1913
10 janvier 1913
Présidence de M. de Baudot, Inspecteur général des Monuments historiques. Membres présents : MM. Bernier, Berr de Turique, [Paul] Boeswillwald, Bonnier, Dreyfus, Enlart, Gonse, Guiffrey, Héron de Villefosse, Lefèvre-Pontalis, Léon, Magne, Marcou, Michel, Pascal, Perdreau, Perrault-Dabot, Puthomme, Selmersheim.
Assistent également à la séance : MM. Génuys et Nodet, adjoints à l'Inspection générale.
Ancien grand cimetière à Orléans (Loiret)

M. l'Inspecteur général de Baudot donne lecture des considérants d'une délibération par laquelle le Conseil municipal d'Orléans a refusé d'une façon formelle de donner son consentement au classement des restes de l'ancien grand cimetière. Il ajoute qu'à la suite de ce refus, les Inspecteurs généraux se sont rendus sur place pour examiner de concert avec la Municipalité la question.

M. de Baudot donne lecture du rapport qu'il a rédigé au nom de cette délégation ; il résulte des conclusions de ce rapport que si les cloîtres, dont il ne subsiste plus aujourd'hui que trois côtés dont un moderne, ne présentent en eux-mêmes d'intérêt ni dans leur construction, ni dans leur décoration, ils n'en forment pas moins un ensemble d'une 80/15/022/2 réelle grandeur ; - que la réalisation d'un projet dressé par la Municipalité ferait disparaître cet effet d'ensemble qui seul peut motiver le classement du monument, car elle entraînera nécessairement la démolition d'une de ses ailes.

M. Lefèvre-Pontalis donne connaissance à la Commission des voeux émis par la Société archéologique et historique de l'Orléanais pour la conservation de l'ancien grand cimetière. Il réfute ensuite certains considérants de la délibération du Conseil municipal d'Orléans. Il fait connaître notamment que le nombre des arcades anciennes n'est pas de 3, mais de 48 ; que si un grand nombre de celles-ci sont actuellement touchées, il serait facile de leur restituer leur caractère primitif ; qu'il subsiste d'autre part en plusieurs endroits des vestiges de fresques anciennes qu'il serait intéressant de conserver ; enfin qu'il n'est pas possible, comme on le propose, de transporter ailleurs les galeries du cloître car le monument est construit en une pierre tendre qui ne résisterait pas à un transfert. Il fait remarquer d'autre part que l'opération de voirie projetée pourrait être réalisés sans la démolition du grand cimetière : la superficie prévue pour l'aménagement d'un nouveau quartier est, en effet, de 30 000 m2 ; la conservation du cloître ne rendra indisponible que 7 000 m2, il resterait donc encore à la Ville un espace de 23 000 m2 que M. Lefèvre-Pontalis estime largement suffisant pour la création envisagée. 80/15/022/3

M. Lefèvre-Pontalis appelle incidemment l'attention de la Commission sur un deuxième voeu émis par la Société archéologique de l'Orléanais par lequel elle demande la transformation des galeries de l'ancien grand cimetière en musée lapidaire et il termine en insistant vivement pour que la Commission maintienne le classement de cet ensemble architectural de tout premier ordre et presque unique en France.

M. Léon fait remarquer qu'une des ailes du monument, la galerie est, a été reconstruite en 1825 ; il prie la Commission de spécifier et le classement doit s'étendre à cette partie moderne de l'édifice. Il ajoute qu'en classant cette galerie, la Commission empêchera ou rendra très difficile la réalisation du projet municipal tandis que peut-être l'opération pourrait se concilier avec le maintien des parties anciennes du cloître, c'est-à-dire des galeries Nord et Ouest.

M. Michel estime que ce qui est important, c'est de conserver l'ensemble que forme l'ancien grand cimetière ; or cet ensemble serait complètement dénaturé même par la réalisation partielle du projet municipal qui prévoit la percée de nouvelles voies, l'édification d'un Palais à la Mutualité, d'une nouvelle Salle des Fêtes à l'intérieur du cloître.

M. Michel, appuyé par MM. Enlart, Gonse et Lefèvre-Pontalis, demande donc que, pour préserver les parties anciennes du grand cimetière, la Commission prononce également le classement de la partie moderne. 80/15/022/4

MM. Léon et de Baudot expriment le désir de voir une entente s'établir sur cette question avec la Municipalité : ne pourrait-on lui demander de faire une nouvelle étude, de dresser un nouveau projet comportant le maintien des trois ailes du monument ?

Après un nouvel échange de vues, la Commission, considérant que l'ancien grand cimetière, nonobstant la destruction des arcades sur l'une de ses faces et la reconstruction au XIXe siècle de la galerie est, offre un ensemble architectural du plus grand intérêt et presque unique dont il importe d'assurer la conservation, considérant d'autre part que le projet établi par la Municipalité pour la construction d'un nouveau quartier porterait une atteinte irrémédiable à cet ensemble, car, même en modifiant le tracé d'isolement, il entraînerait nécessairement la démolition d'une des ailes, émet l'avis que l'administration insiste auprès du Conseil municipal d'Orléans pour obtenir son adhésion au classement de l'ensemble des vestiges de l'ancien grand cimetière.

d'autre part, reconnaissant l'intérêt que présente, au point de vue municipal, la réalisation de l'opération de voirie projetée, la Commission exprime à l'unanimité le voeu que la Municipalité fasse l'étude d'un nouveau projet de lotissement comportant le maintien des trois galeries de l'ancien grand cimetière et elle se déclare prête à chercher avec la Ville une solution de nature à concilier les divers intérêts en présence. 80/15/022/5

Maison des Trois Nourrices à Narbonne (Aude)

M. le chef de la division des services d'architecture informe la Commission que M. Berthomieu, conservateur des musées de Narbonne et conservateur des Antiquités et Objets d'Art de l'Aude, vient d'acquérir, en vue d'en empêcher la disparition, une maison ancienne de Narbonne dîte "Maison des Trois Nourrices".

A l'unanimité, sur la proposition de M. Léon, la Commission prie l'administration de transmettre à M. Berthomieu ses félicitations et ses remerciements pour cette acquisition qui assurera la conservation d'un des édifices privés les plus curieux de la région.

Restes de l'ancienne abbaye de Bonnefont à Saint-Martory (Haute-Garonne)

La Commission est informée que le propriétaire des restes de l'ancienne abbaye de Bonnefont à Saint-Martory s'oppose au classement des vestiges de ce monument qu'il a vendus à un antiquaire.

Après un nouvel examen de la question, la Commission, tout en regrettant la disparition de ces fragments, estime qu'il n'y a pas lieu de donner suite à cette affaire.

Ancien Hospice de Guingamp (Côtes-d'Armor)

La Commission est informée que le Conseil municipal de Guingamp a demandé qu'il soit sursis au classement de la chapelle, du cloître et des bâtiments formant aile de l'ancien hospice. Le Conseil municipal estime en effet ce classement inopportun au moment où il "est sur le point de faire subir à ces immeubles les transformations nécessaires pour y loger les services de la mairie". 80/15/022/6

La Commission, au contraire, considérant que les travaux projetés à cet immeuble risquent d'en altérer les dispositions anciennes et de porter ainsi atteinte à l'ensemble architectural que forment ces constructions et dont il importe d'assurer la conservation, émet l'avis que l'administration poursuive le classement immédiat des parties précitées du monument.

Elle demande en conséquence que l'affaire soit soumise sans délai au Conseil d'État par application des dispositions de l'article 2 de la loi du 30 mars 1887.

Château de Vernet à Saint-Amand-Montrond (Cher)

La Commission est informée de la prochaine mise en vente d'un ancien château en ruine dit château de Vernet près de Saint-Amand-Montrond et qu'il serait question de raser.

Après examen, la Commission adopte les conclusions du rapport de M. Selmersheim et estime que l'État ne peut poursuivre cette affaire, étant donné que la Ville de Saint-Amand et le département du Cher se désintéressent de la conservation de ce monument.

Vestiges du cloître de l'ancienne abbaye de Saint-Michel-de-Cuxa (Pyrénées-Orientales)

La Commission est avisée que les vestiges du cloître de l'ancienne abbaye de Saint-Michel-de-Cuxa à Prades doivent être prochainement vendus à l'étranger. Ces fragments comprennent 12 chapiteaux avec leurs bases, colonnettes et arcatures, le tout en marbre.

La Commission exprime le voeu que l'administration fasse son possible pour assurer la 80/15/022/7 conservation de ces restes qui constituent un très intéressant spécimen de l'art romain au XIIe siècle et dont elle propose à l'unanimité le classement. Elle demande en outre qu'une instance de classement soit immédiatement introduite pour préserver ces vestiges.

Église Saint-Joseph à Grenoble (Isère)

Adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim, la Commission estime que la désaffectation projetée de l'église Saint-Joseph à Grenoble ne peut soulever de sa part aucune objection.

Remparts de Fougères (Ille-et-Vilaine)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Magne au sujet de l'acquisition projetée de la tour Wichot faisant partie des anciens remparts de Fougères.

Établissement de paragrêles sur des Monuments historiques

M. Magne fait connaître que l'administration a été saisie de nouvelles demandes en vue de l'installation de postes paragrêles sur des édifices classés. Il estime que l'autorisation pourrait être accordée, mais à la condition expresse que le travail soit exécuté sous la direction des architectes des Monuments historiques.

M. Bonnier est d'un avis opposé. Il rappelle les difficultés que rencontre constamment l'administration pour assurer le bon fonctionnement des paratonnerres qui, lorsqu'ils ne sont pas en parfait état, constituent un grand danger pour la sécurité publique et la conservation des monuments. Ils nécessitent 80/15/022/8 donc, même une fois posés, une surveillance constante dont le service des Monuments historiques ne peut, à son avis, se charger.

Adoptant la manière de voir de M. Bonnier, la Commission, considérant que le service des Monuments historiques ne peut accepter la responsabilité de l'installation et de l'entretien des postes paragrèles, considérant d'autre part qu'il n'est pas possible en raison du danger de confier ce soin à des particuliers, émet à nouveau l'avis qu'il n'y a pas lieu d'accorder les autorisations sollicitées.

Classements prononcés

Sur la proposition de M. l'Inspecteur général Magne, la Commission des Monuments historiques émet un avis favorable au classement des édifices ou parties d'édifices ci-dessous désignés :

Calvados :

Ruines du château de Vire,

Église d'Ussy,

Chapelle sud du choeur de l'église de Saint-Mauvieu,

Manoir dit "du Patissier" à Lisieux,

Manoir de François Ier à Lisieux,

Manoir de la Salamandre à Lisieux,

Église de Condéon.

Eure :

Clocher central de l'église de Ferrière-sur-Risle

Finistère :

Chapelle Saint-Jean-Balanant à Plouvien

Gironde :

Ancien Hôtel de ville de La Réole

Ille-et-Vilaine :

Église de Saint-Pierre-de-Plesguen

Ancienne église de Saint-Lunaire 80/15/022/9

Orne :

Aile droite y compris l'escalier, du Tribunal de commerce d'Alençon.

Sur la proposition de M. Génuys, la Commission propose le classement des édifices ou parties d'édifices ci-dessous désignés :

Aisne :

Clocher de Parcy-et-Tigny

Ardennes :

Église de Reuves

Église de Lannois

Église de Savigny

Église d'Olizy

Église de Charbogne

Jura :

Donjon du château du Pin

Église d'Orgelet

Nord :

Église d'Avesnes-sur-Helpe

Église de Marthon (Charente)

La Municipalité de Marthon sollicite le classement intégral de l'église dont la nef et le transept sont déjà classés.

La Commission estime, après un nouvel examen, que les autres parties de l'édifice ne présentent pas un intérêt suffisant pour pouvoir figurer sur la Liste des Monuments historiques. Il y aura toutefois lieu de spécifier que le clocher élevé sur la croisée du transept est compris dans le classement déjà prononcé.

Église Saint-Vivien à Pons (Charente)

La Commission estime à nouveau qu'il n'y a pas lieu de prononcer le classement intégral de l'église Saint-Vivien à Pons qui est sollicité par la commune. 80/15/022/10

Acquisition de dessin

La Commission émet un avis favorable à l'acquisition pour une somme de 200 Francs du dessin de la chapelle de Saint-Jean-Balanant (Finistère) exécuté par M. Chaussepied. 80/15/022/11

17 janvier 1913
Présidence de M. de Baudot, Inspecteur général des Monuments historiques. Membres présents : MM. Bernier, Berr de Turique, [Paul] Boeswillwald, Bonnier, Dreyfus, Enlart, Girault, Gonse, Hébrard de Villeneuve, Laloux, Lefèvre-Pontalis, Léon, Magne, Marcou, Michel, Nénot, Pascal, Perdreau, Pujalet, Puthomme, Selmersheim.
Assistent également à la séance : MM. Génuys, Louzier, Nodet, adjoints à l'Inspection générale.
Domaine de Saint-Cloud (Seine)

La Commission approuve la répartition proposée par M. l'Inspecteur général Girault pour l'emploi du crédit de 45 000 Francs inscrit au budget de 1913 en vue de l'exécution de travaux de grosses réparations dans le Domaine de Saint-Cloud.

Palais de Fontainebleau (Seine-et-Marne)

La Commission, sur la proposition de M. l'Inspecteur général Laloux adopte les propositions de M. l'architecte en chef Redon concernant l'emploi du crédit de 50 000 Francs prévu au budget de 1913 pour l'exécution de travaux de restauration au Palais de Fontainebleau.

Cathédrale d'Orléans (Loiret)

La Commission, sur la proposition de M. de Baudot, émet un avis favorable à l'approbation 80/15/022/12 d'un devis de 95 367 Francs 42 dressé en vue de la continuation de la restauration de la cathédrale d'Orléans.

Cathédrale de Meaux (Seine-et-Marne)

Lecture est donnée au procès-verbal de la séance tenue le 25 octobre 1912 à Meaux par une délégation de la Commission chargée d'examiner la question de la restauration de la façade de la cathédrale et spécialement de la Tour Nord. Cette délégation a conclu à la restauration des parties hautes de cette Tour.

M. Selmersheim fait remarquer que deux des faces de la Tour, les faces Nord et Est, ne sont pas très dégradées et que seules les faces Ouest et Sud nécessiteront des travaux de réfection importants. M. Selmersheim ajoute que certaines parties ont été restaurées au XVIIe siècle en meilleure pierre et qu'elles se sont bien conservées depuis. C'est une indication utile pour ce qu'il y a à faire aujourd'hui. Il estime que cette restauration, bien conçue, peut ne pas être très onéreuse ; une dépense de 150 000 Francs environ peut à son avis suffire pour remettre en état la Tour Nord. M. Selmersheim, en terminant, insiste vivement pour que cette restauration soit autorisée le plus tôt possible ; la situation actuelle ne saurait se prolonger plus longtemps ; elle présente du reste un réel danger pour la sécurité publique ; à la face Ouest notamment, les pierres sont complètement décomposées. 80/15/022/13

M. de Baudot fait observer que cette restauration pourra mener très loin car elle entraînera celle de toute la façade. De plus elle constituera un grave précédent ; plusieurs autres cathédrales, celles de Tours, Nantes, Orléans notamment, sont dans une situation semblable ; la Commission en ordonnera-t-elle également la restauration lorsque la question sera posée devant elle ? Elle se trouvera en tout cas en partie liée par l'avis qu'elle va émettre aujourd'hui.

M. Léon fait remarquer que la plupart des cathédrales se trouvent en bon état ; des crédits d'entretien annuels suffisent pour en assurer la conservation.

La Commission peut donc affecter une grande partie des crédits budgétaires à la restauration des quelques cathédrales dont la situation est menaçante.

Après un nouvel échange de vues, la Commission émet le voeu qu'un devis soit demandé à M. l'architecte [Jean-Camille] Formigé pour la remise en état de la tour Nord de la cathédrale de Meaux. Ce devis devra être conçu très économiquement, la Commission étant d'avis que la restauration soit faite aussi sobrement que possible et que toutes les pierres susceptibles d'être utilisées soient conservées.

Palais du Louvre et des Tuileries à Paris (Seine)

Après avoir entendu M. Léon et M. l'Inspecteur général Nénot, la Commission propose la répartition suivante du crédit de 350 000 Francs inscrit au budget de 1913 pour l'exécution 80/15/022/14 de travaux de grosses réparations dans les bâtiments et jardins du Louvre et des Tuileries :

1° Achèvement de l'escalier Mollien 125 000 Francs

2° Réparations diverses aux couvertures 75 000 Francs

3° Travaux complémentaires pour l'installation de l'ascenseur du Pavillon Sully 6 500 Francs

4° Réfections urgentes aux anciens calorifères 18 500 Francs

total : 225 000 Francs.

Quant au reste du crédit, soit 125 000 Francs, la Commission émet le voeu qu'il soit employé à l'exécution de divers travaux urgents et, en premier lieu, aux travaux de sécurité réclamés par la direction des Musées nationaux, à la réfection des bancs et à la réparation des caisses à orangers des jardins du Louvre et des Tuileries, aux travaux d'études nécessaires pour la construction de l'escalier Daru, etc.…

Porte du Roi au Mont-Saint-Michel (Manche)

La Commission adopte, après avoir entendu et approuvé les observations présentées par MM. Hébrard de Villeneuve et Bernier, les conclusions d'un rapport de M. l'Inspecteur général Berr de Turique au sujet de la location projetée par la Commune du Mont-Saint-Michel des dessous de la Porte du Roi à une marchande d'antiquités.

En conséquence, elle refuse d'approuver l'adjudication qui a été passée en vue de cette location par M. le maire du Mont-Saint-Michel 80/15/022/15 le 28 décembre 1912 et elle demande que le préfet soit invité à user, le cas échéant, des pouvoirs que lui confère la loi de 1884 en vue d'annuler la délibération municipale intervenue pour autoriser le renouvellement du bail des dessous de la Porte du Roi.

[Approbation de devis sur rapport de M. Génuys

Sur la proposition de M. Génuys, la Commission émet un avis favorable à l'approbation des devis suivants :

Église d'Urcel (Aisne)

1° Devis de 11 350 Francs 81 ayant pour objet la restauration du clocher de l'église d'Urcel.

Église Saint-Yved à Braine (Aisne)

2° Devis de 17 322 Francs 98 prévoyant l'installation de vitraux neufs et l'exécution de travaux divers à l'église Saint-Yved à Braisne.

Ancienne abbaye de Saint-Jean-des-Vignes à Soissons (Aisne)

3° Devis de 13 693 Francs 35 dressé en vue de la réparation de la flèche Nord et du cloître de l'ancienne abbaye de Saint-Jean-des-Vignes à Soissons.

Ancienne collégiale de Saint-Quentin (Aisne)

4° Devis de 19 433 Francs 08 relatif à la réfection des couvertures de la nef et du transept sud de l'ancienne collégiale de Saint-Quentin.

La Commission, d'autre part, ajourne provisoirement l'exécution d'un devis de 23 819 Francs 45 établi en vue de la réfection d'une des croisées de la nef de l'ancienne collégiale de Saint-Quentin. Elle estime qu'il y a lieu, pour l'instant 80/15/022/16 de limiter l'opération prévue aux quelques travaux de consolidation et de préservation nécessaires.

Église Saint-Hippolyte à Poligny (Jura)

5° Devis de 10 261 Francs 20 (trois premiers chapitres d'un devis général de 20 501 Francs 35) relatif à la restauration de l'église Saint-Hippolyte à Poligny.

Église de Mouthiers-le-Veillard à Poligny (Jura)

6° Devis de 5 251 Francs 75 (1er et 3e chapitre d'un devis général de 11 919, 55 Francs) comprenant diverses réparations à effectuer à l'église de Mouthiers-le-Veillard à Poligny.

Hôtel de ville de Cassel (Nord)

7° Devis de 16 036 Francs 27 ayant pour objet la restauration de l'Hôtel de ville de Cassel.

Église Saint-Saulve à Montreuil-sur Mer (Pas-de-Calais)

8° Devis de 7 956 Francs 10 dressé en vue de la réparation des toitures de l'église Saint-Saulve, à Montreuil-sur-Mer.

Église de Lillers (Pas-de-Calais)

9° Devis de 12 914 Francs 80 relatif à la restauration des boiseries de l'église de Lillers

Hôtel de ville de Champlitte (Haute-Saône)

10° Devis de 14 972 Francs 81 ayant pour objet l'achèvement de la réparation des toitures de l'Hôtel de ville de Champlitte.

Église de Montivilliers (Seine-Inférieure)

11° Devis de 8 042, 87 Francs rédigé en vue de la restauration des dallages de l'église de Montivilliers. 80/15/022/17

Église Saint-Wulfran à Abbeville (Somme)

12° Devis de 26 213 Francs 73 prévoyant la réfection de la couverture et de la voûte du choeur de l'église Saint-Wulfran à Abbeville.

Église de Mont-Notre-Dame (Aisne)

Adoptant les conclusions d'un rapport de M. Génuys, la Commission demande la réduction du devis présenté pour la restauration de l'église de Mont-Notre-Dame. L'architecte devra donc être invité à dresser un nouveau projet, qui ne devra prévoir que la consolidation des voûtes et la révision des couvertures.

Église Notre-Dame à Dole (Jura)

Saisi d'un projet de réparation des toitures de l'église Notre-Dame à Dole, la Commission estime qu'il y a lieu d'inviter l'architecte à remanier son devis conformément aux observations présentées par M. Génuys dans son rapport.

Église d'Eu (Seine-Inférieure)

M. Génuys donne lecture du rapport qu'il a rédigé au sujet de la restauration projetée de l'église d'Eu qui a été l'objet d'un devis général de 99 658 Francs 12.

Sur sa proposition la Commission approuve l'exécution immédiate des deux premiers chapitres montant ensemble à 10 593 Francs 10, mais à la condition expresse que la Ville contribue dans une large mesure à leur dotation.

Quant aux deux autres chapitres, la Commission estime qu'ils sont susceptibles d'importantes réductions et elle demande, en conséquence, que l'architecte soit invité à modifier ses propositions en tenant compte des observations présentées par M. Génuys. 80/15/022/18

Après la lecture des rapports de M. Génuys, M. Hébrard de Villeneuve fait observer que la Commission se trouve très souvent insuffisamment renseignée sur la situation financière des communes pour fixer avec certitude la part contributive qui doit leur incomber. Il y aurait donc intérêt, à son avis, à ce que fût appelé à siéger à la Commission un représentant du ministère de l'Intérieur qui pourrait à ce sujet renseigner utilement l'assemblée. De même, l'administration pourrait demander communication, pour chaque restauration projetée, du budget de la Commune intéressée.

Avec ces éléments d'information, la Commission pourrait toujours fixer en pleine connaissance le contingent de ressources à réclamer aux communes propriétaires.

MM. Selmersheim et Bernier appuient les observations présentées par M. Hébrard de Villeneuve et la Commission émet un voeu en ce sens.
Mont-Saint-Michel (Manche)

Gardiennage : incident Nolleau

M. Magne fait part à la Commission que le gardien chef de l'abbaye du Mont-Saint-Michel Nolleau, qui avait sollicité un congé d'un mois, a quitté son poste avant d'en avoir reçu l'autorisation et sans donner aucune consigne à un gardien auxiliaire pour le remplacer.

La Commission estime qu'en raison de ce manquement grave dans son service de surveillance, M. Nolleau ne peut être maintenu dans ses fonctions de gardien chef de l'abbaye du Mont-Saint-Michel. 80/15/022/19

24 janvier 1913
Présidence de M. de Baudot, Inspecteur général des Monuments historiques. Membres présents MM. Berr de Turique, Bernier, [Paul] Boeswillwald, Bonnier, Dreyfus, Enlart, Gonse, Guiffrey, Lefèvre-Pontalis, Léon, Magne, Marcou, Pascal, Perdreau, Puthomme, Selmersheim.
Assistent également à la séance : MM. Génuys, Louzier, Nodet, adjoint à l'Inspection générale.
[Approbation de devis sur rapport de M. Selmersheim

Sur la proposition de M. l'Inspecteur général Selmersheim, la Commission émet un avis favorable à l'approbation des devis suivants :

Église Saint-Étienne à Nevers (Nièvre)

1° Devis de 24 546 Francs 47 relatif à la restauration de l'église Saint-Étienne à Nevers.

Église Saint-Philibert à Tournus (Saône-et-Loire)

2° Devis de 34 625 Francs 76 (chapitres I, III et V d'un devis général de 69 804 Francs 83) ayant pour objet l'exécution de divers travaux de conservation à l'église Saint-Philibert à Tournus.

Quant aux autres chapitres du devis présenté, la Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. Selmersheim, en demande l'ajournement, soit la modification.

Église de Saint-Bris-le-Vineux (Yonne)

3° Devis de 11 222 Francs 75 concernant la consolidation du clocher de l'église de Saint-Bris. 80/15/022/20

Cathédrale de Sens (Yonne)

4° Devis de 6 130 Francs 81 dressé en vue de l'installation de l'éclairage électrique à la cathédrale de Sens.

Grille d'entrée du collège d'Autun (Saône-et-Loire)

Saisie à nouveau de la question de la réfection des guirlandes de la grille d'entrée du collège d'Autun, la Commission renouvelle l'avis qu'elle a précédemment émis et estime, vu le supplément important de dépense que nécessiterait cette opération, qu'il n'y a pas lieu de procéder à la réfection demandée par l'architecte des guirlandes exécutées en 1880.

Église de Bussy (Cher)

Adoptant les conclusions d'un rapport de M. Selmersheim, la Commission estime qu'il y a lieu d'ajourner, jusqu'à ce que l'architecte se soit assuré de la continuité des désordres signalés, l'examen du devis qu'il a présenté pour la restauration du choeur de l'église de Bussy.

[Approbation de devis sur rapport de M. [Paul] Boeswillwald

Conformément à l'avis exprimé par M. l'Inspecteur général [Paul] Boeswillwald, la Commission approuve l'exécution des devis suivants :

Ancienne cathédrale de Laon (Aisne)

1° Devis de 101 817 Francs 39 dressé en vue de la continuation de la restauration de l'ancienne cathédrale de Laon.

Trophée d'Auguste à La Turbie (Alpes-Maritimes)

2° Devis de 32 938 Francs 34 relatif au relèvement des deux colonnes et d'une partie d'entablement du Trophée d'Auguste.

La Commission estime que l'État peut participer jusqu'à concurrence d'une somme de 15 000 Francs à la dotation de cette entreprise. 80/15/022/21

Cathédrale de Nîmes (Gard)

3° Devis de 11 306 Francs 99 ayant pour objet l'exécution de diverses réparations à la cathédrale de Nîmes.

Fort Saint-André à Villeneuve-lès-Avignon (Gard)

4° Devis de 10 750 Francs concernant la conservation du Fort Saint-André à Villeneuve-lès-Avignon.

Église Saint-Pons de Thomières (Hérault)

5° Devis de 6 952 Francs 23 relatif à la réfection des couvertures de l'église de Saint-Pons de Thomières.

Cathédrale du Puy-en-Velay (Haute-Loire)

6° Devis de 13 949 Francs 67 dressé en vue de l'achèvement des consolidations du baptistère Saint-Jean à la cathédrale du Puy.

Cathédrale de Lyon (Rhône)

7° Devis de 19 716 Francs 82 ayant pour objet la continuation des travaux de la cathédrale de Lyon.

Cathédrale d'Avignon (Vaucluse)

8° Devis de 4 353 Francs 75 prévoyant l'exécution de diverses grosses réparations à la cathédrale d'Avignon.

[Approbation de devis sur rapport de MM. Nodet et Louzier

Après lecture des rapports de MM. Nodet et Louzier, la Commission estime qu'il y a lieu d'approuver les devis suivants :

Église de Guillestre (Hautes-Alpes)

1° Devis de 14 825 Francs relatif à la restauration des toitures de l'église de Guillestre

Ancien archevêché d'Albi (Tarn)

2° Devis de 41 352 Francs concernant l'achèvement de la restauration de l'ancien archevêché d'Albi. 80/15/022/22

Église d'Espira-de-Conflent (Pyrénées-Orientales)

3° Devis de 7 434 Francs 32 dressé en vue de la consolidation de l'abside et du transept de l'église d'Espira-del-Conflent.

La Commission, à l'unanimité, estime que l'État ne peut allouer aucun crédit pour la reconstruction du clocher de cette église qui a du être démoli par mesure de sécurité publique. La construction d'un nouveau campanile devra donc, le cas échéant, incomber entièrement à la Commune.

Église Saint-Pierre-du-Queyroix à Limoges (Haute-Vienne)

4° Devis de 21 000 Francs, prévoyant la remise en état des couvertures et chéneaux des bas-côtés et chapelles nord de l'église Saint-Pierre-du-Queyroix à Limoges.

[Approbation de devis sur rapport de M. Magne

Sur la proposition de M. l'Inspecteur général Magne, la Commission émet un avis favorable à l'approbation des devis suivants :

Église Saint-Sauveur à Caen (Calvados)

1° Devis de 37 755 Francs 53 dressé en vue de l'achèvement de la réparation de la flèche du clocher de l'église Saint-Sauveur à Caen.

Église Notre-Dame à Saint-Lô (Manche)

2° Devis établi pour la restauration de la partie de l'église Notre-Dame à Saint-Lô qui vient d'être dégagée par la démolition d'une maison qui y était accolée.

La Commission approuve l'ensemble des travaux prévus au devis à l'exception de ceux portés pour l'addition d'une arcature sur le retour de la tourelle accolée à la tour de l'église. 80/15/022/23

Cloître Saint-Gatien à Tours (Indre-et-Loire)

3° Devis dressé pour l'achèvement de la restauration du cloître Saint-Gatien à Tours.

La Commission approuve l'ensemble des travaux portés à ce devis, à l'exception de ceux prévus pour l'établissement d'un chéneau. Elle demande qu'au chéneau soit substituée une gouttière et cuivre.

Cathédrale de Tours (Indre-et-Loire)

La Commission est saisie d'un devis d'ensemble présenté par M. Goubert pour la restauration générale de la cathédrale de Tours et s'élevant à 227 797 Francs 94. Elle approuve en principe l'ensemble de ce projet et demande l'approbation immédiate des chapitres I et V montant tous deux à 78 879 Francs 99 et ayant pour objet la remise en état de la façade principale.

Château de Brécy (Calvados)

La Commission ne croit pas devoir donner son approbation à un devis de 41 703 Francs 35, dressé en vue de la restauration du château de Brécy.

Après discussion, sur la proposition de MM. Selmersheim et de Baudot, elle estime qu'il n'y a lieu d'effectuer à cet édifice que des travaux de consolidation à l'exclusion de tous travaux de réfection. En conséquence, elle demande la modification du devis qui ne devra prévoir, pour la réparation du portail d'entrée et du corps de logis, que les travaux strictement nécessaires pour assurer leur conservation.

En ce qui concerne d'autre part le jardin et les terrasses, la Commission, considérant que le devis prévoit une dépense de 7 000 Francs environ pour réfection de sculptures, exprime 80/15/022/24 l'avis que ces travaux seraient de nature à altérer le caractère si pittoresque du jardin actuel, et demande, en conséquence, leur non-exécution.

La Commission émet, d'autre part, le voeu que l'État participe pour moitié à la dotation du devis ainsi modifié.

Enfin, sur la proposition de M. Gonse, elle exprime un avis favorable au classement des objets d'art et de l'intérieur du château de Brécy.

Tour Saint-Martin à Vendôme (Loir-et-Cher)

La Commission émet un avis favorable au classement de la Tour Saint-Martin à Vendôme.

Ancien cimetière d'Orléans (Loiret)

M. Léon soumet à l'examen de la Commission le nouveau projet présenté par la Municipalité d'Orléans pour l'aménagement de l'ancien grand cimetière.

Après une discussion à laquelle prennent part notamment MM. les Inspecteurs généraux, M. Léon et M. Lefèvre-Pontalis, la Commission, par six voix contre cinq, approuve en principe le nouveau projet.

Elle demande toutefois que les plans définitifs qui seront dressés soient soumis à son approbation avant toute exécution de travaux.

Ancien cellier de l'abbaye de Clairvaux à Dijon (Côte-d'Or)

Adoptant les conclusions d'un rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim, la Commission approuve l'acquisition pour une somme de 34 050 Francs de l'ancien cellier de l'abbaye de Clairvaux à Dijon.

Elle estime toutefois que la Ville doit être appelée à participer 80/15/022/25 à cette dépense.

Chapelle des Oratoriens à Nevers (Nièvre)

Lecture est donnée d'une lettre par laquelle M. le préfet de la Nièvre explique que le classement projeté de l'ensemble de la chapelle des Oratoriens à Nevers rendrait à peu près impossible l'aliénation de cet édifice qui a été décidée par le Conseil Général.

Après un nouvel examen de l'affaire, la Commission n'insiste pas pour le classement intégral de ce monument, et, comme le demande le préfet, ne fait pas d'objection à ce que seule sa façade soit inscrite sur la Liste des Monuments historiques.

La Commission toutefois considérant qu'il est à craindre que, si la vente projetée se réalisait, l'intérieur de la chapelle ne soit dénaturé et ne perde tout intérêt exprime le regret que le classement de l'ensemble du monument ne puisse être prononcé.

Maison de la Reine-Bérengère au Mans (Sarthe)

La Commission estime que l'État peut participer jusqu'à concurrence d'une somme de 20 000 Francs à l'acquisition de la maison dite de la Reine Bérangère.

Église de Lizines (Seine-et-Marne)

La Commission émet un avis favorable au classement intégral de l'église de Lizines.

Nomination d'architectes ordinaires en Saône-et-Loire

La Commission émet un avis favorable à la nomination :

1° de M. Authelain, comme architecte ordinaire de l'arrondissement de Mâcon en remplacement de M. Sallé démissionnaire ; 80/15/022/26

2° de M. Truchot, architecte ordinaire à Autun, comme architecte ordinaire de l'arrondissement de Charolles, en remplacement de M. Authelain. 80/15/022/27

31 janvier 1913
Présidence de M. de Baudot, Inspecteur général des Monuments historiques. Membres présents : MM. Aynard, Bernier, Berr de Turique, [Paul] Boeswillwald, Bonnier, Cagnat, Dreyfus, Enlart, Girault, Gonse, Guiffrey, Haraucourt, Hébrard de Villeneuve, Héron de Villefosse, Lefèvre-Pontalis, Léon, Magne, Marcou, Michel, Pascal, Perdreau, Pujalet, Puthomme, Selmersheim.
Assistaient également à la séance : MM. Louzier, Nodet, Génuys, adjoints à l'Inspection générale.
Confidentialité des débats ; Ancien grand Cimetière d'Orléans (Loiret)

M. de Baudot fait part à la Commission, qu'un journal vient de publier un compte-rendu très détaillé de la discussion qui s'est produite à la dernière séance sur la question de l'ancien grand cimetière d'Orléans. Il ne peut s'empêcher de protester vivement contre les indiscrétions qui ont été commises et qui ont eu pour regrettable résultat de faire connaître au public les avis opposés exprimés en séance sur cette affaire et de permettre au journal de tirer parti de ces divergences d'opinion pour se livrer à des commentaires erronés et répréhensibles. Si les décisions de la Commission peuvent être portées à la connaissance du public, les discussions qui les précèdent doivent par contre rester nécessairement secrètes pour que l'assemblée 80/15/022/28 puisse émettre ses avis avec une entière liberté d'esprit. M. de Baudot affirme à ce sujet que jamais aucune influence extérieure n'a pesé sur les décisions de la Commission et que celle-ci a toujours délibéré en pleine indépendance.

MM. Aynard et Michel, tout en déplorant l'incident, estiment qu'il ne faut pas trop s'émouvoir de ces communications faites à la presse. Des divulgations de ce genre se sont toujours produites et se produiront toujours quand une assemblée sera appelée à délibérer une question intéressant l'opinion publique. On peut le regretter, mais on ne pourra jamais l'éviter.

Après un nouvel échange de vues, la Commission tout entière se joint à M. de Baudot pour protester contre les indiscrétions qui ont été commises et elle souhaite vivement que des faits semblables ne se renouvellent plus à l'avenir.

En ce qui concerne spécialement la question de l'ancien grand cimetière d'Orléans, M. de Baudot fait observer que la Commission a délibéré à ce sujet d'une façon définitive dans sa dernière séance et que le vote qui a eu lieu se trouve acquis. Il ne peut donc être question de revenir sur l'approbation de principe qu'elle a donnée au nouveau plan de lotissement dressé par la Municipalité pour l'aménagement de l'ancien grand cimetière.

Toutefois, sur la proposition de M. Lefèvre-Pontalis, la Commission émet le voeu que le Conseil 80/15/022/29 municipal d'Orléans, lors de la mise au concours du projet de construction d'une nouvelle salle des Fêtes, spécifie aux concurrents que les bâtiments devront être édifiés de manière à permettre le dégagement de l'ensemble des arcades en reportant de préférence vers le Sud la construction projetée.

La Commission émet également le voeu que la Porte Renaissance soit conservée à l'intérieur ou à l'extérieur de l'édifice.

Sur la proposition de M. Aynard, la Commission appelle à nouveau l'attention de l'administration sur l'intérêt qu'il y aurait à prendre une décision au sujet du classement qu'elle a précédemment proposé de l'ancien Hôtel-Dieu de Lyon.

Elle exprime également le voeu que la question du classement du Pont de la Guillotière soit mise à l'étude.

Travaux de moulage du Musée de sculpture comparée à Paris (Seine)

La Commission approuve le programme présenté par M. Enlart pour l'exécution en 1913 de travaux de moulage au Musée de sculpture comparée.

Ces propositions sont les suivantes :

1° Epoque pré-romane : motifs du musée de Vienne (Isère).

2° Epoque romane :

- chapiteaux de l'abside de la cathédrale de Lyon (Rhône)

- chapiteau à l'église Saint-Paul de Lyon

- divers motifs à l'église d'Ainay à Lyon

- divers motifs à l'église Saint-André-le-Bas à Vienne. 80/15/022/30

3° Epoque gothique :

- détail des portails à la cathédrale de Lyon.

- XIIIe et XIVe siècles : Vierge de marbre XIVe siècle, au musée de Lyon.

- chapiteau XIIIe siècle à l'ancienne cathédrale de Vienne

- groupe de la Confession et statue du Pèlerin à l'église d'Évron.

4° Epoque gothique (XVe siècle) :

- divers motifs aux portails central et septentrionnal de l'ancienne cathédrale de Vienne

- groupe de sainte Anne à Sainte-Colombe-lès-Vienne.

5° Renaissance :

- buste de femme provenant de Valence au musée de Lyon.

Domaine de Versailles et de Trianon (Seine-et-Oise)

Sur la proposition de M. l'Inspecteur général Girault, la Commission répartit ainsi qu'il suit le crédit de 200 000 Francs inscrit au budget de 1913 pour l'exécution de grosses réparations dans les domaines de Versailles et de Trianon.

A. Domaine de Versailles

1° Installation du chauffage à vapeur à basse pression 68 000 Francs.

2° Restauration de l'aile Nord, côté du Parc et dans la Cour de la chapelle, et restauration des parties hautes de la chapelle 20 000 Francs.

La Commission demande toutefois que la question de l'écoulement des eaux de la chapelle fasse l'objet d'une étude approfondie de la part de M. l'architecte Chaussemiche. 80/15/022/31

Cette étude devra être soumise à son approbation avant l'exécution des travaux, qui, s'il y a lieu, devra être reportée à l'année prochaine.

3° Réfection des réservoirs de l'aile Nord, des murs de soutènement des margelles et enlèvement des dépôts vaseux 35 000 Francs.

4° Achèvement de la restauration de l'Orangerie 10 000 Francs.

5° Réfection des treillages de clôture protégeant les massifs, notamment ceux situés du côté du Jardin du Roi 4 000 Francs.

B. Domaine de Trianon :

6° Réparation des couvertures du Grand Trianon 20 000 Francs.

7° Entretien des routes aux abords des Trianons 17 000 Francs.

8° Entretien de la ferme, des rivières et sauts de loup de Trianon 6 000 Francs.

9° Réfection des parties de planchers à l'étage d'attique de l'aile Nord 20 000 Francs

Total égal 200 000 Francs.

La Commission demande toutefois, sur la proposition de M. Pujalet, que soient prélevées sur le crédit de 1913 les sommes peu importantes nécessaires pour achever la réparation des boiseries dans la bibliothèque du Dauphin et pour refaire deux dessus de portes dans la salle des pendules. 80/15/022/32

[Approbation de devis sur rapport de M. Magne

Après lecture des rapports de M. l'Inspecteur général Magne, la Commission émet un avis favorable à l'approbation des devis suivants :

Église de Dives-sur-Mer (Calvados)

1° Devis de 19 152 Francs 77 relatif à la consolidation de la charpente de la nef de l'église de Dives sur Mer.

Hôtel de Mondrainville à Caen (Calvados)

2° Devis dressé en vue de l'achèvement de la restauration de la façade de l'Hôtel de Mondrainville à Caen.

La Commission émet toutefois un avis défavorable à la réfection proposée par l'architecte de sculptures des piédestaux représentant des scènes de l'Apocalypse de Saint-Jean. Ces travaux devront donc être retranchés du devis présenté.

Église de Soulangy (Calvados)

3° Devis de 14 475 Francs 89 ayant pour objet la restauration de l'église de Soulangy.

Église de Tourny (Eure)

4° Devis de 5 591 Francs 45 relatif à la réparation du clocher de l'église de Tourny.

Église Notre-Dame à Vernon (Eure)

5° Devis de 9 306 Francs 28 comprenant divers travaux urgents à exécuter à l'église Notre-Dame à Vernon.

Église de Pont-Audemer (Eure)

6° Devis de 20 770 Francs 48 dressé en vue de la réparation des couvertures de l'église de Pont-Audemer. 80/15/022/33

La Commission estime que la Ville doit être appelée à participer pour moitié à la dotation de cette entreprise.

Église Saint-Malo à Dinan (Côtes-du-Nord)

7° devis de 18 696 Francs 50 relatif à la remise en état des toitures du déambulatoire des chapelles absidiales et du transept de l'église Saint-Malo à Dinan.

Chapelle Saint-Nicolas à Plufur (Côtes-du-Nord)

8° Devis de 10 371 Francs 10 dressé en vue de la restauration de la chapelle Saint-Nicolas à Plufur.

Chapelle Notre-Dame-de-Berven à Plouzévédé (Finistère)

9° Devis de 14 061 Francs 52 ayant pour objet l'exécution de réparations diverses à la chapelle Notre-Dame de Berven à Plouzévédé.

Église de Saint-Symphorien (Indre-et-Loire)

10° Devis de 17 075 Francs 06 présenté pour la restauration du portail de l'église de Saint-Symphorien.

Château de Chinon (Indre-et-Loire)

11° Devis de 10 757 Francs 85 relatif à la remise en état du couronnement de la tour de l'Horloge, au château de Chinon.

Église de Sainte-Mère-l'Église (Manche)

12° Devis de 5 299 Francs 74 concernant l'exécution de réparations de charpente et de couverture à l'église de Sainte-Mère l'Église.

Église Notre-Dame-de-la-Couture au Mans (Sarthe)

13° Devis de 48 903 Francs 65 dressé en vue de la réfection des couvertures de l'église Notre-Dame de la Couture au Mans. 80/15/022/34

[Approbation de devis sur rapport de M. Selmersheim

Après avoir entendu la lecture des rapports de M. l'Inspecteur général Selmersheim, la Commission émet un avis favorable à l'approbation des devis suivants :

Église de Thiron-Gardais (Eure)

1° Devis de 13 000 Francs 19 dressé en vue de la mise en état de conservation de l'église de Thiron-Gardais.

Église de Rougemont (Côte-d'Or)

2° Devis de 20 539 Francs 34 relatif à la restauration de l'église de Rougemont.

Église de Saint-Geosmes (Haute-Marne)

3° Devis de 14 606 Francs 02 comprenant divers travaux urgents à exécuter à l'église de Saint-Geosmes.

Église de Bagneux (Seine)

4° Devis de 3 327 Francs 22 présenté pour l'achèvement de la réfection de la couverture de l'église de Bagneux.

Église de Triel (Seine-et-Oise)

5° Devis de 26 697 Francs 58 établi en vue de l'achèvement de la restauration de l'église de Triel.

Église de La Madeleine à Vézelay (Yonne)

6° Devis de 12 640 Francs 45 ayant pour objet la réparation et la protection des vitraux de l'église de La Madeleine à Vézelay.

Cathédrale de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)

Sur la proposition de M. l'Inspecteur général [Paul] Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable à la réparation des vitraux anciens 80/15/022/35 des fenêtres des chapelles absidales de la cathédrale de Clermont-Ferrand. Le travail comportera la remise en plomb des verrières et nécessitera une dépense totale de 67 000 Francs, qui sera effectuée par annuités de 15 000 Francs.

Église Notre-Dame-du-Port à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)

La Commission émet, en principe, un avis favorable au débadigeonnage proposé par M. Ruprich-Robert de la nef de l'église Notre-Dame-du-Port à Clermont-Ferrand. Elle estime toutefois que ces travaux ne pourront être autorisés que lorsque les ressources importantes auront été réunies sur place en vue de leur exécution.

Église de Fontaine-en-Sologne (Loir-et-Cher)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 13 799 Francs 10 dressé en vue de la restauration de l'église de Fontaine-en-Sologne.

Église de Lorris (Loiret)

La Commission adopte les conclusions d'un rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim au sujet d'un devis présenté pour la restauration de l'église de Lorris.

Fouilles à Montbard (Côte-d'Or)

Sur l'avis exprimé par M. l'Inspecteur général Selmersheim, la Commission estime que le service des Monuments historiques ne peut subventionner les fouilles entreprises par la Société archéologique de Montbard au Grand Jailly. 80/15/022/36

Elle fait observer toutefois que la Société pourrait utilement adresser une demande de subvention au Comité des Travaux historiques.

Cloître de l'ancienne abbaye de Pontigny (Yonne)

La Commission adopte les conclusions d'un rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim au sujet de l'aliénation projetée du cloître de l'ancienne abbaye de Pontigny adossé à l'église classée de la localité.

Portail de l'ancien évêché d'Alan (Haute-Garonne)

M. Bernier donne connaissance à la Commission d'un rapport qu'il a rédigé sur les mesures qui pourraient être prises pour empêcher la démolition du portail de l'ancien évêché d'Alan, récemment acquis par un antiquaire et dont la Commission a proposé le classement dans une de ses dernières séances.

Il résulte de ce rapport que la partie de l'ancien évêché d'Alan dont dépend le portail a été acquis sous la Révolution par une collectivité de onze co-propriétaires qui, par acte notarié du 16 thermidor an III, firent entre eux le partage des biens achetés, mais spécifièrent que le portail d'entrée ainsi que tous les murs séparatifs seraient communs entre toutes parties et prirent l'engagement de ne démolir ni de détériorer sans leur consentement unanime les murs séparatifs et même tous les autres murs des bâtiments. M. Bernier estime que cette interdiction de démolir sans le consentement unanime ne peut 80/15/022/37 être considérée comme ayant été prescrite au profit de qui que ce soit et que, s'il se trouve encore un ayant-droit de l'un des co-partageants primitifs, celui-ci peut invoquer utilement l'acte du 16 Thermidor an III pour s'opposer à la démolition projetée du portail.

Sur la proposition de M. Bernier, la Commission estime que l'administration pourrait susciter si possible, l'action d'un de ces ayant droit.

S'il n'est pâs possible d'assurer par cette action judiciaire la conservation du portail d'Alan, la Commission émet le voeu que l'administration poursuive l'expropriation des parties de l'ancien évêché acquises par l'antiquaire.

Château de Kerjean à Saint-Vougay (Finistère)

M. l'Inspecteur général Magne soumet à l'examen de la Commission un devis de 892 602 Francs 12 dressé non pas sur la demande de l'administration, mais sur l'initiative de M. le député Cloarec pour la restauration générale du château de Kerjean.

Sur la proposition de M. Magne, la Commission, à l'unanimité, estime qu'il n'y a lieu d'effectuer à ce monument que les travaux strictement indispensables pour assurer sa conservation dans son état actuel et s'oppose à l'exécution de tous travaux de restauration ou de restitution. En conséquence, elle exprime l'avis qu'il n'y a lieu de retenir du devis présenté que les travaux 80/15/022/38 prévus pour la remise en état de la chapelle et diverses réparations accessoires de charpente, de clôture et de couverture. L'ensemble de ces travaux occasionnera une dépense globale de 66 493 Francs 11.

Tour de l'Horloge à Loches (Indre-et-Loire)

La Commission, saisie d'un devis présenté en vue de la construction d'un nouveau campanile à la Tour de L'Horloge à Loches, ne croit pas devoir donner son approbation à ce projet. Elle estime qu'il y a lieu de conserver le campanile actuel, qui devra être toutefois l'objet de quelques réparations. Un nouveau devis devra être, en conséquence, demandé à l'architecte.

Donjon de Loches (Indre-et-Loire)

La Commission adopte les conclusions du rapport présenté par M. l'Inspecteur général Magne au sujet des protestations auxquelles a donné lieu la démolition, par mesure de sécurité publique, des parties menaçantes des contreforts du château de Loches.

Elle exprime, en conséquence, l'avis qu'il n'y a pas lieu de prendre en considération ces protestations qui ne présentent aucun fondement, et elle ajourne l'examen du devis dressé pour la reconstruction de ces contreforts tant que le département, propriétaire du monument, ne se sera pas engagé à prendre à sa charge sinon la totalité, du moins la presque intégralité de la dépense reconnue nécessaire. 80/15/022/39

7 mars 1913
Présidence de M. Bérard, sous-secrétaire d'État, puis de M. de Baudot, Inspecteur général. Membres présents : MM. Bernier, Berr de Turique, [Paul] Boeswillwald, Bonnier, Dreyfus, Enlart, Girault, Gonse, Laloux, Lefèvre-Pontalis, Léon, Marcou, Nénot, Pascal, Perdreau, Perrault-Dabot, Pujalet, Puthomme, Selmersheim.
Assistaient également à la séance : MM. Génuys et Nodet, adjoints à l'Inspection Générale.
Salle du Jeu de Paume du Jardin des Tuileries à Paris (Seine)

M. le sous-secrétaire d'État informe la Commission qui a été saisie par M. d'Harcourt d'une demande de concession, pour une période de 46 ans et moyennant une redevance annuelle de 5 000 Francs, du bâtiment du Jeu de Paume du Jardin des Tuileries. M. d'Harcourt agrandirait le bâtiment actuel pour le transformer en une salle de concerts. Comme cet aménagement pourrait modifier l'aspect actuel du Jardin des Tuileries, classé parmi les Monuments historiques, M. le sous-secrétaire d'État prie la Commission de lui faire connaître son avis sur cette demande en concession.

M. l'Inspecteur général Nénot donne lecture du rapport qu'il a rédigé sur la question. L'aménagement du Jeu de Paume en une salle de concerts nécessitera de grands travaux dont la dépense n'est pas évaluée à moins de 750 000 Francs ; elle entraînera notamment un élargissement de 5 mètres sur chaque côté de la partie centrale et de la partie 80/15/022/40 du bâtiment la plus éloignée de la Place de la Concorde. Cet élargissement considérable rétrécira le débouché perspectif sur cette place, aussi, pour M. Nénot, mieux vaudrait raser le Jeu de Paume que de le doubler en largeur. M. Nénot, fait d'autre part, toutes réserves sur l'acoustique de la salle projetée et sur la possibilité d'y placer 3 000 personnes. Il fait remarquer enfin que l'établissement d'une nouvelle salle de concerts populaires ne paraît pas d'une nécessité absolue puisqu'il existe déjà à cet effet la salle du Trocadéro que des travaux récents ont rendue très appropriée à cet usage. Aussi, pour ces diverses raisons et étant donné surtout que l'aménagement projeté dénaturerait l'aspect d'un des plus beaux quartiers de Paris, connu et admiré du monde entier. M. Nénot estime qu'il n'y a pas lieu d'accorder la concession demandée.

Sur la proposition de M. le sous-secrétaire d'État, la Commission décide d'entendre M. d'Harcourt.

M. d'Harcourt est, en conséquence, introduit ; il soumet à l'examen de l'assemblée une maquette de la construction projetée et fournit des explications détaillées. Il résulte notamment de ces explications que, pour que la salle de concerts puisse contenir 5 000 places, dont un certain nombre debout, il sera nécessaire d'élargir les deux tiers du bâtiment non pas de 5 mètres, comme il avait été d'abord prévu, mais de 5 m 80 de chaque côté, ce qui fera un élargissement total de 11 m 60. La largeur du Jeu de Paume, qui actuellement est d'environ 10 mètres, se trouvera ainsi plus que doublée.

Après cette audition, MM. Girault et de Baudot proposent à la Commission d'adopter l'avis émis par M. Nénot. 80/15/022/41

M. de Baudot fait notamment remarquer que la salle de concerts prévue ne comporte aucun dégagement et que le projet présenté lui paraît devoir être repoussé aussi bien au point de vue technique qu'au point de vue esthétique.

M. [Paul] Boeswillwald estime également que la concession sollicitée lui paraît devoir être refusée. Le bâtiment actuel du Jeu de Paume ne dénature pas le Jardin des Tuileries parce qu'il est très étroit ; en en doublant la largeur sur les 2/3 de sa longueur, on créerait une énorme masse blanche qui détruirait la perspective vers la Place de la Concorde.

En réponse à une question qui lui est posée M. Nénot fait encore remarquer que l'élargissement prévu portera les murs de la nouvelle construction à peine à 1 m 20 de la ligne des grands arbres du jardin. Ces arbres, privés d'air et d'espace, seront atteints dans leur développement et ne tarderont pas à s'étioler, puis à périr.

Adoptant les avis qui viennent d'être exprimés, la Commission considérant les nombreux et graves inconvénients que présente au point de vue esthétique la transformation du Jeu de Paume en une salle de concerts, émet, à l'unanimité, l'avis qu'il n'y a pas lieu d'accueillir favorablement la demande en concession présentée par M. d'Harcourt.

Fontaine Médicis au Jardin Luxembourg à Paris (Seine)

M. Laloux fait connaître qu'il a procédé avec M. Selmersheim à un nouvel examen de la Fontaine Médicis et qu'ils ont reconnu que seule la façade postérieure devrait être pour le moment l'objet d'une restauration de quelque importance et qu'à la façade principale il n'y avait lieu jusqu'à nouvel ordre que d'y effectuer 80/15/022/42 quelques petites réparations urgentes dont il donne le détail.

La Commission approuve à l'unanimité l'avis exprimé par MM. Laloux et Selmersheim. Elle demande, en conséquence qu'un nouveau devis réduit soit dressé ne comportant que les travaux strictement nécessaires.

Dôme des Invalides à Paris (Seine)

Sur la proposition de M. l'Inspecteur général Girault, la Commission approuve l'exécution d'un devis de 10 823 Francs 05 dressé pour l'achèvement de la restauration de la façade principale du Dôme des Invalides.

Domaine de Versailles (Seine-et-Oise)

M. Pujalet rappelle que la Commission, dans une de ses dernières séances, a approuvé un devis dressé en vue de la restauration des deux vases en plomb placés dans le parc du Grand Trianon à Versailles. Il estime qu'il serait préférable de ne pas réparer ces vases, mais de les retirer de la place qu'ils occupent pour les conserver dans une salle intérieure et de leur substituer dans le jardin des moulages.

M. Selmersheim est d'un avis différent : ces vases, dit-il, perdraient tout intérêt dans une salle de musée, comme toute oeuvre d'art, ils doivent rester à l'emplacement pour lequel ils ont été faits. C'est un principe que la Commission a toujours suivi et auquel il ne semble pas qu'il y ait lieu en la circonstance de déroger. M. Selmersheim ajoute que les vases peuvent être très facilement réparés et qu'ils ne risqueront plus ensuite d'être dégradés par suite d'intempéries.

La Commission se range à l'avis exprimé par M. Selmersheim, elle estime donc qu'il n'y a pas lieu de remplacer les vases par des copies, mais de les réparer. 80/15/022/43

M. Pujalet émet le voeu que ce travail de réparation soit exécuté avec la collaboration de M. Visseaux, sculpteur, qui a en sa possession des moulages des vases pris antérieurement à leur détérioration.

Église de l'ancien prieuré de Saint-Martin-des-Champs à Paris (Seine)

Adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim, la Commission approuve, sous réserve de certaines modifications de détail, le devis de 170 796 Francs 91 dressé par M. l'architecte en chef Deneux pour la restauration de l'église du prieuré de Saint-Martin des Champs à Paris.

Ancienne cathédrale de Die (Drôme)

La Commission adopte les conclusions d'un rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim tendant à la modification d'un devis présenté pour la réparation des toitures de l'ancienne cathédrale de Die.

Ancienne abbaye de Noirlac (Cher)

La Commission approuve les conclusions d'un rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim au sujet d'une demande de subvention présentée pour la construction d'un logement de gardien à l'ancienne abbaye de Noirlac.

La Commission émet un avis favorable à l'exécution des devis suivants :

Église Saint-Jean à Caen (Calvados)

1° Devis de 48 176 Francs 21 dressé pour la réparation des couvertures de l'église Saint-Jean à Caen.

Église Saint-Pierre à Caen (Calvados)

2° Devis de 18 321 Francs 66 ayant pour objet l'exécution de diverses réparations à l'église Saint-Pierre à Caen. 80/15/022/44

Château de Brécy (Calvados)

3° Devis de 32 199 Francs 93 relatif à la restauration du château de Brécy.

La Commission estime que l'État peut contribuer jusqu'à concurrence de 15 000 Francs à la dotation de cette entreprise.

Chapelle de Jehan de Seigne à Bleré (Indre-et-Loire)

4° Devis de 23 211 Francs 41 prévoyant la remise en état de la chapelle de Jehan de Seigne à Bleré.

La Commission fixe à 20 000 Francs la part contributive de l'État à cette opération.

Fouilles d'Alésia à Alise-Sainte-Reine (Côte-d'Or)

La Commission, sur la proposition de M. Selmersheim, émet un avis favorable à l'allocation à la Société des sciences historiques de Semur d'une subvention de 8 000 Francs en vue de la continuation des fouilles entreprises sur l'emplacement d'Alésia.

Cloître et cathédrale de Fréjus (Var)

La Commission à l'unanimité, adopte les conclusions d'un rapport de M. l'Inspecteur général Berr de Turique au sujet du dégagement du cloître et de la cathédrale de Fréjus.

Beffroi de Dunkerque (Nord)

M. Génuys informe la Commission que des fragments de briques se détachent du sommet de la Tour Saint-Éloi à Dunkerque et tombent sur un immeuble contigu, ce qui provoque des réclamations continues de son propriétaire. Pour faire cesser ces plaintes, la Ville de Dunkerque serait disposée à acquérir, avec la participation financière de l'État, l'immeuble en question. Cette opération nécessiterait une dépense d'environ 30 000 Francs. M. Génuys ajoute que, déjà saisi de l'affaire, le Comité des Monuments historiques a estimé que l'État ne pouvait aider la Ville à réaliser une opération de ce genre, qui créerait un précédent fâcheux. Le Comité a donc exprimé 80/15/022/45 l'avis qu'il y avait lieu simplement de faire exécuter à la Tour les réparations strictement indispensables pour éviter la chute de briques sur la maison voisine.

Après discussion, la Commission approuve l'avis exprimé par le comité, elle spécifie que les travaux devront notamment prévoir aucun relancé de pierre.

Classements prononcés

La Commission émet un avis favorable au classement des édifices suivants :

Église d'Asfeld (Ardennes)

Maison à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire)

Façade d'une maison sise à Chalon-sur-Saône, rue du Châtelet 37.

Église de Domont (Seine-et-Oise)

Choeur et croisée du transept de l'église de Domont (Seine-et-Oise)

Église de Neuilly-sur-Marne (Seine-et-Oise)

Désaffectations d'édifices cultuels :

Église de Corbehem (Pas-de-Calais)

La Commission déclare n'avoir aucune objection à présenter à la désaffectation projetée de l'église de Corbehem.

Église Saint-Jean à Corbigny (Côte-d'Or)

La Commission estime que la désaffectation de l'église Saint-Jean, à Corbigny, demandée par la Municipalité peut être prononcée. Toutefois, elle demande que des mesures soient prises pour assurer la conservation des quatre chapiteaux décorant la porte d'entrée et de l'arc à l'entrée du choeur, et, à cet effet, elle propose le classement de ces fragments de sculpture. 80/15/022/46

Classements refusés :

La Commission émet un avis défavorable au classement des édifices suivants :

Église des Vans (Ardèche)

Église de Colomiers (Yonne)

Classements ajournés

La Commission ajourne pour renseignements complémentaires l'examen des propositions de classement suivantes :

Chapelle du Perguet à Bénodet (Finistère)

Hôtel de ville de Pont-du-Château (Puy-de-Dôme). 80/15/022/47

4 avril 1913
Présidence de M. de Baudot, Inspecteur général des Monuments historiques. Membres présents : MM. Bernier, Berr de Turique, [Paul] Boeswillwald, Dreyfus, Enlart, Gonse, Lefèvre-Pontalis, Léon, Magne, Marcou, Pascal, Perdreau, Puthomme.
Assistaient également à la séance : MM. Louzier, Nodet et Génuys, adjoints à l'Inspection générale.
Exposition projetée dans le donjon de Vincennes (Seine)

M. le chef de division informe la Commission que la Société des Amis de Vincennes a sollicité l'autorisation d'organiser dans le donjon et la chapelle du château de Vincennes une exposition de tous les souvenirs se rapportant à ce monument.

Dans un rapport dont lecture est donnée, M. de Baudot expose les nombreux inconvénients que présenterait l'organisation en ce moment d'une exposition au château de Vincennes.

La Commission, à l'unanimité, adopte les conclusions de ce rapport et estime, en conséquence, que l'autorisation sollicitée ne doit pas être accordée.

Ministère de la Marine et Hôtel Coislin à Paris (Seine)

En vue de l'établissement d'escaliers d'accès à la station "Place de la Concorde" de la ligne métropolitaine n°8, le Conseil municipal 80/15/022/48 de Paris a adopté un projet qui consisterait à établir les escaliers dans la 1ère et 3e arcades du ministère de la Marine et dans les travées correspondantes de l'Hôtel Coislin, place de la Concorde N°4.

La Commission, adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim, considérant d'une part que l'établissement d'escaliers sous les arcades du ministère de la Marine constituerait une emprise sur le domaine de l'État qui ne peut être acceptée ; considérant d'autre part que les dispositions projetées pourraient causer de graves dommages tant à l'Hôtel du ministère de la Marine qu'à l'Hôtel Coislin, édifices classés, émet à l'unanimité un avis défavorable à son approbation.

Vieux chapitre à Meaux (Seine-et-Marne)

Adoptant l'avis émis par M. l'Inspecteur général Selmersheim, la Commission émet un avis favorable à la rétrocession à l'État du "Vieux chapitre" à Meaux moyennant un prix principal de 100 Francs.

En ce qui concerne d'autre part la restauration de cet édifice, la Commission, sur la proposition de MM. de Baudot et Gonse, estime qu'il n'y a lieu d'y exécuter que les réparations strictement nécessaires pour en assurer la conservation sans se préoccuper de son utilisation future. En conséquence, la Commission exprime l'avis qu'il n'y a pas lieu de donner suite au projet de restauration précédemment présenté 80/15/022/49 par l'architecte. Elle demande qu'après la cession du monument à l'État, un nouveau devis soit dressé, ne comprenant que la consolidation de la première travée du monument et réduisant la dépense au strict minimum.

Théâtre antique d'Orange (Vaucluse)

La Commission est informée que la Municipalité d'Orange insiste vivement pour que soit effectué le bouchement de la brèche existant dans la façade latérale Est du théâtre romain, opération qu'elle a autrefois écartée et qui nécessiterait une dépense de 95 000 Francs.

La Commission, considérant

qu'il ne s'agit pas, en la circonstance, d'exécuter des travaux de consolidation pour assurer la conservation de ce qui subsiste du théâtre, mais d'améliorer ses dispositions en vue des représentations qui s'y donnent et dont la Ville tire un profit important, considérant en conséquence,

que ces travaux ne rentrent pas dans la catégorie de ceux pouvant être subventionnés sur les fonds votés par le Parlement pour la conservation des Monuments historiques,

émet, à l'unanimité, l'avis qu'il ne pourrait être donné suite à la demande de la Municipalité que si celle-ci consentait à supporter intégralement la dépense reconnue nécessaire.

Monuments historiques de l'Algérie

Sur la proposition de M. l'Inspecteur général [Paul] Boeswillwald, la Commission approuve le programme présenté en vue de l'entretien et la restauration en 1913 des Monuments historiques d'Algérie. 80/15/022/50

Château Gaillard à Vannes (Morbihan)

M. l'Inspecteur général Magne informe la Commission que la Société polymathique du Morbihan, qui a récemment acquis l'immeuble aujourd'hui classé dit "Château Gaillard" à Vannes, demande la réparation de cet édifice en vue d'y installer un musée archéologique. M. l'architecte ordinaire du Morbihan a dressé le devis des travaux nécessaires qui, après révision opérée par l'architecte en chef, s'élève à 37 500 Francs. La Société polymathique demande que l'État lui vienne en aide par l'allocation d'une subvention aussi élevée que possible.

Sur la proposition de M. Magne, la Commission émet l'avis que l'État pourra concourir à la dotation des travaux jusqu'à concurrence de 15 000 Francs, mais à la condition expresse que les travaux soient exécutés sous la direction de M. Vincent, architecte en chef, qui devra, en conséquence, dresser un nouveau devis.

Pont Saint-Martial à Limoges (Haute-Vienne)

M. Louzier informe la Commission qu'un devis vient d'être établi en vue de la consolidation du vieux Pont Saint-Martial du XIIIe siècle à Limoges. La dépense est de 73 240 Francs.

Après avoir entendu M. Gonse et sur sa proposition, la Commission réserve toute décision sur cette affaire jusqu'à ce qu'elle soit renseignée sur les intentions de la Municipalité de Limoges, propriétaire du monument, au sujet de sa part contributive à la dépense projetée. 80/15/022/51

Ancienne abbaye de Charlieu (Saône-et-Loire)

La Société des amis des Arts de Charlieu demande que soit poursuivi sur le côté Nord le dégagement de l'ancienne abbaye. De ce côté, deux maisons ont été construites sur l'emplacement de l'ancienne église ainsi qu'un hangar, qui occupe une partie de la parcelle de terrain contiguë au porche du monument.

Après avoir entendu MM. Nodet et Léon, la Commission propose l'acquisition de cette parcelle, le hangar construit dessus présentant, outre l'inconvénient de masquer les arcades qui s'ouvraient jadis sur l'église, un réel danger d'incendie pour le narthex. Cette acquisition qui serait faite par l'État, nécessiterait une dépense d'environ 20 000 Francs qui pourrait être couverte jusqu'à concurrence de 7 000 Francs par une partie des fonds provenant de la souscription publique ouverte par la Société des amis des Arts de Charlieu.

Quant aux deux maisons également situées sur le côté Nord du monument, la Commission estime qu'il n'y a pas lieu d'en faire l'acquisition, leur démolition ne présentant aucun intérêt.

Elle émet l'avis qu'il serait préférable d'employer le reste des souscriptions réunies à l'exécution des travaux de clôture et autres nécessaires pour la mise en valeur de l'ancienne abbaye.

Ancienne abbaye de Saint-Michel-de-Cuxa (Pyrénées-Orientales)

La Commission estime qu'il n'y a pas lieu de poursuivre l'acquisition des chapiteaux provenant de l'ancienne abbaye de Saint-Michel-de-Cuxa, achetée par un américain. 80/15/022/52

Toutefois, sur la proposition de M. Pascal, elle émet le voeu que soient effectués des moulages des plus intéressants de ces chapiteaux avant leur transfert en Amérique.

Auberge de France à Rhodes (Grèce)

M. le chef de division informe la Commission que M. l'ambassadeur de France à Constantinople a acquis à Rhodes une vieille demeure appelée "Auberge de France" qu'il a l'intention d'offrir à l'État.

M. Enlart donne des renseignements sur l'intérêt artistique que présente cette maison.

Conformément à la demande de M. le ministre des Affaires étrangères, la Commission émet un avis favorable au classement de cet immeuble, mais elle estime qu'en raison de sa situation en pays étranger, l'édifice ne peut être affecté à l'administration des Beaux-arts et que c'est, en conséquence, au ministère des Affaires étrangères qu'il appartient d'accepter s'il y a lieu la dotation offerte par M. Bompard.

Approbation de travaux

La Commission émet un avis favorable à l'approbation des devis suivants :

Maison de Jean de La Fontaine à Château-Thierry (Aisne)

1° Devis de 23 362 Francs 43 dressé pour la réparation extérieure et intérieure de la maison de Jean de La Fontaine à Château-Thierry.

La Commission estime que l'État pourra participer jusqu'à concurrence de 5 000 Francs à la dotation de cette opération. 80/15/022/53

Église de Rots (Calvados)

2° Devis de 18 725 Francs 94 ayant pour objet la réparation du portail et de la façade occidentale de l'église de Rots.

Sur la proposition de M. Lefèvre-Pontalis la Commission émet le voeu que, lors de la restauration du portail de l'édifice, tous les témoins de l'état ancien soient conservés.

Église Saint-Jean à Caen (Calvados)

3° Devis de 3 228 Francs 23 prévoyant l'achèvement de la restauration de la Tour Centrale de l'église Saint-Jean à Caen.

Hôtel d'Écoville à Caen (Calvados)

4° Devis de 107 411 Francs 22 dressé en vue de la restauration extérieure et intérieure de l'Hôtel d'Écoville à Caen.

Ces travaux sont nécessaires pour permettre à la Chambre de Commerce de Caen, qui contribue pour 50 000 Francs à leur dotation, d'y installer ses services.

Sur la proposition de M. de Baudot, la Commission, afin d'être renseignée sur la manière artistique dont l'architecte envisage la restauration intérieure des salles, demande la production, avant l'exécution des travaux, d'une étude complète sur la grande salle.

Classements prononcés

La Commission émet un avis favorable au classement des édifices suivants :

Église de Saulcet (Allier)

Clocher de l'église de Saulcet (Allier)

Église de Montpellier-de-Médillan (Charente-Inférieure)

Nef et clocher de l'église de Montpellier-de-Médillan (Charente-Inférieure). 80/15/022/54

Église de Mondeville (Calvados)

Chapelle de l'ancien séminaire de Meaux (Seine-et-Marne)

Chapelle de la Commanderie de Caubin à Arthez (Basses-Pyrénées)

Église abbatiale de Villesalem (Vienne)

Nomination d'architectes ordinaires dans l'Yonne : arrondissements de Semur et de Sens

Le Comité émet un avis favorable à la nomination de :

1° M. Forey, comme architecte ordinaire pour l'arrondissement de Semur en remplacement de M. Marcorelles, démissionnaire.

2° M. Chadrin comme architecte ordinaire pour l'arrondissement de Sens en remplacement de M. Karman, démissionnaire. 80/15/022/55

18 avril 1913
Présidence de M. de Baudot, Inspecteur général des Monuments historiques. Membres présents : MM. Berr de Turique, [Paul] Boeswillwald, Gonse, Lefèvre-Pontalis, Léon, Magne, Marcou, Puthomme.
Assistent également à la séance : MM. Génuys, Louzier, Nodet, adjoints à l'Inspection générale.
Classement

La Commission émet un avis favorable aux classements des édifices ou parties d'édifices ci-dessous désignés :

Allier :

Ruines du château de Billy, clocher et absidiales de l'église de Chappes, église de Coulandon.

Aube :

Église de Voué,

Église de Dampierre,

Église de Pouan,

Choeur et transept de l'église Saint-Jean à Ricey-Haute-Rive,

Église Saint-Vincent,

Église de Granville,

Croix de Carrefour à Granville

Calvados :

Choeur et clocheton du pignon de l'église de Villons-les-Buissons

Église de Raix,

Église de Berneuil. 80/15/022/56

Charente-Inférieure :

Église de Contré,

Église Saint-Fort-sur-Gironde

Gironde :

Église de La Lande-de-Cubzac

Hérault :

Abside, absidiole et corbeaux de la façade de l'église de Lattes

Église de Caux

Église de Cruzy

Meuse :

Maison du Roi à Saint-Mihiel

Tour romane de l'église de Saint-Mihiel

Façade est du Grand-Logis et façade postérieure entre les deux ailes y compris les toitures du palais abbatial de Saint-Mihiel, façades y compris les toitures de l'ancien collège Gilles de Trèves à Bar-le-Duc

Église de Nettancourt

Église de Varennes-en-Argonne

Église de Woël

Église de Marissel (Oise)

Oran (Algérie) :

Djedars de Freuda

Puy-de-Dôme :

Fontaine d'Adam et d'Ève à Riom,

Maison 1 rue Sirmond à Riom,

Façade de l'église Notre-Dame-du-Marthuret à Riom

Choeur et clocher de l'église de Saint-Yan (Saône-et-Loire)

Chapelle Saint-Hubert dans l'église de Charmes (Vosges)

Église de Moyenmoutier (Vosges) 80/15/022/57

La Commission émet un avis défavorable au classement des édifices suivants :

Château de Montluçon (Allier)

Église de Lentilles (Aube)

Église de Marnay-sur-Seine (Aube)

Église de Malaville (Charente)

Église de Cessac (Gironde) ; le portail reste classé - le classement intégral du monument est rejeté

Porte d'Amont à Meung-sur-Loire (Loiret)

Église de Saint-Hilaire (Meuse)

Église de Manheulles (Meuse)

Église de Marcheville-en-Woèvre (Meuse)

Chapelle de Marèches à Neuvecelle (Haute-Savoie)

Place Stanislas à Nancy (Meurthe-et-Moselle)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim au sujet de la délimitation des parties classées de la Place Stanislas à Nancy.

[Approbation de devis sur des cathédrales sur rapport de M. de Baudot

Après avoir entendu la lecture des rapports de M. l'Inspecteur général de Baudot, la Commission émet un avis favorable à l'approbation des devis suivants :

Cathédrale de Chartres (Eure-et-Loir)

1° Devis de 80 000 Francs dressé en vue de la continuation de la restauration du transept et du porche Nord de la cathédrale de Chartres. 80/15/022/58

Cathédrale du Mans (Sarthe)

2° Devis de 22 150 Francs 20 relatif à l'exécution de diverses réparations à la cathédrale du Mans.

Cathédrale de Meaux (Seine-et-Marne)

3° Devis de 168 723 Francs 22 établi en vue de la restauration de la tour Nord de la cathédrale de Meaux.

Dispense d'adjudication

La Commission émet l'avis qu'il y a lieu d'accorder une dispense d'adjudication pour l'exécution des travaux de restauration de l'ancien prieuré de Saint-Martin-des-Champs à Paris (Seine).

Ces travaux feront l'objet d'un concours restreint entre plusieurs entrepreneurs des Monuments historiques. 80/15/022/59

23 mai 1913
Présidence de M. de Baudot, Inspecteur général des Monuments historiques. Membres présents : MM. Aymard, Berr de Turique, [Paul] Boeswillwald, Dreyfus, Enlart, Gonse, Lefèvre-Pontalis, Léon, Magne, Marcou, Marcel, Pascal, Perdreau, Puthomme, Selmersheim.
Assistent également à la séance : MM. Louzier et Nodet, adjoints à l'Inspection générale.
Cathédrale de Coutances (Manche)

La Commission est saisie d'un projet en vue du dégagement du chevet de la cathédrale de Coutances et comportant la création d'un jardin municipal derrière l'abside. Ce projet s'élève à 66 650 Francs. Adoptant la conclusion du rapport de M. l'Inspecteur général de Baudot la Commission estime que cette dépense doit être réduite dans une large mesure. Certains travaux d'abord peuvent être ajournés. D'autre part, la Ville qui a déjà pris l'engagement de créer et d'entretenir à perpétuité le square devra en outre prendre d'autres dépenses à sa charge, ce sont celles relatives à la démolition de l'ancienne chapelle de l'évêché, la construction du mur de l'école des filles.

Quant à l'État, sa participation à l'opération projetée doit uniquement consister à l'exécution des travaux se rapportant au monument c'est-à-dire à l'établissement de la grille de clôture, à la réfection des sou- 80/15/022/60 bassements etc…La dépense incombant à l'État ainsi réduite ne devra pas dépasser 40 000 Francs

Cathédrale de Rouen (Seine-Inférieure)

La Commission, sur la proposition de M. de Baudot, approuve l'exécution d'un devis de 58 305 Francs 07 dressé en vue de l'établissement d'un beffroi dans la tour de Beurre à la cathédrale de Rouen pour permettre d'y installer une cloche de 20 000 kilos.

Cette dépense doit incomber en totalité à l'archevêque de Rouen.

Église de Mehun-sur-Yèvre (Cher)

La Commission approuve l'exécution des travaux nécessaires pour achever la restauration de l'église de Mehun-sur-Yèvre.

Considérant toutefois que la dépense supplémentaire prévue de 36 290 Francs est exagérée elle donne mission à l'administration de faire réduire le devis aux travaux strictement nécessaires.

Château de Vincennes (Seine)

Bâtiment de la Reine et Donjon

Sur la proposition de M. l'Inspecteur général Selmersheim, la Commission approuve un devis de 100 189 Francs 70 dressé en vue de la remise en état du comble de bâtiment de la Reine au château de Vincennes.

Ce bâtiment étant occupé par les services militaires, la Commission estime que l'administration de la Guerre devra prendre à sa charge une part importante de cette dépense.

La Commission approuve également l'ouverture d'un crédit de 3 000 Francs en vue de l'établissement 80/15/022/61 sur une des faces du Donjon de Vincennes d'échafaudages permettant de se rendre compte de l'état du monument.

Edifices classés de Pérouges (Ain)

La Commission adopte les conclusions des rapports de M. l'Inspecteur général Selmersheim relatifs à la conservation des édifices classés de Pérouges.

En conséquence, elle approuve l'exécution de travaux de consolidation et de réparation à la maison Vernet, à la maison Valensio, à l'église, à la porte d'en haut et à la barbacane.

Par contre, elle émet un avis défavorable à l'approbation du devis dressé pour la restitution du couronnement de la porte d'en haut.

Cathédrale et cloîtres de Cahors (Lot)

Sur la proposition de M. l'Inspecteur général [Paul] Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable à l'approbation de deux devis réduits, le premier de 5 500 Francs pour la restauration des cloîtres de la cathédrale de Cahors, le second de 12 789 Francs pour l'achèvement de la restauration du porche Nord de la cathédrale.

Cloîtres de la cathédrale de Tulle (Corrèze)

La Commission adopte les conclusions d'un rapport de M. l'Inspecteur général [Paul] Boeswillwald au sujet de la transformation projetée en musée municipal d'une partie des cloîtres de la cathédrale de Tulle.

Cathédrale de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)

La Commission approuve les conclusions d'un rapport de M. l'Inspecteur général [Paul] Boeswillwald au sujet de la restauration des 80/15/022/62 vitraux de la cathédrale de Clermont-Ferrand.

Église de Souillac (Lot)

Saisie d'un projet dressé pour la restauration de l'église de Souillac et comportant la couverture en pierre des coupoles, la Commission avant de prendre une décision sur cette affaire, sur la proposition de M. l'Inspecteur général [Paul] Boeswillwald, demande que M. Boeswillwald soit prié de faire des études complémentaires sur la question, au sujet desquelles M. [Paul] Boeswillwald lui donnera toutes instructions utiles.

Cathédrale de Bordeaux (Gironde)

La Commission, adoptant les conclusions d'un rapport de M. l'Inspecteur général Magne, approuve l'exécution d'un devis de 64 368 Francs 27 ayant pour objet la réparation des voûtes (3° et 4° travées) à la cathédrale de Bordeaux.

Porte Saint-Pierre à Nantes (Loire-inférieure)

Saisi d'un projet dressé pour l'exécution de divers travaux complémentaires de restauration à la Porte Saint-Pierre à Nantes, la Commission, après avoir entendu M. Léon, émet à l'unanimité un avis défavorable à son approbation.

Église Notre-Dame à Cluny (Saône-et-Loire)

La Commission approuve, sur la proposition de M. l'Inspecteur général Selmersheim, un devis de 36 000 Francs dressé pour la restauration de l'église Notre-Dame à Cluny.

Abbaye de Cluny (Saône-et-Loire)

La Commission émet un avis favorable à l'exécution d'un devis de 13 649 Francs ayant pour objet de dégagement de l'ancienne chapelle de Bourbon à l'abbaye de Cluny. 80/15/022/63

Église Saint-Étienne à Auxerre (Yonne)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un projet de verrière destinée à l'église Saint-Étienne à Auxerre et exécuté par M. Louzier fils.

Ancienne abbaye de Longues (Calvados)

M. l'Inspecteur général Magne met la Commission au courant des pourparlers engagés en vue de la cession à l'État des ruines de l'ancienne abbaye de Longues. Les ruines proprement dites pourraient être acquises pour une somme de 27 000 Francs. Mais il y aurait en outre à acheter le terrain sur lequel elles s'élèvent : cette dernière acquisition n'a encore fait l'objet d'aucune négociation.

Aussi, avant de prendre une décision définitive sur cette affaire, la Commission demande à être renseignée sur les conditions auxquelles ce terrain pourrait être vendu à l'État.

Vieux château à L'Île-d'Yeu (Vendée)

La Commission ne croit pas devoir donner son approbation à un devis de 12 340 Francs dressé pour la remise en état des ruines du vieux château à L'Île-d'Yeu. Elle estime en effet que les consolidations nécessaires pour assurer la conservation de cet édifice doivent être effectuées par voie d'entretien. Elle demande donc qu'un crédit annuel de 600 à 700 Francs soit mis pendant plusieurs exercices à la disposition de M. l'architecte ordinaire Loquet.

Église de Boissy-Mauvoisin (Seine-et-Oise)

Saisie à nouveau de la question de la désaffectation de l'église de Boissy Mauvoisin, 80/15/022/64 sur une demande d'avis complémentaire formulée par le Conseil d'État, la Commission, adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim, estime qu'elle n'a rien à ajouter à l'avis qu'elle a précédemment formulé dans sa séance du 9 décembre 1910.

Désaffectations d'édifices cultuels

La Commission estime n'avoir aucune objection à opposer aux désaffectations projetées des édifices suivants :

Église de Desmont (Loiret)

Chapelles à Broc (Alpes-Maritimes) : Chapelles Saint-Jean, Saint-Roch, Saint-Antoine et Saint-Sébastien à Broc

Église de Moirans (Isère)

Saisie à nouveau de la question de la désaffectation de l'église de Moirans, la Commission ajourne l'examen de cette affaire jusqu'à production de renseignements photographiques complémentaires.

Vieille maison à Cluny (Saône-et-Loire)

La Commission émet un avis favorable au classement de la façade d'une maison sise à Cluny, rue d'Avril.

Temple de l'Amour à Neuilly-sur-Seine (Seine)

La Commission propose le classement du temple dit de l'Amour situé sur la pointe sud de l'île du pont de Neuilly.

Tour Saint-Paterne à Orléans (Loiret)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Selmersheim, la Commission émet un avis défavorable au classement de la Tour Saint-Paterne à Orléans. 80/15/022/65

Vieille maison à Blévy à Nogent-le-Roi (Eure-et-Loir)

La Commission émet un avis favorable au classement des façades, y compris toitures, d'une maison du XVIe siècle à Blévy.

Nomination d'architecte ordinaire (Yonne)

La Commission émet un avis favorable à la nomination, en remplacement de M. Chadrin décédé, de M. Dapoigny, déjà architecte ordinaire de l'arrondissement de Joigny, comme architecte ordinaire des Monuments historiques pour l'arrondissement de Sens.

Dispenses d'adjudication

La Commission ne voit pas d'inconvénient à ce que soient accordées les demandes de dispenses d'adjudication sollicitées pour les travaux à exécuter en 1913 dans les édifices ci-après désignés :

Cathédrale de Rouen (peinture de la grande flèche)

Cathédrale de Chartres

Cathédrale de Toulouse

Cathédrale d'Orléans

Cathédrale de Rouen (Tour Saint-Romain)

Église Notre-Dame à Saint-Lô

Église de Triel

Ancienne cathédrale de Laon

Église Saint-Sauveur à Caen

Ancien dortoir des Bénédictins à Dijon. 80/15/022/66

30 mai 1913
Présidence de M. de Baudot, Inspecteur général des Monuments historiques. Membres présents : MM. Aymard, Berr de Turique, [Paul] Boeswillwald, Bonnier, Dreyfus, Enlart, Guiffrey, Laloux, Lefèvre-Pontalis, Magne, Marcel, Marcou, Pascal, Perdreau, Puthomme, Selmersheim.
Assistent également à la séance : MM. Louzier, Nodet, adjoints à l'Inspection générale.
Confidentialité des débats ; Château de Vincennes (Seine)

M. de Baudot fait connaître à la Commission qu'un journal du soir vient d'une part de protester contre l'interdiction momentanée de la visite du château de Vincennes, et, d'autre part, de critiquer d'une façon particulièrement vive la manière dont sont conduits les travaux de restauration en cours d'exécution à la chapelle.

L'article, qui est lu à la Commission, met en cause M. de Baudot à la fois comme architecte du château de Vincennes et comme président de la Commission des Monuments historiques .

M. de Baudot fait savoir que son intention est de répondre aux assertions de cet article dont il démontre l'inexactitude absolue et il donne lecture de la lettre qu'il se propose d'adresser au directeur du journal.

M. Henry Marcel estime qu'il serait préférable de ne pas répondre ; à son avis la lettre préparée par M. de Baudot ne mettra pas fin à 80/15/022/67 la polémique, mais au contraire l'alimentera, elle est en effet conçue en termes si généraux et si vagues qu'elle ne convaincra personne, elle ne refute pas une à une et avec preuves à l'appui les assertions de l'article ; elle ne les discute même pas : si cependant M. de Baudot tenait seulement à répondre, M. Marcel l'engage à revoir sa lettre et, dans sa nouvelle réponse, à démontrer par des faits précis et sans réplique la fausseté de chacune des allégations de l'article.

M. de Baudot fait observer que les critiques sont si vagues qu'il ne lui paraît pas possible d'y répondre toujours d'une façon très précise.

C'est pourquoi mieux vaut ne pas répondre, déclare M. Bonnier, qui s'associe complètement à l'avis de M. Marcel. M. Aynard estime également qu'il n'est pas opportun d'entamer avec la presse des polémiques.

Après de nouveaux échanges de vues, la Commission, à la majorité, estime qu'il n'y a pas lieu pour M. de Baudot de répondre ; mais elle tient, en la circonstance, à se solidariser tout entière avec son président et elle laisse à l'administration le soin d'apprécier s'il ne convient pas de rectifier, par un communiqué officiel, les énonciations erronées parues dans le journal en question.

Château de Fougères (Ille-et-Vilaine)

La Commission adopte les conclusions d'un rapport de M. l'Inspecteur général Magne au sujet 80/15/022/68 de la restauration du château de Fougères. En conséquence, elle approuve un devis présenté pour la consolidation des courtines du Sud et de la Tour du Cadran. Elle maintient l'approbation précédemment donnée au devis dressé pour la réparation de la Tour Guémadeuc et, à l'unanimité, émet un avis défavorable à l'exécution sur cette Tour d'un couronnement à machicoulis, réclamé par la Société archéologique d'Ille-et-Vilaine. Enfin, elle demande la production de deux devis, l'un pour l'assainissement des tours Surienne et Raoul par le drainage des eaux qui y séjournent actuellement, l'autre pour l'aménagement des locaux actuellement occupés par le gardien.

Église de Saint-Génard (Deux-Sèvres)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis supplémentaire de 10 338 Francs établi pour l'achèvement des travaux de restauration en cours d'exécution à l'église Saint-Génard, mais à la condition que Mme la marquise de La Coste-Messelière, qui a demandé l'exécution de ces travaux, prenne à sa charge le tiers de la dépense prévue.

Fontaine Médicis au Jardin du Luxembourg à Paris (Seine)

Sur la proposition de M. l'Inspecteur général Laloux, la Commission approuve l'exécution d'un devis réduit de 19 097 Francs 33 dressé pour la réparation des façades de la Fontaine Médicis au Jardin du Luxembourg. 80/15/022/69

Cathédrale de Bayonne (Basses-Pyrénées)

La Commission approuve un devis de 27 509 Francs 81 présenté pour la continuation de la restauration de la cathédrale de Bayonne.

La Commission prie toutefois M. Louzier d'établir avec l'architecte de la cathédrale un programme par ordre d'urgence, des travaux à effectuer à cet édifice.

Vieille maison à Arreau (Hautes-Pyrénées)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 2 167 Francs 80 établi pour la restauration d'une vieille maison XVIe siècle située à Arreau.

Cellier de Clairvaux à Dijon (Côte-d'Or)

La Commission adopte les conclusions d'un rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim au sujet de l'acquisition projetée et de la mise en état du cellier de Clairvaux à Dijon.

En conséquence, elle émet l'avis qu'après l'acquisition de cet édifice par la Ville avec participation financière de l'État, l'administration pourra consacrer une somme maxima de 30 000 Francs aux réparations indispensables de gros oeuvres à effectuer au cellier.

Remparts d'Aigues-Mortes (Gard)

La Commission est informée qu'il est question de construire à Aigues-Mortes une cave coopérative à proximité de la façade sud des remparts de cette Ville.

La Commission, après observations présentées par M. Bonnier, approuve les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Berr de Turique au sujet des mesures à prendre pour empêcher la construction de cette cave. 80/15/022/70

Ancienne abbaye de Charlieu (Loire)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Nodet au sujet de l'acquisition projetée de bâtiments construits sur l'ancienne église de l'abbaye de Charlieu.

Classements adoptés

La Commission émet un avis favorable au classement des édifices suivants :

Tombeaux de Salah-Bey (Constantine) Algérie

Tombeaux de Salah-Bey dans l'ancienne Medersa de Constantine.

Chapelle du château de Chavigny (Indre-et-Loire)
Dépendances de l'ancien château de La Mothe-Saint-Héray (Deux-Sèvres)

La Commission émet également un avis favorable à l'allocation d'une subvention à la Commune de La Mothe-Saint-Héray si celle-ci se décide à acquérir ces dépendances, menacées de démolition.

Porte des Gendarmes à Versailles (Seine-et-Oise)

Cette porte est menacée de démolition par suite de la construction à cet emplacement de la Recette principale des Postes.

La Commission émet le voeu que ce monument, beau spécimen de l'architecture de l'époque de Louis XIV, soit conservé et aménagé dans les nouveaux bâtiments de la Recette des Postes.

Église de Trie-sur-Baïse

La Commission émet un avis défavorable au classement de l'église de Trie-sur-Baïse parmi les Monuments historiques. 80/15/022/71

9 juin 1913
Versailles (Seine-et-Oise)
Procès-verbal de la séance tenue à Versailles le 9 juin 1913.
Assistent également à la séance : MM. de Nolhac, Conservateur du musée de Versailles, Louzier, architecte en chef des Monuments historiques adjoint à l'Inspection générale, Chaussemiche, architecte en chef des Palais de Versailles et de Trianon.
Bâtiment de la Cour des Princes dit “la Vieille Aile”

L'attention de la Commission est appelée en premier lieu sur le mauvais état du bâtiment dit "La Vieille Aile" situé dans la Cour des Princes et notamment de sa façade sud.

Après examen sur place de cette façade, la Commission demande à M. Chaussemiche de dresser un projet pour la restauration complète du monument qui tombe en ruines en prévoyant notamment la réfection des couvertures, des maçonneries et des planchers intérieurs, ce bâtiment devant être, après remise en état, affecté au service du musée, qui y installera des salles de peinture. M. Chaussemiche est prié de s'entendre avec ce service tant sur les dispositions intérieures à prévoir que sur le mode d'éclairage à adopter. 80/15/022/72

La Commission demande que le projet de restauration soit soumis le plus tôt possible à son examen afin que les travaux puissent être prochainement entrepris. A cet effet, considérant que l'établissement du chauffage central se trouve aujourd'hui terminé dans la partie centrale du château et que cette installation ne présente pas la même urgence pour les deux ailes, elle exprime le voeu que le crédit annuel consacré jusqu'à maintenant à cette opération soit provisoirement affecté à la réfection du bâtiment de la vieille Aile.

Bibliothèque du Dauphin

La Commission est appelée à émettre un avis définitif sur la question de la restauration de la bibliothèque du Dauphin. Faut-il laisser les boiseries en chêne apparent c'est-à-dire dans leur ton naturel ou les blanchir et, dans ce dernier cas, faut-il également les dorer ?

M. de Nolhac fait observer que ces boiseries étaient autrefois peintes et que les peintures anciennes doivent faire repousser toute idée de dorure.

M. Selmersheim est du même avis ; il rappelle en outre qu'il a été procédé il y a plusieurs années sur certaines des boiseries à un travail de miroitier qui a donné de déplorables résultats, faisant perdre aux sculptures toute leur valeur. Aussi demande-t-il que toute opération de ce genre soit formellement interdite. 80/15/022/73

M. Nénot estime que laisser les boiseries dans leur ton apparent serait un anachronisme archéologique puisqu'elles étaient peintes autrefois.

M. de Baudot n'en disconvient pas, mais il fait remarquer que, pour l'artiste, les boiseries dans leur ton naturel présentent un intérêt de premier ordre ; il existe peu de boiseries de même valeur ; Versailles n'en possède pas d'autres ; on ne peut en trouver d'aussi belles qu'à Rambouillet.

Aussi, au point de vue enseignement, y aurait-il grand intérêt à les laisser subsister dans leur ton de bois. M. de Baudot fait toutefois une proposition intermédiaire qui consisterait à laisser les pilastres en chêne apparent et à peindre les parties centrales.

MM. Nénot et Girault font observer les difficultés qu'on éprouverait pour faire la démarcation entre les parties à blanchir et celles à conserver dans leur ton naturel.

Finalement, la Commission, à la majorité, émet l'avis qu'il y a lieu de procéder à la peinture générale à l'essence des boiseries. Elle spécifie toutefois que cette opération ne devra comporter aucun travail de miroitier, ni aucune dorure, et elle demande que cette restauration soit faite dès cette année.

Chambre de Louis XV

M. Girault expose que l'alcôve de la Chambre de Louis XV n'a plus ses lambris d'autrefois. On les a provisoirement remplacés par 80/15/022/74 trois tapisseries représentant des scènes de la vie de Don Quichotte. La question s'est posée de savoir s'il fallait rétablir ces lambris. A cet effet, on a fait, à titre d'essai, deux panneaux.

Ils sont soumis à l'examen de la Commission, qui les trouve d'exécution défectueuse et sans intérêt. Elle estime préférable de laisser les parois de l'alcôve dans leur état actuel, c'est-à-dire de conserver les tapisseries. Une proposition de M. Girault consistant à supprimer les petits panneaux dorés qui existent entre les tapisseries est ajournée.

Cour des Cerfs : Lanterneau du calorifère

M. de Nolhac critique la façon dont a été construit le lanterneau du calorifère du château. Sa hauteur détruit complètement l'harmonie architecturale de la Cour des Cerfs. Le projet, primitivement adopté, ne devait pas modifier les lignes générales de la Cour ; il n'a pas été exécuté. Aussi M. de Nolhac demande-t-il à la Commission d'émettre le voeu que cette construction si regrettable soit supprimée et d'approuver le projet dressé à cet effet.

MM. Nénot et de Baudot font observer que la Cour des Cerfs ne présente qu'un intérêt très relatif ; d'autre part, si cette disposition est fâcheuse, si la hauteur du lanterneau aurait pu être réduite, il n'en est pas moins vrai que la construction critiquée répond aux nécessités de l'époque qui exige le chauffage central et que ce mode de chauffage doit nécessairement comporter une ouverture pour 80/15/022/75 assurer la ventilation et l'éclairage de la chaufferie. Ils ne croient donc pas devoir s'associer à la proposition de M. de Nolhac d'autant plus que celle-ci entraînerait une dépense assez élevée.

La Commission se range à cet avis et décide le maintien de l'installation actuelle. Toutefois, sur l'avis de M. Nénot, elle demande que le lanterneau soit recouvert de verre cathédral afin de masquer la tuyauterie intérieure.

Réfection des trophées et vases sur les façades du Château côté Parc

La Commission a précédemment décidé la restitution sur les façades du château, côté parc, des trophées et vases qui les décoraient autrefois. Ce travail est aujourd'hui terminé pour la partie centrale du Palais. La question se pose de savoir s'il faut continuer maintenant l'opération et rétablir également sur les deux ailes les vases et trophées.

Ceux-ci ont déjà été rétablis derrière la chapelle et cette restitution a été critiquée par M. de Nolhac, pour qui cette décoration uniforme refaite tout le long des balustrades du Palais finira par paraître monotone.

M. Girault expose au contraire que du côté de l'Orangerie une série de trophées romprait avantageusement la ligne très sèche des bâtiments.

M. Henry Marcel estime que la dépense que nécessiterait la continuation de l'opération 80/15/022/76 est hors de proportion avec l'intérêt qu'elle présente. Ces motifs n'ajoutent rien à la beauté architecturale du Palais et M. Marcel conçoit aisément un traitement distinct pour la partie centrale et les ailes.

M. de Baudot est en principe du même avis.

M. Nénot estime toutefois qu'on pourrait rétablir les trophées sur les trois pavillons de chaque aile afin d'accuser les avant-corps ; quant à la restitution des vases au-dessus des pilastres, elle pourrait être tout au moins provisoirement ajournée.

M. de Baudot s'associe à cette proposition.

M. Léon fait observer que l'on possède des dessins indiquant avec précision les emplacements où existaient autrefois des vases et des trophées ; il se demande, puisqu'il s'agit de restitution, si on est en droit de ne faire le travail qu'en partie.

Après un nouvel échange de vues, la Commission, à la majorité, estime qu'il y a lieu d'ajourner jusqu'à nouvel ordre la suite de l'opération et de ne comprendre dans le nouveau programme de travaux aucune prévision pour la réfection de vases et trophées.

Elle émet, d'autre part, le voeu, sur la proposition de M. Laloux, que les cinq vases neufs qui ont été placés sur de gros soubassements à l'angle de l'aile Nord et de la partie centrale du Palais soient transportés au dessus des pilastres de l'aile Nord faisant suite à l'avant corps de la Chapelle. 80/15/022/77

Bassin de Diane

Les bas-reliefs en plomb décorant les murs du bassin de Diane sont sur le point de tomber. Ils ne tiennent plus au mur. Les armatures en fer qui devraient les retenir par derrière n'existent plus.

M. Girault expose que M. Chaussemiche, d'accord avec lui, a l'intention de procéder à la dépose des bas-reliefs pour pouvoir effectuer les travaux de consolidation nécessaires. Il demande l'avis de la Commission à ce sujet.

M. Selmersheim se demande si la dépose est indispensable. Il semble qu'on pourrait maintenir les bas-reliefs avec des pattes et par un jointoyement général autour des cadres.

M. de Baudot est de cet avis. Il ajoute que la dépose aura pour résultat d'enlever aux bas-reliefs toute leur patine. C'est une opération très risquée. Il estime qu'il serait plus prudent de se contenter de nettoyer le vide existant derrière les bas-reliefs avec des crochets, puis, après ce nettoyage, de les coincer fortement.

M. Gonse approuve cette proposition.

M. Laloux également. Il fait remarquer en outre que c'est le cintrage de la maçonnerie qui a fait sortir les bas-reliefs du mur. Ils seront à redresser ; en les redressant, on modifiera leur forme. Il craint que ce travail ne donne lieu à des critiques.

M. Chaussemiche déclare qu'à son avis tout travail sérieux est impossible sans dépose. MM. Girault et Nénot sont de cet avis. 80/15/022/78

Ils estiment que l'opération ne présente aucun risque ni pour la patine, ni pour la forme. Ils font observer en outre qu'il existe derrière les bas-reliefs toute une végétation vivace qu'il sera impossible de faire disparaître avec des crochets.

M. Girault ajoute qu'on pourrait tout au moins tenter un essai sur le bas-relief de gauche, dont la situation est particulièrement critique.

M. H. Marcel fait observer que cet essai ne prouvera rien ; la poussée peut être très différente selon les emplacements et la dépose qui, à tel endroit, aura été opérée sans risque pourrait ailleurs avoir de déplorables résultats.

Après un nouvel échange de voeu, la Commission émet le voeu que la question soit étudiée à nouveau par M. Chaussemiche et les divers procédés préconisés examinés par lui. Elle demande qu'il soit procédé d'abord à un essai de simple nettoyage et coinçage et que l'architecte fasse connaître à la Commission les résultats de cet essai.

Fragments décoratifs provenant du château

Il y a quelques années, à la demande de la Commission, M. de Nolhac a fait procéder à l'inventaire de tous les fragments d'architecture et de sculpture provenant du château. Ces morceaux ont été catalogués et installés dans une salle du Palais. Jusqu'à ces derniers temps ce petit musée a été une dépendance du service de la conservation. Le service d'architecture demande aujourd'hui à ce qu'il lui soit rattaché. 80/15/022/79

M. de Nolhac n'y fait pas opposition, à la condition toutefois qu'il soit déchargé officiellement par la Commission de la conservation de ce musée et qu'il en ait d'une façon permanente le libre accès et le droit d'y travailler et d'y faire conduire, sous sa responsabilité, les personnes qui lui demanderaient à le visiter.

Après un échange de vues auquel prennent part notamment MM. Girault et Léon, la Commission estime que la garde, la gestion et la responsabilité de ce musée doit être confiée aujourd'hui au service d'Architecture, dont il deviendrait une annexe. Il y aura lieu toutefois d'accorder au service de la conservation les facilités qu'il demande et de lui assurer le libre accès du musée. Elle demande à l'administration d'établir un régime sur ces bases.

Statues de la Cour de Marbre

M. Nénot demande à la Commission d'émettre le voeu que les grandes statues placées des deux côtés de la Cour du château soient transférées sur un autre emplacement. Ces statues qui sont d'une valeur sculpturale nulle, déparent complètement l'harmonie architecturale de la tour.

M. de Nolhac rappelle à la Commission qu'il a déjà été appelé à examiner la question et qu'à son avis la solution préférable serait de transporter les statues dans l'avenue de Paris entre les arbres, après la Grille de l'octroi. 80/15/022/80

M. Laloux, appuyé par M. Nénot, propose de les placer de préférence sur le pourtour de la Place d'Armes sous les arbres ; le sol de cette Place est en contrebas du château et à cet endroit elles ne pourraient nuire à l'architecture du Palais.

M. de Baudot préconise également cet emplacement ; il craint en effet que, si on éloignait davantage du château les statues, cette mesure ne soulève des protestations de la part du public, qui, au contraire, ne ferait probablement pas opposition à leur transfert sur la Place d'Armes.

La Commission émet un voeu en ce sens ; elle prie M. Chaussemiche de rédiger un projet en vue du déplacement des statues et elle demande à l'administration d'entrer en pourparlers à ce sujet avec la Ville de Versailles.

Dans le cours de sa visite, la Commission a été frappée à diverses reprises, par l'état de délabrement dans lequel se trouvent de nombreuses parties du domaine de Versailles ; le bâtiment sur la Cour des Princes menace ruine ; l'aile Nord du château est en très mauvais état ; la balustrade est en morceaux ; des colonnes doivent être soutenues depuis longtemps et pour longtemps encore par des étais ; à Trianon, certaines constructions sont complètement ruinées et même dangereuses pour la sécurité publique ; plusieurs bassins auraient besoin d'urgentes réparations, etc… 80/15/022/81

La Commission se rend compte de l'impossibilité absolue d'assurer la conservation en bon état d'un aussi vaste domaine avec le crédit budgétaire annuel de 200 000 Francs. Elle émet, en conséquence, à l'unanimité, le voeu que ce crédit soit augmenté de 100 000 Francs et qu'une proposition en ce sens soit présentée au Parlement. 80/15/022/82

13 juin 1913
Présidence de M. de Baudot, Inspecteur général des Monuments historiques. Membres présents : MM. Aymard, Bayet, Berr de Turique, [Paul] Boeswillwald, Dislère, Dreyfus, Enlart, Girault, Gonse, Haraucourt, A. Hébrard, Hébrard de Villeneuve, Henrion, Héron de Villefosse, Laloux, Léon, H. Marcel, Marcou, Michel, Nénot, Pascal, Paté, Perdreau, Perrault-Dabot, Puthomme, J. Roche, Selmersheim.
Assistaient également à la séance : MM. Louzier, Nodet, Génuys, adjoints à l'Inspection générale.
Salle du Jeu de Paume du Jardin des Tuileries à Paris (Seine)

M. Léon informe la Commission que M. le sous-secrétaire d'État a décidé de soumettre à nouveau à son examen le projet présenté par M. d'Harcourt pour la transformation en une salle de concerts du bâtiment du Jeu de Paume dans le Jardin des Tuileries. Il donne connaissance des instructions qu'il a reçues à ce sujet, puis lecture est faite du procès-verbal de la séance du 7 mars 1913 ou la Commission, à l'unanimité, a émis l'avis qu'il n'y avait pas lieu d'accorder la concession sollicitée.

M. de Baudot donne lecture d'une lettre qu'il a reçue de M. de Lasteyrie et où il expose que, contrairement à ce qui a été dit, il est hostile à la transformation du Jeu de Paume et qu'il ne peut qu'approuver l'avis défavorable émis par la Commission.

M. Nénot rappelle à la Commission en quoi consiste l'opération projetée. Elle comporte la transformation, en largeur et en hauteur, de la partie arrière du Jeu de 80/15/022/83 Paume : l'élargissement prévu est de 5 m 80 de chaque côté, c'est-à-dire, en totalité, de plus de la moitié de la largeur de la salle actuelle et cet agrandissement considérable doit porter en longueur sur les 2/3 de l'édifice ; d'autre part, la corniche supérieure doit être surélevée et la hauteur des pavillons arrière dépassera celle du bâtiment face à la Place de la Concorde. M. Nénot ajoute que le schéma publié et mis sous les yeux de la Commission et qui donne l'aspect que présentera le Jeu de Paume après sa transformation est complètement inexact car les modifications qui doivent y être apportées n'y figurent pas dans leurs véritables proportions.

M. Nénot ne peut que maintenir son opinion précédente ; il affirme que les transformations projetées, une fois opérées, donneront certainement lieu à des protestations, car elles modifieront totalement la perspective actuelle. Pour que ceux des membres de la Commission qui ne sont pas familiarisés avec l'examen des plans puissent s'en rendre compte, il propose que, par des mâts et des toiles tendues, on représente l'aspect qu'aura, en hauteur et en largeur, le monument après transformation.

M. Harcourt déclare qu'il était très séduit par le projet de M. d'Harcourt, mais les observations de M. Nénot ont ébranlé son opinion, aussi pour que la Commission puisse juger en pleine connaissance de cause demande-t-il que la proposition de M. Nénot soit adoptée.

M. Aynard se joint à M. Harcourt. Pour lui, également, la salle du Jeu de Paume, qui, dans son état actuel, est un édifice d'aspect disgracieux, ne lui paraissait pas d'après le schéma publié devoir être transformée à son désavantage. M. Aynard croit toutefois devoir faire observer que les deux bâtiments qui forment le Jeu de Paume actuel, sont de la deuxième partie du XIXe siècle, que la 80/15/022/84 question qui se pose est donc une question d'architecture moderne et qu'il lui semblait à première vue que la Commission des Monuments historiques n'était pas, en la circonstance, compétente.

M. Léon répond que c'est en raison du classement parmi les Monuments historiques de l'ensemble du domaine des Palais du Louvre et des Tuileries que l'affaire a été soumise à la Commission. Celle-ci est appelée à apprécier l'effet que pourra produire dans le jardin classé la construction projetée et à dire si celle-ci ne détruirait pas la perspective actuelle.

M. Aynard réplique que c'est un fait nouveau de soumettre la question de perspective monumentale à l'examen de la Commission et qu'on étend ainsi singulièrement ses attributions. Quant à la transformation projetée, il estime que la Commission ne pourra juger l'effet qu'elle produira qu'après examen sur place.

M. Pascal regrette que l'opération en vue ne consiste qu'à déplacer les façades actuelles du bâtiment et à utiliser tant bien que mal une construction déjà existante et n'offrant qu'un intérêt bien relatif. Il aurait été préférable de faire une nouvelle salle de concerts entièrement neuve. Paris ne manque pas d'emplacements à cet effet.

Plusieurs membres de la Commission font observer que la question financière empêchera toujours la construction d'une salle pour concerts populaires tandis que le projet présenté est apte à répondre à cet objet parce qu'il peut être réalisé avec une dépense relativement minime.

M. Laloux fait remarquer qu'en accordant la concession du Jeu de Paume, et en autorisant les travaux projetés, on créerait un précédent dangereux pour l'avenir. Comment l'administration pourra-t-elle ensuite refuser la concession de l'Orangerie si celle-ci était sollicitée ? C'est la porte ouverte à la transformation totale du 80/15/022/85 Jardin des Tuileries.

M. Nénot estime qu'une solution pourrait rallier tous les suffrages. Ce serait de décider la démolition du Jeu de Paume. D'une part, en effet la perspective sur la Place de la Concorde serait rendue encore plus merveilleuse. D'autre part rien n'empêcherait ensuite d'autoriser M. d'Harcourt à installer sur cet emplacement une salle de concerts en sous-sol, ce qui pourrait se faire dans des conditions économiques puisqu'il n'y aurait aucune dépense de nature architecturale. Pour assurer la ventilation (qui se ferait mécaniquement) et l'éclairage de la salle, on pourrait tolérer que la construction dépassa un peu le niveau du sol en masquant la saillie par de la verdure.

A la suite de cet échange de vues, la Commission décide d'entendre M. d'Harcourt, son architecte M. Lafillée et ses autres conseils techniques.

Sur la demande de M. d'Harcourt et après avis conforme de la Commission, connaissance lui est donnée du rapport présenté par M. Nénot et du procès-verbal de la séance du 7 mars dernier.

Après cette lecture, MM. d'Harcourt et Lafillée répondent aux diverses objections qui ont été faîtes.

M. Lafillée reconnaît que la perspective telle qu'elle est indiquée sur le schéma produit n'est pas conforme à la réalité. Elle ne fait pas apparaître dans sa véritable proportion l'élargissement prévu. Mais il ajoute qu'en ce qui concerne la hauteur, le monument ne sera pas surélevé le projet ayant été rectifié en ce sens. Il ne disconvient pas que le bâtiment actuel est regrettable et que la perspective serait plus belle s'il n'existait pas, mais il ne pense pas que l'élargissement projeté soit de nature à restreindre cette perspective et à modifier d'une façon appréciable l'état actuel. Il fait observer que 80/15/022/86 l'édifice est presque de tous côtés masqué par les arbres et qu'il restera tout aussi invisible après sa transformation.

Enfin il estime qu'il y a lieu de mettre en regard de la question perspective l'intérêt primordial que présente la création à Paris d'une salle de concerts populaires et en conséquence de ne pas écarter pour des considérations esthétiques d'ordre secondaire une entreprise aussi intéressante.

M. d'Harcourt déclare qu'un espace d'un mètre 70 et non d'un mètre 20 existera entre les contreforts de la construction prévue et la ligne des grands arbres. Un naturaliste lui a affirmé qu'à cette distance ils ne peuvent périr. Du reste, il a été récemment élevé dans les Tuileries près du Métropolitain un mur à peine à 70 cm des arbres et ceux-ci ont conservé toute leur vigueur.

Il ajoute que la salle de concerts ne comprendra pas, comme il avait été primitivement prévu, 3 000 places assises, mais seulement 2 500. Cette salle se composera de trois pavillons : le premier aura 30 mètres de long, c'est le bâtiment le plus rapproché de la Place de la Concorde ; il ne sera pas modifié. Par contre, les 2e et 3e pavillons respectivement de 17 et de 30 mètres de longueur seront élargis de 5 m 80 de chaque côté, l'élargissement prévu ne portera donc pas sur les 2/3 de la construction actuelle puisque ces deux pavillons ensemble n'ont qu'une longueur de 47 m. de plus, comme l'a déjà dit M. Lafillée, cet élargissement sera masqué de toutes parts, soit par les grands arbres, soit par les vestiges des anciens Tuileries, soit par des monuments déjà existants dans le jardin. Il ne pourra donc altérer aucunement la perspective. 80/15/022/87

M. de Baudot fait observer que cet élargissement dans tous les cas diminuera encore l'espace libre dans le Jardin des Tuileries, déjà bien trop encombré.

Plusieurs membres de la Commission et notamment M. Jules Roche estime que la question ne pourra être tranchée qu'après un examen sur place et ils rappellent la proposition faîte à ce sujet au début de la séance par M. Nénot.

M. d'Harcourt s'associe à cette proposition, qui est adoptée à l'unanimité par la Commission. Il est entendu que M. d'Harcourt figurera par des mâts et des toiles tendus jusqu'au sol la silhouette générale que présenterait sur tous les côtés en largeur et en hauteur la salle du Jeu de Paume après la transformation prévue à son projet.

La Commission s'ajourne au vendredi 20 juin 9h30 pour cet examen sur place.
Cloître du cimetière de Montfort-l'Amaury (Seine-et-Oise)

La Commission, sur la proposition de M. l'Inspecteur général Selmersheim, estime que peut être autorisée la construction de deux nouvelles travées au cloître du cimetière de Montfort-l'Amaury.

Église de Champigny-sur-Marne (Seine)

La Commission émet un avis favorable au classement de l'église de Champigny-sur-Marne.

Fête projetée au Mont-Saint-Michel (Manche)

La Commission, adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Magne, ne croit pas devoir émettre un avis favorable à la demande d'autorisation présentée par la Société des Amis du Mont-Saint-Michel pour organiser une fête littéraire et un banquet dans les bâtiments de l'abbaye du Mont-Saint-Michel. 80/15/022/88

Dispenses d'adjudication

La Commission estime qu'il y a lieu de dispenser d'adjudication les travaux à exécuter en 1913 à l'église de Puiseaux (Loiret) et à l'église de Saint-Gervais-sur-Conches (Saône-et-Loire). 80/15/022/89

20 juin 1913
Jardin des Tuileries à Paris (Seine)
Procès-verbal de la séance tenue le 20 juin 1913 au Jardin des Tuileries (suite du Jeu de Paume).
Conformément à la décision prise dans sa séance du 11 juin 1913, la Commission des Monuments historiques s'est réunie, sous la présidence de M. le Sous-Secrétaire d'État des Beaux-arts, le 20 juin au Jardin des Tuileries pour examiner sur place le projet présenté par M. d'Harcourt en vue de la transformation en une salle de concerts du bâtiment du Jeu de Paume. A cet effet, la silhouette générale que présenterait l'édifice après sa transformation avait été figurée par des mâts et des toiles tendus jusqu'au sol.
Assistaient également à la réunion : MM. Louzier, Nodet et Génuys, adjoints à l'Inspection générale.

Au début de la séance, la Commission entend M. d'Harcourt et M. le sous secrétaire d'État le prie de faire connaître les grandes lignes de son projet, car il ne peut être fait abstraction, pour l'examen de la question architecturale, de l'oeuvre à laquelle elle se rattache.

M. d'Harcourt résume en quelques mots ses propositions 80/15/022/90

Il sollicite la concession pour une période de 46 ans et moyennant un loyer annuel de 5 000 Francs du Jeu de Paume. Ce bail pourra être résilié à la seule volonté de l'État au bout de 18 ans moyennant une indemnité des 28/46e de la dépense. A l'expiration du bail, la salle reviendra gratuitement à l'État. M. d'Harcourt s'engage à dépenser une somme d'au moins 750 000 Francs pour transformer le bâtiment en salle de concerts populaires.

Il donnera par an au moins 24 grands concerts symphoniques dominicaux et deux grands festivals de compositeurs dirigeant leurs oeuvres aux prix suivants : 1 000 places à 1 et 2 Francs ; 800 de 2 Francs 50 à 3 Francs 50, les autres à 4 et 5 Francs.

Plusieurs membres de la Commission et notamment MM. Henry Marcel et Berr de Turique, trouvent que le chiffre de 24 grands concerts populaires par an est bien minime et regrettent l'absence de toute clause de garantie pour l'État sur la nature des autres représentations qui seront données. M. d'Harcourt s'engage immédiatement vis-à-vis de M. le sous-secrétaire d'État à donner annuellement au moins 40 concerts populaires, mais, quant aux autres représentations qui auront lieu dans le cours de la saison, tout en donnant l'assurance qu'elles seront toujours consacrées à des manifestations artistiques intéressantes, il ne peut, tout au moins séance tenante, prendre aucun engagement précis.

Plusieurs membres de la Commission font d'autre part observer que la salle du Jeu de Paume ne pourra comporter 3 000 places assises, nombre indiqué par M. d'Harcourt. Celui-ci répond qu'en effet il ne pourra y avoir que 2 200 places assises et qu'un certain nombre de places populaires seront debout. 80/15/022/91

Sur la demande de M. d'Harcourt, la Commission procède à un examen extérieur de l'aspect que présentera le Jeu de Paume après sa transformation. Cet examen fait constater que l'emprise de chaque côté sur la partie arrière de l'édifice a été réduite, toutes saillies comprises, à 5 m 20 (au lieu de 5 m 80). De plus, la corniche doit être conservée telle quelle, la hauteur ne sera aucunement modifiée.

Pour M. Marcel le changement optique sera nul. Il estime même que le monument paraîtra moins disgracieux car il sera plus équilibré. C'est également l'opinion de MM. Haraucourt et Michel, qui font remarquer que la coupure que forme actuellement dans le bâtiment la salle intermédiaire de moindre hauteur se trouvera supprimée et que la disparition de ce boyau ne pourra qu'améliorer l'aspect de l'ensemble de l'édifice.

M. Nénot fait observer par contre que l'agrandissement de la partie arrière du Jeu de Paume entraînera la suppression d'une des contre-allées et de la perspective qu'on y avait tant sur la Place de la Concorde que sur le palais des Tuileries.

M. Marcel répond que cette suppression lui paraît de peu d'importance puisqu'on pourra avoir la même perspective à deux mètres de distance sur l'allée principale.

M. Nénot déclare, d'autre part, que, d'après l'avis formel du jardinier en chef du Jardin des Tuileries, l'élargissement aura pour conséquence de faire périr dans un temps plus ou moins rapproché les grands arbres en bordure de la construction. Il ajoute enfin que peu à peu par la force même des choses, toute la partie de la terrasse avoisinant le Jeu de Paume se trouvera englobée dans la concession. On y installera des buvettes, cafés, 80/15/022/92 kiosques, etc…

Ce coin du jardin finira par être complètement transformé.

Après cette visite et diverses autres observations présentées tant par M. d'Harcourt que par divers membres de l'assemblée, la Commission tient séance, sous la présidence de M. de Baudot, dans la salle du Jeu de Paume pour prendre une décision définitive.

M. de Baudot expose qu'à son avis la Commission se trouve insuffisamment renseignée ; elle n'est pas en présence d'un projet définitif ; elle n'a que des aperçus très vagues sur la transformation prévue ; aussi, si la concession sollicitée par M. d'Harcourt lui était accordée et si le bâtiment projeté, une fois construit, ne donnait pas satisfaction à l'opinion publique, celle-ci en ferait remonter l'entière responsabilité à la Commission. Dans ces conditions, M. de Baudot estime que celle-ci devrait actuellement se borner, dans l'avis qu'elle va émettre, à prendre ou non en considération la demande de M. d'Harcourt et à le prier ou non de fournir un projet d'ensemble, avec plans et détails à l'appui, pour la transformation de la salle du Jeu de Paume. Il ajoute qu'au cas où M. d'Harcourt serait invité à présenter un projet architectural, celui-ci devrait être, avant exécution, soumis à l'examen de la Commission des Monuments historiques .

M. Girault n'y voit pas d'inconvénient, mais à la condition que le projet soit également soumis au Conseil général des Bâtiments civils, car ce projet comportera des questions d'ordre architectural moderne qui sont de la compétence de ce dernier Conseil.

M. Léon répond que le projet serait communiqué pour avis aux deux assemblées également intéressées en la circonstance ; la Commission approuve cette manière de voir. 80/15/022/93

M. Girault déclare qu'il émettra un avis défavorable à la prise en considération du projet de M. d'Harcourt. Même si c'était l'État qui projetait la construction d'un édifice définitif dans le Jardin des Tuileries il voterait contre. Pour lui, la vraie solution serait en effet de démolir la salle actuelle.

M. de Lasteyrie est du même avis et il estime que la Commission devrait se rallier à une proposition généralement faite par M. Nénot et demander la disparition de toutes les constructions qui encombrent le Jardin des Tuileries et en premier lieu celle du Jeu de Paume.

M. Aynard réplique que la Commission est saisie d'une question tout autre et qu'elle ne peut traiter de la question de la destruction des constructions actuellement existantes. Elle est consultée par le ministre sur le point spécial de savoir si le projet d'Harcourt altérerait la perspective actuelle sur la Place de la Concorde.

M. Hébrard de Villeneuve appuie ces observations. Si nous étions saisis de la question de la démolition des bâtiments, dit-il, nous serions unanimes à approuver cette proposition. Mais une question toute différente nous est posée. La transformation du Jeu de Paume modifiera-t-elle l'état de choses déjà existant ? Nous ne devons et ne pouvons émettre d'avis à ce sujet.

M. de Lasteyrie répond que la Commission a toujours le droit d'exprimer des voeux ; ce ne sont pas des décisions et l'administration n'est nullement engagée par leur adoption. Si la Commission devait se renfermer strictement dans l'étude des questions qui lui sont posées, ce serait singulièrement restreindre sa mission.

M. Jules Roche, appuyé par M. Hébrard de Villeneuve, estime que la Commission pourrait être appelée à voter une résolution en deux paragraphes, dans le premier, elle pourrait regretter 80/15/022/94 la présence de deux bâtiments sur la terrasse du jardin des Tuileries et dire que si elle avait été consultée sur ce point, elle aurait demandé leur destruction ; dans le second paragraphe elle répondrait à la question qui lui est soumise et elle émettrait un avis favorable ou défavorable au projet d'Harcourt.

La Commission adopte cette proposition et M. de Baudot donne lecture d'un texte rédigé par M. Léon pour le premier paragraphe de la motion ainsi conçu :

"La Commission des Monuments historiques, consultée par le ministre sur la question de savoir s'il y a lieu d'agrandir le bâtiment du Jeu de Paume, croit devoir faire observer d'abord que les deux édifices élevés en bordure de la Place de la Concorde constituent des emprises regrettables sur le Jardin des Tuileries et qu'il serait souhaitable de les faire disparaître".

Ce texte, après épreuve contraire, est adopté à l'unanimité.

La Commission est appelée alors à prendre une décision sur le projet d'Harcourt.

M. Bonnier estime que l'avis de l'assemblée doit résulter du voeu qu'elle vient d'émettre. La question en effet lui semble se poser ainsi :

Etant donné que la Commission vient à l'unanimité de déclarer que les constructions existantes sont regrettables, doit-elle admettre ou non la consécration définitive pour l'avenir d'un état de choses qu'elle désirerait voir disparaître et dans ces conditions approuver ou non l'agrandissement projeté du Jeu de Paume.

MM. Michel, Aynard et Jules Roche s'opposent à cette manière de voir qui résulte d'une équivoque. Cette équivoque, déclare M. Haraucourt, provient de ce que dans le texte, lu à la Commission et approuvé par elle, manquait un membre de phrases éventuel qui aurait dû être intercalé après les mots : "croit devoir faire observer d'abord que…" et qui aurait dû être 80/15/022/95 ainsi rédigé : "si le Gouvernement avait consulté la Commission sur la question de l'intérêt artistique que présentent les monuments actuels du Jeu de Paume et de l'Orangerie et de leur conservation". M. Haraucourt demande que le texte adopté soit ainsi complété.

M. de Baudot répond qu'il ne peut être question de revenir sur une résolution adoptée à l'unanimité par la Commission et qu'il ne peut mettre aux voix la proposition de M. Haraucourt.

M. Aynard et M. Jules Roche exposent que la question ne peut être posée dans les termes proposés par M. Bonnier, car elle serait entièrement déplacée. Le ministre a demandé à la Commission de dire si l'adoption du projet d'Harcourt devait nuire ou non soit à la perspective des Tuileries, soit à celle de la Place de la Concorde. Avant de se prononcer à ce sujet, la Commission a émis un premier voeu en dehors de la question, en demandant la destruction des bâtiments ; elle doit maintenant faire abstraction de ce voeu et ne plus s'occuper que de la question précise qui lui est soumise, à savoir la question perspective. C'est la seule question sur laquelle elle est compétente, ajoute M. Haraucourt, puisque c'est uniquement en raison du classement comme Monument historique du Jardin des Tuileries qu'elle est consultée.

M. de Lasteyrie croit devoir faire à nouveau observer que les pouvoirs de la Commission ne sont pas aussi limités. Quant à lui, il approuve la proposition de M. Bonnier, car elle est la conséquence logique du premier voeu ; la Commission peut parfaitement, après son premier vote, être appelée à exprimer l'avis qu'il serait souhaitable de ne pas augmenter les emprises regrettables qui existent dans les Tuileries.

M. de Lasteyrie fait à ce sujet observer que l'examen de la Commission ne doit pas nécessairement se borner à la question perspective ; c'est toutes les conséquences que peut entraîner, 80/15/022/96 au point de vue esthétique, l'agrandissement du Jeu de Paume que la Commission est appelée à examiner, aussi bien les questions d'encombrement du jardin, d'augmentation du volume du bâtiment, et. que celles de perspective sur la Place de la Concorde.

M. Léon approuve ces observations.

M. Jules Roche fait une contre-proposition à celle de M. Bonnier : il propose à la Commission de déclarer simplement qu'elle s'oppose ou non au projet dHarcourt.

M. Bernier fait observer qu'il y a contradiction entre cette proposition et la résolution déjà votée : dans la seconde partie de son avis.

La Commission approuverait, en effet, la consolidation pour une période de près de 50 ans d'un état de choses qu'elle a estimé regrettable : elle approuverait l'exécution d'une dépense de 750 000 Francs dans un bâtiment qu'elle serait d'avis de voir démolir ; elle irait ainsi à l'encontre du voeu unanime qu'elle a émis en premier lieu. Aussi, M. Bernier votera-t-il contre la proposition de M. Jules Roche.

M. Michel votera au contraire pour et il estime cependant qu'il ne se mettra pas en contradiction avec son précédent vote ; il est toujours d'avis que la suppression du Jeu de Paume serait une opération souhaitable. Mais, puisque cette question ne se trouve pas posée, il estime que ce n'est pas l'élargissement de ce bâtiment de quelques mètres de chaque côté qui aggravera l'état actuel des choses.

M. de Baudot demande à la Commission si elle ne serait pas d'avis, avant de statuer, d'attendre la production du projet architectural de la transformation projetée. Elle serait mieux renseignée, ce qui lui permettrait de décider en meilleure connaissance de cause.

La Commission n'approuve pas cette proposition.

M. Jules Roche donne lecture du texte qu'il a préparé pour le deuxième paragraphe de la résolution à prendre par la Commission. Ce texte est ainsi conçu : 80/15/022/97

Mais, dans l'état actuel des choses et sur le projet dont elle est saisie par le ministre, elle émet l'avis qu'il n'y a pas lieu de s'y opposer.

M. Léon lit un autre texte, dont le dispositif s'inspire de la proposition de M. Bonnier, et qui est ainsi rédigé :

"La Commission, …, émet d'autre part l'avis que le projet d'Harcourt aggrave (ou n'aggrave pas selon l'avis qu'émettra l'assemblée) les inconvénients des emprises actuelles et qu'il peut être mis à l'étude sous réserves des approbations réglementaires (ou qu'il ne peut être mis à l'étude).

Le texte proposé par M. Jules Roche ayant la priorité est mis aux voix au bulletin secret : par 16 voix contre 13 sur 29 votants, il est repoussé.

La Commission émet, en conséquence, un avis défavorable à l'adoption du projet de M. dHarcourt adopte (par 16 voix contre 13) la résolution suivante :

La Commission des Monuments historiques, consultée par le ministre des Beaux-arts sur la question de savoir s'il y a lieu d'agrandir le bâtiment du Jeu de Paume, croit devoir faire observer d'abord que les deux édifices élevés en bordure de la Place de la Concorde constituent des emprises regrettables sur le Jardin des Tuileries et qu'il serait souhaitable de les faire disparaître et, sur le projet dont elle est saisie par le ministre, émet l'avis qu'il y a lieu de s'y opposer. 80/15/022/98

4 juillet 1913
Présidence de M. de Baudot, Inspecteur général des Monuments historiques. Membres présents : MM. Berr de Turique, [Paul] Boeswillwald, Bonnier, Dreyfus, Dislère, Enlart, Gonse, Lefèvre-Pontalis, Léon, Marcel, Marcou, Pascal, Perdreau, Perrault-Dabot, Puthomme, Selmersheim.
Assistent également à la séance : MM. Génuys, Louzier, Nodet, adjoints à l'Inspection générale.
Cathédrale de Nantes (Loire-inférieure)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. de Baudot au sujet des travaux urgents à effectuer à la cathédrale de Nantes pour assurer la conservation du monument et garantir la sécurité publique Elle émet l'avis qu'une somme de 70 000 Francs environ soit réservée sur les crédits de l'exercice 1913 pour l'exécution de ces travaux.

[Approbation de devis sur rapport de M. Selmersheim

La Commission, sur la proposition de M. l'Inspecteur général Selmersheim, émet un avis favorable à l'approbation des devis suivants :

Manoir des Tourelles à Rumilly-lès-Vaudes (Aube)

1° Devis ayant pour objet la réparation du manoir des Tourelles à Rumilly les Vaudes.

Ancien archevêché de Reims (Marne)

2° Devis de 26 875 Francs relatif à la restauration de la salle des Rois à l'ancien archevêché de Reims. 80/15/022/99

Église de Bourbonne-les-Bains (Haute-Marne)

3° Devis de 6 649 Francs 52 dressé pour la construction d'un calorifère dans l'église de Bourbonne-les-Bains.

Église de Vézelise (Meurthe-et-Moselle)

4° Devis de 14 273 Francs 13 concernant la réparation des charpentes et couvertures de l'église de Vézelise.

Église Saint-Philibert à Tournus (Saône-et-Loire)

5° Devis de 6 568, 52 Francs établi en vue de l'achèvement de la restauration du choeur de la nef de l'église Saint-Philibert à Tournus.

Église Saint-Gervais à Paris (Seine)

6° Devis de 11 240 Francs relatif à la réparation des grillages extérieurs protégeant les verrières basses de l'église Saint-Gervais à Paris.

Église Saint-Nicolas-du-Chardonnet à Paris (Seine)

7° Devis de 12 220 Francs ayant pour objet la restauration des façades de la Tour de l'église Saint-Nicolas du Chardonnet à Paris.

Église de Courlon (Yonne)

8° Devis de 14 512 Francs 50 dressé pour la réfection des couvertures de l'église de Courlon.

[Approbation de devis sur rapport de MM. Louzier et Nodet

La Commission approuve, conformément aux conclusions des rapports de MM. Louzier et Nodet, l'exécution des devis suivants :

Église de Carsac-de-Carlux (Dordogne)

1° Devis de 6 233 Francs 80 relatif à la réparation de l'église de Carsac-de-Carlux. 80/15/022/100

Église Saint-Michel-des-Lions à Limoges (Haute-Vienne)

2° Devis de 25 484 Francs 54 ayant pour objet l'achèvement de la restauration du clocher de l'église Saint-Michel-des-Lions à Limoges.

Église Saint-Alain à Lavaur (Tarn)

3° Devis de 25 708 Francs 92 dressé en vue de la réparation des toitures et maçonneries de l'église Saint-Alain à Lavaur.

Arènes de Lutèce à Paris (Seine)

La Commission approuve un devis de 72 000 Francs dressé pour le dégagement de la partie Nord des Arènes de Lutèce et estime que l'État peut participer pour une somme de 20 000 à 25 000 Francs à sa dotation.

Cathédrale de Sens (Yonne)

Saisie d'un projet dressé pour l'érection d'un monument à la mémoire de M. Ardin à la cathédrale de Sens, la Commission repousse le projet présenté de style Renaissance et demande que M. Louzier soit prié d'en dresser un nouveau s'inspirant des données de l'architecture moderne.

Église de Léoncel (Drôme)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Selmersheim au sujet de la réparation de la couverture de l'église de Léoncel.

Cathédrale de Bourges (Cher)

Après avoir entendu M. [Paul] Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable à l'acquisition par la Ville de Bourges, avec participation financière de l'État, de l'immeuble Charault, situé sur la rue Bourbonnoux en avant de l'abside de la cathédrale. 80/15/022/101

Église de Charroux (Allier)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général [Paul] Boeswillwald au sujet de la restauration de l'église de Charroux.

Église de Moirans (Isère)

Saisie à nouveau de la question de la désaffectation de l'église de Moirans, la Commission estime que cet édifice ne présente pas un intérêt suffisant pour être classé. Elle fait observer, en se plaçant en dehors de toute idée de classement, que l'église n'en offre pas moins par sa date, le tracé de son plan, et quelques détails architectoniques un certain intérêt qui milite en faveur de sa conservation.

Église d'Anfreville-la-Mivoie (Seine-Inférieure)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Génuys, la Commission estime n'avoir aucune objection à formuler à l'encontre de la désaffectation projetée de l'église d'Anfreville la Mivoie.

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Berr de Turique au sujet du renouvellement provisoire des traités Neurdein et Pouzadoux concernant l'exploitation de la collection de clichés photographiques et la concession des moulages du musée.

Classement d'édifices

La Commission émet un avis favorable aux classements des édifices suivants : 80/15/022/102

Église Saint-Sébastien à Narbonne (Aude)i
Chapelle Saint-Jean à Laugast (Côtes du Nord)

La Commission approuve également l'exécution d'un devis de 7 721 Francs 72 pour réparations urgentes à effectuer à la toiture de la chapelle.

Église de Noyers (Loir-et-Cher)
Église de Saint-Gladie (Basses-Pyrénées)
Façade de l'église de Formiguères (Pyrénées-Orientales)
Immeubles sis à Charenton (Seine)

Approuvant les conclusions du rapport de M. Selmersheim, la Commission estime que les bâtiments situés à Charenton, quai de Bercy n°1 et impasse de Conflens n°9, ne présentent qu'un intérêt très relatif et que leur démolition qui est projetée ne peut soulever d'objection de la part de l'administration des Beaux-arts.

Classements refusés

La Commission émet un avis défavorable au classement des édifices suivants :

Église de Noisy (Côte-d'Or)

Porche de l'église de Magny-lès-Villers (Côte-d'Or)

Église de Saint-Jean-de-Nay (Haute-Loire) 80/15/022/103

Hôtel de Béthune-Sully à Paris (Seine)

Le propriétaire de l'Hôtel de Béthune-Sully, à Paris, ayant demandé qu'un architecte des Monuments historiques soit désigné pour dresser un devis des réparations à effectuer dans cet édifice, la Commission désigne à cet effet un architecte. 80/15/022/104

11 et 12 juillet 1913
Présidence de M. de Baudot, Inspecteur général des Monuments historiques. Membres présents : MM. Berr de Turique, [Paul] Boeswillwald, Gonse, Haraucourt, Lefèvre-Pontalis, Léon, Magne, Marcel, Marcou, Pascal, Perdreau, Perrault-Dabot, Selmersheim.
Assistent également aux séances : MM. Génuys et Nodet, adjoints à l'Inspection générale des Monuments historiques.
Approbation de devis

La Commission émet un avis favorable à l'exécution des devis suivants :

Église Saint-Gervais à Falaise (Calvados)

1° Devis de 24 948 Francs 98 dressé en vue de la continuation de la restauration de l'église Saint-Gervais à Falaise.

Église de Bussy (Cher)

2° Devis de 6 476 Francs 65 relatif à la restauration du choeur de l'église de Bussy.

Puits de l'ancienne chartreuse de Dijon (Côte-d'Or)

3° Devis de 780 Francs 76 ayant pour objet la réparation du puits de l'ancienne chartreuse de Dijon. Ce devis n'est toutefois approuvé que sous la réserve expresse que le marronnier contigu au puits ne sera pas abattu.

Église de la Madeleine à Verneuil-sur-Avre (Eure)

4° Devis de 22 376 Francs 55 concernant la restauration des verrières de l'église de la Madeleine, à Verneuil. 80/15/022/105

Église Saint-Sauveur à Redon (Ille-et-Vilaine)

5° Devis de 19 304 Francs 20 (1er chapitre d'un devis général de 98 993 Francs) relatif à la réfection des toitures de la nef de l'église Saint-Sauveur à Redon. Quant aux autres chapitres du devis, la Commission en réserve l'examen jusqu'à ce que l'architecte ait fourni certains renseignements complémentaires demandés par M. Génuys dans son rapport.

Église Notre-Dame-des-Ardilliers à Saumur

6° Devis de 20 752 Francs 87 ayant pour objet la réparation des toitures et la consolidation du campanile de l'église Notre-Dame des Ardilliers à Saumur.

Église Saint-Germain à Argentan (Orne)

7° Devis de 24 876 Francs 57 dressé en vue de la restauration de l'église Saint-Germain à Argentan.

Église de Beuvraignes (Somme)

8° Devis de 23 197 Francs 47 ayant pour objet la réfection des couvertures de l'église de Beuvraignes.

Église de Péronne (Somme)

9° Devis de 14 541 Francs 65 établi en vue de l'exécution de diverses réparations à l'église de Péronne.

Église de Noyers (Yonne)

10° Devis de 5 267 Francs 50 concernant la réparation des toitures de l'église de Noyers.

Église Saint-Jacques à Dieppe (Seine-Inférieure)

La Commission, adoptant les conclusions du rapport de M. Génuys, repousse le projet présenté 80/15/022/106 pour la restauration du transept sud de l'église Saint-Jacques à Dieppe. Elle estime qu'il y a lieu de demander à l'architecte un nouveau devis ne comprenant que des jointoiements et les reprises de pierre strictement nécessaires (bandeaux, corniches…).

Église du Cateau (Nord)

Saisie d'un projet de 123 454, 45 Francs dressé pour la restauration des couvertures et de la façade de l'église du Cateau, la Commission, à l'unanimité, émet un avis défavorable à son approbation. Elle demande que l'architecte soit invité à présenter un autre devis n'entraînant pas pour l'État une dépense supérieure à 10 000 Francs.

Hôtel du Nord à Béthune (Pas-de-Calais)

La société "Le Crédit du Nord" qui vient de se rendre acquéreur de l'Hôtel du Nord, à Béthune, a l'intention d'installer dans cet édifice une banque et elle soumet à l'approbation un projet dressé en vue de l'appropriation à cet usage du monument. Ce projet comporte diverses modifications importantes à la façade de l'Hôtel, classée parmi les Monuments historiques.

La Commission, adoptant les conclusions du rapport de M. Génuys, estime que ce projet ne peut être approuvé et elle demande que M. Paquet, architecte en chef des Monuments historiques du département, soit chargé de présenter un nouveau projet tenant compte à la fois d'un plus grand respect des dispositions anciennes et du désir de la société d'avoir une installation conforme à ses besoins. 80/15/022/107

Église de Mareuil-Caubert (Somme)

La Commission adopte les conclusions d'un rapport de M. Génuys au sujet d'un devis présenté pour la réfection des toitures de l'église de Mareuil-Caubert.

En conséquence, elle exprime l'avis qu'il y a lieu d'inviter l'architecte à établir un nouveau devis conservant aux couvertures leurs dispositions actuelles.

Palais de Gabriel, Place de la Concorde à Paris (Seine)

La Commission prend acte de la communication du 6 mai 1913 par laquelle M. le préfet de la Seine informe que les escaliers d'accès de la station Place de la Concorde de la ligne métropolitaine N°8 ne seront pas établis, comme elle en avait exprimé le voeu sous les 1ère et 3e arcades du ministère de la Marine et de l'Hôtel Coislin.

Classement

La Commission, après lecture des rapports de MM. les Inspecteurs généraux Selmersheim, [Paul] Boeswillwald et Magne, émet un avis favorable au classement des édifices ou parties d'édifices ci-dessous désignés :

Aude :

Château de Coniza (en son intégralité)

Calvados :

Église d'Huppain

Église de Mosles

Choeur de l'église de Gouvix

Clocher et façade occidentale de l'église de Thiéville

Portail XIe siècle de l'église de Boulon

Portail nord de l'église de Mutrécy

Clocher et choeur de l'église de Villiers-le-Sec

Clocher de l'église de Vierville-sur-Mer

Clocher de l'église d'Ernes 80/15/022/108

Calvados (suite)

Clocher de l'église de Lion-sur-Mer

Clocher de l'église d'Allemagne-la-Basse

Clocher de l'église de Longraye

Clocher de l'église d'Ellon

Clocher de l'église de Goustranville

Clocher et pignon du choeur de l'église de Parfouru-l'Éclin

Choeur de l'église de Cagny

Charente :

Église de Saint-Quentin-de-Chalais

Église de Nonac

Chapelle des Templiers à Cressac

Château de Crazannes

Église de Cressé

Église de Saint-Palais-de-Phiolin

Église Saint-Césaire

Église Sainte-Lheurine

Église de Salles-lès-Aulnay

Église Saint-Mandé

Nef et clocher de l'église Saint-Sulpice-de-Royan

Façade de l'église de Saint-Quantin-de-Rançannes

Choeur de l'église de Brie-sous-Matha

Choeur de l'église de Mornac-sur-Seudre

Choeur et façade ouest de l'église de Grandjean

Choeur et clocher de l'église de Bougneau

Eure :

Église de Vitotel à Vitot (Eure)

Gard :

Château de Fourques-près-Arles

Isère :

Choeur et crypte de l'église de Salaise

Loiret :

Église de Bromeilles

Tour Saint-Firmin à Beaugency 80/15/022/109

Haute-Loire :

Chapelle, vieux pont et ruines du château à Saint-André-de-Chalençon

Lot :

Église d'Aynac

Haute-Marne :

Travée précédant le choeur avec ses bas-côtés et sanctuaire circulaire de l'église de Colombey-les-Deux-Églises

Église d'Arbot

Oise :

Église de Cuise-la-Motte

Église d'Autrèches

Église de Sommereux

Église de Roye-sur-Matz

Église de Glaignes

Choeur de l'église d'Elincourt-Sainte-Marguerite

Clocher de l'église d'Hainvillers

Puy-de-Dôme :

Église de Bourg-Lastic

Saône-et-Loire :

Église de Givry

Choeur et clocher de l'église du prieuré de Blanot

Vieille maison à Mervans

Seine-et-Marne :

Tour de l'église d'Égrevilles

Église de Lourps à Longueville

Seine-et-Oise :

Église de Villiers-le-Bel ; Considérant toutefois le mauvais état de l'église, qui a subi notamment au transept des déversements considérables, la Commission spécifie que ce classement ne devra pas entraîner l'exécution d'importants travaux de restauration, mais que la conservation du monument devra être assurée par les moyens de consolidation les plus rudimentaires et les moins dispendieux. 80/15/022/110

Seine-et-Oise (suite)

Pigeonnier de la ferme de l'Hôtel-Dieu à Bellay-en-Vexin

Église de Goussainville

Église de Mesnil-Aubry

Chapelle de l'église de Champmotteux

Tarn-et-Garonne :

Église de Nohic

Vaucluse :

Croix-Couverts à Pernes

Mur de soutènement dénommé "les Arçoulés" contigu au château de La Tour-d'Aigues

Porte Saint-Gilles à Pernes

Yonne :

Église de Sainte-Colombe-sur-Loing

Église des Deux-Jumeaux (Calvados)

Église de Boutigny (Seine-et-Oise)

Classements ajournés

Adoptant les conclusions des rapports de MM. Magne et Selmersheim, la Commission estime qu'il n'y a pas lieu de poursuivre devant le Conseil d'État le classement des églises des Deux Jumeaux (Calvados) et de Boutigny (Seine-et-Oise) auquel ont refusé d'adhérer les municipalités de ces localités.

Classements refusés

La Commission émet un avis défavorable au classement des édifices suivants :

Calvados :

Église de Cambes

Église de Cramesnil

Charente :

Église d'Orgedeuil

Église de Saint-Claud

Église de Cherves-Châtelars

Charente-Inférieure :

Église de Coulonges

Tour de l'ancien château d'Aulnay 80/15/022/111

Charente-Inférieure (suite)

Porte des Campani à Saint-Martin-de-Ré

Cher :

Église de Bessais-le-Fromental

Église Saint-Saturnin

Église d'Argent-sur-Sauldre

Église de Villequiers

Gard :

Tour du château de Sommières

Hérault :

Église d'Assas

Isère :

Église Saint-André à Grenoble ; à l'exception du clocher déjà inscrit sur la Liste des Monuments historiques.

Restes du Théâtre antique de Vienne

Église Notre-Dame-de-Vaulx

Lot :

Église de Molières

Église des Templiers à Saint-Martin-de-Vers

Puy-de-Dôme :

Église de Nonette

Église de La Chabasse à Olliergues

Seine-et-Marne :

Église de Réau

Église de Paroy

Seine-et-Oise :

Église de Plessis-Gassot

Désaffectations d'édifices cultuels

Chapelles Saint-Pons et Saint-Antoine à Cipières (Alpes-Maritimes)

Église d'Arville (Seine-et-Marne)

La Commission, après examen des photographies produites, se plaçant en dehors de toute idée de classement, estime que l'administration des Beaux-arts n'a aucune objection à présenter à l'encontre des désaffectations projetées des édifices suivants :

Chapelles Saint-Antoine et Saint-Pons à Cipières (Alpes-Maritimes).

Église d'Arville (Seine-et-Marne). 80/15/022/112

18 et 19 juillet 1913
Présidence de M. de Baudot, Inspecteur général des Monuments historiques. Membres présents : MM. Berr de Turique, [Paul] Boeswillwald, Bonnier, Enlart, Gonse, Léon, Magne, Marcel, Marcou, Pascal, Perdreau, Perrault-Dabot, Puthomme, Selmersheim.
Assistent également aux séances MM. Louzier et Génuys, adjoints à l'inspection générale.
Approbation de travaux

La Commission émet un avis favorable à l'exécution des devis suivants :

Église d'Yvignac (Côtes-du-Nord)

1° Devis de 2 964 Francs 77 relatif à la modification du beffroi de l'église d'Yvignac pour l'installation de cloches.

Ancien Hôtel de ville de La Réole (Gironde)

2° Devis de 45 483 Francs 35 dressé en vue de la restauration et de l'aménagement de l'ancien Hôtel de ville de La Réole.

La Commission fixe à 15 000 Francs la part contributive maxima de l'État à la dotation de l'entreprise.

Château d'Azay-le-Rideau (Indre-et-Loire)

3° Devis de 6 230 Francs 64 ayant pour objet la mise en état du logement du Conservateur du château d'Azay-le-Rideau.

4° Devis de 2 979 Francs 90 relatif à la consolidation d'une partie du mur de soutènement du château d'Azay-le-Rideau. 80/15/022/113

Église du cimetière de Cravant (Indre-et-Loire)

5° Devis de 10 013 Francs 47 Francs concernant la restauration de l'église du cimetière de Cravant.

Église Notre-Dame de Fougeray à Cormery (Indre-et-Loire)

6° Devis de 4 434, 02 Francs dressé en vue de l'exécution de réparations urgentes à la charpente et à la couverture de l'église Notre-Dame de Fougeray à Cormery.

Église Saint-Ouen à Rouen (Seine Inférieure)

7° Devis de 5 571 Francs 84 relatif à la réparation des couvertures de l'église Saint-Ouen à Rouen.

Église de Couty (Somme)

8° Devis rectifié de 11 700 Francs, concernant la continuation de la restauration de l'église de Couty.

Église Saint-Denis à Airaines

9° Devis de 3 147 Francs 56 relatif à la réparation de deux verrières du choeur de l'église Saint-Denis à Airaines.

Église d'Ailly le Haut Clocher (Somme)

10° Devis de 7 590 Francs 55 ayant pour objet la réfection des couvertures des chapelles sud du choeur de l'église d'Ailly le Haut Clocher.

Église de Saint-Suliac (Ille-et-Vilaine)

La Commission repousse un devis de 11 311 Francs 61 présenté pour la restauration de la grande tour de l'église de Saint-Suliac.

Donjon du Grand-Fougeray (Ille-et-Vilaine)

Saisie d'un projet de 10 550 Francs 78 dressé pour la restauration du donjon du Grand- 80/15/022/114 Francsougeray, la Commission émet un avis défavorable à son approbation et demande que l'architecte soit invité à établir un devis de simple réparation réduisant la dépense au strict minimum.

Église Notre-Dame à Vernon (Eure)

Saisie d'un devis de 2 382 Francs 74 dressé pour la reprise d'une pile du choeur de l'église Notre-Dame de Vernon, la Commission en ajourne l'examen jusqu'à ce que l'architecte ait présenté à l'appui de sa proposition, un projet graphique, et ait fourni des explications sur la façon dont il procédera à la reprise de cette pile.

Église de Godoncourt (Vosges)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Génuys au sujet de la réduction d'un devis approuvé pour la réparation des couvertures de l'église de Godoncourt.

Église de Vendeuil (Aisne)

Conformément à l'avis émis par M. Génuys, la Commission demande que l'architecte soit invité à présenter, pour la réparation de l'église de Vendeuil, un nouveau devis limitant la dépense au strict minimum.

Église Saint-Ouen à Rouen (Seine-Inférieure)

La Commission adopte les conclusions d'un rapport de M. Génuys au sujet de la modification d'un devis présenté pour la protection des verrières de l'église Saint-Ouen à Rouen.

Église de Saint-Macaire (Gironde)

La Commune de Saint-Macaire a projeté la construction d'une école sur la place de la Commune en face de l'église classée comme monument historique. L'empiètement de cette construction 80/15/022/115 sur la place devait réduire le recul nécessaire à la vue d'ensemble de l'édifice.

Sur la demande de la Commission, la Commune a modifié son projet et la saillie des constructions neuves qui devait être primitivement de 5 mètres n'est plus que de 1 mètre 15. Tout en ne s'opposant pas à la réalisation du projet ainsi modifié, la Commission émet le voeu qu'il soit de nouveau remanié afin de supprimer tout empiètement sur la place de l'église.

Église de Candes (Saône-et-Loire)

La Commission ajourne l'examen d'un devis présenté pour la restauration de l'église de Candes jusqu'à la présentation par l'architecte d'un tracé des consolidations projetées et de photographies de l'état actuel.

Église Notre-Dame à Saint-Lô (Manche)

La Municipalité de Saint-Lô insiste pour que soit autorisée la restauration, sur le soubassement de la tourelle sur la face nord de l'église Notre-Dame à Saint-Lô, de l'arcature qui existe à l'ouest. Cette restitution n'avait pas été approuvée par la Commission lors du premier examen de cette affaire.

La Commission émet à nouveau un avis défavorable à l'exécution de cette arcature.

Maison à Azay-le-Rideau (Indre-et-Loire)

La Commission estime qu'il n'y a pas lieu de donner suite à la demande d'acquisition formulée par un propriétaire d'Azay-le-Rideau de l'immeuble qu'il possède et qui n'intéresse en rien l'accès du château d'Azay. 80/15/022/116

Classement d'édifices

La Commission émet un avis favorable au classement des édifices ou parties d'édifices ci-dessous désignés :

Charente-Inférieure

Abside et portail de l'église de Mosnac-sur-Seugne

Côtes-du-Nord

Église Sainte-Catherine à La Roche-Derrien

Chapelle Saint-Gildas-en-Carnoët

Chapelle Saint-Antoine à Tressignaux

Trois Fontaines à Bulat-Pestivien

Portail latéral de l'église de Rostrenen

Église de Laugast

Dordogne

Église de Trémolat

Eure

Clocher et abside de l'église d'Aizier

Finistère

Deux ossuaires à Roscoff

Gironde

Chapelle funéraire des ducs d'Épernon à Cadillac

Tour de l'ancien château de Lesparre

Abside de l'église de Castres

Portail et abside de l'église de Cérons

Ille-et-Vilaine

Église de La Guerche-de-Bretagne

Indre-et-Loire

Église de Saint-Épain

Abside et travée attenante de l'église d'Huismes

Ruines du château et de la collégiale des Roches-Tranchelion

Jura

Église Saint-Just à Arbois

Landes

Porte de l'église d'Oeyreluy

Loire Inférieure

Château de Goulaine

Oise

Église de Chaumont-en-Vexin 80/15/022/117

Pas-de-Calais

Église d'Isbergues

Église de Lambres-lez-Aire

Église Notre-Dame à Calais

Ruines des remparts de Montreuil-sur-Mer

Basses-Pyrénées

Église de Monein

Sarthe

Ruines de l'ancien château de Ballon (Sarthe)

La Commission émet également un avis favorable à l'acquisition de cet édifice, dont la conservation est menacée, par la Commune de Ballon et elle estime que l'État pourrait participer jusqu'à concurrence de 5 000 Francs à la réalisation de cette opération.

Seine-et-Marne :

Église Saint-Aspais à Melun

Seine-Inférieure :

Croix de cimetière à Toussaint

Croix de cimetière à Imbleville

Croix de cimetière à Flamanvilette

Croix de cimetière à Sorquainville

Croix de cimetière à Saint-Germain-des-Essourts

Croix de cimetière à Butôt

Croix de cimetière à Écretteville-sur-Mer

Croix de cimetière à Fontaine-en-Bray

Croix de cimetière à La Londe

Croix de cimetière à Sotteville-sous-le-Val

Croix de cimetière à Limpiville

Croix de cimetière à Vittefleur

Croix de cimetière à Néville

Deux croix de chemin à Alvimare

Croix de chemin à Saint-Romain-de-Colbosc

Croix de chemin à La Crique

Croix de chemin au Tréport 80/15/022/118

Deux-Sèvres :

Église de La Mothe-Saint-Héray

Somme :

Église de Lucheux

Donjon de Moricq à Angles (Vendée)

Au cas où le propriétaire refuserait d'adhérer au classement de ce donjon, la Commission émet le voeu que des négociations soient entamées avec la Commune de Moricq en vue de l'acquisition par celle-ci, avec subvention de l'État, de l'édifice.

Vosges :

Halles de Mirecourt

Porte principale de l'église de Martinvelle

Église de Villiers-le-Bel (Seine-et-Oise)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général de Baudot au sujet du classement projeté de l'église de Villiers le Bel.

Fortifications de Lille (Nord)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Génuys au sujet du classement projeté des portes et parties de fortifications comprises dans l'enceinte de Lille.

Anciennes fortifications de Saint-Jean-Pied-de-Port (Basses-Pyrénées)

Vestiges des arènes de Vesoutis à Besançon (Doubs)

Ajournement de classement

La Commission ajourne, pour renseignements complémentaires, l'examen des propositions de classement concernant :

Les anciennes fortifications de Saint-Jean-Pied-de-Port (Basses-Pyrénées)

Les vestiges des arènes de Vesoutis à Besançon (Doubs)

Classements refusés

La Commission émet un avis défavorable au classement des édifices suivants :

Aisne :

Église de Chavigny 80/15/022/119

Ardennes :

Clocher de l'église de Coulommes

Gers :

Église de Riscle

Ille-et-Vilaine :

Église Notre-Dame en Sainte-Mélaine à Rennes

Fort de La Couchée à Saint-Malo

Église de Paimpont

Église de La Chapelle-Janson

Indre :

Ancienne église des Cordeliers à Châteauroux

Indre-et-Loire :

Chapelle Saint-Laurent à Beaulieu

Église de Saint-Laurent-en-Gâtines

Église de Souvigné

Loir-et-Cher :

Ancienne école de garçons à Mareuil

Moulins de Romorantin

Lot-et-Garonne :

Ancienne église Saint-Hilaire à Agen

Nord :

Château de la Loire à Sars-et-Rosières

Pas-de-Calais :

Château de Vieil Hesdin à Parcq

Basses-Pyrénées :

Tour de Socoa à Saint-Jean-de-Luz

Maison de Tristan l'Hermite à Tours (Indre-et-Loire)

La Commission prend connaissance d'une délibération par laquelle le Conseil municipal de Tours demande que soit provisoirement ajournée la réalisation de l'acquisition par la Ville de la maison de Tristan l'Hermite.

La Commission émet le voeu que la promesse de vente souscrite par les propriétaires de l'immeuble soit prolongée d'une année et que la Ville de Tours soit priée d'inscrire à son budget de 1914 sa part contributive à l'opération projetée. 80/15/022/120

Porte Saint-Martin à Paris (Seine)

La Commission, après avoir entendu MM. Léon et Selmersheim, émet l'avis que la continuation de la restauration des bas-reliefs de la Porte Saint-Martin à Paris soit ajournée jusqu'à nouvel ordre, les travaux ne présentant aucun caractère d'urgence.

Nomination d'architectes ordinaires en Seine-et-Oise

La Commission émet un avis favorable à la nomination de :

M. Rigoni comme architecte ordinaire de l'arrondissement d'Étampes en remplacement de M. Clavier, relevé de ses fonctions

M. Perdreau, comme architecte ordinaire de l'arrondissement de Rambouillet, en remplacement de M. Rigoni, appelé à exercer ses fonctions dans un autre arrondissement. 80/15/022/121

25 et 26 juillet 1913
Présidence de M. de Baudot, Inspecteur général des Monuments historiques. Membres présents : MM. Berr de Turique, [Paul] Boeswillwald, Enlart, Gonse, Magne, Marcou, Perdreau, Puthomme, Selmersheim.
Assistent également aux séances : MM. Génuys, Louzier et Nodet, adjoints à l'Inspection Générale.
[Approbation de travaux]

La Commission émet un avis favorable à l'approbation des devis suivants :

Cathédrale de Dijon (Côte-d'Or)

1° Devis de 6 601, 38 Francs relatif à la consolidation de la flèche de la cathédrale de Dijon

Cathédrale de Langres (Haute-Marne)

2° Devis de 9 492, 25 Francs ayant pour objet la réparation des faces est et nord de la tour sud de la cathédrale de Langres.

Cathédrale de Nantes (Loire-inférieure)

3° Devis de 4 993, 50 Francs et de 69 739, 27 Francs concernant l'exécution de réparations urgentes de la cathédrale de Nantes.

La Commission émet en outre l'avis que ces travaux peuvent être dispensés d'adjudication.

Portail Saint-Martin à Épernay (Marne)

4° Devis de 20 061, 10 Francs relatif au déplacement de l'ancien portail Saint-Martin à Épernay. 80/15/022/122

Église de Vézelise (Meurthe-et-Moselle)

5° Devis de 2 835, 63 Francs dressé en vue de l'installation de l'éclairage électrique dans l'église de Vézelise.

Maison des Trois Piliers à Beauvais (Oise)

6° Devis de 2 382, 49 Francs ayant pour objet la réfection d'un pilier de la maison des Trois Piliers à Beauvais brisé par une voiture automobile.

La Commission demande toutefois que soient conservées, si possible, les parties sculptées du fût de pilier.

Les Alyscamps à Arles (Bouches-du-Rhône)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général [Paul] Boeswillwald au sujet des mesures projetées pour la protection du site des Alyscamps à Arles et estime que l'administration peut participer jusqu'à concurrence de 15 000 Francs aux travaux que la Ville se propose d'effectuer dans ce but.

Cathédrale de Coutances (Manche)

La Commission, après avoir pris connaissance des réserves contenues dans la délibération prise par le Conseil municipal de Coutances au sujet du dégagement de la cathédrale, estime que ces réserves ne sont pas de nature à empêcher la réalisation des travaux approuvés pour cette opération.

Ancienne église de Saint-Julien-de-Burens (Tarn)

La Commission, adoptant les conclusions du rapport de M. Nodet et se plaçant en dehors de toute idée de classement du monument, estime que la désaffectation projetée de l'ancienne église de Saint-Julien-de-Burens ne peut soulever aucune objection de la part de l'administration des Beaux-arts. 80/15/022/123

Église d'Orgelet (Jura)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Génuys au sujet de l'adossement d'une construction privée contre l'église d'Orgelet.

Maison XVIe siècle à Blévy (Eure-et-Loir)

La Commission est informée que le propriétaire de la maison du XVIe siècle à Blévy refuse de donner son adhésion au classement de cet immeuble. Elle regrette vivement que cette opposition ne permette pas de donner suite à la proposition qu'elle avait faîte en faveur de ce monument.

Classements approuvés

La Commission émet un avis favorable au classement des édifices ou parties d'édifices ci-dessous désignés :

Aisne :

Église de Laffaux

Choeur et transept de l'église de Pleine-Selve

Ardennes :

Église de Vouziers (classement intégral)

Église d'Hammapes

Église de Tourteron

Ariège :

Rez de chaussée et plancher le surplombant d'une maison du XVe siècle, sise place du Marché à Mirepoix

Hautes-Alpes :

Église de Vallouise

Église de La Roche-de-Rame

Église des Vigneaux

Église de Monêtier-les-Bains

Église de L'Argentière-la-Bessée

Basses-Alpes :

Chapelle Notre-Dame-de-Beauvoir à Moustiers-Sainte-Marie 80/15/022/124

Cher :

Porte ouest de l'église de Garigny

Clocher de l'église de Sainte-Solange

Côte-d'Or :

Église de La Bussière-sur-Ouche

Château de Posanges

Doubs :

Portail des Annonciades à Pontarlier

Croix de chemin à Domprel

Clocher et porche de l'église de Boussières

Eure :

Église de Dangu

Indre-et-Loire

Porte fortifiée à Saint-Épain

Église Saint-Maurice à Chinon

Jura :

Église de Gigny

Porte y compris le fronton du palais de justice à Dole

Loire-Inférieure :

Les trois retables et les deux travées du choeur de la chapelle de Prigny aux Moutiers-en-Retz les contenant.

Lanterne des Morts du cimetière de Moutiers-en-Retz

Maine-et-Loire :

Ancienne abside de l'église du Thoureil

Manche :

Porche, choeur et clocher de l'église de Genêts

Morbihan :

Vieilles halles au Faouët

Calvaire et ossuaire de Guéhenno

Nord :

Clocher de l'église de Sercus

Oise :

Église de Catenoy

Église de Parnes

Église de Montjavoult

Église de Therdonne 80/15/022/125

Crypte et mur pignon de la nef de l'église de Montmille à Fouquenies

Ancienne commanderie des Templiers à Neuilly-sous-Clermont

Pas-de-Calais :

Église de Vaast

Église de Rety

Église de Ham-en-Artois

Église d'Esquerdes

Choeur de l'église d'Hesdigneul-lès-Béthune

Église de Lestrem, à l'exception du clocher et du porche latéral sud.

Pyrénées-Orientales :

Bastions 1, 2, 4 (dit du Dauphin) et 5 des anciennes fortifications de Villefranche-de-Conflent ainsi que la courtine adossée à l'église avec les deux tours 46 et 28.

Saône-et-Loire :

Église de Mont-Saint-Vincent

Église de Touches à Bourgneuf-Val-d'Or

Église d'Iguerande

Église d'Uchizy

Église de Taizé

Église de Mazille

Église d'Ameugny

Église de Saint-Vincent-des-Prés

Église de Farges-lès-Mâcon

Église de Baugy

Choeur et clocher de l'église de Saisy

Clocher de l'église de Saint-Point

Ruines de l'église Saint-Hyppolite à Bonnay

Haute-Saône :

Deux croix de village à Vaivre-et-Montoille

Croix de village à Faverney

Deux croix à Montigny-lès-Vesoul

Deux croix de village à Chariez 80/15/022/126

Église de Beaujeu-Saint-Vallier-Pierrejux-et-Quitteur

Tour du château deHéricourt

Seine-Inférieure :

Église de Virville

Église de Vatteville-la-Rue

Deux-Sèvres :

Église de Vançais

Somme :

Église de Moyenneville

Porte Bretagne et ses ouvrages avancés à Péronne

Église de Cocquerel

Tarn :

Fontaine à Lacaune

Vendée :

Église d'Angles

Vienne :

Pont de Châtellerault

Église d'Antigny

Église de Civaux

Ancienne salle capitulaire de l'église Saint-André à Mirebeau

Ancien cloître de l'église Saint-Sauveur

Église de Saint-Benoît

Vosges :

Abside et travée attenante de l'église de la Viéville à Dompaire

Église de Ville-sur-Illon, à l'exception du clocher et de la flèche

Yonne :

Choeur de l'église de Gigny

Église de Turny

Classements refusés

La Commission émet un avis défavorable au classement des édifices suivants : 80/15/022/127

Ardennes :

Église de Saint-Loup-Terrier

Basses-Alpes :

Église de Puimoisson

Église de Marcoux

Chapelle de l'ancien collège à Forcalquier

Doubs :

Église de Laval

Église de Mouthier

Eure-et-Loire

Église de Négron

Loire :

Ancienne église de Châtelneuf

Loire Inférieure :

Église de Saint-Gildas

Colombier à Pornic

Loiret :

Chapelle de l'ancien petit séminaire d'Orléans

Maine-et-Loire :

Église de Brissarthe

Nord :

Façade de l'Hôtel-Dieu à Douai

Oise :

Église de Boubiers

Pas-de-Calais :

Tours de Mont-Saint-Éloi

Colombier du château de Grosville à Rivière

Puy-de-Dôme :

Hôtel de ville de Pont-du-château

Seine-Inférieure :

Église de Saint-Riquier-en-Rivière

Vendée

Ruines du château de Mervent

Vienne :

Logis dit des Templiers à Chauvigny

Vosges :

Église de Remiremont (classement intégral) (sa crypte reste classée)

Église du Petit Bau à Vittel

Yonne :

Église de Chemilly sur Serein

Territoire-de-Belfort :

Église Saint-Dizier

Ruines du château de Riervercemont

Ruines du château de Rougemont

Cloître de Saint-Génis-des-Fontaines (Pyrénées-Orientales)

La Commission ajourne jusqu'à renseignements complémentaires la question du classement du cloître de Saint-Génis-des-Fontaines. 80/15/022/128

Acquisition de dessins

La Commission émet un avis favorable à l'acquisition, aux prix ci-dessous indiqués des dessins suivants :

1° M. Corret : Église de Mailly-le-Château (Yonne) : 1 feuille ; 300 Francs

2° M. Roy : Abbaye de Noirlac (Cher) : 3 feuilles ; 600 Francs

3° M. Chaine : Église Saint-Étienne à Beauvais : 1 feuille ; 200 Francs

Église de Souillac (Lot) 1 feuille ; 200 Francs

4° M. Devérin : ex-séminaire de Montmorillon (Vienne) : 1 feuille ; 300 Francs

5° M. Sardou : église de Moutier-le-Vieillard (Jura) : 4 dessins ; 200 Francs

Dispense d'adjudication

La Commission estime que les travaux approuvés pour la restauration du château de Kerjean peuvent être dispensés d'adjudication. 80/15/022/129

17 octobre 1913
Présidence de M. de Baudot, Inspecteur général des Monuments historiques. Membres présents : MM. Berr de Turique, [Paul] Boeswillwald, Bonnier, Enlart, Gonse, Lefèvre-Pontalis, Léon, Magne, Marcel, Marcou, Pascal, Perdreau, Puthomme, Selmersheim.
Assistent également à la séance : MM. Louzier, Nodet, Génuys, adjoints à l'Inspection générale.

La Commission émet un avis favorable à l'approbation des devis suivants :

Église de Verneuil (Allier)

1° Devis de 5 100 Francs ayant pour objet la restauration intérieure de l'église de Verneuil (Allier)

Église de Souvigny (Allier)

2° Devis de 10 000 Francs relatif à la reprise des piliers les plus malades de la nef et des clochers de l'église de Souvigny.

La Commission demande d'autre part que l'architecte soit invité à présenter un devis, accompagné d'un tracé graphique, en vue de la restauration de la clôture en pierre de la chapelle des Bourbons.

Église de Massay (Cher)

3° Devis de 7 933 Francs 35 dressé en vue de la restauration du clocher de l'église de Massay. 80/15/022/130

Cathédrale de Bordeaux (Gironde)

4° Devis complémentaire de 8 732 Francs 75 présenté en vue de la reprise en sous-oeuvre des contreforts de la cathédrale de Bordeaux.

Château d'Azay-le-Rideau (Indre-et-Loire)

5° Devis complémentaire de 3 754 Francs 43 établi en vue de la remise en état du logement du Conservateur du château.

Ancienne abbaye de Cluny (Saône-et-Loire)

6° Devis de 14 247 Francs 81 ayant pour objet le dégagement des parties de la chapelle des Bourbons de l'ancienne abbaye de Cluny situées dans les dépendances de l'école des Arts et Métiers de Cluny.

Château de Vincennes (Seine)

7° Devis de 5 305 Francs 04 dressé en vue de l'achèvement de la restauration de la chapelle du château de Vincennes.

Château de Maisons-Laffitte (Seine-et-Oise)

8° Devis de 5 123 Francs 45 relatif à l'établissement d'un calorifère à air chaud au Château Maisons-Laffitte.

9° Devis de 7 550 Francs 80 concernant l'établissement de clôtures, chemin et grilles au Château de Maisons-Laffitte.

Église Saint-Sauveur à Dinan (Côtes-du-Nord)

10° Devis de 5 248 Francs 33 établi en vue de l'achèvement de la couverture du clocher de l'église Saint-Sauveur à Dinan.

Théâtre antique d'Orange (Vaucluse)

M. l'Inspecteur général [Paul] Boeswillwald donne lecture du rapport qu'il a rédigé au sujet du projet présenté, sur la demande de l'administration, par M. l'architecte [Jean-Camille] Formigé en vue du 80/15/022/131 bouchement de la brèche est du Théâtre antique d'Orange. M. [Paul] Boeswillwald ajoute que ce devis qui, au point de vue technique, ne soulève aucune observation, a été établi sur les instances de la Municipalité et, contrairement aux avis précédemment émis par l'assemblée, s'est engagé à mettre à la charge du budget des Beaux-arts les ¾ de la dépense.

Après un échange de vues et à l'unanimité, la Commission, rappelant qu'elle a été toujours opposée à une restauration complète du Théâtre antique d'Orange, ne peut que regretter l'opération en vue qui modifiera complètement le caractère et l'aspect du monument et elle insiste à nouveau pour que l'État n'alloue à la Ville d'Orange aucune subvention pour la réalisation de ces travaux, qui n'intéressent aucunement la conservation de l'édifice.

Hôtel de ville de La Réole (Gironde)

La Municipalité de La Réole a demandé à l'État de porter de 15 000 à 30 000 Francs au participation aux travaux approuvés pour la restauration et l'aménagement de l'Hôtel de ville, en raison des dépenses élevées d'acquisition d'immeubles que lui a occasionnées le dégagement du monument.

La Commission, considérant que les travaux projetés consistent en grande partie en aménagement intérieur qui intéressent uniquement la Ville et auxquels l'État ne peut contribuer, estime que l'administration ne peut, en la circonstance, augmenter sa subvention. 80/15/022/132

Mais elle se déclare toute disposée en principe à participer dans une certaine mesure, après examen des opérations projetées, aux dépenses d'acquisition que doit entraîner le dégagement du monument.

Remparts de Provins (Seine-et-Marne)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim au sujet des protestations qu'ont soulevés les travaux de restauration en cours d'exécution aux remparts de Provins.

Elle émet, en outre, le voeu qu'en principe soit interdite, dans la consolidation des ruines, l'exécution de toute chape en ciment au dessus des murs.

Château de Pau (Basses-Pyrénées)

M. l'Inspecteur général Pascal fait connaître qu'il est question de procéder, sur un des côtés de la cour d'honneur du château de Pau, à la suppression des enduits qui recouvrent des galets en fougère alternant avec des assises de brique.

Avant de donner son avis sur la restauration projetée, la Commission, conformément au désir exprimé par M. Pascal, demande qu'un Inspecteur général se rende à Pau pour examiner sur place la question.

Ancien cloître de La Psalette à Tours (Indre-et-Loire)

Adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général de Baudot, la Commission émet un avis défavorable à l'installation provisoire des collections de la Société Archéologique de la Touraine dans le musée lapidaire de la Psalette. 80/15/022/133

Abbaye du Mont-Saint-Michel (Manche)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général de Baudot au sujet du dépôt dans le petit musée de l'abbaye du Mont-Saint-Michel d'objets et fragments relatifs à l'histoire du Mont.

Église Saint-Eustache à Paris (Seine)

A la suite de la chute à l'église Saint-Eustache à Paris d'une gargouille refaite en 1899, M. le préfet de la Seine a constitué une commission pour rechercher les causes de l'accident et les mesures propres à sauvegarder la sécurité publique et l'intégrité du monument.

La Commission désigne MM. les Inspecteurs généraux Selmersheim et [Paul] Boeswillwald pour faire partie de cette Commission.

Château de Ballon (Sarthe)

Dans une de ses précédentes séances la Commission a émis un avis favorable à l'acquisition par la Commune de Ballon des ruines du château féodal de la localité et a estimé que l'État pourrait concourir à cette opération pour une somme de 5 000 Francs égale au tiers de la dépense prévue.

La Municipalité a demandé à l'État de porter sa subvention de 5 000 à 10 000 Francs, Après examen, la Commission, considérant que la Commune retirera un grand profit de l'acquisition projetée puisqu'elle sera propriétaire de l'édifice et en aura la jouissance complète, émet l'avis que la subvention de l'État ne saurait dépasser la moitié de la dépense projetée c'est-à-dire 7 500 Francs. 80/15/022/134

Ancienne cheminée à Bayeux (Calvados)

La Commission est informée que la propriétaire d'une ancienne cheminée existant dans une maison voisine de la cathédrale de Bayeux serait disposée à démolir cet édicule, qu'elle refuse de laisser classer parmi les Monuments historiques.

La Commission, considérant que cette cheminée constitue un spécimen presque unique en France de ce genre de construction, demande que l'administration entre en pourparlers avec la propriétaire en vue de son acquisition.

Maison Henri IV à Saint-Valéry-en-Caux (Seine Inférieure)

M. Génuys fait connaître qu'une vieille Maison de Saint-Valéry-en-Caux, dite de Henri IV, serait sur le point d'être vendue, ce qui pourrait entraîner la disparition de l'intéressante façade de cet édifice.

Pour en assurer la conservation, la Commission se déclare toute disposée à allouer une subvention à la Ville de Saint-Valéry-en-Caux ou au département de la Seine Inférieure si une de ces deux administrations décidait d'acquérir l'immeuble en question.

Maison, 16 rue de l'Abbé Gellée, à Beauvais (Oise)

La Commission est informée que la porche d'entrée d'une maison sise à Beauvais, 16 rue de l'Abbé Gellée et datant du XVe siècle est menacé de disparaître.

Considérant l'intérêt qu'il y aurait à assurer la conservation de ce très intéressant spécimen de l'art gothique du XVe siècle, la Commission émet le voeu que la Ville de Beauvais soit sollicitée de faire l'acquisistion de l'immeuble de la rue de l'Abbé Gellée.

Elle 80/15/022/135 ajoute que, le cas échéant, elle aiderait la Ville à réaliser cette opération et prend, dès à présent, l'engagement de contribuer jusqu'à concurrence d'un quart à la dépense.

Château du Vernet à Saint-Amand-Montrond (Cher)

Adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général [Paul] Boeswillwald, la Commission estime qu'il n'y a pas lieu pour l'État de poursuivre l'acquisition du château du Vernet près Saint-Amand et, en conséquence, d'allouer à cet effet des subventions à la Commune.

Maison du roi de Pologne à Angers (Maine-et-Loire)

Informée que la Municipalité d'Angers doit prochainement démolir une vieille maison dite du roi de Pologne, la Commission, après avoir entendu M. Magne, estime que l'intérêt de cet édifice est insuffisant pour que l'État se préoccupe d'en assurer la conservation.

Ruines de l'abbaye de Longues-sur-Mer (Calvados)

Adoptant les conclusions du rapport de M. de Baudot, la Commission estime qu'il n'y a pas lieu pour l'État de racheter les ruines de l'ancienne abbaye de Longues, vendues dernièrement à un antiquaire, cette acquisition devant entraîner une dépense de près de 30 000 Francs hors de proportion avec l'intérêt que présentent les ruines.

La Commission émet un avis favorable au classement des édifices suivants : 80/15/022/136

Grange aux dimes à Bourges (Cher)

Presbytère de l'église Saint-Bonnet à Bourges (Cher)

Maison de la Chanoinesse des Bénédictines de Saint-Laurent à Bourges, aujourd'hui presbytère de l'église Saint-Bonnet.

Fontaine à Codalet (Pyrénées-Orientales)

y compris l'arcature avec colonnettes et chapiteaux l'entourant.

Chapelle de l'ancien séminaire de Besançon (Doubs)
Nomination d'architecte ordinaire

La Commission émet un avis favorable à la nomination de M. Grizet en qualité d'architecte ordinaire des arrondissements de La Rochelle et Rochefort, en remplacement de M. Corbineau, décédé. 80/15/022/137

7 novembre 1913
Présidence de M. de Baudot, Inspecteur général des Monuments historiques. Membres présents : MM. Berr de Turique, [Paul] Boeswillwald, Bonnier, Cagnat, Enlart, Girault, Gonse, Lefèvre-Pontalis, Léon, Marcel, Marcou, Pascal, Perdreau, Perrault-Dabot, Puthomme, Selmersheim.
Assistaient également à la séance : MM. Génuys et Louzier, adjoints à l'Inspection générale.
Prolongation du grand canal du Parc de Versailles (Seine-et-Oise)

La Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Girault, émet à l'unanimité, un avis défavorable à la demande de M. Tournade, député, tendant à prolonger de 400 mètres le Grand Canal du Parc de Versailles, en vue de pouvoir y organiser des régates.

La Commission émet un avis favorable à l'approbation des devis suivants :

Église de Sainte-Vaubourg (Ardennes)

1° Devis de 4 912 Francs 34 ayant pour objet la réparation des voûtes de l'église de Sainte-Vaubourg.

Église de Meymac (Corrèze)

2° Devis réduit à 13 000 Francs environ et ayant pour objet divers travaux à l'église 80/15/022/138 de Meymac, exception faite pour ce qui a trait à l'établissement d'un escalier extérieur en pierre.

Église d'Uzerche (Corrèze)

3° Devis dressé en vue de l'achèvement de la restauration de l'église Saint-Pierre, à Uzerche et réduit à 6 706 Francs 51.

Église de Bourg-Achard (Eure)

4° Devis de 14 545 Francs dressé en vue de réparer les couvertures et les contreforts du transept sud de l'église de Bourg-Achard, et de remplacer les vitraux de ce même transept. Cette approbation est donnée par la Commission sous réserve de la contribution de la Commune à la moitié de la dépense.

Église Saint-Sulpice à Fougères (Ille-et-Vilaine)

5° Devis de 12 409 Francs 92 ayant pour objet la restauration des vitraux de l'église Saint-Sulpice de Fougères.

Église de Louze (Haute-Marne)

6° Devis de 4 907 Francs 93 établi en vue de la remise en état des couvertures du transept et du choeur de l'église de Louze (Haute-Marne).

Église de Trémilly (Haute-Marne)

7° Devis de 4 334 Francs 12 relatif à la remise en état des couvertures de l'église de Trémilly (Haute-Marne) et à la consolidation des vitraux du choeur de cet édifice.

Église de Thourotte (Oise)

8° 1er chapitre s'élevant à 4 993 Francs 05 et ayant pour objet la restauration de l'église de Thourotte (Oise), et ce qui concerne le beffroi et la flèche de cet édifice, à retenir seul d'un devis s'élevant au total à 10 041 Francs 70. 80/15/022/139

Église d'Estandeuil (Puy-de-Dôme)

9° Devis s'élevant à 4 676 Francs 79 dressé en vue de la réparation de la cloche cassée et de la confection d'un beffroi en ciment armé.

La Commission n'a approuvé le devis total qu'à la condition que la Ville prendrait à sa charge l'intégralité de la dépense relative à la construction du beffroi.

Église de Château-Landon (Seine-et-Marne)

Devis de 11 369 Francs 67 établi en vue des réparations à effectuer aux couvertures de l'église Notre-Dame à Château-Landon.

La Commission a émis l'avis que l'exécution des travaux plus urgents prévus au 1er chapitre s'élevant à 7 154 Francs 51 fût seule envisagée quant à présent.

Église de Ham (Somme)

La Commission émet un avis défavorable à l'approbation du devis présenté par M. l'architecte Deneux en vue de la réfection des couvertures de l'église de Ham.

Elle estime que les couvertures actuelles peuvent être conservées et réparées par voie d'entretien.

Château-Gaillard aux Andelys (Eure)

La Commission adopte, à l'unanimité, les conclusions du rapport de M. Génuys relatif aux ruines de Château-Gaillard aux Andelys et tendant à demander à M. l'architecte Ruprich-Robert un nouveau devis très réduit de simple réparation et gros entretien, ne comportant aucune reprise en pierre neuve. 80/15/022/140

Donjon de Houdan (Seine-et-Oise)

Conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim, la Commission estime qu'il y a lieu de demander à M. l'architecte Darcy de réduire très sensiblement un devis relatif à la conservation du Donjon de Houdan (Seine-et-Oise).

Église abbatiale de Saint-Denis (Seine)

La Commission, adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim, est d'avis qu'il convient de demander à M. l'architecte Darcy la révision dans un sens plus économique du devis de 9 858 Francs 77 qu'il a établi en vue de réparer la couverture de la sacristie de l'église abbatiale de Saint-Denis.

Église de Moutiers (Yonne)

La Commission estime, suivant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim, que le devis dressé par M. l'architecte Louzier en vue des réparations à exécuter aux couvertures, aux contreforts et à la voûte de la nef de l'église de Moutiers doit être remanié de façon à réaliser une très notable économie. Elle émet, en outre, l'avis que les travaux prévus au 2e chapitre sont à ajourner.

Église Saint-Savinien à Sens (Yonne)

La Commission approuve les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim tendant au rejet du projet de M. l'architecte Louzier relatif aux réparations à exécuter à l'église Saint-Savinien, à Sens.

La Commission estime qu'il y a lieu de se borner à la réparation des toitures en mauvais état, en conservant autant que possible, les anciens matériaux. 80/15/022/141

Cloître de La Psalette à Tours (Indre-et-Loire)

La Commission considérant que, même pour un dépôt provisoire, le musée de La Psalette ne dispose d'aucun emplacement, émet à nouveau un avis défavorable à la demande formée par la Société archéologique de Touraine, en vue d'être autorisée à déposer, pour deux ou trois ans, dans deux pièces au 1er étage du cloître de la cathédrale ses collections d'art et d'archéologie qui, d'ailleurs, peuvent trouver place soit dans l'ancien archevêché, soit dans un autre local de la Ville de Tours.

Attribution au Musée de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise)

d'une aquarelle placée dans le vestibule de la salle des séances de la Commission des Monuments historiques

La Commission émet un avis défavorable à la demande formée par M. Salomon Reinach, conservateur du Musée de Saint-Germain, en vue d'obtenir l'attribution à cet établissement d'une aquarelle de M. [Jean-Camille] Formigé, d'après l'Arc de Saint-Rémy, aquarelle placée dans le vestibule de la salle des séances de la dite Commission.

Église du Breuil (Allier)

La Commission estime que l'église du Breuil ne présente pas, au point de vue de l'histoire ou de l'art, un intérêt suffisant pour être inscrite sur la Liste de classement ; elle émet, toutefois, l'avis que cet édifice offre assez de valeur pour que sa désaffectation soit considérée comme une mesure regrettable.

Chapelle dite de Sainte-Madeleine à Maureillas (Pyrénées-Orientales)

La Commission estime que la chapelle dite de Sainte-Madeleine, à Maureillas, ne présente, en dehors de toute idée de classement, aucun intérêt à aucun point de vue. 80/15/022/142

Chapelle de Saint-Victor à Solliès-Pont (Var)

La Commission est d'avis que la chapelle de Saint-Victor, à Solliès-Pont, ne présente, indépendamment de toute idée de classement, aucun intérêt et elle ne voit aucun inconvénient à la désaffectation de cet édifice.

Église Saint-Étienne à Toul (Meurthe-et-Moselle)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation du dessin d'une plaque commémorative à apposer, selon le désir de M. le Major Dundas, de l'armée britannique, sur un mur de l'église Saint-Étienne, à Toul, à la mémoire du chevalier John Hepburn, la Commission fait, d'ailleurs, toutes réserves, au point de vue historique, sur la véracité de la mention qui y est inscrite.

Classement d'édifices

La Commission, après avoir pris connaissance des rapports de MM. les Inspecteurs généraux [Paul] Boeswillwald et Selmersheim et de M. Louzier, architecte en chef, adjoint à l'Inspection générale émet un avis favorable au classement intégral ou partiel des édifices suivants :

Cher

Donjon de Dun-sur-Auron (ancienne porte de Ville appelée tour de l'horloge)

Gard

Fontaine, place couverte, à Anduze

Lot

Église de Saint-Jean-Lespinasse

Oise

Église de Plessis-de-Roye

Église de Saint-Léger-aux-Bois

Basses-Pyrénées

Église de L'Hôpital-d'Orion 80/15/022/143

Seine-et-Oise

Église de Grisy-les-Plâtres

Église de Mareil-en-France

Église Saint-Justin à Louvres et tour isolée de Saint-Rieul qui lui sert de clocher

Choeur, clocher et bas-côté sud de l'église de Wissous

La Commission émet un avis défavorable au classement des édifices suivants :

Haute Garonne

Église de Garidech

Lot

Église de Thédirac

Vaucluse

La Commission émet à l'unanimité un avis défavorable au classement de l'Hôtel de ville de Valréas. 80/15/022/144

28 novembre 1913
Présidence de M. le sous-secrétaire d'État, puis de M. de Baudot, Inspecteur général, Vice président. Membres présents : MM. Bernier, Berr de Turique, [Paul] Boeswillwald, Bonnier, Enlart, Girault, Gonse, Lefèvre-Pontalis, Léon, Marcou, Pascal, Perdreau, Perrault-Dabot, Puthomme, Selmersheim.
Assistaient également à la séance MM. Génuys, Louzier et Nodet, architecte en chef, adjoints à l'inspection générale.
Parc de Saint-Cloud (Seine)

Groupe couronnant la Grande Cascade

La Commission émet un avis favorable à l'approbation des conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général tendant à la réfection complète en roche fine de Chauvigny du groupe couronnant la Grande Cascade du Parc de Saint-Cloud. Un devis en ce sens devra être demandé à M. l'architecte Leclère.

La Commission estime, en outre, sur la proposition de M. le sous-secrétaire d'État qu'il y aura lieu de placer des statues sur les socles épars dans le parc et qui en sont dépourvus.

Remparts d'Aigues-Mortes (Gard)

Construction d'une cave coopérative

La Commission est d'avis qu'il y aurait des inconvénients à adopter dès maintenant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général [Paul] Boeswillwald qui auraient pour résultat d'apporter des modifications de peu d'importance à la construction de la cave coopérative. L'administration des Beaux-arts semblerait 80/15/022/145 ainsi prendre à son compte l'élévation d'un bâtiment, qui même avec les changements proposés restera d'un très fâcheux effet.

Mont-Saint-Michel (Manche)

Aménagement du Petit-Bois

Conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général de Baudot, la Commission émet l'avis que, malgré les promesses qui auraient été faites, il n'y a pas lieu d'aménager le Petit-Bois. Pour tenir compte du désir de la Municipalité du Mont, d'offrir un attrait nouveau aux touristes, la Commission adopte les propositions de M. l'architecte Gout approuvées par M. l'Inspecteur général de Baudot et tendant à rendre publics le chemin de ronde de La Merveille et la terrasse située au dessus.

Monuments classés de Pérouges (Ain)

La Commission approuve les conclusions du rapport de M. Nodet, architecte en chef, adjoint à l'Inspection générale, au sujet des cinq propositions de travaux s'appliquant respectivement aux divers monuments classés de Pérouges.

Église de Restigné (Indre-et-Loire)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général de Baudot tenant à la mise à la charge de l'État de la somme complémentaire nécessaire pour assurer la dotation du devis relatif à la réfection de la flèche du clocher de l'église de Restigné.

Cathédrale d'Orléans (Loiret)

Sur rapport verbal de M. l'Inspecteur général de Baudot, la Commission a émis un avis favorable à la présentation par l'architecte de la cathédrale d'Orléans d'un devis supplé- 80/15/022/146 mentaire pour la sculpture.

Château de Pau (Basses-Pyrénées)

La Commission a estimé qu'il y avait lieu de continuer la remise en état du parement ancien au château de Pau L'architecte du monument devra être invité à ne pas donner une trop grande profondeur aux joints des galets, de façon à ce que le parement ne présente pas une surface raboteuse.

La Commission a, en outre, émis l'avis, sans se prononcer dès maintenant sur la suite qui serait donnée à la question, qu'il fût demandé à l'architecte une étude ayant pour objet le remplacement des tuyaux encastrés dans les murs par des tuyaux apparents.

Ancienne abbaye de Flaran (Gers)

M. le Chef de la Division des services d'architecture a fait savoir qu'il résultait d'un entretien qu'il avait eu avec le nouveau propriétaire, M. Leroy-Dupré, que celui-ci serait disposé à laisser classer l'ancienne abbaye de Flaran, à la condition qu'on lui promît d'enlever une fontaine XVIIIe siècle qui s'y trouvait et l'une des portes.

La Commission, estimant qu'il importait surtout de classer la salle capitulaire et l'église, a émis l'avis qu'il n'y avait pas d'inconvénient à accepter les conditions posées par le propriétaire qui les fera connaître par écrit.

Ancien cellier de l'abbaye de Clairvaux à Dijon (Côte-d'Or)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim, tendant, pour assurer la conservation de 80/15/022/147 l'ancienne abbaye de Clairvaux, à Dijon, à mettre à la charge de l'État, sur une opération comportant une dépense totale de 70 000 Francs, une somme de 50 000 Francs, se décomposant comme suit : la totalité des travaux, soit 30 000 Francs et la moitié du prix d'acquisition soit 20 000 Francs. Les 20 000 Francs restants constitueraient la part de la Ville de Dijon.

Colonne commémorative du débarquement de Napoléon au Golfe Juan à Vallauris (Alpes-Maritimes)

Conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général [Paul] Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable au classement de la colonne commémorative du débarquement de Napoléon au Golfe Juan et de ses abords, Elle émet en même temps le voeu que la colonne soit surmontée d'un buste de Napoléon s'il en existe un de dimensions convenables au dépôt des marbres.

Protection du site des Alyscamps à Arles (Bouches-du-Rhône)

La Commission estime, suivant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général [Paul] Boeswillwald, qu'il n'y a pas lieu pour l'État de contribuer pour une somme supérieure à 15 000 Francs à la dépense nécessitée par la protection du site des Alyscamps, à Arles, dépense qui d'après le devis s'élèvera à la somme de 39 783 Francs 24.

Cariatides de Puget à l'Hôtel de ville de Toulon (Var)

La Commission est d'avis qu'il y a lieu d'insister auprès du Conseil municipal de Toulon pour obtenir dès maintenant le classement des cariatides de Puget, en lui faisant 80/15/022/148 savoir qu'en cas de nouvelle répose dilatoire, l'affaire sare immédiatement portée devant le Conseil d'État.

Château de Montsoreau (Maine-et-Loire)

La Commission estime qu'il y a lieu de poursuivre dès maintenant l'acquisition du château de Montsoreau par voie d'expropriation sans entamer, au préalable, une instance de classement suffisamment affirmée par l'inscription de l'édifice sur la Liste des Monuments historiques.

Ancien prieuré de Charlieu (Loire)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Nodet, architecte adjoint à l'Inspection générale, la Commission émet l'avis qu'il n'y a pas lieu de classer le jardin de l'ancien prieuré de Charlieu. Elle estime, toutefois, qu'il serait fâcheux que ce cadre approprié à la façade du prieuré fût modifié et elle émet le voeu que la Commission des hospices attributaire assure la conservation de cet espace libre dans son état actuel.

Palais de Justice de Rouen (Seine-Inférieure)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Génuys, architecte adjoint à l'Inspection générale, tendant à autoriser le démontage et le remontage de la partie supérieure du grand pignon du Palais de Justice de Rouen, dont l'état de déversement est inquiétant pour la sécurité publique. 80/15/022/149

Bâtiments de la cour d'Appel

La Commission émet de même un avis favorable à la réfection en plomb de la crête en fonte qui surmonte la toiture du bâtiment de la Cour d'Appel à droite de la Cour d'Honneur du Palais de Justice de Rouen.

Hôtel de Soubise (Archives Nationales) à Paris (Seine)

La Commission émet, suivant la proposition de M. l'Inspecteur général Selmersheim un avis favorable à l'approbation d'un devis de 6 006 Francs 82 ayant pour objet la continuation de la restauration de la Chambre du Prince à l'Hôtel de Soubise.

Donjon de Vincennes (Seine)

La Commission émet un avis favorable notamment en ce qui concerne les moyens d'accès du public au monument à l'approbation des conclusions de la Conférence interministérielle instituée à l'effet de déterminer les conditions de la cession temporaire du donjon de Vincennes à l'administration des Beaux-arts.

Ancien séminaire de Langres (Haute-Marne)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim tendant, d'une part, à rapporter l'arrêté de classement du plafond en bois peint de l'ancien séminaire de Langres et, d'autre part, à maintenir le classement des deux bas-reliefs, dessus de portes, que la Ville serait autorisée à déposer et à incorporer si possible, dans le musée municipal.

Chapelle de La Forgette à Courçais (Allier)

La Commission ne voit aucun inconvénient à 80/15/022/150 la désaffectation de la chapelle de La Forgette à Courçais, édifice abandonné depuis longtemps et qui ne présente aucun intérêt ni au point de vue historique ni au point de vue architectonique. 80/15/022/151

5 décembre 1913
Présidence de M. Léon, chef de la division des services d'architecture. Membres présents : MM. Berr de Turique, [Paul] Boeswillwald, Bonnier, Dreyfus, Enlart, Gonse, Guiffrey, Haraucourt, Lefèvre-Pontalis, Magne, Marcel, Marcou, Michel, Perdreau, Perrault-Dabot, Puthomme, Selmersheim.
Désignation de candidats en vue du remplacement de M. Aynard, décédé

La Commission est appelée à dresser une Liste de trois candidats en vue du remplacement de M. Aynard, décédé.

Le scrutin donne les résultats suivants : pour la présentation en première ligne :

MM. Mâle, 18 voix ; Durand, 1 voix, pour la présentation en seconde ligne : MM. Brutails, 14 voix ; Durand, 4 voix ; pour la présentation en troisième ligne : MM. Durand, 14 voix ; Brutails, 4 voix.

En conséquence, les candidats à la succession de M. Aynard seront présentés dans l'ordre suivant au choix du ministre :

MM. Mâle, Brutails, Durand. 80/15/022/152

Approbation des travaux

La Commission adoptant les conclusions des rapports de MM. les Inspecteurs généraux Selmersheim et [Paul] Boeswillwald, émet un avis favorable à l'approbation des devis suivants :

Hospice de Beaune (Côte-d'Or)

1° Devis de 21 468 Francs 74 et de 24 725 Francs dressés en vue de l'achèvement du comble et de la flèche de la grande salle de l'hospice de Beaune.

Église Saint-Pierre à Chartres (Eure-et-Loir)

2° Devis de 49 977 Francs 74 relatif à la continuation de la restauration de l'église Saint-Pierre à Chartres.

M. Lefèvre-Pontalis appelle d'autre part l'attention de la Commission sur l'intérêt qu'il y aurait à annexer à l'église Saint-Pierre l'ancienne salle capitulaire actuellement englobée dans le quartier de cavalerie. L'administration militaire serait toute disposée à faire l'abandon de cette salle, la Commission émet le voeu que M. l'architecte Brunet entre en pourparlers à ce sujet tant avec l'autorité militaire qu'avec la Municipalité de Chartres.

Portail Saint-Martin à Épernay (Marne)

3° Devis de 11 595, 70 Francs ayant pour objet le déplacement du portail de l'ancienne église Saint-Martin à Épernay.

Le présent devis annule le devis de 20 061 Francs 10 précédemment approuvé pour le même objet.

Église Saint-Étienne-du-Mont à Paris (Seine)

4° Devis de 101 000 Francs concernant la restauration de l'église Saint-Étienne-du-Mont à Paris. 80/15/022/153

Église de Cuffy (Cher)

5° Devis de 14 781 Francs 57 établi pour la réparation des contreforts du portail de l'église de Cuffy.

Église de Souillac (Lot)

6° Devis de 23 029, 65 Francs dressé en vue de la restauration des couvertures des coupoles et de la nef de l'église de Souillac.

Toutefois, la forme des lanternons projetés au dessus des coupoles donnant lieu à certaines critiques de la part de plusieurs membres de la Commission et notamment de MM. Lefèvre-Pontalis et Gonse, la Commission demande qu'avant l'exécution du travail, l'architecte soumette à son approbation un projet définitif des lanternons à établir s'inspirant des formes existant dans divers autres monuments de la région.

Église d'Ennezat (Puy-de-Dôme)

7° Devis de 19 338 Francs 01 relatif à la réfection des couvertures de l'église d'Ennezat.

Palais des Papes à Avignon (Vaucluse)

8° Devis de 39 639 Francs 06 ayant pour objet la continuation de la restauration du Palais des Papes à Avignon.

Pavillon Denfert-Rochereau à Paris (Seine)

La Commission approuve le projet modifié présenté pour la construction d'une annexe à l'ancien bâtiment des barrières de Paris édifié par Ledoux, dit pavillon Denfert-Rochereau.

Cathédrale de Reims (Marne)

La Commission estime qu'il y a lieu de demander une nouvelle étude à M. l'architecte Gout en vue de l'adjonction projetée d'un 80/15/022/154 abat-voix à la chaire du choeur de la cathédrale de Reims.

Église de Champeaux (Ille-et-Vilaine)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Magne au sujet d'un devis dressé pour la remise en état de la grande verrière du choeur de l'église de Champeaux.

Église de Bourgueil (Indre-et-Loire)

Saisie du projet présenté en vue du rétablissement de la flèche de l'église de Bourgueil, la Commission déclare qu'elle ne pourra donner son approbation à ce projet que si la Commune prend à sa charge l'intégralité de la dépense montant à 27 179 Francs 68. Ce projet, d'autre part, en cas de réalisation, devra subir certaines modifications de détail en ce qui concerne notamment les amortissements d'angle et le couronnement de la flèche projetée.

La Commission, sur la proposition de MM. Magne, Génuys et Nodet, émet un avis favorable à l'approbation des devis suivants :

Prieuré de Saint-Macé à Trèves-Cunault (Maine-et-Loire)

1° Devis de 6 000 Francs relatif à l'achèvement de la restauration du prieuré de Saint-Macé, à Trèves Cunault.

Église Saint-Maurice à Lille (Nord)

2° Devis supplémentaire de 8 044 Francs 74 concernant la consolidation des piles de l'église Saint-Maurice à Lille. 80/15/022/155

Cathédrale de Rouen (Seine-Inférieure)

3° Devis de 3 074 Francs 50 dressé en vue de la consolidation de la croix de la flèche de la Cathédrale de Rouen.

Château de Salses (Pyrénées-Orientales)

4° Devis de 9 750 Francs 29 ayant pour objet l'exécution de consolidations diverses au château de Salses.

Église d'Espira-de-Conflent (Pyrénées-Orientales)

5° Devis de 2 970 Francs 20 relatif à la construction d'un campanile pour l'église d'Espira-de-Conflent.

Vestige de l'ancienne abbaye de Saint-Michel-de-Cuxa à Prades (Pyrénées-Orientales)

6° Devis de 5 903 Francs 50 présenté pour l'adossement à la face ouest de l'église de Prades des vestiges de l'ancienne abbaye de Saint-Michel-de-Cuxa donnés à l'État.

Église Saint-Maurice à Vienne (Isère)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Nodet au sujet des travaux à exécuter à l'église Saint-Maurice de Vienne.

Cathédrale de Rouen (Seine-Inférieure)

M. Lefèvre-Pontalis informe la Commission qu'une souscription publique est ouverte à Rouen en vue de dorer la flèche de la cathédrale, il estime que la Commission devrait dès à présent faire connaître sa manière de voir au sujet de l'opération projetée.

Pour pouvoir donner un avis en connaissance de cause, la Commission demande que M. l'architecte Chaine soit invité à fournir un rapport sur les intentions précises des promoteurs de la souscription ainsi que sur le principe même du travail en vue et sur la possibilité de sa réalisation. 80/15/022/156

Cathédrale de Valence (Drôme)

Adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général [Paul] Boeswillwald, la Commission exprime l'avis que l'État procède, avec le concours financier de la Ville, à l'acquisition par voie d'expropriation publique, de la maison Jouve Laurent nécessaire pour assurer l'isolement de la cathédrale de Valence, dont l'achat à l'amiable n'a pu se réaliser par suite des prétentions exagérées du propriétaire.

Remparts d'Aigues-Mortes (Gard)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général [Paul] Boeswillwald au sujet de l'extension projetée de la zone non aedificandi autour des remparts d'Aigues-Mortes afin de conserver aux anciennes fortifications leur aspect primitif.

Monastère de La Grande-Chartreuse (Isère)

La Commission estime qu'il y a lieu d'ajourner provisoirement l'exécution proposée de copies des peintures de Le Sueur rappelant les principaux épisodes de la vie de saint Bruno pour être placées dans une des salles de l'ancien monastère.

Gros-Horloge à Rouen (Seine-Inférieure)

M. Génuys informe la Commission que le Conseil général de Seine-Inférieure et la Municipalité de Rouen insistent à nouveau pour que soit autorisée la restauration de la fontaine du Gros-Horloge, opération déjà écartée à deux reprises différentes par la Commission.

M. Génuys estime que celle-ci ne peut revenir sur ses avis précédents ; mais, ayant constaté sur place que le mauvais état du Gros-Horloge provient de la désagrégation de la 80/15/022/157 pierre toute recouverte de poussière humide, de champignons et de moisissures, il lui semble qu'il y aurait grand intérêt à prier un chimiste biologiste de donner son avis sur les meilleurs procédés à employer tant pour la destruction des végétations parasites que pour le durcissement et la protection contre l'action du temps des parements de pierre. Cette consultation présenterait la plus grande utilité aussi bien pour le monument en question que, d'une façon générale, pour l'ensemble des édifices classés, dont beaucoup sont atteints du même mal que la fontaine du Gros-Horloge.

La Commission se range, à l'unanimité, à l'avis exprimé par M. Génuys.

Églises de Charmes et de Monceau-le-Vieil à Chevresis-Monceau (Aisne)

Adoptant les conclusions des rapports de M. l'Inspecteur général Selmersheim, la Commission déclare n'avoir aucune objection à présenter à l'encontre de la désaffectation projetée des églises de Charmes et de Monceau-le-Vieil à Chevresis-Monceau.

Chapelle Notre-Dame-d'Ubaye à Dauphin (Basses-Alpes)

La Commission, sur l'avis exprimé par M. Nodet, ne voit aucun inconvénient à la désaffectation sollicitée par la Commune de la chapelle Notre-Dame-d'Ubaye.

Église de Louvilliers-en-Drouais (Eure-et-Loir)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Marcou, la Commission estime à nouveau que l'administration n'a aucune objection à présenter à l'encontre de la désaffectation de l'église de Louvilliers en Drouais demandée par la Commune. 80/15/022/158

Église de Montcharvot (Haute-Marne) et de Chiddes (Nièvre)

Consultées au sujet du projet introduit par les communes de Montcharvot (Haute-Marne) et de Chiddes (Nièvre), pour la désaffectation de leurs églises, la Commission, adoptant les avis exprimés par M. l'Inspecteur général Selmersheim, estime que ces édifices n'ont pas un intérêt suffisant pour motiver leur classement. Elle déclare, toutefois, se plaçant en dehors de toute idée de classement, qu'il serait regrettable de voir disparaître ces églises, dont certaines parties anciennes ne sont pas sans présenter un certain intérêt artistique ou archéologique.

Église du prieuré de Binson à Châtillon-sur-Marne (Marne)

Saisie d'un projet de désaffectation de l'église du prieuré de Binson à Châtillon-sur-Marne, la Commission exprime le voeu que la conservation du portail de cet édifice soit assurée par son classement parmi les Monuments historiques.

Église de Surgy (Nièvre)

La Commission émet un avis favorable au classement de l'église de Surgy.

Église d'Esquerdes (Pas-de-Calais)

La Commune d'Esquerdes, invitée à donner son adhésion au classement de l'église de la localité, n'a consenti à cette mesure que sous réserve de ne pas avoir à participer à son entretien. Après un nouvel examen et sur la proposition de M. Génuys, la Commission exprime le voeu qu'au cas où la Municipalité ne croirait pas 80/15/022/159 devoir revenir sur la réserve qu'elle a émise et qui est contraire à la législation en vigueur, le classement soit poursuivi devant le Conseil d'État.

Église de Deux-Jumeaux (Calvados)

Le Conseil municipal de Deux-Jumeaux a refusé, à deux reprises différentes, d'adhérer au classement de l'église de la commune, et se propose même d'exécuter à cet édifice des travaux qui seraient de nature à en altérer le caractère.

Après un nouvel examen du dossier de l'affaire et notamment des photographies du monument, la Commission, considérant que l'église de Deux-Jumeaux présente un réel intérêt au point de vue artistique, émet le voeu, conformément à l'avis émis par M. le préfet du Calvados, qu'elle soit classée nonobstant le refus de la Commune par un décret rendu dans la forme des règlements d'administration publique.

Église d'Anzy-le-Duc (Saône-et-Loire)

La Commission estime qu'il y a lieu de dispenser d'adjudication les travaux à exécuter en 1914 à l'église d'Anzy-le-Duc (Saône-et-Loire). 80/15/022/160

12 décembre 1913
Présidence de M. de Baudot, Inspecteur général des Monuments historiques. Membres présents : MM. Berr de Turique, [Paul] Boeswillwald, Dreyfus, Gonse, Guiffrey, Lefèvre-Pontalis, Léon, Magne, Marcou, Pascal, Perdreau, Puthomme, Selmersheim.
Assistent également à la séance : MM. Génuys, Louzier et Nodet, adjoints à l'Inspection générale.
Église Saint-Léonard à Honfleur (Manche)
Adoptant les conclusions d'un rapport de M. l'Inspecteur général de Baudot, la Commission approuve un devis de 46 270 Francs 05 Francs présenté pour la réparation de la façade occidentale de l'église Saint-Léonard à Honfleur, mais limite à 5 000 Francs la part contributive de l'État à cette entreprise.
Mont-Saint-Michel (Manche)

La Commission examine les propositions de travaux présentés par M. Gout pour la continuation en 1914 de la restauration du Mont-Saint-Michel. Ces propositions prévoient en premier lieu la remise en état de l'ancienne Officialité dite Salle du Gouvernement (devis de 53 800 Francs 95). Lors d'un précédent examen la Commission avait demandé la substitution d'une croupe au pignon prévu par l'architecte à l'extrémité de la salle. M. Gout demande l'autorisation de revenir à son projet primitif 80/15/022/161 faisant valoir que la différence de dépense pour la construction d'une croupe ou d'un pignon sera très peu importante.

MM. Selmersheim et Magne font observer que la Commission a écarté le pignon parce que celui-ci d'une part modifierait l'aspect intérieur et extérieur de la salle et d'autre part entraînerait un gros supplément de dépense par suite de l'établissement nécessaire d'une balustrade et d'un chéneau.

M. de Baudot fait remarquer que le rétablissement de la galerie tout autour de l'édifice n'est peut-être pas indispensable. Dans ce cas, il y aurait, à son avis, avantage à terminer la toiture par un pignon. Il propose à la Commission d'ajourner la décision jusqu'à ce qu'il se soit renseigné à ce sujet auprès de l'architecte.

La Commission adopte cette manière de voir. Elle demande en outre que M. Gout produise, à l'appui de sa demande, un tracé extérieur du pignon qu'il projette.

M. Gout préente, en second lieu, un devis de 39 554 Francs 02 en vue de l'étanchéité de la Plateforme de l'Ouest.

La Commission en approuve l'exécution sous bénéfice des conservations émises dans son rapport par M. de Baudot et qui entraîneront une réduction de 3 000 Francs environ de la dépense.

Enfin, la Commission écarte une troisième proposition de l'architecte ayant pour objet la restauration de la chapelle Saint-Aubert. Etant donné le peu d'intérêt de cet édifice, la Commission estime qu'il n'y a pas lieu d'en 80/15/022/162 faire une réfection complète, mais seulement de le conserver tel quel par voie d'entretien.

Église de Pontorson (Manche)

Adoptant les conclusions du rapport de M. de Baudot, la Commission demande le remaniement et la réduction du devis présenté pour la réfection des couvertures et charpentes de l'église de Pontorson.

Jardin de l'évêché à Blois (Loir-et-Cher)

M. de Baudot informe la Commission que la Municipalité de Blois se propose d'ordonner prochainement la réfection des bassins du Jardin de l'évêché pour les transformer en jardins à l'anglaise. Ces travaux dénatureraient complètement les dispositions anciennes de ce jardin à la française, déjà fâcheusement remaniées il y a quelques années.

Sur la proposition de M. de Baudot, la Commission émet le voeu qu'en raison du classement du jardin, l'administration intervienne auprès de la Municipalité pour l'inviter à respecter l'état actuel et même à rendre au parc son aspect ancien par le rétablissement, dans les parties précédemment modifiées, des dispositions à la française.

Elle exprime en outre le voeu afin de sauvegarder l'ensemble que forment le jardin et l'évêché que le bâtiment de l'évêché, oeuvre de Gabriel, soit classé parmi les Monuments historiques. 80/15/022/163

Église de Vaux-sur-Seulles (Calvados)

Adoptant les conclusions du rapport de M. de Baudot, la Commission ajourne jusqu'à production de renseignements complémentaires l'examen de la proposition de classement concernant l'église de Vaux-sur-Seulles, mais dès à présent émet un avis défavorable à la reconstruction demandée par la Commune d'une chapelle ancienne, aujourd'hui détruite, sur le bas-côté sud du monument.

Maison, rue Orthabadial à Figeac (Lot)

La Commission repousse le devis dressé pour la clôture par une claire voie ouvrante en chêne des baies du rez de chaussée de la vieille maison sise à Figeac rue Orthabadial. Elle demande la rédaction d'un nouveau projet prévoyant l'établissement d'une grille en fer très simple à barreaux ronds.

Église de Meyraguet à Lacave (Lot)

Saisie d'un devis présenté pour la réfection des couvertures de l'église de Meyraguet, la Commission estime qu'il n'y a pas lieu, comme le propose l'architecte, de modifier la forme des toitures. En conséquence, un nouveau devis devra être dressé n'ayant pour objet que l'entretien de la couverture actuelle.

Tour des Augustins à Geaune (Landes)

La Commission approuve un devis de 9 385 Francs 48 établi pour la restauration de la Tour des Augustins à Geaune.

Église Saint-Michel-des-Lions à Limoges (Haute-Vienne)

La Commission approuve les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Magne au sujet des protestations que soulève la suppression projetée de la grosse boule qui surmonte 80/15/022/164 la flèche de l'église Saint-Michel-des-Lions à Limoges. Elle propose en conséquence, pour donner satisfaction dans la mesure du possible au désir des habitants de Limoges de voir conserver l'aspect actuel de la flèche, l'établissement à son sommet d'une nouvelle boule ajourée, très légère et à armature de bronze.

Lanterne des Morts à Bayeux (Calvados)

La Commission émet un avis favorable à l'acquisition par l'État pour la somme de 2 000 Francs de la cheminée dite Lanterne des Morts à Bayeux, menacée de démolition.

Maison Henri IV à Saint-Valéry-en-Caux (Seine-Inférieure)

Invitée à faire connaître dans quelle mesure l'État pourrait subventionner la Ville de Saint-Valéry-en-Caux pour l'acquisition de la maison ancienne dite de Henri IV, menacée de disparition, la Commission estime que l'administration pourrait participer pour une somme de 10 000 Francs à cette opération.

Pont Notre-Dame à Mende (Lozère)

La Commission émet un avis favorable au déclassement demandé par le Conseil général de la Lozère du vieux pont dit Pont Notre-Dame à Mende.

Église d'Échuffley (Orne)

Adoptant les conclusions du rapport de M. de Baudot la Commission déclare n'avoir aucune objection à présenter à l'encontre de la désaffectation projetée de l'église d'Échuffley.

Chapelle à Lignau (Hérault)

Sur avis conforme émis par M. l'Inspecteur général [Paul] Boeswillwald, la Commission déclare n'avoir aucune objection à l'encontre de 80/15/022/165 la désaffectation projetée de la chapelle de Lignau, qui, même en dehors de toute idée de classement, ne présente aucun intérêt.

Église de Thédirac (Lot)

Revenant sur un avis précédent, la Commission donne un avis favorable au classement de l'église de Thédirac.

Église de Meslay-le-Grenet (Eure-et-Loir)

La Commission, sur la proposition de M. Selmersheim, émet un avis favorable au classement de l'église de Meslay le Grenet, qui renferme des peintures murales déjà classées. Elle propose également l'acquisition pour les archives de la Commission, et pour une somme de 2 000 Francs de l'ensemble des relevés des peintures exécutées par M. Chauvet.

Église de Saint-Chamant (Corrèze)

La Commission, saisie d'une demande de classement intégral de l'église de Saint-Chamant, estime à nouveau que seul le clocher de cet édifice mérite d'être inscrit sur la Liste des édifices classés.

Classement au titre des Monuments historiques

La Commission propose le classement parmi les Monuments historiques :

Porte de Ville à Mur-de-Barrez (Aveyron)
Église d'Eyrein (Corrèze)
Vieilles halles de Pontivy (Morbihan)

Informée que les vieilles halles de Pontivy viennent d'être mises en adjudication par la Municipalité en vue de leur démolition, la Commission émet le voeu qu'une instance de classement soit introduite en faveur de ce monument et 80/15/022/166 que des négociations soient entamées avec la Municipalité pour en assurer la conservation.

Allée des Châtaigniers près Bressuire (Vendée)

M. Gonse informe la Commission que l'Allée des Châtaigniers conduisant au château de Souliers près de Bressuire, qui a été reproduite par Rousseau dans son célèbre tableau du Louvre, vient d'être achetée par un marchand de biens et qu'elle se trouve menacée de destruction. Sur sa proposition, la Commission émet le voeu que l'administration demande à la Commission des Sites du département de la Vendée, d'intervenir pour assurer la conservation de cette merveilleuse allée.

Cathédrale du Puy-en-Velay (Haute-Loire)

La Commission approuve l'exécution d'un devis urgent de 4 773 Francs 25 présenté pour la réfection de la voûte écroulée du musée d'art religieux installé dans la cathédrale du Puy.

Remparts de La Convertoirade (Aveyron)

La Commission adopte les conclusions d'un rapport de M. Louzier au sujet de constructions adossées sans autorisation aux remparts classés de La Convertoirade. Ces constructions devront être démolies.

Chapelle Saint-Loup à Massay (Cher)

M. l'Inspecteur général [Paul] Boeswillwald soumet à l'examen de la Commission un devis de 19 249 Francs 41 dressé pour la restauration de la chapelle Saint-Loup à Massay. Ce devis a pour objet principalement la reconstruction des contreforts de cette chapelle, dont la démolition a entraîné des mouvemnets dans les voûtes, la reprise des lézardes qui sont survenues dans 80/15/022/157 celles-ci, la reconstruction ou le bouchement de parties de murs détruits ou éventrés, etc…

M. de Baudot estime la dépense prévue exagérée ; il ne pense pas, à première vue, qu'il soit indispensable de reconstruire les contreforts ; les voûtes doivent se tenir toutes seules ; en tout cas il lui semble qu'en la circonstance il devrait être fait usage de procédés de consolidation plus économiques.

M. [Paul] Boeswillwald répond que la reconstruction des contreforts lui paraît au contraire indispensable pour assurer la conservation de la chapelle ; toutefois, certaines réductions lui semblent pouvoir être apportées sans inconvénient à la dépense prévue ; il se propose donc, pour répondre au désir exprimé par plusieurs membres de la Commission, de faire un nouvel examen de l'affaire en vue de réduire les travaux à ceux strictement nécessaires et il demande à la Commission d'ajourner la suite de la discussion à une séance ultérieure. 80/15/022/168

19 décembre 1913
Présidence de M. Léon, chef de la division des services d'architecture. Membres présents : MM. Bernier, Berr de Turique, [Paul] Boeswillwald, Dreyfus, Enlart, Gonse, Laloux, Lefèvre-Pontalis, Magne, Marcou, Perdreau, Perrault-Dabot, Puthomme, Selmersheim.
Assistent également à la séance : MM. Génuys, Louzier et Nodet, adjoints à l'Inspection générale.
[Approbation de devis sur rapport de M. [Paul] Boeswillwald

La Commission, sur la proposition de M. l'Inspecteur général [Paul] Boeswillwald, émet un avis favorable à l'approbation des devis suivants :

Ancienne cathédrale de Laon (Aisne)

1° Devis de 68 387 Francs 07 dressé en vue de la continuation de la restauration de l'ancienne cathédrale de Laon.

Église de Châteaumeillant (Cher)

2° Devis de 16 915 Francs 63 relatif à la remise en état de la tour du clocher de l'église de Châteaumeillant.

Église de Montferrand à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)

3° Devis de 32 420 Francs 61 ayant pour objet la réparation des couvertures de l'église de Montferrand à Clermont-Ferrand.

Église deSaint-Amand-Montrond (Cher)

Saisie d'un devis de 16 046 Francs 27 présenté pour la réfection des toitures de l'église de Saint-Amand-Montrond, la Commission, considérant que cet édifice a été dernièrement l'objet d'importants travaux de couverture 80/15/022/169 ajourne l'examen de ce devis jusqu'à ce que l'architecte, dans un rapport complémentaire, ait expliqué les motifs qui l'ont déterminé à proposer une nouvelle réfection de la majeure partie de la toiture du monument.

Église deLampaul-Guimiliau (Finistère)

M. l'Inspecteur général Magne soumet à l'approbation de la Commission un devis de 47 213, 23 Francs dressé pour la consolidation du clocher de l'église de Lampaul-Guimiliau et l'achèvement de la flèche.

Après discussion et sur la proposition de M. Léon, la Commission approuve le 1er chapitre du devis montant à 26 575 Francs 14 ayant pour objet la réparation du clocher et estime que l'État peut prendre à sa charge les trois quarts de cette dépense.

Quant au second chapitre de 20 688 Francs 09 relatif à la reconstruction du couronnement de la flèche, la Commission, sans faire opposition à son exécution, considérant qu'il s'agit de travaux neufs, émet l'avis que la dépense doit incomber en totalité aux intéressés.

Église de Redon (Ille-et-Vilaine)

La Commission approuve les conclusions d'un rapport de M. l'Inspecteur général Magne au sujet d'un devis général présenté pour la restauration d'ensemble de l'église de Redon. En conséquence, et en dehors du 1er chapitre de ce devis déjà approuvé, elle retient les chapitres II, III et IV ayant pour objet la réfection des couvertures des transepts, de l'abside et du clocher. Elle approuve dès à présent l'exécution du chapitre IV montant à 80/15/022/170 4 767 Francs 81 relatif à la réparation de la couverture du clocher. Elle écarte enfin les autres chapitres du devis ayant trait à la restauration de la sacristie et à la remise en plomb des vitraux.

Église de Dol (Ille-et-Vilaine)

Adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Magne, la Commission demande le remaniement et la réduction d'un devis de 21 423 Francs dressé pour la restauration des tours de l'église de Dol.

Église Saint-Médard à Thouars (Deux-Sèvres)

La Commission approuve l'exécution d'un devis de 12 169 Francs 44 établi pour la restauration du pignon nord du transept de l'église Saint-Médard à Thouars. Elle fixe toutefois la part contributive maxima de l'État à la moitié de la dépense prévue.

Église de Saint-André-les-Vergers (Aube)

La Commission approuve les conclusions d'un rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim, tendant à la modification et à la réduction du devis présenté pour la restauration de l'église Saint-André.

La Commission émet un avis favorable à l'approbation des devis suivants :

Place Stanislas à Nancy (Meurthe-et-Moselle)

1° Devis de 50 330, 25 Francs dressé en vue de la restauration des grilles et fontaines de la Place Stanislas à Nancy. Une participation financière de moitié devra être demandée à la Ville. 80/15/022/171

Église d'Argenteuil (Yonne)

2° Devis de 16 112 Francs 75 relatif à la réparation des toitures de l'église d'Argenteuil.

Cathédrale de Rouen (Seine-Inférieure)

3° Devis de 27 666 Francs 91 ayant pour objet l'établissement de beffrois dans les tours Saint-Romain et de Beurre à la cathédrale de Rouen. Cette dépense incombera en totalité au clergé.

Église de Châtel-sur-Moselle (Vosges)

La Commission approuve les conclusions du rapport de M. Génuys, tendant à l'ajournement d'un devis approuvé pour la réparation des toitures de l'église de Châtel-sur-Moselle en raison du refus de la Commune de participer à cette dépense.

Classements prononcés dans l'arrondissement de Morlaix (Finistère)

La Commission, sur la proposition de M. l'Inspecteur général Magne, émet un avis favorable au classement des édifices ou parties d'édifices ci-dessous désignés compris dans l'arrondissement de Morlaix :

Vasque de Kerliviry à Saint-Pol-de-Léon

Château du Taureau dans la rade de Morlaix, commune de Plouézoch

Clocher de l'ancienne église de Taulé

Ossuaire de Sizun

Arc de Triomphe de Saint-Thégonnec

Église, ossuaire et croix de cimetière à Saint-Gervais

Chapelle funéraire et porte du cimetière de Saint-Jean-du-Doigt

Église et chapelle funéraire de Plougonven 80/15/022/172

Église, chapelle et croix de cimetière à Plougasnou

Église de Pleyber-Christ

Clocher de l'église de Plouézoch

Tour Saint-Mathieu à Morlaix

Église Saint-Mélaine à Morlaix

Église des Jacobins à Morlaix

Clocher de l'ancienne église d'Henvic

Choeur et transept de l'église de l'ancien prieuré de Kernitron à Lanmeur

Arc de Triomphe, calvaire et chapelle funéraire de Guimiliau

Arc triomphal et chapelle funéraire de Lampaul-Guimiliau

Clocher et porche méridional de l'église de Landivisiau

Chapelle funéraire dans le cimetière de Landivisiau

Fontaine de Saint-Thivisiau à Landivisiau

Clocher de la chapelle de Lochrist

Clocher de l'église de Locquénolé

Église de Locquirec

Église et ossuraire de Ploujean à Morlaix

Église et arc triomphal de Plounéour-Ménez

Chapelle du Relecq à Plounéour-Ménez

Clocher de l'église de Guimaëc

Clocher de l'Île Callot

Huttes gauloises à Alise-Sainte-Reine (Côte-d'Or)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim au sujet d'une demande de classement de huttes gauloises découvertes aux fouilles d'Alise Sainte-Reine. 80/15/022/173

Classements adoptés

La Commission émet un avis favorable au classement des édifices suivants :

Clocher de l'église de Cérilly (Allier)

Église d' Yzeure (Allier)

Porte d'entrée de l'église de Jouy (Eure-et-Loir)

Château de Barbezieux (Charente)

Église Saint-Cybard à Blanzac-Porcheresse (Charente)

Façades extérieures et intérieures de l'ancien évêché de Blois (Loir-et-Cher)

Église de Droyes (Haute-Marne)

Église de Pouilly au Châtelet-sur-Meuse (Haute-Marne)

Église d'Aubigny à Vaux-sous-Aubigny (Haute-Marne)

Porte Saint-Spire à Corbeil (Seine-et-Oise)

Église Saint-Étienne-la-Cigogne (Deux-Sèvres)

Clocher de l'église de Jardres (Vienne)

Église de Collan (Yonne)

Classements refusés

La Commission émet un avis défavorable au classement des édifices suivants :

Église de Serain (Aisne)

Château de Barbezieux-Saint-Hilaire (Charente)

Église de Laignes (Côte-d'Or)

Maison Gaillard à Roscoff (Finistère)

Église de Rochetaillée (Haute-Marne)

Église de Courdimanche (Seine-et-Oise)

Église d'Ormoy (Seine-et-Oise) 80/15/022/174

Lanterne des Morts à Bayeux (Calvados)

Après avoir pris connaissance d'une nouvelle lettre de M. Ruprich-Robert au sujet de l'acquisition projetée par l'État de la cheminée dite "Lanterne des Morts" à Bayeux, la Commission donne toute latitude à l'architecte pour réaliser au choeur des intérêts de l'État cette acquisition.

Nomination d'un architecte ordinaire pour l'arrondissement de Soissons (Aisne)

La Commission émet un avis favorable à la nomination de M. Depondt comme architecte ordinaire de l'arrondissement de Soissons, en remplacement de M. Garnier, démissionnaire.

Acquisition de dessins

La Commission émet un avis favorable à l'acquisition des relevés suivants :

1° Pour une somme de 1 600 Francs des huit relevés (200 Francs chaque) exécutés par M. Gsell-Maury de peintures murales conservées à la cathédrale du Puy-en-Velay (Haute-Loire) (3 feuilles), à l'église Saint-Maurice-sur-Loire (Loire) (4 feuilles) et à l'église de Lécluse (Pyrénées-Orientales) (1 feuille).

2° Pour une somme de 2 000 Francs des quatre relevés de M. Yperman, reproduisant des peintures murales de la cathédrale d'Avignon (Vaucluse).

Grand-Théâtre de Bordeaux (Gironde)

La Municipalité de Bordeaux sollicite une subvention de l'État pour l'exécution de travaux de restauration approuvés au Grand-Théâtre de Bordeaux. Après avoir entendu M. Magne, qui donne des renseignements sur la nature des travaux projetés, la Commission, adoptant l'avis émis 80/15/022/175 par M. Léon, estime que l'État ne peut participer et jusqu'à concurrence d'un tiers qu'aux travaux intéressant la conservation du monument ; des travaux, relatifs à la réparation des couvertures et à la peinture et dorure de la salle, s'élèvent à 113 674 Francs 67 ; la subvention de l'État est donc fixée à 37 891 Francs 60. 80/15/022/176