1898
28 janvier 1898
Présidence de M. Roujon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM Paul Boeswillwald, de Caix de Saint-Aymour, Gustave Dreyfus, Dumay, Gonse, Haraucourt, Kaempfen, Lameire, de Lasteyrie, [Jean-Juste] Lisch, Magne, Marcou, Michel, Molinier, Morand, de Mortillet, Moyaux, Pascal, Roche, Saglio, Selmersheim, Vaudremer, Scellier de Gisors.
Le procès verbal de la séance précédente est lu et adopté.
Église de Ducy-sur-Mer (Calvados)

M. Selmersheim, rapporteur, demande à la Commission d'annuler le vote qu'elle a émis dans la dernière séance au sujet du classement du choeur de l'église de Ducy-sur-Mer. Cette partie de l'édifice venant d'être démolie.

Restauration des broderies de Beaugency par la Manufacture des Gobelins

M. le directeur des Beaux-arts donne lecture d'une lettre à lui adressée par M. l'administrateur de la Manufacture des Gobelins, M. Guiffrey, lui faisant connaître que la réparation des broderies de Beaugency est terminée, demande que la Commission vienne constater le résultat obtenu.

Sur l'avis de M. le directeur des Beaux-arts, il est décidé que les membres de la Commission se rendront, s'ils le désirent, individuellement aux Gobelins.

Musée de Cluny à Paris (Seine)

M. Saglio a été informé que la maison Delamaim dont la librairie et l'imprimerie occupent un espace 80/15/016/98 d'environ 600 mètres entre les rues de Cluny, du Sommerard, de la Sorbonne et des Écoles doit être transporté dans un autre endroit. L'établissement et les logements qui y sont annexés doivent être évacués avant le 1er juillet de cette année et, à leur place des maisons de rapport doivent être construites. Aujourd'hui la maison Delamain qui n'a qu'un étage sueeeeeeeeeeeeeeeeeer la rue du Sommerard, celle qui la sépare du musée et devra fort peu élevés, sur les autres rues, laisse arriver un peu de jour du côté de midi. On se plaint cependant, non sans raison, de l'obscurité du Musée, surtout au rez-de-chaussée. Il y sera plongé même au premier étage, quand des maisons très élevées auront été construites du côté d'où lui vient la lumière.

Ne serait-ce pas là aussi, ajoute M. Saglio, une occasion unique d'agrandir le musée actuellement si rempli qu'on ne saurait y loger des objets de quelque volume et qui ne possède même pas un magasin dans lequel déposer les oeuvres d'art qui pourraient provenir de dons et legs ?

La Commission reconnaît toute l'importance 80/15/016/99 de ces observations et M. [Jean-Juste] Lisch propose de demander au Parlement un crédit spécial en vue du dégagement du Musée de Cluny.

M. de Lasteyrie estime que cette demande aurait plus de chances d'être accueillie de la Ville de Paris proposait de faire la dépense de compte à demi avec l'État.

M. le directeur des Beaux-arts, sur l'avis de la Commission, prie M. l'Inspecteur général Selmersheim d'étudier la question en détail et de rédiger un rapport qui pourrait être soumis au Conseil des ministres.

Classement d'une statue appartenant à l'église de Lac-en-Villers [Villers-le-lac] (Doubs)

Le curé de l'église du Lac-en-Villers a mis en dépôt chez un brocanteur en vue de la vendre une statue de la Vierge du XVIIe siècle appartenant à cette église. Le préfet du Doubs prévenu, a fait séquestrer l'objet entre les mains du dépositaire, de manière à le mettre en dehors du commerce jusqu'à ce qu'une décision soit intervenue et demande que la statue soit classée.

Le rapporteur, M. Marcou, propose à la Commission d'accueillir cette demande.

Adopté.

Château de Versailles (Seine-et-Oise)

M. Moyaux donne lecture de son rapport sur les travaux entrepris à Versailles à discuter point par point le bien fondé des critiques formulées par la presse au sujet de 80/15/016/100 la manière dont est faite cette restauration. Il termine en demandant à la Commission de se rendre à Versailles.

M. Selmersheim se trouve d'accord avec M. Moyaux sur certains points de son rapport. Toutefois, il estime qu'il doit être tenu compte des critiques formulées. A son avis, la restauration du château de Versailles a été trop poussée. Elle est trop bien faite. On peut en dire autant de celle des bassins qui sont devenus trop neufs, trop encaustiqués. Si l'on continue dans cette voie, il faudra donc aussi encaustiquer les marbres. Il trouve que l'aspect de la Colonnade a changé.

M. Moyaux répond en faisant observer que dans son rapport, il a lui-même signalé l'exagération de ce nettoyage, notamment à la Colonnade.

M. Selmersheim précise ses critiques. Il demande pourquoi on a fait disparaître autour des monuments toute trace de mousse et de lichen de façon à leur enlever leur ancienne tonalité. Il insiste surtout sur le travail opéré aux bassins. C'est, selon lui, la manière de procéder qui est défectueuse. Pour les plombs, comme pour les marbres, il faudrait qu'on s'en tînt au minimum de restauration. Au 80/15/016/101 Bassin du fer à cheval, par exemple, on a posé les morceaux de cette façon qu'on sera obligé de les retailler, de la sorte on abandonne les deux tiers des morceaux qui pourraient encore servir et il s'en suit que la restauration perd tout son caractère de sincérité.

M. Moyaux répond que ces morceaux ne tenaient plus.

A cela, M. Selmersheim objecte qu'ils n'avaient aucune charge à supporter, puisqu'il s'agit d'un bassin et non d'une construction élevée. En résumé, et d'une façon générale il est d'avis qu'il convient de toucher le moins possible aux matériaux et qu'il faut aussi s'efforcer de garder la végétation qui ne nuit nullement à l'aspect.

M. Molinier est de l'avis de M. Selmersheim. Il faut, dit-il, traiter les monuments de Versailles comme des objets de Musée.

Après une observation de M. Michel au sujet des critiques parues dans le journal Les Débats, M. Le directeur des Beaux-arts précise la question. La Commission, dit-il, n'est pas réuni pour répondre à ces critiques, mais uniquement pour éclairer le ministre.

M. Pascal demande pourquoi le Conseil général des Bâtiments civils n'est pas adjoint pour cette affaire 80/15/016/102 à la Commission des Monuments historiques, étant donné que c'est le Conseil qui est appelé à se prononcer sur l'emploi des crédits votés par le Parlement pour Versailles et à défaut du Conseil général des Bâtiments civils, pourquoi ne pas appeler la Commission supérieure des Bâtiments civils à mettre un avis sur la question ?

M. le directeur des Beaux-arts répond : la Commission supérieure des Bâtiments civils a été nommée à l'époque où le service dépendait du ministère des Travaux publics et en vue de désigner par ordre d'urgence ou d'importance les bâtiments qui devaient être l'objet de réparation. A l'heure actuelle, les bâtiments, notés par elle, n'ont pas tous encore été restaurés. Il n'y a donc pas lieu de la réunir pour l'instant. En ce qui concerne le Conseil général des Bâtiments civils, il a été consulté en temps voulu sur Versailles. Aujourd'hui d'ailleurs, il ne saurait être parlé de Bâtiments civils d'une part et de Monuments historiques de l'autre avec une arrière pensée de rivalité entre les deux services réunis tous deux sous la main du même ministre et fusionnant en quelque sorte puisque les inspecteurs 80/15/016/103 généraux des Bâtiments civils et des Monuments historiques assistent en qualité de membres de droit aux séances de chacune de ces commissions.

M. Gonse est de cet avis. Nous sommes sur un terrain d'union, dit-il, mais il souhaiterait que la Commission se rendît tous les ans à Versailles pour examiner le travail fait. Il y a pour la Commission ajoute-t-il, une question de responsabilité.

M. Selmersheim fait observer qu'avant la réunion des deux services, la Commission des Monuments historiques n'était pas consultée. Puisqu'on la consulte aujourd'hui, elle doit avoir un contrôle.

M. Moyaux se plaint que la Commission, lors de sa visite à Versailles, n'ait pas formulé les observations qu'elle formule aujourd'hui.

Certaines observations ont été faites, dit M. Dreyfus, mais il n'en a pas été tenu compte notamment pour les dômes.

M. le directeur des Beaux-arts désire que la Commission réserve pour l'instant toute observation de détail. Ces observations seront plus utilement faites devant les objets mêmes et, élargissant la discussion, il reprend : Tout en figurant sur la liste des Bâtiments civils 80/15/016/104 Versailles est avant tout un monument historique. Or, le ministre qui a pris devant la Chambre l'engagement de s'entourer pour la restauration de ce château de toutes les garanties possibles violerait la loi en ne consultant pas la Commission des Monuments historiques .

Cette assemblée n'ait-elle pas celles, d'ailleurs qui, par la nature de sa composition, ait le mieux à même de l'éclairer puisque outre des architectes, elle compte des archéologues et des artistes ? Est-ce à dire qu'il faille exagérer le contrôle de cette commission en interdisant à l'architecte du Palais, placé lui-même sous l'autorité d'un inspecteur général des Bâtiments civils de déplacer une cloison sans son assentiment ? Non, et c'est là comme en tout, une question de mesure. Mais lorsqu'il s'agit d'un travail d'ensemble et de l'importance de celui qui nous occupe dont s'inquiètent à bon droit la presse et l'opinion, c'est cette commission seule qui peut, qui doit être appelée à émettre un avis sur les conditions dans lesquelles il convient de l'exécuter. M. le directeur des Beaux-arts termine en demandant à M. Moyaux de faire arrêter tous les travaux jusqu'à la prochaine 80/15/016/105 visite de la Commission qui est fixée au vendredi 4 février.

Tramways électriques de Versailles (Seine-et-Oise)

La Société versaillaise de tramways demande l'autorisation d'établir deux lignes électriques partant l'une de la grille des Capucins pour aboutir à Trianon, l'autre de l'avenue de Saint-Cloud pour aboutir prés de la chapelle du château.

Avant d'approuver le profil dressé par l'architecte, M. Moyaux estime qu'il faudrait avoir l'assurance que les installations projetées ne modifieront en rien l'aspect général du domaine de Versailles et de Trianon au point de vue historique ou artistique. Il craint en outre, et à son point de vue ce serait là l'inconvénient le plus grave, qu'une guinguette ne soit établie à la station.

M. le directeur des Beaux-arts propose à la Commission de profiter de la visite qu'elle doit faire à Versailles pour examiner la question sur place. Il prie toutefois le rapporteur d'étudier dés à présent s'il n'y a pas de réserves importantes à faire avant de donner la concession et d'en dresser la liste.

Pièce d'eau des Suisses

M. Juglar, président de la Société des 80/15/016/106 amis des monuments, demande que l'architecte adopte le plan de 1700 annexé à l'ouvrage des Châteaux royaux pour la mise en état des abords de la Pièce d'eau des Suisses à Versailles

M. Moyaux est d'avis, au contraire, d'accord avec M. Marcel Lambert, de suivre le plan dédié à Louis XIV par Lepautre ou celui conforme de l'abbé Delagrive.

La Commission adopte cette proposition. Elle est également d'avis d'accord en cela avec M. Molinier, si l'on se trouve en présence d'un style Louis XV de faire les réparations nécessaires dans le même style.

Domaine de Saint-Cloud

La Commission sur l'avis du rapporteur, approuve les propositions de M. Leclère pour l'emploi du crédit de 50 000 Francs voté sur le budget de 1898 pour les travaux de restauration du domaine de Saint-Cloud. Il y aura lieu toutefois de demander à l'architecte de ne plus faire emploi pour ces travaux de la boucharde. 80/15/016/107

4 février 1898
Château et domaine de Versailles (Seine-et-Oise)
Réunion de la Commission des Monuments historiques à Versailles le 4 février 1898
Présidence de M. Roujon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM Proust, [Paul] Boeswillwald, Dreyfus, [Jean-Camille] Formigé, Gonse, Guadet, Haraucourt, Kaempfen, Lameire, [Jean-Juste] Lisch, Magne, Maret, Michel, Molinier, Morand, Moyaux, Pascal, Roche, Selmersheim, Vaudremer, Scellier de Gisors.

M. le directeur des Beaux-arts fait tout d'abord observer que cette visite ne doit être qu'une sorte d'inspection. Chaque membre de la Commission fera son profit des observations qu'il pourra recueillir. Dans une séance prochaine, on tirera des observations diverses, une conclusion générale. Il va sans dire néanmoins qu'au cours de cette inspection, des décisions fermes pourront être prises.

Grande cour d'honneur

Question des balcons : échange de vues, aucune décision prise

Façade de gauche : pierres neuves en trop grande quantité. Le lavage est trop visible.

Façade opposée. Cour des Princes. En trop mauvais état pour qu'une simple restauration puisse suffire. Projet à étudier ultérieurement s'il y a lieu.

Ancien escalier des ambassadeurs

Décisions prises : la petite salle de bains qui se trouve 80/15/016/108 à gauche en montant sera rendu accessible au public. Pour y faire entrer la lumière on restituera la fenêtre dans toute son intégrité et à cet effet, on reculera ou on enlèvera le tableau de Parrocel. La porte de Caffieri qui lui fait face sera aussi dégagée et visible. Il suffira pour obtenir ce résultat, d'ouvrir tous grands les deux battants de la porte en glace qui la masque et de les fixer. Ces différentes mesures devront être prises sans tarder.

Salle à manger de Mme Adélaïde

Sur la demande de M. Kaempfen, M. de Nolhac, conservateur du musée de Versailles, est appelé à donner son avis sur les travaux entrepris. Ses critiques portent notamment sur le rétrécissement de la fenêtre et l'exécution du panneau sculpté placé entre les deux fenêtres.

M. le directeur des Beaux-arts pose d'abord en principe qu'il convient de faire là le moins de travaux possible, toute tentative de restitution étant sans objet puisque cette salle en formait deux du temps de Mme Adélaïde.

La Commission adopte cet avis et demande que la restauration de cette pièce soit limitée à celle des 80/15/016/109 deux panneaux de droite et des deux vantaux de gauche de chaque côté des glaces en prenant comme modèle le petit panneau qui décore le mur du fond à droite

Salle d'angle de l'appartement du Dauphin

M. de Nolhac et Lambert examineront ensemble quel est le ton à donner au panneaux de cette pièce dans laquelle devra être installée une salle du 18e siècle. L'idée d'une reconstitution historique est écartée et il est décidé qu'il ne sera appliqué aucune dorure dans cette salle.

Trophées

La Commission examine les vases et trophées mis en place. Elle est d'avis que le travail peut être continué dans les mêmes conditions. Pour les mascarons dont l'exécution donne lieu à certaines critiques, il est décidé qu'on prendra comme type les modèles anciens.

Colonnade

Groupe de Girardon

La Commission confirme le vote qu'elle a émis en 1896 ; le groupe restera à l'emplacement qu'il occupe mais abrité cependant pendant la mauvaise saison et M. Maniglier continuera à procéder au travail de nettoyage commencé.

En ce qui touche à la question d'encaustiquage, différents avis sont 80/15/016/110 émis.

Finalement, sur la proposition de M. Guadet, on décide de procéder d'abord à une expérience d'encaustiquage sur un marbre de moindre valeur que M. de Nolhac mettra à la disposition de l'architecte. D'après les résultats de cette expérience, la Commission sera appelée à examiner ce qu'il conviendra de faire, à ce point de vue pour le groupe de Girardon.

Colonnes et vasques

La Commission trouve le nettoyage exagéré. Elle craint surtout que l'eau de Javelle employé par l'architecte pour le nettoyage n'entame le marbre

Pour l'ensemble de ce travail, aucune indication précise ne peut pourtant être donnée à l'architecte. C'est à lui d'agir avec la plus grande mesure.

Bassin des dômes

La Commission est d'avis d'ajourner pour l'instant tout travail de reconstruction des dômes. Elle demande à l'architecte de faire disparaître dés maintenant le baraquement où sont abrités les matériaux et mettre ces matériaux en 80/15/016/111 magasin.

M. le directeur est d'avis que les crédits affectés à ces travaux seraient plus utilement employés à l'aménagement dans l'attique du nord de salles de musée où M. de Nolhac a plus de deux cents tableaux à placer.

Bassin de Cerès

Question réservée. Il est toutefois dés à présent décidé qu'on ne touchera pas aux plombs.

15 février 1898
Château et domaine de Versailles (Seine-et-Oise)
Réunion de la Commission des Monuments historiques à Versailles le 15 février 1898. Suite de l'inspection.
Présidence de M. Roujon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM [Paul] Boeswillwald, Dreyfus, [Jean-Camille] Formigé, Guadet, Kaempfen, Lameire, [Jean-Juste] Lisch, Magne, Marcou, Maret, Molinier, Moyaux, Haraucourt, Roche, Selmersheim, Morand.
Trianon

Décision prise.

La Commission demande la suppression dans la cour à gauche de la petite construction basse formant passage entre les communs et le château.

Adopté.

Il y aura lieu également de rendre à M. de Nolhac pour la placer dans le château de Versailles, une cheminée décorative qui se trouve actuellement dans l'appartement du colonel Tournier, conservateur de Trianon.

Salle à manger

Décisions prises : Les ferrures de rideaux seront enlevées. Les boiseries resteront telles quelles sans même être nettoyées.

Chambre à coucher

En prévision du mauvais état des poutres du plafond, il est décidé 80/15/016/112 qu'elles seront consolidées par le haut sans être démontées. Au moment où l'architecte aura à s'occuper de la restauration intérieure de cette partie de l'édifice, la question de l'enlèvement des portes rapportées sera examinée.

Péristyle

La Commission demande la restitution de l'ouverture de la galerie du côté du jardin.

M. le directeur des Beaux-arts prend acte de cette demande, en faisant toutefois des réserves au sujet de la sécurité du château qui par suite de cette mesure ne serait plus de nuit fermé aux vagabonds.

Jardins du Trianon

Bassins du parterre

Bassin du fer à cheval

Aucune décision prise.

La Commission regrette que celles des stalactites anciennes qui pouvaient être maintenues n'aient pas été conservées telles quelles, afin de servir de témoins ainsi qu'il est procédé dans les chantiers des Monuments historiques.

Décisions prises.

L'architecte se servira comme modèle de stalactite du premier panneau de gauche déjà terminé. Les stalactites anciennes restant encore ne seront plus l'objet de nettoyages d'aucune sorte. Pour la margelle du bassin, on reprendra le plus de vieilles pierres possibles, en 80/15/016/113 se servant du minimum de pierres neuves. La grille fermant le bassin sera enlevée dés que les travaux de restauration auront été terminés.

Bassin du Dragon

Aucune décision prise.

Echanges de vues

M. Le directeur des Beaux-arts se demande quelle règle on doit suivre pour la commande d'une fonte de plomb, alors qu'il ne reste aucun vestige du groupe ancien. Faut-il demander à l'artiste de pasticher une oeuvre du temps, ou bien de faire franchement oeuvre moderne ?

M. [Jean-Camille] Formigé serait d'avis de commander une oeuvre moderne en demandant toutefois à l'artiste de tenir compte des attitudes de l'arrière groupe.

Buffet

Aucun travail à exécuter.

Premier bassin des Quinconces en arrivant par le Buffet

Aspect neuf.

La Commission regrette que les anciennes pierres aient été retaillées.

Deuxième bassin des Quinconces

La Commission souhaiterait qu'on se bornât à rendre le bassin étanche au moyen d'une tranchée circulaire extérieure et par un simple rejointoiement du mur intérieur qui serait maintenu. Pendant ce travail, le groupe du bassin pourrait être mis en magasin.

Petit Trianon Pavillon français

La Commission regrette que l'architecte ait enduit le plâtre des murs extérieurs d'une couche 80/15/016/114 de peinture. Par suite de cette opération, la coloration générale du pavillon présente un aspect désagréable à l'oeil.

Les mascarons neufs ne sont pas non plus comme ton en harmonie avec l'architecture générale de Versailles.

M. Selmersheim voudrait que pour les restaurations futures de ce genre on renonçât à la peinture à l'huile et qu'on se contentât d'un lavage à la potasse

La Commission examine ensuite la décoration intérieure du pavillon et loue l'exécution des dorures. Elle exprime toutefois le regret qu'il ait été procédé à un travail de cette nature avant beaucoup d'autres travaux dont l'urgence s'imposait.

Théâtre

Décision prise : faire un moulage pour le Musée de sculpture comparée de la sculpture placée au sommet de la porte d'entrée du théâtre.

Pavillon de la Musique

Décisions prises : les sphinx placés autour du pavillon et dont l'exécution n'est pas satisfaisante seront enlevés sans retard.

La Commission examinera par la suite s'il y a lieu de les remplacer. Ne pas toucher aux peintures qui décorent le pavillon à l'intérieur. Se borner à enlever la lanterne et les clous aux murs et afin de ménager le dallage, établir à l'entrée du pavillon un 80/15/016/115 paillasson et une main-courante de velours mobile de façon à empêcher le public de pénétrer trop avant.

Le Hameau

La ferme : Décision prise : rapiécer les joncs de la toiture et établir un revers de pavé en dehors autour de la construction

Tour de Malborough : laisser en l'état

La lanterne : laisser en l'état

Moulin : réparer la couverture

Question de l'écoulement des eaux dans le hameau

L'architecte signale les plaintes du public au sujet des mauvaises odeurs dans cette partie du par cet qui proviennent des conditions défectueuses dans lesquelles s'opère l'écoulement des eaux. Pour remédier à cet état de choses, c'est une dépense de 5 000 Francs environ qui serait à prévoir. Sans contester l'utilité de cette dépense, M. le directeur des Beaux-arts se demande si par ordre d'urgence, les travaux de restauration proprement dits ne doivent pas primer ceux d'assainissement...

Aucune décision prise.

Temple de l'amour

Aucun travail à exécuter

Petit Trianon

Se borner à reposer les dalles du perron (façade de gauche) sans les nettoyer

Petit parc de Versailles

Bassin de Cérès

L'architecte propose de faire le fond du bassin en ciment 80/15/016/116

M. Selmersheim souhaiterait qu'on fit revenir le ciment jusque sur la margelle à laquelle il ne serait pas touché

M. le directeur des Beaux-arts serait d'avis de ne pas toucher aux plombs du bassin ce qui permettrait de réaliser une notable économie sur le devis.

Aucune décision prise.

Bassin de Flore

La Commission regrette qu'un ton trop blanc ait été donné à la bordure ce qui produit dans l'eau un reflet fâcheux

Orangerie

La Commission reconnaît la nécessité des travaux à opérer aux deux portiques de l'Orangerie. Ces travaux devront être exécutés par ordre d'urgence immédiatement après ceux des toitures.

Pièce d'eau des Suisses

La Commission confirme le vote qu'elle a émis dans sa séance du 28 janvier 80/15/016/119

11 mars 1898
Présidence de M. Roujon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Proust, de Baudot, [Paul] Boeswillwald, Daumet, Dreyfus, [Jean-Camille] Formigé, Gonse, Guadet, Haraucourt, Kaempfen, Lameire, [Jean-Juste] Lisch, Magne, Marcou, Michel, Molinier, Morand, de Mortillet, Moyaux, Pascal, Saglio, Selmersheim, Scellier de Gisors
Proposition d'acquisition d'un triptyque en émail de Limoges

M. Saglio fait passer sous les yeux de la Commission un triptyque en émail de Limoges dont le prix demandé est de 1000 000 Francs.

La Commission est unanime à louer la beauté de cet objet d'art et en propose l'acquisition pour le musée de Cluny.

Elle estime toutefois d'accord avec M. Molinier que la somme à consacrer à cet achat ne devrait pas dépasser 50 000 Francs ou 60 000 Francs au maximum. M. Dreyfus d'ailleurs, selon certaines informations, pense que l'on pourrait obtenir l'objet à ce prix.

M. [Jean-Juste] Lisch qui doit se rendre prochainement à Angoulême est prié après entente avec M. Saglio de négocier dans ces conditions l'achat du triptyque.

Palais du Luxembourg

La Commission, d'accord avec M. Guadet, rapporteur, approuve le projet présenté par M. Scellier de Gisors, architecte, en vue des réparations à exécuter au Palais du Luxembourg.

Palais du Louvre et des Tuileries

La Commission, d'accord avec M. Scellier de Gisors, rapporteur, approuve le projet présenté par M. Redon, architecte, en 80/15/016/120 vue de l'emploi du crédit de 20 000 Francs prévu en 1898 pour la continuation des travaux de réfection aux Palais du Louvre et des Tuileries.

Église de Simorre (Gers)

M. [Paul] Boeswillwald, rapporteur.

La Commission, sur l'avis du rapporteur, approuve un devis de 2 299 Francs 40 dressé par M. Chancel en vue de la restauration de l'église de Simorre. Elle autorise dés maintenant l'exécution des travaux compris dans les 3 premiers chapitres de ce devis et alloue pour cette partie de l'entreprise dont la dépense est évaluée à 11 717 Francs 50 une subvention conditionnelle de 4 000 Francs.

Église de Montsaunès (Haute-Garonne)

La Commission, sur la proposition du rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, est d'avis d'inviter l'architecte chargé de la conservation des Monuments historiques dans la Haute-Garonne à dresser un devis des travaux à exécuter pour la restauration de l'église de Montsaunès.

Clocher de l'église Saint-Gervais de Lectoure (Gers)

La Commission, sur la proposition du rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, approuve les deux premiers chapitres du devis dressé par M. Chancel en vue de la restauration du cloître de l'église Saint-Gervais à Lectoure. Une subvention conditionnelle de 7 000 Francs est votée pour cette partie de l'entreprise dont la dépense est évaluée à 23 823 Francs

Église de Valcabrère (Haute-Garonne)

M. [Paul] Boeswillwald, rapporteur, propose à la Commission d'allouer une subvention conditionnelle de 6 000 Francs pour la restauration de l'église de Valcabrère dont la dépense a été évaluée par M. Louzier, architecte, à 17 200 Francs.

Église de Blécourt (Haute-Marne)

La Commssion sur l'avis du rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, 80/15/016/121 vote une somme de 3 986 Francs 89 en vue de venir en aide à la Commune de Blécourt pour le paiement des travaux exécutés aux verrières de cet édifice.

Église de Morlaàs (Basses-Pyrénées)

M. [Paul] Boeswillwald, rapporteur.

La Commune de Morlaàs a adressé à l'administration une demande de subvention en vue de l'achèvement des sculptures du porche de l'église de cette localité.

Avant de statuer sur cette demande, la Commission est d'avis d'inviter l'architecte à dresser un devis complet des travaux restant à exécuter.

Classement d'une maison à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)

Avant de se prononcer sur la demande faite par le propriétaire d'une maison située 34 rue des Gras à Clermont-Ferrand, en vue du classement de cet immeuble la Commission est d'avis d'attendre d'avoir sous les yeux de grandes photographies de cette maison. 80/15/016/122

La Croix de Saint-Cirgues-sur-Courze (Puy-de-Dôme)

La Commission, sur la proposition du rapporteur M. [Paul] Boeswillwald, est d'avis d'allouer à titre conditionnelle une allocation de 1 000 Francs en vue de la restauration de la Croix de Saint-Cirgues dont la dépense a été évaluée à 139,96 Francs

Église Saint-Jacques à Lisieux (Clavados)

La Commission d'accord avec le rapporteur M. Selmersheim, est d'avis de ne pas classer l'église Saint-Jacques de Lisieux

Église de La Charité-sur-Loire (Nièvre)

M. Selmersheim, rapporteur, en raison de l'intérêt que présente l'église de La Charité-sur-Loire propose à la Commission de participer pour un tiers dans la dépense devant résulter de l'acquisition des immeubles dont la démolition est nécessaire en vue du dégagement du portail de cet édifice.

Adopté.

Remparts de Provins (Seine-et-Marne)

La Commission approuve les conclusions du rapporteur M. Selmersheim, tendant au classement d'une portion des remparts de Provins.

Les parties de l'enceinte de la ville haute qui pourraient être classées sont celles qui se trouvent entre et y compris la porte Saint-Jean et la tour du trou au chat, les tours et courtines appartenant à M. Cassé sur le front sud-ouest, la tour de Luxembourg, appartenant à M. le général Gervais, enfin la portion de courtine en déclivité reliant la ville haute et la ville basse et qui est propriété communale.

La Commission approuve, en outre, un devis de 15 991 Francs 40 dressé par M. Nodet en vue des travaux de consolidation et de gros entretien des remparts et vote pour cette entreprise une subvention conditionnelle de 10 500 Francs 80/15/016/123

Église de Chappes (Aube)

M. Selmersheim, rapporteur.

La Commission, sur l'avis du rapporteur M. Selmersheim, approuve un devis supplémentaire de 2 395 Francs 26 dressé par M. Louzier en vue de la restauration des vitraux de l'église de Chappes et décide de prendre cette dépense à la charge du crédit des Monuments historiques.

Église de Vichel (Aisne)

M. Selmersheim, rapporteur, propose à la Commission d'inscrire au crédit des Monuments historiques une somme de 1 226 Francs 60 en vue de pourvoir à un excédent de dépenses dans les travaux de restauration de l'église de Vichel.

Adopté.

Église du Montet (Allier)

M. Selmersheim, rapporteur, propose d'allouer une subvention de 3 000 Francs en vue de la restauration du portail de l'église du Montet et d'autoriser la Municipalité à procéder à la démolition de l'ancien bras sud du transept dont il ne subsiste plus que des substructions informes.

Adopté

Donjon d'Huriel (Allier)

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. Selmersheim, approuve un nouveau devis de 5 729 Francs 63 dressé par M. Georges Darcy en vue de la restauration du donjon d'Huriel et elle alloue pour cette entreprise une subvention égale à la moitié de la dépense, cette subvention diminuée toutefois d'une somme de 500 Francs primitivement accordée.

Église de Surgères (Charente-Inférieure)

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, approuve un devis de 6 064 Francs 02 dressé par M. Balluen vue de la restauration de l'église de Surgères. Elle 80/15/016/124 alloue pour cette entreprise une somme de 1 000 Francs soit la moitié du déficit auquel il reste à pourvoir.

Église Chadenac (Charente-Inférieure)

Le rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, propose à la Commission d'approuver un devis supplémentaire de 99 11 Francs 50 dressé par M. Ballu en vue de la restauration de l'église de Chadenac et d'allouer une nouvelle subvention conditionnelle de 5 000 Francs.

Adopté.

Église de Châteauneuf (Charente)

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, approuve les 1er, 2e et 4e chapitres d'un devis dressé par M. Warin en vue de la restauration de l'église de Châteauneuf. Pour pourvoir à la dépense évaluée à 22 300 Francs 69, les administrations locales ont réuni une somme de 8 000 Francs. Il reste en conséquence à pourvoir à un déficit de 14 300 Francs 69, sur lequel la Commission prend à sa charge une somme de 8 000 Francs.

M. Ballu ayant remplacé M. Warin comme architecte de la Charente, sera invité à diriger les travaux de restauration, il devra toutefois tenir compte à son prédécesseur des honoraires dus pour l'établissement du devis.

Église de Montmoreau (Charente)

Le préfet de la Charente a transmis à l'administration un projet de restauration de l'église Montmoreau. Ce projet qui est du reste défectueux, a été rédigé par un architecte étranger au 80/15/016/125 service des Monuments historiques

Dans cette situation, la Commission est d'avis d'inviter la Commune à s'adresser à M. Ballu, architecte de la région, pour l'établissement d'un nouveau projet.

Tour Saint-Nicolas à La Rochelle (Charente-Inférieure)

La Municipalité de La Rochelle a demandé à installer un musée lapidaire dans la tour Saint-Nicolas en offrant de prendre à sa charge l'entretien du monument.

La Commission, en vue de donner satisfaction au désir de la Municipalité est d'avis de prier le département de la Guerre de faire au service des Monuments historiques la remise définitive de cet édifice dont il ne fait plus emploi.

Cloître de Cadouin (Dordogne)

M. L'architecte Rapine a dressé un devis supplémentaire de 2 475 Francs 19 en vue des travaux de maçonnerie et de sculpture à exécuter au cloître de Cadouin.

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, autorise seulement pour l'instant l'exécution des travaux de maçonnerie évalués à 1 432 Francs 23 et alloue pour cette partie de l'entreprise une subvention conditionnelle de 1 000 Francs

Église Saint-Martin à Ardentes (Indre)

La Commission sur la proposition du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, est d'avis d'inviter la Municipalité d'Ardentes à faire établir par M. Georges Darcy, architecte du service des Monuments historiques, le devis des travaux à exécuter à l'église Saint-Martin de cette Commune 80/15/016/126

Église de Troo (Loir-et-Cher)

Le rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, propose à la Commission d'approuver un devis de 6 571 Francs 43 dressé par M. Grenouillot en vue de la restauration de l'église de Troo et d'allouer pour cette entreprise une subvention conditionnelle de 2 500 Francs.

Adopté. 80/15/016/127

80/15/016/128

80/15/016/129

25 mars 1898
Présidence de M. Roujon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Proust, Daumet, Gustave Dreyfus, [Jean-Camille] Formigé, Gonse, Guadet, Haraucourt, Kaempfen, Lameire, Magne, Michel, Molinier, Morand, Moyaux, Pascal, Saglio, Selmersheim, de Baudot, Scellier de Gisors.
Château de Versailles (Seine-et-Oise) (92)

M. Le directeur des Beaux-arts donne la parole à M. L'Inspecteur général Moyaux pour la lecture de son rapport. Il appellera la Commission à statuer, à mesure sur chaque question après que l'exposé en aura été fait par le rapporteur.

Question des toitures

Les travaux devant être classés par ordre d'urgence, le rapporteur demande à placer au premier rang ceux des couvertures. Il importe en effet avant tout de préserver contre les infiltrations les richesses du Musée.

M. le directeur des Beaux-arts met aux voix cette proposition qui est adoptée.

Maintenant dans quelles conditions doit s'effectuer ce travail de réfection des toitures ?

L'architecte, sauf en ce qui touche à Trianon, serait d'avis afin d'utiliser l'échafaudage roulant qu'il a 80/15/016/130 à sa disposition de restaurer les façades en même temps que les parties de toit correspondantes, c'est-à-dire à procéder par tranches verticales successives.

M. Le directeur des Beaux-arts et M. Selmersheim estiment au contraire que le premier travail qui s'impose est celui de la réfection de la toiture de l'aile du Midi sans qu'il ait lieu pour l'instant de s'occuper des façades. Autrement dit, c'est contrairement à ce que propose l'architecte par tranches horizontales qu'il conviendrait de procéder.

La Commission adopte cette manière de voir et il est décidé qu'on demandera d'abord à l'architecte un devis des travaux de réfection des toitures de l'aile du Midi. Ces travaux, après adoption du projet, seront entrepris immédiatement.

Mascarons

M. Moyaux demande comment la Commission estime qu'il y a lieu d'opérer pour les mascarons à remplacer sur la façade. Faudra-t-il confier ce travail de sculpture à un artiste d'un mérite reconnu ou bien se borner à une reproduction soignée des modèles existants ?

M. Haraucourt serait d'avis 80/15/016/131 de ne pas toucher aux anciens mascarons, quelque soit leur état actuel.

M. le directeur des Beaux-arts est aussi d'avis chaque fois qu'un mascaron ancien peut être conservé de le laisser en place, mais dans la plupart des cas, quand la sculpture s'est ainsi émiettée la clé qui lui sert d'attache est aussi fortement attaquée. Et alors c'est tout ou partie de cette clé qu'il faut enlever. En conséquence, la question doit être ramenée sur son véritable terrain afin que la Commission puisse utilement se prononcer : Quand il y aura lieu de remplacer un mascaron comment devra-ton le remplacer ?

M. Selmersheim souhaiterait qu'on se bornât à le recopier respectueusement.

M. de Baudot ne croit pas qu'un praticien ordinaire puisse suffire pour cette tâche. Il faut un artiste sachant comprendre l'esprit de la sculpture sous Louis XIV. De plus, chaque modèle exécuté devrait être soumis à l'acceptation des inspecteurs généraux. Il faudrait aussi, ajoute M. de Baudot, pour obtenir un résultat satisfaisant dans cet ordre d'idées faire une sorte 80/15/016/132 d'école des chantiers de l'État.

M. le directeur des Beaux-arts partage cette manière de voir et il prie M. Moyaux de ne pas laisser l'architecte placer un seul mascaron sans l'avoir au préalable soumis à son approbation.

M. Gonse demande si, pour quelque partie de figure manquant à un mascaron, on se croira obligé de le remplacer. Il voudrait aussi qu'on fit un choix de modèles parmi les mascarons anciens afin d'en faire exécuter des moulages devant servir à l'exécution des mascarons neufs.

M. le directeur des Beaux-arts répond à M. Gonse : on ne remplacera pas un mascaron qui ne serait que faiblement endommagé. En ce qui concerne toutefois la question des moulages à exécuter sur les types anciens la question est importante et mérite d'être soumis à l'examen de la Commission.

M. Pascal combat cette proposition de M. Gonse. Avec des modèles répétées on perdra beaucoup du charme etde la variété primitive. Avec des modèles divers inspirés des anciens, on obtiendra plus d'intérêt qu'avec de simples copies. De plus, il a été reconnu 80/15/016/133 que cette variété qui se rencontrait dans ces motifs résultait d'un ordre logique.

M. Daumet est aussi d'avis de refaire des types originaux de mascarons quoiqu'en s'inspirant des motifs anciens. Ce sera, dit-il, une manière plus sincère de procéder et il conviendrait mêmes sinon de signer tout au moins de dater ces ouvrages, afin de marquer dans la restauration entreprise les témoignages de chaque époque.

M. Guadet appuie cette proposition. Il estime qu'il est de notre devoir de nous montrer respectueux de la pensée ancienne en imitant la variété voulue qu'on trouvait autrefois dans ces mascarons.

M. Gustave Dreyfus voudrait qu'avant tout, le travail pût être terminé rapidement quitte à renoncer à l'exécution de types variés de mascarons.

M. Guadet répond que l'urgence de ce travail ne s'impose pas et l'on se bornera si une clé menace ruine à la remplacer en remettant à une date ultérieure le travail sculpture.

M. le directeur des Beaux-arts met alors la question aux voix : Il y a-t-il bien, quand il faudra remplacer 80/15/016/134 un mascaron de procéder par répétition ou par oeuvres nouvelles ?

La Commission décide de procéder par oeuvres nouvelles et, comme le demande M. Daumet, de dater ces oeuvres.

M. le directeur des Beaux-arts demande ensuite comment il conviendrait de procéder pour les mascarons actuellement en place et qui ne donnent pas satisfaction au point de vue artistique. Remplacera-t-on tous ceux qui se trouvent dans cette catégorie qu'ils soient anciens ou modernes ?

La Commission se prononce pour l'affirmative et M. Moyaux est prié de présenter un rapport spécial sur l'état des mascarons qui devront être remplacés.

Trophées et Vases

M. Moyaux a invité l'architecte à ne faire exécuter en pierre aucun trophée sans que la maquette et ensuite le modèle n'aient été au préalable soumis à la Commission. Quelques modèles ont déjà été faits, mais ils ne seront exécutés en pierre qu'après avoir été approuvés. Quant aux deux trophées plus importants du centre et de l'avant-corps sur le parc, ils n'ont pas encore été commandés. Avant de laisser la discussion s'engager sur la question d'exécuter des vases et des trophées, M. le directeur des Beaux-arts croit devoir prévenir la Commission : le travail de restitution des anciens ornements sera très long et très coûteux, car il importe qu'il soit fait avec le plus grand soin. De plus, il ne faut pas se dissimuler qu'il n'aura jamais qu'une durée relativement courte. Et la première dépense une fois faite, il y aura lieu de prévoir continuellement de nouveaux frais d'entretien. Dans ces conditions, tout en désirant personnellement que ce travail puisse être entrepris, M. le directeur des Beaux-arts demande encore à la Commission si elle juge devoir maintenir son premier vote.

M. de Baudot répond : autant il comprend qu'on refasse les sculptures d'une clé à remplacer, autant il juge inutile de refaire des sculptures qui ne touchent pas à la structure du monument. D'autres travaux sont, selon lui, infiniment plus urgents, notamment ceux des toitures et des planchers.

M. Selmersheim reconnaît avec M. de Baudot que ce travail n'est pas en effet de première urgence 80/15/016/136 toutefois la majorité de la Commission semble souhaiter de le voir entrepris. Peut-être pourrait-on au préalable procéder à une sorte d'enquête qui porterait sur le choix de la pierre dont il faudrait faire emploi de manière à augmenter les chances de durée du travail.

M. de Baudot maintient sa proposition qui est de laisser les choses en état.

M. Guadet, afin d'éviter les inconvénients de la pierre demande pourquoi l'on ne ferait pas ces vases et trophées en fonte.

M. le directeur des Beaux-arts met la question aux voix.

La Commission maintient son premier vote. Il est entendu que le travail déjà exécuté n'est considéré que comme un essai. Les ornements resteront sur place jusqu'à nouvel ordre. On adoptera trois types de modèles de trophées un pour chaque espèce et l'architecte devra procéder comme pour les mascarons, c'est-à-dire soumettre à M. l'Inspecteur général Moyaux d'abord chaque maquette, et ensuite chaque modèle grandeur d'exécution de manière à ce que l'on puisse avant le travail 80/15/016/137 définitif juger exactement de l'effet produit.

Côté de la cour d'honneur

La Commission dans sa visite à Versailles a agité la question de savoir s'il y avait lieu de rétablir les motifs à colonnes avec balcon en fer forgé qui ornaient les avant-corps de la cour royale. Mais aucune décision n'a été prise.

M. Moyaux verrait avec satisfaction que ce travail fût entrepris à un moment donné et il propose de demander un devis à l'architecte. Toutefois, il ne lui paraît pas possible de remplacer immédiatement les balcons de l'époque de Louis-Philippe qui sont précisément où devraient être les motifs à colonne, si l'on se décidait à les rétablir. Ce n'est que dans le cas où l'on aurait renoncé tout à fait à l'établissement de ces motifs que les balcons en fer forgé copiés sur les anciens qui se trouvent dans le voisinage pourraient être substitués aux balcons actuels.

MM. Michel et Haraucourt seraient d'avis de ne pas refaire les colonnes.

M. Gonse voudrait qu'on se contentât de remettre les balcons qui se trouvent en magasin. 80/15/016/138

M. Guadet estime qu'il serait désirable que la Cour d'honneur fût remise dans son ancien état mais après toutefois que d'autres travaux plus urgents auront été effectués à Versailles.

M. le directeur des Beaux-arts met aux voix cette partie du rapport de M. Moyaux qui est adopté.

Façade de la vieille aile de la cour d'honneur sur la Cour des Princes

La Commission lors de sa réunion à Versailles a reconnu que cette façade était en trop mauvais état pour qu'une simple restauration pût suffire. C'est également l'avis du rapporteur mais il craint que la façade une fois remise en son état primitif n'ait alors un aspect trop neuf.

Quant au bâtiment construit sous Napoléon Ier et qui n'est que la copie interrompue de l'aile Gabriel, M. Moyaux estime qu'on ne peut la laisser ainsi avec son pignon qui fait le plus fâcheux effet. Aussi, propose-t-il à la Commission d'inviter l'architecte à tirer le meilleur parti possible de l'état actuel c'est-à-dire à se borner à compléter la corniche et la balustrade de couronnement au droit du pignon en modifiant la toiture de ce côté. 80/15/016/139

Il ajoute que la suppression du pignon et la réfection de cette façade ne lui paraissent d'ailleurs pas devoir être classés parmi les travaux les plus urgents.

La Commission adopte ces conclusions et il est décidé qu'un projet sera demandé à l'architecte

Tombeau d'Henri Harcourt dans l'église d'Asnières-sur-Oise

La Commission, sur la proposition de M. Michel vote le classement d'un tombeau d'Henri Harcourt provenant de l'abbaye de Royaumont et déposé actuellement dans l'église d'Asnières-sur-Oise.

28 mars 1898
Présidence de M. Roujon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Proust, [Paul] Boeswillwald, Donnet, Gustave Dreyfus, [Jean-Camille] Formigé, Gonse, Guadet, Haraucourt, Kaempfen, Lameire, Marcou, Molinier, Morand, de Mortillet, Moyaux, Pascal, Saglio, Selmersheim, Scellier de Gisors.
Château de Versailles : intérieur

Musée

Bien que les crédits alloués par le Parlement pour Versailles doivent plus particulièrement être appliqués aux travaux de restauration proprement dits, M. Moyaux propose néanmoins de prendre sur ces fonds la dépense nécessaire à l'aménagement pour le musée 80/15/016/140 des salles 48, 46, 45, 44 faisant partie des appartements du Dauphin.

Il y a urgence, en effet, pour la direction des Musées nationaux à exposer dans ces locaux les collections qui ne peuvent actuellement trouver place dans l'aile du Midi. M. Moyaux propose également de rétablir la communication supprimée sous Louis-Philippe et qui permettait de passer de l'attique Chimay à l'aile du Midi par l'escalier en stuc. La lanterne construite à cette époque et dont l'effet fâcheux a frappé la Commission serait appelée aussi à disparaître.

La Commission adopte ces différentes propositions et il est décidé qu'un devis sera demandé à l'architecte.

Planchers

M. Moyaux appelle l'attention de la Commission sur l'urgence d'un examen minutieux des planchers et notamment de ceux de la galerie des glaces où à certains moments l'affluence est considérable. Il demande que l'architecte soit invité à pratiquer des sondages et à produire ensuite un devis de la dépense des travaux de consolidation nécessaires.

Adopté.

Salle de Mme Adélaïde

La Commission maintient le 80/15/016/141 premier vote émis lors de sa précédente visite à Versailles.

La restauration sera limitée à celle des deux panneaux de gauche de chaque coté des glaces en prenant pour modèle le petit panneau qui décore le mur du fond à droite. Il est de plus spécifié que la salle ne sera pas dorée.

Théâtre de l'aile Gabriel

M. Moyaux fait connaître que la transformation de l'ancien théâtre inachevé en un musée d'histoire contemporaine donnerait lieu à une dépense de 250 000 Francs environ. Devant l'importance de ce chiffre pour un travail qui ne saurait être considéré que comme provisoire, la Commission est amenée à se demander si l'on ne pourrait pas trouver pour le Musée à créer un autre local dont l'installation serait moins onéreuse.

De plus, sur une observation de M. Guadet et de M. Gonse qui semblent craindre qu'en plaçant à cet endroit des salles d'exposition on ne mêle la partie musée dans la partie historique de Versailles, la question se pose de savoir s'il ne conviendrait pas plutôt de construire là l'escalier monumental autrefois projeté. 80/15/016/142

M. Kaempfen combat ce projet. Il y a intérêt, selon lui, à présenter au plus tôt au public le musée d'histoire contemporaine qu'il réclame.

M. Daumet répond que la construction d'un escalier monumental serait une expression tout aussiintéressante de l'art du XIXe siécle qu'une exposition de tableaux officiels.

MM. Pascal et [Jean-Juste] Lisch sont du même avis.

Après un échange de vues, la Commission sur la proposition de M. le directeur remet à une date ultérieure la suite de l'examen de cette question.

Escalier des ambassadeurs

M. Moyaux fait connaître que le travail demandé par la Commission est dés à présent exécuté. Par suite de l'enlèvement du tableau de Parrocel la petite salle de bains est aujourd'hui éclairée et la porte de Caffièri a été rendue visible au public.

Chambre de la Reine

M. Moyaux propose de rétablir cette salle dans son état primitif.

M. le directeur des Beaux-arts est du même avis. Nous possédons, dit-il, tous les éléments indispensables pour une reconstitution de cette nature et l'on pourrait même 80/15/016/143 mettre dans cette pièce la cheminée qui a été enlevée aux appartements du conservateur de Trianon pour être rendue au service de la conservation du Musée. Il est donc possible, ajoute-t-il, d'une part avec les restes qui sont en magasin d'autre part avec les documents dont on peut s'aider d'obtenir une restauration intéressante de cette chambre historique au premier chef.

M. [Jean-Camille] Formigé, avant de décider le principe de la restauration voudrait que l'on pût déterminer l'importance des restes à utiliser.

M. Molinier ne se dissimule pas que pour poursuivre ce travail dans de bonnes conditions, il faudra arriver à une grosse dépense.

M. le directeur des Beaux-arts évalue aussi à un chiffre élevé le prix d'une telle restitution. Aussi, conviendra-t-il de lui assigner un rang assez éloigné dans l'ordre d'urgence à adopter pour les travaux.

M. Daumet désirerait que pour l'exécution de ce travail, on évitât les copies. Il vaudrait mieux, dit-il, faire des imitations, c'est-à-dire des restitutions d'après les documents et les dater.

M. Molinier voudrait pour que cette entreprise pût être poursuivie dans 80/15/016/144 des conditions favorables que l'on pût réunir à l'agence même des travaux de Versailles, tous les documents qui existent dans nos Archives nationales sur l'ancienne décoration de la Chambre de la Reine. L'architecte tiendrait une sorte de journal de son travail. De plus, on adjoindrait un dessinateur au chantier.

La Commission partage cette manière de voir et adopte le principe d'une restitution de la chambre de la Reine.

Ordre d'urgence des travaux

La Commission adopte l'ordre suivant dans l'urgence des travaux après avoir toutefois demandé l'aménagement immédiat pour le musée des salles des appartements du Dauphin, le rétablissement de la communication entre l'attique Chimay et l'aile du Midi et la mis"e en état de la chambre de Mme Adélaïde.

1° couverture de l'aile du Midi

2° examen des planchers

3° restauration des façades sur le parc

4° restauration de la vieille aile de la cour d'honneur sur la cour des Princes, y compris la suppression du pignon de la copie de l'aile Gabriel

5° La chambre de la reine 80/15/016/145

Orangerie

M. Moyaux propose d'inviter l'architecte à ne faire que le strict nécessaire et à se borner à remplacer les pierres qui menacent ruine. Il devra aussi se préoccuper dés maintenant de la question d'écoulement des eaux et remédier à la défectuosité des tuyaux de descente d'eau pluviale en utilisant au besoin l'égout qui longe sur la terrasse la façade sud de l'avant-corps du Palais.

Adopté

Pièce d'eau des Suisses

La Commission est d'avis de laisser en l'état les plantations d'arbres qui bordent cette pièce d'eau

Parc de Versailles

Colonnade, Groupe de Girardon

La Commission maintient le vote qu'elle a émis lors de sa dernière réunion à Versailles. Le Groupe restera à l'emplacement qu'il occupe mais abrité pendant la mauvaise saison et M. Maniglier continuera à procéder au travail de nettoyage commencé. En ce qui touche à la question d'encaustiquage du groupe, on procédera d'abord à une expérience du même genre sur une oeuvre de moindre valeur.

Pour les colonnes et vasques dont le nettoyage a été exagéré, l'architecte devra proscrire complètement l'emploi de l'eau de Javelle, cela non seulement pour 80/15/016/146 nettoyage de la colonnade mais encore pour tous les marbres de Versailles et procéder désormais pour les travaux de cette nature avec la plus grande prudence.

1er avril 1898
Présidence de M. Roujon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Proust, [Paul] Boeswillwald, Donnet, Gustave Dreyfus, [Jean-Camille] Formigé, Gonse, Guadet, Haraucourt, Kaempfen, Marcou, Molinier, Morand, Moyaux, Pascal, Saglio, Selmersheim, Scellier de Gisors.
Parc de Versailles

Bosquet des Dômes

La Commission, maintient son premier vote.

Le travail de reconstitution des Dômes ne sera pas entrepris ou du moins d'ici à une époque très éloignée. La plate-forme sur laquelle reposaient ces monuments subsistera de manière à indiquer la place occupée autrefois par ces édifices.

Sur une observation de M. [Jean-Camille] Formigé, il est décidé que l'architecte sera invité à ne pas remettre purement et simplement en magasin les anciens matériaux des Dômes. Il devra en groupant tous les anciens matériaux inutilisés de Versailles constituer une sorte de musée de ces documents du passé.80/15/016/147

Bassin des Cent tuyaux

M. Moyaux demande que des ornements sculptés soient commandés en vue de la décoration de ce bassin.

La Commission adopte cette proposition. Il demeure toutefois entendu que, pour ces ornements comme pour les mascarons de la façade du Palais, aucun projet ne pourra être exécuté sans avoir au préalable reçu l'approbation de l'Inspecteur général.

Bassin de Flore

M. Moyaux est le premier à regretter que le nettoyage de la bordure de ce bassin ait été poussé à l'excès. Il déplore également que les réparations de la Flore aient été mal exécutées. Aussi, afin d'éviter dans l'avenir de pareils mécomptes, il demande à la Commission d'indiquer d'une manière précise les instructions à donner à l'architecte pour la restauration de ce bassin.

M. le directeur des Beaux-arts ne pense pas en ce qui touche aux fontes de plomb que de telles indications puissent être données à l'architecte. C'est uniquement par espèces que celui-ci devra procéder. Toutefois, on pourrait dés à présent poser en principe qu'aucun travail de cette nature ne sera entrepris sans que la 80/15/016/148 Commission ait été au préalable consultée.

Une discussion s'engage ensuite sur le point de savoir quel devra être le tour à donner aux plombs. Plusieurs membres de la Commission se déclarent nettement partisans de la dorure.

M. le directeur des Beaux-arts demande alors à la Commission de se prononcer d'une façon générale d'une part sur les conditions dans lesquelles doivent être opérées les restaurations des bassins proprement dits, d'autre part celles des fontes en plomb.

Pour les basins, la Commission est d'avis d'adopter le système proposé par M. Selmersheim et qui consiste avant de procéder à la dépose à examiner si le bassin peut être rendu étanche au moyen d'une tranchée circulaire extérieure et par un simple rejoitement du mur intérieur qui serait maintenu.

Pour les plombs, elle est d'avis qu'aucune indication ne peut être donnée à l'architecte qui devra procéder par espèces, suivant le cas, en prenant au préalable l'avis de la Commission. Elle admet, en outre, le principe de 80/15/016/149 la dorure franche, le temps devant se charger de la patine.

Bassin de Cérès

Le système ci-dessus indiqué que propose M. Selmersheim sera employé pour la restauration de ce bassinet la bordure ne sera ni déposée ni même nettoyée. La Cérès ne sera l'objet d'aucun travail.

Grand Trianon

La Commission émet l'avis qu'il y a lieu de procéder à la restauration de la toiture y compris celle de la corniche et de la balustrade de couronnement. L'architecte devra être invité à conserver le plus possible au bâtiment l'aspect qu'il avait avant sa restauration. Il rétablira à moins toutefois que cette mesure ne présente des inconvénients au point de vue de la sécurité des objets et du gardiennage général, la partie centrale, côté du jardin comme elle était autrefois, en enlevant les clôtures qui se trouvent entre les colonnes. Il fera également disparaître de la cour des offices les constructions qu'on y a élevées sous forme de passage pour communiquer aux communs. A l'intérieur, examen des poutres du plafond qui au cas où elles seraient en mauvais état devront être consolidées par le comble enlèvement des boiseries et des 80/15/016/150 portes rapportées.

Bassin des parterres

Aucun travail à exécuter

Le petit Trianon

La restauration du perron, telle qu'elle a été entreprise, a fait ensuite l'objet de critiques de la part de la Commission.

L'architecte devra à l'avenir, comme le propose M. Moyaux, faire en sorte de remplacer par "incrustement" les pierres mauvaises en laissant en place celles qui sont bonnes et sans changer le ton que ces dernières ont conservé.

Le pavillon français

Maintien du premier vote

La Commission regrette que la coloration générale du pavillon présente un aspect désagréable à l'oeil. La coloration intérieure est exécutée d'une manière satisfaisante. Il est regrettable toutefois que ce travail ait été entrepris avant beaucoup d'autres dont l'urgence s'imposait.

Bassin du fer à cheval

La Commission dans sa précédente réunion à Versailles avait émis le voeu suivant : "L'architecte se servira comme modèle de stalactites du premier panneau de gauche déjà terminé. Les stalactites restant encore ne seront plus l'objet de nettoyages d'aucune sorte. Pour la margelle du bassin, on reprendra le plus de vieilles pierres possible, en se servant du minimum de pierres 80/15/016/151 neuves. La grille fermant le bassin du côté du Canal sera enlevée dés que les travaux de restauration auront été terminés.

Ce vote est confirmé.

Toutefois sur la proposition de M. [Jean-Camille] Formigé, il sera recommandé à l'architecte de renforcer les anciens fragments qu'il a posés trop en saillie. De plus, tout en prenant comme indication le premier panneau de gauche de stalactites, il devra donner plus de vie à la sculpture et la mettre plus à l'effet en s'adressant au besoin à des ouvriers spéciaux. En résumé, il devra assurer le recrutement de son chantier de manière à obtenir une véritable restauration historique de ce bassin.

Le Plat-fond

La restauration de ce bassin n'a donné lieu à aucune observation de la part de la Commission.

Le Buffet

Aucun travail à exécuter

Le Pavillon de la Musique

La Commission est d'avis de ne pas toucher aux peintures qui décorent le pavillon à l'intérieur. L'architecte se bornera à enlever la lanterne et les clous aux murs et, afin de ménager le dallage, à établir à l'entrée du pavillon un paillasson et une main courante de velours mobile de façon à empêcher le public de pénétrer trop avant. 80/15/016/152

Les sphinx placés autour du pavillon et dont l'exécution a été trouvée insuffisante seront enlevés. La Commande d'un modèle de sphinx grandeur d'exécution sera d'abord faite à un artiste. Le modèle une fois accepté par l'architecte sous sa responsabilité sera exécuté en pierre, et d'après le résultat obtenu, la Commission statuera sur les conditions dans lesquelles devront être faites les autres commandes de sphinx

Temple de l'Amour

Aucun travail à exécuter

Bassins des Quinconces

La restauration du premier de ces bassins est dés à présent achevée.

La Commission a trouvé qu'il avait un aspect trop neuf et a regretté que les anciennes pierres eussent été retaillées.

Pour le second de ces bassins, la restauration devra être faite suivant la méthode précédemment indiquée par M. Selmersheim.

Dés à présent, le groupe sera mis en magasin.

Le Hameau

Les couvertures de la ferme et du moulin qui font partie du Hameau nécessitent des réparations immédiates.

La Commission est d'avis de les exécuter sans retard et de mettre un rebord de pavé autour de toutes les constructions ouvertes 80/15/016/153 au jour

Petites rivières

Le public s'est plaint à maintes reprises des mauvaises odeurs qui s'exhaltent de cette partie du parc. Le rapporteur propose pour remédier à cet état de choses de procéder au curage des petites rivières.

La Commission adopte cette proposition et est d'avis de demander à l'architecte un devis d'ensemble de la dépense en partant du principe de l'adjudication.

Ordre des travaux

La Commission est d'avis de classer dans l'ordre suivant les travaux à exécuter par rang d'urgence en dehors du Palais de Versailles.

A Versailles :

1° restauration de l'Orangerie (écoulement des eaux de la terrasse et abords de la pièce d'eau des Suisses)

2° restauration de la colonnade et nettoyage du groupe de Girardon

3° mise en état du bassin de Cérès

A Trianon :

1° couverture du Grand Trianon avec restauration de la corniche et des balustrades. En même temps examen du faux plancher portant le plafond

2° restauration du perron du 80/15/016/154 petit Trianon

3°Restauration des toitures en jour de la ferme et du moulin au Hameau et revers de pavé autour de tourtes constructions ouvertes en jour.

4° curage des petites rivières du parc

Conclusions

M. Moyaux a achevé la lecture de son rapport sur les conclusions duquel point par point la Commission a été appelée à se prononcer. Il ne reste plus, en conséquence à la Commission qu'à émettre sur la question de restauration de Versailles avis d'ensemble qu'elle formule de la manière suivante :

"La Commission approuve le rapport de M. l'Inspecteur général Moyaux. elle exprime le voeu que les travaux de Versailles ne soient poursuivis que dans l'esprit général qui doit présider à toute restauration de monument historique. Elle adresse un pressant appel à la vigilance de M. l'architecte pour qu'il s'inspire d'une méthode rigoureuse aussi bien dans le classement que dans l'exécution de ces travaux. 80/15/016/155

Tramways électriques de Versailles

La Commission, dans sa séance du 28 janvier s'est montrée favorable en principe au projet d'établissement de deux lignes électriques partant l'une de la grille des Capucins pour aboutir à Trianon, l'autre de l'avenue de Saint-Cloud pour aboutir prés de la chapelle du château.

La Commission maintient son premier vote. Toutefois, M. l'Inspecteur général Moyaux est prié de s'assurer que les installations projetées ne modifieront en rien l'aspect général du domaine de Versailles et de Trianon au point de vue historique et artistique. De plus et indépendamment de ces premières réserves afin d'éviter toute surprise dans l'avenir, le cahier des charges devra contenir une clause spéciale aux termes de laquelle aucune concession ultérieure ne pourra être accordée à la société des tramways sans l'avis favorable de l'Inspecteur général. 80/15/016/157

6 mai 1898
Présidence de M. Roujon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. de Baudot, [Paul] Boeswillwald, Daumet, [Jean-Camille] Formigé, Guadet, Haraucourt, Kaempfen, Lameire, [Jean-Juste] Lisch, Magne, Marcou, André Michel, Morand, de Mortillet, Moyaux, Selmersheim.
Église Notre-Dame de Vitré (Ille-et-Vilaine)

M. Darcy a présenté deux projets en vue de la restauration de l'église Notre-Dame de Vitré. LA Commission sur l'avis du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, approuve le deuxième de ces projets et alloue à titre conditionnelle une somme de dix mille francs pour l'entreprise dont la dépense totale est évaluée à 29 220 Francs 61

Église de Cadouin (Dordogne)

La Commission sur la proposition du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, est d'avis de prononcer le classement de l'église de Cadouin.

Église de La Souterraine (Creuse)

Le rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, propose d'inviter M. l'architecte Georges Darcy nouvellement chargé de la conservation des Monuments historiques de la Creuse à présenter une étude avec tracé à l'appui en vue de la restauration du collatéral sud de l'église de La Souterraine.

Adopté.

Église de Fontenay-le-Comte (Vendée)

La Commission sur la proposition du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, approuve un devis de 99 779 Francs 01 dressé en vue de la restauration de l'église de 80/15/016/158 Fontenay-le-Comte. Les administrations locales ayant réuni pour cette entreprise une somme de 48 699 Francs 12, il reste à pourvoir un déficit de 50 910 Francs sur lequel une somme de 32 000 Francs en deux annuités, laquelle est dés à présent réservé à titre conditionnelle. La Commune sera invitée à parfaire le complément de la dépense en sollicitant au besoin le concours de la direction des Cultes et M. Devérin, nouvellement chargé de la conservation des Monuments historiques de la Vendée dirigera l'exécution des travaux.

Château de Cadillac (Gironde)

Le préfet de la Gironde a signalé à l'administration le château de Cadillac dont l'état nécessite des réparations.

Le rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, propose d'inviter l'architecte à dresser sans retard un état des travaux les plus urgents qu'il y aurait lieu d'y exécuter. Avant toutefois de statuer sur le montant de la subvention à accorder il conviendrait de savoir quelle doit être la destination donnée à cet édifice, actuellement sans affectation, afin d'insister auprès du ministère affectataire pour qu'il prenne tout au moins l'entretien à sa charge et contribue à la dépense devant résulter de sa restauration.

Adopté.

Place Vendôme à Paris (Seine)

M. Pascal avait déjà signalé à la Commission le fâcheux effet 80/15/016/159 produit Place Vendôme par les écriteaux et pancartes en lettres dorées placées au dessus de leurs boutiques, le mode de réclame tendant à se développer il y aurait lieu de demander au préfet de la Seine pour répondre au voeu de la Commission de vouloir bien faire remédier, s'il se peut, à cet état de choses.

Église Saint-Nicolas-Saint-Laumer à Blois (Loir-et-Cher)

La Commission sur l'avis du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, approuve un devis de 38 564 Francs 25 dressé par M. de Baudot en vue de la restauration de l'église Saint-Nicolas-Saint-Laumer pour laquelle les administrations locales ont réuni une somme de 7 000 Francs. Elle alloue en outre à titre conditionnel pour cette entreprise une somme de 20 000F.

Bibliothèque du château de Blois (Loir-et-Cher)

Le rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, propose l'approbation d'un devis de 8 077 Francs 98 dressé par M. de Baudot en vue de l'agrandissement de la bibliothèque communale dans le bâtiment de Gaston d'Orléans au château de Blois. La dépense devant résulter de l'exécution de ces travaux reste entièrement à la charge de la Municipalité.

Adopté.

Église Saint-Maurice (Vienne)

La Commission, sur l'avis du rapporteur M. [Jean-Juste] Lisch, approuve un devis de 48 871 Francs 50 dressé par M. [Jean-Camille] Formigé en vue de la restauration 80/15/016/160 de l'église Saint-Maurice. Et elle alloue pour cette entreprise à titre conditionnel une somme de 25 000 Francs soit environ la moitié de la dépense.

Église de Noirmoutier (Vendée)

La Commission sur la proposition du rapporteur M. [Jean-Juste] Lisch, est d'avis de prononcer le classement de la crypte de l'église de Noirmoutier classement demandé par la Commune.

Ville des Baux (Bouches-du-Rhône)

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, approuve un devis de 768 Francs 62 dressé par M. Révoil en vue de la consolidation de la maison des Baux portant l'inscription "Post tenebras, lux" et prend à la charge des Monuments historiques la dépense devant résulter de l'exécution des travaux.

Église de La Canonica à Mariana (Corse)

Le rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, est d'avis de transmettre [à] M. Ballu, architecte, le dossier adressé à l'administration par l'évêque d'Ajaccio en vue de la restauration de l'église de La Cannonica dont les plans d'ensemble ont été établis par un architecte de la région.

Adopté.

Église de Villeneuve-lès-Maguelonne (Hérault)

M. [Paul] Boeswillwald, rapporteur. Selon l'avis émis par M. de Baudot, la Commission estime qu'il y a lieu de demander à M. Nodet un nouveau projet de couverture de clocher pour l'église de Villeneuve-lès-Maguelonne. 80/15/016/161

Église Saint-Rémi de Reims (Marne)

M. [Paul] Boeswillwald, rapporteur.

La Commission ajourne pour nouvelle étude l'examen du projet dressé par M. Darcy en vue de la construction d'une nouvelle sacristie dans l'église Saint-Rémi de Reims.

Croix de Bourgogne à Nancy (Meurthe-et-Moselle)

La Commission sur l'avis du rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, et conformément à la demande de la Municipalité est d'avis de prononcer le déclassement de la Croix de Bourgogne à Nancy. Cet édifice d'un intérêt secondaire d'ailleurs, au point de vue de l'art, devant être remplacé par un monument plus important rappelant également l'indépendance de la Lorraine.

Ancien bailliage d'Aire-sur-la-Lys (Pas-de-Calais)

L'ancien bailliage d'Aire-sur-la-Lys est dans un état qui présente des dangers pour la sécurité publique. Le rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, propose d'inviter M. l'architecte Danjoy à dresser un devis de restauration de l'édifice en y comprenant la dépose des morceaux anciens du bahut de couronnement dont la garde serait confiés à un musée et la réfection de ce bahut avec reproduction des sculptures.

Adopté.

Église de Morlaàs (Basses-Pyrénées)

M. l'architecte Chancel a dressé un devis de la restauration du porche de l'église de Morlaàs. Le rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, est d'avis en supprimant le chiffre des imprévus de réduire ce devis à 80/15/016/162 13 975 Francs et d'allouer pour l'entreprise une subvention de 6 734 Francs. La Commune qui possède en caisse un reliquat de 4 240 Francs 82 n'aurait plus à pourvoir qu'à un déficit de 3 000 Francs.

Adopté.

Église Saint-Siffrein à Carpentras (Vaucluse)

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, approuve un projet de 54 596 Francs 94 dressé par M. Révoil en vue de la restauration du clocher de l'église Saint-Siffrein et alloue à titre conditionnel pour cette entreprise une somme de 10 000 Francs. Les administrations locales qui ont déjà réuni une somme de 38 500 Francs seront invitées à pourvoir au complément de la dépense.

Église Saint-Laurent à Rouen (Seine-Inférieure)

M. Lefort, architecte, a dressé un devis de 23 100 Francs en vue des travaux les plus urgents à exécuter à l'église Saint-Laurent, dans cette évaluation, la réfection des toitures entre pour 17 359 Francs 65.

M. Selmersheim, rapporteur, propose d'entreprendre immédiatement ces derniers travaux et d'inscrire le montant de la dépense au crédit des Monuments historiques. Il y aurait lieu également de reprendre les pourparlers avec le département en vue d'obtenir l'affectation de ce monument à un service public seule manière d'en assurer efficacement l'entretien. 80/15/016/166

4 juin 1898
Présidence de M. Roujon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Proust, [Paul] Boeswillwald, Daumet, Dreyfus, [Jean-Camille] Formigé, Gonse, Haraucourt, Kaempfen, Lameire, de Lasteyrie, Liard, [Jean-Juste] Lisch, Magne, Marcou, Molinier, Morand, Moyaux, Pascal, Saglio, Scellier de Gisors
Le procés verbal de la séance précédente est lu et adopté.
Église d'Ouville-la-Bien-Tournée (Calvados)

La Commission, sur l'avis du rapporteur M. Selmersheim, approuve le nouveau devis présenté par M. [Gabriel] Ruprich-Robert en vue de la restauration de l'église d'Ouville-la-Bien-Tournée et dont la dépense a été réduite à 28 073 Francs 74.

Elle alloue, en outre, pour l'entreprise une subvention conditionnelle de 1 200 Francs

Église de Cambronne-lès-Clermont (Oise)

Le rapporteur, M. Selmersheim, propose à la Commission d'approuver un devis de 9 072 Francs 48 dressé par M. l'architecte Chaine en vue de la restauration de l'église de Cambronne-lès-Clermont et d'allouer pour l'entreprise une somme de 4 000 Francs à titre conditionnel.

Adopté.

Église de Saint-Germer-de-Fly (Oise)

La Commune de Saint-Germer et la Fabrique ont voté ensemble 2 000 Francs pour la restauration de l'église de cette localité dont la dépense a été évaluée par M. [Paul] Boeswillwald à la somme de 8 456 Francs 01.

En présence des sacrifices 80/15/016/166 consentis par ces administrations locales, le rapporteur propose à la Commission d'allouer pour l'entreprise à titre conditionnel une subvention de 5 000 Francs.

Adopté.

Église de Veauce (Allier)

La Commission sur l'avis du rapporteur M. Selmersheim, approuve un devis de 5 737 Francs 62 dressé par M. Georges Darcy en vue de la restauration de l'église de Veauce et alloue à titre conditionnel pour cette entreprise une somme de 2 000 Francs.

Église de Jailly (Nièvre)

Le rapporteur, M. Selmersheim, propose d'allouer une subvention conditionnelle de 2 500 Francs en vue de la restauration de l'église de Jailly dont la dépense a été évaluée par M. Louzier, architecte, à la somme de 4 730 Francs.

Adopté.

Église de Boisney (Eure)

M. [Gabriel] Ruprich-Robert a dressé un devis de 9 568 Francs 09 en vue de l'achèvement de la restauration de l'église de Boisney. Les ressources actuellement disponibles et provenant des économies réalisées sur les précédents travaux ainsi que des sommes qui doivent être réunies par la Commune et le département s'élèvent à 5 200 Francs. il reste en conséquence à pourvoir qu'à un déficit de 4 368 Francs 02 dans cette situation, le rapporteur propose d'allouer dés à présent à titre conditionnel 80/15/016/167 pour cette entreprise une somme de 2 000 Francs. Adopté

École d'artillerie et du Génie à Versailles (Seine-et-Oise)

M. Selmersheim, rapporteur. L'administration de la Guerre a fait dressé par l'architecte du Palais de Versailles un devis en vue de la restauration de la porte d'entrée de l'École militaire de Versailles et elle demande si, en raison du caractère artistique de cette construction, le service des Monuments historiques serait disposée à prendre à sa charge une partie de la dépense évaluée à 12 000 Francs environ.

La Commission, sur une observation de M. le directeur des Beaux-arts, est amenée à se demander s'il n'y aurait pas lieu d'une manière générale de prendre en main la restauration d'un certain nombre d'édifices à Versailles qui par la date de leur construction comme aussi par l'intérêt historique et artistique qu'ils présentent méritent d'être conservés. En ce cas, en prononçant après accord avec les services intéressés le classement de ces constructions et la Commission des Monuments historiques aiderait pécuniairement à leur restauration. Il est en conséquence décidé que des pourparlers en ce sens seront engagés avec qui de droit. Par suite, l'École d'Artillerie et du Génie de Versailles serait comprise dans un travail d'ensemble. 80/15/016/168

Église Saint-Ouen de Rouen (Seine-Inférieure)

M. Lefort, architecte, a dressé en vue de la restauration des vitraux de l'étage inférieur dans l'église Saint-Ouen à Rouen. Le rapporteur, M. Selmersheim, est d'avis de réduire cette dépense à 24 041 Francs 71 en ajournant les travaux des verrières de l'étage supérieur et de l'étage inférieur qui ne représentent que peu d'intérêt et d'allouer pour cette partie de l'entreprise une somme de 12 000 Francs, à titre conditionnel, .

La Commission adopte ces conclusions ; il est bien entendu toutefois qu'on se bornera à sauver les morceaux existants, en s'en tenant à la remise en plomb des vitraux et à la consolidation ou à la réfection suivant le cas des ferrements enchâssant les panneaux.

Église de Saint-Thibault (Cote-d'Or)

Louzier a dressé un devis de 25 133 Francs 30 en vue de la restauration de l'église de Saint-Thibault. Le rapporteur, M. Selmersheim, propose à la Commission d'approuver le 1er chapitre de ce devis dont le montant est évalué à 14 016 Francs 73 et dans le second chapitre les travaux les travaux de couverture du choeur qui nécessitent une dépense de 1285 Francs soit une dépense totale de 15 302 Francs 33. Les ressources locales s'élevant à 3 500 Francs, il reste à pourvoir à un déficit de 11 802 Francs 22.

Dans cette situation, la Commission 80/15/016/169 pourrait allouer pour l'entreprise une subvention conditionnelle de 8 000 Francs. Conclusions adoptées.

Église d'Agnetz (Oise)

M. Chaine a dressé en vue de la restauration de l'église d'Agnetz un devis divisé en 3 paragraphes et dont la dépensetotale est évaluée à 13 541 Francs 16.

Le rapporteur, M. Selmersheim, propose d'approuver les travaux compris dans le 1er et le 3e paragraphe de ce devis et d'allouer, pour cette entreprise qui par suite se trouve réduite à 10 681 Francs 17, une subvention conditionnelle de 4 000 Francs.

Adopté.

Château de Blois (Loir-et-Cher)

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, approuve un devis de 10 318 Francs 75 dressé par M. de Baudoten vue de la restauration du château de Blois et prend à sa charge la dépense devant résulter de l'exécution de ces travaux.

La Commission exprime toutefois le désir de voir une entente s'établir entre l'administration et la Municipalité de Blois en vue d'une participation de compte à dresser à demi dans les frais d'entretien du château.

Église de Neuvy-Saint-Sépulchre (Indre)

M. Le préfet de l'Indre a demandé que le devis de 24 266 Francs 22 dressé par M. Georges Darcy en vue de la restauration de l'église de Neuvy-Saint-Sépulchre fût ramené à la somme de 16 100 Francs, montant des ressources réalisés afin de pouvoir commencer les travaux sans retard. 80/15/016/170

Sans entrer complètement dans ces vues, le rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, croit toutefois que l'entreprise pourrait se limiter à une dépense de 18 652 Francs 64. Il y aurait lieu en conséquence d'inviter l'architecte à supprimer les deux derniers chapitres de son projet et de prier les administrations locales de voter la somme de 2 562 Francs nécessaire pour pourvoir au déficit.

Adopté.

Église d'Arnac-Pompadour (Corrèze)

La Commission, sur la proposition du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, approuve un devis de 29 615 Francs 06 dressé par M. Chaine en vue du dégagement et de la restauration de l'église d'Arnac-Pompadour.

Elle alloue en outre pour l'entreprise une somme de 15 000 Francs sous la condition toutefois que la Commune prendra à sa charge les frais de déblais de dégagement et s'adressera à l'administration des Cultes pour obtenir le complément des ressources nécessaires.

Château de Bonaguil (Lot-et-Garonne)

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, approuve un devis de 4 029 Francs 56 dressé par M. Rapine en vue de la restauration du château de Bonaguil et prend à sa charge la dépense devant résulter de l'éxécution des travaux.

Il est entendu toutefois que la Commune et le département devront payer les frais d'entretien de l'édifice évalués à 924 Francs. 80/15/016/171

Hôtel de ville de Loches (Indre-et-Loire)

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, approuve une proposition faite par M. Dynman, architecte, en vue de la réfection dans leurs dispositions primitives des anciennes lucarnes de l'Hôtel de ville de Loches. La Ville s'engageant à prendre à sa charge la moitié de la dépense évaluée à 6 135 Francs, il sera pourvu au déficit par une allocation de 3 000 Francs sur le crédit des Monuments historiques.

Temple Saint-Jean à Poitiers (Vienne)

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, alloue une somme de 1 062 Francs 45 en vue de permettre à M. [Jean-Camille] Formigé, architecte, de poursuivre le dégagement des socles, bases et murs romains qu'il a découverts sur la face en avant des douves du Temple Saint-Jean à Poitiers actuellement en cours de restauration.

Église Saint-Savinien de Melle (Deux-Sèvres)

M. Devérin, architecte, a dressé un devis de 3 881 Francs 71 en vue de la restauration de l'église Saint-Savinien de Melle, édifice actuellement affecté à un service départemental.

Le rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, propose d'approuver ce devis et d'allouer une subvention conditionnelle de 1 300 Francs soit le tiers de la dépense. Il appartiendra au Conseil général principal intéressé à l'entreprise, de compléter les ressources nécessaires pour assurer l'exécution des travaux projetés.

Adopté.

Église Saint-Amant-de-Boixe (Charente)

La Commission, sur la proposition 80/15/016/172 du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, approuve un devis complémentaire de 15 253 Francs 98 dressé par M. de Baudot, architecte, en vue de la restauration de l'église Saint-Amant-de-Boixe et alloue à titre conditionnel pour l'entreprise une subvention de 10 000 Francs.

Camp de Jublains (Mayenne)

Le rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, propose à la Commission d'allouer une somme de 1 500 Francs en vue des travaux nécessaires pour assurer la conservation des camps de Jublains à la condition toutefois que le Conseil général participera à la dépense dans les mêmes proportions.

Il y aurait lieu d'inviter l'architecte à se borner à recouvrir les murs par un rocaillage en ciment sur lequel les titres seront ensuite rapportés.

Prison de Vitré (Ille-et-Vilaine)

La Commission, sur la demande du préfet d'Ille-et-Vilaine et sur la proposition du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, est d'avis de Vitré. Il y aura lieu d'inviter le préfet à communiquer à l'administration des Beaux-arts le projet et le devis dressé par l'architecte départemental en vue de la consolidation de cet édicule et de faire connaître en même temps le montant des ressources locales disponibles pour cette entreprise. 80/15/016/173

Église d'Ussac (Corrèze)

Le rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, propose à la Commission d'approuver le 1er chapitre d'un devis dressé par M. Nodet en vue de la restauration de l'église d'Ussac et d'allouer pour cette entreprise dont la dépense est évaluée à 23 546 Francs 67 une allocation conditionnelle de 10 000 Francs payable en deux annuités.

Adopté.

Église de Vielleneuve-lès-Maguelone (Hérault)

M. [Paul] Boeswillwald, rapporteur.

La Commission, après examen du 2e projet qui lui est soumis par M. Nodet en vue du couronnement de la tour de l'église de Villeneuve-lès-Maguelonne adopte le projet primitivement présenté.

Toutefois, elle est d'avis de n'allouer pour cette entreprise dont la dépense est évaluée à 9 699 Francs 78 qu'une subvention conditionnelle de 3 000 Francs.

Chapelle du château de Tallard (Hautes-Alpes)

La Commission, tenant compte de la réclamation de M. Roman, propriétaire de la chapelle du château de Tallard au sujet de la participation de l'État dans la dépense des travaux que pourraient nécessiter ultérieurement la situation de l'édifice est d'avis de maintenir le classement de cette chapelle.

Église de Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle)

Le rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, propose à la Commission d'approuver le 1er chapitre d'un devis dressé par M. Schuler, architecte, en vue de la 80/15/016/174 restauration de l'église Saint-Martin à Pont-à-Mousson et d'allouer pour cette entreprise dont la dépense est évaluée à 5 052 Francs 50 une subvention conditionnelle de 2 000 Francs. Les administrations locales qui ont dés à présent réuni une somme de 1 200 Francs seraient invitées à solliciter de la direction des Cultes la somme de 1 852 Francs 50 nécessaire pour pourvoir au déficit.

En ce qui concerne l'exécution des travaux compris dans les 2e et 3e chapitre du devis, l'État ne pourrait intervenir qu'autant que la Commune et la Fabrique aurait créé les premières ressources.

Adopté.

Restes de l'église Saint-Martin d'Angers (Maine-et-Loire)

M. Gonse signale l'intérêt que présente les restes de cet édifice et en demande le classement.

La Commission est d'avis en principe d'adopter cette proposition. En conséquence, la question sera mise à l'étude par M. l'Inspecteur général et l'administration engagera, s'il y a lieu, avec les autorités locales les pourparlers nécessaires. 80/15/016/177

8 juillet 1898
Présidence de M. Roujon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM de Baudot, [Paul] Boeswillwald, Daumet, [Jean-Camille] Formigé, Gonse, Guadet, Lameire, [Jean-Juste] Lisch, Magne, Marcou, Michel, Morand, de Mortillet, Moyaux, Pascal, Saglio, Selmersheim, Scellier de Gisors.
Le procès-verbal de la séance précédente est lue et adoptée.
Fontaine à Versailles (Seine-et-Oise)

M. Lameire signale l'intérêt d'une fontaine à Versailles qui pourrait être comprise parmi les monuments de cette Ville dont le classement sera proposé.

Palais des Ducs de Bourgogne à Dijon (Côte-d'Or)

M. Gonse signale à la Commission la nécessité d'achever avant 1900 les travaux actuellement en cours d'exécution au Palais des Ducs à Dijon.

M. Selmersheim estime que ces travaux seront terminés à la date indiquée.

Façades du ministère de la Marine, Place de la Concorde à Paris (Seine)

La Commission adopte la proposition de M. l'Inspecteur général Moyaux au sujet de l'emploi de la somme de 100 000 Francs demandé au Parlement pour la restauration des façades du ministère de la Marine. Elle émet toutefois le voeu que l'architecte ne se serve pas du ciment métallique et elle demande que toutes les précautions soient prises pour la réfection des parties de sculptures à remplacer 80/15/016/178

Entretien des Monuments historiques des départements de l'Aube, de la Nièvre, de Seine-et-Marne et de l'Yonne

Les préfets de ces départements ont transmis à l'administration les propositions de travaux à exécuter pour l'entretien des Monuments historiques pendant l'année 1898 afin d'amener les conseils généraux à s'intéresser d'avantage à ces travaux nécessaires pour assurer la conservation des oeuvres d'architecture de leur région, le rapporteur, M. Selmersheim, propose de fixer en principe la part contributive de l'État dans les réparations d'architecture au tiers de la dépense à condition que les deux autres tiers soient supportés par les départements et par les établissements propriétaires ou affectataires suivant le cas.

M. Le directeur des Beaux-arts est de cet avis, il estime même qu'une circulaire pourrait être adressée à tous les préfets.

La Commission consultée adopte les conclusions du rapporteur, il est entendu toutefois dans l'intérêt des monuments même que l'administration se réservera de statuer sur les propositions de restauration envoyées par les préfets. 80/15/016/179

Église de Saint-Julien-du-Sault (Yonne)

Le rapporteur, M. Selmersheim, propose d'approuver un devis de 2 646 Francs 43 dressé par M. Louzier en vue de la démolition de la sacristie et de son aménagement à l'étage supérieur du clocher. Il demande en outre à la Commission d'allouer pour cette entreprise une somme de 846 Francs 43, montant du déficit.

Adopté.

Église Saint-Michel de Dijon (Côte-d'Or)

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. Selmersheim, prend à sa charge une somme de 2 948 Francs 68 montant de la dépense de restauration des anciens bancs et des anciennes marches du porche de l'église Saint-Michel.

Il reste entendu toutefois que la Fabrique votera la somme de 11 809 Francs 92 nécessaire d'après les prévisions de M. Suisse, architecte, pour effectuer l'aménagement de l'entrée principale et du parvis de l'église.

Église de Voulton (Seine-et-Marne)

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. Selmersheim, autorise l'exécution des travaux compris dans le 2e chapitre du devis général dressé par M. Nodet en vue de la restauration de l'église de Voulton et alloue à titre conditionnel pour cette partie de l'entreprise une somme de 6 000 Francs. les économies réalisées sur les travaux du 1er chapitre s'élevant à 4 978 Francs 10, les administrations locales n'auront plus qu'à pourvoir à un déficit de 2 418 Francs 49. 80/15/016/181

Église Saint-Martin d'Ainay à Lyon (Rhône)

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. Selmersheim, approuve un projet de peinture décorative tracé par M. Lameire en vue de la coupole centrale de l'église d'Ainay.

La dépense devant résulter de ce travail reste entièrement à la charge de la Fabrique.

Église Saint-Étienne de Nevers (Nièvre)

La Commission sur l'avis du rapporteur, M. Selmersheim, approuve un devis de 19 330 Francs 65 dressé par M. Louzier pour la restauration de l'église Saint-Étienne de Nevers et alloue à titre conditionnel pour cette entreprise une subvention de 5000 Francs. Il y aura lieu toutefois d'inviter l'architecte à employer le pavage en grès au lieu du dallage en ciment qu'il propose en vue d'assainir l'édifice.

L'augmentation devant résulter de cette opération est évaluée à 800 Francs environs sera également prise à la charge du crédit des Monuments historiques.

Église de Mussy-sur-Seine (Aube)

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. Selmersheim, approuve un devis de 23 054 Francs 69 dressé par M. Louzier en vue de la restauration des toitures des bas-côtés de l'église de Mussy-sur-Seine et alloue pour cette entreprise à titre conditionnel une somme de 8 000 Francs. L'architecte devra toutefois faire emploi de la pierre d'Ampilly au lieu de celle de Beaunotte et maintenir la couverture en feuillets de pierre calcaire au lieu de la tuile de Bourgogne dont il proposait se servir. 80/15/016/181

Ancienne abbaye de Beaumont-le-Roger (Eure)

La Commission, sur la proposition du rapporteur, M. Selmersheim, est d'avis d'inscrire à nouveau les ruines de Beaumont-le-Roger sur la Liste des édifices classés de faire exécuter au mur de soutènement les travaux de consolidation nécessaires d'ordonner la démolition des deux maisons en ruine acquises en 1879 et de faire remise du terrain aux Domaines pour aliénation. Il y aura lieu également de céder la jouissance des ruines et du terrain contiguë à la Ville de Beaumont par bail emphytéotique à la charge pour elle de veiller à leur entretien.

Église Saint-Vulfran d'Abbeville (Somme)

Le rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, propose d'approuver un devis supplémentaire de 32 637 Francs dressé par M. Danjoy en vue de la réfection de la grande croisée et rosace de la porte principale de l'église Saint-Vulfran. La dépense pourrait être acquittée au moyen d'une somme de 19 439 Francs déjà comptée dans l'estimation primitive, d'une somme de 14 000 Francs promise par la Fabrique et d'une allocation de 5 000 Francs à inscrire sur le budget des Monuments historiques.

La Commission adopte ces conclusions mais émet toutefois le voeu que cette allocation de 5 000 Francs soit considérée comme la dernière dépense faite par l'État pour ce monument.

Église de Cunault (Maine-et-Loire)

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, approuve un devis de 6 409 Francs 23 dressé par M. Bruneau en vue de la restauration de l'église de Cunault et alloue pour l'entreprise à titre conditionnel une subvention de 3 000 Francs.

Église Saint-Pierre à Roye (Somme)

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, approuve un devis de 10 559 Francs 13 dressé par M. Danjoy 80/15/016/182 en vue de la restauration des vitraux de l'église Saint-Pierre à Roye et accorde pour cette entreprise une somme de 4 559 Francs 13 égale au montant du déficit.

Église Saint-Hilaire à Melle (Deux-Sèvres)

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, approuve un devis de 1 470 Francs dressé par M. Devérin en vue de la réfection du meneau de la face nord de l'église Saint-Hilaire à Melle.

Elle alloue en outre à titre conditionnelle pour cette entreprise une somme de 500 Francs

Château de Blois (Loir-et-Cher)

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, approuve un devis de 39 361 Francs 40 dressé par M. de Baudot en vue de la restauration du bâtiment de Gaston d'Orléans au château de Blois.

Toutefois cette partie du château étant entièrement affectée à des services municipaux, c'est à la Ville qu'il appartient d'en assurer l'entretien, l'administration déclinant toute responsabilité au sujet des accidents qui pourraient survenir par suite d'un retard dans l'exécution des travaux.

Église de Vigeais (Corrèze)

Le rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, propose de réduire de 43 610 Francs 17 à 34 959 Francs 48 le devis dressé par M. Chaine en vue de la restauration de l'église 80/15/016/183 de Vigeais, cette réduction pouvant s'obtenir en ajournant les travaux de reconstruction d'une chapelle compris dans le projet de l'architecte. Il est également d'avis d'allouer pour cette entreprise en deux annuités une subvention conditionnelle de 20 000 Francs.

La Commission adopte ces conclusions.

Église de la Cité à Périgueux (Dordogne)

EN 1895 le conseil de Fabrique de l'église de la Cité à Périgueux a voté une somme de 20 000 Francs en vue de la restauration de cet édifice. Toutefois, depuis cet époque, aucun autre subside n'a pu être obtenu ni de la Municipalité ni du département.

Dans cette situation, étant donné la nécessité de sauvegarder ce monument dont l'état s'est aggravé, le rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, propose d'allouer pour l'entreprise une subvention de 30 000 Francs à la condition que les administrations locales pourvoiront au complément de la dépense évaluée à 100 272 Francs 80 en sollicitant au besoin le concours de direction des Cultes.

Adopté.

Église de Redon (Ille-et-Vilaine)

La Commission sur la proposition du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, est d'avis de ramener de 59 575 Francs 28 à 44 392 Francs 88 le devis dressé par M. Gout en vue de la restauration de l'église de Redon et d'allouer à titre conditionnel pour l'entreprise une somme de 15 000 Francs. 80/15/016/184

Château de Nantes (Loire-inférieure)

La Commission, sur la demande de M. [Jean-Juste] Lisch, rapporteur, est d'avis de désigner M. Devérin comme architecte du château de Nantes. M. Devérin aura à s'entendre d'urgence avec la Municipalité au sujet de l'aménagement de ce château qu'elle est sur le point d'acquérir de l'administration de la Guerre pour y installer les services de l'Hôtel de ville. M. Devérin serait également chargé des travaux de restauration de la tour au Duc.

Hôtel de ville de Saint-Quentin (Aisne)

La Commission, sur l'avis du rapporteur M. [Paul] Boeswillwald, est d'avis de renvoyer à M. Danjoy, architecte de la région, le projet présenté par la Municipalité de Saint-Quentin en vue de la restauration de son Hôtel de ville.

Église de La Canonica à Mariana (Corse)

La Commission sur l'avis du rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, est d'avis d'inviter M. Ballu, architecte, à se mettre directement en rapport avec l'évêque d'Ajaccio en vue des mesures à prendre pour clore les ouvertures qui donnent accès à l'église de La Canonica et protéger l'intérieur de l'édifice.

Église de Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle)

Le rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, propose à la Commission d'autoriser jusqu'à concurrence des ressources disponibles soit 5 500 Francs, l'exécution des travaux compris dans le second chapitre du devis général dressé par M. Schuler en vue de la 80/15/016/185 restauration de l'église de Mont-Saint-Martin.

Église Saint-Rémi de Reims (Marne)

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, est d'avis de maintenir les ordres donnés en vue de l'enlèvement des panneaux de mosaïque placés sans autorisation dans l'église Saint-Rémi.

Église Notre-Dame à Châteaulin (Finistère)

La Commission est d'avis de prononcer le classement de cette église. 80/15/016/186

22 juillet 1898
Présidence de M. Roujon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Boeswillwald, Daumet, Guadet, Kaempfen, Lameire, [Jean-Juste] Lisch, Magne, Marcou, Michel, Morand, de Mortillet, Moyaux, Pascal, Roche, Saglio, Selmersheim, Scellier de Gisors.
Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.
Fresques de l'église Notre-Dame de Dijon (Côte-d'Or)

M. le directeur des Beaux-arts appelle l'attention de la Commission sur les fresques de l'église Notre-Dame de Dijon. Il souhaiterait qu'on pût profiter de la présence de M. Yperman dans cette Ville pour lui faire restaurer ces peintures.

M. Selmersheim est du même avis en ce qui concerne principalement la fresque nord dont en effet des morceaux se détachent. Il est entendu en conséquence que M. Selmersheim examinera le devis qui sera présenté par M. Yperman en vue de cette entreprise dont la dépense reste à la charge de l'administration.

Hôtel des ambassadeurs à Dijon (Côte-d'Or)

M. le directeur des Beaux-arts fait connaître également qu'il a engagé à titre officieux des pourparlers au sujet de l'expropriation de l'Hôtel des ambassadeurs à Dijon. Le maire ayant répondu qu'il n'obtiendrait pas de son conseil 80/15/016/187 les fonds nécessaires, M. le directeur serait d'avis d'accorder une subvention à la Ville en vue de cette expropriation, subvention qui pourrait atteindre le tiers de la dépense et de prendre les frais de restauration de l'édifice à la charge du budget des Monuments historiques.

La Commission adopte cette manière de voir. M. Selmersheim est prié en conséquence de se rendre à Dijon en vue d'engager avec la Municipalité les pourparlers nécessaires.

Hôtel Meursault à Dijon (Côte-d'Or)

Il profitera de ce voyage pour se rendre compte de la situation de l'Hôtel Meursault en face du Beffroi de Beaune.

Palais du Louvre et des Tuileries à Paris (Seine)

La Commission sur l'avis de M. Scellier de Gisors, rapporteur, approuve les propositions formulées par M. Redon, architecte, en vue de l'emploi du crédit de 6 000 Francs inscrit au budget de 1898 pour la réfection des colonnes dans la cour du vieux Louvre.

Fort Saint-André à Villeneuve-lès-Avignon ; remparts d'Aigues-Mortes (Gard)

Le ministre de la Guerre a fait connaître à l'administration que les remparts d'Aigues-Mortes et le Fort Saint-André n'étaient plus d'aucune utilité pour le service de la Guerre et lui a proposé de s'en rendre affectataire, ajoutant toutefois qu'en cas de réponse négative, il se 80/15/016/189 verrait obligé de remettre ces immeubles aux Domaines.

La Commission, sur la proposition du rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, est d'avis d'accepter l'offre de l'autorité militaire et d'écrire en même temps au préfet afin d'obtenir la participation du département dans les frais d'entretien de ces édifices.

Église Saint-Rémi de Reims (Marne)

Restauration des toitures du collatéral nord

La Commission, sur la proposition du rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, approuve un devis de 45 257 Francs 50 dressé par M. Darcy, architecte, en vue de la restauration des toitures du collatéral nord de l'église Saint-Rémi et alloue pour cette entreprise à titre conditionnel une subvention de 12 000 Francs.

Reconstruction de la sacristie

La Commission approuve un devis de 51 600 Francs dressé par M. Darcy en vue de la reconstruction de la sacristie et alloue à titre conditionnel une somme de 12 900 Francs pour cette entreprise.

Installation de nouvelles orgues

La Commission approuve le projet présenté par M. Darcy en vue de l'installation de nouvelles orgues dans l'église. Il est entendu toutefois que la dépense devant résulter des travaux reste entièrement à la charge de la Fabrique.

Église Saint-Jean-Baptiste à Chaumont (Haute-Marne)

La Commission, sur la proposition du rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, est d'avis de réduire de 36 927 Francs 82 à 20 067 Francs 92, le devis dressé par M. Louzier en vue de la 80/15/016/190 restauration de l'église Saint-Jean-Baptiste à Chaumont et d'allouer pour cette entreprise à titre conditionnel une somme de 7 000 Francs.

Église Saint-Gengoult à Toul (Meurthe-et-Moselle)

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, alloue une somme de 3 802 Francs 50 en vue de compléter les ressources nécessaires pour l'exécution par MM. Bonnot et Steinheil, peintres verriers, les vitraux destinés à l'église Saint-Gengoult.

Église de Mousson (Meurthe-et-Moselle)

M. [Paul] Boeswillwald, rapporteur.

M. de Coëtlosquet, demeurant à Rambervillers, a demandé l'autorisation de faire procéder à un estampage des fonts baptismaux de l'ancienne église de Mousson.

La Commission est d'avis de subordonner cette autorisation à la condition pour le postulant de faire procéder en même temps et à ses frais à un second estampage de ces fonts destiné au Musée de sculpture comparée.

Travaux d'entretien dans les départements

La Commission approuve les propositions faites par le rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, en vue d'allouer des subventions montant au tiers de la dépense totale pour frais d'entretien de Monuments historiques dans l'Aube, la Haute-Marne, la Meuse, la Meurthe-et-Moselle et les Vosges. 80/15/016/191

Église Saint-Pierre de Moissac (Tarn-et-Garonne)

La Commission, sur la proposition du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, est d'avis d'allouer à titre conditionnel une somme de 21 000 Francs en vue de la restauration de l'église de Moissac, dont la dépense peut être évaluée à 61 000 Francs et pour laquelle la Municipalité a voté une somme de 3 000 Francs. cette allocation de 21 000 Francs serait divisée en deux faits : l'une de 10 000 Francs applicable au dégagement de l'édifice, l'autre de 11 000 Francs pour la réparation des murs et l'établissement d'une grille de protection. Les travaux seraient exécutés sous la direction de l'architecte régional des Monuments historiques en laissant à l'architecte de la Ville le soin de procéder au dégagement du monument.

Chapelle de l'église de Beaulieu (Tarn-et-Garonne)

M. [Jean-Juste] Lisch, rapporteur.

Le Conseil général du Tarn-et-Garonne a émis un voeu tendant à la restauration aux frais de l'État de la chapelle de l'ancienne abbaye de Beaulieu. Avant d'examiner dans quelle mesure il serait possible de donner suite à cette demande, la Commission est d'avis d'inviter l'architecte à dresser une estimation des travaux que la restauration de l'édifice lui paraîtra comporter.

Église Saint-Pierre de Chauvigny (Vienne)

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, approuve un devis de 1 423 Francs 91 dressé par M. [Jean-Camille] Formigé 80/15/016/192 en vue de la restauration de l'église Saint-Pierre à Chauvigny et alloue à titre conditionnel pour cette entreprise une somme de 700 Francs en raison de l'urgence des travaux, M. Devérin, nouvellement chargé de la conservation des Monuments historiques de la Vienne est invité à s'entendre avec les administrations locales de manière à pouvoir mettre au plus tôt cette entreprise en cours d'exécution.

Tour Saint-Nicolas à La Rochelle (Charente-Inférieure)

La Municipalité de La Rochelle a demandé à installer un musée lapidaire dans la Tour Saint-Nicolas, s'engageant au cas où cette demande serait accueillie à prendre à sa charge l'entretien de l'édifice une fois les locaux remis en état par les soins de l'administration des Beaux-arts.

M. le ministre de la Guerre sollicité alors de faire abandon de cette construction au service des Monuments historiques a refusé de consentir à cette cession. Il est toutefois disposé à en accorder la concession temporaire de jouissance sans redevance étant entendu que si les circonstances l'exigent, l'autorité militaire pourra reprendre possession du monument sans que la Ville ait droit de ce chef à aucune indemnité.

Dans ces conditions, la Commission estime qu'il y a lieu d'informer la 80/15/016/193 Municipalité de La Rochelle que dans le cas où elle accepterait la concession provisoire, elle devrait se charger non seulement de l'installation de son musée lapidaire mais encore de l'entretien ordinaire de ces constructions, l'administration des Beaux-arts s'engageant simplement à remettre en bon état l'intérieur de l'édifice. En cas de refus de sa part, le monument serait immédiatement remis au ministère de la Guerre qui aurait alors à pourvoir sous le contrôle des Monuments historiques, à son entretien, le ministère des Beaux-arts ne pouvant indéfiniment conserver un monument sans utilité.

Église d'Esnandes (Charente-Inférieure)

La Commission, sur la proposition du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, approuve deux devis dressés l'un par M. Ballu, l'autre par M. Masson, architecte ordinaire, en vue de la restauration de l'église d'Esnandes et dont la dépense totale est évaluée à 10 144 Francs. Elle alloue en outre pour l'entreprise à titre conditionnel une somme de 4 000 Francs qui représente la dépense prévue pour les travaux de restauration proprement dits.

Église de Bazouges (Sarthe)

La Commune de Bazouges a demandé une subvention en vue de la restauration de son église qui contient des peintures primitives ; avant de statuer sur cette demande, la Commission est d'avis de prier l'architecte Lafillée d'adresser soit 80/15/016/194 un croquis soit des photographies qui lui permettent de se rendre compte de l'intérêt que présentent ces peintures.

Grand Théâtre de Bordeaux (Gironde)

M. [Jean-Juste] Lisch, rapporteur.

La Commission administrative des Hospices de Bordeaux, propriétaire du Grand Théâtre, consent au classement de cet édifice à la condition toutefois que l'architecte sera choisi parmi les architectes bordelais.

La Commission est d'avis de surseoir à cette condition. Il est entendu cependant que cet architecte sera nommé par le ministre.

Église de Candes (Indre-et-Loire)

M. [Jean-Juste] Lisch, rapporteur.

Le conseil de Fabrique de l'église de Candes a demandé à placer à ses frais un vitrail dans cette église.

Le projet présenté ne paraissant pas suffisant, la Commission est d'avis de le refuser. Au cas où la Fabrique voudrait présenter un nouveau projet, elle devrait s'adresser à M. l'architecte en chef Bruneau qui a seul qualité pour servir en cette affaire d'intermédiaire entre l'administration et la Municipalité.

Tour Saint-Jean à Caen (Calvados)

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. Selmersheim, approuve un devis de 9 985 Francs 75 dressé par M. de La Rocque en vue de la restauration de l'église Saint-Jean de Caen.

Elle alloue en outre pour l'entreprise une somme de 3 000 Francs destinée à compléter les 80/15/016/195 ressources nécessaires pour parfaire le montant du devis de l'architecte.

Mont-Saint-Michel (Manche)

L'administration a été informée que les bâtiments sis au Mont-Saint-Michel et dits de l'orphelinat qui avaient été réclamés par les Domaines allaient être acquis par une société formée en vue d'y installer un casino.

Dans cette situation, afin de parer aux dangers qui peuvent résulter d'une affectation de ce genre donnée à cette construction, la Commission émet unanimement le voeu que l'orphelinat ne soit pas mis en vente et demande qu'une lettre en ce sens soit adressée par le ministre à son collègue des Finances.

Église de Rouvres (Côte-d'Or)

La Commission, sur la proposition du rapporteur, M. Selmersheim, approuve un devis de 29 597 Francs 32 dressé par M. Louzier en vue de la restauration des piliers des bras du transept de l'église de Rouvres et alloue pour cette entreprise une somme de 10 000 Francs.

Église Saint-Antoine à Compiègne (Oise)

La Commission, sur la proposition du rapporteur, M. Selmersheim, est d'avis d'allouer une subvention de 1 014 Francs 81 égale à la moitié du déficit en vue de la restauration de l'église Saint-Antoine et d'autoriser l'architecte à faire exécuter les travaux par l'adjudicataire des précédents travaux au même condition que celles du précédent marché. 80/15/016/195

Église de Montmorency (Seine-et-Oise)

La commission, sur la proposition du rapporteur, M. Selmersheim, approuve un devis de 13 815 Francs 80 dressé par M. Magne, architecte, en vue de la restauration de l'église de Montmorency et alloue pour cette entreprise une somme de 1 815 Francs 80 montant du déficit.

Église de Prémery (Nièvre)

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. Selmersheim, approuve un devis de 14 071 Francs 99 dressé par M. Louzier en vue de la restauration de l'église de Prémery et alloue à titre conditionnel pour cette entreprise une somme de 5 000 Francs.

Il est entendu toutefois que l'architecte aura à s'entendre avec M. l'Inspecteur général Selmersheim au sujet des choix de la pierre dont il y a lieu de faire emploi.

Église de Villemaur (Aube)

Le rapporteur, M. Selmersheim, propose à la Commission d'approuver un devis de 5 930 Francs 84 dressé par M. Louzier en vue de la restauration de l'ancien jubé de l'église de Villemaur et d'allouer à titre conditionnel pour cette entreprise une somme de 3 000 Francs.

Adopté.

Château de Gisors (Eure)

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. Selmersheim, approuve un devis de 5 733 Francs 66 dressé par M. [Gabriel] Ruprich-Robert 80/15/016/197 architecte, en vue de la restauration du château de Gisors et alloue à titre conditionnel pour cette entreprise une somme de 4 000 Francs.

Église d'Hermes (Oise)

M. Selmersheim, rapporteur.

La Commission est d'avis d'ajourner l'examen de la proposition de classement de l'église d'Hermes.

Abbaye du Mont-Saint-Michel (Manche)

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. Selmersheim, autorise l'exécution des travaux ci après désignés sur les crédits de 1898 au Mont-Saint-Michel.

1° Achèvement de la restauration des remparts entre la Tour de la Liberté et la Tour basse 5 597 Francs 17

2° Modification du système d'adduction des deux citernes du choeur 5 117 Francs 27

3° Réparation des couvertures du clocher et du chartrier 9 704 Francs

4° Réfection de la toiture supérieure du choeur, restauration des chenaux, des balustrades et des pinacles 53 198 Francs 51

Total 67 556 Francs 95

Église de Plailly (Oise)

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. Selmersheim, approuve un devis de 5 100 Francs 74 dressé par M. Potdevin, architecte, en vue de la restauration de l'église de Plailly et alloue pour cette entreprise à titre conditionnel une somme de 2 000 Francs.

Église de Montceaux-l'Étoile (Saône-et-Loire)

La Commission, sur du 80/15/016/198 rapporteur, M. Selmersheim, approuve un devis de 6 499 Francs dressé par M. Sauvageot en vue de la restauration de l'église de Montceaux-l'Étoile et alloue pour l'entreprise à titre conditionnel une somme de 3 500 Francs. 80/15/016/199

11 novembre 1898
Présidence de M. Roujon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Proust, de Baudot, [Paul] Boeswillwald, Daumet, Gustave Dreyfus, Dumay, [Jean-Camille] Formigé, Gonse, Guadet, Haraucourt, Kaempfen, de Lasteyrie, [Jean-Juste] Lisch, Marcou, Molinier, Morand, Moyaux, Pascal, Jules Roche, Selmersheim, Saglio, Vaudremer, Scellier de Gisors.
Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.
Décès de M. de Mortillet. M. Salmon, son successeur à la Commission.

M. le directeur des Beaux-arts rend hommage à la mémoire de M. de Mortillet. Il lui semble que son successeur désigné à la Commission des Monuments historiques doive être M. Salmon qui vient déjà d'être appelé à lui succéder comme vice-président de la sous-commission des Monuments mégalithiques.

La Commission est unanime à adopter cette manière de voir.

Église de Villemaur (Aube)

M. Gonse appelle l'attention de la Commission sur l'église de Villemaur pour la restauration de laquelle une somme de 3 000 Francs a été votée. Les ressources locales réunies laissent encore un déficit de 600 Francs environ et il souhaiterait que l'État pût prendre en charge cette dépense supplémentaire.

La Commission reconnaît l'intérêt que présente l'exécution des travaux en question et prie l'administration de compléter avec l'administration des Cultes, s'il y a lieu, la somme prévue au devis de l'architecte.

Église Saint-Christophe de Suèvres (Loir-et-Cher)

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, approuve un devis de 4 981 Francs 80, dressé par M. Grenouillot en vue de la restauration 80/15/016/202 de l'église Saint-Christophe de Suèvres et alloue à titre conditionnel une somme de 2 000 Francs.

Église Saint-Martin à Ardentes (Indre)

Le rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, propose à la Commission d'approuver un devis de 5 590 Francs dressé par M. Georges Darcy en vue de la restauration de l'église Saint-Martin à Ardentes et d'allouer à titre conditionnel pour cette entreprise une somme de 1 900 Francs soit le tiers de la dépense.

Adopté.

Tour de l'église Saint-Martin à Tours (Indre-et-Loire)

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, alloue une somme de 1 900 Francs, soit moitié de la dépense en vue des travaux supplémentaires exécutés à l'ancienne église Saint-Martin, la Municipalité s'étant engagée à prendre l'autre moitié de la dépense à sa charge.

Église d'Évron (Mayenne)

Le rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, propose à la Commission d'approuver un devis de 5 946 Francs 75 dressé par M. Darcy en vue de la réfection des toitures de l'église d'Évron et d'allouer à titre conditionnel pour cette entreprise une somme de 2 000 Francs soit le tiers de la dépense.

Adopté.

Église Notre-Dame-de-la-Couture au Mans (Sarthe)

M. l'architecte Darcy est invité à procéder par voie de concours restreint l'adjudication des travaux d'éclairage électrique à l'église Notre-Dame de la Couture au Mans.

Prison de Vitré (Ille-et-Vilaine)

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, approuve un devis de 4 267 Francs dressé par l'architecte départemental pour la restauration de l'édicule absidial de la prison de Vitré et alloue pour 80/15/016/203 cette entreprise une somme de 2 000 Francs destinée à compléter le déficit.

Église Saint-Sauveur à Dinan (Côtes-du-Nord)

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, est d'avis d'attendre pour statuer sur la demande de secours formée en vue de la restauration de l'église Saint-Sauveur la production des cartons de verrières destinées à prendre place dans l'édifice.

Église de Pont-l'Abbé (Charente-Inférieure)

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, approuve un devis de 9 270 Francs 80 dressé par M. Ballu en vue de la restauration de l'église de Pont-l'Abbé et alloue pour cette entreprise une somme de 4 000 Francs à titre conditionnel.

Église de Saint-Denis-de-Pile (Gironde)

La Commission, sur la proposition du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, est d'avis de prononcer le déclassement de l'église de Saint-Denis-de-Piles dans laquelle le curé a fait exécuter des travaux sans autorisation, travaux qui ont altéré le caractère de l'édifice et lui ont fait perdre une partie de l'intérêt qu'il présentait.

Remparts et portes de Cadillac (Gironde)

Le rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, propose à la Commission de limiter la restauration des remparts et portes de Cadillac à la restauration de la tour carrée du Midi et d'allouer pour cette entreprise dont la dépense est évaluée par M. Rapine à 5 107 Francs 20 une subvention conditionnelle de 3 000 Francs.

Adopté.

Église de Morienval (Oise)

La Commission ajourne jusqu'à production de documents graphiques 80/15/016/204 la question de la restauration de l'église de Morienval.

Église abbatiale de Saint-Denis (Seine)

La préfecture de la Seine a demandé le redressement du chemin de grande communication n° 10 qui contourne les terrains dépendant de l'abbaye et une partie du parc de la Maison d'éducation de la Légion d'Honneur. Il faudrait, en vue d'arriver à ce résultat faire passer ce chemin à travers les terrains qui longent l'abbaye et le parc de la Légion d'Honneur.

M. le Grand Chancelier ayant, en ce qui le concerne, accueilli cette demande le rapporteur, M. Selmersheim, propose à la Commission d'émettre également un avis favorable. Il resterait entendu toutefois qu'une indemnité serait allouée à l'État pour cession des terrains, indemnité dont le montant serait affectée aux travaux de clôture et de remaniement des abords de la nouvelle voie.

Adopté.

Église de Vieux-Pont-en-Auge (Calvados)

La Commission, sur la proposition du rapporteur, M. Selmersheim, vu le peu d'urgence de l'entreprise et le refus par les administrations locales de participer à la dépense est d'avis de ne pas autoriser l'exécution de travaux supplémentaires à l'église de Vieux-Pont-en-Auge.

Église Saint-Taurin à Évreux (Eure)

M. Selmersheim, rapporteur.

La Commission est d'avis d'allouer à titre conditionnel une somme de 1 355 Francs pour la restauration du clocher de l'église Saint-Taurin dont la dépense 80/15/016/205 a été évaluée par M. Darcy à 4 065 Francs 51.

Église Saint-Martin à L'Aigle (Orne)

La Commission, sous la réserve de quelques observations de détail, approuve le devis de 21 602 Francs 72 dressé par M. Simil en vue de la restauration de l'église Saint-Martin à L'Aigle et alloue à titre conditionnel pour cette entreprise une somme de 7 000 Francs.

Église de Pont-Sainte-Marie (Aube)

Le rapporteur, M. Selmersheim, propose d'approuver le 1er chapitre du devis dressé par M. Louzier en vue de la restauration de l'église de Pont-Sainte-Marie et d'allouer à titre conditionnel pour l'entreprise une somme de 4 522 Francs. Il y aura lieu toutefois d'appeler l'attention de l'architecte sur certains articles de son devis en vue de simplification.

Adopté.

Maison sise 66 rue du Bac à Rouen (Seine-Inférieure)

La Commission, sur la proposition du rapporteur, M. Selmersheim, est d'avis de prononcer le classement de la maison sises 66 rue du Bac à Rouen et d'allouer une somme de 1 000 Francs en vue de la restauration des revêtements en ardoise de ses façades, restauration qui devra être exécutée sous la direction de l'architecte en chef des Monuments historiques de la région.

Église de Chagny (Saône-et-Loire)

La Commission, d'accord avec le rapporteur, M. Selmersheim, est d'avis de ne pas accueillir la demande formée en vue du classement de l'église de Chagny, cet édifice ne présentant pas un intérêt suffisant pour justifier cette mesure.

Église de Berzy-le-sec (Aisne)

La Commission, sur l'avis du rapporteur M. [Paul] Boeswillwald, approuve un devis de 5 907 Francs 07 dressé par M. Simil en vue de la restauration de 80/15/016/206 l'église de Berzy-le-sec et alloue pour cette entreprise à titre conditionnel une somme de 2 000 Francs.

Tour de l'ancienne enceinte à Sisteron (Basses-Alpes)

La Commission sur la proposition du rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, maintient l'avis précédemment formé par elle en 1892 relativement à la conservation de la tour de l'ancienne enceinte de Sisteron qu'elle refuse de déclasser, malgré la demande de la Municipalité et du bureau de l'administration du Collège.

Église Notre-Dame d'Embrun (Hautes-Alpes)

M. [Paul] Boeswillwald, rapporteur.

La Commission, en vue de solder la dépense des travaux supplémentaires exécutés à l'église Notre-Dame d'Embrun, est d'avis de porter de 1 000 à 3 000 Francs la subvention des Monuments historiques pour cette entreprise en laissant aux administrations locales le soin de parfaire la somme de 1 682 Francs 75 nécessaire pourvoir au déficit.

Église de Saint-Guilhem-le-Désert (Hérault)

Le rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, propose à la Commission d'approuver un devis de 1 864 Francs 75 dressé par M. Révoil en vue de la restauration de l'église de Saint-Guilhem-le-Désert et d'allouer à titre conditionnel pour cette entreprise une somme de 800 Francs.

Église de Saint-Pargoire (Hérault)

M. [Paul] Boeswillwald, rapporteur.

La Commission alloue à titre conditionnel une somme de 607 Francs 80 en vue de la restauration de l'église de Saint-Pargeoire dont la dépense est évaluée à 1 507 Francs 80.

Église d'Isômes (Haute-Marne)

Le rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, propose à la Commission d'augmenter de 500 Francs la subvention de 5 000 Francs précédemment alloué pour la restauration de l'église d'Isômes en 80/15/016/207 invitant les administrations locales à parfaire le deficit par une allocation supplémentaire de 324 Francs.

Calvaire d'Hattonchâtell (Meuse)

M. [Paul] Boeswillwald, rapporteur.

Une somme de 84 Francs est allouée par la Commission pour la restauration du calvaire d'Hattonchâtell.

Église de Rembercourt-aux-Pots (Meuse) [Rembercourt-Sommaisne]

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, approuve un devis supplémentaire de 1 128 Francs 92 dressé par M. Louzier en vue de la restauration de l'église de Rembercourt-aux-Pots et alloue à titre conditionnel pour cette entreprise une somme de 600 Francs.

Tour Campana au Palais des Papes à Avignon (Vaucluse)

La commission, sur la proposition du rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, est d'avis d'approuver un devis de 91 589 Francs 69 dressé par M. Révoil en vue de la restauration de la tour Campana de demander au département de porter son concours au quart de la dépense soit 8 000 Francs en chiffre rond et d'allouer sur le crédit des Monuments historiques une somme de 23 589 Francs 60 payable en deux annuités. 80/15/016/209

9 décembre 1898
Présidence de M. Roujon, directeur des Beau-arts. Membres présents : MM Proust, Liard, de Baudot, [Paul] Boeswillwald, Gustave Dreyfus, Gonse, Guadet, Haraucourt, Kaempfen, Lameire, de Lasteyrie, [Jean-Juste] Lisch, Magne, Marcou, Maret, Molinier, Morand, Moyaux, Pascal, Saglio, Selmersheim, Salmon, Vaudremer, Scellier de Gisors.
Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.
Accueil de M. Salmon, nouveau membre de la Commission

M. le directeur des Beaux-arts souhaite la bienvenue à M. Salmon, nommé membre de la Commission.

Protection d'églises du diocèse de Soissons

Gonse signale en vue de leur classement les églises de Laffaux, Oulchy-la-Ville, Saconnier, Bazoches, Cormelles et Glennes appartenant toutes au diocèse de Soissons. Il y aurait intérêt selon lui à prendre une mesure de protection en faveur de ces édifices.

Il est pris note de cette proposition qui fera l'objet d'une mesure de la part de MM. Les Inspecteurs généraux.

Retable de l'église de Fromentières (Marne)

La Commission, sur la proposition de M. Marcou, approuve un devis de 2 831 Francs 88 dressé par M. Génuys, architecte, en vue de la restauration du retable de l'église de Fromentières et alloue pour cette entreprise à titre conditionnel une somme de 1 500F.

Château de Blois (Loir-et-Cher)

M. [Jean-Juste] Lisch, rapporteur.

La Commission approuve un devis de 70 582 Francs 13 dressé par M. de Baudot en vue de la restauration 80/15/016/210 du Bâtiment de Gaston, au château de Blois et alloue pour cette entreprise une somme de 40 000 Francs payable en deux annuités. Il y aura lieu toutefois d'inviter l'architecte à prendre dés à présent les mesures nécessaires en vue d'éviter tout accident.

Église de Notre-Dame-de-Nantilly à Saumur (Maine-et-Loire)

Le rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, propose à la Commission d'approuver le devis de 18 756 Francs 44 dressé par M. Magne en vue de la restauration de l'église de Nantilly à Saumur et d'allouer pour cette entreprise à titre conditionnel une somme de 6 000 Francs.

Château d'Yèvre-le-Châtel (Loiret)

La Commission, sur la proposition du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, approuve un devis de 11 277 Francs 64 dressé par M. Dussère en vue de la restauration du château d'Yèvre-le-Châtel et, vue l'urgence des travaux, est d'avis d'inscire la totalité de la dépense au crédit des Monuments historiques.

Église de Boiscommun (Loiret)

La Commission, sur l'avis du rapporteur M. [Jean-Juste] Lisch, approuve un devis de 27 524 Francs 02 dressé par M. Dussère en vue de la restauration de l'église de Boiscommun et alloue à titre conditionnel pour cette entreprise une somme de 14 000 Francs.

Il y aura lieu toutefois d'inviter l'architecte à dresser un relevé de l'édifice.

d'une manière générale, la Commission demande même, qu'à l'avenir tout projet présenté soit accompagné d'un relevé de l'état actuel du monument et d'une photographie de la partie à restaurer. 80/15/016/211

Église de Cénac (Dordogne)

M. [Jean-Juste] Lisch, rapporteur.

La Commission approuve un devis de 62 631 Francs 35 dressé par M. Rapine en vue de la restauration de l'église de Cénac et alloue pour cette entreprise à titre conditionnel une subvention de 18 000F.

Église Sainte-Croix-de Beaumont (Dordogne)

Le rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, propose d'approuver un devis de 6 006 Francs 08 dressé par M. Rapine en vue de la restauration de l'église Sainte-Croix et d'allouer pour l'entreprise à titre conditionnel une somme de 2 000 Francs.

Adopté.

Église Saint-Pierre à Saintes (Charente-Inférieure)

Le rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, propose à la Commission de limiter aux travaux de première urgence la restauration de l'église Saint-Pierre à Saintes et d'allouer pour cette entreprise dont le montant se trouve réduit à 9 840 Francs 06 une subvention conditionnelle de 4 000 Francs.

Adopté.

Ancienne église Sainte-Marie-aux-Dames à Saintes (Charente-Inférieure)

La Commission, sur la proposition du rapporteur M. [Jean-Juste] Lisch, approuve un devis de 10 177 Francs 24 dressé par M. Ballu en vue de la restauration du clocher de l'ancienne église Sainte-Marie-aux-Dames et émet l'avis qu'il y a lieu d'inscrire cette dépense au crédit des Monuments historiques.

Château de Cadillac (Gironde)

La Commission, sur la proposition du rapporteur M. [Jean-Juste] Lisch, est d'avis de prendre à la charge du budget des Monuments historiques une somme de 7 436 Francs 50 montant de la dépense à laquelle sont évalués par M. Rapine les travaux de première urgence à exécuter au château de Cadillac. 80/15/016/212

Château de Beaumont (Sarthe)

M. [Jean-Juste] Lisch, rapporteur.

La Municipalité de Beaumont demande le classement du château de cette localité en vue d'en assurer la conservation. Cette construction, actuellement en fort mauvais état, ne présente pas, d'autre part, au point de vue de ses dispositions un intérêt de premier ordre. Dans ces conditions, La Commission est d'avis de ne prononcer le classement que si le département s'est engagé au préalable à participer pour moitié dans les frais de conservation du monument.

Église de Saint-Junien (Haute-Vienne)

La Municipalité de Saint-Junien ayant souscrit aux conditions indiquées par l'administration en vue du dégagement de l'église de cette localité, le rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, propose d'allouer à titre définitif pour cette entreprise la subvention de 22 390 Francs réservée jusqu'à ce jour à titre conditionnel.

Église de Vallentigny (Aube)

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. Selmersheim, estime qu'il y a lieu de réduire à 2 560 Francs 11 le devis de 6 387 Francs 31 dressé par M. Louzier en vue de la restauration des vitraux de l'église de Valentigny et de prendre la dépense de l'entreprise ainsi restreinte soit 3 827 Francs 20 à la charge du crédit des Monuments historiques.

Église de Chamalières (Haute-Loire)

Le rapporteur, M. Selmersheim, propose à la Commission d'approuver un devis de 61 791 Francs 12 dressé 80/15/016/213 par M. Nodet en vue de la restauration de l'église de Chamalières et d'allouer à titre conditionnel pour cette entreprise une somme de 30 000 Francs.

Adopté.

Église de Chaource (Aube)

M. Selmersheim, rapporteur.

La Commission approuve un devis de 5 555 Francs 50 dressé par M. Louzier en vue de la restauration des vitraux de l'église de Chaource et alloue à titre conditionnel pour l'entreprise une somme de 2 777 Francs soit la moitié de la dépense.

Château de Gisors (Eure)

Le rapporteur, M. Selmersheim, propose l'approbation d'un devis de 2 394 Francs 17 dressé par M. Darcy en vue de la restauration des murs du château de Gisors et l'allocation conditionnelle d'une somme de 800 Francs soit le tiers de la dépense.

Adopté.

Église de Beaumontel (Eure)

M. Selmersheim, rapporteur.

La Commission approuve un devis de 2 061 Francs 51 dressé par M. Darcy en vue de la restauration du clocher de l'église de Beaumontel. Toutefois les travaux projetés n'intéressant pas la solidité du monument, il n'y a pas lieu de réserver pour l'entreprise une allocation supérieure à 600 Francs.

Église Saint-Pierre-de-Montmartre à Paris (Seine)

M. Selmersheim, rapporteur, expose à la Commission 80/15/016/214 les conditions dans lesquelles a été engagée cette affaire. En vertu d'une décision du Conseil municipal, une commission qui comptant parmi ses membres deux membres de la Commission des Monuments historiques, après avoir constaté sur place l'intérêt que présentait encore l'édifice a reconnu la possibilité d'en assurer la restauration sur les bases suivantes :

1° remettre en état de solidité les différentes parties de l'édifice en respectant le caractère propre à chaque époque ancienne.

2° restreindre autant que possible le chiffre de la dépense nécessaire pour le conserver et le rendre propre à l'exercice du culte

3° commencer la remise en état par la restauration du choeur, partie ayant conservé à peu près complètement ses dispositions primitives

C'est sur les termes de ce programme et à la suite d'un accord intervenu entre la Ville de Paris et l'administration des Beaux-arts que M. Sauvageot a été chargé de dresser le projet de restauration du choeur dont la dépense est évaluée à 112 219 Francs dans le rapport que l'architecte a joint au devis et aux tracés graphiques il estime que la consolidation de la nef du transept 80/15/016/215 dans les conditions énumérées plus haut et la construction du clocher indispensable à l'exercice du culte entraîneront une dépense de 190 000 Francs ce qui portera à 300 000 Francs en chiffre rond la restauration complète de l'église Saint-Pierre de Montmartre.

Ce chiffre ayant été accepté par la Ville, le rapporteur propose à la Commission d'admettre en principe la restauration complète du monument et d'approuver spécialement le projet relatif au choeur une participation de l'État pour moitié de la dépense totale ainsi qu'il avait été décidé en 1877.

M. de Baudot croit devoir appeler l'attention de la Commission sur les dangers qui, à son avis, peuvent résulter de l'adoption des conclusions du rapporteur. Il a autrefois fait partie d'une commission chargée précisément d'étudier les questions relatives à une restauration de cet édifice. Cette commission s'est prononcé pour la négative. L'administration des Beaux-arts est-elle assurée que les dispositions de la Ville ne changeront pas ? Et alors, c'est elle seule qui aura à supporter les charges de cette entreprise 80/15/016/216 dans laquelle elle se sera engagée.

M. le directeur des Beaux-arts répond que l'État de toute façon ne peut être engagé que dans les mêmes proportions que la Ville. De plus, il estimerait profondément regrettable alors qu'une entente complète semble se produire entre la Ville et son administration de mettre obstacle à cette entente.

M. Gonse insiste sur l'intérêt que présente l'édifice au point de vue archéologique et historique. L'opinion ne comprendrait pas que le service des Monuments historiques s'opposât à cette restauration.

M. de Lasteyrie rappelle que la Commission s'est toujours intéressée à la restauration de l'église Saint-Pierre. Si jusqu'à présent elle n'a pas pris aucune décision à cet égard, c'est que les projets présentés ne lui donnaient pas entière satisfaction, mais tel n'est pas le cas aujourd'hui avec celui de M. Sauvageot.

M. Guadet demande que la Commission se transporte sur place.

M. le directeur des Beaux-arts n'est pas de cet avis. Une telle visite semblant remettre en question les négociations poursuivies entre la Ville et l'État. Il y a lieu, avant tout, d'émettre un vote de principe.

La question est mise aux voix. 80/15/016/217

La Commission adopte les conclusions du rapporteur : approbation du projet de M. Sauvageot et participation de moitié avec la Ville dans l'ensemble des travaux. 80/15/017/3


92Il résulte de ces procès-verbaux que le blâme que mérite à mes yeux M. l'architecte de Trianon lui a déjà été infligé par la Commission de Trianon. Il est donc inutile d'insister. 15 octobre 1898 au crayon bleu