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Éditions en ligne de l'École des Chartes http://elec.enc.sorbonne.fr 11 Cartulaire du prieuré bénédictin de Saint-Gonodn sur Loire, P. Marchegay (éd.). Les Roches-Baritaud: 1879.

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Cartulaire du prieuré bénédictin de Saint-Gondon-sur-Loire, éd. Paul Marchegay, Les-Roches-Baritaud, 1877, 64 pages.

Établissement : Saint-Gondon (Loiret, cant. Gien ; diocèse ancien de Bourges).— Bénédictins, prieuré de Saint-Florent de Saumur.

Carte de situation (Atlas de Cassini)

Édition partielle des actes (originaux et copies médiévales) du fonds de Saint-Florent concernant son prieuré de Saint-Gondon.

Total des actes édités : 35 (2 du IXe siècle, 1 du Xe siècle, 12 du XIe siècle, 20 du XIIe siècle).

Notice préparée par Marion Bernard (juin 2009)
L’établissement
Historique

Le prieuré de Saint-Gondon, établi sur les rives de la Loire, est une dépendance de l’abbaye de Saint-Florent-de-Saumur ; il relevait jusqu’en 1801 du diocèse de Bourges, de l’archidiaconé de Sologne et de l’archiprêtré d’Angilon, et dépend depuis le Concordat du diocèse d’Orléans et du doyenné de Gien.

La fondation primitive de l’établissement remonte au VIe siècle ; c’est à cette époque qu’est édifiée dans le village, qui portait alors le nom de Nobiliacus, une cella destinée à honorer la mémoire et les reliques de Gundulfus (Gondon), évêque lombard fuyant les persécutions menées par les ariens. En 866, Charles le Chauve fait don de ce petit monastère à Hecfrid, abbé de Saint-Florent du Montglonne (en Anjou ; aujourd’hui Saint-Florent-le-Vieil, Maine-et-Loire), pour y offrir un refuge aux reliques de saint Florent ainsi qu’aux moines du monastère, récemment détruit par les invasions normandes. Cet acte, confirmation d’une première donation faite à Didon, prédécesseur d’Hecfrid, constitue le plus ancien document conservé pour le prieuré de Saint-Gondon, ainsi que le premier acte édité dans le cartulaire. Les quatre premiers actes (numéros I à IV) nous donnent les noms des premiers abbés de Saint-Gondon, avant la restauration de la communauté en Anjou ; l’acte III (avril 901), « actum monasterio Sancti Gundulfi », confirme par ces mots l’existence d’une communauté régulière en ces lieux. Une fois les moines de Saint-Florent rétablis dans leur possession du monastère angevin, dans la première moitié du Xe siècle (l’église abbatiale de Saint-Florent-de-Saumur est consacrée en 950), la cella de Saint-Gondon devient un prieuré dépendant de cette abbaye bénédictine.

Au cours du XIe siècle, l’autorité des moines de Saint-Florent sur le prieuré est remise en cause par les moines de l’abbaye de Saint-Pierre de Vierzon, qui se sont emparés de ce petit monastère, et ce avec l’aide de deux seigneurs puissants dans les environs, le vicomte de Bourges et son gendre Gilon de Sully. Cette usurpation donne lieu à plusieurs actes passés entre les deux monastères ; en 1095, les moines de Saint-Florent finissent par abandonner tout droit sur le prieuré de Saint-Gondon, en échange d’une rente de deux onces d’or. Le non-paiement de cette somme entraîne au cours de l’année suivante la réintégration du prieuré dans le patrimoine de l’abbaye de Saumur, confirmée définitivement en 1158 par Adrien IV (acte XIII).

La petite communauté de Saint-Gondon vit dès lors sous l’autorité de l’établissement principal, Saint-Florent de Saumur, et connaît un développement relativement florissant, le bâtiment du prieuré étant réputé dans tout le Berry. Situé dans la châtellenie de Saint-Gondon, le prieuré passe donc successivement de l’influence des sieurs de Sully à celle des de la Trémouille ; en 1602, la châtellenie devient la possession de Maxmilien de Béthune, duc de Sully.

Localisation du patrimoine à grands traits

Il ressort de la lecture des documents composant le cartulaire que la majeure partie des biens du prieuré de Saint-Gondon se situent à proximité géographique de l’établissement, notamment dans le Val-de-Loire ; les moines semblent également avoir été possessionnés autour du cours de la Quiaulne (plusieurs actes y font référence). De l’abbaye de Saint-Florent et de son prieuré dépendent également plusieurs églises : celle de Saint-Étienne de Coullons (Loiret, cant. Gien), entrée dans le patrimoine des religieux en 1100 par une donation de Bernard de Coullons (actes XXIV et XXVIII) ; celles de Saint-Florent et de Lion-en-Sullias (Loiret, cant. Sully-sur-Loire), conjointement données aux moines en 1111 par l’évêque d’Orléans (acte XXIX). Le prieuré est également détenteur de dîmes et revenus banaux (actes XIV, XXV, XXVI).

Réseaux de bienfaiteurs

Le prieuré semble avoir bénéficié de l’appui de quelques puissants ; le premier d’entre eux est Carloman, qui par un diplôme de 881 fait don aux moines de quatre navires et de divers autres privilèges (acte II) ; mais c’est là le seul exemple de la générosité royale à l’égard de l’établissement. Par la suite, lors du conflit qui oppose les religieux de Saint-Florent de Saumur et de Saint-Pierre de Vierzon à la fin du XIe siècle, les premiers ont bénéficié de l’appui de Gilon de Sully (acte VI), et grâce à lui, de celui du vicomte de Bourges, son beau-père, et d’Étienne de Blois, son seigneur (acte VIII), qui confirment le retour de Saint-Gondon à l’abbaye angevine. Si, au cours du XIIe siècle, c’est la famille des seigneurs de Saint-Gondon qui se montre la plus prodigue envers le prieuré, les héritiers de la famille de Sully ne se désintéressent pas pour autant de la vie de la communauté, comme le montrent les actes XXXIII et XXXIV, respectivement datés de 1170 et 1172.

Orientation archivistique globale
Le chartrier

Les archives du prieuré de Saint-Gondon, situé dans le Loiret mais dépendant du monastère de Saint-Florent de Saumur, se trouvent actuellement aux Archives départementales du Maine-et-Loire, dans la série H, au sein du chartrier de l’abbaye de Saint-Florent, l’un des plus précieux dépôts des Archives de Maine-et-Loire. Les documents ici édités se trouvent conservés sous les cotes H 3299 à H 3303 (voir Archives départementales du Maine-et-Loire, Inventaire sommaire, série H, tome II).

Les cartulaires

Aucun cartulaire n’est conservé pour le prieuré de Saint-Gondon. Cependant on en conserve encore quatre pour le monastère de Saint-Florent de Saumur (Stein no 3404-3407), dont certains actes concernent Saint-Gondon :

- le Livre blanc, ou « Codex vetustorum donationum albus nuncupatus » (environ 225 chartes de 717 à 1120, première moitié XIIᵉ siècle), - le Livre d’argent, ou « Codex argenteus » (170 chartes de 824 à 1170, deuxième moitié XIIᵉ siècle), - le Livre rouge, ou « Codex rubeus » (180 actes, de 824 à 1258, XIIIᵉ siècle), - le Livre noir, ou « Codex niger » (environ 180 chartes, de 824 à 1159).
Orientation bibliographique

Peu de choses sur le prieuré de Saint-Gondon en lui-même, mais davantage sur l’histoire de Saint-Florent de Saumur.

Mabille (Émile) et Marchegay (Paul), Chroniques des églises d’Anjou, Paris, 1869, p. xx-xxxii.

Depreux (Philippe), « Mémoire de la constitution du patrimoine foncier et translation de reliques : la liste des abbés défunts dans le Livre Noir de Saint-Florent de Saumur », dans Auctoritas : mélanges offerts à Olivier Guillot, Paris, 2006, p. 409-422.

L’édition
L’éditeur

Paul Marchegay, né le 10 juillet 1812 à Saint-Germain de Princay, décédé le 3 juillet 1885 aux Roches-Baritaud, fut archiviste aux Archives départementales de Maine-et-Loire, membre non résidant du Comité des travaux historiques.

On lui doit nombre d’autres publications sur l’histoire et les archives angevines, et notamment sur les prieurés de l’abbaye de Saint-Florent étrangers au diocèse d’Angers (Chartes poitevines de l’abbaye de Saint-Florent près Saumur de 833 à 1160, dans Archives historiques du Poitou, tome III, p. 1-148 ; Chartes normandes de l’abbaye de Saint-Florent de 710 à 1200 env., dans Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie, tome XXX, p. 663-711).

Conception et contenu du volume

Cet ouvrage donne l’édition de trente-cinq chartes tirées des archives de Saint-Florent de Saumur, et conservées aux Archives départementales de Maine-et-Loire ; la plus ancienne date de 866 (acte I) et la plus récente de 1172 (acte XXXIV). Cependant, au regard de l’inventaire des archives aujourd’hui conservées pour le prieuré de Saint-Gondon aux Archives départementales de Maine-et-Loire, les documents dont Paul Marchegay livre ici l’édition ne constituent qu’une partie de l’ensemble, et ce même en se restreignant aux actes antérieurs au XIIIe siècle. Peut-être est-ce dû à un défaut de classement des liasses concernant Saint-Gondon à l’époque où P. Marchegay en était chargé, ou bien à une volonté de l’éditeur de ne retenir que certains documents qui lui auraient semblé davantage significatifs.

Quoi qu’il en soit, cette édition a le mérite de tirer de l’ombre des documents dont la grande majorité était encore inédite ; seuls deux diplômes, l’un de Charles le Chauve (866), l’autre de Carloman (acte II, 881), avaient alors déjà été édités (respectivement dans Mabillon, Annales ordinis Sancti Benedicti, vol. 2, p. 752, et dom Bouquet, Scriptores rerum francicarum, vol. 8, p. 597 ; et dans dom Bouquet, Scriptores rerum francicarum, vol 9, p 422). Chaque acte, numéroté en chiffres romains, est précédé d’un regeste introductif, et suivi de l’indication de la source utilisé pour établir l’édition. Ainsi, neuf éditions de texte ont été établies d’après les originaux, treize autres d’après une pancarte, document datable du début du XIIIe siècle, et où ils se trouvent retranscrits à la suite ; les autres l’ont été d’après les cartulaires dits Livre rouge, Livre noir et Livre d’argent. Il est étrange de noter que certains des actes dont l’édition a été faite d’après la pancarte ou d’après l’un des cartulaires se trouvent aujourd’hui sous forme d’original aux AD de Maine-et-Loire.

Le texte de l’édition, précédé d’un rapide historique du prieuré de Saint-Gondon, est suivi de deux tables, l’une reprenant les noms de lieu, l’autre les noms de personne, toutes deux assez détaillées. Si ce travail possède incontestablement des qualités, comme l’a fait remarquer A. Bruel dans la recension qu’il en a donnée (Bibliothèque de l’École des chartes, t. 41, 1880, p. 418-419), on peut également en souligner certaines défaillances, à commencer par l’ordre dans lequel sont présentés les documents, que l’éditeur annonce comme « à peu près [...] chronologique », et qui est en réalité plus ou moins thématique (I-III : débuts du prieuré ; IV-XIII : litige avec Saint-Pierre de Vierzon ; XIV-XXXIV : donations faites au prieuré ; XXXV : acte isolé). De même on peut regretter que les noms de lieu, s’ils sont présents dans l’index, n’aient pourtant pas été restitués dans leur orthographe moderne ni localisés ; les donateurs et leurs lignées ne sont pas identifiés.

Décompte par décennies des documents édités IXe siècle 2 861-870 1 881-890 1 Xe siècle 1 901-910 1 XIe siècle 12 1051-1060 1 1091-1100 11 XIIe siècle 20 Première moitié XIIe siècle 16 1101-1110 13 1111-1120 1 1141-1150 2 Seconde moitié XIIe siècle 3 1151-1160 1 1171-1180 2 S.d. XIIe siècle 1
Saint Gondon Cartulaire à Senlis. 16 janvier 866

Diplôme de Charles le Chauve. Il confirme à Hecfrid, abbé de Saint-Florent du Mont-Glonne, un petit monastère dans lequel a été inhumé saint Gondon, nommé anciennement Nobiliacus et situé au bord de la Loire, en Berry. Le roi l'avait déjà donné à Didon, prédécesseur d'Hecfrid, pour y transférer les reliques de saint Florent et y établir, sous la règle de saint Benoît, le siége de son abbaye, qui venait d'être détruite par les Normands.

Bibl. nat. de France, lat. 1930: Bibl. nat. de France, lat. 1930: Livre Noir, fol. 8 (le texte a pour rubrique: Preceptum incliti regis Karoli ad Hecfridum abbatem, ubi ei largitur cellulam S. Gundulfi, ad transferendum in ea corpus S. Florentii). Arch. dép. Maine-et-Loire, H 3714: Arch. dép. Maine-et-Loire: Livre d'Argent, H 3714, fol. 27v° et 55. Arch. dép. Maine-et-Loire, H 3715: Arch. dép. Maine-et-Loire, H 3715: Livre Rouge , fol. 21. Cartulaire du prieuré bénédictin de Saint-Gondon-sur-Loire, éd. Paul Marchegay, Les Roches-Baritaud, 1879.

In nomine sancte et individue Trinitatis, Karolus gratia Dei rex.

Quicquid pro utilitate ac necessitate servorum Dei facere contendimus, profuturum nobis et ad eternam beatitudinem facilius obtinendam et presentem vitam felicius transigendam procul dubio confidimus. Itaque noverit omnium sancte Dei ecclesie fidelium nostrorumque, tam presentium quam et futurorum, sollertia, quia venerabilis vir et religiosus abba Hecfridus monasterii Beati Florentii, una cum monachis ibi Deo militantibus, ad nostram accedens sublimitatem, miserabile auditu, lacrimabili suggestione exposuit mansuetudini nostre calamitatem prefati monasterii ceteramque miseriam ipsius regionis, pro peccatis nostris, ab inimicis Dei cruentissimis Normannis crudeliter sepius illatam : ita ut eadem provincia, quondam visu pulcherrima, in solitudinis facien penitus videatur redacta ; quare, sicut et aliis incolis quondam illius plage, multo magis quoque monachis superius dicti monasterii, ejusdem religiosi viri abbatis cura providendis, in eodem loco penitus exclusa est habitatio. Igitur oravit suppliciter idem venerandus abbas ut, ad suorum refugium monachorum et ad receptionem sacratissimi corporis beati Florentii, concedere sibi dignaremur cellam secus fluvium Legerim, in pago Biturico [sitam], que dicitur Nobiliacus, quemadmodum predecessori illius Didoni, quondam abbati, nos fecisse cognoscitur, in qua cella sanctus Gundulfus reverenter colitur humatus : quatenus a manibus suprascriptorum inimicorum Dei se evasisse exultantes, requiem ibidem de tanta persecutione tandem mereantur, Christo propitio, invenire, et in laudem divine misericordie valeant respirare.

Nos autem, supplicibus ejusdem Hecfridi abbatis monachorumque ejus precibus benignum assensum prebentes, altitudinis nostre preceptum hoc fieri jussimus, per quod memoratam sancti Gundulfi cellam, cum familia utriusque sexus et rerum omnium aliarum plenitudine, sepedicto venerando abbati Hecfrido suisque monachis habendam concedimus atque largimur : videlicet ut, pro nomine Domini et peccatorum nostrorum ablutione, monasterium illud cum omnibus sibi pertinentibus rebus ab eodem Hecfredo, reverendo abbate, successoribusque ejus, secundum regularis institutionis ordinem omnimodis agatur, et sine cujuspiam contradictionis inquietudine regulariter disponatur, ad utilitatem ac necessitatem servorum Dei, nostris futurisque temporibus, secundum sacre institutionis normam sancti Benedicti ibidem Domino servientium atque famulantium. Ut autem hec nostre auctoritatis delegatio perpetuam, in Dei nomine, obtineat firmitatis vigorem, manu propria subter eam firmavimus anulique nostri impressione assignari jussimus.

Signum serenissimi Karoli regis.

Hildeboldus, indignus diaconus, ad vicem Ludovici recognovit.

Data xviio kalendas februarii, indictione XIVa, anno XXVIo regnante Karolo rege gloriosissimo.

Actum Silvanectis civitate, in Dei nomini feliciter, amen.

Les mots placés entre crochets sont ajoutés pour compléter le sens. Pour le monogramme qui forme la signature de Charles le Chauve et de son petit-fils Carloman, voir les traités de Diplomatique et le Glossaire de Ducange. Imprimé par Mabillon, Annales ordinis S. Benedicti, vol. 2, p. 752 ; et par dom Bouquet, Scriptores rerum francicarum, vol. 8, p. 597.
à Pauillac, en Médoc ? 5 juin 881

Diplôme de Carloman. Après avoir confirmé à Raoul, abbé, et aux moines de Saint-Florent, pour y établir leur abbaye, le petit monastère où a été enseveli saint Gondon, à Nobiliacus en Berry, au bord de la Loire, le roi confère aux religieux le droit d'avoir quatre navires, naviguant par tout son royaume en pleine liberté et franchise. Il exempte aussi leurs biens et leurs sujets de tous droits de justice, leur fait remise des redevances perçues par le fisc et leur confère le droit de s'élire un abbé et de se choisir un avoué.

Rôle des Diplômes, n° 2. Arch. dép. Maine-et-Loire: Livre d'Argent, H 3714, fol. 28 et 55. Arch. dép. Maine-et-Loire, H 3715: Livre Rouge, fol. 19. Cartulaire du prieuré bénédictin de Saint-Gondon-sur-Loire, éd. Paul Marchegay, Les Roches-Baritaud, 1879.

In nomine Dei æterni et salvatoris nostri Ihesu Christi, Karlomannus gratia Dei rex.

Quicquid pro utilitate ac necessitate servorum Dei facere contendimus, profuturum nobis ad æternam beatitudinem facilius obtinendam et presentem vitam felicius transigendam procul dubio confidimus. Itaque noverit omnium sanctæ Dei ecclesiæ fidelium nostrorumque, tam presentium quam et futurorum, sollercia, quia venerabilis vir et religiosus abbas Rodulfus monasterii Beati Florentii, una cum monachis inibi Deo militantibus, ad nostram accedens sublimitatem, miserabile auditu, lacrimabili suggestione exposuit mansuetudini nostræ calamitatem prefati monasterii ceteramque miseriam ipsius regionis, pro peccatis nostris, ab inimicis Dei cruentissimis Normannis crudeliter sepius illatam : ita ut eadem provincia, quondam visu pulcherrima, in solitudinis faciem penitus videatur esse redacta ; quare, sicut et aliis incolis quondam illius plagæ, multo magis quoque monachis sepius dicti monasterii, ejusdem religiosi viri abbatis cura providendis, in eodem loco [penitus] exclusa est habitatio. Igitur oravit suppliciter idem venerandus abbas Rodulfus ut, ad suorum refugium monachorum et ad receptionem sacratissimi corporis beati Florentii, concedere sibi dignaremur cellam secus fluvium Ligerim, in pago Biturigo sitam, quæ dicitur Nobiliacus, quemadmodum predecessori illius Didoni, quondam abbati, nos fecisse cognoscitur, in qua cella sanctus Gundulfus reverenter colitur humatus : quatinus, a manibus suprascriptorum inimicorum Dei se evasisse exultantes, requiem ibidem de tanta persecutione tandem mereantur, Christo propicio, invenire, et in laude divinæ misericordiæ valeant respirare.

Nos autem, supplicibus ejusdem Rodulfi abbatis monachorumque ejus precibus benignum assensum prebentes, altitudinis nostræ preceptum hoc fieri jussimus, per quod memorata sancti Gundulfi cella, cum familia utriusque sexus et rerum omnium aliarum plenitudine, sepedicto venerando abbati Rodulfo suisque habendam concedimus atque largimur : videlicet ut, pro nomine Domini et peccatorum nostrorum ablutione, monasterium illud cum omnibus sibi pertinentibus rebus ab eodem Rodulfo reverendo abbate [et] successoribus ejus, secundum regularis institutionis ordinem omnimodis agatur, et sine cujuspiam contradictionis inquietudine regulariter disponatur, ad utilitatem ac necessitatem servorum Dei, nostris futurisque temporibus, secundum sacræ institutionis normam sancti Benedicti ibidem Domino servientium atque famulantium.

Concedimus quoque supradicto monasterio quatuor naves in omnibus aquis quæ in regno nostro decurrunt, et licentiam navigandi sine nullo inpedimento : ut nullus ministerialis ripaticum nec teloneum accipiat, nec predictum cœnobium pro eis ullo modo pretium persolvat. Volumus denique et, per nostræ auctoritatis preceptum, decernimus atque jubemus ut nullus judex publicus, vel quislibet ex juditiaria potestate, in ecclesias vel ad loca vel agros seu reliquas possessiones memorati monasterii, quas moderno tempore infra dictionem regni nostri juste vel rationabiliter possidet vel quæ deinceps in jure ipsius monasterii voluerit divina pietas augere, ad causas audiendas vel freda aut tributa exigenda aut mansiones aut paratas fatiendas vel fidejussores tollendos, aut homines ejusdem monasterii, tam ingenuos quam servos, super terram ipsius commanentes distringendos, nec ullas redibitiones requirendas nostris et futuris temporibus, ingredi audeat vel ea quæ superius memorata sunt penitus exigere presumat ; sed liceat memorato abbati suisque successoribus res predicti monasterii, sub emunitatis nostræ defensione, quieto ordine possidere.

Placuit namque nostræ celsitudini, regia decernente auctoritate, qualiter constitueremus prefato loco privilegium, per preceptum nostræ auctoritatis, si quid infringere de supradictis quispiam visus fuerit unquam, sexcentorum solidorum inmunitatem rectoribus ejusdem loci exsolvere cogatur. Et quicquid exinde fiscus noster sperare poterat totum, nos, pro æterna remuneratione, prefato monasterio concedimus : ut in alimonia pauperum et stipendia monachorum ibidem Deo famulantium proficiat perhennibus temporibus in augmentum. Et quando quidem, divina vocatione, supradictus abba vel ceteri subsequentes de hac luce migraverint, ipsi monachi ibidem Deo famulantes, per nostram permissionem et consensum, juxta ordinem et regulam beati Benedicti, ex sese licentiam eligendi habeant semper abbatem : quatenus servos Dei qui ibidem Deo famulantur pro avo, patre, pro nobis nostrique generis prosapie atque stabilitate totius regni nostri conservandi jugiter Dominum exorare delectet. Advocatum quem recte elegerint habeant ; et ob remunerationem nostri tortum ei omne dimittimus.

Ut autem nostræ munificentiæ auctoritas firmior habeatur et per futura tempora diligenter conservetur, manu propria subter eam firmavimus et anulo nostro insigniri [jussimus].

Signum Karlomanni gloriosissimi regis.

Nerbertus, notarius, ad vicem Wlfardi recognovit.

Datum nonis junii, anno tercio regni Karlomanni gloriosissimi regis, indictione XIIIa.

Actum apud Pauliacum vicum, feliciter, amen.

Hugo venerabilis abba hoc ambassiavit.

En reproduisant le texte de la pièce précédente, le notaire a oublié qu'il fallait mettre ici avus noster rex Karolus, au lieu de nos. Sic pour memoratam.... cellam. Imprimé par dom Bouquet (Scriptores rerum francicarum, vol. 9, p. 422), qui a regularisé l'indiction en lui donnant pour chiffre XIV au lieu de XIII.
à Saint-Gondon. Avril 901

Charte de Gautier, abbé, et des religieux du monastère consacré à saints Jean, Florent et Gondon. Ils acensent à un nommé Amédée, à sa femme et à un de leurs héritiers, deux quartes de terre, avec la maison de laquelle elles dépendent ; le tout situé en Anjou, dans la viguerie de Doué.

Arch. dép. Maine-et-Loire: Livre d'Argent, H 3714, fol. 59v°. Cartulaire du prieuré bénédictin de Saint-Gondon-sur-Loire, éd. Paul Marchegay, Les Roches-Baritaud, 1879.

Actum monasterio Sancti Gundulfi.

In Dei nomine, Walterus abbas ex monasterio Beatorum Johannis, Florentii necne Gundulfi, omnisque grex monachorum.

Notum sit omnibus, [tam] presentibus quamque futuris, quia postulavit nobis quidam homo, Amedeus nomine, et uxor illius, nomine Mulisenda, et unus heres eorum, ut de rebus nostris ad censum aliquid eis concederemus ; quod non denegavimus facere. Est enim ipsa terra Andegavensis in vicaria Doadensis, in villa que appellatur Daiciacus, habens quartas duas de terra arabile, cum casuale ; et ipsum casuale est caput duarum quartarum, que sunt per campos divise. Idcirco non designavimus terminationes ejus quia quaternarium numerum terminationis, qui in maximis conscribitur cartis, omnino extenditur. Hoc autem egimus tali conventu ut omni anno, festivitate sancti Johannis Baptiste, que celebratur VIIIo kalendas julii, detur censum fratribus solidos duos. Si vero tardi aut negligentes fuerint reperti, minime perdant, sed licenciam habeant emendandi. Ut ergo hec manus firma omni tempore sit stabilis, manibus nostris signando firmare studuimus.

Signum Valterius abbas. Signum Walterius prepositus, Signum Fredericus. Signum Rainaldus monachus. Signum Bernerius. Signum Letardi. Signum Dodaldi. [Signum] Cadilo. Signum Bernodus.

Data mense aprili, anno VIIIo regnante Karolo rege. Walterius scripsit.

D'une importance capitale pour l'histoire de Saint-Florent, et inconnue jusqu'à présent, cette charte m'avait échappé, lorsque j'ai annoté le texte des Chroniques des églises d'Anjou. Voir pages 198 et 240.

Elle ajoute, après Raoul, successeur d'Hecfrid, un nom à la liste des abbés de Saint-Florent antérieurs à la restauration du monastère en Anjou, et constate son existence régulière à Saint-Gondon, entre 881 et 901. La consécration de l'église du château de Saumur ayant eu lieu en 950, sous l'abbatiat d'Hélie, Helyas de Lyniaco, moine de Saint-Benoît-sur-Loire, il est probable qu'il suffirait d'un nom, pour avoir désormais la série complète des abbés de Saint-Florent, en comblant la lacune qui existe entre Hélie et notre Gautier. Il y a lieu de croire que le successeur de celui-ci habita également Saint-Gondon, avec la majeure partie de ses religieux, les autres ayant séjourné près des reliques de leur saint patron jusqu'au jour où la ruse du moine Absalon parvint à enlever celles-ci de l'abbaye de Tournus, qui refusait de les restituer. L'incertitude des événements écoulés depuis le départ du Mont-Glonne jusqu'au retour en Anjou, 860-950, est du reste constatée par l'histoire de Saint-Florent, page 284 des Chroniques des églises d'Anjou, publiées en 1869 par la Société de l'Histoire de France.

Sic pour Daniciacus, aujourd'hui Denezé. Charles le Simple, dont on faisait commencer le règne, en Anjou, le 28 janvier 893.
à Bourges. Janvier 1095 et février 1095

Transaction passée entre les abbés et religieux de Saint-Florent et de Vierzon, au sujet du monastère de Saint-Gondon.

Donné jadis par les rois de France à Saint-Florent, il était tombé au pouvoir du vicomte de Bourges et de Gilon de Sully, qui l'avaient livré à l'abbaye de Vierzon. Après l'avoir réclamé, en exhibant leurs chartes, les moines de l'Anjou abandonnent perpétuellement Saint-Gondon à ceux du Berry, en considération des grandes dépenses qu'ils ont faites pour l'acquérir et le mettre en bon état ; mais à condition qu'il leur sera annuellement payé, à Saint-Florent, le jour de la fête de leur patron (2 mai), deux onces de bon or, faute de quoi l'abbaye angevine recouvrera immédiatement Saint-Gondon. Fait à Bourges, en présence de l'archevêque Audebert, le 4 janvier, ce traité fut confirmé à Vierzon le 6, et à Saint-Florent le 22 février, date de la charte.

Bibl. nat. de France, lat. 1930: Livre Noir, fol. 101 (la charte a pour rubrique: Concordia de S. Gundulfo). Arch. dép. Maine-et-Loire: Livre d'Argent, H 3714, fol. 58v°. Cartulaire du prieuré bénédictin de Saint-Gondon-sur-Loire, éd. Paul Marchegay, Les Roches-Baritaud, 1879.

Cum sit omnibus manifestum litterarum descriptionem ad hec valere ut per eam recoli valeant quæ in memoria nequeunt diu manere, utile duximus ad noticiam posterorum litteris mandare concordiam quam, communi assensu, de monasterio Sancti Gundulfi et rebus ad illud pertinentibus fecerunt Guillelmus abbas Sancti Florentii cum suis monachis, Umbaldus quoque abbas sancti Petri Virsionensis cum suis michilominus monachis.

Constat si quidem predictum Sancti Gundulfi monasterium, cum rebus suis, abbatibus Sancti Florentii habendum regulariterque disponendum a regibus Franciæ antiquitus donatum fuisse ; sed ex multis jam temporibus ab eorum potestate subractum, in potestatem et dominium abbatis Virsionensis, dono et auctoritate Bituricensis vicecomitis et Gilonis de Soliaco, qui ejus tunc compotes fuerant, modernis temporibus devenisse. Quod cum abbas et monachi Sancti Florentii reclamassent, et secundum donationes et præcepta veterum regum jus in eo suum ostendissent, tandem benignitatis et caritatis intuitu, ne confratres suos Virsionenses monachos, qui jam in adquirendo eo multa expenderant, gravare viderentur, concesserunt eis habendum et possidendum idem monasterium, et quicquid rerum illius jam adquisissent sive deinceps, Turonis superius, adquirere possent : ea tamen conditione ut per annos singulos in perpetuum duas uncias auri, boni et legitimi, pro recognitione antique rectitudinis, ad monasterium Sancti Florentii transmittant, ad festivitatem scilicet ejus que VIo nonas maii celebratur. Si vero, ut fit plerumque, legatus eorum impedimentum aliquod incurrerit, aut aurum in via ab raptoribus ablatum fuerit, [ita] ut illud die predicta ad monasterium exhibere nequeat, cognito ejus impedimento et probato, habeant quadraginta dierum spatium quo aurum, vel illud idem vel equæ valens, valeant quærere et ad monasterium Sancti Florentii transmittere.

Quod si ab hac conventione quoquo modo defecerint et eam adimplere neglexerint, tum vero monachi Sancti Florentii ad jus suum redeant, monasterium prædictum cum rebus suis recipiant, et monachi Virsionenses se de eo ulterius non intromittant. Hoc ut ita fieret statutum et definitum est primo quidem Bituricas, in presentia archiepiscopi et cleri, iio nonas januarii ; inde autem Virsione, in plenario capitulo, presidente abbate Umbaldo et concedentibus fratribus, multisquoque laicis presentibus, viiio idus januarii ; novissime vero in capitulo Sancti Florentii Salmurensis, viiio kalendas martii.

Nomina eorum qui hanc concordiam fecerunt sive fieri viderunt et audierunt : Willelmus abbas, Gervasius abbas, Aldebertus archiepiscopus, Umbaldus abbas, Rangerius monachus, Ebrardus monachus, Ebrardus decanus, Girardus monachus, Mauricius monachus, Hugo monachus, Rainaldus monachus, Matheus precentor, Rotgerius monachus, Drogo monachus, Isembardus monachus, Odo famulus, Giraldus Burditus, Ainardus, Tetbaldus monachus, Samuel famulus, Radulfus archidiaconus, Arnulfus monachus, Benedictus famulus, Stephanus Crassa Curta, Gosfredus de Virsione, Stephanus de Maiduno, Arnulfus filius ejus, Hugo de Mota, Hugo vicarius, Giraldus Musca, Rotbertus de Valenaco, Fulco de Virsione, Arnulfus Mitte Focum.

Data anno MXCVo incarnationis Domini, indictione iiia, viiio kalendas martii ; regnante Philippo Francorum rege.

Voir Gallia christiana nova, vol. 2, p. 138.
Fin de juin 1095 ou juillet 1095

Récit détaillé des tentatives faites par les moines de Saint-Florent, pour amener ceux de Vierzon à leur payer deux onces d'or, en conséquence de l'acte par lequel Saint-Gondon leur a été abandonné. Le refus de ceux-ci constaté, l'abbé et les moines de Saint-Florent se décident à accepter l'offre, faite par Gilon de Sully, de leur livrer Saint-Gondon.

La charte contient le petit discours adressé par les deux mandataires de Saint-Florent aux religieux de Vierzon.

Arch. dép. Maine-et-Loire: Livre d'Argent, H 3714, fol. 56v°. Cartulaire du prieuré bénédictin de Saint-Gondon-sur-Loire, éd. Paul Marchegay, Les Roches-Baritaud, 1879.

Notum sit scire volentibus quod Gilo de Soliaco voluit Sancto Florentio et monachis reddere Sanctum Gundulfum, cum omnibus expleturis ; at monachi noluerunt recipere donec monachos Virsiones ad rationem misissent de pacto quod de eadem [ecclesia] inter eos factum fuerat. Miserunt ergo monachi Sancti Florentii ad eos duos de fratribus, Ingenulfum et Fulconem, qui illos Virsiones in presentia Goffredi de Virsione, qui contentionem audierat et ex parte fecerat, adierunt et ab eis quesierunt quid de pacto facere vellent quod tam cito ruperant.

At illi, prius inutiles rationes pretendentes, tandem responderunt se ad presens reddere non posse ; at Ingenulfus et Fulco adjecerunt : «Si vultis censum auri, ut constitutum, reddere, parati sumus ad ecclesiam nostram portare, et de transacto pacto, tantam scimus esse misericordiam in domno abbate et fratribus, veniam impetrare : sin autem totum reddere non potestis, saltem medietatem reddatis, et de residio respectum queratis, et monachum vestrum nobiscum mittatis, cui hoc ut perficiat injungetis ; sed si hoc facere non potestis, quia dicitis vos equis carere, saltem aliquem peditem mittite nobiscum, qui aliquam partem census, si dubitatis de nobis, secum deferat, et nos eum in via conducemus. Si hoc totum respuitis, ibimus ad Gilonem, et ecclesiam, si eam nobis reddiderit recipiemus.»

Sed [quia] nec sic quicquam extorquere ab eis potuerunt, iverunt ad Gilonem Ingenulfus et Fulco, et ecclesiam cum rebus suis receperunt.

à Sully. Fin de juin 1095 ou juillet 1095

Gilon de Sully, reconnaissant l'antique droit de Saint-Florent sur le monastère de Saint-Gondon, le lui restitue avec ses dépendances, confirme gratuitement tout ce qui lui sera donné dans son fief, et promet, ainsi que sa femme, d'intervenir pour avoir l'approbation de l'archevêque de Bourges. Associé par le prieur et les religieux de Saint-Florent à leurs aumônes, jeûnes et prières, et assuré qu'à sa mort ils célébreront pour lui le même service que s'il était moine, Gilon les embrasse tous, avec serment de remplir à jamais ses promesses. Fait en la maison de Huon de la Tour.

Arch. dép. Maine-et-Loire: Livre d'Argent, H 3714, fol. 60 (avec la rubrique: De S. Gundulfo nova carta). Cartulaire du prieuré bénédictin de Saint-Gondon-sur-Loire, éd. Paul Marchegay, Les Roches-Baritaud, 1879.

Racionis est providentie tradere scripto quod jugi memoria retinendum est.

Notum igitur sit presentibus et futuris quoniam Gilo de Soliaco, recognoscens jus et rectitudinem quam Sanctus Florentius ex antiquo in monasterio Sancti Gundulfi habebat, redidit monachis Sancti Florentii predictum monasterium, cum omnibus ad eam ecclesiam modo pertinentibus, pro peccaminum suorum relaxatione, eterno jure possidendum. Si quid autem in eadem parrochia eidem ecclesie de feodo Gilonis datum vel relictum fuerit, hoc ipse Gilo ex pacto concedere debet sine omni munere et pretio, nisi a Deo quod inde habeat ; sed et archiepiscopus Bituricensium, sub cujus diocesi monasterium est, talem debet habere [convenientiam] ut ipse archiepiscopus et uxor Gilonis, sua concessione, hanc recognitionem et redditionem laborent et confirment et monachis Sancti Florencii sine precio concedant.

Monachi vero in omnibus beneficiis meritorum, tam in elemosinis [et] jejuniis quam orationibus, de cetero talem partem et hereditatem ipsi Giloni concesserunt qualem se a Deo credunt et sperant habituros ; sed et ejus obitu audito, officium de more sicut de fratre suo complebunt. Ut autem hec convenientia de omnibus firmior permaneret, ipse Gilo osculatus est monachos, in fide et stabilitate ; dicens et contestans se in hac promissione et redditione omnibus diebus vite sue permansurum.

Actum apud Oliacum ; in domo Huonis de Turre. Testes qui hanc viderunt convenienciam et audierunt : Ademarus prior, de cujus manu ipse Gilo beneficium predictum recepit, Clarenbaldus, Fulco monachus, Arnulfus filius Guillelmi, Huo de Turre, Hugo de Sancto Maxentio, Rogerius frater episcopi, Ainricus, Burdinus de Sancto Gundulfo, et alii plures.

Actum anno [ab] incarnatione Domini MXCVo.

Sic pour Soliacum.
à Sully. Fin de juin 1095 ou juillet 1095

Autre rédaction de l'acte précédent, d'après laquelle la restitution faite par Gilon de Sully ne fut pas très-gratuite. Les moines de Saint-Florent lui donnent 1,000 sous, en monnaie de Blois, du change desquels, montant à 100 sous, il leur fait remise, et qu'il leur restituera s'ils viennent à perdre Saint-Gondon. N'acceptant pas, faute de les connaître, les cautions qu'il leur offre, le prieur et les cinq religieux se contentent du serment fait par Gilon, en qualité de chrétien, après les avoir embrassés et avoir été associé au bénéfice de leurs prières.

Original (avec la rubrique Donum Gilonis de Soliaco). Arch. dép. Maine-et-Loire: Livre d'Argent, H 3714, fol. 60v°. Cartulaire du prieuré bénédictin de Saint-Gondon-sur-Loire, éd. Paul Marchegay, Les Roches-Baritaud, 1879.

Quoniam sunt multi qui haud difficulter a vero in falsum divertantur, visum fuit bonum monachis Sancti Florentii Salmurensis memoriæ tradere litterarum convenientiam quam habuerunt cum Gilone de Soliaco, de ecclesia Sancti Gundulfi.

Recognoscens itaque Gilo antiquum jus et rectitudinem quam habebant Beatus Florentius et ejus monachi in ecclesia Sancti Gundulfi, reddidit eis ecclesiam cum omnibus expleturis et redditis, sine aliqua retentione, quas in predicta ecclesia monachi Virsionenses habuerant, qui eam paulo ante possederant. Fuit eciam in hac convenientia factum ut si aliquid daretur monachis in feodo Gilonis, ipse Gilo eis concederet sine aliquo precio quod inde haberet ; et archiepiscopum, nomine Hildebertum, qui tunc Bituricensem regebat ecclesiam, talem haberet qui hanc redditionem et ingressum monachorum in predictam ecclesiam Sancti Gundulfi sponte concederet, et uxor Gilolis ejusdem, Aldeburgis, similiter faceret ; et quod promisit postmodum complevit.

Pro hac ergo redditione ecclesiæ et rerum denominatarum et concessione, dederunt monachi, de substantia Sancti Florentii, ipsi Giloni precium mille solidorum Blesensis monetæ, excepto quod canbitionem centum solidorum, pro amore Ingenulfi monachi, perdonavit. Concessit etiam quod si aliquo casu, vel vi vel judicio, adhuc Gilone vivente, monachi prenominatam ecclesiam amitterent, ipse Gilo Sancto Florentio et monachis presignatam pecuniam restitueret. Monachi tamen predictam pecuniam ante dare noluerunt donec affidavit eis idem Gilo, per fidem suam, se omni tempore vitæ suæ hanc reddicionem et conventionem erga eos tenere ; non enim ab eo obsides accipere poterant quos, in longinqua terra, minime cognoscebant. Promisit ergo eis Gilo fidem suam, non manu, ubi non est fides, sed verbis et animo, ubi est fides qualem decet christianum erga christianum observare ; non enim est mos monachorum ex manu alicujus fidem accipere. Promisit utique se omni tempore vitæ suæ in hac conventione permansurum, et contra omnem hominem volentem eam destruere et monachis auferre, sine suo tamen dando, defensurum et garentaturum. Et ut firmiter et in æternum hoc se tenere ostenderet, in fide et societate osculatus est monachos, scilicet : Ademarum tunc priorem, Isenbardum Bardonem, Clarenbaldum, Fulconem de Bel Prael, promittens eis fidem in osculo sancto et societatem et accipiens beneficium orationum.

Actum apud Soliacum, in domo Huonis de Turre.

Sic pour Gilonis.
au donjon des Haies. 30 avril [1096]

Fidèle observateur de ses promesses, Gilon de Sully fait confirmer Saint-Gondon aux moines de Saint-Florent, non-seulement par sa femme Audeburge, fille du vicomte de Bourges, mais encore par son suzerain, Etienne, comte de Blois. Enfin il abandonne tous les droits qu'il pouvait avoir sur l'ancien domaine de l'abbaye angevine, en présence de dix témoins, notamment Geoffroi, comte de Gien, et Roger, frère de l'archevêque de Bourges.

Arch. dép. Maine-et-Loire: Livre d'Argent, H 3714, fol. 60v°. Cartulaire du prieuré bénédictin de Saint-Gondon-sur-Loire, éd. Paul Marchegay, Les Roches-Baritaud, 1879.

Notum fieri presentibus et futuris bonum est quod Gillo de Soliaco monachis Sancti Florentii omnem conventionem quam erga eos habuit de monasterio Sancti Gundulfi executus est. Fecit itaque ipse Gilo quod comes Stephanus, in cujus dictionem honor ejus, si sine herede obierit, per successionem dicitur evenire, hoc concederet in camera sua, apud Blesim ; Ingenulfo monacho, qui hoc requisivit, et ipso Gilone et Gervasio dapifero videntibus. Sed et uxorem suam Audeburgim, filiam Goffredi vicecomitis Bituricensis, idem Gilo talem habuit ut hoc, ipsa quoque, concederet et sua concessione confirmaret. Antiquum igitur jus et rectitudinem quam Sanctus Florencius in predicto monasterio habuerat ex longinquo, et quicquid in hac re se jure hereditario habere dicebat, Ingenulfo monacho presenti, et aliis omnibus monachis Sancti Florencii absentibus, pro anima sua dereliquit et concessit.

Actum in dangione Haiarum, ultima die aprilis.

Hoc viderunt et audierunt : Ingenulfus monachus, Goffredus comes de Geone, ipse Gilo, Rainaldus Paganus, Bernardus Fuldria, Albertus filius Tescelini, Margotus de Geone, Rogerius frater archiepiscopi, Bernardus filius Walonis, Robertus filius Berengerii, Galdricus Sanceriacensis, Matheus, Letardus archidiaconi, Rogerius famulus monachorum.

Signum Aldeburgis †.

à Bourges. 1097-1098 ?

Pour mettre fin aux longs débats existant entre son monastère et celui de Vierzon, Guillaume, abbé de Saint-Florent, avait abandonné Saint-Gondon à des conditions qui ne furent pas remplies. Léger ayant succédé à l'archevêque Audebert, le nouvel abbé de Vierzon le prie, en plein synode, de citer devant lui l'abbé de Saint-Florent, qui avait dépouillé son monastère. Guillaume arrive à Bourges avec ses témoins, mais l'abbé de Vierzon refuse absolument de plaider ; et, vainqueur sans combat, Guillaume revient à Saumur, après avoir fait constater le défaut de son adversaire et reçu la bénédiction de l'archevêque.

Original Arch. dép. Maine-et-Loire: Livre d'Argent, H 3714, fol. 57. Cartulaire du prieuré bénédictin de Saint-Gondon-sur-Loire, éd. Paul Marchegay, Les Roches-Baritaud, 1879.

Quoniam humana memoria plenarie non potest oblivioni obsistere quin temporis diuturnitate vincatur, auxilio scripturæ ei succurrere in rebus necessariis congruum esse non dubitamus. Notum sit igitur presentibus atque futuris Guillelmum abbatem Sancti Florentii, calumniis Virsionensium monachorum, super Sancto Gundulfo, quibus jam diu monachos Sancti Florentii fatigaverant, taliter finem imposuisse ita ut non amplius recte calumniandi viam ex precedentibus habere possint.

Post multas hinc et inde contentiones et calumnias, Umbaldus abbas Virsionensis et predictus abba Sancti Florentii, cum suis partibus, Bituricas, in presentia Aldeberti archiepiscopi, definitum placitum et concordiam fecerunt de Sancto Gundulfo ; de qua concordia plane Virsionensis abbas cum monachis suis defecerunt. Postea vero, defuncto ipso abbate, Herbertus abbas, ejus successor, suscitavit proclamationem de monachis Sancti Florentii in frequenti synodo Bituricensi, ante domnum Ligerium archiepiscopum, successorem Aldeberti, dicens eos injuste abtulisse suo monasterio Sanctum Gundulfum.

Quid plura ? Tum ipse abbas proclamando, tum legati sui, scilicet monachi sui, precibus multiplicatis, petentes sibi terminum placitandi, persuaserunt prefato archiepiscopo quatinus mandaret abbati Sancti Florentii petitionem suam, neve differret placiti ponere terminum. Quid iterum plura ? Factum est ut petebant ; archiepiscopo enim mediante et die determinante, assensu patris utriusque, statutus est dies, id est dominica post festum sancti Lucæ.

Igitur Willelmus abbas, tantam rem non negligenter ducens, convenienter premunitus, Bituricensem sedem adiit, die prestituto archiepiscopo se presentavit, placitum obtulit, testes suos adhuc vivos ibi exposuit.

Abba vero Virsionensis, nam et ipse aderat, videns eum tam decenter preparatum et tam promte offerentem quecunque, ad refrenendam astutiam Virsionensium, de predicta calumpnia valere videbantur, respondit se nullo modo cum eo placitaturum ipso die. Quo placitare nolente, archiepiscopo tamen et Zacharia monacho affirmantibus ipsum eundem diem causæ eorum agendæ fuisse statutum, Guillelmus abbas, toto die perducto in expectatione placiti et oblatione testium ibi astantium, perlectaque carta sua in auditu archiepiscopi omniumque qui aderant, definito placito supradicto de quo Virsionenses ceciderant, postulata et accepta ab archiepiscopo benedictione, mane postero, victor sine prelio, licet fatigatus, in sua reversus est cum gaudio.

Testes : Guillelmus abbas Sancti Florentii, Rainaldus abbas Sancti Cypriani, Briccius abbas Sancti Jovini ; Mauricius, Umbaldus, Donatus, Fulco, Galo monachi Sancti Florentii ; Aminus et Gofridus monachi Sancti Jovini ; Guillelmus monachus Sancti Martini Majoris Monasterii ; Gilo Soliacensis ; Ligerius archiepiscopus Bituricensis, Zacharias monachus, Guillelmus clericus archiepiscopi ; Symon abbas Sancti Benedicti de super Ligerim ; Herbertus abbas Virsionensis, cum suis ; Guillelmus archidiaconus Andecavensis ; Petrus clericus.

Le nom de celui-ci et celui de l'archidiacre d'Angers sont précédés d'un chrisme, c'est-à-dire d'une croix accompagnée des deux lettres grecques X et P, qui désignent le Christ.
1098-1101 ?

Après la mort de Gilon de Sully, le comte Etienne (de Blois), fils et héritier de Thibaut, confirme à Saint-Florent, Saint-Gondon et toutes ses dépendances, étant près d'Orléans, dans un champ situé au bord du chemin de Sully.

Quand le comte Etienne fut parti pour Jérusalem, les dons ci-dessus furent confirmés, au château de Saint-Gondon, d'abord par Adèle femme du comte, puis par Guillaume fils de celui-ci et par sa femme Agnès de Sully, héritière de Gilon.

Pancarte originale du prieuré de Saint-Gondon, n° 5. Longue, étroite et composée de plusieurs feuilles de parchemin, elle a été écrite au commencement du XIIe siècle et contient treize pièces. Cartulaire du prieuré bénédictin de Saint-Gondon-sur-Loire, éd. Paul Marchegay, Les Roches-Baritaud, 1879.

Post mortem Gilonis de Soiliaco, comes Stephanus, Tebbaldi filius, habuit hereditatem predicti Gilonis ; et concessit monachis Sancti Florentii, tunc temporis morantibus apud Sanctum Gundulfum, monasterium Sancti Gundulfi perpetuo habendum, cum rebus omnibus pertinentibus ad idem monasterium, sicut predictus Gilo monachis reddiderat et concesserat. Testes qui hoc viderunt et audierunt : Rainaldus filius Goffridi comitis de Geone, Garnerius Maigot, dapifer comitis Stephani, Margotus Lupellus, Girardus Tarieta, et alii plures ex parte comitis ; ex parte monachorum : Fulco de Bel Prael, monachus Sancti Florentii, Radulfus de Sancto Gundulfo, Herbertus miles et filii sui, Margotus, Landricus, Balduinus filius Hersendis, Hugo, Rainardus filius Stephani, et multi alii quorum non est numerus.

Actum in campo ultra rivum Aurelianensem, juxta viam quæ ducit Soliacum.

Hanc concessionem comitis Stephani affirmavit conjux ejusdem, Adela comitissa, post discessum ipsius in Jerusalem, dominica post Ascensionem, in castro Sancti Gundulfi, in domo Narberti militis, audiente Galone priore, Gaudrico de Sancerree et Narberto milite, presentibus pluribus aliis. Item illud idem stabiliter concesserunt Willelmus filius comitis Stephani et Agnes filia Gilonis.

Actum apud Sanctum Gundulfum, in turre.

Hoc audierunt qui presentes aderant : Galo prior, Goffridus Giboinus, Bernardus filius Galonis, Radulfus de Sancto Gundulfo, Narbertus miles, Hugo miles, Landricus preses, Landricus filius Narberti, Baulduinus Hersendis et alii multi.

Elu évêque de Saint-Paul de Léon (1105-1130 environ), il ne renonça pas à ses fonctions de prieur et séjourna fréquemment à Saint-Gondon. (Voir Nos XX à XXIX).
à Troyes. Avril 1104

Charge de Richard, évêque d'Albano et légat du Saint-Siége. Elle contient le jugement prononcé par les archevêques de Tours et de Sens, ainsi que par les évêques d'Angers, d'Angoulême, de Chartres, d'Orléans, de Rennes et de Viviers, et confirmé par le concile de Troyes, au sujet du monastère de Saint-Gondon, qu'Herbert, abbé de Vierzon, disait avoir été enlevé injustement à son abbaye par les moines de Saint-Florent. Ceux-ci ayant prouvé que Vierzon n'a pas rempli les engagements stipulés par l'acte de janvier et février 1095, sont reconnus légitimes propriétaires de Saint-Gondon.

Originaux. Bibl. nat. de France, lat. 1930: Livre Noir, fol. 101v°. Arch. dép. Maine-et-Loire, H3714: Livre d'Argent, fol. 37 et 57. Arch. dép. Maine-et-Loire, H 3715: Livre Rouge, fol. 69 (avec la rubrique Privilegium Ricardi legati, de S. Gundulfo). Cartulaire du prieuré bénédictin de Saint-Gondon-sur-Loire, éd. Paul Marchegay, Les Roches-Baritaud, 1879.

Richardus, Dei gratia, Albanus episcopus, apostolicæ sedis legatus, omnibus in Christo fidelibus. In Trecensi concilio querimoniam Virsionensis abbatis in monachos Sancti Florentii Salmurensis, de ecclesia Sancti Gundulfi, concilii judicio decisam esse cognoscite.

Virsionensis abbas Herbertus predictam ecclesiam reclamavit, cui rei canonice determinandæ judices canonicos deputavimus : nam archiepiscopi Radulfus Turonensis, Daibertus Senonensis ; episcopi vero Ivo Carnotensis, Leodegarius Vivariensis, Johannes Aurelianensis, Rainaldus Andegavensis, Marbodus Redonensis, Girardus Engolismensis, viso utriusque partis cyrographo, rem taliter diffinierunt. Quoniam enim Salmurenses monachos clarum erat prefatam ecclesiam, ex jure veteri, per reges Franciæ antiquitus possedisse, Virsionenses autem eam per vicecomitem Bituricensem et Gilonem de Soliaco multo post tempore suo dominio subjecisse, facto utrisque de hac re cyrographo, statutum est ab archiepiscopo Bituricensi, Audeberto, ut Virsionenses, prefatam ecclesiam possidentes, Salmurensibus monachis duas auri uncias annuatim solverent ; apposita conditione tali ut si forte Virsionenses ab hoc statuto deficerent, sepedicta ecclesia in potestatem Salmurensium redigeretur.

Prescripti igitur judices, considerata utriusque partis cyrografi concordi conditione, cognitoque monachos Virsionenses reos esse de non reddito censu juxta conditionem insitam cyrographo, unanimiter et inconcusse, judicaverunt debere Salmurenses monachos possidere prefatam ecclesiam de cetero sine calumnia. Eandem ergo sententiam nos corroborantes, apostolica vice, decernimus ut in reliquum Virsionensium super hac re querimonia sepulta conticeat. Si quis vero posthac, presentis diffinitionis non inscius, eam resuscitare presumpserit, canonicæ sententiæ, uti contemptor canonum, subigatur.

Hujus consummationis diffinitionem audierunt et collaudaverunt : Hilgodus abbas Majoris Monasterii, Simon abbas Sancti Benedicti, Christianus abbas Sancti Maximini, Briccius abbas Sancti Jovini, Rainaldus abbas Lucionensis, Anselmus magister Lugdunensis, Drogo magister Trecensis, Guillelmus archidiaconus Andegavensis, Guillelmus archidiaconus Pictavensis ; de monachis vero : Fulco, Donatus, Galo, presente suo abbate Guillelmo Sancti Florentii ; Radulfus, Guillelmus, Aiminus monachi Sancti Jovini ; de laicis : Benedictus camerarius, Paganus marescallus, Girardus. Hoc etiam audivit totum concilium.

Actum in concilio Trecensi, anno Dominicæ incarnationis MCIVo indictione XIIa ; Phylippo rege regnante.

près Rome. 5 octobre 1104

Bulle du pape Pascal II, adressée à l'abbé Guillaume ainsi qu'aux moines de Saint-Florent. Elle confirme le jugement rendu au Concile de Troyes, à l'égard de l'église de Saint-Gondon.

Bibl. nat. de France, lat. 1930: Livre Noir, fol. 102. Arch. dép. Maine-et-Loire, H 3714: Livre d'Argent, fol. 14v° et 58. Arch. dép. Maine-et-Loire, H 3715: Livre Rouge, fol. 5v° (avec la rubrique : Privilegium Pascalis papæ, de S. Gundulfo). Cartulaire du prieuré bénédictin de Saint-Gondon-sur-Loire, éd. Paul Marchegay, Les Roches-Baritaud, 1879.

Paschalis episcopus, servus servorum Dei, venerabili fratri Guillelmo abbati Sancti Florentii et ejus congregationi, salutem et apostolicam benedictionem.

Virsionensis abbatis querela de ecclesia Sancti Gundulfi, adversum vos in Trecensi concilio agitata, qualiter decisa sit ex legati nostri Ricardi, Albani episcopi, qui eidem concilio prefuit, descriptione cognovimus. Patuit enim tunc prefatam ecclesiam Salmurensi cenobio per reges Franciæ antiquitus esse concessam ; Virsionenses autem monachos eam, per vicecomitem Bituricensem et Gilonem de Soliaco, multo post tempore, suo dominio subjecisse. Eadem etiam descriptione aliquando contigisse cognovimus quod Virsionenses monachi per Audebertum, Biturigensem archiepiscopum, concedentibus Salmurensibus monachis, prefatam Sancti Gundulfi ecclesiam ea conditione possederint, ut vestro monasterio duas auri uncias annuatim persolverent ; si quando vero ab eadem persolutione destitissent, sepedicta ecclesia in Salmurensium potestate redigeretur.

Visum est igitur fratribus, tam pro jure possessionis antiquo quam pro censu diutius intermisso, prefatam ecclesiam in vestri monasterii jus omnimodis redigendam. Et nos ergo, legati nostri seu ceterorum fratrum sententiam confirmantes, Virsionensium adversus vos querelam conticere precipimus, et supradictam ecclesiam in vestri monasterii jure perpetuo permanere sancimus.

Datum apud civitatem Castellanam, tertio nonas octobris, per manum Johannis diaconi et bibliothecarii.

à Latran. 6 février 1158

Bulle d'Adrien IV, adressée à Philippe, abbé de Saint-Florent. Appelé à se prononcer sur le procès intenté par l'abbé de Vierzon, au sujet de Saint-Gondon, après avoir rappelé la transaction de 1095 et le jugement de 1104, il adjuge à perpétuité ladite église aux moines de Saumur.

Original. Arch. dép. Maine-et-Loire, H 3714: Livre d'Argent, fol. 15 et 56. Arch. dép. Maine-et-Loire, H 3715: Livre Rouge, fol. 11v° (avec la rubrique : Sentencia Adriani pape, de S. Gundulfo). Cartulaire du prieuré bénédictin de Saint-Gondon-sur-Loire, éd. Paul Marchegay, Les Roches-Baritaud, 1879.

Adrianus episcopus, servus servorum Dei, dilecto filio Philippo, Salmurensi abbati, salutem et apostolicam benedictionem.

Quotiens emergentes inter viros ecclesiasticos controversiæ ad nostrum referuntur examen, tantam ad investigandum suptilitatem, ad diffiniendum vero discretionem, nos oportet adjungere ut nec in præjudicium alterutrius partis aliquid prolatum appareat vel omissum, nec super his quæ decisa sunt aliqua in posterum dubietas oriatur. Venisti autem tu, dilecte in Domino fili, cum aliquantis fratrum tuorum, ad apellatus nostri præsentiam ; venit et dilectus filius noster R, Virgionensis abbas, et controversiam illam que super ecclesia Sancti Gundulfi inter vos agebatur in nostro auditorio tractavistis.

Ipse quidem ecclesiam illam monasterio suo antiquitus traditam, et postmodum cum antecessores tui, quibus a Carolo rege antea data fuerat, calumniam inde antecessoribus suis infigerent, monasterio suo ab eis sub annuo censu concessam asseverebat ; unde quia eam antecessores sui tenuerant, de qua re depositiones quorundam testium, qui tamen in judicio recepti non fuerant, demonstrabat, et sine judicio fuerant inde dejecti, restitutionem ejus sibi fieri reposcebat. Ceterum tu, contra hoc, et ecclesiam ipsam monasterio tuo primitus traditam allegabas, et predecessores tuos eam, post factam monasterio Virgionensi sub annuo censu concessionem, non contra formam justitiæ, sed ex lege conventionis recepisse monstrabas. Astruebas etiam causam hanc per bone memoriæ Ricardum quondam Albanensem episcopum, tunc apostolicæ sedis legatum, judicio terminatam et a beatæ recordationis papa Paschali, predecessore nostro, postmodum confirmatam ; et insuper, tam te quam antecessores tuos, eandem ecclesiam, longis ostendebas temporibus possedisse.

Nos igitur, tam tuis quam alterius partis rationibus auditis diligenter et plenarie intellectis, et visis preterea instrumentis tam super sententia prefati episcopi Albanensis quam super confirmatione prescripti antecessoris nostri, eandem ecclesiam tibi et monasterio tuo adjudicavimus ; et te commissumque tibi cenobium, tam super questione possessionis quam super questione proprietatis, ab impetitione Virgionensium monachorum absolvimus, et omnem reclamandi eis ulterius ademimus facultatem. Ut autem hec nostra sententia perpetuæ firmitatis robur obtineat, et in recidivæ contentionis scrupulum non valeat ulterius devenire, nos eam presentis scripti pagina precepimus annotari. Nulli ergo omnino hominum liceat hanc paginam nostræ diffinitionis infringere vel ei ausu temerario contraire ; si quis autem hoc attemptare presumpserit, indignationem omnipotentis Dei et beatorum Petri et Pauli, apostolorum ejus, se noverit incursurum.

Datum Lateranis, VIIIo idus februarii.

Cet abbé de Vierzon manque à la liste de la Gallia christiana nova, vol. 2, p. 138, Il doit être placé entre Foulque, mort avant 1157, et Pierre Ier, dont les plus anciens actes connus sont datés de 1163.
14 octobre 1095

Hugue de Saint-Gondon, pour la rémission de ses péchés et de ceux de ses parents, surtout de sa femme Létice, donne à Sainte-Marie, à Saint-Gondon, à Saint-Florent et aux moines de celui-ci, la dîme de Curthualdo, tant des grains qu'autres objets décimables. Lorsque, avec ses trois fils Rainard, Geoffroi et Hugue, il confirma cette donation par le dépôt d'un bâton sur l'autel de Saint-Gondon, ils furent, ainsi que Létice, admis à perpétuité au bénéfice du monastère.

Arch. dép. Maine-et-Loire, H 3714: Livre d'Argent, fol. 56v°. Cartulaire du prieuré bénédictin de Saint-Gondon-sur-Loire, éd. Paul Marchegay, Les Roches-Baritaud, 1879.

Notum sit presentibus et futuris quoniam Hugo de Sancto Gondulfo reliquit decimam de Curthualdo, tam de annona quam de aliis que decimationem debent, sancte Marie et sancto Gundulfo sanctoque Florentio et ejus monachis, pro relaxatione peccaminum suorum et parentum suorum, et uxoris sue Leticie nominatim, perpetuo possidendam ; concedentibus filiis suis Rainardo, Gosfredo atque Hugone. Ut autem hoc firmum maneret, ipse Hugo, cum suis filiis, posuit baculum super altare Sancti Gundulfi, in testimonium : ea ratione ut ipse cum filiis et uxore recipiantur in beneficium monachorum, amodo et usque in sempiternum. Hoc donum et relictionem viderunt et audierunt : Ingenulfus, Geraldus, Fulco, monachi ; Radulfus de Sancto Gundulfo, Landricus, Herbertus, Fulco filius Gandeberti, Balduinus, Vaslotus Furet, Garinus famulus.

Actum anno ab incarnatione Domini MXCVo, indictione iiia, [iio] idus octobris, secunda feria ; Philippo Francorum rege, Aldeberto Bituricensium archiepiscopo.

Vers 1095-1100

Geoffroi Gibouin, gravement malade et reçu moine à Saint-Gondon, donne aux religieux de Saint-Florent qui y demeurent trois masures de terre à Puy-Boson, à Petra Miracli, à Vigneau, etc., etc. Pour les deux dernières, ceux-ci traitent avec deux individus qui en réclamaient une partie.

A Ville-Macon, Geoffroi avait aussi donné une grande partie de la terre, et à Runzaan sur Loire un droit de repas sur deux paysans. En abolissant cette charge ruineuse, les moines cèdent à ces paysans leur part dans la susdite terre, moyennant 12 deniers de cens perpétuel.

Pancarte originale n° 1. Cartulaire du prieuré bénédictin de Saint-Gondon-sur-Loire, éd. Paul Marchegay, Les Roches-Baritaud, 1879.

Goffridus Gibuini, captus gravi incommodo et infirmitate, postulavit a monachis Sancti Florentii apud Sanctum Gundulfum morantibus se monachum fieri ; et dedit pro hac re predicto Sancto et monachis unam mansuram terræ apud Podium Bosonis, aliam apud Petram Miracli, cum dimidio nemoris ; sed de ista habet Landricus quartam partem, qui ponebat in ea calunniam et servit inde monachis. Dedit etiam masuram de Vinionis, quam diu habuerat Girbertus filius Vitalis a Goffrido Gibuini, in servitio ; sed abstulerat eam sibi propter servitium debitum, quod persolvere contepnnebat. Et quia monachi nolebant predictam masuram habere cum calunnia, concesserunt illi Girberto et filio ejus medietatem hujus masuræ, ut inde eis serviret : eo tamen pacto ut si Girbertus vel filii ejus sine herede de uxore morerentur, predicta medietas terræ ad monachos rediret. Hanc conventionem viderunt et audierunt : Ingenulfus, Giraldus, Fulco monachi Sancti Florentii ; Radulfus de Sancto Gundulfo, Herbertus miles, Hugo, Landricus et alii plures.

Actum in claustro monachorum apud Sanctum Gundulfum.

Apud Villam Maconis, dedit adhuc unam magnam partem terræ in pluribus locis ; et apud Runzaan, super Ligerim, servitium de duobus rusticis pro terra scilicet receptum. Sed monachi concesserunt rusticis terram illam pro duodecim nummis, pro censu annuatim, qui in festivitate sancti Gundulfi persolvuntur : nolentes illos gravare illo prandiolo quod receptum vocatur. Unus de rusticis qui hanc terram habent vocatur Tetbaidus, alter Dodo.

Si cette dénomination ne s'applique pas à Pierre Maru, ferme de la commune de Saint-Gondon, elle désigne probablement une pierre d'apparence druidique, située près du bourg et nommée aujourd'hui la Pierre Longue. Ainsi que divers autres renseignements, je dois à l'extrême complaisance de M. Boucher de Molandon les noms modernes de divers lieux cités dans les chartes.
Vers 1095-1100

Elisabeth, sœur de Raoul de Saint-Gondon, étant au lit de mort, donne aux moines dudit lieu, pour la rémission de ses péchés, un arpent de terre près de leur grange. Avant sa maladie, elle leur avait donné un pré dans le Val [de Loire]. Le tout fut confirmé par son fils Robert, non encore chevalier, moyennant admission de sa mère et de lui-même au bénéfice des prières des moines. Le premier don fut confirmé dans le cloître de Saint-Gondon, en présence de Raoul, oncle de Robert, et d'autres.

Pancarte originale, n° 2. Cartulaire du prieuré bénédictin de Saint-Gondon-sur-Loire, éd. Paul Marchegay, Les Roches-Baritaud, 1879.

Elisabeth, soror Radulfi de Sancto Gundulfo, moriens, pro relaxatione peccatorum suorum, reliquit monachis de Sancto Gundulfo unum arpentum terræ apud Sanctum Gundulfum, juxta grangiam monachorum ; quæ antea, dum sospes fuerat, unum pratum in Valle predictis dederat monachis. Quod utrumque concessit Robertus filius ejus, nondum miles. Hanc concessionem de arpento viderunt et audierunt : monachi Fulco, Gislebertus et alii ; Radulfus avunculus illius Roberti, Rainardus filius Stephani, Constantius, Radulfus famulus monachorum ; et monachi concesserunt et matri et filio beneficium orationum.

Actum in claustro Sancti Gundulfi.

au château de Gien. Vers 1095-1100

Baronnet, cordonnier audit lieu, vend aux moines de Saint-Gondon, ayant alors Foulque pour prieur, un demi-arpent de vigne sis au bord de la Loire, près de la route qui va de Gien à Briare, moyennant un cheval estimé 40 sous, 20 s. en laine, plus 20 s. en monnaie de chaudière, comptés à Rainaud Bertois, auquel la vigne était engagée. Fait en la maison du vendeur, avec l'assentiment de sa femme, de ses sœurs et de son frère ; en présence de trois témoins, entre autres Hugue, cordonnier d'Orléans.

Pancarte originale, n° 4. Cartulaire du prieuré bénédictin de Saint-Gondon-sur-Loire, éd. Paul Marchegay, Les Roches-Baritaud, 1879.

Baronet sutor, de Geone castro, vendidit monachis de Sancto Gundulfo, Fulconi scilicet et aliis qui tunc temporis inibi aderant, dimidium arpentum vineæ ultra Geonem, edificatum super Ligerim, juxta viam qua itur Brieriam ; et habuit de rebus monachorum, pro hac vinea, unum equum pro quadraginta solidis, et viginti solidos in lana, et alios viginti solidos caldariensis monetæ, quos pro illo reddidit Fulco Rainaldo Bertois, qui vineam illam in pignore habebat. Hanc venditionem concessit uxor illius Baronis Odelina, et duæ sorores illius Ausendis et Pulcrasatis, et quidam frater suus Roguinus, ad quem tamen de vinea illa nichil pertinebat.

Actum in domo illius et ante, vidente Balduino Hersendis filio et Radulfo nepote Fulconis monachi ; ex parte illius Baronis vidente Hugone cordubanario, qui de Aurelianensi pago venerat.

en la tour de Saint-Gondon. Vers 1100

Raoul de Saint-Gondon, atteint d'une grave maladie, inspiré par la crainte et l'amour de Dieu, et pour le salut de son âme et de celles de ses parents, donne aux moines toute sa part dans les combres de la rivière de Quiaulne, avec le consentement d'Aquilée, sa femme.

Pancarte originale, n° 6. Cartulaire du prieuré bénédictin de Saint-Gondon-sur-Loire, éd. Paul Marchegay, Les Roches-Baritaud, 1879.

Radulfus de Sancto Gundulfo, grandi infirmitate pervasus, timore Dei et amore, dedit et reliquit Deo et Sancto Gundulfo et monachis, timens periculum animæ suæ, portionem quam habebat in cumbris in Cogna flumine, pro relaxatione peccaminum suorum et parentum suorum. Hoc concessit Aquileia, uxor ejus. Testes qui viderunt et audierunt : Fulco monachus, Rainardus miles, filius Stephani, Girardus, Golenus, Aimericus Greslart, Vaslet Frater Parvus, Odo clericus, Adelelmus frater Odonis clerici et alii plures.

Actum apud Sanctum Gundulfum, in turre, dum ipse Radulfus adhuc de illa infirmitate jaceret.

Après 1100

Le même Raoul de Saint-Gondon, étant malade, envoie chercher, un jour de Pâques, Giraud prieur dudit lieu et ses quatre compagnons, les priant de le faire moine. Ayant reçu le froc, il leur donne pour le salut de son âme et de celle de ses parents : 1o sa moitié en des terres situées au Val-de-Loire, à Travau, à Pierre Maru, dans la terre que cultivait Robert le Breton, plus une haste de terre à Vigneau ; 2o le droit de faire pasnager tous leurs porcs dans ses forêts ; 3o un nommé Thibaut Gomant, avec sa femme, sa sœur et leurs enfants, plus la femme de Thibaut fils de Gerberge ; 4o six deniers [de rente] sur Girard fils d'Adelelme. Enfin il autorise les religieux à recevoir tout ce qui pourra leur être donné dans son fief. Achalée ou Aquilée, femme de Raoul, et leur fils Archambœud, confirment tout ce qui précède.

Original (intitulé au dos Donum Radulfi de S. Gundulfo). Cartulaire du prieuré bénédictin de Saint-Gondon-sur-Loire, éd. Paul Marchegay, Les Roches-Baritaud, 1879.

Notum sit omnibus, tam presentibus quam futuris, quod domnus Radulfus de Sancto Gundulfo, infirmatus, in die sancto Pasche mandavit monachos Sancti Florentii, Giraudum priorem et Girardum Nutritum et alium Girardum, Raginaldum atque Rotbertum, qui illis diebus in monasterio Sancti Gundulfi manebant, et ab illis supliciter monachilem habitum sancte religionis quesivit. Quod impetravit et pro hac susceptione, necnon pro remedio animæ patris et matris, dedit omnipotenti Deo et sanctæ Dei genitrici Mariæ et sancto Gundulfo sanctoque patri nostro Florentio, de rebus facultatibusque suis, quas paterno jure possidebat : terram que est in Valle Ligeris, que partitur cum Gilone clerico ; et terram de Traval, que partitur cum comite ; et hastam que est juxta Vinnalium ; et terram quam colebat Robertus Brito, que partitur cum comite ; et quod habebat ad Petram Marol ; et pasnagium in omnibus silvis suis omnium porcorum suorum dominicorum ; necnon et Tetbaudum Gomant et uxorem ejus et omnes qui nascentur ex illis, et sororem Tetbaldi filiumque ejus, et feminam Tetbaudi filii Girbergæ, filiam Girardi de Mesola ; et sex denarios de Pagano filio Adelelmi. Insuper concessit quod si, inspirante Deo, aliquis de ominibus suis de feodo suo aliquid, pro remedio animæ sue, Deo et monachis dare vellent, libere et absolute hoc agerent. Omnia ista supradicta annuerunt Acaleia uxor ejus et Archenbaudus filius ejus.

Herbertus miles testis, Landricus filius ejus, Renardus Hugonis filius, Guillelmus Garini filius, Balduinus filius Hersendis, Gilo clericus, Vaslinus preses, Iterius Liquois, Girardus Tarieta, Hugo de Sancto Maxentio, Teoinus de Blanoil, Vaslinus Forredus, Santholinus, Burgundus, Rotbertus Aglet.

Vers 1100

Jean Bouteloup donne au prieur Galon et à ses moines la somme de 5 sous, pour avoir le droit d'acheter à Gerbert, fils de Vidal, sa moitié dans la terre qu'il tenait du prieuré à Vigneau. L'autre moitié, appartenant audit Jean, est abandonnée par lui aux religieux, pour être exempté de tout droit de terrage. Fait en tête du pont des moines, près du château.

Pancarte originale, n° 9. Cartulaire du prieuré bénédictin de Saint-Gondon-sur-Loire, éd. Paul Marchegay, Les Roches-Baritaud, 1879.

Commisimus memoriæ quod monachi Sancti Gundulfi concesserunt Johanni Bota Lupum, ut emeret a Jerberto filio Vidali partem suam, scilicet medietatem terre de Vinneaum sicut divisa erat, quam ille Jerbertus tenebat ab ipsis monachis ; pro quo assensu dedit Johannes V solidos monachis. Monachi autem tali pacto hoc concesserunt ut Johannes partem Jerberti teneret amplius a monachis, et inde eis congruenter serviret ; monachi vero partem suam, quam ipse Johannes jam dudum coluerat per manum illorum, pro terragio amplius haberent quietam sine calumnia : ita ut Johannes ex tunc nunquam se de ea intromitteret, nisi ex placito monachorum quoquo modo posset acquirere.

Actum in capite pontis monachorum, juxta castrum Sancti Gundulfi ; quod audierunt, monachi : Galo, Girardus, Gosfridus Gibuinus ; Narbertus miles, Landricus pretor, Vahlinus de Villa Nova, Goffridus filius Marie.

à Saint-Gondon Vers 1100

Tesceline, femme de Foulque, fils de Gandebert, le jour où il fut enterré, ayant reçu depuis quelque temps l'habit monacal, donne au prieuré de Saint-Gondon un arpent de pré ; et dans son bois, chaque jour, la charge d'un ou deux ânes pour le chauffage des religieux, avec droit de pasnage pour tous leurs porcs, sans aucune redevance. Fait dans le cloître, avec l'assentiment d'Isucie, fille de Tesceline et d'Aurenus son premier mari.

Pancarte originale, n° 3. Cartulaire du prieuré bénédictin de Saint-Gondon-sur-Loire, éd. Paul Marchegay, Les Roches-Baritaud, 1879.

Tescelina, uxor Fulconis filii Gandeberti, illo die quo sepultus est idem Fulco, qui dudum habitum monachi susceperat, dedit monachis de Sancto Gundulfo unum arpentum prati de Meso Martini ; [et] ad calefaciendum monachis, quantum unus asinus vel duo unaquaque die semel apportabunt. Et etiam predicta matrona, si monachi porcos habuerint quos transmittere velint in nemora in quibus ipsa habet partem, non habebit pasnagium vel trahinagium ullo tempore. Hoc concessit Isucia, filia Aureni et ejusdem Tesceline.

Actum in claustro Sancti Gundulfi ; vidente Balduino Hersendis filio, qui venerat cum ea, et filia ejus Isucia et Radulfo monachorum famulo et aliis pluribus.

D'après la charte suivante, vel duo serait une interpolation. Ce synonyme de pasnagium n'est pas porté au Glossaire de Ducange.
Après 1100

La même Tesceline, étant malade, règle comme il suit, avec l'assentiment de sa susdite fille, le droit de chauffage du prieuré dans son bois : six ânes une fois par semaine, trois ânes deux fois, deux ânes trois fois, ou une charretée par mois.

Pancarte originale, n° 8. Cartulaire du prieuré bénédictin de Saint-Gondon-sur-Loire, éd. Paul Marchegay, Les Roches-Baritaud, 1879.

Superiori dono, de cotidianis asinatis lignorum, addidit predicta Tescelina, de quadam infirmitate jacens, annuente prefata Issucia, ut quotienscunque monachi voluerint accipiant de silva equivalens cotidiane asinate : scilicet ut mitant, si placet eis, sex asinos semel pro tota ebdomada, vel tres bis, vel duo ter, aut carretam in mense.

Hujus rei testes sunt : Galo monachus, Girardus monachus, Wullelmus presbiter, Narbertus miles, Baulduinus Cain.

à Saint-Gondon. Après 1100

La même Tesceline, après la mort du susdit Foulque, veut aller à Jérusalem, pour l'amour de celui qui y vécut, mourut et ressuscita afin de sauver tous les hommes. Avant son départ, elle institua Dieu son héritier ; et elle donna notamment aux moines de Saint-Gondon, pour être associée à leurs prières, sa part dans les combres qu'ils possédaient en la rivière de Quiaulne.

Pancarte originale, n° 12. Cartulaire du prieuré bénédictin de Saint-Gondon-sur-Loire, éd. Paul Marchegay, Les Roches-Baritaud, 1879.

Opitulari cupientes memoriæ hominum, quam sepius oblivio fragilitatis occupat, descriptione clarificamus ea que nequeunt retineri memoria, per succedentia temporum.

Ideoque presentibus et futuris notificamus quod Tescelina, uxor Fulconis filii Gandeberti, post mortem viri sui, qui monachus fuit, voluit ire Jerosolimam, pro illius amore qui fuerat ibi vivus et mortuus et resuscitatus, pro salute omnium. Antequam autem pergeret, fecit heredem Deum, cui omnia sunt, et sanctam ecclesiam ex hoc quod voluit. Dedit enim Deo et sanctæ Mariæ et sancto Florentio ac sancto Gundulfo et monachis Sancti Florentii partem quam tenebat in cumbris monachorum in Cogna fluvio sitis, accipiens ab eis orationum beneficia. Et ex hoc posuit super altare sanctæ Mariæ donum ; testesque sunt hi, monachi : Galo tunc temporis prior, Girardus Nutritus, Girardus alius, Rainaldus, Guillelmus presbyter ; ex laicis : Rodulfus de Sancto Gundulfo, Rainardus filius Stephani, Rainardus filius Hugonis, Rotbertus frater Johannis Meschini, postea monachus.

Vers 1100

Donation au prieuré de Saint-Gondon et à l'abbaye de Saint-Florent de l'église de Saint-Etienne-de-Coullon, par Bernard dudit lieu, Guillaume de Bourges, son fils, et le prêtre Rainaud, son neveu : à condition que le prieur Galon et ses religieux donneront le froc à Bernard, instruiront et entretiendront Guillaume pour en faire un moine ou un prêtre, et conféreront à Rainaud l'office de chapelain de Saint-Gondon, avec plus d'avantages que n'en ont eu ses prédécesseurs. Ce don fut sanctionné par le dépôt du bréviaire des religieux sur l'autel de Sainte-Marie.

Original (intitulé au dos De Colons). Cartulaire du prieuré bénédictin de Saint-Gondon-sur-Loire, éd. Paul Marchegay, Les Roches-Baritaud, 1879.

Veritatem ex integro custodire volentes, atque falsitatis inventores nichilominus vitantes, utile nobis visum est ad noticiam posterorum litteris mandare qualiter Bernardus de Colom filiusque ejus Guillelmus Bituricensis, atque Rainaudus presbiter, nepos ejusdem Bernardi, ecclesiam de Colom monachis Sancti Florencii dederunt, et quale ab eis beneficium receperunt.

Cum igitur Bernardus ad senilem perveniret etatem, sciens se graviter peccase quia multa propter supradictam ecclesiam fecerat, accepto consilio a Rainaudo presbitero, nepote suo, monachis Sancti Florentii apud Sanctum Gundulfum morantibus se familiarem prebuit, atque ab eis anime sue salubre consilium investigare cepit. Quem cum Rainaudus presbiter videret vitam suam emendare volentem, monuit eum ut ecclesiam quam injuste tenuerat monachis supradictis donaret, eisque filium suum Guillelmum Bituricensem, quem ad litteras miserat docendum et enutriendum, traderet, et sic etiam ipse cum eis monachus fieret. Aperuit quoque ei Rainaudus porcionem suam illius ecclesie eisdem monachis se dare velle. Bernardus vero, intelligens hoc anime sue fore utile, quod ei Rainaudus intimaverat, cepit diligenter inquirere quomodo hoc, annuente filio suo Guillelmo, proficere posset. Aliquandiu itaque, concilio inter se abito atque quibusdam conventionibus inter se et monachos positis, ipse Bernardus filiusque ejus atque Rainaudus prebiter ecclesiam sancti Stephani de Colom, quam hereditario jure possidebant, cum rebus ad eandem pertinentibus, pro remissionne peccatorum suorum et pro animabus parentum suorum, monachis Sancti jam dicti Florentii dederunt et in perpetuum quiete habendam concesserunt.

In convencionibus quidem ab utrisque partibus factis, statutum est ut monachi Bernardum monachum faciant, filiumque ejus Guillelmum Bituricensem, in domo sua, honeste custodiant et diligenter vel doceant vel edoceri faciant, et sicut uni ex monachis, exceptis piscibus, cotidianum victum ei tribuant, atque decimam patris sui de Masolen, ad emenda sibi indumenta, in vita sua habere permittant vel eciam, si voluerit, eum monachum faciant ; si autem presbiter fuerit, in ecclesia Sancti Gundulfi eum capellanum facient, vel in illa de Colom sicut eam Rainaudus habuit. Si vero aliquando cum Rainaudo presbitero, cognato suo, comedere voluerit, unum panem et unam ultram vini de domo monachorum habebit. Rainaudo quoque presbitero capellaniam ecclesie Sancti Gundulfi dederunt, quemadmodum ceteri presbiteri eam ante habuerant ; et insuper nummorum medietatem ex quibus alii presbiteri quartam partem solummodo accipiebant, atque in festivitate Mortuorun medietatem candelarum. Decimam vero suam de Masollen, sicut Guillelmus Bituricensis, in vita sua habebit, nisi eam sponte sua monachis aliquo modo dimittere voluerit.

Hoc itaque, ut dictum est, ipsi tres, Bernardus videlicet et Rainaudus presbiter atque Willelmus Bernadi filius, concesserunt et istius rei donum, cum breviario monacorum, super autare beate Dei genitricis Marie posuerunt, intrante quadragesime tempore, ivo nonas marci, in presentia Galonis, tunc prioris, et aliorum qui cum illo erant monacorum et laicorum, quorum hec sunt nomina : Gainaudus Caruronus, Robertus Braocensis, Robertus Rufus ; de laicis : Vasledus Forredus, Sencelinus famulus monacorum. Et ut ista cunventio ex utraque parte firmiter atque indissolubiliter teneatur, dederunt monachi unicuique, Rainaldo scilicet atque Guillelmo Bituricensi, sex fidejussores totidemque ab unoquoque illorum recipientes.

Hec sunt nomina illorum quos illis monachi dederunt : Herbertus miles, Balduinus filius Hersendis, Rainardus filius Hugonis, Vaslinus preses, Landricus Pulcin, Rainardus de Arcola. Hii vero sunt quos Guillelmus monachis dedit : Rainardus filius Stephani, Landricus Pulcin, Johannes de Blancafot, Bernardus de Veteri Vado, Forredus de Colon, Ernaudus Ravi. Hii sunt quos dedit Rainaudus : Gosbertus Garner, Girrardus de Masollen, Ernaudus Ravi, Johannes de Blancafort, Sancelinus, Bernardus de Veteri Vado.

à Sancerre. Vers 1100

Donation de la dîme du four de Saint-Gondon au prieur dudit lieu et à l'abbaye de Saint-Florent, par les trois propriétaires du four : Hugue et ses deux fils, Richilde et son fils, Rainard fils d'Etienne. Ce dernier, retenu par la guerre au château de Gien, avait fait ce don par l'entremise de son beau-frère Baudouin. Revenant de la cour du comte, il le confirme, à la sortie du château de Sancerre, entre les mains du prieur Galon.

Pancarte originale, n° 7. Cartulaire du prieuré bénédictin de Saint-Gondon-sur-Loire, éd. Paul Marchegay, Les Roches-Baritaud, 1879.

Notum sit omnibus, tam presentibus quam futuris, quod possessores furni castelli Sancti Gundulfi, timentes quod scriptum est : Qui parce seminat parce et metet ; atque cum gaudio intelligentes quod sequitur, id est : Qui seminat in benedictionibus, de benedictionibus et metet ; firmiterque credentes veram esse promissionem Dei, qua ait : Date mihi decimam, et ego partes vobis multiplicabo novem ; pro animabus suis atque suorum concesserunt Deo et sancte Marie sanctoque Gundulfo et monachis Sancti Florentii decimam partem predicti furni in perpetuum possidendam, id est omnino decimum panem furnagii.

Hujus igitur caritatis donum coram monachis Galone Gradulfo, Girardo, Gosfrido, et famulis eorum Radulfo et Rainaudo de Arcol multisque aliis, posuerunt super altare sancte Marie et sancti Gundulfi, cum quadam par-[te bacu]li, die dominica ante processionem, Hugo qui tenebat tertiam partem furni, presentibus et annuentibus filiis suis Rainardo atque Hugone, [et] Richildis, uxor Balduini, et filius suus Gosfridus, qui aliam terciam partem habebant. Rainardus autem, filius Stepfani, qui tercius coheres erat in eodem furno, sed tunc pro guerra Giomi morabatur, ibidem eandem donationem de sua parte fecit, per manum Balduini sororii sui, assentiente sorore sua Maria et nepote suo Stefano. Ipsemet vero Rainardus, paulo post revertens a curia comitis, ad exitum castri quod dicitur Signum Cesaris, reiteravit prefatum donum, in manu Galonis, tunc prioris Sancti Gundulfi ; presentibus : Vahledo Forredo, Willelmo Garini, Rainardo filio Hugonis.

Vers 1100

Hugue de La Tour renonce à toutes les prétentions qu'il avait élevées sur un moulin que les moines de Saint-Gondon possédaient dans son fief. Il promet même de leur en garantir la jouissance, envers et contre tous, moyennant un cadeau de 20 sous, en monnaie de Sancerre ; somme pour laquelle le prieur Galon lui donne son palefroi, qui valait beaucoup plus. Faites sur le chemin de Sully, près la maison de Girard du Puy, cette renonciation fut confirmée en la tour dudit lieu à la requête de Hugue, par sa nièce Constance, fille d'Aubry.

Pancarte originale, n° 10. Cartulaire du prieuré bénédictin de Saint-Gondon-sur-Loire, éd. Paul Marchegay, Les Roches-Baritaud, 1879.

Sciant veritatis indagatores quod Hugo de Turre omnem calumniam de molendino monachorum sito in suo feuuo, in terra Franconis, guerpivit et pepigit. Quod si aliqua calumnia alicunde ipso vivente insurgeret monachis, gratis eam prorsus extingueret : tali pacto ut monachi darent ei caritatem, scilicet XX solidos Sancerrensis monete ; pro quibus statim solvit illi Galo, tunc prior, palafredum suum, apposito precio ad libitum ipsius Hugonis, plus enim judicabatur valere.

Actum in via que ducit Soliacum, juxta domum Girardi de Podio. Hoc audierunt : Radulfus et Hugo milites de Sancto Gundulfo, Fulco Bufauldi, Sacelinus famulus monachorum, Dodo filius Franconis et Morinus suus homo.

Postmodum Constantia, filia Auberici, huic concordie, quam patruus suus fecerat cum monachis, ipso Hugone ei persuadente, assensum ex parte sua prebuit, in turre Soliacensi ; ubi presentes erant : Fulco monachus, Galo monachus, Hugo de Turre, Agnes uxor sua, Baulduinus filius Hersendis, Landricus filius Narberti, Gosfridus de Carnoto.

Vers 1100

Gravement malade, et pour être associé aux prières des moines de Saint-Florent qui habitent Saint-Gondon, Guillaume Guérin donne à leur prieur Galon, jadis évêque, un pré sis en marés près de Menetreau.

Pancarte originale, n° 11. Cartulaire du prieuré bénédictin de Saint-Gondon-sur-Loire, éd. Paul Marchegay, Les Roches-Baritaud, 1879.

Scribimus ad memoriam posterorum quod Willelmus Garinus dedit monachis Sancti Florentii, apud Sanctum Gundulfum manentibus, quoddam pratum in marés, apud Monesterol, pro animabus parentum suorum, et ut ipse oracionum eorum particeps fieri mereretur.

Facta est autem ista donatio in domo ipsius Willelmi, ubi infirmus jacebat, in manu Galonis episcopi et monachi Sancti Florentii, cum baculo episcopali ; videntibus et audientibus qui aderant, quorum hec sunt nomina : Robertus Braiocensis, Robertus Rufus, monachi ; de laicis : Herbertus miles, Baldoinus frater ejus, Constantinus Caseus, Sancelinus famulus monachorum.

à Bourges. 1108

Charte de Léger, archevêque de Bourges. Il donne à l'abbaye de Saint-Florent l'église de Saint-Etienne de Coullon, avec l'assentiment des chanoines de sa cathédrale et pour être associé au bénéfice du monastère. Fait dans le réfectoire de Saint-Etienne, où Gilbert, prieur de Saint-Gondon, reçut du prélat un gant, comme investiture de ladite église.

Original (intitulé Carta de ecclesia S. Stephani de Colom). Arch. dép. Maine-et-Loire, H 3714: Livre d'Argent, fol. 61. Arch. dép. Maine-et-Loire, H 3715: Livre Rouge, fol. 69v°. Cartulaire du prieuré bénédictin de Saint-Gondon-sur-Loire, éd. Paul Marchegay, Les Roches-Baritaud, 1879.

Solet sepenumero rerum antiquitus gestarum memoriam obfuscare multum custodiende justicie infesta oblivio. Cum enim justicia decernat ut unicuique quod suum est conservetur, per veritatis oblivionem multociens contingit ut, quod alterius vere jus esse proprium constat, ab altero quasi jus suum usurpetur. Hujusmodi igitur justicie impedimentum devitare studentes, que memoriter retinere volumus, scripture munimento confirmamus.

Ego itaque, Leodegarius, Dei gratia metropolitanus urbis Biturice, beneficiorum particeps esse sanctarum congregationum desiderans, donavi Sancto Florentio et ejus monachis ecclesiam sancti Stephani que vocatur de Colom, juxta Sanctum Gundulfum, cum assensu Mathei archidiaconi et Jerberti archipresbiteri aliorumque clericorum meorum qui aderant ; atque in perpetuum quiete possidendam concessi. Et ut firmum ratumque permaneat hoc donum, in manu Gisleberti, prioris Sancti Florentii, cum quadam cirotheca sollempniter posui ; et sigillo meo hanc cartam muniri precepi et manu propria subscripsi. Hujus rei testes sunt qui interfuerunt : Girardus Engolismensis episcopus, Galo Leonensis episcopus et Sancti Florentii monachus, Matheus archidiaconus, Jerbertus archipresbiter, Robertus presbiter, Gislebertus prior Sancti Gundulfi, Robertus monachus.

Facta est autem ista donatio Bituricas, in refectorio sancti Stephani, anno MCVIIIo ab incarnatione Domini, indictione prima ; regnante Francorum rege Philipo.

Ego Geraldus, Engolismensis episcopus, huic donationi interfui et subscripxi.

Signum Leodegarii archiepiscopi. Signum Galonis episcopi.

La signature de l'évêque d'Angoulême se compose d'un double S, traversé obliquement par un trait ; c'est-à-dire ce qu'on a appelé des S barrés à la fin du XVIe siècle et au commencement du XVIIe.
à Jargeau. 7 décembre 1111

Charte de Jean, évêque d'Orléans. Après avoir donné aux moines de Saumur les églises de Saint-Florent et de Léon, près Saint-Gondon, il en investit Galon, religieux dudit monastère et évêque de Saint-Paul-de-Léon, en Bretagne. Ayant autorisé lesdits moines à retirer ces églises des mains des laïques, le prélat n'y réserve que la prééminence de sa cathédrale.

Arch. dép. Maine-et-Loire, H 3715: Livre Rouge, fol. 67 v° (avec la rubrique Confirmatio super ecclesia S. Florentii et ecclesia de Leon). Cartulaire du prieuré bénédictin de Saint-Gondon-sur-Loire, éd. Paul Marchegay, Les Roches-Baritaud, 1879.

Cum ad omnes christiane professionis fideles juste pertinere videatur ut loca sacre religioni dicata summopere diligant, edificent et augmentent, precipue universos eos qui qualibet dignitate preminent, merito condecet quatenus hujuscemodi devotionis vel largitatis exemplum, opum attestatione, studiose prebeant.

Porro ego Johannes, ecclesie Aurelianensis episcopus et minister, licet indignus, hanc sententiam generalem esse intelligens, quamvis eam per memet ipsum adimplere, multis seculi impedientibus curis, negligentius satagens, duas parrochiales ecclesias, dudum secularium hominum dominiis ancillatas, id est ecclesiam Sancti Florentii et ecclesiam de Leon, prope castrum Sancti Guldulphi sitas, Deo et sancto Florentio monachisque Salmurensis monasterii omnino in perpetuum quiete et solute possidendas, salva Aurellanensis matris ecclesie dignitate, stabiliter dono et concedo. Volumus igitur atque monemus ut prefati monachi eas de manibus secularium eripere et liberare, ad laudem Dei et honorem sui monasterii, disponere diligenter studeant. Auctoritate etiam Dei et nostra, sub pena anathematis, interdicimus ne, occasione aliqua, quisquam successorum nostrorum sive aliorum cujuslibet ordinis, contra hanc donationem nostram, predictis monachis super prenominatis ecclesiis ullam omnino infestationem vel calumpniam inferat.

Datum Gargovii, per manum Galoni episcopi, monachi Sancti Florentii, viio idus decembris, anno incarnationis Dominice MCXIo ; regnante Ludovico rege anno IVo.

Signum Johannis episcopi †. Signum Galonis episcopi †.

Après 1111 ?

Pour le salut de son âme, ainsi que de celles de son mari, Hugue Claretis, de son fils Timer et de tous ses parents, une dame, appelée Domna, fait donation à l'église de Saint-Gondon d'une partie de la terre qu'elle possède à la source de la Quiaulne.

Pancarte originale, n° 13. Cartulaire du prieuré bénédictin de Saint-Gondon-sur-Loire, éd. Paul Marchegay, Les Roches-Baritaud, 1879.

Cum omnia in scripturis sanctis memoriter ac honorifice teneantur, nos maxime, qui servitores sumus ecclesie Dei, elemosinas nostras debemus scripto commendare. Nam Domna, conjux Hugonis Claretis, videns omnia transitoria in hoc seculo, dedit quamdam partem sue telluris, que est in capite Conie, ecclesie Beati Gundulfi, pro anima sui conjugis atque pro sua, et pro anima filii sui Timerii atque pro animabus aliorum parentum. Hujus rei sunt testes : Girardus prior, Bernerius, Rainaldus, Goslenus, Rainaldus sacerdos, Giraudus faber, Hugenus de Porta, Gunbertus.

Vers 1140

Archambaud de Saint-Gondon, avec l'assentiment de sa femme Guiburge et de leur fils, ainsi que du seigneur de Sully, donne à Roger, prieur, et aux trois moines de Saint-Gondon, en pleine propriété, moyennant un cadeau de 60 sous, la terre de Pierre-Maru, défrichée dans sa forêt, avec celles de Coullon et de la Noue-Ernard.

Original jadis scellé (intitulé : De Erchembaudo ; de concordia [super] omnibus calumniis ; de Petra Marol et de Coluns et de Noa Arnaldi S. Gundulfi). Arch. dép. Maine-et-Loire: Livre d'Argent, H 3714, fol. 38 v°. Arch. dép. Maine-et-Loire, H 3715: Livre Rouge, fol. 70. Cartulaire du prieuré bénédictin de Saint-Gondon-sur-Loire, éd. Paul Marchegay, Les Roches-Baritaud, 1879.

Quoniam una generatio preterit et alia advenit, emptiones donationesque terrarum et conventiones que inter homines fiunt, ne oblivioni tradantur, literarum memorie commendantur.

Notum sit igitur omnibus, tam posteris quam presentibus, quod Erchembaldus de Sancto Gundulfo, pretermissa omni calumpnia, sue suorumque saluti anime providens, Deo et monachis prefati Sancti Gundulfi concessit terram de Petra Marol, ante et retro, quam agricole de nemore abstraxerant et arabilem reddiderant, et alias terras plures, videlicet : terram de Colons, et de Noa Ernardi omnibus calupniis, ut jam diximus, postpositis. Et ut hec concessio sive donatio firma et stabilis permaneret, ipse Erchembaldus hanc cartam signo suo presignavit ; et uxor sua Guiburgis et filii ejus, qui volenti animo et cartam signis signaverunt et concesserunt. Domnus quoque Erchembaldus de Soliaco, per cujus manum hec acta sunt, laudavit et voluit, et hanc cartam signo suo et sigillo confirmavit ; et gratia hujus rei, predicto Erchembaldo de Sancto Gundulfo dederunt monachi LX solidos, de karitate Sancti Gundulfi.

Testes sunt : Rogerius prior, Goridanus, Gauterius, Filipus, et isti sunt monachi ; Margot, Rainaudus presbiter, Rainaudus de Petra Marol, Daniel Geschipi, Gima, Mazet.

Signum comitis †. Signum Arcembaldi †.

Variantes du Arch. dép. Maine-et-Loire: Livre d'Argent, H 3714 : Bechespi, Guimerus Musart, Matet.
1142

Concession par Renard de Saint-Gondon, à Roger, prieur, et aux moines dudit lieu, du droit d'y faire un four pour leur usage, sans payer aucune redevance. Dans le cloître du prieuré, ce don fut confirmé par le comte Archambaud et par plusieurs personnes, entre autres les trois fils de Renard. Nariot, l'aîné, reçut du prieur 50 sous, et Henri, le second, 5 sous.

Arch. dép. Maine-et-Loire: Livre d'Argent, H 3714, fol. 38. Arch. dép. Maine-et-Loire, H 3715: Livre Rouge, fol. 70 v° (avec la rubrique Hoc est cirographum de furno S. Gundulfi). Cartulaire du prieuré bénédictin de Saint-Gondon-sur-Loire, éd. Paul Marchegay, Les Roches-Baritaud, 1879.

Quoniam una generatio preterit et alia advenit, emptiones sive donationes terrarum ceterorumque edificiorum, ne oblivioni tradantur, litterarum memorie commendantur.

Notum sit igitur omnibus quod Renardus de Sancto Gundulfo, sue suorumque saluti anime providens, concessit monachis ejusdem loci, in tempore Rogerii prioris, facere furnum, ad opus eorum, ad panem suum coquendum : ita quod amplius non redderent furnagium. Hoc quidem concesserunt filii ejus : Nariotus scilicet et Henricus et Dambertus ; qui Nariotus habuit inde L solidos et Henricus V, pro concessione sus. Hoc idem concessit Gaufridus et filii ejus, et Balduinus et filii ejus ; et hoc donum omnes super altare posuerunt. Hujus donationis testes fuerunt ex utraque parte : Herchembaudus de Sancto Gundulfo, Guillelmus Triveel, Bruno Chamor, Bechespicus, Andreas Matet, Briencius Daustri et alii plures.

Hoc enim actum est in claustro monachorum Sancti Gundulfi, per manum domni Erchembaldi incliti comitis, MCXLIIo anno ab incarnatione Domini †.

Vers 1170

Gilon, seigneur de Sully, pour le salut de son âme et de celles de ses parents, confère à l'abbaye de Saint-Florent et à son prieuré de Saint-Gondon le droit d'y établir, le jour de la fête du saint (18 octobre), une foire qui sera tenue dans les mêmes conditions que celle ayant lieu en été. Fait dans le château dudit lieu, à la porte de l'église.

Original jadis scellé (intitulé De feria S. Gundulfi). Cartulaire du prieuré bénédictin de Saint-Gondon-sur-Loire, éd. Paul Marchegay, Les Roches-Baritaud, 1879.

Quoniam generatio preterit et generatio advenit, ne quod in presenti agitur cito deleatur, literarum memorie tradimus quod dominus Gilo de Soliaco, anime sue ac parentum suorum perpetue utilitati providens, concessit Deo et Sancto Gundulfo monachisque Beati Florentii ibi Deo famulantibus, feriam ad festum Sancti Gundulfi celebratam, qui est xvo kalendas novembris ; secundum consuetudinem alterius ferie que est in estate, hereditario jure possidendam. Hoc concessit in castro sepedicti Sancti, ante fores ecclesie, sugerente Bartholomeo tunc priore.

Hujus autem rei quamplurimi testes affuerunt. Ex parte monachorum : ipse Bartholomeus tunc prior, Igerius Robed, Benedictus condonatus noster, et Gofredus capellanus noster ; et famuli nostri : Johannes Burlot, Robertus de Villa Nova, et Saaciers et Pipo ; de militibus : ipse dominus Gilo, et Archembaudus de Sancto Gundulfo, Robertus et Henricus filii ejus, et Nariodus, Robertus Sarafles, Bernardus de Insula, Bernardus de Scannis, Gilo Mala Brueire ; de clientibus : Andreas prefetus, Herbertus Passet, Henricus Mauferas, Hugo Saul ; de burgenssibus : Andreas Mathet, Johannes Boler, Hemericus de Porta, Bernart Sennefeue, Orricus de Porta.

à Saint-Gondon. 1172

Gilon de Sully, étant en guerre contre Jean son frère, fait boucher le portail des moines existant dans le mur du château, près du pont. Pour maintenir un droit de passage existant depuis la construction dudit château, et remédier au dommage qu'ils éprouvent, le prieur Geoffroi et ses trois religieux recourent à Raoul, prieur de la Charité, frère de Gilon. Celui-ci leur accorde, à perpétuité, une entrée sur un autre point, à condition qu'en temps de guerre son prévôt en aura la clef, sauf à ouvrir, pendant le jour, la porte aux moines. Fait dans le cloître du prieuré.

Arch. dép. Maine-et-Loire, H 3715: Livre Rouge, fol. 70. Cartulaire du prieuré bénédictin de Saint-Gondon-sur-Loire, éd. Paul Marchegay, Les Roches-Baritaud, 1879.

Sciant tam moderni quam posteri quod Gilo, dominus Soliaci, habens guerram cum Johanne fratre suo, portallum monachorum, quod erat in murum castri apud pontem suum, obturari precepit. Monachi vero ibidem commorantes, de tanta injuria contristati, ad dominum Gilonem cum Radulpho priore Caritatis, fratre suo, qui divino nutu ipsa die in castrum venerat, ambulaverunt ; multis intercessionibus ipsum deprecantes ne eis injuriam faceret, quia illum introitum ab initio castri habuerant, et qui defensor eorum debebat existere eos non presumeret exercere.

Quo audito prefatus dominus, Dei et reverentissimi Gundulphi amore et fratris sui prece, eis absolute et quiete alium introitum in perpetuo habendum concessit : tali pacto ut, quamdiu guerram haberet, prepositus suus per noctem clavem porte custodiret, et per diem eis aperiret ; in tempore autem pacis, nullo prohibente, clavem porte habeant monachi. Et ut ratum et firmum haberetur, ipse Gilo hanc cartam fieri precepit, quam proprio sigillo suo sigillavit. Ex utraque parte testes fuerunt. Ex parte monachorum : Radulphus prior Caritatis, Goffredus de Sancto Gundulfo tunc temporis prior, Raginaldus de Salmuro monachus, Arnaudus monachus, Goscelinus monachus, Goffredus capellanus, Johannes clericus, Nariodus, Rainaudus de Leone. Ex parte domini Gilonis : Hugo de Lievrio, Bernaldus de Insula, Robertus Major, Robertus de Monesto.

Actum est hoc in claustro Sancti Gundulfi, anno MCLXXIIo.

Vers 1050

Charte de Lisoy, seigneur de Chaumont sur Loire. Avec l'assentiment de sa femme ainsi que de ses fils, et pour le salut de leurs âmes, il affranchit de son droit de péage audit lieu tout ce qu'y font passer les moines de Saint-Florent, soit par terre, soit par eau. Ceux-ci, reconnaissants, lui donnent un cheval estimé 60 sous.

Bibl. nat. de France, lat. 1930: Livre Noir, fol. 92 (avec la rubrique Dimissio telonei de Calvo Monte). Cartulaire du prieuré bénédictin de Saint-Gondon-sur-Loire, éd. Paul Marchegay, Les Roches-Baritaud, 1879.

Cum nulli mortalium dies extremus habeatur cognitus, oportet quenque fidelium, quoad potuerit, bonis invigilare operibus quatinus, vocante Domino, obviare valeat securus.

Hujus rei gratia ego Lisoyus, castri quod vocatur Calvus Mons oppidanus, memor evangelici præcepti quo Dominus dixit : facite vobis amicos de mamona iniquitatis, ut, cum defeceritis, recipiant vos in œterna tabernacula, cupiensque recipi in ipsis tabernaculis, cum a præsenti vita, morte interveniente, defecero, Sancto Florentio et monachis in ejus monasterio Deo militantibus, faventibus conjuge ac filiis meis, omne theloneum sive pedagium quod de quibuslibet rebus eorum per prænominatum castrum conducendis me contingit, pro animæ meæ et conjugis ac filiorum meorum remedio, concedo et in perpetuum donatum esse cupio. Habeant itaque monachi supradicti sancti amodo omnem licentiam omnemque securitatem transmeundi, sive per terram sive per aquam, cum mercibus suis per portum istius castri ; nullus missus noster exactionem ab eis presumat requirere, sive in eundo sive in redeundo ; naves et vehicula eorum necessaria deferentia, nemine impediente seu inquietante, libere pertranseant.

Et quamvis istam donationem, pro animæ meæ emolumento Sancto Florentio contraditam, firmiter atque inconvulse crediderim permansuram, tamen, ut firmior veriorque credatur, noverint omnes mei heredes a jam dictis monachis me unum equum, LX solidis preciatum, suscepisse : ut non solum ad animæ meæ remedium verum etiam ad corporis proficiat talis donatio aliquod adjumentum. Si quis autem ex parentibus sive de heredibus, vel etiam qualiscunque intromissa persona, contra hoc testamentum, quod fieri non credo, aliquid agere vel repetere seu calumniam inferre voluerit, sive etiam contrarius extiterit, coactus potestate judiciaria, mille argenti solidos persolvat, et quod repetit irritum fiat et hec donatio firmissima in perpetuum maneat, ad profectum animæ meæ, beato Florentio pro nobis intercedente. Et ut hæc convenientia certiorem in perpetuum obtineat vigorem, manu propria cum signo sanctæ crucis eam auctorizavi, meorumque fidelium manibus, testimonii causa, tangendam tradidi.

Signum Lisoii †, qui hanc kartam fieri precepit.

Signum Hersendis uxoris ejus.

Signum Sulpicii filii ejus, atque Hugonis fratris ejus †.

Signum Girardi prepositi. Signum Hervei Ambaciensis. Signum Hudonis. Signum Wathonis. Signum Raginaldi vicarii. Signum Goszelmi camelarii. Signum Hatonis. Signum Raginaldi sacerdotis. Signum Odonis Brise Hasta. Signum Wandeberti. Signum Gauzfridi Inferni.

V. Chroniques des comtes d'Anjou, publiées par la Société de l'histoire de France, pages 116, 169 et suivantes. Après ce nom, celui de Hugue et chacun des suivants, il y a une M accompagnée d'un trait. Les derniers mots du texte prouvent que cette abréviation signifie quœ ou qui manu tetigit, ou manu firmavit.
Table par noms de lieux Albanensis episc. Richardus legatus apostolicæ sedis 11, 12, 13. Andegavensis pagus 3 ; episc. Rainaldus 11 ; archid. Guillelmus 9, 11. Aurelianensis pagus 17 ; rivus 10 ; episc. Johannes, 11, 29. Bituricas4, 9, 28. Bituricensis archiep. Aldebertus, Hildebertus, 4, 7, 9, 11, 12, 14 ; Leodegarius, Ligerius 9, 28 ; archid. Letardus, Matheus 8, 28 ; archip. Jerbertus 28 ; vicecomes 4, 8, 12. Guillelmus 24. Blesensis moneta 7 ; comes Stephanus, Agnes ux. ejus, Willelmus fil. ejus, Garnerius et Gervasius dapifieri 8, 10. Blesis8. Brieria17. Calvus Mons35. Caritas, prior Radulfus, fr. Gilonis de Soliaco 34. Carnotensis episc. Ivo 11. Castellana civitas 13. Cognia, Conia fluvius 18, 23, 30. Colom terra 31 ; eccl. S. Stephani 24, 28 ; Bernardus, fil. et nepos ejus 24 ; Forredus 24. Curthualdo decima 14. Daniciacus villa 3. Doadensis vicaria 3. Engolismensis episc. Girardus 11, 28. Franciæ reges 11, 12 ; Carlomannus 2 ; Carolus 1, 3, 13 ; Ludovicus 29 ; Philippus 4, 11, 14, 28. Franconis terra 26. Gargovium29. Geon, Giomum castrum 10, 17, 25 ; comes Goffredus 8, 10, 19 ; Baronet sutor, et familia ejus 17 ; Margotus 8. Haiœ, dangio, 8. Jerusalem10, 23. Lateranis13. Leon, ecclesiæ 29. Leonensis episc. Galo, mon. S. Florentii 27, 28, 29. Ligeris1, 2, 15, 17. Lucionensis abbas Rainaldus 11. Lugdunensis mag. Anselmus 11. Majus Monasterium [Turonense], abbas Hilgodus 11 ; mon. Guillelmus 9. Massolen, decima 24 ; Girardus 24. Mesum Martini21. Monesterol27. Monesto,34. Noa Ernardi31. Nobiliacus, cella S. Gundulfi 1, 2. Pauliacus, vicus 2. Petra Marol19 ; Rainaudus 31. Petra Miracli15. Pictavensis archid. 11. Podium Bosonis15. Redonensis episc. Marbodus 11. Runzaan15 ; rustici Dodo et Tetbaldus 15. Salmurensis abbatia S. Florentii, passim. Sancerrensis moneta 26 ; Galdricus 8. Sanctus Benedictus de super Ligerim, abbas Symon 9, 11. Cyprianus Pictavensis, abbas Rainaldus 9. Florentius abbas : Dido 1, 2 ; Guillelmus 4, 9, 11, 12 ; Hecfridus 1 ; Philippus 13 ; Rodulfus 2 ; Walterius 3. Mon. 9, 11. Florentius, ecclesia diocesis Aurelianensis 29. Sanctus Gundulfus, cella in villa Nobiliacus 1, 2 ; claustrum, 15, 16, 21, 32, 34 ; eccl. 7, 11, 12, 13, 24 ; monasterium 3, 4, 6, 19 ; castrum 10, 20, 29, 33, 34 ; feria 33 ; furnus 25 ; turris 10, 18. Priores : Ademarus 6, 7 ; Bartholomeus 33 ; Galo 10, 24, 25, 26 ; Girardus 30 ; Giraudus 19 ; Gislebertus 28 ; Goffredus 34 ; Rogerius 31. Monachi : Arnaudus 34 ; Fulco 5, 6, 14, 15, 16, 17, 18 ; Fulco de Bel Prael 7, 10 ; Gainaudus Caruronus 24 ; Galo 20, 22, 25, 26, 27 ; Gauterius 31 ; Geraldus 14 ; Giraldus 15 ; Girardus 19, 20, 22, 25 ; Girardus Nutritus 19, 23 ; Gislebertus 16 ; Goscelinus 34 ; Goridanus 31 ; Gosfridus 25 ; Gradulfus 25 ; Ingenulfus 5, 8, 14, 15 ; Philippus 31 ; Raginaldus 19 ; Raginaldus de Salmuro 34 ; Robertus 19 ; Robertus Braiocensis, Robertus Rufus 24, 27 ; Zacharias 9. Capellanus Gofredus 33, 34. Condonatus mon. Benedictus 33 ; famuli 16, 19, 21, 24, 25, 26, 27, 33 ; præpositus Walterius 3. S. Gundulfo [de] Burdinus6 ; Erchembaldus, ux. ejus et filii 31, 32, 33 ; Hugo, ux. ejus et filii 14, 26 ; Radulfus, ux. ejus, filii, soror, 10, 14, 15, 16, 18, 19 ; Renardus et filii 32 ; Robertus 23. Sanctus Jovinus [de Marnis], abbas Briccius et monachi ejus 9, 11. Maximinus [Miciacensis], abbas Christianus 11. Senonensis archiep. Daibertus 11. Signum Cesaris18. Silvanectis civitas1. Soliacum6, 7, 10, 26 ; turris 26 ; comes Erchembaldus 31, 32 ; Gilo, Aldeburgis ux. ejus, Agnes filia 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12 ; Gilo et fratres ejus 33, 34. Travul terra 19. Tresense concilium 11. Trecensis mag. Drogo 11. Turonensis archiep. Radulfus 11. Vallis Ligeris, terra, 19. Villa Maconis15. Vinnalium, Vinneaun, Vinio15, 16, 20. Virsio4 ; Fulco, Gosfredus, 4, 5. Virsionensis abbas : Herbertus 9, 11 ; P. 13 ; Umbaldus 4, 9 ; monachi 9, 13. Vivariensis episc. Leodegarius 11. Table par noms de personnes Abbas Gervasius 4. Hugo 2. Adelelmas fr. Odonis 18. Aimericus Greslart 18. Albertus fil. Tescelini 8. Amedeus et Mulisenda ux. ejus 3. Andreas Matet 32 ; præfectus 33. Arnulfus fil. Guillelmi 6 ; Mitte Focum 4. Balduinus Cain 22 ; fil. Hersendis 10, 17, 19, 21, 24, 26 ; fr. Herberti 27 ; sororius Rainardi 18. Bechespicus v. Daniel. Benedictus camerarius 11. Bernardus de Insula, 33, 34 ; de Scannis 33 ; de Veteri Vado 24 ; fil. Walonis 8, 10 ; Fuldria 8. Briencius d’Austri 32. Bruno Chamor 32. Burgenses33. Clientes33. Constantia fil. Auberici 26. Constantius Caseus 27. Daniel Bechespi 31, 32. Dodo fil. Franconis 26. Ernaudus Ravi 24. Fulco Bufauldi 26 ; fil. Gandeberti 14, 16. Gauzfridus Infernus 35. Gilo clericus 19 ; Mala Brueire 33. Gima Mazet 31. Giraldus Burditus 4 ; Musca 4. Girardus de Podio 26 ; prepositus 35 ; Tarieta 10, 19. Giraudus faber 30. Girbertus fil. Vitalis 15. Goffridus de Carnoto 26 ; fil. Marie 20 ; fil. Richildis 25 ; Giboinus 10, 15, 20. Gosbertus Garner 24. Gozcelmus camerarius 35. Guillelmus fil. Garini 19, 25, 27 ; presbiter 22, 23 ; Triveel 32. Hato35. Henricus Mauferas 33. Herbertus miles 10, 15, 19, 24, 27 ; Passet 33. Hersendis ux. Lisoii oppidani de Calvo Monte 35. Herveus Ambaciacensis 35. Hugenus de Porta 30. Hugo Claretis 30 ; cordubanarius 17 ; de Lievrio 34 ; de Mota 4 ; de S. Maxentio 6, 19 ; de Turre 6, 7, 26 ; fr. Lisoii 35. Landricus 15 ; miles 10 ; Saul 33 ; vicarius 4. Isembardus Bardo 7. Issucia fil. Auteni et Tescelinæ 21, 22. Iterius Liquois 19. Jerbertus fil. Vidali 20. Johannes Bota Lupum 20 ; clericus 34 ; de Blancafot 24 ; diaconus 12 ; Meschinus 23. Landricus fil. Narberti 10, 26 ; præses 10 ; prætor 30 ; Pulcin 24. Lisoyus oppidanus Calvi Montis 35. Margotus Landricus 10 ; Lupellus 10. Maria soror Balduini 18. Morinus homo Dodonis 26. Narbertus miles 10, 20, 22. Nariodus33, 34 ; Notarii : Hildebodus 1, Nerbertus 2. Odo Brise Haste 35 ; clericus 18. Paganus fil. Adelelmi 19 ; marescallus 11. Papa Adrianus 13 ; Paschalis 12. Petrus clericus 9. Radulfus archid. 4 ; avunculus Roberti 16 ; miles 26 ; nepos Fulconis 17. Raginaldus sacerdos 35 ; vicarius 35. Rainaldus Bertois 17 ; de Leone 34 ; Paganus 8 ; sacerdos 30, 31. Rainardus de Arcola 24 ; fil. Hugonis 10, 19, 23, 25 ; fil. Stephani 10, 16, 18, 23, 24, 25. Richildis ux. Balduini 25. Robertus Aglet 19 ; Brito 19 ; de Monesto 34 ; de Valenaco 4 ; fil. Berengerii 8 ; fr. Johannis Meschini 23 ; major 34 ; presbiter 28 ; Sarrafles 33. Rogerius fr. archiepiscopi 8 ; Episcopi 6. Sanctæ sedis, legatus, bibliothecarius 12, 13, 14. Servi19. Stephanus Crassa Curta 4 ; de Maiduno 4. Sulpicius fil. Lisoii 35. Teoinus de Blanoil 19. Tescelina ux. Fulconis fil. Gandeberti 21, 22, 23. Timerius fil. Hugonis Claretis 30. Vahlinus, Vaslet, de Villa Nova 20 ; Forredus, Furet, 14, 19, 24, 25 ; Frater Parvus 18 ; præses 19, 24. Wandebertus35. Watho35. Willelmus ; v. Guillelmus.