1894
2 février 1894
Présidence de M. Henry Roujon, directeur des Beaux-arts. Sont présents : MM. Antonin Proust, vice-président, de Baudot, [Émile] Boeswillwald, Paul Boeswillwald, de Caix de Saint-Aymour, Comte, Dreyfus, Gonse, Kaempfen, Lameire, de Lasteyrie, [Jean-Juste] Lisch, André Michel, de Mortillet, Henry Maret, Saglio, Selmersheim.
Le procès-verbal de la séance du 22 décembre 1893 est lu et adopté.
Ancienne collégiale Saint-Evremond à Creil (Oise)

M. Selmersheim fait connaître qu'il a visité, avec M. de Caix de Saint-Aymour, l'église Saint-Evremond, en exécution de la mission qu'il a reçue. Il a constaté que l'édifice était en somme en bon état de solidité, mais que des dégradations résultaient du mauvais état des couvertures qui laissent pénétrer les eaux. Il juge que le monument dans son ensemble peut être conservé et que, d'ailleurs, situé à 40 mètres de l'ancien Hôtel de ville, il ne doit gêner en rien les projets de la Municipalité.

M. de Caix de Saint-Aymour a rencontré de la part de celle-ci des dispositions fâcheuses. Elle se proposerait simplement de créer un square à la place de l'église. Il pense que l'administration des Beaux-arts pourrait arriver à faire conserver l'ancien vaisseau, en faisant les réparations de la couverture et en l'utilisant pour un service municipal.

M. Selmersheim prévoit qu'il faudra prendre toute la dépense à la charge du service et qu'on peut, de chef, réserver environ 10 000 Francs.

La Commission est d'avis que l'importance du monument justifierait ce sacrifice et qu'il y a lieu de faire part des intentions de l'administration au préfet qui agira auprès de la Municipalité. 80/15/014/150

M. le directeur se propose de se rendre lui-même sur place accompagné des Inspecteurs généraux auxquels sont invités à se joindre MM. de Baudot et Courajod.

Chapelle de l'ancien château de Vaucouleurs

M. Paul Boeswillwald expose la situation. Il fait connaître dans quelles conditions le classement est intervenu, comment par la suite le projet primitif a été modifié, et comment d'autre part en exigeant cette modification l'administration des Beaux-arts se trouve dans la nécessité de concourir à la dépense. Il propose de fixer à 65 000 Francs le chiffre de cette participation.

M. de Baudot ne peut admettre que la conservation de la chapelle soit rattachée à la construction d'une église neuve ; il voudrait dans tous les cas que le crédit des Monuments historiques ne contribuât pas aux frais de cette construction.

M. le directeur rappelle que la participation de l'État a été la condition mise par l'évêque de Verdun à son consentement au classement de la chapelle ; que les négociations ont été engagées sur cette base et qu'il n'est pas possible de revenir sur un fait acquis. Les conclusions du rapport de M. Paul Boeswillwald sont adoptées.

Croix de Bourgogne à Nancy (Meurthe-et-Moselle)

M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, fait l'historique de cet édicule et de ceux qui l'ont précédé sur le même emplacement. Il place sous les yeux de la Commission les esquisses soumises à l'approbation du ministre par le comité constitué à Nancy pour la restauration de la Croix de Bourgogne. Le résultat du concours institué pour la circonstance ne lui paraît pas acceptable et il estime que le comité eût mieux 80/15/014/151 fait de demander un projet à un architecte sérieux.

M. de Baudot est d'avis que la Commission émette un voeu pour le rétablissement de la Croix suivant ses dispositions primitives qui sont connues, et de déclasser l'édifice s'il n'est pas tenu compte de ce voeu.

Cette proposition est adoptée.

Maison de Jeanne d'Arc à Domrémy (Vosges)

Conformément aux conclusions de M. [Émile] Boeswillwald, la Commission est d'avis d'approuver le devis des travaux complémentaires à exécuter en vue de la mise en état de la salle du 1er étage destinée au Musée, et d'allouer la somme de 5 425 Francs 13, montant du devis.

Église de Virecourt (Meurthe-et-Moselle)
Demande de classement formée par le maire de la Commune et demande de secours.

M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, est d'avis que cet édifice de la fin du XIVe siècle, plusieurs fois restauré et agrandi n'offre pas un intérêt suffisant pour motiver le classement.

Adopté.

Grottes de Cravanche
Demande de subvention pour exécuter des fouilles.

Les grottes dont il s'agit ne sauraient être rangées parmi les ouvrages sur lesquels la Commission a mission de veiller ni faire l'objet d'une allocation sur le crédit réservé aux édifices classés. En conséquence, M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, conclut au rejet de la demande.

Adopté.

Ancienne Église des Cordeliers à Embrun (Hautes-Alpes)

La Société d'études des Hautes-Alpes appelle l'attention de l'administration des 80/15/014/152 Beaux-arts sur cet édifice qui vient d'être loué par la Ville à l'administration militaire et lui demande d'intervenir pour empêcher les dégradations dont il est menacé.

M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, considérant que cette ancienne église n'est pas classée et ne mérite pas de l'être, est d'avis que l'administration des Beaux-arts n'a pas à intervenir dans l'affaire, autrement que par de simples recommandations.

Adopté.

Théâtre de Philippeville (Algérie)

Sur la proposition de M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, la Commission émet l'avis de comprendre dans les parties classées de l'édifice un terrain situé sur la gauche du théâtre, de niveau avec la dernière précinction et en contrehaut des jardins du collège : ce terrain pouvant servir de jardin et recevoir les antiquités qui ne peuvent trouver place dans le théâtre.

Mahakma de Tlemcen (Algérie)

M. [Émile] Boeswillwald expose la situation et la résume en faisant connaître que l'accord entre le cadi et le muphti au sujet de l'installation de la Justice de Paix dans la mosquée avait paru complet d'après la délibération du Conseil général et qu'en conséquence la Commission avait approuvé le projet de M. l'architecte Ballu. Cet accord serait loin d'exister et l'ingénieur ordinaire des Ponts et Chaussées serait d'avis de surseoir jusqu'au moment où une commission du muphti aurait tranché la question d'incompatibilité au point de vue du dogme. En présence d'une réclamation du cadi, qui désire que la question soit tranchée, M. l'Inspecteur général propose d'inviter le préfet à choisir pour cet établissement, qui est département al, un emplacement autre que la mosquée 80/15/014/153 qui appartient à l'État, et à sauvegarder ainsi le respect du sentiment religieux.

Église d'Uzerche (Corrèze)

M. [Jean-Juste] Lisch, rapporteur.

Conformément à ses conclusions, la Commission est d'avis d'allouer conditionnellement une somme de 10 000 Francs sur celle de 21 630 Francs à laquelle est évaluée la dépense par M. de Baudot, architecte du monument.

Clocher de Macau (Gironde)

M. [Jean-Juste] Lisch fait connaître dans quelles conditions s'est engagée l'affaire et comment les travaux projetés, dont M. Magne avait obtenu la suspension, lors de sa première visite, se trouvèrent en partie exécutés lorsque intervient le classement de l'édifice, entraînant une dépense de 10 325 Francs, supérieure de 1 794 Francs aux ressources de la Commune.

La partie haute du clocher étant démolie et les voûtes se trouvant à découvert, M. Magne présente un nouveau projet de couronnement de la tour et un devis des travaux urgents s'élevant à 10 375 Francs.

M. le rapporteur estime que dans la situation et vu l'urgence, il y a lieu d'approuver le projet et d'allouer cette somme sur le crédit.

Sur la proposition de M. de Baudot, la Commission est d'avis d'inviter l'architecte à supprimer de son projet la surélévation du clocher et à faire porter la toiture sur le bandeau. Sous cette réserve, les conclusions du rapport sont adoptées.

Mausolée du Pape Clément V à Uzeste (Gironde)

La Société archéologique de Bordeaux ayant signalé l'état d'abandon dans lequel se trouve ce monument et émis un voeu en faveur de sa restauration, 80/15/014/154 M. [Jean-Juste] Lisch, qui a pu constater l'état de mutilation du mausolée, propose de charger M. Magne de dresser un devis estimatif des travaux nécessaires pour en assurer la conservation.

Église de Moirax (Lot-et-Garonne)

Par suite de la démolition des arcs de la 1ère travée, l'église se trouvant ouverte aux intempéries, la Fabrique et la Commune adressent à l'administration une requête tendant à obtenir l'établissement d'une cloison séparative entre la partie affectée aux travaux de restauration et la partie réservée à l'exercice du culte pendant la durée des travaux.

M. [Jean-Juste] Lisch, rapporteur, estime qu'il est, en effet, impossible de laisser subsister un pareil état de choses pendant peut-être encore une année entière et propose d'autoriser l'architecte à prendre les mesures nécessaires pour permettre l'exercice du culte.

La Commission adopte cet avis. Une somme de 600 Francs pourrait être mise à la disposition de l'architecte. 80/15/014/155

Église de Troo (Loir-et-Cher)

Conformément aux conclusions de M. [Jean-Juste] Lisch, la Commission est d'avis d'approuver un devis de 9 314 Francs dressé par M. l'architecte Grenouillot en vue de l'achèvement des travaux de restauration et d'allouer conditionnellement 3 400 Francs sur le crédit.

Château de L'Île-d'Yeu (Vendée)

M. l'architecte Chaine, invité à visiter ces ruines, propose de reprendre la partie haute des murs en utilisant tous les vieux matériaux et d'établir une sorte de chaperon en moellons jointoyés formant revers incliné.

M. [Jean-Juste] Lisch est d'avis d'approuver ces propositions et d'allouer conditionnellement 4 000 Francs sur le crédit. Le département pourrait être invité à participer à la dépense évaluée au total de 6 385 Francs.

M. de Lasteyrie s'élève contre une proposition qui lui paraît aboutir à enlever au château son caractère de ruine.

M. de Baudot proteste contre cette tendance à voir un travail de restauration où l'auteur du projet s'est au contraire attaché à ne faire qu'un travail de conservation. Les conclusions du rapport sont adoptées.

Tour de Gavaudun (Lot-et-Garonne)

Sur le rapport de M. [Jean-Juste] Lisch et conformément à ses conclusions, la Commission est d'avis d'inviter l'architecte à limiter ses propositions à de simples travaux de consolidation de l'édifice.

Église de Triel (Seine-et-Oise)

M. Selmersheim donne lecture d'un rapport dans lequel il expose par suite de quelles circonstances l'édifice a été déclassé, exprime le regret 80/15/014/156 de cette mesure et conclut à ce que l'église de Triel soit réintégrée sur la Liste des Monuments historiques, et à ce que M. Sauvageot, qui a étudié déjà l'édifice, soit chargé de dresser un projet de restauration des quatre travées de la nef, du transept et des deux travées du XIIIe siècle raccordant le choeur.

M. [Émile] Boeswillwald fait une objection tirée du très mauvais état de l'édifice.

M. Selmersheim ne le croit pas en si mauvais état que cette raison puisse empêcher le reclassement.

Sur la proposition de M. [Émile] Boeswillwald, une sous-commission se rendra sur place. La date de cette visite sera fixée ultérieurement.

Calvaire de Saint-Jean-Trolimon (Finistère)

Sur la proposition de M. [Jean-Juste] Lisch, la Commission émet un avis favorable au classement du calvaire.

La séance est levée. 80/15/014/157
2 mars 1894
Présidence de M. Henry Roujon, directeur des Beaux-arts. Sont présents : MM. Antonin Proust, vice-président, [Émile] Boeswillwald, Paul Boeswillwald, Bardoux, Courajod, Dreyfus, [Jean-Camille] Formigé, Gonse, Haraucourt, Kaempfen, Lameire, de Lasteyrie, Marcou, Henry Maret, de Mortillet, Saglio, Selmersheim, Vaudremer.
Le procès-verbal de la séance du 2 février est lu et adopté.
L'ordre du jour appelle la lecture d'un rapport de M. Selmersheim sur un projet de décoration de l' :
Église de Luxeuil (Haute-Saône)

Ce projet, dressé par M. Bérard, comporte quatre chapitres. Sur la proposition de M. Selmersheim, les deux premiers chapitres relatifs à des travaux d'assainissement, le quatrième comprenant la décoration au moyen d'un revêtement en mosaïque d'émail de la chapelle de la Vierge dont les parements sont détruits par l'humidité, enfin les articles 1 et 2 du chapitre 5 relatifs à la restauration des stalles dans le choeur et à la réinstallation de seize stalles basses, sont adoptés. Sont écartés : le chapitre 3 concernant la réfection du dallage et l'article 3 du chapitre 5, la restauration de la tribune d'orgue. Une somme de 10 976 Francs 82 serait allouée conditionnellement.

Église de Saint-Denis (Seine)

M. Darcy soumet à l'approbation du ministre deux devis comprenant l'un, des travaux de grosses réparations s'élevant à 22 467 Francs 50, l'autre, des travaux d'entretien, s'élevant à 7 957 Francs 75.

M. Selmersheim, rapporteur, conclut 80/15/014/158 à la réduction de ce dernier à la somme de 5 000 Francs, et à l'approbation des chapitres 1, 2 et 3 du 1er devis pour une somme de 19 242 Francs 50 à laquelle il serait réduit, en tenant compte d'observations détaillées dans le rapport.

Église de Boulogne-sur-Seine (Seine)
Projet d'agrandissement au moyen d'une salle à construire au nord de la nef.

M. Selmersheim, rapporteur, exprime la crainte que l'adjonction projetée ait pour effet de changer le caractère de l'édifice. Il reproche au projet de ne pas accuser suffisamment la destination de l'adjonction et trouverait préférable de construire de réels bas-côtés. Il se demande, d'ailleurs, si la création de cette salle est nécessaire et pense que la Commission ne doit pas s'y associer en approuvant le projet présenté.

M. Vaudremer demande s'il ne serait pas possible de construire les salles de sacristie en dehors de l'église.

La Commission est d'avis de s'informer auprès de l'administration des Cultes si les besoins du culte justifient un agrandissement.

Église du Montet (Allier)
Projet de restauration de la façade ouest, de démolition du presbytère actuel et de reconstruction de celui ci dans le jardin.

M. Selmersheim, rapporteur, estime que l'église du Montet a tellement perdu de son intérêt par suite de remaniements dont elle a été l'objet que la Commission n'a pas lieu de s'intéresser à la restitution de la façade et que, d'autre part, elle n'a pas à intervenir au moyen d'une allocation dans la question de déplacement des bâtiments du presbytère pour laquelle la Commune et le curé ne sont pas 80/15/014/159 d'accord. Cette manière de voir est adoptée.

Église du Fresne-Camilly (Calvados)
Projet de réfection du lambris couronnant la nef et des fermes et fermettes servant de support à ce lambris et à la couverture.

L'opération, telle que la propose l'architecte, semble impossible à M. Selmersheim, rapporteur, de plus, la réfection de la couverture ne lui paraît pas pouvoir être évitée.

M. le rapporteur regarde comme inutile la transformation projetée et propose d'inviter la Commune à consacrer les 3 000 Francs dont elle dispose à la réfection en bois de chêne du lambris actuel hors d'usage qui seul périclite dans la toiture de l'église en question.

Adopté.

Église de Moisenay (Seine-et-Marne)
Demande de classement.

M. Selmersheim, rapporteur, lui trouve un intérêt médiocre et considère que la nécessité de démolir le clocher pour le reconstruire est un motif déterminant pour rejeter la demande. La solution de l'affaire est ajournée jusqu'à la production de photographies.

Église de Saint-Seine-l'Abbaye (Côte-d'Or)

Conformément aux conclusions de M. Selmersheim, la Commission est d'avis d'approuver un devis de travaux complémentaires s'élevant à 19 765 Francs 01 et d'accorder conditionnellement 8 000 Francs pour cette entreprise.

Église Saint-Nicolas-du-Chardonnet à Paris
Projet de transformation complète du choeur présenté par la Fabrique.

M. Selmersheim, rapporteur, exprime l'avis qu'il convient de laisser subsister 80/15/014/160 l'ensemble décoratif actuel, bien en rapport avec l'édifice, de refuser d'approuver toute idée de transformation et de conseiller à la Fabrique de se borner à réparer les revêtements et les dallages sans rien changer aux dispositions actuelles.

Adopté.

Percement de la rue de Réaumur à Paris (Seine)

M. Dreyfus, à l'occasion de cette communication du préfet de la Seine signale les travaux du percement de la rue Réaumur et propose de renouveler à cette occasion le voeu émis déjà par la Commission tendant au dégagement de l'abside.

Adopté.

Chartreuse de Villefranche-de-Rouergue (Aveyron)
Projet de restauration d'une chapelle annexe dite "chapelle des Étrangers".

La dépense est évaluée par M. Gout à 17 961 Francs 99 M. Selmersheim, rapporteur, propose d'approuver ce projet et d'allouer conditionnellement 12 000 Francs sur le crédit.

Adopté.

Chapelle Saint-Sylvain à La Celle-Bruère (Cher)

Projet de réparations urgentes dont la dépense est évaluée à 4 325 Francs. Sur la proposition de M. Selmersheim, qui rappelle que l'édifice n'a été classé que sous la réserve qu'il ne serait pas demandé de crédit à l'administration puisqu'il existe des ressources locales, la Commission vote l'approbation du projet sans allocation.

Chapelle de Sablé (Sarthe)

Sur la demande de la Commission M. l'architecte Darcy présente un devis comportant 1° le travail de remaniement de la grande fenêtre neuve dont la dépense est évaluée à 4 300 Francs ; 2° l'évaluation des frais concernant les vitraux proprement dits, dépose, transport, repose, etc. qui 80/15/014/161 se monte à 7 525 Francs, total 11 825 Francs. Sur la proposition de M. [Émile] Boeswillwald, la Commission se prononce en faveur de l'approbation du devis et de l'allocation conditionnelle sur le crédit d'une somme égale à la moitié de la dépense soit 5 912 Francs.

Église d'Orcival (Puy-de-Dôme)

Conformément aux conclusions de M. [Émile] Boeswillwald, la Commission est d'avis d'approuver un devis des travaux urgents s'élevant à 4 885 Francs et d'allouer conditionnellement 2 400 Francs sur le crédit.

Église Saint-Barnard à Romans (Drôme)

Devis de 26 278 Francs présenté par M. Petitgrand.

La Commission, sur la proposition de M. [Émile] Boeswillwald, est d'avis d'approuver le devis et d'accorder à titre conditionnel une allocation de 8 759 Francs 48 sur le crédit des Monuments historiques.

Beffroi de Comines (Nord)

Le Conseil municipal sollicite la participation de l'État dans une dépense supplémentaire de 1 307 Francs qui serait nécessaire pour compléter les estimations du précédent devis montant à 2 000 Francs.

M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, estime que cette demande n'est pas justifiée en ce sens que les travaux supplémentaires indiqués sont tous des travaux d'entretien.

Ces conclusions sont adoptées.

Église de Saint-Nicolas-de-Port (Meurthe-et-Moselle)
Projet de grilles pour deux chapelles latérales.

Ces grilles étant exécutées et mises en place partiellement, M. le rapporteur [Émile] Boeswillwald est d'avis de laisser achever l'opération tout en rappelant le curé, pour l'avenir, à l'observation de la loi. 80/15/014/162

Porte Chaussée à Verdun (Meuse)
Demande d'instructions par l'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées au sujet d'une modification à apporter au mode d'écoulement des eaux.

M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, donne les indications nécessaires pour effectuer cette modification et sa manière de voir est adoptée par la Commission.

Église d'Avenay (Marne)
Devis de travaux à exécuter au clocher.

M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, ne reconnaît aucune valeur artistique au clocher et, considérant que les travaux projetés sont de pur entretien, propose de s'abstenir de concourir à la dépense et d'engager la Commune à recourir à l'administration des Cultes.

Adopté.

Église de Chaux-lès-Chatillon (Doubs)
Demande de classement.

Conformément aux conclusions de M. [Émile] Boeswillwald, la Commission est d'avis que le monument ne présente pas un intérêt suffisant pour être classé.

La séance est levée. 80/15/014/163
16 mars 1894
Présidence de M. Henry Roujon, directeur des Beaux-arts. Sont présents : MM. Antonin Proust vice-président, Bardoux, de Baudot, [Émile] Boeswillwald, Paul Boeswillwald, de Caix de Saint-Aymour, Courajod, Dreyfus, [Jean-Camille] Formigé, Gonse, Haraucourt, Kaempfen, [Jean-Juste] Lisch, Lameire, de Mortillet, André Michel, Saglio, Selmersheim.
Le procès-verbal de la séance du 2 mars est lu et adopté.
Ordre du jour
Cloître d'Elne (Pyrénées-Orientales)

Conformément aux conclusions de M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, la Commission est d'avis d'approuver un devis de 20 824 Francs 50, rédigé par M. Rapine et d'allouer conditionnellement, en deux annuités, 15 000 Francs sur le crédit. Elle propose en outre que le mouleur soit chargé de reproduire certains détails et quelques chapiteaux lorsqu'il se rendra dans la région.

Église d'Embrun (Hautes-Alpes)

Projet de réfection de deux verrières, pour l'exécution duquel la Commune sollicite une allocation de 3 166 Francs 67.

M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, est d'avis que le projet peut être accepté sous la réserve de quelques modifications et propose d'allouer conditionnellement 1 200 Francs sur le crédit.

M. de Baudot fait observer que le peintre verrier aurait dû s'inspirer des anciens vitraux de l'édifice ou qu'il serait préférable d'attendre si la Commune n'a pas les ressources nécessaires pour faire faire de bons vitraux et jusque là de se contenter de vitraux blancs. 80/15/014/164

La Commission se rallie à cette opinion et le peintre sera invité à présenter un nouveau projet dans lequel il devra s'inspirer de la rose du portail principal, des deux côtés de laquelle doivent se placer les deux nouvelles verrières.

Église de Saint-Amand (Nord)

Conformément aux conclusions de M. [Émile] Boeswillwald, la Commission est d'avis d'allouer conditionnellement sur le crédit des Monuments historiques une somme de 848 Francs 29 pour compléter la dépense du devis évalué à 1 148 Francs 29.

Chapelle des Templiers à Laon (Aisne)

Même rapporteur.

Projet dressé par l'architecte de la Ville s'élevant à 5 948 Francs 29.

M. [Émile] Boeswillwald propose d'approuver le devis qui comprend des travaux très urgents et d'allouer une subvention de 2 500 Francs.

M. de Baudot fait observer que le projet a été rédigé par un architecte de la Ville et se demande alors ce que devient le principe établi par suite de l'obligation du concours. Il est admis qu'en raison de leur nature, les travaux pourront être exécutés par l'architecte de la Ville, mais sous la direction de M. l'Inspecteur général [Émile] Boeswillwald qui fait à Laon de fréquents voyages.

Arc de Triomphe de Nancy (Meurthe-et-Moselle)

Même rapporteur.

Projet de dallage.

En l'absence d'un tracé, la Commission est d'avis de demander à la Ville communication de plans indiquant l'ensemble de la terrasse et le mode d'établissement des dallages projetés. 80/15/014/165

Fontaines de la Place Stanislas à Nancy (Meurthe-et-Moselle)

Même rapporteur.

Devis de restauration s'élevant à 13 000 Francs sur lesquels la Ville sollicite une subvention de 4 250 Francs pour parfaire le devis.

Les travaux projetés étant absolument nécessaires, M. [Émile] Boeswillwald propose l'approbation du devis avec allocation de 4 000 Francs.

Il est fait, au sujet de cette affaire, la même objection qu'à propos de la chapelle des Templiers à Laon, l'architecte qui a rédigé le devis n'appartenant point au service des Monuments historiques.

Ce projet se présentant dans les mêmes conditions que les précédents et leur formant suite, la Commission est d'avis de l'approuver et d'accorder la subvention proposée en réservant pour l'avenir la question d'architecte.

Église de Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle)

Conformément aux conclusions de M. [Émile] Boeswillwald, la Commission propose d'approuver le 1er chapitre d'un devis présenté par M. l'architecte Schuler et d'allouer conditionnellement 5 500 Francs pour cette partie de l'entreprise évaluée à 10 965 Francs.

Église de Livignac (Aveyron)
Classement sollicité par la Commission en vue de la conservation de peintures murales.

Ces peintures, comme l'édifice lui-même ne semblent pas au rapporteur M. [Émile] Boeswillwald présenter un intérêt suffisant pour motiver la mesure du classement.

La Commission adopte les conclusions du rapport.

Église de Saint-Omer (Pas-de-Calais)

M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, propose l'adoption d'un devis présenté par M. Darcy pour la continuation des travaux, et l'allocation conditionnelle d'une somme de 25 000 Francs pour cette entreprise, dont la dépense est évaluée à 51 886 Francs 29.

Adopté. 80/15/014/166

Église de Montmort (Marne)
Projet de consolidation du clocher.

La Commission, avant de donner son avis, exprime le désir d'avoir sous les yeux une étude et un relevé du clocher, et des dessins ou photographies indiquant l'état actuel des verrières dont la réparation est également projetée.

Église Saint-Germain-l'Auxerrois à Paris (Seine)

M. Selmersheim, rapporteur, a examiné s'il était possible de restaurer les peintures murales du porche. Il a constaté que la plus grande partie devrait être repeinte à la cire sur enduits neufs et il prévoit de sérieuses difficultés dans l'exécution des calques nécessaires pour cette restitution. Il est d'avis que, si cette restitution devait être tentée, il y aurait lieu de s'assurer d'abord de l'existence des cartons primitifs que l'auteur, M. Victor Mottez, a peut être conservés. Une lettre dans ce sens sera adressée à M. Mottez.

Église de Lossagues (Oise)
Demande de classement.

M. Selmersheim, rapporteur, propose de donner une suite favorable à cette demande.

M. Gonse fait observer que la région de l'Oise renferme nombre d'édifices plus intéressants qui ne sont pas classés.

La Commission est d'avis d'ajourner le classement jusqu'à l'examen des propositions qui seront faites par M. Gonse d'accord avec M. Selmersheim.

Église de Lessay (Manche)

Même rapporteur.

Conformément aux conclusions du rapport, la Commission est d'avis d'approuver un devis de 2 972 Francs 09, dressé par M. Louzier, et d'allouer 80/15/014/167 conditionnellement 1 000 Francs sur le crédit.

Église de Saint-Contest (Calvados)

La Commune ayant renoncé à l'exécution partielle de l'entreprise qui avait été autorisée, demande une autorisation pour l'ensemble et fait connaître qu'elle a réuni des ressources montant à 3 426 Francs 32 sur 8 318 Francs 55 auxquels est évaluée la dépense.

M. le rapporteur propose d'allouer 2 500 Francs sans préjudice des 300 Francs précédemment accordés et de demander à l'administration des Cultes de combler le déficit.

Cette proposition est adoptée.

Église Sainte-Trinité à Caen (Calvados)

La Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. Selmersheim, est d'avis d'approuver le devis de 5 847 Francs 89 rédigé par M. l'architecte de La Rocque en vue de réparations à exécuter aux grands combles de la nef, du transept et du choeur et d'allouer conditionnellement 1 500 Francs sur le crédit. L'administration des Hospices de la Ville pourrait être invitée à concourir à la dépense.

Église de Vienne-en-Bessin (Calvados)

M. le rapporteur Selmersheim fait connaître que des dégradations s'étant produites dans cet édifice récemment classé, l'architecte diocésain, M. Simil, rédigea un devis des réparations qu'il envoya directement à la Municipalité. Les évaluations de cet architecte ayant paru exagérées, la Municipalité chargea un architecte de Caen de rédiger un devis dont le chiffre serait plus en rapport avec les ressources dont elle dispose. Il résulte de l'examen de la situation que l'architecte diocésain ne s'est en effet pas inspiré dans son estimation des règles d'économies qu'elle imposait, ce que, d'autre part, l'architecte de Caen n'est pas dans les conditions voulues 80/15/014/168 pour être chargé d'un travail dans un édifice classé.

M. le rapporteur propose de charger de la rédaction d'un devis un architecte expérimenté du service des Monuments historiques.

La Commission adopte cette proposition et désigne M. Louzier, déjà chargé de la restauration de plusieurs monuments du Calvados.

Église de Montivilliers (Seine-Inférieure)

Les maquettes présentées par l'architecte, oeuvre de M. Boulanger, peintre verrier à Rouen, sont jugées inacceptables par la Commission.

M. [Jean-Camille] Formigé est d'avis que l'on demande au peintre de produire un autre dessin.

M. de Baudot estime que c'est à l'architecte qu'il appartient d'intervenir auprès du peintre, comme ayant la responsabilité des travaux exécutés dans l'édifice classé. Il serait même d'avis qu'une circulaire fût adressée dans ce sens aux architectes pour leur rappeler cette responsabilité et les inviter à l'avenir à s'occuper personnellement de l'exécution des vitraux.

Ce principe est adopté et l'application en sera faite aux vitraux de Montivilliers.

Église Saint-Germain à Argentan (Orne)

M. l'Inspecteur général fait connaître la situation : mauvais état de la couverture et travaux considérables nécessaires pour assurer la conservation de l'édifice. D'autre part, travaux d'embellissement entrepris par le curé, exécutés sans autorisation et poursuivis malgré toutes les observations et défenses de l'administration. En résumé, un milieu hostile, étant donné que le curé est soutenu par la population dans sa 80/15/014/169 lutte avec l'administration des Beaux-arts et même par la Municipalité qui lui reconnaît le mérite de ne jamais lui demander de fonds d'entretien.

M. le rapporteur estime qu'il y a lieu de faire comprendre à la Municipalité que les travaux exécutés par le curé n'ont en rien sauvegardé l'édifice, et qu'une somme importante est aujourd'hui nécessaire pour exécuter des travaux de conservation. Il pense qu'il y a là une direction nouvelle à donner aux travaux et qu'il sera ainsi possible de remettre la main sur ce chantier. Il propose, en conséquence, d'inviter M. l'architecte Chaine à rédiger un rapport détaillé sur les causes de ruine des parties extérieures de l'édifice accompagné d'un devis.

La Commission en présence des difficultés de la situation, est d'avis qu'une sous-commission se transporte sur place. La date de cette visite sera fixée ultérieurement.

Église de Vallon-en-Sully (Allier)

M. le rapporteur Selmersheim considère le montant de la dépense des travaux projetés (15 176 Francs) comme bien considérable en raison de l'intérêt bien secondaire du monument et propose d'inviter l'architecte à réduire ses propositions au strict nécessaire de manière à ne pas engager les ressources de la Commission.

Adopté.

Enceinte de La Couvertoirade (Aveyron)

Sur la proposition de M. Selmersheim, la Commission émet un voeu en faveur du classement de cette construction érigée par les Templiers à la fin du XIIIe siècle et achevée par les chevaliers de Malte aux XIVe et XVe siècle.

M. le rapporteur demande en outre qu'un architecte du service en relève un plan et des croquis et adresse un rapport au ministre sur l'état 80/15/014/170 des constructions.

M. Nodet récemment admis dans le service à la suite du concours pourrait être chargé de ce travail.

Adopté.

La séance est levée. 80/15/014/171
4 mai 1894
Présidence de M. Henry Roujon, directeur des Beaux-arts. Sont présents : MM. Antonin Proust vice-président, de Baudot, [Émile] Boeswillwald, Paul Boeswillwald, Courajod, Dreyfus, [Jean-Camille] Formigé, Gonse, Haraucourt, [Jean-Juste] Lisch, Lameire, de Mortillet, Renaud, Saglio, Selmersheim.
Le procès-verbal de la séance du 16 mars est lu et adopté.
L'ordre du jour appelle la lecture du rapport de M. [Jean-Juste] Lisch sur la :
Tour de Gavaudun (Lot-et-Garonne)

M. l'Inspecteur général critique le système de ceintures proposé par l'architecte et demande qu'il soit invité à fournir un complément de détail de son devis qui permette de se rendre compte des moyens de consolidation qu'il entend employer.

Adopté.

Marché couvert de Caylus (Tarn-et-Garonne)

Le préfet de Tarn-et-Garonne fait connaître que la Municipalité persiste dans son refus de consentir au classement de son marché couvert.

M. [Jean-Juste] Lisch, rapporteur, expose que, d'après le plan même placé sous les yeux de la Commission, la surface occupée par le marché actuel peut facilement être doublée sans qu'il en résulte aucune gêne pour la circulation. Il propose, en conséquence, de maintenir les conclusions de son précédent rapport en faveur du classement.

Ces conclusions sont adoptées à l'unanimité. 80/15/014/172

Église de Neuvy-en-Champagne (Sarthe)

Conformément aux conclusions de M. [Jean-Juste] Lisch, la Commission se prononce en faveur du classement de cet édifice.

M. Darcy sera invité à adresser à M. le ministre des propositions pour les travaux de conservation.

Vitraux de La Ferté-Bernard (Sarthe)

Projet présenté par l'architecte sur la proposition de M. [Jean-Juste] Lisch, l'ensemble composé de cinq figures, est adopté, sous la réserve d'observations de détail dont le peintre verrier sera invité à tenir compte dans l'exécution.

Église de Cercles (Dordogne)

Conformément aux instructions qui lui ont été données, l'architecte ayant réduit son devis au chiffre des ressources disponibles, M. l'Inspecteur général propose de l'inviter à commencer immédiatement les travaux.

Adopté.

Chapelle Sainte-Marthe à Périgueux (Dordogne)

Une partie de la charpente et de la couverture s'étant effondrée, le maire a fait dresser un devis par l'architecte inspecteur des travaux.

M. [Jean-Juste] Lisch, rapporteur, estime qu'en effet des travaux sont indispensables, mais il est d'avis que la Municipalité doit prendre à sa charge une partie de la dépense. De plus il y a lieu de les confier à l'architecte du service. Un devis, sera en conséquence, demandé à M. Rapine qui devra s'entendre avec la Municipalité au sujet de sa part contributive dans la dépense.

Enceinte fortifiée de Cahors (Lot)

Dans la précédente séance, 80/15/014/173 la Commission a accepté l'ensemble des propositions de M. l'architecte Gout, sous la réserve que le dallage supérieur indiqué au devis serait remplacé par un blocage en maçonnerie et que les chaînages seraient supprimés.

L'architecte expose aujourd'hui que, sous l'action des gelées très intenses dans le climat, il est à craindre que le blocage n'offre pas une résistance suffisante au sommet de la tour, et propose un dallage en grès non gélif ; il déclare en outre le chaînage absolument nécessaire en raison de l'extrême fatigue des murs de la tour.

M. [Jean-Juste] Lisch, rapporteur, est d'avis que ces observations sont justifiées et qu'il y a lieu d'accepter les propositions de M. Gout, lesquelles ne modifient en rien le premier devis qu'il a présenté.

Adopté.

Église de Mauriac (Cantal)
Projet de restauration dressé par M. de Baudot en 1891.

M. [Jean-Juste] Lisch, rapporteur, est d'avis d'approuver ce projet ; mais, en vertu des récents règlements, M. de Baudot ne pouvant en sa qualité de membre de la Commission, être chargé de diriger une entreprise nouvelle, M. [Jean-Juste] Lisch propose de lui demander de vouloir bien désigner un architecte du service pour diriger l'exécution de son projet.

Sur la désignation de M. de Baudot, M. Chaine sera chargé de cette direction.

Église Saint-Julien à Brioude (Haute-Loire)

Conformément aux conclusions de M. Selmersheim, rapporteur, la Commission est d'avis d'approuver les chapitres 1, 2 et 4 d'un devis dressé par M. l'architecte Petitgrand, et d'allouer conditionnellement une somme de 24 000 Francs pour cette entreprise évaluée à 75 070 Francs 81.

La Commission insiste pour qu'une somme de 10 000 Francs au moins soit demandée 80/15/014/174 à la Commune qui se refuse jusqu'à présent de concourir à la dépense pour laquelle la Fabrique a réuni plus de 30 000 Francs.

Tour de l'église du Mont-Saint-Michel (Manche)

M. Petitgrand a étudié un projet définitif de restauration de la Tour centrale, dans les données générales de l'avant projet approuvé le 30 juillet 1892, ainsi qu'un projet de flèche en charpente. La dépense devant résulter de l'établissement de cette flèche serait couverte par les économies déjà réalisées.

La Commission, sur la proposition de M. Selmersheim, est d'avis d'adopter les propositions de l'architecte, sous la réserve qu'il donnera plus d'ampleur à sa flèche et en présentera un projet définitif plus étudié.

Église Saint-Étienne de Beauvais (Oise)

M. Selmersheim, rapporteur, tout en reconnaissant l'utilité des travaux projetés par M. de La Rocque dont l'évaluation totale s'élève à 58 870 Francs, propose, en raison de l'importance de la dépense et de l'exiguïté des ressources créées par les autorités locales, de s'en tenir aux travaux du 1er chapitre évalués à 24 731 Francs 24 et d'allouer conditionnellement pour cette partie de l'entreprise une somme de 8 500 Francs.

Adopté.

Église de Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne)

Devis supplémentaire de 7 411 Francs 89 présenté par M. Danjoy.

La dépense serait couverte par les ressources locales jusqu'à concurrence de 4 587 Francs 23.

Conformément aux conclusions de M. Selmersheim, la Commission est d'avis d'approuver le devis et d'allouer conditionnellement 1 500 Francs. 80/15/014/175

Palais de Justice de Besançon (Doubs)

Demande de subvention adressée par le ministre de l'Intérieur à son collègue des Beaux-arts pour un édifice non classé.

M. Selmersheim fait connaître la valeur du monument qui présente un intérêt artistique suffisant pour motiver la mesure du classement ; mais il craint que cette mesure n'ait pour conséquence obligée la coopération financière du service des Monuments historiques à une restauration dont ce service n'aurait pas la direction.

M. [Jean-Juste] Lisch est d'avis que l'on pourrait classer l'édifice, s'il présente un intérêt suffisant, en déclarant que l'on ne pourra participer à la dépense. Cela n'empêcherait pas la Commission de contrôler les travaux. Il cite l'exemple du Palais de Justice de Rennes, dont il surveille depuis six ans les travaux dans des conditions analogues.

La Commission adoptant cette opinion, se prononce en faveur du classement et demande que le projet du ministère de l'Intérieur lui soit communiqué.

Église de Vernon (Eure)

Projet de calorifère présenté par M. Darcy.

M. Selmersheim, rapporteur, a signalé à l'architecte l'inconvénient de ce projet consistant dans l'établissement d'une cave creusée sous une chapelle et la travée de bas-côté correspondant et lui a conseillé de rechercher si le placement des appareils sous la sacristie du XVIe siècle au sud du choeur n'offrirait pas de sérieux avantages. Cette modification ne paraît point impraticable à l'architecte au point de vue technique, mais doit occasionner une augmentation de dépense sur un chiffre que la Fabrique ne peut dépasser.

M. de Baudot fait observer que l'administration des Cultes a adopté le principe 80/15/014/176 de rendre le chauffage indépendant du monument. Il cite l'exemple de la cathédrale de Soissons où la bouche de chaleur s'ouvre dans la paroi latérale du mur.

La Commission est d'avis d'exiger que l'établissement des appareils soit fait sous la sacristie.

Église Notre-Dame de Dijon (Côte-d'Or)

Projet de rétablissement dans son état primitif du bâtiment servant de sacristie.

M. Selmersheim, rapporteur, en propose l'adoption.

Adopté.

Projet d'installation d'appareils électriques.

M. le rapporteur propose l'adoption des dispositions générales, mais conclut à l'étude d'un nouveau projet de lustre plus en rapport avec le mode d'éclairage par l'électricité.

Ces propositions sont adoptées.

Église d'Harcourt (Eure)

Conformément aux conclusions du rapport, la Commission est d'avis de prendre à la charge du crédit des Monuments historiques la somme de 1 000 Francs s'appliquant aux travaux du choeur, seule partie de l'église maintenue sur la Liste de classement.

Église des Saintes-Maries-de-la-Mer (Bouches-du-Rhône)

M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, fait connaître la situation de cet édifice pour la restauration duquel M. Révoil a rédigé un devis s'élevant à 30 000 Francs. Dans ce devis figure la restauration de la façade principale, dont le crénelage et la porte primitive ont disparu et que l'architecte propose de rétablir en se conformant aux données fournies par les faces latérales et l'abside.

M. l'Inspecteur général, 80/15/014/177 propose l'adoption de ce projet et l'allocation conditionnelle de 10 000 Francs sur le crédit des Monuments historiques.

M. de Baudot s'élève contre les propositions de M. Révoil ; la restitution du crénelage lui paraît inutile et dangereuse, les données sur lesquelles se base le projet étant insuffisantes.

M. [Jean-Camille] Formigé fait valoir la légitimité d'une institution.

Après une discussion à laquelle prennent part MM. de Baudot, [Jean-Juste] Lisch, Gonse, M. le directeur propose, en raison de l'insuffisance des documents, d'ajourner l'affaire.

Église Notre-Dame-de-Calma à Lachau (Drôme)

Sur le rapport de M. [Émile] Boeswillwald, la Commission est d'avis d'approuver un devis de 13 304 Francs dressé par M. Petitgrand et d'allouer conditionnellement 6 652 Francs, soit la moitié de la dépense sur le crédit.

Porte Saint-Georges à Nancy (Meurthe-et-Moselle)

La Commission vote le maintien de la décision prise le 26 avril 1893, sur son avis, au sujet de la limite de hauteur imposée à la construction de l'hôtel de M. Nicolas, avocat à Nancy.

Maison dite de Jeanne d'Arc à Domrémy (Vosges)

Demande instructions adressées à M. le ministre par l'architecte, en vue d'une visite du conseil de surveillance de l'édifice.

Cette visite ayant eu lieu avant la présente séance de la Commission et le Conseil étant tombé d'accord avec l'architecte, la demande de celui-ci n'a plus d'objet.

Église Saint-Rémi à Reims (Marne)

Le préfet ayant fait connaître qu'invitées à se procurer les ressources nécessaires pour compléter le devis la Ville et la Fabrique se sont 80/15/014/178 déclarées dans l'impossibilité de participer à la dépense, et qu'il n'y avait pas à attendre davantage du Conseil général lequel avait toutefois émis un non favorable à l'obtention d'un secours sur le budget des Cultes.

M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, propose de porter le chiffre de la subvention primitivement accordée à 9 762 Francs, soit la moitié de la dépense.

Cette proposition est adoptée.

Château de Theys (Isère)

Proposition de vente à l'État.

L'intérêt de ces restes de constructions du XVIe siècle ne paraît pas suffisant au rapporteur pour motiver l'acquisition demandée.

La Commission adopte cet avis.

Église de Courtefontaine (Jura)

Rectification à la Liste de classement. Ce monument appartient à une Commune du Jura qui, par erreur, est portée dans le Doubs.

Église d'Ayen (Corrèze)

M. de Baudot fait connaître à la Commission que cet édifice est menacé : il est question de le démolir pour construire une église neuve avec les matériaux de l'ancienne.

Une pétition est signée sur place pour demander le classement de cette église dont le choeur offre cette intéressante particularité que les soubassements de l'abside à l'extérieur renferment des tombeaux.

La Commission exprime le voeu que M. de Baudot soit envoyé sur place pour négocier avec la Commune en vue de sauver l'édifice.

La séance est levée. 80/15/014/179
1er juin 1894
Présidence de M. Henry Roujon, directeur des Beaux-arts. Sont présents : MM. Antonin Proust, vice-président, de Baudot, [Émile] Boeswillwald, Paul Boeswillwald, Courajod, Dreyfus, [Jean-Camille] Formigé, Gonse, Kaempfen, Lameire, de Lasteyrie, [Jean-Juste] Lisch, de Mortillet, Renaud, Selmersheim, Vaudremer.
Le procès-verbal de la séance du 4 mai est lu et adopté.
Publication de reproductions photographiques des toiles peintes de Reims

M. Gonse signale la publication et demande qu'il soit souscrit à quelques exemplaires de cette reproduction.

M. de Lasteyrie adresse une question au sujet du projet d'établissement d'une école dans le bâtiment servant actuellement de mairie à Saint-Sernin et de restauration de la façade de ce bâtiment par le service des Monuments historiques et se fait l'interprète de plaintes du maire de cette localité qui n'aurait reçu aucune nouvelle de l'affaire.

M. le directeur donne lecture de la lettre par laquelle il a avisé ce magistrat de l'état de l'affaire, dès le 13 avril dernier.

M. Selmersheim fait connaître, en outre, que M. l'architecte Gout s'est rendu à Saint-Sernin à la fin d'avril et a déposé son projet entre les mains de l'administration.

Église d'Ayen (Corrèze)

M. de Lasteyrie informe la Commission que la démolition de l'église d'Ayen est un fait accompli. Il fait remarquer que la Lanterne des morts, les tombeaux dans le mur du chevet et les peintures de la porte avaient été proposés par la Commission dès 1891, pour être classés, que le préfet 80/15/014/180 avait été invité à consulter la Commune, et que la Commune s'est abstenue de répondre. Il estime que l'intervention personnelle du directeur aura peut être pour effet de sauver quelques uns de ces fragments ; mais il regrette que l'administration ne se soit pas préoccupée de rappeler au préfet la proposition de classement.

Bureau de tabac pour une des filles de M. Geoffroy-Dechaume

M. le directeur entretient la Commission d'une demande de bureau de tabac formée pour l'une des filles de M. Geoffroy-Dechaume. Il propose à la Commission de s'associer à cette démarche.

Cette proposition est adoptée à l'unanimité..

L'ordre du jour appelle l'affaire de l' :
Église de Saint-Michel-en-Thiérache (Aisne)

M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, distingue dans les deux devis présentés les parties classées et les parties non classées de l'édifice et établit à 15 114 Francs 88 l'évaluation de la dépense relative aux premières. Il propose d'allouer sur le crédit des Monuments historiques une somme de 4 100 Francs égale à la moitié du déficit sur la dépense totale, et d'autoriser l'emploi des ressources disponibles.

Adopté.

Église de Lachalade (Meuse)
Devis de 24 504 Francs dressé par M. Louzier en vue des travaux urgents.

M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, propose d'approuver ce devis et d'allouer sur le crédit 4 400 Francs pour les travaux d'assainissement évalués à ce chiffre et le tiers, soit 6 000 Francs, du montant du 2° chapitre en invitant la Commune à parfaire le montant du devis.

Adopté. 80/15/014/181

Église de Saint-Aventin (Haute-Garonne)

Conformément aux conclusions de M. [Émile] Boeswillwald, la Commission est d'avis d'approuver un devis de 11 937 Francs rédigé par M. Louzier et d'allouer conditionnellement 6 000 Francs sur le crédit.

Église de Saint-Amand-sur-Fion (Marne)

Même rapporteur.

La Commission vote l'exécution des travaux formant l'objet du 3e chapitre d'un devis précédemment approuvé.

Église Saint-Rémi à Reims (Marne)

La Municipalité, se préoccupant des réparations indispensables à faire exécuter à bref délai aux toitures des deux clochers, hésite entre deux modes de réfection : la couverture en ardoise et la couverture en plomb. Celle ci plus conforme au caractère primitif, mais devant entraîner une dépense plus élevée, l'administration municipale demande à M. le ministre si son département consentirait, dans le cas où ce dernier mode serait adopté, à venir en aide à la Ville et à lui accorder une subvention égale à la moitié de la dépense.

Conformément aux conclusions de M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, la Commission propose de laisser à la Municipalité le choix du mode de couverture de ses clochers en l'engageant à se contenter de couverture en ardoises si ses ressources financières ne lui permettent pas de recourir à celles en plomb sans le secours de l'État.

Église Saint-Julien de Tours (Indre-et-Loire)

Même rapporteur.

Demande d'autorisation formée par M. le curé de Saint-Julien, de faire décorer de peintures, à ses frais, le transept sud de l'édifice, par le même artiste qui a déjà exécuté celles du transept nord et celles du choeur, M. Alexis Douillard.

Sur la présentation de l'esquisse 80/15/014/182 des sujets projetés et conformément aux conclusions du rapport, la Commission émet un avis favorable à la demande dont il s'agit.

Chapelle de l'Hôtel-Dieu de Compiègne (Oise)

M. Selmersheim, rapporteur, rend compte de la visite qu'il a faite de cette partie des bâtiments mis en vente par les hospices de Compiègne et déclare que les boiseries qui ornent la chapelle forment un ensemble des plus remarquables digne d'être classé. Il avait proposé, en conséquence, de réserver la vente du lot dans lequel est compris la chapelle jusqu'au classement et d'inviter le préfet à faire en sorte qu'un accord intervienne entre la Ville et les hospices pour assurer la conservation de ce monument. Depuis la rédaction de son rapport, une dépêche de M. le préfet a fait connaître que le Conseil municipal de Compiègne a décidé d'offrir à l'administration hospitalière une somme de 180 000 Francs pour l'acquisition en bloc des bâtiments de l'Hôtel-Dieu.

Église de Verberie (Oise)

Même rapporteur.

Conformément à ses conclusions, la Commission est d'avis d'approuver un devis de 15 048 Francs rédigé par M. Chaine et d'allouer conditionnellement 5 000 Francs sur le crédit.

Peintures du porche de Saint-Germain-l'Auxerrois à Paris (Seine)

M. Selmersheim fait connaître le résultat d'un nouvel examen de ces peintures. Il a constaté que les murailles n'avaient nullement souffert de l'humidité et que la ruine de cette décoration était due à l'emploi du gluten, dont le peintre l'a recouverte pour la consolider. Cette matière, en se desséchant, a provoqué l'écaillement et la chute de la peinture.

M. le rapporteur présume que l'on pourrait repeindre sur les surfaces 80/15/014/183 actuelles, recouvertes, par mesure de précaution, d'un enduit hydrofuge Candelot.

M. de Baudot signale, comme pouvant donner d'excellents résultats du point de vue de la durée, un procédé obtenu par le professeur de dessin Tessier du lycée Janson-de-Sailly et dont il est déjà possible d'apprécier les résultats.

Église de Triel (Seine-et-Oise)

M. Selmersheim rappelle que la sous-commission déléguée à Triel a pu constater que la nef pouvait être restaurée et qu'une seule pile, la 2e du côté nord, nécessiterait une dépose à peu près complète.

Invité à rédiger un rapport sur l'édifice accompagné d'une évaluation approximative de la dépense, M. Sauvageot, se basant sur la dépense effectuée à l'église de Moret qui présentait des désordres identiques, conclut à une évaluation de 15 000 Francs par demi-travée de nef, formant un total de 120 000 Francs. Pour compléter la remise en état du monument par la restauration du portail ouest et du transept, la dépense pourrait être évaluée à 15 000 Francs.

M. Selmersheim conclut à la réintégration de l'église de Triel sur la Liste des Monuments historiques.

M. Sauvageot serait en même temps chargé de rédiger un projet détaillé en vue de la restauration de la nef. Il devrait accompagner ce projet d'une coupe transversale de l'édifice.

Ces conclusions sont adoptées.

Église Saint-Étienne de Nevers (Nièvre)

Même rapporteur.

Le Conseil général de la Nièvre a émis un voeu en faveur de la reconstruction d'un porche roman dont les travaux de déblaiement entrepris récemment en avant de la façade ouest ont mis à nu les soubassements. 80/15/014/184

M. le rapporteur propose de demander à l'architecte un relevé de l'état actuel, ainsi que la communication des documents graphiques pouvant aider à une étude de reconstitution, mais il ne pense pas qu'il y ait lieu de s'associer au voeu du Conseil général.

La Commission est d'avis d'ajourner l'affaire jusqu'à la production d'un rapport détaillé de l'architecte, d'un relevé des parties existantes et des documents à l'appui.

Église Saint-Pierre de Moutiers (Nièvre)

Conformément aux conclusions de M. Selmersheim, la Commission propose d'approuver un devis de 5 170 Francs rédigé par l'architecte Louzier et d'allouer conditionnellement 1 000 Francs sur le crédit.

Église de Villefranche-Rouergue (Aveyron)

Même rapporteur.

M. Selmersheim propose d'approuver un devis de 16 090 Francs rédigé par M. Paul Gout et d'allouer sur le crédit des Monuments historiques 7 000 Francs à titre conditionnel.

Adopté.

Église de Druyes (Yonne)

Même rapporteur.

Devis de 4 059 Francs 62 dressé par M. Louzier pour travaux de consolidation.

M. Selmersheim en propose l'approbation avec allocation conditionnelle à 1 500 Francs.

Cette proposition est adoptée.

Chapelle Notre-Dame de Kernascléden (Morbihan)

Cet édifice a subi, par suite de l'humidité qui y règne, de nombreuses dégradations qui nécessitent des travaux évalués par M. l'architecte Gout à 24 158 Francs 47. La Commune dont il dépend, est dans l'impossibilité de contribuer à la 80/15/014/185 dépense ; de plus, en qualité de succursale, il ne peut être l'objet d'aucun secours sur le budget des Cultes.

M. [Jean-Juste] Lisch, rapporteur, en présence de l'intérêt que présente l'édifice et de l'urgence des travaux, propose d'approuver le devis, d'ajourner les travaux, propose d'approuver le devis, d'ajourner les travaux de dallage, évalués à environ 4 000 Francs et d'allouer 20 000 Francs sur le crédit des Monuments historiques pour l'exécution des autres travaux.

Adopté.

Église de Bénévent-l'Abbaye (Creuse)
Le Conseil municipal sollicite l'envoi d'un architecte du service pour visiter cet édifice qui aurait besoin de réparations urgentes.

Conformément aux propositions de M. [Jean-Juste] Lisch, la Commission est d'avis de confier cette mission à M. Roy, un des trois architectes admis dans le service à la suite du dernier concours.

Église de Saint-Pierre-de-Fursac (Creuse)

M. [Jean-Juste] Lisch, rapporteur, fait connaître qu'il résulte de l'examen auquel s'est livré M. Bonnot, peintre verrier, que les deux panneaux dont se composent les verrières de l'église de Fursac sont dans un fâcheux état de conservation et qu'une restauration aurait pour résultat de leur faire perdre l'intérêt qu'elles présentent encore à titre de documents. Il serait d'avis, dans ces conditions, de donner place à ces verrières dans une des collections de l'État et d'allouer à titre d'indemnité à la Fabrique pour lui permettre de remplacer ces verrières une somme de 500 Francs qui représente largement la valeur à laquelle elles peuvent être estimées.

Cet avis est adopté.

Remparts de Carcassonne (Aude)

Même rapporteur.

Conformément aux conclusions du rapport, la Commission est d'avis d'approuver un devis de 30 146 Francs 05 rédigé par M. l'architecte 80/15/014/186 [Émile] Boeswillwald pour la continuation des travaux de restauration des remparts et d'allouer conditionnellement 24 000 Francs sur le crédit.

Église de Saint-Émilion (Gironde)

Même rapporteur.

Devis de 29 654 Francs 43 dressé par M. l'architecte Gout.

Conformément aux conclusions du rapport, la Commission vote l'approbation du devis et l'allocation de 15 000 Francs à titre conditionnel sur le crédit.

Château de Chauvigny (Vienne)

Sur la proposition de M. [Jean-Juste] Lisch, M. l'architecte [Jean-Camille] Formigé est autorisé à faire exécuter en régie un travail de réédification d'un mur de clôture en pierres sèches dont la dépense évaluée à 220 Francs serait imputée sur le crédit.

Église de Moirax (Lot-et-Garonne)

Même rapporteur.

Demande d'allocation supplémentaire de 12 331 Francs formée par l'architecte en raison de l'urgence des travaux et de l'impossibilité des administrations locales de parfaire le devis.

Conformément aux propositions de M. [Jean-Juste] Lisch, la Commission est d'avis d'allouer un secours supplémentaire de 5 000 Francs et d'autoriser l'architecte à faire emploi des ressources disponibles.

Hôtel de ville de Loches (Indre-et-Loire)

La Commission, sur la proposition de M. [Jean-Juste] Lisch, rapporteur, est d'avis d'approuver un devis de 26 752 Francs 25 dressé par M. l'architecte Bruneau et d'allouer conditionnellement 10 000 Francs pour la restauration de l'Hôtel de ville de Loches.

Croix de Gourgé (Deux-Sèvres)

L'ordre du jour est épuisé, 80/15/014/187 M. Antonin Proust demande si M. [Jean-Juste] Lisch a eu connaissance de la manière dont a été effectuée la restauration de la Croix de Gourgé. Les crédits auraient été dépassés et l'architecte aurait employé des pierres neuves à la restauration de l'édicule, quand les anciennes pierres pouvaient être utilisées.

M. [Jean-Juste] Lisch est invité à vérifier le fait dans sa prochaine tournée d'inspection.

La séance est levée. 80/15/014/188
6 juillet 1894
Présidence de M. Henry Roujon, directeur des Beaux-arts. Sont présents : MM. Antonin Proust, Bardoux, de Baudot, [Émile] Boeswillwald, Courajod, Dumay, Dreyfus, Gonse, Haraucourt, Kaempfen, [Jean-Juste] Lisch, Lameire, Marcou, André Michel, de Mortillet, Selmersheim.
Le procès-verbal de la séance du 1er juin est lu et adopté.
A propos du procès-verbal M. [Jean-Juste] Lisch rend compte de la visite qu'il a faite à la
Croix de Gourgé (Deux-Sèvres)

Tous les matériaux susceptibles d'être réemployés l'ont été. La partie haute seule a été refaite. Mais elle datait du siècle dernier ; elle était en calcaire. Elle a été refaite en granit, comme le reste de l'édicule, et d'après des documents anciens.

M. le président déclare l'incident clos.

Ordre du jour
Chapelle du château de Chambéry (Savoie)

La Commission approuve en principe le projet de restauration de la chapelle du château de Chambéry, sous réserve de certains détails de construction qui ne figurent pas dans le projet et que l'architecte devra produire. Les travaux urgents devant entraîner une dépense de 100 000 Francs, la Commission propose d'y affecter 70 000 Francs qui seraient répartis sur deux ou trois exercices. Le complément de la dépense serait assuré par la Ville et le département.

Théâtre antique d'Orange (Vaucluse)

Sur la proposition de M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, la Commission est d'avis d'achever la consolidation des murs de 80/15/014/189 soubassement du Théâtre, de rétablir les voûtes formant étrésillonnement et soutènement du 3e étage et enfin de restaurer le premier vomitoire. Ces différents travaux évalués à 34 000 Francs seront imputés sur le crédit des Monuments historiques.

Église d'Abondance (Haute-Savoie)

M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur.

La Commission saisie d'un projet de restauration et d'agrandissement de l'église d'Abondance n'accorde un caractère d'urgence qu'aux travaux de restauration qui consisteraient en la reconstruction des cinq arcs-boutants en mauvais état de l'abside et sont évalués à 8 000 Francs. Cette somme serait imputée sur le crédit des Monuments historiques. Quant à l'agrandissement projeté dont la dépense est évaluée à 42 000 Francs il est de nature à motiver certaines critiques qui seront transmises à l'administration des Cultes de laquelle la Ville sollicite un secours.

Amphithéâtre d'Arles (Bouches-du-Rhône)

Sur les propositions de M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, la Commission conclut à l'approbation des trois premiers chapitres d'un devis dressé par M. Révoil pour la continuation des travaux de restauration de cet amphithéâtre. Ces trois chapitres s'élèvent ensemble à la somme de 42 994 Francs dont les deux tiers sont imputés sur le crédit des Monuments historiques.

Ruines du Château de La Tour-d'Aigues (Vaucluse)

M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, considère que l'intérêt de ces ruines n'est pas tel qu'il puisse justifier la dépense très élevée à laquelle entraîneraient leur acquisition et leur conservation.

La Commission partageant cette opinion propose de ne pas donner suite à la demande de secours du département. 80/15/014/190

Église du Cannet-du-Luc (Var)

La cage de fer placée sur la pyramide tronquée du clocher et qui soutient le timbre de l'horloge ayant pour effet d'attirer la foudre sur l'édifice, la Fabrique demande l'établissement d'un paratonnerre.

M. l'Inspecteur général propose d'inviter M. Révoil à étudier un projet auquel il devra joindre un devis détaillé de la dépense.

Adopté.

Fouilles de Timgad (Algérie)

M. Antonin Proust s'étant enquis de la valeur et de l'importance des découvertes récemment faîtes à Timgad, M. le directeur donne lecture à la Commission de la lettre qui lui a été adressée par M. Albert Ballu à ce sujet.

Église de Nouaillé (Vienne)

La Commission, sur la proposition de M. [Jean-Juste] Lisch, vote une somme de 4 000 Francs pour l'acquisition de trois immeubles en vue du dégagement de l'édifice et propose d'inviter M. [Jean-Camille] Formigé à s'entendre avec M. le maire de Nouaillé pour mener à bonne fin l'opération.

Église de Vivonne (Vienne)

Malgré le peu d'intérêt de l'édifice, M. [Jean-Juste] Lisch, rapporteur, estime qu'on pourrait classer en raison des dispositions des administrations locales qui sollicitent le classement, sont disposées à faire des sacrifices et désireraient que la restauration fût exécutée sous la direction d'un architecte du service.

La Commission n'adopte pas cette manière de voir et écarte la demande 80/15/014/191 de classement.

Église de Roullet (Charente)
Devis de 3 675 Francs en vue de la réfection du dallage.

En raison de la nature des travaux qui n'intéressent pas absolument la conservation de l'édifice, M. le rapporteur est d'avis d'inviter la Commission et la Fabrique à concourir à la dépense et d'allouer conditionnellement 1 800 Francs sur le crédit.

Église de l'ancienne abbaye de Chartres à Saint-Brice (Charente)

M. [Jean-Juste] Lisch signale le grand intérêt de ce monument presque intact et rend compte des négociations qu'il a entamées et poursuivies et grâce auxquelles il peut espérer d'en avoir assuré la conservation. Il rapporte, en effet, les promesses de concours du préfet et du président du Conseil général pour arriver à acquérir l'église et les bâtiments de la ferme, en vue d'y installer soit un hospice de vieillards, soit un orphelinat qui font défaut dans le département. Il propose, en conséquence, le classement de l'édifice.

La Commission adopte les conclusions du rapport et M. le directeur remercie M. [Jean-Juste] Lisch du zèle avec lequel il s'est occupé de cette affaire.

Théâtre des Bouchauds à Saint-Cybardeaux (Charente)

Les propriétaires actuels seraient disposés à céder le théâtre à l'État. Malheureusement, M. l'Inspecteur général a constaté que ces ruines, restées longtemps enfouies se désagrègent à l'air et à la lumière et il craint que dans peu d'années il n'en reste rien. D'autre part, ces restes ont un grand intérêt, en ce qu'ils témoignent de la présence d'un grand centre aujourd'hui complètement inconnu. Il se demande, dans ces conditions, s'il doit continuer les négociations commencées en vue 80/15/014/192 de l'acquisition et propose en tout cas, de faire immédiatement relever le plan du théâtre pour les archives.

La Commission est d'avis que M. [Jean-Juste] Lisch s'enquière des prétentions des propriétaires et désigne M. Devérin pour le relevé.

Arènes de Saintes (Charente-Inférieure)

La Ville mise en demeure de remblayer un terrain qu'elle a loué pour y opérer des fouilles ou d'acquérir ce terrain moyennant 2 000 Francs, sollicite de l'État un secours de 1 700 Francs qui lui permette avec la somme dont elle dispose de conserver ses arènes dans leur entier.

Conformément aux conclusions de M. [Jean-Juste] Lisch, la Commission émet un voeu favorable à cette demande.

Église Saint-Pierre de Melle (Deux-Sèvres)

Sur la proposition de M. [Jean-Juste] Lisch, la Commission vote une allocation supplémentaire de 4 266 Francs qui permette à l'architecte de procéder immédiatement à l'exécution des travaux.

Église Saint-Bruno à Bordeaux (Gironde)

La Ville de Bordeaux a chargé M. Magne d'étudier un projet de dégagement de cet édifice et d'entrée monumentale du cimetière, en face de l'église, avec construction d'un clocher et tout un ensemble de travaux, dont la dépense évaluée à plus de 30 000 Francs, serait entièrement à la charge de la Ville. Elle demande à M. le ministre de vouloir bien approuver le projet.

M. [Jean-Juste] Lisch est d'avis que cette approbation peut être accordée, sous la réserve de modifications à apporter à la façade du clocher peu en harmonie avec celle de l'église. 80/15/014/193

M. de Baudot estime que l'ensemble de ce projet est conçu dans un esprit qui n'est pas celui de la Commission et qu'il n'y a pas lieu pour elle de donner un avis qui engagerait sa responsabilité.

La Commission se rend à cette opinion en ce qui concerne l'ensemble du projet, mais émet le voeu que le clocher soit l'objet d'un projet plus étudié qui lui serait présenté.

Ancienne Mairie de Saint-Sernin-sur-Rance (Aveyron)

M. Selmersheim analyse le projet rédigé par M. Gout en vue de l'installation d'une École dans l'ancienne Mairie et constate qu'il donne satisfaction au programme de la Municipalité tout en sauvegardant l'édifice classé. La dépense est évaluée à 44 114 Francs, soit 20 114 Francs de plus que le projet primitivement dressé par la Commune.

M. le rapporteur est d'avis d'allouer 15 000 Francs.

M. le directeur fait observer qu'en intervenant, son administration s'est créée l'obligation de prendre à sa charge toute l'augmentation de dépense devant résulter de son intervention.

Tournée de M. Selmersheim dans l'Oise

M. Selmersheim rend compte de la tournée d'inspection qu'il a faite, accompagné de M. Gonse, dans les départements de l'Oise et de Seine-et-Oise, en vue de renseigner la Commission sur la valeur de divers monuments.

Sont signalés, premièrement dans l'Oise, les :

Restes du prieuré de Bellefontaine à Nampcel (Oise)

dépendances d'une ferme, très menacés, mais dont le propriétaire acceptera sans doute le classement.

M. Gonse fait ressortir le très grand intérêt de cette petite église, au point de vue de l'histoire de l'art, en raison de la certitude de sa date. Il insiste pour que l'administration entre immédiatement en correspondance avec le propriétaire pour sauver le 80/15/014/194 monument.

Adopté.

Église de La Noël-Saint-Martin à Villeneuve-sous-Verberie (Oise)

M. Selmersheim signale ensuite l'église de La Noël-Saint-Martin, aujourd'hui désaffectée et abandonnée par suite de la suppression de la Commune dont elle était autrefois la paroisse et de sa réunion à la Commune voisine.

Cette église contemporaine de la précédente, présente à peu près le même intérêt et le classement proposé par MM. Selmersheim et Gonse est adopté.

En raison de l'heure avancée, la suite de la lecture du rapport de M. Selmersheim est remise à la prochaine séance. 80/15/014/195
27 juillet 1894
Présidence de M. Henry Roujon, directeur des Beaux-arts. Sont présents MM. de Baudot, [Émile] Boeswillwald, Paul Boeswillwald, Gonse, Kaempfen, [Jean-Juste] Lisch, Lameire, Marcou, André Michel, de Mortillet, Selmersheim, Vaudremer.
Le procès-verbal de la séance du 6 juillet est lu et adopté.
Chapelle de Bellefontaine

M. Gonse entretient la Commission des démarches qu'il a faites pour la chapelle. Il donne lecture d'une lettre du fermier.

M. Selmersheim se rendra sur place pour établir un accord en vue d'assurer la conservation.

Théâtre des Bouchauds à Saint-Cybardeaux (Charente)

M. [Jean-Juste] Lisch a poursuivi ses négociations avec les propriétaires du théâtre qui demandent 8 000 Francs pour l'hectare qu'il serait nécessaire d'acquérir. Ils faciliteraient le relevé des ruines.

La Commission est d'avis de faire relever le plan qui pourra suffire avec des photographies.

Ancienne abbaye de Châtres à Saint-Brice (Charente)

M. [Jean-Juste] Lisch fait également connaître que le propriétaire de l'ancienne abbaye a des prétentions exorbitantes. Il demande 100 000 Francs.

M. [Jean-Juste] Lisch propose d'attendre, mais de poursuivre dès à présent le classement.

Menhir à Clamart (Seine)

M. de Mortillet rend compte de la découverte d'un menhir. Ce menhir a été signalé à la sous-commission des Monuments mégalithiques par M. Perrault-Dabot. 80/15/014/196

Ordre du jour
Église Saint-Antoine à Compiègne (Oise)

Sur la proposition de M. Selmersheim, rapporteur, la Commission est d'avis d'approuver le devis de M. l'architecte Bernard et d'allouer conditionnellement une somme de 8 000 Francs pour cette entreprise dont la dépense totale est évaluée à 30 020 Francs 77.

Église de Creney (Aube)

Même rapporteur.

Conformément à ses conclusions, la Commission est d'avis de classer les fonds baptismaux et les verrières de l'église de Creney et d'allouer une subvention conditionnelle de 6 000 Francs pour la restauration de ces dernières dont le devis dressé par M. Louzier s'élève à 8 763 Francs 99.

Église de Saint-Parres-aux-Tertres (Aube)

Même rapporteur.

Proposition de classement des verrières de cette église dont le devis de restauration s'élève à 5 402 Francs 80 et d'allocation conditionnelle de 4 000 Francs.

Adopté.

Église de Pont-Sainte-Marie (Aube)

M. Selmersheim, rapporteur, propose d'approuver le devis présenté par M. Louzier pour la restauration des verrières et d'allouer une somme de 816 Francs égale à la moitié de la dépense. L'édifice qui possède deux portails remarquables, des stalles du XVIe siècle et une tribune d'orgues de la même époque, lui paraît d'ailleurs, dans son ensemble, mériter le classement.

Cette proposition est adoptée et sera transmise à la Commune en vue d'obtenir son consentement.

Église de Belmont (Aveyron)

Sur la proposition de M. 80/15/014/197 Selmersheim, la Commission est d'avis d'approuver un projet de 14 760 Francs 86 dressé par M. l'architecte Gout et d'accorder conditionnellement 6 000 Francs sur le crédit.

Église de Taverny (Seine-et-Oise)

La Commission, conformément aux conclusions du rapporteur, approuve le projet de tribune d'orgues présenté par M. Magne. Elle est d'avis, d'autre part, d'approuver en principe un projet d'achèvement de la restauration du transept nord, sous la réserve du maintien des formes actuelles des fenêtres à meneaux du XVIe siècle dont l'architecte proposait la réfection dans le style du XIIIe.

Hôtel de Cluny à Paris (Seine)

M. Selmersheim propose d'approuver les deux premiers chapitres du devis rédigé par M. Paul Boeswillwald pour les travaux à exécuter à l'Hôtel de Cluny. La dépense s'élèverait à 11 093 Francs 53.

Adopté.

Église de Vallon-en-Sully (Allier)

M. Selmersheim, rapporteur, conclut à l'approbation d'un devis de 15 176 Francs 03 et à l'allocation conditionnelle de 3 000 Francs sur le crédit.

Adopté.

Église de Rhuis (Oise)

La Commission conformément aux conclusions de M. Selmersheim, propose le classement de cette église qui a été demandé par le Conseil municipal de la Commune.

Église de Santeuil (Seine-et-Oise)

M. Selmersheim propose également le classement de cet édifice et cette 80/15/014/198 proposition est adoptée par la Commission.

Église de Largny (Aisne)

M. Gonse signale comme très intéressant et comme menacé d'une restauration qui pourrait lui être préjudiciable un bas-relief en bois peint du XVe siècle dans l'église de Largny. Il demande le classement de ce bas-relief.

Adopté.

Flèche du Mont-Saint-Michel (Manche)

M. Selmersheim place sous les yeux de la Commission deux projets d'une flèche étudiés par M. Petitgrand suivant le devis de la Commission l'un comportant une croupe, l'autre sans croupe.

La Commission se prononce en faveur du premier, en exprimant l'avis que la flèche doit être plus élancée. Elle se prononce également en faveur du couronnement de la flèche par une statue de Saint-Michel.

Église de Sarlat (Dordogne)

La Commission approuve, sur la proposition de M. [Jean-Juste] Lisch, un devis supplémentaire de 6 206 Francs 70 et vote une allocation conditionnelle de 3 000 Francs pour terminer l'entreprise. Elle approuve également un devis de 3 265 Francs pour la restauration de la chapelle sépulcrale et propose une allocation conditionnelle de 2 500 Francs pour cet objet.

Tour de Gavaudun (Lot-et-Garonne)

M. [Jean-Juste] Lisch, rapporteur, propose d'approuver un devis de 763 Francs dressé par M. Gout pour la consolidation de cette tour et d'imputer cette dépense sur le crédit des Monuments historiques.

Adopté.

Église de Chambon-sur-Voueize (Creuse)

La Commission, conformément 80/15/014/199 aux conclusions de M. [Jean-Juste] Lisch, est d'avis d'approuver un devis de 10 525 Francs rédigé par M. Georges Darcy pour la restauration de l'église de Chambon et d'allouer 4 000 Francs à la charge par la Commune de parfaire le devis.

Église Saint-Michel à Bordeaux (Gironde)
Projet de calorifère.

La Commission approuve, sur la proposition de M. [Jean-Juste] Lisch, le projet présenté par M. Magne sous la réserve de certaines observations auxquelles cet architecte devra se conformer dans l'exécution.

Palais-Gallien à Bordeaux (Gironde)

La Municipalité désirant rétablir la circulation entre la rue du Colisée et la rue de la Trésorerie, tout en assurant la conservation des restes du Palais antique, a fait dresser un devis de ces travaux par M. l'architecte Magne. La dépense s'élèverait à 15 898 Francs dont M. Magne demande de prendre la moitié à la charge du crédit des Monuments historiques.

Conformément aux conclusions de M. [Jean-Juste] Lisch, la Commission est d'avis que ces travaux constituant une opération de voirie la charge en doit être laissée à la Ville, exception faite pour les travaux de déblaiement proprement dits, évalués à 2 200 Francs qui seront réservés sur le crédit des Monuments historiques.

Église d'Aillas (Gironde)

Ajourné jusqu'à production d'une coupe transversale de l'édifice sur la nef et les bas-côtés.

Église de La Neuville-sur-Corbie (Somme)

M. [Jean-Juste] Lisch, rapporteur, propose le classement de cet intéressant édifice du XVIe siècle et signale un bas-relief dans la façade représentant l'Entrée du Christ à Jérusalem qui lui paraîtrait digne 80/15/014/200 de figurer au Musée du Trocadéro. Ces propositions sont adoptées.

Église de Saint-Robert (Corrèze)

Conformément aux conclusions de M. [Jean-Juste] Lisch, rapporteur, la Commission est d'avis d'approuver un devis de 20 385 Francs 14 dressé par M. l'architecte Chaine et d'allouer conditionnellement 10 000 Francs sur le crédit.

Chapelle du Château de Chambéry (Savoie)

M. [Émile] Boeswillwald fait connaître que l'architecte du château de Chambéry a produit le devis détaillé qui lui avait été demandé ainsi que le complément du projet relatif à la charpente du nouveau comble. Des trois chapitres dont se compose le devis, M. l'Inspecteur général propose d'autoriser l'exécution du 1er s'élevant à 37 123 Francs 33 et d'accorder 25 986 Francs 33 sur le crédit. Il propose en outre d'approuver le projet du comble qui a été modifié suivant les instructions de la Commission, mais de demander encore à l'architecte de simplifier son projet de crénelage.

Ces propositions sont adoptées.

Tour Saint-Jean-le-vieux à Avignon (Vaucluse)

L'attention de la Commission est appelée sur un projet de la Municipalité d'Avignon qui doit entraîner la destruction de la Tour Saint-Jean-le-Vieux pour faire place à des halles centrales.

M. [Émile] Boeswillwald propose le classement de cette tour qui date de la fin du XIVe siècle et dont la conservation peut très bien se concilier avec l'établissement des halles projetées par la Ville.

Adopté.

La séance est levée. 80/15/014/201
9 novembre 1894
Présidence de M. Henry Roujon, directeur des Beaux-arts. Sont présents : MM. Antonin Proust, vice-président, Bardoux, de Baudot, [Émile] Boeswillwald, Paul Boeswillwald, Comte, Courajod, Dreyfus, Gonse, Haraucourt, Kaempfen, [Jean-Juste] Lisch, Marcou, André Michel, de Mortillet, Saglio, Selmersheim, Vaudremer.
Le procès-verbal de la séance du 27 juillet est lu et adopté.
Ordre du jour.
Église de Moirax (Lot-et-Garonne)

Le Conseil municipal et le Conseil général s'étant déclarés dans l'impossibilité de pourvoir au déficit des 7 331 Francs nécessaires à l'achèvement de la restauration, M. [Jean-Juste] Lisch, rapporteur, ayant reconnu sur place qu'il était impossible d'interrompre les travaux sans compromettre l'entreprise, propose d'allouer une subvention complémentaire d'égale somme et d'inviter l'architecte à pousser activement les travaux.

Adopté.

Chapelle Sainte-Marthe à Périgueux (Dordogne)

Même rapporteur.

Devis de 5 634 Francs 50 rédigé par M. Rapine pour les réparations urgentes.

M. l'Inspecteur général propose d'allouer 3 000 Francs pour cette entreprise, 1 500 Francs à titre conditionnel et 1 500 Francs immédiatement vu l'urgence.

Cette proposition est adoptée.

Château de Nantes (Loire-inférieure)

M. le ministre de la Guerre a fait connaître à son collègue des Beaux-arts qu'une enquête avait été ouverte à Nantes en vue de l'étude d'un projet de prolongement de la rue du Calvaire 80/15/014/202 dont la voie sur une certaine partie de son tracé devrait combler ou réduire les fossés du château.

M. le ministre de la Guerre, avant de prendre une décision prie son collègue de consulter la Commission des Monuments historiques et de lui transmettre les observations de son département.

M. [Jean-Juste] Lisch, rapporteur, fait connaître que l'alignement projeté porterait de six mètres en avant de l'alignement actuel les maisons faisant face au château et que, par suite, les hautes murailles de la forteresse se trouveraient étranglées, tandis que tous les efforts devraient tendre à les dégager.

M. le rapporteur conclut à ce que le projet de la Municipalité soit repoussé et à ce que les fossés soient intégralement conservés dans leur largeur actuelle.

M. le président met aux voix les conclusions du rapport de M. [Jean-Juste] Lisch qui sont adoptées à l'unanimité.

Église de Saint-Jacques-des-Guérets (Loir-et-Cher)

Conformément aux conclusions de M. [Jean-Juste] Lisch, rapporteur, la Commission est d'avis d'approuver un devis de 2 608 Francs 85 dressé par M. Lafillée en vue des réparations urgentes et d'allouer conditionnellement 1 200 Francs sur le crédit.

Arènes de Saintes (Charente-Inférieure)

M. [Jean-Juste] Lisch fait connaître que la Municipalité serait disposée à reprendre les fouilles et à contribuer à la dépense. Il fait ressortir l'intérêt qu'il y aurait à les continuer et les résultats qu'il y a lieu d'attendre. Il propose d'allouer sur deux exercices 15 000 Francs pour cette entreprise, à la condition que la Municipalité s'engage à fournir elle-même 3 000 Francs et à prendre à sa charge l'enlèvement des terres.

Cette proposition est adoptée. 80/15/014/203

Église Saint-Christophe à Suèvres (Loir-et-Cher)
Demande de classement formée par la Commune.

Sur le rapport de M. [Jean-Juste] Lisch, la Commission est d'avis de limiter le classement au mur pignon de la façade intéressant par les dispositions de l'ancien appareil de sa construction.

Palais de Justice de Rennes (Ille-et-Vilaine)

Sur l'invitation de M. le directeur des Beaux-arts, M. [Jean-Juste] Lisch a examiné le programme et la maquette des compositions à exécuter en tapisserie dans la salle des audiences de la 1ère Chambre du Palais de Justice de Rennes ; il propose de les approuver, sous la réserve de quelques observations à faire à l'architecte en laissant à la commission Spéciale des Gobelins qui seraient chargés de ce travail le soin de recevoir les cartons nécessaires à l'exécution des tapisseries.

La Commission est d'avis que l'esquisse et le programme peuvent être approuvés.

Chapelle de l'ancienne léproserie du Petit-Quévilly (Seine-Inférieure)

Conformément aux conclusions de M. Selmersheim, rapporteur, la Commission est d'avis d'approuver un devis de 25 105 Francs 55 dressé par M. l'architecte Sauvageot en vue de la restauration de l'édifice et d'allouer conditionnellement 15 000 Francs pour cette entreprise.

Hôtels n° 4, 6, 8 et 10 de la Place de la Concorde à Paris (Seine)

M. l'Inspecteur général Selmersheim fait connaître que la restauration des façades de ces quatre immeubles a été exécutée suivant les indications données par lui à ses confrères les architectes des propriétaires et qu'aujourd'hui trois de ces derniers, les propriétaires des immeubles 6, 8 et 10 sollicitent le concours de l'État pour le paiement de la dépense. Cette dépense s'élève pour le n°6 à 15 000 Francs, pour le n°8 à 10 000 Francs pour le n°10 à 3 000 Francs plus 8 737 Francs 27 pour la restauration 80/15/014/204 des trophées. En ce qui concerne le propriétaire du n°4, il semble disposé à adhérer au classement sans réclamer d'indemnité.

M. Courajod pense que, lorsque la façade de ces immeubles a été construite pour former le pendant de celle du Garde-meuble, la conservation en a dû être sauvegardée au moyen de prescriptions municipales qui n'ont pas dû être abrogées et pourraient encore être invoquées au besoin.

M. Bardoux estime que la loi de 1887 a créé un droit nouveau qui prime le droit ancien. En ce qui concerne l'hôtel n°6, appelé à devenir la propriété du Pape, il y aurait lieu de savoir si, en raison du caractère spécial que revêtira cette propriété, l'État pourrait agir dans les mêmes conditions que vis-à-vis des autres particuliers.

M. le président invite M. Bardoux à s'entendre avec M. Tétreau pour examiner la question de droit.

M. le directeur des Bâtiments civils signale la situation des bâtiments du ministère de la Marine, dont la façade nécessite également des travaux urgents. Pour obtenir les crédits qui lui seront nécessaires, le ministre recevrait une grande force d'une délibération de la Commission exprimant le voeu que l'État ne se montre pas moins soucieux que les particuliers d'assurer la conservation des monuments. Il sollicite en conséquence ce voeu.

M. le président demande quelle serait la sanction de cette intervention.

La Commission n'interviendrait, pour demander un crédit que si elle devait intervenir pour en diriger l'emploi. En l'absence d'une réponse affirmative, la Commission s'abstient. 80/15/014/205

Contrôle des travaux du Château de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise)

M. le ministre des Travaux publics a fait connaître qu'il serait nécessaire de pourvoir à bref délai à la réfection de la tourelle d'escalier située dans la Cour du château, et considérant cette opération comme intimement liée à la restauration de la chapelle, a transmis à son collègue des Beaux-arts un nouveau projet étudié par M. Daumet en vue de l'exécution des travaux en le priant de le soumettre à l'examen de la Commission.

M. Selmersheim, rapporteur, en ce qui concerne la partie du projet relative à la restauration de la porte de la chapelle du XIIIe siècle et de l'escalier de la Renaissance contigu, est d'avis d'écarter les propositions de l'architecte dont le résultat serait de faire disparaître l'oeuvre de la Renaissance pour faire place à une porte neuve et d'inviter l'architecte à dégager autant que possible les restes du Moyen Âge en les laissant dans l'état fruste où ils ont été trouvés et à respecter la disposition ancienne.

M. l'Inspecteur général indique en même temps comment une autre porte reproduisant les éléments de la première pourrait être établie dans la travée correspondante au sud où subsistent deux assises des piédroits d'une porte semblable.

Pour l'achèvement de la restauration de la chapelle, M. le ministre des Travaux publics rappelle que l'administration des Beaux-arts s'est engagée à prendre à sa charge la moitié de la dépense et que, d'après les comptes arrêtés en 1881, une somme de 58 478 Francs resterait lui incomber de ce chef. Mais le nouveau devis de M. Daumet évalue à 276 172 Francs cette partie de l'entreprise soit une nouvelle dépense de 200 000 Francs à partager par moitié entre les deux départements. Sans contester la valeur 80/15/014/206 des raisons qui, d'après l'architecte, justifient cette augmentation de la dépense, M. l'Inspecteur général estime que, si l'administration des Beaux-arts doit remplir les conditions de l'engagement pris par elle en 1874 pour payer sa part contributive dans la dépense de l'ancien devis, elle ne peut s'engager dans les mêmes conditions pour l'avenir qu'autant qu'il sera bien entendu qu'elle exercera directement, comme par le passé, son contrôle sur les travaux.

M. le directeur des Bâtiments civils demande ce qu'on doit entendre par le contrôle direct. Il est loin de s'y refuser puisqu'il a soumis le projet à l'examen de la Commission mais il ne peut concevoir que l'architecte reçoive de deux ministres des ordres qui pourraient être contradictoires.

M. de Baudot fait ressortir toute la différence qui existe entre voter l'approbation d'un projet ou en surveiller l'exécution : c'est à ce moment que s'exerce véritablement et utilement le contrôle.

M. le président entend que ce contrôle doit être exercé par l'Inspecteur général des Monuments historiques, qui se concerterait avec l'Inspecteur général des Bâtiments civils, pourrait visiter le chantier et, au besoin, arrêter les travaux s'il ne les jugeait pas conformes à l'esprit de la Commission.

M. le directeur des Bâtiments civils déclare accepter dans ces conditions le contrôle de la Commission. Sur la demande de M. le directeur des Bâtiments civils, en ce qui concerne les 58 000 Francs restant dus sur le crédit des Monuments historiques, la Commission est d'avis d'en répartir le paiement sur deux exercices, soit 30 000 Francs sur 1895 et le reste sur 1896. 80/15/014/207

Église de Verneuil (Nièvre)

Conformément aux conclusions de M. le rapporteur Selmersheim, la Commission est d'avis de classer, non seulement les peintures murales du XVe siècle dont les relevés par M. Rouillard sont placés sous ses yeux, mais l'église elle-même qui date du commencement du XIIe siècle et présente un ensemble intéressant en bon état de conservation.

Église de Champvoux (Nièvre)

La Municipalité ayant décidé d'abandonner cette église en raison du déplacement du centre de la Commune, M. le préfet de la Nièvre appelle l'attention sur la situation de cet intéressant édifice et en propose le classement, en même temps qu'il adresse un devis des travaux nécessaires à sa conservation.

Conformément aux conclusions de M. Selmersheim, la Commission est d'avis de classer cet édifice qui remonte au commencement du XIIe siècle et se rattache à l'École de Cluny.

Église de Deux-Jumeaux (Calvados)

Le classement de cet édifice, demandé par le Conseil général, est également sur le rapport de M. Selmersheim, voté par la Commission.

Église de Champeaux (Seine-et-Marne)

Conformément aux conclusions de M. Selmersheim, la Commission est d'avis d'approuver un devis de 50 098 Francs 79 dressé par M. Louzier pour la restauration de cet édifice et d'allouer conditionnellement 20 000 Francs sur le crédit.

Église de La Celle-Bruère (Cher)
Projet de restauration présenté par M. Georges Darcy.

Sur la proposition de M. Selmersheim, rapporteur, ce projet sera renvoyé à son 80/15/014/208 auteur pour être modifié.

Fouilles de Timgad (Algérie)

Il est donné lecture d'un rapport de M. Albert Ballu, du 28 octobre 1894, sur les fouilles de Timgad.

Vente de la collection Baudot à Dijon : achat par le Musée de Cluny

M. le directeur donne communication d'une lettre par laquelle le président de la Commission des antiquités du département de la Côte-d'Or appelle l'attention du ministre sur la collection Baudot dont la vente à Dijon, est fixée au 14 novembre.

La Commission vote une somme de 20 000 Francs à mettre à la disposition de M. le directeur du Musée de Cluny pour être employée au mieux des intérêts de cet établissement.

La séance est levée. 80/15/014/209

7 décembre 1894
Présidence de M. Henry Roujon, directeur des Beaux-arts. Sont présents : MM. Antonin Proust, vice-président, [Émile] Boeswillwald, Paul Boeswillwald, Dreyfus, Gonse, Haraucourt, Kaempfen, [Jean-Juste] Lisch, Lameire, Marcou, André Michel, Selmersheim, Vaudremer. Se sont fait excuser : MM. Bardoux, Courajod, [Jean-Camille] Formigé, Gautier.
Le procès-verbal de la séance du 9 novembre est lu et adopté.
Collection Baudot à Dijon, achat d'un diptyque du Ve siècle pour le Musée de Cluny

M. Saglio expose les conditions dans lesquelles il s'est rendu acquéreur, moyennant la somme de 21 000 Francs, de la pièce capitale de la collection Baudot, un diptyque consulaire en ivoire du Ve siècle, qu'il fait passer sous les yeux de la Commission.

M. le directeur adresse au nom de la Commission des remerciements à M. Saglio.

Ordre du jour
Église Notre-Dame-de-L'Épine L'Épine (Marne)

Conformément aux conclusions de M. [Émile] Boeswillwald, la Commission est d'avis d'approuver un devis de 2 000 Francs dressé par M. Génuys et d'allouer conditionnellement 1 300 Francs sur le crédit.

Cloître de Saint-Papoul (Aude)

La démolition de maçonneries modernes ayant mis à découvert l'arcade d'entrée du cloître dans l'ancienne salle capitulaire du XIIe siècle, aujourd'hui sacristie, et à ses côtés deux fenêtres à meneaux qui éclairaient cette salle, l'architecte, inspecteur des travaux, a rédigé un rapport et un devis des travaux. 80/15/014/210

Cet architecte n'étant pas attaché à la Commission, M. l'Inspecteur général propose que la direction des travaux soit confiée à un architecte du service.

La Commission désigne M. Paul Boeswillwald à cet effet.

Église Sainte-Marthe à Tarascon (Bouches-du-Rhône)

M. [Émile] Boeswillwald propose l'adoption d'un devis de 11 223 Francs 48 dressé par M. Révoil pour les réparations urgentes à exécuter à cet édifice et l'allocation à titre conditionnel d'une somme de 4 500 Francs sur le crédit.

Adopté.

Château de Coucy (Aisne)

Conformément aux propositions de M. [Émile] Boeswillwald, la Commission est d'avis d'approuver deux devis, l'un de 17 720 Francs pour la consolidation de la tour à l'angle sud-ouest du mur d'enceinte, dans laquelle se sont produits des désordres très graves ; l'autre de 2 057 Francs 95 pour la reconstruction de l'escalier qui conduit au 1er étage de la tour du Musée. La dépense est imputable sur le crédit des Monuments historiques.

Hôtel de ville de Verdun (Meuse)

M. [Émile] Boeswillwald fait connaître qu'à la suite de l'incendie de cet édifice, la Municipalité a fait exécuter les travaux provisoires qui mettent les bâtiments incendiés à l'abri de toute nouvelle dégradation et qu'il y a lieu de charger un architecte du service d'étudier un projet de restauration et de dresser un devis de la dépense nécessaire pour la remise en état du monument.

La Commission est d'avis de charger de ce travail M. Roy, un des architectes 80/15/014/211 entrés au service des Monuments historiques à la suite du récent concours et de lui désigner, comme inspecteur de ses travaux, M. Chenevier, architecte départemental, à qui la Ville a fait exécuter les travaux provisoires.

Cour du Temple de Tébessa (Constantine, Algérie)

M. [Émile] Boeswillwald signale la construction dans la cour du temple, peu après sa restauration, d'un grand hangar et d'un préau couvert à l'usage des élèves de l'école des Garçons sise à côté de la cour. Cette construction fait obstacle à l'installation des antiquités et produit le plus mauvais effet. De plus, l'accès des écoliers dans cette cour est une cause de dégradation pour les objets exposés.

M. l'Inspecteur général insiste pour que le temple et la cour, qui a été elle-même l'objet d'une mesure de classement, soient débarrassés de ces constructions et réservés exclusivement à l'installation des Antiquités du Musée.

Adopté.

Musée de Cherchell (Alger, Algérie)

M. [Émile] Boeswillwald fait connaître que le Conseil municipal de cette Commune vient de faire édifier sur la grande place publique une fontaine composée entièrement de fragments antiques provenant du Musée et qui doit être complétée par d'autres objets d'art de même provenance.

M. l'Inspecteur général estime que la Commission doit protester contre cet acte de vandalisme, en prévenir le renouvellement en prononçant le classement des collections du Musée, et exiger la restitution à cet établissement des objets qui en ont été détournés pour la construction de la fontaine.

La Commission émet ce voeu, mais M. le directeur fait observer que la surveillance 80/15/014/212 des Musées n'appartient pas au service des Monuments historiques et qu'il y aurait lieu de notifier le classement à l'administration des Musées.

Moulage de l'Apollon de Delphes au Musée du Trocadéro

M. Proust demande s'il ne serait pas à propos de placer au Musée du Trocadéro un moulage de l'Apollon provenant des fouilles de Delphes.

M. Haraucourt fait observer que le plan du Musée à l'origine eut sans doute comporté la présence de cette figure, mais que l'on s'est écarté de ce plan primitif et que, d'après l'esprit qui préside actuellement au choix des moulages, celui de l'Apollon ne lui paraît pas indiqué.

Église d'Étréham (Calvados)
Demande d'autorisation de travaux de pavage.

M. Selmersheim, rapporteur, fait connaître que les travaux étaient exécutés lorsque la demande de la Fabrique a été transmise et estime que d'ailleurs l'église offre trop peu d'intérêt, après les remaniements qu'elle a subis, pour rester classée et que le classement doit être restreint au clocher.

Église de Cintheaux (Calvados)
Demande de classement formée par la Commune.

Sur le rapport de M. Selmersheim, la Commission est d'avis qu'il y a lieu de prononcer le classement.

Église de Montagny-en-Vexin (Oise)

Demande de secours formée par la Commune pour cet édifice qu'elle signale comme menacé d'effondrement partiel. 80/15/014/213

M. Selmersheim, rapporteur, considère les craintes comme exagérées : d'autre part, l'édifice lui paraît n'offrir qu'un très faible intérêt. Il en propose le déclassement qui est adopté.

Église de Montagny-Sainte-Félicité (Oise)

Travaux proposés par M. l'architecte Louzier pour assurer la conservation de l'édifice. Sur le rapport de M. Selmersheim, la Commission estime qu'il y a lieu d'ajourner les travaux proposés.

Enceinte de La Couvertoirade (Aveyron)

M. l'architecte Nodet, chargé de relever cette enceinte et de faire connaître la situation des remparts par rapport aux propriétés contiguës, a remis à l'administration un mémoire accompagné de relevés et de plans que M. Selmersheim fait passer sous les yeux de la Commission.

M. le rapporteur fait ressortir l'intérêt de cet ensemble, surtout au point de vue historique et pittoresque, et propose d'en classer les parties appartenant à la Commune, c'est-à-dire les deux tours carrées surmontant les portes et les parties de courtines au droit de l'église et du presbytère.

Cette proposition est adoptée.

Église Saint-Vincent à Rouen (Seine-Inférieure)
Demande d'autorisation par la Fabrique de placer dans une baie du transept nord un vitrail provenant de l'église Saint-André.

Accordé, conformément au rapport de M. Selmersheim.

Église de la Madeleine à Troyes (Aube)

Sur la proposition de M. Selmersheim, la Commission est d'avis d'approuver un devis de 5 921 Francs 39, rédigé par M. Louzier et d'allouer 80/15/014/214 conditionnellement pour cette entreprise une somme de 2 000 Francs sur le crédit.

Église Notre-Dame à Dijon (Côte-d'Or)

Trois nouveaux croquis sont présentés par l'architecte en vue de l'établissement de l'éclairage par l'électricité dans cet édifice.

Sur le rapport de M. Selmersheim et sous la réserve de quelques observations, la Commission se prononce en faveur du projet de lustre de forme circulaire. Un projet de chaire à prêcher pour le même édifice est également adopté sous réserve.

La séance est levée.