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En raison de notre contact prolongé avec les originaux d’époque mérovingienne
et de l’expérience que nous avons ainsi acquise Chartae Latinae
Antiquiores. Facsimile edition of the latin Charters prior to the
ninth Century ed. by ALBERT BRUCKNER,… and ROBERT MARICHAL,… Part
XIII, France I, XIV, France II, published by HARTMUT ATSMA et JEAN
VEZIN, Dietikon-Zürich, 1981–1982 ; abrégé :
ChLA. GEORGES TESSIER, Diplomatique royale
française, Paris, 1962 ; PETER CLASSEN, Kaiserreskript und
Königsurkunde, diplomatische Studien zum Problem der Kontinuität
zwischen Altertum und Mittelalter, Thessaloniki, 1977 (Byzantina
keimena kai Meletai, 15). CARLRICHARD
BRÜHL, Das merowingische Königtum im Spiegel seiner Urkunden, dans
La Neustrie, les pays au nord de la Loire de 650 à 850. Colloque
historique international, publié par HARTMUT ATSMA, t. I,
Sigmaringen, 1989, p. 523–526 ; en attendant cette édition,
voir MGH Diplomatum imperii t. I, ed. KARL A.F. PERTZ, Hannovre,
1872.
Pour commencer, rappelons très brièvement les faits connus. Parmi les
cinquante-quatre documents mérovingiens conservés en original, trente-huit
ont été établis au nom du roi et s’échelonnent chronologiquement des
environs de 600 jusqu’au premier quart du VIII PIERRE GASNAULT, Quelques documents originaux peu
connus de l’époque mérovingienne, dans Bulletin de la société
nationale des Antiquaires de France, 1969, p. 254–264. BRÜHL, Das merowingische Königtum,
p. 526–528.e
sièclee siècle, elle
a retenu l’intérêt des plus grands diplomatistes. La valeur documentaire de
ce dossier se manifeste pleinement si l’on considère l’ampleur, la fréquence
et la diversité des actes royaux dont on peut encore soupçonner l’existence
grâce à des mentions diverses dans des sources historiographiques et
documentaires.
Par conséquent, malgré son intérêt, on ne peut pas regarder le groupe des actes conservés comme représentatif de la réalité telle qu’elle se présentait à l’époque mérovingienne. Bien au contraire, on peut considérer plutôt comme un handicap que comme un avantage le fait que, si l’on fait abstraction de deux documents, expédiés l’un pour Saint-Germain-des-Prés (ChLA XIV, 584) et l’autre pour Saint-Maur-des-Fossés (ChLA XIV, 583), tous les autres étaient destinés à l’abbaye de Saint-Denis ou ont été transmis par ses archives. Cette documentation peu nombreuse nous oblige donc à prêter attention aux plus petits détails susceptibles de servir à vérifier nos hypothèses, tout en étant conscients de son caractère partiel qui interdit des généralisations imprudentes.
Malgré les observations faites par quelques savants à propos de leurs détails
graphiques, une paléographie des documents du haut Moyen Âge est encore loin
d’être établie. Au contact direct des documents royaux mérovingiens et
carolingiens, mais aussi à celui des documents de même époque, désignés
d’une manière peu satisfaisante sous le terme d’actes privés, nous avons été
amenés à penser que, HARTMUT ATSMA et JEAN VEZIN, Les
autographes dans les documents mérovingiens et carolingiens, à
paraître dans les actes du colloque tenu à Erice (Sicile) en
septembre 1990. En cours de publication.
Le fonds d’archives de Saint-Denis n’a jamais fait l’objet d’une étude
moderne d’ensemble ni d’un recueil d’actes, sans même parler
d’analyses HARTMUT ATSMA et JEAN VEZIN, Les faux sur papyrus
de l’abbaye de Saint-Denis en France. Communication donnée à Madrid
le 29 août 1990 dans le cadre du colloque de la Commission
internationale de diplomatique : « Urkundenfälschungen im
Mittelalter. » En cours de publication. Paris, Archives nationales, K. 17,
n° 6.er
et la troisième de Maginarius, abbé de Saint-Denis, (ChLA XVI, 629 et 630)
qui n’appartiennent plus à notre époque et un certain nombre de faux. Au
total, les archives de Saint-Denis ont conservé jusqu’à nos jours
trente-deux documents sur papyrus.
On peut s’étonner de constater que le nombre de ces documents est nettement
supérieur à celui des feuilles de papyrus conservées, soit une vingtaine
seulement. Cette différence s’explique surtout par les manipulations subies
par cette documentation afin de fabriquer des actes destinés à défendre les
intérêts de l’abbaye de Saint-Denis vis-à-vis de l’évêque de Paris et ses
droits de possession. Ces faux ont visiblement été confectionnés au même
moment en vue d’un procès jugé en 1065 par le pape Alexandre II à
Rome LÉON LEVILLAIN, Études sur l’abbaye de Saint-Denis à
l’époque mérovingienne, dans Bibliothèque de l’École des chartes,
87, 1926, p. 245–330. Cf. HARTMUT ATSMA et JEAN VEZIN, Le dossier
suspect des possessions de Saint-Denis en Angleterre revisité
(VIII ChLA 552 et 553, 556 et 557, 559 et 560,
592.e–IXe siècle), dans
Fälschungen im Mittelalter, t. 4, Hannover, 1988 (M.G.H. Schriften,
vol. 33 / IV), p. 211–236.
Parmi les treize documents royaux sur papyrus, deux seulement n’ont pas servi
à faire des faux, un précepte de Dagobert I HARTMUT ATSMA et JEAN
VEZIN, Les vicissitudes d’un document mérovingien depuis son
expédition jusqu’à son dépôt aux Archives nationales : le
privilège accordé par le roi Clovis II en faveur de l’abbaye de
Saint-Denis en France en 654, dans Bulletin de la Société nationale
des Antiquaires de France, 1990, p. 353–360. Voir par ex.
les cartulaires de Saint-Denis, conservés aux Archives nationales
(LL 1156 et 1157) et à la Bibliothèque nationale
(lat. 5415). JACQUES DOUBLET, Histoire de l’abbaye de
Sainct-Denys, Paris 1625. DOUBLET, Histoire, p. 682–684. HENRI L.
BORDIER, Diplômes mérovingiens, dans Bulletin de la Société de
l’histoire de France, to. 18, 1855–1856, p. 260 ; LÉON-JULES
TARDIF, Monuments historiques, Paris 1866, p. 13, n° 16 ;
ALEXANDRE TEULET, p. 33, n° XXbis.er (ChLA 554)
et un acte synodal du 22 juin 654 (ChLA 558) intitulé au nom de Clovis II.
Ce dernier document, le seul complet, entre dans la tradition représentée
par les recueils réunissant à partir du XIe siècle des
copies intéressant la gestion de Saint-Denise siècle ; ils seront publiés pour la première fois
par ALEXANDRE TEULET, HENRI-LEONARD BORDIER et JULES TARDIF
Rappelons pour mémoire que d’autres faux sur
papyrus existaient à Saint-Denis au temps de dom DOUBLET et qu’ils
ont disparu depuis. Cf. ATSMA et VEZIN, Les vicissitudes, note
7.
Il est d’autre part intéressant de constater que les actes sur papyrus ne
portent aucune mention dorsale alors que des archivistes de Saint-Denis ont
transcrit de nombreuses indications au dos des parchemins, analyses et cotes
notamment, et cela dès le VIII ChLA 575, 579, 581, 583, 587, par ex.e siècle au
moins
Pour terminer, rappelons que le dernier acte royal sur papyrus peut être daté entre 659 et 673 (ChLA 562). Le papyrus a encore servi en 691 pour transcrire un acte d’échange entre Magnoald et Lambert (ChLA 563). Maginarius, abbé de Saint-Denis, en voyage en Italie du sud, a utilisé du papyrus pour écrire une lettre en 788 (ChLA XVI, 629).
Le premier document mérovingien sur parchemin est un acte privé émané d’une dame Clotilde en 673 (ChLA 564). Le premier acte royal sur ce support est intitulé au nom de Thierry III et il date de 677 (ChLA 565). Désormais le parchemin sera le seul support utilisé pour les actes royaux dans les états Francs, du moins c’est ce que laisse penser la documentation subsistante.
Au premier abord, on est frappé par la variété des écritures employées dans
les documents royaux. Cette variété est évidemment due pour une part à
l’évolution subie par l’écriture au cours de deux siècles ; mais aussi,
pour une autre part, aux caractéristiques personnelles des différents
scribes. La différence entre écriture des actes royaux et écriture des actes
privés ne paraît pas toujours aussi évidente qu’on a pu le dire quelques
fois. Cette variété des écritures n’invite en aucun cas à imaginer un
service, encore moins une institution émanant de l’autorité royale, chargé
de veiller sur l’uniformité graphique de ce genre de documents qu’on
constate, au plus tôt, à l’époque de Louis le Pieux. En effet, la plus
grande confusion règne dans les écritures des actes des premiers
carolingiens Cf. les documents que nous avons publiés dans
les vol. XV et XVI des ChLA.
Une analyse détaillée conduit à constater que ces écritures varient presque d’un document à l’autre et nous n’avons pas repéré de documents différents copiés par le même scribe. Contrairement à ce qui se passe dans la plupart des documents dits privés dont on possède le texte complet, comme par exemple l’échange de bien entre Magnoald et Lambert (ChLA 563), la charte de donation de Clotilde (ChLA 564) et l’échange entre l’abbé Uualdromarus et Adalricus (ChLA 582), jamais les scribes ne font connaître leur nom dans les documents royaux. La comparaison entre l’écriture des actes et celle des signatures des personnages qu’on appelle habituellement « référendaires » montre qu’en aucun cas ceux-ci n’ont transcrit le texte des actes qu’ils souscrivent afin d’en reconnaître la validité.
Tous les documents royaux mérovingiens portent, souvent juste après les
derniers mots du texte, une souscription dont l’autographie ne fait pas de
doute et qui donne à l’acte toute sa valeur juridique. La souscription
royale qui apparaît dans certains documents, comme nous le verrons bientôt,
apporte seulement un élément recognoscens, est suivi de l’abréviation recog
pour recognovi ou recognovit. Dans les
simples jugements, le nom du signataire, c’est-à-dire du accompagnée ou non
du participe passé iussus. Dans les préceptes, la
souscription est suivie de optol ou optul pour optuli ou optulit,
formule qui indique que le recognoscens a présenté l’acte au roi afin qu’il
le souscrive. On retrouve à plusieurs reprises la souscription du même recognoscens : trois fois pour Uulfolaecus dans des
préceptes de Thierry III (ChLA 570) et Childebert III (ChLA 577 et 654)
datés de Compiègne en 688, 694 et 697 ; trois fois aussi pour Actulius
qui souscrit en 709, 710 et 716 un jugement et deux préceptes de
Chilpéric II (ChLA 568, 588 et 591). Dans les deux cas, nous avons affaire,
de toute évidence, à des souscriptions autographes dont l’auteur était
habitué à écrire couramment. L’aspect des lettres, les nombreuses ligatures
qui les unissent sont le fait de personnages pour lesquels l’écriture
cursive était d’un emploi usuel. On peut faire les mêmes remarques à propos
des souscriptions d’Aghilus (ChLA 573 et 574) au bas de deux jugements de
Clovis III.
Toutes les autres souscriptions de recognoscentes, qu’on
observe à un seul exemplaire sur des préceptes ou des jugements, présentent
aussi un caractère marqué d’autographie. Elles n’ont pas l’aspect appliqué
et quelque peu artificiel qui caractérise les suscriptions royales des
préceptes, à l’exception, peut-être, de celles de Chilpéric II (ChLA 588,
591, 593). Nous pouvons être assurés qu’il s’agit d’une marque de
l’intervention personnelle de hauts fonctionnaires du Palais chargés de
vérifier l’authenticité des actes dont ils garantissent la valeur juridique
par l’apposition de leur souscription. Celle-ci est normalement complétée
par une formule de clôture : bene ual et par
l’apposition d’un sceau. A deux reprises (ChLA 581 et 587), ce n’est pas le
recognoscens en personne qui souscrit l’acte, mais un
personnage agissant ad vicem.
Parmi les différents types de documents intitulés au nom du roi mérovingien,
on distingue ceux qui sont appelé praecepta et qui
portent, à côté de la souscription du recognoscens, celle
du roi au nom duquel l’acte a été expédié, tracée au moyen d’une écriture
agrandie. Les deux préceptes les plus anciens (ChLA 550 et 552) ont pour
auteur Clotaire II. Ils sont datés tous les deux d’Étrépagny, le premier
entre 584 et 629 et le second en 625. La souscription royale comporte une
formule assez développée : le nom du roi suivi d’un monogramme et des
mots « in Christi nomine rex, hanc praeceptionem
sub ». Le texte de chacun des préceptes a été transcrit par un
scribe différent alors que les deux souscriptions royales sont apparemment
de la même main. Dans le premier document seul, on peut encore lire en
entier la souscription du recognoscens « C. Ursinus optul. SR. NT ». Deux préceptes de Dagobert Ier (ChLA 551 et 554), successeur de Clotaire II, sont
encore conservés. La formule de souscription est considérablement
simplifié ; elle ne comprend plus que le nom du souverain, sans
monogramme, suivi des deux mots : rex sub (scripsi) ou sub (scripsit). Dans ces deux documents, aussi, la souscription royale
est visiblement de la même main, une main particulièrement intéressante avec
ses lettres allongées à l’aspect archaïque alors que l’écriture de la
souscription de Clotaire II ne se distingue pas de l’écriture documentaire,
si ce n’est par son manque de régularité.
Sig (num), M.
dom (ni) Chlodouio regi. Sig
(num), M. praecelsae Nantechildae
reginae ». Nous le verrons plus en détail, les signa présents sur un acte sont normalement tous écrits par la
même main, ordinairement celle du scribe, et semblent indiquer que la
personne mentionnée dans le signum ne pouvait ou ne savait
pas écrire.
Plusieurs textes confirment cette manière de voir. Ainsi, dans les Formules
wisigothiques, on relève ceci : « M.G.H.
Formulae, publ. par KARL ZEUMER, Hannovre, 1886, p. 578,
n. 7. M.G.H., Diplomata regum Francorum, publ.
par KARL A.F. PERTZ, Hannovre, 1872, p. 25–26,
n° 25.et quia litteras
ignoro… ego vero manu propria signum feci »et ego propter imbecillem aetatem
minime potui subscribere, manu propria subter
signavi »
Nous verrons plus loin une souscription du même Clovis II sur un document
expédié de Clichy le 22 juin 654 (ChlA 558), document dont nous étudierons
la nature particulière un peu loin. Elle est tracée selon la formule
« Chlodovius, M., rex sub ».
Dans le dernier quart du VIIe siècle, exactement en 677
et en 688, trois préceptes portent la souscription du roi Thierry III (ChLA
565, 566, 570). La formule employée pour les trois souscriptions est
exactement la même : « +, in Christi nomene,
Theudericus rex, sub : » Celles-ci se ressemblent d’une
manière extraordinaire, malgré une différence de plus de 10 ans, et ont sans
aucun doute été tracées par la même main qui utilise non pas l’écriture
courante employée pour transcrire les chartes et les diplômes, mais des littere elongatae de même nature que celles qui ont servi
au scribe à inscrire sur la première ligne de ces documents particulièrement
solennels la titulature du roi. Bien entendu, la souscription royale est
toujours accompagnée de celle d’un recognoscens, qui est
due, au reste, à un personnage différent dans chacun des trois cas. On ne
peut donc pas prétendre que la souscription royale a été tracée par ce recognoscens.
Il existe trois préceptes originaux de Chilpéric II datés des années 716 et
717 (ChLA 588, 591 et 593). Leur première ligne est tracée en litterae elongatae très hautes et très étroites. La souscription
royale, à la différence de celle de Thierry III, est tracée au moyen d’une
écriture courante cherchant, mais sans vraiment y parvenir, à rappeler les
litterae elongatae. Ces trois souscriptions se
composent d’un chrismon, des mots « Chilpericus
rex » suivis de l’abréviation par suspension « sub » enclavée dans un signe de recognition. Elles paraissent
avoir été tracées par la même main alors que les préceptes ont été présentés
par deux personnages différents, Actulius et Raganfridus. L’examen de ces
trois documents montre très nettement
En revanche, les souscriptions de quatre préceptes de Childebert III,
expédiés entre 694 et 711 (ChLA 577, 579, 583 et 654), laissent une
impression différente. Elles sont écrites sur le même modèle :
« C. Childebertus rex s (u) b, S. R. » en litterae elongatae
comme la première ligne ; mais de l’une à l’autre, on n’ose pas
reconnaître la même main. On penserait plutôt à trois traitements différents
du même modèle, en particulier en ce qui concerne le signe de
recognition.
Ces différentes observations, faites sur un matériel trop peu nombreux, sont
difficiles à interpréter. On admet généralement que ces souscriptions ont
été tracées par le roi en personne. Plusieurs exemples cités ici paraissent
donner consistance à cette manière de voir, d’autant plus, TESSIER, Diplomatique royal,
p. 295–296.a
contrario, que Clovis II et sa mère Nanthilde ne peuvent pas
souscrire manu propria un précepte expédié entre 639 et
642 alors que le roi était encore enfant (ChLA 556) le scribe avait tracé un
signum pour chacun d’eux. En revanche, on ne
s’étonnera pas de voir le même roi, âgé de 19 ans, souscrire de sa main un
document (ChLA 558). Les variations existant entre les différentes
souscriptions de Childebert III permettent toutefois de se demander si, en
certains cas tout au moins, différents personnages n’avaient pas la charge
de tracer la souscription royale, un peu comme on a vu, à partir du XVIe siècle, s’en répandre l’usage en bas des lettres dites
de commandement
On connaît un certain nombre d’actes synodaux de l’époque mérovingienne à la
fin desquels est transcrite la liste des personnes qui ont assisté au synode
et en ont souscrit les actes. On connaît aussi des listes de grands laïcs et
ecclésiastiques ayant participé à des assemblées. Toutefois ces listes ne
sont jamais conservés dans leur forme originale. C’est pourquoi un document
(ChLA, 558) qui porte les souscriptions du roi Clovis II et du ATSMA et VEZIN,
Les vicissitudes, note 11, pass.recognoscens Beroaldus, « Beroaldus optul
(it) » présente un intérêt exceptionnel à cause
d’une cinquantaine de souscriptions différentes, dont la plupart peuvent
être sans aucune réserve qualifiées d’autographes
Ces souscriptions sont dues à des personnalités importantes, ecclésiastiques et laïques. Une dizaine d’entre elles ont été tracées par des évêques parmi lesquels on reconnaît s. Éloi de Noyon et Landry de Paris. Le patrice Auderadus, les maires du Palais Ébroïn et Radobertus ainsi que le comte du Palais Aigulfus figurent parmi les souscripteurs laïques.
Presque toutes ces souscriptions sont tracées en écriture usuelle, sans
aucune recherche de style, comme si leurs auteurs avaient une pratique
utilitaire de l’écriture et n’avaient aucun souci de calligraphie. Elles
attestent la continuité de l’usage courant de l’écriture, du moins
relativement, tel qu’on peut déjà le constater dans les graffiti de Pompéi
et dans de très nombreux papyrus administratifs de l’Antiquité. Il est à ce
propos très intéressant de comparer ces souscriptions avec celles des actes
de même nature, les synodes de Soissons et de Pîtres de 861, donc
postérieurs d’un peu plus de deux siècles. Le contraste est frappant. Les
évêques carolingiens, Hincmar en tête, calligraphient leurs souscriptions
avec une écriture qui rappelle beaucoup celle des livres
contemporains Paris, Archives nationales K 13, n° 4 et K 13,
n° 10.
episcopus, vir inluster etc. et, en dernier lieu, un signe de
recognition qui peut parfois être accompagné de notes tironiennes. Vu la
complexité de ces souscriptions, on ne peut pas douter qu’on se trouve ici,
comme c’était le cas pour les souscriptions des recognoscentes en présence de véritables signatures dont chaque
élément porte une marque d’individualité dans son dessin et dans son tracé
ainsi que dans la manière de lier les lettres ou d’abréger certains mots.
Ces souscriptions ne laissent aucun doute sur la capacité de leurs auteurs à
maîtriser l’acte d’écrire.
Trois souscriptions cependant, celles d’Aegyna, de s. Éloi et d’Ochelpincus, se présentent sous un aspect particulier. Leurs auteurs les ont dessinées, plutôt qu’écrites, lettre par lettre, en utilisant les formes capitales ou onciales. Ces souscriptions sont très vraisemblablement autographes ; mais leur maladresse traduit un manque d’entraînement de leurs auteurs dont la connaissance de l’écriture devait se limiter à savoir tracer les lettres de leur nom.
A côté de ce remarquable ensemble de souscriptions autographes, on observe
dans le même document neuf signa composés du mot signum abrégé sign suivi d’un signe
graphique après lequel sont indiqués le nom, la qualité et le titre du
témoin. Les signes graphiques sont ordinairement constitués par des croix de
formes très variées. Ils prennent place dans un espace laissé vide
intentionnellement. Compte tenu de la variété des formes revêtues par ces
signes graphiques, on ne peut guère douter de leur caractère autographe. Ils
servent à exprimer la présence et l’intervention des témoins qui les ont
tracés. Ces signa concernent tous des laïcs, et en
particulier, huit viri inlustres parmi lesquels le comes palatii Aigulfus, le domesticus
Ermenrico et le maior domus Radobertus. En revanche le
patrice Auderadus ainsi qu’Ébroïn, le futur maire du palais, ont souscrit de
leur propre main.
A côté des écritures que nous venons de présenter et d’analyser, il convient
de prendre en considération toutes les autres traces graphiques laissées par
les scribes. Certaines de ces traces possèdent une fonction symbolique comme
les chrismon, les croix ou les monogrammes d’autres
présentent une signification technique, comme les bouts de ligne ou le bene ual.
On observe très souvent dans les documents mérovingiens, royaux et autres, un
signe graphique qu’on désigne par le nom de HARTMUT ATSMA et JEAN
VEZIN, Signes graphiques dans les documents originaux de l’époque
mérovingienne, dans Bulletin de la Société nationale des Antiquaires
de France, 1989, p. 275–278 ; Id., Graphische Elemente in den
in zeitgenössischer Form überlieferten Dokumenten des
Merowingerreiches, dans Historische Hilfswissenschaften, t. 3
(Graphische Symbole in mittelalterlichen Urkunden), publ. par PETER
RÜCK, p. 319–334.Chrismon. Ce
signe apparaît sous une forme plus ou moins compliquée au début des
documents royaux, c’est-à-dire devant la première ligne qui est presque
toujours tracée en lettres agrandies ou allongées. Il est souvent assez
développé et il n’est pas rare que sa hauteur égale deux ou trois
interlignes, voire davantage. Comme nous le verrons, il est tracé par le
scribe qui a transcrit le texte du document
Très souvent, des chrismon précèdent les souscriptions des
recognoscentes et des témoins. Dans les documents
royaux qui nous sont parvenus sous leur forme originale, tous les recognoscentes sans exception, font précéder leur nom et
la chrismon. De la même manière, on reconnaît facilement la plupart
des souscriptions autographes de témoins au chrismon tracé
devant alors que celui-ci manque régulièrement dans les signa, ces mentions des noms de témoins, tous écrits par la même
main. On remarque aussi que quelques témoins ont ajouté une invocation
verbale au monogramme.
Enfin, dans certains actes intitulés au nom de rois comme Childebert III
(ChLA 577, 579 et 654) et Chilpéric II (ChLA 588 et 591) le nom du souverain
est précédé par un chrismon.
Plusieurs documents royaux présentent au début de la ligne de date un chrismon tracé de la même manière (ChLA 567, 575, 578,
581) ; mais, à la différence de ce qui se passe au commencement de la
première ligne, il semble qu’il s’agisse d’une exception.
Un examen, même rapide, de la centaine de chrismon qu’on
relève dans les documents mérovingiens manifeste la variété des formes
revêtues par ce signe. Celle-ci s’explique, comme le font facilement
reconnaître la couleur de l’encre et l’allure du tracé, par le fait que les
souscriptions autographes et ces signes ont été apposés en même temps. C’est
ce qu’on peut observer à plusieurs reprises dans des souscriptions des rois
Childebert III et Chilpéric II, aussi bien que des recognoscentes Actulius, Aghilus et Uulfolaecus.
Malgré la grande variété des formes individuelles revêtues par les chrismon, il est possible de dégager un dessin de base. Il
y a toujours à sa partie supérieure un trait décoratif ondulé qui se
prolonge par une ligne de longueur variable dirigée vers le bas. Cette ligne
est parfois droite, parfois courbe et se termine ordinairement par une sorte
de noeud. Elle est traversée par un ou plusieurs petits traits
perpendiculaires. Le milieu de ces traits est marqué par des lignes ondulées
ou enroulées qui se prolongent souvent sans solution de continuité dans les
premières lettres du nom du souscripteur placé à droite.
A côté de leur décor graphique, on a reconnu dans l’un ou l’autre MAURICE JUSSELIN, Notes tironiennes dans les
diplômes mérovingiens, dans Bibliothèque de l’École des chartes, 68
(1907), p. 481–508 ; Id., La transmissions des ordres à la
chancellerie mérovingienne d’après les souscriptions en notes
tironiennes, dans la Bibliothèque de l’École des chartes, 74 (1913),
p. 67–73. CLASSEN, Kaiserreskript und Königsurkunde,
p. 151.chrismon que certains traits dessinaient des notes
tironiennes. MAURICE JUSSELIN a proposé de les lire : « Christus », « ante »,
« ante omnia » ou « in
nomine »chrismon des documents mérovingiens devait être interprété
comme une stylisation du signe tachygraphique signifiant « Christus ». PETER CLASSEN a montré qu’on pouvait reconnaître
dans le chrismon mérovingien la forme altérée du
christogramme ; il estimait vraisemblable de l’expliquer par la
continuité de la tradition des documents administratifs de l’Antiquité
tardive dans lesquels ce signe a la forme de la lettre P
avec la haste descendante traversée par un trait horizontal P représentant les lettres chi-rhô
On observe dans les documents mérovingiens des croix de diverses formes qui se distinguent aussi par leur fonction et leur emplacement.
Dans les souscriptions de s. Éloi (ChLA 558) et du roi Thierry III (ChLA 565,
566 et 570), les croix occupent la place où l’on attendrait normalement un
chrismon. Chaque fois, elles ont visiblement été
tracées en même temps que la souscription.
signum sont très souvent accompagnées d’une croix. On trouve plus
rarement d’autres signes. La croix est toujours tracée entre le mot signum, habituellement abrégé, et le nom du souscripteur.
Ces souscriptions sont souvent groupées de manière à former des lignes
complètes. Elles sont fréquemment tracées par la main du scribe qui a
transcrit l’acte.
D’autre part, comme on le voit dans le document de Clovis II de 654 (ChLA
558), à plusieurs reprises, un espace blanc est laissé entre le mot signum et le nom du souscripteur. Ce dernier pouvait
ensuite y apposer sa marque. Les croix qui ont été tracées dans ces
emplacements laissés libres sont de forme et de grandeur très différentes,
ce qui souligne qu’il s’agit de réalisations individuelles. La forme la plus
simple se rencontre dans les signa d’Austrobertus et de
Gundobertus. Dans la souscription de Probatus, des diagonales rejoignent les
extrémités d’une croix potencée. Dans la croix de la souscription de
Madalfridus, quatre points sont placés dans les cantons délimités par les
bras de la croix – à l’imitation de ce qu’on observe dans des monnaies
mérovingiennes – et les bras de la croix sont terminés par quatre arcs de
cercle. La souscription d’Aigulfus consiste en une croix gammée cantonnée
par quatre points.
Plusieurs croix de formes différentes figurent dans des signes de recognition. Dans les plus anciens documents, elles sont plutôt « dessinées » qu’écrites. Les traits horizontaux commencent à gauche par une verticale dirigée vers le haut ou vers le bas ; ils se terminent à droite par un arc orienté vers le bas. Dans deux cas (ChLA 552 et 558) les cantons délimités par les bras de la croix sont aussi ponctués. Trois souscriptions récentes (ChLA 566, 577, 583) présentent à l’intérieur des signes de recognition de simples petites croix aux bras égaux. Nous ignorons la signification et la fonction de ces signes.
On peut distinguer quelques monogrammes plus ou moins bien conservés dans de
très anciens documents royaux mérovingiens écrits sur
papyrus TESSIER, Diplomatique royale p. 27–30 ;
CLASSEN, Kaiserreskript und Königsurkunde, p. 161–164. M.G.H.,
Diplomata regum Francorum, n° 46, 58, 62.Chlothacharius, (Monogramme), in Christi nomine, rex,
hanc preceptionem sub. ». L’exemplaire le mieux conservé
montre qu’un H de grandes dimensions constitue un élément
central autour duquel sont groupées les lettres C, L, O, T, A,
C, A et R. Comme le montre particulièrement bien
le document de Clovis II du 22 juin 654, le monogramme est tracé entre le
nom et le titre du roi : « Chlodovius,
(Monogramme), rex, sub. ». Le monogramme de Clovis II
utilise aussi un grand H pour organiser les autres
lettres, parmi lesquelles on reconnaît C, L, O, I, S.
(ChLA 558). Un document sur papyrus de Clovis II fortement endommagé, établi
entre 639 et 642, présente dans l’avant dernière ligne le nom du roi et
celui de sa mère, la reine Nantchechilde : « Sign (um), […], dom (ni), Chlodovio regi. Sign (num) […] praecelsae [N]antech
[il] dae [r]eginae ». Entre les
mots sign (um) et les mots dom (ni) et praecelsae, il y a
deux espaces vides (ChLA 556). On peut penser que les traces d’écriture qui
subsistent dans ces deux endroits sont les restes de deux monogrammes.
Assurément, la présence de monogrammes dans les souscriptions e et Xe siècles
Le document de Clovis II daté de 654 auquel nous avons fait allusion à
plusieurs reprises (ChLA 558) se distingue des autres actes royaux. En
dehors de la souscription du roi et de celle du PHILIPPE LAUER et CHARLES SAMARAN, Les diplômes
originaux des Mérovingiens, Paris, 1908, p. 7.recognoscens il présente quarante-huit autre souscriptions dont
trente, au moins, sont autographes. Les autres sont toutes introduites par
le mot sign(um). Dans deux d’entre
elles, celles de Radobertus et de Merulfus, à l’endroit où l’on attendrait
normalement une croix, il y a des signes que, comme PHILIPPE LAUER et
CHARLES SAMARAN
D’une manière comparable à ce qui se passe de nos jours lorsqu’on veut montrer qu’un document est complet, certains actes mérovingiens présentent des signes graphiques qui servent à indiquer ou bien qu’une ligne est entière ou bien l’endroit où se termine le texte de l’acte. C’est ainsi que dans certains documents (ChLA 575, 579, 581, 584, 591 par ex.), la dernière lettre d’une ligne est prolongée par un trait qui remplit l’espace vide entre cette lettre et le bord droit du support de l’écriture.
Lorsque le texte d’un acte ne se termine pas en bout de ligne et qu’il
subsiste après son dernier mot un espace blanc plus ou moins grand, on a
utilisé deux méthodes différentes pour signifier que le texte s’arrêtait
bien en cet endroit précis, afin d’empêcher de faire des additions au texte.
Dans le premier cas, le personnage chargé de reconnaître la validité de
l’acte pouvait tracer sa souscription immédiatement après le dernier mot du
texte (ChLA 558, 560, 561, 567, 570, 584, 585, 589, 590). Dans deux diplômes
de Chilpéric II (ChLA 588 et 591), c’est la souscription royale qui marque
la fin de l’acte ; la souscription du recognoscens,
Actulius dans les deux cas, suit celle du roi.
Dans le second exemple, le dernier trait de la dernière lettre du texte peut
être prolongé jusqu’au bout de la ligne (ChLA 587 et 593) ; mais le
plus souvent, le bout de ligne est rempli par un trait dessinant un zig-zag.
Dans d’autres cas, ces traits sont remplacés par des signes qui imitent les
notes tironiennes. Il est possible que plusieurs de ces signes aient été
tracés par le recognoscens, ce qui paraît logique (ChLA
566, 573, 575, 577, 581, 584) ; au moins deux fois, ils paraissent dus
au copiste de l’acte (ChLA 586 et 587). Des traits tracés de la même manière
apparaissent aussi à la fin des lignes de date de certains diplômes (ChLA
565, 567, 578, 579, 581).
Dans les documents royaux mérovingiens transmis en original et dont l’état de
conservation permet de faire des observations précises, à deux exceptions
près (ChLA 568, 577), on trouve régulièrement dans l’angle inférieur droit
une formule écrite sur deux lignes, abrégée le plus souvent LÉON
LEVILLAIN, La formule « bene valiat » et le sceau dans les
diplômes mérovingiens, dans Bibliothèque de l’École des chartes, 92,
(1931), p. 5–22.bene ual, interprétée bene ualete, ualeas ou ualiat. Cette formule se présente comme un signe graphique
particulier destiné à établir l’authenticité du documentbene a
toujours la forme d’une spirale plus ou moins fortement enroulée qui se
prolonge vers la droite par un trait b dont la panse est
formée par la spirale. La première lettre de ual montre
une stylisation comparable, le premier trait de u étant
représenté par une spirale dirigée vers la gauche. Les autres lettres de la
formule font suite, sur deux lignes parallèles aux spirales.
Le modèle de base que nous venons de décrire peut être modifié par d’autres
traits qui partent presque toujours des dernières lettres, JUSSELIN,
Notes tironiennes, p. 505–508 ; Id., La transmission des
ordres, p. 71–73.e de bene et l de ual. Quelques uns de ces traits décoratifs adoptent la forme d’un
double s dont la signification demeure inexpliquée mais
qui peuvent servir à vérifier si le bene ual été ou non
tracé par le scribe de l’acte (cf. par ex. ChLA 586, 589 et 591). Une seule
fois, on a ajouté des notes tironiennes que MAURICE JUSSELIN a proposé de
lire : « per anolum »
Tous les documents qui permettent une observation montrent que le bene ual se trouve toujours à proximité immédiate de
l’endroit où est pratiquée une incision en forme de croix servant à fixer le
gâteau de cire du sceau. Comme le montrent non seulement les sceaux
conservés, intacts ou en partie, mais aussi des restes de cire, la formule
était plus ou moins complètement recouverte par le sceau. Ordinairement, une
ou deux lettres et une partie des traits décoratifs demeurent visibles du
côté droit (ChLA 576, 581, 585). D’autres fois, le sceau ne couvrait qu’une
très petite partie du côté gauche du bene ual (ChLA 565,
566). Ces constatations permettent de penser que le bene
ual était toujours tracé sur le document avant le scellement afin
d’indiquer l’endroit où le sceau devait être fixé au dessous du texte de
l’acte.
On peut se demander si le LEVILLAIN, La formule, p. 5–22. CLASSEN, Kaiserreskript und
Königsurkunde, p. 161–163.bene ual était tracé par le
copiste de l’acte ou par le recognoscens. LÉON LEVILLAIN a
émis l’hypothèse que le bene ual représentait « un
ordre transmis par le recognosces ou son substitut au
service du sceau »bene ualrecognoscens et scellé. Cette hypothèse
est confirmé par des documents de Thierry III, Childebert III et
Chilpéric II où la même main a très vraisemblablement transcrit le texte et
tracé le bene ual, alors que l’écriture du recognoscens est visiblement différente (ChLA 565, 566, 686, 587,
588, 589, 591).
Dans de nombreuses souscriptions de recognoscentes,
l’auteur a ajouté à son signe de recognition des notes tironiennes qui
reprennent certains éléments de cette souscription ou apportent des
renseignements sur son inscription. On en observe très peu dans les
documents sur papyrus (ChLA 550 ?, 552 et 560 ?) ; mais
beaucoup plus dans les actes sur parchemin (ChLA 565–568, 570, 572–579, 581,
583–591 et 593). Les souscriptions de deux témoins, Chradobercthus et
Rauracus, dans d’acte synodal de 654 (ChLA 558) sont accompagnées de signes
qu’on peut interpréter comme des notes tironiennes. Il en va de même pour
les trois souscriptions du roi Thierry III (ChLA 565, 566, 570) et aussi
d’un bene ual (ChLA 566).
Le déchiffrement de ces notes est très difficile et les spécialistes ont
souvent e
siècle. Tout se passe comme si les lettrés et les administrateurs de VIIe siècle possédaient une pratique beaucoup plus grande
des notes que leurs descendants de l’époque carolingienne et qu’ils les
traçaient de façon beaucoup moins scolaire. Dans ces conditions, il n’est
pas surprenant qu’ils aient souvent donné à certains signes une forme
particulière qui en rendait la lecture difficile pour tout autre que à leur
auteur.
Les diplômes et les plaids étaient scellés en bas et à droite. Nous avons vu
que le scellement était presque toujours annoncé par la formule bene ual plus ou moins cachée par la cire. Dans les documents sur
parchemin, une fente cruciforme servait à fixer le gâteau de cire plaqué.
Les actes sur papyrus sont généralement trop mutilés pour qu’on puisse
savoir clairement s’ils ont été scellés ou non. Toutefois, un précepte de
Clotaire II expédié à Étrépagny entre 584 et 629 (ChLA 550) présente la
formule bene ual bien visible. Un trou à peu près
circulaire dans le papyrus, situé à environ 2 cm de cette formule, marque
très vraisemblablement l’emplacement du sceau. Un diplôme de Clovis II (ChLA
556) et un jugement royal datable entre 658 et 679 (ChLA 557) présentent
aussi des marques de scellement suffisamment claires. Un précepte de
Clotaire II (ChLA 552) a dû, lui aussi, être scellé.
Aucun sceau ne subsiste sur les documents sur papyrus. En revanche, de rares actes écrits sur parchemin nous ont conservé des sceaux en plus ou moins bon état. C’est ainsi que nous connaissons les sceaux de Thierry III (ChLA 567), Clovis III (ChLA 572, 576), Childebert III (ChLA 578, 581, 585) et Chilpéric II (ChLA 589). Sur ces sceaux, le souverain est représenté en buste, de face, les cheveux descendants sur ses épaules.
Les documents royaux mérovingiens conservés nous révèlent des pratiques de
transcription et de validation complexes qui permettent de les classer en
plusieurs catégories, préceptes, jugements etc. Par leur disposition
formelle, souscription du recognoscens et du roi, bene ual, présence d’un sceau, ils se distinguent
nettement des actes contemporains dits privés, sauf sur un point important,
l’écriture, qui est de même nature dans les deux genres de documents, ce qui
ne permet pas d’affirmer qu’il existait une véritable chancellerie
constituée auprès des souverains. Il est aussi permis d’imaginer que ces
actes ont pu être rédigés par le destinataire avant d’être soumis au visa du
recognoscens qui les authentifiait. D’autre part, le
nombre des souscriptions autographes, parfois complexes, tracées en écriture
très cursive par des clercs ainsi que par des grands laïcs est un indice
intéressant de l’usage courant de l’écriture dans une partie au moins de la
classe dirigeante. Les choses changeront semble-t-il au IXe siècle où l’on voit des hommes fort lettrés souscrire en
employant une écriture livresque calligraphiée dépourvue de spontanéité.
L’étude de la forme des actes émanés d’un pouvoir politique peut
difficilement être menée indépendamment de celle de l’organisation même des
organes de cette autorité et de leur fonctionnement. Toutefois, dans le cas
des actes issus de la chancellerie royale, je ne m’attacherai pas ici à en
reprendre l’histoire, faute de temps certes, mais aussi parce que, lors d’un
Congrès précédent, j’en ai retracé l’évolution tant pour la chancellerie
impériale que pour celles des différents royaumes issus du démembrement de
l’Empire, et que ce rapport a été imprimé en 1984 dans la Bibliothèque de
l’École des chartes Bibliothèque de l’École des chartes, t. 142,
p. 5–80 (réimprimé dans mon volume) Chartes, sceau et
chancelleries ; t. II, 1990 (Mémoires et documents de l’École
des Chartes, 34, p. 461–536, avec bibliographie des
éditions).
Je ne reviendrai pas non plus sur la répartition chronologique des actes
royaux de la période considérée, du milieu du VIIIe
siècle au milieu ou à la fin du Xe, si variable selon
les souverains, les époques et les régions de l’Empire. Un simple chiffre
marquera les limites de toute étude en ce domaine si les treize années du
règne d’Arnulf (887–899) nous ont laissé 237 actes (dont 99 originaux), le
même laps de temps sous le règne d’Eudes et le début de celui de Charles le
Simple ne nous en a transmis que 80 (dont 20 originaux et 19 simples
mentions) et la chancellerie provençale de Louis l’Aveugle, 9 actes
seulement (dont un seul original).
Un dernier point vaut encore d’être une nouvelle fois souligné, avant de
passer à l’examen de la typologie diplomatique des actes royaux de cette
époque : la quasi-totalité des actes conservés proviennent de
destinataires ecclésiastiques, abbayes ou évêchés ; ceux là même qui
s’adressaient à des destinataires laïcs, dans l’ensemble fort rares, nous
ont été exclusivement livrés par des archives d’établissements
ecclésiastiques, auxquels ils étaient parvenus à la suite de donations ou de
ventes. Cet aspect est d’autant plus regrettable – sinon même dramatique –
en ce qui concerne notre connaissance réelle des chancelleries de cette
époque, qu’un Empire comme celui de Charlemagne, par exemple, ne pouvait
fonctionner sans un recours fréquent, et même permanent à l’écrit.
FRANÇOIS-LOUIS GANSHOF a très justement insisté à ce sujet et on ne saurait
oublier ses conclusions F.L. GANSHOF, Charlemagne et l’usage de
l’écrit en matière administrative, dans : Le Moyen Âge, t. 57,
1951, p. 1–25.missi dans les provinces ne pouvaient avoir lieu sans
que fussent expédiés des ordres, des mandata, des codicilli, des indicole, auxquels
certains textes font allusion, et ce ne sont pas les actes de nature fort
diverse, regroupés assez artificiellement par les historiens sous le nom de
« capitulaires », qui peuvent les remplacer pour l’étude de la forme
qu’ils ont pu revêtir. Ce ne serait peut-être pas une contre-vérité de
considérer que, en dépit de la rareté des documents originaux de l’époque
mérovingienne, on connaît mieux alors ce type d’actes grâce aux nombreux
formulaires de cette période que pour l’époque carolingienne. En tout cas,
la chancellerie n’était pas la seule institution qui fût à l’origine de
l’expédition d’actes : le chambrier, chef de l’administration domaniale
et financière, avait une activité épistolaire, et c’est à ses subordonnés
qu’on doit attribuer la rédaction des brevia ou descriptiones de biens fiscaux dont des épaves nous sont
parvenues ou auxquels font allusion des donations d’éléments provenant de
ces biens faites à des établissements ecclésiastiques. De même, le comte du
Palais et le tribunal royal avaient une évidente activité documentaire, dont
témoignent un certain nombre de jugements et de documents assimilables.
La chancellerie procédait à l’expédition, d’une part, de precepta, et d’autre part, de mandata et de
monitiones, mais c’est à la première de ces
catégories qu’appartient la presque totalité du matériel aujourd’hui à
notre disposition, et c’est donc principalement à celle-ci que je
consacrerai cet exposé.
Les préceptes, que les diplomatistes et les historiens ont pris
l’habitude d’appeler diplômes, peuvent être
définis comme des actes gracieux, intitulés au nom du souverain,
reconnus en chancellerie et validés par le sceau royal.
Selon leur degré de solennité, on doit distinguer parmi eux trois espèces diplomatiques :
C’est surtout à la période classique de la chancellerie
carolingienne, autrement dit au IXe siècle, que
s’observent les mieux les différents types de précepte, qui, en
dépit du maintien d’un schéma général et de divers traits communs, a
notablement évolué au cours de la période ici considérée. Nous
devons donc distinguer trois temps dans l’évolution : 1. la
période des origines, correspondant aux règnes de e siècle ; 3. enfin, les temps de la
décadence, où les formes, évoluant progressivement, ont tendance à
se détériorer et à léguer aux règnes du Xe
siècle une typologie de plus en plus incertaine qui se prolongera en
fait jusqu’à la reprise en mains des chancelleries et, plus
généralement des institutions publiques, jusqu’au XIIe siècle.
Le précepte de Pépin prend la suite, à la fois, du diplôme royal
mérovingien et de l’acte du maire du Palais. Du premier il
retient la forme épistolaire, le nom du souverain mis en vedette
en haut de la pièce, l’annonce de la manus
propria, le Bene valeat. Pépin,
d’autre part, garde le titre de vir inluster
qu’il portait en sa qualité de major domus,
mais ces mots, dans la titulature royale prennent la place de
l’adresse (viris inlustribus, viro inlustri, v.
inl.), qui suivait la suscription dans le diplôme
mérovingien. Pépin adopte aussi le signum de
l’illettré, la croix autographe, et, fait nouveau, la
corroboration annonce souvent l’apposition du sceau, qualifié
anulus. De plus, les référendaires,
responsables laïcs de l’expédition des actes royaux et gardiens
du sceau, se sont évanouis avec la disparition de la dynastie
mérovingienne : Pépin qui, comme maire du Palais, disposait
d’un bureau d’écritures pour rédiger ses préceptes et dresser
ses jugements, conserva les clercs qu’il avait à son
service : la preuve en est qu’un de ses premiers actes
expédiés en tant que roi est « reconnu » par l’un des
hommes qui avaient déjà « reconnu » deux de ses actes
antérieurs à son avènement. Ce recours à des clercs pour assurer
le service de la chancellerie royale deviendra dès lors un des
traits fondamentaux de l’époque carolingienne et explique les
liens qui désormais vont s’établir pour longtemps entre la
chancellerie et la chapelle, dirigée par l’archichapelain.
On constate, d’autre part, bien des flottements dans la forme
même des préceptes. Ainsi le nom du roi est ou n’est pas mis en
vedette, mais finalement on va renoncer à cette présentation
traditionnelle. Si trois actes annoncent bien le sceau, quinze
autres passent sous silence son apposition, pour ne se référer
qu’à la Die Urkunden Pippins…, éd. E. MÜHLBACHER,
n. 16. Ibidem n. 2, 6,
9–11, 14, 18, 19, 24 et 27 ; pour Charlemagne Die
Urkunden Pippins… und Karls des Grossen, éd. E.
MÜHLBACHER, n. 43, 46 et 47 (tonlieux) et 50, 54
(immunité).manus propria du roi, en recourant
d’ailleurs, pour la désigner, à l’une des expressions
antérieures (subscriptiones ou signaculum) mais prises dans une acception différente,
et il en fut de même à la chancellerie de Carloman. Le Bene valeat n’apparaît que sur un petit nombre
d’originaux, mais il se prolongera jusque sous le règne de
Charlemagne, et on trouve la variante Bene
valeas, qui est l’indice d’une certaine hésitation
quant au sens même de la formule. La formule de datation hésite,
d’une part, entre la tradition mérovingienne de la numération
successive des jours – exprimée soit à la manière moderne (dont
on a quatre exemples), soit selon le type archaïque quod ficit mensis N dies X, (dont on retient trois
exemples) et, d’autre part, le comput romain par kalendes, ides
et nones (dont on possède neuf exemples), et la même hésitation
se retrouve pour le règne de Carloman. On rencontre
Il y a donc une double tendance à la chancellerie entre la tradition mérovingienne et des formulations modernes, et celles-ci ne vont pas tarder à l’emporter. L’évolution vers la forme d’un précepte classique va donc se faire peu à peu.
Ainsi, après que le mot optulit a disparu dès
l’avènement de Pépin, dès 760 disparaît la mention
traditionnelle de la jussio elle-même dans la
formule de recognition N jussus recognovit, et
l’on doit noter que déjà auparavant le mot jussus n’apparaissait plus dans les deux préceptes
reconnus personnellement par le nouveau chef de chancellerie de
Pépin, Badilo.
Le titre de vir illuster cesse de figurer de
façon obligatoire pendant le siège de Pavie par Charlemagne en
juin-juillet 774, et la chancellerie y renonce définitivement
peu après, au début de 775.
Le dernier exemple de comput selon le mode mérovingien date du 6 novembre 777. Toutefois, sous le règne de Charlemagne, antérieurement au couronnement impérial de 800, on va trouver encore 27 préceptes datés du mois seul, sans mention du quantième, contre 84 exemples de datation avec le quantième selon le mode romain.
Si donc une certaine rupture avec la tradition mérovingienne
était déjà intervenue lors de l’établissement du pouvoir de
Charlemagne en Italie, elle va s’accentuer après le couronnement
impérial de l’an 800, par un désir évident de continuité avec
une certaine tradition byzantine. Ainsi, dès le premier précepte
conservé de Charlemagne empereur Ibidem,
n. 197.In nomine
Patris et Filii et Spiritus sancti), avec l’apparition
de l’indiction dans la formule de date, avec intercalation de la
clausule Christo propitio dans la datation des
années de l’empire (anno X, Christo propitio,
imperii nostri), avec la titulature triomphante
inspirée de l’acclamation impériale (Karolus,
serenissimus, augustus, a Deo coronatus, magnus, pacificus,
imperator, Romanum gubernans imperium, qui et per
misericordiam Domini rex Francorum et Langobardorum),
tandis que la légende du monogramme (qui dès le début du règne
avait remplacé la croix autographe) s’exprime par les mots Signum Karoli piissimi et serenissimi
imperatoris. On constate enfin, à partir de ce
couronnement impérial, l’adoption d’une bulle métallique pour la
validation des actes les plus solennels et bientôt une
transformation de l’écriture elle-même, une cursive clarifiée
substituée à la minuscule mérovingienne attardée.
Dès l’avènement de Louis le Pieux, sa chancellerie rompt avec ce
que pouvait encore présenter de traditionnel celle de son père,
et cela bien qu’au temps où il n’était encore que roi
d’Aquitaine, ses actes eussent été d’une forme nettement
archaïque. Il y eut, à cet égard, une volonté bien arrêtée de la
part de Louis, puisqu’au dire de Thégan, on décida immédiatement
de renouveler tous les préceptes qui avaient été antérieurement
concédés aux églises Thégan, Vita Hludovici
imperatoris, éd : G.-H. PERTZ, M.G.H., SS,
in fol. II, 1829, p. 693 : Eodem anno,
jussit supradictus princeps renovare omnia praecepta
quae sub temporibus patrum suorum gesta erant
ecclesiis Dei, et ipse manu propria cum
subscriptione roboravit.
Les nouveaux diplômes furent expédiés dans une forme nouvelle, en
harmonie avec les acquisitions intellectuelles de la Renaissance
carolingienne : une écriture plus claire, avec des mots
bien séparés, et obéissant à des canons précis ; une langue
clarifiée et une meilleure formulation juridique des clauses et
spécialement de l’immunité. Le précepte, désormais, répond à un
schéma régulier, formé d’éléments se succédant selon un ordre
fixe dont les notaires ne se départissent guère. La chancellerie
impériale, sous l’impulsion des archichanceliers Helisachar et
Fridugisus, allait donner le modèle dont devaient s’inspirer les
notaires des royaumes issus du démembrement de l’Empire. Vers
830 devait, d’ailleurs, être compilé un recueil de formules, les
Formulae imperiales, qui semble plus un
florilège d’actes réellement expédiés, compilé par un notaire à
son usage personnel, qu’un véritable manuel de chancellerie. En
tout cas, il facilita certainement la formation des notaires et
il put leur servir, le cas échéant, d’ouvrage de référence. On
ne peut toutefois pas imaginer qu’ils l’avaient sous les yeux
quand ils rédigeaient un acte, puisqu’on rencontre rarement le
mot à mot de ce « formulaire » dans les préceptes
ultérieurs ; en revanche, on retrouve fréquemment, jusqu’à
la fin du IXe siècle, un écho de ses
formules, plus ou moins littéralement ou librement utilisées,
notamment dans les préambules, mais avec des modifications dues
à des préoccupations rhétoriques.
Désormais chaque type d’acte bénéficie d’un cadre formel déterminé, dans lequel prennent place les dispositions propres à la nature de son contenu juridique : donation à un établissement ecclésiastique ou à un individu, confirmation ou restitution de biens, concession de l’immunité, exemption de tonlieu, octroi de la protection royale etc. L’étude de ces formulations relevant plus de l’histoire juridique que de la diplomatique proprement dite, on ne retiendra ici que le cadre général de ce précepte classique.
Celui-ci va désormais se présenter, selon la nature de l’acte, sous trois formes possibles : soit celle du précepte commun, soit celle du précepte mineur, soit celle du précepte solennel.
Communément, le précepte se présente matériellement sur une
grande feuille de parchemin, généralement
utilisée à pleine peau, l’écriture courant parallèlement au
libraria –
certainement parce qu’elle était apposée seulement au moment
du scellement et d’une autre main.
L’ écriture de la première ligne est toute
entière en caractères allongés ; elle comprend le
protocole et le début du texte. Il en est de même de la
souscription du souverain et de la recognition de la
chancellerie. Pour le texte lui-même, on constate que s’est
imposée la minuscule diplomatique carolingienne, une cursive
décorative à main posée, issue de l’ancienne minuscule
diplomatique mérovingienne, mais profondément influencée par
l’écriture caroline et présentant des hastes supérieures
fortement surélevées.
Tous les préceptes ont été scellés d’un sceau de cire, plaqué dans l’espace laissé libre,
entre la fin du texte et la date, sur la droite,
généralement à la hauteur de la recognition de chancellerie,
sur la « ruche » ou les prolongements horizontaux
de celle-ci. Le gâteau de cire est en quelque sorte rivé sur
le parchemin, en emprisonnant les petites languettes
dégagées par une incision pratiquée dans le support,
généralement en étoile et parfois en croix.
Après une C’est l’invocation usuelle de la
chancellerie royale de Louis le Germanique et des
Carolingiens « germaniques », de même que
de Charles le Chauve et de ses successeurs en France
occidentale (qui l’ont léguée au diplôme capétien),
mais Lothaire Iinvocation symbolique dite chrismon, formée d’un long trait vertical
descendant assez bas dans la marge de gauche et sur lequel
se branchent des traits horizontaux et des éléments
décoratifs, l’acte s’ouvre toujours par une invocation verbale, présente depuis 800, qui a
varié selon les règnes mais qui, sous Louis le Pieux, fut
In nomine Dei et Salvatoris nostri Jesu
Christi, avant de devenir le plus fréquemment par
la suite In nomine sanctae et individuae
Trinitatiser usa de
l’invocation In nomine domini nostri
Jesu Christi Dei eterni, et Lothaire II In nomine omnipotentis Dei et Salvatoris
nostri Jesu Christi.
La suscription royale comporte, depuis le
règne de Charlemagne, une clausule de dévotion gratia Dei, qui, sous Louis le Pieux devient divina ordinante providentia, et, après
son rétablissement sur le trône en 833, divina
repropitiante clementia. Lothaire Ier reprend ensuite la clausule primitive de son
père. Ne se considérant plus comme rois du seul peuple
franc, les divers souverains carolingiens retiendront le
seul titre de rex, employé absolument en
abandonnant le mot Francorum, à la
différence toutefois des royaumes « ethniques »
dont les rois se diront, comme Pépin, Aquitanorum rex, ou comme Louis le Germanique
quand il n’était encore roi qu’en Bavière et qui
s’intitulait alors rex Baioariorum.
L’adresse a disparu avec la forme
proprement épistolaire, sauf dans quelques actes
archaïsants.
La très grande majorité des préceptes classiques comporte un
préambule, généralement approprié à la
nature de l’acte, mais le plus souvent d’une grande banalité
de pensée bien qu’exprimé en termes choisis, par des
notaires qui varient indéfiniment l’expression quant au
choix et à l’ordre des mots. C’est ainsi que, dans un fort
grand nombre d’actes pour des établissements
ecclésiastiques, le notaire fait dire au roi qu’en
favorisant les lieux pieux ou leurs serviteurs, il entend en
retirer le prix des récompenses éternelles, ou bien qu’il
lui convient de suivre les traces de ses
Le préambule est suivi d’une notification,
faite le plus souvent à l’ensemble des fidèles de la Sainte
Église et du roi, et parfois à ceux-ci seulement.
Un exposé fait état de la démarche accompli
auprès du souverain par l’intéressé et rappelle
éventuellement la production des titres antérieurs sur
lesquels la requête est fondée, ainsi les interventions de
tiers faites en sa faveur ou à sa place.
En conséquence de quoi, le souverain, dans un dispositif, généralement bref, déclare faire droit
à la requête en signalant, s’il l’estime nécessaire, qu’il
le fait soit après enquête, soit sur l’avis de ses grands,
et il donne en conséquence l’ordre d’expédier l’acte de
donation, concession, confirmation etc. En contre-partie,
des prières en faveur du roi peuvent être demandées à
l’église bénéficiaire, ou bien, s’il s’agit de la concession
ou de la confirmation d’un privilège d’immunité, une
sanction pécuniaire peut être stipulée à l’encontre de qui
viendrait à la violer.
L’acte s’achève par une formule de corroboration : afin de donner à l’acte
fermeté, validité, crédibilité, il est confirmé par la main
royale et le sceau.
Au-dessous du texte, se trouve donc le signum en caractères allongés, comportant le monogramme royal encadré d’une formule
d’accompagnement, le monogramme étant toujours dessiné de la
même façon au cours d’un même règne, sinon même pour tous
les souverains homonymes. S’il est évident qu’on peut
relever une part d’autographie du souverain dans tel ou tel
élément du monogramme de divers préceptes, le fait est loin
d’être général, et la renaissance de ce caractère
d’autographie devrait permettre d’établir la part
personnelle qu’aura prise le souverain à la délivrance des
actes où on peut le relever.
Plus bas que le Cf. M. JUSSELIN,
Mentions tironiennes des diplômes carolingiens
utiles à la diplomatique, dans : Bulletin
philologique et historique, 1951–1952,
p. 11–29.signum royal et vers la
droite, prend place la recognition de
chancellerie, qui depuis 819 n’est plus jamais
apposée par l’archichancelier en personne, mais par un des
notaires agissant à sa place, selon la formulation :
(Chrismon) N. ad vicem N.
recognovit et subscripsit, ce dernier mot se
perdant dans une « ruche », ensemble de paraphes
propres à chaque notaire et où peuvent se lire, outre
d’éventuelles notes ou marques de dévotion, des mentions en notes tironiennes se rapportant au
travail interne de la chancelleries du
mot subscripsit. Sur la ruche elle-même
ou, plus généralement, sur les traits horizontaux qui la
prolongent, était plaqué le gâteau de cire qui recouvrait
ainsi, le plus souvent, les notes tironiennes, qui n’étaient
destinées qu’au scelleur en vue d’un dernier contrôle de
l’acte. Le nom du notaire qui avait reconnu le précepte ne
fut, au début, accompagné d’aucun qualificatif ; à
partir des derniers diplômes de Charlemagne et le plus
souvent par la suite, il y joignit sa qualité dans la
hiérarchie ecclésiastique ; sous Louis le Pieux, le mot
notarius accompagne parfois cette
mention de cléricature ou bien s’y substitue, ce qui devient
de règle ultérieurement. Le nom de l’archichancelier, au nom
de qui l’acte est reconnu, n’est d’abord jamais accompagné
de la mention de sa charge. Louis le Germanique inaugure en
854 une nouvelle pratique, lorsque, l’archichapelain cancellarius. En 860, celui qui est le
chef de la chancellerie de Charles le Chauve adopte à son
tour le titre de « chancelier », et dès lors le
titre de cancellarius prend une
connotation de supériorité par rapport à celle de notarius. Enfin le mot archicancellarius s’implante dans les
chancelleries des fils de Louis le Germanique et fait son
apparition en France sous le règne d’Eudes en 893.
Au pied de la feuille est écrite la date,
traditionnellement formulée en deux éléments, l’un introduit
par le mot Datum, l’autre par Actum, répondant le premier à la date de temps et
l’autre à celle de lieu, sans qu’il y ait lieu de
distinguer, comme certains diplomatistes ont cru devoir le
proposer, un élément correspondant à l’acte juridique et
l’autre à la rédaction de l’acte écrit.
Des notes indiquent fréquemment le
commandement personnel du roi, ou bien l’intervention de
divers personnages, ou encore qui a donné l’ordre
d’expédition, qui disposait du sceau etc.
Dès le règne de Charlemagne, la chancellerie a expédié des
préceptes simplifiés qui ont pris leur forme classique sous
Louis le Pieux. Relativement nombreux sous les fils de Louis
le Pieux, leur nombre diminue dans les deux dernières
décennies du IXe siècle et ils
disparaissent pratiquement au début du Xe. Dans les Formulae imperiales
il constituaient 18 % des formules.
Ils sont caractérisés par l’absence de référence à la manus propria dans la formule de
corroboration et, en conséquence, par l’absence
du monogramme et de sa formule d’encadrement.
Souvent écrits sur des feuilles de parchemin de dimensions
plus réduites, ils revêtent des formes plus simples en se
coulant dans un formulaire relativement strict. Lorsqu’ils
présentent des notes tironiennes, on constate que la plupart
font référence à l’initiative de l’archichancelier ou de
chancelier.
Leur contenu juridique exige ces formes
simplifiées : ce sont des affranchissements de serfs,
l’octroi d’une inquisitio à un
établissement ecclésiastique pour constater des usurpations
commises à ses dépens, la concession de la liberté de
l’élection épiscopale ou abbatiale, des exemptions de
tonlieux, de taxes ou de droits d’ost ou de gîte ; en
ce dernier cas, ils peuvent se combiner à une forme
épistolaire qui en font des actes proches des mandements. Il
peut s’agir aussi de confirmations de précaires et autres
concessions viagères accordées par des églises, ou encore de
mesures prises en exécution d’une sentence judicaire.
Bien que fréquemment dépourvus de
préambule, certains préceptes mineurs en comportent un,
notamment lorsqu’il s’agit d’une confirmation d’échanges,
d’un octroi de la protection royale à des églises ou des
particuliers, d’une confirmation de donations faites à des
églises sur des biens d’origine fiscale ou bien d’un
transfert de biens d’une mense épiscopale ou abbatiale à une
mense canoniale ou monastique.
Le précepte solennel se distingue surtout des précédents par
sa validation au moyen d’une bulle
métallique. Celle-ci a fait son apparition après le
couronnement impérial de Noël 800 sous la forme d’une bulle
de plomb avec la légende Renovatio Romani
imperii. Les empereurs, de Louis le Pieux à Arnulf
en 896, usèrent d’une bulle, généralement d’or. Charles le
Chauve est le seul roi qui, déjà avant son couronnement
impérial de 875, ait, dès 854, bullé, tantôt de plomb et
tantôt d’or, certains de ses actes.
Leur contenu revêt souvent une certaine solennité, une plus
grande recherche de style, un préambule étendu, sinon
parfois grandiloquent. Sous Charles le Chauve, se révèle une
imitation directe de Byzance, avec le mot Legimus écrit au cinabre entre deux croix et même,
dans un cas – la dotation de la chapelle du palais de
Compiègne conçue comme centre de l’Empire à l’imitation
d’Aix – la solennité est encore renforcée par la
souscription du prince héritier le roi Louis le Bègue.
Le schéma classique élaboré sous Louis le Pieux s’est maintenu sous ses successeurs dans les divers royaumes, mais en se détériorant progressivement.
D’abord, dès la fin du IXe siècle, les préceptes mineurs tendent à se fondre dans le
cadre formel des diplômes ordinaires. Seuls en Lorraine,
quelques affranchissement de serfs gardent cette forme jusque
sous Louis l’Enfant ; en France, ils disparaissent sous
Charles le Simple et définitivement sous Raoul ; en Italie
sous Bérenger Ier.
Les préceptes solennels bullés disparaissent,
vers le même temps, en 896. Toutefois, dans un contexte aberrant
et par une imitation de Byzance, on retrouvera en 942 le diplôme
solennel de Hugues et Lothaire pour Saint-Ambroise de Milan,
écrit en lettres d’or sur parchemin de pourpre et bullé d’or, ce
que reprendra Othon Ier en 962 pour son
privilège en faveur de l’Église romaine, mais il est vrai
qu’avec la renaissance ottonienne, il s’agit d’une nouvelle
phase de la diplomatique impériale qui échappe ici à notre
exposé.
La présentation du précepte se modifie :
les chartae transversae, où l’écriture court
parallèlement au petit côté, font leur apparition sous
Lothaire II en 868 et 869 ; en France, avec Charles le
Chauve, cette forme l’emporte à partir de 875, bien que l’usage
antérieur se maintienne avec une moindre fréquence, et qu’il
continue à prévaloir presque exclusivement en Germanie et en
Italie. L’espacement entre les lignes s’accroît
simultanément ; le texte tend à n’occuper que la partie
supérieure de la feuille, le bas étant réservé aux éléments de
l’eschatocole ; enfin le chrismon voit sa structure se
modifier.
L’écriture se simplifie et à la chancellerie
germanique, dès 860 environ, le notaire Heberhard impose un
nouveau type de minuscule diplomatique. Fait plus important, on
recourt de plus en plus souvent à la main d’écrivains
occasionnels et, surtout en France et en Italie, à celle des
destinataires eux – mêmes.
dérèglement de la formulation des
différents éléments du discours diplomatique. Ainsi l’invocation
et la clausule de dévotion de la suscription prennent les formes
les plus diverses sous Arnulf, comme sous Charles le Simple ou
sous Bérenger. Charles le Simple reprend le titre de rex Francorum et relève même le prédicat de
vir inluster. Le désordre de la titulature
atteint son comble en France sous le règne de Raoul.
Le préambule, qui a tendance à disparaître en
Germanie après l’arrivée d’Heberhard à la chancellerie de Louis
le Germanique, se maintient en France, en Italie, en Lorraine,
mais il présente d’innombrables variations dans les mots et les
tournures, cachant mal le vide d’une formulation sclérosée. En
revanche, le style se gonfle au début du Xe
siècle sous Louis l’Enfant, et l’enflure devient manifeste en
France sous Charles le Simple et Louis IV d’Outremer.
Si la menace d’une sanction pécuniaire contre
les violateurs de l’immunité était déjà de règle antérieurement,
cette menace se fait plus précise sous Charles le Chauve et des
peines spirituelles viennent s’y ajouter. Sous influence des
actes privés, Louis II a inauguré en Italie la menace de
sanctions pécuniaires contre ceux qui iraient à l’encontre de sa
volonté. Cette sanctio sous Charles le Gros
prévoit la nullité de l’action et une composition variable, qui
peut être écrasante, à partager par moitié entre le fisc et la
partie lésée. En France, la sanctio comporte
des peines de bannissement, puis la menace de la punition du
crime de lèse – majesté.
Si les peines spirituelles apparaissaient
parfois dès le temps de Charlemagne, elles étaient demeurés
exceptionnelles ; à la fin du IXe
siècle, l’influence des actes privées amène à jeter l’anathème
sur les contrevenants et les menaces se font plus précises après
917 en France, après 933 en Italie : les contrevenants sont
invités à partager le sort de Judas, de Datan et Abiron, à
connaître les flammes éternelles etc., et on en vient à lancer à
l’avance l’excommunication contre eux.
La formule de datation subit des modifications
essentielles. La référence aux années de
l’Incarnation, qui a fait son apparition en Germanie en
876 simultanément dans les premiers diplômes de Louis III le
Jeune et de Charles le Gros, est reprise en Italie, en Provence
et en France après la déposition de celui-ci. Toutefois en
France ce mode de datation de l’ère chrétienne disparaît de la
chancellerie royale de 893 à 967.
Sous Charles le Gros, les deux éléments de la date, introduits
respectivement par Datum et par Actum, se fondent en une formule unique. Cet exemple
devait être suivi par la suite, à des dates divers dans les
différents royaumes, et l’apprécation par laquelle s’achevait la
formule tend à disparaître.
Bien qu’il y ait eu certaines divergences d’appréciation parmi
les diplomatistes sur l’emploi du terme de
« mandement » (mandata), je
définirai ce type d’acte decernimus atque jubemus ut…,
praecipientes enim jubemus…, expresse mandamus et
interdicimus ne…, imperiali mandato jubentes ou une
formule analogue, accompagnée le plus souvent d’une mise en
garde de ne pas être négligent dans l’exécution sous peine de
perdre la grâce de Dieu et celle du souverain.
Une formule de corroboration annonce seulement l’apposition du
sceau (de anulo nostro), mais évidemment ni la
manus propria ni le monogramme, toujours
absents, et il n’y a pas de recognition de chancellerie.
Normalement le mandement ne comporte pas de date. Toutefois, sous la règne d’Arnulf, est apparue une datation, selon un schéma qui va devenir classique dans les chancelleries médiévales pour ce type d’acte, lieu mois et quantième.
Dans le cadre du mandement s’est fondue la tractoria, héritée de la chancellerie mérovingienne.
Il comporte alors une adresse collective et les destinataires
sont désignés à la deuxième personne. Le dispositif commence par
Propter hoc volumus atque jubemus et une
mise en garde finale prend une forme directe : Videte ut nullam inde negligentiam habeatis.
C’est également sous la forme du mandement que certains capitulaires ont été portés à la connaissance des intéressés : le texte de la mesure est ainsi notifié (soit à une catégorie de fidèles, soit à une personne donnée) et en ce cas il comporte un salut. Ce fut le cas, notamment du capitulaire de Quierzy de 857, dont on possède plusieurs exemplaires, notifiés l’un à deux comtes, un autre à un comte et à un évêque, un troisième à un évêque.
Il existe enfin une forme de mandement de forme objective. On en
possède un de Charlemagne Die Urkunden Pippins… und
Karls des Grossen, n. 77 (772–774). Capitularia regum Francorum…, éd. A.
BORETIUS et V. KRAUSE, n. 262–265.Commendat vobis, et à la fin la formule
classique de la mise en garde : Taliter exinde
agite qualiter gratiam nostram vultis habere. L’acte ne
possède ni corroboration, ni recognition de chancellerie, ni
date. Une série de capitulaires de Charles le
ChauveMandat vobis noster senior… Et
sciatis quod…
Les On possède,
en effet, un tel acte original scellé de Louis le
Germanique à son fils Charles et aux comtes d’Alémanie
(Die Urkunden Ludwigs des Deutschen… éd. P. KEHR,
n. 146, 9 avril 873), leur notifiant qu’il a accordé à
Saint-Gall le même privilège d’monitiones se distinguent malaisément des
mandements, mais d’une rédaction plus libre, elles se
rapprochent de la lettre. En effet, si elles comportent une
invocation et la suscription royale, elles ont une adresse
personnelle, un salut (généralement salutem in
Domino) et un souhait final (Vale, Valete,
Bene vale, Vale in Domino salutem). Le verbe du
dispositif est, le plus souvent, monemus, qui
répond plus à un « avertissement » qu’à un ordre
proprement dit. En principe, elles inquisitio dont jouissait Reichenau : cet
acte, d’allure épistolaire, avec salut initial et
souhait final Valete omnes feliciter in
Christo.
On possède de ces « directives » quelques originaux,
dont la fameuse « lettre de Charles le Chauve aux
Barcelonais » Cf. J. CALMETTE, Une lettre
close originale de Charles le Chauve, dans : École
française de Rome. Mélanges d’archéologie et d’histoire,
22, 1902, p. 135–139, ill. ; Diplômes de Charles le
Chauve…, éd. G. TESSIER, n. 417, 876.
D’autres services du Palais procédaient à l’expédition d’actes relevant
de leurs attributions. Tel le chambrier qui, chef de l’administration
domaniale et financière, avait une activité épistolaire ; ses
subordonnés rédigeaient des brevia ou descriptiones de biens fiscaux dont des épaves nous sont
parvenues. Mais c’est du comte du Palais et de son tribunal du Palais
que proviennent surtout des témoignages relativement nombreux d’une
activité documentaire : les jugements et des documents
assimilables ; mais la répartition de ces actes est fort différente
selon les chancelleries, car, si dans le royaume d’Italie ils
constituaient par eux-mêmes des titres, ailleurs et notamment dans le
royaume de France occidentale, la décision judiciaire faisait l’objet
d’un précepte ordinaire de la chancellerie confirmant à la partie ayant
obtenu gain de cause le bien contesté, en se contentant de mentionner
que le souverain agissait per judicium nobilium virorum
atque scabinorum ou bien, plus simplement consensu
fidelium nostrorum ou une formule analogue. D’autre part,
d’après de rares exemples qui ont été conservés, il s’avère qu’on
rédigeait successivement deux actes distincts : d’abord, une simple
notice relatant la procédure (Notitia qualiter
veniens…) qui recevait les signa des assistants
du procès et la recognition du comte du Palais ; puis était dressé
l’acte même du jugement, intitulé au nom du roi et commençant par un
exposé relatant les circonstances du plaid et sa conclusion (Cum in Dei nomine… rex resederet). Ce fait explique
qu’on ait fait rapidement l’économie de ce second acte pour délivrer
directement un précepte en forme.
Les actes judiciaires, rédigés par des notaires à la disposition du comte
du Palais et reconnus par celui-ci ou en son nom, étaient validés par un
sceau spécial, l’anulus Palatii, dont plusieurs
exemplaires nous sont parvenus : celui du règne de Charlemagne
portait une tête de Jupiter Sérapis ; celui de Charles III le
Simple avait pour légende Karolus gratia Dei rex, à la
différence de celle du sceau apposé par la chancellerie : Christe protege Karolum regem.
Dans le royaume d’Italie, les notices de jugement ont revêtu une forme
diplomatique spéciale qu’il conviendrait d’étudier. Elles ne sont
généralement pas intitulés au nom du souverain et ne comportent pas sa
souscription, indice vraisemblable que sa signa du
comte du Palais, des prélats et des comtes qui ont assisté au jugement,
ainsi que ceux des juges, des échevins ou des notaires qui y ont
participé. Ces actes sont à rapprocher des notices analogues de
jugements rendus par les missi (ou, dans les duchés ou
comtés, par des agents locaux), assistés de juges du Palais, d’échevins
du comté et de notaires.
Il resterait encore à examiner les caractères diplomatiques d’une des
catégories d’actes les plus importantes que nous ait laissés l’époque
carolingienne : ce qu’on a regroupé traditionnellement sous la
désignation générale de « capitulaires ». Mais il s’agit
d’actes de nature très diverse : ordonnances de portée générale,
instructions données aux missi, ordres d’exécution
etc., qui revêtaient nécessairement des formes également diverses et
dont aucun ne nous est parvenu sous la forme d’un original. Leur étude a
surtout été menée jusqu’ici du point de vue juridique : il ne
saurait être question, faut de temps, de procéder ici à une étude
diplomatique qui s’avérerait au surplus fort délicate.
L’acte royal carolingien, sous ses formes multiples, issu d’un pouvoir qui avait dû recourir fréquemment à l’écrit pour l’administration de territoires immenses, a finalement été la matrice de l’acte royal dans les divers royaumes, entre lesquels l’Empire s’est trouvé partagé. On y retrouve les germes aussi bien de l’acte de la chancellerie impériale ottonienne et de ses successeurs, que du diplôme capétien : chaque chancellerie du Moyen Âge aura certes sa diplomatique propre qui suivra elle-même une évolution multiforme. Il n’en reste pas moins qu’à la racine, tant de l’institution même de la chancellerie, que des actes qui en sont issus, on retrouve les traces de ce qui a été conçu à l’époque de Charlemagne et mis en forme à celle de Louis le Pieux.
Par leur faible nombre, plus encore par le rôle ténu de la chancellerie
royale et par la place étroite de l’écrit dans le gouvernement royal, les
actes des trois premiers Capétiens, Hugues Capet (987–996), Robert II (seul
roi de 996 à 1031) et Henri I JEAN DUFOUR traitant dans le
présent volume des actes de Philippe Ier (1031–1060), défient la
typologie. Seules quelques observations générales seront ici proposées, que
l’on voudra bien tenir pour provisoires et sujettes révision lorsque
l’édition critique sera mieux avancéeer, je ne
ferai allusion à ceux-ci, surtout pour le début du règne, que pour
mieux souligner traditions et ruptures. Les comptages fournis à leur
sujet sont justifiés dans ma contribution « Les actes établis en
chancellerie royale sous Philippe Ier »,
dans : Bibliothèque de l’École des chartes, t. 147, 1989,
p. 29–46. Il n’y a, on le sait, en dépit d’une mise au point d’E.
POGNON, aucun catalogue critique exhaustif des actes de Hugues
Capet ; pour Robert II, on dispose de W.M. NEWMAN, Catalogue
des actes de Robert II, roi de France, Paris, 1937 et pour
Henri Ier de F. SOEHNÉE, Catalogue des actes
de Henri Ier, roi de France (1031–1060), Paris,
1907 (cités d’après le n. d’acte).
Le cadre chronologique, imposé par les règnes et le découpage des corpus
d’éditions, est rien moins qu’adapté à une étude diplomatique. Si l’on peut,
d’entrée de jeu, proposer des césures, je les placerais volontiers d’une
part autour de 1017–1018, années qui voient tout uniment la fin d’une
génération, la « première génération capétienne » qu’a si finement
étudiée JEAN-FRANÇOIS LEMARIGNIER Voir en particulier son
maître-livre, Le gouvernement royal aux premiers temps capétiens
(987–1108), Paris, 1965.er et la disparition du vieux
Baudouin : très vite, dans la quinzaine ou vingtaine d’années qui
suivent, la cadre humain de la chancellerie se renouvelle et se démultiplie,
cependant que surgissent – sur fond de continuité – de nouvelles formules
diplomatiques qui marqueront longtemps le diplôme capétien, à commencer par
la souscription organisée des grands officiers, et de nouveaux types
d’actes, mettant fin au monopole du diplôme.
Il y a pourtant une unité, négative, à la période : la faiblesse numérique de la chancellerie et ce que, sous bénéfice d’inventaire, l’on appellera la « décadence » de l’acte royal. L’acte capétien est le prolongement direct de l’acte des derniers Carolingiens de l’Ouest, sans aucune solution de continuité, et sans aucune influence des actes des ducs robertiens ; et il se modifie, relativement rapidement, par le seul jeu d’une évolution interne. Il convient donc, dans un premier temps, de faire le bilan des différences, longtemps traitées par les commentateurs sur le mode péjoratif ; et, dans un second temps, d’affiner l’analyse par catégories.
La « décadence » de l’acte royal au XIe
siècle est évidente, si l’on considère le corpus en bloc et à haute
altitude, et plus encore si l’on se fixe comme points de repère les
actes d’un Louis le Pieux ou ceux d’un Philippe Auguste.
1. Premier élément du constat, l’anarchie des formes, le polymorphisme qui semble défier l’analyse.
Cela commence par le déclin qualitatif des formes externes, culminant
sous L’excellent
manuel de G. TESSIER, Diplomatique royale française, Paris,
1962, très schématique dans son dédain pour les actes du XI Ci-après tableau n. 3.er et se manifestant aussi
bien dans la présentation de moins en moins soignée de certains actes
que dans la perte du canon graphique de chancelleriee siècle, propose du reste comme seule
illustration de la période (planche VI, après la page 208)
l’acte le plus négligé de toute l’histoire diplomatique des rois
de France (SOEHNÉE n. 102).
Il y a pire, à tout le moins pour le diplomatiste : l’éclatement, au moins apparent, du « système carolingien » de l’acte royal.
- Éclatement, d’abord, de la triade des modes de validation (monogramme,
recognition de chancellerie, sceau), dont toutes les combinaisons sont
maintenant possibles. Et surtout, puisque les diplomatistes sont allés
jusqu’au vocabulaire médical pour examiner les « symptômes »
de la « faiblesse » capétienne, on observe une
« contamination » par l’acte privé : voit apparaître, ou
plutôt réapparaître, la croix autographe, tracée d’une main
« malhabile », et c’est un euphémisme, comme signe de
l’acquiescement royal ; voit avec non moins d’effroi fleurir les
souscriptions de tiers. De l’examen des originaux, ressort le sentiment
qu’il faut aux contemporains un signe écrit de l’intervention royale,
que c’est en lui que réside la force de l’acte On a à ce sujet
le témoignage unique d’un dessin tracé dans les années 1070 au
cartulaire-chronique de Saint-Martin-des-Champs (Brit. Library,
ms Add. 11662, fol. 4, reproduit dans 987–1987, Orléans, les
premiers Capétiens [Exposition, Orléans, novembre–décembre
1987], n. 238, p. 104) : il représente la genèse de l’un
des derniers actes de Henri I Cf. O. GUYOTJEANNIN, Le monogramme dans
l’acte royal français (Xer (1060,
SOEHNÉE n. 125) : devant les bénéficiaires et l’évêque de
Paris en posture d’intercesseur, le roi appose une croix au bas
de la feuille de parchemin que lui tend le chancelier. C’est
sans surprise qu’on voit, dans une deuxième version, réalisée au
XIIIe siècle, la scène changer, sinon de
sens, du moins de modalité : le roi ne souscrit plus, il
exhibe son acte (Bibl. nat., nouv. acq. lat. 1359,
fol. 1).e – début du XIVe siècle), dans : Graphische Symbole in
mittelalterlichen Urkunden, éd. P. RÜCK, sous
presse.
- Non recours systématique à l’acte écrit, multiplication des mentions (parfois explicites) où un ordre du roi n’est pas traduit par un acte écrit.
- Apparition et rapide gonflement, aux côtés de l’acte intitulé au nom du
roi, de l’acte de tiers, souscrit par le roi Chiffres ci-après,
tableau n. 1. SOEHNÉE n. 76 (1047).er, soit presque la moitié des actes dont le texte est
connu ; la proportion baissera au quart du total des actes de
Philippe Ier. Qu’ici encore la pratique soit
bien enracinée, sans pour autant correspondre à une
« faiblesse » de la chancellerie face aux impétrants, est
manifesté par cet acte de donation que le chancelier Baudouin lui-même
fait établir à son propre nom avant de le faire souscrire par le roi de
France
La pratique connaît, dans les décennies médianes du XI SOEHNÉE
n. 38 : Yves de Bellême dit avoir transmis l’acte au roi
son seigneur (dont le bénéfice est donné à Saint-Père de
Chartres) ; l’acte est copié au cartulaire, qui aurait pu
négliger la validation royale mais qui dans un cas analogue
transcrit une souscription de Lothaire (ci-dessous note
10) : interpolation (comme le voulaient les éditeurs,
HALPHEN et LOT) ou non, c’est la preuve que le cartulariste est
sensible aux souscriptions royales et n’a pas omis (au moins
volontairement) l’éventuelle souscription de Henri Ie siècle, sa plus grande extension quantitative, mais aussi
typologique : le roi souscrit des actes, mais aussi de simples
notices, voire, cas rendu hypothétique par une mauvaise tradition mais
très intéressant, la lettre d’un abbé lui demandant une confirmation
écrite. La er souscrit même un acte de Charles le Simple de
918). Par ailleurs, la souscription royale peut être prévue, annoncée
dans l’acte, mais figurer parfois isolée, sans annonce. Le cas inverse
existe aussi de ratification, prévue, mais non apposée : faut-il
supposer un simple attouchement du parchemin, ou la non-exécution du
projet ? Il en existe en tout cas trois exemples assez
vraisemblables sous Henri Ierer à l’autre acte – SOEHNÉE n. 68 : le
duc de Bourgogne, frère du roi, annonce la corroboration royale,
mais le signum Henrici qui figure plus bas
dans la copie serait plutôt celui de son fils que celui du
roi ; le cas est d’autant plus probant qu’un acte de
tradition analogue pour le même destinataire
(Saint-Germain-des-Prés) a bien conservé la validation royale
(SOEHNÉE n. 56) – Acte pour Marmoutier (Arch. dép. Loiret, H
194 ; SOEHNÉE) : cas me semble-t-il incontestable
(original et non copie figuré comme on l’a prétendu), où
l’interruption de la procédure serait due à un épisode
militaire.
Parallèlement, la chancellerie semble impuissante ou, mieux, impassible, devant le phénomène : ici encore la plus grande diversité se présente dans la traduction graphique de l’approbation royale : récognition de la chancellerie ou non, simple marque royale (croix et / ou monogramme, sceau ou non,…). Dans certains cas extrêmes, le monogramme d’approbation royale semble même tracée par le bénéficiaire : il devient, ici encore, impossible de trancher les cas de falsification.
Or, si le phénomène prend de l’ampleur, il n’est pas nouveau. Pour les
actes conservés de Lothaire, la question est horriblement
embrouillée HALPHEN-LOT n. 19 (acte du comte de Troyes
pour Homblières, 963 : nouv. édition dans W.M. NEWMAN et T.
EVERGATES, Cartulary and charters of Notre-Dame of Homblières,
Cambridge [Mass.], 1990, n. 11, p. 51–52), pour qui l’adjonction
de Acte du chartrier lorrain de Bouxières, vers 978,
édité par R.-H. BAUTIER, Les origines de l’abbaye de
Bouxières-aux-Dames au diocèse de Toul, Nancy, 1987 (Recueil de
documents sur l’histoire de Lorraine, 27), n. 38,
p. 119–120 : Francorum à regis marque
l’interpolation ; HALPHEN-LOT n. 23 (acte de 965
co-souscrit avec Otton Ier à la demande de
Brunon de Cologne, en faveur de l’évêque de Liège). – Les
éditeurs en outre signalent pour la rejeter (p. V, note 4) une
copie d’un acte de l’évêque de Chartres en 984 pour Saint-Père
de Chartres où après la date on mentionne la souscription du roi
(anno XXX° regni Hclotharii feliciter qui
subscripsit).hanc cartae notitiam fieri
decrevi et anulo regis, cujuscumque Deus regno preesse
elegerit, ad perficiendam soliditatem traditionis insigniri
deposco. La fin de l’acte présente un blanc important
(14, 5 cm), aménagé pour la validation en chancellerie, jamais
apposée (cf. BAUTIER, Les origines, p. 44–45). Les circonstances
sont exceptionnelles, il est vrai. Le bien concerné avait été
jadis acquis par concession royale, il en fallait une nouvelle
pour disposer du bien, à un moment où l’incertitude du
rattachement politique demandait d’être prudent. Il n’en reste
pas moins que ce témoignage éclaire ce que l’on sait des
pratiques des derniers temps carolingiens dans le royaume de
l’Ouest.
2. Deuxième grand trait à souligner, la rétractation géographique de l’aire d’expédition de l’acte royal.
Hugues Capet expédie encore un privilège à San Pedro de Roda, mais les
Capétiens abandonnent bientôt tout le Sud de la Loire. Robert le Pieux
s’intéresse encore – et de près – à la Bourgogne, intervient en faveur
d’établissements de Normandie : deux zones d’où Henri Ier est presque totalement absent, sauf lorsqu’en
début de règne il s’enfuit en Normandie. Comme le rayonnement du pouvoir
royal, l’acte est circonscrit à une zone qui va de Gand à Tours,
d’Orléans à Reims.
3. Troisième élément, la perte d’importance de la chancellerie se confirme, ici encore dans la ligne des derniers règnes carolingiens.
Il est facile d’interpréter la bigarrure du vocabulaire en termes
d’anarchie TESSIER écrit ainsi (Diplomatique royale, p.
cit. p. 131) : « Ce n’est qu’au XIIe siècle que le nom de cancellarius
s’appliquera exclusivement au chef des écritures royales. Ici et
là, on le voit désigné sous les noms fantaisistes et pédants de
cartigraphus, apocristarius,
signator ». Or les actes cités sont tous établis par
des destinataires divers.
- L’archicancellariat n’est plus maintenant qu’un titre sans contenu, « politique » peut-être, honorifique certainement, en tout cas sans effet aucun sur la marche de la chancellerie elle-même et sur l’expédition des actes.
L’archevêque de Reims, on le sait, était en même temps archichancelier royal : la charge, attribuée à l’archevêque Hervé en 915, était ensuite passée ensuite à Roger, archevêque de Trêves, avant de revenir à Reims sous Louis IV (l’archevêque Artaud depuis 936), avec une brève interruption de 940 à 949.
Sous les premiers Capétiens, le titre d’archichancelier est
épisodiquement attribué à l’archevêque de Reims, et toujours semble-t-il
dans des actes établis par des Acte pour
Corbie. Adalbéron était, depuis son avènement au siège
métropolitain de Reims en 969, archichapelain en même temps
qu’archichancelier. Acte pour
Lagny, avec intervention du comte de Champagne (NEWMAN n. 49).
L’archevêque est appelé primus cancellarius
(et non, comme ailleurs, summus cancellarius)
alors que le « chancelier » ordinaire est dit subcancellarius.episcopus et protocancellarius : loin
d’être une bizarrerie, cela traduirait, avec une titulature assez
normale (titre ecclésiastique et place à la chancellerie), une volonté
royale, temporaire, de séparer la charge archicancellariale du siège de
Reims, en cette année qui voit le concile de Saint-Basle de Verzy et la
déposition de l’archevêque Arnoul. Je ne sais si l’on peut arguer dans
le même sens d’un acte faux daté de 994 pour Bourgueil, mentionnant un
Rogerius protocancellarius. Après 1019, il faut
attendre le sacre de Philippe Ier en 1059 et deux
actes de ce roi, délivrés pour Saint-Nicaise et rédigés à Reims en 1061
et 1066, pour voir l’archevêque de Reims, Gervais, se parer à nouveau du
titre : c’est plus alors une revendication métropolitaine qu’une
concession royale.
- A la tête effective de la chancellerie, il y a un
« chancelier », terme effectivement en usage dans presque tous
les actes sincères, en tout cas d’usage régulier dans les actes rédigés
à la chancellerie elle-même C’est dans les actes rédigés par les
destinataires, on l’a déjà dit, que figurent les épithètes les
plus recherchées et les plus variées : cartigraphus à Saint-Denis (si le terme désigne bien
le « chancelier » et non un moine : il est en
tout cas repris dans un faux anglo-saxon forgé à
l’abbaye) ; subcancellarius à Lagny, on
l’a déjà dit, pour mieux faire ressortir le rôle de
l’archichancelier ; signator à Notre-Dame
de Chartres, etc.
- En 988–989, le « chancelier » Renaud. Évêque de Paris en 991,
il n’apparaît plus ensuite, sauf peut-être, on l’a déjà dit, comme «
archichancelier » en 991, et sans le titre comme chancelier ad vicem dans un faux de [991–996].
- En 988 et 997, un « notaire » Roger, ensuite évêque de Beauvais. Il est par ailleurs dit « protochancelier » dans le faux déjà cité de 994, « chancelier » dans une copie figurée brodant sur l’acte de 997 et dans un autre faux. Selon toute vraisemblance, c’est un adjoint, puis un substitut de Renaud, en principe sans le titre officiel de « chancelier » : mais les mentions de chancellerie, on l’a vu, sont très complexes. Il n’est d’ailleurs pas exclu que, dans ce titre de « notaire », on ait la dernière manifestation de l’ambivalence « chancelier » / « notaire », termes qui, à la chancellerie des derniers Carolingiens, servaient tous deux à désigner le chef des notaires, directeur effectif de la chancellerie.
- De 999 à 1017, le « chancelier » Francon. Il est diacre, si
c’est bien lui qui figure dans un acte de 1008 pour Saint-Denis ;
de 1020 à 1030, on le verra évêque de Paris. A partir de 1007, avec une
assez grande régularité, il prend un titre plus relevé, cancellarius palatii, cancellarius sacri palatii, cancellarius
regalis palatii.
- A la différence de ce qui s’est peut-être passé avec Renaud et Roger,
la promotion de Francon à l’épiscopat a immédiatement coupé ses liens,
au moins hiérarchiques, avec la chancellerie. Dès 1018 en effet, on
trouve en place le « chancelier » Baudouin. Ce clerc, dont la
famille est possessionnée en Vermandois, NEWMAN n. 83 et 87. Il existe
naturellement, mais toujours chez les destinataires, d’autres
expressions. On ne peut en tirer aucune conclusion sur
l’organisation de la chancellerie, comme l’a bien vu W.M.
NEWMAN : Baudouin, dès 1018 « chancelier », est
en 1019 dit « sous-chancelier » (acte pour Lagny déjà
cité), et « notaire » dans un acte de 1030 pour
Notre-Dame de Bonne-Nouvelle à Orléans (NEWMAN n. 82) :
c’est une simple réminiscence carolingienne dans cet acte qui
n’en est pas avare, par exemple pour la formule d’encadrement du
monogramme ou l’annonce de l’cancellarius, maintenue
tout au long de son activité, sauf en deux actes pour Saint-Bénigne de
Dijon en 1030 et 1031, où la part du destinataire est probable (regii palatii cancellarius, sacri palatii
apocrisiarius)anulus
royal.
Enfin, dans tous les cas où un « notaire » sans le titre
reconnaît un acte SOEHNÉE n. 90 :
ad vicem, on peut supposer que c’est
un membre de l’établissement destinataire ayant établi l’acte :
sans même parler de Flavigny en [1025–1026], déjà cité, c’est le cas à
Cormery comme à Notre-Dame de Chartres. Une seule exception recevable se
trouve sous Henri IerGuiscelinus ad vicem Balduini recognovit et
subscripsit ; toujours à Marmoutier, attestation
dans SOEHNÉE n. 71. Il apparaît aussi comme chapelain royal dans
les actes n. 79, 83, 91, 102, 115 et 116.recognoscens
est bien attesté par ailleurs comme chapelain royal ;
l’établissement destinataire, Marmoutier, composant l’acte royal avec de
forts souvenirs carolingiens, traduit sans doute ici une réalité que le
formulaire de chancellerie occulte en ne parlant jamais que du
chancelier.
- C’est qu’en effet, dernier élément à relever, la chancellerie
capétienne entretient des liens particulièrement fort avec la chapelle
royale. Ce lien n’apparaît explicitement qu’en 1031, à l’extrême fin du
règne de Robert II, quand Baudouin est dit « apocrisiaire ».
On sait que sous les derniers Carolingiens, l’archevêque de Reims
Adalbéron était archichapelain en même temps qu’archichancelier :
le fait qu’un chancelier soit appelé maintenant archichapelain en dit du
reste long sur la mise à l’écart de l’archevêque de Reims. Le terme
d’apocrisiaire, que l’on trouve en ce sens dans Hincmar, est donné par
un acte, sinon douteux, du moins établi par le destinataire,
Saint-Bénigne de Dijon. Mais Baudouin lui-même atteste l’union des
charges : en 1047, dans un acte rédigé à son nom SOEHNÉE
n. 76.in palatio Henrici
regis Francorum cancellarius, puis dans la souscription se dit
archicapellanus.
Seule ou presque la pratique croissante de la souscription des actes par
les témoins permet enfin de connaître un peu mieux le personnel
subalterne. Sous Henri Ier on connaît surtout le
chapelain Guiscelin, indiqué aussi, dans deux actes pour Marmoutier,
comme associé à l’établissement d’actes.
Dans quelques actes, essentiellement sous Philippe I On sait que leurs
titres commencent à apparaître sous Henri Ier, on voit transparaître le rôle de l’archichapelain, dans la
définition d’une ligne en matière de politique religieuse, mais aussi
comme mémoire vivante du règne précédent : à propos de la
suppression de la charge de prévôt, dans un acte de 1065, le roi
justifie son accord à un acte de l’évêque de Châlons en rappelant des
interventions analogues de son père Henri Ier à Laon
et Compiègne. Non moins essentiel, cet aspect traditionnel de la liaison
entre chapelle et chancellerie (cf. les passages biens connus du De ordine palatii d’Hincmar) concorde avec la
prétendue « création » des « quatre grands
officiers » dès le début des années 1040er, et que leurs souscriptions, élément fondamental du
diplôme capétien classique, s’organisent sous Philippe Ier, et plus tôt que MAURICE PROU ne l’a
écrit, puisque le phénomène me semble volontaire à la
chancellerie dès 1079–1082. Or, si l’on met de côté un «
apocrisiaire »-chancelier et un « comte
palatin », dont le roi a été débarrassé en 1037 par la mort
de l’encombrant Eudes II, les quatre « grands
officiers », chambrier, sénéchal, bouteiller et connétable,
sont déjà les quatre premiers officiers cités dans le De ordine palatii d’Hincmar à la tête des ministr[i per quos] sacrum palatium
disponebatur.
Concluons d’emblée : la chancellerie a, avant Baudouin, et retrouve
sous Philippe Ier
4. Quatrième et dernier élément de ce rapide bilan, le déclin quantitatif
de l’acte royal est spectaculaire. Même délicats et provisoires, les
comptages sont éloquents Ci-après tableau n. 1.
Sur la base du matériau connu ou seulement mentionné, on peut attribuer
aux actes intitulés au nom des trois premiers Capétiens une moyenne
d’environ 2 actes par an : moyenne qui monte à plus de 2 actes sous
Robert II et moins de 4 actes sous Henri Ier si l’on
y joint les actes de tiers souscrits par le roi. Deux remarques
complémentaires doivent être faites :
- Le règne de Robert II se divise nettement en deux périodes, l’arrivée
du chancelier Baudouin semblant correspondre à un léger regain
d’activité Ci-après tableau n. 2a.
- Ici encore, la comparaison avec les actes des deux derniers
Carolingiens s’impose : l’on y retrouve exactement les chiffres de
la première génération capétienne Ci-après tableau
n. 2b.
Quant au fond des actes, il laisse voir la lente modification des
interventions du roi Ci-après tableau n. 2c.er pour que l’écrit « administratif » progresse, le
XIIe siècle pour que soit proposée une nouvelle
symbiose entre vocabulaire et expression de la souveraineté royale.
L’examen rapide que l’on vient de tenter ne peut, par lui-même, dépasser
le stade d’une deploratio assez vaine. Deux
propositions peuvent être faites, qu’il faudra explorer plus
systématiquement.
1. Il convient en premier lieu d’éviter tout anachronisme, autrement dit
il faut traiter l’acte du XIe siècle comme un
système, sans vouloir le mesurer à l’aune de l’acte carolingien
classique, dont il n’a pas la rigidité conventionnelle, ou de l’acte
capétien du XIIIe siècle, dont il n’a ni la
fréquence ni le statut. En ce domaine, les diplomatistes ont eu tort
d’importer, puis de maintenir dans leur analyse le paradigme e siècle qu’ils avaient trouvé
dans une historiographie politico-sociale aujourd’hui défunte.
A défaut de mieux pour l’instant, on devra se limiter à quelques
constatations : l’acte royal du XIe siècle est
ouvert sur l’extérieur (plutôt que « contaminé » par l’acte
privé), malléable (plutôt que désorganisé) : sous Henri Ier, on connaît deux cas (si ce n’est trois) où
l’acte royal (une action juridique antérieure à sa mort) est élaboré ou
retravaillé par le destinataire après sa mort. Nous sommes par ailleurs
illogiques en postulant que la chancellerie réagit suivant des normes
strictes : il faut comprendre pourquoi elle « accepte »
des actes établis par le destinataire, mais surtout pourquoi, plus tard,
elle ne les acceptera plus.
Il faut aussi comprendre pourquoi la chancellerie « accepte »
des souscriptions du roi à des actes de tiers (et si bien, on l’a dit,
que le chancelier en 1047 n’agit pas autrement pour lui–même). A ce
point, la comparaison avec les actes du duc de Normandie semble très
intéressante : dans ce duché, où il n’existe pas de chancellerie
ducale, la souscription d’actes de tiers est une véritable pratique de
gouvernement (3 actes connus sur 4), enserrant les fidélités dans un fin
réseau d’approbations princières Ci-après tableau
n. 1.er le sont lorsqu’il s’y réfugie pendant
une révolte), un bon nombre des actes simplement souscrits par
Henri Ier appartiennent à une zone centrale, qui
voit le roi souvent : Paris, Laon, Saint-Quentin, Soissons. En
bref, l’acte souscrit par le roi est rien moins qu’un succédané de
l’acte intitulé au nom du roi ; bien plutôt une procédure
complémentaire, d’aussi grand poids assurément.
En bref, l’acte capétien est le produit d’une double « nouvelle donne » : nouvelle donne dans le rapport écrit-oral, nouvelle donne dans les rapports de pouvoir.
2. Le second point est mieux assuré, au moins dans son ensemble, car son
application est délicate : on ne peut se prononcer sur l’acte royal
si l’on ne fait le départ entre production de chancellerie et production
des destinataires. MAURICE PROU, on le sait, a déjà posé, à partir des
actes de Philippe I Dans l’introduction à leur édition,
HALPHEN et LOT sont particulièrement évasifs, puisqu’après avoir
constaté la grande diversité des formules, ils décrètent que
« presque tous » les diplômes sont «
d’ordinaire » établis en chancellerie.er, les fondements de l’enquête.
Si le point d’aboutissement est bien connu, les origines le sont moins
et la question des procédures d’établissement des actes de Lothaire et
Louis V reste à trancher
Le point de départ de l’enquête, qui peine aujourd’hui à affiner ses
conclusions, a été fourni par certains actes de Henri I C’est sur la base de ces comparaisons, dont
le détail ne peut être évoqué ici, que reposent les comptages
approximatifs proposés ci-après, tableau n. 1.er, où les ressemblances étaient si fortes et si répétées,
chez des destinataires sans lien entre eux, qu’elles ne pouvaient être
le fait que de la chancellerie. Remontant de proche en proche, j’ai pu
même saisir la formation progressive de ce formulaire (en particulier la
mise au point du préambule) à la fin du règne de Robert II, sous le
chancelier Baudouin
Il demeure deux difficultés majeures.
- Même sous Henri Ier où le formulaire semble très
rigide, il existe des marges, quelques diplômes où les ressemblances
sont trop frappantes pour être le fait du hasard, mais certaines des
solutions fondamentales niées dans le même temps : faut-il postuler
un établissement à la chancellerie beaucoup plus souple pour certains
- Autant les solutions du chancelier Baudouin m’apparaissent clairement,
autant je dois avouer mon incapacité à comprendre les trois décennies
antérieures (987–1017), où manque un fil directeur aussi clair :
situation comparable du reste sous Philippe Ier, où
la rotation plus rapide du personnel de chancellerie donne aux actes
plus de souplesse et de variété, sur fond de tradition, faisant du reste
tout l’intérêt de ce règne pour une étude expérimentale sur la part
personnelle et la marge de liberté des rédacteurs. Je crois pouvoir
attribuer un certain nombre d’actes, sans grande hésitation, à la
chancellerie royale, sur la base de formules communes. Mais, durant
cette première génération capétienne, les formes diplomatiques
carolingiennes sont encore dans tous les esprits, ou presque :
chancellerie et destinataires savent les appliquer. Ce n’est qu’ensuite
que les chemins divergent.
Un regret aussi : si l’on accepte mes conclusions, on est frappé par
la quasi-inexistence d’originaux demeurant du travail de la
chancellerie. Le seul cas à peu près sûr est représenté par un acte de
Robert II en 1028 NEWMAN n. 70, pour Saint-Pierre-aux-Monts de
Châlons.er,
pas plus qu’une étude des caractères externes, qui montrent dans l’acte
de 1028 la perte totale de l’écriture cancellariale carolingienne. Il y
a du reste une bonne raison cela : les établissements qui recourent
à un acte écrit en chancellerie sont très souvent les plus récents et /
ou les plus pauvres archivistiquement, des établissements qui avaient
souvent moins de chance que d’autres de bien préserver leur chartrier.
La liste des établissements qui, de 1018 à 1060, reçoivent des actes
indubitablement composés à la chancellerie (si l’on met à part les
préceptes « mineurs » de gestion du patrimoine royal) est
éloquente : Saint-Pierre de Nesle, Fruttuaria, Lusignan,
Saint-Pierre-aux-Monts, Noyers (mais aussi Compiègne) sous Robert le
Pieux ; Saint-Saulve de Montreuil, Notre-Dame d’Étampes (mais aussi
Notre-Dame de Paris, Montier-la-Celle et le chapitre de Langres) sous
Henri Ier. Que sont-ils face à la cohorte des
Saint-Denis, Saint-Maur-des-Fossés, Saint-Germain-des-Prés,
Saint-Bénigne de Dijon ou Marmoutier, passés maîtres dans l’art de créer
et manipuler l’écrit, même royal ? Les destinataires les plus
riches en archives, en mémoire, en possessions, les mieux à même donc de
conserver des originaux, sont aussi ceux qui se passent le plus
facilement des services de la « chancellerie » pour écrire
« leurs » actes.
En bref, dans les décennies médianes du XI Du plus haut intérêt l’acte de [979–986],
original et indubitablement authentique, de Lothaire et Louis V
pour Notre-Dame de Paris (HALPHEN-LOT n. 56) : les
souverains apposent des chevrons autographes à des monogrammes
très « fantaisistes ». L’acte échappe, non sans volonté
d’imitation, aux canons de chancellerie, qu’il s’agisse du
format, de l’écriture, ou de certaines parties du
formulaire.e siècle,
on ne voit pas à l’oeuvre une « chancellerie » royale (qui
travaillerait mal), mais une chapelle qui, une fois tous les deux ans
(sur la base du matériau conservé) intervient directement dans la
composition d’un acte royal concernant le domaine ou destiné à un
établissement dans le besoin ou particulièrement cher au souverain. Une
fois de plus, on voit se généraliser la situation des derniers temps
carolingiens
Mais cette chapelle-chancellerie travaille bien. Dans la période qui
précède Baudouin, elle semble suivre d’assez près les modèles
carolingiens, reprenant par exemple les préambules traditionnels du type
Si loca sanctorum, ne pratiquant er. Ce type d’actes se caractérise par :
Il serait trop long d’entrer dans le détail, sauf à souligner tout le
poids idéologique de ce formulaire parfaitement maîtrisé, la science
d’un chancelier manifestement nourri de Grégoire le Grand et des bons
auteurs carolingiens. Les Capétiens sont pleinement rois dans leurs
actes. Jusqu’au début du règne de Philippe Ier,
l’image d’ensemble véhiculée par les actes (préambule, noms de l’acte,
vocabulaire, structure sauf réaménagements par retouches) est pleinement
carolingienne. C’est là du reste, très souvent, un bon critère (quoique
non décisif) de séparation entre actes établis en chancellerie et actes
établis par le destinataire ecclésiastique : aux devoirs du
souverain (libéralité, mais aussi maintien des status,
des fidélités) s’opposent, chez ceux-ci ; les libertates monastiques ; aux « Fürstenspiegel »
carolingiens, l’ecclésiologie et la vision du monde des chapitres et
monastères, souvent étalées avec une redoutable prolixité. Une inflexion
dans la langue et les idées de la chancellerie royale (ouverte par
exemple aux citations bibliques, à la théologie proprement dite) ne se
fait sentir que sous Philippe Ier, au moment du
reste où apparaît le vocabulaire de l’acte privé (memoriale), où explose la souscription de tiers au bas de
l’acte royal, au moment aussi où caracter remplace manus propria pour désigner le monogramme.
De leur côté, les actes établis par les destinataires reflètent des
solutions aussi particularistes que les conditions d’établissement. Ils
sont évidemment contaminés par les réflexes des rédacteurs monastiques
ou canoniaux : préambules très « théologiques » et
souvent enflés, clauses de malédiction (et non pénale au profit du roi),
insistance souvent mise sur la confirmation par les fidèles du roi,
longues colonnes de souscripteurs, diversité des noms donnés à l’acte
(littere, karta, notitia, apices, scriptum, à côté
de preceptum). Ceci dit, on doit le plus souvent les
créditer de la volonté de faire « royal » et, si les résultats
sont inégaux, c’est que les points de référence leur manquent parfois.
Un établissement modeste, récent, sera plus perméable aux solutions
contemporaines. Un établissement à la mémoire longue se
En deux autres domaines, la chapelle-chancellerie de Henri I Prototype : SOEHNÉE n. 78 pour
Saint-Pierre de Laon.er manifeste une intervention active dans le domaine
de l’écrit. D’abord dans le domaine des actes de tiers souscrits par le
roi. En dépit des problèmes posés par la documentation sous Robert II
(tous les actes souscrits par ce souverain ne sont plus conservés qu’en
copie), il semble bien que ses chanceliers successifs n’aient jamais
cherché à organiser la souscription royale, le monogramme semblent
n’apparaître qu’à la fin du règne. Sous Henri Ier,
la souscription royale tend à prendre une allure plus systématique, par
l’apposition du monogramme et du sceau, voire de la date exprimée selon
le canon de la chancellerie et de la récognition de
chancellerieer qu’on adjoindra à l’acte
ainsi confirmé un petit acte autonome, qui finira par absorber le
premier.
Par ailleurs, la chancellerie intervient, à tâtons, dans la typologie des
actes, l’adaptant, timidement encore, à des besoins nouveaux. Dans les
années 1050, en effet, par une étrange résurrection (qui pose, comme le
formulaire, bien des problèmes sur les voies concrètes de cette
mémoire), la chancellerie délivre, aux côtés des privilèges courants,
des « préceptes mineurs », bien typés, moins bien présentés
(c’est dans cette catégorie que rentre le trop célèbre original pour
Saint-Maur-des-Fossés) : actes de gestion des domaines, ou encore
actes d’affranchissement, comme à l’époque carolingienne, ils sont ici
aussi dépouillés de fioritures, de préambules (sauf deux cas hybrides)
et de monogramme (remplacé ici par un sceau et une croix) ; le
dispositif est limité à une brève phrase confirmative ; il y a dans
deux cas témoins ou souscriptions de tiers ; la date comporte le
mois et le quantième. Pour le reste, on retrouve le fond du formulaire
de chancellerie. Le formulaire d’affranchissement de serf suit le rituel
franc de l’excussio denarii, qui n’est plus dite secundum legem salicam, mais regio
more (on trouve encore en 1109 l’expression excussis denariis regio more dans un acte de Louis VI du fonds
de Fleury). On y ajoute (elle abonde, par exemple, dans les actes du
chartrier de Marmoutier de l’époque) la clause ut pateat
viae quadrati orbis. Ce genre est plus souple que celui des
préceptes ordinaires : il y a un fond commun de formules, parce
qu’il y a des rédacteurs identiques (la part du chancelier y est moins
nettement affirmée) ; il y a aussi un relâchement des formes. Mais
là encore, il faudra attendre le règne de Philippe Ier pour voir se développer, et sur d’autres bases, un acte
simplifié d’administration courante.
En conclusion, l’acte capétien du XI Voir par exemple la date de
l’acte SOEHNÉE n. 108 : e siècle vit de
sa vie propre, largement ouverte sur les autres types d’actes comme sur
la tradition carolingienne maintenue et transmise par la chapelle
royale. On ne connaît qu’une trace d’imitation de l’Empire, l’adaptation
du type de majesté pour le sceau, mais quelle cour y échappe
alors ? Désavantage pour le diplomatiste, mal armé pour la critique
face à des formes aussi fluides, cette situation devient une force pour
l’historien, qui bénit les actes établis par les destinataires, surtout
quand ils tournent à la chroniquemortuis eodem anno
Rainoldo comite et ejus filio Widone et obsessa turre
Suessionensi ab Henrico rege [seule source pour nous de
cet événement] ; des actes n. 115 et 116 : eo videlicet anno quo filium suum Philippum, paucis
ante illam ordinationem diebus, tunc scilicet quando
obsidebat castrum Theodemerense. Pour la même raison,
on l’imagine, une analyse lexicale fouillée sera du plus haut
intérêt.
1 Sur la base de
l’édition de MARIE FAUROUX ; sans compter 8 notices de dons ou de
jugements.
2 Sur la base de
l’édition de MAURICE PROU ; le chiffre inclut 7 lettres et
mandements, types non représentés auparavant.
3 Cas très douteux.
4 Uniquement mentions
explicites d’actes écrits (qui peuvent être seulement souscrits).
5 Entre crochets droits,
figure le nombre par an du total des actes intitulés et des deperdita (=
A+C).
6 Comptage hypothétique,
ne concernant que les actes intitulés, indépendamment de l’intervention
de chancellerie dans le type B ; inclut les actes interpolés sur
fond d’acte établi en chancellerie.
N.B. : le décompte est fait sur la base de l’édition HALPHEN-LOT (1908), mais en tenant compte des additions et rectifications proposées par JEAN DUFOUR, État et comparaison des actes faux ou falsifiés intitulés au nom des Carolingiens français (840–987), dans : Fälschungen im Mittelalter (Congrès Munich, 16–19 septembre 1986), Hannovre, 1988 (M.G.H. Schriften, 33), t. IV, p. 167–210. Les faux assurés sont retranchés, de même que les actes simplement souscrits (tous deux compris dans la première tranche) ; la matière est à peu près répartie par décennie.
Au cours de cet exposé, je voudrais montrer tout à la fois les constantes des
actes des rois Philippe Ier et Louis VI, qui ont régné
en tout plus de trois-quarts de siècle et aussi les changements qui ne
manquèrent pas d’intervenir pour diverses raisons que j’aimerais
avancer.
Quelques repères bibliographiques tout d’abord :
Pour Philippe I A son propos, cf.
notamment le compte-rendu de J. FLACH, dans : Journal des
savants, n. s., 9er, j’ai bien sûr utilisé l’édition de ses
actes due à M. PROU (Recueil des actes de Philippe Ier,
Paris, 1908 ; citée par la suite PROUe année, 1911,
p. 389–402.er au prieuré de Saint-Arnoul
de Crépy, dans : Bibliothèque de l’École des chartes, t. 132, 1974,
p. 95–96, le deuxième de M.R.-H. BAUTIER, La prise en charge du Berry par le
roi Philippe Ier et les antécédents de cette politique
de Hugues le Grand à Robert le Pieux, dans : Media in Francia. Recueil
de mélanges offert à Karl Ferdinand Werner, Maulévrier, 1989, p. 31–60, le
dernier de M.O. GUYOTJEANNIN, Les actes établis par la chancellerie royale
sous Philippe Ier, dans : Bibliothèque de l’École
des chartes, t. 147, 1989, p. 29–48.
Pour Louis VI, j’ai eu recours au travail ancien d’A. LUCHAIRE, Louis VI le Gros. Annales de sa vie et de son règne (1081–1137) avec une introduction historique, Paris, 1890 (réimpr. Bruxelles, 1964 ; cité par la suite LUCHAIRE), et surtout à mon édition (citée par la suite DUFOUR). J’ai en outre publié un article intitulé Un faux de Louis VI relatif à Liancourt (Oise), dans : Bibliothèque de l’École des chartes, t. 144, 1986, p. 39–67 et fait une communication sur Louis VI, roi de France (1108–1137), à la lumière des actes royaux et des sources narratives, parue dans : Comptes rendus de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1990, p. 456–482, 8 figures, 2 cartes.
En élaborant la présente étude, j’ai songé à m’inspirer des travaux de Mme P.
OSTOS SALCEDO, Genesis, tradicion y formas del documento de los condes de
Pallars (1288–1327), Sevilla, 1985 et de M.M. ROMERO TALLAFIGO, La
cancilleria del condado de Prades (1341–1358), dans : Landesherrliche
Kanzleien im Spätmittelalter, t. II, München, 1984, p. 637–658 (surtout
p. 652–655), concernant les XIIIe et XIVe s. ; malheureusement ma documentation, beaucoup moins
abondante, ne m’a pas permis de procéder de la même manière.
Après un bref inventaire des documents conservés pour ces deux règnes, je
montrerai les caractéristiques de la structure des actes royaux entre 1060
et 1137, puis j’insisterai sur quelques points particuliers (en privilégiant
souvent les originaux et aussi le règne de Louis VI) : la dimension des
actes, les monogrammes
Les actes de Philippe I er. L’édition de
M. PROU comporte 178 numéros (dont sept faux) ; 42 d’entre eux sont des
originaux. Il convient d’y ajouter une donation dépourvue de date pour S.
Arnoul de Crépy, conservée en original
A son propos, cf. L. CAROLUS-BARRE, op. cit.
A son sujet, cf. R.-H. BAUTIER, op. cit.
Sur ces 173 actes sincères, quarante doivent être considérés à part ; il
s’agit d’actes de tiers (royaux ou privés), en général antérieurs à 1080,
confirmés par Philippe Ier de sa souscription, de sa
croix, de son monogramme ou de son sceau, parfois par une formule développée
; remarquons que quelques églises ont obtenu de telles confirmations à
plusieurs reprises : Pontlevoy, S. Père de Chartres, S. Nicolas
d’Angers, S. Germain-des-Prés de Paris deux fois, Cluny trois fois et
surtout Marmoutier huit fois.
A côté des diplômes (ordinaires ou mineurs), on compte sept mandements et lettres missives, tous postérieurs à 1089.
Pour M.O. GUYOTJEANNIN qui a procédé à un décompte très fin, 52 (ou peut-être 56) actes seraient dus à la chancellerie royale, tandis que 67 lui seraient étrangers, le reste étant difficile à attribuer d’une manière certaine.
L’un des originaux, le PROU n. 40 (S. Denis), est connu par une double ampliation originale, alors que les PROU n. 48 et 49 ont la forme de chirographe.
Cf. J. DUFOUR, Louis VI, roi de France
(1108–1137)…, p. 464, fig. 10 : carte des destinataires des
actes de Louis VI. Cf. Planche 1.Les actes de Louis VI. Leur nombre est en très nette
augmentation par rapport au règne précédent. J’en ai en effet inventorié 457
(dont vingt faux), émanant soit du prince royal (n. 1 à 18) soit du roi
(n. 19 à 457), délivrés en faveur d’un grand nombre de
destinataires
Les actes de tiers, souscrits par le roi, disparaissent presque totalement
sous Louis VI ; en effet, si l’on en compte encore six sous son
principat N. 1 (Reims, S. Remi), 4 (S. Mesmin-de-Micy), 5
(Morigny), 6 (Molesme), 10 (Étampes, N.-D.) et 14 (S.
Maur-des-Fossés). En gras sont indiqués les actes conservés en
original, en caractères normaux ceux conservés par des
copies.
Pour les caractères externes, j’examinerai essentiellement
les actes de Louis VI, car M. PROU n’a pas décrit dans le détail les
originaux de Philippe Ier et s’est borné à en noter les
dimensions.
Le graphique n. I (Dimension des actes originaux de
Philippe I er) montre que les actes
originaux intitulés au nom de Philippe I
Le graphique n. II Cf. Planche 2.(Dimensions des actes originaux de
Louis VI)e s.
En effet, à l’exception de cinq actes, les originaux sont plus hauts que
larges. 16 mesurent entre 500 et 600 mm de haut, 16 autres entre 400 et
500 mm, 27 entre 300 et 400 mm. De plus, si l’on fait le rapport hauteur /
largeur pour l’ensemble des originaux de Louis VI, on arrive à un chiffre
compris dans la moitié des cas entre 1 et 1, 2 et dans le quart des cas
entre 1, 2 et 1, 4.
Sous Louis VI, la réglure est faite habituellement à la pointe sèche, exceptionnellement à la mine de plomb ou à l’encre. Le parchemin est toujours préparé à longues lignes, à l’exception de celui des DUFOUR n. 102 (Paris, N.-D.-des-Champs) et 116 (Pontoise, S. Martin), où l’on observe une réglure à deux colonnes, donc envisagée pour un manuscrit.
La justification est délimitée par un trait vertical à
gauche en bon nombre de cas, surtout à partir de Louis VI, plus rarement à
droite. Soulignons que celle du DUFOUR n. 274 (Paris, N.-D.) est
particulièrement soignée.
Les actes sont habituellement écrits à longues lignes, du moins pour le texte ; on trouve cependant sur quelques originaux une première ligne incomplète (par exemple sur le DUFOUR n. 67, Orléans, S. Croix) ou encore des alinéas, notamment pour le préambule, les formules finales. Dans de nombreux cas, la première ligne est totalement ou partiellement écrite en lettres étirées, parfois enclavées (par exemple le PROU n. 4, S. Denis, ou le DUFOUR n. 140 Paris, S. Geneviève) ; alors les divers mots qui la composent peuvent être séparés les uns des autres par des points disposés verticalement (par exemple DUFOUR n. 226, Orléans, S. Croix).
Habituellement, l’encre employée, à base de sulfate de fer, est noire avec
des nuances très diverses. Un acte de Philippe I A ce sujet, cf. A. GIRY, Manuel de diplomatique,
Paris, 1894, p. 502 ; M. PROU, Philippe Ier, le
PROU n. 100 (S. Benoît-sur-Loire), offre la particularité de présenter
maintenant une encre verte, à l’origine noire et à base de sulfate de
cuivreer, p. 258, n. 1.
Des différences dans la taille de la plume comme dans l’encre utilisée, visibles sur quelques originaux, témoignent de l’établissement fréquent des documents royaux en deux ou plusieurs temps. Ainsi observe-t-on sur les DUFOUR n. 216 (Paris, S. Geneviève) et 331 (Yerres) des teintes différentes pour le texte et l’eschatocole.
Les actes de Philippe Ier, comme de Louis VI, sont
transcrits bien évidemment par un grand nombre de mains différentes. Voici
les plus marquantes de ce dernier règne.
Tout d’abord, deux écritures de chancellerie.
Un scribe [A] a copié notamment les DUFOUR n. 70 (pour S. Denis), 97 et 157
(tous deux pour Paris, N.-D.) ; comme cette main se retrouve sur une
charte-partie, intitulé au nom de Galon, évêque de Paris Archives
nationales, K 21A, n. 13 ; d. J. DEPOIN, Recueil de chartes et documents de
Saint-Martin-des-Champs, monastère parisien, t. I, Paris, 1912,
p. 197, n. 124 ; à ce sujet, cf. J. DUFOUR, Recueil des actes
de Louis VI, t. I, p. 153, n. 3.
On peut ajouter que cette même écriture se retrouve sur
un acte de Louis VII de 1137 (cf. A. LUCHAIRE, Études sur les actes
de Louis VII, Paris, 1885 (réimpr. 1964), n. 8 ; F. GASPARRI,
L’écriture des actes de Louis VI, Louis VII et Philippe Auguste,
Genève-Paris, 1973, pl. XIII [14]), c’est-à-dire après qu’Etienne de
Garlande a quitté officiellement l’entourage royal.a contrario, elles ont disparu durant le
cancellariat de Simon de Chécy (1128–1132). Nous avons donc affaire dans ces
divers cas aux mains de clercs proches d’Etienne de Garlande qui le
suivirent dans sa disgrâce, comme lors de son retour auprès du
roi
Pour les écritures de destinataires, je me bornerai à mentionner une main
génovéfaine (DUFOUR n. 29, 50 et 141) qui se retrouve sur deux chartes
d’Etienne de Garlande, doyen de S. Geneviève, établies dans le chapitre de
cette église et datant de 1116 et 1118 Archives nationales, L 879,
n. 59 (éd. B. GUÉRARD, Cartulaire de Notre-Dame de Paris, t. I,
p. 147, n. I ; cf. LUCHAIRE, Louis VI, n. 208) et S 163 (éd. R.
de LASTEYRIE, Cartulaire général de Paris, p. 202, n. 179) ; à
ce sujet, cf. J. DUFOUR, Recueil des actes de Louis VI, t. I, p. 57,
n. 2.
Passons maintenant aux trois signes de validation employés par Philippe Ier et Louis VI : la croix, le monogramme et le sceau.
Sous Philippe I Cf. M. PROU, Philippe Ierer, p. CXVIII-CXIX.croix, placée après le texte, est parfois accompagnée d’une
expression telle que Signum Philippi regis ; dans
quelques cas, elle est dite apposée de la main du roi. En ce qui concerne
Louis VI, on la trouve en 1102 au bas d’un acte du prince royal (n. 7,
Molesme), puis en 1113–1114 et pour la dernière fois en 1118 (n. 135 et 142
; elle semble parfois autographe.)
Les Philippe Imonogrammes de Philippe Ier comme
de Louis VI sont de dimensions et de formes très variables. M.
PROUer, p. CXIX-CXXIV et
pl. I, IV.er, à savoir :
Le monogramme de Louis VI, premier roi à porter ce nom depuis le règne de Louis IV (936–954) – si l’on excepte celui très bref de Louis V (986–987) –, est tout aussi varié dans le détail. Cependant dans ce cas, ce n’est pas la structure des traits qui diffère, mais les lettres qui lui servent de base :
Notons que ce monogramme est très proche de celui d’un précepte de Louis IV, également pour S. Corneille de Compiègne (éd. Ph. LAUER, Recueil des actes de Louis IV, roi de France…, Paris, 1914, p. 8, n. IV).
Sur deux monogrammes inédits de Louis le Gros, dans : Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Comptes rendus des séances de… 1886, 4e série, t. XIV, 1887, p. 460.
Cf. par exemple J. DUFOUR, Louis VI, roi de France (1108–1137)…, p. 458, fig. 1 : monogramme du DUFOUR n. 21 (Sens, S. Pierre-le-Vif).
Op. cit., p. 461.
Les deux A ce propos, cf. PROU, Philippe I Ibid., n. 66.sceaux de majesté de Philippe Ierer, p. CXXIV-CXXIX ; Archives nationales. Corpus des
sceaux français du Moyen Âge. T. II. Le sceaux des rois et de
régence par M. DALAS, Paris, 1991, n. 63 et 64.
Philippe Ier réutilise, de 1060 à 1069, la matrice du
sceau de son père Henri Ier. Retenons que, sur ce sceau
rond de 73 mm de diamètre, le roi, assis sur une banquette à deux étages
d’arcatures, porte une épaisse barbe et des cheveux courts, ceints d’une
couronne à trois pointes ; vêtu d’une longue dalmatique et d’un court
manteau attaché à l’épaule droite, il tient de la main droite un fleuron et
de la gauche un sceptre. La légende en est :
PHILIPus DeI GRatiA FRANCORVm REX
Le second sceau de Philippe Ier, connu de 1080 à 1103 /
1108, de facture plus soignée, rond et de 71 mm de diamètre, montre le roi
assis sur un trône, orné d’avant-corps de lions et placé sur une
estrade ; outre la dalmatique, Philippe Ier porte
un manteau attaché par un fermail à trois pointes et tient de la main droite
une verge et de la gauche un sceptre orné de noeuds et terminé par une fleur
de lis. La légende, comportant le mot PHILIPPVS bien orthographié et écrit
en entier, en est :
PHILIPPVS DeI GRatiA FRANCORVM REX
L’unique sceau de majesté de Louis VI, en usage durant tout le règne, rond et
de 71 mm de diamètre, est étroitement apparenté au second sceau de
Philippe Ier ; les seuls éléments vraiment
différents que l’on peut y noter sont le large bandeau de la couronne et les
trois boules du fermoir du manteau. La légende en est :
LVDOVICVS DeI GRatiA FRANCORVM REX
Ces divers sceaux sont faits de cire vierge plus ou moins pure, d’où les
couleurs plus ou moins foncées qu’ils ont prises avec le temps ; en de
rares occasions N. 233 (Paris, S. Victor : A Diplomatique royale française, Paris, 1962,
p. 214. PROU, Philippe I Ibid., n. 137 (1090–1100) et 169
(1103–1108).2), 356 et 369 (Paris, S. Victor) ; il en allait de
même du sceau perdu des n. 31 (Tournai, S. Martin : couleur
rouge brique), 165 (Senlis, S. Vincent : scel en cire blanche
couvert d’un vernis rougeâtre), 218 (Josaphat : en cire blanche
rougeâtre), 310 (Les Echarlis : en cire rouge), 358 (Paris, S.
Victor : de cera rubea) et 378 (Laon,
N.-D. : scellées en… cire vermaille).er, n. 36
(1060–1067).
Au cours du règne de Louis VI, un lent changement se produit, comme le montre
le graphique n. III (Scellement des actes de Louis VI). La
date exacte de l’emploi du premier sceau pendant fait difficulté : il
apparaît en effet d’une manière isolée en
Les attaches peuvent être en parchemin, sous forme de double queue (DUFOUR
n. 293, 307, 320, 321, 356, 367, 369, 383, 409), en cuir, sous forme de
simple courroie (DUFOUR n. 80 [A De re diplomatica,
p. 427 ; cf. aussi J. DUFOUR, Louis VI, roi de France
(1108–1137)…, p. 464, fig. 5. Corpus des sceaux…, n. 65.2]), de double courroie
(DUFOUR n. 142, 285), ou encore de lanière (DUFOUR n. 233 [A2], 269, 284), exceptionnellement en soie, sous forme de lacs
(n. 220). Il convient de rappeler aussi que Louis VI fut le premier, comme
roi désigné, à disposer d’un sceau ante susceptum de type
équestre (connu par une gravure de MABILLON
(Crux) SIGILLVM LODOVICI DESIGNATI REGIS
J’en viens maintenant aux caractères internes des diplômes
de Philippe Ier et de Louis VI ou plus précisément à
leur structure.
Les feuilles descriptives, établies par mes soins, donnent, en plus de la
légende des sigles employés Cf. Planche 3. Cf. Planche 4. Cf. Planche 5. Cf. Planche 6.er
Outre les références à l’édition de PROU ou à la mienne, le nom du destinataire et la date, ces trois feuilles descriptives mentionnent pour chacun des diplômes les parties essentielles du protocole et de l’eschatocole, dans l’ordre où elles apparaissent. Afin de rendre plus évidents cet ordre ou encore l’absence d’une de ces parties, j’ai donné comme épine dorsale au protocole la suscription (Su) et à l’eschatocole d’une part la clause de corroboration (C), d’autre part la date (qu’elle comprenne les dates de lieu et de temps [Dlt] ou seulement la date de temps [Dt]).
J’ai aussi reporté certaines de ces données (relatives au préambule, aux clauses comminatoires, aux souscriptions de témoins ou des grands officiers) sur des graphiques, afin de discerner exactement l’évolution de leur présence.
D’une manière générale, ce qui saute aux yeux de prime abord – on pouvait
d’ailleurs s’y attendre –, c’est la grande complexité, la grande diversité
des schémas, notamment pour le règne de Philippe Ier.
Le schéma habituel du protocole est I-Su-P (Invocation verbale – Suscription
– Préambule) ; remarquons toutefois une anomalie étonnante pour quatre
actes, un de er (le PROU
n. 153 : Paris, N.-D.), trois de Louis VI, dont un original (DUFOUR
n. 41, S. Maur-des-Fossés, 43, Dreux, S. Etienne et 49, Chartres, S.
Jean-en-Vallée), à savoir l’absence de suscription : puisque ces divers
actes sont délivrés en faveur de destinataires différents, cette
« négligence » est à mettre au compte d’un clerc de la
chancellerie royale étourdi ou inexpérimenté.
Quant au préambule, le graphique n. IV Cf. Planche 7.(Dénombrement des
préambules)
Le schéma de l’eschatocole, comportant de nombreuses données, offre plus de complexité ; par là-même, il est plus riche d’enseignements.
Le graphique n. V Cf. Planche 8.(Dénombrement des clauses
comminatoires)
L’examen du graphique n. VI Cf. Planche 9.(Dénombrement des
témoins)
En résumé, comme on pouvait s’y attendre, il n’y a en aucun cas solution de
continuité dans l’aspect formel des actes en 1108 ; certaines habitudes
changent en effet dans les dernières années du XIe s.,
d’autres en 1106 avec l’entrée en charge du chancelier Etienne de Garlande,
d’autres, plus nombreuses, en 1112 / 1114.
En fait, l’acte royal évolue en fonction, non seulement du changement de
personnel à la tête de la chancellerie royale, mais aussi des contingences
historiques. Pour le règne de Philippe I Les actes établis
par la chancellerie royale…er, je rejoins
pour l’essentiel les conclusions d’O. GUYOTJEANNINer et celui de
Louis VI ; 4) le début du premier cancellariat d’Etienne de Garlande
(de 1106 à 1112 / 1113) ; 5) les innovations consécutives à la
fondation de Puiseaux / S. Victor (1112 / 1113–1120) ; 6) l’hégémonie
d’Etienne de Garlande (1120–1127) ; 7) le cancellariat de Simon de
Chécy (1128–1132) ; 8) les modifications consécutives au retour en
grâce d’Etienne de Garlande (1132–1137).
Tout d’abord le règne de Philippe Ier.
1) L’héritage (1060–1067). Deux phénomènes apparemment contradictoires marquent ces sept années : d’une part, le maintien des idées et des termes carolingiens, d’autre part la contamination de l’acte royal par l’acte privé, avec entre autres l’apparition de souscriptions de tiers.
2) La transition (1067–1072). Cette période est marquée par un certain
accroissement du personnel de la chancellerie qui entraîne une
diversification des formules. La différence entre préceptes ordinaires et
préceptes mineurs touche alors
3) La longue mise en place d’un nouveau type de diplôme capétien (à partir de
1073). La proportion des préceptes ordinaires diminue encore ; leur
aspect extérieur est souvent soigné ; les préambules abandonnent
généralement leur tonalité religieuse pour retrouver la tradition
carolingienne. Mais surtout des modifications, tantôt momentanées, tantôt
durables, apparaissent dans les éléments du discours diplomatique : le
pronom personnel accompagnant la suscription royale est de plus en plus
rare ; le nom du roi peut n’être cité que par ses deux initiales ;
mais surtout la souscription des quatre grands officiers se met
graduellement en place à partir des années 1070–1080 (graphique
n. VII : Ordre des souscriptions des grands officiers sous
Philippe I er, de 1060 à 1105). Un autre
fait important se produit alors, à savoir l’apparition des mandements.
Ensuite, la fin du règne de Philippe Ier et celui de
Louis VI.
4) Le début du premier cancellariat d’Etienne de Garlande (de 1106 à 1112 /
1113). Avec l’arrivée à la chancellerie du jeune Etienne de Garlande, dont
les chroniqueurs dénoncent à l’envi l’ambition démesurée en même temps que
la grossièreté Yves de Chartres le qualifie ainsi de : homo illitteratus, aleator, mulierum sectator, publice
olim de adulterio publico infamatus (Epist. LXXXIX, éd.
P.L., t. 162, col. 109).
Au titre du maintien de formes anciennes, il convient de citer l’emploi de clauses comminatoires, la fréquence des souscriptions de témoins, l’utilisation constante du sceau plaqué.
L’existence de formules ou données transitoires apparaît dans :
Cf. notamment n. 45 (S. Mesmin-de-Micy), 49 (Chartres, S. Jean-en-Vallée de Chartres), 65 (Henri le Lorrain : fonds de S. Magloire de Paris), etc.
Notons que cela ne se reproduisit par la suite qu’en une seule occasion sous Louis VI, en 1132 (DUFOUR n. 333 [S. Martin-des-Champs]).
Un début d’uniformisation se manifeste enfin dans l’apparition de la formule
introductive des souscriptions des grands officiers, destinée à un grand
avenir : Astantibus in palatio nostro quorum nomina
subtitulata sunt et signa.
5) Les innovations consécutives à la fondation de Puiseaux / S. Victor (1112 / 1113–1120).
Au sujet de cette formule, cf. G. TESSIER, Diplomatique royale française, p. 222-223.
Subsistent cependant encore quelques exemples de clauses comminatoires en 1113–1114 (n. 81, Étampes, N.-D., 82, Meung-sur-Loire, S. Liphard, 84, Pithiviers, S. Pierre, 86, Givaudins, 87, S. Denis et 97, Paris, N.-D.).
Les années 1112 / 1113 marquent donc un tournant important dans les habitudes
de la chancellerie royale, comme l’ont déjà remarqué A.
LUCHAIRE Louis VI, p. 298 et 308. Diplomatique royale française, p. 214 (à propos de
l’apparition du sceau pendant au bas des diplômes). Cf. R.-H. BAUTIER, Paris au temps d’Abélard,
dans : Abélard en son temps. Actes du colloque international
organisé à l’occasion du 9e centenaire de la naissance de Pierre
Abélard (1979), Paris, 1981, p. 54.
6) L’hégémonie d’Etienne de Garlande (1120–1127). A la mort de son frère
Guillaume, Etienne de Garlande ajoute à sa charge de chancelier celle de
sénéchal – fait unique pour un clerc –, d’où l’expression d’ Ed. L.
MIROT, Paris, 1912, p. 34.a
rege secundus que lui donne la chronique de Morigny
Omnibus notum esse volumus quod ; l’ordre de
préséance des grands officiers est modifié du fait de la vacance de la
charge de sénéchal, devenue trop dangereuse aux yeux du roi.
8) Les modifications consécutives au retour en grâce d’Etienne de Garlande
(1132–1137). Peut-être à la suite de la mort du chancelier Simon de Chécy,
Etienne de Garlande récupère le cancellariat, mais non le dapiférat qui est
confié à une personne sûre, Raoul de Vermandois, cousin du roi. Etienne de
Garlande rappelle les clercs qui avaient été à son service entre 1120 et
1127 et commande de nouveau l’établissement de préceptes mineurs :
préambules, clauses comminatoires, souscriptions de témoins ont donc pour
ainsi dire disparu. Le sceau pendant triomphe définitivement du sceau plaqué
en 1134. L’ordre de préséance des grands officiers correspond comme dix ans
plus tôt à la formule 1324, Guillaume Ier de Senlis, dit
le Loup, occupant alors la charge de bouteiller.
Il me reste à présenter les lettres missives et les mandements qui
apparaissent sous Philippe I A son sujet, cf. J. DEPOIN, Essai sur la chronologie
des évêques de Paris de 768 à 1138, dans : Bulletin historique
et philologique du Comité des travaux historiques et scientifiques,
1906, p. 238 ; M. PROU, Philippe Ier, à partir de 1089, donc
lors de l’archicancellariat de Geoffroy Ier de Boulogne,
évêque de Pariser,
p. LVI.salutem ou salutem et gratiam
nostram) ; l’eschatocole, sans clause de corroboration ou date, se
limite à une salutation (vale ou valete). En réalité, la différence essentielle entre mandements et
lettres réside dans le ton employé : les mandements contiennent en
général un verbe ou une expression verbale exprimant avec force l’ordre, la
volonté du roi (mandamus, mandamus tibi et precamur), à
moins que ce ne soit une interdiction formelle (prohibeo et
defendo) ; le verbe présent dans le dispositif des lettres
exprime une invite avec plus de tact (rogamus). Notons,
bien sûr, que ces documents, dépourvus de monogramme, étaient scellés ;
mais alors que les mandements portaient un sceau pendant à l’instar du PROU
n. 169, le mode de scellement des lettres – nécessairement closes – devait
être différent.
Le règne de Louis VI est marqué par l’accroissement du nombre des mandements
et des lettres : j’ai en effet compté quatorze mandements, dont sept
sont conservés, et trente-trois lettres, dont quinze conservées. Les
mandements, adressés souvent aux agents royaux (quatre sur quinze) – ce qui
dénote un développement certain de l’« administration »
locale A ce propos, cf. J.-F. LEMARIGNIER, Autour des
premiers Capétiens (987–1108). D’un réseau d’encadrement à un
embryon d’administration locale, dans : Histoire comparée de
l’administration (IV DUFOUR
n. 77, 78 et 79.e s.–XVIIIe s.). Actes du XIVe colloque
historique franco-allemand (Tours, 27 mars–1er avril 1977), Munich,
1980, p. 245.er. En revanche, les lettres de Louis VI ne suivent
Un mot, enfin, à propos du DUFOUR n. 404, concernant Évrard, doyen de
Melun : contrairement à G. TESSIER Diplomatique royale
française, p. 231. Le n. 325 (Dilo),
comportant une invocation verbale, lui est
apparenté.
En conclusion, cette étude de la typologie des actes de Philippe Ier et de Louis VI a fait ressortir particulièrement deux
faits en apparence antinomiques. En premier lieu, ces actes paraissent,
sinon informes, du moins établis sans véritables règles constantes ;
cela tient avant tout au rôle encore important que les destinataires
continuèrent à jouer fréquemment dans leur rédaction. Mais, en second lieu,
la chancellerie royale, se libérant peu à peu des habitudes anciennes,
chercha, notamment sous Etienne de Garlande, en charge durant plus d’un
quart de siècle, à élaborer des actes qui répondent mieux aux nécessités
d’une administration plus active ; les préceptes mineurs, au cadre
formel allégé, se multiplient ; mandements et lettres dénotent, à
partir de la fin du XIe s., tout à la fois des relations
plus fréquentes entre pouvoir royal et agents locaux et la volonté royale de
traiter personnellement et directement d’affaires particulières, par exemple
avec la papauté.
Légende :
Après les progrès réalisés au cours des règnes de Philippe Ier et surtout de Louis VI, tant en ce qui concerne l’organisation
de la chancellerie qu’une certaine normalisation des actes issus de son
activité, le règne de Louis VII et surtout de Philippe Auguste marquent,
parallèlement à l’extension du domaine royal, à l’accroissement de
l’autorité du souverain dans le royaume et à l’évolution des institutions,
des étapes décisives.
Certes le début du règne de Louis VII ne fait que prolonger la situation existant à la fin de celui de son père. En effet, le notaire Algrin, qui avait été vice-chancelier au moment de la vacance de la chancellerie à deux reprises en 1127–1128 d’abord, puis un moment en 1132 peu avant le retour en grâce d’Etienne de Garlande, semble avoir pris en mains la chancellerie dans les dernières semaines du règne de Louis VI avant d’être nommé officiellement à la tête de la chancellerie dès l’avènement du nouveau roi : il ne fait que continuer les pratiques antérieures jusqu’à sa révolte et sa disgrâce de 1140. D’autre part, dans sa thèse sur les écritures sur des actes royaux de cette époque, FRANÇOISE GASPARRI a constaté qu’un scribe, dont elle avait vu la main sous Louis VI dès 1120, a poursuivi son travail dans les premières années du règne de son successeur. On a également remarqué que des actes sont encore écrits à ce moment par les destinataires selon une vieille habitude de la chancellerie royale.
Mais en 1140, le clerc berrichon Cadurc est nommé chancelier et il
tiendra la chancellerie jusqu’en 1147. Or on constate que c’est
précisément à partir de 1140 que se vérifie pour la première fois une
influence directe des actes de la chancellerie pontificale, avec
notamment la liaison caractéristique des lettres ct et
st. En fait c’est seulement avec la nomination,
comme chancelier, de Hugues de Champfleury, évêque de Soissons, que des
progrès sérieux sont faits vers l’établissement de formes d’actes plus
normalisées ; cela est sans doute à mettre en rapport avec la
longue durée de son cancellariat (1150–1172) et avec son rôle qui semble
essentiel dans la direction de la politique royale. Celle-ci se marque
notamment dans le domaine des relations avec la papauté et dans la
conduite des affaires ecclésiastiques, comme cela ressort de
l’exceptionnel registre de sa correspondance qui nous a été conservé.
Une dernière période s’ouvre dans le règne avec la disparition de
Champfleury, qui provoque une longue vacance de la chancellerie et,
finalement, la vacance définitive de la charge de chancelier de
France.
et dux Aquitanorum. Il va le
conserver jusqu’en 1154, donc après son divorce de 1152, avant d’en
revenir au type traditionnel uniface. Puis une autre innovation apparaît
: l’apposition de son petit sceau personnel en contre-sceau du
grand sceau de majesté : il semble, que ce soit pendant la vacance
de la chancellerie, que le roi se méfiant de son entourage et prétendant
contrôler lui-même l’expédition de ses actes, a entendu marquer ainsi
son intervention lors du scellage. C’est d’abord une petite intaille
qu’il avait certainement rapportée de sa croisade en Terre Sainte :
il s’agissait d’un « abraxas », curieuse figure à tête de coq
et à queue de serpent, tenant un bouclier et un fouet, figuration dont
on a signalé divers exemplaires datant des premiers siècles de notre ère
et qui aurait été honoré par une secte du Proche-Orient. Puis, en 1175,
il adopte un autre contre-sceau, une autre intaille antique représentant
une Diane chasseresse, avec la légende Ludovicus rex.
Enfin, dernière innovation, pendant la durée de sa croisade, les actes
furent expédiés et scellés par les « régents du royaume ».
D’autre part, si la chancellerie de Louis VII a, d’abord, poursuivi le mode de scellement paternel – les courroies ou lanières de cuir blanc-, s’il a également recouru à des attaches faites de cordonnets de fil ou de soie ou encore à des doubles queues de parchemin, on constate que dès 1137 les flots de soie font leur apparition à la chancellerie, passant tantôt par deux incisions, tantôt par une incision unique tréflée ou bien encore en forme de losange ou de triangle. Ces flots furent de couleurs diverses, vertes, jaunes, vertes et jaunes, rouges, rouges et vertes, vertes et brunes… Cela coïncide, d’une part, avec l’apparition de la soie d’origine orientale sur le marché du textile, mais ce fait souligne bien, d’autre part, qu’aucune signification précise n’était encore attachée à l’emploi d’une couleur donnée.
Le diplôme demeure encore le type d’acte royal de très loin le plus employé par la chancellerie royale. Toutefois, d’autre types documentaires qui avaient fait leur apparition sous les deux règnes précédents, la lettre patente, le mandement et la lettre missive, tendent à prendre une place nettement plus importante parmi les écritures royales, à mesure que les institutions deviennent plus complexes et que se développent les interventions de l’autorité du roi dans des domaines qui lui demeuraient précédemment à peu près étrangers.
Le diplôme de Louis VII ne fait que reprendre, dans l’ensemble la
tradition du diplôme royal des premiers Capétiens. Il commence
normalement par l’invocation sous sa forme désormais classique :
In nomine sanctae et individuae Trinitatis, amen.
La suscription royale, qui suit en général l’invocation verbale mais est
quelquefois rejetée après le préambule, sinon après la notification, est
encore parfois précédée de Ego, mais cette forme se
fait plus rare et disparaît dans les dernières années du règne ; en
revanche, et il convient de le rappeler, jusqu’en 1154 le roi a
constamment adjoint à sa titulature royale les mots et dux
Aquitanorum.
Sous l’influence pontificale, l’adresse en vient à s’accompagner des mots
in perpetuum, et le préambule, sauf dans un petit
nombre d’actes a tendance à disparaître. La notification, universelle,
adopte la forme : Notum facimus tam presentibus quam
futuris ou bien Sciant omnes tam futuri quam
presentes. Dans le dispositif, la mention de l’avis ou du
conseil des grands du royaume se fait moins fréquente que sous les
règnes précédents et même disparaît à la fin du règne.
Les clauses comminatoires, déjà rares sous Louis VI, disparaissent, sauf
cas exceptionnels. La clause de réserve salvo iure
alieno fait son apparition en 1167 et 1169 ; elle est rare
encore, mais elle se rencontre plus fréquemment vers la fin du
règne.
La formule de corroboration, avec référence à la valeur perpétuelle de
l’acte, commence par annoncer trois éléments : la mise par écrit,
le sceau et le monogramme (Quod ut perpetue stabilitatis
obtineat munimentum, scripto commendavimus et sigilli nostri
auctoritate et nominis nostri karaktere subterfirmavimus), mais
ensuite l’ordre de mise par écrit disparaît de la formulation, et la
clause finale devient : Quod ut stabile firmumque
perpetuo perseveret (ou une formulation voisine) presentem cartam sigilli nostri auctoritate ac regii nominis
karaktere subter annotato fecimus confirmari.
La formule de datation – et c’est là un trait nouveau du règne – se place
toujours après la formule de corroboration qu’elle coupe en deux en
attirant à elle la liste des grands officiers, selon le schéma A titre d’exemples de
la diversité de présentation des diplômes de Louis VII, je
citerai trois actes :Actum publice apud X, anno etc., astantibus in palatio
nostro quorum nomina sunt et signa… Leurs noms sont précédés de
Signum ou d’un S barré, ce qui
ne signifie nullement la présence effective de ces personnages à l’acte,
mais l’indication qu’ils sont alors en charge de leur office. Si cette
charge n’est pas affectée, le signum est remplacé par
la mention de vacance (ainsi dapifero ou constabulario nullo) ou bien, parfois mais rarement, se
rencontre une formule plus développée. Quant à la date proprement dite,
elle comporte l’an de l’Incarnation, normalement exprimé selon le style
de Pâques, et l’année du règne, comptée à partir de la mort de Louis VI
(1er août 1137), mais il semblerait que la date de quelques rares actes
ne pourrait s’expliquer, dans ce cas, que si le point de départ des
années du règne a été calculé – fort occasionnellement – à partir du
25 octobre 1131 (sacre du vivant de Louis VI par le pape Innocent II) et
surtout à compter de janvier 1134 (qui fut le moment où Louis, ayant
atteint sa 15e année, fut armé chevalier)
Data per manum N. (monogramme) cancellarii ou la formule en tenant lieu : Data vacante (monogramme) cancellaria.
Sous Louis VI étaient apparus des actes moins solennels que les diplômes ; ce type d’acte, que l’on appellera lettres patentes ou, mieux, « chartes », se répand sous Louis VII, sans atteindre – et de loin – la fréquence qu’il aura sous Philippe Auguste. Des originaux en sont conservés. Ce sont des actes d’un format réduit, scellé sur double queue de parchemin. Leur écriture ne comporte pas d’éléments décoratifs et elle peut prendre un caractère cursif.
Normalement, un tel acte commence (sans invocation) par les mots Ego Ludovicus Dei gratia Francorum rex. Ne comportant
ni adresse, ni salut (à la différence des mandements), le texte débute
par une notification simple de caractère universel : Notum facimus universis quod (ou parfois omnibus
in perpetuum). Sans monogramme royal, ni liste des grands
officiers, la formule de corroboration annonce seulement le sceau. A la
différence des simples « lettres », la charte a une date
indiquant le lieu et l’an de l’Incarnation selon le type suivant :
Actum Senonis anno Incarnati Verbi M°C° LXXI°, que
suit la recognition de chancellerie, toujours exprimée par la
formule : Datum per manum N cancellarii.
Toutefois un certain nombre de ces lettres ne comportent ni date, ni
recognition de chancellerie, tandis qu’on rencontre, tout au contraire,
d’autres lettres qui ont date, annonce du sceau, souscription de
chancellerie, mais avec une adresse, comme telle lettre de 1155 adressée
par le roi à ses prévôts pour qu’ils assurent la franchise de passage
sur ses terres à l’abbaye d’Igny Cf. A. LUCHAIRE, Actes de
Louis VII, n. 358. Arch. nat., K 25 B n. 12 ; cf. LUCHAIRE,
Actes, n. 779.omnibus prepositis
ministris suis) à agir en sorte que le chapitre de Notre-Dame
de Paris n’ait point lieu de se plaindre : cet acte, qui était
scellé sur double queue, comporte un salut initial (Salutem) et final (Valete), mais point de
datee siècle, mais
qui hésite encore visiblement entre la future lettre patente et le
mandement.
De même qu’on avait déjà relevé quelques « mandements », actes
de forme encore assez incertaine et se distinguant mal de la charte,
sous les règnes de Philippe I Arch. nat., K 23, n. 22 (11) ; cf. A. TARDIF,
Cartons des rois, n. 484.er et de Louis VI, la
chancellerie de Louis VII commence à expédier de véritables mandements
pour l’expédition d’ordres de nature administrative. Un excellent
exemple, conservé d’ailleurs en original, est celui par lequel le roi
notifie à l’ensemble de ses prévôts et de ses sergents (omnibus prepositis et servientibus suis) qu’il a pris sous sa
protection les marchands qui se rendront à la foire de Puiseaux mandamus vobis
et precipimus) de publier ce privilège dans les lieux de leur
ressort. Cet acte comporte un salut, mais ni date ni formule de
corroboration, et il est scellé sur simple queue, découpée au bas du
parchemin, puis repassée par une incision au centre de la
pièce
De Louis VII on a également conservé le texte – mais non l’original – de
nombreuses lettres missives, le plus souvent de nature politique,
adressées au pape, à l’empereur, à des évêques etc., avec le salut final
caractéristique Republié dans le
Recueil des historiens de France, t. XVI, p. 1–170.Vale, Valete. Elles nous ont été
conservées en copie par le recueil de lettres de Hugues de Champfleury,
le chancelier royal, dont le manuscrit original est aujourd’hui à la
Bibliothèque Vaticane et dont le contenu a été publié au XVIIe siècle par ANDRÉ DUCHESNE
Le règne de Philippe Auguste marque un tournant des plus importants dans
l’histoire de la chancellerie et dans la diplomatique des actes royaux
français. C’est, en effet, de ce règne que date la vacance de la
chancellerie, qui ne sera suspendue que pendant quelques années, après
la fin du règne, au profit de Frère Guérin, évêque de Senlis : des
vacances s’étaient déjà produites sous le règne de Louis VI et de
Louis VII, mais c’est Philippe Auguste qui cesse de nommer un
chancelier, avec toutes les prérogatives de cette charge, pour confier
la direction du bureau d’écriture et de scellage des actes royaux à un «
garde de la chancellerie » (custos sigilli).
C’est avec son règne, d’autre part, que commence vers 1200 la tenue de
registres de la chancellerie, sans que pour cela – bien au contraire –
on puisse parler d’un enregistrement systématique des actes. Enfin la
typologie des actes royaux prend, vers 1190, un caractère plus strict
que précédemment, même si on doit admettre que les différents types
d’actes existaient déjà dès le règne précédent, mais avec une
variabilité beaucoup plus grande dans la présentation ou la
formulation.
Les actes royaux peuvent dès lors se classer en grandes catégories : les diplômes, les chartes, les lettres patentes et les mandements, en laissant de côté les lettres missives que l’on doit supposer s’être dès lors multipliées, mais que la condition de la conservation des archives ne nous permet plus guère aujourd’hui d’être prises en considération.
La distinction typologique fondamentale entre le diplôme et la charte
apparaît très nettement dans le cas suivant, où un même acte a fait
l’objet d’une double expédition sous deux formes diplomatiques
différentes. Il s’agit de la confirmation par le roi d’une vente faite à
l’abbaye de Saint-Germain des Prés de l’avouerie d’Esmans, tenue en fief
du roi, ainsi que d’un droit d’usage sur les bois dont une enquête avait
prouvé que cet avoué était le seul à jouir. Ces deux
expéditions Arch. nat., K 27, n. 8 : 1 a et
b ; éd. Recueil des actes de Philippe Auguste,
n. 744.
– dans l’exemplaire sous forme de diplôme, la première
ligne est toute entière occupée par une invocation à la Trinité, suivie
de la souscription royale et elle est écrite en caractères
allongés ; à la fin il comporte la date de lieu, l’année de
l’Incarnation (sans mois ni quantième) et l’année du règne, ainsi que la
liste des grands officiers sous la forme apparue sous le règne précédent
(Astantibus in palatio nostro…) ; au pied de
la pièce, s’étale sur toute une ligne la recognition de chancellerie
encadrant le monogramme royal : Data vacante
(monogramme) cancellaria, chaque syllabe ou groupe des
syllabes étant séparé de la précédente par un blanc, et au-dessous, en
petits caractères : per manum fratris Garini.
– l’autre exemplaire sous forme de charte, d’une teneur
identique, est d’un format nettement plus petit ; elle n’a point de
caractères allongés et elle est dépourvue d’invocation initiale. Elle
comporte, au contraire, une adresse universelle suivie d’un salut (Universis ad quos littere presentes pervenerint,
salutem) et la notification est brève : Noscitis quod. La date se limite au nom de lieu et à l’an de
l’Incarnation, sans l’an du règne ni la liste des grands officiers, mais
elle comporte l’indication du mois (sans le quantième) et elle ne
comporte ni mention de chancellerie, ni monogramme royal.
Cet exemple montre que la forme du diplôme est définitivement fixée.
L’invocation verbale est de règle : In nomine sanctae
et individuae Trinitatis, et il n’y a pas d’adresse. Une
formule de corroboration fait état de la finalité perpétuelle de l’acte,
généralement exprimée ainsi : Quod ut perpetuum robur
obtineat, suivie de l’annonce du sceau et du monogramme désigné
par les mots regii nominis karakter. Il s’y trouve, en
outre, très fréquemment une formule générale de réserve : salvo iure nostro ou bien salvo iure
alieno ou encore cette double formulation. Liée à la date où
l’année de l’Incarnation est exprimée selon le style de Pâques et celle
du règne est comptée à partir du sacre royal (1er novembre 1179) et non
pas de la mort de Louis VII en 1180 – la liste des grands officiers
(commençant par la fiction de l’assistance : Astantibus in palatio nostro) continue à figurer. Au bas du
diplôme est la mention Datum per manus N. (accompagnée
de la mention éventuelle de la vacance de la chancellerie : Vacante cancellaria).
Si, au début du règne et jusque vers 1190, les caractères respectifs du
diplôme et de la charte et ceux de la charte et de la lettre patente ne
sont pas encore toujours fixés d’une manière absolument stricte, par la
suite la distinction devient de plus en Notum facimus
universis presentibus et futuris) suivie d’une formule de
perpétuité (in perpetuum), le préambule n’existant
désormais que dans les actes de forme particulièrement solennelle. Mais
il y a généralement une formule de corroboration de type perpétuel
comportant l’annonce du sceau. Le date comporte le lieu, l’année de
l’Incarnation (mais non celle du règne) et le mois ; la charte
s’achève par la mention de la recognition de chancellerie (exprimée par
vacante cancellaria). Le sceau de cire verte, qui
a pu au début du règne, pendre à une queue, généralement double, de
parchemin, l’est ensuite régulièrement à des lacs de soie, dont la
couleur ne semble pas avoir été fixée ; tantôt rouge, tantôt rouge
et jaune ou rouge et verte, celle-ci l’emportant définitivement vers la
fin du règne.
La lettre patente, qui sous Louis VII se distinguait mal de la
« charte », s’en détache progressivement sous Philippe
Auguste. Elle garde l’allure épistolaire, avec une adresse universelle
et un salut, mais sans aucune référence à une notion de
perpétuité : Universis presentes litteras inspecturis
salutem ou bien Noverint universi. La formule
de corroboration est souvent absente ; quand elle existe, elle ne
comporte aucune allusion à la valeur perpétuelle de l’acte. Le sceau est
normalement de cire jaune qui, appendu le plus souvent à une courroie de
cuir blanc, devient à la fin du règne, une double queue de
parchemin.
Ainsi naît ce qui sera une des formes classiques d’un type d’acte de la chancellerie royale française : la lettre patente scellée de cire jaune sur double queue de parchemin, passant par des incisions percées dans un repli de la pièce. A partir de 1190 et surtout de 1200, chartes et lettres patentes l’emportent nettement en nombre sur les diplômes, qui constituaient auparavant le mode le plus usuel de l’expression écrite de la volonté royale.
Le mandement est un acte par lequel le roi entend communiquer un ordre à des officiers ou à des dépendants, vassaux ou autorités municipales. Il est écrit d’une plume rapide et sans fioritures sur un morceau de parchemin, généralement de petite dimension et il est scellé désormais d’un sceau de cire jaune sur simple queue de parchemin découpée au pied de la pièce. Ce sceau était de même type que celui qui scellait les actes plus solennels, mais au cours du règne, et sans doute à mesure que s’accroissait le nombre de ces actes « administratifs », on utilisa une matrice d’un diamètre légèrement plus réduit que le grand sceau.
mandamus
tibi (ou vobis) ou vobis
mandantes praecipimus ou encore interdicimus.
Il ne comporte ni formule de corroboration ni mention de chancellerie,
et il s’achève par une date de lieu et de l’an de l’Incarnation, avec
indication du mois (sans quantième).
Philippe Auguste – dont le surnom qui lui fut donné n’est certainement
pas innocent – fut l’un des seuls souverains français à utiliser, dans
des circonstances exceptionnelles, une bulle d’or, et il faut y voir
sans aucun doute son désir de rivaliser avec l’empereur, notamment
Frédéric Barberousse qui avait fait expédier un certain nombre de ses
bulles d’or pour diverses églises de la « région d’entre
deux », entre le Rhône et des Alpes. Nous n’avons pas conservé
d’actes originaux ainsi scellés, mais deux mentions d’actes perdus sont
à cet égard révélateurs. L’une se rencontre dans la réponse qu’adressa à
Philippe Auguste le prince de Galles Llywelyn le Grand, en se référant à
ses lettres ainsi bullées : Arch. nat., J 655, n. 14 (= AE III
66). Fac-similé de l’École des chartes, n. NF
287 (cf. CH.-V. LANGLOIS, Une lettre…, dans Bibliothèque de
l’École des chartes, XLVI, 1885, p. 589–593).litteras vestras sigillo
aureo impressastres cartas de imperatore
et unam de… rege Francorum Philippo, in auro
sigillatas
Dans le domaine du sceau, Philippe Auguste innova également en adoptant régulièrement, dès son avènement, un contre-sceau dont le type – sans légende – fut la fleur de lys. Celle-ci était unique, type que son petit-fils saint Louis devait reprendre, alors que Louis VIII usa de l’écu de France au semis de fleur de lys.
Lorsque Philippe Auguste partit pour la croisade de 1190–1191, il emporta
son grand sceau et se fit accompagner de son garde du sceau qui en
scella divers actes au cours de la campagne. Mais avant son départ il
avait organisé le fonctionnement de l’administration du royaume et de la
chancellerie en son absence. Le contrôle de l’usage du sceau – et donc
de l’expédition des actes – fut alors confié à un conseil formé de six
grands bourgeois de Paris, chargés par ailleurs de veiller à la
régularité des affaires financièresParisius sex
homines probos et legitimos constituimus, quorum nomina sunt
haec : T. A. E. R. B. et N.in presentia nostrorum
burgensium qui sigillum nostrum custodiunt, ou bien sub testimonio nostrorum burgensium, ou encore coram burgensibus nostris. En outre dans nombre
d’actes étaient indiqués les noms des bourgeois présents, dont beaucoup
nous sont connus par divers actes de l’époque, notamment Thibaut le
Riche, Ébrouin le Changeur, Athon de la Grève etc., ainsi que ceux
d’officiers royaux tels que le chambellan André, le maréchal Pierre, le
clerc Nicolas ou Robert de Chartres. Certains actes mentionnent encore
tam corpore quam possessione merciam noverint
incurisse.
Pour le scellement de ces actes avait été gravé un nouveau sceau, de type
analogue à celui du grand sceau, mais d’un diamètre un peu
inférieur ; mais il est surtout à noter qu’on lui donna pour
contre-sceau une aigle aux ailes éployées, qui montre là aussi le désir
du roi de se donner l’image d’un roi « empereur en son
royaume ». Ce fait est encore à rapprocher du sceau royal qui fut
également institué à Paris et dans plusieurs prévôtés pour valider les
contrats passés entre Juifs et chrétiens : en effet, ce
« sceau aux Juifs » (sigillum Judeorum)
était aussi une aigle essorant, premier sceau d’une juridiction royale,
dont l’usage devait durer une vingtaine d’années.
On voit par toutes ces observations l’importance qu’a revêtue dans l’histoire de la diplomatique royale française le règne de Philippe Auguste, avec la multiplicité des types d’actes royaux, avec la prédominance de la charte par rapport au diplôme, avec l’établissement de règles plus régulières pour la forme et le scellement de la charte et du mandement, avec l’adoption du contre-sceau, avec le fonctionnement d’une chancellerie en l’absence du roi. Les années 1190–1200 ont donc été capitales dans l’évolution de la chancellerie royale, sans compter que vers 1200 la tenue de livres pour la conservation d’actes expédiés par la chancellerie ou concernant les droits et intérêts du roi – origine de la longue série des registres de la chancellerie – ouvrait une période nouvelle dans l’histoire de celle-ci et même, plus généralement, dans celle du gouvernement du royaume. Cela a correspondu à ce temps de mutations fondamentales qui, en tant d’autres domaines, politiques, institutionnels, économiques, religieux, intellectuels, artistiques, a vu, avec la reprise en mains du royaume, l’institution des baillis et la naissance de l’Université, une transformation profonde du royaume, un véritable tournant du Moyen Âge.
Die hier vorgelegte Skizze gibt lediglich die Umrisse des von der älteren Forschung, insbesondere von PAUL FRIDOLIN KEHR, ausführlich gezeichneten Bildes wieder. Der Text des Beitrages entspricht im wesentlichen dem in Olmütz gehaltenen Vortrag. Bei der Erarbeitung konnte ich mich der tatkräftigen Unterstützung von Dr. Mark Mersiowsky (Münster) erfreuen, der bei der Edition der Diplome Ludwigs des Frommen für die MGH mitwirkt. Insbesondere konnte ich mich für die äußeren Merkmale auf das Manuskript seiner Abhandlung „Graphische Symbole in den Urkunden Ludwigs des Frommen“ stützen, die dem Sammelband „Graphische Symbole in mittelalterlichen Urkunden, hg. von PETER RÜCK, Historische Hilfswissenschaften 3“ S. 335–384.
Es geht in dem hier vorgelegten Beitrag um die Diplome der ostfränkischen
Karolinger, d. h. der ostfränkischen Herrscher von Ludwig dem
Deutschen Ich bleibe bei dieser gebräuchlichen Bezeichnung;
zur Problematik vergleiche ganz allgemein CARLRICHARD BRÜHL,
Deutschland und Frankreich, Die Geburt zweier Völker, Köln-Wien
1990. Vgl. zu ihnen den Beitrag von ROBERT-HENRI
BAUTIER in diesem Band. Zur Lage der Edition: PETER JOHANEK,
Probleme einer zukünftigen Edition der Urkunden Ludwigs des Frommen,
in: Charlemagne’s Heir. New Perspektives on the Reign of Louis the
Pious (814–840), ed. PETER GODMAN-ROGER COLLINS, Oxford 1990,
S. 409–424. THEODOR V. SICKEL,
Beiträge zur Diplomatik I u. II, Sitzungsberichte der Akademie der
Wiss. Wien, phil.-hist. Cl. 36, 1861, S. 329–402, bzw. 39, 1862,
S. 105–177; dazu KEHR, Kanzlei Ludwigs des Deutschen, (wie Anm. 5),
S. 3. PAUL KEHR, Die Urkunden der deutschen Karolinger, Bd. 1:
Die Urkunden Ludwigs des Deutschen, Karlmanns und Ludwig des
Jüngeren, Berlin 1932–1934: DERS., Die Urkunden der deutschen
Karolinger, Bd. 2: Die Urkunden Karls III., Berlin 1937; DERS., Die
Urkunden der deutschen Karolinger, Bd. 3: Die Urkunden Arnulfs,
Berlin 1940; THEODOR SCHIEFFER, Die Urkunden der deutschen
Karolinger, Bd. 4: Die Urkunden Zwentibolds und Ludwigs des Kindes,
Berlin 1960. Parallel dazu und in Ergänzungen und Einleitungen
erschienen: PAUL FRIDOLIN KEHR, Die Kanzlei Ludwigs des Deutschen,
Abhandlungen d. Preuss. Ak. d. Wiss., Jg. 1932, Phil.-hist. Kl.,
Nr. 1; DERS., Die Schreiber und Diktatoren der Diplome Ludwigs des
Deutschen, Neues Archiv 50, 1935, S. 1–105; DERS., Die Kanzleien
Karlmanns und Ludwigs des Jüngeren, ebd., 1933, Nr. 1; DERS., Die
Kanzlei Karls III., ebd., 1936, Nr. 8; DERS., Die Kanzlei Arnolfs,
ebd., 1939, Nr. 4; DERS., Die Kanzlei Ludwigs des Kindes, ebd.,
1939, Nr. 16. Hinzuwiesen ist noch auf die Studie THEODOR
SCHIEFFERS, Die lothringische Kanzlei um 900, Deutsches Archiv 14,
1958, S. 17–148. Die Ergebnisse dieser Arbeiten sind dem folgenden
zugrundegelegt; in der Regel werden nur wörtliche Zitate
nachgewiesen. ROBERT-HENRI BAUTIER, La chancellerie et les
actes Royaux dans les Royaumes Carolingiennes, Bibliothèque de
l’École des Chartes, 142, 1984, S. 5–80. Die Entwicklung der äußeren
Gestalt umriß im Rahmen eines weitgespannten Überblicks PETER RÜCK,
Die Urkunde als Kunstwerk, in: Kaiserin Theophanu. Begegnung des
Ostens und Westens um die Wende des ersten Jahrtausends.
Gedenkschrift des Kölner Schnütgen-Museus zum 1000. Todestag der
Kaiserin, hg. v. ANTON V. EUW u. PETER SCHREINER, Köln 1991,
S. 311-333.
Es geht um die Urkunden von fünf Herrschern. Am Beginn steht Ludwig der
Deutsche, der von 840 an im ostfränkischen Reich eine kontinuierliche
Urkundenproduktion entfaltete. Er hat dort aber schon seit 830,
allerdings in weit geringerem Umfang geurkundet; der Urkundenausstoß pro
Jahr der Zeitspanne von 830–840 erreicht etwas über die Hälfte der
späteren Zeit. Es folgen Karlmann (876–880), der in einer Herrschaft und
Beurkundungstätigkeit auf Bayern und Italien beschränkt war, sowie
Ludwig der Jüngere (876–882). Karl III. (876–887) bleibt zunächst auf
dem alemannischen Bereich beschränkt, herrscht seit 879 in Italien, dann
tritt das gesamte ostfränkische Reich hinzu (882) und zuletzt der
westfränkische Bereich (885). Ihm folgt Arnulf von 887–899 (seit 896
auch Kaiser) Zum Überblick über die Geschichte der
karolingischen Dynastie vgl. neuerdings RUDOLF SCHIEFFER, Die
Karolinger, Stuttgart 1992, S. 139-204.
Die hier
angegebenen Zahlen wurden anhand der Anm. 5 vermerkten Editionen
über die Editionsnummern ermittelt, wodurch die als echt
geltenden, ganz oder teilweise erhaltenen oder in Form von notitiae vorhandenen Stücke samt der
verunechteten gezählt wurden. Auch die Mandate sind
mitgezählt.
Das ist ein verhältnismäßig umfangreiches Corpus und über 50 % des Bestandes ist im Original überliefert, so daß einigermaßen gesicherte Aussagen über die äußeren Formen der Diplome möglich sind und ihre typischen Formen herausgearbeitet werden können. Das gilt für die Diplome und Privilegien, nicht aber für die so wichtige Urkundenart der Mandate, von denen bekanntlich nur ganz wenige (insgesamt 6, davon 5 als Original) erhalten sind.
Das genannte Corpus ist der Urkundenausstoß ostfränkischer Herrscher,
richtete sich jedoch nicht ausschließlich an ostfränkische Empfänger.
Der Begriff „ostfränkische“ ist ohnehin problematisch; KEHR hat noch
ganz unbefangen von „deutsch“ gesprochen Vgl. allein den Titel
der MGH-Editionen: Die Urkunden der deutschen Karolinger.
Anm. 5. KEHR,
Kanzlei Karls III., S. 45–47 sowie die Vorbemerkungen zu DD K
III, 116–119.
Noch ein weiterer Zug der Überlieferung und der Empfängerstruktur muß
kurz betrachtet werden. Es ist bekannt, daß die Urkundenherstellung
unter Ludwig dem Frommen gegenüber den letzten Lebensjahren Karls des
Großen stark angestiegen Zu diesem
Verfahren JOHANEK, Probleme, S. 420 f.
Der Indikator ist auch unter Ludwig dem Deutschen niedrig: In den Jahren
von 840–876 liegt er bei 3,8 Die Zahl 519 bei JOHANEK, Probleme,
S. 421, Anm. 52 beruht auf einem Rechenfehler. Berechnet auf der
Grundlage von Recueil des Actes de Charles II le Chauve, Roi de
France, ed. GEORGES TESSIER, I–III, Paris
1943–1955.
Deutlich ist das Ansteigen der Urkundentätigkeit unter Arnulf, für dessen
Regierungszeit der Indikator bei 14,7 liegt. Man wird diese Steigerung
nicht lediglich der nun festeren Einbindung des lotharingischen Bereichs
in das ostfränkische Herrschaftsgebiet zuschreiben müssen und der damit
verbundenen größeren Zahl von geistlichen Empfängern. Ein Befund, der
für gewöhnlich wenig beachtet wird, macht deutlich, daß sich Änderungen
in der Empfängerstruktur vollzogen haben. Zwar hat die weitaus größte
Zahl der überlieferten Urkunden geistliche Gemeinschaften zu Empfängern,
doch gibt es auch zahlreiche Stücke für Einzelpersonen, Geistliche wie
Laien. Es liegt auf der Hand, daß die Überlieferungschancen für solche
Urkunden besonders gering sind, jedenfalls insgesamt bedeutend geringer
als Ausfertigungen für Institutionen. Betrachtet man nun die für Laien
ausgefertigten Stücke, so ergeben sich für Ludwig den Deutschen 11 (bei
insgesamt 171), für Karl III. bei einer Gesamtzahl von 172 Diplomen 26
Stücke (ostfränkischer Bereich: 16; westfränkischer Bereich: 5; Italien:
5). Unter Arnulf jedoch sind es 42 Stücke von insgesamt 176 Diplomen.
Anders gewendet: Unter Ludwig dem Deutschen entfällt auf je 4
Regierungsjahre eine Urkunde für Laienempfänger. Unter Karl III. ist ein
deutlicher Anstieg zu verspüren. Berechnet man den Indikator in der
beschriebenen Weise, so liegt er für die Laienempfänger insgesamt bei
2,4, wobei der Schwerpunkt deutlich im ostfränkischen Bereich liegt
(Indikator 1,5). Doch der Anteil der Laienempfänger unter Karl III. ist
gar nicht vergleichbar mit der Zeit Arnulfs. Nahezu ein Viertel der
erhaltenen Urkunden Arnulfs ist für Laienempfänger ausgestellt
(Indikator 3,5). Selbst bei Berücksichtigung der Unsicherheiten, die
solchen Berechnungen anhaften, ist doch festzustellen, daß im
ostfränkischen Bereich die Urkundenproduktion der Herrscher in der Zeit
von Ludwig dem Deutschen bis Arnulf stark angestiegen ist. Weiterhin
zeigt sich, daß sich die Proportionen verschieben, indem Laien zunehmend
als Empfänger von Diplomen auftreten. Sie haben demnach in stärkerem
Maße nach Urkunden verlangt, ihre Ausfertigung
Es gilt nun, anhand einiger Beispiele die charakteristischen Züge und Wandlungen im äußeren Erscheinungsbild der Urkunden der ostfränkischen Herrscher vorzustellen.
Ludwig der Deutsche hat seit 830 in seinem Urkunden Ludwigs des Deutschen,
S. XVIII.regnum
Baiern selbständig geurkundet und dazu über eine Kanzlei verfügt,
die KEHR als „Nebenkanzlei der großen fränkischen“
bezeichnete
Das äußere Erscheinungsbild dieser ersten Diplome Ludwigs des
Deutschen entspricht den Erzeugnissen der Kanzlei Ludwigs des
Frommen bis in Einzelheiten hinein Vgl. Abb. 1: D LD 8 für
Salzburg 833 X 6; leicht zugänglich auch D LD 7 für Salzburg
832 III 27 in den Kaiserurkunden in Abbildungen, hg. v.
HEINRICH V. SYBEL-THEODOR V. SICKEL, I, 9. KEHR, Schreiber u.
Diktatoren, S. 8, dort auch eine
Gesamtcharakteristik.
Die erste Zeile dieser Diplome ist in verlängerter Schrift gehalten, ebenso im Eschatokoll die beiden Unterschriftenzeilen – Signumzeile und Rekognitionszeile –, wobei beide die gleiche Schrifthöhe ausweisen. Die Datumszeile ist noch einmal in abweichender Schrift gehalten. All das entspricht dem allgemeinen Erscheinungsbild der Diplome unter Ludwig dem Frommen. Gerade an dem in verlängerter Schrift gehaltenen Zeilen läßt sich die vollkommene Angleichung an die Gebräuche der Kanzlei Ludwigs des Frommen und vor allem an die Eigenheiten des Durandus am eindrucksvollsten belegen.
Vor der Invokation fehlt das Chrismon. Das entspricht einer Praxis,
die sich in der Kanzlei Ludwigs des Frommen um diese Zeit gerade zu
verfestigen beginnt. Zum
Vorstehenden vgl. die Abhandlung von MERSIOWSKY, Graphische
Symbole. Siehe anm. 1.
Bei dem beschriebenen Modell ist es in der Kanzlei Ludwigs des Deutschen lange geblieben, auch dann, als Adalleodus 837 ausschied und andere Rekognoszenten an seine Stelle traten. Doch sie alle, bis in die 50er Jahre hinein, vor allem Comeatus, Dominicus und ihre Gehilften lebten in den ludovicianischen Traditionen. Auch wenn sie nicht so eng an einen einzelnen Schreiber der Kanzlei Ludwigs des Frommen anzuschließen sind, wie Adalleodus an Durandus, so sind sie doch in den graphischen Formen der Kanzlei geschult und haben sie offenbar fest im Griff. Ferner beherrschen sie die Halbkursive und kennen den Gebrauch tironischer Noten. Wenn ein Schreiber in diesen Kreis der Notare trat und mit den Formen der Urkundenschrift nicht vertraut war – wie etwa der Subdiakon Reginbert –, so paßte er sich binnen kurzem diesen Formenapparat an. Die Bindekraft der Tradition hielt an.
Es kann darauf verzichtet werden, diese Phase der Kanzleigeschichte
und der in ihr entstandenen Diplome durch weitere Bespiele zu
erläutern. Bemerkt sei lediglich noch, daß Dominicus 840,
unmittelbar nach dem Tod Ludwigs des Frommen, daß Anfangschrismon
wieder eingeführt hat, obwohl von der Urkundenproduktion des Kaisers
in dessen letzten Lebensjahren keine besondere Ermunterung dazu
ausgegangen war. Dagegen verschwinden nunmehr die Chrismen vor der
Rekognitionszeile
Bis weit in die fünfziger Jahre des 9. Jahrhunderts hinein ist die
ostfränkische Kanzleigeschichte eine Geschichte der ludovicianischen
Tradition. Dann tritt ein Bruch ein, den man im allgemeinen mit dem
Auftreten des Notars Hebarhard im Jahr 859 in Verbindung bringt. KEHR
hat die Schärfe des Bruchs bestritten oder vielmehr dessen präzise
Datierung in das genannte Jahr. Er hat darauf hingewiesen, daß wichtige
Eigenheiten der späteren Zeit bereits bei dem Notar Hadebert nachweisbar
sind, der 854, also ein Lustrum früher, in den Kreis der Kanzlei Notare
trat KEHR, Kanzlei Ludwigs des Deutschen, S. 21 f.; zu
Heberhard bes. DERS., Schreiber und Diktatoren,
S. 73–93.
Es ist richtig, daß gerade Hadebert als Notar und Rekognoszent ganz
deutlich nicht mehr in der Tradition der Kanzlei Ludwigs des Frommen
stand. Seine Halbkursive wirkt zwar elegant, verkörpert aber eben nicht
die Kanzleitradition KEHR, Schreiber und Diktatoren,
S. 55–60.
Der Beginn der Kanzleitätigkeit dieses Mannes, der die Formen des
spätkarolingischen Diploms der ostfränkischen Herrscher so entscheidend
beeinflußt hat, wirkt kläglich genug, ja hinterläßt im Grunde einen
verheerenden Eindruck. In dem ersten Diplom, das man von seiner Hand
kennt, bleibt das bisherige Grundmodell selbstverständlich
gewahrt Vgl. Abb. 2: D LD 96.
Zwei dieser Merkmale – das sei in Erinnerung gerufen – sind bereits das
Eigentum Hadeberts, und es ist demnach vielleicht symptomatisch, daß das
Eschatokoll dieses Stücks nicht von Hebarhard stammt, sondern daß er es
eben gerade von Hadebert eintragen ließ. Diese beiden Merkmale, die in
den späteren Stücken Hebarhards ebenfalls enthalten sind, bedeuten
gewichtige Änderungen. Doch das entscheidende ist sicher die Änderung
der Schriftart, ja die Entwicklung einer neuen Schriftart für die
Herstellung von Urkunden. Hebarhard war – das ist keine Frage – ungeübt
in der Urkundenherstellung als er an diese Diplom heranging. Das mag
auch der Grund gewesen sein, weswegen er Hadebert das Eschatokoll
überließ. Wie unsicher er war, zeigt die erste Zeile in verlängerter
Schrift: KEHR, Schreiber und Diktatoren,
S. 74 f. Ebd., S. 75 mit Anm. 1.In nomine sanctae et individuae trinitatis,
Hludouuiduae trinitatis. Hludouuicus divina fauente gratia rex.
Das bedarf keines Kommentars. Die Kontextschrift läßt sich am besten mit
den Worten PAUL FRIDOLIN KEHRS charkaterisieren: „Es ist offenbar, daß
dieser Schreiber, der bisher in der Kanzlei verwendeten diplomatischen
Halbkursive nicht mehr kundig war, denn im Grunde ist seine Schrift eine
richtige Buchminuskel, die er durch allerlei Aufputz und mit ihr fremden
Buchstabenformen und Verzierung feierlicher zu gestalten
versucht“
Doch es ist notwendig, nun noch den Wandel der Schrift kurz zu
beschreiben. KEHR hat sehr richtig den gegensätzlichen Charakter von
halbkursiver Diplomschrift und karolingischer Bücherminuskel
hervorgehoben. Die Halbkursive drängte die Buchstaben eng zusammen, was
durch die Ligaturen noch verstärkt wurde, dabei strebte sie in die Höhe.
Die Bücherminuskel „setzte die Buchstaben in gleichen Proportionen
nebeneinander“ und zeigt eine Tendenz in die Breite KEHR,
Kanzlei Ludwigs des Deutschen, S. 21.
Hebarhard ist von 859 bis 875 in der Kanzlei Ludwigs tätig gewesen, wobei
er die Geschäfte allein führte und erst von 874 an Gehilfen heranzog.
Von seiner Hand sind insgesamt 67 Originale erhalten. Sie zeigen ein
sehr einheitliches Bild Vgl. Abb. 3: D LD 118. Vgl. Abb. 2.
Hebarhard hat ein Urkundenoeuvre von großer Einheitlichkeit geschaffen,
das nur in Einzelzügen Variationen aufweist. So fehlte in den einfachen
Präzepten – von denen insgesamt 18 Originale aus der Zeit Ludwigs des
Deutschen erhalten sind, die Signumzeile des Herrschers mit dem
Monogramm. Es sind dies gerade jene Stücke, die für Einzelpersonen
ausgestellt wurden und die dann unter Arnulf so stark zunahmen.
Andererseits hat die Kanzlei Ludwigs des Deutschen in besonderen Fällen
neben das Monogramm des ausstellenden Herrschers auch die Signa der
Königssöhne gesetzt. Ein besonders eindrucksvolles Beispiel ist das
Präzept, das 875 für den Kanzleileiter Liutbert ausgestellt wurde, in
das man später zusätzlich noch das Monogramm Arnulfs
eintrug Vgl. Abb. 4: D LD 164.
Hebarhard hat ein neues Modell der äußeren Formen des Präzepts entwickelt
oder vielleicht besser: er hat das unter Ludwig dem Frommen geschaffene
Modell vereinfacht, veränderten Verhältnissen angepaßt. Das gilt auch
für Hebarhards Diktate, von denen hier nicht zu handeln
ist KEHR, Schreiber und Diktatoren,
S. 82 ff. KEHR,
Kanzlei Ludwigs des Deutschen, S. 22; DERS., Schreiber und
Diktatoren, S. 84.
correctio.
Faßt man die Urkunden der ostfränkischen Herrscher unter dem
Gesichtspunkt der Typologie ins Auge, so lassen sich die Betrachtungen
hier abbrechen. Die Formengeschichte der Diplome der karolingischen
Nachfolger Ludwigs des Deutschen ist im wesentlichen nur die
Erfolgsgeschichte der hebarhardschen Neukonzeption des königlichen
Präzepts. Es wäre möglich, hier nun die Reihe der Diplome von Ludwig dem
Jüngeren bis Ludwig das Kind und Konrad I. Revue passieren zu lassen,
doch soll darauf verzichtet werden. Es könnten zwar einzelne Schreiber
vorgestellt werden, mit manchen interessanten Einzelentwicklungen. Der
einmal entwickelte Typ der Ausstattung und des Lay-outs bleibt
gewahrt Vgl. Abb. 5: D Arn 60. KEHR,
Kanzlei Ludwigs des Kindes, S. 3 u. 38; zu den Diplomen
Konrads I. noch HANSWERNER GOETZ, Der letzte „Karolinger“ ? Die
Regierungszeit Konrads I. im Spiegel seiner Urkunden, Archiv der
Diplomatik, 26, 1980, S. 56–125.
Diese Einheitlichkeit des Erscheinungsbildes der Urkunden der
ostfränkischen Herrscher der ausgehenden Karolingerzeit ist umso
bemerkenswerter, als der Kreis der am Beurkundungsgeschäft beteiligten
Schreiber sich unter Arnulf offenkundig stark erweitert hat. Unter
Ludwig dem Deutschen war es stets eine entscheidende Persönlichkeit
gewesen, die mit ein oder zwei Gehilfen das Beurkundungsgeschäft
erledigt hatte. In der Kanzlei Arnulfs gibt es eine große Zahl von
Schreibern, die jeweils nur wenige Diplome mundieren, also sonst wohl
mit anderen Schreibgeschäften befaßt waren, deren Niederschlag nicht
mehr faßbar ist. Der Ausstoß der Kanzlei umfaßte ja – das soll hier in
Erinnerung gerufen werden – neben den rechtssichernden Präzepten noch
umfangreiches weiteres Schriftgut: die rechtssetzenden Gesetze, die
Placita, die das Recht durchsetzten und die rechtsumsetzenden Mandate
und Briefe. Bemerkenswert jedenfall bleibt, daß diese wachsende Zahl der
Schreiber und Notare, die ganz offenkundig – wie eingangs gezeigt –
einen ansteigenden Ausstoß von Urkunden für einen sich vergrößernden
Kreis von Empfängern zu bewältigen hatte, ein so einheitliches
Erscheinungsbild der königlichen Präzepte
Das mir aufgetragene Thema umfaßt zeitlich die rund zwei Jahrhunderte von
Konrad I. (+ 919) bis Heinrich V. (+ 1125). Der Auftrag zielt auf die
Urkunde, die gleichsam idealtypisch vorgestellt werden soll, wie mir
versichert wurde. Unbeachtet bleiben also neben der Kanzlei auch die vielen
bunten Blüten an unserem oft so dürren Baum, etwa die Chirographe Ottos III.
für Kloster Ödingen (D O. III. 363) und der Kaiserin Kunigunde für Freising
und Salzburg (DD Kun. 2–3), das auf der Rückseite einer Urkunde Ludwigs des
Kindes notierte Konzept für ein Diplom Heinrichs II. für Niederalteich (D H.
II. 90), die Bestätigung einer Privaturkunde durch ein Siegel
Konrads II. Kaiserurkunden in Abbildungen (KUiAbb.), Bd. II,
edd. H. v. SYBEL – TH. v. SICKEL, Berlin 1881, Taf. 4b. MGH Const. I. ed. L. WEILAND, Hannover 1893, S. 1–164
Nr. 1–111. Brief
Ottos I., das Erzbistum Magdeburg betreffend: D O. I. 366 =KUiAbb
III. 29 (der Brief unterscheidet sich optisch von einem Privileg nur
durch die fehlenden Rekognitions- und Datumszeilen); ein Mandat
Konrads II. an Herzog Bernhard von Sachsen u. a.: D Ko. II. 130 =
KUiAbb. II. 4a; Placita Heinrichs IV. und Heinrichs V.: DD H IV.
415, 444; St. 3129, 3132. W. ERBEN, Die Kaiser- und Königsurkunden
des Mittelalters in Deutschland, Frankreich und Italien (Handbuch
der mittelalterlichen und neueren Geschichte, Abt. IV, Bd. 1;
München–Berlin 1907, Ndr. Darmstadt 1971).
Erhalten sind von Konrad I. bis einschließlich Heinrich IV. insgesamt,
inklusive der Fälschungen, 3065 Texte; hinzu kommen die 256 Urkunden
Heinrichs V. und seiner Gemahlin Mathilde, die z. Zt. von MATTHIAS THIEL
(Göttingen) bearbeitet werden Freundl. Auskunft des Hg., wonach man
mit weiteren 102 Deperdita zu rechnen hat. Die Fälschungsquote liegt
bei rund 12%. t. I: Die
Urkunden Konrad I., Heinrich I. und Otto I., ed. TH. SICKEL,
Hannover 1879–1884 (DD Ko. I., H. I., O. I.); t. II: Die Urkunden
Otto des II. und Otto des III., ed. TH. SICKEL, Hannover 1888–1893
(DD O. II., O. III.); t. III: Die Urkunden Heinrichs II. und
Arduins, edd. H. BLOCH und H. BRESSLAU Hannover 1900–1903 (DD H.
II.); t. IV: Die Urkunden Konrads II., ed. H. BRESSLAU Hannover 1909
(DD Ko. II.); t. V: Die Urkunden Heinrichs III., edd. H. BRESSLAU
und P.F. KEHR, Berlin 1931 (DD H. III.); t. VI: Die Urkunden
Heinrichs IV., ed. D. v. GLADIß, Weimar 1941–1952, Erg. bd. hg. v.
A. GAWLIK, Hannover 1978 (DD H. IV.). Die Urkunden Heinrichs V.
werden einstweilen zitiert nach K.F. STUMPF-BRENTANO, Die
Reichskanzler vornehmlich des 10., 11. und 12. Jahrhunderts, Bd. 2:
Die Kaiserurkunden des 10., 11. und 12. Jahrhunderts, Innsbruck
1865, Ndr. Aalen 1964 (zit.: St. mit Nr.). Vgl. DD Ko. I., S. XII; DD O. III., S. IV; DD H.
II., S. VIIIf.; DD Ko. II, S. VIII; DD H. III., S. XXIIIf.; DD H.
IV., S. XIX. Für Heinrich II. schlagen natürlich die 83 Urkunden für
Bamberger Kirchen positiv zu Buche.
Wissenschaftsgeschichtlich kann man sagen, daß – sehen wir einmal von der
verunglückten Merowingeredition von KARL PERTZ ab (1872) MGH
Diplomatum imperii, tomus I: Diplomata regum Francorum e stirpe
Merowingica, ed. K. A.F. PERTZ, Hannover 1872; vgl. H. BRESSLAU,
Geschichte der Monumenta Germaniae historica (= NA 42), Hannover
1921, S. 471ff. Chartes et diplômes relatifs à l’histoire de
France, hg. von der Académie des Inscriptions et Belles-Lettres,
Paris 1908 ff. Die ersten Bände, 1908 erschienen, betrafen Lothar
und Ludwig IV. (edd. L. HALPHEN – F. LOTH) sowie Philipp I. (ed. M.
PROU). I diplomi
di Berengario I, a cura di L. SCHIAPARELLI (Fonti per la storia
d’Italia, 35; Roma 1903); die folgenden Bände erschienen
1906–1924. Die
„Beiträge“ erschienen 1861–1882 in den Sitzungsberichten der Ksl.
Akademie der Wissenschaften, phil.-hist. Cl.; Nachdruck in einem
Band: TH. SICKEL, Beiträge zur Diplomatik, Hildesheim-New York
1975. TH. SICKEL, Acta
regum et imperatorum Karolinorum digesta et ennarata, 2 Bde., Wien
1867. BRESSLAU, Geschichte, S. 401ff. R. ROSEMUND, Die
Fortschritte der Diplomatik seit Mabillon vornehmlich in
Deutschland-Österreich (Historische Bibliothek, 4; München-Leipzig
1897) S. 73. BRESSLAU, Geschichte, S. 591f.,
686. C. BRÜHL, Derzeitige Lage und zukünftige
Aufgaben der Diplomatik, in: Ders., Aus Mittelalter und Diplomatik.
Gesammelte Aufsätze, Bd. 2, Hildesheim-München-Zürich 1989,
S. 463–473, bes. S. 466.
Beginnen wir unsere Bestandsaufnahme mit dem äußerlichsten der äußeren
Merkmale, dem L. SANTIFALLER,
Beiträge zur Geschichte der Beschreibstoffe im Mittelalter. Mit
besonderer Berücksichtigung der päpstlichen Kanzlei, Teil I:
Untersuchungen (MIÖG-Erg. bd. 16 / 1; Graz-Köln 1953). St. 3071;
bestätigt durch D F. I. 827 (1182). W. MÜLLER, Urkundeninschriften des deutschen
Mittelalters (Münchener historische Studien, Abt. Geschichtl.
Hilfswiss., 13; Kallmünz 1975). C. BRÜHL, Purpururkunden, in:
Aus Mittelalter und Diplomatik II, S. 601–619. Vgl. auch W. GEORGI,
Ottonianum und Heiratsurkunde 962 / 972, in: Kaiserin Theophanu.
Begegnung des Ostens und Westens um die Wende des ersten
Jahrtausends, Bd. 2, hg. von A. v. EUW und P. SCHREINER, Köln 1991,
S. 135–160. DD O. I. 235, O. II.
21, Ko. II. 218, H. IV. 450. D H. II. 427; Regesta
Imperii II / 4, bearb. von Th. GRAFF, Wien-Köln-Graz, 1971,
Nr. 1968. Echtheitsnachweis bei K.-U. JÄSCHKE, Studien zu
Quellen und Geschichte des Osnabrücker Zehntstreits unter
Heinrich IV., in: AfD 9 / 10 (1963 / 64) S. 112–285, bes. S. 178ff.;
BRÜHL, Purpururkunden, S. 612. JÄSCHKE, Studien,
S. 180. Vgl. die jeweiligen Vorbemerkungen. H. HOFFMANN,
Buchkunst und Königtum im ottonischen und frühsalischen Reich, Bd. I
(MGH-Schriften, 30 / I; Stuttgart 1986) S. 103 ff.Beschreibstoff
Das P. RÜCK (Hg.), Pergament. Geschichte,
Struktur, Restaurierung, Herstellung (Historische
Hilfswissenschaften, 2, Sigmaringen 1991). H. BRESSLAU, Handbuch der Urkundenlehre
für Deutschland und Italien, Bd. II, Berlin, 4, 1969,
S. 496.Pergament stand 1987 im Mittelpunkt des 2.
Internationalen Marburger Kolloquiums für Historische
Hilfswissenschaften
Gewiß kann man in merowingischer Zeit beobachten, daß das Querformat den
eigentlichen Präzepten vorbehalten war I. FEES, Die Matrix der
abendländischen Herrscherurkunde. Format und Layout der
Merowingerdiplome, in: P. RÜCK (Hg.), Mabillons Spur. Zweiundzwanzig
Miszellen aus dem Fachgebiet für Historische Hilfswissenschaften der
Philipps-Universität Marburg zum 80. Geburtstag von Walter
Heinemeyer (Marburg 1992) S. 213–229. E. EISENLOHR, Die Pergamente der St. Galler
Urkunden (8.–10. Jh.). Ein praktischer Versuch zur Bestimmung von
Tierhäuten, in: Pergament (oben Anm. 27) S. 63–95, bes.
S. 93. ERBEN, Die Kaiser- und Königsurkunden, S. 124f. Das
früheste Hochformat in den Beständen des Marburger Lichtbildarchivs
ist D H. II. 325 für Hamburg (1014 XI 20), während das vermeintlich
ältere DH. II. 511 (1005 X 1) bezeichnenderweise ein Spurium des 12.
Jh. ist. Als weitere Hochformate habe ich en passant notiert: DD H.
II. 398, Ko. II. 31, 121, H. III. 245, doch bleiben solche Fälle
zunächst die Ausnahme. Für Privaturkunden vgl. EISENLOHR, Die Pergamente,
S. 82ff.; I. LÜBBECKE, Formate lothringischer Grafenurkunden
1091–1250, in: Mabillons Spur (oben Anm. 29) S. 247–251. GLADIß-GAWLIK, DD H. IV. Erg. bd.,
S. LXXXV. Vgl. BRESSLAU-KEHR, Vorbem.
DD H. III., S. XXXVII f. F.
BISCHOFF, Die Datenbank des Marburger „Lichtbildarchivs älterer
Originalurkunden bis 1250“. Systembeschreibung und Versuch einer
vorläufigen statistischen Auswertung, in: P. RÜCK (Hg.),
Fotografische Sammlungen mittelalterlicher Urkunden in Europa.
Geschichte, Umfang, Aufbau und Verzeichnungsmethoden der wichtigsten
Urkundenfotosammlungen, mit Beiträgen zur EDV – Erfassung von
Urkunden und Fotodokumenten (Historische Hilfswissenschaften, 1;
Sigmaringen 1989) S. 25–70, bes. S. 53. P. RÜCK, Die Urkunde als Kunstwerk, in:
Theophanu II (oben Anm. 20), S. 311–333, bes.
S. 332f.
Die BRESSLAU, Handbuch II, S. 505; GLADIß-GAWLIK,
DD H. IV., Erg. bd., S. LXXXV. RÜCK, Die Urkunde als Kunstwerk,
S. 318. P. RÜCK, Urkunden als Plakate des
Mittelalters, in: Forschung. Mitteilungen der DFG 4 / 90,
S. 26f. Th. KÖLZER, Die
sizilische Kanzlei von Kaiserin Konstanze bis König Manfred
(1195–1266), in: DA 40 (1984) S. 532–561, bes. S. 556f. Th. KÖLZER, Studien zu den
Urkundenfälschungen des Klosters St. Maximin vor Trier (10.–12. Jh.)
(Vorträge und Forschungen, Sonderbd. 36; Sigmaringen 1989),
S. 160.Linierung erfolgte in der Regel blind auf der
Schreibseite. Vereinzelt scheinen tatsächlich auch Farbstifte oder Tinte
benutzt worden zu sein
Über die Die beste Übersicht bietet B. BISCHOFF,
Paläographie des römischen Altertums und des abendländischen
Mittelalters (Grundlagen der Germanistik, 24; Berlin
1979). RÜCK, Die Urkunde als Kunstwerk,
S. 320. DD Ko. II. 199, 207 (1033, 1034). ERBEN, S. 133 f.; vgl. DD H.
III., S. XXXVIII (ohne Erklärung).Schrift der Urkunden läßt sich wenig Allgemeines
sagen, denn seit sich im 9. Jh. die von Hebarhard geprägte diplomatische
Minuskel allgemein durchgesetzt
Die graphische Gliederung der Urkunde erfolgt durch die J. GOETZE, Die Litterae
Elongatae. Ein Beitrag zur Formengeschichte und Herkunft der
mittelalterlichen Urkundenschrift, in: AfD 11 / 12 (1965–66)
S. 1–70. Vgl. auch O. KRESTEN, Diplomatische Auszeichnungsschriften
in Spätantike und Frühmittelalter, in: MIÖG 74 (1966)
S. 1–50.Elongata der ersten sowie der Signum- und Rekognitionszeile.
Generell läßt sich im Anschluß an das vorher zur Schrift Gesagte festhalten,
daß die Elongata erst in salischer Zeit zu jener engen Gitterschrift wird,
die das Entziffern so schwierig macht, während die Elongata der Ottonenzeit
in der Regel noch sehr klobig wirktEingangszeile umfaßt zunächst
neben der Intitulatio auch den Beginn der Arenga oder Publicatio. In
salischer Zeit ist die Tendenz spürbar, die erste Zeile allein der
Intitulatio vorzubehalten, indem man etwa den Raum durch eine Sperrung von
augustus überbrückte oder zwischen Invocatio und
Intitulatio ein Spatium ließ. Diese Tendenz ist jedoch nicht konsequent
verfolgt und durchgesetzt worden.
Das E. EISENLOHR, in: Graphische Symbole in
mittelalterlichen Urkunden (Historische Hilfswissenschaften, 3; im
Druck). Angedeutet schon in D O. II.
24 (972 VIII 14), deutlicher in DD O. II. 35b und O. II.
42. So etwa D H. I. 28 für Freising; D H. I. 26
ist ein Spurium Anf. 11. Jh. Ältestes mir bekanntes
Beispiel ist D O. I. 280 für St. Maximin (965 IV 5). Notar Ba III: DD
H. II. 220, 239–241, 270, 283 (= KUiAbb. IV. 9), 315, 334; vgl.
H.-U. ZIEGLER, Das Urkundenwesen der Bischöfe von Bamberg von
1007 bis 1139. Mit einem Ausblick auf das Ende des 12. Jahrhunderts,
Teil I, in: AfD 27, (1981), S. 1–110, bes. S. 50 ff. Vgl. unten S
*.Chrismon, dessen Genese jüngst ERIKA EISENLOHR neu
beleuchtet hatC sichtbarSignum – und Rekognitionszeile grenzen den Kontext gegenüber der Datatio ab.
Die beiden Zeilen stehen meist etwas versetzt, gelegentlich
nebeneinander
Über die G. L. BAUDIS, Monogrammatum
imperatorum ac regum Germanicorum analysis, (Lipsiae 1737); vgl.
auch V. GARDTHAUSEN, Das alte Monnogramm, (Lepzig 1924). SICKEL, DD O. II., S. 4 (erstmal
in der Utrechter Empfängerausfertigung D O. II. 107, erst danach in
der Kanzlei rezipiert parallel zur herkömmlichen Form). GLADIß-GAWLIK, DD H. IV. Erg. bd.,
S. XCIII. ERBEN, Die Kaiser- und Königsurkunden S. 150ff.;
vgl. etwa BRESSLAU, DD Ko. II, S. XXII m. Anm. 3. GLADIß-GAWLIK, DD H. IV. Erg. bd.,
S. XCIIf. Ebd. S. XCIV. ERBEN, Die
Kaiser- und Königsurkunden, S. 152; vgl. SICKEL, DD O. III.,
S. 386a; P.F. KEHR, Die Urkunden Otto III., Innsbruck 1890,
S. 107ff. Otto III. wurde 980 geboren, war demnach 10 Jahre
alt.Monogramme der deutschen Herrscher fehlt –
jenseits der Typenliste von BAUDISH.
Dieser Grundform T durch eine
Horizontale verbunden hat, darauf in der Mitte eine Senkrechte errichtete,
an deren Enden die beiden O sitzen. Auf die verschiedenen
Formen und Erweiterungen durch Einbeziehung der Titel (seit 975: Otto imperator)
Innerhalb der Vgl. etwa DD H. IV. 264, 265 sowie D H. IV. 199
(Abb. bei RÜCK, Die Urkunde als Kunstwerk, S. 317).Signumzeile steht das Monogramm zunächst
meist nach dem Namen, wenngleich stets eine gewisse Variationsbreite bleibt,
wie die Editionen der MGH zeigen: Unter Heinrich III. bevorzugt man bis zur
Kaiserkrönung die Stellung nach der Ordinalzahl tertii,
dann entweder nach secundi oder invictissimi. Unter Heinrich IV. und Heinrich V. befindet sich das
Monogramm häufig ganz am Ende der Signumzeile, freilich erneut ohne eine
ganz feste Regel zu bilden. Diese Dinge blieben offenbar dem Gutdünken des
jeweiligen Notars überlassen, und manche Notare Heinrichs IV. haben sich
offenbar aus ästhetischen Gründen um eine Zentrierung des Monogramms in die
Mitte des Pergaments bemüht und gelegentlich das Siegel darunter
gesetzt
Nur verwiesen sei auf die z. T. sicher, z. T. wahrscheinlich eigenhändigen
Unterfertigungen ottonisch – salischer Herrscher durch Kreuz und
Unterschrift, die WALDEMAR SCHLÖGL mit großem Aufwand untersucht
hat W. SCHLÖGEL, Die Unterfertigung deutscher Könige von der
Karolingerzeit bis zum Interregnum durch Kreuz und Unterschrift.
Beiträge zur Geschichte und zur Technik der Unterfertigung im
Mittelalter (Münchener hist. Studien, Abt. Geschichtl. Hilfswiss.,
16; Kallmünz 1978).
Das DD O. I. 69, 77, dann
häufiger. DD O. I. 183, 190. N. GUSSONE, Zur
Problematik zeitgenössischer Darstellungen mittelalterlicher
Pfalzen, in: Francia 4 (1976), S. 107–119. Erstmal D O. II. 121
(975 XII 26 für Kloster Einsiedeln). Zuletzt beobachtet in DD O. III. 36, 40 (987 V bzw.
988 III 16). D O. III. 437 für Kloster Reichenau ist ein
Spurium des 12. Jh. D H. II. 348b für Schuttern ist nicht nur
deshalb verdächtig! Vgl. KEHR, DD H. III., S. XLIff. Ebd., S. XLIV. Ebd., S. XLIII. DD H. III. 116–117 für die
Königin Agnes. GLADIß-GAWLIK, DD H. IV. Erg. bd.,
S. XCVI.Rekognitioszeichen ist zunächst der bekannte, in vielen
Variationen begegnende „Bienenkorb“, der schon keine Rückschlüsse mehr auf
die Ursprünge des Zeichens, wohl ein ss für subscripsi, erlaubt. Unter Otto I. drängt sich manchmal das Siegel
noch vor das Rekognitionszeichens, und dieses
Zeichen wird fortan die Regel. Aber schon unter Otto II. fällt das
Rekognitionszeichen gelegentlich ganz weg
Die Verwendung tironischer Noten, die seit der Merowingerzeit gerade im
Rekognitionszeichen am häufigsten und längsten benutzt worden sind, läuft
schon in der frühen Königszeit Ottos I. aus, weil sie immer weniger
verstanden wurden. Solche D O. I. 164, 953 April
21. Unter Heinrich IV.
stets Herimann A: GLADIß-GAWLIK, DD H. IV. Erg. bd., S. XCVI.
St. 3006 für St. Adalbert in Aachen (Bienenkorb mit
Kanzler-Namen).notae notarii, und das heißt:
für ihn tatsächlich oder vermeintlich noch entzifferbare tironische Noten,
verzeichnet SICKEL zuletzt, wenn ich recht sehe, in D O. I. 125 von 950
Mai 1, löst sie aber nie auf. Der für die genannte Urkunde verantwortliche
Notar Bruno A war noch weitere drei Jahre im Amt, ohne sich jemals wieder an
tironischen Noten zu versuchen
Eine Besonderheit der Zeit Heinrichs III., von seinen beiden Nachfolgern spät
und nur gelegentlich aufgenommen, ist das sogenannte D H. III. 372 A GLADIß-GAWLIK, DD H. IV. Erg. bd.,
S. XCV. D H. IV. 379;
St. 3082 für Fulda: zuletzt in St. 3123; zu den beiden letzteren
Urkunden vgl. KÖLZER, Studien, S. 160 m. Anm. 18,
S. 213ff.Beizeichen oder signum speciale. Es handelt sich
um ein Buchstabenmonogramm, bestehend aus unzialem M, P
und R, das als Abkürzung für manu
propria gedeutet wird. Das Zeichen grenzt sich gegen die
Signumzeile durch eine Reihe übereinandergestellter Punkte und Tilden ab und
wird rechts abgeschlossen durch drei übereinander gestellte Kreuze. Die drei
Kreuze sowie zumindest Teile der Punktreihe dürften anfangs (bis 1053) vom
Aussteller vollzogen worden sein, während das eigentliche Beizeichen vom
Notar mindestens vorgezeichnet wurde. Es begegnet erstmals im November 1041
(D H. III. 87) und fehlt seither in keiner Kanzleiausfertigung, die eine
Signumzeile aufweist. Die Verwendung ist also nicht in das Belieben des
Notars gestellt, sondern das Zeichen ist unverzichtbarer Bestandteil und
notwendige Ergänzung des Monogramms. Die symmetrische Form mit Majuskel –
M, P, R, I, A begegnet erstmals 1084 unter
Heinrich IV. (D H. IV. 369)2 für
St. Maximin ist ein Spurium nach der Mitte des 12. Jh.; vgl. KÖLZER,
Studien, S. 187f.
O. POSSE, Die Siegel der deutschen Kaiser ud Könige
von 715–1913, 5 Bde., Dresden 1906–1913, Ndr. in 3 Bdn.,
Leipzig-Köln, 1981; K. FOLTZ, Die Siegel der deutschen Könige und
Kaiser aus dem sächsischen Hause 911–1024, in: NA 3, (1878),
S. 9–45; H. BRESSLAU, Die Siegel der deutschen Könige und Kaiser aus
der salischen Periode 1024–1125, in: NA 6, (1881),
S. 541–577. POSSE V, S. 13, Nr. 8, S. 14, Nr. 7
(Otto II.); SICKEL, DD O. III., S. 392a; BRESSLAU, Handbuch II,
S. 564f. POSSE V, S. 19, Nr. 8–9. POSSE V, S. 16, Nr. 1: Brustbild en face. KÖLZER,
Studien, S. 96, Anm. 361, S. 201f.; BRESSLAU, Handbuch II,
S. 561.Siegel ist hier nicht ausführlich zu
handeln
Damit sind die äußeren Merkmale der ottonisch-salischen Herrscherurkunde in
den wesentlichen Zügen abgehandelt. Auf die R. NEUMANN, Die
Arengen der Urkunden Ottos des Großen, in: AfD 24 (1978),
S. 292–358. H. HOFFMANN,
Eigendiktat in den Urkunden Ottos III. und Heinrichs II., in: DA 44
(1988), S. 390–423.inneren
Merkmale soll nicht weiter eingegangen werden, zumal hier die
individuelle Variationsbreite der Notare größer ist
Politisch-ideologisch wichtigster Teil des Urkundenformulars ist die H. WOLFRAM, Lateinische
Herrschertitel im neunten und zehnten Jahrhundert, in: DERS. (Hg.),
Intitulatio II. Lateinische Herrscher- und Fürstentitel im neunten
und zehnten Jahrhundert (MIÖG-Erg. bd. 24, Wien-Köln-Graz 1973),
S. 19–178; B. MERTA, Die Titel Heinrichs II. und der Salier, in: H.
WOLFRAM und A. SCHARER (Hgg.), Intitulatio III. Lateinische
Herrschertitel und Herrschertitulaturen vom 7. bis zum 13.
Jahrhundert (MIÖG-Erg. bd. 29, Wien-Köln-Graz, 1988),
S. 163–200. E. MÜLLER-MERTENS, Regnum Teutonicum.
Aufkommen und Verbreitung der deutschen Reichs- und Königsauffassung
im früheren Mittelalter (Forschungen zur mittelalterlichen
Geschichte, 15, Wien-Köln-Graz; 1970). DD
H. IV. 286–287, 330ff. (a. 1081), 366ff. (in
Kaiserurkunden).Intitulatio, die für unseren Zeitraum jüngst von HERWIG
WOLFRAM und BRIGITTE MERTA untersucht wurdeRomanorum) imperator augustus. Abweichungen und
Sondertitel sind, wie etwa bei Otto III. (servus Iesu Christi,
servus apostolorum etc.) persönlich oder aus der aktuellen
politischen Situation erklärbar, wobei solche Sonderformen
bezeichnenderweise vor allem für Italien, Lothringen und Burgund bezeugt
sind. Zukunftsweisend wurde allein die Erweiterung des absoluten rex-Titels
durch Romanorum, die nach vereinzelten Zeugnissen seit der
Zeit Heinrichs II. (D H. II. 170) sich endgültig unter Heinrich V. vollzieht
und über Lothar III. der Stauferzeit als neuer Standard weitervererbt wurde.
Die Betonung des römischimperialen Anspruchs wandte sich, wie schon ECKHART
MÜLLER-MERTENS zeigen konnteregnum Teutonicum
beschränkte. Gelegentlich seit 1077, dann seit der Kaiserkrönung
A. GAWLIK, Die Intervenienten und Zeugen in den
Diplomen Kaiser Heinrichs IV. (1056–1105). Der Übergang von der
Interventions – zum Zeugenformel, (Münchener historische Studien,
Abt. Geschichtl. Hilfswissenschaften, 7; Kallmünz 1970),
S. 109.
Idealtypisch ist die Form in der hier betrachteten Zeit konstant, wobei sich
freilich im Detail immer wieder kurzeitige „Moden“ oder individuelle
Eigenheiten der Notare beobachten lassen. Die karolingische Tradition hatte
seit dem 9. Jh. eine relativ stabile „Matrix“ geformt, die fortan das Bild
der Herrscherurkunde bestimmte. Gleichwohl gilt aber auch hier, was HANS
PATZE mit Blick auf die Kanzlei Barbarossas formulierte: ein Notar „konnte
technisch kein Schriftstück zustande bringen, das der Überprüfung am
Handbuchapparat eines heutigen Mediävisten bis auf den Buchstaben
standhält“ H. PATZE, Friedrich Barbarossa und die deutschen
Fürsten, in: Die Zeit der Staufer, Bd. V, hg. von R. HAUSHERR und
CH. VÄTERLEIN, (Stuttgart 1979), S. 35–75, bes. 36. Vgl. etwa H. THOMAS, Ein kaisergleicher König
und die Immunität der Trierer Kirche. Der Mönch Theoderich als
Fälscher des DO I, in: Jb. für westdt. Landesgeschichte 19 (1993)
S. 91–103. A. PETRUCCI, Diplomatica vecchia e nuova in:
Studi medievali, 3a ser. 4 (1963) S. 785–798,
bes. S. 785.
Eine zusammenfassende Aussage über die Typologie der deutschen Herrscherurkunde – über die Königsurkunde also und die mit ihr in der formalen Gestaltung und in der Rechtswirkung völlig identischen Ausfertigungen des zum Kaisertum aufgestiegenen Königs – in Vorbereitung des von der Comission Internationale de Diplomatique geplanten internationalen Photoatlasses zum königlichen Urkundenwesen, der einen Vergleich im europäischen Rahmen ermöglichen soll, erfordert einige Vorbemerkungen:
– Unsere Kenntnis vom Aussehen und Aufbau der kaiserlichen Dokumente und von
den Modifikationen, die sie im Laufe der Zeit durchmachten, gehört in den
großen Linien – zumindest bis einschließlich des zwölften Jahrhunderts – zum
gesicherten Wissen der Diplomatik seit Jahrzehnten Zu verweisen ist
auf die grundlegenden Handbücher: HARRY BRESSLAU, Handbuch der
Urkundenlehre für Deutschland und Italien. Bd. 1, 3. Aufl., Bd. 2 /
1, 3. Aufl., Bd. 2 / 2, 2. Aufl., Hs. v. H.W. KLEWITZ. Berlin 1958.
Register zur 2. und 3. Aufl., zusammengestellt v. H. SCHULZE, Berlin
1968; WILHELM ERBEN, Die Kaiser- und Königsurkunden in Deutschland,
Frankreich und Italien, in: Handbuch der mittelalterlichen und
neueren Geschichte IV / 1. München-Berlin 1907, Nachdr. 1967; S.
weiters die kanzleigeschichtlichen Einleitungen zu den einzelnen
Bänden der Diplomata – Editionen im Rahmen der Monumenta Germaniae
Historica sowie deren diplomatische und rechtschistorische
Vorarbeiten. Zur besonderen Rolle THEODORS VON SICKEL,
des Vorstands des Instituts für österreichische Geschichtsforschung
und Schöpfers der modernen Diplomatik, und zu der des in Innsbruck
lehrenden JULIUS VON FICKER, ebenso zum vermeintlichen Gegensatz von
Diplomatik und Historie im Kreise der Wiener Schule s. zuletzt die
subtile wissenschaftsgeschichtliche Studie aus der Feder HEINRICH
FICHTENAUS, Diplomatiker und Urkundenforscher. MIÖG 100, 1992,
S. 16 ff.
– Die akribische Analyse und formale Beurteilung der Einzelurkunden im
Vorfeld der Editionen ermöglicht, jene „große Linien“, von denen wir
sprachen, mit Leben zu erfüllen, zu untermauern, aber auch zu relativieren.
Ich verhehle nicht die günstige Situation, die für den hier zu behandelnden
Zeitraum gegeben ist, betrifft er doch die von der Wiener Diplomata –
Abteilung der MGH 1903 zur Bearbeitung übernommene Periode (1125–1197). Es
steht dort-am Institut für österreichische Geschichtsforschung – auch das
gesamte Bildmaterial zu Vergleichszwecken zur Verfügung. Der große und
zentrale Block, die Kanzlei Friedrichs I., liegt durch eine Reihe von
Monographien und eine Fülle von Einzelstudien zu Spezialfragen aus der Feder
HEINRICH APPELTS und seiner Mitarbeiter RAINER MARIA HERKENRATH, JOSEF
RIEDMANN, KURT ZEILLINGER, FERDINAND OPLL sowie des Berichterstatters bis in
die Details aufgearbeitet vor An umfangreichen bzw.
zusammenfassenden Publikationen s. HEINRICH APPELT, Die Kanzlei
Friedrich Barbarossas, in: Die Zeit der Staufer,
Geschichte-Kunst-Kultur. Katalog der Ausstellung, Stuttgart 1977,
Bd. 5, Stuttgart 1979, S. 17–34; DERS., Diktatvergleich und
Stilkritik erörtert am Beispiel der Diplome Friedrichs I., MIÖG 100,
1992, S. 181–196; KURT ZEILLINGER, Die Notare der Reichskanzlei in
der ersten Jahren Friedrich Barbarossas. DA 22, 1966, S. 472–555;
JOSEF RIEDMANN, Studien über die Reichskanzlei unter Friedrich
Barbarossa in den Jahren 1156–1166. MIÖG 75, 1967, S. 322–402 und
MIÖG 76, 1968, S. 23–105; DERS., Die Beurkundung der Verträge
Friedrich Barbarossas mit italienischen Städten. Studien zur
diplomatischen Form von Vertragsurkunden im 12. Jahrhundert, in:
Sitzungsberichte der Österr. Akademie d. Wissenschaften, Phil. –
hist. Kl 291 / 3, Wien 1973; RAINER M. HERKENRATH, Die Reichskanzlei
in den Jahren 1174 bis 1180, in: Denkschriften der Österr. Akademie
der Wissenschaften, Phil.-hist. Kl. 130, Wien 1977; DERS., Die
Reichskanzlei in den Jahren 1180–1190, ebd. 175, Wien 1985;
FERDINAND OPLL, Das kaiserliche Mandat im 12. Jahrhundert 1125–1190.
MIÖG 84, 1976, S. 290–327; WALTER KOCH, Die Reichskanzlei in den
Jahren 1167 bis 1174. Eine diplomatischpaläographische Untersuchung,
in: Denkschriften der Österr. Akademie d. Wissenschaften, Phil. –
hist. Kl. 115, Wien 1973; DERS., Die Schrift der Reichskanzlei im
12. Jahrhundert 1125–1190. Untersuchungen zur Diplomatik der
Kaiserurkunde, in: Denkschriften der Österr. Akademie d.
Wissenschaften, Phil.-hist. Kl. 134, Wien 1979; DERS., Zu Sprache,
Stil und Arbeitstechnik in den Diplomen Friedrich Barbarossas. MIÖG
88, 1980, S. 36–69; DERS., Die Reichskanzlei unter Kaiser
Friedrich I. DA 31, 1985, S. 327–350. MGH Diplomata regum et imperatorum X
1–5: Die Urkunden Friedrichs I., bearb. von HEINRICH APPELT u. a.,
Hannover 1975–1990. – Die Kanzleigeschichte in Bd. 5,
S. 1–138. KOCH,
Reichskanzlei unter Kaiser Friedrich I., S. 331. S. zuletzt
eingehend APPELT, Diktatvergleich, S. 181 f. – Die Individualismen
in der Arbeitsweise der einzelnen Kanzleikräfte – im Rahmen einer
vorgegebenen, freilich nicht zu sehr beengenden Tradition – sind im
Regelfall hinreichend deutlich. Auch ist das Fehlen einer behörden –
oder zumindest bürohaften Vereinheitlichung nach wie vor gegeben, so
daß man neben der Scheidung der Schreiberhände den Vergleich der
Dictamina mit Erfolg vornehmen kann – selbst in jenen Fällen, in
denen das Zusammenwirken der Notare oder die Dominanz einer
führenden Kraft ein zeitweises Abschleifen der Usancen mit sich
brachte. Auch in diesen Fällen ist es der Diktatvergleich in
Verbindung mit den vergleichenden Schriftuntersuchungen, der die
Triebkräfte in der Kanzleiarbeit aufhellt und das „Kanzleidiktat“
von den Produkten der Empfänger- und Gelegenheitsschreiber abhebt.
Daß unter veränderten Gegebenheiten, etwa in der Kaiserzeit
Friedrichs II., über weite Strecken mit einem modifizierten
methodischen Instrumentarium zu arbeiten ist, ist
evident. MGH Diplomata regum et imperatorum Germaniae VIII: Die
Urkunden Lothars III. und der Kaiserin Richenza, hg. von EMIL VON
OTTENTHAL und HANS HIRSCH. Berlin 1927, und IX: Die Urkunden
Konrads III. und seines Sohnes Heinrich, hg. von FRIEDRICH HAUSMANN.
Wien–Köln–Graz 1969. – Vgl. FRIEDRICH HAUSMANN, Reichskanzlei und
Hofkapelle unter Heinrich V. und Konrad III., Schriften der MGH 14,
Stuttgart 1956; zuletzt WOLFGANG PETKE, Kanzlei, Kapelle und
königliche Kurie unter Lothar III., 1125–1137, in: Forschungen zur
Kaiserund Papstgeschichte des Mittelalters, Beihefte zu J.F. BÖHMER,
Regesta imperii 5, Köln-Wien 1985. So sind die Urkunden der Kaiserin
Konstanze, der Gattin Heinrichs VI., an beiden Stellen erscheinen:
Codex diplomaticus regni Siciliae, Series II, Tomus I, 2:
Constantiae imperatricis et reginae Siciliae diplomata 1195–1198,
ed. THEO KÖLZER. Köln–Wien 1983, sowie MGH Diplomata regum et
imperatorum Germaniae XI, 3: Die Urkunden der Kaiserin Konstanze,
bearb. von THEO KÖLZER. Hannover 1990. Auch für Heinrich VI. ist,
soweit es seine Tätigkeit als König von Sizilien betrifft, eine
entsprechende Vorgangsweise vorgesehen. – Zur Kanzlei der Konstanze
s. THEO KÖLZER, Urkunden und Kanzlei der Kaiserin Konstanze, Königin
von Sizilien 1195–1198, in: Studien zu den normannisch – staufischen
Herrscherurkunden, Beihefte zum „Codex diplomaticus regni Siciliae“
2, Köln–Wien 1983. PETER CSENDES, Die
Kanzlei Heinrichs VI., in: Denkschriften der Österr. Akademie der
Wissenschaften, Phil. – hist. Kl. 151, Wien 1981.
– Es ist hier nicht der Ort, die Diskussion über den Kanzleibegriff im
allgemeinen oder den der Reichskanzlei im besonderen wieder aufzugreifen-
und es wäre auch nicht allzu sinnvoll. Nach einigen Irritationen ist als
Ergebnis von „Kanzlei“ – Untersuchungen klar, daß es sich um mehr als um
einen bloßen „Verabredungsbegriff“ handelt S. zuletzt HEINRICH
APPELT, Die Reichskanzlei Barbarossas – ein terminologisches Problem
?, Römische Historische Mitteilungen 28, 1986,
S. 141 ff. HANS-WALTER
KLEWITZ, Cancellaria. Ein Beitrag zur Geschichte des geistlichen
Hofdienstes. DA 1, 1937, S. 45. KOCH,
Reichskanzlei, S. 185. Vgl. zum
folgenden KOCH, Schrift, S. 324 ff. (mit Angabe weiterer Literatur),
sowie APPELT, Reichskanzlei, S. 149. KOCH, Reichskanzlei unter Friedrich I.,
S. 344 f. S. HEINRICH APPELT, Der Anteil der Empfänger an der
Ausfertigung der Diplome Friedrichs I., in: Geschichte und ihre
Quellen. Festschrift für Friedrich Hausmann zum 70. Geburtstag. Graz
1987, S. 383 f.
Wenn man demnach in der Summe der Gewohnheiten der Kanzleinotare – jenes
Personenkreises also, der nach freilich etwas unscharfer Definition durch
seine Tätigkeit an verschiedenen Orten, zu verschiedener Zeit und für
verschiedene Empfänger gekennzeichnet war – den Maßstab für die Gestaltung
der Urkunden im Rahmen der Kanzlei eines Herrschers sieht, so ist es
legitim, die „Typologie“ der Königs- bzw. Kaiserurkunde unter
Berücksichtigung der Ausfertigungen der wichtigsten und über längere Zeit
nachweisbaren Kräfte vorzuführen. Sie haben vielfach jüngere Kollegen,
Gehilfen und kanzleifremde Schreiber (Empfänger- und Gelegenheitsschreiber)
in deren Arbeitsweise beeinflußt und nicht selten – zumindest für eine
gewisse Zeitspanne – „stilbildend“ gewirkt S. zum Folgenden
insgesamt KOCH, Schrift, passim.
Zu behandeln ist in der ersten Linie das althergebrachte Diplom, das in ungebrochener Tradition bis in die fränkische Zeit
zurückreicht. Unter Barbarossa traten neben diese der Exklusivität des
Kaisertums entsprechenden feierlichen Privilegierungen
Die großen politischen Einschnitte, die sich mit den Königswahlen der Jahre
1125 und 1138 verbanden, wurden auch immer wieder für das Kanzleigeschehen
reklamiert. Kontinuität durch Übernahme von Führungskräften oder subalternem
Personal – vom letzten Salier hin zu Lothar III. bzw. von letzterem zu
Konrad III. – war in keinem der beiden Fälle gegeben. Konrad III. knüpfte
bekanntlich nach den Ergebnissen von HANS HIRSCH und FRIEDRICH HAUSMANN
wieder voll an die spätsalische Tradition an S. HAUSMANN,
Reichskanzlei, S. 94 f. bzw. MG DDK III, S. XX.
Der besonders hohe Anteil an kanzleifremden Ausfertigungen unter Kaiser HIRSCH, MG DDL III., S. XXVI.Lothar III. weist offenkundig auf einen Engpaß an
eingearbeiteten Kräften hin. HANS HIRSCH sprach insgesamt mit guten Gründen
von einem „buntscheckigen Bild in der äußeren Form und im stilistischen
Aufbau“
Ein erhebliches Abweichen vom Herkommen – und besonders deutlich macht dies
ein Vergleich mit den spätsalischen Diplomen – in den Ausfertigungen einer
ersten, offensichtlich wenig erfahrenen Kraft Zu diesem Schreiber,
der sich in der Rekognition einer von ihm mundierten Urkunden mit
seinem Namen – Anno – nennt, s. KOCH, Schrift, S. 25 ff. (mit
weiterer Literatur und Abb.) sowie Kaiserurkunden in Abbildungen,
hf. von HEINRICH VON SYBEL und THEODOR VON SICKEL. Berlin 1880–1891,
Tafel VI 3.ego an der Spitze der Intitulatio – wurde innerhalb
kürzester Zeit wieder aufgegeben.
Erst mit dem Auftreten des Thietmar A (TA) Seine Gleichsetzung mit
dem Notar und Kanzleileiter Thietmar ist nach den Ausführungen
PETKES, Kanzlei, S. 28 ff., sicherer geworden. Thietmar arbeitete
wohl zuvor für die Äbtissin Beatrix von Neuenhersee. S. KOCH, Schrift, Abb. 2.archicapellanus
statt archicancellarius in der Rekognitionszeile. Dies
geht offenkundig auf die „Schulung“ bzw. auf die „Vorbilder“ zurück, die für
den Notar maßgeblich waren. Der Aufbau der Intitulatio und der Signumzeile
mit der Wortfolge Lotharius tercius dei gracia Romanorum
rex wird von ihm konsequent eingehalten und fand mancherlei
Nachahmung. Was das Eschatokoll betrifft, so kann man eine blockartige
Anordnung links unten finden, mit den beiden „Unterschriftzeilen“ –
traditionsgemäß in Elongata – untereinander, während das Titelmonogramm, das
nach wie vor in der traditionellen H – Form aufgebaut ist,
nicht im Verband der Signumzeile gezeichnet ist. Diese Position ist freilich
weder für TA noch sonst für die Diplome Lothars III. bereits als
charakteristisch oder als dominierend anzusprechen. Insbesondere die
Datierungszeile befindet sich meistens nach altem Herkommen noch sigillum
impressum über die gesamte Breite des Blattes geschrieben. Auf die
unterschiedliche Formulierung der Rekognitionszeile aufgrund der
Nichtbesetzung des Kanzleramtes während der gesamten Regierungszeit
Lothars III. kann hier nicht näher eingegangen werden.
Noch vor Antritt zum ersten Italienzug (1132) begegnet uns Ekkehard A
(Bertolf), der das Kanzleigeschehen bis zum Tode Lothars III. dominierend
prägen sollte und an 57 Diplomen – das ist nahezu die Hälfte aller Urkunden
dieses Kaisers, von denen wir wissen – beteiligt war. Seine Entwicklung aus
bescheidenen Anfängen, offensichtlich aus dem Bereich der Buchschrift, bis
hin zu höchster Eleganz ist Schritt für Schritt nachzuvollziehen S.
KOCH, Schrift, S. 39 ff. (mit Abb.). – Vgl. auch Kaiserurkk. in
Abb., VI 9.st
von Augustus), Monogramm schließlich mehrheitlich vor invictissimi gesetzt, Datumsangabe auf zwei Zeilen
verteilt, erstmals ein deutliches Hervorheben von Versalien in einer Reihe
von Diplomen. Mit diesen Leistungen war nunmehr unter Lothar III. eine auf
hohem Niveau stehende und von der Tradition bestimmte Ausprägung des Diploms
gefunden. Der Prozeß der Konsolidierung im Rahmen der Kanzlei Lothars III.
war, wie Ausfertigungen anderer gleichzeitiger, teilweise auch
kanzleifremder Kräfte zeigen, abgeschlossen.
Mag die Zahl der Fremdausfertigungen unter S. HAUSMANN,
Reichskanzlei, S. 86 u. 136. – Zu seinen graphischen Eigenheiten
insgesamt vgl. KOCH, Schrift, S. 57 (mit Abb.), s. weiters HAUSMANN,
Reichskanzlei, Taf. 5, Kaiseurkk. in Abb. X 1 und FRANZ STEFFENS,
Lateinische Paläographie, 2. Aufl., Freiburg / Schweiz 1907–1909,
Taf. 82. Zu
den graphischen Eigenheiten insgesamt vgl. KOCH, Schrift, S. 98 ff.
(mit Abb.), weiters HAUSMANN, Reichskanzlei, Taf. 13, uun
Kaiserurkk. in Abb., X 7a. Zu den graphischen Eigenheiten insgesamt vgl. KOCH,
Schrift, S. 88 ff. (mit Abb.), weiters HAUSMANN, Reichskanzlei,
Taf. 11, und Kaiserurkk. in Abb., X 6. Zu den graphischen Eigenheiten
insgesamt vgl. KOCH, Schrift, S. 115 ff. (mit Abb.), weiters
HAUSMANN, Reichskanzlei, Taf. 15 a und 15 b. S. APPELT, MG DDF. I., Bd. 5, S. 87.Konrad III. auch
nicht wesentlich geringer als unter seinem Vorgänger gewesen sein, so stand
nichtdestoweniger von Anfang an mit Arnold A (AA) ein gewandter und
offensichtlich routinierter, wohl aus dem rhein – maasländischen Raum
stammender Notar zur Verfügung, in dessen Tätigkeit man ein wesentliches
Bindeglied zur Kanzlei Heinrichs V. vermuteteC – Form schneiden. Wibald zog es hingegen vor, den
Körper des Zeichens mit horizontalen Reihen von s –
förmigen Schnörkeln zu füllen. Die Anordnung des Eschatokolls in einem Block
links unten – maßgeblich für das weitere 12. Jahrhundert – findet sich
nunmehr überwiegend. Doch ist auch die frühere Vorgangsweise mit der
abgesetzten Datumszeile nach wie vor anzutreffen. Zu den Kanzleiusancen
gehörte weiterhin die Ausführung beider, untereinander angeordneten
„Unterschriftszeilen“ in Elongata. Nicht durchgesetzt hat sich die
Vorgangsweise Heriberts, der in einer Reihe von Diplomen auf die
Auszeichnungsschrift überhaupt verzichtete und beide Zeilen in
diplomatischer Minuskel schrieb. Hingegen sollte die von Wibald vereinzelt,
von Arnold I – Schaft geschnittene Beizeichen, das sich unter
dem Monogramm befindet und häufig in der Höhe der Rekognitionszeile zu
stehen kommt. In der frühen Zeit Barbarossas – offenkundig unter Vermittlung
der aus der Kanzlei Konrads übernommenen Kräfte – begegnet es noch
gelegentlich. Ein vereinzeltes späteres Auftreten – und zwar bei
kanzleifremden oder wenig erfahrenen Kräften – ist als unzeitgemäßes, ältere
Traditionen aufnehmendes Relikt, das wohl Feierlichkeit ausdrücken sollte,
zu wertenH – Form auf. Eine Beteiligung
des Herrschers daran ist nämlich – wie freilich auch schon unter Lothar III.
– nicht mehr gegeben. Das Zeichen scheint in zwei Ausprägungen auf, nämlich
mit oder ohne G oben am rechten Schaft des Grundgerüstes,
d. h. also mit oder ohne Berücksichtigung der Devotionsformel dei gratia. Es ist in der Regel bereits aus dem Verband der
Signumzeile gelöst, befindet sich jedoch meist unmittelbar neben den beiden
Unterschriftszeilen, d. h. daß es vielfach wohl erst nach Fertigstellung der
Rekognitionszeile eingezeichnet wurde.
Der überaus rasche Herrscherwechsel des Jahres 1152, die Wahl und Krönung des
bereits von Konrad III. zum Nachfolger designierten Friedrich
Barbarossa brachte vorerst ein kontinuierliches Weiterarbeiten in
der Kanzlei. Von den übernommenen Kräften war für das unmittelbare
Kanzleigeschehen vorerst ohne Zweifel Arnold H die maßgebliche
Persönlichkeit, insbesondere in seiner zweiten Arbeitsphase ab November
1155, während der alternde Staatsmann Wibald sowie Heribert, der spätere
Erzbischof von Besançon, offensichtlich für besondere Problemkreise
herangezogen wurden und sonst dem Herrscher vornehmlich aufgrund ihrer
reichen Erfahrung, etwa in diplomatischen Missionen, dienten, jedoch gewiß
nicht den laufenden Tagesgeschäften der Beurkundungstätigkeit nachkamen. An
unter Barbarossa neu hinzugekommenen Notaren ergibt sich eine Zahl von 21,
die – Deutsche wie Romanen – aus verschiedenen Teilen des Imperiums kamen.
Entscheidend war, daß das feierliche Diplom in seinem grunlegenden Aufbau –
in salischer Tradition – völlig gefestigt vorgegeben war. Das bedeutete
jedoch nicht, daß die einzelnen Urkunden – selbst die der Kanzleiangehörigen
– „deckungsgleich“ gewesen wären. Wir sehen – zumindest bis zur Katastrophe
vor Rom 1167 – im graphischen Bereich wie auch in den Dictamina – vielfach
überaus eigenwillige, man könnte sagen, profilierte Personen am Werk. Das
Ergebnis war ein beträchtlicher Variantenreichtum, der sich in der
Gestaltung der Schrift, der Zeichen und in anderem äußerte, wobei die
Produkte mehr oder weniger stark vom Herkommen geprägt waren.
S. etwa KOCH, Schrift, Abb. 58
(Notar Rainald D – RD) – insgesamt S. 165 ff. (mit Abb.). Dies gilt
insbesondere für den Notar Rainald H (RH). Zu seinen graphischen
Usancen s. KOCH, Schrift, S. 188 ff. (mit Abb.), weiters HERKENRATH,
Reichskanzlei 1174 bis 1180, Abb. 8, und Archivio paleografico
Italiano, III, S. 98. S.
zu ihm KOCH, Schrift, S. 154 ff. (mit Abb.) und Reichskanzlei
Abb. 16. S. dazu unten. Auch die
Einführung der sogenannten zweiteiligen feierlichen staufischen
Datierung, deren Anwendung auch manche graphischen Auswirkungen zur
Folge hatte, wird auf ihn zurückgeführt. – S. zu ihm RIEDMANN,
Studien, passim; zur äußeren Gestaltung der von ihm mundierten
Urkunden vgl. KOCH, Schrift, S. 172 ff. (mit Abb.) und
Reichskanzlei, Abb. 2 und 4, weiters RIEDMANN, Studien, MIÖG 75,
nach 388, und Kaiserurkk. in Abb. X 10.
Diese Beispiele, die alle zeitlich eng beisammen liegen S. KOCH,
Reichskanzlei unter Friedrich I., S. 345 f. Daneben standen etwa Kräfte, die –
weniger spektakulär und individuell, vielfach auch im Schatten und
Einfluß markanter Kollegen stehend – einfach den Faden der Tradition
weiterführten. U. a. ist hier der über nahezu 17 Jahre nachweisbare
Notar Ulrich B (UB) zu nennen, dessen besondere Leistung darin lag,
daß er über den Zusammenbruch des Jahres 1167 hinaus, der auch die
Kanzleiarbeit über Monate zum Erliegen gebracht hatte, die
Kontinuität gewährleistete. S. zu ihm v. a. KOCH, Reichskanzlei,
S. 23 ff. (mit Abb.) und Schrift, S. 203 ff. (mit Abb.), weiters
Kaiserurkk. in Abb. X 9 und 16 a. Dies gilt mindestens ebenso für das „Sprachbild“ der
Diplome. Die sprachliche Formulierung der Urkunden, eine aus
mannigfachen Elementen gespeiste Kunstsprache, gleicht dem Geschiebe
eines Flusses, der viel Traditionelles mitträgt, manches, v. a.
sachlich nicht mehr Zeitgemäßes, aussondert, das jedoch über den
Einfluß von Vorurkunden oder die Verwendung von Formulae wieder
Eingang finden konnte. Vgl. hierzu KOCH, Sprache,
S. 42 ff. Vgl. RAINER M. HERKENRATH, Studien zum Magistertitel
in der frühen Stauferzeit. MIÖG 88, 1980, S. 29 ff.
Vielerlei ist bei der Beurteilung des Aussehens eines Diploms, bei der Kennzeichnung des Typischen, zu beachten: Erstlingsarbeiten mit Verstößen, die über den Rahmen des zeitgemäß Gewohnten hinausgingen, die „Einschulung“ neuer Kräfte durch erfahrene und dominierende Kollegen, die Zusammenarbeit in Schrift, aber auch Diktat, das Nebeneinander von deutschen und romanischen Notaren, Auswirkungen auf Schrift und Sprache aufgrund von Aufenthalten in romanischen Gebieten und vieles mehr. Es ist in diesem Zusammenhang nicht möglich, auf dieses vielschichtige Netz von Beziehungen, die sich in der äußeren Gestaltung, aber auch in der Textierung äußern, einzugehen.
Unter den zahlreichen Beispielen
vgl. etwa KOCH, Schrift, Abb. 73 und eta 79. Vgl. etwa KOCH,
Schrift, Abb. 78 und 81, bzw. CSENDES, Kanzlei, S. 12,
14. S. zu ihm v. a. RAINER M. HERKENRATH, Zwei Notare
Friedrich Barbarossas und des Reichslegaten Christian von Buch. MIÖG
73, 1965, S. 247 ff., zum graphischen Bild seiner Urkunden KOCH,
Schrift, S. 216 ff. (mit Abb.) und Reichskanzlei,
Abb. 22–24.
Verbunden war all dies mit dem Trend weg von der exklusiven Feierlichkeit der
kaiserlichen Verfügungen. Das Schriftbild wurde enger, die Zeilenabstände
und somit die charakteristischen Oberlängen verringerten sich in ihrem
Ausmaß. Diese Tendenzen waren in der Kanzlei Barbarossas noch nicht
dominant, sie nahmen hier aber ihren Anfang und sollten sich unter S. KOCH, Schrift, S. 132.Heinrich VI. beträchtlich verstärken. Auf das
entscheidende und zukunftsträchtige Aufkommen „kleinerer“ Ausfertigungen
werden wir noch zurückkommen. Darin sollte ein oder vielmehr der
entscheidende Wandel liegen, der sich vorbereitete. Das feierliche Diplom
selbst machte keine wesentlichen Änderungen mehr durch – sieht man davon ab,
daß in den letzten Jahrzehnten des 12. Jahrhunderts, unter Barbarossa schon,
v. a. jedoch unter seinem Nachfolger, das Eschatokoll in stärkerem Maß
wieder über die gesamte untere Breite der „carta transversa“, dem in diesem
Jahrhundert bevorzugten Format, geschrieben wurde. Dies war letzlich die
Folge davon, daß sich das Hängesiegel durchgesetzt hatte und somit der
notwendige Platz vorhanden war. Zuvor war es lediglich ein Notar in der
Frühzeit Barbarossas gewesen, Arnold II D (A II D), der entgegen dem damals
herrschenden Brauch stets das Monogramm innerhalb einer sehr dekorativ
gestalteten, bis zum Blattrand geschriebenen Signumzeile angeordnet
hatte
Das feierliche Diplom ist, wenn man über die Wende vom 12. zum 13.
Jahrhundert hinüberblickt, zunehmend als „Auslaufmodell“ zu bezeichnen. Die
Zukunft des kaiserlichen Urkundenwesens lag sicherlich nicht auf dieser
Linie. Deutlich wird dies, wenn man etwa in der deutschen Königszeit
Friedrichs II. die zahllosen Inkonsequenzen sieht, die bei der Ausfertigung
der feierlichen Diplome – die erste Zeile, aber insbesondere das Eschatokoll
betreffend – zutage traten. Ein letzter Höhepunkt in der Kaiserzeit
Friedrichs II., ein aus Tradition und Neuerungen geformtes Bild des
feierlichen Diploms von beträchtlicher Konsistenz, versank mit dem Ende des
Stauferkaisers. Doch darüber zu handeln, ist hier nicht unsere
Aufgabe S. WALTER KOCH, Das staufische Diplom – Prologomena
zu einer Geschichte des Urkundenwesens Kaiser Friedrichs II., in:
Civiltà del Mezzogiorno d’ Italia. Libro scrittura documento in età
normanno – sveva, gh. von Filippo d’ Oria, Salerno 1994,
S. 396 ff.
Jene angesprochene zunehmende Uniformierung auf verschiedenen Ebenen ab dem
späteren 12. Jahrhundert – sie blieb keineswegs auf die Kaiserurkunde
beschränkt – provoziert die Frage nach den Ursachen. Die gestiegene
Schriftlichkeit im Rechtsleben, der insgesamt größere Arbeitsanfall, der
sich durch die Weite des Zur Rolle des
päpstlichen Vorbilds während des 12. Jahrhunderts im Graphischen s.
KOCH, Schrift, S. 307 ff. (mit Abb.), ansonsten vgl. v. a. KARL
HELLEINER, Der Einfluß der Papsturkunde auf dic Diplome der
deutschen Könige im 12. Jahrhundert. MIÖG 44, 1930,
S. 21 ff. S. zu ihm ZEILLINGER, Notare,
S. 526 ff. Zu der äußeren Gestaltung der von ihm mundierten Diplome
s. KOCH, Schrift, S. 78 ff. (mit Abb.). – Zu einer möglichen
Gleichsetzung dieses Notars mit Gottfried von Viterbo s. zuletzt
wieder FRIEDRICH HAUSMANN, Gottfried von Viterbo, Kapellan und
Notar, Magister, Geschichtsschreiber und Dichter, in: Friedrich
Barbarossa, Handlungsspielräume und Wirkungsweisen des staufischen
Kaisers, hg. von ALFRED HAVERKAMP, Vorträge und Forschungen 40,
Sigmaringen 1992, S. 609 ff. HAUSMANN hatte bereits 1969 auf dem 10.
österreichischen Historikertag in Graz in einem unveröffentlichen
Vortrag seine These vorgetragen. Vgl. etwa KOCH, Schrift, Abb. 92; CSENDES, Kanzlei,
Abb. 14. S. KOCH,
Schrift, S. 337 ff.I am Beginn der Invocatio bzw. des F der
Kaiserinitiale in der Mitte der ersten Zeile bei einigen Notaren war die
einzige nennenswerte Konzession in diese Richtung. Alles andere lag im
Bereich von nicht ins Gewicht fallenden Ausnahmen. Als Zierelement war
hingegen vielfach die Sperrung des st im Worte augustus gegeben. Im Bereich der graphischen
Vereinfachungen und Modernisierungen – für deren Beurteilung sind ohne
Zweifel die einfacheren Ausfertigungen (s. unten) bedeutsamer – fällt
europaweit der Zug zur Diagonalen auf, der neben die traditionelle vertikale
Ausrichtung der Schrift trat und mit kleineren Zeilenabständen verbunden
warLittera weithin
Vorbild. Darin lag der generelle Trend zur Schlingenbildung der gotischen
Urkundenminuskel in seinen ersten Ansätzen begründet. In der Reichskanzlei
ging er allerdings in unserem Zeitraum über Ansätze noch kaum hinaus. Die
allmähliche Gotisierung der konservativen Diplomschrift
Das Chrismon, das inzwischen voll in das Schriftband der ersten Zeile
integriert war, beruhte so sehr auf der Grundform des Buchstabens S. APPELT, DDF I.,
Bd. 5, S. 85 f.C, daß es fast den N aufgebaut, das durch einen Mittelschaft zweigeteilt war.
Es beinhaltete – wohl in salischer NachfolgeRomanorum. In der Königszeit Friedrichs setzte man in der Mitte
ein deutlich hervortretendes X, das in der Kaiserzeit
durch ein O ersetzt wurde. Ab der Zeit des fünften
Italienzuges und in den Diplomen Heinrichs VI. wurde dieses von den Schäften
nicht mehr geschnitten, sondern ausgespart. Die Anordnung der Buchstaben am
Grundgerüst konnte nach Notaren etwas variieren. Eine zunehmende
kalligraphische Ausführung des Zeichens unter Friedrich I. wurde unter
seinem Nachfolger wieder zurückgenommen.
Ansatzpunkt für jene bereits mehrfach erwähnten S. ERBEN, Kaiser- und Königsurkunden,
S. 196 ff. S. RIEDMANN, Studien, MIÖG 75,
S. 372. DF. I. 280 für das Alexanderstift in
Brescia. Vgl. KOCH, Reichskanzlei unter Friedrich I,
S. 349. S. CSENDES, Kanzlei 90,
S. 123 f. S. DIETER
HÄGERMANN, Studien zum Urkundenwesen Wilhelms von Holland. Ein
Beitrag zur Geschichte der deutschen Königsurkunde im 13.
Jahrhundert. AfD, Beiheft 2, Köln-Wien 1977, S. 239. Vgl. CSENDES, Kanzlei,
Abb. 6.vereinfachten Urkundenformen für Privilegierungen – zunächst im
kleinen Format den Mandaten und Briefen entsprechend – lag im gestiegenen
Arbeitsanfall, anfangs mitunter in der Notwendigkeit, Material, d. h.
Beschreibstoff, zu sparendei gratia Anwendung fand, zunehmend
jedoch sogar bloß auf den Herrschernamen. Dieser findet sich aber zuweilen
auch in Kapitälchen, die ansonsten in staufischer Zeit nur mehr wenig
herangezogen wurden, geschrieben oder bloß mit seinem ersten Buchstaben
angegeben. Das Eschatokoll fehlte bis auf eine unterschiedlich stark
verkürzte Datierung, die wenigstens in der Kanzlei Heinrichs VI. einer
gewissen Reglementierung unterworfen war. In den letzten eineinhalb
Jahrzehnten der Regierung Barbarossas und besonders unter Heinrich VI.
setzten sich diese verkürzten Formen immer mehr durch. In zunehmendem Maß
wurden die kaiserlichen Verfügungen – ohne rechtlichen Unterschied zu den
feierlichen Diplomen – nun in diesem „moderneren“ Kleid ausgefertigt. Die
angedeutete breite Palette in Aufbau und Aussehen barg von vornherein die
Möglichkeit zu Abstufungen in sich. Bekanntlich hat PETER CSENDES den
Begriff der „gehobenen Ausfertigung“
Beträchtlich muß der Überlieferungsverlust an S. OPLL, Mandat, S. 291 ff. Zur Frage der Abgrenzung, die sich dem Editor
notgedrungen stellt, vgl. WALTER KOCH, Eine Urkundenedition in
Rahmen der MGH ind ihre Anforderungen, in: Historische Edition und
Computer. Möglichkeiten und Probleme interdisziplinären
Textverarbeitung und Textbearbeitung, hg. von ANTON SCHWOB, KARIN
KRANICH-HOFBAUER, DIETHARD SUNTINGER, Graz 1989,
S. 18 f.MandatenLitterae hießen sie meist insgesamt in der
zeitgenössischen Terminologie. Erst die moderne Wissenschaft des 19.
Jahrhunderts war um eine feinsäuberliche Scheidung bemüht, die sich formal
nicht aufdrängt und die auch inhaltlich gelegentlich nicht ganz
unproblematisch istlitterae vorbehalten gewesen war, allmählich wieder in die
Privilegien einzudringen begann. Mandaten und Briefen fehlten im Normalfall
auch Datierungsangaben. Die Vielfalt der Verwendung und des Inhalts von
gegebenen Informationen über Wünsche des Herrschers bis zu im Befehlston
ausgesprochenen Weisungen unter ein und derselben Form, die Heranziehung
mandatähnlicher Beurkundungsformen für Rund- und Propagandaschreiben, etwa
in der Zeit des Schismas, oder zur Verbriefung von Hofgerichtsurteilen zeigt
den Mangel an formal und rechtlich differenzierten Typen.
Kleinformatige Ausfertigungen förderten aus praktischen Erwägungen, aus
Platzgründen, ohne Zweifel den Übergang vom traditionellen, meist mittels
Kreuzschnitt angebrachten und in der Regel naturfarbenen Zur Besiegelung der Diplome Barbarossas s.
zusammenfassend APPELT, MG DD F. I., Bd. 5,
S. 88 ff.sigillum impressum zum Hängesiegel. Wieder war
es innerhalb der Kanzlei der für Neuerungen aufgeschlossene Notar Rainald G,
der 1159 – also ebenfalls während des zweiten Italienzuges – zu dieser
moderneren Form der Besiegelung griff. Vereinzelte Fälle von hängendem oder
eingehängtem Siegel zuvor unter Konrad III. und Barbarossa erklärten sich
offensichtlich aus dem Einfluß des Empfängers. Urkunden für westlichstes
Reichsgebiet oder überhaupt für „ausländische“ Empfänger wie St. Remi in
Reims folgten der im französischen Urkundenwesen schon seit geraumer Zeit
beobachteten Vorgangsweise. Bis 1174 herrschte aber – zumindest im
feierlichen Diplom – das aufgedrückte Siegel vor, um dann allerdings
ziemlich abrupt aufgegeben zu werden. Was die Goldbulle betrifft, ist die
tatsächliche Zahl ihrer Anwendung nicht mit voller Sicherheit auszumachen,
da es aus den Siegelankündigungen vielfach nicht völlig eindeutig
hervorgeht. Für Friedrich Barbarossa sind etwa 90 Fälle
anzunehmen
Mit den besprochenen Ausfertigungsformen ist an sich all das gesagt, was in
eine Typologie der deutschen Königs- bzw. Kaiserurkunde gehört. Anderes ist
in der Kanzlei des Kaisers nicht heimisch geworden. Dies galt wohl auch für
die DL. III. 94 bzw. DDF.
I. 39 und 1030. DF. I.
607. S. APPELT, DDF.
I., Bd. 5, S. 4 ff., weitesr RIEDMANN, Studien, MIÖG 75, S. 373 ff.
und HERKENRATH, Reichskanzlei 1174 bis 1180, S. 65 ff. S. DDF. I. 227, 287 und
302. DDF. I.
857 und 970. DF I. 647. DF. I.
598. S. RIEDMANN, Die Beurkundung der
Verträge, zusammenfassend APPELT, DDF. I., Bd. 5, S. 6 ff. – Zu den
oft ebenfalls formlos aufgezeichneten Gesetzen, aber auch zu
Zwischenformen zum Diplom s. eingehend APPELT, DDF. I., Bd. 5,
S. 8 ff.litterae clausae. Ein Original liegt uns aus der Zeit
Lothars III. vor, zwei aus der Friedrichs I.carta
donationis
Nur mehr peripher sei für das Ende des zu behandelnden Zeitraumes – nach dem
Herrschaftsantritt Heinrichs VI. im normanischen Königreich – die Berührung
des kaiserlichen Diploms mit dem bodenständigen sizilisch – normannischen
Urkundenwesen angesprochen, etwa das deutliche Eindringen der
Aushändigungsformel, allerdings im Rahmen der Datierung S. CSENDES,
Kanzlei, S. 148 f. S. CSENDES, Kanzlei, S. 337. Vgl. hierzu KÖLZER,
Urkunden, S. 88 f. (mit Angabe weiterer Literatur). S. KÖLZER, Urkunden, S. 80 und DDKonst.
XIV f.
Um zum Ende zu kommen: Die kaiserliche Urkunde des 12. Jahrhunderts stand fest auf dem Boden der ererbten Tradition oder vielleicht sollte man sagen, im Banne dieser Tradition. Nur zörgernd öffnete sie sich im Laufe der letzten Jahrzehnte Neuerungen, die zeitgemäß waren und dem vermehrten Arbeitsaufwand Rechnung trugen, zugleich jedoch die alte Exklusivität des kaiserlichen Diploms weiter reduzierten. Weder festgefügte behördenhafte innere Strukturen in der Kanzleiarbeit noch klar umrissene, den unterschiedlichen rechtlichen Erfordernissen entsprechende Ausfertigungstypen wurden im erwünschten Ausmaß entwickelt. An Modernität und Schlagkraft blieb die kaiserliche Kanzlei nicht nur hinter der päpstlichen, sondern wohl auch hinter denen der aufstrebenden süd- und westeuropäischen Monarchien zurück, deren Urkundenwesen sich zweifellos damals schon in einem fortgeschritteneren Entwicklungstadium befand. Nichtsdestoweniger vermochte sie als „Herrschaftsinstrument“ des staufischen Kaisertums den ihr gestellten Aufgaben gerecht zu werden.
El establecimiento de tipologías referidas a los documentos reales en la corona castellano-leonesa para el arco temporal que nos ocupa, presenta una clara dicotomía, determinada fundamentalmente por el volumen de documentación que ha llegado hasta nuestras manos, la calidad de su transmisión y la existencia o no de una cancillería claramente organizada. Ello motiva la necesidad de establecer dos períodos netamente diferenciados, que nos permitan abordar su establecimiento de una manera más clarificadora:
Los términos subrayados son los actualmente utilizados para denominar tales tipos documentales.
Es el período que más problemas plantea, dada la escasez de fuentes
originales, acentuado aún más ante el hecho perfectamente constatable de
que gran parte de Praeceptum regis
Silonis, datado en el año 775.
Es en cambio, por otra parte, el período al que en primer lugar se le
dedicó un estudio de conjunto. Este, llevado a cabo por el hispanista
galo L. BARRAUDIHIGO L. BARRAU-DIHIGO, Étude sur les actes des
rois asturiens (789–910), Révue Hispanique, XLVI, 1919,
pp. 1–192.
Nuestra propuesta de clasificación para este período inicial, período que, por otra parte, consideramos como precancilleresco, al no estar dotada aún la expedición de documentos reales del sello como elemento de validación, nos lleva a establecer dos categorías documentales y tres tipos claramente determinados. Tipos que enlazan evolutivamente con los que de ellos surgirán en el período posterior. Tales categorías y tipos son los siguientes:
Son los denominados por BARRAU-DIHIGO Documentos solemnes y de hecho
reúnen todos los requisitos para que se les otorgue tal
denominación, ya que las fórmulas de contenido religioso con que se
redactan, tanto la invocación verbal como las cláusulas finales de
sanción penal espiritual, son amplias. Asimismo, es característica
la intitulación conjunta del monarca y su esposa, con inclusión de
la expresión del título – princeps, rex, regina-.
Todo ello unido a la cuidadosa distribución de los confirmantes y
testigos.
Se corresponden con los denominados por BARRAU-DIHIGO como documentos semisolemnes. En concreto, se trata de documentos cuyas fórmulas se redactan con mucha mayor sencillez que los anteriores. Son, en realidad, documentos no solemnes. Su contenido es, en muchos casos, de igual importancia que el de los privilegios: concesiones a perpetuidad. Yen ellos nunca falta la suscripción y signatura del monarca. Según su contenido, podemos distinguir dos tipos:
Significadas por la inclusión en su tenor de la fórmula per huius nostre preceptionis iussionem, que
llevó a BARRAU-DIHIGO a calificarlas como preceptos. Su
característica esencial es la brevedad en las fórmulas del
protocolo inicial, que elimina la invocación verbal o la hace
muy escueta y que reduce la intitulación del monarca a su mero
nombre propio. La expresión de la fecha se introduce por el
breve notum die.
Tipos, al igual que los de concesión, carentes de las fórmulas que, precisamente, otorgan solemnidad a los privilegios, pero cuyo contenido no es ya una concesión, sino una orden del monarca.
Todos los documentos de este período llevan como elemento de
validación el signum del monarca. En estos
momentos, el signo es personal del propio monarca y por ello
cambia de uno a otro, al ser, como todo signo personal,
individual.
El reinado de Alfonso VII (1126–1250) marca un hito en la historia de la documentación real castellano-leonesa. Es en su reinado cuando por primera vez aparece la figura del canciller, así como el primer sello utilizado por los monarcas castellanos. Un sello figurativo, sedente en majestad, de gran módulo y de una sóla impronta, que utiliza como materia la cera virgen.
La cancillería de este monarca, organizada por dos francesses –el canciller Hugo y el escribano Giraldo– es el germen a partir del cual se irá desarrollando la posterior y compleja cancillería castellano-leonesa.
Los tipos documentales que se desarrollan en el período de tiempo que transcurre desde el reinado de Alfonso VII (1126–1157) al de Fernando III (1217–1253), y que nos permite enlazar con las tipologías bajomedievales que tuvimos ocasión de proponer en Coimbra, con motivo del Coloquio celebrado por esta Comisión en 1991, son los siguientes:
Claramente herederos de los examinados en el período anterior, pasan a tener como distintivo especial el hecho de ser los únicos documentos en los que el monarca acompaña la suscripción con el signo. Y el signo, a partir de este momento y desde mediados del reinado de Alfonso VII no va a ser ya el personal del monarca, como ocurría teriormente, sino que va a ser el signo del reino, manteniendo un elemento figurativo característico.
La diferente figuración del signo es la que nos permite distinguir los siguientes tipos de privilegio:
En ellos, el signo aparece bien aislado, bien incluido en una cartela de forma rectangular.
Es el utilizado por Alfonso VII (1126–1157). Emplea como
signo la cruz incluída en una cartela, con la leyenda signum imperatoris.
Tras la muerte de Alfonso VII y la división que nuevamente
efectúa de su dominio en dos reinos –Castilla para su hijo
mayor, Sancho III, y León para el menor, Fernando II–, el
reino de Castilla sigue utilizando la cruz, pero la leyenda
explicita, en este caso, el nombre del monarca: Signum Sancii regis, signum Adelfonsi regis y signum Fernandi regis.
Adoptada por el reino de Castilla la cruz que utilizara con anterioridad el Emperador Alfonso VII, el reino de León acudirá al símbolo parlante para el dibujo del signo real: la figuración de un león. Por lo general no va incluído en ningún tipo de cartela y carece de leyenda.
Las cancillerías de ambos reinos –Castilla y León– pronto
incluyen su signo dentro de una rota o rueda, círculo en el que
la figura correspondiente ocupa su espacio central, mientras que
la leyenda, al principio situada fuera de dicha rueda, pasa
después a ocupar el anillo externo de la misma. Este signo
rodado pasará
La rueda lleva inscrita en su interior la cruz que en estos momentos fue adoptada por el reino de Castilla como signo. Más adelante, tras la unión definitiva de ambos reinos y en paralelo con el reino de León, se adoptará su símbolo parlante: el castillo. Ello ocurrirá en el reinado de Alfonso X (1253–1284).
La rueda lleva inscrita en su interior un león, pasante, normalmente, a la izquierda, y así será hasta que los privilegios rodados dejen de ser confeccionados por la cancillería castellano-leonesa. Hecho que acontecerá en el reinado de los Reyes Católicos.
Además del privilegio rodado, documento solemne, la cancillería de estos reinos hispanos expide otros documentos –cartas–, no signados, en los que podemos establecer una doble distinción a tenor de su contenido:
Con el mismo contenido de gracia que los privilegios, presentan una redacción mucho más breve, casi carente de solemnidades. La presencia o ausencia de confirmantes nos permite fijar dos tipos diferentes dentro de estas cartas de concesión:
Suponen un primer paso en la simplificación de fórmulas de los privilegios, manteniendo como elemento arcaizante y de solemnidad: la invocación verbal y la presencia de suscripciones confirmativas al pie del texto. Comúnmente, han sido denominadas como privilegios menores y desaparecen pronto, ya que las concesiones reales van a expedirse en forma de privilegio rodado y de cartas.
De redacción mucho más breve, se caracterizan, desde el momento de su aparición, por iniciarse su tenor con la notificación. Constituyen el origen de las clasificadas en el período siguiente como cartas plomadas o abiertas notificativas, cuyo contenido será también una concesión.
Al igual que las cartas de concesión sin suscripciones confirmativas, presentan una redacción breve y concisa. Se diferencian, aparte de en el verbo que enuncia el dispositivo, en el inicio de su redacción, que en estas cartas de mandato pasa a ser ocupado por la intitulación del monarca. Entre ellas podemos distinguir dos tipos, según la diferente forma de expresión de la data:
Expresan la fecha incluyendo el dato topográfico y el cronológico, con determinación del día, mes y año. Este último expresado siempre por el sistema de la Era Hispánica.
La fecha de estos mandatos carece de la expresión del año. Son utilizados para la emisión de documentos que incluyen órdenes de ejecución inmediata, sin un contenido de valor permanente. Este tipo documental, cuya utilización desaparece una vez establecida en la legislación de Alfonso X –Espéculo y Partidas– la obligatoriedad de expresar la fecha con todos sus elementos, vuelve a aparecer en los siglos XIV y XV para documentos-albalaes, misivas y reales cédulas-también de inmediato cumplimiento.
Todos estos tipos documentales del período cancilleresco, tanto los privilegios como las cartas, grosados sobre pergamino, eran validados con sello pendiente. Ya hemos indicado que el sello más antiguo, el de Alfonso VII, era de cera. De cera asimismo y monofaciales como él, los utilizan sus sucesores en ambos reinos, pero con un significativo cambio en el tipo, ya no es el figurativo sedente en majestad del Emperador, sino que pasan a hacer uso del figurativo ecuestre de guerra.
Alfonso VIII de Castilla (1158–1214) y Alfonso IX de León (1188–1230) cuentan ya para la validación de sus documentos con sellos metálicos –de plomo– y bifaciales, manteniendo el tipo ecuestre en el anverso y ocupando el reverso con los emblemas heráldicos de sus respectivos reinos: el castillo de tres torres para Castilla y el león rampante para León. Símbolos que pasarán a ocupar anverso y reverso respectivamente del sello de plomo de Fernando III, que vuelve a reunir en su persona, y definitivamente, las dos coronas.
Desde el momento de su aparición, el sello de plomo se vinculará a concesiones y órdenes de valor perpetuo, quedando el sello de cera para las concesiones mandatos de valor temporal.
920, julio 28.
Ordoño II dona al obispo Cixila y al monasterio de San Cosme
y san Damián unas tierras en Sollanzo, junto al río Porma.
A. – A. Catedral de León, núm. 809.
(Crismón). In nomine Sancte Trinitatis. Hordonius
princeps, uidelicet Giluira regina, uobis honorando patri domno
Cixilani, episcopo, omnibus necnon <cum> fratribus Sanctorum Cosme
et Damiani, / in Deo eternam salutem. Placuit serenitati nostre ut
donaremus, sicuti et concedimus, in locum monasterii uestri senera et
reliquas terras, qui sunt in confiniis regni nostri, propinquo de
Legionense / 3 territorio Sublancio, quas fluuius Porma diuidet, iuxta
que fuerunt de Ueremudo comite Caluo; id est, per termino quam
nuncupantur ad illa spina, subtus uia et desursum uia, per terminis
suis; / ipsas terras subunatas ab integritate donamus monasterio uestro
firmiter mansuras. Immo ubicumque in partibus Sublanzii ex eas inuenire
potueritis, ita ut de odie et infra quic[quid] agere / uel iudicare
uolueritis, a nobis licentiam habeas.
Si quis de propinquitate nostra ipsas terras de monasterio uestro auferre ausus fuerit conabere, in primis sit extraneus a Sancta Matre Eclesia / 6 et fide cattholica, et tartareis ultricibus deditus, Iuda cum traditore participium summat in eterna damnatione <amen>. Facta scribtura concessionis die V kalendas iunias, era DCCCCa LVIIIa.
(1a col.). (Crismón) Hordonius, rex,
hanc concessionem a nobis factam (signum). – (Crismón)
Giluira, regina, confirmans (signum) – (Crismón) Sanzo, confirmans (signum) – (Crismón) Adefonsus, confirmans (signum). – (Crismon) Ranimirus confirmans. – (Crismón) Scemena, confirmans (signum) – (Crismón) Garsea, confirmans (signum).
(2a col.) (Crismón) Sisebutus Petri
(signum).
(3a col.) (Crismón) Sub Christi
nomine, Frunimius, episcopus (signum). – (Crismón) In Christi nomine, Fortis, episcopus. – (Crismón) Sub Christi nomine, Pantaleo, episcopus (signum). – (Crismón) Sub Christi nomine,
Sauaricus, episcopus (signum). – (Crismón) Adefonsus, regi, confirmans (signum)
(4a col.) (Crismón) Ranimirus, frater
regis, confirmans (signum).
(5a col.) (Crismón) Sisebutus Petri,
testis (signum). – (Crismón)
Siseuutus Mauratelli, testis. – (Crismón) Gebuldus,
testis (signum). – (Crismón)
Conantius, testis (signum) – (Crismón) Abi Zuleiman, estis (signum). –
(Crismón) Alporz, testis – (Crismón) Gisuado, maiordomus, testis (signum). – (Crismón) Adulfus, diaconus, scripsi
(signum).
860, junio 28
Ordoño I dona al obispo legionense Frunimio la iglesia de
santa Eulalia de « Villausujo »,
la basilica de Santa María y el monasterio de San
Martín de « Villa Sauceta ».
A. – A. Catedral de Léon, núm. 978.
(Crismón). Hordonius, patri Fronimio episcopo. Per
huius nostre preceptionis iussionem / donamus atque concedimus tibi loca
quod est ex nostra proprietate, id est, secus flubio Lena, ecclesiam / 3
uocabulo Sancte Eulalie, que est fundata in uilla Ussio. Adicimus etiam
aliam baselicam Sancte Marie, et sub / ea aliam decaniam ubi est
monasterius Sancti Martini, iuxta amne Aliere nomine, in uilla Sauceta,
cum edificiis, / ornatum ecclesie, libros, uineas, pomipherares, terras,
tam quod odie ibi uidetur permanere, quam etiam / 6 quod homines laici
inlicite de ipsa ratione optinent, uel monachi neclegentes ex ipsa loca
extraneauerunt. / Omnia rigiliter adprehende et post partem eclesie
restitue et firmissime o[b]tine, et ex omni circui- / tu de ipsa iam
dicta loca, prout canones docent, dextros eorum pone pro corpora
tumulanda et pro subsidio / 9 fratrum.
Si autem pro eandem loca petitor quislibet e[u]enerit tibi, ad nostram occ[u]rre presentiam, / qualiter cum nostro adsertore pars eorum intendat iudicio, et prout est proprium, per omnia sit confirmatum / tibi et monachis tuis perenniter abiturum.
Notum die IIII kalendas iulias, era DCCC LXL VIIIa.
(1a col.) (Crismón) Ranemirus. – (Crismón) Froila. – (Crismón) Sigericus,
archediaconus.
(2a col.) (Crismón) Guttiher.
(3a col.) (Crismón) Hordonius (signum). – (Crismón) Adefonsus
confirmans (signum)
(4a col.) Benignus, diaconus, testis (signum).
875, julio 10.
Alfonso III dona al presbítero Beato y a Cesáreo el villar
de Avelicas, que ambos habían tomado por presura en tiempos del rey
Ordoño I, y a Cesáreo otro villar que él había ocupado igualmente
por presura.
A. – A. Catedral de León, núm. 2.
(Crismón). Adefonsus, Beato presbitero et Cesario,
cognomento caubello. Per huius nostre preceptionis iussionem donamus
atque concedimus / uobis uillarem in
Notum die VI idus iulias, era DCCCCa XIIIa.
(1a col.) (Crismón) Adefonsus (signum). – (Crismón) Ho[r]donius,
confirmans (signum). – (Crismón)
Froila confirmans (signum) – (Crismón) Ranimirus confirmans (signum). –
(Crismón) Sub Christi nomine, Ouecco, episcopus
(signum). – (Crismón) Sub
Christi nomine, Salomon, episcopus (signum). – (Crismón) Sub Christi nomine, Frunimius, episcopus (signum).
(2a col.) (Crismón) Teodila, filius
Petri, testis (signum). – (Crismón)
Aldroittus, filius Petri, testis (signum). – (Crismón) Tardenatus, testis (signum). – (Crismón) Guttier, testis (signum). – (Crismón) Leouegildus,
filius Furtunionis (signum). – (Crismón) Eruigius, filius Wilieni, testis (signum). – (Crismón) Tructinus, filius
Attani (signum). – (Crismón) Gutinus
(signum). – (Crismón) Quiliacus,
strator (signum). – (Crismón)
Flaianus, notarius (signum). – (Crismón) Oletrius, diaconus (signum).
(3a col.) (Crismón) Uitalis, abba,
testis (signum)
904, octubre 22
Alfonso III concede al monasterio de Sahagún jurisdicción
sobre los habitantes de la villa de Zacarías.
A. – Madrid, A. Histórico Nacional, sección Clero, carpeta
872, núm. 6.
(Crismón). Dominus sanctisimus et gloriosisimus.
Adefonsus, fratri Adefonso, abbati, uel ad omni congregationem fratrum
de eglesia sanctorum Facundi et Primi- / tiui, Zegensis monasterii.
Ordinamus uobis ad imperandum post partem eglesie homines quanticumque
sunt habitatores / 3 in uilla de Zacarías, in locum Calzata, uel alios
quantosqumque ibidem superuenerint ad abitandum, ita, ut ad uestra
concurant / ordinationem pro qualibuscumque utilitatibus eglesie
peragendis, et quicquid a uobis iniunctum uel ordinatum acceperint /
inescusauiliter omnia adimpleant adque peragant. Tu uero, Sanzo, non te
presumes eos inquietare pro nullaque actione. / 6
Notum die XI kalendas nouembras, era DCCCC XL IIa.
(1a col.) (Crismón) Adefonsus (signum). – (Crismón) Garsea,
confirmat (signum). Crismón) Hordonius, confirmat (signum).
(2a col.) (Crismón) Froyla confirmat
(signum). – (Crismón)
Gundisaluus confirmat. – (Crismón) Ranemirus
confirmat.
1137, junio. Montealegre
Alfonso VII dona a Diego Muñíz el realengo de Villanueva y
Cardeñosa.
A. – Madrid, A. Histórico Nacional, sección Clero, carpeta
896, núm. 8.
(Crismón). Sub Dei nomine. Ego Adefonsus, gratia Dei
Hispanie imperator, una cum coniuge mea domina Berengaria, bono animo /
pro illo seruicio quod mihi fecistis et cotidie facitis, facio cartam
donationis uobis Diego Muniz et dono uobis in hereditatem / 3 totum
illum regalengo quod habeo et mihi pertinet in Uillanoua et in
Cardegnosa cum exitibus et intratibus suis et cum / omnibus suis
pertinentiis; et saquo meum saionem de eisdem uillis, Cardegnosa
uidelicet et Uilla Noua, et de populatione / quod a modo non intret ibi;
et saquo pesqueram et fossaderam cum saione de tota uestra hereditate
tantummodo et de sen- / 6 manza et de hereditate Urrace Martínez, et
saquo omnes meos directos, quos in illis habere debeo. Hanc heredi- /
tatem iam dictam et istos foros dono et concedo uobis Diego Muniz, ut
teneatis et habeatis illos uos et filii uestri et / omnis generatio
uestra iure hereditario in perpetuum.
Si quis autem de mea gente uel aliena hoc meum factum / 9 disruperit, sit a Deo maledictus et in inferno cum Iuda proditore sine fine dampnatus et cum Datan et / Abiron, quos uiuos terra obsorbuit, uariis cruciatibus tormentetur, et super hoc pectet regi terre mille morabitinos / et quod prendiderit in duplum reddat.
Facta carta in Monte Alacri, mense iunii, era Ma C LXXVa. Adefonso, imperatore, imperante in Toleto, Legione, Sarragoza, Naiara, Castella, Galicia.
Ego Adefonsus, imperator, hanc cartam quam iussi fieri anno tercio quod coronam in Legione recepi, confirmaui et manu mea roboraui et pro ipsa carta Ctum morabitinos in roboratione a Diego Muniz accepi.
(Signum) Signum imperatoris.
(1a col.) Petrus, Palentinus episcopus, confirmat. –
Petrus, Legionensis episcopus, confirmat. – Bernardus, Cemorensis
episcopus, confirmat. – Infans Sancia, soror imperatoris, confirmat. –
Comes Rodericus Martínez, confirmat. – Comes Rodericus, Gómez
confirmat.
(2a col.) Guter Ferrández, maiordomus, confirmat. –
Rodericus Ferrández, confirmat. – Lop López, confirmat. – Remir Frólez,
confirmat. – Diego Muniz, merinus in Carrione, confirmat. – Michael
Féliz, merinus in Burgis, confirmat. – Guter Pedrez Orco, confirmat.
(Bajo el signo) Giraldus scripsit, iussu magistri
Hugonis, cancellarii imperatoris. – Cidi, testis. – Belidi, testis. –
Anaia, testis.
1165, febrero 2
Alfonso VIII, rey de Castilla, da a Diego Martínez el
monasterio de San Andrés de Valbení.
A. – Madrid, A. Histórico Nacional, sección Clero, carpeta
2260.
(Crismón, alfa y omega). In nomine Domini, amen. Decet
regiam potestatem aliquem sibi et fideliter seruientem donis /
remunerare. Eapropter ego Adefonsus, Dei gratia rex Castelle et
Extremature, do uobis domno / 3 Didego Martini atque successoribus
uestris illud monasterium quod uocatur Sanctus Andreas de Valle- / ueni,
cum illis ecclesiis, cum terris et uineis, cum molendinis et piscariis,
cum pratis et pascuis, cum ingressibus et regres- / sibus atque cum
omnibus pertinenciis suis. Dono, inquam, uobis et concedo deinceps in
perpetuum, ut habeatis et possideatis / 6 illud iam prefatum monasterium
liberum et inmune. Et hoc facio pro amore Dei et remedio animarum aui et
patris mei. /
Si aliquis homo ex quauis proienie istam meam cartam infringere uoluerit, sit a Deo maledictus et excomunicatus / et cum Iuda traditore in inferno dampnatus, et insuper quod carta resonat pectet M libras auri regi terre. / 9
Facta carta in II die febroarii, era Ma CCa IIIa. Regnante rege in Castella et in Extrematura et in Nazera. /
Ego rex Adefonsus, qui hanc cartam fieri iussi, manu propria roboro et confirmo
(signum) Signum regis
(1a col.) Iohannes, Toletane sedis archiepiscopus,
confirmat. – Raimundus, Palentinus episcopus, confirmat. – Petrus,
Burgensis episcopus, confirmat. – Comes Amalrricus confirmat. – Comes
Lupo confirmat. – Comes Nuno confirmat. – Gondissaluez de Maranon
confirmat.
(2a col.) Fernando Brauole confirmat. – Petrus Facundez
confirmat. – Garcia Petriz confirmat. – Petrus Garciz, maiordomus curie
regis, confirmat. – Rodericus Gonsaluez, alferiz regis, confirmat. –
Diego Boiso confirmat. – Petrus Roderiguez confirmat.
(Bajo el signo) Raimundus, cancellarius regis et
comitis, scripsit hanc cartam.
1189, mayo 24. Villalpando.
Alfonso IX, rey de León, confirma al monasterio de Eslonza
la iglesia de San Salvador de Caso, que le había donado
Fernando II.
A. – A. Histórico Nacional, sección Clero, carpeta 965,
núm. 11.
Crismón) In nomine Domini nostri Ihesu
Christi, amen. Catholicorum regum esse dignoscitur sancta loca diligere
ac uenerari, et illa que eis a suis antecessoribus misericorditer et
diuino intuitu sunt / concessa, robore perpetuo confirmare. Eapropter
ego Adefonsus, Dei gratia rex Legionis et Gallecie et Asturiarum, per
istud scriptum semper ualiturum notum facio uniuersis de Astu- / 3 riis
et Caso et aliis per totum regnum meum constitutis, presentibus et
futuris, quod concedo et confirmo Deo et monasterio Sancti Petri de
Eldonza et vobis, domno Martino, eiusdem loci abbati, / et capitulo et
successoribus uestris in perpetuum illam ecclesiam Sancti Saluatoris de
Caso, quam eidem monasterio predicto pater meus, rex domnus Ferrandus,
dedit et iure hereditario preconcessit, cum omnibus suis perti- /
nentiis et directuris, ubicumque potuerint inueniri. Et defendo omnibus
modis quod nullus sit ausus intrare in ipsam predictam ecclesiam uel
eius iura per uiolentiam ut ibidem malum / 6 aliquid faciat uel
contrarium monasterio supradicto. Hoc autem facio ob remedium anime mee
et patris mei et auorum et parentum meorum / et quia partem habere
desidero in orationibus et obsequiis, que in sepe memorato monasterio
Domino exhibentur.
Si quis igitur tam de meo genere quam de alio istam meam / confirmationem uoluerit reuocare et contra istud factum meum spontaneum temptauerit uenire, iram Dei omnipotentis et maledictionem incurrat et regiam indignationem habeat / 9 et quantum inuaserit in triplum restituat, et pro ausu temerario regie parti mille morabetinos in penam persoluat.
Facta karta apud Uillarpandum, IXo kalendas iunii, era Ma CC XXVIIa. /
Ego rex domnus Adefonsus hanc cartam roboro et confirmo. (signum)
(1a col.) Petrus, Compostellanus archiepiscopus,
confirmat. – Manricus, Legionensis episcopus, confirmat. – Fernandus,
Astoricensis episcopus, confirmat. – Wilelmus, Cemorensis episcopus,
confirmat. – Menendus, Ouetensis electus, confirmat.
(2a col.) Comes Gumiz, tenens Trastamarem, confirmat. –
Comes Fernandus, regis maiordomus, confirmat. – Froila Ramiriz, tenens
Asturias, confirmat. – Velascus Fernandi, tenens Beriz, confirmat. –
Iohannes Fernandi, regis signifer, confirmat. – Rudericus Petri, tenens
Maioricam, confirmat. – Goterrus Fernandi, tenens Mansellam,
confirmat.
(Bajo el signo) Rudericus Fernandi, regis cancellarius,
confirmat. – Froila, regis notarius, scripsit et confirmat.
1202, junio 10. Soria
Alfonso VIII aprueba y confirma la concordia y convenio
establecido entre los monasterios de Trianos y de Sahagún, cediendo
a este último los derechos que pudieran pertenecercle
en la iglesia de Trianos y en sus heredades y posesiones.
A. – Madrid, A. Histórico Nacional, sección Clero, carpeta
99, núm. 7.
(Crismón, alfa y omega). Presentibus et futuris notum
sit ac manifestum quod ego Aldefonsus, Dei gratia rex Castelle et
Toleti, una cum uxore mea / Alienor regina, et cum filio meo Ferrando
concedo et confirmo compositionem illam, quam abbas et conuentus
Trianensis ecclesie fecerunt / 3 cum abbate et conuentu Sancti Facundi,
ut sit rata et stabilis imperpetuum, sicuti continetur in instrumentis
illius compositionis hinc inde / factis; et omnia iura que ad me
pertinent in Trianensi ecclesia et in omnibus hereditatibus et
pertinentiis suis, dono et concedo ecclesie / Sancti Facundi, iure
hereditario imperpetuum habenda et possidenda.
Si quis uero hanc cartam infregerit uel diminuerit, iram Dei omnipotentis plenarie incurrat / 6 et regie parti mille aureos in cauto persoluat et dampnum super hoc illatum dupplicatum restituat.
Facta carta apud Soriam, era Ma CCa XLa, / Xa die mensis iunii.
Et ego rex Aldefonsus, regnans in Castella et Toleto, hanc cartam quam fieri iussi manu propria roboro et confirmo. /
Martinus, Toletane sedis archiepiscopus, Hyspaniarum primas, confirmat.
(1a col.) Matheus, Burgensis episcopus, confirmat.
Aldericus, Palentinus episcopus, confirmat. – Didacus, Oxomensis
episcopus, confirmat. – Rodericus, Segontinus episcopus, confirmat. –
Gundissaluus, Secobiensis episcopus, confirmat. – Julianus, Conchensis
episcopus confirmat.
(Rueda) Signum Aldefonsi, regis Castelle. – Gonzalus
Roderici, maiordomus curie regis, confirmat. – Comes Ferrandus Nunii,
alferiz regis, confirmat.
(2a col.) Petrus Garsie de Lerma confirmat. – Rodericus
Díaz confirmat. – Lupus Sancii confirmat. – Gomicius Petri confirmat. –
Guillelmus Gonzalui confirmat. – Guterrius Díaz, merinus regis in
Castella, confirmat.
Petrus, domini regis notarius, Didaco Garsie existente cancellario, scripsit.
1186, marzo 7. León
Fernando II, rey de León, confirma al monasterio de Sahagún
la posesión de la villa de Golpellones.
A. – Madrid, A. Histórico Nacional, sección Clero, carpeta
903, núm. 12.
(Crismón) In Dei nomine. Catholicorum regum est sancta
lo[c]a et personas religiosas diligere ac uenerari et pro earum meritis
/ amplis ditare muneribus et largis ampliare benefic[i]is, ut dantes
temporalia, eterna ualeant adipisci. Iccirco ego rex domnus / 3
Fernandus, una cum filio meo rege domno Adefonso, concedo monasterio
Sanctorum Facundi et Primitiui donationem de uilla / que dicitur
Golpellones, quam infantissa domna Geluira, amita mea, concedente domno
Quicumque ergo hoc scriptum infringere / 12 aut irritum facere temptauerit, iram Dei omnipotentis et regis indignationem incurrat et ad cautum regis duo milia aureorum persoluat. /
Facta carta apud Legionem, era Ma CCa XXa IIIIa et quot nonas marcii. Regnante rege domno Fernando in Legione et Gallecia, / Asturiis et Strematura.
Ego rex domnus Fernandus, una cum filio meo rege domno Adefonso, hoc scriptum, quod fieri iussi, proprio robore / 15 confirmo.
(1a col.) Petrus, Compostellanus archiepiscopus,
confirmat. – Manricus, Legionensis episcopus, confirmat. – Rodericus,
Ouetensis episcopus, confirmat. – Fernandus, Astoricensis episcopus,
confirmat.
(Rueda) Signum Fernandi, regis Hyspanorum.
(2a col.) Comes Petrus, in Asturiis, confirmat. – Comes
Gomez, in Trastamero, confirmat. – Vermudus Albari, maiordomus regis,
confirmat. – Poncius Uele, signifer regis, confirmat.
Magister Bernardus, notarius regis, per manum Petri Uele, cancellarii, scribi iussit.
1226, marzo 7. Santiago de la Pobla
Alfonso IX, rey de León, confirma al monasterio de Celanova
su orden de no poblar el castro de Verín.
A. – Madrid, A. Historico Nacional, sección Sellos, caja 4,
núm. 7.
Quoniam certa res est tam fragilis quam putribilis, idcirco ego
Adefonsus, Dei gratia rex Legionis et Gallecie, priuilegium de
populatione non facienda umquam in / castro de Berim, monasterio
Cellenoue a me sub sigillo cereo olim concessum ad perpetuam rei
memoriam et ut priuilegium ipsum robur obtineat perpetue fir- / 3
mitatis et confirmationis, idem priuilegium innouans sub bulla plumbea,
quam
In Dei nomine, amen. Notum sit omnibus tam presentibus quam futuris presentem paginam inspecturis quod ego Adefonsus, Dei gratia rex Legionis et Gallecie et Asturiarum, intuitu pie- / tatis et misericordie et ad preces abbatis et conuentus monasterii Cellenoue, quia intellexi et perpendi maximum dampnum et graue detrimentum inminere ipsi monasterio Celle- / 6 noue per populacionem illam que fiebat in castro de Berim, in terra de Barunceli, mando et precipio ipsam populationem statim destrui et concedo et confirmo, quod numquam / ego nec aliquis de successoribus meis faciat ibi populationem fieri. Hoc autem facio ob remedium anime mee et parentum meorum et quia de bonis et helemosinis / et orationibus que in predicto monasterio Deo iugiter exhibentur, eodem Domino largiente partem desidero promereri.
Si quis igitur tam de meo genere quam de extraneo contra / 9 hoc meum spontaneum factum uenire aut illud irrumpere attemptauerit, iram Dei omnipotentis habeat et regiam indignationem [incurrat et si quid inuaserit eidem] / monasterio, in dupplum restituat et pro temerario ausu regie uoci mille morabetinos persoluat. Carta nichilominus in suo robore permanente.
[Facta carta apud Aliariz, III] / die may, sub era Ma CCa LXa Ia.
Ego Adefonsus, Dei gratia Legionis rex, hanc cartam quam fieri iussi roboro et sigilli mei appositione confirmo.
(1a col.) Petro IIII, Compostellano archiepiscopo. –
Iohanne, Ouetensi episcopo. – Ruderico, Legionensi episcopo. – Petro,
Astoricensi episcopo. – Martino I, Zamorensi episcopo. – Gunzaluo,
Salamantino episcopo. – Lombardo, Ciuitatensi episcopo. – Geraldo,
Cauriensi episcopo. – Laurencio, Auriensi episcopo. – Ordonio, Lucensi
episcopo. – Martino, Minduniensi episcopo. – Stephano, Tudensi
episcopo.
(Rueda)
(2a col.) Domno Aluaro Petri, maiordomo regis, tenente
Legionem, Asturias et Extremadura et Trasserram. – Domno Martino Sancii,
signifero domini regis, tenente Limiam et Toronium et Sarriam et
Baruncelim. – Domno Ruderico Gómez, tenente Trastamaram et Montem
Nigrum. – Domno Fernando Guterriz, tenente Montem Rosum. – Domno
Ruderico Fernandi de Caldelis, [tenente Caldelas et Triues. – Domno
Roderico Fernandi de Val-] le de Orma, tenente Cabre- [ram], Taurum et
Maioricam. – Domno [Aluaro Roderici, vasallo domini regis].
Magistro Bernardo, decano Compostellano, cancellario domini regis. – Magistro Martino, archidiacono Salamantino, vicecancellario. – Michael Ruderici, canonicus Minduniensis, notuit.
Nulli igitur omnino hominum liceat hanc paginam nostre innouationis et confirmationis infringere uel ei ausu temerario contraire. Quod qui presumpserit, iram Dei omnipotentis et regiam / indignationem se nouerit incursurum et in penam sue temeritatis eidem monasterio mille morabetinos coactus exsoluat. Carta nichilominus in suo robore permanente. /
(1a col.) Bernaldo, existente Compostellano
archiepiscopo. – Iohanne, Ouetensi episcopo. – Roderico, Legionensi
episcopo. – Petro, Astoricensi episcopo. – Laurencio, Auriensi episcopo.
– Stephano, Tudensi episcopo. – Michael, Lucensi electo. – Martino,
Minduniensi episcopo. – Martino II, Zamorensi episcopo. – Gondisaluo,
Salamantino episcopo. – Lombardo, Ciuitatensi episcopo. – Giraldo,
Cauriensi episcopo.
(Rueda)
(2a col.) Infante domno Petro, maiordomo domini [regis,
tenente Legionem,] Taurum, Zemoram, Strematuram et Trans- [serram. –
Domno Martino Sancii, signifero] domini regis, tenente Limiam, [Sarriam
et Toronium. – Domno Roderico Gómez,] tenente Trastamar, [Montem Rosum
et Montem Nigrum. – Domno Roderico] Gunzaluiz, tenente Asturias. – Domno
[Roderico Fernandiz de Valdornia, tenente] Astoricam et Beneuentum. –
Domno Aluaro Roderici, tenente [Infantaticum].
Domno Petro Petri, magistro scolarum Auriensi, canonico Compostellano, existente domini regis cancellario, de cuius mandato ego Romanus, scriptor Salamantinus, scripsi et confirmaui.
1218, mayo 20. Villafranca
Alfonso IX, rey de León, concede al monasterio de Sahagún la
tercera parte de la villa Ilamada Confiñal, junto a Lillo.
A. – Madrid, A. Histórico Nacional, sección Sellos. caja 6,
núm 4.
(Crismón) In Dei nomine, amen. Notum sit omnibus tam
presentibus quam futuris presentem paginam / inspecturis, quod ego
Adefonsus, Dei gratia rex Legionis et Gallecie, do et hereditario iure
in / 3 perpetuam helemosinam concedo Deo et monasterio Sancti Facundi et
abbati ac conuentui eiusdem monas- / terii eorumque successoribus illam
terciam partem de villa que dicitur Cofinal, iuxta Lilium, super Penna
Mian, sicut / habuit illam et possedit predictum monasterium in tempore
patris mei regis domni Fernandi, et ante populationem / 6 de Lilio. Hanc
igitur tertiam ville supradicte do et restituo ac confirmo prefato
monasterio et pleno iure / in perpetuum pacifice et sine aliqua
contradictione possidendam concedo pro remedio anime mee et animarum
parentum / meorum et quia de bonis et orationibus, que ibidem Deo
iugiter exhibentur, partem ipso largiente desidero / 9 promereri.
Si quis igitur tam de mea parte quam de extranea contra hoc factum meum
uoluntarium ue- / nire presumpserit aut infringere hanc donationis
cartam attemptauerit, iram Dei omnipotentis et regiam / indignationem
incurrat et quantum
Facta carta apud Villam- / francam, XX die maii, era Ma [CC] a La VIa.
(1a col.) Petro III, existente Compostellano
archiepiscopo – Iohanne, Ouetensi episcopo. – Ruderico, Legionensi
episcopo.
(2a col.) Domnus Sancius [Fernandi] confirmat, eodem
existente signifero domini regis tenente Asturias, Legionem et
Extrematuram. – Ordonius Aluari confirmat. – Fernandus Sancii confirmat.
– Nunus Froile confirmat.
Petro Petri, archidiacono Salamantino, tenente cancellariam, magister Micha, domni regis notarius, confirmat.
1217, diciembre 18. Salamanca
Alfonso IX, rey de León, dona a Martín, arcediano de la
iglesia de Salamanca, dos yugadas de heredad en el término de
Peñaranda de Sordos.
A. – Madrid, A., Histórico Nacional, sección Clero, carpeta
1881, núm. 9.
Notum sit omnibus tam presentibus quam futuris quod ego Adefonsus, Dei gratia rex / Legionis et Gallecie, do et hereditario iure concedo vobis domno Martino Fernández, ar- / 3 chidiacono Salamantinus, duas iugarias de hereditate cum pratis, uineis, exitibus et / regressibus in Penaranda de Sordos, vt illam hereditatem libere habeatis et pacifi- / ce possideatis in perpetuum et totam uestram uoluntatem de illa faciatis, sicut de illa / 6 que melius habetis et liberius possidetis.
Quicumque igitur contra hanc mee donationis / cartam uenire presumpserit, iram Dei omnipotentis et regiam indignationem incurrat et quan- / tum inuaserit dupplet et regie parti mille morabetinos persoluat.
Facta carta / 9 apud Salamancam, XVIII die decembris, era Ma CCa L quinta.
1229, diciembre 3. Mayorga
Alfonso IX, rey de León, ampara Cofiñal, Boada, Veneros y
Curueño en favor del monasterio de Sahagún.
A. – Madrid, A. Histórico Nacional, sección Sellos, caja 6,
num. 6.
Adefonsus, Dei gratia rex Legionis et Gallecie, totis de meo regno,
salutem et
Et qui contra istam meam cartam uenerit, iram meam habebit / et quantum prendiderit duplabit, et mihi CC morabetinos pectabit.
Datum in Maiori- / 12 ca, III die decembris, era Ma CCa LXVIIa.
1231, octubre 21. Valladolid
Fernando III, rey de Castilla y de León, ordena que todos
los que fuesen al mercado de Sahagún paguen el portazgo.
A. – Madrid, A. Histórico Nacional, sección Sellos, caja 6,
núm. 9.
Ferrandus, Dei gratia rex Castelle et Toleti, Legionis et Gallecie, merino maiori concilio Sancti Facundi / et aliis merinis eiusdem ville et omnibus hominibus hanc cartam uidentibus, salutem et gratiam. / 3 Mando que todos los que uinieren a mercado a Sant Fagund, que den el por- / tadgo, assí como dize en la carta del rey don Alfonso, mío auuelo. E / si alguna cosa quisieren dezir porque lo non deuen dar, mando que / 6 uengan ante mí; e si non, mando a los merinos que los peyndren fata que / den so portadgo o que uengan ante mí mostrar por qué lo / non deuen dar.
Facta carta apud Valleoletum, rege exprimente, XXI die / 9 octobris, era Ma. CCa LXa nona.
[1216], junio 13. Toro
Alfonso IX, rey de León, manda que las personas de Oviedo
que vivieran en tierras de jurisdicción real y que pertenecían a la
San Salvador de Oviedo vuelvan a las tierras de este señorio con
todos sus derechos y viceversa.
A. – Madrid, A. Histórico Nacional, sección Clero, carpeta
1595, núm. 19bis.
Datum in Tau- / ro, XIII die iunii.
All charters extant on single sheets of parchment written before the end of the eleventh century have now been published in facsimile:
E A BOND Facsimiles of Ancient Charters in the British Museum 4 vols. (1873–8); Ordnance Survey, Facsimiles of Anglo-Saxon Manuscripts 3 vols (1878–84) and Facsimiles of Anglo-Saxon Charters Supplementary Series vol. 1 by SIMON KEYNES (published for the British Academy by Oxford University Press 1991)
All charters are listed, with full references to manuscripts and printed texts, in P SAWYER Anglo-Saxon Charters: an Annotated List and Bibliography (1968); a supplement, and a revised edition are in preparation
S KEYNES Anglo-Saxon Charters: Archives and Single Sheets (forthcoming 1996 or 1997) will present a survey of all archives in which Anglo-Saxon charters have been preserved, and a classified list of all charters surviving on single sheets
New edition of entire corpus of Anglo-Saxon charters to supersede KEMBLE Codex Diplomaticus (1839–48) and W de GRAY BIRCH Cartularium Saxonicum (1885–93)
Fascicules so far published for British Academy by Oxford University Press
Shaftesbury, Barking and Selsey to be published shortly
Work in progress on Christ Church, Canterbury, Glastonbury, Wilton, Winchester Old Minster, Abingdon, Worcester
DAVID BATES “The Conqueror’s Charters” in ed C Hicks England in the
Eleventh Century. Proceedings of the 1990 Harlaxton Symposium (Stamford
1992)
Regesta Regum Anglo-Normannorum vol. i 1066–1100 ed H W C DAVIS (Oxford 1913)
vol. ii Henry I 1100–1135 ed C JOHNSON & H A CRONNE (1956)
vol. iii 1135–54 Stephen, Matilda (& Geoffrey & Henry, dukes of Normandy) ed H A CRONNE and R H C DAVIS (1968)
vol. iv Facsimiles of vol. ii with diplomatic introduction (1969)
Facsimiles of English Royal Writs to A. D. 1100 presented to V H G GALBRAITH ed T A M BISHOP & P T V M CHAPLAIS (Oxford 1957)
R C van CAENEGEM Royal Writs in England from the Conquest to Glanvill (Selden Soc. 77, 1959)
D BATES “The earliest Norman writs” in English Historical Review 100 (1985)
P CHAPLAIS “Seals and originals of Henry I” in English Historical Review 75 (1960)
T A M BISHOP Scriptores Regis (Oxford 1961) – royal scribes of Henry I, Stephen and Henry II
J C HOLT and R MORTIMER Acta of Henry II and Richard I: Handlist of Documents surviving in the Original in Repositories in the United Kingdom (List and Index Society Special Series 21, 1986) (Professor HOLT, with Dr MORTIMER, is undertaking an edition of Henry II’s charters, both originals and copies)
J C HOLT “The acta of Henry II and Richard I of England 1154–1199: the archive and its historical implications” in Historische Hilfswissenschaften I ed P RÜCK (Sigmaringen 1989)
R MORTIMER “The charters of Henry II: what are the criteria for authenticity ?” in Anglo-Norman Studies 12 ed M CHIBNALL (1990) 119–34
I wish to make it clear that I am not an expert on English royal
documents before 1200, my own speciality being papal diplomatic. I have,
however, kept abreast of the work going on in my country, both as a
matter of general interest and for teaching purposes, so this morning I
want to outline the work of others undertaken in this field since the
1960s. This paper could not have been written or
presented at Olmutz without the work and kind and generous help
given by Dr SIMON KEYNES, Dr (now Professor) DAVID BATES,
Professor Sir JAMES HOLT and Dr RICHARD MORTIMER. They are, of
course, in no way responsible for any opinions expressed. Since
giving the paper, I have brought certain parts up to date,
notably the list.
There has been much activity in three main areas or periods, firstly the
Anglo-Saxon period from before the Norman Conquest of 1066, secondly on
the period of the Anglo-Norman monarchy between 1066 and 1154, covering
the reigns of King William I, William II (Rufus), Henry I and Stephen,
and thirdly, finally, on the
I begin with the Anglo-Saxon period, for which the first accepted original dates from 679 and is a charter of King Hlothhere of Kent (SAWYER 1968 no. 8). This is exceptionally early when one recalls that the earliest surviving complete papal document comes from 130 years later. The introduction of a documentary tradition has been associated with the arrival of Archbishop Theodore of Tarsus at Canterbury in 669. The case for St Augustine introducing the charter into England has been put by PIERRE CHAPLAIS, who, in a series of seminal articles in the 1960s on “The origin and authenticity of the royal Anglo-Saxon diploma”, “The Anglo-Saxon chancery: from the diploma to the writ” and “Some early Anglo-Saxon diplomas on single sheets: originals or copies ?”, began a re-evaluation of the evidence. There has been great activity on Anglo-Saxon diplomatic, too, since 1966 when a joint committee of the British Academy and the Royal Historical Society was set up to provide a new edition of the entire corpus of Anglo-Saxon charters to supersede two great nineteenth-century works, J. KEMBLE’S Codex Diplomaticus (1839–48) and W. de GRAY BIRCH’S Cartularium Saxonicum (1885–93). So far it has produced four volumes of fascicules for the churches and minsters of Rochester, Burton, Sherborne and St Augustine’s, Canterbury (published 1995). Shaftesbury, Barking and Selsey are promised shortly. Work is in progress on Christ Church, Canterbury, Glastonbury, Wilton, the Old Minster Winchester, Abingdon and Worcester. All volumes include comments on the archive as a whole and on the authenticity and language of the charters.
The outstanding work of SIMON KEYNES on The Diplomas of King Ethelred the
Unready 978–1016 (Cambridge 1980), in which he argues for charters
issued in the Witan and a definite royal chancery, will be known to some
of you. And in the last year, 1991, his Facsimiles of Anglo-Saxon
Charters, divided into three sections (1) charters written before c. 900 (2) charters written between the tenth and
eleventh centuries and (3) charters written between c. 1100 and 1700, has completed the publication in facsimile of
all charters extant on single sheets of parchment written before the end
of the eleventh century, complementing E.A. BOND’S Facsimiles of Ancient
Charters in the British Museum and the Ordnance Survey Facsimiles of
Anglo-Saxon Manuscripts (both published in the nineteenth century).
KEYNES provides detailed diplomatic analysis of the wealth of material
here – diplomas, writs, wills and chirographs – and he will next provide
Anglo-Saxon Charters: Archives and Single Sheets.
Of most interest for comparative purposes is the peculiarly English
document the writ, of which we have examples from the end of the tenth
century. Written in the vernacular, in a letter form, sealed on a tongue
and undated, it was to determine much of the typology of royal documents
after the Norman Conquest. (example 1). Diplomas issued, too, by
Anglo-Saxon kings were in marked contrast to those of the
Continuity, change and, of course, development are apparent in the second period, in the 90 years or so between the Norman Conquest and the last Anglo-Norman king, Stephen. The great strides of progress made here in diplomatic began with the publication in 1913 of the now much reviled first volume of the Regesta Regum Anglo-Normannorum which covered the reigns of the Conqueror and Rufus.
Professor DAVID BATES (to whom I owe the following information) is now engaged on a critical edition of the Conqueror’s charters. He has already reduced the number of acceptable texts to about 140 (not so very different in quantity from those issued under Edward the Confessor, for which KEYNES suggests 120+ and CLANCHY about 100). Few of these are, of course, originals. BATES has 60 or so documents not in the Regesta and has removed from it a quite significant number of forgeries. He has suggested the importance of continuing different diplomatic traditions – English, Norman, Mancean and Angevin – and has approved KEYNES’S suggestion that William the Conqueror’s English charters conform to a continuation of English practice before 1066, while William’s post 1066 Norman charters continue Norman traditions, Maine charters preserving Mancean traditions. Significant arguments of BATES concern the change and growth of the use of the writ after the Domesday Survey (1086), rather than after the Conquest, and an explosion in the issue of writs under Henry I for whom there are some 1000 for England, while only 88 for him as duke of Normandy for roughly the same period. (BATES “The earliest Norman writs” English Historical Review 100 (1985) 267). The Latin writ emerged under the Normans and was more frequently now an administrative order than a title deed. (examples 3 and 4). Under Henry I, too, the diploma fades as does the use of the vernacular. BATES’S point that the fusion of Anglo-Norman documentary tradition belongs to the twelfth century rather than to the eleventh century is of importance. BISHOP and CHAPLAIS’ pioneering work on English royal writs before 1100 and CHAPLAIS’ work on the seals and original documents of Henry I (English Historical Review 75, 1960 260–75) had already done much to change the emphasis of the study by demonstrating that many documents confidently dated to the Conqueror’s reign were in fact twelfth century productions. And Mr BISHOP’S detective work Scriptores Regis identified royal scribes of Henry I to Henry II, showing the move away from beneficiaries’ charters towards royal chancery productions, but no generic “official” script.
The third significant recent enterprise concerns our final period, 1154
to 1199, the reigns of Henry II and his son, Richard I. Professor HOLT
(with the assistance of Dr MORTIMER) has undertaken the mammoth task to
continue and enhance the earlier work on royal charters. As will be well
known here, the monumental work of DELISLE and BERGER concerned the
French provinces and
Finally the documents from the first half of the reign outnumber those from the second by two to one, but non-Chancery production outnumbers Chancery production by 3 to 1. In short non-Chancery production becomes less common, especially of writs. And while writs and specific confirmations early in the reign were written by Chancery scribes, general confirmations were usually drawn up outside the Chancery by the beneficiaries themselves.
I can choose only one of Henry II’s charters to show as reasonably
representative. (example 5). All the royal titles are cited. After May
1172 “dei gratia” was introduced. The address is to
the ecclesiastics, nobility, king’s officers and subjects in that order.
The greeting is “salutem” and the text commences “Sciatis me…”. The injunction “Quare
volo” etc is also in the singular. The witnesses’ clause is
completed by a place date. No year or day is given except in some
charters written outside the Chancery.
Under Richard I there are important changes with the introduction of the
plural from the time of the king’s coronation and the “data
per manum” clause, reminiscent of that of the papal chancery
and surviving until 1238. (example 6). It has been suggested that these
changes are connected with the chancellorship of William Longchamps.
Under Henry II the term “littere”, perhaps borrowed
from ecclesiastical scribes, comes to be used for royal documents: by
Richard’s reign perhaps “carta” was gaining the
restrictive meaning of grant, while writ meant administrative order.
Certainly by the end of the reign (1199), there is abundant evidence
that royal chancery instruments were classified into “carte”, “littere patentes” and
“
Der konservative Grundcharakter des abendländischen Urkundenwesens bringt es mit sich, daß abrupte Änderungen in den äußeren und inneren Merkmalen einzelner Urkundengruppen selten sind; wenn sie vorkommen, dürfen sie mit Recht das besondere Interesse der gelehrten Forschung beanspruchen. Um einen solchen Fall soll es im folgenden gehen.
Das plötzliche Aufkommen des neuen feierlichen Präzeptes der langobardischen
Fürsten von Capua und Benevent ist nur vor dem Hintergrund der politischen
Entwicklung in der Südlangobardia an der Wende vom 9. zum 10. Jahrhundert zu
verstehen Auf Einzelnachweise wird im folgenden weitgehend
verzichtet; vgl. H. ZIELINSKI, Die südlangobardische Fürstenurkunde
zwischen Kaiserdiplom und Charta (Scrittura e produzione
documentaria nel Mezzogiorno longobardo. Atti del Convegno
internazionale di studio [Badia di Cava, 3–5 Ottobre 1990], a cura
di G. VITOLO e F. MOTTOLA. Badia di Cava 1991, S. 191–222), mit
zahlreichen Abbildungen im Text.
Das schon zu Zeiten des langobardischen Königreichs weitgehend selbständige
langobardische Herzogtum Benevent, das im 7. und 8. Jahrhundert bis auf
kleine byzantinische Restgebiete zeitweilig fast ganz Süditalien vereinigte,
hatte auch nach der Einnahme Pavias durch Karl d. Gr. 774 fränkischen
Eroberungsversuchen im wesentlichen erfolgreich getrotzt. Herzog
Arichis II., ein Schwager des letzten Langobardenkönigs Desiderius, hatte
nach 774 seine neue quasikönigliche Stellung als Herrscher (dominus) der nicht unter die fränkische Herrschaft gefallenen
langobardischen Teilgens durch die Rangerhöhung zum Princeps und durch den
neuen Princeps – Titel in seinen Urkunden Ausdruck verliehen. Unter seinen
Nachfolgern kam es zur Teilung des Principats; neue Teilresidenz wurde in
den 840er Jahren Salerno.
Mit Kaiser Ludwig II., dem ältesten Sohn Kaiser Lothars I., der schon 840 in
dessen Vertretung in Pavia zurückgeblieben war, setzte in Rivalität zu
Byzanz eine neue Phase fränkischer Eroberungsversuche in Süditalien ein –
zusätzlich stimuliert durch das dreiste Auftreten sarazenischer Freibeuter,
die 844 sogar St. Peter in Rom geplündert hatten. Ludwig II., der Vgl. N.
CILENTO, Capua e Montecassino nel IX secolo (Montecassino. Dalla
prima alla seconda distruzione. Momenti e aspetti di storia
cassinese [Secc. VI-IX]. Atti del II Convegno di studi sul medioevo
meridionale [Cassino – Montecassino, 27–31 maggio 1984], a cura di
F. AVAGLIANO. Montecassino 1987, S. 347–362) S. 356.imperator Italiae wie er von Hinkmar von Reims etwas
geringschätzig genannt wird, verlegte Ende 866 seine Residenz nach Benevent,
nachdem er zuvor Capua und Salerno unterworfen bzw. zur Anerkennung seiner
Oberhoheit gezwungen hatte, und entriß 871 nach langer Belagerung mit
byzantinischer Flottenunterstützung Bari wieder den Sarazenen. Nach dem
Aufstand des Fürsten Adelchis II. von Benevent gegen ihn noch im selben Jahr
wich er 872 für über ein Jahr nach Capua aus. Das unter dem Grafen und
Bischof Landulf II. (863–879) aufstrebende „neue“ Capua wurde damals – neben
den schon traditionell den Frankenherrschern nahestehenden großen
Benediktinerabteien Montecassino
Nach dem Tod des politisch letztlich gescheiterten Kaisers 875 gerieten die
südlangobardischen Fürsten wieder stärker unter byzantinischen Einfluß.
Während die fränkischen Nachfolgekämpfe um das Erbe Ludwigs II. ganz
Oberitalien jahrzehntelang nicht zur Ruhe kommen ließen, setzte sich Byzanz
unter Kaiser Basileios I. dauerhaft in Bari fest. Schon Fürst Aio II. von
Benevent (884–890) unterstellte sich wahrscheinlich 887 für kurze Zeit
formal dem byzantinischen Kaiser. Nach seinem Tode (890), als in Benevent
Aios unmündiger Sohn Ursus residierte, nutzten byzantinische Truppen die
Gunst der Stunde und eroberten (891) nach mehrmonatiger Belagerung die
Stadt, in der jetzt der byzantinische Stratege Symbatikios seinen Sitz
nahm Abt Ragemprand von Montecassino ließ sich 892 den
Klosterbesitz von Symbatikios bestätigen: H. HOFFMANN, Die älteren
Abtslisten von Montecassino (Quellen und Forschungen aus
italienischen Archiven und Bibliotheken 47. 1967, S. 224–354)
S. 265.
Die direkte byzantinische Herrschaft währte bis 895, als der fränkische
Markgraf Wido IV. von Spoleto, wahrscheinlich ein Neffe des ein Jahr zuvor
gestorbenen Kaisers Wido, mit Unterstützung des mit ihm verwandten Fürsten
Waimar I. von Salerno die Stadt besetzte. Zusammen mit der Kaiserin
Ageltrude, einer Tochter des Fürsten Adelchis II. von Benevent, übergab er
die Stadt kurz vor seinem Tode (897) mit dem Einverständnis des
Widonenkaisers Lambert wieder dem Fürsten Radelchis II., einem Bruder der
Ageltrude, der schon zu Beginn der 80er Jahre in Benevent regiert hatte.
Nach dem plötzlichen Tode Lamberts am 15. Oktober 898, mit dem die
widonischen Hoffnungen auf die Renovatio regni Francorum
endgültig zerrannen, konnte sich Radelchis II. nur noch für kurze Zeit in
Benevent halten. Im Januar 900 wurde die Stadt mit Unterstützung
oppositioneller beneventanischer Kreise von Graf Atenolf von Capua
(887–910), dem Neffen Landulfs II., der 887 die Alleinherrschaft über Capua
erlangt hatte, erobert. In der von Arichis II. gegründeten vornehmsten
Kirche der Stadt, der „Staatskirche“ S. Sophia, ließ er sich anschließend
feierlich zum neuen Princeps proklamieren.
Mit der ersten Urkunde des neuen Fürsten von Benevent und Capua beginnt ein
völlig neuer Abschnitt im Urkundenwesen der beneventanischen Fürsten, das
bis zu diesem Zeitpunkt ausgesprochen konservativ gewesen war. Während
Arichis II. nach 774 parallel zu seiner Rang- und Titelerhöhung ein
weitgespanntes herrscherliches Repräsentationsprogramm entwickelt hatte, das
– um nur die wichtigsten Stichworte zu nennen – durch Reichskirchenbau und
Münzprägung, Gesetzestätigkeit und Bildnisrecht, Hofzeremoniell und
Mitherrschertum charakterisiert war, lassen sich vergleichbare
Aufwertungstendenzen in seinen Urkunden nicht nachweisen. Das
beneventanische Herzogspräzept des ausgehenden 8. und 9. Jahrhunderts war
und blieb – ähnlich wie die langobardische Königsurkunde – von wenig
feierlichem Äußeren (Abb. 1). Es ähnelt auf den ersten Blick eher einer
gewöhnlichen Charta als einer fränkischen Königsurkunde. Lediglich das vor
dem E. GARMS-CORNIDES, Die langobardischen
Fürstentitel (774–1077) (Intitulatio II. Lateinische Herrscher- und
Fürstentitel im neunten und zehnten Jahrhundert, hrsg. von H.
WOLFRAM. Wien-Köln-Graz 1973 [Mitteilungen des Instituts für
Österreichische Geschichtsforschung. Ergänzungsband XXIV]
S. 341–451) S. 348.Actum in der Mitte des unteren Viertels eingedrückte
Wachssiegel, der Fortfall der Zeugenunterschriften sowie die in vergrößerter
Schrift gehaltene Schlußdatierung zeichneten das beneventanische Präzept vor
der gewöhnlichen Charta aus. Ob es tatsächlich
Ganz anders als das alte langobardische Präzept präsentiert sich dagegen die
neue Urkunde Atenolfs von Capua und Benevent, von VOIGT nicht zu Unrecht als
„feierliches Privileg“ bezeichnet K. VOIGT, Beiträge zur Diplomatik
der langobardischen Fürsten von Benevent, Capua und Salerno. Diss.
Göttingen 1902, S. 17 u. ö. Vgl. P. RÜCK, Die Urkunde als Kunstwerk
(Kaiserin Theophanu. Begegnung des Ostens und Westens um die Wende
des ersten Jahrtausends, hrsg. von A. van EUW u. P. SCHREINER,
Bd. II. Köln 1991, S. 311–333) S. 330.
Hinzu kommen mehrere auffällige graphische Symbole und Zeichen, die der neuen Urkunde von vornherein den Charakter des Unverwechselbaren, des nur für die Fürsten von Capua und Benevent Typischen verleihen: das große, bis auf die zweite Zeile herabreichende Zierkreuz, das das kleine einfache Kreuz des Präzeptes ersetzt hat, und, noch auffälliger, das große, in Rot gezeichnete, kreuzförmige Monogramm des Fürsten. Es versteht sich von selbst, daß auch das relativ gut erhaltene Wachssiegel mit dem Brustbild des Fürsten inmitten des unteren Drittels der Urkunde am Ende der Signumzeile zu den typischen Merkmalen der Herrscherurkunde zählt.
Der optische Gesamteindruck des neuen feierlichen Präzeptes läßt unschwer den Einfluß und das Vorbild der fränkischen Königsurkunde erkennen, wie sie den südlangobardischen Fürsten, nicht zuletzt auch den Gastalden und Grafen von Capua, durch das Wirken Kaiser Ludwigs II. und der Widonenkaiser Wido und Lambert in Süditalien vermittelt worden ist. Von einer pauschalen Übernahme oder gar Kopie der äußeren Merkmale der fränkischen Königsurkunde kann man aber auf keinen Fall sprechen.
Im Unterschied zur fränkischen Königsurkunde fehlt in der Urkunde Atenolfs vor allem die Rekognitionszeile mit dem charakteristischen Rekognitionszeichen, dem sogen. Bienenkorb. An ihrer Stelle findet sich auf neuer Zeile eine in Kontextschrift ausgeführte einfache Schreiberformel, die keinerlei hierarchisch gegliederte Kanzlei erkennen läßt. Auch die Signumzeile Atenolfs entspricht nicht völlig dem fränkischen Vorbild, ist sie doch vor allem durch die ansonsten im abendländischen Urkundenwesen unbekannte und schon daher byzantinischen Einfluß verratende rote Tintenfarbe des großen Namensmonogramms charakterisiert. Auch die graphische Form des kreuzförmigen, um das kleine o gruppierten Monogramms entspricht keineswegs dem seit Ludwig d. Fr. üblichen fränkischen Kastenmonogramm, sondern ist älteren langobardischen Ursprungs.
Das für die fränkische Königsurkunde so überaus charakteristische Chrismon
ist
Schließlich findet auch die Eigenart der Schreiber, die erste, in Elongata gezeichnete Zeile genau mit einer kurzen Standardarenga abschließen zu lassen, in der fränkischen Königsurkunde keine Parallele. Man wird sogar vermuten dürfen, daß der ausschließliche Gebrauch dieser kurzen Standardarenga, die wegen ihrer eliptischen Fassung aus einer längeren Version abgeleitet sein muß, gerade aus den Bestrebungen der Schreiber resultiert, die Eingangszeile genau mit der Arenga enden zu lassen.
Zuguterletzt entbehren auch einige graphische Eigentümlichkeiten, die
teilweise schon in den ersten Urkunden Atenolfs begegnen, teilweise aber
auch erst später auftauchen, jeglichen fränkischen Vorbilds, sind vielmehr
genuin langobardische Entwicklungen, vielleicht durch byzantinische
Vorbilder angeregt Vgl. H. ZIELINSKI, Auszeichnungsschriften,
graphische Zeichen und Symbole in den Urkunden der langobardischen
Fürsten von Benevent, Salerno und Capua (774–1077) (Graphische
Symbole in mittelalterlichen Urkunden, hrsg. von Peter RÜCK
[Historische Hilfswissenschaften 3] Sigmaringen 1996).Data nebst Tagesangabe) in
vergrößerter Kontextschrift auszeichnen, sind die in Benevent ausgestellten
Urkunden seit der Mitte des 10. Jahrhunderts durch ein auffällig großes
Majuskel – A im Wort Actum gekennzeichnet. Dieses hängt
seinerseits vielleicht mit der gleichermaßen auffälligen Betonung des Actum-A in einigen älteren Präzepten zusammen – dort
allerdings in Form eines in Schlangenlinie nach oben verlängerten kursiven
offenen a. Denselben Tendenzen zur Standardisierung und
graphischen Betonung stereotyper Urkundenformeln entspringt die auffällig
große P (er) – Kürzung, mit der schon in
den ersten neuen Privilegien die Dispositio eingeleitet wird: p (er) quos omnino
sancimus…
Alle diese graphischen Eigentümlichkeiten erlauben dem Betrachter der Urkunde nicht nur eine rasche Textorientierung, sie verleihen der Urkunde auch optisch den Charakter des Besonderen, Feierlichen, Typischen, machen sie von vornherein kenntlich als in Capua oder Benevent ausgestellte Fürstenurkunde. Vergleichbare Motive sind etwa auch bei der Verwendung der Reservatbuchstaben in der byzantinischen Kaiserurkunde zu unterstellen. Möglicherweise hat die byzantinische Kaiserurkunde nicht nur durch die rote Farbe des Monogramms, sondern auch durch solche Eigentümlichkeiten auf die südlangobardische Fürstenurkunde eingewirkt.
Das Vorbild der fränkischen Königsurkunde ist im Formular der neuen
südlangobardischen Fürstenurkunde in einem sehr viel stärkeren Maße als in
den äußeren Merkmalen nachweisbar. Während das ältere langobardische Präzept
die im fränkischen Diplom übliche Dreigliederung in Protokoll, Kontext und
Eschatokoll vermeidet und sogar so typische Formeln wie Arenga und
Promulgatio, Corroboratio und Signumzeile (bis auf wenige Ausnahmen) völlig
vermissen läßt, treffen wir in
Die einmal ausgewählte Invocatio In nomine domini Salvatoris
nostri Iesu Christi Dei eterni wird stets beibehalten, die kurze
Arenga Cum principalis excellentia petitione dilecti sui iuste
petentis clementer favet kaum variiert. Die Intitulatio lautet bis
auf wenige Ausnahmen Atentolfus divina ordinante providentia
Langobardorum gentis princeps. Auch die Promulgatio Quapropter noverit omnium fidelium nostrorum presentium scilicet ac
futurorum sollertia wird kaum abgewandelt. Selbst die einleitenden
Worte der Dispositio mit dem überaus charakteristischen per
quos omnino sancimus sind weitgehend standardisiert. Gleiches gilt
für die Corroboratio (Ut autem hec nostra concessio verius
observetur, manu propria scripsimus et ex anulo nostro subter iussimus
sigillari) und das gesamte Eschatokoll (Signum
[M] domni Atentolfi serenissimi principis [SI]. / Petrus clericus et scriba ex iussione supradicte potestatis /
Dat. IIII. Id. Aprelis anno secundo principatus domni Atentolfi
excellentissimi principis, indictione quarta. Actum in civitate
Capuana).
Obwohl man für jede Formel und fast jede Wendung Parallelen in der
fränkischen Königsurkunde aufzeigen kann Vgl. etwa H.
ZIELINSKI, Regesta Karolorum. Zu einem neuen Projekt der Regesta
Imperii. Mit Ausblicken auf Urkunden und Kanzlei Kaiser Ludwigs II.
(Archiv für Diplomatik 29. 1983, S. 285–309).fieri decrevimus apices, per quos… firmamus et omnino
sancimus (D Lo. I. 50, 840 Dez. 4); apices eis
fieri ac dari decrevimus, per quos decernimus atque omnino
sancimus (D Lo. I. 53, 841 Jan. 21).
Wie bei einer Collage üblich haben die ersten Kanzlisten Atenolfs die ihnen passend erscheinenden Formeln aus dem ihnen zur Verfügung stehenden fränkischen Urkundenfonds gewissermaßen herausgelöst und neu zusammengesetzt. So entstand eine für fast alle gewöhnlichen Rechtsinhalte zutreffende Standardform, die in der Folgezeit kaum noch weiterentwickelt, jedenfalls nicht durch weitere Vorbilder aus dem reichen fränkischen Urkundenschatz angereichert und erweitert wurde.
Wer aber hat die neue Fürstenurkunde Atenolfs konzipiert ? Hat Atenolf schon
als Graf von Capua Urkunden ausgestellt, die sich stärker an fränkischen
Vorbildern als an der gewöhnlichen langobardischen Charta orientiert haben ?
Oder haben seine Kanzlisten – sei es nun der sich schon in der ersten
überlieferten Urkunde als Schreiber nennende und noch bis 928 bezeugte Petrus clericus ac scriba oder ein dahinterstehender
ungenannter Diktator und Kanzleileiter – die neue Urkunde nach der
Rangerhöhung des Grafen ad hoc entwickelt, wofür allein schon die
chronologische Abfolge, d. h. die dichte zeitliche Aufeinanderfolge von
alter und neuer Urkunde, spricht ?
Da keine Urkunden aus der gräflichen Epoche der neuen capuanischen Dynastie
überliefert sind, weder Grafen- noch Bischofsurkunden, sind wir bei der
Beantwortung dieser Frage weitgehend auf Hypothesen angewiesen. Zwar ist es
richtig, daß, wie schon PRATESI erkannt hat A. PRATESI, Le
cancellerie dei principi longobardi dell’Italia meridionale. Spunti
per una revisione delle conoscenze attuali (Miscellanea in onore di
RUGGERO MOSCATI. Napoli 1985, S. 47–59) S. 56. VOIGT,
Beiträge, Nr. 123 (Juni 902) ist sie ausnahmsweise zur Gänze
überliefert: Cum principalis excellentia petitione
dilectorum suorum iuste petenti clementer favet, non solum eos,
quibus haec impendit, devotiores obsequiis reddit, verum etiam
divinam maiestatem sibi propensius parare creditur
adiutricem.
Eine wichtige, bislang wenig beachtete Voraussetzung für das Aufkommen der neuen Fürstenurkunde stellt der parallele tiefgreifende Wandel im Kreis der für die Anfertigung der Fürstenurkunden zuständigen Kanzlisten dar. Vor 900 wurden die Präzepte der Fürsten von Benevent durchweg von Laiennotaren verfaßt. Diese Notare standen zwar in einer engen Beziehung zum Fürsten, haben aber nie ausschließlich für diesen gearbeitet, sondern auch gewöhnliche Chartae vor allem für dem Hof nahestehende Privatleute geschrieben.
Nach 900 werden die Fürstenurkunden sowohl in Benevent als auch in Capua zunächst ausschließlich von Klerikern geschrieben, die sich schon durch ihren neuen Scriba – Titel von den älteren Notaren unterscheiden. Bei diesen Klerikern haben wir es wahrscheinlich mit Hofgeistlichen zu tun, die im Unterschied zu den älteren Notaren nunmehr ausschließlich für den Fürsten arbeiten.
Im Kreise dieser Hofgeistlichen, die Atenolf wohl schon vor 900 gedient haben und die unbeeinflußt von der Schultradition des älteren langobardischen Urkundenwesens waren, haben wir wahrscheinlich auch jenen führenden Geistlichen zu suchen, der die neuen feierlichen Präzepte konzipiert hat.
Über die damaligen Ereignisse werden
wir vor allem durch die Chronik des Klosters Montecassino
informiert. Vgl. CILENTO, Capua, bes. S. 358f. Der Konvent von
Montecassino war nach 883 zunächst in das etwa 15 km nördlich von
Capua gelegene Teano gegangen (in Teano war der Vater Atenolfs I.,
Landonolf, Gastalde gewesen; vgl. die Stammtafel bei N. CILENTO, Le
origini della Signoria capuana nella Longobardia minore, Roma 1966,
S. 83). Ihre neue Bleibe in Teano brannte aber 896 ab. 914 gingen
die Mönche schließlich auf Bitten der Fürsten nach Capua. Vgl. auch
HOFFMANN, Abtslisten, S. 266f. Um nur ein Beispiel zu nennen: 887 ging eine
Gesandtschaft Atenolfs I. zu Papst Stephan V. nach Rom, der u. a.
der Abt des Klosters S. Vincenzo al Volturno, Maio, und der Diakon
des Klosters Montecassino, Dauferius, angehörten: Erchempert,
Historia Langobardorum Beneventanorum, c. 65, ed. G. WAITZ (MGH SS
rer. Langob., 1878) S. 260; vgl. CILENTO, Capua,
S. 358f. Von 901 bis 950 sind
24 Urkunden der Fürsten von Capua / Benevent überliefert, von denen
allein 16 an Montecassino gingen oder zumindest aus dortiger
Überlieferung stammen. Zwei weitere waren für S. Vincenzo al
Volturno bestimmt.
Die weitere Entwicklung der südlangobardischen Fürstenurkunden soll
abschließend nur kurz skizziert werden Schon VOIGT, Beiträge, hat zu
Beginn unseres Jahrhunderts die wesentlichen Entwicklungslinien
aufgezeigt. Das erste einfache
Präzept stammt von 902 Mai (VOIGT, Nr. 122).
Die in Benevent ausgestellten feierlichen Präzepte unterscheiden sich in unwesentlichen Einzelheiten von den aus Capua stammenden; auch wurden sie durchweg von anderen Schreibern mundiert, so daß wir von zwei unterschiedlichen Beurkundungsstellen auszugehen haben.
Nach dem Tode Landolfs IV. (982) zerfällt das Fürstentum wieder in die
Teilfürstentümer Benevent und Capua. In Capua folgt dem letzten
langobardischen Fürsten Landulf VI. 1062 der erste normannische Fürst
Richard I., der die Stadt zuvor nach mehrjähriger Belagerung erobert hat.
Die letzte Urkunde eines langobardischen Fürsten von Benevent datiert von
1077 Landulf VI. starb damals ohne Erben, die Stadt selbst
fiel an die Römische Kirche, das Umland wurde
normannisch.
Im Unterschied zu den beneventanischen Fürstenurkunden setzen die Präzepte
der Fürsten von Salerno die Tradition des älteren langobardischen Präzepts
nach 900 ungerührt fort Zur Geschichte des Fürstentums Salerno und
zu den dortigen Urkunden vgl. jetzt H. TAVIANI-CAROZZI, La
principauté lombarde de Salerne (IX Vgl. P. DELOGU, Mito di una città,
meridionale (Salerno, secoli VIII-XI), Napoli 1977,
Fig. 3–7.e–XIe siècle). Pouvoir et société en Italie lombarde
méridionale, I-II, Rome 1991 (Collection de l’École française de
Rome 152).
Die Edition der über 300 langobardischen Fürstenurkunden stellt ein
dringendes
Die Gesamtzahl der im Original überlieferten dänischen, schwedischen und
norwegischen Pergamenturkunden vor 1200 ist gering. Deshalb wird es
schwierig sein, generelle Schlußfolgerungen vorzulegen. Ich möchte nur
darauf hinweisen, daß es in Dänemark nur drei gibt, eine davon nur
fragmentarisch überliefert 1135: Atlas, Nr. 1; Druck: D.D. II, 1963,
Nr. 63. Paläographischer Versuch von S. KROON, in:
Skandia, Tidskrift för historisk forskning, Bd. 55, Lund 1989,
S. 233 flg.; Vgl. auch E. HOFFMANN, in: Deutsches Archiv f.
Erforschung d. MA, Bd. 47, 1991, S. 223. ÖBERG,
S. 5. Atlas, Nr. 988; D. D. III, 1976–1977,
Nr. 202. Atlas,
Nr. 2; D. D. II, Nr. 78.
Betrachten wir also zuerst das Privilegium des Königs Erik Lam für das
St. Petri Kloster bei Naesved aus Seeland aus dem Jahre 1140 [Texte
manquant].d,
s und l, der Buchstabe d
überall mit senkrechtem Rückenstrich. Das allgemeine Abkürzungszeichen ist
in Form einer Schleife, es gibt einige Abkürzungen mit überschriebenen
Vokalen, unter anderem das sg. merowingische a und sonst
i. Er verwendet die s-t-Ligatur und
&-Ligatur, aber nicht die tironische Note 7 für
et. Besonders hervorzuheben ist noch die Verwendung
von e-caudatum. Die Buchstaben r und s haben dann und wann Unterlänge. Mehrere große Buchstaben
sind vergrößerte kleine (Minuskel). Die Apprecatio am Ende der Urkunde
schließt mit AMEN in Majuskeln, ein wenig spatiiert, der
Schreiber hat aber nicht versucht, die Buchstaben waagrecht zu strecken, um
die Linie gänzlich auszufüllen. Es gibt noch Raum für eine Linie vor dem
Umbug.
Der Diktator der Urkunde hat es bevorgezogen mit einer Arenga einzuleiten,
die inhaltlich ein langes Beispiel des sg. Oblivio – memoria – Typus ist,
erst danach Ebd. 7
D. D. II, Nr. 101. D. D. II,
Nr. 79.et quia zur Intitulatio mit ego
weiterführt. Der Königsname ist teilweise mit Majuskeln geschrieben, aber
ohne die gewöhnliche nachfolgende Devotionsformel dei
gratia, statt dessen ist die Intitulatio direkt mit der Dispositio
verbunden. Der König gibt den Mönchen seine Rechte über die Stadt Naestved
und seine Abgaben davon und löst die Männer von ihrer Wehrpflicht ab. Dieses
Privilegium wird mit einer ausführlichen Sanktion, einer Datierung mit
Zeugen und einer Apprecatio abgeschlossen, die auf eine Bibelstelle aus dem
Römerbrief aufgebaut ist. Unter den Zeugen tritt ein Ascerus,
capellanus regis. Dieser Ascerus kommt noch anderswo in den
Urkunden des Königs Erik Lam vor und auch in einer Urkunde von 1148, die von
dem König Svend Grathe, dem Nachfolger Eriks, ausgestellt istreum maiestatis regie
gelten, und der Erzbischof hat in Anwesenheit des Königs solche Personen
alle mit dem Banne belegt. Das Formelsystem ist in diesem Falle ganz
einfach. Eine Intitulatio Ericus rex, eine Adresse und
Grußformel. Eine Promulgatio wird direkt von der Dispositio gefolgt, die den
königlichen Befehl enthält. Abschließend die Sanctio, die, wie bereits
gesagt, mit dem erzbischöflichen Bann gestärkt ist. Dieses ist das älteste
Beispiel eines königlichen Mandats. Erst im Laufe des 14. Jahrhunderts
tauchen Mandate, Originale oder in Abschriften überliefert, wieder auf. Das
Formelsystem ist grundsätzlich noch dasselbe.
Unter den schwedischen Königsurkunden sind die ältesten zugunsten des
Klosters Viby – Julita ausgestellt worden ÖBERG, S. 5. D. S. I, Nr. 63.d hat meistens einen senkrechten Rückenstrich, das
allgemeine Abkürzungszeichen ist etwa ein umgekehrter Apostroph. Nur s-t-Ligatur kommt vor. Es gibt aber auch Unterschiede. D mit geschweiftem Rückenstrich und ganz niedriger
Schleife kommt vor. Die Schleife oben an den Oberlängen wird oft durch eine
kleine Zerklüftung ersetzt. Der König Knut saß von etwa 1167 bis 1195 auf
dem Thron, die Schrift besagt aber, daß die Urkunde früheren Jahren
angehören muß. Die Urkunde fängt mit einem einfachen Protokoll an: Kanutus dei gracia Sweorum rex, Adresse und
Salutatio nur
Es ist verlockend an dieser Stelle die weit spätere Urkunde des dänischen
Königs Erik IV. Plovpenning aus dem Jahre 1232 zu besprechen, in welcher er
die Privilegien der Stadt Soest bestätigt, weil die Schreiberhand und der
Schrifttypus der jetzt besprochenen Urkunde sehr ähnlich sind. Auch sie ist
auf Pergament in Hochformat geschrieben. Die Schriftzeilen gehen fast von
Rand zu Rand. Die einleitende Invokation ist mit überhohen Buchstaben, teils
Majuskeln, teils vergrößerten Minuskeln, geschrieben. Die Oberlängen der
hohen Buchstaben, Atlas, Nr. 22; D. D. VI, 1979,
Nr. 144.f, s, l, b und d sind
sehr hoch gezogen, ebenso hoch wie die großen Anfangsbuchstaben. Dann und
wann sind diese, wie in in der Urkunde von 1140, mit einer kleinen Schleife
obenan versehen. Mit nur drei Ausnahmen hat der Buchstabe d einen senkrechten Rückenstrich. Das allgemeine Abkürzungszeichen
ist in Form einer Schleife, f, s und r
haben auch Unterlängen, die jedoch ein wenig nach links geschwungen sind.
Die s-t- Ligatur wird benutzt, nicht aber &-Ligatur, statt dessen die tironische Note 7 für et. Das Schriftbild muß also als altmodisch gelten, die Formeln
aber vereinfacht, obwohl die Urkunde sich als eine Bestätigung eines
Privilegs des Vaters Valdemars II. bezeichnet. Eine Corroboratio und Sanctio
schließen den Text ab. Das Eschatokoll lautet nur Acta sunt
hec im Jahre 1232
Zu den Pergamenturkunden in Hochformat gehört noch die älteste
Originalurkunde des Königs Waldemar II. des Siegers, der zwischen den Jahren
1202–1241 regierte. Im Jahre 1205 bestätigte er zu Østerborg auf Lolland die
Freiheiten und Immunitäten der Kirche zu Ratzeburg Atlas, Nr. 3; D.
D. IV, 1958, Nr. 102. D. D. IV, Nr. 53,
Einleitung. D. D. V, 1957, Nr. 48.f, l, s und s-t Ligatur. Das allgemeine
Abkürzungszeichen ist noch in der Form einer Schleife. Dagegen hat der
Buchstabe d hier einen gebogenen oder geschweiften
Rückenstrich, und der Schreiber verwendet immer die tironische Note 7 für
et. S und r haben bisweilen
Unterlängen, die jedoch nun ein wenig nach links geschwungen sind. Den
Schreiber kennt man nicht. Man hat sich ihn als von dänischer Herkunft
vorgestellt, weil er ø, das heißt o, in dem Ortsnamen Østerborg verwendet. Das Argument
ist aber nicht sicher, da man z. B. auch zur selben Zeit und später in
Mecklenburg diesen durchgestrichenen Buchstaben verwendet. Seine Identität
bleibt also im Dunkeln verhüllt. Die anfängliche Intitulatio mit
Devotionsformel dei gracia Danorum Sclauorumque rex, dux Iucie,
dominus Nordalbingie zeigt, daß diese Urkunde sich unter den
Urkunden des Königs Waldemar bis 1214 findetDanorum Schlauorumque rex. Die Änderung hängt damit
zusammen, daß der römische König Friedrich II. im Jahre 1214 alle Gegenden
nördlich der Linie Elben–Elde an König Waldemar abgab, wodurch König
Waldemar als offizieller Herr der betreffenden Länder anerkannt
war
Wie eben gesagt war 1185 das Todesjahr des Erzbischofs Stephan von Uppsala.
Vor diesem Jahr ist die große Austauschurkunde des schwedischen Königs Knut
für das Kloster Julita ausgestellt worden, da der Erzbischof unter den
Zeugen auftritt D. S. I, Nr. 64.et, verkleinertes R im
Inlaut, z. B. fRatribus, agRis auch einmal die seltene N-t-Ligatur (Großbuchstabe N mit kleinem
t verbunden) mit appellaNtur. Der
Buchstabe d einmal mit senkrechtem Rückenstrich (desidero), sonst in der nun geläufigen Form mit
geschweiftem Rükkenstrich. Die Buchstaben s und häufig f sind mit einer Schleife oben an der Oberlänge versehen,
ähnlich wie in der häufig genannten Urkunde des Königs Erik Lam. Nach einer
sehr kurzen Intitulatio mit Ego und einer Arenga führt die
Promulgatio direkt zu den Austauschsbestimmungen. Darauf folgen Zeugen des
Austausches und Zeugen der Bestätigung. Zum Schluß eine Sanctio, eine
Belohnungsformel und eine Apprecatio. Das letzte Wort Amen
ist ein wenig spatiiert.
Auf den Gutbesitz desselben Klosters beziehen sich noch andere Urkunden des
Königs Knut. Sie sind von drei verschiedenen Schreibern geschrieben, die nun
Pergamentstücke von Querformat benutzen D. S. I, Nr. 65, 67, 69;
Abbildungen: ÖBERG, Nr. 2 (D. S., Nr. 65), Nr. 3 (D. S.,
Nr. 69). D.
S. I, Nr. 67, 69. D. S. I, Nr. 69.Valete abgeschloßen. Die Silben sind
getrennt
Eine Schenkungsurkunde des Königs Sverker Karlsson für die Kirche in Uppsala
von 1200 ist dagegen regelgerechter D. S. I, Nr. 115.d hat einen
senkrechten Rückenstrich. Die einzigen Ausnahmen sind zweimal die Verbindung
a-d, wo a einen hochgeschwungenen
Bogen hat. Einige der Oberlängen sind schwach zerklüftet. Das Protokoll wird
mit einer Invocatio eingeleitet, Intitulatio, Adresse und Salutatio bilden
den Schluß. Der Kontext bietet eine kurze Arenga dar, danach folgt die
Publicatio, welche zur Dispositio führt. Dispositio betrifft teils
Gutbesitz, teils Regeln über Gerichtsverfahren in Kriminalsachen. Dazu
kommen eine Corroboratio und eine Sanctio. Zuletzt eine Datierung nach dem
Inkarnationsjahr, dem Schaltjahr und dem Regierungsjahr des Königs sowie dem
Jahr nach der Konsekration des Erzbischofs, gefolgt von der Formel regnante domino nostro Ihesu Christo cui est honor et imperium
in secula seculorum. Amen. Das Amen ist mit
Zwischenräumen zwischen den Buchstaben geschrieben, um die ganze Zeile ganz
und gar auszufüllen.
Kehren wir wieder nach Dänemark zurück, zu den Urkunden Waldemars II. Am
23. Mai 1214 bestätigte der König die Dispositionen des Grafen Albrecht von
Orlamünde zugunsten des Johannisklosters zu Lübeck Atlas, Nr. 4; D.
D. V, Nr. 46.d hat teils senkrechte, teils geschweifte Rückenstriche,
der Buchstabe a ist mit einem sehr hohen Bogen versehen.
Der Diktator verhält sich selbständig der Vorlage gegenüber, nur in der
Dispositio gibt es einige Übereinstimmungen. Nach der eben genannten
Invokation folgen Intitulatio mit ego, Devotionsformel,
Adresse und Salutatio. Im Kontext finden sich eine kurze Arenga Oblivio –
memoria, eine Publicatio, eine Dispositio und eine Corroboratio mit Hinweis
auf Siegel (formule nostre impressione) und zum Schluß
Sanctio. Der Eschatokoll besteht nur aus einer Datierung ohne Ort und
Zeugen.
Am 28. Juli 1215 gewährte König Waldemar der Lübecker Kirche eine
Schutzurkunde, auf ein Stück fast quadratisches Pergament geschrieben. Sie
hat keine Plikatur. Das Königssiegel hängt an roten Seidenfäden, die durch
einen Schnitt zwischen der drittletzten und zweitletzten Zeile gezogen
sind Atlas, Nr. 5; D. D. V, Nr. 57.Datum Lubec, der Tag ist nach römischem Gebrauch
angegeben. Die Zeugen sind am Ende der drittletzten Zeile und auf der
zweitletzten Zeile zusammengedrängt, jedoch von demselben Schreiber
geschrieben. Eine in der letzten Zeile genannte Gruppe wird als de familia regis gekennzeichnet.
Dies ist ein Indiz für Empfängerausfertigung aufgefaßt worden, obwohl die
Urkunde wie früher erwähnt nach der Invokation mit Atlas,
Nr. 7; D. D. V, Nr. 73.ego vor
Intitulation eingeleitet wird. Die Schreiberhand ist sonst weder unter den
dänischen Königsurkunden noch in Lübeckischen Urkunden aufgefunden worden.
Freilich werden ein Dorstanus notarius und ein magister Iwanus am Anfang der Gruppe de
familia regis
Th statt D schreiben würde. Man muß also beide Möglichkeiten offen
halten. – Noch eine Schenkungsurkunde für die Stadt Lübeck von 1216, die von
einem anderen Schreiber geschrieben ist, soll hier erwähnt werden, weil sie
Datum Iurisburg per manum prepositi Iwari
prothonotarii gegeben ist. Das läßt vermuten, daß diese Urkunde
unter Mitwirken der königlichen Kanzlei ausgestellt ist, und daß also die
Kanzleigepflogenheiten in den größten europäischen Reichen den königlichen
Kanzleibeamten wohlbekannt sind. Besonders hervorzuheben ist der Gebrauch
von ae (i. e. a-Umlaut) in Holzaetaebrygge (die sich in Lübeck befindet)
Drei Jahre später, im Jahre 1219, gibt es eine Urkunde, die den König
Waldemar als obersten Schiedsrichter zeigt Atlas, Nr. 8; D. D. V,
Nr. 160. Die Urkunde ist stark beschädigt.Vitescola) einigten sich, daß der König, nachdem er die
Privilegien und Zeugnisse der beiden Gegner gehört habe, ein entgültiges
Urteil darüber abgeben solle, wie das strittige Recht über die Insel Laesø
in Kattegat zwischen Kapitel und Kloster zu verteilen sei, damit ein Prozeß
vor dem Gericht vermieden werden könne. Der König erläßt ein sogenanntes
Privilegium, dessen Disposition den Schiedsspruch enthält. Die vorausgehende
Narratio gibt den Sachverhalt, und eine kurze Publicatio verbindet sie mit
der Disposition. Am Anfang gibt es ein kurzes Protokoll mit Intitulatio,
Devotionsformel, Adresse und Salutatio. Am Schluß findet sich nur Ort und
Datierung nach Inkarnationsjahr und Regierungsjahr des Königs. Auf der Plica
hängt noch die blaugefärbte Hanfschnur, das Siegel ist aber
verlorengegangen. Der Schiedsspruch des Königs wird als compositio bezeichnet.
Als Waldemar III., Sohn und Mitkönig Waldemars II., im Jahre 1229 Alienora
von Portugal heiratete, gab der König, der sich hier Atlas, Nr. 18; D. D. VI, 1979,
Nr. 98.Waldemarus
Secundus nannte, bekannt, daß sein Sohn in der Anwesenheit der
Bischöfe und der einflußreichen weltlichen Herren seiner Frau Königin die
südliche Hälfte der Insel Fünen und die Stadt Odense als Mitgift übertragen
habe. Auch diese Urkunde ist wie die vorhergenannte Urkunde von 1219 auf
Pergament in Querformat geschrieben. Die Schriftzeilen gehen von Rand zu
Rand, die Schriftfläche ist mit 13 Zeilen bis zur Umbiegung vollständig
ausgefülltdatum per manum
Hermanni de Strand), Inkarnationsjahr und Datierung römischer Art.
Der Schreiber ist sonst nich bekannt, die Dpm-Formel zeigt aber einen
Zusammenhang mit der königlichen Kanzlei. Die Schrift ist nun wie auch in
der Urkunde von 1219 nicht mehr karolingisch, sondern gotisch der älteren
Stufe.
Fast zur selben Zeit sehen wir auch in Schweden diese Schriftänderung. Im
Jahre 1219 stellten der König Johan Sverkersson und der königliche Kanzler
Karl, Bischof von Linköping, in Gemeinschaft eine Urkunde für das Kloster
Nydala aus. Sie ist auf ein Stück Pergament von Querformat geschrieben. Die
Zeilen gehen von D. S. I, Nr. 183; Abb.: ÖBERG,
Nr. 7.d hat einen
geschweiften Rückenstrich. Nach Arenga und Promulgatio gibt die Dispositio
bekannt, daß die Erben des Herrn Bengt die Fischerei in einem See für das
Kloster bestimmt haben. Dies geschieht am Tag der königlichen
Thronbesteigung. Eine Sanktion und kurze Datirung mit actum, Jahr und Regierungsjahr schließen die Urkunde. Die letzte
Hälfte der Datierungszeile ist mit Federstrichen ausgefüllt.
Aus dem Jahr 1220 haben wir eine Urkunde, die von diesem König Johan
Sverkersson für Kloster Riseberga bestimmt ist D. S. I, Nr. 185;
Abb.: ÖBERG, Nr. 8. ÖBERG, S. 7 nach L. SJÖDIN, Medeltida
kanslistilar i Sverige, in: Meddelanden fran svenska riksarkivet
1959–1961, Stockholm 1964, S. 310.
In Schweden gibt es auch einige Urkunden, die vom König als Schiedsrichter
ausgestellt sind. Zweimal hat König Erik III. Eriksson ein friedliches
Abkommen über die Teilung einiger Waldbesitztümer zwischen dem Kloster
Nydala und den lokalen Einwohnern getroffen D. S. I, Nr. 294 und 300
(hier 1238).m, n,
i und u weisen in der älteren Urkunde eine
moderate Brechung, in der jüngeren eine stärkere Brechung auf. Das
Formelsystem ist sehr einfach. Nach dem Protokoll mit Intitulatio, Adresse
und Salutatio folgt unmittelbar die Dispositio, nur in der jüngeren Urkunde
wird sie mit einer Publicatio eingeleitet und Jahreszahl 1238 am Anfang der
Dispositio angegeben. Die ältere Urkunde schließt mit Sanctio, die jüngere
hat eine Corroboratio mit Hinweis auf das Siegel. Dieses vereinfachte System
der jüngeren Urkunde wird ausschlaggebend für die folgende Zeit. Nun fügt
man aber in den meisten Fällen ein Eschatokoll mit Datierung und Zeugen
hinzu. Das Stück Pergament ist nun fast ausnahmslose von Querformat. Die
Größen sind natürlich sehr verschieden.
Vor 1200 kennt man keine im Original überlieferten Urkunden aus Norwegen. Aus
dem Zeitraum von 1200 bis etwa 1270 gibt es einige wenige, davon fünf auf
alt-norwegisch oder westnordisch abgefaßt Abb.: Corpus codicum
Norvergicorum medii aevi, Folio serie, Bd. II: Norske diplomer til
og med ar 1300. Hs. F. HØDNEBØ, Oslo 1960.
Die zweifellos älteste Königsurkunde ist von dem Gegenkönig Philippus, der
sich auf der Kirche stützte, auf alt-norwegisch ausgestellt worden. Sie ist
ohne D. N. I, 1849, Nr. 3; Abb.:
Corpus codicum II, Nr. 3 und auch G. INDREBØ, Norsk Malsoga, Bergen
1951, S. 103. Die postume Arbeit von E. VÆGSLID, Norska skrivarar
fra millomalderen, Oslo 1989, war mir nicht zugänglich.f und v „wyn”, das
durchgestrichene d und „thorn“ als
Zeichen beziehungsweise das sogenannte „weiche“ d und für
den entsprechenden stimmlosen Laut. König Philippus befiehlt den Einwohnern
in Hobøl in der Nähe von Oslo, die Entscheidung der Streitfrage über ein
Gut, das der verstorbene König Inge dem Kloster Hovedøy geschenkt hat, zu
beachten. Das Formelsystem dieses Befehls ist sehr einfach. Ein kurzes
Protokoll mit Intitulatio – nur Philippus konogr (i. e.
König), Adresse und Salutatio führ ohne Übergang zur Narratio mit
Darstellung des Sachverhaltes. Darauf folgt die königliche Sanktion. Zuletzt
Eschatokoll nur mit Walete.
Aus der langen Regierungszeit des Königs Hakon IV. Hakonsøn (1217–1263) gibt
es einen Befehlsbrief wegen Streitigkeiten über die Fischerei in Døvik, um
1224 ausgestellt D. N. II, 1851, Nr. 5; Abb.: Corpus codicum II,
Nr. 5. D. N. I, Nr. 51; Abb.: Corpus codicum II,
Nr. 7.m und n. Das Formelsystem ist
ein wenig ausführlicher. Die Intitulatio ist noch sehr kurz: H.
konogs sun H. konogr (i. e. H. König, Sohn des Königs H.), Adresse
und Salutatio quaediu guds oc sina. Der Kontext fängt mit
einer Publicatio an und setzt mit einer Narratio zur Erläuterung des
Sachverhaltes fort, die Fischerei habe früher dem Königtum gehört, sei nun
aber an den Bischof und die Geistlichen übergegangen. Nun haben die Bauern
versucht, den Wert der Fischerei herabzusetzen. Der König droht den
Verleumdern mit seinem Zorn und mit großen Geldstrafen. Kein
Eschatokoll.
König Hakons Bestätigungsurkunde für St. Swithuns Kirche in Stavanger ist
reicher ausgestattet. Sie ist auf ein mit Plikatur versehenes Pergamentstück
geschrieben, das Siegel hängt in Seidenfäden, die durch die Umbiegung
gezogen sind. Die Schrift ist die gotische Diplomschrift. Das Protokoll
besteht aus Intitulatio, Adresse und Salutatio. Der Kontext fängt mit einer
Arenga an, darauf folgt eine Narratio mit Hinweis auf eine Urkunde des
früheren Königs Magnus Erlingsson und auf die Tatsache, daß die Stadt
Stavanger aus dem Besitz der Kirche geraten ist. Mit den Wörtern ok fyrir thvi i. e. igitur, als Verbindung folgen die
Publicatio und Dispositio. Das letztere Glied enthält die königliche
Bestätigung und eine Erweiterung der Donation. Zum Schluß eine Sanctio
positiva, eine Sanctio negativa und eine Apprecatio und Zeugen, aber keine
Datierung.
Die wenigen Urkunden in lateinischer Sprache aus der Zeit dieses Königs
zerfallen in zwei Gruppen, nämlich drei Urkunden im Public Record Office und
fünf in Lübeck. Die drei Urkunden in London sind an den englischen König
gesendet D. N. XIX, 1910, Nr. 153, 154 und 167 (nach London,
Public Record Office, Anc. Correspondence IV,
Nr. 114–116). D. N. XIX,
Nr. 153 und 167.dei gratia
Valete.
Die Urkunden des Königs Hakon im Archiv der Hansestadt Lübeck beziehen sich
alle auf Streitigkeiten oder Beendigung einiger Fragen wegen norwegischer
oder lübeckischen Überfälle zur See Hansisches Urkundenbuch, Bd. I,
Halle 1876, Nr. 356, 366, 389 und 390.
Als König Magnus Hakonsson im Jahre 1265 den Dom zu Nidaros in seinen Schutz
nahm, stellte er eine Urkunde aus D. N. II, Nr. 12; Abb.: Corpus
codicum II, Nr. 11. D. N. II, Nr. 60; Abb.: Corpus codicum II,
Nr. 12. Für einen nichtnorwegischen Empfänger
verwendet man normalerweise die lateinische Sprache, vgl. oben
Anm. 33–34. Eine Ausnahme gibt es jedoch, u. z. die norwegisch
geschriebene Urkunde v. 31. 7. 1289 für Kampen, Hansisches UB I,
Nr. 1058, Abb.: Corpus codicum II, Nr. 26.quaediu guds oc
sinu. Der Kontext fängt mit Publicatio an, die unmittelbar zur
Dispositio führt, worauf die Sanctio negativa und positiva den Text beenden.
Das Eschatokoll ist nur auf die Datierung beschränkt. Das Pergament hat eine
Umbiegung, das Siegel hängt an Seidenfäden. Noch eine undatirte
Tauschurkunde des Königs für Nidaros bietet auch noch dieselben Textglieder
dar
Warum denn wählt man alt-norwegisch statt lateinisch ? Die Frage ist
schwierig zu beantworten. Man hat sich Vorbilder aus England vorgestellt,
indem man zusammen mit Buchstaben aus der angelsächsischen Schrift auch
Formeln aus der angelsächsischen Kanzleisprache übernommen hatte, z. B. die
bereits genannte Kulturhistorisk
Leksikon for nordisk Middelalder, Bd. III, København 1958, s. v.
Diplomsprak, S. 93–94, mit Hinweis auf ältere Literatur. Kulturhistorisk Leksikon for nordisk
Middelalder, Bd. V, 1960, s. v. Gulatingsloven, mit Hinweis auf
ältere Literatur.quadiu guds oc sina in angelsächsischer
Sprache Godes gretinge and his vergleiche lateinisch salutem et benedictionem dei
Das Ziel dieses Beitrags ist es, einen kurzen Überblick über die Entwicklung
des Urkundenmaterials der böhmischen Herrscher bis zum Jahre 1197 zu bieten.
Die böhmischen Přemysliden führten damals den Titel „Herzöge“, nur zwei
unter ihnen gewannen die Königskrone für ihre eigegenen Personen:
Vratislav II. im Jahre 1085 und Vladislav II. im Jahre 1158. Die Form der
Schriftstücke wurde durch diese Umwandlungen jedoch nicht stärker
beeinflußt. In der erwähnten Zeit stellten die böhmischen Herrscher
insgesamt 70 Schriftstücke aus, unter denen 24 Originale aus den Jahren
1147–1197 Codex diplomaticus et epistolaris regni Bohemiae
(CDB), Bd. I, Hg. G. FRIEDRICH, S. 161, Nr. 157; S. 194, Nr. 208;
S. 197, Nr. 210; S. 204, Nr. 227; S. 214, Nr. 245; S. 216, Nr. 246;
S. 243, Nr. 278; S. 244, Nr. 279; S. 251, Nr. 287; S. 257, Nr. 288;
S. 270, Nr. 301; S. 273, Nr. 304; S. 275, Nr. 305; S. 280, Nr. 310;
S. 283, Nr. 311; S. 290, Nr. 318; S. 292, Nr. 320; S. 296, Nr. 323;
S. 299, Nr. 326; S. 312, Nr. 348; S. 314, Nr. 349; S. 321, Nr. 356;
S. 326, Nr. 358; S. 330, Nr. 363. CDB I, S. 85, Nr. 80; S. 192, Nr. 204; S. 256,
Nr. 290; S. 260, Nr. 292; S. 263, Nr. 295; S. 269, Nr. 300; S. 277,
Nr. 307; S. 279, Nr. 309; S. 283, Nr. 317; S. 319,
Nr. 355. CDB I, S. 46, Nr. 40; S. 50, Nr. 46; S. 50,
Nr. 48; S. 52, Nr. 52; S. 53, Nr. 55; S. 60, Nr. 56; S. 89, Nr. 82;
S. 98, Nr. 91; S. 104, Nr. 98; S. 106, Nr. 102; S. 176, Nr. 179;
S. 254, Nr. 289; S. 262, Nr. 294. CDB I, S. 111, Nr. 111; S. 167, Nr. 158; S. 347,
Nr. 375; S. 352, Nr. 379; S. 356, Nr. 381; S. 358, Nr. 382; S. 368,
Nr. 386; S. 371, Nr. 387; S. 392, S. 389; S. 393, Nr. 390; S. 405,
Nr. 393; S. 407, Nr. 395; S. 408, Nr. 396; S. 411, Nr. 399; S. 417,
Nr. 402; S. 421, Nr. 403; S. 423, Nr. 404; S. 425, Nr. 405; S. 438,
Nr. 406; S. 442, Nr. 409; S. 443, Nr. 410; S. 444,
Nr. 411.
Die in der ersten Hälfte des 11. Jahrhunders angeblich entstandenen Fälschungen wurden regelrecht ausgeklügelt, und erst die jüngeren hatten echte Grundlagen. Als Grundlage für alle dienten ältere Aufzeichnungen aus der Zeit, in der die Urkunde nicht verwendet wurde oder diese sehr selten war.
Die böhmischen Länder gehörten zu dem Teil Europas, wo das Rechtsverfahren ursprünglich nur mündlich geführt wurde. Die schriftliche Form setzte sich hier erst später durch. Die älteste Form des Rechtsaktes seitens des Herrschers bei Mitgliedern seiner Familie und anderen Personen war die mündliche Erklärung vor Zeugen. Diese Form wurde auch später in nicht so wichtigen Fällen oder dann benutzt, wenn Empfänger nicht auf der Urkunde beharrte.
Die Kirchenanstalten führten über solche Rechtsvorgänge interne
Aufzeichnungen auf einzelnen besonderen Pergamentblättern, in Büchern oder
in Form der Protokollareintragungen, aus denen sie dann die Listen der
betreffenden Güter zusammenstellten. Alle diese Typen von Eintragungen bis
auf einige Ausnahmen sind in Abschriften überliefert, die zusätzlich in
gefälschten Gründungsurkunden der Kirchenanstalten erfaßt
wurden Probleme der ältesten böhmischen Diplomatik sind in
folgenden Studien bearbeitet: V. HRUBÝ, Tři studie k české
diplomatice (Drei Studien zur böhmischen Diplomatik). Brno, 1936;
Zd. FIALA, K počátkům listin v Čechách (Zu den Anfängen der Urkunden
in Böhmen), in: Historický sborník ČSAV, I, 1953, S. 27–45; J.
PRAŽÁK, Ke kritice českých aktů XII. století (Zur Kritik der
böhmischen Aktenaufzeichnungen d. XII. Jh.), in: Sborník archivních
prací, VIII, 1958, S. 130–151; J. ŠEBÁNEK – S. DUŠKOVÁ, Česká
listina v době přemyslovské (Die böhmische Urkunde in der
Přemyslidenzeit), in: Sborník prací filosofické fakulty brněnské
university, C 11, 1964, S. 52–72; J. BISTŘICKÝ, Über Falsifikate
böhmischer Gründungsurkunden bis zum Ende des 12. Jahrhunderts, in:
Archivmitteilungen, Bd. 41, 1991, S. 186–189.
Die Fälschung auf den Namen des Königs Ottokar I. angeblich aus dem Jahre
1205 inseriert den Komplex der Aktenaufzeichnungen des St.-Johannes-Kloster
auf der Insel bei Prag CDB II, S. 379, Nr. 359. CDB II, Nr. 359 S. 380,
Zeile 20–28. CDB I, S. 46, Nr. 40;
S. 50, Nr. 46; S. 52, Nr. 52; S. 60, Nr. 56; S. 89, Nr. 82; S. 98,
Nr. 91; S. 104, Nr. 97; S. 104, Nr. 98; S. 106, Nr. 102; S. 176,
Nr. 179. CDB I, S. 46, Nr. 40.conspectus oder actus
bonorum principum in unum collectiAMEN
Auf ähnliche Weise sind auch Aufzeichnungen über Spenden der Fürsten Ulrich
(1012–34) CDB I, S. 50, Nr. 46. CDB I, S. 52, Nr. 52. CDB I, S. 60, Nr. 56. CDB I, S. 89, Nr. 82; CDB I, S. 98,
Nr. 91. CDB I, S. 104,
Nr. 97. CDB I, S. 104,
Nr. 98. CDB I, S. 106,
Nr. 102. CDB I, S. 176,
Nr. 179. CDB I, S. 98, Nr. 91.
Unter allen Eintragungen ist die Traditionsnotiz über die Beschenkung des
Kollegiatkapitels zu Leitmeritz von Spytihněv II. vielleicht aus 1056 am
wichtigsten CDB I, S. 53, Nr. 55. ZD. KRISTEN, Pamětní záznam o založení
a obvěnění kolegiátní kapituly litoměřické (Traditionsnotiz über die
Begründung und Beschenkung des Kollegiatkapitels zu Leitmeritz), in:
Acta Universitatis Palackianae Olomucensis, Historica 2, 1961,
S. 69–97.Cum Domino volente Spitigneus… dux ecclesiam
construxisset, familiam hanc tali tenore est largitus. Der
Aufzählung des Gesindes folgt die Liste der geschenkten Dörfer, danach der
mit Strafgeld drohende Bann, und zum Schluß ist dreimal AMEN angeschlossen. Einige Namen der Dörfer wurden dann
ausgekratzt und durch andere ersetzt, am Ende befindet sich noch ein Zusatz
mit Spenden anderer Personen
Die Anfänge der böhmischen Herrscherurkunde reichen bis zu Vratislavs II.
Fürstenperiode zurück. Der Ausgangsartikel dafür ist die Gründungsurkunde
des Kloster Hradisch bei Olmütz, die von dem Olmützer Teilfürsten Otto und
seiner Gattin der ungarischen Prinzessin Eufemia am 3. Februar 1078
ausgestellt wurde CDB I, S. 82, Nr. 79. Diplomata
Hungariae Antiquissima, Epistolae et acta ab anno 1000 usque ad
annum 1196, Vol. I., Ed. G. GYÖRFFY, Budapest 1993, S. 182–184.
Darüber B.L. KUMOROWITZ, Die erste Epoche der ungarischen
privatrechtlichen Schriftlichkeit im Mittelalter XI–XII Jahrhundert,
in: Studia historica Academiae scientiarum Hungaricae, Bd. 21,
S. 6–7 und Anm. 16; J. BISTŘICKÝ, Zakládací listiny kláštera
Hradiska u Olomouce a počátky české panovnické listiny (Die
Grundungsurkunden des Klosters Hradisch bei Olmütz und die Anfänge
der böhmischen Herrscherurkunde), Vlastivědný věstník moravský XLV,
1993, č. 2, S. 131–136. CDB I, S. 85,
Nr. 80. CDB I, S. 358,
Nr. 382. V. HRUBÝ, Tři studie, S. 74, 81 und Anm. 65,
S. 166 und Anm. 7; BISTŘICKÝ, Zakládací listiny,
S. 131.
Wenn die gefälschte Urkunde Soběslav I. für das Kapitel zu Wischegrad
angeblich aus 1130 unbeachtet bleibt CDB I, S. 111,
Nr. 111. CDB I, S. 161, Nr. 157. M. FLODR,
Skriptorium olomoucké (Olmützer Skriptorium), Praha 1960,
S. 144–146; J. BISTŘICKÝ, Studien zum Urkunden-, Brief- und
Handschriftenwesen des Bischofs Heinrich Zdík von Olmütz, in: Archiv
für Diplomatik, Schriftgeschichte, Siegel- und Wappenkunde, Bd. 26,
1980, S. 173–174, 182, 197. CDB I,
S. 192, Nr. 204, S. 197, Nr. 210. V. HRUBÝ, Tři studie, S. 39–44.
Unter Vladislav gab es auch die erste Kanzleiorganisation. Der König hatte
einen Kanzler, es waren Pröpste von Wischegrad Alexander, Batholomäus und
Gervasius. Die Vereinigung des Kollegiatskapitels zu Wischegrad, später auch
königliche Kapelle genannt, mit dem Kanzleramt hatte in Böhmen eine
Tradition und wurde bis zum 15. Jahrhundert erhalten V. VOJTÍŠEK,
Vývoj královské české kanceláře (Entwicklung der böhmischen
königlichen Kanzlei), in: Výbor rozprav a studií Václava Vojtíška,
Praha 1953, S. 504–509.
Neben der Kirche zu Wischegrad interessierte sich auch die Prager Kirche für die führende Stellung in der Kanzlei. Der Magister dieser Kirche Alexander gewann das Kanzleramt für die beiden letzten Jahre unter dem Fürsten Friedrich 1187–1189. Mit dem Antritt Konrad Ottos kam wieder der Propst von Wischegrad Florian zurück.
Seit der Regierung Vladislavs II. gab es auch andere Kanzleibeamte:
Vizekanzler, Protonotar, Notar und Schreiber. Der Kanzler Florian bekleidete
während seiner Karriere zuerst einige niedrigere Posten Ebenda,
S. 504.
Die Festigung der Kanzleiorganisation in der zweiten Hälfte des 12.
Jahrhunderts kam auch dadurch zum Ausdruck, daß die Anzahl der
kanzleimäßigen Ausfertigungen zunahm. Von sechs erhaltenen Urkunden
Soběslavs II. sind wahrscheinlich fünf die Werke eines Notars V.
HRUBÝ, Tři studie, S. 45–47. Ebenda, S. 47.
Unter Friedrich begann sich das Zentrum der diplomatischen Tradition im
Zisterzienserstift Plaß zu bilden, wo ein imposanter Komplex von
Schriftstücken entstand, unter deren auch Urkunden der Fürsten Friedrich und
Heinrich Břetislav waren. Die Plaßer Mönche als Schreiber und
Urkundenverfasser drangen auch in andere Milieus vor. Einer von ihnen
stillisierte und schrieb die Gründungsurkunde des Klosters Bruck bei Znaim,
die von Fürsten Konrad Otto im Jahre 1190 ausgestellt wurde. Von ihm
wechselte er zum Prager Bischof Heinrich Břetislav über und blieb bei ihm
auch dann, als der Bischof auch zum Fürsten von Böhmen wurde
(1193–1197) Ebenda, S. 47–52.
In der äußeren Gestaltung und im Stil der Herrscherurkunden im erwähntem Zeitraum kann man keine festen Regeln finden. Man kann nur eine gewisse Entwicklung des Urkundenformulars und in der zweiten Hälfte des 12. Jahrhunderts, eine gewisse Andeutung einer Aufteilung in einfachere und feierlichere Urkunden verfolgen.
Die Urkunde Vratislavs hat schon ein entwickeltes Formular, was man vor allem
am Eingangsprotokoll erkennt CDB I, S. 85, Nr. 80. CDB I, S. 82, Nr. 79. CDB I, S. 161,
Nr. 157. CDB I, S. 140, Nr. 138 = MGH DD IX, S. 189,
Nr. 106.
Da die Herrscherurkunde im Laufe des ganzen erwähnten Zeitraums auf dem
Niveau der Beweisurkunde blieb, ging ihrer Ausstellung immer diejenige
Prozedur voraus, die mit derjenigen Prozedur identisch ist, der die
Ausfertigung der Urkunde nicht folgt. Höchstens schaffte sich das Objekt des
zuständigen Rechtsaktes eine eigene Aufzeichnung an. Gewisse Veränderungen
kann man unter dem König Vladislav II. finden, als es zur Vereinigung der
Sanktion und Korroboration in eine Formel kam, wodurch bewiesen wird, daß
beide Mittel dieselbe Rechtskraft haben sollten CDB I, S. 161,
Nr. 157; CDB I, S. 192, Nr. 204.
Mit einem Siegel wurden schon Vratislavs Urkunden versehen, ohne daß man auf
diese aufmerksam machte, wie es auch bei der ersten Urkunde Vladislavs der
Fall ist CDB I, S. 85, Nr. 80.
Unter Soběslav II. stößt man auf einfachere Schriftstücke, als unter seinen
Vorläufern CDB I, S. 243, Nr. 278; S. 244, Nr. 279; S. 252,
Nr. 288; S. 255, Nr. 290. CDB I, S. 260, Nr. 292; S. 262, Nr. 294; S. 263,
Nr. 295; S. 269, Nr. 300; S. 270, Nr. 301; S. 273, Nr. 304; S. 277,
Nr. 307; S. 279, Nr. 309; S. 280, Nr. 310; S. 290,
Nr. 318. CDB I, S. 275, Nr. 305; S. 283, Nr. 311; S. 288,
Nr. 317; S. 292, Nr. 320.
Das wichtigste Unterscheidungsmerkmal ist die Verwendung einer verlängerten
Schrift in den feierlichen Urkunden, wobei keine Regeln für die Einsetzung
der Elongate gelten; einmal ist es die ganze erste Zeile, ein andermal nur
die Invokation mit der Intitulation oder nur eine Invokation. Die
Unterscheidung beider Gattungen wurde auch unter Heinrich Břetislav
erhalten Zu den feierlichen Urkunden können CDB I, S. 312,
Nr. 348 und S. 321, Nr. 356, zu den einfacheren CDB I, S. 314,
Nr. 349 und S. 319, Nr. 355 gerechnet werden. CDB I, S. 312,
Nr. 348. CDB I, S. 325, Nr. 358.
In der Gütertransaktion zwischen dem Kloster Tepl und dem Johanniterorden aus
dem Jahre 1189, die von Konrad Otto beurkundet wurde CDB I, S. 296,
Nr. 323.
Die Siegel gehören zu einer umfangreichen Gruppe von Zeichen, die die
Herrscher als Verkörperung des mittelalterlichen „Staates“ angelegt haben,
um ihre Herrschaft sichtbar zu machen. Das Siegelbild und ebenso das
Münzbild sind Hoheitszeichen erster Klasse und obwohl sie manchmal durch ein
bereits fest gewordenes „Bildmodell“ bestimmt waren und fortgeführt wurden,
bemühten sich die Stempelschneider und Münzmeister, näher an die
Wirklichkeit heranzukommen und dem Stilwandel folgend die Realität
wiederzugeben. Ihre Beurteilung muß auf mehreren Ebenen erfolgen, die Frage
nach äußerer Form der Hoheits- und Herrschaftszeichen ist nicht ausreichend.
Es stellen sich andere Fragen: was sollten sie bedeuten und welcher Sinn
wurde ihnen im Laufe der Zeiten unterlegt P.E. SCHRAMM, Die
Deutschen Kaiser und Könige in Bildern ihrer Zeit, Bd. 1,
Leipzig–Berlin 1928.
Die Siegel der Přemyslidischen Herrscher kommen – im Vergleich mit den anderen Suveränen Europas – mit einer gewißen Verspätung, die an erster Stelle dem Traditionalismus der böhmischen Gesellschaft im Bereich des Rechtes zuzuschreiben ist. Eine mündliche Proklamation vor der Versammlung der vollberechtigten „Böhmen“, die einen vom Herzog angeführten Personenverband bildeten, vor der Versammlung der Einwohner eines Dorfes, vor der Versammlung der Gläubigen in einer Kirche, spielte zunächst im böhmischen Recht die wichtigste Rolle, und die schriftliche Bezeugung wurde gar nicht benötigt.
Der Herzog von Böhmen als Besitzer allen Boden in seinem Territorium hatte
das exklusive Dispositionsrecht über alle Güter und es gab in Böhmen keine
Macht, die dem Herzog zur Ausstellung von Urkunden hätte zwingen können. Die
Kirchen Böhmens, mit ihrer Tradition des römischen Rechtes einzige Schicht
der Gesellschaft, die die schriftliche Notierung des Rechtsverfahrens als
nützlich und notwendig angesehen hatte, setzte sich bei den Schenkungen und
Donationen mit ihren Anforderungen nicht durch, weil sie zu schwach war,
ihren eigenen Willen und ihre Wünsche zur Bedingung zu machen. Die Kirche
wurde der Macht des böhmischen Herzogs untergeordnet, und auch der Bischof
von Prag hatte Geltung nur als Kapellan des regierenden Přemysliden. Die
Vorgänger der alten böhmischen Adelsfamilien in der engesten Umgebung des
bömischen Herzogs behielten für ihre Dienste die Güter nur für eine
begrenzte Zeitperiode, und deshalb waren sie gar nicht an der schriftlichen
Bestätigung ihres nur provisorischen Besitzes interessiert R. NOVÝ,
Přemyslovský stát 11. a 12. století, in: Acta Universitatis
Carolinae, Philosophica et historica, Monographia, XLIII, Praha
1972.
Die ältesten Spuren des Siegelgebrauchs in Böhmen sind erst am Ende des
11. Jhdts. nachweisbar, und die Gründe dafür sind im Selbstverständnis des
přemyslidischen Herrschers zu suchen. Die Krönung von Vratislav I.
(1061–1092) im Jahre 1085 und die Einführung der Königswürde in Böhmen
hatten verschiedene innenund außenpolitische Folgen. Vratislav I. fühlte
sich als erster König seiner Dynastie verpflichtet, in Prag einen echten
Königshof mit allen dazu passenden Attributen R. NOVÝ, Královská
korunovace Vratislava II., in: Numismatické listy 43, 1988 5–6,
S. 129–144; R. TUREK, Kultura Vratislavovy doby, ibidem S. 145–147;
J. HÁSKOVÁ, Mincovnictví Vratislava II., ibidem
S. 148–159.
Kein echtes Siegel von Vratislav I. ist erhalten, aber die bis jetzt
überlieferten Siegelfälschungen, die aus dem 13. Jhdt. stammen, sind wohl
nach einer echten Vorlage gefälscht worden. Die äußeren Merkmale der Siegel
weisen den gleichen Stil wie andere Kunstobjekte auf, und im Siegelbild
wurde eine thronende Figur dargestellt, die dem Porträt des heiligen Wenzel
in einer Miniatur (Buchstabe D) des Vyšehrader Kodex ähnlich ist J.
ČAREK, O pečetech českých knížat a králů z rodu Přemyslova, in:
Sborník příspěvků k dějinám hlavního města Prahy 8, 1928, S. 6; R.
NOVÝ, K počátkům feudální monarchie v Čechách I. Sigillum commune
regni, in: Časopis Národního muzea – historické muzeum 145, 1976,
S. 156. J. KREJČÍKOVÁ – T. KREJČÍK, Úvod do české sfragistiky,
Ostrava 1989, S. 30.
Die Regierungsperiode von Vratislav I. bildet den Höhepunkt der Formierung
einer mit dem Kult des heiligen Wenzel verknüpften Staats- und
Herrschaftsideologie; unter Vratislav I. wurde der Grundwechsel des
Wenzelsbildes von einem heiligen Märtyrer zu einem christlichen Ritter
vollendet, und die neue Darstellung des Landespatrons als Miles Christi und
eigentlichen Landesherrn wurde für Münzbilder und ander Kunstgegenstände
herangezogen A. MERHAUTOVÁ – D. TŘEŠTÍK, Ideové proudy v
českém umění 12. století, Praha 1985, S. 94–96.
Das „Bildmodell“ wurde im Vyšehradauer Kodex, der anläßlich der Krönung hergestellt wurde, bestimmt, und die obenerwähnte Initiale D enthüllt das Geheimnis der přemyslidischen Wenzelsideologie der zweite Hälfte des 11. Jhdts. Wenzel als Landespatron tritt uns ganz als Herzog entgegen: er sitzt auf einem Thron, sein Kopf ist mit einer Herzogsmütze bedeckt, und in der linken Hand trägt er eine Lanze. Nur die rechte Hand, die zum Segen erhoben ist, charakterisiert das Heiligtum dieses Přemysliden. Der Sinn einer solchen Darstellung symbolisiert die Doppelfunktion des Landespatrons – die Verteidigung des Staatsterritoriums gegen den äußeren Feind einerseits, und den Schutz der Staatseinheit und des inneren Friedens andererseits. Seine Zugehörigkeit zur herrschenden Dynastie hat ihm noch eine andere Aufgabe zugeteilt: der jeweils regierende Herzog wurde mit seinem Amt von Gott belehnt, aber von heiligen Wenzel investiert.
Die Verwendung der Figur des heiligen Wenzel im Siegelbild der ersten böhmischen Siegel überhaupt konnte die Bedeutung dieser Staatsideologie betonen, und durch die Einführung solcher ideologisierter Siegel konnte der erste böhmische König demonstrativ seine Legitimität und zugleich seine Verbindung mit dem gebildeten und kultivierten Europa beweisen. Die innenpolitische Lage der böhmischen Gesellschaft war weit entfernt von den Bemühungen seines Herrschers und nach dem Tod von Vratislav I., dessen starke Persönlichkeit den Aufstieg von Böhmen bewirkt hatte, verschwanden alle Attribute der Königswürde, damit auch das Siegel.
Erst fünfzig Jahre später, unter Vladislav II. (1140–1172), ist wieder ein
Herrschersiegel nachweisbar und zu dieser Zeit beginnt die ununterbrochene
Reihe der Siegel der böhmischen Herzöge und Könige. Auch die Spitze der
kirchlichen Hierarchie im přemyslidischen Staat folgte diesmal dem Beispiel
des Herrschers, und in den letzten Jahren des 12. Jhdts. erschienen unter
den Siegelinhabern in böhmischen Ländern die mächtigsten Repräsentanten des
entstehenden böhmischen Adels Z. FIALA, K otázce funkce našich
listin do konce 12. století, in: Sborník prací filosofické fakulty
brněnské university C7, 1960, S. 5–34. J. ŠEBÁNEK – S. DUŠKOVÁ,
Česká listina doby přemyslovské, in: Sborník archivních prací 6,
1956, I, S. 136–211, II S. 99–160.
Vladislav II. besiegelte seine Urkunden schon in den Jahren 1146–1148, als er
noch den Herzogstitel trug. Das Siegelbild stellt ein Bildnis des heiligen
Wenzels Beschreibung bei ČAREK, l. c., S. 6, NOVÝ, l.
c., S. 156, KREJČÍKOVÁ – KREJČÍK, l. c., S. 30.
Böhmen aber war nicht der einzige Staat Europas, wo die aus dem Lehenswesen stammende Vorstellung ihre Verbreitung fand, da die Könige und Herrscher allgemein die Fahnenträger Christi oder eines Heiligen seien. Darüber hinaus geht noch die in Norwegen sich im 12. Jhdt. herausbildende Auffassung, der rex perpetuus des Landes sei der heilige Olaf und der konkrete König habe nur die Stellung seines vicarius. Das war keine Besonderheit, auch in Venedig übernahm ein Heiliger – der Evangelist St. Marcus – die Funktionen des Landespatrons und damit die des eigentlichen, von Tod und Neuwahl unabhängigen Landesherrn, der sich der Dogen als Ausführungsorgane seines Willens bediente.
Der Glanz der Königswürde, die Vladislav II. im Jahre 1158 ad personam
erhielt, verursachte doch eine grundsätzliche Wendung der Staatsideologie,
und die neuen Richtlinien dieser Auffassung fanden ihren Ausdruck ganz
eindeutig im neuen Königssiegel dieses Přemysliden. Die Ambitionen und die
aufgestiegene Autorität des zweiten böhmischen Königs spiegeln sich auf der
Vorderseite des neu eingeführten Münzsiegels, wo ein Majestätsiegel mit der
Darstellung des thronenden, mit einer gefalteten, auf der rechten Schulter
zugeklammerten Tunika bekleideten Siegelinhabers mit den Attributen der
Königsmacht, mit der Krone in Diademform und mit zwei kurzen lilienförmigen
Zeptern, eingeschnitten wurde. Die Gravur des Averses wurde sorgfältiger
durchgeführt als die der Rückseite, wo sich das Bild des heiligen Wenzel in
seiner üblichen Form findet. Die Legende der Vorderseite enthält nur Namen
und Königstitel von Vladislav II., aber die Legende der Rückseite mit einer
Modifikation der Siegelumschrift aus seinem letzten Siegel bekommt jetzt
einen ganz anderen Sinn. Sie lautet: + PAX REGIS WLADIZLAI IN MANVS SANCTI
WENCEZLAI und betont den Wechsel der Prioritäten; der jeweils regierende
König übernimmt die Rolle des aktiven Subjektes des Geschehen, er ist nicht
mehr ein passives Objekt des Willens des heiligen und ewigen Herzogs, aber
er unterwirft sich und sein Land freiwillig dem Schutz des heiligen
Wenzel Abbildung bei A. MERHAUTOVÁ – D. TŘEŠTÍK, Románské
umění v Čechách a na Moravě, Praha 1984, Bild 104, 105. Beschreibung
bei ČAREK, l. c., S. 6–7; MERHAUTOVÁ-TŘEŠTÍK l. c., S. 96;
KREJČÍKOVÁ-KREJČÍK, l. c., S. 30–31.
Im Laufe der Königsherrschaft von Vladislav II. wurde der Siegelstempel
mehrmals geändert, aber die Form eines Doppelsiegels ist immer geblieben und
das Grundschema seiner Siegelbilder wurden nur in Details modifiziert. Das
Königssiegel von Vladislav II. diente für seinen Nachfolger als Vorbild mit
seinen spezifischen äußeren Merkmalen und charakteristischen inneren
Eigenschaften – Münzsiegel einerseits und Bildnis des heiligen Wenzel auf
dem Revers andereseits J. HOMOLKA, K ikonografii pečetí posledních
Přemyslovců, in: Umění doby posledních Přemyslovců, Roztoky u Prahy
1983, S. 159.
Die Münzsiegel waren zu dieser Zeit in Europa bereits bekannt und sie sind
aus verschiedenen Territorien überliefert (Italien, England, Dänemark), aber
die Ausbreitung solcher Siegel in Böhmen ist doch keine bloße Nachahmung der
fremden Muster. Die Münzsiegel Europas hatten als Ziel die Macht des
Siegelinhabers in O.
BAUER, O původu dvojstrannosti české pečeti panovnické, in: Český
časopis historický 37, 1931, S. 310–326, ČAREK, l. c.
S. 52–54.
Die Nachfolger von Vladislav II. blieben im Schatten dieses Herrschers, und
ihnen ist es nicht gelungen, sich innen- und außenpolitisch durchzusetzen.
Schon Soběslav II. (1173–1178) wurde vom römischen Kaiser in die
Herzogswürde eingesetzt und er regierte nur dank seiner ständigen
Unterstützung. Das Siegel dieses Přemysliden stellt auf beiden Seiten eine
fast identische Figur dar, und der einzige Unterschied ist der Nimbus um den
Kopf der sitzenden Gestallt auf der Rückseite. In der Siegelumschrift der
Vorderseite befinden sich nur Name und Herzogstitel des Siegelbesitzers, die
Legende auf dem Revers lautet einfach: + SANCTVS WENCEZLAVS DVX. Das Fehlen
des Hinweises auf die Zusammenwirkung des jeweiligen Herrschers mit dem
ewigen Herzog von Böhmen scheint ein Beweis dafür zu sein, daß die
Einsetzung von Soběslav II. der alten böhmischen Tradition wiedersprach und
nie als ein legitimer Vorgang anerkannt wurde. Deswegen konnte er nicht auf
seinem Siegel die Grundidee der üblichen Staatsideologie zum Ausdruck
bringen Z. FIALA, Přemyslovské Čechy, Praha 1975, S. 65–66.
Beschreibung bei ČAREK, l. c., S. 8, KREJČÍKOVÁ-KREJČÍK, l. c.,
S. 31.
Die böhmischen Herzöge Friedrich (1178–1189) und Otto (1189–1191) haben nur
eine Nebenrolle in der europäischen Politik und ihre Randposition sowie der
Verlust ihres Prestiges fanden ein Echo auch im Siegelbild der Vorderseite
ihrer Münzsiegel. Statt des Thronsiegels befindet sich hier nur ein
Standbildsiegel und seine grobe Gravur und künstlerische Unvollkommenheit im
Vergleich zu dem üblichen Wenzelsbild der Rückseite entsprechen der
unsicheren Lage beider Herzöge in Böhmen und in der Reichspolitik. Der
ununterbrochene Schutz des Landespatrons war notwendig für die beiden
Herrscher und deshalb übernahm die Legende der Rückseite die traditionelle
Wenzelsdevise Abbildung bei MERHAUTOVÁ – TŘEŠTÍK, l. c.,
Bild 189, 190. Beschreibung bei ČAREK, l. c., S. 8–9,
KREJČÍKOVÁ-KREJČÍK, l. c., S. 31. Erklärung bei HOMOLKA, l. c.,
S. 158, NOVÝ, l. c., S. 157–158.
Die erste Regierung von Herzog Přemysl Ottokar I. (1192–1193) war zwar kurz
und wenig ereignisreich, aber sein Siegel bringt zwei ganz neue Elemente in
der Entwicklungsreihe der Siegel der böhmischen Herrscher. Das erste Mal
stellt die Vorderseite ein Reitersiegel dar und auf derselben Seite
erscheint ein heraldisches Motiv. Přemysl Ottokar I., ein Přemyslide mit
großen Ambitionen, hat sein Reitersiegel nach ausländischen Vorbildern als
Symbol der ritterlichen Kultur gewählt und als Darstellung für das mutige
Unternehmen der Kreuzzüge. Die innere Verknüpfung beider Seiten seines
Münzsiegels wurde durch die Figur eines Adlers unterstrichen, der im Schild
des Ritters auf dem Avers erscheint, weil der Adler allgemein als Symbol und
Wappen des heiligen Wenzel galt, dessen übliche Abbildung sich auf dem
Revers befand. Die Siegelbilder selbst übernahmen die Aufgabe, die
Staatssymbolik auszudrücken, und deswegen war es nicht nötig, in den
Siegelumschriften dieses Thema zu wiederholen. Die Legende auf der
Vorderseite lautet nur: DVX PREMISL, auf der Rückseite: SANCTVS
WENCEZLAVS Beschreibung bei ČAREK, l. c., S. 10,
KREJČÍKOVÁ-KREJČÍK, l. c., S. 31. Erklärung bei HOMOLKA, l. c.,
S. 164–165, NOVÝ, l. c., S. 162.
Beschreibung bei ČAREK, l. c., S. 9–10,
KREJČÍKOVÁ-KREJČÍK, l. c., S. 31. Erklärung bei NOVÝ, l. c., S. 161,
wo auch die ausführliche Bibliographie, sowie die Abbildung,
S. 157.
Vom Siegel des Herzogs Vladislav Heinrich (1197), der schon in demselben Jahr, als er zur Herzogswürde erhoben wurde, resignierte und den böhmischen Thron seinem Bruder Přemysl Ottokar I. übergab, ist nur ein Fragment seines einseitigen Reitersiegels erhalten und deshalb ist erst Přemysl Ottokar I. (1197–1230) in seiner zweiten Regierungsperiode als Träger und Erneuerer der alten böhmischen Siegeltradition der Landesherrscher nachweisbar.
Seit dem Jahre 1198 König von Böhmen, ließ sich Přemysl Ottokar I. ein neues
Siegel gravieren, ganz in den Intentionen seiner königlichen Vorgänger: ein
Münzsiegel mit dem Majestätssiegelbild auf dem Avers und mit dem Wenzelsbild
auf dem Revers. Der Siegelschnitt der Vorderseite ahmte die zeitgenossischen
Kaisersiegel mit ihrem byzantinisierenden Stil nach, und in der
Siegelumschrift erschien die Devise: + PAX REGIS PREMIZL IN MANV SANCTI
WENCEZLAI. Die auf dem Revers dargestellte Abbildung des heiligen Wenzel war
nur eine einfachere Fassung der auf dem Avers abgebildeten Figur mit den
Attributen des Landespatrons. Die Legende erhielt Name und Herzogstitel des
Heiligen der přemyslidischen Dynastie. Die Gestalltung dieses Siegels
unterstreicht wieder die Bedeutung der Königswürde und je höher Přemysl
Ottokar I. mit seinen Ambitionen tendierte, desto prächtiger wurden seine
Siegel. Im Laufe seiner Reigierung wurde der Siegelstempel mehrmals
geändert, das Grundschema hat aber keine Änderung erfahren, nur die immer
perfektere Gravur entsprach der steigenden Macht des böhmischen Königs und
der Erhabenheit des regierenden Přemysliden J. ŽEMLIČKA, Století
posledních Přemyslovců, Praha 1986, J. ŽEMLIČKA, Přemysl Otakar I.,
Praha 1990. Abbildung bei MERHAUTOVÁ – TŘEŠTÍK, l. c., Bild 201,
202. Beschreibung bei ČAREK, l. c., S. 11, NOVÝ, l. c., S. 158–159,
HOMOLKA, l. c., S. 159–160.
Der Ehrgeiz, der Hochmut und nicht zuletzt der Wunsch, dem römischen Kaiser
zu konkurrieren, führten Přemysl Ottokar I. als einzigen Přemysliden und
einzigen König von Böhmen zur Einführung der Goldbulle. Die Beiden
erhaltenen Exemplare der Goldbulle, die durch zwei verschiedene Typare
geprägt wurden, sind Nachahmungen der üblichen Wachssiegelstempel von
Přemysl Ottokar I., und beide wurden für die wichtigsten Urkunden von großer
Bedeutung verwendet Abbildung bei HOMOLKA, l. c., Bild 114, 115.
Beschreibung bei ČAREK, l. c., S. 12–13.
Abbildung bei HOMOLKA, l. c., Bild 116, 117,
Codex diplomaticus et epistolaris regni Bohemiae IV. 2, ed. J.
ŠEBÁNEK – S. DUŠKOVÁ, Praha 1965, Sigilla Bild 1, 2, 3. Beschreibung
bei ČAREK, l. c., S. 13, HOMOLKA, l. c., S. 164, KREJČÍKOVÁ-KREJČÍK,
l. c., S. 31.
Die erste Etappe der Entwicklung der böhmischen Herrschersiegel, die die Jahre (1085) 1146–1253 umfaßt, wurde durch einige gemeinsamen Merkmale charakterisiert: alle Siegel der böhmischen Herzöge und Könige dieser Periode – mit den zwei Ausnahmen der Goldbullen von Přemysl Ottokar I. – waren Wachssiegel, meist aus naturfarbenem Wachs, ausnahmsweise auch in rotem, grünem und braunem Wachs. Alle waren Rundsiegel und wurden als Hauptsiegel angewendet. Bis zum Jahre 1166 wurden alle Siegel nur aufgedrückt, in der Zeitspanne 1166–1184 kommen aufgedrückte und angehängte Siegel vor, danach sind nur Hängesiegel überliefert. Als Befestigungsmittel dienten entweder Pergamentstreifen, typisch für die frühere Periode, oder seidene Fäden verschiedener Farben, die unter Přemysl Ottokar I. und Wenzel I. überwiegen, und nach dem Vorbild der Reichskanzlei wurde meistens die rot-gelb Kombination gewählt.
Die Siegel der böhmischen Herrscher unterschieden sich von den Siegeln der anderen Siegelinhaber durch ihre Größe. Entsprechend der mittelalterlichen Vorstellungen symbolisierten die immer wachsenden Dimensionen des Siegels unmittelbar die reale Macht oder die Ambitionen des Siegelbesitzers. Deswegen strebten die Přemysliden nach größeren Siegeln und die Größe der přemyslidischen Königssiegel im 13. Jhdt. überschritt sogar die der Kaisersiegel ihrer Zeit.
Was für die Siegel der böhmischen Herrscher dieser Periode ganz spezifisch war, ist ihre Form eines Münzsiegels. Auf der Vorderseite wurde regelmäßig das Porträt des Inhabers dargestellt, das entsprechend der aktuellen politischen Lage als Majestäts-, Thron-, Reiter- oder Standbildsiegel eingraviert wurde. Auf der Rückseite erscheint ein gleichbleibendes hagiographisches Motiv, der heilige Wenzel als Landespatron und ewiger Herzog von Böhmen. Seine Herbeiziehung ist auf die přemyslidische Staats- und Herrschersideologie zurückzuführen. Auch die heraldischen Figuren, die seit 1192 erschienen, wurden mit Hinsicht auf die ideologischen und dynastischen Gründe gewählt. Der Adler als Symbol und Wappen des heiligen Wenzel wurde zuerst im Schild des Ritters auf dem Revers dargestellt, seit dem Jahre 1224 findet er im Schild des Schutzpatrons auf dem Revers Platz.
Als Schrift der Siegel wurde exklusiv Majuskel verwendet. Zuerst wurden die Siegelumschriften in Kapitalschrift geschrieben, mit der Zeit erschienen mehrere Uncialbuchstaben, und eine Tendenz zur frühgotischen Majuskel ist erst auf den Königssiegeln aus dem 13. Jhdt. spürbar. Die ältesten Legenden enthielten einige Fehler und seitenverkehrte Buchstaben, die der Unvollkommenheit der Siegelstecher zuzuschreiben sind. In allen Siegelumschriften erscheinen die allgemeinen Kürzungszeichen, aber sie wurden nicht häufig verwendet, weil bis zum Jahre 1253 die Namen und die Herrschertitel der böhmischen Herzöge und Könige nicht so umfangreich und kompliziert waren um sie wesentlich kürzen zu müssen. Die Legenden und die Devisen wurden regelmäßig mit einem Kreuz am Anfang eingeleitet, und sie wurden von dem Siegelfeld durch eine Linie separiert.
Die erste Etappe der Entwicklung der Siegel der böhmischen Herzöge und Könige aus der přemyslidischen Dynastie ist keine homogene Einheit, sie weist einige spezifische Merkmale auf, die gerade für die böhmischen Herrschersiegel dieser Periode typisch sind und die Siegel von den anderen Herzogs- und Königssiegeln Europas sowie von den Siegeln anderer böhmischer Landesherren ganz eindeutig unterscheiden: die aus der inneren Verknüpfung mit der přemyslidischen Staatsideologie stammende Münzsiegelform einerseits, und andererseits das Bild des heiligen Wenzel auf der Rückseite des Siegels und die Wenzelsdevise in der Siegelumschrift.
L’image de la diplomatique royale polonaise jusqu’à la fin de XIIe siècle ne serait pas lisible sans un contexte
historique retracé dans ses grandes lignes au moins.
Le baptême du premier souverain historique, Mieszco (966), introduisit le
pays dans le cercle de la culture de l’Europe occidentale ;
l’organisation ecclésiastique fut établie en Pologne. A la mort de Mieszco
en 992, son fils aîné Boleslas Chrobry (le Vaillant) prit le pouvoir et
raffermit la position internationale de son État (rencontre en l’an 1000, à
Gniezno, capitale de la Pologne, avec l’empereur Otton III ; près de la
tombe du saint Adalbert). Des expéditions, auxquelles Boleslas le Vaillant
prêtait un puissant appui, allaient de Pologne en Prusse, pays de mission
(saint Adalbert, Brunon de Querfurt) ; il fit venir (1002) des
Camaldules de l’ermitage du saint Romuald près de Ravenne. L’activité
diplomatique et ecclésiastique des deux monarques exigeait, sans nul doute,
l’expédition des lettres et l’expédition des documents divers. La seule
trace de ses faits est un résumé de l’octroi du pays saint Pierre par le
prince Mieszco et sa femme Oda ; lors du pontificat de Jean XV
(985–992) Bibl. Vatic. Ottob. lat. 3057, ch. 131 La lettre
de Mieszco citée tout comme les autres documents royaux jusqu’à la
fin du XIIe siècle sont enregistrés dans
l’ouvrage de ZOFIA KOZŁOWSKA-BUDKOWA, Repertorium polskich
dokumentow doby piastowskiej (Répertoire des documents polonaises de
l’époque des Piast), Krakow 1937 ; dans la suite cette
publication est citée comme Repertorium. La lettre de Mieszco –
Repertorium n. 2.e siècle.
Aucune trace écrite ne nous est pas parvenu de l’activité de Boleslas ;
couronné roi de Pologne en 1025.
Il mourut la même année et, durant tout le XI Attaché au document de 1054.e siècle, la
Pologne était occupée par les luttes pour le trône qui opposaient ses fils
et par les invasions des voisins qui s’en suivirent. La révolte des frères
de Mieszco II, fils de Boleslas, l’invasion impériale de l’ouest et de la
Russie de Kiev de l’est lui firent perdre la couronne, l’État fut démembré
en régions tribales, la révolution sociale et la révolte paysanne
précédaient l’invasion tchèque qui mit fin à son règne. Rien d’étonnant donc
que nous ne possédons pas de traces de l’activité diplomatique de ce roi. La
seule preuve matérielle que celle-ci existait, c’est le sceau, conservé
jusqu’à nos jours, de la femme de Mieszco II, Rycheza, fille du palatin de
la Lotharingie, qui, après avoir quitté la Pologne, vivait en
Allemagne
Le successeur de Mieszco II, Casimir (1038–1058), relevait l’État des ruines
; son fils, Boleslas Šmiały (le Hardi, 1058–1079), le raffermit et,
soutenu par le pape Grégoire VII ; fut ceint de la couronne royale
(1076) ; la controverse qui l’opposa à l’évêque de Cracovie, saint
Stanislas, terminée par le meurtre de l’évêque, aboutit à l’expulsion de
Boleslas. Les traces de l’activité diplomatique de ces deux souverains ne
subsistèrent pas, bien qu’elle dût exister (ne serait-ce que la
correspondance avec le pape au sujet du couronnement de Boleslas le
Hardi ; dans le registre de la Chancellerie pontificale fut conservée
une lettre de Grégoire VII à Boleslas, de 1075) Monumenta Poloniae
Historica, vol. I, p. 367–371.
Le dernier souverain polonais au XI L’original se trouve dans le Hauptstaatsarchiv à
Munich. Monumenta Poloniae Historica, vol. I,
p. 386.e siècle fut Ladislas
Herman (1079–1102), frère de Boleslas ; son règne subordonné aux grands
seigneurs et perturbé par les promulgatio et
renferme en plus une intitulatio, au singulier, ainsi que
le contenu essentiel : le renvoi des croix en or, rachetées par le
prince en Pologne, qui provenaient du pillage de la cathédrale de Bamberg
et, en second lieu, la fondation d’une prébende près de la cathédrale. Il
n’y a aucune formule finale ; le sceau de majesté (sigillum maiestatis) de Ladislas est attaché au document Le
messager de l’évêque de Bamberg, un certain Gumpo, est nommé dans le
document-il se peut que le document fût préparé par celui-ci :
l’orthographe allemande du texte et la manière dont fut attaché le sceau,
rencontrée sur les documents de Bamberg à l’époque, le prouverait. La plus
ancienne chronique polonaise, celle de Gall dit Anonymus, qui provient de la
cour du successeur de Ladislas Herman, Boleslas Krzywousty, nous raconte le
contenu de la lettre de Ladislas Herman et de sa femme Judyta, adressée à
l’abbé du monastère Saint-Gilles-du-Gard (1085) avec une demande de prières
dans l’intention de leur future progéniture. Le contenu de la lettre citée
par Gall ne semble pas être une copie fidèle de cette lettre, il est
pourtant certain, que la délégation portant les offrandes votives à l’abbaye
fut munie d’une lettre
Le XIIe siècle connut d’abord les guerres internes :
les fils de Ladislas Herman se disputaient le trône (1102–1108), ensuite le
règne de l’un d’eux, Boleslas Krzywousty (Bouchetordue). Avant sa mort
(1138), il répartit le pays en provinces, accordant à son fils aîné le
pouvoir suprême. De cette période ni la correspondance, ni des documents ne
sont conservés, bien qu’ils ont existé certainement, en premier lieu l’acte
de la division du pays en provinces et la constitution du pouvoir
seigneurial du fils aîné, ce que fut sanctionné par le pape. Nous
connaissons aussi des bulles du pape concernant la relation de dépendance de
la métropole à Gniezno de Magdebourg (1133) et plus tard ; à la suite
des démarches de Boleslas Krzywousty, la révocation de cette décision
(1136). Il n’y a pas de doute qu’une correspondance du roi à ces sujets dût
exister.
La structure introduite par le testament de Krzywousty marque le début de la
période du démembrement du pays en provinces, des conflits incessants entre
les frères et, plus tard, entre leurs descendants. Cet état politique influa
certainement sur la position internationale de la Pologne, n’oublions pas
pourtant que le document qui, aux Xe et XIe siècles, fut sur le déclin dans l’occident de l’Europe, reprend
de l’importance au XIIe siècle, et que le document privé
se fait de plus en plus populaire. Cette situation trouve son reflet dans la
diplomatique polonaise : la diplomatique royale en Pologne commence à
suivre le modèle du document privé occidental.
Pour se faire une idée de la diplomatique royale de la Pologne à cette
époque, nous n’avons que six documents originaux, quatre copies de
documents, dix inscriptions ou notes dans les documents d’autres auteurs de
XIIe et XIIIe siècles. En plus
outre, nous connaissons des copies de lettres ou bien des notes à leur
propos au membre de sept. Un problème à part sont d’assez nombreux documents
falsifies, dont la falsification du XIIIe siècle
surtout.
e siècle.
Les destinataires de tous les documents cités sont, comme on voit, des
institutions ecclésiastiques, des monastères en premier lieu. Si l’on
juge d’après le moulage de l’écriture des originaux et le caractère de
la rédaction, presque tous sont l’oeuvre des destinateurs, probablement
des ecclésiastiques venus de l’Europe occidentale Le formulaire
de l’un d’eux (Repertorium n. 9) provient de Wincenty Kadłubek,
Polonais, ecclésiastique qui a fait ses études à Paris, auteur
de la Chronique.
Le document commence ; en général, par une invocation de forme
établie : In nomine sancte et individue
Trinitatis (n. 3, 4, 6, 9) ; une seule fois elle
dit : In nomine Patris et filii et Spiritus sancti
amen (n. 5) ; trois documents ne comportent pas cette
formule (n. 1, 2, 10).
L’intitulatio de tous les documents est au singulier
Ego, à l’exception de deux cas, où l’intitulatio, liée à la salutatio, commence
par le nom d’expéditeur (n. 4, 7).
Les trois documents les plus anciens (n. 1, 2, 3) n’ont pas de publicatio, dans les autres elle est très
variée : Notum facio… (n. 5, 6) ; omnibus significo… (n. 9) ; universis Christi fidelibus… (n. 4) ; Notum
sit omnibus… (n. 10) ; dans l’un des documents (n. 7), la
publicatio est remplacée par une salutatio.
arenga. La plus ancienne (n. 4) est plus
développée : Quandoquidem velocitate dierum nostrorum
transituri sumus quemadmodum fugere solet umbre, vel evanescere
fumus, consultissimum constat anime salvande providere, cuius vitam
scimus in eternum permanere ; par rapport à la suivante,
concise : Quoniam nonnuli sunt maligni benignorum
interpretes (n. 9).
Cinq documents passent, après les formules initiales, directement aux
faits – la dispositio (n. 2, 4, 6, 8, 10). Dans les
autres, la dispositio est précédée par un exposé,
plutôt court, donnant les motifs de l’octroi. Le but de cet octroi est
avant tout la rémission des péchés propres du donateur (ut
excessus, eos… redimerem, n. 1), de ses parents (n. 3, 5) ou de
ces ancêtres et descendants (n. 6).
La partie essentielle du document, la dispositio, est
rédigée de façon spécifique selon le sujet d’octroi. Par son style cette
partie du document reflète le niveau de l’ensemble : elle peut être
très maladroite (comme le n. 2) ou bien formulée avec aisance et
précision (comme les n. 3, 4, 7).
L’eschatocole des documents royaux polonais du XIIe
siècle contient les formules suivantes : une formule pénale ou maledictio, une corroboratio,
l’énumération des témoins et la date. Le nombre de ces formules ainsi
que leur ordre différent d’un document à l’autre. Cinq documents portent
la formule de maledictio (n. 1, 3, 8–10) ; sur
l’un d’eux (n. 7) figure la formule pénale ; la corroboratio est présente dans quatre documents (n. 1, 3, 6,
7, 10) ; six documents citent des témoins (n. 1, 2, 4, 5, 7,
9) ; la date est indiquée – de façon bien diverse, parfois il n’y a
que l’an – sur sept documents (n. 2, 4–9).
Il arrive que la maledictio soit très courte (anathema sit amen, n. 1, 3) ; mais elle peut être
développée (vinculo anathematis astrictus et cum Iuda et
Abiron deputatus, n. 10). Une seule fois la formule pénale
prend la tournure suivante : si qua persona
temptaverit… solvat (n. 7).
La corroboratio emprunte, en règle, une forme semblable
: sigilli impressione… corroboro et confirmo
(n. 3), sigillo… communivi (n. 10). Une fois
l’attachement du sceau princier est annoncé par une corroboratio irrégulière : ad complendum
pleniorem corroborationem… per impressionem ducalis annuli
signavimus (n. 7) ; dans ce cas en guise de sceau princier
on met l’empreinte d’une intaglio romaine.
La datation et l’énumération des témoins se trouvent placées dans une ordre variable. La date des sept documents analysés a un trait commun : si le jour est indiqué, c’est en règle par le calendrier romain ; une fois (n. 8) elle est complétée de deux éléments : epacta et concurrenta ; un document n’a que la date de l’an (n. 6). Deux documents conservés en original (n. 3, 10) ne portent aucun élément de date.
Quelques documents falsifiés provenant du XIII Repertorium n. 8. Repertorium n. 15,
16. Repertorium n. 49. Repertorium
n. 91.e
siècle sont basés sur des inscriptions authentiques faites dans les
monastères aux XIe–XIIe siècles
au sujet d’octroi royaux. Ils concernent trois octrois : du roi
Boleslas le Hardi (1065)
Dans les documentes des papes, des évêques polonais et du patriarche de
Jérusalem provenant des années 1181–1191 on trouve des notes qui citent
quatre documents de princes polonais des années 1170–1194 : pour le
monastère du Saint-Sépulcre à Miechów Repertorium n. 112,
135. Repertorium n. 124. Repertorium n. 115. Repertorium
n. 96.
Dans un codex de Xe / XIIe siècle
conservé à Poznań, une main de XIIe / XIIe siècle mit une inscription informant de l’octroi
par le prince Mieszco d’une campagne pour la cathédrale de Poznań
(1146).
Ce qui était dit au sujet des octrois des monarques polonais aux institutions de l’Église n’offre pas de possibilités d’étudier le caractère diplomatique des documents éventuels, notre connaissance de l’activité de la chancellerie des expéditeurs est toutefois bien enrichie.
Aucune lettre des princes polonais du XII Repertorium n. 10 et 27. Repertorium
n. 20. Repertorium n. 23. Repertorium n. 146.e siècle
n’est conservée – en original ou en copie ; on trouve cependant des
notes sur leur existence dans les chroniques de Gal et de Kosmas
(première moitié du XIIe siècle), dans celle de
Wincenty Kadłubek (première moitié du XIIe siècle)
ainsi que dans les vies de saint Otton écrites par Herbord et par
Ekkehard. Il y est question des lettres de Ladislas Herman et de
Boleslas Krzywousty adressées à l’abbaye Saint-Gilles-du-Gard (1085 et
1128)
Il faut rappeler aussi, ne serait-ce que brièvement, les documents
falsifiés, assez nombreux, datant surtout du XIII Repertorium n. 40, 71, 117. Repertorium
n. 50.e
siècle. C’est le monastère des Cisterciens à Ląd qui excellait dans leur
fabrication. Nous connaissons huit documents prétendus des années
1145–1188, conservés sous forme d’un original
prétendue sièclee siècle ; ils pourraient témoigner
cependant que les octrois royaux furent si peu nombreux à l’époque que
le monastère pouvait librement, à l’aide de documents falsifiés, élargir
l’état de ses biens.
Un autre centre de production de documents royaux falsifiés aux XIII Repertorium n. 39, 73, 99, 117. Repertorium n. 75–77, 90. Repertorium n. 74 ; cf. n. 4 de la
liste des originaux.e et XIVe siècles était le
monastère des Cisterciens à Lubiąź. Nous connaissons quatre prétendus
originaux
Nous connaissons aussi le contenu de documents falsifiés particuliers du
XIII Prétendu
original de 1145, Repertorium n. 42. De 1166–1167, conservé en copie, Repertorium n. 63,
64. Prétendu
original de 1181, Repertorium n. 104.e siècle, accordant des privilèges aux
monastères des chanoines réguliers à Trzemeszno
En présentant les documents royaux et la correspondance des monarques je voulais brosser l’image de la diplomatique des rois polonais : des pertes énormes dans les ressources d’archives ; l’existence de la chancellerie royale et princière qui aurait servi surtout à régler les affaires politiques de l’État. Puisqu’il n’y avait pas de demande sociale, les documents expédiés étaient plutôt rares – on employait le plus souvent la preuve par témoins. A l’origine d’un tel état des choses se trouvait un manque de traditions antiques et la christianisation assez tardive du pays.
Das ungarische Königtum ist am ersten Tage unseres Jahrtausends mit der
Krönung Stephans des Heiligen entstanden. Diesen Zeitpunkt halten wir für
den Beginn des Urkundenwesens in Ungarn GYÖRGY GYÖRFFY, Zu den
Anfängen der ungarischen Kirchenorganisation auf Grund neuer
quellenkritischer Ergebnisse. Archivum Historiae Pontificiae, 7,
1969, S. 79–113; DERS., König Stephan der Heilige. Budapest, 1988,
S. 156 ff. DERS., La christianisation de la Hongrie. Harvard
Ukrainian Studies, Bd. XII-XIII, 1988–1989, S. 68 ff.; La
christianisation des Hongrois et les peuples de la Hongrie. L’Église
et le peuple Chrétien dans les pays de l’ Europe du Centre-Est et du
Nord. Collection de l’École Française de Rome, Bd. 128, Rome 1990,
S. 59 ff.capella regia dienende Domkirche von Stuhlweißenburg
(Székesfehérvár), in deren Sakristei das königliche Archiv schon im 12. Jh.
aufbewahrt wurde, ist im 16. Jh. vollkommen zerstört worden.
Unter solchen Verhältnissen können wir nur aus vereinzelten, zufällig erhalten gebliebenen Königsurkunden ein sehr mangelhaftes Gesamtbild zusammenstellen.
Die zweite Schwierigkeit liegt darin, daß nur wenige Originalurkunden
erhalten blieben und die Mehrheit der bekannten Stücke in Abschrift vorliegt
– oft durch Interpolierung verfälscht – oder nur in Exzerpten bekannt ist.
Nur ausnahmsweise sind zwei arianten, Original und interpolierte Fälschung,
erhalten, z. B. das Gründungsprivileg von Tihany von 1055 Diplomata
Hungariae Antiquissima. Accedunt epistolae et acta. Edendo operae
praefuit G. GYÖRFFY (DHA), Bd. I., (1000–1131). Budapest, 1992,
S. 145–156.
In Ungarn gingen die Meinungen darüber auseinander, was zu den Königsurkunden
gezählt werden solle. Nbenden regelrecht, in subjektiver Fassung
ausgestellten Urkunden gibt es auch in objektiver Form verfaßte Stücke,
meist Empfängerausfertigungen königlicher Abteien, die manchmal nachträglich
besiegelt wurden. Eine dritte Variante bilden diejenigen Privaturkunden, die
am königlichen Hof geschrieben bzw. mit königlichen Siegeln und der
Korroborationsformel bestätigt wurden. SZENTPÉTERY zählt sie in den „Regesta
regum“ zu den Königsurkunden I. SZENTPÉTERY, Regesta regum stirpis
Arpadianae critico – diplomatica (= Reg. Arp.), I. Budapest, 1923,
S. 1–52. L. B.
KUMOROVITZ, Die erste Epoche der ungarischen privatrechtlichen
Schriftlichkeit im Mittelalter XI–XII. Jh. (= Erste Epoche), Études
historiques publiées par la Comission Internationale des Historiens
Hongroises, Budapest, 1990, Bd. I., S. 253–286.
Da die Comission Internationale de Diplomatique über die Herausbildung der
europäischen Herrscherkanzleien drei Kongresse veranstaltet hat und wir in
Budapest, G. GYÖRFFY, Die Anfänge der ungarischen
Kanzlei im XI. Jh. Archiv f. Diplomatik, Schriftgeschichte, Siegel-
und Wappenkunde, Bd. 30, 1980, S. 88–96; A. KUBINYI, Königliche
Kanzlei und Hofkapelle in Ungarn um die Mitte des 12. Jh. (=
Königliche Kanzlei). Festschrift Friedrich Hausmann, Graz, 1977,
S. 299–324; G. GYÖRFFY, La chancellerie royale de la Hongrie aux
XIII–XIV siècles (= La chancellerie). Forschungen über Siebenbürgen
und seine Völker, Bd. II., Festschrift für Attila T. Szabó und
Zsigmond Jakó, Hrsg. von K. BENDA, TH. v. BOGAY, H. GLASSEL und K.
LENGYEL, München, 1988, S. 159–175.
Die Formen der ersten königlichen Urkunden gelangten aus dem Ausland nach
Ungarn, u. zw. aus Ländern, mit denen der ungarische Königshof enge
Beziehungen hatte. König Stephan I. heiratete Gisela, die Schwester
Heinrichs II., die Nichte Kaiser Ottos III., die die Sendung einer Krone für
Stephan durch Papst Silvester unterstützt haben Thietmar VI, 59. Ed.
R. HOLTZMANN, MG. SS. Nova Series vol. IX, 1935, S. 198; J. DEÉR,
Die heilige Krone Ungarns. Wien, 1966, S. 195 ff.; G. GYÖRFFY, Die
Corona sancti Stephani regis zur Zeit der Arpaden. Insignia regni
Hungariae, Bd. I., Budapest, 1983, S. 55–63. H.
BRESSLAU, Zu den Urkunden König Stephans von Ungarn. Archiv f.
Urkundenforschung, Bd. 6., 1916, S. 65–76; Vgl. GYÖRFFY, DHA I,
S. 66 ff. Ebenda,
S. 55–57. Ebenda, S. 50–53.
Die ersten drei Königsurkunden folgen in Chrismon, Invocatio, Intitulatio,
Arenga, Dispositio, Sanctio und Datum der Praxis des Reiches, abgesehen
davon, daß das Anathema der Bonipert zugeschriebenen Wesprimer Urkunde, die
auch in Venedig übliche byzantinische Formel der Verwünschung mit 318
Kirchenvätern enthält Ebenda, S. 51–53. ANDREAS DANDOLUS, Chronicon Venetum, vol. IX,
cap. 2. Ed: A. MURATORI, SS. R. Ital., vol. XII, S. 235; Vgl. S. DE
VAJAY, Südost – Forschungen, Bd. 21, 1962, S. 78. DHA I, S. 81–85.
Es ist anzunehmen, daß die unter Stephan entstandene lateinische Praxis während der Regierung seines Neffens und Nachfolgers König Peter Orseolo aus Venedig und unter jenem Samuel Aba, der rege Kontakte mit Regensburg pflegte, fortgesetzt wurde.
Nach dem Heidenaufstand von 1046, der sich gegen das italienische und
deutsche Pristertum und Militär richtete und den Märtyrertod des hl. Gerhard
(Gellért), Bischof von Tschanad (Csanád), verursachte Scriptores
rerum Hungaricarum tempore ducum regumque stirpis Arpadianae
gestarum (= SRH), vol. I. Ed. E. SZENTPÉTERY, Budapest, 1937–1938,
S. 336 ff., vol. II., S. 501 ff.
Nachdem Stephan 1018 Pilgerweg nach Jerusalem eröffnet hatte, zogen viele
hohe Adelige und Geistliche aus Italien, Gallien, Lothringen und Germanien
über GYÖRFFY, König Stephan, S. 175–178,
211.
Als 1046 die legitimen Arpadensöhne aus ihrem Exil aus Kiew nach Hause
zurückkehrten und den Heidenaufstand niederschlugen, ergänzten sie statt der
feindlich gesinnten italienischen und deutschen Geistlichen den kirchlichen
Nachwuchs aus Verdun. Sie benutzten die Gelegenheit, daß das
Kollegiatkapitel von Verdun 1047 von Baldwin, den Grafen von Flandern,
niedergebrannt worden war, und luden dessen 24 Kanoniker nach Ungarn
ein M. BOUQUET, Recueil des historiens des Gaules et de la
France. Paris, 1767, S. 250. GYÖRFFY,
Die Anfänge, S. 93–94; DHA I, S. 148, tab. VI,
fig. c.Latini bezeichneten Bischöfe und Äbte erscheinen. Das
Gründungsprivileg des Anianusklosters von Tihany von 1055 steht mit seiner
Zeugenliste den lothringischen Bischofsurkunden sehr nahe
Diese Praxis dauerte nicht lange, da durch die Heirat von Salomon mit der
Schwester Kaiser Heinrichs III. und von Ladislaus I. mit der Tochter Rudolfs
von Schwaben, des deutschen Gegenkönigs, wahrscheinlich die deutsche
Kanzleipraxis wieder zurückkehrte; merkwürdigerweise sind aus ihrer Zeit
keine autentischen feierlichen Privilegien erhalten geblieben. Als Salomon
1071 Belgrad (Griechisch Weißenburg) von den Byzantinern eroberte, stellte
er eine Urkunde aus, deren Bleibulle unlängst in der Burgschanze ausgegraben
wurde DHA I, S. 189, tab. I, fig. c-d. G. GYÖRFFY, Das
Güterverzeichnis des griechischen Klosters von Szávazentdemeter
(Sremska Mitrovica). Studia Slavica Acad. Scient. Hungariae Bd. 5,
1959, S. 30–60.
Der hl. Ladislaus und sein Nachfolger Koloman haben aller Wahrscheinlichkeit
nach auch feierliche Privilegien für die von ihnen gegründeten Bistümer –
Ladislaus für Agram (Zagreb) und Großwardein (Nagyvárad, Oradea) Koloman für
Neutra (Nitra) und andere Stifte – ausgestellt, die aber verschwunden sind;
es blieben nur Empfängerausfertigungen einiger Klöster erhalten, in denen
keine ständige Regel festzustellen ist. Von ihnen sind zwei Privilegien des
Klosters Zobor (1111, 1113) hervorzuheben, die in objektivem Sprachgebrauch
nach dem Datum mit den Wörtern verfügten: L. FEJÉRPATAKY, Könyves Kálmán király
oklevelei. Budapest, 1982, S. 42–44, 51–73, tab. I–II; R. MARSINA,
Codex diplomaticus et epistolaris Slovaciae [CDS], vol. I.,
Bratislava, 1971, S. 63–67; GYÖRFFY – KUMOROWITZ, DHA, I.,
S. 382–385, 391–399. GYÖRFFY, Die Anfänge, S. 95. Constantine Porphyrogenitus, De administrando imperio.
Ed. G. MORAVCSIK – R. J. H. JENKINS, Washington, 1967, Bd. I.,
S. 144–151, Bd. II., Commentary, London, 1962, S. 121, 129; Vgl. G.
GYÖRFFY, Die Nordwestgrenze des Byzantinischen Reiches im XI.
Jahrhundert und die Ausbildung des „ducatus Sclavoniae“. Mélanges
offerts à Szabolcs de Vajay, Braga, 1971, S. 295–331,
tab. XXIII–XXIV. Ebenda, S. 299–300; Vgl. GYÖRFFY, DHA I, S. 271–273,
328–330, 347–348.Facta est hec charta…
regnante Colomano rege piissimo Hungariae und auch den Namen des
Sigillators erwähnen: sigillatum per manus Manassis episcopi
ZagoriensisCroatia Maritima –
im 11. und 12. Jh. oft Sclavonia genannt, lag nicht auf
dem Gebiet des heutigen Kroatiens südlich von der Drave, sondern, wie
Konstantinos Porphyrogenetos genau beschreibt, südlich von der Save,
zwischen den Dinarischen Alpen und der adriatischen
Küste
Von diesen Bestrebungen sind die ersten undatierten Ebenda, S. 271–272. Ebenda,
S. 325–327. Ebenda, S. 330. Ebenda,
S. 357.litterae
missiles der ungarischen Könige erhalten geblieben: von 1090, die
L(adislaus) Ungarorum
ac Messie… rex aus Kroatien dem Erzabt von Montecassino anscheinend
schrieb, um seine Bestrebungen beim Papst unterstützen zu
lassenAnno Incarnationis beginnend, dann z. B. 1102 Ego Colomannus dei gratia rex Ungariae, Croatiae atque Dalmatiae, salvo
habito consilio, postquam coronatus fui Balgradi supra mare, in urbe
regia, und mit der Liste der anwesenden Würdenträger
beendend
Das 12. Jh. ist die Periode, in welcher sich mit der Herausbildung der königlichen Kanzlei die Zahl der königlichen Urkunden außerordentlich vermehrte und die Urkundenformeln sich stabilisierten.
Was die Zahl anbelangt, genügt es zu erwähnen, daß wir aus der
fünfzehjährigen Regierungszeit Stephans II. (1116–1131) nur vier königliche
Urkunden, dagegen aus der neunjährigen Herrschaft Emmerichs (1196–1204) etwa
50 Urkunden und Briefe kennen SZENTPÉTERY, Reg. Arp., Nr. 50, 51,
52a, 168–216. L. FEJÉRPATAKY, A királyi
kanczellária az Arpádok korában. Budapest, 1885, S. 29–36; Ders.,
Die Urkunden König Belas III. von Ungarn (1172–1196). MIÖG, Erg.
Bd., S. 221–234; I. SZENTPÉTERY, Magyar oklevéltan, Budapest, 1930,
S. 61 ff.; KUBINYI, Königliche Kanzlei, S. 299 ff.; GYÖRFFY, La
chancellerie, S. 162. KUBINYI,
Königliche Kanzlei, S. 299 ff.cancellarius genannten Notare, meist Pröpste von
Stuhlweißenburg oder Altofen (Buda), schrieben nicht selber, sondern
besiegelten die Urkunden nur im Namen des Königs; von der Mitte des 12. Jh.
an wird die Besiegelung und auch die Bewahrung des königlichen Siegels die
Aufgabe des comes capellae, unter dessen Leitung Notare
diktierten, die selbst selten schrieben, sondern scriba
genannte Schreiber beschäftigten, wovon die von verschiedenen Händen
geschriebenen Urkunden Stephans III. (1163–1173) zeugen
Unter Bela III. wurde seit 1185 die königliche Kanzlei nach französischem
Muster ausgebaut. Der König, der die Schwester von Philippe August,
Margarethe, die Witwe des englischen Thronfolgers Heinrich,
heiratete G. GYÖRFFY, Lexikon des Mittelalters, Bd. I.
S. 1833 mit Literatur. Monumenta ecclesiae Strigoniensis, vol. I., Ed. F.
KNAUZ, Strigonii 1874, S. 130; SZENTPÉTERY, Magyar oklevéltan,
S. 63 ff.; III. Béla kiraly emlékezete (= Béla kiraly eml.). Red. G.
FORSTER, Budapest, 1900, S. 349–351; A. ECKHARDT, De Sicambria à
Sans-Souci. Paris 1943, S. 120–121. G. GYÖRFFY, Thomas à Becket and Hungary. Hungarian
Studies in English, Bd. IV., Debrecen, 1969,
S. 45–52.summus cancellarius ausübte; Kanzler wurde
sein Pariser Schulgefährte, Adrian, der neue Propst von
Ofen
Seit diesen Jahren bekommt das königliche Urkundenwesen jene Form, die sich mutatis mutandis im 13. Jh in West- und Mitteleuropa verbreitet und zur Herausbildung der Urkundentypen führt.
Aus dem 12. Jh., vor der Kanzleireform von Bela III., sind zufälligerweise
keine feierlichen Privilegien im Original auf uns überkommen. Bela II. hat
1135 die Stiftung Bozók (Bzovík), die SZENTPÉTERY, Reg. Arp., Nr. 59; G. FEJÉR, Codex
diplomaticus Hungariae ecclesiasticus ac civilis (CDH), vol. VII /
5. Budae 1829, S. 45–52; MARSINA, CDS I, S. 71–72. Zur Benennung des
Landes Rama (= Süd-Bosnien): F. PESTY, Az eltünt régi vármegyék,
Bd. II. Budapest, 1880, S. 321 ff.; G. PAULER, A magyar nemzet
története az Arpad – házi királyok alatt, Bd. I. Budapest, 1899,
S. 279. Siehe die Literatur im Lexikon des Mittelalters, II, S. 477,
wo der Autor des Artikels „Bosnien“ S. CIRKOVIČ diese Frage nicht
erwähnt. SZENTPÉTERY, Reg. Arp., Nr. 63; Monumenta
ecclesiae Strigoniensis I., S. 88–97; D. SZABÓ, Magyar Nyelv.,
XXXII, 1936, S. 54–57, 130–135, 203–206.comes Lampertus und
seine Frau, Sophia, aus dem Arpaden – Hause gründeten, in einem Privileg
bestätigt, das in einem interpolierten und verkürzten Transsumpt erhalten
blieb, jedoch die Struktur folgenden Typs aufweist: Invocatio, Intitulatio
mit vollständiger Titulatur: Bela dei gratia Hungariae,
Dalmatiae, Croatiae, Ramaeque rex in perpetuum (Rama bedeutete das heutige Süd-Bosnien); nach Adresse und Narratio
folgt die Aufzählung der Güter; es endet mit dem Inkarnationsjahr Regnante gloriosissimo Bela II., Feliciano archiepiscopo
Strigoniensi existente und der Besiegelung durch den königlichen
Notarservi, mehr als 200 andere
ministri, operarii und liberi aus 50
Dörfern auf, die früher zu den zerstreuten Gütern des Ducatus gehörtenanathema) der Heiligen, die Besiegelung durch den Kanzler und die
Benennung des scriptor.
In der Periode vom 12. Jh., also in der Zeit von Bela II., Geysa II. und
Stephan III. bzw. IV. bis zur Kanzleireform Belas III., gab es ständige
Wechsel in der Form der Königsurkunden KUBINYI, Königliche Kanzlei,
S. 299–324; GYÖRFFY, La chancellerie, S. 159–175. SZENTPÉTERY, Reg. Arp., Nr. 61; L. ERDÉLYI, A
pannonhalmmi Szent-Benedek-rend törtnete, Bd. I. Budapest, 1903,
S. 90, 596. SZENTPÉTRY, Reg. Arp., Nr. 83; ERDÉLYI, A
pannonhalmmi, S. 602. SZENTPÉTERY, Reg. Arp., Nr. 72; ERDÉLYI, A
pannonhalmmi, S. 597.litterae patentes spricht der König meist in der
Einzahl und in subjektiver Form: so z. B. 1137 nach kurzer Einleitung: Ego Bela rex Hungariae, Croatiae et
DalmatiaeHungariae die Nebenländer weggelassen. Nach der Disposition endet
der Text mit Verwünschung, Besiegelung, Aufzählung der anwesenden Magnaten
und Actum bzw. Datum. In der Mehrheit
der Urkunden, die am königlichen Hof, vor einer Gruppe von Magnaten oder
durch den königlichen Notar ausgestellt wurden, spricht der Disponent
selbst, meist ein Privatbesitzer oder Prälat, in der Einzahl und disponiert
über Güter für Kirchenzwecke oder für seine Familie. In diesen Fällen werden
der König und seine Magnaten nur regnante X rege usw.
aufgezählt oder wie z. B. Ego Adalbertus iussu gloriosissimi G.
regis… et… cunctorum regni primatum decreto (1153) namentlich nicht
erwähntaccepta… regali
licentia
In der ungarischen Diplomatik ist es eben deswegen eine Streitfrage, ob es
sich in diesen Fällen um Königs- oder Privaturkunden handelt und die
Anwesenheit des Hofes, die Mitwirkung eines Notars, die königliche
Bewilligung und schließlich die Besiegelung einer Urkunde, die auch später
erfolgen konnte, eine solche Kategorisierung erlauben Siehe Anm. 4
und 5.
Die Lösung dieser Probleme ist deshalb so sehr aktuell, weil wir die
Faksimilienausgabe der ältesten ungarischen Urkunden bis zum Ende des
12. Jh. im Album palaeographicum – Chartae antiquissimae Hungariae (Budapest
1994) beim Balassi Verlag ausgegeben haben. Da die Urkunden bis zur
Kanzleireform Belas III. in Beziehung mit dem Königtum oder mit Kirchen
unter königlichem Patronat standen und geschäftliche Aufzeichnungen KUMOROVITZ, Erste Epoche, S. 161–165.breves notitiae von Privatklienten, worüber die Gesetze
König Kolomans um 1100 verfügen, nicht auf uns überkommen
sind
Als Aussteller der Urkunde wird in diesen Fällen nicht der König betrachtet,
sondern die Person, welche die Verfügungen trifft, doch zeugt die Erwähnung
der Mitwirkung des Hofes oder dessen Organs mit den Wörtern SZENTPÉTERY,
Reg. Arp., Nr. 68; T. SMIČIKLAS, Codex diplomaticus et epistolaris
regni Croatiae, Dalmatiae et Slavoniae, vol. II. Zagrabiae, 1904,
S. 49. SZENTPÉTERY, Reg. Arp., Nr. 84, 86. Vgl. Abb. der
Bleibulle in III. Béla király eml., S. 147.coram curia regis von einer königlichen Bewilligung. Die Briefe
der Könige werden selbstverständlich zu den Königsurkunden gezählt. Der
erste im Original erhaltene Brief König Geysas von 1151 ist im Domkapitel
von Spalato (Split) aufbewahrt: G. (eysa) dei gratia Hungariae, Dalmatiae, Urguatiae,
Ramaeque rex G. (audio), archiepiscopo, Cerneche comiti, omnibus urbis Salonitanae
proceribus, also an die Würdenträger von Spalato, um ihnen für ihre
Anteilnahme am Tode seines Vaters zu danken und ihre Sonderrechte, ihre
Autonomie bei der Wahl ihrer Behörden zu bestätigenlitterae clausae auf ein Viertel zusammengefaltet
und die Schnur einer Bulle durch acht Löcher gezogen, einer solchen
münzartigen goldenen oder Bleibulle, mit welcher der König zwei Privilegien
für den Erzbischof von Gran 1156 und 1157 bestätigt
hatte
Durch die Kanzleireform Belas III. im Jahre 1183 wurden die Formen den europäischen Typen angenähert.
Wir besitzen zwei feierliche Privilegien von 1193 mit einer goldenen Bulle,
das erste die Bestätigung der Güter des Hauses der Johanniter von
Stuhlweißenburg SZENTPÉTERY, Reg. Arp., r. 155; Ó – magyar
olvasókönyv. Ed. E. JAKUBOVICH – D. PAIS, Pécs, 1929,
S. 53–61. SZENTPÉTERY, Reg. Arp., Nr. 154; Facsimile und
Edition: III. Béla király eml., S. 81, 347.aurea bulla. Datum per manus
magistri Kathapani, Albensis ecclesie prepositi, Hungariae
cancellarii, mit Inkarnationsjahr und schließlich der Liste der
höchsten Würdenträger
Wir kennen auch frühere Privilegien, aber seit 1185, als Adrianus als Kanzler
erscheint, führt er statt der subjektiven SZENTPÉTERY, Reg. Arp., Nr. 139, 141 ff. GYÖRFFY, La
chancellerie, S. 168.Ego den pluralis
maiestaticus Nos wieder
In dem Jahrzehnt vor 1185 war die Struktur noch nicht stabil; die königlichen
SZENTPÉTERY, Reg.
Arp., Nr. 128; ERDÉLYI, A pannonhalmmi I, S. 85,
605.litterae patentes konnten mit Invocatio, Adresse,
Arenga oder Datum beginnen. Privatschenkungen wurden auch vor dem reisenden
König inmitten seines Hofes schriftlich abgefaßt, so für den Herrn Caba um
1177: Quando rex… in die Dominico… in domo Ssene comitis sub
quadam quercu sedebat et comites… cum eo
Mit der Schaffung der 1134: SMIČIKLAS, CDCDS, S. 42–43; 1177: SZENTPÉTERY,
Reg. Arp., Nr. 128; 1184: ERDÉLYI, A pannonhalmmi X,
S. 501.loca credibilia aber erschienen schon
im 12. Jh. diejenigen Verfügungen, die in einer königlichen Stiftung auf
cyrographierten Doppelblättern vefaßt wurden und in denen die Anspielung auf
den König und seinen Hof nur in der Datierung Regnante X rege,
N. archiepiscopo existente vorkommt (1134, 1177,
1184)
Nach dem Tode Belas III. 1196, unter der Regierung seines Sohnes Emmerich,
der in sehr regem Kontakt mit Papst Innozenz III. in der Frage der
häretischen Südslawen und eines geplanten Kreuzzuges stand FEJÉR,
CDH II, S. 311 ff. und die Ausgaben der Regesten des Papstes
Innozenz III. in den Jahren ab 1198. Vgl. F. EKHART, Die
glaubwürdige Orten Ungarns in Mittelalter. MIÖG, Erg. – Bd. IX,
1915, S. 536–558; G. BÓNIS, Les autorités de „fois publique“ et les
archives de „Loci Cridebili“ en Hongrie médiévale. n: Archivum –
Revue Internationale des Archives, Vol. 12 (1965),
S. 87–104.loca credibilia, was hier die
Funktion des öffentlichen Notariats erfüllte
Bien que j’aie voulu approcher le sujet prévu pour notre réunion de cette
année « les documents de chancellerie avant le XIIIe siècle » il n’a pas été possible puisqu’aucun document de
chancellerie de cette époque n’a été conservé aux institutions qui ont
rempli cette fonction sur le territoire de la Roumanie.
Le manque de sources n’est pas une conséquence du fait qu’on n’y a pas déroulé des activités socio-économiques – mais le résultat des grandes pertes subies par le trésor documentaire du pays, du fait des vicissitudes du temps.
La recherche archéologique tout comme les sources documentaires externes
prouvent que sur le territoire de l’ancienne Dacie du bas Moyen Âge a existé
une population roumaine qui pendant les IX STEFAN PASCU, Voievodatul Transilvaniei, I
(2. ed.), Cluj, 1972, p. 160 ; DIMITRIE ONCIUL, Originile
Principatelor Române (Les origines des Principautés Roumaines),
Bucuresti ; 1899.e–Xe siècles s’efforçait à passer à une forme supérieure
d’organisation
Pendant le X STEFAN STEFANESCU,
Istoria medie a Românei (L’histoire moyen de Roumanie), I,
Bucuresti, 1991, 1991, p. 30–77.e siècle on saisit, au sud et à l’est des
Karpates, des débuts d’une organisation politique significative pour le
processus de cristallisation des relations féodales. En Transylvanie on
mentionne trois formations politiques « des Voïvodats » (cnezates)
l’un dans le Banat sous la règne de Glad, l’autre dans Crisana où Menumorut
s’était imposé et le troisième dans le plateau de la Transylvanie, pays
« vaste et riche » gouverné par Gelu
La conquête de la Transylvanie par les Arpadiens, à la suite des combats
pendant les XIe–XIIIe siècles, a
empêché le développement de ces formations.
A l’époque de l’État roumaino-bulgare (les XIIe–XIIIe siècles) les sources historiques valident l’existence
de quelques liaisons entre cet État et les princes régnants des formations
politiques du nord du Danube.
Pour mieux évaluer l’évolution de la société roumaine située entre les
Karpates et le Danube, au milieu du XIII Documenta Roumaniae Historica (DRH), C. Relatii
între Tãrile Române (Relations entre les Pays Roumaines), I,
Bucuresti, 1977, p. 21–28.e siècle, c’est
à prendre en considération la bulle du roi de Hongrie, Bela IV, par laquelle
il offrait aux Chevaliers Ioanites le 2 juin 1247 le Pays de
Severin
On mentionne les voïvodats régnés par Litovoi et Seneslau et les cnezates de
Joan et Farcas, les derniers étant sous l’autorité de l’ordre mentionné ci
dessus, les premiers étant restés « sous le règne des roumains »
toute comme auparavant Ibidem.
En 1272–1273 un autre Litovoi, probablement le successeur de celui mentionné dans le diplôme du roi Bela IV, va essayer d'échapper à la suzeraineté de la royauté magyare en conséquence il a refusé de payer encore le tribut. L’intervention de l’armée magyare va ramener en 1277 le voïvodat régné par Litovoi (tué en combat) sous dépendance magyare.
L’évolution de la société se poursuivit au début du XIV STEFAN GOROVEI, Dragos si Bogdan întemeietorii
Moldovei. Probleme ale formarii statului feudal Moldova (Dragos et
Bogdan les fondateurs de la Moldavie. Problèmes de la formation de
l’État féodal de Moldavie), Bucuresti, 1973, p. 70–85. Ibidem.e
siècle, Basarab voïvode ayant réussi à unifier les formations politiques de
la droite et la gauche de l’Olt, constituant un État grand et puissant, la
Valachie, qui va gagner son indépendance en 1330 envers le royauté magyare à
la suite du combat de Posada, une lutte décrite d’une manière si expressive
dans « Chronicon pictum Vindobonense ». Un processus semblant a eu
lieu sur le territoire de la Moldavie aussi : des sources externes et
des vestiges archéologiques certifient l’existence de quelques formations
politiques dont la royauté hongroise s’est emparée. Dans la période
1352–1353 on y institue « une marque » (petit État de frontière)
dirigée par Dragos, voïvode roumain de Maramures, sujet du roi hongrois,
celle-ci étant fondée dans le but de repousser les attaques des
tatars
La Transylvanie, conquise comme on a déjà mentionné, par les magyars, va s’organiser comme voïvodat (une formation spécifique roumaine) dirigé par un représentant du roi.
Il est hors de doute que ces formations politiques ont émis des documents, se
sont crées des relations qui ont exigé des actes. Malheureusement il n’y a
plus de documents provenant des formations politiques en sujétion de la
royauté magyare ni des premiers princes régnants des pays roumaines devenus
indépendantes. La première information sûre concernant un document émis par
la chancellerie valaque (une mention dans le document du 13 Novembre 1618)
remonte à 1352 et atteste que le voïvode Nicolae Alexandru a fait don du
village Bãdesti à l’église de Cîmpulung D. R. H., B, Tara Românescã
(Valachie), I, 1966, p. 11.
Il y a de même des données selon lesquelles le prince régnant de Valachie,
mentionné plus haut, a envoyé aux représentants de la Grande Église de
Constantinople plusieurs lettres sollicitant l’envoi d’un dignitaire
religieux en Valachie, mais nous ignorons complètement leur contenu et leur
aspect FRANZ MIKLOSICH, Acta patriarchatus
Constantinopolitani ; Vindobonae, 1960.
Le document le plus ancien émis par la chancellerie de Valachie, conservé
jusqu’à nos jours, est le privilège commercial octroyé le 20 Janvier 1368
par Vladislav I Archives d’État Brasov, Collection Privilèges,
Nr. 7.er, le prince régnant de Valachie, aux
commerçants de Brasov
Le premier document de la chancellerie de Moldavie conservé remonte au 1 D. R. H., Moldava (Moldavie), 1975,
I, p. 1–2 :er Mai 1384 et concerne les dons fait par le Voïvode
Petru Ier (Petru Musat 1375–1391) à l’église Saint
Jean Baptiste de Tirgu Siret, édifiée au frais de sa mère Margareta, avec le
revenu de la douane de ce bourg
En faisant une analyse au principal moyen de validation des actes émis par la chancellerie, le sceau, on constate qu’il y avaient en Valachie plusieurs impressions sigillaires.
La plus importante, qui est considérée à désigner le « pays », a
comme représentation un oiseau des montagnes, bec voûté, des serres forts et
pennage riche. Au EMIL VÎRTOSU, Din
sigilografia Moldovei si a Tãrii Românesti (Sur la sigilographie de
la Moldavie et de la Valachie), Documente privind istoria României,
Introducere, II, Bucuresti 1956 ; p. 333–537.
Pendant le XV MARIA DOGARU,
Sigilii marturii ale tretului istorie (Les sceaux témoignages du
passé historique), Bucuresti 1976, p. 19–108. Cet emblème héraldique a été utilisé en même temps
qu’un autre remarqué sur des monnaies, l’écu à fasces dans la
première partie et à croissant ou champ libre dans la deuxième, un
écu timbre a l’aigle dans le XVe siècle cette composition va évoluer –
l’oiseau va devenir, l’aquila, serra représentée la croix au bec, les deux
astres séparés et l’étoile remplacée par un soleile siècle. Quant
au rapport de ces deux composition nous sommes d’accord avec les
héraldistes qui soutiennent que l’emblème héraldique est antérieur
aux armoiries gravées sur des monnaies (JEAN N.
MÃNESCU).e siècle. Sa mention est
la preuve du maintien au long des siècles, de l’ existence des États
roumains.
Quant à la signification de l’aigle héraldique dans les armoiries de Valachie, les spécialistes soutient que sa source se trouve dans le patrimoine spirituel roumain, l’aquila étant, c’est chose connue, le symbole le plus cher des légions romaines. La croix, que l’aigle porte au bec, est une évocation codifiée de l’assimilation par des indigènes, toujours pendant l’antiquité, du christianisme, par l’intermédiaire du monde romain. Il est significatif le fait que l’aquila est devenue le symbole officiel de Principauté Roumaine qui confirme, même par sa dénomination, (Valachie) sa descendance des romains.
Nous soulignions le fait que ces interprétations n’ont pas été faites dans la
période contemporaine. Le premier ayant énoncé une telle opinion a été
DIONISIO FOTINO ; l’auteur de l’ouvrage « Histoire générale de la
Dacie » publié en 1812 à Vienne L’ouvrage a été rédigé en
langue grec. MARIA DOGARU, Conceptiile
revolutionaliror pasoptisti oglindite în sigilli (Les conceptions
des révolutionnaires de 1848 reflétées dans les sceaux), Revista
Arhivelor, 1973, Supliment, p. 134–138.e siècle
Une autre composition d’armoiries qui date dès le début du XV EMIL VÎRTOSU, Din sigilografia
Moldovei, p. 354–356. MARIA DOGARU, Sigiliile de tip iconografic utilizate
de domnii Tãrii Românesti (Les sceaux du type iconographique
utilisés par les princes de Valachie), Revista Arhivelor, 1979, XLI
/ 3, p. 333–337.e siècle – considérée comme étant l’emblème secondaire de la
Valachie comprend deux têtes couronnées séparées par une tige. Cette
composition, assimilée par certains spécialistes au type de majesté utilisée
dans les chancelleries de l’Occident
L’emblème à deux personnages a subi une influence byzantine, influence déjà
fortement ressentie dans les Pays Roumaines, les seuls d’origine latine et
religion orthodoxe dans cette partie du continent NICOLAE IORGA,
Byzance après Byzance. Continuation de l’histoire de la vie
byzantine, Bucarest, 1935.
Nous n’avons pas assez de temps pour insister sur d’autres représentations
comme le sceau du Grand Voïvode Mircea le Vieux, ayant un lion en
champ C. MOISIL, Sigiliile lui Mircea cel Bãtrîn (Les sceaux
de Mircea l’Ancien), Revista Arhivelor, 1944–1945, VII,
p. 256–286. DAN CERNOVODEANU, Les armoiries
des souverains du sud-est européen dans les rôles d’armes français,
anglais et allemands du XIIIe au XVe siècles, Communication présentée au XVIIe Congrès International des Sciences
Généalogiques et Héraldiques, Lisbonne, 7–13 septembre
1986.
Les armoiries de la Moldavie, dont la première représentation remonte au
XIV Le premier sceau ayant cette
représentation valide le traité de Pierre Musat voïvode de Moldavie
avec la Pologne (1387). Le plus ancien document de la chancellerie
de Moldavie (30 mars 1392) conservé dans les Archives roumaines est
authentifié par le grand sceau du prince Roman Musat. Nous voyons en
l’emblème les armes du pays : la tête d’auroch ; l’étoile
entre les cornes, la rose à droite et le croissant à gauche.
Archives d’État de Bucarest, collection Sectia Istoricã, D. R. H.,
Moldavie, I, p. 2–3. LEON SIMANSCHI, Cele mai vechi sigilii domnesti si
boieersti din Moldova (Les plus anciens sceaux des princes régnantes
et des boyards moldaves), Analele Universitãtii Al. I. Cuza, XVI,
1980, p. 141–158. STEFAN GOROVEI, Les armoiries de la Moldavie et
de ses princes régnants (XIV LIA BATRÎNA – ADRIAN BATRÎNA, Mãrturii heraldice
cu privire la începuturile statului feudal independent Moldova
(Témoignages héraldiques concernant les débuts de l’État féodal
indépendent de Moldavie), dans Constituireastatelor feudale
românesti, Bucaresti, Edit : Academici, 1980,
p. 195–208.e sièclee – XVIe siècles), Recueil du XIe
Congrès International des sciences Généalogiques et Héraldiques,
Liège 29 mai – 2 juin 1972, Braga, 1972, p. 263–270.e siècle
Des recherches approfondies et de longue durée ont attesté tout comme dans le
cas de la Moldavie, le symbole principal, la tête d’aurochs, bien que
rencontrée dans les armoiries comme symbole de l’État féodal indépendant
(XIVe siècle) étant un symbole dont la tradition se
perds dans la nuit des temps (Dragos, le prince régnant de l’État moldave,
sujet de la couronne hongroise – 1352–1353 – a eu un autre symbole).
Quelques chercheurs ont attribué à la tête d’aurochs une signification mythique rituelle en faisant rapport à quelques pratiques d’un culte ancien développé dans la zone des Karpates qui comprenait un rituel du sacrifice d’un animal au bord d’une rivière. Les éléments qui l’accompagnent – le soleil et la lune – ont permis de supposer qu’il s’agissait d’un animal, symbole du culte solaire, d’une tradition ancienne appartenant aux mythes concernant la genèse d’un état.
On peut donc constater que les éléments compris dans les sceaux utilisés en
Valachie et en Moldavie pendant le XIVe siècle ont une
tradition lointaine. Bien que pour nous elles soient connues comme
représentant un certain siècle, elles renferment, dans des codes plastiques,
une histoire antérieure, évoquent des processus et des phénomènes déroulés
beaucoup de siècles auparavant. Ce sont les raisons qui m’ont déterminé à
suggérer d’inscrire à l’ordre du jour de cette réunion, le sujet que j’ai
brièvement exposé.
Je vais achever ma brève intervention en priant le Bureau de la Commission de prendre en considération l’état des sources de documentation dans les pays de l’Europe de l’Est où les processus sociaux sont très différents de l’Europe occidentale ou centrale. Selon nous, se serait très important et naturel pour l’album projeté d’inclure des sources documentaires provenant de toutes les chancelleries européens en admettant une certaine limite ou des critères (les plus anciens documents émis par une chancellerie officielle qui a évolué et s’est maintenue au long des siècles). Je crois qu’on pourrait ainsi renforcer le caractère international de l’ouvrage.
Ce serait une possibilité de comparer en temps et espace les intéressants actes émis par les chancelleries des souverains et des princes, de mettre en évidence d’une manière plus expressive le rôle de ces institutions dans la diffusion de la culture tout comme la permanente circulation des idées.
Die kaiserliche Gunst und Gnade konnte sich jeder Urkundenart bedienen, wenn es sich darum handelte, ein Mittel zu finden, um ihren Willen kundzutun. Nach und nach bildeten sich jedoch zu diesem Zweck eigene Urkundentypen von besonders feierlicher Form heraus, die mit einer Goldbulle versehen waren und daher Chrysobullen genannt wurden.
Die Chrysobullen wurden je nach Bedeutung der gewährten Schenkung in drei
Gruppen geteilt, die in der Reihenfolge ihrer Feierlichkeit folgende waren:
der Chrysobullos logos, das Chrysobullon
sigillion und der Chrysobullos horismos. Sie
bilden sich gegen Ende des 9. oder zu Anfang des 10. Jh. heraus.
Die feierlichste Gruppe der byzantinischen Chrysobullen stellten, wie gesagt, die Chrysobulloi Logoi dar, deren ältestes im Original erhaltenes Beispiel aus dem J. 1052 stammt.
Der Chrysobullos Logos war die hervorragendste Ausdruckform der Majestät des byzantinischen Kaisers. Er bestand aus einer Reihe von Papierblättern rechteckigen Formats, die an ihrer Schmalseite zusammengeklebt waren, und erreichte so eine ansehnliche Länge, so daß schon in seinem Ausmaß die Größe der kaiserlichen Herrschaft in Erscheinung trat. So hat der Chrysobullos Logos des Kaisers Michael VI. Stratiotikos vom J. 1057 für das Lavrakloster ein Maß von 3,47 × 0,41 m. Von kollosalem Ausmaß geradezu ist der Chrysobullos Logos Konstantins X. Dukas vom J. 1060 ebenfalls für das Lavrakloster mit den Dimensionen 7,00 × 0,41 m.
Der Text wurde in einer besonders sorgfältigen, verzierten und eigene Buchstabenformen (Reservatsbuchstaben) verwendeten Minuskel geschrieben, der sg. Kanzleischrift.
Im Text des Chrysobullos logos wurden Lücken freigelassen, meist für das
Wort logos, das übrigens für die Urkunde
charakteristisch war (= chrysobullos logos). Die
Einsetzung des Logos-Wortes in den Text der Urkunde
geschah in der Regel dreimal. Ein besonderer Beamter, der epi tú kanikleiu, setzte das Wort mit roter Tinte in die
Lücken ein, nachdem er zuvor die vom Schreiber angefertigte Urkunde mit
dem Konzept des Chrysobullos logos verglichen hatte. Derselbe Beamte
vervollständigte die Datierung der Urkunde, von der einige Elemente mit
roter Tinte geschrieben wurden, und setzte, ebenfalls mit roter Tinte,
das Wort legimus dazu. Auf diese Weise beglaubigte er
die Richtigkeit des Textes der Urkunde und bestätigte, daß sie den
kaiserlichen Willen genau wiedergebe.
Um die widerrechtiche Einfügung eines Blattes in dem Chrysobullos Logos zu verhindern, wurden auf seiner Rückseite, und zwar gerade auf die Klebestreifen, Vermerke gesetzt (Klebvermerke), die aus der eigenhändigen, eigenartig geordneten Unterschrift eines höheren Beamten oder dem Austellungsdatum der Urkunde oder einfach aus drei Kreuzen bestehen. Auf der Rückseite befanden sich auch die Registriervermerke über die Eintragung der Urkunde in den verschiedenen kaiserlichen Büros.
Seit Beginn des 12. Jh. erschienen auf der Vorderseite der Urkunde unter der kaiserlichen Unterschrift die Referentenvermerke, das heißt Titel und Namen des Beamten, der dem Kaiser über die Ausstellung der Urkunde referiert und somit dem Kaiser gegenüber die Verantwortung für deren Inhalt trug. So vorbereitet wurde der Chysobullos Logos dem Kaiser zur Unterzeichnung vorgelegt.
Die Rekognition der Privilegienurkunden war seit dem 9. Jh. dem epi tu kanikleliu übertragen, der auch bei der
Unterzeichnung durch den Kaiser assistierte.
Nachdem der Chrysobullos Logos soweit beendet war, wurde er am unteren
Ende unterhalb der kaiserlichen Unterschrift bzw. des
Referentenvermerkes, gewöhnlich ein- oder zweimal gefaltet (Plica) und
mit zwei, vier oder fünf Löchern versehen, durch die rote oder
lilafarbene Seidenschnur (mérinthos) gezogen wurde.
Die Enden der mérinthos drehte man unter der Plica zu
einer Kordel zusammen und an dieser befestigte man mit dem búlloótérion die Goldbulle in der Weise, daß die mérinthos der Länge nach durch die Bulle lief, und zwar längst
der Figuren des Kaisers und Christi auf der Vorder- und Rückseite der
Bulle. Danach wurde die Urkunde als Rolle gewickelt und war bereit zur
Absendung an den Empfänger.
Der Chrysobullos Logos ist in drei Teile gegliedert: Das Protokoll, den Kontext und das Eschatokoll.
Das Protokoll gliedert sich wiederum in:
a) Die Anrufung Gottes (Invocatio), die symbolisch sein kann, z. B.
Kreuzzeichen oder Christogramm, oder verbal. Die verbale Invocation
lautet gewöhnlich: en onomati tú patros kai tú hyjú hagiu
pneumatos.
b) Den Tittel (Intitulatio). Dieser lautet in dem ältesten im Original
erhaltenen Protokoll eines Chrysobullos Logos: Koónstantinos… basileus… autokratór… tón Rómaion ho Dukas.
Seit 1079 wird der Tittel durch den Zusatz kai
zwischen den Wörtern basileus und autokratór leicht abgewandelt, so daß er seitdem und bis etwa
zu den achtziger Jahren des 12. Jh. so lautet: N… basileus
kai autokratór… tón Rhómaión ho N. Mit dem Tittel ist die
Devotionsformel verbunden, die gewöhnlich lautet:… pistos
orthodoxos.
Die beiden zuvor erwähnten Teile des Protokolls werden in langgezogener,
mit Minuskeln untermischten Unzialen hingesetzter Schrift geschrieben,
der sg. Protokollschrift
c) Die Adresse (Inscriptio). Im byzantinischen
Chrysobullos Logos bezieht sich die Inscriptio nicht auf eine
Einzelperson, sondern sie hat eine allgemeine, typische Form, da der im
Chrysobullos Logos ausgedrückte kaiserliche Wille zwar eine Einzelperson
betrifft, sich aber an alle wendet. Die Adresse des byzantinischen
Chrysobullos Logos ist mit lateinischen und griechischen Buchstaben
gemischt geschrieben und lautet: Pásé hois to par hémón
eusebes epideiknutai sigillion.
Das ganze Protokoll (Invocatio, Intitulatio, Inscriptio) der Chrysobulloi Logoi ist mit einer Tinte geschrieben, welche von derjenigen des Textes verschieden ist. Daraus läßt sich mit großer Wahrscheinlichkeit schließen, daß die ersten Kollemata dieser Urkundengattung in der Kaiserkanzlei als Formulare bereitlagen.
Auf das Protokoll folgt der Kontext, der folgende Teile umfaßt:
a) Das Prooimion (Arenga). Es ist eine rhetorische Einleitung, die allgemeine Gedanken über die kaiserliche Gewalt und Sendung, über den erhabenen Wert des Mönchslebens usw. mehr oder weniger lang ausführt und die Verleihug der Privilegien durch den Kaiser rechtfertigt. Was ihren Aufbau betrifft, so unterscheidet man nach den Arbeiten von H. HUNGER zwei- und dreiteilige Prooimia.
b) Dem Prooimion folgt die Narratio, in welcher der Fall dargelegt wird, desentwegen das Eingreifen des Kaisers erbeten wurde.
c) Der Narratio folgt die Dispositio, in welcher der kaiserliche Wille ausgedrückt ist. Zur Dispositio gehört auch die Pönformel (Sanctio), das heißt die Androhung der Strafe durch die Gottheit (Sanctio spiritualis) oder durch den Kaiser (Sanctio temporalis) für jeden, der versucht, die Anordnungen der Urkunde zu übertreten.
Mit der Sanctio schloß der Kontext und wurde das Eschatokoll eingeleitet. Dieses bestand aus folgenden Teilen:
a) Der Datierung, dem Monat, Indiktion und Weltjahr, verzeichnet in
folgender Form: apolytheis (sc. Chrysobullos Logos)
kata ména… tés enistamenés… indiktiónos tú…
etús
b) Aus dem für die Chrysobulloi Logoi typischen Satz: en hó
kai to hémeteron eusebes kai theoprobléton hypeséménato kratos.
Darauf wurde vom Rekognitionsbeamten das Wort legimus
geschrieben.
c) Aus der Unterschrift (Subscriptio). Die älteste erhaltene originale
Namensunterschrift eines Kaisers findet sich in dem von Johannes
Tzimiskes 972 für den Athos ausgestellten Typikon mit folgendem
Wortlaut: Ióannes en Christó tó Theó pistos basileus
Rómaión. Das zeitlich folgende Original, die erhaltene
Namensunterschrift des Kaisers Konstantinos IX. Monomachos aus dem Jahre
1052 in einem Chrysobullos Logos für das Lavrakloster, lautet: Kónstantinós en Christo tó Theó pistos basileus Rómaión o
Monomachos. Im Chrysobullos Michaels VI. Stratiotikos vom
J. 1057 kommt eine Neuerung hinzu: Michaél en Christó tó
Theó pistos basileus autokratór Rómaión. Seit der Zeit des
Nikephoros Botaneiates, nämlich seit seinen Chrysobullen vom August
1079, bleibt die Kaiserunterschrift in der Form: (Nikeforos) en Christó tó Theó pistos basileus kai
autokratór Rómaión ho (Botaneiatés)
unverändert bis zum Ende des Reiches.
Seit der Ende des 11. oder Anfang des 12. Jh. erscheint eine vereinfachte Form des Chrysobullos Logos, das Chrysobullos Sigillion, das für Privilegien von geringerer Bedeutung Anwendung fand. Das älteste im Original erhaltene Chrysobullon Sigilion ist eine Urkunde Alexios’ I. Komnenos für das Lavrakloster vom J. 1099 / 1107.
Das Chrysobullon Sigillion wurde anfangs auf Bombyzinpapier geschrieben, später jedoch auf Pergament; sein Format war wesentlich kleiner als das des Chrysobullos Logos. So mißt das genannte Chrysobullon Sigillion des Alexios I. Komnenos nur 82 × 38 cm. Als später das Papier Pergament ersetzte, wurden die Maße noch kleiner, wie das nur noch 37,5 × 29,5 cm messende Chrysobullon Sigillion Johannes’ V. Palaiologos vom J. 1342 zeigt.
Diese Gattung der Privilegienurkunden trägt auch die Goldbulle und heißt
daher chrysobullon sigillion.
Das Chrysobullon Sigillion ist nicht in der Reservatschrift der kaiserlichen Kanzlei, sondern in einer einfacheren Schriftart geschrieben, und ebenso ist auch die Sprache dieser Urkunde schlichter als die des Chrysobullos Logos.
Das Chrysobullon Sigillion trägt ebenso wie der Chrysobullos Logos die Referentenvermerke. Auch die Goldbulle ist an ihm in derselben Weise angehängt wie bei jenem.
Die Chrysobulla Sigillia waren in der Hauptsache Kleinprivilegienurkunden. Gelegentlich aber wurden sie auch als Urkunden für weniger wichtiges verwendet. Die innere Gliederung des Chrysobullon Sigillion ist folgende:
Nach der symbolischen Invocatio steht ohne weiters Protokollelement der Kontext, der nur manchmal durch ein sehr knappes Proomion eingeleitet wird.
Auf das Proomion folgt eine ebenso kurze Narratio. Dann kommt die
Dispositio des Kaisers, die, manchmal wenigstens, auch eine Sanctio
enthält. In den Text ist mit roter Tinte das Wort sigillion einsetzt.
Der Text schließt gewöhnlich mit einer Corroboratio-Formel.
Das Eschastokoll enthielt in Rotschrift das eigenhändige kaiserliche
Menologem, zu dem bis zum Jahre 1119 das legimus
gesetzt wurde. Nach dem Menologem wurden gewöhnlich die
Referentenvermerke angebracht.
Als dritte Gattung der Privilegienurkunden erscheint seit dem 14. Jh. der Chrysobullos Horismos. Nur zwei Originale dieser Gattung sind erhalten: ein Horismos des Kaisers Johannes V. Palaiologos aus dem Jahre 1356 und ein verstümmelter Horismos derselben Zeit, heute in der Bibliothek des St. Johns College in Cambridge.
Der Chrysobullos Horismos war in gewöhnlichen Schrift, nicht in der
Reservatschrift der Kaiserkanzlei geschrieben, enthielt die volle
Datierung (Weltjahr, Indiktion,
Der Chrysobullos Horismos entbehrte eingesetzter Rotworte; er hatte Kleinformat und wurde auf dem jeweils üblichen Schreibstoff geschrieben (Papier oder Pergament).
Im Chrysobullos Horismos gab es kein Protokoll, kein Proomion im Text und
kein legimus.
Als Chrysobulloi Horismoi bezeichnete man manchmal auch procuratorika chrysobulla (Procuratoria), die übrigens jenem
in formaler Hinsicht gleichen.
Ebenso bezeichneten sich die Chrysobulloi Horismoi zugleich auch als Prostagmata, sodaß der einzige wesentliche Unterschied zwischen Chrysobullos Horismos und Prostagma darin liegt, daß im ersteren die Unterschrift und ein Goldsiegel, in letzterem das Menologem vorhanden sind.
Damit sind wir am Ende unserer Ausführungen angelangt. Es ist selbstverständlich, daß wir im Rahmen dieses sehr knappen Referats eine Darstellung nur in ganz allgemeinen Zügen geben konnten, die aber, hoffe ich, doch eine Idee der Eigentümlichkeiten der byzantinischen Privilegienurkunden vermittelt hat.