato suo et de Nocimento et de Umblenvilla, decimam apud Vasquiniolas et quartam partem decimæ de Behervilla, monasterio largiuntur.

Cap. 90. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Heylo figure comme témoin d'un acte relatif à St Waast en 1023, et signe aussitôt après les comtes Dreux et Raoul, avant le sire de Montmorency et Foulques de Vexin, évêque d'Amiens. (Duchesne, Hist. de Montmorency, preuves, p. 13). Haravilliers, cant. de Marines. Menouville, canton de Marines, arrondissement de Pontoise. Arronville, cant. de Marines. Noisement, paroisse d'Amblainville. Amblainville, cant. de Méru. Vineseuil, « Vinnecuel », hameau disparu près de Chambly. Voir Mém. de la Soc. Acad. de l'Oise, t. xiv, p. 549. Les seigneurs de ce lieu se nomment Adam vers 1102 (infrà, nº XLIV), Thibaut en 1188 et Adam en 1206 (Mém. de la Soc. Acad., t. xiv, pp. 529-540). Berville, cant. de Marines.
1099-1124

Odo de Marinis veniens ad conversionem monachorum, dat Deo et abbati et cœteris monachis Sti Martini quicquid habebat apud Corsellam villam.

Cap. 106. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. II, cap. VII.

Courcelles-sur-Viosne, cant. de Marines.
1099-1124

Drogo de Clariaco factus monachus, concedente uxore suâ Eremberge et filio suo Gauterio, dedit Deo et Sto Martino Pontesiensi duos hospites apud Cormelias in Vulcassino, coram his testibus : Herberto et Radulpho fratribus ejusdem Drogonis, Pagano de Brehercurt, Guillelmo Salvagenesta, Hugone de Gentiaco.

Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, iii, 6 (ex Cart., cap. 30). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Cléry, canton de Marines. Cormeilles-en-Vexin, cant. de Marines. Brécourt, ham. de Labbeville, canton de l'Isle-Adam. Gency, hameau de Cergy, cant. de Pontoise.
1099-1124

Drogo de Wallonio filium suum Andræm offert Deo in monasterio S. M. sub Theobaldo I circa an. 1115, decimasque apud Auvers et Butery cedit.

Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. II, fol. 53. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Auvers-sur-Oise, cant. de Pontoise. Butry, ham. d'Auvers-sur-Oise, cant. de Pontoise.
1099-1124

Drogo de Populiaco vel Wuiriaco et Mathildis uxor ejus dederunt Deo et Sto Martino Pontesiensi quidquid habebant in decimâ de Morlencourte et in ecclesiâ ejusdem villæ, coram his testibus : Haymone de Wuiriaco, Roberto præposito de Calvomonte, Odone presbytero, Gauterio Pisatio, Vitale de Martino, Garnerio Rufo, Godefrido Normanno. Interfuit huic donationi Odo de Conflantio et Drogo filius ejus qui etiam concesserunt hoc domum eisdem testibus ; ex eorum enim fefodio erat..... Drogo filius Odonis de Conflantio iterum concedit supradictum donum, sicut jam pater ejus concesserat, audientibus et videntibus his : Radulpho Delicato, Milone de Conflantio, Hugone Malefiliastro, Guidone præposito, Guarinboldo Burdone, Hugone de Gentiaco, Boudardo famulo, Alelmo famulo d'Espeis, Radulpho famulo, Herberto famulo.

Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, iii, 4 (ex Cart., cap. 27). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Pouilly, cant. de Méru. Dreux de Pouilly est le même que Dreux de Guiry de la charte VII.

Haymon de Montgerain avait deux frères, Guy et Raoul.

Sa fille s'appelait Richilde ; elle mourut, du temps de l'abbé Guillaume Ier, laissant 5 enfants : Haymon, Yves et 3 filles. Haymon et Guy ne seraient-ils pas Wido et Haymo, qui signent immédiatement après Galeran I de Meulan, la charte de fondation du prieuré de Bouafle ? (Lévrier, pr. 120).

Aszon de Conty pourrait bien être Aszon, l'un des chambriers du roi en 1082 (Lévrier, pr. 119).

Moulincourt, près Neuilly-en-Thelle (Oise). Gautier de Poissy. C'est lui qui avec ses neveux Gautier Sans Avoir, Guillaume, Simon et Mathieu, accompagna Pierre l'Hermite à la première Croisade. Il mourut à Philippopoli en 1096. (Ord. Vit. I. ix). Voir Appendice VII. Garnier le Roux. Conflans Ste Honorine, cant. de Poissy. Voir Appendice VIII, sur la maison de Conflans. Banthelu, cant. de Magny-en-Vexin, arr. de Mantes. Voir Appendice XI. Hugues Malfilâtre. Guy, prévôt de Pontoise (suprà, nº XXI), exerçait ses fonctions en 1092 (infrà, nº XXIII), et les conserva jusqu'en 1104. Gency, hameau de Cergy, cant. de Pontoise. Epiais, cant. de Marines, arr. de Pontoise.
Indications sommaires tirées du Cartulaire.
Bibl. nat. de France, Baluze 55, fol. 520. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

A : — Yvo de Conflentio et uxor Margarita, tempore Theobaldi abbatis successoris Gauterii primi abbatis.

B : — Guido de Cergiaco, pergens Hierosolymam...

C : — Odo clericus de Calvomonte, filius Odeline, rediens de Hierosolyma.

D : — Amalricus de Curcellis et Yvo filius ejus.

E : — Theobaudus filius Drogonis de Conflantio, uxor ejus Adelaida, et filii sui Albericus et Stephanus, filiæque sui Ada et Richildis et Mabilia.

Cergy, cant. de Pontoise. Courcelles-sur-Viosne, cant. de Marines.
Liste de divers personnages de famille noble ayant pris l'habit religieux à St Martin.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. II, fol. 65 (ex Cartul., cap. 81). Bibl. nat. de France, lat. 12741: D. Estiennot, Antiq. Velocassium (ex necrologio et authenticis). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Eustachius de Gency.

Johannes de Pontisara.

Johannes Vasleth, dominus de Jeraucour.

Gerelmus de Umblevilla.

Odo d'Hérouville.

Johannes de Allodio, dominus d'Averne.

Hugo de Lupidomibus, Leurmaisons, an. 1271.

Johannes dominus de Argentogilo.

Gaufredus de Ronkerolis, comitis de Beaumont-sur-Oyse nepos.

Gaufredus de Lyencort.

Johannes de Ham lès Cergy.

Odo de Marinis, Dominorum Gisortianorum affinis.

Gency, hameau de Cergy, cant. de Pontoise. Eudes le Valet. Cette famille a possédé de nombreux fiefs dans le Vexin, notamment à Osny et Genicourt. Gérocourt, ham. de Genicourt, cant. de Pontoise. Amblainville, cant. de Méru. Hérouville, canton de l'Isle-Adam. — Cette donation paraît antérieure à l'élection de saint Gautier. Elle fait peut-être partie des libéralités auxquelles fait allusion le diplôme de Philippe Ier, et que les seigneurs du pays avaient faites à la communauté naissante. Suivant Lévrier (Coll. du Vexin, pr. 232), Rohaide d'Hérouville serait la femme de Hugues, comte de Dammartin. Elle est nommée avec son fils et ses trois filles dans une charte d'environ l'an 1080, où elle donne à Cluny l'église de St-Leu d'Esserent. (Art de vérifier les Dates, II, 661). Les Alluets-le-Roi, cant. de Poissy. Avernes, cant. de Marines. Lormaison, cant. de Méru (Oise). Moncelles, partie du territoire de Taverny où se trouve l'église Notre-Dame. Ronquerolles, cant. de l'Isle-Adam. Haymon ou Haymard était curé du lieu (infrà, nº XLVII). Liancourt-St-Pierre, canton de Chaumont-en-Vexin (Oise). Cergy, cant. de Pontoise.
1124-1135 Actes attribués par Dom Estiennot au gouvernement de Guillaume I
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, iii, 3 (ex cart., cap. 23). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. I, cap. viii (ex cart., cap. 153, 169, 170, 174, 181, 185, 186). Analyse presque identique du P. de Machault. Bibl. nat. de France, mél. Clairambault 561, fol. 553 (d'après le cartulaire, cap. 158. Nous en avons tiré les détails mis entre crochets).

— Terram quam Gualandus de Curdemenche monasterio rapuerat, Willelmus abbas saisivit, et Gualandus eam justo domino reddere cogitur

— A Raynoudo de Curdemenche quandam terram in Valle Gaudiaci decem solidis emit

Odo Brito moriens reddit se ad monachum fratribus S. Petri de Umblevillâ deditque illis decimam de Ultravicinio

Richildis mater Haymardi Malifiliastri morti proxima Willelmum abbatem mandat et Deo, Sto Martino, abbati et monachis Pontesiensibus justitiam terræ quæ dicitur Campus Piquant prope Pontisaram concedit. Dum in basilica Sti Martini tumulatur, Haymardus et Yvo filii, Richeldis , Cometissa et Emelina filiæ super altare donum reponunt, coram Yvone de Fremercurt aliisque testibus

Rogerius Mazo monachum professus sub abbatis Willelmi regimine, multa ejus monasterio legat, quæ et a filiis et filiabus ejus conceduntur coram Joanne de Cormeliis , Adamo de Ripa , Gauterio de Monmorency et Theoboudo de Alvers testibus

Gila relicta Radulphi Trabonis de Pontisarâ filium suum Yvonem D. Willelmo abbati ut faceret monachum offerens, cum eo quoque hospitem unum apud Œniacum et duos morsellos prati et duos arpennos terræ super Goomontem, coram Willelmo de Rinhart , Theobaldo , Roberto et Fulcone de Puteolis , Alelmo de Buxi , Alberto et Petro de Buxi fratribus Alelmi, Adamo de Ripa , monasterio in perpetuum donat

— Eum (abbatem Willelmum I) Theobaldo successisse disserte asserunt carthæ : prima quidem quæ de domo et torculari Gaudiaci (quæ Odo major monasterio surripuerat), in quâ legitur quod cum domina Hildeburgis de Ubriaco monasterio Sti Martini id omne quod suum erat in valle Gaudiaci [terras videlicet et vineas, et prata et domum et torcular] legasset, famulum quem habuerat, nomine Garnerium qui super domum terramque curam gerebat, administratorem reliquit. Post decessum ejusdem Hildeburgis Theobaldus abbas et monachi minus circà istud domum solliciti cum essent, prædictus Garnerius domum cum invasione arripuit ; habitavitque in eâ usque dùm ultimâ cogente infirmitate de vitâ desperans, mandavit Domnum Theobaldum abbatem, confessusque est ei, audientibus multis, et domum et masuram et alia plurima quæ habebat se injustè tenuisse, veniamque implorans reddidit omnia. Discedente indè D. Theobaldo abbate et Rothomam proficiscente, priusquam rediret Garnerius obiit. Post cujus obitum Odo filius eodem modo quo pater, consentiente Odone præposito Sti Martini qui erat ejus consanguineus, domum arripuit, habitavitque in ea usque ad obitum D. Theobaldi abbatis. Quo defuncto, domnus abbas Willelmus successor ejus, diligentius res inquirens, harum veritate compertâ, Odonem ad placitum provocat, et bona monasterii recuperat, et cum Odone paciscitur.

— In die quâ Eurois uxor Eustachii de Œniaco allata est apud S. M. P. et ibi sepulta est, dedit idem Eustachius pro animâ suâ et uxoris suæ, et pro animabus omnium antecessorum suorum terram quam habebat juxta Molendinum Richardi, nullâ retentâ justitiâ aut consuetudine, in perpetuam hæreditatem. Item concessit idem Eeustachius terram quam dedit S. Martino Helinandus filius Gauterii de Marcheilo quam multotiens calumpniaverat idem Eustachius. Hæc omnia concesserunt duo filii ejus Garnerius et Hugo et duæ filiæ ejus Helvidis et Menissendis, et Hildeardis filia Menissendis, et mariti earum, id est Hilduinus et Albertus. Hujus doni testes sunt : Ermenoldus presbyter, Herveus de Labevilla, Theoudus de Œniaco et Guillelmus frater ejus, Raymundus de Œniaco, Martinus de Œniaco, Radulphus cæmentarius.

Courdimanche, cant. de Pontoise. Jouy le Moutier, cant. de Pontoise. Gautier le Breton. Un Galeran le Breton fut échanson du roi en 1310 et un Henri le Breton, chanoine de Paris en 1323. (A. N. K 181, nos 70 et 77). Amblainville, cant. de Méru. Outrevoisin, paroisse d'Amblainville, cant. de Méru. Gautier III, dernier comte de Vexin, mort empoisonné à Falaise en 1063. D'après Lévrier, Dict. du Vexin, t. xlii, les armes des Malfilâtre sont : de... à la fasce réduite ou au filet en fasce de... Frémecourt, cant. de Marines. Cormeilles-en-Vexin, cant. de Marines. Auvers-sur-Oise, cant. de Pontoise. Puiseux, cant. de Pontoise. Boissy-1'Ailleric, canton de Pontoise, primitivement Boissy-l'Aiglerie (dénomination analogue à la Louvière, la Renardière, etc). Cette étymologie fournie par une pièce originale de 1202, aux archives de Saint-Denis (A. N. L 838), a échappé à l'abbé Loisel, auteur d'une Histoire de Boissy, éditée sous les auspices de la Société du Vexin. Gallardon, cant. de Maintenon (Eure-et-Loir). On y voit encore les restes d'un donjon du xie siècle. Philippe Ier régna du 4 août 1060 au 3 août 1108. Henri était prévôt et Eudes chambrier de St Martin. (suprà n º XL). Gautier de Poissy. C'est lui qui avec ses neveux Gautier Sans Avoir, Guillaume, Simon et Mathieu, accompagna Pierre l'Hermite à la première Croisade. Il mourut à Philippopoli en 1096. (Ord. Vit. I. ix). Voir Appendice VII. Labbeville, cant. de l'Isle-Adam.
Entre 1124 et 1135 Gautier Tirel le Jeune est enterré dans le cloître de Saint Martin.
Bibl. nat. de France, Baluze 55, fol. 527 (ex cartulario). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. I, cap. VIII.

Die qua Gauterius filius Gauterii Tirelli mortuus est, cum corpus ad sepeliendum ad ecclesiam S. Martini Pontisarensis cœnobii delatum est, antequam sepelieretur, mater ejus venerabilis Adelissa dedit in eleemosinam dicto monasterio pro remedio anime filii sui defuncti, omnes consuetudines et justicias quas habebat Gauterius Tirellus et ipsa in terra monachorum et in hospitibus, et in quibuslibet rebus que sunt apud Linviller. Hujus rei testes sunt Paganus de Nielfo, Radulfus Delicatus, Yvo de Conflentio et filius ejus Radulfus, Drogo de Rotnello et alii. Quando Hugo Tirellus frater memorati defuncti venit Pontisaram, dedit et concessit ecclesiæ S. M. eleemosinam quam dederat mater sua, audientibus Pagano de Nealfio et duobus filiis Herveo et Theobaldo.

Subsequenti tempore, quando Gauterius Tirellus pater memorati Gauterii juvenis rediit de pago Ambianensi Pontisaram, venit ad monasterium ubi filius suus jacet tumulatus, dedit que.... quidquid uxor filiusque ejus dederant.

Gauterius Tirellus decimam habebat apud Baillolum, in quodam campo qui dicitur Mansus Sti Martini, non pertinentem ad magnam decimam ejusdem villæ. Hanc decimam dedit in eleemosinam S. Martino Pontisarensi.

Wulpilli nemusAda uxore Hugonis Tirelli monasterio a majoribus suis concessum fuisse denegante, abbas Willelmus cartham Gauterii Tirelli et Hugonis filii ejus qui concesserant pro animâ Gauterii pueri jacentis in Claustro Sti Martini ante ostium ecclesiæ. Ada legit, Drogo miles de Pice se adfuisse testatur, nemusque suo Willelmus monasterio conservat

La maison de Gautier Tirel est l'hôtel de Poix ou d'Orgemont, près du château de Pontoise, chef-lieu d'une seigneurie qui fut réunie plus tard à celle de Méry sur Oise.

Orderic Vital (lib. v) mentionne un Gautier surnommé Tirel parmi les enfants de Foulques, doyen d'Evreux et de sa concubine Orielde. Foulques vivant dès 1049, se fit moine avant 1082, date à laquelle il était remplacé comme doyen par Girard Ier(Gallia chr. t. xi). Toutefois nous ne croyons pas qu'il y ait identité. Nous trouvons un Hellouin Tirel (Hilduinus Tirellus) témoin de deux chartes, l'une d'Hellouin II, vicomte de Mantes, donnée sous Henri Ier (1030-1061), l'autre de Gautier Payen, vicomte de Meulan, vers 1069. (Guérard, Cart. de <abbr>S.</abbr> Père de Chartres, pp. 180 et 187). Orderic Vital dit ailleurs que Gautier Tirel était « un chevalier distingué, né en France, riche châtelain de Poix et de Pontoise », et Suger le qualifie vir notilissimus (Hist. de Fr. xii, 12). Ce fut un des familiers de Guillaume II d'Angleterre, qu'il tua malheureusement à la chasse le 2 août 1100. Après cette catastrophe, il se réfugia en France ; il épousa Alis, fille de Richard Giffard, et mourut longtemps après à Jérusalem, « en faisant pénitence au pèlerinage de Dieu. » (Ord. Vit. 1. x).

Livilliers, cant. de l'Isle-Adam. Paganus ille de Gisortio, urbem suam de Gisors, Henrico Anglorum regi, Ludovico Crasso Francorum regi hoste infensissimo, cum pretio vendidisset, seu potiùs eam Henricus usurpasset, annuente tamen Pagano, bellum crudele Reges inter, et comites de Meulant, aliosque procreavit. De eo vide Suggerium in vita Ludov. VI et Mezeray, in Ludov. Crasso (D. E.) — Cette donation est postérieure à 1110, date de l'accord conclu à la suite de cette guerre entre Henri Ier et Louis VI, et antérieure à 1124, époque où Payen ayant voulu livrer le château de Gisors aux Français, fut dépouillé par Henri Ier de son titre de châtelain, dont ce monarque investit Hugues, fils de Payen, resté à son service (Ord. Vit. 1. xii). Yves de Conflans (Ste Honorine) était un des chevaliers de Gautier Tirel en 1118 (Arch. de l'Oise, H. 172). V. Appendice VIII. Le Rosnel, ham. de Bréançon, cant. de Marines. Hugues Tirel fit en 1137 des libéralités importantes aux abbayes du Val-Notre-Dame et de St-Martin-des-Champs (Tardif, Cartons des Rois, nos 431 et 433). Aubry de Bailleul. — Bailleul-sur-Esches, près Esches, cant. de Meru.
Entre 1130 et 1134 Confirmation par Etienne, évêque de Paris, de l'église St Prix de Tour à l'Abbaye.
Original. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. 46. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, ii, 17 (ex ipsa authentica). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

In nomine S. et I. T. Ego Stephanus D. g. Parisiorum Episcopus , Monachis in ecclesia Sancti Martini, Sanctique Germani prope castrum Pontisaram Domino servientibus, ecclesiam in honore B. Prejecti, Alvernensis Episcopi, consecratam, que est in villa cui nomen est Turnum jam olim eisdem a predecessore nostro bona memoria Gaufrido episcopo concessam et ex tunc ab ipsis per triginta et eo amplius annos canonice possessam, perpetuo possidendam cum duabus partibus altaris concedo et authoritate sigilli mei confirmo. Hoc et præmissis adjicio ut isto sacerdote Theodulfo nomine defuncto vel remoto, ab ipsis alius canonicè eligatur et ab eisdem vel mihi vel successori meo presentatur ac sic canonice substituatur. Synodum vero et circadam mihi retineo, debitamque illius ecclesie subjectionem minime relaxo. Ut autem hoc firmum perpetuo maneat, consensu Capituli Parisiensis ecclesiæ et personarum subscriptione corroboratur. S. Stephani Ep. S. Berneri decani. S. Ade precentoris. S. Stephani archid. S. Theobaldi archid. S. alterius Theobaldi archid. S. Gisleberti presbyteri. S. Theodorici presbyteri. S. Ivonis diaconi. S. Guillelmi diaconi. S. Guinerandi diaconi. S. Petri subdiac. S. Auberti subdiac. S. Petri subdiac. S. Helberti subdiac. S. Henrici pueri filii Regis. S. Bartholomei pueri. S. Urbani pueri. Data per manum Augrini cancellarii.

Ex antiquâ familiâ D. Sylvanectensium, patre Guidone de Senlis, de Turre, domino de Chantilly et d'Ermenonville ortus. Eum ex D. D, de Garlande stirpe oriundum æstimant aliqui, negarunt San-Marthani. Sigillum authenticæ episcopum sacris vestibus indutum exhibet. Stemma vero gentilitium tale : de gueules à 5 coupes d'or, 1, 3 et 1.

Stephanus qui supra, de Senlis vocabatur ; ex Cancellario Franciæ Paris, episcopus, ab anno MC. XXIII eccl. Paris, rexit ad an. M.C.XL, ut patet ex ejus epitaphio quod visitur in monasterio Sti Victoris Paris, ubi jacet Stephanus.

Henricus puer, regis Ludovici Crassi et Adelaidis filius, est qui primum episcopus Bellovacensis, deinde Rhemensis Archiep. fuit (D. E.)

Frère cadet de Louis VI qui naquit en 1119, il était alors jeune clerc de l'église de Paris. Cela suppose la charte postérieure à 1130 et antérieure à 1134, époque à laquelle Henri embrassa la règle de S. Benoît et devint abbé de plusieurs monastères, notamment de St Mellon de Pontoise. Voir les Origines de la collégiale de St Mellon de Pontoise, par J. Depoin, ap. Mém. de la Soc. Hist. du Vexin, t. I, p. 35).

Saint Prix, év. de Clermont, massacré en 673. Theodulfo sacerdote defuncto, vel remoto. Ex hoc verbo remoto nempè ab officio curâque pastorali, argui videtur tunc beneficia curasque religiosis viris ad nutum a superioribus commissas fuisse, à quibus (cum æquum videbatur) amoveri poterant et ad vitam cœnobiticam ac claustralem revocari. Nonnulla revocationis hujuscemodi exempla occurrunt in sequentibus. (D. E.)
Entre 1130 et 1135 Hugues d'Amiens, archevêque de Rouen, reconnaît le droit de patronage de St Martin sur la cure d'Amblainville.
Original sans sceau. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. 36. Mémoires de la Société Académique de l'Oise, tome XIII, p. 526. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

H. Dei gr. Rothomagensis archiepiscopus Kmis filiis suis decanis, presbyteris et omnibus Dei fidelibus clericis et laicis per Vulcassinum constitutis, salutem, graciam et benedictionem. Noverit omnium vestrarum universitas quam filius noster Willelmus abbas Pontesare legitimis testibus et sacramento disrationaverit ante nos personatum et presentationem presbiterorum ecclesie de Omblevilla, ecclesie sue Pontesare jure pertinere. Quapropter mandamus atque precipimus quatenus eandem presentationem in pace amodo habeat nec de ea aliquis eidem contrarius existat. Salvo juro (sic) pontificali et parrochiali.

Hugues d'Amiens, archevêque de Rouen en 1130, mort le 11 novembre 1164. Amblainville, cant. de Méru. Cette pièce appartient évidemment au gouvernement de l'abbé Guillaume Ier, puisque, en 1135, le même archevêque confirme sans aucune restriction, à Thibaut II, successeur de Guillaume, les droits de l'Abbaye sur les deux cures d'Amblainville.
Entre 1135 et 1147 Simon de Vigny donne à St Martin sa part de la dîme de Persan.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, ii, 28 (ex cart., cap. 47). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Simon de Vineto et uxor ejus Beatrix cognominata Flandina die circumcisionis Domini venerunt ap monasterium S. M. P. et dederunt eidem Sancto in eleemosinâ pro animabus suis et omnium antecessorum suorum quidquid habebant in decimâ ecclesiæ villæ quæ dicitur Parcenc, et in eâdem villâ, posueruntque donum super altare S. Martini, audientibus et videntibus his : Ex parte Simonis et uxoris ejus fuerunt testes Amalricus de Curcellis, Adam Belvesinus. Postea Dnus abbas Theobaldus ivit apud Mellantum, rursùsque idem Simon et uxor sua Flandina recognoverunt eleemosinam quam S. M. P. dederunt, et fecerunt eandem eleemosinam concedere filiam suam Elizabeth et duos filios Hugonem et Simonem, coram his testibus Fromundo de Walone et Guillelmo fratre ejus, Garnerio præposito de Mellanto, etc...

Vigny, canton de Marines. Persan, canton de l'Isle-Adam. Courcelles-sur-Viosne, cant. de Marines. Adam I, châtelain de Beauvais, succéda à son père Eudes III entre 1134 et 1139 ; il se croisa en 1147. (V. Les Châtelains de Beauvais, par M. de Caix de Saint-Aymour, ap. Mém. de la Soc. Acad. de l'Oise, t, xiii, p. 587). Cette charte appartient donc au gouvernement de l'abbé Thibaut II.
Vers 1135 Donation par Thibaut, fils de Girard (de Chars), d'un bien à St Ouen l'Aumône.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, v, 2 (ex cart., cap. 143). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Theobaldus filius Girardi moriens dedit Deo et Sto Martino pro animâ suâ culturam de Valle de Crena et duos solidos et duos denarios censûs et quidquid habebat frater ejus apud Sanctum Audœnum. Hæc concesserunt Girardus pater et Girardus filius et Maria uxor Girardi filii. Hujus rei testes sunt : Ingelrannus de Charz et Ingelrannus de Bucheleio, Gauterius de Brehercute, Harpinus de Valle Engelgardis, Robertus de Monasterio et alii... Radulfus de Monte Alyerio etc...

Thibaut était fils de Girard II de Chars, nommé dans la charte XLVIII, et frère de Girard III de Vallangoujard, qui fut blessé au siège de Neufmarché en 1152, Voir note 257. Saint-Ouen-l'Aumône, canton de Pontoise. Chars, cant. de Marines. Buchelay, cant. de Mantes. Brécourt, ham. de Labbeville, canton de l'Isle-Adam. Vallangoujard, cant. de l'Isle-Adam. Le surnom de Monasterio ou de Monasteriis appartient à la famille de Chambly, dans laquelle le prénom de Robert est fréquent. V. Douët d'Arcq, Rech. sur les Comtes de Beaumont-sur-Oise, pp. 17, 18, 34, 223.
Avant le 1er Novembre 1135 Geoffroi des Alluets donne à St Martin la dîme d'Avernes.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, ii, 4 (ex cart., cap. 19).Ex Cart. cap. 19. D. Estiennot, l. III, ii, 4. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Memoriæ tradere nobis utile videtur esse quod Godefridus de Allodio, concedente matre sua Erenburge, et uxore ejusd. Godefridi et fratribus ejus Hugone, Roberto et Johanne (qui postea monachus effectus est) dedit ecclesiæ S. M. P. et abbati Theobaldo, monachisque ibidem Deo servientibus quidquid habebat in decimâ villæ quæ dicitur Avesnes, id est tertiam partem etc...

Porrho Domnus abbas Theobaldus venit ad archiepiscopum Hugonem qui tunc erat apud Andeleium et duxit secum memoratum Godefridum qui reddidit predictam decimam Archiepiscopo coram Dno abbati Theobaldo et duobus archidiaconis Fulberto atque Waleranno, et Haymardo tunc decano et Adam de Valmundensi et multis aliis... Archiepiscopus autem absolvit eundem Godefridum de hoc quod injustè, ut pote laïcus, eandem decimam tenuerat. His hoc modo gestis, revestivit archiepiscopus D. abb. Theobaldum de eadem decimâ perpetuo jure ab ecclesiâ S. M. P. possedendâ.

Revertente vero D. Theobaldo abbate et Godefrido de Andeleio ad Banterlu, affuit ibi mater Godefridi et duo fratres ejus Hugo et Johannes qui omnes cum eodem Godefrido per fidem suam pepigerunt nunquam ecclesiæ se nocituros, uno omnibus modis quibus possent adjuturos, ne deinceps ecclesia prædictam decimam perderet. Deinde perrexit ad ecclesiam Sti Gereonis de Banterlu et posuerunt donum super altare ejusd. ecclesiæ, coram his testibus : Richardo de Banterlu, Theoderico, Richardo, Hugone filiis Richardi, Hugone nepote ejusdem, Gauterio de Banterlu, Stephano de Banterlu, Willelmo filio ejus, Radulpho de Clery, Adam de Argentolis, Pagano de Argentolis, Willelmo de Leenscurte, Radulpho Normantio, Bartholomœo de Montmorentiaco, Girardo de Hulseto,Hugone filio Bencelini, Raynerio Bucello, Crispino de Ruello, Hugone de Bruolio Fulcone preposito, Hugone filio Bertramni. His ita gestis rogavit D. Abbas Theobaldus dominum Drogonem de Rotnello patrem Drogonis juvenis, quatenùs pro animâ suâ et pro omnium antecessorum suorum animabus concederet prædictam decimam ; ex ejus enim fefo erat. Qui libenter concessit... Factum est autem cum idem Drogo pater Drogonis infirmaretur et faceret se afferre ad monasterium S. M. P. ut ibi fieret monachus. Venit cum eo filius ejus Drogo, et duæ sorores ejus Eremburgis et Adda ; deprecatusque est Domnus abbas Theobaldus Drogonem filium Drogonis ut suprascriptam decimam quam Godefridus de Alodio dederat et pater suus Drogo concesserat, ipse quoque concederet... Quod et fecit... Inde testes... Odo de Populacio, Radulfus Corsanctus, Bonefacius, Herbertus de Ruello, Radulfus Saracenus, Hubertus de Ronello, Robertus filius Enguelerii, Henricus filius Harduini, Ulbertus retro monasterium ; Eremburgis uxor Willelmi de Basincurte ; Adda, uxor Odonis de Populiaco ; Vilana uxor Clarembaudi.

Les Alluets-le-Roi, cant. de Poissy. Avernes, cant. de Marines. Hugues d'Amiens, archevêque de Rouen en 1130, mort le 11 novembre 1164. Valmondois, cant. de l'Isle-Adam. Les Andelys (Eure). Banthelu, cant. de Magny-en-Vexin, arr. de Mantes. Voir Appendice XI. Richard I de Banthelu, fils de Thierry de Montmorency, était frère de Hugues, avec lequel il souscrivit la donation de l'église de Montmartre, faite à St Martin des Champs, en 1096, par Gautier Payen, vicomte de Meulan (Lévrier, pr. 245) — et aussi, croyons-nous, de Guillaume, fils de Thierry, auquel Henry Ier d'Angleterre confia la garde du château de Noyon-sur-Andelle (Charleval) qu'il venait de faire construire en 1118 (Ord. Vit. l. xii). Richard quitta les Montmorency, dont il suivit quelque temps la fortune, pour s'attacher à Payen, châtelain de Gisors, qui lui fit épouser sa fille Mathilde. Les Banthelu portaient d'abord la croix pleine, sans brisure (D. Estiennot, l. II, cap. vi), mais ils changèrent ces armes qui étaient celles des Montmorency primitifs. Richard III, en 1195, chargeait son écu d'une fasce accompagnée de six merlettes (D. Estiennot, Ant. Velocassium, B. N. mss. lat. 12741, p. 305). Cléry, canton de Marines. Argenteuil, chef-lieu de canton de l'arr. de Versailles. Liancourt-St-Pierre, canton de Chaumont-en-Vexin (Oise). Bardoul ou Barthélemy de Montmorency, chevalier de Richard I de Banthelu. Il faut lire Hulseto, probablement la Houssoye, cant. d'Auneuil, arr. de Beauvais (Oise). Arnulphus de Husseio figure dans quatre chartes de Mathieu II, comte de Beaumont, de 1151 à 1170, (Douët d'Arcq, Rech. sur les comtes de Beaumont-sur-Oise, p. 9-21). Le Ruel, comm. d'Haravilliers, cant. de Marines. Le Breuil, ham. de St Clair-sur-Epte, canton de Magny-en-Vexin. Le Rosnel, ham. de Bréançon, cant. de Marines.

Pouilly, cant. de Méru. Dreux de Pouilly est le même que Dreux de Guiry de la charte VII.

Haymon de Montgerain avait deux frères, Guy et Raoul.

Sa fille s'appelait Richilde ; elle mourut, du temps de l'abbé Guillaume Ier, laissant 5 enfants : Haymon, Yves et 3 filles. Haymon et Guy ne seraient-ils pas Wido et Haymo, qui signent immédiatement après Galeran I de Meulan, la charte de fondation du prieuré de Bouafle ? (Lévrier, pr. 120).

Aszon de Conty pourrait bien être Aszon, l'un des chambriers du roi en 1082 (Lévrier, pr. 119).

Raoul Corsaint. Cette famille possédait au xiie siècle la mairie de Montgeroult, que Geneviève, veuve de Dreux Corsaint, vendit en 1219 à l'abbé de Saint Denis (Loisel, Hist. de Montgeroult, p. 24). Le surnom de Monasterio ou de Monasteriis appartient à la famille de Chambly, dans laquelle le prénom de Robert est fréquent. V. Douët d'Arcq, Rech. sur les Comtes de Beaumont-sur-Oise, pp. 17, 18, 34, 223. Dessous-le-Moutier. Les filles de Dreux de Rosnel, Eremburge et Adda, étaient mariées, la première à Guillaume de Bazincourt et la seconde à Eudes de Pouilly. Bazincourt, cant. de Gisors (Eure).
1er Novembre 1135 Confirmation à l'Abbaye, par l'archevêque de Rouen, des églises et des dîmes qu'elle possède dans son diocèse.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, iv, 1 (ex cartulario, cap. 3). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Hugo Dei gr. Rothomagensis Archiepiscopus, dilecto filio suo Theobaudo abbati S. Martini monasterii Pontisariensis, tuisque successoribus canonice substituendis in perpetuum.

Romanorum pontificum decernit authoritas et sanctorum canonum statuta præceptaque mandant imperialia, ut monasteria quæque consilio episcoporum in quorum parochia sita sunt, pie disponantur et regulariter ordinentur, omnisque eorum possessio et quidquid jure ad ea pertinere videtur, ita pontificali privilegio muniatur ut nulli posterorum ea auferre vel minuere liceat ; ut nulla ecclesiastica persona præter episcopum suum eis dominare præsumat ; ut nullæ laicæ seu secularis personæ potestas conturbet ea vel opprimet. Ea propter monasterium S. M. Pontisariensis prout tempore venerabilium prædecessorum meorum archiepiscopum Rothomagensium Johannis, Guillelmi, Gaufredi, liberum et proprium Rothomagensis ecclesiæ cœnobium ad nostra usque tempora pervenit, ita privilegii nostri authoritate roboramus et pontificali sanctione munimus, ut nulli unquam nisi Domino Papæ et Rothomagensis ecclesiæ subditum fiat. Quidquid autem liberalitas regum, largitio pontificum, benevolentia principum seu quorumlibet pietas fidelium monasterio cui Deo authore præsides, carissime fili Theobalde, jam donavit vel aliquando præstare voluerit, nos authoritate pontificali rata manere mandamus ut sanctis præstita vel Deo dicata. De quibus hæc pauca subnotare volumus, videlicet quidquid juris, quidquid decimarum, quidquid oblationum habet in ecclesiis vel parrochiis de Valmundeis, de Heruvilla, de Valle Engelgardis, de Haraviler, de Behervillâ, de Curcellis, de Trierio, de Avesnis, de Tilleio, de Cleriaco, de Banterlu, de Ruuilis, de Puteolis, de Umbleinvilla, de Marcomonte, de Borrito, de Morlencurt, et decimam quam dedit Drogo de Gallonio quæ est inter Butery et Heruvillam. Hæc et alia ad præfatum monasterium jure pertinentia conservanti et protegenti salus, pax, honor, præstitur a Domino.

Quisquis vero ejusdem monasterii prælibatam libertatem seu possessionem temerario ausu perturbare vel minuere præsumpserit, ultioni divinæ subjaceat et cum dampnatis et proditis sortem maledictionis accipiat. Amen.

Ego Hugo Rothomagensis Archiepiscopus ss.

Ego Fulbertus Vulcassinensis Archidiaconus ss.

Ego Gaufredus Rothomagensis ecclesiæ decanus ss.

Ego Rogerius Roth. archidiaconus ss.

Ego Valerannus Roth. archidiaconus ss.

Ego Robertus Roth. archidiaconus ss.

Ego Girardus decanus ss.

Ego Valbertus decanus ss.

Ego Raynaldus decanus ss.

Data Rothomagi kl. Novembris. Actum est hoc anno Incarnati Verbi Mº Cº trigesimo quinto. InnocentioII feliciter PP. Romano, Ludovico Rege Francorum glorioso, principante in Normanniâ rege Anglorum Henrico magnifico.

Hugues d'Amiens, archevêque de Rouen en 1130, mort le 11 novembre 1164. Jean II succéda à saint Maurille, mort le 9 août 1067. — Guillaume I Bonne-âme, nommé en 1079, mourut le 9 février 1110. — Geoffroi, élu ensuite, mourut le 25 octobre 1128 et fut remplacé par Hugues III d'Amiens. Valmondois, cant. de l'Isle-Adam. Hérouville, canton de l'Isle-Adam. — Cette donation paraît antérieure à l'élection de saint Gautier. Elle fait peut-être partie des libéralités auxquelles fait allusion le diplôme de Philippe Ier, et que les seigneurs du pays avaient faites à la communauté naissante. Suivant Lévrier (Coll. du Vexin, pr. 232), Rohaide d'Hérouville serait la femme de Hugues, comte de Dammartin. Elle est nommée avec son fils et ses trois filles dans une charte d'environ l'an 1080, où elle donne à Cluny l'église de St-Leu d'Esserent. (Art de vérifier les Dates, II, 661). Vallangoujard, cant. de l'Isle-Adam. Haravilliers, cant. de Marines. Berville, cant. de Marines. Courcelles-sur-Viosne, cant. de Marines. Il s'agit apparemment de Triel (cant. de Poissy), qui, comme la plupart des paroisses précédentes, faisait partie du doyenné de Meulan. Ruuild est peut-être Rugles, arr. d'Évreux. Avernes, cant. de Marines. Le Tillay, hameau de Cléry, canton de Marines. Cléry, canton de Marines. Banthelu, cant. de Magny-en-Vexin, arr. de Mantes. Voir Appendice XI. Puiseux, cant. de Pontoise. Amblainville, cant. de Méru. Marquemont, commune de Monneville, cant. de Chaumont-en-Vexin. Boury (canton de Chaumont, Oise) était avec Trie et Chaumont un des trois châteaux du Vexin français contre lesquels, en 1097, Guillaume II, roi d'Angleterre, fit élever la forteresse de Gisors (Ord. Vit. 1. x). Molincourt, comm. de Berthenonville, cant. d'Ecos (Eure). Hugues Tirel fit en 1137 des libéralités importantes aux abbayes du Val-Notre-Dame et de St-Martin-des-Champs (Tardif, Cartons des Rois, nos 431 et 433).
1136 Confirmation de l'autonomie de la chapelle prieurale St-Pierre d'Amblainville.
Original avec fréquentes abréviations tironiennes. Arch. dep. du Val d'Oise, 9H, cart. 41. Sceau perdu. Copie collationnée. Arch. de Seine-Maritime, G 1847. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, iv, 2 (ex cartul., cap. 4). Mémoires de la Société Académique de l'Oise, tome XIII, p. 524. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

H[ugo] Dei gra[tia] Rothomogensis archiep[iscopu]s delecto filio T[heobaldo] abb[at]i Sti Martini Pontisariensis ejusque successoribus canonice substituendis in perpetuum. Equum est ut qui gr[ati]e Dei assidue deserviunt, et pacem que Dei est et que hominum corde atque op[er]um exibitione sectantur, gr[ati]am et pacem ab his qui gratis accep[er]unt consequantur. Nos itaque quieti ac paci omnium et precipue eorum qui in congregatione sancta positi, D[omi]no sub disciplina religionis deservire videntur, studentes, ep[iscop]ali nostra auctoritate concedimus et presenti pagina corroboramus, ut capella Sti Petri de Umblenvilla et fr[atr]es monachi, videlicet Sti Martini Pontisariensis hanc libertatem donatione nostra obtineant ; ab omni inquietatione liberi sint, et elemosine et oblationes que ibi a fidelibus sive parrochianis matris eccl[es]ie illius ville, sive a quibuscumque aliis fidelibus offeruntur, capelle et monachis remaneant. Nemo ig[itur] nec sacerdos nec laicus eos deinceps super his inquietet. Specialis enim nostra est, et sub manu propria capellam illam, sicut et alia que abbatie Sti Martini proprii juris esse dinoscuntur, tenendo fovemus et protegendo retinemus. Facta est a nobis hec donatio anno incarnationis d[omi]nice M. C. XXXVI. Parrochianos autem memorate ville qui excommunicationem Domni Guillelmi Rothomagensis archiepiscopi timebant, ab ipsa excommunicatione absolvimus.

Amblainville, cant. de Méru. Jean II succéda à saint Maurille, mort le 9 août 1067. — Guillaume I Bonne-âme, nommé en 1079, mourut le 9 février 1110. — Geoffroi, élu ensuite, mourut le 25 octobre 1128 et fut remplacé par Hugues III d'Amiens.
1142 Odon III, évêque de Beauvais, confirme à St Martin cinq églises de son diocèse.
Original. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. I. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, iv, 8 (ex cart., cap. 11). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Ego Odo Dei gratia Belvacensis episcopus, notum fieri volo tam p. q. f. quod Teobaudus monasterii Pontisariensis abbas, multum nos deprecatus est, quatenus ecclesias quas tempore predecessorum nostrorum fideles christiani pro remedio animarum suarum ecclesie S. Martini Pontisariensis dederunt, nos ex parte nostra concederemus et sigillo nostre auctoritatis corroboraremus. Nos autem divina misericordia compuncti, ejusdem Abbatis peticioni adquiescentes, voluntatem ejus adimpleri benigne concessimus, salvo tamen jure Belvacensis ecclesie et nostro et archidiaconorum et decanorum nostrorum. Et ut hoc firmum omnibus seculis permaneat, privilegium istud inde fieri precepimus et sigilli nostri auctoritate corroboravimus. Actum publice anno Incarnati Verbi millesimo centesimo quadragesimo secundo, indictione secunda. Quicumque autem hoc irritum fecerit, id est ecclesie Si Martini subtraxerit, anathema sit.

Hec sunt autem ecclesie que nobis subjecte sunt, ad ecclesiam Belvacensem pertinentes quas ecclesie Sti Martini Pontisariensis concessimus : Ecclesia Sti Georgii de Ronkerolis,. Ecclesia Sti Albini de Cambliaco. Ecclesia Sti Martini de Beriecclesia. Ecclesia Sti Jacobi quæ est juxta memoratam villam. Ecclesia Sti Martini de Nogento.

Hic Odo, nomine hujus III, ex abbate S. Geremari Flaviacensis anno 1136 ad annum usque 1147, ex San Marthanis, Bellovacensem rexit ecclesiam.

Indictio mendosa et erronea est, nec enim anno 1142 erat indictio 2ª, sed 5ª, ideoque vel legendum «anno 1139 » quod quidem erat indº 2ª et Odo Belvacensis epus, vel «Indº 5ª ». Cum hæc Cartha ex ipsa anthentica quæ modo deest, transsumpta fuerit, irrepsisse mendum haud difficile fuit (D. E).

Nous avons retrouvé l'original, inconnu de D. Estiennot, aux Archives de S.-et-O. ; il porte en toutes lettres « quadragesimo secundo » et « indictione secunda ».

Lieux, aujourd'hui Vauréal, canton de Pontoise.

On lit dans l'Histoire de Saint Martin, par Pihan de la Forest (mss. de la Bibl. munic de Pontoise), p. 168 :

« Raoul, fils de Raoul dit le jeune, seigneur de Lieux, avait des terres et des vignes au terroir de Ronquerolles. Se trouvant à l'article de la mort, il n'oublia point un lieu que plusieurs de ses ancêtres avaient aimé et enrichi par leurs libéralités, où plusieurs s'étaient faits religieux et où d'autres étaient enterrés. Il lui donna en aumône tout ce qu'il possédait en biens, coutumes et une partie de bois, pour le salut de son âme et de celles de tous ses ancêtres. Sa mère Agnès et sa femme Adde, en y donnant leur consentement, se présentèrent dans l'église de Saint Martin et y déposèrent l'acte sur l'autel en présence d'un grand nombre de témoins du temps de l'abbé Thibaut, successeur de saint Gautier. Cette première fondation du monastère de St-Georges de Ronquerolles fut suivie de la piété des fidèles.... Eudes, évêque de Beauvais, en confirma l'établissement par lettres de 1142 ».

Ce passage, emprunté à l'Histoire manuscrite de Dom Racine, conservée à la Bibliothèque Mazarine, se réfère à une charte dont le texte ne nous est malheureusement pas parvenu. Elle a trait, non à un seigneur de Lieux, mais à Raoul IV Deliés, fils de Raoul III et d'Agnès ou Hahuis, qui probablement était de la famille de Ronquerolles, ce qui expliquerait son intervention dans la donation. Voir note 263.

Chambly, cant. de Neuilly-en-Thelle. Belle-Eglise, cant. de Neuilly-en-Thelle (Oise). Nogent, hameau de l'Isle-Adam.
Vers 1142 Thibaut II de Gisors abandonne à St Martin deux moulins tannerets à Pontoise pour accomplir un legs de sa mère.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, iv, 3 (ex cart., cap. 61). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Quoniam quidem in omni rerum substantiâ nihil homine mutabilius, ne apud futuros ea quæ antiqui statuerunt oblivione delerentur, ideo tam p. q. f. not. fieri volumus quoniam Theobaldus de Gisortio filius Pagani de Nigelfo, dedit Deo et ecclesiæ Sti Martini Pontisariensis et monachis ibid Deo servientibus duo molendina tannetacia apud castrum Pontisarense, quæ multo ante, mater ejus eidem ecclesiæ dederat, sed tunc isdem Theobaldus concedere noluit ; postea vero gratiâ Dei cumpunctus quod injuste tenuerat benevolè reddidit..... Donum istud factum fuit in capitulo die quâdam dominicâ in ramis Palmarum, audiente et concedente uxore ejus Agnete, hoc ipsum concedentibus nepotibus suis Herveo atque Fulchardo, sororeque ipsius Theobaldi Richildi. Huic dono interfuerunt testes plurimi, scilicet Hugo Babolanus, Guillelmus de Argenteolis, Herveus, cellerarius monachorum.

Ipsâ etiam die post processionem quæ in memoriam Dni nri J. C. advenientis in Jerusalem ad Crucem usque extenditur, congregato iterum in ecclesiâ S. M. innumerabili populo qui pene totius ejusdem ecclesiæ parietes impleverat, finitoque sermone qui pro ædificatione populi factus fuerat, hujus rei facta est mentio. Omnes autem hoc audientes, magno lætificati gaudio Omnipotentem glorificantes, Theobaldum uxoremque ejus Agnetem magnis vocibus benedixerunt qui tantum beneficium ecclesiæ nostræ impenderat, sicque factum est ut tot fierent hujus rei testes quot etiam auditores. Quicumque igitur præfata molendina ecclesiæ S. M. vi aut ingenio abstulerit, sive qui rentam eorum quæ ad cænam monachorum instituta est, alio loco converterit, absque consensu totius capituli, ex authoritate Dei Patris et Filii et Spiritûs Sancti et Sanctorum Canonum et ex authoritate Dni Theobaldi Abbatis conventus S. M. se esse excommunicatum noverit.

Paganus ille de Gisortio, urbem suam de Gisors, Henrico Anglorum regi, Ludovico Crasso Francorum regi hoste infensissimo, cum pretio vendidisset, seu potiùs eam Henricus usurpasset, annuente tamen Pagano, bellum crudele Reges inter, et comites de Meulant, aliosque procreavit. De eo vide Suggerium in vita Ludov. VI et Mezeray, in Ludov. Crasso (D. E.) — Cette donation est postérieure à 1110, date de l'accord conclu à la suite de cette guerre entre Henri Ier et Louis VI, et antérieure à 1124, époque où Payen ayant voulu livrer le château de Gisors aux Français, fut dépouillé par Henri Ier de son titre de châtelain, dont ce monarque investit Hugues, fils de Payen, resté à son service (Ord. Vit. 1. xii). Moncelles, partie du territoire de Taverny où se trouve l'église Notre-Dame. Processio de quâ fit mentio in cartha, jam a temporibus Si Galterii fieri solita, nostris fit quoque temporibus. Pergit ad Cnacem extra septa monasterii. Habetur quoque concio (D. E.)
Vers 1142 Guillaume de Banthelu lègue à l'Abbaye une terre à Briençon et est enterré à St Martin.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, iii, 8 (ex cart., cap. 60). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Scire debent t. f. q. f. quoniam Willelmus filius Richardi de Banterlu morti proximus dedit Deo et Sto Martino et monachis Pontisariensibus fornum unum quem habebat apud Brienchon et quandam terram quæ vocatur cultura de Salceio cum frumento quod in eâ seminatum erat. Est autem hæc cultura major omnium culturarum suarum, et est inter Brienchon et Rosnel. Interfuerunt huic donationi Yvo presbyter de Gisortio, Hugo de Fay, Gauterius de Brienchon, Odo de Fayaco, Willelmus de Basincurt, Arnulphus de Bezu, Willelmus Martels.

Quando autem allatum fuit corpus ejus ad ecclesiam S. M. antequam humaretur, quatuor fratres ejus, Richardus scilicet, Herveus, Fulcardus atque Hugo præfatum donum concesserunt, multique testes huic concessioni interfuerunt, videlicet : Domnus Stephanus de Banterlu, Robertus de Beeley, Herveus capellanus Theobaldi de Gisortio, Bernerius de Cergiaco , etc... Johannes de Magniaco, Johannes de Clereyo, et Ingelramnus frater ejus, Hugo de Mascheria, Allelmus de Charz, etc...

Banthelu, cant. de Magny-en-Vexin, arr. de Mantes. Voir Appendice XI. Bréançon, canton de Marines. Sausset, ham. d'Haravilliers. Le Rosnel, ham. de Bréançon, cant. de Marines. Le Fay, ham. de Briançon, cant de Marines. Bazincourt, cant. de Gisors (Eure). Bézu-St-Eloi, canton de Gisors. Le Bellay, cant. de Marines. Magny-en-Vexin, arr. de Mantes. Jean de Magny avait dû épouser une fille de Miles de Conflans, car celui-ci laissait d'autres héritiers directs. Cléry, canton de Marines. Chars, cant. de Marines.
Entre 1143 et 1157 Mathieu I de Montmorency confirme les legs de son père Bouchard IV à St Martin et à d'autres églises.
Arch. nat., LL 1351, fol. CXI. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Matheus de Montemorenciaco omnibus hominibus suis atque fidelibus salutem. Noveritis quod Burchardus pater meus dedit ecclesie B. Martini de Campis, et ecclesie B. Martini de Pontesio, ecclesie S. Honorine de Confluentio et ecclesie Cluniaci decem libras in transverso suo de Francurtvilla, in elemosina singulis annis. De his decem libris volo et concedo ut ecclesia S. Honorine juxta dispositionem patris mei xxx sol. singulis annis a firmario qui ipsum transversum ad firmam habebit, recipiat octo diebus ante festum Virginis Mariæ. Quod si dominus Montismorenciaci ipsum transversum in manu propriâ retinuerit, monachi predictarum ecclesiarum apud Francurtvillam in crastinum octavorum festivitatis Sti Dionysii conveniant, et ibi precepto Dni Montismorenciaci convocatis servientibus ad ipsum transversum colligendum constitutis, faciant idem servientes fiduciam predictis monachis quod dommus Montismorenciaci nec aliquis alius de redditu predicti transversi aliquid habebit, donec jam dictarum ecclesiarum monachis satisfactio sit ab ipsis servientibus, ità ut ecclesie B. Martini de Campis prior recipiat partem suam de predictis decem libris, deinde ecclesia S. Martini de Pontesio, postea ecclesia S. Honorine xxx solidos, reliquos ecclesia Cluniacensis. Si vero predicti servientes fiduciam predictam facere ipsis monachis renuerint, et dominus Montismorenciaci ad hoc eos cogere noluerit, aut alios ministros ponere qui fiduciam eis faciant et fideliter, sicut suprascriptum est, istam elemosinam reddant, adeant Parisiensem episcopum qui, auditâ querimoniâ eorum, in totâ terrâ domini Montismorenciaci ecclesiasticam justiciam exerceat. Eapropter volo ut ista charta testimonio et auctoritate sigilli Domni Theobaldi Parisiensis episcopi, cum testimonio subscriptorum testium confirmetur, etc. (sic).

Franconville, cant. de Montmorency.
1147 Henry de Belle Eglise, en partant pour la croisade, fait un don à St Martin.
Ex Cartul. cap. 161. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. I, cap.viii (en regard du premier alinéa, D. Estiennot a écrit ces mots : Sunt ipsamet Cartularii verba).

Henricus de Beriecclesia profecturus in Jerusalem venit in capitulum S. Martini Pontisariensis cum uxore suâ et aliis pluribus, ut se Domni Theobaldi abbatis cæterorumque fratrum orationibus commendaret, deditque Deo et S. Martino, si in viâ moreretur, duos modios frumenti, unoquoque anno in molendino suo de Beriecclesiâ ; concesserunt hunc donum fratres ejus et uxor ejus Ermengardis. Testes fuere : Drogo de Visnecello, Ascelinus de Gundelcuria, Haymardus frater ejus, Henricus de Montegny, Radulphus Comes cliens Henrici, Albericus armiger ipsius Henrici.

Contigit autem dum præfatus Henricus iter ageret cœptum, abbatem Theobaldum finire vitam. Cujus loco successit abbas Willelmus. Sed et Henricus in viâ illâ mortuus est. De ejus morte postquam fama audita est, Domnus abbas Willelmus Ermengardem ejus uxorem petiit, et ammonuit eam quatenus donum suprascriptum adterminaret ; quæ petitionibus ejus gratanter annuens, unum modium in Natale Domini, alium in nativitate S. Johannis Baptista disposuit.

Belle-Eglise, cant. de Neuilly-en-Thelle (Oise). C'est aux fêtes de Pâques 1147 que la Croisade de Louis VII fut acclamée dans l'assemblée de Vézelay. Le rendez-vous fut fixé à Metz le 30 mai 1147, et l'armée royale partit de cette ville le 14 juin. (V. Mém. de la Soc. Acad. de l'Oise, t. xiv, p. 224). — La Chronique de Vézelay dit d'ailleurs formellement que Guillaume II, élu abbé de Vézelay en 1161, gouverna pendant quinze ans le monastère de Pontoise. Cela reporte son avènement au courant de 1147. Vineseuil, « Vinnecuel », hameau disparu près de Chambly. Voir Mém. de la Soc. Acad. de l'Oise, t. xiv, p. 549. Les seigneurs de ce lieu se nomment Adam vers 1102 (infrà, nº XLIV), Thibaut en 1188 et Adam en 1206 (Mém. de la Soc. Acad., t. xiv, pp. 529-540). Ronquerolles, cant. de l'Isle-Adam. Haymon ou Haymard était curé du lieu (infrà, nº XLVII). Montigny, canton de Maignelay (Oise).
1147 Marguerite de Gisors, mère d'Enguerran de Trie, est enterrée à St Martin.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, 3 (source non indiquée). Bibl. de Rouen: Denyaud, Histoire de Gisors, tome I, fol. 65 (ex cartulario. Ce dernier texte, inexact dans les premières lignes, contient les passages entre crochets, omis par D. Estiennot, mais ne donne aucune des souscriptions de témoins). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Universorum t. p. q. f. tradidimus notitiæ quod Margarita uxor Willelmi Aculeii de Treja gravi urgente infirmitate, ad extrema perducta, consilio fratris sui Theobaudi de Gisortio dedit Deo et S. Martini de Pontisarâ monachisque cœnobii ejus, pro animâ suâ et viri sui Willelmi et pro animabus omnium antecessorum suorum, jure perpetuo in furno suo de Pontisarâ xx solidos ad coquinam fratrum, præsente ibi Dno Willelmo cœnobii præfati abbate, quem ad hoc ipsum mandaverat, ut se diligentius orationibus ejus commendaret. Quæ postquam defuncta est, ad ecclesiam Bti Martini sicut vivens decreverat, delata, ibique ab abbate et toto conventu honorificè sepulta est. Ad cujus exequias affuerunt frater ejus Theobaldus et quatuor filiæ suæ, Oda scilicet et Ydonea et Adelaidis et Mathildis, sed Ingelramnus filius suus non affuit ; prohibuit enim Theobaldus avunculus ejus eum venire, ne de matris suæ decessu indiscretè dolens abundantiore tristitiâ gravaretur. Completoque ex more officio, processerunt ad altare Sti Martini Theobaldus frater defunctæ et quatuor ejus filiæ ; donum quod mater vivens fecerat [præsente abbate et monachis, necnon multis aliis tam clericis quam laicibus] super altare posuerunt. Denique non post multum tempus Th. de Gisortio adduxit Ingelramnum nepotem suum ad Pontisaram et fecit eum concedere donum matris suæ. Testes ..... Theobaldus de Gisortio, Gobertus de Fay.... W. de Argentogilo.... Odo de Meru etc...

Trie-Château, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise).

En 1146, Guillaume Aiguillon II (Guillelmus Aguillons) de Trie fut témoin avec Anseau II de l'Isle, de la confirmation donnée par Renaud II, comte de Clermont, à une libéralité de Réry de Goussainville aux moines du Val (Tardif, Cart. des Rois, nº 492). Marguerite étant appelée sa femme ; et non sa veuve dans le texte, on ne s'explique l'absence de Guillaume aux obsèques relatées ici que par sa participation à la Croisade de Louis VII. Un grand nombre de nobles du Beauvaisis, leur évêque en tête, s'y rendirent, parmi lesquels Evrard de Breteuil et Manassès de Bulles, qui périrent en 1147, à la journée de Laodicée (E. de Lépinois, Rech. sur les comtes de Clermont, chap. x). Nous pensons donc que la mort de Marguerite doit être rapportée à l'année 1147 : elle se placerait en tout cas entre 1146 et 1161.

Denyaud remarque fort à propos, sur ce passage « qu'il ne faut pas assister à l'office des morts pour troubler la piété. » Priscum et devote agendi morem (Denyaud). Le Fay, ham. de Briançon, cant de Marines. Moncelles, partie du territoire de Taverny où se trouve l'église Notre-Dame.
25 Mars, vers 1148 Mathilde, veuve de Hugues de Gisors, donne à St Martin la dîme de ses moulins de Gisors et de Bézu, le jour du convoi de son mari.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, iii, 10 (ex cart., cap. 137). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Omnibus fidelibus t. p. q. f. notum sit quoniam Hugo filius Pagani de Nealfo quando defunctus fuit, delatum est corpus ejus ad ecclesiam S. M. P. ad sepeliendum ; die vero Annuntiationis Sæ Mariæ quâ sepultus est, affuerunt ad exequias ejus uxor ipsius nomine Mathildis et frater defuncti nomine Theobaldus atque soror ipsius nomine Richildis et multi alii. Antequam autem sepeliretur, uxor ejus Mathildis, concedente Theobaldo suprascripto et sorore ejus Richildi, dedit in eleemosina ecclesiæ S. M. et monachis ibi Deo servientibus, decimam molturæ molendinorum suorum qui sunt apud Gisortium et decimam molendinorum de Bezu pro animâ defuncti et pro animabus omnium antecessorum suorum. Et hoc sciant omnes quoniam hæc eleemosina fuit data et concessa ad ea qua sunt necessaria coquinæ monachorum, audientibus cunctis qui aderant, tam monachis quam clericis quam etiam et laicis. Hujus rei testes affuerunt Hugo vicecomes de Calvomonte, Hugo de Marinis et filius ejus Theobaldus, Richardus de Banterlu et Willelmus et Herveus fratres ejus, Gauterius de Marinis, Girardus filius Girardi de Charz, Drogo de Conflantio et Gauterius frater ejus, Alelmus de Valle et Drogo frater ejus, Yyo presbyter Sti Gervasii de Gisors, Theobaudus canonicus Sti Melloni, Herbertus præpositus Theobaldi et Girelmus avunculus ejus, Guido armiger ejus et Drogo coquus ejus.

Quicumque hanc eleemosinam calumpniaverit, vel vi abstulerit, aut coquinæ monachorum substraxerit, anathema sine fine permanebit. Fiat, Fiat.

Pagani, id est domini pagi, ex hæreditate Richeldis, filiæ Simonis de Nielfa (Note de Denyaud). On sait que Du Cange affirme, au contraire, qu'on donnait le surnom de paganus (païen) aux enfants dont le baptême avait été différé. V. note 267. Bézu-St-Eloi, canton de Gisors. Voir Appendice IV, sur les maisons de Chaumont et de Trie. Richard I de Banthelu, fils de Thierry de Montmorency, était frère de Hugues, avec lequel il souscrivit la donation de l'église de Montmartre, faite à St Martin des Champs, en 1096, par Gautier Payen, vicomte de Meulan (Lévrier, pr. 245) — et aussi, croyons-nous, de Guillaume, fils de Thierry, auquel Henry Ier d'Angleterre confia la garde du château de Noyon-sur-Andelle (Charleval) qu'il venait de faire construire en 1118 (Ord. Vit. l. xii). Richard quitta les Montmorency, dont il suivit quelque temps la fortune, pour s'attacher à Payen, châtelain de Gisors, qui lui fit épouser sa fille Mathilde. Les Banthelu portaient d'abord la croix pleine, sans brisure (D. Estiennot, l. II, cap. vi), mais ils changèrent ces armes qui étaient celles des Montmorency primitifs. Richard III, en 1195, chargeait son écu d'une fasce accompagnée de six merlettes (D. Estiennot, Ant. Velocassium, B. N. mss. lat. 12741, p. 305). Girard de Chars figure dans diverses chartes précédentes. Son fils Girard II était, en 1118, l'un des chevaliers dé Gautier Tirel (Arch. de l'Oise H. 172). Il était suzerain d'Amblainville et c'est à lui que nous rattachons les Girard de Vallangoujard, qui eurent les mêmes droits seigneuriaux au xiie et xiiie siècle sur cette paroisse.
25 Mars, vers 1148 Eudes de Lieux donne des rentes et, après sa mort, tous ses biens à l'Abbaye.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, iii, ii (ex cart., cap. 149. Dom Estiennot a omis dans sa transcription un passage qui rattachait cette charte à la précédente). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Odo de Lex dedit in molendino suo prope Pontisaram duos modios et dimidium annonæ. Ad ecclesiam pergens, donum super altare posuit in præsentia D. Wilhelmi Abbatis et monachorum, receptis à Lecelino monacho præposito triginta solidis, ubi etiam fecit donum S. M. de omnibus rebus suis quas possidebat post decessum suum et de omnibus rebus suis quæ erant invadiatæ, quatenus S. M. eas redimeret et jure perpetuo possideret. Ista omnia concessit Fulco frater ejus, qui etiam dedit viridarium suum.... et quidquid retinebat in vitâ suâ dedit S. Martino post decessum suum etc...

Lieux, aujourd'hui Vauréal, canton de Pontoise. « On finissait cette cérémonie (l'enterrement de Hugues de Gisors) lorsque Eudes de Lieux se rendit dans l'église de St Martin, manda l'abbé Guillaume et ses religieux, et posa sur l'autel l'acte d'une donation de deux muids et demi de grain qu'il faisait à leur monastère... (Cartulaire, ch. 149). » — D. Racine, Histoire mss. de Saint-Martin, p. 132. Bibl. Mazarine).
Vers 1149 Confirmation de ces dons par Thibaut de Maudétour.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, iii, 12 (ex cart., cap. 150). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Sciendum est quod Odo de Lex dedit Deo et S. Martino Pontesiensi et monachis ej. loci omnes res suas ubicumque essent, seu liberæ seu invadiatæ, ita dico si monachi eas qui invadiatæ erant redimere vellent. Invadiaverat autem ipse Odo de Lex Odoni majori de Gaudiaco quandam terram quæ est apud Curdemanche quam Willelmus monasterii Pontesiensis abbas à præfato Odone redemit. Erat autem ista terra de feufo Theobaldi de Maldestor, contigitque hoc tempore quod prædictam terram abbas Willelmus redimere volebat, ipsum abbatem scilicet ire ad festivitatem Sœ Mariæ de Maldestor, ibique missâ celebratâ, perrexit indè ad donum prædicte Theobaldi, rogavitque eum, Theobaldum scilicet, uxoremque ejus Luciam de cujus parte feufum movebat quatenùs hoc donum quod fecerat Odo de Lex de prædictâ terrâ concederent. Concesserunt itaque terram illam Deo et S. Martino monachisque ej. loci Theobaldus de Maldestor et Lucia uxor ejus, filiique eorum Robertus et Hugo necnon et filiæ Adalaïdis et Beatrix, ut monachi loci illius liberam et quietam et ab omni feufo absolutam in perpetuum possiderent. Quapropter dedit abbas Willelmus Luciæ uxoris Theobaldi quendam palefridum obtimum. Rei hujus testes sunt Gaszo de Aiencourt, Stephanus de Sº Cyro, Gaufredus Viculus, Willelmus de Bacelmont, Willelmus de Wallonio, Godefridus de Buxidio, Petrus de Bucunvillerio.

Aincourt, cant. de Magny-en-Vexin. — St-Cyr-en-Arthies, cant. de Magny. Bachaumont, comm. de la Villetertre, cant. de Chaumont-en-Vexin Oise Boissy-1'Ailleric, canton de Pontoise, primitivement Boissy-l'Aiglerie (dénomination analogue à la Louvière, la Renardière, etc). Cette étymologie fournie par une pièce originale de 1202, aux archives de Saint-Denis (A. N. L 838), a échappé à l'abbé Loisel, auteur d'une Histoire de Boissy, éditée sous les auspices de la Société du Vexin. Bouconvilliers, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise).
Vers 1149 Thibaut II de Gisors confirme toutes les libéralités faites à l'Abbaye par lui et ses ancêtres.
Original sans sceau. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. I. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, iv, 10 (note de D. Estiennot sur la charte précédente). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

In nomine S. et I. T. Nobilis est scripture thesaurus. Emergentibus autem occurrit calumpniis et rerum seriem incommutatâ loquitur veritate. Ego Theobaudus de Gisortio parentum meorum et antecessorum æmulatus vestigia, ecclesiam B. M. Pontisariensis propensius fovens, fratres qui in ea divino mancipati sunt obsequio fideliter diligens, pluribus eam decoravi honoribus, possessionibus ampliavi et auxi redditibus. Quecumque vero mea sunt adepti largitione, dono, liberalitate, beneficio, eis in perpetuum habenda, tenenda, possidenda libere et quiete, concedo ; et hanc paginam auctoritatis mee sigillo confirmo et munio. Ea vero que habent, que tenent, que possident de me, propriis distinguo nominibus. — Ecclesiam Bi Prejecti de Turno. Insulam que Teleusa dicitur. Decimam molendinorum meorum de Baiart et de Botellier ; et tres panes in die Pasche de tribus minis bladi quas Baardus debet, et trio molendina tennerez scilicet Baiart et Botelier et eum qui (sic) est in vico de Molins. Ecclesiam de Harumvilla et terciam partem decime quam per meum consilium et auxilium adepti sunt. Ecclesiam de Monci in Vulcassino et terciam partem decime bladi et decima alliorum. Ecclesiam de Belleio in Vulcassino et libertatem quam habent de Dyonisio pro qua eis remissi sunt in eternum lv solidi et iii modii vini, vi sextaria minus, et habent duos modios hiemales in granchia de Cergi. Decimam molendinorum de Gisortio et de Besu, et meum novum Burgum quod est extra portam Pontisare.

[Ex cartha Hugonis Archiepiscopi data anno M. C. L. I. constat has donationes ante præfactum annum factas fuisse, has enim refert et approbat, monasterioque in perpetuum possidendas confirmat.

Expositionem hujus confirmationis seu potius ampliorem donationum relationem habes in Carthulario cap. 138, ex quo sequentia referuntur, quæ quidem intelligentiæ tum historiæ tum genealogiæ comitum Gisortianorum utilia fore haud dubiè judicabis :]

Theobaldus, Pagani de Gisors et nobilis matronæ Mathildis filius, domnum Theobaldum abbatem monasterii Pontisiensis deprecatus est quatenus eleemosinas quas dederunt ecclesiæ Sancti Martini antecessores in cartha scribere faceret. Quod et fecit. Hæc ergo sunt :

Godefridus Dives et Richildis uxor ejus concesserunt ecclesiam Sti Præjecti de Turno, decimam ejusdem villæ tam vini quam annonæ et medietatem alnidii Turno vicini, et terram apud Linviliers.

Paganus de Gisortio uxorque ejus Mathildis dederunt decimam molturæ molendinorum Baiarth et Bouteillier apud Pontisaram. Paganus deinde in monasterio Sti Martini monachum professus, dedit insulam Teleusæ quæ est super fluvium Ysaræ.

Hugo filius Pagani mortuus sepelitur in æde Sti Martini. Mathildis ejus relicta et Theobaudus frater dant decimam molendinorum de Gisortio et de Besu.

[Theobaudus ea quæ in authentica præcedenti referuntur, quæ quidem sigillata est ; at sigillum ita destructum ut nulli characteres appareant, ideoque hic exprimi non potui].

Tour, auj. Saint-Prix, cant. de Montmorency. L'Ile de Cergy, dite l'Ile Touleuse, aujourd'hui réunie à la berge. Id est : tannum molentia (D. E.). Ces moulins étaient sur la Viosne, dans le quartier appelé les Tannerets, et depuis, par corruption, les Etannets. Arronville, cant. de Marines. La seigneurie de Mouchy-le-Châtel étant, à cette époque, possédée par Dreux de Mello, nous croyons devoir identifier Monciacus avec Moussy, cant. de Marines, dont le territoire est limitrophe de celui de Chars. Toutefois il est à remarquer que dans un diplôme de 1103, relatif au Chapitre de Beauvais, on voit parmi les témoins du Chapitre, Drogo de Monceio, Odo Halegros et nepos ejus Fulco. (A. N. K 189, nº 3). Le Bellay, cant. de Marines. Cergy, cant. de Pontoise. Bézu-St-Eloi, canton de Gisors. Geoffroi, auteur de cette donation, est appelé « le Riche » (Godefridus Dives) et sa femme, Richilde, dans un texte du Cartulaire (cap. 138, cité par D. Estiennot, l. III, iv, 10) qui relate les dons faits à S. Martin par les ancêtres de Thibaut de Gisors. Il est nommé avant Payen de Neauphle, père de Hugues et de Thibaut. Voir Appendice V, sur la famille de Gisors. Livilliers, cant. de l'Isle-Adam.
Avant 1149 Hubert de Méry est enterré à St Martin.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, iii, 2 (ex cart., cap. 22). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Emelina uxor Huberti de Mery et Radulphus et Balduinus filii ejus, eodem die quo adtulerunt memoratum Hubertum ad sepeliendum in cimiterio Sti Martini Pontesiensis, dederunt censum Hervei supra dicti et justitiam, et omnes consuetudines ejusdem ecclesiæ in eleemosinam, pro animâ patris sui Huberti et omnium antecessorum suorum. Hoc donum concessit Hugo de Clichy et uxor ejus Helvidis filia memorati Huberti. Hujus rei testes sunt : Petrus de Froolcurt, Herveus de Mery, Lambertus et Fulco nepotes Hervei.

Méry-sur-Oise, cant. de l'Isle-Adam. — Sognolles, ham. de Méry-sur-Oise. Frocourt, cant. d'Auneuil, arr. de Beauvais.
Vers 1149 Raoul, chevalier d'Auvers-sur-Oise, donne la moitié de ses biens à l'Abbaye.
Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. I, cap. viii (ex cart., cap. 166).

Radulphus miles de Alvers medietatem omnium rerum quas ibi possidebat, abbati Willelmo suoque monasterio largitur, coram Philippo de Valmundeis et duobus militibus ejus, Hugone scilicet filio Radulphi Vasleth et Ansculfo filio Gauterii de Flaerlu, Adam de Frepellun, Adam et Petro de Logiis fratribus uxoris domni Radulphi, Hatone de Ruviny, Ligerio de Ruviny, etc. Venit Radulphus ad ecclesiam Sti Martini, ponitque donum super altare, præsente Domno Willelmo abbate aliisque multis

Auvers-sur-Oise, cant. de Pontoise. Valmondois, cant. de l'Isle-Adam. Eudes le Valet. Cette famille a possédé de nombreux fiefs dans le Vexin, notamment à Osny et Genicourt. Frépillon, canton de Montmorency. Les Loges, près St-Germain-en-Laye ? Ruvigny, canton de Lusigny (Aube).
Vers 1149 Le chevalier Raoul d'Auvers se fait moine à St Martin. La reine Adélaïde confirme le don de ses biens à l'Abbaye.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, iii, i (ex ipsa authentica. Sigillum exhibet reginam stantem veste talari regiaque cum amplissimis manicis indutam. In circuitu legitur : Ad..... Francorum..... re..... (D. E)). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

In nomine S. et I. T. Amen. Cunctis sanctæ Ecclesiæ fidelibus t. f. q. p. notum fieri volumus quoniam Radulphus miles de Alvers rerum omnium medietatem quas ibidem de nostro censu tenebat, tam in hospitibus quam in terris et pratis et vineis et censu, ecclesiæ Sti M. Pontisarœ, ubi monachus effectus est, pro animæ suæ suorumque antecessorum remedio, in perpetuum dédit. Insuper et donum suam et mansuram ejus cum vineâ quam de nobis idem Radulphus ad medietatem hæreditario jure tenebat, post mortem uxoris suæ Richildis ad cujus dotem præfata domus pertinebat, eidem ecclesiæ concessit, hoc tenore ut quamdiu prænominata Richeldis vixerit, ipsa ad præfatæ vineæ facturam, medietatem unam tribuat et monachis medietatem reliquam. Ego itaque Adelaidis regina mater Ludovici illustrissimi Francorum regis, præscripti militis devotionem quam erga prætaxatam B. Martini Pontisarœ ecclesiam habebat pro favore amplectens, donum illud quod pietatis gratiâ fecerat sicut prædictum est, pro salute et animæ meæ remedio, dominique mei Ludovici piissimi Francorum regis, filiorum nostrorum, Guillelmi ejusd. ecclesiæ abbatis amicorumque suorum petitione cum cæteris quas multotiens præfatæ ecclesiæ concessi, eleemosinis in perpetuum confirmavi, præsentemque cartham ne ab ullo successorum nostrorum infringi vel impediri valeat, sigilli proprii impressione signare et muniri præcipi. Huic autem concessioni interfuerunt quorum nomina subtitulata sunt et signa : S. Guillelmi abbatis ejusdem ecclesiæ. S. Girberti monachi. S. Liescelini monachi. S. Domini Yvonis de Merlo Belvacensis decani. S. Guidonis de Chela. S. Drogonis clerici. S. Joisberti clerici. S. Johannis clerici. S. Ludovici de Choisy ejusd. reginæ... dapiferi. S. Pagani de Bestisi. S. Philippi de Valmundeis. S. Adæ de Logiis. S. Anscuxfi de Pueilly. S. Isembardi. S. Raynaldi majoris de Alvers. S. Johannis Parvi. S. Garnerii Belsarii. S. Dominæ Gentæ Puellæ. S. Dominæ Avinæ. S. Dominæ Richildis de Alvers.

Data per manum Thomæ ejusd. Reginæ tunc notarii.

Adélaïde, fille d'Humbert II de Maurienne et de Gille de Bourgogne, épousa Louis VI le 2 avril 1116. Elle eut en douaire Auvers-sur-Oise et se remaria, en 1138, avec Mathieu de Montmorency, connétable de France. Elle se sépara de lui, de son consentement, pour se faire religieuse à Montmartre et mourut, presque sexagénaire, dans cette abbaye, en 1153. Yves de Mello fut doyen de Beauvais de 1145 à 1152, d'après le Gallia Christiana. Il est à présumer que ce diplôme fut donné pendant la Croisade et l'absence de Louis VII, en 1148 ou 1149. Lachelle, canton d'Estrées-St-Denis (Oise). - Béthisy-St-Martin ou Béthisy-St-Pierre, cant. de Senlis (Oise). Valmondois, cant. de l'Isle-Adam. Les Loges, près St-Germain-en-Laye ?

Pouilly, cant. de Méru. Dreux de Pouilly est le même que Dreux de Guiry de la charte VII.

Haymon de Montgerain avait deux frères, Guy et Raoul.

Sa fille s'appelait Richilde ; elle mourut, du temps de l'abbé Guillaume Ier, laissant 5 enfants : Haymon, Yves et 3 filles. Haymon et Guy ne seraient-ils pas Wido et Haymo, qui signent immédiatement après Galeran I de Meulan, la charte de fondation du prieuré de Bouafle ? (Lévrier, pr. 120).

Aszon de Conty pourrait bien être Aszon, l'un des chambriers du roi en 1082 (Lévrier, pr. 119).

Gente, qui figure ici parmi les filles d'honneur de la reine Adelaïde, était sans doute fille de l'italien Obizon, médecin de Louis VI, qui en 1128, en présence du roi et de la reine, fit un échange important d'immeubles situés à Paris, avec sa femme Gente dont il s'était séparé. En 1137, Louis VII exempta de tous droits un four construit à Champeaux par Adelaïde, surnommée Gente (Adeleudis quœ Genta cognominatur), et celle-ci, avant 1147, donna aux Templiers un moulin sous le Grand-Pont de Paris « pro animâ nobilissimi Francorum regis venerandæ memoriæ Ludovici (VI) qui me benignitate regiâ enutrivit. » (Tardif, Cart. des Rois, nos 402, 420, 432 et 498. A. N. K 22, nº 54 ; K 22, nº 92 ; K 23, nº 2 ; K. 23, nº 154). On voit par cette dernière charte, donnée en présence de Louis VII et de sa mère Adelaïde, que Gente était la pupille du feu roi.
Autres actes de la reine Adélaïde.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, ii, 5 (ex cart., cap. 20). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

In die Ascensionis D. N. J. C. Hervœus de Mery et uxor ejus Euvruis filia Aszonis dederunt quidquid habebant hæreditatis, tam in vineis quam in terris arabilibus, ecclesiæ S. M. P. Abbati et fratribus ejusdem loci, pro animabus suis et omnium antecessorum suorum. Hoc donum concessit Regina Adelaidis et jussit ut Raynaldus major de Alvers revestiret ecclesiam S. M. de hoc dono. Quod et factum est, audientibus et videntibus istis : Garnerio Belsario, Ligerio de Ruviny, Radulfo de Clery etc.....

Méry-sur-Oise, cant. de l'Isle-Adam. — Sognolles, ham. de Méry-sur-Oise.

Pouilly, cant. de Méru. Dreux de Pouilly est le même que Dreux de Guiry de la charte VII.

Haymon de Montgerain avait deux frères, Guy et Raoul.

Sa fille s'appelait Richilde ; elle mourut, du temps de l'abbé Guillaume Ier, laissant 5 enfants : Haymon, Yves et 3 filles. Haymon et Guy ne seraient-ils pas Wido et Haymo, qui signent immédiatement après Galeran I de Meulan, la charte de fondation du prieuré de Bouafle ? (Lévrier, pr. 120).

Aszon de Conty pourrait bien être Aszon, l'un des chambriers du roi en 1082 (Lévrier, pr. 119).

Ruvigny, canton de Lusigny (Aube). Cléry, canton de Marines.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. I, cap. viii (ex cart., cap. 182). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Cum nepotibus Radulphi de Alvers paciscitur atque precibus Adelaidis reginæ, filiis Hervei de Meri et Radulphi de Alvers posteris, de donis a majoribus suis monasterio suo factis, abbas Willelmus multa remittit.

Lachelle, canton d'Estrées-St-Denis (Oise). - Béthisy-St-Martin ou Béthisy-St-Pierre, cant. de Senlis (Oise). Gente, qui figure ici parmi les filles d'honneur de la reine Adelaïde, était sans doute fille de l'italien Obizon, médecin de Louis VI, qui en 1128, en présence du roi et de la reine, fit un échange important d'immeubles situés à Paris, avec sa femme Gente dont il s'était séparé. En 1137, Louis VII exempta de tous droits un four construit à Champeaux par Adelaïde, surnommée Gente (Adeleudis quœ Genta cognominatur), et celle-ci, avant 1147, donna aux Templiers un moulin sous le Grand-Pont de Paris « pro animâ nobilissimi Francorum regis venerandæ memoriæ Ludovici (VI) qui me benignitate regiâ enutrivit. » (Tardif, Cart. des Rois, nos 402, 420, 432 et 498. A. N. K 22, nº 54 ; K 22, nº 92 ; K 23, nº 2 ; K. 23, nº 154). On voit par cette dernière charte, donnée en présence de Louis VII et de sa mère Adelaïde, que Gente était la pupille du feu roi.
1149 Thibaut, évêque de Paris, confirme à St Martin l'église Saint Prix de Tour.
Original. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. 46. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, iv, 9 (sigillum antitistem sacris vestibus indutum exhibet. (D. E.) Ce sceau est perdu). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

In nomine S. et I. T. Ego Teobaudus Dei gr. Parisiorum episcopus monachis in ecclesia Sti Martini Sanctique Germani prope Castrum Pontisare Domino servientibus, ecclesiam in honore Bti Prejecti Alvernensis episcopi consecratam, que est in villa cui nomen est Turnum, jam olim eisdem à predecessoribus nostris bone memorie Gaufredo atque Stephano episcopis concessam et ex tunc ab ipsis per triginta et eo amplius annos canonice possessam, perpetuo possidendam cum duabus partibus altaris concedo, hoc etiam collaudante Archidiacono ejusdem ecclesiæ Guermundo, authoritate sigilli mei confirme. Insuper adjicio ut sacerdote præfate ecclesiæ defuncto, vel remoto, ab ipsis alius canonicè eligatur, ut ab eisdem vel mihi vel successoribus meis presentetur, ac sic canonicè substituatur. Synodum vero et circadam mihi retineo, debitamque ipsius ecclesie subjectionem minimè relaxo. Actum est hoc Parisius anno ab Incarnatione Domini Mº Cº XLº VIIIIme episcopatus autem nostri IIIIº. S. Guermundi archidiaconi. S. Yvonis archidiaconi. S. Guidonis de Chela. S. Radulphi de Miliduno. S. Osmundi de Pensiaco. S. Joannis de Montehomero.

Iste Theobaldus ex priore Sti Martini de Campis ad sedem regiæ urbis episcopalem evectus est, ut volunt San Marthani Mº Cº XLº, sed eos erroris arguit authentica, quæ cum data sit anno Mº Cº XLº IX°, episcopatus vero anno IVº, eum nonnisi anno Mº C. XL. Vº sedisse constat, quod quidem ex ipsius epitaphio falsum demonstratur, vel sedem per quinquiennium vacasse, vel episcopum qui ab anno M. C. XL ad annum M. C. XL. V ecclesiam Parisiensem administravit à San Marthanis aliisque vel omissum vel ignotum ipsis fuisse (D. E.)

(La charte originale porte bien « Mº Cº XLº VIIIIº episcopatus nostri IIIIº. » On sait qu'à cette époque, les princes entravaient souvent les élections des évêques, pour pouvoir jouir, pendant les vacances, des revenus des églises.)

Ad optimum virum (Theobaldum episcopum) scripsêre Petrus Cellensis, lib. I, epist. 21 ; Cluniacensis, lib. IV, epist. 40. Obiit Idibus Januarii, sepultusque est ante majus altare basilicæ Sti Martini Parisiensis (D. E.)

Saint Prix, év. de Clermont, massacré en 673. Yves de Mello fut doyen de Beauvais de 1145 à 1152, d'après le Gallia Christiana. Il est à présumer que ce diplôme fut donné pendant la Croisade et l'absence de Louis VII, en 1148 ou 1149.
Vers 1149 Foulques de Lieux, frère convers, donne une métairie à Gency et des biens à Menandon.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, v, 14 (ex cart., cap. 186). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Sciant omnes quod Fulco de Lex dédit Deo et Martino et abbati et monachis cœnobii Pontesiensis, tanquam redditus et frater ejusdem loci, mediatariam illam quam filii Kanduini de Gency, Albericus videlicet et Ermenoldus, tenebant de eo in vineis quæ sunt retro donum illorum apud Gency et censum domus illorum.

Domnus vero abbas Willelmus redemit à prædictis filiis Kanduini partem Fulconis quam habebant ab eo in vadimonio pro xxx et octo solidos. Testes : Robertus de Brueil, Rogerius de Mellento... etc.

Lieux, aujourd'hui Vauréal, canton de Pontoise. Le Breuil, ham. de St Clair-sur-Epte, canton de Magny-en-Vexin.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, vi, 14 (ex cart. in fine, cap. 206). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Fulco de Lex dedit nobis duos denarios census ad infirmariam et nos dedimus ei quindecim denarios ad redimendam cappam suam. Ermenfredus de Montlandon et Hunoudus debent unum denarium de duobus areis quæ sunt sub Monlandon juxta fontem de Cantarenâ, Henricus filius Elion de Monlandon unum denarium de quâdam areâ quæ est ibidem. Hic census est ad octavas St Dionysii. Testes qui affuerunt concessionis quam fecit Theobaudus filius Johannis de Valle, de nemore de Joy quod prius concesserat idem Johannes, morante filio suo in Angliâ : Guillelmus de Neuilly, Reboudus de Sto Martino, Radulphus filius Adam, Raynaudus nepos ejus.

Renaud de Menandon, appelé ailleurs Renaud de Lieux (suprà nº XXVIII). Menandon est un hameau de Cergy, voisin de Vauréal. Renaud était fils de Girard (suprà nº II) et père de Payen. Jouy le Moutier, cant. de Pontoise. Neuilly-lès-Marines, cant. de Marines.
Entre 1149 et 1157 Philippe de France, chevecier de Saint Mellon de Pontoise, confirme les dons d'Eudes et Foulques de Lieux à St Martin.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, v, 7 (source non indiquée). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Notum sit u. t. p. q. f. quod ego Philippus, illustrissimi Francorum Regis frater, et capicerius ecclesiæ Sti Melloni de Pontisarâ concedo et confirmo ecclesiæ Sti Martini et Sti Gauterii (sic) et abbati et monachis ejusdem loci molendinum de Martin et hortum, quantum ad capicerium pertinet, quod Odo de Lex et Fulco frater ejus dederunt præfatæ ecclesiæ et monachis in eleemosina. Insuper eleemosinam illam quam [fecit] Radulphus de Alvers et alias eleemosinas quas ibidem habent, concedo eis et confirmo, sicut in cartha matris meæ quam de concessione eorum habent, continetur. Et ut ista omnia quæ prænominatæ ecclesiæ et monachis concedo, ipsi in perpetuum possideant in pace, præsentem cartham sigilli mei authoritate muniri et corroborari præcipi. Actum publice apud Parisius in domo, astantibus et videntibus quorum nomina subtitulata sunt et signa : S. Guillelmi d'Essarth. S. Barbedor. S. Theobaldi de Corbolio. S. Osmundi de Pissiaco. S. Petri de Puteolis

Ante annum 1161 data fuit charta ; quo Petrus Lombardus episcopalem infulam et Philippus archidiaconatum Parisiensem suscepere. Olim Capicerius in ecclesia S. Melloniana Thesaurarius quoque dicebatur, uti ex diplomatibus Philippi Adeodati et Philippi Valesiani constat in quibus eum ab abbate alterum fuisse legitur. Capicerius modo San-Mellonianus tantum cum vicariis sedet in omnibus, canonicis inferior, munia ipsius hæc sunt : pulsare campanas, ornare altaria, reliquias et vasa argentea custodire, ornamenta conservare et præparare, sacramentum extremæ unctionis omnibus per urbem Pontesiam in agone positis conferre, diebus Rogationum missas decantare. Authoritate et censu curiali gaudet intra claustrum Sti Melloni, censu quidem modico, et a mensa canonicorum et capituli omnino distincto. Eligitur a decano et canonicis, et est ad vitam. In processionibus generalibus extra ecclesiam Sti Melloni missam solemnem celebrat. Hæc ex D. D. Botthé canonico San Melloniano, qui chartas ecclesiæ suæ perscrutatus est, didici (D. E.) Ces signatures paraissent émaner de chanoines de Notre-Dame de Paris. Barbedor devint doyen du chapitre en 1165 et mourut entre 1181 et 1184 (Mortet, Maurice de Sully, ap. Mém. de la Soc. de l'Hist. de Paris, t. XVI). Thibaut de Corbeil était chanoine de Paris en 1175 (A. N. K 25, nº 74). Osmond, clerc de Notre-Dame en 1134 (A. N. K 22, nº 82) était promu sous-diacre en 1156, puis chanoine diacre dès 1159 (Mortel, ibid.). Pierre, archidiacre de Josas en 1156, fut remplacé par Philippe de France (A. N. LL 42, fol. 60). Guillaume d'Essarts est sans doute un chanoine diacre nommé simplement Guillaume en 1134.
1150 L'abbé Guillaume reçoit à St Martin la famille de Thibaut II de Gisors exilé par le Roi.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, v, 4 (source non indiquée). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Contigit aliquam oriri discordiam inter Ludovicum regem Francorum et Theobaldum de Gisortio, propter quam etiam terræ suæ mansionem interdixit ei rex, Dnus vero Theobaldus eâ die quâ de terrâ regis exiit, duxit secum Dnum Willelmum abbatem ad villam suam quæ dicitur Beeleium ubi erat tota familia sua, quam abbas Willelmus adduxit ad cœnobium Sti Martini Pontisarœ, ut ibi moraretur, donec regi pacificaretur Theobaldus. Et dum adhuc apud Beleium erant simul concesserunt Deo et ecclæ S. M. et abbati et monachis decimam quam dederat eis Robertus de Relhi, jubente hoc ipsum Theobaldo, uxor ejus Rohaidis et sororia ejus Mathildis quæ fuerat uxor Hugonis de Gisortio fratris Theobaldi, et filius ejusdem Mathildis Johannes, nepos Theobaldi, et soror Johannis Idonea.

Cette disgrâce de Thibaut de Gisors semble avoir eu pour cause un incident de la guerre qui éclata en 1149 entre la France et la Normandie. Le Bellay, cant. de Marines. Reilly, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise).
Avant 1151 Hugues d'Amiens, archevêque de Rouen, concède à St Martin l'église collégiale de Notre-Dame de Maudétour.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, iv, 4 (ex cart., cap. 135). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Ego Hugo Dei gr. Rothomagensis archiepiscopus, monasterium Bti a Martini quod est constructum juxta Pontisaram amplificare et honorare pro posse meo cupiens, trado eidem monasterio ecclesiam Beate Dei genitricis Virginis Mariæ quæ sita est in confinio municipii quod vocatur Maldestor, ita videlicet ut si divina gratia eis imperaverit qui memoratam ecclesiam vel res eid. ecclesiæ pertinentes injuste ut pote temporaliter laici possident, Deo pro animarum suum salute dare, monasterio B. Martini Pontisariensis sollempniter tribuant. Nostra itaque pontificali authoritate definitum et prohibitum est, ut nulli monastico vel clericali seu sanctimoniali ordini eam habere liceat, nisi monachis S. M. P. quibus ipsam jure hereditario concedo possidendam. Quicumque autem huic concessioni meæ refragarerint, et quæ a me definita sunt violare presumpserint, judicium Dei nostramque judicalem sententiam sustinebunt. Hæc publice acta sunt et dicta in auribus clericorum, monachorum atque laicorum qui ad dedicationem ecclesiæ memoratæ convenerant. Ex quibus testes sunt : Rotroldus et Laurentius canonici B. Mariœ, Raynoldus decanus, Aszo presbyter ipsius ecclesiæ, Odo presbyter de Arteja, Robertus prior de Verliaco, Willelmus filius Osmundi, Theobaldus de Maldestor, Drogo de Mellento, Hugo de Rupe, Ingelramnus de Charz, Richardus de Perticato, Daelenus miles Theobaldi, Fulcoidus de Genefvilla, Adelaïdis de Maldestor, Lucia uxor Theobaldi.

Hugues d'Amiens, archevêque de Rouen en 1130, mort le 11 novembre 1164. Arthies, cant. de Magny-en-Vexin. Vesly, cant, de Gisors. La Roche-Guyon, cant. de Magny-en-Vexin. Chars, cant. de Marines. Le Perchay, cant. de Marines. Richard du Perchay se croisa et, le jour de son départ, fit de grandes libéralités à l'abbaye de Josaphat. (B. N. Mss. lat. 10102, fol. 58). Genainville, cant. de Magny-en-Vexin.
Avant 1151 Raoul le Valet donne à St Martin l'église et la dîme de Genicourt et la chapelle de Livilliers. Enguerran Aiguillon confirme cette donation.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, iii, 14 (source non indiquée). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Sciendum est quod Radulphus Vallez in capitulum S. Martini veniens, Hugoni Archiepiscopi Rothomagensi ecclesiam de Jhierincourt, reddedit et majoris decimæ tertiam partem et totam minorem extra partem, et capellam de Linvilario. Ista omnia reddidit Radulphus Vaslez, Hugoni archiepiscopo per manum Theobaldi canonici de Pontisarâ, quem in loco suo adesse ipse jusserat archiepiscopus, et per ejusdem Theobaldi manum revestivit de his archiepiscopus Dnum Willelmum abbatem Sti Martini. Dedit quoque idem Radulphus unum hospitem et quidquid habebat apud Jherincurt. Habebat autem Radulphus filium nomine Johannem puerum clericum quem abbas Willelmus suscepit et monachum fecit. Habebat et filiam nomine Aalis, quam abbas W. apud Kalam suscipi fecit et sanctimonialem fieri. Concesserunt autem ista Emelina uxor Radulphi et duo filii ejus Bartholomæus et Hugo qui etiam promiserunt se rogare Ingelramnum Aculeium de cujus fefo hæc erant. Quatenus ipse concederet. Insuper etiam fidem suam dederunt, et Gauterius Brito cum eis quod ista ergà Ingelramnum garantirent et deservirent, sicut et aliud fefum. Testes Garnerius vicecomes, Henricus de Montegny, Petrus de Asinariis, Geroudus canonicus de Insula, Haymardus Malusfiliaster, etc.

Eudes le Valet. Cette famille a possédé de nombreux fiefs dans le Vexin, notamment à Osny et Genicourt. Genicourt, cant. de Pontoise. Livilliers, cant. de l'Isle-Adam. Hugues d'Amiens, archevêque de Rouen en 1130, mort le 11 novembre 1164. L'abbaye de Chelles. Garnier, vicomte de Beaumont-sur-Oise en 1122 (A. N. LL 1351, fol. 40). Montigny, canton de Maignelay (Oise). Asnières-sur-Oise, cant. de Luzarches.
sans date
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, iii, 19 (ex cart., cap. 189). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Willelmus Abbas adiit Ingelramnum Aculeium die quâ Theobaldus de Gisortio avunculus ejus profectus est ad Sanctum Jacobum et precatus est eum quatinus eleemosinam Radulphi Vaslez ita ecclesiæ Sti Martini concederet, ut quicumque fefum teneret vel in cujuscumque manus veniret, ecclesia semper eleemosinam in pace haberet... Concessit itaque hoc super vallem Alvei, rogantibus et laudantibus idipsum prædicto Theobaldo de Gisortio et Willelmo de Merlou, avunculo Dni Abbatis, et multis aliis. Testes Galo de Calvomonte, Albericus de Bobers, Hugo de Turli, Gauterius de Marinis, Richardus de Banterluto, Hugo de Insula, Amalricus Rufus, Haymardus Malusfiliaster, Alelmus de Charz. Et notandum quod tunc temporis isdem Ingelramnus adhuc juvenis erat et absque uxore.

Enguerran Aiguillon, fils de Guillaume II et de Marguerite de Gisors ; il était encore enfant lors de la mort de sa mère, en 1147 (suprà, nº CII). La vallée d'Auge. Boubiers, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise). Tourly, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise).
Avant 1151 Adam de Valmondois donne à St Martin l'église et la dîme de la paroisse de St Quentin.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, v (ex cartulario). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Adam de Valmundensi dedit in eleemosinam Deo et S. Martino Pontesiensi et abbati et monachis ecclesiam S. Quintini de Valmundensi et atrium ejusdem ecclesiæ et decimam ad eand. eccl. pertinentem. Hæc omnia dedit memoratus Adam pro animâ suâ et animabus antecessorum suorum, nullâ retentâ justitiâ aut consuetudine. Dedit etiam duos arpennos pratorum et de nemore suo ad clausuram et ad ædificandas domos monachorum inibi habitantium, et de mortuo nemore quantum sufficeret ad ardendum. Dedit etiam usuarium nemoris sui hospitibus monachorum sicut suis hospitibus. Hujus dati fuerunt testes ex parte Adæ : Guarinus de Fontinellis, Ingelramnus filius Guillelmi de Charz, Gerardus major. Ex parte monachorum : Simon Malusfiliaster, Paganus de Longhessa, Odo Brachium Lupi, Gerardus de Bobetio, Guido frater Roberti monachi, Christianus bubulcus, Guillelmus filius Garnerii de Curcellis, Christianus de Cergiaco, etc...

Hoc donum sicut suprascriptum est, concessit frater ejusdem Adæ nomine Gualerannus apud Marculmontem et posuit donum super altare Sti Martini ejusd. villæ coram his testibus : Pagano archidiacono, Odone presbytero, Lamberto de Senooz et Ansculfo filio ejus, Garnerio de Fay, Garnerio de Chaucy, Hugone de Turly, Petro de Pincencurt, Gauterio de Coudreyo, Fulcone de Guicceilo, Hugone molendinario, Hugone famulo Amalrici, Radulpho de Cergiaco.

Fontenelles, comm. de Nesles-la-Vallée, cant. de l'Isle-Adam. Chars, cant. de Marines. Longuesse, cant. de Marines. Boubiers, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise). Courcelles-sur-Viosne, cant. de Marines. Marquemont, commune de Monneville, cant. de Chaumont-en-Vexin. Senots, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise). Le Fay, ham. de Briançon, cant de Marines. Chaussy, cant. de Magny-en-Vexin. Tourly, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise). Le Coudray St Germer, arr. de Beauvais.
Avant 1151 Agnès d'Osny donne une dîme à Arronville.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, vi, i (ex cart., cap. 59). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

T. p. q. f. notificari volumus quoniam Agnes de Oenio filia Lecelini et Aldæ de Beriecclesia vivens et sana dedit Deo et Sto Martino Pontisariensi et monachis ibidem Deo famulantibus totam suam partem decimæ quam habebat apud Arumvillam scilicet tertiam partem minutæ et tertium tractum ejusdem decimæ, et tertiam partem decimæ totius annonæ, dimidiumque dominatum presbyterii. Hoc factum ammonitione Dni Lecelini monachi, nepotis ejusdem Agnetis, qui tunc temporis in abbatiâ præfecturæ dignitatem administrabat.

Osny, canton de Pontoise. Lécelin I de Belle Eglise et Aude, sa femme, fondèrent en 1099 un prieuré dépendant de St Martin (suprà, nº XXXVII). Agnès, leur fille, épousa un seigneur d'Osny. Lécelin, qui occupa successivement à St Martin les charges de sacristain, de prévôt et d'abbé, était apparemment fils d'Aubry de Belle-Eglise et petit-fils de Lécelin Ier. Arronville, cant. de Marines.
1151 Hugues d'Amiens, archevêque de Rouen, confirme tous les biens de l'abbaye.
Original sans sceau. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. 2. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, v, i (ex authentica). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Hugo Dei gratia Rothomagensis archiepiscopus carissimis filiis suis Guillelmo abbati et conventui Sti Martini Pontisariensis salutem in perpetuum.

Grata Deo et acceptabilis devotio sancta fidelium, spe et desiderio celestibus inhians eminentiâ potestatis sibi divinitus collatâ, ibi subditis habet providere ut cum viderit opportunum, numquam eisdem dissimulet consilii et auxilii solatium exhibere. Cum igitur quibuscumque catholicis et precipue religiosis hoc ipsum debeamus, erga quidem illos obnoxiores existimus, quos amplius ordinem suum diligere et ferventiùs religione adherere cognoscimus. Proinde, dilecti in Domino filii, sanctis vestris provectibus congaudantes, ecclesiam et locum in quo Deo auctore congregati estis cum decimis et terris, redditibus et beneficiis omnibus eidem loco pertinentibus vobis concedimus, decernentes ut prefata vestra ecclesia ab omni exauctione et inquietudine libera sit et quieta neque alicui alii obnoxia teneatur persona, nisi soli Romano Pontifici et archiepiscopo Rothomagensis ecclesie, cum quidquid etiam ibidem habeatis, de feodo et dominio existat ipsius ecclesie Rothomagensis. Ecclesias quoque et decimas, beneficia et possessiones quas possidetis authoritate quâ preeminemus, vobis canonicè collata confirmamus, atque in posterum quietiùs possidenda, Deo opitulante, corroboramus. Quorum insuper nomina subnotare congruum duximus.

Ecclesiam de Valmondeis cum tribus partibus duarum partium decime tam majoris quam minute.

Ecclesiam Vallis Engelgardis et duas partes majoris decime et totam minutam decimam.

Ecclesiam de Griseio et tertiam partem majoris decime et totam minutam decimam.

Ecclesiam de Gerincort cum capellâ de Linviler et tertiam partem majoris decime de Gerincort et totam minutam decimam, et decimam omnium arpentorum et redecimam de bladis dominorum ipsius ville, et duos hospites.

Ecclesiam de Arunvilla et tertiam partem majoris decime et minute et tertiam partem redditus hospitum qui sunt in atrio.

Ecclesiam Sancti Martini de Umblevilla et dimidium modium frumenti in decima ejusdem ville et capellam Sti Petri in eadem villa, et decimam de Ultravesin, et redecimam dimidii molendini et annone Radulfi de Alvers in eadem villa.

Ecclesiam Marcomonte et v. partes majoris decime et totam minutam decimam.

Ecclesiam de Borriz et decimam arpentorum, et decimam et redecimam culturarum Domini ipsius ville, et totam minutam decimam totius ville, et decimam denariorum de Bosco de Serifonte.

Ecclesiam de Maldestor.

Ecclesiam de Banterlu et totam majorem decimam et minutam et duos hospites et x sol. in censu hospitum Domini ipsius ville et dimidium modii frumenti in molendino Gualteri de Banterlu.

Ecclesiam de Cleri et meditatem decime tam majoris quam minute et ii hospites.

Ecclesiam de Monceio et tertiam partem majoris decime et medietatem minute.

Ecclesiam de Puteolis et tertiam partem majoris et sextam partem minoris.

Capellam de Rognel et tres partes majoris decime, et totam decimam essartorum de Marinis et campipartem, et unum modium fromenti in granchia Domini Rognel et iv modios vini in Valle Gaudiaci in redditu Domini de Rognel.

Capellam de Ruel et duas partes decime terrarum de Ruel, et medietatem decime terrarum Drogonis de Mesjafin, et medietatem quarte partis decime terrarum Sti Dionysii et duas partes totius minute decime.

Capellam de Hamoucort et decimam de Brinnencort que pertinet ad eandem capellam, scilicet alliorum et cœparum, et lini et camne.

Apud Cergeium quandam partem decime lini et camne.

Apud villam que dicitur Ham decimam cujusdam territorii, et decimam camporum que sunt inter Buteri et Hairovillam et decimam de proprio Clauso Regine et de culturis suis apud Alvers.

Apud Hairovillam decimam territorii illius quod monachi Si Petri de Pontisara laborant.

Apud Haraviller medietatem majoris decime et tertiam partem minute.

Apud Behervillam sextam partem decime tam majoris quam minute.

Apud Stum Crispinum eas partes majoris decime quas habetis in granchia ejusdem ville et in granchia de Ebboviler, et in granchia de Hailliencort, et sextam partem minute.

Apud Morleincort tertiam partem decime.

Apud Tilleium totam decimam.

Apud Avesnas tertiam partem decime.

Apud Triel tertiam partem decime.

Apud Corcellas decimam alliorum et ceparum et lini et camne.

Sextam quoque partem decime de Laleria et redecimam de bladis Domini de Espies.

Apud Pontisaram decimam molendinorum Theobaldi de Gisortio, de Baiart et de Boteilier, scilicet tres modios annone et ad Pascha tres panes quales molendini debent reddere, et ibidem duos molendinos tannerez quos dedit predictus Theobaldus apud Gisortium et Bezu et decimam molendinorum Hugonis de Gisortio.

Apud Hebecort, terram et hospites quos ibidem habetis.

Medietarias vero quas habetis apud Beleium, apud Cumenis, apud Gozengres.

Apud Villulam, iiiior sextaria annone in molendino.

Apud Ableges, terras et hospites quos dedit (sic) Anculfus de Housvilla et antecessores ejus.

Apud Œneium, terram et hospites quos habetis ibi.

Apud Percheium, unum hospitem, et in memoribus Domini, mortuum nemus ad ignem et ad escharaz, quantum singulis diebus duo asini ferre potuerint.

Granciam quoque que Cella dicitur cum omnibus terris ad eam pertinentibus.

Apud Hamermont duos hospites.

Apud Busseium hospites de Rihart et [h]ortos.

Apud Marinas duo arpenta nemoris, et duos hospites apud Pontisaram.

Molendinum de Martino et terram de Cordemanche quam dedit vobis Odo de Leus et quam etiam concessit Theobaldus de Maldestor, de cujus fefo erant, et uxor ejus et filii.

Medietatem vero molendini de Touveia quam dedit vobis Guillelmus Aguillons et hospites de Maldestor de quibus etiam dimisit vobis omnem justitiam.

Quin etiam et xx sol. quos dedit Margarita uxor Guillelmi prefati apud Pontisaram in furno suo, concessione Engelranni filii sui.

Furnum vero de Arcu et xx sol. quos dedit vobis Theobaldus de Maldestor, concessione uxoris sue et filiorum suorum in teloneo suo de lana apud Pontisaram.

Duas etiam havatas salis quas habetis in foro Pontisare unoquoque sabbatho.

Insulam quoque que dicitur Telosa cum censu et justitia quam dedit vobis Paganus de Neelfle.

Burgum Beati Martini cum justitia et minagio et debitis consuetudinibus.

Apud Aneri unum hospitem et alium apud Cormilias et terram arabilem, et apud Briencionem culturam de Salceio et furnum in eadem villa que dedit vobis Guillelmus de Banterlu moriens. Medietatem autem molendini Comitis quod ita nuncupatur. Granciam quoque de Linviler et hospites et terras quas ibi habetis, de quibus omnem consuetudinem et justitiam dedit vobis Gualterus Tirellus et Hugo filius ejus.

Tertiam vero partem terre que dicitur Nuilliacum, scilicet nemoris et hospitum et terrarum arabilium.

Granciam etiam que est desuper Buteri et terras et vineas et prata que ad eam pertinent.

Apud Alvers terram quam dedit vobis Herveus et Eurois uxor ejus et vineam que est prope ripam Isare.

Omnem etiam terram et hospites et censum et vineas et prata et medietatem Clausi Regine et masuram et omnia que dedit vobis Radulfus de Alvers, concessione Adelaidis Regine.

Apud Hainovillam duos hospites.

Capellam que dicitur de Mainouvilla et sextam partem decime ipsius ville, decimam quoque allodii et campipartis, et hospites et census et culturam de Valle de Crena cum ceteris terris arabilibus predicte capelle pertinentibus.

Preterea, quecumque possessiones aut bona in presentiarum juste et canonice possidetis vel, Deo propitio, justis quibuscumque modis in futurum adipisci poteritis, firma et illibata vobis permaneant, et sub sancte Rothomagensis ecclesie protectione et defensione consistant. Salvo, prout justum est, jure pontificali et parochiali. Cunctis autem hec et alia que justa sunt vobis conservantibus sit pax Di N. J. C. quatenus et hic fructum bone actionis percipiant et apud districtum judicium premia externa pacis inveniant. Amen.

Quicumque autem hanc nostre constitutionis paginam sciens, contra eam temere venire temptaverit, secundo tertiove commonitus, si non dignè satisfacerit, maledictum et excommunicatum se esse sciat, atque in extremo examine districte ultioni subjaceat. Actum est hoc Rothomago anno ab Incarnatione Domini Mº Cº Lº Iº regnante in Francia glorioso rege Ludovico et principante in Normannia duce Henrico.

Ego Hugo Rothom. archiepiscopus ss. Ego Gaufridus decanus ss. Ego Osmundus archidiaconus ss. Ego Fulbertus archidiaconus ss. Ego Radulfus thesaurarius ss. Ego Gilo archidiaconus ss. Ego Guillelmus cantor ss. Ego Robertus archidiaconus ss. Ego Hugo archidiaconus ss. Ego Laurentius cancellarius ss. Ego Robertus subcantor ss. Ego magister Gaufridus ss. Ego Guarinus canonicus ss.

Hugues d'Amiens, archevêque de Rouen en 1130, mort le 11 novembre 1164. Valmondois, cant. de l'Isle-Adam. Vallangoujard, cant. de l'Isle-Adam. Grisy, cant. de Marines. Genicourt, cant. de Pontoise. Arronville, cant. de Marines. Amblainville, cant. de Méru. Outrevoisin, paroisse d'Amblainville, cant. de Méru. Marquemont, commune de Monneville, cant. de Chaumont-en-Vexin. Boury (canton de Chaumont, Oise) était avec Trie et Chaumont un des trois châteaux du Vexin français contre lesquels, en 1097, Guillaume II, roi d'Angleterre, fit élever la forteresse de Gisors (Ord. Vit. 1. x). Sérifontaine, cant. du Coudray-St-Germer (Oise). Maudétour, cant. de Magny-en-Vexin. Banthelu, cant. de Magny-en-Vexin, arr. de Mantes. Voir Appendice XI. Saint-Ouen-l'Aumône, canton de Pontoise. La seigneurie de Mouchy-le-Châtel étant, à cette époque, possédée par Dreux de Mello, nous croyons devoir identifier Monciacus avec Moussy, cant. de Marines, dont le territoire est limitrophe de celui de Chars. Toutefois il est à remarquer que dans un diplôme de 1103, relatif au Chapitre de Beauvais, on voit parmi les témoins du Chapitre, Drogo de Monceio, Odo Halegros et nepos ejus Fulco. (A. N. K 189, nº 3). Puiseux, cant. de Pontoise. Le Rosnel, ham. de Bréançon, cant. de Marines. Le Ruel, comm. d'Haravilliers, cant. de Marines. Hamecourt, comm. de Bornel, cant. de Méru (Oise). Brignancourt, cant. de Marines. Cergy, cant. de Pontoise. Ham, ham. de Cergy, cant. de Pontoise. Haravilliers, cant. de Marines. Berville, cant. de Marines. Saint-Crépin-Ibouvillers, cant. de Méru (Oise). — Haillancourt, comm. de St-Crépin. — Moulincourt, comm. d'Ully-St-Georges, cant. de Neuilly-en-Thelle (Oise). Hébécourt, cant. de Gisors, et non Abbécourt, comme l'indique par erreur la note 59. Le Tillay, hameau de Cléry, canton de Marines. Avernes, cant. de Marines. Il s'agit apparemment de Triel (cant. de Poissy), qui, comme la plupart des paroisses précédentes, faisait partie du doyenné de Meulan. Ruuild est peut-être Rugles, arr. d'Évreux. Courcelles-sur-Viosne, cant. de Marines. Laillerie, commune de Chaumont-en-Vexin (Oise). — Bessancourt, cant. de Montmorency. Epiais, cant. de Marines, arr. de Pontoise. Le Bellay, cant. de Marines. Commeny, cant. de Marines. Villette, canton de Mantes. Ableiges, cant. de Marines. Osny, canton de Pontoise. Le Perchay, cant. de Marines. Richard du Perchay se croisa et, le jour de son départ, fit de grandes libéralités à l'abbaye de Josaphat. (B. N. Mss. lat. 10102, fol. 58). Ce domaine de Jouy le Montier, près Pontoise, constitua l'une des fermes de l'abbaye, qu'on appela dès cette époque la ceaulle (cella) parce qu'un moine s'y rendait à certains moments pour surveiller les travaux agricoles. Immarmont, ham. d'Osny. Boissy-1'Ailleric, canton de Pontoise, primitivement Boissy-l'Aiglerie (dénomination analogue à la Louvière, la Renardière, etc). Cette étymologie fournie par une pièce originale de 1202, aux archives de Saint-Denis (A. N. L 838), a échappé à l'abbé Loisel, auteur d'une Histoire de Boissy, éditée sous les auspices de la Société du Vexin. Courdimanche, cant. de Pontoise.

Trie-Château, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise).

En 1146, Guillaume Aiguillon II (Guillelmus Aguillons) de Trie fut témoin avec Anseau II de l'Isle, de la confirmation donnée par Renaud II, comte de Clermont, à une libéralité de Réry de Goussainville aux moines du Val (Tardif, Cart. des Rois, nº 492). Marguerite étant appelée sa femme ; et non sa veuve dans le texte, on ne s'explique l'absence de Guillaume aux obsèques relatées ici que par sa participation à la Croisade de Louis VII. Un grand nombre de nobles du Beauvaisis, leur évêque en tête, s'y rendirent, parmi lesquels Evrard de Breteuil et Manassès de Bulles, qui périrent en 1147, à la journée de Laodicée (E. de Lépinois, Rech. sur les comtes de Clermont, chap. x). Nous pensons donc que la mort de Marguerite doit être rapportée à l'année 1147 : elle se placerait en tout cas entre 1146 et 1161.

La vallée d'Auge. Priscum et devote agendi morem (Denyaud). Paganus ille de Gisortio, urbem suam de Gisors, Henrico Anglorum regi, Ludovico Crasso Francorum regi hoste infensissimo, cum pretio vendidisset, seu potiùs eam Henricus usurpasset, annuente tamen Pagano, bellum crudele Reges inter, et comites de Meulant, aliosque procreavit. De eo vide Suggerium in vita Ludov. VI et Mezeray, in Ludov. Crasso (D. E.) — Cette donation est postérieure à 1110, date de l'accord conclu à la suite de cette guerre entre Henri Ier et Louis VI, et antérieure à 1124, époque où Payen ayant voulu livrer le château de Gisors aux Français, fut dépouillé par Henri Ier de son titre de châtelain, dont ce monarque investit Hugues, fils de Payen, resté à son service (Ord. Vit. 1. xii). Ennery, cant. de Pontoise. Cormeilles-en-Vexin, cant. de Marines. Bréançon, canton de Marines. Neuilly-lès-Marines, cant. de Marines. Hénonville, cant. de Méru. Menouville, canton de Marines, arrondissement de Pontoise.

Le même archevêque confirma en 1157, à l'abbaye de Saint-Denis, la possession d'un certain nombre d'églises situées dans le diocèse de Rouen :

« In Vilcasino : ecclesiam Sti Petri de Calvomonte cum tribus sibi adjacentibus capellis, scilicet Ste Mariæ, Sti Johannis, et ecclesiâ do Cailloel ; — et ecclesiam de Cergiaco quæ nec sinodum nec circatam persolvunt ; — ecclesias de Buxiaco, de Sagiaco, de Cormeliis, de Monte Gerulfi, de Ablegiis, de Charz, de Sto Claro, de Monte Geuvoldi, de Novocastro.

« In Normanniâ : ecclesias de Moriniaco, de Liliaco, de Floriaco, de Bernevalle, de Sto Martino, de Fregellis. » (A. N. LL 1158, fol. 271.)

Entre 1151 et 1161 Legs d'un clos de vignes à Argenteuil par Reine de Banthelu, dame de Jagny.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, v, 12 (source non indiquée). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Sciendum est quod Regina uxor Radulphi militis de Jehannello vivens et sana concessit eleemosinam illam de feodo de Jehannello quem Radulphus maritus suus dedit Deo, Sto Martino et ecclesiæ Pontisiensi. Ipsius etenim feodi medietas pertinebat ad eam, pro eo quod Radulphus et ipsa simul adquisierant illum. Cum autem infirmaretur illa Regina et morti proxima esset, dedit et concessit Deo et Sto Martino et ecclesiæ præfatæ pro suâ et o. a. s. animabus in augmentum eleemosinæ suæ, queudam clausum vineæ quem habebat de matrimonio suo apud Argentogilum ; aut totam tertiam partem totius hæreditatis suæ quam pater suus sibi dederat in matrimonium, ubicumque esset. Cum vero mortua esset et apud ecclesiam S. Martini sepulta Pontesiæ, noluit hoc ejus donum concedere Fulcardus frater ipsius ; immo cœpit contradicere et calumpniari ipsum clausum Dno Guillelmo abbati et monachis S. M. dicens se numquam hanc suæ sororis eleemosinam concessurum ; et propterea convenerunt ad placitum ipse abbas et ille Fulcardus apud Montmorency in curia Dni Mathæi, ubi judicio ipsius Mathæi et curiæ ejus terminata est inter eos hoc modo ista querela : Dnus Mathæus et curia ejus judicio decreverunt justum esse quod abbas et ecclesia aut totum clausum haberent sicut eis fuerat datus, aut totam tertiam partem totius matrimonii præfatæ Reginæ prout ipsa adhuc vivens disposuerat. Ipse vero Fulcardus consilio a suis accepto maluit abbatem et ecclesiam habere tertiam partem matrimonii sororis suæ Reginæ quam totum clausum. Concessit itaque idem Fulcardus Deo et Sto Martino et ecclesiæ Pontesiensi pro animâ sororis suæ in eleemosinâ, coram Domino Mathæo de Montmorency et multis aliis nobilibus viris, tertiam partem ipsius clausi et tertiam partem decem hospitum. Pepigit etiam ibidem idem Fulcardus per manum Domini Mathæi de Montmorency quod partiretur et clausum et hospites quandocumque abbas vel monachi submonerent eum de partitioni, et quod hanc eleemosinam semper ecclesiæ tueretur et deserviret. Testes : Dnus Mathæus de Montmorency, Paganus Bouvellus, Hugo de Orgesvals, Radulphus de Jehannello, Bernardus vierius de Taverny. Ex parte abbatis : Lecelinus monachus sacristâ, Guido frater Radulphi de Jehannello, etc...

Jagny, cant. de Luzarches. — Reine, femme du chevalier Raoul de Jagny, était fille de Richard II de Banthelu et sœur de Fouchard III, que nous voyons ici à la cour de Mathieu I de Montmorency. Les Banthelu possédaient encore des biens à Argenteuil à la fin du xiie siècle, comme nous le verrons plus loin par une libéralité de Richard IV, datée de 1196. Orgeval, cant. de Poissy. Bernard de Méry reçut de Mathieu I de Montmorency la charge de voyer (villicus) de Taverny (Cf. Histoire de Méry sur Oise, par le comte Edgar de Ségur-Lamoignon et J. Depoin, 1re partie, p. 14).
sans date
Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. I, cap.X (ex cart., cap. 195).

Radulphus miles de Jeanhello feodum suum de Jeanhello monachis S. M. dimittit. Hujus occasione nascuntur discordiæ, pluresque pactiones.

Entre 1151 et 1161 Don d'un fief au Val de Jouy, par Robert de Liancourt et ses hoirs.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, iii, 15 (ex cart., cap. 170). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Robertus de Liencurt tenebat quendam fefum de Abbate Sti Martini Pontisariensis cœnobii in Valle Gaudiaci. Mathæus vero de Flesardis tenebat quandam partem hujus fefi de eodem Roberto, quam in matrimonio acceperat. Hanc partem illius fefi dedit præfatus Mathæus Deo et Sto Martino, abbati et monachis Pontesiensibus pro animâ suâ uxorisque suæ et omnium antecessorum suorum animabus, concedentibus filiis suis et filiabus, Garnerio, Ansculfo, Gauterio, Rerico. , Adalina, Richilde, Fresende. Concessit quoque hoc prænominatus Robertus de quo tenebat sæpedictus Mathæus fefum. Concesserunt etiam hoc filii ejusdem Roberti Yvo..... Domnus vero abbas Willelmus dedit eidem Mathæo de charitate Sti Martini quatuor libras et decem solidos Pontesiensis monetæ. Testes Hugo de Calci tribunus, Albericus de Coldreio, Robertus filius ejus, Hugo de Bechinvillier, Willelmus de Flesardis, Hugo Agueio, Willelmus de Valle.

Liancourt-St-Pierre, canton de Chaumont-en-Vexin (Oise). Jouy le Moutier, cant. de Pontoise. La transcription de D. E. porte Gauterio de Rico , ce qui est une faute évidente. Réry est un diminutif familier de Ferry. Chaussy, cant. de Magny-en-Vexin. Le Coudray St Germer, arr. de Beauvais. Bachivilliers, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise).
Entre 1151 et 1161 Thibaut de Gisors et son neveu Jehan confirment un accord entre l'abbé Guillaume II et Thibaut de Ronquerolles, ainsi que le don, par Mathilde de Gisors, d'une rente en Angleterre.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, v, 15 (ex cart., cap. 194). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Eo tempore quo facta est concordia inter Dnum Guillelmum abbatem cœnobii Pontesiensis et Dnum Theobaldum de Ronkerolis de decima de Arunvillâ contigit Dnam Mathildem quæ fuit uxor Hugonis de Gisortio fratris Dni Theobaldi graviter infirmari apud Charz, ob quam causam mandavit Dnus Theobaudus de Gisortio Dnum Willelmum Abbatem cœnobii Pontesiensis ; qui cum venisset, dedit prefata Mathildis Deo et Martino et ecclesiæ Pontesiensi pro animâ viri sui Hugonis et suâ, omniumque ant. S. unam marcham argenti in redditu suo de Angliâ reddendam unoquoque anno in Pascha ; volente hoc et concedente Johanne fratre suo, nepote domni Theobaudi, ipsoque Theobaudo. Ibi itaque retulit Dnus abbas Guillelmus Dno Theobaudo concordiam quam inter se fecerant ipse et Theobaudus de Ronkerolis de decimâ de Arunvillâ, placuit que concordia eidem Theobaudo et concessit gratanter decimam illam quæ erat de feodo suo Dno abbati et ecclesiæ Pontesiensi. Johannes quoque nepos ejus concessit hoc eidem ibi, et eleemosinam matris suæ de marchâ argenti et omnes eleemosinas quas antecessores sui dederunt ecclesiæ Pontesiensi ubicumque sint. Testes : Yvo presbyter de Gisortio, Guido presbyter de Charz, Gauterius de Insula miles, Hugo de Banterluto nepos Domini Theobaudi, Drogo de Sº Cyro, Garnerius Aculeius, etc.

Perseverante vero infirmitate fecit se supra dicta Mathildis adportare ad ecclesiam Pontesiensem ; Theobaudus et Johannes nepos suus, filius Mathildis, ibique rogante Dno abbate et conventu, posuerunt donum super altare... Testes Guiardus Aculeius serviens Dni Theobaudi, Gillebertus et Gauterius nepotes Guiardi, Garnerius Aculeius, etc..

Ronquerolles, cant. de l'Isle-Adam. Haymon ou Haymard était curé du lieu (infrà, nº XLVII). Arronville, cant. de Marines. Hugues Malfilâtre. Denyaud remarque fort à propos, sur ce passage « qu'il ne faut pas assister à l'office des morts pour troubler la piété. »
1152 Girard III de Vallangoujard, blessé au siège de Neufmarché, reçoit l'habit religieux à son lit de mort et est inhumé à St Martin.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, v (source non indiquée). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Noverint universi quod Girardus de Valle Engelgardis, cum apud castellum quod Novumforum dicitur, vulneratus fuisset ad mortem, Dnum Willelmum cœnobii Pontisiensis abbatem ad se mandavit, et quia mortis proximus erat, ut ab ipso monachus efficeretur precatus est eum. Et factum est ita. Prius tamen dedit Deo Martino et abbati et monachis cœnobii Pontisiensis in eleemosina pro suâ et omnium antecessorum suorum animabus totam decimam suam de Beleeio en Parisy, videlicet ut monachi præfati ita eam liberaliter sicut ipse habuerat, semper habeant. Dedit etiam eis quatuordecim solidos census apud Pontesiam et tres hospites. Sed cum mortuus esset et Pontesiæ ad jam dictum allatus cœnobium, priusquam tumularetur, precati sunt Dnum abbatem Willelmum et monachos uxor ipsius Girardi Maria et milites qui cum eâ erant, quatenus de his xiv solidis census, v solidos concederent Sto Mellono, asserebantque quia præfatus Girardus aliquando ita hoc disposuerat propter quemdam cereum quem debebat ad festivitatem Sti Melloni. Dnus vero abbas Willelmus super hoc monachos suos consulens, respondit eis se voluntatibus eorum satisfacere si eadem Maria concederet Deo et ecclesiæ Sti Martini et monachis quidquid eis aliquando datum fuerat de hæreditate suâ vel parentum suorum. Quod ipsa gratantissime fecit..... Et filius ejus Theobaldus, et Sarracena de Logio soror Girardi et Adam de Buxeria maritus Saracenæ, et Hadvidis de Cergy soror Girardi et Saracenæ, et Yvo de Heduvilla maritus Hadvidis posuerunt donum super altare Sti Martini, audientibus et videntibus his : Galterio de Marinis, Galone de Meru, Harpino de Valle Engelgardis, Abberico Le Goez, Drogone de Yvry, Walterio de Boornel, Willelmo de Fay, Pagano fratre ejus, Osmundo de Charz, Radulfo fratre ejus, Garnerio monacho de Valle, Adam de Buxeria, Girardo de Delage, Theobaldo de Charz, Gauterio de Brehercurt, Hugone de Triaigniel, Jancelino de Boornel, Girardo de Menulvilla, Garnerio Le Goez, Gauterio de Froolcurth.

Vallangoujard, cant. de l'Isle-Adam. Neufmarché, cant. de Gournay, arr. de Neufchâtel-en-Bray (Seine-Inférieure). Belloy, cant. de Luzarches. Lieux, aujourd'hui Vauréal, canton de Pontoise. Laboissière et le Déluge, communes du canton de Noailles (Oise). Hadvide était remariée à Ives d'Hédouville dès 1152. La pièce en question nous paraît postérieure à la mort de son second mari qui eût apparemment assisté aux obsèques. Dans une charte de Mathieu II, comte de Beaumont (A. N. LL 1541 fol. 22), datée de 1165, figurent Gautier et Guillaume, frères de Thibaut II de Vallangoujard. Le premier fut depuis seigneur de Berville, le second d'Ibouvilliers (V. de Manneville, De l'état des terres et des personnes dans la paroisse d'Amblainville, ap. Mém. de la Soc. Acad. de l'Oise, t. xiii.) Thibaut II étant seul nommé des enfants de Girard III dans la charte de 1152, il est probable que Gautier et Guillaume étaient alors extrêmement jeunes. D'ailleurs, en 1165, Gautier ne prend pas encore le titre de chevalier et Thibaut II est seul marié. Hédouville, cant. de l'Isle-Adam. Robert d'Yvry. Ivry-la-Bataille, cant. de Saint-André (Eure). Bornel, cant. de Méru. Le Fay, ham. de Briançon, cant de Marines. L'Aumône, à St Ouen, près Pontoise. Brécourt, ham. de Labbeville, canton de l'Isle-Adam. Trainel, cant. de Nogent-sur-Seine (Aube). Menouville, canton de Marines, arrondissement de Pontoise. Frocourt, cant. d'Auneuil, arr. de Beauvais.
4 Mai 1153 Procès verbal de la canonisation solennelle et de la translation des reliques de saint Gautier.
Original sans sceau. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. I. Vidimus de Guillaume, archevêque de Rouen en date à Pontoise, d'octobre 1294. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Anno Incarnati verbi mº cº liijº, Quinto nonas maias, Eugenio universali papa Romano, Francorum Rege Ludovico, Pontesaram veni ego Hugo Roth[omagensis] dictus arch[iepiscopus]. Convenerunt pariter Teobaldus Parisiac[us] et Teobaldus Silvanect[ensis] venerandi pontifices. Presidente monasterio Sti Martini Abbate Will[el]mo, Assistentibus quam multis religiosis et autenticis personis. Clero et populo multipliciter aggregato, Missa super hoc legatione et assensu magnifici Remorum archiep[iscopi] Sansonis et aliquorum Gallie pontificum. Tunc apertum est monumentum abbatis Walterii prefati monasterii Pontesiarensis Sti Martini. Invitantibus, immo cogentibus miraculis non vanitate sed veritate choruscantibus in presenciarum et multis retroactis temporibus. Quia vero sancta et celebris ac pernecessaria sanctorum patrum devotio penitencium misereri maxime consuevit, pre ineffabili gratia redemptoris nostriqui peccata dimittit et pre manifestatione fidelis servi sui patris Walterii cujus reliquias presens ecclesia reverenter aspexit, et miraculorum ejus gloria letificari meruit, Christi fidelibus ipsius patris Walterii beneficia implorantibus penitencialis oneris indulgenciam statuimus tribuendam : De penitenciis ergo criminalium que septennio concluduntur, pie confitentibus et vere penitentibus, Annus integer, et reliquorum annorum pars tercia relaxatur. His vero qui annorum quatuordecim penitenciam susceperunt duo anni integri, et residui temporis pars tercia condonatur. Viginti autem annorum tres annos remittimus et residui temporis partem terciam indulgemus. De penitenciis vero quadraginta annorum et eo amplius totam medietatem remittimus, et reliquorum annorum partem terciam condonamus. De parvulis vero qui baptizati vel sine baptismo infra septem annos per negligenciam parentum mortui sunt, penitenciam parentibus ipsorum remittimus, excepta sexta feria in ebdomada, in qua etiam si ad ecclesiam penitens perrexerit, Qualem karitate ei presbiter suus dederit, talem habeat. Si vero infirmus fuerit, aut mulier pregnans vel debilis qui jejunare non possit, dicat septies pater noster vel faciat bonum quod potuerit. Partem vero terciam de penitenciis minorum peccatorum remittimus et oblita peccata ommino condonantur. Hec autem prescripta indulgencia a die crastina inventionis sancte Crucis in annum integrum et singulis hujus presentis anni diebus cunctis ad memoriam Sancti venientibus sub gracie divine confidencia a nobis concessa est. A stipulatione autem reverendorum patrum episcoporum et ceterorum qui beati Walterii translationi presentes assisterunt statuimus, ut prefati Sancti festiva memoria sequenti die proxima inventionis Sancte Crucis annuatim celebretur. Pia etiam et misericordi ipsorum patrum consideratione decrevimus, ut quia habundante iniquitate his novissimis temporibus pauci dignos penitencie fructus faciunt, uberioris indulgencie gratia peccantibus subveniatur. Quapropter omnibus illis qui ipsa die inventionis Sancte Crucis qua die beatum corpus levatum est, et die crastina in qua recolitur anima celebritas Sancti, ad ipsum sanctum gracia remissionis advenerint, ipso quocumque advenient anno de qualibet provincia vel episcopatu sancti clemenciam adierint, suprascriptam indulgenciam plenarie impendimus. Ad hec me quidem indignum, et peccatis gravibus, et culpis veteribus oneratum, jure confiteor, unde multa et magna misericordia Dei totus indigeo. Suffragantibus itaque meritis et precibus pii patris Walterii abbatis Dni nostri graciam et matris misericordie clemenciam et omnium sanctorum miserationem assiduam suppliciter exoro, et ecclesie catholice communioni transitum meum, finemque commendo.

Vers 1155 Enguerran de Bouconvilliers se fait moine à St Martin
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. II, fol. 65-66 (cart., cap. 167). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. I, cap. VIII (ex cart., cap. 167).

Ingelrannus filius Willelmi Rosty decidens in infirmitatem, venit in elemosinâ S. Martini, precatusque est monachos quatenus se reciperent, et si moreretur, facerent monachum. Factumque est itâ. Ipseque Ingelrannus dedit unum hospitem apud Jherincourt et censum quem eadem ecclesia ei debebat de terrâ de Commeny. Theobaudus de Maldestor de cujus fefo erat hæc eleemosina, mandat Dno Willelmo abbati ut Ingerrannum monachum faciat, ejusque eleemosinam ratam habet et confirmat.

Ingelrannus de Bouconvilliers monachum professus circa an. MCLV.

Genicourt, cant. de Pontoise. Commeny, cant. de Marines.
1157 Yves de Mello, ayant donné une fête à Paris à l'occasion du jour de l'an, se voit obligé d'engager son patrimoine.

De terra quam habemus apud S. Lupum de Serranto.

Bibl. nat. de France, Baluze 55, fol. 529-530 (ex cartulario). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Dominus Gillebertus de Melloto habebat de patrimonio suo unam villam in territorio Parisiensi qui dicitur Beuranc quam etiam ipse et sui antecessores tenuerant in alodium semper. Harc villam et quicquid in ea habebat, dedit idem Gillebertus in eleemosina Yvoni filio suo, quum fecit eum clericum, et ipse Yvo tenuit eam in manu sua et in suo dominio quamdiu voluit. Contigit vero eumdem Yvonem quoddam festum facere Parisius I kal. januarii, et propter ejus expensas invadiavit præfatam villam Stephano dapifero. Post aliquantum vero temporis quidam ipsius Yvonis frater, Guillelmus nomine, voluntate et imperio ejusdem Yvonis, redemit eam et tenuit de fratre suo in vademonio, et insuper prestavit ei, de suo, super eandem villam, tanquam fratri suo per multas vices. Cum autem idem Guillelmus voluisset ire Hierosolymam, ea ipsa die quam movit iter, congregatis supra Mellotum multis amicis suis, facta est ibi coram omnibus mentio inter ipsum Yvonem et Guillelmum fratrem ejus de vademonio villæ de Beuranc, et cum commemorasset Guillelmus ea quæ fratri suo Yvoni per multas vices prestaverat super eamdem villam, recognoscente eodem Yvone, pervenit debitum usque ad c. marcas argenti. Quo facto, locuti sunt duo fratres simul, et disposuerunt inter se quid facerent de villa. Aderat itaque ibi inter alios eorum amicos, Dnus Guillelmus tunc temporis cœnobii Pontesiensis abbas, nepos Yvonis et Guillelmi, visumque est eis quod in manu ejus dimitterent villam, quoniam idem Yvo jam disposuerat deserere seculum, et in manu sua non volebat eam tenere. Dimiserunt itaque villam de Beurenc in manu nepotis sui Guillelmi abbatis, eadem conditione quod ipse abbas prestaret prefato Yvoni xl lib. ad solvenda debita sua, et haberet in vadimonio pro xl lib., et donec ei reddentur, haberet redditus villæ in eleemosina. Et abbas hæc fecit. Disposuerunt etiam hoc ibidem de eadem villa duo fratres et abbas nepos eorum, cum aliis amicis suis qui erant ibi, quod cum abbas vellet dimittere villam, Rainaudus nepos abbatis, et frater Dni Guillelmi de Melloto haberet eam in hæreditatem. Yvo siquidem patruus abbatis dedit ei totam hæreditatem suam quam de patre suo habebat in villa, et Guillelmus frater Yvonis concessit et vadimonium suum. Habuit tamen xl lib. abbatis. His ita dispositis de villa de Beuranc, cum Guillelmus orationibus abbatis nepotis sui et conventus cui preerat ipse abbas diligentius sese commendavisset, ibidem dedit in eleemosina eisd. abbati et ecclesiæ Pontesiensi quæ sibi servierat multociens, quandam terram quam habebat apud S. Lupum de Serrento et hospites et redditus quos habebat in eadem terrâ, dedit etiam quosdam servos cum ancillis quas habebat in eadem villa, cujuscumque homines essent, et apud Pontesium unum servum fabrum, nomine Hecelinum. Testes Yvo decanus Belvacensis, Guillelmus de Anogilo nepos ejus ; Theobaldus archidiaconus Belva censis, Guillelmus junior dominus de Merlo, Radulfus de Folengiis, Gauterius de Deverio de Belvaco et Gauterius Rufus sororius ejus, Godefredus de Buri.

Boran, cant. de Neuilly-en-Thelle, arr. de Senlis (Oise).

Mello, cant. de Creil, arr. de Senlis.

Cette charte fournit une généalogie très intéressante de la famille de Mello :

[cf l'image numérisée de la page]

Les personnages non dénommés sont apparemment le Dreux II et le Dreux III de la généalogie du P. Anselme, laquelle est d'ailleurs en désaccord avec le document ci-dessus. Les Mello descendaient d'un premier Dreux, marié à une sœur d'Yves, comte de Beaumont-sur-Oise. (Hist. généal., t. VI, p. 58).

St Leu d'Esserent, cant. de Creil. Yves de Mello fut doyen de Beauvais de 1145 à 1152, d'après le Gallia Christiana. Il est à présumer que ce diplôme fut donné pendant la Croisade et l'absence de Louis VII, en 1148 ou 1149. Auneuil, arr. de Beauvais. Foulangues, cant. de Neuilly-en-Thelle. Boury (canton de Chaumont, Oise) était avec Trie et Chaumont un des trois châteaux du Vexin français contre lesquels, en 1097, Guillaume II, roi d'Angleterre, fit élever la forteresse de Gisors (Ord. Vit. 1. x).
1157-1158 Diplôme de Louis VII autorisant l'engagement du fief de Guillaume de Mello à l'Abbaye, pendant la Croisade.
Original. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. 29. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, v, 6 (ex ipso diplomate). Luchaire, Actes de Louis VII, nº 395 (d'après Lévrier, Coll. du Vexin, tome XII, fol. 214). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Ego Ludovicus Dei gr. Francorum Rex. Notum facimus universis presentibus et posteris quod Guillelmus de Mello feodum quod habebat à nobis in Belvesio pro peregrinatione sua Jerosolimitana abbati Pontisarœ pro sexaginta libris invadiavit. Quod nos ad precem ejus concessimus, heredibus quidem ipsius permanente salva hereditate. Et ut res nota sit, sigillo nostro confirmari precepimus. Actum Corbolii anno ab Incarnatione Domini Mº Cº LVIIº. Astantibus in palatio nostro quorum subscripta sunt nomina et signa. S. Comitis Theobaudi dapiferi nri. S. Guidonis buticlarii. S. Mathei camerarii. S. Mathei constabularii. Data per manum Hugonis cancellarii.

13 Janvier 1160, N. St. Bulle d'Alexandre III, confirmant les biens de l'Abbaye.
Original sans sceau, portant les signatures autographes du Pape et de sept cardinaux. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. i. (cette bulle est datée de la première année du règne d'Alexandre III, qui fut élu Pape le 7 septembre 1159). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

In archiepiscopatu Rotomagensi : aliam tertiam partem decime de Arunvilla. Apud Griseium medietatem tercie partis decime et unum tractum, et medietatem dominii in grangia. Apud Behervillam unum modium annone. Grangiam que sita est super vallem Gaudiaci cum nemore, terris arabilibus, vineis et hospitibus juxta flumen Esie manentibus. Terras etiam et hospites, vineas, justitiam hospitum, que ibidem tenetis à monachis Sti Martini de Campis, pro quibus singulis annis redditis eis censum triginta et quinque sol. parisiensis monete. Apud Rodolium capellam ejusdem ville cum appendiciis suis. [In episcopatu Belvacensi : ecclesiam Sti Martini de Nogento et tertiam partem majoris decime, et decimam vini, lini et camne. Ecclesiam Sti Georgii de Runcherolis et medietatem totius decime tam majoris quam minute, et medietatem omnium que ad presbyteratum pertinent. Capellam Sti Albini de Cambliaco, tertiam partem minute decime et vini. Quandam decimam juxta Freisneium. Grangiam quoque, que dicitur Beeleium cum nemore et terris arabilibus. Tertiam partem decime de Parcenh, et vini et annone. Ecclesiam Sti Martini de Beriecclesia et duas partes majoris decime et totam decimam in propriis terris ipsius ville, tam in vineis quam in terris arabilibus, et totam decimam lanificum, et minutam decimam. Capellam Sti Jacobi que sita est juxta eandem villam. [In episcopatu Parisiacensi : ecclesiam Sti Marie de Monticellis et totam decimam annone et medietatem totius minute decime. Ecclesiam Sti Lupi de Taberniaco et totam decimam annone et medietatem totius minute decime, et quidquid in territorio Fulcaudi de Sto Dionysio, quod est situm in his duabus predictis parrochiis, habetis. Totam videlicet minutam decimam et totam decimam vini. Apud Plesseium totam decimam annone, excepto quod monachis Sti Dionysii de eadem decima singulis annis solvetis decem sextarios annone. Apud Plesseium quod dicitur Manta medietatem minute decime. Ecclesiam Sti Prejecti de Turno cum duabus partibus altaris, et totam decimam ejusdem ville tam annone quam vini, de totam minutam decimam et totam decimam de Montsu. Capellam de Molinnon cum duabus partibus altaris. Apud Belleium quandam partem decime ejusdem ville. [In episcopatu Meldensi : villam de Moresarto et capellam cum omnibus ad eas pertinentibus, et prioratum Buotherie et capellam cum omnibus ad easdem pertinentibus. Libertatem quoque a venerabili fratre nostro Hugone Rothomagensi archiepiscopo concessam, etc.

Arronville, cant. de Marines. Grisy, cant. de Marines. Berville, cant. de Marines. Jouy le Moutier, cant. de Pontoise. Le Ruel, comm. d'Haravilliers, cant. de Marines. Nogent, hameau de l'Isle-Adam. Ronquerolles, cant. de l'Isle-Adam. Haymon ou Haymard était curé du lieu (infrà, nº XLVII). Chambly, cant. de Neuilly-en-Thelle. Fresnes-l'Eguillon, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise). Persan, canton de l'Isle-Adam. Belle-Eglise, cant. de Neuilly-en-Thelle (Oise). Moncelles, partie du territoire de Taverny où se trouve l'église Notre-Dame. Le Plessis-Bouchard, cant. de Montmorency. Tour, auj. Saint-Prix, cant. de Montmorency. Montsoult, cant. d'Ecouen. Montlignon, cant. de Montmorency. Belloy, cant. de Luzarches. Mortcerf, cant. de Rozoy-en-Brie (Seine-et-Marne). Il existe aux Archives de Seine-et-Marne (H 327) un plan parcellaire du terroir de Mortcerf dressé en 1772, indiquant la censive des Bénédictins de Pontoise. On y voit que le prieuré et ses dépendances occupaient 3 arp. 69 perches ; l'église et le cimetière paroissial, 42 p. ; le presbytère, 1 arp. 16 p. ; diverses fermes, dont une à Mlle Helvétius, 22 arpents.

La Buhotière, proche le château de Grange-Menant en Brie, diocèse de Meaux, doyenné de Coulommiers, paroisse d'Amillis. (D. Racine, Hist. de l'Abbaye de St Martin, Bibl. Mazarine). Amillis est aujourd'hui une des communes du canton de la Ferté-Gaucher (Seine-et-Marne).

Avant 1161 Gireaume, curé d'Amblainville, lègue à St Martin une part de la dîme de Genicourt.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, v, 16 (ex cart., cap. 200). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Sciant omnes quod Gerelmus presbyter de Umblevilla, cum morti proximus esset, dedit in eleemosina monachis Sti Martini cœnobii Pontesiensis qui eum fecerunt monachum, pro suâ et antec. suorum animabus, unam domum quam habebat in decimâ de Gaineircort, videlicet quartam partem quam tenebat de patrimonio suo. Hanc decimam debebant ei guarantire et deservire Abbertus(sic) filius Haymonis Fageth, qui habebat Agnetem(sic) præfati Girelmi in uxorem. Contigit vero quod, die quâdam denominatâ, convenerunt apud Gainericorth Dnus Willelmus abbas cœnobii Pontesiensis et multi alii viri nobiles quos secum duxit idem abbas, ut requireret decimam prædictam à præfato Abberto qui saisierat eram. Idem vero Abbertus auditâ requisitione Abbatis, consilio et laude amicorum suorum et eorum qui ibi aderant recognovit coram omnibus jus Abbatis et monachorum, et eleemosinam suam de decimâ supradictâ, et reddidit eam ibidem abbati et ecclesiæ Pontesiensi ipse et uxor sua Agnes et filius eorum Petrus, adhuc parvulus. Et pepigerunt per fidem suam quod garantirent eam et deservirent ecclesiæ semper. Hujus etiam rei dederunt Abbati fidejussores Petrum Salnerium qui tunc temporis custodiebat et manu tenebat terram Alberti, et Johannem de Ernencuria et Petrum fratrem ejus qui omnes pepigerunt per fidem suam quod si Albertus de supradicta pactione deficeret, ipsi suam ecclesiæ facerent eleemosinam in pace habere. Hoc ipsum pepigit Dnus Galo de Calvomonte pro voluntate abbatis et dedit hujus rei seipsum fidejussorem abbati et ecclesiæ. Horum omnium testes sunt præfati jussores et Guiardus presbyter de Gaynericort, Raynardus presbyter de Umblevillâ, qui tunc erat diaconus de Camblico, Ansculfus pelliparius, Garinus de Fossa, Fulco filius Herberti, Ado li Gris.

Posteâ die nominatâ venerunt ad Pontesiam præfatus Albertus et Agnes uxor ejus ad ecclesiam Sti Martini et recognoverunt ibi coram multis testibus hæc omnia, sicut superius descripta sunt ; concesserunt que abbati et monachis et ecclesiæ eleemosinam suam de decimâ supradictâ et posuerunt.... concessionis hujus super altare Sti Martini audientibus et videntibus istis quorum nomina sunt hæc : Guiardus presbyter, Guillelmus nepos ejus, Herbertus diaconus, Raynoldus de Petralata, etc...

Sciendum vero quod idem Albertus habuit pro concessione decimæ de Gainericurth, de karitate ecclesiæ Sti Martini decem libras parisiensium de quibus abbas Guillelmus unam sibi partem persolvit. Contigit [1161] autem eo tempore quod idem Guillelmus factus est abbas Vizeliacensis et Dnus Lecelinus successit ei in abbatiam Sti Martini, interea. Albertus iterum saisivit decimam pro remanenti denariorum qui sibi promissi fuerant. Dnus vero Lecelinus abbas et idem Albertus quâdam die convenerunt apud Calvummontem, et ibi ipse abbas persolvit Alberto, iv libras denariorum qui sibi adhuc debebantur. Et pro confirmatione pacis, dimisit ei in pace octo minas bladi quas ipse Albertus de decimâ acceperat. Albertus vero dimisit ibidem et reliquit Abbati decimam liberam et quietam, et promissit se semper esse in adjutorium ecclesiæ Pontesiensi quo decimam in pace habeat. Horum omnium testes sunt : Hugo de Galardon, prior Sti Petri, etc...

Amblainville, cant. de Méru. Genicourt, cant. de Pontoise. Enencourt-le-Sec, cant. de Chaumont (Oise). Lege decanus. Chambly, cant. de Neuilly-en-Thelle. Pierrelaye, cant. de Pontoise.

Guillaume II de Mello fut élu abbé de Vézelay le jour même de la mort de son prédécesseur, le 14 octobre 1161. Voici comment la Chronique de cette abbaye, publiée par D. Luc d'Achery (Spicilegium, t. III, p. 536), relate son élection :

« Vizeliacenses fratres una voce et communi assensu elegerunt sibi Patrem genere nobilem, probitate conspicuum, virum ab adolescentiâ sacris instructum disciplinis, tam in ipso ubi susceptus est Vizeliacensi quam in Cluniacensi cœnobio, videlicet Guillelmum abbatem Sti Martini Pontisarensis, quod monasterium ipse per xv annos regens, possessionibus et ædificiis multis ampliaverat. »

Guillaume avait d'abord été moine à Vézelay, puis à Cluny, avant de devenir abbé de Saint Martin.

« Or, remarque M. Anthyme Saint Paul dans une note fort intéressante qu'il a bien voulu nous communiquer, — le chœur de St-Martin de Pontoise (Voir le Monasticon gallicanum) avait des chapelles à division paire comme à St-Denis, et était de son école : cela expliquerait pourquoi Guillaume, après avoir bâti le chœur de son abbaye de St-Martin sur le type de St-Denis, aurait, se trouvant à Vézelay, commencé sur le même plan le chœur de Vézelay, terminé bien après sa mort (arrivée en 1171), vers 1190 ou 1200. Ce ne sont que des probabilités, déduites de la ressemblance des trois églises de St-Denis, de St-Martin de Pontoise et de Vézelay, et surtout de la difficulté d'expliquer pourquoi, à cinquante ans de distance, Vézelay imitait si bien St-Denis, s'il n'y avait eu des communications spéciales d'un abbé. Ne pas oublier que Mello est situé tout aux environs de Creil et non loin de Pontoise. »

Gallardon, cant. de Maintenon (Eure-et-Loir). On y voit encore les restes d'un donjon du xie siècle. Philippe Ier régna du 4 août 1060 au 3 août 1108.
Avant 1160 Philippe de Valmondois fait appeler au Rosnel l'abbé Guillaume II pour que ce dernier lui administre l'Extrême-Onction.
Copie non authentique du xve siècle. Cart. 39. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, iii, 17 (d'après le cartulaire, cap. 180. Les passages entre crochets sont omis). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Notum sit omnibus quod Philippus de Valmondoiz, cum morti proximus esset mandavit Dnum Guillelmum Abbatem cenobii Pontesiensis ad Rotnellum ubi jacebat, de salute anime sue cum eo locuturus. A quo cum oleo sacro fuisset inunctus, dedit Deo et Sto Martino, abbati et monachis cenobii Pontesiensis pro anime sue remedio, partem suam cujusdam nemoris quod est in valle Gaudiaci, cujus una medietas erat sua et altera Ydonee sororis Richardi de Bantelluto et sexdecim arpennos terre de Valmondoiz [quos monachi Sti Martini qui sunt apud Valmondoiz] faciebant de eo ad medietatem, concedente fratre suo Gauterio. Testes : Hugo de Calci, Gauterius de Brienzon, Radulfus Corsenz et Drogo filius ejus, Herbertus del Ruel [Ulbertus Mansuerius abbas de Valle], Simon de Campanis [Carpentarius, miles Philippi], Godefridus de Amblevilla, [Garnerius de Uz de super monasterium Letrannus de Uz, Rollandis uxor Symonis. Coram vero prefatis testibus pepigit supradictus Gauterius quod ipse hanc elemosinam faceret concedere fratrem suum, necnon et sororem suam, quod id fecit].

Contigit autem Dnum Abbatem Guillelmum ire ad Insulam, gratia cujusdam concordie que facta est inter Ansellinum de Insula et eundem Gauterium. Cumque ab Insula rediret, concessit hanc elemosinam soror Philippi et Gauterii apud Valmondoiz, audientibus et videntibus his : Abbati de Marches Radulphi, [Theobaldo canonico], Drogone de Serranno, Waleranno de Levomonte, [Willelmo de Amblevilla, Godefrigo fratre ejus, Gauterio Torello, Hugone de Calci].

Valmondois, cant. de l'Isle-Adam. Chaussy, cant. de Magny-en-Vexin. Bréançon, canton de Marines. Raoul Corsaint. Cette famille possédait au xiie siècle la mairie de Montgeroult, que Geneviève, veuve de Dreux Corsaint, vendit en 1219 à l'abbé de Saint Denis (Loisel, Hist. de Montgeroult, p. 24). Le Breuil, ham. de St Clair-sur-Epte, canton de Magny-en-Vexin. Notre Dame du Val, auj. l'Abbaye-du-Val, comm. de Mériel, cant. de l'Isle-Adam. Dessous-le-Moutier. Us, cant. de Marines. Marcheroux, comm. de Beaumont-les-Nonains, cant. d'Auneuil (Oise).

Nous avons retrouvé sur cet Herbert de Magny un intéressant document constituant son affiliation à l'ordre des Hospitaliers de Jérusalem (depuis les chevaliers de Malte) :

Notum sit o. t. p. q. f. quod dnus Herbertus de Magniaco et uxor ejus Eremburgis concedente filio eorum Teobaldo , dederunt Deo et S. Hospitali Iherusalem vineas suas et tres hospites in valle de Joi et duos hospites apud Pontesie castrum, ut in presenti bonorum que fiunt in S. H. participes fiant, et in futuro ab eterno judice animabus suis remunerationem sentiant. Si autem predictus Herbertus in Iherusalem ire voluerit, consilium fratrum et auxilium domus habebit. Hoc donum factum per manum fratris Goscelini Blau , coram Roberto decano de Aiencurt et ceteris fratribus Bertranno Harduino et Petro de Bievre .

(Orig. Arch. nat. S 5135).

Lèvemont, comm. de Hadancourt-le-Haut-Clocher, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise).
Avant 1161 L'Archevêque de Rouen confirme à l'Abbaye un don fait par le comte d'Eu, de 5,000 harengs à prendre au Tréport.
Original avec sceau brisé. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. 37. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, iii, 8 (ex authentica. Sigillum Hugonem sacris vestibus indutum exhibet). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Hugo Dei gr. Rothomagensis archiepiscopus, carissimis filiis suis.... W. abbati ceterisque fratribus in ecclesia Bti Martini apud Pontisaram consistentibus in perpetuum. Meretur devotio fidelium ut quanto in Dei servitio ferventiores existunt, tanto apud ecclesie prelatos majorem gratiam debeant invenire, et de quibus juste postulaverint, citiùs valeant impetrare. Proinde eleemosinam illam quam filius noster dilectus Johannes comes Augi vobis fecit, videlicet quinque millia allectium annuatim ecclesie vestre pro salute anime sue et o. a. s. in vicecomitatu Ultris portis reddenda ad festivitatem sancti Andree, et nos concedimus, atque authoritate qua Deo authore preeminemus, predictam eleemosinam ratam in posterum confirmavimus. Decernimus quoque sententiam anathematis super omnes illos qui prenominatam eleemosinam amodo minuere, vel ab ecclesia vestra alienare attentaverint, ceterisque qui hanc eleemosinam cum aliis quas possidetis vobis conservaverint, peccatorum suorum omnium remissionem et vitam percipere sempiternam concedimus.

Avant 1160 Guerry, chevalier de Tour, est enterré à St Martin.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, v, 13 (source non indiquée). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

N. s. o. quod quando Kuerricus miles de Turno morti proximus esset, monachi Sti Martini cœnobii Pontesiensis qui sunt apud Turnum fecerunt eum monachum ad succurrendum. Cum vero mortuus esset, attulerunt eum ad ecclesiam Sti Martini parentes sui ut ibi sepeliretur. Ubi cum sepulturæ illius completa fuissent obsequia, precati sunt ibidem Dnum Guillelmum abbatem et conventum Henricus filius defuncti et alii qui ibidem aderant parentes illius, quatenus quendam clericum Richardum nomine, quem genuerat illi Kuerricus pro misericordia susciperent in monachum. Quorum petitioni abbas et conventus annuentes, puerum susciperunt et fecerunt monachum. Præfatus vero Henricus frater pueri et alii parentes dederunt Deo et ecclesie Sti Martini pro animâ defuncti et pro puero in eleemosina xiv denarios censûs quos monachi de Turno debebant Kuerrico et hæredibus ejus de granchiâ suâ de Turno, et de curia ejus granchiæ « et de arpenno quod est juxta granchiam. Dederunt etiam et concesserunt omnem istarum rerum justitiam et decem alios censûs denarios alibi cum justitiâ eorum et parvam quandam decimam quam habebant juxta Monthsu, pepigerunt que quod hanc eleemosinam facerent concedere Auldam uxorem defuncti et alios eorum filios. Hujus rei testes sunt et fidejussores : Havinus presbyter de Sto Lupo, Gauterius presbyter de Ermenon (258), Stephanus de Ballolio, Antelmus frater ejus, Kuerricus de Aquabona nepos defuncti, Drogo li Cornuz, Guillelmus Pascensbuwum, Mathæus de Insula, Noe de Turno, Hilduinus Faber.

Tour, auj. Saint-Prix, cant. de Montmorency. Quos sensus patitur terminus « monachus ad succurrendum », vide notas Ackerianas in Guibertum, p. 635 (D. E.) Montsoult, cant. d'Ecouen. Baillet, canton d'Ecouen. — Eaubonne, cant. de Montmorency.
Avant 1161 Procès au sujet de terres à Boissy-l'Aillerie.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, v, 11 (ex cart. in fine). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. I, cap. x (ex cart., cap. 177).

Sciendum quod abbas Guillelmus Pontisiensis, postea Vizelliacensis, obtinuit in causâ contra Odonem de Turno et contra Terricum de Mediavilla sex arpennos terræ. Posteà vero dederunt ei pecuniam ut possiderent dictam terram ipsi et hæredes eorum in perpetuum, atque deferrent in abbatiam Sti Martini singulis annis quibus terra illa ferret fructum, de eodem fructu vii minas. Deferentibus autem datur de consuetudine panis, vinum, et generale, etc...

Terram juxta Buxiacum, incuriâ prædecessorum deperditam et a cœnobii dominio alienatam Willelmus restituit ; Odonem de Furno (sic) injustum ejusdem terræ tunc detentorem esse demonstravit, tandemque pro bono pacis eidem Odoni et Theodorico de Mediavilla, qui suam esse contendebant terram dimittit, dummodo quot annis tres minas monasterio exsolvebant. Pacti testes sunt Azo de Buxiaco, Gauterius de Cormeliis, Willelmus de Fonte, aliique nonnulli.

Tour, auj. Saint-Prix, cant. de Montmorency. Boissy-1'Ailleric, canton de Pontoise, primitivement Boissy-l'Aiglerie (dénomination analogue à la Louvière, la Renardière, etc). Cette étymologie fournie par une pièce originale de 1202, aux archives de Saint-Denis (A. N. L 838), a échappé à l'abbé Loisel, auteur d'une Histoire de Boissy, éditée sous les auspices de la Société du Vexin. Cormeilles-en-Vexin, cant. de Marines.
1147-1161 Actes attribués par Dom Estiennot au gouvernement de Guillaume II de Mello.
Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. I, cap. x.

CXXXVIII — Cum Radulpho de Moncellis milite, Yvonis que filio, ipsiusque uxore Gila, pro furno quodam apud Moncellos paciscitur. Conditiones pacti referuntur in Carthulario

(Cap. 179).

CXXXIXAlbertum de Valle Engelgardis cognomento Harpinum qui injustè decimam de Maceriis quam Hilduinus pater Willelmi de Boornel monasterio largitus fuerat, monet ; injustum eum esse detentorem convincit ; cedere cogit Willelmus abbas coram Herberto de Sancto Andrea, Galterio et Garnerio de Brienzon , Galterio de Brechercurt , Fulcoido de Labevilla , Galterio de Froolcurt , Gauterio de Marcheil , Drogone d'Ivry , aliisque bene multis

(Cap. 177).

CXLHodierna de Oeny quinque denarios censûs quâdam de terrâ, monasterio legat, ex charitate Sancti Walterii Willelmus abbas dat ei quinque solidos, coram testibus Wiardo de Baiart, Theoudo de Oeni, et Turge de Sancto Martino

(Cap. 192).

CXLI — Censum Clausi Hugonis ab Haymerico de Beriecclesia cœnobio concessum, et ab ipsius filio Drogone retentum, mediante pacto monasterio vendicat

(Cap. 184).

CXLIIOsmundus de Charz et Eremburgis uxor ipsius ad Sanctum Walterium orare venientes, completâ oratione et de salute animarum suarum consultatione habitâ, medietatem tertiæ partis decimæ de Grisy monasterio Sti Martini largiuntur, coram testibus Raynaudo de Gornaio, Herberto de Merloto, Odone fratre ejus et aliis

(Cap. 195).

CXLIIIHenricus de Lex et Richildis uxor ejus, orationum gratia ad Sanctum Jacobum profecturi, cœnobio Pontesiensi legant duos arpennos terræ in Valle Gaudiaci et nemus quod calumpniabant (id est, quod suum esse præsumabant, et de quo lis erat mota).

(Cap. 187).

CXLIVGuiburgis uxor Girelmi Lanarii , census et alia quædam monachis concedit

(Cap. 190).

CXLV — Paciscitur abbas Willelmus cum Gaufredo de Auvers de terris, pratis, aliisque quæ juris erant cœnobii sui

(Cap. 193).

CXLVIHildeburgis, Gauterii de Puteolis cognomento Orieldis uxor, plurima monasterio legat

(Cap. 197).
Moncelles, partie du territoire de Taverny où se trouve l'église Notre-Dame. Vallangoujard, cant. de l'Isle-Adam.

Mézières, comm. de Vallangoujard, cant. de l'Isle-Adam.

Le Cartulaire de St Leu d'Esserent, transcrit dans la collection Baluze, contient au sujet d'Aubert Harpin et de son gendre Hugues Bouvier un document où figure l'abbé Guillaume II. « Præsentibus et futuris innotescere duximus dignum quoniam Hugo Boverius de Pontesia dedit et concessit in elemosina domno Ademaro priori Sti Lupi de Escerento et monachis quatenus quicquid necesse fuerit ad opus suum et ecclesiæ suæ ducant et reducant per aquam Pontesiæ absque ulla consuetudine vel solutione ripacii.

Hoc donum fecit Hugo apud Pontesiam in præsentia Dni Willelmi abbatis et eorum qui secum assistebant. Precatus est Abbatem quatenus de hac elemosina chartam fieri faceret, et suo proprio confirmaret sigillo, ne forte ab aliquo cassaretur in posterum.

Postea vero contigit sepedictus Hugo orationum gratiâ, proficisci ad Stum Lupum cum uxore sua Odelina, et cum patre uxoris suæ Alberto qui cognominabatur Harpinus . Precati sunt eos D. Ademarus prior et monachi quatenus elemosinam recognoscerent... quod gratanter fecerunt... audientibus Petro Aculeo, Radulfo de Praeriis, Lamberto preposito... Hugo habuit ibi de karitate S. Lupi v solidos et unum cultellum. (Coll. Baluze t. xlvi, fol. 91).

Le prieur Aimar I commença à gouverner en 1138, comme le prouve une charte d'Anseau de l'Isle-Adam donnée en 1149, la ii º année de ce prieur. (Id. fol. 89).

Bornel, cant. de Méru. Bréançon, canton de Marines. Brécourt, ham. de Labbeville, canton de l'Isle-Adam. Labbeville, cant. de l'Isle-Adam. Frocourt, cant. d'Auneuil, arr. de Beauvais. Gautier de Poissy. C'est lui qui avec ses neveux Gautier Sans Avoir, Guillaume, Simon et Mathieu, accompagna Pierre l'Hermite à la première Croisade. Il mourut à Philippopoli en 1096. (Ord. Vit. I. ix). Voir Appendice VII. Robert d'Yvry. Ivry-la-Bataille, cant. de Saint-André (Eure). Osny, canton de Pontoise. Belle-Eglise, cant. de Neuilly-en-Thelle (Oise). Hugues Malfilâtre. Grisy, cant. de Marines.

Mello, cant. de Creil, arr. de Senlis.

Cette charte fournit une généalogie très intéressante de la famille de Mello :

[cf l'image numérisée de la page]

Les personnages non dénommés sont apparemment le Dreux II et le Dreux III de la généalogie du P. Anselme, laquelle est d'ailleurs en désaccord avec le document ci-dessus. Les Mello descendaient d'un premier Dreux, marié à une sœur d'Yves, comte de Beaumont-sur-Oise. (Hist. généal., t. VI, p. 58).

Lieux, aujourd'hui Vauréal, canton de Pontoise. Jouy le Moutier, cant. de Pontoise. Auvers-sur-Oise, cant. de Pontoise. Puiseux, cant. de Pontoise. Ce Gautier était apparemment un descendant de Foulques, doyen d'Evreux, et d'Orieldis (Ord. Vit. lib. v) dont un des huit enfants s'appela précisément Gautier. V. notes 210 et 223.
1161 Le Pape Alexandre III approuve l'élection de l'abbé Lécelin, contestée par les moines de Cluny.
Chronicon Vizeliacense (1161) (ap. D. Luc d'Achery, Spicileg., tome III, p. 591. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Eo tempore Fratres Pontisaræ adstabant apostolicæ curiæ, interpellati a Cluniacensibus, eo quod vel Guillelmum quondam abbatem suum Vizeliacensibus illis inconsultis dimiserint, vel alium ei substituerint ; sed defecerunt Cluniacenses a causâ suâ, nec etiam præsentare se ad diem præsumserunt. Unde Fratres monasterii Pontisarensis absoluti a Romano Pontifice cum libertate suâ remearunt ad propria. Quorum abbas Lecelinus Vizeliacum interim degebat, et rei exitum ibidem exspectabat. Præ nimiâ quippe arrogantiâ dedignati sunt illum Cluniacenses in causam trahere, sed Fratres ejus tantum, quasi acephalos provocaverunt : de monachis tantum, non de Abbate, quasi non essetabbas, conquerentes, ideo consequenter Fratrum, et non abbatis audientiam Alexander Papa expetiit ; sed quia non fuit Sathan neque occursus malus, probatam Ponti sarensis monasterii libertatem favore omnium cardinalium confirmavit. Convenerunt itaque Altissiodorum Guillelmus abbas Vizeliacensis et Lecelinus abbas Pontisarensis, atque abbas monasterii Sti Joannis de Pratis, cum multis aliis fratribus et amicis monasterii Vizeliacensis ; quibus etiam occurrerunt Legati apostolici.

A Sens, où était le pape Alexandre.
1161 L'Archevêque Hugues de Rouen écrit au Roi au sujet de la prétention des moines de Cluny.
Francisci Duchesne, Historiæ Francorum scriptores, tome IV, p. 639. Paris: 1641, in-4º. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Domino suo carissimo Ludovico Dei gratia illustri Francorum Regi, H. suus et Rothomagensis archiepiscopus salutem, honorem et prosperitatem. Abbatia Sti Martini de Pontisara a principio suæ fondationis post Dominationis vestræ Principatum ad Rothomagensem ecclesiam et ad ejus archiepiscopum pertinet singulariter in abbatis electione et consecratione et in omni alio jure.

Nunc autem monachi Cluniacenses nescio qua nova adinventione eam sibi in subjectionem vendicari nituntur. Unde Vestræ Regiæ Sublimitati humiliter supplicamus, quatinus eandem ecclesiam, quæ vestra est, in sua libertate conservari præcipiatis, in ea videlicet quâ nos tenuimus et prædecessores nostri tempore vestro et vestrorum antecessorum.

Conservet vobis Deus vitam et salutem per tempora longa.

Entre 1161 et 1175 Ascelin Avolet donne à St Martin la moitié de ses terres de Saint Prix.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, vi, 15 (ex cart. in fine, cap. 213). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Ascelinus Avolet reddidit se Deo et S. M. P. ut monachus efficeretur. Dedit autem monachis ejusdem loci, priusquam moreretur, in eleemosina medietatem terrarum suarum de Turno quas emit ab Herberto Revello, eo tenore quod monachi statim haberent partem quartam et post decessum Mathildis uxoris suæ totam medietatem. Hanc eleemosinam concessit ibidem Mathildis, et postea redeunte abbate Lecelino cum monachis pluribus de Turno, recognovit et iterum concessit præfatam terram, audiente presbytero suo domno Havino. Item cum infirmaretur, quando inuncta est, assistente Dno Nicolao presbytero de Turno, et Raynaudo capellano Sti Lupi qui eam inunxit, recognovit præfatam eleemosinam et confirmavit, ut ecclesia S. M. in perpetuum eam haberet. Hæc ita recognoverunt et testificati sunt in ecclesia Sti Lupi Dnus Havinus presbiter Sti Lupi, Dnus Nicolaus presbyter de Turno, Gauterius Asvolez nepos Ascelini ; audientibus his : Roberto priore Sti Martini, Theoboudo sacrista, Johanne priore de Taverny. Testes : Albredis, Ernaudus de Taverny, Mathæus clericus, Elinandus clericus, Radulphus de Turno, Dinetus de Bu, Lanfredus frater Guidonis majoris, Richardus filius Albredis, Andræas prædicator, Bernerius clericus.

Tour, auj. Saint-Prix, cant. de Montmorency.
Entre 1161 et 1175 Bail d'un four à Pontoise, par l'abbé Lécelin.
Original. Carton Demay. Grand sceau ovale de St Martin. Sigillum Sancti [Martini Pon] tisariensis, pas de contre sceau. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, vi, 4 (les passages entre guillemets sont omis dans la transcription de D. Estiennot faite cependant sur l'original). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Lecelinus Dei gr. cœnobii Pontesiensis abbas, totusque ejusdem loci conventus, universis ad quos littere iste pervenirent salutem.

Varia rerum transeuntium vicissitudine, convenimus scripta tradere quod ad posterorum notitiam volumus pervenire. Ea propter per præsentia scripta o. t. p. q. f. n. f. dedisse nos ad pensionem Frumentino et heredi suo furnum nostrum quod situm est in Burgo, et domum quam Hugo præpositus moriens pro animæ suæ salute nobis contulerat. Investivimus itaque eum et hæredem ejus tali conditione :

Tribus itaque terminis solvet nobis de pensione lx sol. ad octabas Si Martini xx, ad octabas Purificationis Sancte Marie xx, ad octabas Pentecostes xx. Quod si ipse vel heres ejus furnum et domum non poterint tenere ea valitudine qua suscepit, nobis restituet. Sciendum preterea quod prefatus Frumentinus aut heres ipsius reddet nobis iv den. census, quos nos Regi pro eadem domo reddemus. Verumptamen si Rex talliam super domum fecerit, precibus apud Regem si poterimus, sive nostro costamento eum juvabimus.

Testes hujus rei : Matheus Bufez, Robertus Cambellanus, David Faber, Willelmus Sine Terra, Randuinus Malabuca, Arnulfus de Mala Assessione, Radulphus Caperon, Henricus gener Frumentini, [Odo filius Balduini, Radulfus Dionisino, Hubertus Tornator, Garnerus Bresa, Hubertus Amirauz.]

Hugues est sans doute le prévôt nommé dans la charte XX, dont le père, Erchenfroi, était prévôt dès 1093 (V. infrà) et assista, en cette qualité, à la dédicace de N.-D. de Poissy. (A. N. K 191, nº 1).
Entre 1161 et 1175 Enguerran Aiguillon de Trie confirme tous les dons de ses ancêtres à St Martin.
Original. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. 2. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, vi, 3. Sigillum præfatum de Treja equo insidentem, gladio districto hostes persequentem, armatumque exhibet. Stemma gentilitium haud reperire potui. (D. E.) (Le sceau indiqué par D. Estiennot est perdu). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Quoniam in multis offendimus omnes, et ad dignos penitentie fructus faciendos hinc mundus in maligno positus quem nimis amplectimur, indè nostra nobis quam plurimum obsistit negligentia, bonorum iccirco virorum suffragia debemus ardenter expetere, ut, quam propriis meritis non valemus, orationibus ipsorum et patrociniis nostrarum obtineamus salutem animarum. Proindè ego Ingelramnus Aculeius filius Domni Willelmi Aculei de Treia, antecessorum meorum vestigia sequens qui monasterio S. Martini Pontisariensis plurima pro suis animabus contulere beneficia, præfatum monasterium et monachos ibidem Deo servientes tota virtute diligere, totis viribus honorare decrevi et proposui ampliare. Ut autem hoc propositum certus et efficax sequetur effectus, eidem monasteri et abbati et monachis ejusdem loci pro mea et omnium antecessorum meorum et amicorum viventium salute in perpetuam dono eleemosinam xx sol. Parisiensis monete ad monachorum propria indumenta, reddendos de redditu furni mei de Pontesia, in quo etiam furno habent ipsi singulis similiter annis alios xx solidos de eleemosina Domne Margarite matris mee ad ipsius anniversarium. Verum ne presentium aliquis seu futurorum, prefatum monasterium super eleemosinis ab antecessoribus meis et a me sibi collatis deinceps aliquando usu temerario perturbare aut aliquâ de causâ vexare præsumat, omnes eas ubicumque sint tam de dominio quam de feodo in presenti charta tam diligenter annotari, ipsamque chartam sigillo meo muniri et corroborari precipi, quatenus ipsa et easdem eleemosinas patenter universis exponat, et in munimentum perpetue stabilitatis in posterum ecclesie et monachis semper existat.

Concedo itaque eis et confirmo quandam decimam apud Stum Audoenum et hospites de Maldestor juxta Pontesiam que a multis retroactis temporibus possident ex elemosina predecessorum meorum. De eleemosina vero Dni Willelmi patris mei apud Pontesiam medietatem cujusdam molendini quod erat inter ipsum et Dnum Hugonem Tyrellum et justitiam ipsius molendini que ad eum spectabat, et totam justitiam hospitum supradictorum de Maldestor ; que omnia dedit eis pater meus antequam proficisceretur in Jerusalem. De eleemosina matris meæ supradictos xx solidos in furno meo, ut dictum est, cum aliis xx solidis quos ibidem dedit ecclesie. De eleemosina Dni Radulfi Valleth ecclesiam et decimam de Jerincuria et unum hospitem et tres denarios census in quandam terra ; que omnia erant de feodo meo. Capellam quoque de Linvilers quam idem Radulfus dedit de feodo meo. Vigilanti animo percipiant omnes me statuisse quatenus hi viginti solidi quos ego dono, annuatim reddantur ad festum Sti Remigii. Et quoniam abbas et monachi concesserunt mihi mariscum suum quod habebant sub Marcomonte ad faciendum vivarium, in perpetuam eis dono eleemosinam omnem decimam molendini ejusdem vivarii et omnem decimam anguillarum que capientur de ipso vivario. Quando ego Ingelramnus Aculeius investivi Dnum Lecelinum abbatem et ecclesiam de his omnibus supradictis affuerunt hi testes : Abbas de Marcasio Radulfi, Ivo canonicus ejus, Robertus prior cenobii Pontesiensis, Robertus prior de Marcomonte, Domnus Galo de Calvomonte, Robertus de Flavarcurth, Magister Gauterius de Droolcurth, Robertus præpositus de Fresnis, Guillelmus de Loncunvilla.

La vallée d'Auge. Saint-Ouen-l'Aumône, canton de Pontoise. Hugues Tirel fit en 1137 des libéralités importantes aux abbayes du Val-Notre-Dame et de St-Martin-des-Champs (Tardif, Cartons des Rois, nos 431 et 433). Genicourt, cant. de Pontoise. Livilliers, cant. de l'Isle-Adam. Marquemont, commune de Monneville, cant. de Chaumont-en-Vexin. Presque toutes ces souscriptions se retrouvent, en même ordre, dans une charte de 1175, infrà, nº CLXXV. Marcheroux, comm. de Beaumont-les-Nonains, cant. d'Auneuil (Oise). Flavacourt, cant. du Coudray-St-Germer (Oise). Drocourt, cant. de Limay. Fresnes-l'Eguillon, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise). Loconville, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise).
Entre 1161 et 1175 Lucie d'Hérouville et son frère Eudes donnent à St Martin une partie de la dîme de ce village.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, vi, 13 (ex cart. in fine, cap. 204). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Notum sit universis quod Lucia soror Odonis de Heruvilla filia Vauterii et Adelvidæ, petiit Mariam de Valle Engelgardis ut sibi concederet quidquid sibi in decimâ de Heruvillâ a paterno jure succedebat, liberè et quietè possidere... Quod libenter supradicta Maria concessit, de cujus feodo eandem decimam tenebat, coram his testibus : Pagano de Behervilla, qui Hugo dicitur, Thoma de Valle Engelgardis, Guillelmo Terrico de Umblevilla, Arnulfo de Behervilla, Longerio de Behervilla, Hugone.

Hanc decimam concessit monachis Sti Martini Pontesiensis ipsa Lucia et maritus ejus, Hugo nomine. Sciendum autem quod Odo frater Luciæ reddidit se Deo et abbati et monachis S. M. P. et dedit similiter in eleemosina eandem partem quam in decimâ habebat, id est unum modium bladi et unam minam leguminis singulis annis, et sex denarios censûs quos debet Drogo Potins de terrâ quâdam. Hos sex denarios concessit Dnus Amalricus de Fresniaus ; Odo quoque sororius præfati Odonis et uxor ejus concesserunt eos et hujus posuerunt concessionis donum super altare Sti Martini, assistente ibi Dno Theobaldo de Gisortio cum militibus et servientibus suis, simulque presente conventu et servientibus monasterii. Concessit similiter hoc Odelina uxor Odonis, venerunt que Pontisaræ et imposuerunt donum in manu Dni Lecelini abbatis.... et super altare, coram testibus his : Garnerio de Molendinis, Almarrico filio Yvonis de Valdry, Gaszone de Puteo... Laurentio filio Odonis de Monchauvet, etc... Habuit autem Odelina fæmina Odonis, de karitate ecclesiæ, undecim solidos ad emendum pellicium ; Hugo vero maritus Luciæ, quatuor solidos ad emendam tunicam.

Hérouville, canton de l'Isle-Adam. — Cette donation paraît antérieure à l'élection de saint Gautier. Elle fait peut-être partie des libéralités auxquelles fait allusion le diplôme de Philippe Ier, et que les seigneurs du pays avaient faites à la communauté naissante. Suivant Lévrier (Coll. du Vexin, pr. 232), Rohaide d'Hérouville serait la femme de Hugues, comte de Dammartin. Elle est nommée avec son fils et ses trois filles dans une charte d'environ l'an 1080, où elle donne à Cluny l'église de St-Leu d'Esserent. (Art de vérifier les Dates, II, 661). Vallangoujard, cant. de l'Isle-Adam. Amblainville, cant. de Méru. Berville, cant. de Marines. Gérard Potin, d'une très ancienne famille du Vexin, qui a longtemps habité Pontoise (V. Cart, de l'Hôtel-Dieu de Pontoise, publ. par J. Depoin, pp. 30 et 92). Elle descend de Nivard Potin, qui, en 1065, assista à une donation de Geoffroi de Gometz-le-Châtel en faveur de Marmoutiers (Lévrier, pr. 136). Fresneaux-Montchevreuil, cant. de Méru (Oise).
Entre 1161 et 1175 Retrude de Grisy se donne au Monastère.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, iv, 7 (ex cart. in fine). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Quædam femina de Grisy, Retrudis nomine, veniens in capitulum Sti Martini cœnobii Pontesiensis reddidit se Deo et Sto Martino et Abbati monachisque, et dedit eidem ecclesiæ pro suâ et o. a. s. animabus domum suam quam habebat apud Grisy et ivor arpennos terræ qui sunt inter Grisy et Cormelias, quos tenebat de Domno Garnerio de Fontinellis, ad ivor denariorum censum. Inde testes Giroudus presbyter de Grisy, Herbertus de Cormeliis, Haymardus de Umblevilla, etc.

Grisy, cant. de Marines.

Retrudis se devovens monasterio dat domum suam, etc. Exemplum hujusce professionis vitæ monasticæ in habitu seculari habes in Hildeburge, aliisque quorum vota infra referemus. — Manebant dictæ feminæ intra septa monasterii, suppeditabat eis monasterium victum et vestitum. In Xenodochio juxta monasterium ab Hildeburge constructa manebant (D. E.)

Cette donation n'est pas comprise dans la confirmation générale des biens de l'abbaye par Alexandre III en 1160 ; elle est donc postérieure à cette date.

Cormeilles-en-Vexin, cant. de Marines. Fontenelles, comm. de Nesles-la-Vallée, cant. de l'Isle-Adam.
Entre 1161 et 1175 Bail à métayage des biens de Retrude.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, vi, 11 (ex cart. in fine, cap. 208). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Quædam femina de Grisy, Retrudis nomine, dedit Deo e t ecclesia S. M. iv arpennos terræ qui sunt inter Grisy et Cormelias de territorio earumdem Cormeliarum. Hanc terram dedit Dnus abbas Lecelinus, Alelmo de Brueria et hæredi ejus ad medietatem, jure hæreditario, ea conditione quod ipse Alelmus et hæres ejus terram ipsam arabit, marlabit et seminabit de suo blado legitimo et monachi S. M. habebunt medietatem totius bladi ; et quando bladus in area fuerit excussus, ipse Alelmus ducet partem monachorum ad abbatiam vel ubi ipsi voluerint. Monachi vero reddent Domino Garnerio de Fontinellis iv denarios censûs qui debentur ei pro eâdem terrâ, et præfatus Alelmus vel hæres ejus reddet monachis de eodem censu duos denarios. Sciendum vero quod hæc terra ab hæredibus Alelmi numquam dividetur, seu partietur, sed ille qui domum ejus et masuram de Cormeliis tenebit, ipse semper medietariam terræ habebit, et faciet monachis fidelitatem suam sacramento, et ducet eisdem partem suam vel bladi vel iarbarum (sic) ubi ipsi voluerint. Horum omnium testes sunt hii : Haymardus presbyter de Cormeliis, Aszo de Buxiaco, Raynerius filius Alelmi de Brueria, Gislebertus de Richeron, Godardus de Rua, Theboudus Sine Barba, Guillelmus et Arnoudus frater ejus, Garnerius Morellus, Ernoudus de Fonte, etc...

Entre 1164 et 1169 Sire Gautier de Valmondois, pour s'exonérer du vœu de croisade, donne à St Martin une rente que lui payait le Roi pour une écluse située dans ses domaines.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, vi, 12 (ex cart., cap. 210). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Sciant omnes t. p. q. f. Domnum Vaulterium de Valmondeis aliquando Crucem accepisse ut iret in Jherusalem, sed postea contigit propter impedimenta quædam quæ sibi contigerunt, propositum iter nullomodo exsequi potuerit, ideoque multum precatus est quemdam monachum S. Martini cœnobii Pontesiensis, ut sibi et istius propositi absolutionem et remanendi licentiam quæreret ab archiepiscopo Rotomagensi. Idem vero monachus, Robertus nomine, precibus ipsius adquiescens, locutus est super hac re cum decano de Mellento Elinando scilicet, qui domno Rotroldo tunc temporis Rothomagensis archiepiscopo admodum familiaris erat, simulque ipsum exoravit ut rem archiepiscopo innotescens, domino Vauterio voti sui absolutionem ab eo precibus impetraret. Decanus autem cum hæc omnia archiepiscopo innotuisset, respondit archiepiscopus petitionem quidem grandem esse, verumptamen magnitudinem impedimentorum Dni Vauterii misericorditer attendens, dixit eâ se conditione remanendi ei licentiam indulgere, quod idem domnus. Vauterius pauperibus monachis cœnobii Pontesiensis aliquod beneficium impenderet, ut et ipso pro suorum remissione peccatorum Dominum precarentur. Cumque hæc domino Vauterio relata fuissent a decano, gavisus est plurimum, consilioque ab uxore suâ et à suis accepto, dedit Deo et Sto Martino... unum sextarium avenæ quem ei Rex Francorum debebat singulis annis de redditu pro quâdam Sclusâ quæ est apud Valmondeis in terrâ Domni Vauterii, et est necessaria molendino Regis. Dedit etiam cum sextario avenæ præfatis monachis octo denarios censûs quos ei debebant iidem monachi de quodam suo prato quod habent apud Butery. Hæc omnia voluerunt et concesserunt apud Valmondeis Dna Basilia uxor Dni Vauterii, et filii eorum Philippus et Adam, simulque filiæ Adda et Maria, assistente ibidem Elinando decano coram domo Dni Vauterii, et cum eo Bertranno presbytero de Heruvilla et pluribus aliis.

Post hæc die nominatâ venerunt Pontisaram ac Stum Martinum Dnus Vauterius et uxor ejus Dna Basilia, adduxerunt que secum filium Philippum, atque Johannem fratrem Dni Vauterii ; ibique coram Dno abbate Lecelino et coram conventu atque decano, posuerunt donum eleemosinæ supradictæ super altare S. M. hi quatuor, Dnus videlicet Vauterius, Dna Basilia uxor ejus, filius Philippus et frater Dni Vauterii Johannes.

Valmondois, cant. de l'Isle-Adam. L'archevêque Rotrou, transféré du siège d'Evreux à celui de Rouen, siégea de 1164 à 1183. — Les dons contenus dans cette charte sont compris dans la confirmation des biens de l'abbaye, du 13 février 1170. Butry, ham. d'Auvers-sur-Oise, cant. de Pontoise. Hérouville, canton de l'Isle-Adam. — Cette donation paraît antérieure à l'élection de saint Gautier. Elle fait peut-être partie des libéralités auxquelles fait allusion le diplôme de Philippe Ier, et que les seigneurs du pays avaient faites à la communauté naissante. Suivant Lévrier (Coll. du Vexin, pr. 232), Rohaide d'Hérouville serait la femme de Hugues, comte de Dammartin. Elle est nommée avec son fils et ses trois filles dans une charte d'environ l'an 1080, où elle donne à Cluny l'église de St-Leu d'Esserent. (Art de vérifier les Dates, II, 661).
Même époque Autre libéralité de Gautier de Valmondois
Copie collationnée du XVe siècle. Cart. 39. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Domnus Gauterius de Vaulmondois volente et concedente uxore sua Bazilla et filio suo Philippo, dedit Deo et ecclesie Sti Martini cœnobii Pontesiensis... unum hospitem apud Vaulmondois, Herbertum de Buiech qui manet justa domum monachorum. Hunc hospitem cum omnibus redditibus et consuetudinibus quas ipse debet de domo sua et de semi arpento suo in quo domus sua est, dedit domnus Gauterius liberum et quittum, nulla sibi nec heredi suo retenta in eo consuetudine vel justicia. Habuit que de karitate ecclesie ipse quidem tringinta solidos ; uxor vero ejus domna Bazilla habuit eodem anno pro concessione hujus elemosine eam partem decime lini et camne quam monachi S. M. habent apud Valmondoiz et quinque solidos. Hec omnia concesserunt et voluerunt Philippus et Adam filii eorum et filie Ada et Maria apud Valmondoiz in domo Domni Gauterii. Donum elemosine supradicte posuerunt super altare Ste Marie in capella apud Stum Martinum dominus Gauterius et uxor ejus Bazilla et filius ejus Philippus, audientibus et videntibus his... Ex parte Gauterii et Johannis fratris ejus : Auveredus et Hugo armiger domni Gauterii, Johannes Brito de Sezor, Gislebertus Anglicus serviens dicti Johannis fratris domni Gauterii, Adam presbiter de Vaulmondeis. Ex parte monachorum : Dominus Theobaldus de Gisortio, Petrus de sacrista, Asselinus de Cela, Guiardus de Jhouy, Gauterius de Auvers. Hec acta sunt apud Vaulmondois in domo ipsius domni Gauterii.

Valmondois, cant. de l'Isle-Adam. Septem Sortes veut dire « les sept lots ». Une commune du canton de la Ferté-sous-Jouarre a conservé le nom de Sept-Sorts. On trouve un Septem Sortes dans le polyptyque d'Irminon (§xxiv de Bisconcellâ) ; il était situé sur la Vaucouleurs et a disparu depuis. Le Septem Sortes de la charte qui précède pourrait bien être Stors, sur l'Oise, entre Mériel et l'Isle-Adam.
Même époque Donation du Champ Dolent, à Valmondois, confirmée par Adam III de l'Isle.
Copie non authentique du XVe siècle. Cart. 39 Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, iv, 6 (ex cart. in fine. Les passages entre parenthèses sont omis). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Dnus Adam de Valmondoiz dedit Deo et ecclesiæ S. M. P... quandam terram que est apud Valmondoiz quæ dicitur Campus dolens, [retento sibi campiparte sua et terragio]. Post decessum vero ipsius, cum Domnus Gauterius filius ejus patris sui obtinuisset hæreditatem, concessit et confirmavit ecclesie supradictæ donum et eleemosinam terræ Campidolentis quam pater suus dederat. Insuper concesserunt et confirmaverunt ipse et frater suus Johannes cum hâc eleemosinâ omnes alias eleemosinas ubicumque sint quas dederant ecclesiæ et monachis pater suus Domnus Adam et frater suus Philippus [Habuerunt que de caritate S. Martini lxxv sol. p. de quibus habuit D. Gauterius xxx s. et Johannes xlv. Et parte Gauterii et Johannis] testes : Auveredus et Hugo armigeri Dni Gauterii, Johannes Brito de Sezor, [Gislebertus anglicus serviens Johannis.] Ex parte monachorum : Dnus Theobaldus de Gisortio, Dnus Drogo de Sto Cyro, miles ejus ; Theobaudus præpositus de Charz, Guiardus, Garnerius et Richardus Aculei, Alelmus de Cella et Petrus frater ejus, Alelmus de Buxy sororius Alelmi de Cella, Radulphus de Capella, quadrigarius abbatis, Gislebertus de Aula, Guillelmus de Nuuilly, Petrus de Sacristaria.

Posteà die condicto, monachi Sti Martini ierunt ad Valmondeis, ibique præsente Domno Gauterio, concesserunt [omnia supra dicta in domo Gauterii] Domna Basilia uxor ejus et filii ejus Philippus et Adam, [simulque filia Maria.] Testes : [Robertus prior, Johannes Magnus], Gauffridus de Ronkerollis, [Haimardus, Raimondus præpositus, hii omnes monachi ; Adam presbyter de Valmondois, Anselinus de Cela], Guiardus de Jhoi, Gauterius de Auvers.

His ita gestis [Dnus] Gauterius crucem accipiens Iherosolimitanum arripuit iter. [Placuit ei aliquod beneficium in eleemosinam impendere ecclesia « S. Martini sicut sui fecerant antecessores. Dederunt itaque, tam ipsa quam] uxor ejus [Basilia et Philippus filius eorum, concedente Johanne frater suo] omnem campipartem et terragium cum omni jure quod habebant in Campo dolente apud Valmondoiz, posueruntque donum super altare Sti Martini audientibus et videntibus his : Dno Theobaudo de Gisortio, Drogone de Sº Cyro milite ejus, Dno Gaufredo de Sto Andréa, Garnerio de Aculeio, servientes præfati Theobaudi, Theobaudo de Maldestor , Dno Hugone et Theobaldo filiis ejusdem Theobaudi, Guillelmo clerico filio Drogonis de Mellento, [Ligerio molendinario, Petro et Reginaldo famulis abbatis.] Pepigit etiam Dnus Gauthrius [audientibus prefatis testibus] quod hanc eleemosinam faceret concedere Domnum Adam de Insula, de cujus feodo est terra ipsa, quod et fecit. Concessit enim hanc eleemosinam ipse Adam et Domna Adalaidis uxor ejus, [deditque se ipsum fïdejussorem monachis quod hanc eleemosinam eos faciet in pace tenere..... Acta sunt hæc apud Insulam ante domum Radulphi Minuti, audientibus et videntibus his.... Odo capellanus de Insula, Magister Geroudus, Radulphus miles de Vernogilo, Philippus Aper miles, Oddo Parmentarius, Robertus de Cerons.] [Post hec perrexit] Robertus prior cum fratre Roberto de Resons ad [quandam villam quæ dicitur] Attogilum [gallici Autoil qui est] versus Belvacum ibique concessit omnia supradicta una filiarum Dni Gauterii, Ada nomine, assistente ibidem, idque jubente coram monasterio matre sua. [Adherat eciam ibique ludebat tota pene gens istius ville]. Testes Dnus Oddo de Harmis, Joannes de Forest cognatus Dni Oddonis, Simon de Attogilo, Radulphus de Sesnencurt, Johannes de Valle, Ancelinus de Attogilo, Menfredus de Attogilo.

Iterum hanc donationem confirmavit Adam filius Dni Gauterii et Maria filia ipsius apud Valmondoiz, ante domum Domni Gauterii sub ulmo majori [assistentibus ibi et videntibus his testibus. Testes Adam presbyter de Valmondoiz, Raynardus famulus abbatis ; Theobaldus de Plancha Hugo, servientes domni Gauterii ; Radulphus de Pontissara, Theobaldus Roolins, Sanson Rotruenge de Normania, Dnus Drogo de Sto Cyro, Theobaldus, Alolinus de Cella et Petrus frater ejus, Theobaldus de Maudestor, Gaufridus de Midresel armiger Domni Ade, Menfredus de Altogilo, Herbertus de Monasterio de Jouy, Guillermus filius Domni Drogonis de Mellento.

On croit reconnaître le lieu de la défaite essuyée près de Metiosedum par les Gaulois de Camulogène dans un lieu qui a conservé la lugubre appellation de Champdollent.

« Le souvenir de la triste journée du 19 mai 1197 a dû rester principalement attaché, dit M. Renet, au lieu où l'évêque, les chevaliers et les communiers de Beauvais avaient été attaqués, pris ou massacrés. Or, sur le territoire de Pierrefitte, à 12 kilomètres de Beauvais, à 3 kilomètres de Milly, vers le pays de Bray, un lieudit porte encore un nom de deuil et de malheur, le nom de Camp-Dolent. L'expression était d'un usage fréquent, dans le cours du Moyen-Age, du XIe au XIIIe siècle. Ce nom convient à tous les lieux où les victimes d'un combat ont fait entendre leurs derniers gémissements. Il se rencontre d'autres Champs dolents sur les territoires de Glatigny, de Wambez et St-Quentin-des-Prés « (Renet, Milly, ap. Mém. de la Soc. Acad. de l'Oise, t. XIV, p. 263).

En 1359, la garnison anglaise de Creil s'étant rencontrée le long de l'Oise avec le parti français, subit un échec considérable. » Ceux des vaincus qui purent se sauver furent obligés de prendre de longs circuits pour regagner le château. Le nom de Champ Dolent fut donné au lieu où se livra ce combat acharné «. (Mathon, Notice sur Creil, ap. Mém. de la Soc. Acad. de l'Oise, t. IV, p. 600).

Tous ces noms, jusqu'à celui du sacristain Pierre, sont omis dans la copie des Archives et nous ont été conservés dans celle de D. E. (*) Ronquerolles, cant. de l'Isle-Adam. Haymon ou Haymard était curé du lieu (infrà, nº XLVII). Auteuil, cant. d'Auneuil (Oise). Hermes, cant. de Noailles (Oise). Sénancourt, comm. de Cahaignes, cant. d'Ecos (Eure). Jouy le Moutier, cant. de Pontoise.
Après 1165 Obsèques à St Martin de Jehan de Cergy, neveu de Girard III de Vallangoujard.
Bibl. nat. de France, Baluze 55, fol. 520 (ex chartulario S. Martini Pontisarensis). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Ea die qua Joannes filius Dni Joannis de Cergiaco et Dne Hadvidis sororis Dni Girardi de Valle Engelgardis sepultus est apud S. Martinum in capitulo cœnobii Pontesiensis, interfuerunt exequiis ejus mater ipsius prædicta Hadvidis et Girardus filius ejus, frater defuncti, et Agnes uxor Dni Drogonis Corseintz soror defuncti, et Dnus Gauterius filius Dni Girardi de Valle Engelgardis, jam miles, et Guillelmus frater ejus, cognati germani defuncti.

Cergy, cant. de Pontoise. Hadvide était remariée à Ives d'Hédouville dès 1152. La pièce en question nous paraît postérieure à la mort de son second mari qui eût apparemment assisté aux obsèques. Dans une charte de Mathieu II, comte de Beaumont (A. N. LL 1541 fol. 22), datée de 1165, figurent Gautier et Guillaume, frères de Thibaut II de Vallangoujard. Le premier fut depuis seigneur de Berville, le second d'Ibouvilliers (V. de Manneville, De l'état des terres et des personnes dans la paroisse d'Amblainville, ap. Mém. de la Soc. Acad. de l'Oise, t. xiii.) Thibaut II étant seul nommé des enfants de Girard III dans la charte de 1152, il est probable que Gautier et Guillaume étaient alors extrêmement jeunes. D'ailleurs, en 1165, Gautier ne prend pas encore le titre de chevalier et Thibaut II est seul marié.
1167 Accord entre Chelles et St Martin.
Original sans sceau. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. 19. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, vi, 10. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

In nomine... Ego Helvidis Dei gratia Abbatissa de Chelâ et totus ejusdem loci Sanctimonialium conventus, notum esse volumus omnibus hominibus nos communi assensu et voluntate capituli nostri adcensivisse abbati et monachis Sti Martini de Pontesia pastum quem nobis debebant singulis annis de terris quas de nobis et de nostra tenent ecclesia. Solvebant siquidem nobis olim octodecim solidos census ad octabas Si Dionysii de illis terris que pastum debent, et ipsi accreverunt nobis ad censum istum pro pastu tertium denarium, id est novem solidos, qui simul juncti cum predictis fiunt viginti septem. Debebant etiam nobis de aliis terris que non sunt de pastu, tres solidos census quos per plures anni festivitates nobis reddebant. Placuit vero nobis, et ipsi gratanter idipsum voluerunt, istos tres solidos cum aliis viginti septem mittere ad octabas. Solvunt itaque nobis singulis annis ad octabas Si Dionysii xxx sol. censûs tam de pastu quam de terris quas de nobis tenent. Statuimus etiam et hoc quatenus omnis census quem nobis amodo supra hos xxx s. debebunt, quando cumque terminus solutionis ejus sit, simul cum his xxx solidis ad jamdictas octabas nobis reddatur. Volumus insuper, et hoc ipsum servientibus nostris de Wilcasino precipimus, ut omnes homines qui de Abbate et de monachis tenent terras, de pastu respondeant eis et reddant, quantum ad unumquemque pertinebit, de augmento censu quem nobis faciunt pro pastu.

Actum publice apud Chelam in Capitulo Ste Bathildis date anno Inci Verbi Mº Cº LXº VIIº, assistentibus ibidem : Amalfrido canonico Sti Georgii de Chela, Drogone canonico, Petro capellano abbatisse, Drogone Roole canonico, Petro preposito, Garino de Latigniaco, Godardo Rupiello, Milone Morpein, Gaufredo Roole, Petro Rupiello, Gilberto pistore, Guillelmo Agulant, Alberto filio Balduini prepositi, Guillelmo de Noysiaco.

L'abbaye de Chelles.
13 Février 1170, n. st. Nouvelle Bulle confirmative d'Alexandre III.
Original sans sceau mais avec seings du pape et des cardinaux. Arch. dep. du Val d'Oise, 9H, cart. 1. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Alexander servus servorum Dei... dilecto filii suo Lecelino abbati... Locum ipsum in quo prefatum monasterium est... Decimam totam majorem et minutam totius parrochie... excepto uno modio bladi et uno modio vini, uno agno et uno ansere que dantur capellano. In decimis et in eadem ecclesia totam offerendam altaris in quo capellanus cantat, in Natale Domini, in Pascha, in Pentecosten et in festivitate Sti Martini, exceptis denariis quos capellanus habet in unaquaque harum solempnitatum de eodem altari. Nam de ceteris altaribus in his accepit sacerdos, et de cetero medietatem totius redditus presbyterii per annum, triennariorum et dimissorum omnium, exceptis visitationibus quas capellanus habet. Villam quoque Sti Martini cum omni justitia et minagio et omnibus red. et consuetudinibus ejusdem. Ex dono Ludovici illustris Regis Francorum nundinam trium dierum ad festivitatem Sti Martini in novembri, adeo liberam et quietam, quod mercatores qui ad eam veniunt, nullam omnino consuetudinem neque redditum solverint apud Pontesiam, nec ad pontem nec alibi, neque in veniendo, neque in redeundo, nisi vobis tantum et ecclesie vestre. Ecclesiam de Puteolis et duas partes majoris decime et tertiam partem minute. Ecclesiam de Marcomonte, donationem altaris et medietatem totius offerende ipsius ecclesie et totius redditus presbyterii, tricenariorum et dimissorum omnium, exceptis confessionibus et visitationibus et baptisterio que capellanus habet solus, propter quod solvit ipse circadam et synodum ; et totam majorem decimam totius parrochie, excepta octava parte quam habent sanctimoniales de Sancto Paulo, et exceptis tribus modiis quos habet capellanus, quorum medietas est de blado, et alia medietas de tremense. Terras quoque vestras et hospites et omnia que apud eandem villam et in circuitu ejus habetis.

Ecclesiam de Banteleuto, duas partes panum et candelarum in Natale Domini et in Pascha et in Purificatione, et totam majorem decimam, excepto quod presbyter habet quatuordecim sextarios bladi et quatuordecim sextarios avene, et de remanenti totam decimam minute quoque tres partes et presbyter habet quartam. Et duos hospites in eadem villa et decem solidos in censu hospitum domini ipsius ville. Dimidium modium frumenti in molendino Galterii de Bantelluto apud Warnonval.

Capellam de Umblevilla et eam partem minute decime quam monachus v[ester] habet in parochia de Henolvilla. Ecclesiam Sti Martini de Umblevilla et terras decimas et redditus et alia omnia que in eadem villa vel in circuitu ejus habetis. Apud Sanctum Crispinum duodecimam partem majoris decime totius parrochie et sextam partem minute. Et in ecclesia ejusdem ville sextam partem panum in Natale Dni, in Pascha, et in Purificatione Ste Marie sextam partem candelarum.

Ecclesiam de Cleri et in ea medietatem panum in Natale Dni et in Pascha, et omnium candelarum in Purificatione, et medietatem majoris decime et in tribus esartorum campis totam decimam inter vos et presbyterum, et minute decime medietatem ; et presbyter aliam.

Ecclesiam de Valmundeis et duas partes totius offerende panum in Natale Dni et in Purificatione duas partes candelarum, et in Pascha duas partes panum et totius offerende, et in festivitate Omnium Sanctorum duas partes totius offerende ; et in festivitate Sti Quintini medietatem, et presbyter aliam ; et ea que vobis fiunt omnia dimissa. Eorum vero que fiunt ecclesie Sti Quintini duas partes, majoris autem decime medietatem et duas partes totius minute, et totum terragium, et totam justitiam Campi Dolentis, et hospitem cum redditu quem debet et justitia, et sextarium avene de Sclusa, et censum prati quem dedit vobit Galt[erius] de Valmondeis et terras et prata et hospites et alia omnia que in eadem villa et in circuitu ejus habetis. Ecclesiam de Grisi et medietatem majoris decime et totam minutam decimam totius parrochie. Ecclesiam de Gerincorth.

Ecclesiam de Arumvilla et duas partes majoris decime et tertiam partem hospitum qui sunt in atrio. Ecclesiam de Morlencurth et eam partem quam habetis in majori decima. Capellam de Rognel... Ecclesiam de Marinis et kampartem et unum modium vini in Valle Gaudiaci in redditu Domini de Rognel... Capellam de Ruel et medietatem decime terrarum Drogonis de Mesiachi, et medietatem quarte partis terdecime terrarum Sti Dionisii et duas partes totius minute decime. Capellam de Ihaimoucurth et decimam de Briengencurth que pertinet ad eandem capellam...

Ecclesiam de Burricio et donationem altaris, et totum omnino redditum presbyterii, excepto quod capellanus quem procuratis habet in ecclesia unaquaque dominica denarium de pane benedicto si offeretur ; et feria secumda denarios offerende misse quem cantat, si tamen fuerit ipsa de defunctis, et in quatuor festis annualibus, in unaquaque duodecim denarios, videlicet in Natale Domini, in Pasca, in Pentecosten et in festo Omnium Sanctorum. Habet etiam de purificatione mulieris unum denarium, et medietatem sponsalium, et totum baptisterium et confessiones et unum modium bladi quem ei datis pro vestitura sua : Cetera omnia vestra sunt. Et decimam culturarum domini ipsius ville, et redecimam ipsorum que decimantur et redecimantur in campo et decimam molendini et totam decimam trium feodorum, scilicet feodi Richueri, et Caserii, et Hugonis Crassi ; et in feodo de Hubucort medietatem decime, et in feodo de Runcherolis medietatem decime, et omnium essartorum totam decimam et hospites, et terras et prata, et alneium, et omnium horum justitiam... et totam redecimam bladorum quos dominus de Burriz habet apud villam que dicitur Hadencuria et totam decimam denariorum de bosco de Sirefonte apud Vallem Gaudiaci terram et hospites et boscum, vineas censum et redditum que habetis de helemosina domine Ildeburgis de Hibriaco et boscum quem vobis dedit dominus Philippus de Valmundeis, et eum quem dedit vobis Matheus de Flessardis, et illum quem habetis de Roberto de Joi et totam terram et totum redditum quem tenetis de Cela et de monachis Sti Martini de Campis, et censum trigintaquinque solidorum par. monete et quatuor solidos, et unum den. quos vobis dedit dominus Galterus de Breheuercurth et omnem hereditatem que vobis accidit de Hugone Babelanno. Apud Laleriam medietatem decime. Apud Herovillam in ecclesia duas partes offerende et turtellorum in Natale Dni et in Pascha et in festivitate Omnium Sanctorum, et in Purificatione duas partes offerende ; et duas partes minute decime et totam decimam terrarum quos monachi Sti Petri laborant. Apud Haraviller etc...

Ecclesiam de Valle Engergardis et duas partes totius offerende, et turtellos in Natale Dni et in Pascha, et in Purificatione duas partes candelarum, et duas partes majoris decime, et totam minutam decimam et hospites, et alia omnia que ibidem habetis. Apud Ultravesin decimam. Apud Cumeni terram et hospites et redditum et medietaria... apud Temericurth hospites et redditum.. In episcopatu Meldensi, apud Buhoteriam capellam ejusdem ville, cum omni redditu altaris et sepulture ; et hospites... et totam justitiam medietatis arpennorum in quibus hospitantur. Alterius vero partis eorum arpennorum totam justitiam et medietatem redditus, et totius terre arabilis totam justitiam, et medietatem kampartis et tres partes majoris decime que de jure ad vestram grangiam affertur, et totam minutam decimam, et medietatem decime de Prato Succi. Et apud Chevru sextam partem decime majoris et medietatem minute, et culture que ad retro monasterium est, totam justitiam, et totam terram Gazonis... Apud Morissartum capellam ejusdem ville, et totam villam, et hospites, et omnem redditum ipsius ville, et totam justitiam, et totam culturam que est inter domum vestram et boscum de qua totam decimam et kampartem habetis ; et terras, et prata...

In episcopatu Belvacensi capellam Sti Jacobi liberam et quietam, exceptis xii denariis quos solvit de circada. Et ecclesiam Sti Martini de Beriecclesia et medietatem totius offerende et panum in festis annualibus, scilicet in Natale Dni, in Purificatione, in Pascha, in Pentecosten, et in festivitate Sti Bartholomei, medietatem candelarum et duas partes totius majoris decime, et totam decimam lini et camne, exceptis duobus hortis ; et alterius minute decime medietatem ; duos sol. quos monachus Sti Jacobi habet in ecclesia Sti Martini de Umblevilla et tertiam partem minute decime apud Arunvillam, et decimam de Grigneval, et terras, et hospites, et vineas, et alia omnia que in Beriecclesia vel in circuitu ejus habetis. Ecclesiam Sti Georgii et medietatem totius presbyterii et omnium decimarum, videlicet bladi et vini, et minute decime. Ecclesiam Sti Martini de Nongento et duas partes decimarum, totius scilicet majoris et totius minute. Capellam Sti Albini de Cambliaco liberam et quietam, exceptis xii den. quos solvit de circada ; grangiam et terras de Belleio ad eandem capellam pertinentes ; et decimam, et kampartem quam habetis juxta Frasneium, et culturam vestram de Champin quam vobis dedit Matheus comes, et medietatem decime ejusdem culture et tertiam partem decime vini de Cambleio, et tertiam partem minute decime ejusdem ville, et decimam quam habetis apud Montem Calvaris et hospitem et redditus que habetis apud Meru et terras et vineas quas habetis apud Cambleium et in circuitu ejus. Apud Parchenc decimam quam habetis. Capellam vestram de Cavelluns, cum hospitibus et terris et nemore ad eandem pertinentibus.

In episcopatu Parisiensi ecclesiam Ste Marie de Taverni, et in eadem ecclesia medietatem panum et candelarum in Natale Dni, in festivitatibus Purificationis, Assumptionis Ste Marie, et in festo Sti Bartholomei medietatem omnium candelarum, et omnem majorem decimam de Taverni et de Sto Lupo, exceptis messionibus presbyterorum de Taverni et de Sto Lupo quorumquisque sit. Unum modium bladi et unam minam, et exceptis decem sextariis qui redduntur Sto Dionisio, videlicet quinque sextarii bladi et quinque mine avene, et quinque mine ordei. Et Sto Lupo redduntur tres sextarii bladi, et porcario de Monmorenciaco unus sextarius. Quicquid superest in decima vestrum est. Et medietatem totius minute decime utriusque parrochie, et furnum quem habetis in villa de Taverni, et consuetudinem quam habetis in bosco Sti Dionisii ad ardendum, et unum modium vini, et unum sextarium castanearum, que vobis dedit Radulphus filius Ivonis ; et terras, et vineas quas habetis in villa de Taverni. Ecclesiam de Sto Lupo et medietatem panum et candelarum in Natale Dni, in Purificatione et in Assumptione Beate Marie ; et in festo Sti Bartholomei medietatem candelarum. In festo Sti Lupi medietatem candelarum que ab extraneis offeruntur, ex quo matutini finiti sunt, usque post majorem missam ; et medietatem omnium denariorum quibus candele venduntur.

Ecclesiam Sti Preiecthi de Turno et duas partes totius offerende per totum annum, et totam decimam totius parrochie, videlicet decimam bladi et vini, excepto uno modio bladi et duobus modiis vini quos presbyter habet, et totam decimam totius parrochie, et totam decimam de Monsou. Alneium vestrum et terras et vineas, quos in eadem villa et in circuitu ejus habetis. In ecclesia Sti Dionisii de Merri omnes panes in Natale Domini et in Pascha. Apud villam que dicitur Aquaputa vineam et unum hospitem. Apud Chesellam censum et terram et redditum que omnia vobis dedit uxor domini Galterii filii Orieldis. Apud Petreficte terram et hospites et censum.... Apud Zoognoles novem sol. census quos vobis Oddo de Poolli dedit. Apud Hermenon hospites et redditum... Apud Ballolium decimam, mansos Sti Martini in nemore quod est supra castellum quod Insula vocatur. Consuetudinem quam vobis dedit Galterus Buffet, videlicet usuarium quantum vobis fuerit opus ad clausuram et ad ardendum. Sane novalium que propriis manibus aut sumptibus colitis, vel de nutrimentis vestrorum animalium nullus omnino a vobis decimas exigere presumat...

Datum Beneventis per manum Gratiani sancte Rom. ecclesie subdiaconi et notarii, Idib. Februarii indictione IIIª. Incarnationis Dominice anno m º c º lx º viiij. Pontificatus domini Alexandri PP. III. Anno XI.

Nous ne reproduisons de ce fort long document que les passages différents du texte de la bulle de 1159. Cette pièce, inconnue de Dom Estiennot, a une très haute importance en ce qu'elle fixe approximativement la date de la création de la Foire de Saint-Martin, due à une concession de Louis VII, postérieure à 1163. Nous n'avons pu retrouver aucune trace du diplôme établissant cette foire, que de nombreux actes de l'autorité royale ont confirmé depuis. Puiseux, cant. de Pontoise. Marquemont, commune de Monneville, cant. de Chaumont-en-Vexin. Banthelu, cant. de Magny-en-Vexin, arr. de Mantes. Voir Appendice XI.

Le même archevêque confirma en 1157, à l'abbaye de Saint-Denis, la possession d'un certain nombre d'églises situées dans le diocèse de Rouen :

« In Vilcasino : ecclesiam Sti Petri de Calvomonte cum tribus sibi adjacentibus capellis, scilicet Ste Mariæ, Sti Johannis, et ecclesiâ do Cailloel ; — et ecclesiam de Cergiaco quæ nec sinodum nec circatam persolvunt ; — ecclesias de Buxiaco, de Sagiaco, de Cormeliis, de Monte Gerulfi, de Ablegiis, de Charz, de Sto Claro, de Monte Geuvoldi, de Novocastro.

« In Normanniâ : ecclesias de Moriniaco, de Liliaco, de Floriaco, de Bernevalle, de Sto Martino, de Fregellis. » (A. N. LL 1158, fol. 271.)

Saint-Ouen-l'Aumône, canton de Pontoise. Valmondois, cant. de l'Isle-Adam.

On croit reconnaître le lieu de la défaite essuyée près de Metiosedum par les Gaulois de Camulogène dans un lieu qui a conservé la lugubre appellation de Champdollent.

« Le souvenir de la triste journée du 19 mai 1197 a dû rester principalement attaché, dit M. Renet, au lieu où l'évêque, les chevaliers et les communiers de Beauvais avaient été attaqués, pris ou massacrés. Or, sur le territoire de Pierrefitte, à 12 kilomètres de Beauvais, à 3 kilomètres de Milly, vers le pays de Bray, un lieudit porte encore un nom de deuil et de malheur, le nom de Camp-Dolent. L'expression était d'un usage fréquent, dans le cours du Moyen-Age, du XIe au XIIIe siècle. Ce nom convient à tous les lieux où les victimes d'un combat ont fait entendre leurs derniers gémissements. Il se rencontre d'autres Champs dolents sur les territoires de Glatigny, de Wambez et St-Quentin-des-Prés « (Renet, Milly, ap. Mém. de la Soc. Acad. de l'Oise, t. XIV, p. 263).

En 1359, la garnison anglaise de Creil s'étant rencontrée le long de l'Oise avec le parti français, subit un échec considérable. » Ceux des vaincus qui purent se sauver furent obligés de prendre de longs circuits pour regagner le château. Le nom de Champ Dolent fut donné au lieu où se livra ce combat acharné «. (Mathon, Notice sur Creil, ap. Mém. de la Soc. Acad. de l'Oise, t. IV, p. 600).

Grisy, cant. de Marines. Genicourt, cant. de Pontoise. Molincourt, comm. de Berthenonville, cant. d'Ecos (Eure). Le Rosnel, ham. de Bréançon, cant. de Marines. Le Ruel, comm. d'Haravilliers, cant. de Marines. Hamecourt, comm. de Bornel, cant. de Méru (Oise). Ham, ham. de Cergy, cant. de Pontoise. Boury (canton de Chaumont, Oise) était avec Trie et Chaumont un des trois châteaux du Vexin français contre lesquels, en 1097, Guillaume II, roi d'Angleterre, fit élever la forteresse de Gisors (Ord. Vit. 1. x). Ronquerolles, cant. de l'Isle-Adam. Haymon ou Haymard était curé du lieu (infrà, nº XLVII). Hadancourt-le-Haut-Clocher, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise). Brignancourt, cant. de Marines. Gallardon, cant. de Maintenon (Eure-et-Loir). On y voit encore les restes d'un donjon du xie siècle. Philippe Ier régna du 4 août 1060 au 3 août 1108. L'abbaye de Chelles. Brécourt, ham. de Labbeville, canton de l'Isle-Adam. Boissy-1'Ailleric, canton de Pontoise, primitivement Boissy-l'Aiglerie (dénomination analogue à la Louvière, la Renardière, etc). Cette étymologie fournie par une pièce originale de 1202, aux archives de Saint-Denis (A. N. L 838), a échappé à l'abbé Loisel, auteur d'une Histoire de Boissy, éditée sous les auspices de la Société du Vexin. Hérouville, canton de l'Isle-Adam. — Cette donation paraît antérieure à l'élection de saint Gautier. Elle fait peut-être partie des libéralités auxquelles fait allusion le diplôme de Philippe Ier, et que les seigneurs du pays avaient faites à la communauté naissante. Suivant Lévrier (Coll. du Vexin, pr. 232), Rohaide d'Hérouville serait la femme de Hugues, comte de Dammartin. Elle est nommée avec son fils et ses trois filles dans une charte d'environ l'an 1080, où elle donne à Cluny l'église de St-Leu d'Esserent. (Art de vérifier les Dates, II, 661). Haravilliers, cant. de Marines. Vallangoujard, cant. de l'Isle-Adam. Outrevoisin, paroisse d'Amblainville, cant. de Méru. Commeny, cant. de Marines. Théméricourt, cant. de Marines, arr. de Pontoise.

La Buhotière, proche le château de Grange-Menant en Brie, diocèse de Meaux, doyenné de Coulommiers, paroisse d'Amillis. (D. Racine, Hist. de l'Abbaye de St Martin, Bibl. Mazarine). Amillis est aujourd'hui une des communes du canton de la Ferté-Gaucher (Seine-et-Marne).

Chevru, canton de la Ferté-Gaucher (S.-et-M.) Mortcerf, cant. de Rozoy-en-Brie (Seine-et-Marne). Il existe aux Archives de Seine-et-Marne (H 327) un plan parcellaire du terroir de Mortcerf dressé en 1772, indiquant la censive des Bénédictins de Pontoise. On y voit que le prieuré et ses dépendances occupaient 3 arp. 69 perches ; l'église et le cimetière paroissial, 42 p. ; le presbytère, 1 arp. 16 p. ; diverses fermes, dont une à Mlle Helvétius, 22 arpents. Belle-Eglise, cant. de Neuilly-en-Thelle (Oise). Nogent, hameau de l'Isle-Adam. Chambly, cant. de Neuilly-en-Thelle. Neufmarché, cant. de Gournay, arr. de Neufchâtel-en-Bray (Seine-Inférieure). Fresnes-l'Eguillon, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise). Fresneaux-Montchevreuil, cant. de Méru (Oise). Méru, arr. de Beauvais. Persan, canton de l'Isle-Adam. Cavillon, comm. d'Ully-St-Georges, cant. de Neuilly-en-Thelle (Oise). Moncelles, partie du territoire de Taverny où se trouve l'église Notre-Dame. Tour, auj. Saint-Prix, cant. de Montmorency. Montsoult, cant. d'Ecouen. Méry-sur-Oise, cant. de l'Isle-Adam. — Sognolles, ham. de Méry-sur-Oise. Puteaux, cant. de Courbevoie (Seine). Ce Gautier était apparemment un descendant de Foulques, doyen d'Evreux, et d'Orieldis (Ord. Vit. lib. v) dont un des huit enfants s'appela précisément Gautier. V. notes 210 et 223. Pierrefitte, cant. de Saint-Denis (Seine).

Pouilly, cant. de Méru. Dreux de Pouilly est le même que Dreux de Guiry de la charte VII.

Haymon de Montgerain avait deux frères, Guy et Raoul.

Sa fille s'appelait Richilde ; elle mourut, du temps de l'abbé Guillaume Ier, laissant 5 enfants : Haymon, Yves et 3 filles. Haymon et Guy ne seraient-ils pas Wido et Haymo, qui signent immédiatement après Galeran I de Meulan, la charte de fondation du prieuré de Bouafle ? (Lévrier, pr. 120).

Aszon de Conty pourrait bien être Aszon, l'un des chambriers du roi en 1082 (Lévrier, pr. 119).

Ermont, cant. de Montmorency. Baillet, canton d'Ecouen. — Eaubonne, cant. de Montmorency.
1170 L'abbé Lecelin assiste Yves II, abbé de St Denis, dans un différend avec les chanoines de St Paul.
Arch. nat., LL 1157: Cartulaire blanc de Saint-Denis, fol. 227. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

In nomine... Ego Ivo D. g. ecclesie B. Dyonisii abbas... Controversia que inter ecclesiam nostram et canonicos ecclesie Sancti Pauli quam ad jurisdictionem et proprietatem ecclesie B. Dyonisii pertinere dicitur diu agitata, talem auctore Deo sortita est finem. Predicti canonici... quidquid juris et potestatis in donationibus seu investituris prebendarum ejusdem ecclesie se habere proponebant, prorsus renuntiantes, plenitudinem potestatis ejusdem ecclesie dandi prebendas et investiendi jus nostrum in eisdem recognoscentes, pari voto et unanimi consensu ecclesie Beati Dyonisii et nobis in perpetuum concesserunt... Hoc autem factum est in presencia venerabilium Hugonis Ste Genovefe de Monte, Ervei Sti Victoris Paris, Lechelini Sti Martini Pontisar. abbatum. Testes hujus rei sunt : Aimardus, Henricus, Guibertus, Henricus, Eustachius, Ricardus, sacerdotes ; Ricardus, Radulfus, Rocelinus, dyaconi ; Robertus de Paris, Henricus, Guibertus, subdyaconi. Actum est hoc anno ab Incarnatione Domini Mº Cº septuagesimo, indictione IIIª epacta prima, regnante glorioso rege Francorum Ludovico, promotionis nostre anno existente secundo.

1170 Thibaut de Gisors renonce, en faveur de St Martin, à la moitié de l'église de Chars.
Original. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. 35. Sigillum Theobaldum equo insidentem hostesque insequentem districto gladio sistit, uti alia multa et fere omnia, tam D. D. de Montmorency quam de Bellimonte, etc... Porte de..... à la croix de..... cantonnée de quatre lions de..... Tumulatus jacet in ecclesia nostra. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, vi, 2 (Le sceau décrit par D. Estiennot est aujourd'hui perdu). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

In nomine... Ego Theobaldus de Gisorcio notum esse volo o. h. me reddidisse in manu Domini ac venerabilis Rotrodi Rothomagensis archiepiscopi medietatem ecclesie de Charz, pertinentem ad patrocinium meum, cum capella domus mee, ipsumque humilibus precibus exorasse, ut predictam partem cum decimis et pertinenciis suis et prefatam capellam Deo et ecclesie Sti Martini et abbati et monachis cenobii Pontesiensis in perpetuam eleemosinam daret, ipsumque donum sigilli sui munimine confirmaret. Ego vero quantum in me est hanc actionem meam presenti scripto et meo firmavi atque corroboravi sigillo. Actum publice anno Incarnati Verbi Mº Cº LXXº, audientibus et videntibus his : Radulpho Rothomagensis ecclesie sacrista et archidiacono, magistro Raynaldo Wilcasinensi archidiacono, Yvone Rothomagensis ecclesie archidiacono, Magistro Roberto capellano et Rothomagensis canonico, Magistro Richardo et magistro Rogerio Rothomagensis ecclesie canonicis, Roberto et Willelmo Wilcassinensibus decanis.

L'archevêque Rotrou, transféré du siège d'Evreux à celui de Rouen, siégea de 1164 à 1183. — Les dons contenus dans cette charte sont compris dans la confirmation des biens de l'abbaye, du 13 février 1170.
Vers 1170 Simon de Moussy donne à St Martin le tiers de la dîme de cette paroisse.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, ii, 16 (ex cart., cap. 55). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Simon de villâ quæ dicitur Montiacus decidens in infirmitatem quâ et mortuus est, rogavit ad se venire Theobaldum de Gisortio, ecclesiæ S. M. P. familiarissimum amicum, qui veniens vidit eum proximum morte, monuitque eum ut tertiam partem decimæ ejusdem villæ, scilicet Montiaci et quidquid habebat in ecclesiâ ipsius villæ quam tenebat in fefo memorati Theobaldi, daret in eleemosina pro animâ suâ et pro animabus omnium antecessorum suorum ecclesiæ S. Martini P. ubi jacent parentes ejusdem Theobaldi. Simon vero obediens præcepto et ammonitioni ejus, concessit ecclesiam et decimam quemadmodum Theobaldus voluit et monuit. Quando vero prædictus Simon ad monasterium S. M. P. delatus est ab amicis et cognatis et hominibus suis ut ibi sepeliretur, post officium celebratum et post sepulturam expletam ventum est ubi convenerunt monachi et clerici et laici..... et recognitum est donum, etc.

La seigneurie de Mouchy-le-Châtel étant, à cette époque, possédée par Dreux de Mello, nous croyons devoir identifier Monciacus avec Moussy, cant. de Marines, dont le territoire est limitrophe de celui de Chars. Toutefois il est à remarquer que dans un diplôme de 1103, relatif au Chapitre de Beauvais, on voit parmi les témoins du Chapitre, Drogo de Monceio, Odo Halegros et nepos ejus Fulco. (A. N. K 189, nº 3).
Avant 1171 Thibaut de Gisors donne à St Martin le droit de patronage de la cure d'Arronville.
Original sans sceau. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. 14. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, vi, 6. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

In nomine... Ego Teobaldus de Gisorcio notum esse volo o. h. me reddidisse in manu Dni ac venerabilis Rotrodi Rothomagensis archiepiscopi ecclesiam de Arungvilla pertinentem ad patrocinium meum et antecessorum meorum ; ipsumque humilibus exorasse precibus ut ejusdem ecclesie personatum pro mea et o. a. m. animabus daret in eleemosina ecclesie Sti Martini cenobii Pontisariensis et abbati et monachis ej. loci. Hujus rei testes sunt : Radulphus sacrista et Rothomagensis ecclesie archidiaconus, magister Rainaldus Wilcassinensis archidiaconus, Yvo Rothomagensis ecclesie archidiaconus, magister Richardus Rothomagensis canonicus, Petrus de Puterlio ; Robertus et Guillelmus, Wilcassinenses decani. Ut autem prefati monachi personatum ecclesie de Arunvilla firme et inconcusse possideant, sigillo meo ipsum ut quantum ad me spectat firmavi.

Arronville, cant. de Marines.
1171 L'Abbaye constitue une rente au curé d'Arronville, pour la moitié des revenus de sa cure.
Original. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. 14. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Ego Lecelinus Dei permissione cœnobii Pontesie abbas et conventus... notum esse volumus universis hujusmodi conventionem factam fuisse coram Dno Rotrodo Rothomagensi archiepiscopo inter nos et Petrum de Puterlio super ecclesia de Arunvilla quam eidem Petro presentatione nostra donaverat archiepiscopus ; quod nos reddemus Petro omni vita sua, pro medietate predicte ecclesie ad ipsum pertinente, singulis annis vii lib. Par. monete, lx sol. in octavis Pasche et iiiior lib. in octavis S. Dionysii. Quod si post decessum meum supervixerit Petrus, idem facient et successores mei, aut conventus si abbas defuerit... Actum publice in capitulo Bti Martini anno Incarnati verbi Mº Cº LXXIº astantibus probis viris Rotrodo archiepiscopo ; Rainaldo, Radulfo, Ivone archidiaconis, et clericis multis ; Lecelino abbate, Roberto priore, Teboudo sacrista, Richerio suppriore, Hugone et Teobaldo pueris. Et de Pontesia tam clerici quam laici plures affuerant. —

L'archevêque Rotrou, transféré du siège d'Evreux à celui de Rouen, siégea de 1164 à 1183. — Les dons contenus dans cette charte sont compris dans la confirmation des biens de l'abbaye, du 13 février 1170.
1171 Fixation du traitement du curé d'Arronville
Original avec sceau épiscopal. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. Demay. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Rotrodus Dei gr. Rothomagensis archiepiscopus... Notum esse volumus hujusmodi conventionem factam esse coram nobis inter dilectos filios nostros Lecelinum abbatem Sti Martini de Pontesia, et Petrum de Puterlio super ecclesia de Arunvilla quam eidem Petro presentatione predicti abbatis canonice donavimus. Quod ipse abbas reddet Petro omni vita sua pro parte predicte ecclesie ad ipsum pertinente singulis annis vii lib. par. monete lx sol. in octavis Pasche et iiii lib. in octavis S. Dionisii. Quod si per decessum abbatis supervixerit Petrus, idem facient ei successores ejus... Clericum autem qui eidem ecclesie servire debebat, posuit dilectus clericus noster predictus Petrus in manu abbatis.

1172 Jehan de Gisors confirme les dons faits par ses ancêtres à l'Abbaye.
Original. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. Demay. Sceau fruste du sire de Gisors. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, vi, 5. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Quoniam in multis offendimus..... (suprà CLI) Proindè ego Johannes filius Dni Hugonis de Gisorcio et Dni Teobaldi nepos, antecessorum meorum sequens vestigia qui monasterio S. M. Pontisariensis plurima pro suis animabus contulere beneficia simulque venerabilis domini mei Rotrodi Rothomagensis archiepiscopi atque illustris patrui mei Dni Teobaldi precibus adquiescens et imperio, prefatum monasterium et monachos ibidem Deo servientes, tota virtute diligere, totis viribus honorare, omnesque eorum possessiones et omnia que ad eos spectant, precipuè antecessorum meorum eleemosinas fovere, ampliare, eisque conservare proposui et decrevi..... Verum ut propositum hoc meum certus et efficax sequatur effectus, concedo et confirmo prefato monasterio..... ecclesiam S. Prejecti de Turno et decimam ejusdem ville, tam vini quam annone, et medietatem cujusdam alneii ; et apud Linvileirium terram quandam, et apud Pontisaram decimam molture molendinorum de Baiarth et de Buticulario ; et insulam que dicitur Telosa cum censu et tota justicia ; que cuncta habent de eleemosina domini ac reverendissimi Pagani avi mei et uxoris ejus domine Mathildis. De eleemosina vero patris et matris mee et dni Teobaldi patrui mei concedo eis... decimam molture molendinorum meorum de Gisorcio et de Besu, et unam marcam argenti quam eis dedit dna Mathildis mater mea singulis annis in redditu meo de Anglia. De eleemosina autem dni Teobaldi patrui mei ecclesiam de Charz cum capella domus sue, quas eis ipse dedit ad monachorum propria indumenta. Et apud Pontesiam tres maximos panes de molendino de Baiarth in singulis annis afferuntur in die Pasche super altare Sti Martini. Et duo molendina tannum molentia que ipse dedit eis ad cenam monachorum. Et ecclesiam et decimam de Arunvilla et ecclesiam et decimam de Grisi et ecclesiam et decimam de Monceio et decimam de Avesnis et quartam partem ville et nemoris de Nuulli et masuram Alberti de Baiarth, et alia omnia ubicumque sint, que monachi S. Martini de dominio sive feodo antecessorum meorum possident et meo. Actum publice apud monasterium Sti Martini Pontesie, ubi ego hujus concessionis mee et confirmationis posui donum super magnum altare coram conventum. Anno Incarnati Verbi Mº Cº LXXº IIº audientibus istis... Dnus Teobaldus de Gisorcio, Johannes Tuuleu (en interligne Lupum), Odo filius Theophanie, Adam Anglicus, Robertus Caberlingus, Richardus Aculeius, Stephanus coquus Regis, Rogerius decanus de Alvers, Hugo Daniel, Raimondus de Porta, Gauterius Torneons, Elinandus Allec, Geroudus et Albericus famuli, Drogo coquus, Rogerius Asinus. Ut autem hoc firma et inconcussa permaneant, presentem cartham... sigillo meo... corroborari precepi.

Tour, auj. Saint-Prix, cant. de Montmorency. Livilliers, cant. de l'Isle-Adam. Priscum et devote agendi morem (Denyaud). Bézu-St-Eloi, canton de Gisors. Chars, cant. de Marines. Arronville, cant. de Marines. Grisy, cant. de Marines. La seigneurie de Mouchy-le-Châtel étant, à cette époque, possédée par Dreux de Mello, nous croyons devoir identifier Monciacus avec Moussy, cant. de Marines, dont le territoire est limitrophe de celui de Chars. Toutefois il est à remarquer que dans un diplôme de 1103, relatif au Chapitre de Beauvais, on voit parmi les témoins du Chapitre, Drogo de Monceio, Odo Halegros et nepos ejus Fulco. (A. N. K 189, nº 3). Avernes, cant. de Marines. Neuilly-lès-Marines, cant. de Marines.

Harenc , familia in Vulcassino multum propagata, dedit monasterio abbatem Joannem Harenc ann. 1530 (D. E.) On connaît l'histoire si terriblement dramatique de Raoul Harenc, châtelain du donjon d'Evreux, en 1119, qui, pour venger son fils emmené comme otage et aveuglé par Eustache de Breteuil, s'empara des filles de celui-ci et leur fit couper les mains et crever les yeux (Ord. Vital, l. xii). — Roger, fils de Raoul, donna à l'évêque d'Evreux le patronage de l'église de Gauville (Arch. de l'Eure, G. 122, nº 46).

Cette famille avait pour armes trois jumelles (Sceau d'Adam Harenc, chevalier en 1243, ap. Douët d'Arcq, Inventaire, nos 2371 à 2373. Teulet, Layettes du Trésor des Chartes, II, 507. — Cet Adam, seigneur de Chaillot en 1239, jouissait, en 1231, d'une censive à Paris, près le châtelet du Grand Pont. (A. N. LL 496 fol. 269 et LL 1595, fol. xxix) qu'il vendit au roi, de concert avec Jeanne sa femme, pour 50 livres parisis).

Il ne faut pas la confondre avec une famille parisienne du même nom, ayant un hareng pour armes parlantes (Sceau de Guillaume Hareng en 1282. Douët d'Arcq, ibid), à laquelle appartenait « maistre Pierre Harenc, advocat et bourgeois de Paris, » arbitre d'un procès en 1317 (A. N. LL 44, fol. 435).

1172 Bouchard V de Montmorency confirme un don de Bernard le Voyer de Taverny.
Original. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. 28. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

In nomine S. et I. T. amen. Ego Buccardus de Montmorenci n. esse volo omn. hominibus me concessisse consilio amicorum et hominum meorum Deo et ecclesie S. Mart, cenobii Pontesiensis, et abbati et monachis ejusdem loci elemosinam quam eis dedit Bernardus Vierius de Taverni priusquam eorum efficeretur monachus, videlicet tres modios et dimidium vini sing. annis reddendos tempore vindemiarum, de quibus reddet dimid. mod. dominus Teobaldus presbiter S. Marcelli de Sto Dyonisio de vinea que dicitur Valcellon quamdiu vixerit ipse. Et Guido filius Bernardi dimidium mod. de vinea sub domo Waldeni. Post decessum vero predicti Teobaldi reddet idem Guido sing. annis monachis unum modium vini de his duabus vineis, de utraque scilicet dimidium. Hugo quoque filius Bernardi reddet eisdem monachis sing. annis unum modium vini de suis ante portam vierii. Tercium vero modium reddet monachis annuatim Guido Parvus filius Bernardi de masura Theardi Postel. Teobaldus autem major natu filiorum Bernardi reddet pred. monachis dimidium mod. de quo ita composuerunt ipse et monachi. Girelmus filius Reintrudis debebat eidem Teobaldo dim. mod. vini census de terra quadam que est sub domo Fulconis de Puteo. Hoc dim. mod. quod debet terra illa, dedit supradictus Teobaldus monachis cenobii Pontesiensis in perp. possessionem pro elemosina patris sui, nullo sibi in vino vel terra jure retento, vel consuetudine. Quapropter prefatus Girelmus ejusque successores tenebuntur respondere monachis de vino suo. Ad eos etenim spectat justicia terre que vinum debet. Et sciendum quod possessorum mutacio quoquomodo perveniat, non poterit elemosinam hanc Bernardi a monachis Pontesie alienare. Ipse enim non (sic) tam in possessoribus quam in possessione adest. In vineis que hic descripte sunt et nominate elemosinam suam instituit. Concessionis autem mee testes sunt hii : Nicholaus presbiter de Turno. Joscelinus frater Fulcaldi. Joscelaus de Gressi. Radulfus Cauda Lanea. Guido maior. Enguelgerius de Maanth. Lanfredus filius Enguelgerii. Verum ut ecclesia Pontesiensis vel ejusdem loci monachi hanc elemosinam possideant... presentem cartam precibus filiorum ejus inde fieri eamque sigillo meo confirmavi. Notandum vero quod terre possessores aut vinum reddent aut x sol. pro modio, vel v. sol. pro dimidio modio. Actum anno Incarn. mº cº lxxº ijº...

Bernard de Méry reçut de Mathieu I de Montmorency la charge de voyer (villicus) de Taverny (Cf. Histoire de Méry sur Oise, par le comte Edgar de Ségur-Lamoignon et J. Depoin, 1re partie, p. 14).
Vers 1172 Richard III de Banthelu donne à St Martin son cens et ses chapons d'Argenteuil.
Original sans sceau. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. 34. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, vi, 9. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Ego Richardus de Bantelluto, concedente filio meo Richardo et filia mea Maltildi pro anima mea et pro patris mei et matris mee... animabus, do... Deo et ecclesie Beati Martini de Pontisara... omnem censum meum et omnes capones meos de Argenteuil, qui census redditur ad octabas Sti Dionysii, cum omni dominatione ejusdem census ; capones autem ad Natale Domini redduntur... Si de predicto censu xl solidi singulis annis compleri non poterint, in eadem villa de alio redditu meo compleantur. Hujus autem eleemosine donum posui super altare B. Martini, assistente conventu ejusdem loci. Et ut hoc ratum sit, hanc cartam fieri et sigillo meo sigillari precepi. Hujus testes sunt : Dnus Teobaudus de Gisorcio, Magister Gauterius de Droencort, Willelmus Cammerarius, Robertus filius Willelmi Cammerarii, Martellus janitor, Guido Aculeus, Petrus de Cammera, Willelmus de Nueli, Willelmus coqus, Drogo coqus.

Banthelu, cant. de Magny-en-Vexin, arr. de Mantes. Voir Appendice XI. Drocourt, cant. de Limay.
13 avril 1172-1173 Jehan de Gisors confirme le don de la moitié de l'église de Chars.
Original sans sceau. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. 35. Copie collationnée. Arch. dep. de Seine-Maritime, G 1847 Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, vi, 16. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

In nomine... Anno Incarnati Verbi Mº Cº LXXº IIº, Alexandro Universali PP. Romano, Francorum illustri et glorioso regi Ludovico, residente in cathedra Rothomagensis ecclesie venerabili archº Rotrodo Idus aprilis, feria ante Pascha ipsa die Cene Dominice, Pontisaram veni ego Theobaldus de Gisortio ad ecclesiam Sti Martini, ibique post ipsa missarum sollempnia à donno Lecelino loci illius tunc temporis abbate et universo conventu solempniter celebrata, populo qui sacris interfuerat multipliciter aggregato, posui coram omnibus super altare S. M. donum medietatis ecclesie de Charz pertinentis ad patrocinium meum, simul et capelle domus mee quas predicto monasterio et fratribus ibidem Deo servientibus, consilio et voluntate prenominati Roth. archiepiscopi Rotrodi ad fratrum propria indumenta donaveram, per manum ipsius archi in eleemosina pro mea et o. a. m. animabus. Interfuerunt huic rei testes, quorum nomina sunt hæc : Hugo de Bantelluto nepos meus, Yvo Malusfiliaster, Godefridus de Sancto Andrea : hi tres sunt milites. Et cum istis : Guillelmus cubicularius, Rainaldus Wadels, Isembardus Faber, Odo filius ejus, Albertus de Baiarth prepositus, Drogo de Montmorenci, Richardus Doliarius, Robertus de Jherincourth, Guerricus filius ejus, Bartholomæus vierius, Rainaldus Talperons, David Faber, Garnerius Aculeius, Menardus de Aneri, Aelinus Draparius, Elinandus Allec, Nicolaus Cultellarius.

Les dates accessoires indiquées correspondent à l'année 1172, où Pâques tomba le 16 avril, tandis que la pièce étant datée de 1172 avant Pâques, le Jeudi-Saint devrait appartenir à l'année 1173, où Pâques tomba le 8 avril. Mais, dans cette hypothèse, les dates accessoires ne cadreraient plus. Banthelu, cant. de Magny-en-Vexin, arr. de Mantes. Voir Appendice XI.

Pouilly, cant. de Méru. Dreux de Pouilly est le même que Dreux de Guiry de la charte VII.

Haymon de Montgerain avait deux frères, Guy et Raoul.

Sa fille s'appelait Richilde ; elle mourut, du temps de l'abbé Guillaume Ier, laissant 5 enfants : Haymon, Yves et 3 filles. Haymon et Guy ne seraient-ils pas Wido et Haymo, qui signent immédiatement après Galeran I de Meulan, la charte de fondation du prieuré de Bouafle ? (Lévrier, pr. 120).

Aszon de Conty pourrait bien être Aszon, l'un des chambriers du roi en 1082 (Lévrier, pr. 119).

Nous avons retrouvé sur cet Herbert de Magny un intéressant document constituant son affiliation à l'ordre des Hospitaliers de Jérusalem (depuis les chevaliers de Malte) :

Notum sit o. t. p. q. f. quod dnus Herbertus de Magniaco et uxor ejus Eremburgis concedente filio eorum Teobaldo , dederunt Deo et S. Hospitali Iherusalem vineas suas et tres hospites in valle de Joi et duos hospites apud Pontesie castrum, ut in presenti bonorum que fiunt in S. H. participes fiant, et in futuro ab eterno judice animabus suis remunerationem sentiant. Si autem predictus Herbertus in Iherusalem ire voluerit, consilium fratrum et auxilium domus habebit. Hoc donum factum per manum fratris Goscelini Blau , coram Roberto decano de Aiencurt et ceteris fratribus Bertranno Harduino et Petro de Bievre .

(Orig. Arch. nat. S 5135).

Genicourt, cant. de Pontoise.

Harenc , familia in Vulcassino multum propagata, dedit monasterio abbatem Joannem Harenc ann. 1530 (D. E.) On connaît l'histoire si terriblement dramatique de Raoul Harenc, châtelain du donjon d'Evreux, en 1119, qui, pour venger son fils emmené comme otage et aveuglé par Eustache de Breteuil, s'empara des filles de celui-ci et leur fit couper les mains et crever les yeux (Ord. Vital, l. xii). — Roger, fils de Raoul, donna à l'évêque d'Evreux le patronage de l'église de Gauville (Arch. de l'Eure, G. 122, nº 46).

Cette famille avait pour armes trois jumelles (Sceau d'Adam Harenc, chevalier en 1243, ap. Douët d'Arcq, Inventaire, nos 2371 à 2373. Teulet, Layettes du Trésor des Chartes, II, 507. — Cet Adam, seigneur de Chaillot en 1239, jouissait, en 1231, d'une censive à Paris, près le châtelet du Grand Pont. (A. N. LL 496 fol. 269 et LL 1595, fol. xxix) qu'il vendit au roi, de concert avec Jeanne sa femme, pour 50 livres parisis).

Il ne faut pas la confondre avec une famille parisienne du même nom, ayant un hareng pour armes parlantes (Sceau de Guillaume Hareng en 1282. Douët d'Arcq, ibid), à laquelle appartenait « maistre Pierre Harenc, advocat et bourgeois de Paris, » arbitre d'un procès en 1317 (A. N. LL 44, fol. 435).

Vers 1173 Confirmation de l'église de Chars à St Martin par l'Archevêque de Rouen.
Arch. nat., LL 1157, fol. 628. Arch. nat., LL 1170, fol. 17. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Rotrodus Dei gr. Rothomagensis archiepiscopus. Dilectis fîliis suis Lecelino abbati et conventui Sti Martini Pontisariensis... Romanorum pontificum, etc. (formule de la charte XCV) Ea propter monasterium S. M. P. prout tempore venerabilium predecessorum nostrorum archiep.RothomagensiumJohannis, Guillelmi, Gaufredi, Hugonis, liberum et proprium Rothomagensis ecclesie cenobium ad nostra usque tempora pervenit, ita privilegii nostri auctoritate roboramus et pontificali sanctione munimus, ut nulli umquam nisi Domino Papæ et Roth. ecclesia subditum fiat. Huic autem monasterio medietatem ecclesie de Charz pertinentem ad patrocinium Theobaldi de Gisortio, ipsius interventu et petitione, cum capella domus sue, et aliam medietatem ecclesie, pertinentem ad patrocinium alterius Theobaldi junioris, in perpetuam elemosinam donavimus canonicis ad monachorum propria indumenta, eodem Theobaldo et uxore sua et liberis ad ipsum benigne concedentibus. Quisquis vero ejusdem monasterii prelibatam libertatem et ipsius ecclesie de Charz canonicam nostram donationem temerario usu perturbare vel minuere presumpserit, ultioni divine subjaceat et cum damnatis et perditis sortem maledictionis accipiat. Ego Rotrodus Rothomagensis archiepiscopus ss. Ego Rainaudus Wilcassinensis archidiaconus ss. Ego Gaufredus Rothomagensis decanus ss. Ego Ivo Rothomagensis archidiaconus ss. Ego magister Robertus et capellanus et canonicus ss. Ego Radulphus ecclesie Rothomagensis sacrista ss. Ego magister Richardus canonicus ss. Ego magister Rogerius canonicus ss.

Jean II succéda à saint Maurille, mort le 9 août 1067. — Guillaume I Bonne-âme, nommé en 1079, mourut le 9 février 1110. — Geoffroi, élu ensuite, mourut le 25 octobre 1128 et fut remplacé par Hugues III d'Amiens. Chars, cant. de Marines.
Entre 1172 et 1175 L'abbé Lécelin afferme l'église de Chars.
Arch. nat., LL 1157, fol. 667. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Rotrodus... Tecelinus(sic) abbas Sti Martini de Pontesia assensu conventus sui concessit Guillelmo de Monceio presbitero nostro, ecclesiam de Charz omni vita sua, ad firmam, pro xx. libris par. monete, singulis annis reddendis monasterio, x. in octabis Pasche, et x. in festo Sti Martini in novembri, et ipsum ad curam parochialem ejusdem ecclesie nobis presentavit. Nos autem eandem firmam ratam esse volentes, salvo jure monasterii et salvo predicto redditu ad indumenta monachorum, presentatione abbatis eandem ecclesiam canonice donavimus prefato Guillelmo et ipsum investivimus cura animarum. Si vero archiepiscopus vel archidiaconus ab ecclesiis Vulcassini auxilium petierint, monachi super eo satisfacient. Si autem prefata ecclesia, causa Guillelmi vel alicujus ad eum pertinentis, cessaverit, propter hoc nihil de firma minuetur ei. Si vero alia de causa cessaverit, infra octo dies dampnum inde sibi proveniens in firma computabitur juxta temporis rationem. Ut hoc firme stabiliter observetur, presenti scripto et sigilli nostri munimine confirmavimus.

Arch. nat., LL 1157, fol. 667. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Lecelinus Dei permissione cenobii Pontesiensis abbas... Ego et conventus noster assensu Dni ac venerabilis patris nostri Rotrodi Rothomagensis archiepiscopi concessimus Guillelmo presbitero de Monceio ecclesiam de Charz omni vita sua ad firmam pro xx. libris par. monete singulis annis reddendis monasterio...

(suit la répétition des clauses précédentes)
22 juillet, 1173-1176 Bulle d'Alexandre III confirmant à St Martin la possession de l'église de Chars.
Original scellé. Arch. nat., L 231, nº 45. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Alexander episcopus servus servorum Dei. Dilectis filiis abbati et fratribus Sti Martini Pontisarensis salutem et apostolicam benedictionem. Justis petentium desideriis dignum est nos facilem prebere consensum, et vota que a rationis transitu non discordant, effectu sunt prosequente complenda. Ea propter, dilecti in Domino filii, vestris justis postulationibus grato concurrentes assensu, ecclesiam de Charz cum capella Teobaldi de Gizortio in ea libertate in qua ipsam vobis et monasterio vestro venerabilis frater noster R[otrodus] Rothomagensis archiepiscopus cum assensu patronorum ejusdem ecclesie rationabiliter contulit, et scripto proprio confirmavit, vobis et per vos prescripto monasterio vestro, auctoritate apostolica confirmamus et presentis scripti patrocinio communimus. Statuentes ut nulli omnino hominum liceat hanc paginam nostre confirmationis infringere ; vel ei aliquatenus contraire. Si quis autem hoc attemptare presumpserit, indignationem omnipotentis Dei et Beatorum Petri et Pauli apostolorum ejus se noverit incursurum. Datum Anagme xi Kal. Augusti.

1175 Rotrou, archevêque de Rouen, donne cent sols de rente sur l'église d'Arronville.
Original sans sceau. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. 14. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Omnibus... Rotrodus... Religiosam vitam agentibus episcopale semper necesse est adesse subsidium, ne forte cujuslibet incursus infortunii, aut eos a proposito revocet, aut robur, quod absit, sacre religionis infringat. Proinde nos dilectorum in Dno filiorum nostr. abbatis et monachorum S. M. de Pontisara profectibus congaudentes, ipsis et eorum successoribus in ecclesia du Arunvilla centum sol. Par. monete canonice donamus annuatim ad monachorum propria indumenta. Statuentes ut illius ecclesie presbiter singulis annis quinquaginta sol. ad festum S. Martini in novembri et ad octabas Pasche alios quinquaginta solidos absque ulla contentione seu diminutione... abbati et monachis... reddat...

Ego Rotrodus Rothom. archieps ss. Ego Robertus Rothom. decanus et archids ss. Ego Radulfus Rothom. archids ss. Ego Rainaldus Wilcassinensis archid. ss. Ego Ivo archids ss. Ego Amicus archid. ss. Ego Gauterius archid. ss. Ego Petrus precentor ss. Ego Roscelinus succentor ss. Ego Richardus presbr canonicus ss. Ego Helias presbr canonicus ss. Ego Petrus presbr canonicus ss. Datum Andeleii per manum magistri Rainaldi Wilcasinensis archidiaconi. Anno Incarnati Verbi Mº Cº LXXº Vº, regnante in Francia glorioso Rege Ludovico.

Les Andelys (Eure).
Original sans date. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. 14. Sceau du Chapitre de Rouen, brisé. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Universis ad q. 1. p. p. Robertus Rothomagensis ecclesie decanus et ejusdem capitulum sal. N. s. o. Rotrodum bone memorie quondam Roth. arch. monasterio Sti Martini de Pontisara censum sol. annuatim percipiendos in ecclesie de Arunvilla in perpetuam elemosinam donasse. Super quibus pred. monachis Hilduinus sacerdos de Arunvilla questionem referebat, cujus diffinitionem Dnus Papa viro venerabili S. Ste Genovefe Paris. Abbati delegavit quo pertractante... dicta questio amicabilis interventu compositionis finem accepit...

1175 Jehan de Gisors convertit en une rente de 50 sous parisis sur le four de Gisors, la rente d'un marc d'argent en Angleterre léguée par sa mère à St Martin.
Original sans sceau. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. 23. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, vi, 9. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Quoniam breves dies hominis sunt, et idem, sicut scriptum est, nunquam in eodem statu permanet, idcircò dum tempus habemus, juxta Pauli consilium Apostoli, operari bonum pro posse nostro debemus ad omnes, maximè autem ad eos qui dum sæcularibus implicari refugiunt negociis, studiis intenti religiosis apud misericordem Dominum pro nostris excessibus diu noctuque liberius intercedunt.

Quocirca ego Johannes de Gisortio, consilii non immemor apostolici, abbatis et monachorum qui in monasterio Sti Martini Pontisariensis assidue Deo serviunt, orationibus me ipsum et meos omnes consanguineos et amicos attentius commendare volens, idem monasterium et fratres ibidem Deo servientes de bonis meis honorare et de redditibus ampliare decrevi. Universis itaque fidelibus notum esse volo venerabilem matrem meam dominam Mathildam de Gisortio, priusquam moreretur, prefato monasterio et monachis ejusdem loci dedisse pro sua et o. a. s. animabus unam marcam argenti singulis annis in redditu suo de Angliâ ad anniversarium suum. Verum quia longinqua est illa regio, nec facilis ad eam monachis patet accessus, unde et marcam suam terminis constitutis sibi non reddi sepius contingebat. Ideo ego Johannes communicato cum meis et ecclesie amicis consilio præfatam marcam ad commodum monachorum, alibi eis assignare, et de alio redditu meo disposui atque decrevi reddere, eandemque matris mee eleemosinam de meo proprio ampliare. Ob remedium itaque animarum Dni Hugonis de Gisortio patris mei, et venerabilis Dne Mathildis matris meæ, simulque pro mea et o. a. m. animabus atque pro meorum parentum et amicorum meorum salute, statuo, decerno atque dispono, quatenus abbas et monachi S. M. pro supra dicta marca et pro augmento quod eis facio singulis annis habeant et accipiant ad festum Sti Remigii quinquaginta sol. Parisensis monete in redditu furni mei de Gisortio. De hac, sicut hic descripta est, eleemosina et de ipsius assignatione investivi ego Domnum Lecelinum tunc temporis supra dicti monasterii abbatem, præsente ejusdem loci Roberto priore, atque Roberto priore de Marcomonte, audientibus et videntibus his testibus quorum subtitulata sunt nomina :

Abbas de Marcasio Radulphi, Yvo canonicus ejus, Dnus Engelramnus Aculeus, cognatus meus germanus, Domnus Galo de Calvomonte, sororius meus, Magister Gauterius de Drooucurth, Dnus Robertus de Flavacurth, Dnus Willelmus de Lonconvilla, Robertus præpositus de Fresnis, Odo Valez de Ereingny. Ut autem monachi Pontisarienses suos l sol. in furno meo de Gisortio singulis annis statuto termino semper habeant et possideant, in omni pace et quiete, presentem cartham inde fieri meoque eam sigillo muniri et corroborari precepi, que in munimentum perpetue stabilitatis existens, ecclesie omnem in posterum occasionem controversie funditus amoveat. Actum publice anno Incarnati Verbi Mº Cº LXXº Vº.

Marcheroux, comm. de Beaumont-les-Nonains, cant. d'Auneuil (Oise). Drocourt, cant. de Limay. Flavacourt, cant. du Coudray-St-Germer (Oise). Loconville, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise). Fresnes-l'Eguillon, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise). Eragny, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise).
1175 Gautier, archidiacre de Pontoise pour l'archevêque Hugues de Rouen, érige Livilliers en paroisse, sous la condition de reconnaître Genicourt pour église-mère.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, vi, 7 (ex ipsa authentica). Deslyons, Eclaircissement de l'ancien droit de l'église de Paris sur Pontoise, p. 188 (Cette pièce a été éditée, avec de nombreuses erreurs et lacunes. Deslyons dit l'avoir empruntée aux archives de St Martin de Pontoise. Il lui donne la date de 1165, et omet, entre autres passages, celui relatif aux règles données par l'archevêque de Rouen, ce qui lui permet d'en conclure que Pontoise était alors complètement indépendant, au spirituel, de ce prélat). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

In nomine S. et I. T. Amen. Notum fieri volumus o. t. p. q. f. quod ego Galterius Pontisariensis archidiaconus et capitulum ecclæ nostræ Bi Mellonis causam Magistri Hubonis Gerincuriœ presbyteri et Dni Hemmerici Linvilarii sacerdotis, in præssentiâ nostrâ diu ventilatam et tractatam, in hunc tenorem et modum terminavimus et composuimus. Quod prædictus Hugo presbyter qui præfatam Linvilarii ecclesiam in suæ membrum ecclesiæ ascisci et revocare volebat, amore Dei et nostri, necnon et reverentiâ observandâ institutionis Hugonis Rothomagensis archiepiscopi patris nostri, summæ memoriæ viri et beatæ vitæ, qui eandem ecclesiam matrem constituerat, ab omni querelâ penitùs absoluit et quietam clamavit, ita quod utraque ecclesiarum mater restabit. Sed ad notitiam et cognitionem quod Linvilarii ecclesia Gerincuriœ ecclesiæ membrum extiterit, statutum fuit nostro et prædictorum presbyterorum assensu, quod singulis annis quartâ feriâ Pentechostes processio ecclesiæ de Linvilario in ecclesiam de Gerincuria et jure et debito perrexerit, et ibidem presbyter Linvilarii quisquis fuerit responsorium cum oratione cantaverit, quo facto ipse et presbyter Gerincuriœ cum processionibus utriusque suarum ecclesiarum simul Pontisaram venerint. Et ita in hoc tantum modo ecclesia de Linvilario ecclesiæ Gerincuriœ obnoxia fuerit. Ut autem hoc ratum et perpetuum haberetur, sigilli capituli nostri authoritate corroboravimus. Actum est hoc in ecclesiâ Bti Mellonis anno Incarnationis Dominicæ millº Cº septuagº Vº, astantibus ibi quam pluribus presbyteris et canonicis testibus, quorum nomina hic scripta sunt et signata : Garino canonico et presbytero, Petro de Puteolis canonico, Willelmo Sti Petri capellano et Sti Mellonis vicario, Richardo Sti Mellonis vicario et presbytero, Herberto d'Oony presbytero, Herberto de Sto Martino presbytero, Jocio d'Espiers presbytero.

Genicourt, cant. de Pontoise. Livilliers, cant. de l'Isle-Adam. Osny, canton de Pontoise. Epiais, cant. de Marines, arr. de Pontoise.
Avant 1176 Accord entre l'Abbaye et Thibaut le Clerc au sujet d'une vigne mouvant de Gasce de Thorotte.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, vii, 2 (ex authentica). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Gaufredus Dei permissione cœnobii Sti Martini Pontesiensis abbas et totus ejusdem loci conventus... Causa quæ tempore predecessoris nostri Lecelini abbatis vertebatur inter ecclesiam nostram et Theobaldum Clericum super novem arpennis terræ, quam ex mandato Dni Papæ Senonensis archiepiscopus Willelmus suscepit cognoscendam, et fine debito terminandam, hanc finem per amicabilem compositionem sortita est : Abbas Lecelinus assensu capituli vineam quandam in quâ torcular fuit, quæ etiam vocatur Hortus monachorum, eidem Theobaldo et hæredibus suis liberè et quietè possidendam dedit, ita tamen quod singulis annis quicumque vineam illam possideret, duos solidos census ecclesiæ nostræ in festo Bti Dionysio persolvet. Idem vero Theobaldus eccl. nostram super omnibus querelis quas adversum eam habebat et præsertim de ipsis novem arpennis terræ quos reclamabat quietos coram Archº Senonensi clamavit et de his garantiam ubicumque posset portare firmiter compromisit. Sed postea prædictus Theobaldus rogavit nos quatenus quandam vineam quæ est subtus domum Roberti de Sor veia pro suprascriptâ vineâ ei commutaremus : cujus petitioni adquievimus sub tali conditione quod ipse Theobaldus vel hæres ejus vineam suprascriptam, scilicet quæ dicitur Hortus monachorum faciet de nobis ad medietatem ita quod exceptis vindemiis nichil ommino constamenti in ea ponemus, et reddet etiam nobis medietatem censûs, id est xii den.

Vinea scilicet quæ dicitur Hortus Monachorum debet Dno Baszoni de Torote dimidium modium vini, quod de communi, id est tam de nostro quam de suo, solvetur. Notandum vero quod illa vinea quam damus in commutatione, debet nobis vii den. et obolum censûs, reddendos ad octabas Sti Dionysii ; et si in ea aliquid pertinet ad nos de torculatione, ei concedimus.

Postea vero idem Theobaldus Clericus fratri suo Garnerio hæc omnia sicut suprascripta sunt, dedit, tam medietariam vineæ quæ dicitur Hortus Monachorum, quam et alteram vineam quam ei damus in commutatione, assensu nostro, amodo teneat de nobis eo pacto quo Theobaldus tenere debebat. Horum omnium testes ex parte nostra : Johannes miles, Richardus sororius ejus, ... de Capella, Auricus de Cella, Radulphus de Ruella, Raynoldus major de Joy. Ex parte Theobaldi et Garnerii : Eurardus clericus de Mellento, ... frater Herechenfredi, Girardus filius Milonis, Hugo frater ejus, Adam filius Girardi, Abbericus filius Ermenry, Hilduinus frater Ligardis, Ra...... Godardi, Yvo filius Adam de Gency.

Guillaume de Champagne, archevêque de Sens en 1169, fut transféré à Reims dont il devint archevêque au commencement de 1176. Thourotte, cant. de Ribécourt (Oise). Le nom du seigneur de Thourotte que D. Estiennot a lu Baszo doit être rétabli sous la forme Gaszo. Jouy le Moutier, cant. de Pontoise.
1161-1176 Acte attribué par Dom Estiennot à l'administration de l'abbé Lécelin.
Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Hervæo le Bachelier et Henrico Coplere duas vineas de Cergi ad medietatem, jure hereditario, Lecelinus abbas et conventus concedunt ; quo tenore vide in Cartul. cap 212.

Cergy, cant. de Pontoise.
1161-1176 Actes attribués par Dom Estiennot à l'administration de l'abbé Lécelin.
Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. I, cap. xi.

Richardus de Plesseio super Bantellu, Radulphi de Plesseio filius, miles effectus, ipso anno, decimam omnium essartorum suorum de Folevilla monachis S. M. largitur, donumque super altare ponit, coram Guiardo Aculeio, Gualterio de Commeny aliisque nonnullis.

Le Plessis, commune de Banthelu, cant. de Migny-en-Vexin. Commeny, cant. de Marines.
1161-1176 Acte attribué par Dom Estiennot à l'administration de l'abbé Lécelin.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. I, cap. xi (de verbo ad verbum ex cart., cap. 214). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

CLXXXIIHaymardus de Populiaco tenebat in feodo decimam totam de Ultravicino, majorem minutamque de abbate et ecclesia Sti Martini de Pontesia, de qua etiam erat ipse homo abbatis et ecclesiæ. Hanc decimam iisdem cessit, habuitque xvii solidos paris., et pater ejus qui profecturus erat in Jerusalem unam cappam. Burgensis quoque quidam de Meru qui hanc decimam habebat in vadimonio, pro quatuor lib. Belvacensium dedit vademonium suum præfatis monachis, et ipse factus est posteà monachus ipsius ecclesiæ « ad succurrendum. »

Pouilly, cant. de Méru. Dreux de Pouilly est le même que Dreux de Guiry de la charte VII.

Haymon de Montgerain avait deux frères, Guy et Raoul.

Sa fille s'appelait Richilde ; elle mourut, du temps de l'abbé Guillaume Ier, laissant 5 enfants : Haymon, Yves et 3 filles. Haymon et Guy ne seraient-ils pas Wido et Haymo, qui signent immédiatement après Galeran I de Meulan, la charte de fondation du prieuré de Bouafle ? (Lévrier, pr. 120).

Aszon de Conty pourrait bien être Aszon, l'un des chambriers du roi en 1082 (Lévrier, pr. 119).

Outrevoisin, paroisse d'Amblainville, cant. de Méru. Méru, arr. de Beauvais.
Vers 1176 Don à Saint-Denis de l'église de Chars par Thibaut II de Gisors.
Arch. nat., LL 1157, fol. 668. Duchesne, Histoire de la Maison de Montmorency, Preuves, p. 415. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895. Bréquigny, tome III, p. 518.

In nomine... Ego Theobaldus de Gisurcio illud donum quod feceram monachis Sti Martini de Pontisara de ecclesia de Charz, ipsam ecclesiam cum pertinenciis suis proprie ac specialiter presentationem sacerdotis ejusdem ecclesie de Charz do et concedo ob remedium anime mee et parentum meorum, Beato Dionysio et fratribus ejusdem ecclesie in perpetuam eleemosinam, ita ut ipsi et qui futuri sunt in eadem ecclesia monachi hanc a me factam elemosinam recognoscant, et anniversarium meum ab eis singulis annis in conventu celebretur pro eo. Etiam quod in die Pasche tres panes certo pondere et certa mensura unumquemque emine videlicet puri frumenti, eis in perpetuum dari constitui. Huic rei affuerunt : Guillelmus subprior, Stephanus prepositus de Tauriaco, Gaufridus Morellus, Herveus de Banterliu, Theobaudus prepositus de Charz, Guillelmus cambellanus.

Chars, cant. de Marines.
1176 L'Archevêque de Rouen confirme à St Denis le don de l'église de Chars.
Arch. nat., LL 1157, fol. 668. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Rotrodus Dei gr. Rothomagensis archiepiscopus venerabili et dilecto filio suo Guillelmo abbati Sti Dionysii ejusque successoribus... Ad pii pastoris spectat officium ecclesiastica beneficia devotis monasteriis et honestis conferre personis, et collata ne malignantium incursu turbentur, privilegii sui munimine roborari. Inde est vestris, dilecti in Domino filii, justis et devotis petitionibus assensum prebentes, ecclesiam de Charz quam vobis canonice donavimus, in ratam et perpetuam elemosinam habendam cum omnibus pertinenciis suis concedimus, et salvo consueto jure nostro et archidiaconi nostri, presenti scripto et sigilli nostri munimine confirmamus. Actum est hoc anno Verbi incarnati mº cº lxxº viº. Hujus donationis et confirmationis testes : Robertus de Novo Burgo, Ivo de Veteriponte, Amicus, magister Renaldus, Walterius de Sto Walerico, Rothomagensis ecclesie archidiaconi ; Richerus cantor, Radulphus thesaurarius, Robertus capellanus ; Rogerus de Warewic, magister Robertus Normannus, magister Richardus, ejusdem ecclesie canonici.

Amy, neveu de l'archevêque Rotrou, avait commencé par être chanoine de Rouen avant de devenir archidiacre. (A. N. Cartulaire du Val, LL 1541, fol. 11).

Guillaume II abbé de St Denis de 1173 à 1186 ; Rotrou, arch. de Rouen de 1164 à 1183.

1176 Concordat entre St Denis et St Martin, au sujet de l'église de Chars.
Original. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. 16. Sceau absent. Copie collationnée. Arch. dep. de Seine-Maritime, G 1847. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Rotrodus... Compositionem inter monasterium Bti Dionysii et Bti Martini de Pontisara formatam super ecclesia de Charz et quibusdam monachorum Pontisare possessionibus ratam esse volentes, scripto mandare curavimus. Est autem hec forma compositionis quod abbas et monachi S. M. ecclesiam de Charz liberam et absolutam resignaverunt in manu nostra, quam nos monasterio B. D. donavimus, in eadem libertatis et juris plenitudine quam monachi S. Martini eam tenuerant, in perpetuam elemosinam, salvo scilicet consueto jure nostro et archidiaconi. Abbas autem S. D. et capitulum concesserunt abbati et monachis S. M. in plenitudine libertatis tenere quidquid juris et possessionis habebant in terra que in ambitu eorum curie continetur, et census quos reddire solebant monachi S. M. monasterio B. D. nummorum, vini et annone, et lignorum, quietos dimiserunt in perpetuum, retente bisancio annuatim reddendo in octabis S. D. in recognitione dominii sui ; ut ita teneant monachi S. M. libere et quiete in omnibus sicut tenuerunt, salvo jure viature. Si vero servientes B. D. violentiam aliquam vel exactionem injustam monachis S. M. vel hominibus eorum fecerint, recurrent ad abbatem B. D. vel ad prepositum ejus ut hujusmodi gravamina reprimantur. Monachi insuper S. M. singulis annis recipient duos modios bone annone in grangia de Cergi. Concessum etiam ut quod omnes possessiones quos monachi tenebant de territoriis B. D. amodo teneant in pace in perpetuum ut nulla inde fieri possit reclamatio vel vexatio vel innovatio querele, ac de cetero idem monachi non recipient aliquas terras B. D. absque licencia abbatis et capituli, et si recipient, infra annum vendent, nisi eorum licencia retinuerint. Actum est anno Verbi incarnati mº cº lxxº vjto. Hujus compositionis testes sunt : Robertus de Novoburgo, Yvo de Veteriponte, Amicus, magister Renaldus, Walterius de Sto Walerio, Rothomagensis ecclesie archidiaconi ; Richerius cantor, Radulfus thesaurarius, Robertus capellanus ; Rogerus de Warewic, magister Rogerus Normannus, magister Ricardus, ejusd. ecclesie canonici.

1176 Fondation du Chapitre de N.-D. des Champs, à Beaumont-sur-Oise.
Copie du XVe siècle. Cart. 42 (ce document n'a pas été connu de Douët d'Arcq). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Noverint u. t. p q. f. quam Matheus comes Bellimontis et dominus Valesie, consensu et assensu Elienoris comitisse uxoris sue, filie Radulphi comitis Perone, tres canonichos constituit apud Bellimontem in ecclesia Beate Marie de Campis, qui divinum officium unoquoque die pro fidelibus celebrabunt pro anima (sua) et Aelidis sororis sue, et pro animabus fratrum suorum Philepi, Mathei, Johannis, et pro animabus antecessorum suorum. Canonichorum vero predictorum unus in molendinum Cambliaci Sti Albini crastina die S. Remigii singulis annis vj. minas frumenti capiet. Eodem autem termino in furnis Bellimontis lx s. p. capiet, et preter hec x sol. p. in eisdem furnis ad serviendam de oleo unam lampadam capiet. Quicumque vero molendinum Cambliaci in manu sua tenuerit et furnos Bellimontis, fide astringetur quod frumentum et denarios in termino pretaxato canonicho reddiderit. In vineis autem comitis apud Bellimontem idem canonichus iv modios vini singulis annis capiet. Alius vero canonichus in transverso Confluentis singulis annis crastina die Sti Andree cxii sol. p. accipiet et preter hoc ad serviendam de oleo unam lampadam, in eodem transverso x sol. p. singulis annis accipiet... In vineis autem comitis apud Asnerius isdem canonichus iv mod. vini sing. a. capiet. Tercius siquidem canonichus in molendinum Cambliaci S. Albini crastina die Natalis Domini singulis annis vi minas frumenti capiet et eadem die in theloneo Cambliaci lx sol. p. accipiet, et preter hec iii sol. p. ad serviendam unam lampadam de oleo capiet... In vineis autem comitis apud Bellimontem iv modios vini...

Auctum anno Incarnati Verbi mº centesimo lxº xvi º.

Chambly, cant. de Neuilly-en-Thelle. Asnières-sur-Oise, cant. de Luzarches.
1627 Fondation de la Chapelle Notre-Dame de Pontoise.
Original sur papier. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. 9. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Les religieux, abbé, prieur et couvent de St-Martin-les-Ponthoise, ordre de St-Benoist, fondateurs et curez primitifs de l'eglize paroisialle de Nostre-Dame es faulxbourgs dud. Ponthoise, demandeurs aux fins de leur exploict du dernier jour de juillet 1627,

Contre discrette personne maistre Meullon Soret presbtre, viquaire perpetuel de lad. eglize, deffendeur,

Remonstrent par devant vous, Monsieur le Prevost de Paris,.....

A ce qu'il soit dit qu'ils sont bien fondez en leurs conclusions suivant lesquelles ils seront maintenus en la possession d'avoir la moitié des oblations, legs, dons et autres droictz afférans à lad. cure, présentation et approbation qu'ils ont des presbtres et chapellains, et aussy au droict de permettre de poser une table soubz le porche de lad. eglize Nostre-Dame pour vendre des chandelles le jour et feste de la Nativité de N. D., en la perception desquels droictz les demandeurs sont à present troublez par le deffendeur.

Qu'il convient de remarquer que les paroissiens de l'eglize de Nostre-Dame estoient anciennement et des la fondation de l'abbaye de St Martin subjectz et parroissiens de la cure de la Très Sainte Trinité qui est dedans l'estendue de l'eglize de lad. abbaye, et en la nef d'icelle, comme estant la mère eglize et vraye cure desd. habitans ;

Mais d'autant que par succession de temps le peuple s'estoit grandement multiplié, tant en la Ville St-Martin que l'on disoit anciennement (que aux faulxbourgs de la Foulerie de Ponthoise qui sont les lieux où s'estendoit lad. cure de la Ste Trinité, comme aussy pour le soulagement des vieillards, infirmes et petits enfans, les predecesseurs des demandeurs firent à la supplication des habitans, bastir une chappelle au dedans dud. faulxbourg, en la rue dite de Maudestour, lieu où est à présent l'églize Nostre Dame, et en icelle establirent un chappellain qui y disoit journellement les messes sans y faire d'autres fonctions, ce qui fut faict de la permission de Monseigneur l'Archevesque de Rouen en l'année mil cent soixante et dix sept ;

Et depuis en l'année mil deux cens quarante sept lad. chappelle fut érigée en cure par la priere instante et requeste du chappellain et habitans, à la charge que toutes les dixmes de quelle nature qu'elles fussent, la moitié des oblations, legs, dons et autres afferans à lad. qualité de curé appartiendroient auxd. demandeurs.... etc.

1177 Accord entre Guillaume, abbé de St Denis et l'abbé Geoffroy, concernant l'église de Chars et divers biens fonciers.
Original. sans sceau. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. 7. Arch. nat., LL 1157: cartulaire blanc de Saint-Denis, fol. 646. Copie incomplète. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, vii, 4. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Guillermus Dei gratia ecclesie Bti Dionysii abbas et omnis conventus.... Compositionem inter monasterium nostrum et Sti Martini de Pontisara, formatam super ecclesiam de Charz et quibusdam monachorum Pontisare possessionibus ratam esse volentes, scripto mandare curavimus. Est autem hec forma compositionis quod abbas Gaufredus et conventus S. M. P. ecclesiam de Charz liberam et absolutam resignaverunt in manu archiepiscopi ; quam archiepiscopus monasterio nostro donavit in eadem libertatis et juris plenitudine qua monachi B. Martini eam tenuerant, in perpetuam elemosinam, salvo scilicet consueto jure archiepiscopi et archidiaconi. Ego vero et totus conventus noster concessimus abbati et monachis S. M. in plenitudine libertatis tenere quidquid juris et possessionis habebamus in terra quam in ambitu eorum curie continetur, et census quos reddere solebant monasterio nostro, numorum, vini, et annone et lignorum, quietos dimisimus in perpetuum ; retento bisancio nobis reddendo in octabis B. Dionysii in recognitione dominii nostri ; ut ita teneant monachi S. M. libere et quiete in omnibus, sicut hujusque tenuimus, salvo jure viature.

Si vero servientes nostri aliquam violenciam vel exactionem injustam monachis S. M. vel hominibus eorum fecerint, recurrent ad nos vel ad prepositum nostrum ut hujusmodi gravamina reprimantur. Monachi insuper S. M. singulis annis recipient duos modios hiemalis annone in grangia de Cergi. Insuper et addidimus campipartem viii. arpennorum qui sunt inter Busseium et Cormelias et trium arpennorum et dimidii qui sunt inter aquam de Hvvs et Cergi ; eo tenore ut anniversaria dies nostra apud eos annuatim fiat. Concessum est quod omnes possessiones quas monachi tenebant de territoriis B. Dionysii amodo teneant in pace in perpetuum, ut nulla inde fieri possit reclamatio, vexatio, vel innovatio querele. Ac de cetero idem monachi non recipient aliquas terras B. Dionysii absque licentia nostra et capituli nostri ; et si reciperint, infra annum vendent, nisi licentia nostra retinuerint. Actum est anno Verbi incarnati mº ccº lxxvijº. Ex parte B. Dionysii : Signum Will[elm]i subprioris. S. Hugonis infirmarii. S. Roberti thesaurarii. S. Gaufredi elemosinarii. S. Girardi cantoris. S. Stephani de Broilo. Ex parte S. Martini : S. Gaufredi abbatis. S. Theobaldi. S. Galterii.

De nombreuses traces de cette redevance d'un besant ou denier d'or existent dans les archives de l'Abbaye. Elle paraît n'avoir cessé d'être acquittée qu'après la guerre de Cent ans. Boissy-1'Ailleric, canton de Pontoise, primitivement Boissy-l'Aiglerie (dénomination analogue à la Louvière, la Renardière, etc). Cette étymologie fournie par une pièce originale de 1202, aux archives de Saint-Denis (A. N. L 838), a échappé à l'abbé Loisel, auteur d'une Histoire de Boissy, éditée sous les auspices de la Société du Vexin. Cormeilles-en-Vexin, cant. de Marines. Us, cant. de Marines. Cergy, cant. de Pontoise.
Avant 1177 Donation du tiers de la dîme du Bellay.
Original très mutilé. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. 30. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Ego Petrus filius Guillelmi de Beeleio dedi et concessi in perpetuam elemosinam... terciam partem decime ejusdem ville, tractum etiam in custodiam totius decime... annone in tercio anno... terciam partem forraginis avene et vicie. Hoc concedentibus Ascelina matre mea de cujus..... sororibus meis Isabel, Hodierna et Hauvis, et maritis earum Teboudo et Nicholao. Pro hac autem donatione [recepi a] monachis S. Martini xx et v lib. parisiensis monete. Hoc etiam concessit Teobaudus de Gisortio de cujus feodo erat... super altare nobiscum posuit et sigilli sui impressione corroboravit. Testes Teobaudus de Gisorcio, Gauterius Bufez, Johannes de Ca[pella], Almauricus de Hadricurt, A[lelmo] de Cella, Hugo nepos abbatis Sti Martini, Hugo de Petralata, Girardus et Odo fratres ejus. Postea autem [concesserunt hanc] decimam Alfredis [uxor mea et filii mei ?] Alermus, Renoldus, Gaufredus et filie Laurentia et Herma... Testes qui huic compositioni affuerunt : Herveus de Briencon...

Le Bellay, cant. de Marines.

Gautier Buffé est nommé dans des textes de 1160 à 1182. V. Histoire de Méry-sur-Oise, par le comte de Ségur Lamoignon et J. Depoin, t. I. La donation relatée dans cette notice est confirmée dans la bulle d'Alexandre III (suprà, nº CLX).

Hardricourt, cant.... de... Meulan, arr. de Versailles. — Pierrelaye, cant. de Pontoise. — Morangles, cant. de Neuilly-en-Thelle (Oise).

Aleaume de la Ceaule est un témoin de la charte de Jean de Gisors en 1183, ainsi qu'Aubert de Maudétour et Pierre, cuisinier de l'abbaye. Hugues était neveu de l'abbé Geoffroy, au temps duquel cette charte doit être rapportée.

Gautier Tirel IV était fils de Hugues et petit-fils de Gautier II, qui lui-même était fils de Geoffroy d'Yerres et neveu de Gautier Tirel I. Cette filiation est fournie par la charte LXXXV suprà et par le Cartulaire de N. D. de Longpont (Bibl. Nat. mss. lat. 9968).

Bréançon, canton de Marines.
1177 Echange entre Matthieu III, comte de Beaumont-sur-Oise, et l'abbé Geoffroy.
Original. Cart. 42. Deux sceaux brisés. Autre original. Arch. nat., J 168, pièce 2. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

In nomine... Ego Matheus comes Bellimontis, Helienor comitissa uxore mea et Philippo fratre meo concedentibus, et Gaufredus abbas cenobii Bti Martini Pontisariensis, concedente conventu ejusdem loci, tali tenore commutationem facimus : Abbas et conv. dant michi granchiam suam de Beleio et nemus et omnes terras et quidquid in eis possidebant, excepta decima de Fresneio. Pro hac autem commutatione Ego M. comes do monachis Sti Albini in perp. elemosinam octo modios frumenti et octo modios avene in decima de Borenc. Quicumque eandem decimam servaverit, singulis annis eam partem decime que monachos contingit reddet, et fidelitatem faciat ad Sm Albinum coram monachis quod annona decime non pejorabitur. Quocumque autem modo decima defuerit, in molendino quod est ante Sm Albinum, omni occasione remota, restaurabitur. Preterea do eis quidquid habeo decime et campipartis apud Cambliacum. In hac campiparte et decima omnem habebunt justitiam, pastum, culcitram, linteamina in augusto, metas ponent, venditiones habebunt, et placita usque ad vadimonia belli, excepta viaria mea. Si quis de hoc campiparte vim monachis intulerit, per v sol. belvacenses eis emendabit. Quod si noluerit, ego faciam eis terram tenere in pace, donec emendatum fuerit. Do etiam eis unum arpennum terre, totum liberum et ab omni viaria quitum, et v jugera terre juxta predictum arpennum, et v jugera terre ad Malum pertusium, et omnem culturam meam que est in valle Cambliaci. In omnibus his terris retineo mihi viariam, preter in arpenno in quo granchiam suam facient. In his terris, metis positis, juxta viam infra metas fossata et clausuras suas facient. Quod ut ratum permaneat, Ego et comitissa et abbas et conventus, authoritate sigillorum nostrorum communivimus hanc cartham. Actum est hoc publice anno Incarnationis Dominice Mº Cº LXXº VIIº. Ex parte comitis hii sunt testes : Petrus de Borenc ; Teobaudus de Morenglo, Petrus de Roncherolis, Natalis de Baerna, Robertus Clericus et Gauterius filius Guiardi. Ex parte monachorum : Philippus frater comitis, Guillelmus de Platea, Petrus Hisdosus, Petrus Bernuinus, Guillelmus nepos abbatis, Geroudus famulus.

Le Bellay, cant. de Marines. Boran, cant. de Neuilly-en-Thelle, arr. de Senlis (Oise). Chambly, cant. de Neuilly-en-Thelle. Ce passage fixe le rapport de la monnaie beauvoisine et de la monnaie parisienne, un sol de Beauvais vaut, à cette époque, un sou et demi de Paris. La monnaie de Tours était encore plus faible, cent sols parisis valant cent vingt-cinq sols tournois. Hardricourt, cant.... de... Meulan, arr. de Versailles. — Pierrelaye, cant. de Pontoise. — Morangles, cant. de Neuilly-en-Thelle (Oise). Benoît, archidiacre du Vexin dans l'église de Rouen, exerça la juridiction ecclésiastique sur Pontoise à partir de 1092, époque où Philippe Ier donna l'abbaye de St Mellon à Guillaume Bonne âme, archevêque de Rouen. (Cf. les Origines de la Collégiale de St Mellon de Pontoise, par J. Depoin, ap. Mém. de la. Soc. Hist. du Vexin, t. I, p. 29). Bernay (Eure), plutôt que Bernes, canton de l'Isle-Adam, dont la forme onomastique la plus ancienne est Baierna. Pierre Hideux de Chambly, ancêtre de l'illustre maison de Chambly qui a fourni un grand nombre de chevaliers du roi, de chambellans et d'autres officiers de la couronne.
Vers 1177 Raoul [Deliés], chevalier de Longuesse, et Pierre Deliés cèdent à St Martin les essarts de Cléry.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, v, 8 et 9 (ex cart. in fine). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Nos. o. t. p. q. f. quod Radulphus miles de Longuesse dedit monachis Sti Martini Pontesiensibus ersatos de Clery, et ex hoc habuit lx solidos de charitate ecclesiæ. Hujus rei testes sunt : Guillelmus frater Radulphi, qui donum concessit, Petrus miles de Longuessa, Guillelmus miles de Lex Johannes miles de Sancto Martino, Renoldus de Linviler, Alelmus de Cella, Boso frater Raynerii de Vigneio, Herluinus filius Benedictæ.

N. s. o. quod Petrus clericus Delicatus concessit monachis S. M. P. ersatos de Clery, et habuit propter hoc Lx solidos de charitate ecclesiæ. Hujus rei testes sunt : Godefridus de Sancto Andræa, Bartholomeus viator, Guiardus major de Sancto Audoeno, Evrardus de Lex Helinandus Harens, Theboudus famulus abbatis, Guillelmus nepos abbatis, Odo de Eleemosina.

Longuesse, cant. de Marines. Livilliers, cant. de l'Isle-Adam. Vigny, canton de Marines. Saint-André-la-Marche, arr. des Andelys (Eure).

Harenc , familia in Vulcassino multum propagata, dedit monasterio abbatem Joannem Harenc ann. 1530 (D. E.) On connaît l'histoire si terriblement dramatique de Raoul Harenc, châtelain du donjon d'Evreux, en 1119, qui, pour venger son fils emmené comme otage et aveuglé par Eustache de Breteuil, s'empara des filles de celui-ci et leur fit couper les mains et crever les yeux (Ord. Vital, l. xii). — Roger, fils de Raoul, donna à l'évêque d'Evreux le patronage de l'église de Gauville (Arch. de l'Eure, G. 122, nº 46).

Cette famille avait pour armes trois jumelles (Sceau d'Adam Harenc, chevalier en 1243, ap. Douët d'Arcq, Inventaire, nos 2371 à 2373. Teulet, Layettes du Trésor des Chartes, II, 507. — Cet Adam, seigneur de Chaillot en 1239, jouissait, en 1231, d'une censive à Paris, près le châtelet du Grand Pont. (A. N. LL 496 fol. 269 et LL 1595, fol. xxix) qu'il vendit au roi, de concert avec Jeanne sa femme, pour 50 livres parisis).

Il ne faut pas la confondre avec une famille parisienne du même nom, ayant un hareng pour armes parlantes (Sceau de Guillaume Hareng en 1282. Douët d'Arcq, ibid), à laquelle appartenait « maistre Pierre Harenc, advocat et bourgeois de Paris, » arbitre d'un procès en 1317 (A. N. LL 44, fol. 435).

L'Aumône, à St Ouen, près Pontoise.
sans date
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, vii, 2 (ex cart., cap. 225). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

N. s. p. et f. quod ego Galfridus Dei gratia abbas Sti Martini dedi Radulpho de Lisle ix sol. propter decimam des essarts omnium nemorum de Clery ; quod posuit donum ipse super altare. Testes Petrus de Longa [Essa], etc.

Mauvaise lecture évidente pour Radulpho Delies.
Entre 1177 et 1183 Gautier Tirel IV confirme un don fait à St Martin.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, v, 10 (source non indiquée). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

N. s. p. et f. quoniam Galterius Tyrel concessit Deo et Sto Martino quandam terram quam dedit nobis uxor Bozonis de Pice et censum terræ ejusdem novem denarios. Testes. Hugo miles de Fontenes, Henricus Delicatus, Helverius de Bantellu, Willelmus Camerarius, Nicolaus de Poix et Jocelinus filius ejus. Et hi ex parte monachorum : Halalmus de la Scelle, Albertus de Maldestor, Petrus famulus noster, Hugo nepos abbatis.

Banthelu, cant. de Magny-en-Vexin, arr. de Mantes. Voir Appendice XI.

Aleaume de la Ceaule est un témoin de la charte de Jean de Gisors en 1183, ainsi qu'Aubert de Maudétour et Pierre, cuisinier de l'abbaye. Hugues était neveu de l'abbé Geoffroy, au temps duquel cette charte doit être rapportée.

Gautier Tirel IV était fils de Hugues et petit-fils de Gautier II, qui lui-même était fils de Geoffroy d'Yerres et neveu de Gautier Tirel I. Cette filiation est fournie par la charte LXXXV suprà et par le Cartulaire de N. D. de Longpont (Bibl. Nat. mss. lat. 9968).

Hugues Tirel fit en 1137 des libéralités importantes aux abbayes du Val-Notre-Dame et de St-Martin-des-Champs (Tardif, Cartons des Rois, nos 431 et 433).

La maison de Gautier Tirel est l'hôtel de Poix ou d'Orgemont, près du château de Pontoise, chef-lieu d'une seigneurie qui fut réunie plus tard à celle de Méry sur Oise.

Orderic Vital (lib. v) mentionne un Gautier surnommé Tirel parmi les enfants de Foulques, doyen d'Evreux et de sa concubine Orielde. Foulques vivant dès 1049, se fit moine avant 1082, date à laquelle il était remplacé comme doyen par Girard Ier(Gallia chr. t. xi). Toutefois nous ne croyons pas qu'il y ait identité. Nous trouvons un Hellouin Tirel (Hilduinus Tirellus) témoin de deux chartes, l'une d'Hellouin II, vicomte de Mantes, donnée sous Henri Ier (1030-1061), l'autre de Gautier Payen, vicomte de Meulan, vers 1069. (Guérard, Cart. de <abbr>S.</abbr> Père de Chartres, pp. 180 et 187). Orderic Vital dit ailleurs que Gautier Tirel était « un chevalier distingué, né en France, riche châtelain de Poix et de Pontoise », et Suger le qualifie vir notilissimus (Hist. de Fr. xii, 12). Ce fut un des familiers de Guillaume II d'Angleterre, qu'il tua malheureusement à la chasse le 2 août 1100. Après cette catastrophe, il se réfugia en France ; il épousa Alis, fille de Richard Giffard, et mourut longtemps après à Jérusalem, « en faisant pénitence au pèlerinage de Dieu. » (Ord. Vit. 1. x).

Entre 1178 et 1190 Adam III de l'Isle, au moment de se croiser pour la troisième fois, donne à St Martin la dîme des essarts de Gerofaï.
Original. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. 29. Copie du XVe siècle. Cart. 39. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, i, 5 (ex ipsa authentica). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Ego Adam de Insula et Anselmus et Theobaldus et Adam filii mei et Avelina et Mabilia filie mee et Adam clericus frater meus concessimus et donavimus in perpetuam eleemosinam Sto Martino de Pontesia decimam de assartis de Gerofai, de omni assarto quod ibi assartatum fuerat ante tertiam peregrinationem meam ad Iherosolimam et de omni assarto quod ibidem postmodum assartabitur. Dedimus etiam eidem S. Martino omnem campipartem de Campodolenti et quidquid juris ibidem habuimus. Concesserunt fratres illius monasterii quod singulis annis anniversarium Dni Ade devotè celebrabunt et tricennarium singulis annis pro anima illius et animabus liberorum suorum et antecessorum suorum cantabunt. Omnium etiam bonorum que in eodem monasterio fient Dominum Adam et liberos ejus et amicos ejus participes esse concesserunt. Ut hec autem inconcussa permaneant sigilli nostri authoritate corroborari fecimus. Testes qui affuerunt : Adam presbiter, Andreas presbiter, Hugo de Anoleio ; Gauterius de Mesneleio, Haimardus de Flesleu, Robertus de Neella, Odo Minutus, Raymundus de Porta, Balduinus gener ejus, Aubertus de Maldestor, Robertus de Maldestor, Bartholomeus nepos coquinarii.

Dom Estiennot a confondu à tort cet Adam III de l'Isle avec Adam Ier qui souscrivit au diplôme de Philippe Ier en 1068. Les personnages nommés dans cette charte figurent tous dans une pièce de 1178, en faveur de l'abbaye du Val. Hugues d'Auneuil avait épousé Mabile, fille d'Adam III. Il est probable que ce dernier se croisa pour la troisième fois en 1187, au moment des luttes terribles entre Lusignan et Saladin, qui précédèrent la perte de Jérusalem. Dès 1190, Anseau III l'avait remplacé comme seigneur de l'Isle-Adam. A cette date, Hugues III d'Auneuil, qui vécut jusqu'après 1226, consentit, avec sa femme, à une donation d'Anseau III, son beau-frère, à l'abbaye du Val. Il était fils de Hugues II d'Auneuil et d'Agnès. Celle-ci n'est autre que la sœur de Guillaume II de Mello, abbé de St Martin, qui figure au tableau de la page 105 comme mère de Guillaume d'Auneuil, depuis chanoine de Beauvais. Renaud, autre fils d'Agnès, confirma la fondation d'un anniversaire pour son oncle Yves (de Mello) doyen de Beauvais, dont M. l'abbé Deladreue, par une méprise fort excusable, a fait un Yves d'Auneuil. (Mém. de la Soc. Acad. de l'Oise, tome IX).

On croit reconnaître le lieu de la défaite essuyée près de Metiosedum par les Gaulois de Camulogène dans un lieu qui a conservé la lugubre appellation de Champdollent.

« Le souvenir de la triste journée du 19 mai 1197 a dû rester principalement attaché, dit M. Renet, au lieu où l'évêque, les chevaliers et les communiers de Beauvais avaient été attaqués, pris ou massacrés. Or, sur le territoire de Pierrefitte, à 12 kilomètres de Beauvais, à 3 kilomètres de Milly, vers le pays de Bray, un lieudit porte encore un nom de deuil et de malheur, le nom de Camp-Dolent. L'expression était d'un usage fréquent, dans le cours du Moyen-Age, du XIe au XIIIe siècle. Ce nom convient à tous les lieux où les victimes d'un combat ont fait entendre leurs derniers gémissements. Il se rencontre d'autres Champs dolents sur les territoires de Glatigny, de Wambez et St-Quentin-des-Prés « (Renet, Milly, ap. Mém. de la Soc. Acad. de l'Oise, t. XIV, p. 263).

En 1359, la garnison anglaise de Creil s'étant rencontrée le long de l'Oise avec le parti français, subit un échec considérable. » Ceux des vaincus qui purent se sauver furent obligés de prendre de longs circuits pour regagner le château. Le nom de Champ Dolent fut donné au lieu où se livra ce combat acharné «. (Mathon, Notice sur Creil, ap. Mém. de la Soc. Acad. de l'Oise, t. IV, p. 600).

Auneuil, arr. de Beauvais. Le Mesnil-Théribus, cant. d'Auneuil (Oise). Maudétour, cant. de Magny-en-Vexin.
1180 Cession temporaire de vignes sur le terroir de St Leu à Philippe, archidiacre de Paris.
Original sans sceau. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. 47. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

In nomine... Gaufridus divina miseratione dictus abbas, totusque conventus Bti Martini de Pontesia u. Christi f. qui hoc memoriale viderint, s. in D.

Consuevit patrum autoritas ea fidelis pagine testimonio commendare, que nec sompno oblivionis nec dampno vetustatis abolita à memoria nollent excidere vel elabi, quorum nos imitantes non immutantes vestigia, ad recordationem presentium et futurorum cognitionem volumus pervenire, quod domnus Hawinus duos arpennos vinearum et dimidium apud S. Lupum quos ipse plantaverat, ab ecclesia nostra tenebat et tota vita sua tenere debebat, post ejus obitum ad eandem ecclesiam redituros. Ab eadem quoque ecclesia tenebat arpennum et dimidium de Cachevel. Hos autem iiiior arpennos post prefati decessum Hawini domno Philippo Parisiensi archidiacono, tenendos concessimus, quandiu idem Philippus vixerit canonicus Parisiensis. Si vero quocumque casu contigerit memoratum Philippum non esse canonicum Parisiensem, et idem Hawinus superstes existerit, eosdem iiiior arpennos quoad vixerit possidebit. Cum vero et iste non erit canonicus Parisiensis et ille viam universe carnis ingressus fuerit, sepedicti iiiior arpenni sine omni contradictione parentele... ad prioratam Sti Martini ecclesiam libere revertentur... Ex parte nostra et ex partes archidiaconi testes sunt : Magister Leo, Hugo de Clauso, Bartholomeus de Meleun, Petrus de Puteolis, Ricardus presbiter, Johannes Multon, Willelmus Camerarius, Ivo Cordubanarius, Galterius patruus ejusdem archidiaconi. Actum publice Pontesie in capitulo B. Martini anno ab Incarn. Dni Mº Cº LXXXº.

Hawin était curé de St-Leu Taverny, comme on le voit par une des pièces précédentes.
Vers 1184 L'abbé de Ste Geneviève accorde l'abbé de St Martin et le curé d'Arronville.
Original sans sceau. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. 14. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Ego Stephanus abbas Montis Ste Genovefe notum facio cunctis fidelibus quod causam que vertebatur inter G. abbatem de Pontisera et H. presbiterum de Arunvilla, ex delegatione domini Pape legitimo fine terminandam susceperam. Cum autem utramque partem ad audienciam nostram canonice citassem in presencia nostra proposita lite transactionem inierunt... Dnus abbas... H. presbiterum a firma septem librarum absolvit, quas dicebat eum debere nomine medietatis fructuum parrochie de Arunville... H. autem presbiter medietatem fructuum et omnium obventionum parrochie de Arunvilla predicto abbati et conventus se soluturum spopondit quoad viveret Petrus de Puteolis. Post mortem Petri salvo jure utriusque, predictam pactionem se bona fide servaturum predictus presbiter in manu prioris de Pontisera coram abbate suo firmavit. Hujus rei testes sunt : Gaufridus prior, Tiboudus sacrista, Robertus de Haraviler, Robertus de Heinouvilla, Robertus d'Onbleinvilla, Willelmus de Behervilla, Milo de Chanbli, Mobertus de Fresnes, Raginaudus de Lonconvilla, Lanbertus de Gaumanejo.

Arronville, cant. de Marines. Les témoins dont les noms suivent sont les curés de diverses paroisses, comme le prouve la charte qui suit. Haravilliers, cant. de Marines.

Le même archevêque confirma en 1157, à l'abbaye de Saint-Denis, la possession d'un certain nombre d'églises situées dans le diocèse de Rouen :

« In Vilcasino : ecclesiam Sti Petri de Calvomonte cum tribus sibi adjacentibus capellis, scilicet Ste Mariæ, Sti Johannis, et ecclesiâ do Cailloel ; — et ecclesiam de Cergiaco quæ nec sinodum nec circatam persolvunt ; — ecclesias de Buxiaco, de Sagiaco, de Cormeliis, de Monte Gerulfi, de Ablegiis, de Charz, de Sto Claro, de Monte Geuvoldi, de Novocastro.

« In Normanniâ : ecclesias de Moriniaco, de Liliaco, de Floriaco, de Bernevalle, de Sto Martino, de Fregellis. » (A. N. LL 1158, fol. 271.)

Amblainville, cant. de Méru.

Mello, cant. de Creil, arr. de Senlis.

Cette charte fournit une généalogie très intéressante de la famille de Mello :

[cf l'image numérisée de la page]

Les personnages non dénommés sont apparemment le Dreux II et le Dreux III de la généalogie du P. Anselme, laquelle est d'ailleurs en désaccord avec le document ci-dessus. Les Mello descendaient d'un premier Dreux, marié à une sœur d'Yves, comte de Beaumont-sur-Oise. (Hist. généal., t. VI, p. 58).

Chambly, cant. de Neuilly-en-Thelle. Fresnes-l'Eguillon, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise). Loconville, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise). Commeny, cant. de Marines.
Entre 1181 et 1185 Jugement d'un délégué du Pape contre l'Abbaye et le curé d'Arronville.
Original avec sceau de l'abbé de Ste Geneviève. Arch. dep. du Val d'Oise, 9H, cart. Demay. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895. Gallia Christiana, tome VII, col. 722.

Stephanus Ste Virginis Genovefe dictas Abbas... Cum ex mandato Dni pape Lucii tercii suscepissemus cognitionem cause que vertebatur inter Gaufridum abbatem et monachos Sti Martini de Pontisara et Hilduinum presbiterum de Harunvilla super quodam censum centum solidorum quem in eadem ecclesia predicti monachi singulis annis sibi deberi dicebant, presente et partes suas ponente dno Theobaldo de Gisorcio... in hunc modum compositionis... convenerunt. Ecclesia Sti Martini singulis annis in beneficium predicto Huldevino, quandiu ipse presbiter de Harunvilla fuerit, centum solidos parisiensis monete persolvet... Hildevinus autem donavit ecclesia S. M. dimidium modium bladi, sex scilicet minas hybernagii et sex avene que jure hereditario ei contingunt apud villam que dicitur Beeleium, quem solvent fratres ipsius presbiteri... Successores Hildevini... beneficium centum solidorum quod Hildevino tantum concessum est... requirere non poterunt... Ut autem compositio ista firmius observetur, nos qui ex mandato Dni pape cognitionem predicte cause suscepimus, auctoritate mandati apostolici... approbavimus. Hii interfuerunt : Robertus prior S. Martini de Pontisara, Gaufridus de Liencurte monachus, Symon de Sto Dionisio, Symon de Tornaco, magister Rogerus Normannus, Theobaldus de Gisorcio, Herveus de Bantellu, Theobaldus prepositus de Charz, Robertus presbiter de Haraviler, Ranaldus presbiter de Locunvilla, Garnerius presbiter de Marinis, Hyvo presbiter de Valle Domni Petri, Radulfus de Flori, Lambertus de Commaneio, Guillelmus presbiter de Monci, Baldevinus presbiter de Undrei, Fulcho presbiter de Caumunt, Amauricus presbiter de Liencurte.

Arronville, cant. de Marines. Banthelu, cant. de Magny-en-Vexin, arr. de Mantes. Voir Appendice XI. Chars, cant. de Marines. Haravilliers, cant. de Marines. Loconville, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise). Valdampierre, cant. d'Auneuil (Oise). Fleury, cant. de Chaumont-en-Vexin. Commeny, cant. de Marines. La seigneurie de Mouchy-le-Châtel étant, à cette époque, possédée par Dreux de Mello, nous croyons devoir identifier Monciacus avec Moussy, cant. de Marines, dont le territoire est limitrophe de celui de Chars. Toutefois il est à remarquer que dans un diplôme de 1103, relatif au Chapitre de Beauvais, on voit parmi les témoins du Chapitre, Drogo de Monceio, Odo Halegros et nepos ejus Fulco. (A. N. K 189, nº 3). Andrésy, cant. de Poissy. Liancourt-St-Pierre, canton de Chaumont-en-Vexin (Oise).

Gautier Buffé est nommé dans des textes de 1160 à 1182. V. Histoire de Méry-sur-Oise, par le comte de Ségur Lamoignon et J. Depoin, t. I. La donation relatée dans cette notice est confirmée dans la bulle d'Alexandre III (suprà, nº CLX).

Avant 1170 Don de Gautier Buffé
Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. I, cap. ix.

Gauterius Bufez in elemosinam cedit usuarium ad ignem in consuetudinibus nemoris quod dicitur Nongenteil quantumcumque scilicet opus est ecclesiæ ; coram Drogone de Valle, Alelmo de Cella, Joanne de Espeis aliisque (Ex Cartul. circà finem).

Nointel, cant. de l'Isle-Adam. Epiais, cant. de Marines, arr. de Pontoise.
Avant 1183 Thibaut II de Gisors donne à St Martin une rue hors des murs de Pontoise, dite le Neuf-Bourg.
Original sans sceau. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. I. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, vii, 3. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

In nomine... Ego Teobaldus de Gisortio do et concede... ecclesie B. M. Pontisariensis quendam vicum meum extra portam Pontisare qui dicitur Novum Burgum. Hoc autem burgum xxx annis aut amplius ante donationem libere possideram et omnem justiciam, videlicet bannum, sanguinem, viariam in eo habebam. De eo ut justè eleemosinam facerem, terram et vineam quæ in vico erat a quodam homine qui de me eam tenebat, postquam ad terram veni, emi legitime et hospites in ea ad inhabitandum collocavi. Hanc igitur elemosinam sicut libere possideo, sic ecclesie B. M. cum omni justitia quam supradixi libere possidendam concedo. Quod ut ratum sit, donum hujus eleemosine super altare prefate ecclesie posui et per baculum Gaufredum abbatem investivi, astante conventu a quo devotis precibus obtinui ut mihi annuale facerent, dum vivo unum et post mortem alterum. Huic concessionis mee dono et investiture plures affuerunt et testes existunt. Ex parte mea Remigius monachus Beccensis, Herveus miles de Brienszon, Robertus filius Guillelmi Cambellani, Guiardus Aculeus, Johannes de Cambliaco. Ex parte monachorum, Herbertus presbyter, Johannes d'Espieis, Hugo nepos abbatis, Joannes famulus abbatis, Aubertus Anglicus. Dono et confirmo eis quoddam molendinum tanerez, quod est in vico de Molins ex meo dominio et garanthisa. Et ut hec omnia firma permaneant, hanc cartam fieri precipio, et sigillo meo communio et testibus quorum nomina sunt hæc : Bernerius presbyter de Cergi, Evrardus presbiter de Sto Andrea, Guillelmus Cambellanus, Robertus filius ejus, Herveus de Brienszon, Godefridus de Sto Andrea, Johannes de Cambliaco, Hugo Wadeaux.

Bréançon, canton de Marines. Chambly, cant. de Neuilly-en-Thelle. Cergy, cant. de Pontoise. Saint-André-la-Marche, arr. des Andelys (Eure).
1183 Confirmation par Jehan de Gisors de la donation précédente.
Original sans sceau. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. I. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, vii, 6. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Ea que pro salute fiunt animarum, idcirco fidelibus litteris diligenter annotantur, quatinus et a presentium memoria non excident et futurorum pateant cognitioni et etiam ut firmam et inconcussam perpetuo stabilitatem obtineant. Inde est quod ego Johannes Dni Hugonis de Gisorcio filius et Dni Teobaudi de Gisorcio fratris ejus nepos presenti scripto... volo fieri notum me laudasse et concessisse Deo et ecclesie Sti Martini Pontesiensis.. vicum illum qui est extra portam castri Pontesiensis quem predictus patruus meus Dnus Teobaudus... donavit... monachis... cum omni jurisdictionis et proprietatis seu dominationis plenitudine. Ut autem hec mea concessio perpetuum robur obtineat, coram conventu in ecclesia S. M. super altare in presencia Dni Teobaudi et multorum aliorum, textum Evangelorum propter hoc ipsum posui, et presens inde fieri scriptum et meo feci communiri sigillo. Actum publice anno Inci Verbi mº cº lxxxiijº. Inde testes : Ex parte Johannis, Teobaudus prepositus de Charz, Richardus Aculeus, Garnerius Aculeus, Paganus, servientes Dni Teobaudi ; Adam, Guillelmus Hazars, Gislebertus de Besu. Ex parte monachorum, Dnus Remigius prior Sti Pétri Pont[esiensis], Johannes de Chambli, Aubertus de Maudestorz, Alelmus de Cella, Auricus filius ejus, Ivo de Cella, Petrus quoquus, Philippus, Johannes, servientes abbatis ; Johannes miles, Rogerius Asinus, Radulfus de Capella.

Bézu-St-Eloi, canton de Gisors. Chambly, cant. de Neuilly-en-Thelle.

La Chapelle, commune de Labbeville, cant. de l'Isle-Adam.

Cette pièce suppose absolument que Foucaud et Raoul étaient les seigneurs de la Chapelle.

Foucaud (Fulcoidus) est nommé Fulcherius dans la charte confirmative d'Adam de l'Isle en 1092 (infrà).

1184 Arnoul, abbé de Coulombs, cède la chapelle d'Abbécourt aux moines de Marcheroux.
Bibl. nat. de France, lat. 12741: D. Estiennot, Antiq. Velocassium, p. 145 (voir cartulaire de Saint-Germain-en-Laye: Arch. nat., T* 6718). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Arnulphus Dei gratia abbas de Marchesio Radulphi, n. f. volo t. p. q. f. quod venerabilis Gaimbertus, ecclesiæ Columbensis abbas, assensu totius sui capituli, capellam de Haulbecourt quam quidam miles Albericus nomine, in fundo ædificaverat et monachis Columbensibus donaverat cum decimâ decem agripennorum, v. videlicet ex parte Stephani de Crisperiis, ipso concedente, et v. ex suâ, precibus Domini Gasconis de Pissiaco, abbatiæ de Marcheroux concessit, salvo tamen ecclesiæ de Orgivalle jure parochiali, extra mansiones quas ibi faciunt canonici nostri et hortos et virgulta ; fratres quoque nostros et sorores et reliquam familiam nostram, excepto presbytero parochiali, et armenta nostra et pecora ab omni jure parochiali et decimatione ubicumque maneamus, libera teneamus... De quibus testes sunt G. abbas Columbensis ; O. abbas de Ressons, Haymo hujus loci prior ; Robertus de Montpincon, prior Columbensis ; Philippus prior S. Germani de Laya ; Robertus de Ybreo, Robertus prior S. Cosmæ, Petrus presbyter Orgivallis, Dominus Gasco de Pissiaco et filii ejus Gasco et Robertus qui hoc concesserunt ; Gaufredus de Caneveriis, et duo filii ejus Simon et Mathæus, Anselmus de Origivalle, Gasco de Torota et Robertus frater ejus.

Arnoul, 4º abbé de Marcheroux, élu après Hugues, en 1183, mourut d'après la chronique de l'abbaye le 22 octobre 1185 (D. Estiennot, Hist. Sti Martini, t. II). Le Gallia fait vivre Arnoul de 1180 à 1183 et donne à l'acte que nous reproduisons la date de 1180 (t. VIII, col. 1255, et t. IX, col. 328.) Ce Gaimbert ne paraît pas le même que Humbert, abbé de Coulombs en 1174 et 1179, car celui-ci avait été remplacé par Alerme, dès 1181 (L. Merlet, Hist. de l'abb. de Coulombs, p. 35) ou, suivant le Gallia, en 1183 (t. VIII, col. 1255). Abbécourt, hameau d'Orgeval, canton de Poissy. Crespières, cant. de Poissy. Marcheroux, comm. de Beaumont-les-Nonains, cant. d'Auneuil (Oise). Bachivilliers, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise). Cet abbé O. (sans doute Odo) est inconnu aux auteurs du Gallia. Montpinçon, cant. de St Pierre-sur-Dives (Calvados). Raoul de Montpinçon était sénéchal de Guillaume le Conquérant (Ord. Vit. l. v.) Robert d'Yvry. Ivry-la-Bataille, cant. de Saint-André (Eure). St Cosme de Luzarches, collégiale dont M. le chanoine Eug. Müller a publié l'Inventaire du Trésor dans les Mémoires de la Société historique du Vexin, tome XV. Chennevières, canton de Luzarches. Thourotte, cant. de Ribécourt (Oise). Le nom du seigneur de Thourotte que D. Estiennot a lu Baszo doit être rétabli sous la forme Gaszo.
13 Avril — 30 Novembre 1186 Maurice de Sully, évêque de Paris, reconnaît à St Martin le droit de présentation à la cure de St Leu et à la chapelle du Plessis (Bouchard).
Original. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. 28. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, viii, 1 (Sigillum antistitem sacris vestibus indutum, uti alia, exhibet). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Ego Mauritius D. G. Parisiensis episcopus... Cum inter nos et ecclesiam Sti Martini de Pontisara, Domno Willelmo tunc presidente abbate, controversia verteretur super presentatione presbyteri ad ecclesiam Sti Lupi cum capella de Plesseit: cognito tandem jure ecclesie Bti Martini, tum juratorum monachorum, clericorum et laicorum testimoniis, tum scripta confirmatione bone memorie Gilliberti Parisiensis episcopi, tunc communis fame consensu, a vexatione monachorum destitimus ; et ad presentationem abbatis Sti Martini presbitero in ead. ecclesia instituto, jus suum in posterum presentandi presbyterum ad sepedictam ecclesiam et capellam, in perpetuum ecclesie S. M. et monachis confirmavimus cum omnibus ad ecclesiam et capellam pertinentibus ; scilicet cum decimis annone totius parochie et cum medietate minute decime et cum medietate candelarum in festo Si Lupi oblatarum post Laudes matutinas usque ad finem majoris misse ; cum medietate nummorum quibus ille candele vendentur, et cum medietate candelarum oblatarum in Natali Domini et cum medietate tortellarum in crastino Natalis oblatarum, et cum medietate candelarum Purificationis B. Marie et festivitatis S. Bartholomei. Astantibus huic nostre confirmationi testibus : Herveio decano, Mauritio archidiacono, Petro cantore Parisiensi, Petro decano Sti Germani Autissiodorensis, Nicolao, magº Johanne Cathalaunensi, Henrico Musavena, canonicis Parisiensibus, Johanne de Castris, Petro decano de Gonesse, Matheo de Modun, Bernerio de Mosterolo decanis, Johanne de Doemunt

Le Plessis-Bouchard, cant. de Montmorency.— Châtres, auj. Arpajon, arr. de Corbeil. 297 Girbert fut évêque de Paris de 1117 à 1123, Gonesse, arr. de Pontoise. Meudon, cant. de Sèvres. Montreuil-sous-Bois, canton de Vincennes (Seine). Domont, cant. d'Ecouen. Alelmo de Sº Graciano Johanne de Spinoïlo, Petro de Hermont, presbyteris. Actum Parisius in veteri aula, coram istis supradictis et aliis quam pluribus ecclesie Sti Lupi parrochianis. Anno Incis Domce m. c. lxxx viº, Episcopatus nostri vigesimo sexto. Quod ut ratum futuris temporibus et inconcussum permaneat, scripto presenti commendari et sigillo nostri subimpressione precipimus confirmari. Saint-Gratien, cant. de Montmorency. Epinay-sur-Seine, cant. de Saint-Denis (Seine). Ermont, cant. de Montmorency.
Après 1187 Gautier, archevêque de Rouen, confirme, en présence de l'abbé Guillaume III, certains droits à l'abbaye de St Germer.
Original. Arch. dep. de l'Oise, H 1316. Sceau perdu. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Walterus Dei gratia Rothomagensis archiepiscopus... Notum facimus..... Nos paci et utilitati dilectorum filiorum nostrorum Hug[onis] abbatis et conventus Flaviacensis paternâ volentes sollicitudine providere, jus advocationis et patronatus ecclesie de Morlencurt eis in perpetuum concessisse... Statuimus etiam ne cui de cetero liceat infra limitis predicte parrochie ecclesiam vel capellam sine assensu eorum construere, vel alio loco quam apud Morleincurt vel apud ecclesiam B. Marie de Allearia, in qua monachi eorum degunt, parochianos ecclesie illius sepelire... His testibus : magistro Roberto Rothom[agensi] archid[iacono], Wil[lelm]oPontisare, Ric[ardo] de Cesarisburgo abbatibus. Magistro Odone, Dno Nicholao, Magro Rad[ulfo] de Richespant, canonicis Rothom[agensibus] ; Guillelmo de Bruer[iis], Roberto de Falesia, Nicholao Cornubiensi.

Gautier le Magnifique, nommé archevêque de Rouen en 1184, fit son entrée solennelle dans sa cathédrale le jour de saint Mathias, 24 février 1185.

Robert de Neufbourg était déjà archidiacre de Rouen en 1175. — Richard, abbé de Cherbourg, commença à siéger après 1187 et gouverna jusqu'en 1202. — (Gallia chr. t. xi, col. 942).

Le P. J. B. de Boulogne, dans sa chronique de St Germer, dit à propos de l'abbé Lambert (1184-1190): « Jus patronatus ecclesiæ de Morlencourt Walterus Rothomagensis episcopus impertivit ». Comme on le voit par l'acte que nous reproduisons, cette mention est erronée, puisqu'il s'agit de l'abbé Hugues.

Molincourt, comm. de Berthenonville, cant. d'Ecos (Eure). Laillerie, commune de Chaumont-en-Vexin (Oise). — Bessancourt, cant. de Montmorency.
1188 Accord entre St Denis et St Martin quant aux dîmes de Taverny et du Plessis Bouchard.
Original. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. 28. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

In nomine... Ego Hugo Dei gr. Bti Dionysii abbas et totum capitulum... Concessimus ecclesie Sti Martini de P. totam decimam nostram bladi de Taberniaco et Plessiaco super qua inter nos et ipsos controversia diutius agitata fuerat, pro qua etiam. decem sextarios nobis reddebant, in perpet. possidendam, tali conditione quod in festivitate S. Remigii unum modium hibernagii et unum avene de predicta decima ecclesie S. Dionisii de Strata fideliter et legitime persolvent... Actum anno Dominice Incis m º c º lxxx viij º.

Le Plessis-Bouchard, cant. de Montmorency.— Châtres, auj. Arpajon, arr. de Corbeil.
9 Avril — 30 Novembre 1189 Maurice de Sully, évêque de Paris, érige Bessancourt en paroisse et donne à St Martin le droit de présentation.
Original. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. 22. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, viii, 2. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

In nomine... Mauritius Dei gr. Parisiensis episcopus. Nos in villa de Bercolcort, que in ecclesia de Taberniaco nimis remota habere parochialia consueverat, matricem instituentes ecclesiam, ipsam ab omni debita de respectu ecclesie de Taberniaco penitus absolvimus. Ecclesie quoque et monachis Sti Martini de Pontisara jus suum conservamus, concedentes ut presente sacerdote de Bercolcort defuncto vel amoto, alius ab abbate canonice eligatur, nobisque vel successoribus nostris per archidiaconum presentetur, ac sic canonicè substituatur. Idem quoque jus habeant monachi in beneficiis altaris quod in ecclesia de Taberniaco habere dinoscuntur. Synodum vero et circadam nobis retinemus, debitamque illius ecclesie subjectionem minimè relaxamus. Quod ne oblivione possit deleri, aut malignitate qualibet infringi, presenti karte commendamus, eamque sigilli nostri authoritate confirmamus. Actum Parisius anno Incis Dce m º c º lxxx º ix º Episcopatus nostri xxixº.

Laillerie, commune de Chaumont-en-Vexin (Oise). — Bessancourt, cant. de Montmorency.
Vers 1190 Fondation d'anniversaires par les sires d'Osny.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, iv, 11 (ex pervertusto codice mss. in quo descripta est in fine Vita Sancti Martini). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Noverint universi... Domnum Bartholomæum de Œniaco et Domnum Hugonem fratrem ejus dedisse ecclesiæ ? Sti Martini... pro faciendo anniversario patris sui Domni Radulphi Vasleth et matris suæ Domnæ Emelinæ, et fratris sui Johannis monachi, et sororis suæ Aalis monialis et Gisleberti filii supradicti Hugonis, et om. ant. suorum, et suo pariter uxorumque suarum, novem solidos census singulis annis et tres sextarios bladi hybernagii, quos Domnus Johannes de Buxiaco sub Calvomonte et hæredes ejus reddent unoquoque anno in crastino festi Si Remigii in grangiâ suâ de Buxiaco pro pace de morte prædicti Gisleberti filii Dni Hugonis. De censu vero recipiet ecclesia tres solidos et septem denarios apud Montger... ad octabas Sti Dionysii quæ Dno Bartholomœo de matrimonio matris suæ jure hæreditario debebantur ibidem, et sex denarios apud Œniacum quos solvit Petrus de Groa de terrâ supra monasterium quam tenet de Dno Bartholomæo. Ex parte vero Dni Hugonis recipiet ecclesia quinque solidos quos reddet singulis annis Ramboudus de Umblevilla de redditu orti de Cornillon. Reddetur autem hujusmodi, videlicet i sextarium avenæ ad Natale Dni et duos panes et duos capones et tredecim denarios par. per annum et ii pullos et xv ova ad Pascha. Fiet autem hoc anniversarium semper in crastino Octabarum Paschæ et dabitur pro eis ad eleemosinam quantum pro duobus professis in refectorio.

Eudes le Valet. Cette famille a possédé de nombreux fiefs dans le Vexin, notamment à Osny et Genicourt. Boissy-le-Bois, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise). Peut-être Montgerain, cant. de Maignelay (Oise). Osny, canton de Pontoise. Amblainville, cant. de Méru.
Après le 25 Avril 1192 L'abbé Guillaume III est témoin d'une donation de Jehan de Montchevreuil.
Arch. nat., LL 1541: Cartulaire de Notre-Dame du Val, fol. 17. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

N s. o. t. p. q. f. quod ego Johannes de Montechevrel et Willelmus de Valle Domini Petri et Anculphus fratres mei, pro animabus nostris et antecessorum nostrorum dedimus ecclesie de Valle Bte Marie in perpetuam eleemosinam unum modium bladi, dimidium scilicet annone, et dimidium avene, scilicet de annuo censu duorum modiorum annone et duorum modiorum avene quem predicto Anculpho pro nemore de Proverviler prefata reddit ecclesia.... presente conventu et Nicholao clerico fratre meo... Hec omnia concesserunt Johanna uxor mea et liberi mei Petrus, Gilo, Margarita. Testes Willelmus abbas Sti Martini de Pontis[arâ], Yvo abbas de Marchesio rad[ulphi], Droco can[onicus] ejus, Reginaldus Musavene, Rericus de Hesenvilla, Haymo de Poeli.

Fresneaux-Montchevreuil, cant. de Méru (Oise). Valdampierre, cant. d'Auneuil (Oise). Notre Dame du Val, auj. l'Abbaye-du-Val, comm. de Mériel, cant. de l'Isle-Adam. Yves, abbé de Marcheroux, siégea du 25 avril 1192 au 2 août 1198. (D. Estiennot, l. II, fol. 202). Ezanville, cant. d'Ecouen.

Pouilly, cant. de Méru. Dreux de Pouilly est le même que Dreux de Guiry de la charte VII.

Haymon de Montgerain avait deux frères, Guy et Raoul.

Sa fille s'appelait Richilde ; elle mourut, du temps de l'abbé Guillaume Ier, laissant 5 enfants : Haymon, Yves et 3 filles. Haymon et Guy ne seraient-ils pas Wido et Haymo, qui signent immédiatement après Galeran I de Meulan, la charte de fondation du prieuré de Bouafle ? (Lévrier, pr. 120).

Aszon de Conty pourrait bien être Aszon, l'un des chambriers du roi en 1082 (Lévrier, pr. 119).

5 Avril-30 Novembre 1192 Maurice de Sully, évêque de Paris, érige le Plessis-Bouchard en paroisse.
Original. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. 37. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, ix, 3. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

In nomine... Mauritius... Nos variis importunitatibus et periculis habitatorum de Plesseiz compatientes, capellam illius loci ad ecclesiam Sti Lupi pertinentem matricem instituimus ecclesiam, eamque ab omni debito et respectu ecclesie Sti Lupi penitus absolvimus. Abbati que et monachis Sti Martini de Pontisara etc. (formule de la charte CXCIX) Idem quoque jus habeant abbas et monachi in beneficiis altaris de Plesseiz quod in ecclesia et in altaribus Sti Lupi habere dinoscuntur. Synodum vero, etc. (suprà, nº CXCIX) Actum Parisius anno Incarnationis Dominice Mº Cº XCº IIº, Episcopatus nostri xxx º ii º.

Vers 1192 Lettres de non-préjudice données par le chapitre de St Martin à l'Archevêque de Rouen, à l'occasion de l'élection de l'abbé Hellouin.
Original. Arch. dep. de Seine-Maritime, G 1846. Fragment de sceau ovale représentant un abbé : Sigillum Sci M......iensis. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, cap. xv (Transcrit au Cartulaire de Philippe d'Alençon. Arch. dep. de Seine-Maritime, G 7, fol. 504). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

O Chr. f. ad q. p. s. p. totus conventus Beati Martini de Ponteseia, sal. in Dno. Noveritis quod monasterio nostro abbate carente, cum omnes pariter et unanimiter consensissemus in domnum Herlewinum ut ipsum nobis abbatem proficeremus, venerabilis pater noster Walterus Rothomagensis archiepiscopus ad petitionem Dni nri Phil[ippi] illustris Francie regis, in eundem Herlewinum consensit, et electionem nostram quam contra jus suum et ecclesie sue factam esse dicebat, salvo jure suo et ecclesie sue et nostre in posterum confirmavit. Ita quod nos omnes concessimus et permisimus ei quod quicquid in electione aut confirmatione ista actum est, nullum eidem Dno archiepiscopo sive ecclesie sue aut successoribus suis prejudicium generabit.

Gautier le Magnifique, nommé archevêque de Rouen en 1184, fit son entrée solennelle dans sa cathédrale le jour de saint Mathias, 24 février 1185.

Robert de Neufbourg était déjà archidiacre de Rouen en 1175. — Richard, abbé de Cherbourg, commença à siéger après 1187 et gouverna jusqu'en 1202. — (Gallia chr. t. xi, col. 942).

Le P. J. B. de Boulogne, dans sa chronique de St Germer, dit à propos de l'abbé Lambert (1184-1190): « Jus patronatus ecclesiæ de Morlencourt Walterus Rothomagensis episcopus impertivit ». Comme on le voit par l'acte que nous reproduisons, cette mention est erronée, puisqu'il s'agit de l'abbé Hugues.

1192 Lettres de l'Évêque de Paris à l'Archevêque de Rouen, au sujet de la bénédiction donnée par lui à l'abbé Hellouin.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, cap. xv (source non indiquée). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Venerabili patri et domino W[alterio] Dei gratia Rothomagensi archiepiscopo, M[auritius] ecclesiæ Parisiensis minister humilis, salutem et devoti obsequii plenitudinem.

Ne nostræ possit in posterum imputari præsumptioni quod abbati S. M. de Pontisarâ manum benedictionis apposuimus, Charitati vestræ testimonium veritatis exhibemus, nos ad benedictionem abbatis illius non nostrâ voluntate ingessisse, sed de auctoritate et præcepto Domini Octaviani Hostiensis episcopi tunc Legati, benedictionem illam sicut oportebat fecisse. Huic autem rei testimonium perhibere duximus ne in præjudicium Ecclesiæ Rothomagensis aliquid fecisse videamur.

Octavien, évêque d'Ostie (1189-1206) fut envoyé comme légat en Angleterre par Urbain III et en Normandie par Célestin III, l'an 1192.
Vers 1195 Philippe de Beaumont donne à St Martin un muid de blé à Belle-Eglise.
Original. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. Demay. Sceau fruste de Philippe de Beaumont, à cheval, l'épée droite (pièce inconnue à Douët d'Arcq). Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, iii, 5 (ex authentica). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

In nomine... Ego Philippus frater Mathei comitis Bellimontis do ecclesiæ Bti Martini Pontesiensis in perpetuam eleemosinam, dimidium modium bladi in molendino de Bereclisia cujus due partes erunt frumenti, tertia grosse annone. Ut autem hoc donum firmum maneret, presentem cartham sigillo meo confirmo coram testibus. Hec sunt nomina eorum : Radulfus de Puteolis, Teobaudus de Campaniis, Teobaudus miles, presbyter de Boornello, Willelmus Anglicus. Sciendum quod anniversarium meum annuatim fiet in ecclesia Bti Martini Pontesiensis.

Les fondations de Philippe, frère de Mathieu III, comte de Beaumont-sur-Oise, à diverses abbayes, sont de 1190 à 1196. (Douët d'Arcq, Rech. sur les comtes de Beaumont-sur-Oise.) — Celle-ci fut l'objet d'un accord entre Mathieu III, frère de Philippe, et Pierre I, abbé de St Martin, en 1199. Belle-Eglise, cant. de Neuilly-en-Thelle (Oise).

Puiseux (le Hauberger, près Chambly), cant. de Neuilly-en-Thelle (Oise).

Raoul de Puiseux, chevalier, figure dans des chartes de 1184 à 1199 (Douët d'Arcq, pp. 29, 41).

Thibaut de Champagne, chevalier, figure dans des actes de 1190 (Douët d'Arcq, pp. 53, 68). Bornel, cant. de Méru. Saint Guillaume, prêtre anglais, chapelain de Philippe-Auguste, fondateur de la paroisse N.-D. de Pontoise, mort le 10 mai 1193. (Rigordus, De Gestis Philippi Augusti).
Vers 1195 Le même fonde son anniversaire dans l'église d'Hamecourt.
Original. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. 41 (pièce inconnue à Douët d'Arcq). Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, ii, 13 (ex ipsa authentica. Sigillum repræsentat Dnum Philippum equo insidentem, districtoque ense hostes insequentem. Gentilitium stemma reperitur in tumulo comitis Bellimontensis (uti fama tradit) in ecclesia prioratus Sti Leonorii Bellimontensis, tale : de... au lyon de..... chargé d'une escarboucle (D. E.)). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

In nomine... Ego Philippus frater comitis Bellimontis. Volumus nosse universitati vestre quod ecclesie Bti Johannis de Haimocort v sol. par. de censu meo in festo S. Remigii apud Corcellam constituto accipiendos concedimus ut in mei memoria et omnium fidelium defunctorum diem anniversarium mei obitus singulis annis incipientes pie recordationis affectu satagant celebrare.... (Testes) Hugo de Parcenc. Radulfus de Puiseus, Teobaldus de Campanis, Decanus de Joy, Sacerdos de Campanis, Sacerdos de Boornel, Petrus de Borrenc, Odo de Rolleval, Richardus de Borrenc, Garinus major de Campaniis.

Hamecourt, comm. de Bornel, cant. de Méru (Oise). Courcelles, comm. de Presles, cant. de l'Isle-Adam. Persan, canton de l'Isle-Adam.

Puiseux (le Hauberger, près Chambly), cant. de Neuilly-en-Thelle (Oise).

Raoul de Puiseux, chevalier, figure dans des chartes de 1184 à 1199 (Douët d'Arcq, pp. 29, 41).

Thibaut de Champagne, chevalier, figure dans des actes de 1190 (Douët d'Arcq, pp. 53, 68). Jouy-le-Comte, cant. de l'Isle-Adam. Champagne, cant. de l'Isle-Adam. Bornel, cant. de Méru. Boran, cant. de Neuilly-en-Thelle, arr. de Senlis (Oise).

Garnier était seigneur de Renouval, aujourd'hui hameau de Ronquerolles.

En 1165, « Guarnerus de Renoldi valle et Ligardis, ejus uxor, faciunt pacem cum Odone de Runcherolliis, in præsentia Mathæi, comitis Belli montis, concessu Mathæi, filii dicti Mathæi et comitissæ Aeledis. « (Extraits de chartes du Bec, communiqués par M. Léopold Delisle à M. Métayer-Masselin de Bernay. Note fournie par M. Veuclin).

La terre de Ronquerolles près Chambly fut donnée par Philippe-Auguste en 1192, avec celle d'Attainville, en augment de fief, à Mathieu III, comte de Beaumont, comme faisant partie de la dot de la comtesse Aliénor, sans doute par suite de l'extinction de la branche descendue de Hugues (Teulet, Cart. des rois, t. I, p. 169). Eudes de Ronquerolles appartenait à une autre branche qui s'établit à Ronquerolles, paroisse d'Agnetz, cant. de Clermont, et qui fit de grandes libéralités à l'abbaye de Lannoy. (L'abbé Deladreue, Hist. de Lannoy, ap. Mém. de la Soc. Acad. de l'Oise, t. x, passim. — E. de l'Epinois, Comtes de Clermont, ch. v, § 11).

1195 Mathieu III, comte de Beaumont, confirme cette fondation.
Original. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. 41 (pièce inconnue à Douët d'Arcq). Transcription fautive. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, ii, 14 (d'après un cartulaire manuscrit d'Amblainville). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Ego Matheus Comes Bellimontis... volumus nosse universitatem vestram quod Philippus frater meus ecclesie Bti Johannis de Haimocort v sol. par. de censu suo in festo S. Remigii apud Boornellum singulis annis recepturum concessit et donavit, ut in memoriam ejus, et Mathei patris mei et Mathildis matris mee, fratrumque nostrorum Mathei et Johannis, sororumque nostrarum, quarum utraque dicta fuit Aalildis, diem anniversariam sui obitus singulis annis incipientes pie recordationis affectu satagant celebrare. Ut hanc donum ratum habeatur, sigilli nostri impressione et sigillo Philippi jam prefati, testium quoque qui affuerunt subscriptione firmavimus : Radulfus de Puteolis, Richardus de Borrenc, Hugo de Boconviler, Petrus Hisdeus, Garnerius prepositus. Actum publice apud Campaniasanno Incarnati Verbi Mº. Cº. XCº. Vº.

Bornel, cant. de Méru.

Puiseux (le Hauberger, près Chambly), cant. de Neuilly-en-Thelle (Oise).

Raoul de Puiseux, chevalier, figure dans des chartes de 1184 à 1199 (Douët d'Arcq, pp. 29, 41).

Boran, cant. de Neuilly-en-Thelle, arr. de Senlis (Oise). Bouconvilliers, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise). Pierre Hideux de Chambly, ancêtre de l'illustre maison de Chambly qui a fourni un grand nombre de chevaliers du roi, de chambellans et d'autres officiers de la couronne. Champagne, cant. de l'Isle-Adam.
Mai 1195 Diplôme de Philippe-Auguste confirmant une aliénation temporaire des biens de l'Abbaye faite par l'abbé Hellouin à Hugues de Gournay,
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, ix, 1 (ex ipso diplomate). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Philippus Dei gratia Francorum Rex. Noverint universi ad quos litteræ præsentes pervenerint, quod Helluinus abbas et totus conventus Sti Martini Pontesiensis dilecto nostro Hugoni de Gornaco pro trecentis libris Parisiensis monetæ concesserunt quasdam possessiones suas libere et quietè totâ vitâ ejusd. Hugonis, ab ipso Hugone possidendas, scilicet granchiam suam de Joy cum nemore et terris et campiparte et omnibus ad eaud. granchiam pertinentibus et quasdam vineas, scilicet clausum Ildeburgis et vineam de Trou et de Roquenel et de Bertein, et le Quarteron, et le Pruneroy et torcular suum de Joy cum omnibus ejus pertinentiis. Ita quod quidquid in eorum granchiâ ædificaverit, vel in terris, vel in vineis, vel in torculari vel vasis fecerit, ad abbatem et conventum prædicti loci post decessum prædicti Hugonis, integrè et sine aliquâ contradictione, cum omnibus prædictis, exceptis animalibus, sine omnium expensarum restitutione redibit, neque res ipsorum in manum alterius quam in suam vivens vel moriens mittere poterit, neque post mortem suam aliquis de hæredibus prædicti Hugonis, in rebus predictis poterit aliquod jus clamare. Redditus etiam qui de rebus prædictis debentur ab eodem Hugone in integrum persolventur. Nos autem ad petitionem utriusque partis, id sigilli nostri authoritate præcepimus confirmari. Actum Paciaci anno Incarnati Verbi Mº Cº nonagesimo , mense maio.

Jouy le Moutier, cant. de Pontoise. Ce domaine de Jouy le Montier, près Pontoise, constitua l'une des fermes de l'abbaye, qu'on appela dès cette époque la ceaulle (cella) parce qu'un moine s'y rendait à certains moments pour surveiller les travaux agricoles. Pacy-sur-Eure, arr. d'Evreux.
1er Novembre 1196 — 5 Avril 1197 Diplôme de Philippe-Auguste, réduisant St Martin en prieuré dépendant de St Denis, pour la réforme de l'Abbaye, du consentement de l'abbé Hellouin.
Original scellé. Arch. nat., K 26, nº 25. Arch. nat., LL 1157: cartulaire blanc de Saint-Denis, fol. 650. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, ix, 4 (d'après D. Doublet, p. 893). D. Félibien, Histoire de St Denis, p. cxiv. Cartulaire normand, p. 279, n°1061. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895. Léopold Delisle, Actes de Philippe-Auguste, p. 504 Tardif, Cart. des Rois, nº 717.

In n.  S. et Ind. T. Amen. Philippus D. g. Francorum Rex. Noverint universi presentes pariter et futuri quod nos ex consensu et voluntate Galterii Rothomagensis archiepiscopi et dilecti nostri magistri Helluini abbatis Sti Martini Pontisariensis, concedimus ut prefatum eorum monasterium Bti Martini cum omnibus pertinentiis ubicumque fuerint, eo quod faciente negligentiâ cohabitantium sit dissolutum, subjiciatur monasterio Bti Dionysii, quatinus monasterium illud redactum in prioratum per providam correctionem abbatis et conventus Bti Martyris, reformari possit et ad debitum statum pristine religionis salubriter gaudeat se reduci. Quod ut perpetuum robur obtineat, sigilli nostri auctoritate et regii nominis karactere inferius annotato presentem paginam precepimus confirmari. Actum apud Compendium anno ab Incarnatione Dni Mº Cº XCº VIº, regni vero nostri decimo octavo. Astantibus in Palatio nostro quorum nomina supposita sunt et signa : Dapifero nullo. S. Guidonis Buticularii. S. Mathei Camerarii. S. Droconis Constabularii. Data vacante Cancellaria.

Compiègne (Oise).
1er Novembre 1196 — 5 Avril 1197 Richard IV de Banthelu confirme les libéralités de son père Richard III.
Original. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. 34. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, ix, 2. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Notum sit... quod ego Ricardus de Bantelluto filius Dni Ricardi concedo... ecclesie Bti Martini de Pontisara... eleemosinam patris mei R. scilicet quadraginta solidos census in villa de Argentolio ad octabas Si Dionysii, cum omni dominatione ejusdem census. Quod si de predº censu xl solidi compleri non possunt, de alio redditu meo quem habeo in predicta villa de Argentolio, sicut meus pater dedit et concessit, suppleatur. Et omnes capones qui patri meo reddebantur ad Natale Dni. Et ut hoc ratum sit et firmum, in capella Beate Marie que est apud S. Martinum de Pontisara, corporale prestiti sacramentum, hanc meam concessionem et confirmationem de cetero me bene et fideliter observaturum, et de commissis preteritis à priore et conventu absolutionem impetravi. Juravi etiam quod eorum possessiones omni vita mea, in nullo dampnificarem, nec permitterem aut consentirem ab aliquo dampnificari. Hec autem presi scripto et sigilli mei impressione confirmo. Auctum hoc est anno ab Ince Dni Mº Cº nonagesimo sexto, in capitulo S. Martini Pontisariensis, presentibus ibidem ... l... mo (Willelmo) priore, Odone suppriore, Gaufrido eleemosinario, Teolbaudo sacrista, Bartolomeo quoquinario et relicto conventu ; presentibus etiam et astantibus laicis Richardo Drapario, Johanne Haubergier, Arnulfo Carpentario.

Moncelles, partie du territoire de Taverny où se trouve l'église Notre-Dame. Colligi posse videtur ex hâc carthâ quod sedes abbatialis fuerit vacans (D. E). En formulant cette hypothèse, Dom Estiennot a perdu de vue que, précisément à cette date, l'abbaye de St Martin venait d'être provisoirement réduite à l'état de prieuré dépendant de St-Denis.
1198 Bail, pour 24 ans, de terres à Osny.
Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, x, 1. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Noverint universi quod ego Petrus Sti Martini Pontesiensis abbas, et conventus communi consilio et voluntate, Herberto de L'Estache et fratribus suis Aurico, Gisleberto et Gaufrido, filiis scilicet Huberti de Monasterio, dedimus et concedimus ad medietatem terras nostras scilicet sex arpennos de Ainval et sex dictos Forneaus et quatuor desuper monasterium de Oeniaco, tali conditione quod ipsi habebant et possidebant terras prædictas viginti quatuor annis, et singulis annis firmabunt duos arpennos ejusdem terræ, etc....

Auctum est hoc anno Incarnati Verbi mº cº nonagesimo octavo.

Osny, canton de Pontoise.
1199 Jehan de Gisors confirme la vente de la dîme du Bellay à St Martin.
Original sans sceau. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. 30. Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, x, 2 (ex authentica. Sigillum est omnino confractum). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Notum sit... quod ego Johannes de Gisortio confirmavi Deo et ecclesie S. M. P. venditionem decime de Beleio in Vulcasino que est de feodo meo, que vendicio facta fuit tempore Teobaldi avunculi mei de Gisorcio et tempore Gaufredi ejusd. eccl. abbatis... Anno ab Incarnati Dni Mº Cº XCº nono, auctum est hoc.

Le Bellay, cant. de Marines.
1199 Echange entre Mathieu III, comte de Beaumont, et l'Abbaye.
Original. Cart. 34. Original sur parchermin. Arch. nat., J 168, nº 9. Charte identique de l'abbé de St Martin débutant ainsi : « Ego Petrus Dei gratia Beati Martini de Pontisara abbas... ». Scellé des sceaux de l'abbé et du couvent, en cire blanche, sur attache de peau, voir l'Inventaire des Sceaux, n°8959 et 8339. Douët d'Arcq, Recherches sur les comtes de Beaumont-sur-Oise, p. 28. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Ego Matheus comes Bellimontis n. f. quod discordia erat inter me et ecclesiam Bti Martini de P. super duabus modiis bladi quos reclamabant in molendino de Bereglisia ; ego autem eis non deberi dicebam. Tandem in hunc modum pacis convenimus : Monachi jamdicte eccl. quidquid juris redditus habebant in decima de Parcenc et dim. modium bladi quam annuatim in granchia Bereglise de elemosina Philippi fratris mei percipiebant mihi et hered. meis in perp. possidendum concesserunt. Ego vero... de assensu uxoris mee Elienor filie comitis Suessionensis concedo eis très modios bladi hiemalis... unum in granchia mea de Campaniis in festo S. Remigii, reliquos vero duos modios in molendino de Bereglisa reddendos inter festum S. Andree et Natale Domini... Si forte molendinum de B. quocumque modo ad hoc redactum fuerit quod ad percipiendum prefatum bladum non sufficiat, in molendino meo de Boornel percipietur. Molendinarius vero monachis fidem faciet quod bladum... non pejorabit... Astantibus istis... Stephanus prior ecclesie Bti Martini de Pontisara, Gaufridus de Liescort, Nicholaus decanus de Sto Martino, Erardus capellanus comitis, Radulphus de Puisex, Theobaldus de Ranqueroliis, Varinus prepositus. Actum anno ab Inc. D. mº cº nonagº nono.

Persan, canton de l'Isle-Adam. Belle-Eglise, cant. de Neuilly-en-Thelle (Oise). Champagne, cant. de l'Isle-Adam. Bornel, cant. de Méru. Liancourt-St-Pierre, canton de Chaumont-en-Vexin (Oise).

Puiseux (le Hauberger, près Chambly), cant. de Neuilly-en-Thelle (Oise).

Raoul de Puiseux, chevalier, figure dans des chartes de 1184 à 1199 (Douët d'Arcq, pp. 29, 41).

Ronquerolles, cant. de l'Isle-Adam. Haymon ou Haymard était curé du lieu (infrà, nº XLVII).
Vers 1199 Richard IV de Banthelu autorise l'abbaye à constituer un receveur à Argenteuil.
Original. Arch. dép. Val d'Oise, 9H, cart. 34. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Ego Richardus de Bantellu concessi et confirmavi ecclesie Bti Martini de Pontisara elemosinam patris mei Richardi, quam ipse dedit eidem ecclesie apud Argentolium scilicet omnem censum... et capones... cum dominatione et justicia ejusd. census et hospitum... et ecclesia S. M. habebit proprium famulum suum in eadem villa qui recipiet prefatos redditus nomine dicte ecclesie, ita quod famulus ille mihi vel successoribus meis in nullo respondebit ; et ego vel successores mei auctoritate nostra capere, sessire vel ullo modo detinere non poteramus. Ad hoc confirmandum feci ego Richardus presentem cartam sigillo meo communiri. Testes qui affuerunt : Stephanus ejusd. ecclesie prior, Girardus prepositus, Adam major communie, Richardus Draparius, Odo frater ejusdem Richardi, Odo de Petralata, Hugo de Grisi, Guiardus de Valle Hermeri, Johannes Haubers, Herbertus Salnarius, Droco clericus communie, et Bertinus diaconus ; Petrus Dives de Argentolio qui in loco in quo hoc fuit concessum, ex parte abbatis et monachorum, factus et constitutus est famulus ecclesie Sti Martini de predicta elemosina et concessione et confirmatione mea et de voluntate et assensu meo qui hanc cartam sigilli mei corroboro.

Etienne était prieur en 1199 ; il fut élu abbé en 1201. Adam de la Ruelle, maire de Pontoise, appartenait à l'une des familles les plus anciennes et les plus riches de cette ville.
Guerpitio Domni Abbatis Viziliacensis de Silva Sancti Michaelis in favorem monachorum Sancti Lupi.

Hugues comte de Dammartin, ayant donné successivement à Vézelay et à Cluny un clos de vigne et la chapelle de St-Michel-au-Bois, près de Cramoisy, Artaud, abbé de Vézelay, se rend à Saint-Leu d'Esserent, accompagné de Renaud prieur de Mello, son subordonné, et conclut un accord avec Yves, prieur de Cluny ; en présence de Thibaut I, abbé de Saint-Martin, de Raoul, l'un de ses moines, et d'Aimar I, prieur de Saint-Leu, il renonce à toute prétention sur les libéralités contestées.

Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Notum sit omnibus presentibus et futuris quod monachi Vizeliacenses calumpniam inferebant monachis Cluniacensibus manentibus apud Escerentem, dicentes quatinus quandam partem census illius ville quem tenebant, et unum clausum vinearum quem possidebant, et capellam Sancti Michaelis in Silva, et partem illius silve circa capellam dederat Hugo comes de Domnomartino ecclesie Vizeliacensi, priusquam Cluniacensi dedisset.

Sed postquam dominus abbas Artaldus, gratia Dei, adeptus est tantam dignitatem regendi ecclesiam illam, audivit esse discordiam inter fratres, quam, citius potuit, placavit. Venit enim apud predictam villam pro concordia pacis et amore predicti comitis, wirpivit omnem calumniam illam, quam intulerat illis, cum consilio monachorum suorum, in presentia domini Yvonis prioris Cluniacensis. Monachi vero Vizeliacenses cum eo hic aderant : Rainaldus prior de Marlo, Lanscelinus et Ingelbertus, annuentes et laudantes. Et sicut apud Escerentem devote definivit, ita in capitulo Vizeliacensi coram cunctis fratribus, voluntate et consilio eorum, litteris et sigillo Beate Marie devotius corroboravit atque munivit, presentibus abbate Pontesiensi Tetbaldo et Radulfo ejus monacho, atque Ademaro.

Passage d'un rouleau des morts à l'abbaye de Saint-Martin. Mentions nécrologiques de l'abbé saint Gautier, du prieur Raoul, de la B. Hildeburge et de Gertrude, religieuses, d'Amauri [Deliés], de Guillaume [Aiguillon I] et de Foulques [le Voyer].

Bibl. nat. de France, Baluze 45, p. 397 (cf. fr. 5642, fol. 42) [Tituli plurium ecclesiarum et monasteriorum, ex veteri codice ms. Ste Genovefe Parisiensis]. Léopold Delisle, Rouleaux des Morts, du IX<hi rend="sup" >e</hi> au XV<hi rend="sup">e</hi> siècle, p. 248. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Titulus Sanctorum Confessorum Martini et Germani Pontisariensis cœnobii.

Anima ejus et omnium deffunctorum requiescant in pace. Orate pro nostris et pro Domno Abbate Gauterio, Radulfo priore, alioque Radulfo, Johanne, Michaele, Hildeburge sanctimoniali, Amalrico, Guillelmo, Fulcone, Gertrude sanctimoniali, et pro omnibus aliis fratribus, sororibus, parentibus, amicis, benefactoribus, quorum nomina Deus scit.

Gallardon, cant. de Maintenon (Eure-et-Loir). On y voit encore les restes d'un donjon du xie siècle. Philippe Ier régna du 4 août 1060 au 3 août 1108. Amaury de Pontoise et son fils Raoul II Deliés. Voir Appendice I. Dreux, fils de Galon de Chaumont-en-Vexin, était, selon toute apparence, le gendre de Guillaume Aiguillon Ier. Galon, vicomte de Chaumont, est nommé dans la donation de l'église de Liancourt à St-Père-de-Juziers, par le comte de Pontoise Gautier III, en 1059. (Lévrier, t. XI, pr. 142) et dans une autre charte du même comte, donnée avant 1055. (Guérard, Cart. de <abbr>S.</abbr> Père de Chartres, p. 199). Voir Appendice IV, sur les familles de Chaumont et de Trie. Il s'agit ici de la croisade dirigée par Etienne de Blois, Guillaume d'Aquitaine et Hugues le Grand, comte de Vermandois, frère du roi Philippe, qui partirent de France en 1102 (Willelmi Tyrensis Hist. 1. X, cap. xiii).
Liste des principaux nobles ayant pris l'habit à Saint-Martin.
Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Inter alios bene multos nobiles qui monachatum in præfato monasterio (Sti Martini) professi sunt, notantur ii quorum nomina subsunt, in necrologio et authenticis :

. [8] Ingelrannus de Clery.

. [28] Amalricus de Nova villa, dominus de Lieüe, comitum Pontisarensium.

. [46] Archenfredus de Becherel, dominus de Berval, Menouville, Jouy, etc.

. [48] Balduinus de Insula-Adami, nobilissima stirpe oriundus. [86] Radulphus d'Auvers, antea miles, an. 1125.

. [63] Drogo de Clariaco.

Joannes de Pontisara.

. [92] Joannes Vasleth, dominus de Jeraucour.

. [119] Retrudis de Grisy

. [50] et Hildeburgis de Gallardon d'Ivry, Mellentana comitissa, sanctimoniales.

. [84] Paganus de Gisorz, vir nobilissimus.

. [101] Gerardus de Valle engelgardis, Valengoujart, ex Montmorenciana stirpe oriundus.

. [108] Gerelmus de Umblevilla, Amblainville.

. [119] Odo d'Herouville.

. [43] Huboudus de Gizortio [lege Gisetio], Rogerii filius, an. 1100.

. [72] Joannes de Allodio, dominus d'Averne.

. [27]Drogo dominus de Rotnel.

Hugo de Lupi domibus, Leurmaisons, an. 1271.

Joannes dominus de Argentogilo.

. [228] Gaufredus de Ronkerollis, comitis de Beaumont sur Oyse nepos.

Gaufredus de Lyencourt.

. [89] Fulco de Lieüe.

Joannes de Ham, lès-Cergy.

. [62] Eustachius de Genciaco, Gency-lès-Lieue.

. [63] Odo de Marines, dominorum Gisortianorum affinis.

. [63] Andreas de Wallonio, dominus de Butry.

. [104] Ingelramnus de Bouconvilliers.

J. de Bouville, familiâ nobili in Vulcassino oriundus.

. [241] Rollandus de Quenouilles.

. [227] Guillelmus de Senlis.

. [229] Nicolaus d'Orgemont.

Petrus de Silly.

. [339] Guillelmus de Bourris.

Guillelmus de Villeneuve.

Carolus de Marigny.

Ægidius des Lyons.

Robertus de Dampont.

[Entre 1135 et 1148] Carta Agnetis de Calferiaco de tribus modiis vint et dimidio.

Agnès, veuve d'Eudes de Chauvry, donne à l'église de St-Leu d'Esserent trois muids et demi de vin et la moitié d'un pressoir à Chauvry. Mathieu I de Montmorency, seigneur féodal, approuve ce don, en présence de Thibaut II, abbé de St-Martin.

Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Universis Ste Ecclesiæ filiis notum sit quod Agnes uxor Oddonis de Calferiaco de suo maritali in elemosinam ecclesiæ Sti Lupi de Escerento dedit tres modios vini et dimidium et medietatem unius torcularis apud Calferiacum. Hanc elemosinam concessit supradictæ ecclesiæ Matheus de Montemorenciaco et authoritate sui sigilli confirmavit, in presentia domni Theobaudi, abbatis Pontesiensis, et Odonis, prioris Sti Victoris, et Gauterii, archidiaconi Pontisaræ, et Duranni, presbyteri Sti Martini, et Ingelramni, militis de Taverneio, et Rainardi prepositi.

Cette pièce a été publiée par M. le chanoine Müller dans le Cartulaire de Saint-Leu d'Esserent, n° LXXXIV, p. 89. Il se montre hésitant sur la date, préoccupé de l'existence, à la fin du XIIe siècle, d'un Eudes de Chauvry, cité ailleurs dans le cartulaire. Une similitude de noms n'a rien que d'habituel à cette époque dans les filiations seigneuriales. La charte est certainement contemporaine de Thibault II, abbé de St-Marin et plus probablement voisine de ses dernières années, car on y voit déjà figurer Gautier, archidiacre de Pontoise, dont un jugement, reproduit dans notre Cartulaire (n° CLXXVIII) porte la date de 1175. Eudes de Chauvry, vassal de Mathieu I de Montmorency, pourrait bien n'être autre que Eudes, fils d'Eudes de Montmorency, l'un des chevaliers de Bouchart IV, père de Mathieu I vers 1092 (Liber Testamentorum Sti Martini de Campis, n°V, p.8 et n° XVIIII, p. 26).
1167 Acte portant reconnoissance de 30 sols de rente deue aux religieuses de Chelles par Lencelin abbé de St-Martin et par tout [le couvent] dud. lieu pour raison de certaines terres qu'ils possedent à Livillier et aux environs de Pontoise payables aux octaves de St-Denis, — de l'an

Contrepartie de l'acte de même date, émané d'Helvide, abbesse de Chelles, publié sous le nº CLIX.

Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895. Arch. dep. de Seine-et-Marne, H 410: Inventaire des titres de l'abbaye de Chelles dressé vers 1702, fol. 667. Reg. de 732 ff. cotés.

Entre 1177 et 1183 Geofroi, abbe de St-Martin, cède aux moines de Molesme les dîmes que son abbaye possède à Chevru, par échange avec celles de Beautheil, près de Coulommiers ; témoins, Yves prieur de la Buhotière et Foulques, prieur de la Ferté-Gaucher et d'Amillis.

Arch. dep. de la Côte d'Or. Cartulaire B de Molesme, fol. 104. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

De tempore successio quod legitime factum est eliminet. Ego Gaufredus, abbas Bti Martini Pontesiensis, tocius assensu capituli, litteris presentibus et sigilli nostri impressione confirmavimus cambitionem tocius decime tam minute quam grosse, quam damus mutuo monachis Molismi, quam habebamus apud Chevru, pro decima tam minuta quam grossa, quam possidebant in parrochia Belli Tyllii. Actum est hoc tempore Yvonis, prioris de Buhoteria. et Fulconis, prioris Feritatis et Amilleii.

Chevru, canton de la Ferté-Gaucher (S.-et-M.)

La Buhotière, proche le château de Grange-Menant en Brie, diocèse de Meaux, doyenné de Coulommiers, paroisse d'Amillis. (D. Racine, Hist. de l'Abbaye de St Martin, Bibl. Mazarine). Amillis est aujourd'hui une des communes du canton de la Ferté-Gaucher (Seine-et-Marne).

1185 Translation de Guillaume Huboud, abbé de Grestain, à St-Martin de Pontoise.
Léopold Delisle, Chroniques de Robert de Torigni, tome II, p. 135. Publications de la Société de l'Hist. de Normandie. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Prædictus archiepiscopus transtulit magistrum Willelmum Hubaudum, qui erat abbas Grestenensis et monachus Becci, ad abbatiam Sti Martini Pontisarensis, quamvis abbatia Gresteni tripliciter esset ditior quam illa. Sed propter affinitatem vel familiaritatem, quam habebat erga illum, et quia erant compatriotæ, voluit ipsum habere juxta se.

[Entre 1192 et 1198] Association de prières accordée par les moines de Corbie à diverses personnalités.
Bibl. nat. de France, lat. 17768: Obituaire de Corbie, fol. 43. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Omnibus infrascriptis concessimus plenariam societatem in vita et morte, tanquam uni ex fratribus nostris.

Domno Werrico, abbati Lobiensi.

Henrico de Castello monacho Sti Salvatoris Aquicincti.

(superposé en interligne à un texte effacé)

Petro monacho Sti Cornelii de Compendio (id.)

Rotberto de Capella canonico Sti Aceoli(effacé).

Gaufrido priori de Goi.

Hatoni m(onach)o de Flai.

Berengario monacho de Cluniaco .

(effacé)

Bartholomeo m(onach)o Cluniacensi.

Nicholao m. de Feemi.

Hugoni de Castel.

Ade de Castel.

Gozuino S. Gillemi.

Senbadoni(?) mº [Abbatisville] (effacé) Wlmari abbatis.

Odiloni S. Cornelii de Compendio.

(effacé)

Walterio Sti Amandi.

(effacé)

Magº Heluino abbati de Pontisara.

(effacé)

Roberto capellano ejus .

(effacé)

Evrardo m(onach)o Lauduni.

Magistro Rainaldo Lateranensis ecclesie canonico.

Nicolao priori Sti Taurini.

(effacé)

Odoni monacho de Marolis.

(effacé)

Bernardo priori de Monsterolo.

(effacé)

Symoni et Willelmo mº (monachis) ejusdem loci.

Johanni monacho de Morolio.

(superposé à une ligne effacée)

Concessimus domno Petro cognomine Heremita, priori Sti Quintini de Monte plenariam societatem (etc.) .

(superposé à un texte effacé)

Bartolomeo abbati Sti Autberti Cameracensis.

Werrico et Egidio canonicis ejusdem loci.

Concessum est in plenario capitulo Corb.

Guichardo de Rumeneys(effacé) monacho Trenorchiensi, ut in vita et in morte habeat indifferenter quam unus ex professis nostris.

Hoc similiter Hugoni de Compens longe ante extiterat concessum.

[Vers 1199] Associations de prières entre les moines de Saint-Martin et divers monastères.
Copie de D. Estiennot. Bibl. nat. de France, lat. 12741, p. 92 (Ex Mss. litteris rotulariis). Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.

Sciant omnes, tam presentes quam futuri, quod [nos], monachi Sti Martini prope et extra muros Pontisaræ, habemus societatem cum istis :

Cum FF. Cluniacensibus.

Sti Dionysii in Francia.

Vezeliacensibus.

Stæ Catharinæ in Monte Rothom (agensi). de Livriaco.

Sti Michaelis in Monte.

Cum sororibus Bte Marie de Berthaldicuria.

Cum FF. Sti Germani a Pratis.

Sti Petri de Latiniaco.

B. Mariæ de Praellis.

Corbiensis monasterii.

Majoris monasterii Turon(ensis). de Yvriaco super M. Sti Lupi de Serens. de Calmis in Bria.

BB. Pétri atque Prejecti Flaviniac(ensis). de Ulterioriportu Frigidismontis.

Sti Mauri Fossatensis.

Sti Maglorii Parisiensis.

Sti Faronis Meldensis.