1934
15 juin 1934
Versailles (Seine-et-Oise)
La séance est ouverte à 10 H 30 sous la présidence de M. Pontremoli. Membres présents : MM. Lefèvre, Paquet, Perchet, Verdier, Verrier et Chabaud.
Assistaient également à la séance : MM. Bonnet, architecte en chef, conservateur des Palais de Versailles et des Trianons ; Brière, conservateur du Musée du château de Versailles ; Andruejol, inspecteur principal des Eaux et Forêts.

M. Bonnet désirerait être remboursé sur les fonds de la Donation Rockefeller des sommes qu'il a dû avancer pour les photographies et les sondages nécessités par son étude sur la reconstitution du bras sud du Grand Canal.

La sous-commission estime cette requête légitime.

Réfection du Bassin de la Pyramide

M. Chabaud donne lecture du programme réduit de travaux urgents présentés par M. Bonnet et prie la sous-commission d'indiquer ceux entrant dans le cadre du service des Monuments historiques.

A l'unanimité, avis favorable est émis pour la réfection du Bassin de la Pyramide, oeuvre de Girardon qu'il importe 80/15/029/67 de consolider sans tarder afin d'en éviter l'effondrement. Le devis s'élevant à 800 000 Francs autorisé sur deux exercices.

Programme des travaux à entreprendre à Versailles

M. Bonnet rappelle qu'en 1925 un programme général s'élevant à 140 millions a été établi. 80 millions de travaux ont été exécutés. Il ne devrait donc rester que 80 millions à entreprendre. Mais, comme les toitures, les jardins nécessitent des frais d'entretien constant ; aussi convient-il de prévoir encore une dépense de 75 millions pour remettre le domaine en état.

Comme il ne reste à l'heure actuelle sur les Fonds Rockefeller qu'une somme de 4 500 000 Francs qui servira à la réfection du bras sud du Grand Canal, le reste des travaux incombera aux Services des Monuments historiques et des Bâtiments civils.

M. Bonnet appelle ensuite l'attention de la sous-commission sur l'état de la Pièce d'eau des Suisses qu'il aurait souhaité refaire avant le bras sud du Grand Canal. Celui-ci en effet, situé dans le grand parc, pouvait prendre place dans la réorganisation de cette partie du domaine. La Pièce d'eau des Suisses, au contraire, fait partie du jardin et est immédiatement visible de la Grande terrasse du Palais. Son état est d'ailleurs inquiétant, les berges sont abîmées par les militaires du stand de tir dont les bâtiments devront être masqués par un rideau de verdure. La Pièce d'eau est également menacée par la présence de clochards : des baraquements ont dû être détruits récemment dans les sous-bois immédiats.

Enfin, le rideau de verdure 80/15/029/68 demandé par la Commission entre la Pièce d'eau et le chemin de fer est en partie détruit : l'administration des Chemins de fer de l'État a fait couper les arbres de son talus. M. Bonnet fournira un rapport exposant les faits afin que l'administration des Beaux-arts intervienne auprès du réseau de l'État.

La Commission des Monuments historiques et le Comité Rockefeller ayant décidé de restaurer tout d'abord le bras sud du Grand Canal, l'ordre des travaux à prévoir est désormais le suivant :

1° Réfection du bras sud du Grand canal

2° Réfection de la Pièce d'eau des Suisses

3° Réfection des cours : cour de Marbre, cour Royale, cour des Ministres

4° Achèvement de l'escalier Gabriel

5° Restauration du bassin du Trèfle

6° Sauvetage de la plus belle sculpture de Versailles.

Mais les statues dont une copie aura été faite, devront être conservées dans un abri couvert de façon qu'elles se détachent sur les bosquets pour lesquels elles ont été faites.

Réfection du bras sud du Grand Canal

M. Pontremoli demande des renseignements sur l'état des pourparlers en cours avec l'administration de la Guerre. M. Chabaud lit une lettre par laquelle le maréchal Pétain fait connaître sa décision de transférer l'école des Pontoniers en un autre point de la région parisienne.

La sous-commission demande que l'administration, en s'appuyant sur la nécessité d'employer à bref délai les fonds de la Donation Rockefeller, insiste pour qu'une convention soit passée sans tarder. La réunion d'une commission 80/15/029/69 interministérielle devra être provoquée pour régler les questions de détail. On pourra autoriser l'école des Pontonniers à faire quelques exercices de démonstration sur le Bassin de Choisy. D'autre part, si l'autorité militaire le demande, un délai d'un an sera accordé pour l'évacuation des bâtiments du parc.

M. Bonnet expose ensuite à la Commission les problèmes soulevés par la restauration du bras sud du Grand Canal.

L'état actuel, qui n'est nullement à l'échelle du parc, date de Louis-Philippe. Des photographies de plans provenant de la Bibliothèque nationale et des archives du château de Versailles sont soumises à la sous-commission.

De l'examen de ces documents qui vont du règne de Louis XIV à 1844, il ressort qu'au XVIIe siècle il n'y avait qu'une margelle plate, sans murs de soutènement surélevée, ni balustrades, ni piédestaux de statues. Les arbres, en arrière de l'hémicycle, formaient un fond analogue à celui qui existe à l'extrémité du bras nord. L'importance des escaliers était triple de ceux construits au XIXe siècle. Les marches étaient couvertes de gazon ; tout l'ouvrage avait été construit si légèrement qu'il était en ruine sous Louis-Philippe et nécessitait une réfection presque complète.

d'autre part, l'allée de Gally qui ne correspond d'ailleurs pas au dessin du parc n'apparaît sur aucun plan des XVIIe et XVIIIe siècles du fait qu'elle est postérieure à l'aliénation d'une partie du domaine sous la Révolution. Elle est indiquée pour la première fois à un plan de 1821. C'est un chemin de campagne qui servait pour l'exploitation. 80/15/029/70

Les fouilles faites par M. Bonnet ont permis de rectifier l'extrême justesse des plans sur lesquels l'architecte devra se baser. Or, la superposition des plans Louis XIV et Louis-Philippe montre que, si on reconstitue l'ouvrage original, il faudra couper l'allée de Gally et empiéter sur l'enclos occupé par la Télégraphie militaire.

La sous-commission adopte la reconstitution de l'état Louis XIV : margelle plate, architecture dégagée. Le dessin des escaliers sera restitué, mais les marches seront en pierre.

L'allée de Gally sera supprimée et remplacée par une allée macadamisée partant de l'Étoile de Choisy.

M. Bonnet demande qu'à cette occasion le parc soit, de Versailles à Saint-Cyr, clôturé de treillages de fil de fer recouverts de verdure. Deux grilles permettront l'accès dans le parc à proximité des postes déjà existants.

Il y aura lieu plus tard d'organiser une promenade autour du Grand Canal et de continuer jusqu'à la route l'allée partant de l'Hémicycle puisque l'obstacle de la Ménagerie n'existe plus.

Des négociations devront être entreprises sans tarder avec le ministère de la Guerre pour obtenir l'évacuation de l'enclos de la Télégraphie militaire. 80/15/029/71

19 octobre 1934
La séance est ouverte à 9 h 30 sous la présidence de M. Georges Huisman, directeur général des Beaux-arts. Membres présents : MM. Bonnier, Cartault, Charléty, Deshoulières, Faure, Gadave, Haraucourt, Hautecoeur, Lefèvre, Paul Léon, Monnet, Morizet, Neveux, Nodet, Paquet, Patouillard, Perchet, Pontremoli, Rattier, Ruprich-Robert, Sallez, Verdier, Verrier, Vitry, Chabaud.
Assistaient également à la séance : MM. Danis, architecte en chef, adjoints à l'Inspection générale des Bâtiments civils et Palais nationaux ; Brunet, Collin et Tillet, architectes en chef, adjoints à l'Inspection générale des Monuments historiques.
Plan d'aménagement de Courbevoie (Seine)

M. Bonnier expose à la Commission que le percement projeté de l'avenue Gambetta, à travers certains bâtiments sans intérêt de la Caserne Charras, ne touche pas au pavillon principal à fronton sculpté du XVIIIe siècle, seule partie inscrite à l'Inventaire supplémentaire des M.H, et conclut au renvoi «sans observation» du dossier au ministère de l'Intérieur. 80/15/029/72

Les conclusions de M. Bonnier sont adoptées.

Aménagement de l'Hôtel Jacques Coeur à Bourges (Cher)

M. Vitry propose de déposer, et d'aménager, à l'Hôtel Jacques Coeur des objets des XIVe, XVe et XVIe siècle, prélevés sur les collections municipales de l'Hôtel Cujas.

On ne saurait laisser succomber l'Hôtel Jacques Coeur de peintures modernes ni de collections lapidaires antiques. M. Vitry voudrait même qu'on n'y admît pas des sculptures du XIIe et du XIIIe siècle. Il y aurait lieu, naturellement, d'y exposer les fragments de sculptures, de vitraux et de balustrades qui ont été déposés lors des restaurations.

M. Deshoulières fait remarquer que l'aménagement en musée lapidaire de l'ancienne église Notre-Dame-de-Sales, récemment acquise par la Ville de Bourges, permettrait de décongestionner l'Hôtel Cujas sans encombrer l'Hôtel Jacques Coeur de collections sans intérêt.

La Commission adopte le principe du dépôt municipal. Mais comme le musée Jacques Coeur sera un musée d'État, l'administration des Beaux-arts choisira elle-même les objets qu'elle estimera devoir y conserver. Un projet de convention devra être proposé à la Municipalité de Bourges. 80/15/029/73

Transformation de la Galerie d'Orléans au Palais-Royal à Paris (Seine).

M. Huisman rappelle les thèses en présence :

1° démolition complète de la Galerie,

2° maintien du portique donnant sur le jardin,

3° maintien des deux portiques.

Cette dernière solution offre l'avantage de laisser à la Cour et au Jardin leurs dimensions actuelles et de conserver les proportions extérieures de la galerie disparue.

M. Pontremoli s'élève contre cette solution qui ne lui paraît pas défendable au point de vue architectural : on établit parfois une colonnade entre cour et jardin, mais jamais deux. Elle offre de plus l'inconvénient de ne pas laisser apercevoir du jardin la façade sur cour du Pavillon Central du Palais.

M. Bonnier estime que les colonnades ont une raison d'être : elles séparent deux architectures qui ne s'accordent pas. D'ailleurs, dans un grand ensemble, il y a toujours lieu de créer des divisions.

M. Morizet dit que le maintien de barrières entre la cour et le jardin sera nuisible pour la création de la voie projetée, qui partirait de la place du Palais-Royal vers la rue Vivienne. 80/15/029/74

M. Gabriel Faure estime ce projet désastreux pour la beauté du Palais-Royal.

Le président demande un vote. Le 1er projet obtient 2 voix ; le 2e projet obtient 9 voix ; le 3e projet en obtient 13.

On procède à une contre-épreuve.

La Commission doit cette fois voter pour ou contre le maintien des deux portiques. 17 voix se prononcent pour le maintien, 10 voix se prononcent contre.

Palais du Louvre à Paris (Seine)

Projet de rétablissement des fossés sur la Place Saint-Germain-l'Auxerrois, la rue de Rivoli et le Quai.

Décision ajournée.

Projet de restauration du Théâtre Louis XV à Versailles (Seine-et-Oise)

Un crédit de 6 millions a été accordé au titre de l'Outillage national pour une restauration qui permettrait de donner des représentations dans ce théâtre.

La Commission ne croit pas devoir se prononcer contre cette opération.

Toutefois, elle ajourne son examen définitif tant que les pourparlers en cours avec la questure du Sénat n'auront pas abouti. Elle estime qu'il conviendrait de saisir cette occasion pour obtenir la remise en place des sculptures de Pajou qui ornaient la Loge royale. 80/15/029/75

Versailles (Seine-et-Oise)

La Commission chargée d'examiner les affaires intéressant les Domaines de Versailles et des Trianons étudiera cette question sur place.

Fontainebleau (Seine-et-Marne)

Demande d'autorisation de travaux d'aménagement dans l'Infirmerie vétérinaire du quartier du Carrousel, dépendant de l'École d'application d'Artillerie.

M. Lefèvre dit la nécessité de défendre le terrain à planter le long de la grande allée du Jardin. Il est regrettable que des empiètements sur cette partie du domaine aient été tolérés dans le passé.

La Commission fait siennes les remarques de M. Lefèvre et demande que l'administration des Beaux-arts saisisse cette occasion de régler toutes les questions pendantes avec le ministère de la Guerre. Il y aurait lieu de provoquer, à cet effet, la réunion sur place d'une Commission composée de représentants du département de la Guerre et des services intéressés de l'administration des Beaux-arts.

Restauration du bras sud du Grand Canal à Versailles (Seine-et-Oise)

L'administration de la Guerre signale que le transfert de l'école des Pontonniers sur la Seine 80/15/029/76 à Poissy ne pourra être réalisée dans les délais prévus par la Donation Rockefeller que si la totalité de la dépense, soit 800 000 Francs, est supportée par l'administration des Beaux-arts.

La Commission demande que des négociations soient entamées en vue d'obtenir une réduction des prétentions émises.

Compiègne (Oise)

Demande d'autoriser l'établissement de l'éclairage électrique dans les avenues qui entourent le palais.

Avis favorable à l'octroi de l'autorisation demandée, sous les réserves exposées dans le rapport de M. Lefèvre.

Hôtel de Pierre à Toulouse (Haute-Garonne)

Délimitation du classement.

La Commission adopte le maintien du classement de l'ensemble. Mais, en raison de la pénurie des crédits les travaux seront limités aux réparations intéressant la sécurité publique.

Travaux de l'église de La Celle (Var)

La Commission émet un avis favorable à l'exécution des travaux proposés par M. Nodet en vue de la réparation de l'angle nord-ouest de cet édifice et du remaillage de la lézarde de la façade Ouest.

Consolidation du château de Dio-et-Valquières (Hérault)

La Commission adopte le maintien du classement 80/15/029/77

du château, mais elle estime que l'État ne saurait subventionner les travaux à l'heure actuelle.

Bourse de Paris (Seine)

Protection contre le froid du personnel du marché en banque sous le péristyle.

La Commission estime qu'il ne convient pas d'autoriser l'établissement de bâches et stores Baumann, dans la partie haute du péristyle, derrière les chapiteaux, mais qu'on peut tolérer la pose, autour du péristyle, de paravents en bois, à condition que ces paravents soient mobiles. Le chauffage électrique du péristyle au moyen d'air pulsé ne soulève pas d'objection.

Mont-Saint-Michel (Manche)

Création d'un aérodrome pour l'aviation civile

La Commission ne croit pas devoir s'opposer à la création de cet aérodrome, à 8 kilomètres du Mont, à vol d'oiseaux, sous la réserve que l'administration de la Guerre n'y exécute aucune installation dans l'avenir.

Château de Loches (Indre-et-Loire)

Demande d'autoriser la location d'une parcelle du parc pour la construction d'un musée d'art khmer.

Avis défavorable. La Commission estime qu'il y a lieu de conserver le jardin dans son intégrité et qu'il conviendra de songer à sa restauration dès que les circonstances le permettront.

Église de Cerny-en-Laonnois (Aisne)

Proposition de déclassement. 80/15/029/78

M. Rattier expose que l'église classée a été détruite au cours de la dernière guerre. Il n'en reste, à l'heure actuelle, que des corbeaux, des chapiteaux et quelques éléments d'architecture. L'église sera reconstruite, ainsi que le village, à 600 mètres de son emplacement primitif.

Dans ces conditions, la Commission juge qu'il y a lieu de prononcer le déclassement.

Cloître de la cathédrale de Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie)

Demande d'autoriser la transformation des couvertures percées dans le mur mitoyen de la galerie nord.

La Commission estime que les couvertures de souffrance peuvent seules être autorisées. Elles devront être placées à une hauteur suffisante pour ne pas être une gêne lorsque les galeries du cloître recevront une couverture.

Proposition de classement du château de Puycalvary à Dausse (Lot-et-Garonne)

Des transformations maladroites ayant réduit l'intérêt de ce monument du XVIe siècle, le classement ne peut être envisagé.

L'inscription à l'Inventaire supplémentaire est adoptée.

Projet de vitrail pour la cathédrale de Rouen (Seine-Inférieure)

Un groupement belge en souvenir de l'accueil reçu par les réfugiés belges pendant la guerre, offre un vitrail à la cathédrale.

La maquette présentée à la Commission ne saurait être adoptée. 80/15/029/79

Ancien Hôtel de Bellegarde à Clamecy (Nièvre)

Demande de radiation de l'Inventaire supplémentaire.

Avis favorable au maintien à l'Inventaire supplémentaire des façades, des toitures et de l'escalier intérieur.

Classement du bas-relief de l'Annonciation à Soultzmatt (Haut-Rhin)

La Commission adopte le classement comme immeuble par destination.

Dégagement de l' église Saint-Pierre à Beaulieu (Corrèze)

La Commission émet un avis favorable au classement de l'ancienne halle, des immeubles Champ et des terrains nus situés le long de la face nord de l'église jusqu'au rond-point de l'abside. 80/15/029/80

30 novembre 1934
La séance est ouverte à 9 h 30, sous la présidence de M. Huisman, directeur général des Beaux-arts. Membres présents : MM. Bonnier, Debidour, Deschamps, Deshoulières, Faure, Grand, Hautecoeur, Lefèvre, Paul Léon, Maringer, Morizet, Muller, Neveux, Nodet, Paquet, Patouillard, Perchet, Pinardon, Pontremoli, Rattier, Roussel, Ruprich-Robert, Sallez, Tardif, Verdier, Verrier, Vitry, Chabaud.
Assistaient également à la séance : MM. Danis, adjoint à l'Inspection générale des Bâtiments civils et Palais nationaux, Brunet, Collin et Tillet, architectes en chef, adjoints à l'Inspection générale des Monuments historiques ; M. Bonnet, architecte en chef des Palais de Versailles et des Trianons.
Restauration du bras sud du Grand Canal à Versailles (Seine-et-Oise).

L'état actuel, qui n'est nullement à l'échelle du parc, date du règne de Louis-Philippe. Les indications 80/15/029/81 précises fournies par des documents d'archives et confirmés par des sondages exécutés par les soins de M. Patrice Bonnet, permettent de reconstituer exactement l'état au XVIIe siècle qui comportait une margelle plate. Il n'y avait à cette époque, ni murs de soutènement surélevés, ni balustrade, ni piédestaux de statues. Les arbres, plantés très en arrière de l'hémicycle, dégageaient l'architecture et lui donnaient un cadre analogue à celui qui existe à l'extrémité du bras nord ; d'autre part, le «Grand degré» était trois fois plus important que l'escalier actuel. Le départ des Pontonniers rendant la restauration possible, la Commission estime qu'il y a lieu de reconstituer l'ouvrage tel que Louis XIV l'a créé.

Des négociations devront être entreprises en vue d'obtenir l'enlèvement des hangars du matériel télégraphique qui occupent une partie de l'emplacement du «grand degré». L'allée de Gally, qui ne correspond pas au dessin du parc, et qui date du XIXe siècle, sera supprimée et remplacée par une allée macadamisée partant de l'étoile de Choisy. Il y aura lieu, plus tard, d'organiser une promenade autour du grand canal et de continuer jusqu'à la route l'allée partant de l'hémicycle, 80/15/029/82 puisque l'obstacle de la Ménagerie n'existe plus.

Surveillance du Domaine de Versailles (Seine-et-Oise)

La Commission déplore les dégradations commises et insiste pour l'augmentation du personnel de surveillance.

De l'utilité d'une campagne sur le respect dû aux oeuvres d'art

Pour éviter les inscriptions gravées qui déshonorent les bancs de marbre, les socles et les statues, tant à Versailles que dans toute la France, la Commission juge qu'il conviendrait de faire par la presse, par T.S.F. voire par l'enseignement de l'école, une campagne dans le pays.

Plantations du Domaine de Versailles (Seine-et-Oise)

M. Pontremoli rappelle que le Muséum ne peut tenir l'engagement (de fournir des arbres au Domaine) pris lors de la cession de l'arboriculture. Or, tous les arbres des allées se 80/15/029/83 meurent. Une opération d'ensemble, semblable à celle qui a été exécutée sous Louis XVI, s'impose aujourd'hui. La Commission émet un avis favorable à la création à Versailles de pépinières pour les arbres d'alignement. Une pépinière devra être créée également pour les ifs et tous les arbustes en forme.

Les crédits nécessaires seront demandés sur l'exercice 1936.

Au cours de sa prochaine réunion, le conseil d'administration de la Caisse des Monuments historiques sera invité à examiner la possibilité de réserver un crédit pour cette opération d'un intérêt capital.

Proposition de classement de l'église de Montselgues (Ardèche)

La Commission émet un avis favorable à l'inscription à l'Inventaire supplémentaire de l'église, sacristie et clocher exceptés.

Reconstruction du logis royal et de la grande salle du château de Chinon (Indre-et-Loire)

La Commission maintient l'avis formulé en 1855. Une reconstruction hypothétique ne saurait être admise. Il faut se borner à consolider avec respect tout ce qui subsiste de la forteresse royale. 80/15/029/84

Plan d'aménagement, d'embellissement et d'extension de la Ville de Dinan (Côtes-du-Nord)

Le projet présenté paraît très bien établi au point de vue des Monuments historiques.

La Commission adopte le renvoi au ministère de l'Intérieur avec entière approbation.

Demande d'autoriser la construction d'un transformateur électrique derrière l'église de Mareil-Marly (Seine-et-Oise)

La Commission émet un avis défavorable à cette mesure et propose le classement des terrains communaux entourant l'église.

Classement de la chapelle Saint-Sébastien au Faouët (Morbihan)

Avis favorable.

Proposition de classement du pavillon octogonal de la forêt à Dreux (Eure-et-Loir)

Vu la pénurie des crédits réservés à l'administration des Beaux-arts, la Commission croit devoir ajourner le classement de cet édifice intéressant, rendez-vous de chasse construit au XVIIIe siècle. 80/15/029/85

Ancien manoir de Kerdrain à Auray (Morbihan)

Demande de radiation de l'Inventaire supplémentaire.

La Commission juge que ce monument n'offre pas assez d'intérêt pour mériter le classement.

Toutefois, avant de prononcer la radiation, il conviendra de faire une démarche auprès de la Municipalité en vue d'obtenir la conservation de ce manoir remarquable par son élégante sobriété.

Proposition de classement de l'église de Sargé-sur-Braye (Loir-et-Cher)

La Commission émet un avis défavorable à cette mesure.

Proposition de classement du Moulin de France à Verchocq (Pas-de-Calais)

Avis favorable au classement comme Site.

Acquisition de relevés de peintures murales de Saint-Savin (Vienne).

La Commission adopte l'achat pour la somme de 6 000 Francs des 4 relevés exécutés par M. Socard.

Pavillon de lecture et château d'Hutaud dans le Jardin Public de Gaillac (Tarn)

La Commission émet un avis favorable 80/15/029/86 au classement du pavillon de lecture et à l'inscription du château à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.

La démolition du bâtiment en demi-lune des communs est envisagée pour permettre la construction d'un établissement de bains-douches. La Commission ne s'oppose pas à l'exécution de ce projet, mais elle estime qu'il serait bon de concilier cette opération avec la conservation de la façade côté parc.

Classement du domaine du château de Montrottier (Haute Savoie)

Avis favorable.

Ancien dortoir des Bénédictins à à Dijon (Côte-d'Or)

Aménagement et clôture du jardin de l'École des Beaux-arts.

La Commission estime qu'il conviendrait d'attendre la fin des travaux exécutés au dortoir des Bénédictins pour annexer au jardin la bande de terrain réservée contre ce monument. Toutefois, la clôture actuelle située à 7 mètres des contreforts pourrait être ramenée à 3 m 50.

Plus tard, il y aura lieu de prévoir en bordure du dortoir une allée d'isolement de 2 mètres pour l'entretien. 80/15/029/87

Immeuble sis 102 rue Vieille-du-Temple à Paris (Seine)

Inscrit à l'Inventaire supplémentaire : demande de radiation.

La Commission adopte cette mesure.

Proposition de classement de l'ancienne chapelle des Récollets à Bollène (Vaucluse)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Sallez et propose de ne pas donner suite à l'instance de classement, sous les réserves suivantes :

1° la porte monumentale sera démontée pour être réédifiée

2° le maître-autel et son retable, l'autel d'une chapelle avec son retable doré, seront déposés pour être conservés dans l'église paroissiale ainsi que les 12 arcatures en bois sculpté, la balustrade de communion et les éléments de la frise. Tous ces objets devront être classés ou inscrits à l'Inventaire supplémentaire

Plan d'aménagement, d'extension et d'embellissement d'Épinal (Vosges).

La Commission émet un avis favorable à l'exécution de ce plan, sous la réserve suivante : les immeubles portant les n° 1 et 5 de la place des Vosges seront maintenus. 80/15/029/88 d'autre part, la Commission estime qu'il serait intéressant de conserver les maisons pittoresques situées au nord de l'église.

Chissey-lès-Mâcon (Saône-et-Loire)

La Commission juge que l'architecture et les décorations de la nef et de la tour offrent assez d'intérêt pour mériter le classement d'office.

Toutefois, avant de recourir à cette procédure, il conviendra de faire une nouvelle démarche auprès de la Municipalité, en vue d'obtenir son adhésion au classement.

Demande de déclassement de l'église de Port-Sainte-Marie (Lot-et-Garonne)

La Commission juge que cette chapelle, la mieux conservée de toutes celles qui furent élevées par les chevaliers du Temple dans l'Agenais, doit être maintenue sur la liste des Monuments historiques.

Projet d'aménagement et d'embellissement de la Ville de Thouars (Deux Sèvres)

La protection de tous les édifices classés, notamment des fortifications, étant assurée, la Commission ne voit pas d'inconvénient à l'approbation du projet. 80/15/029/89

Remise en état de la Place de la Bourse à Bordeaux (Gironde)

Un avis favorable est émis à l'exécution du devis de 228 751 Francs établi pour la remise en état des arcades de la Bourse de commerce.

Une recherche devra être faite pour retrouver les servitudes qui pourraient grever les immeubles, propriétés privées bordant la place ; d'autre part, afin de rendre tout son caractère à l'imposant ensemble créé par Gabriel, il conviendra d'étendre la restauration à toute la hauteur des façades au lieu de la restreindre aux arcades du rez-de-chaussée.

Jardins contigus à la Maison de l'Empereur à L'Ile-d'Aix (Charente-Inférieure)

Proposition de classement

La Commission adopte cette mesure qui assurera une protection efficace à la Maison de l'Empereur en lui conservant un cadre intéressant.

Déclassement Fortifications du Château-d'Oléron (Charente-Inférieure)

Sur la demande du Conseil municipal de Château-d'Oléron, la Commission émet un avis favorable au déclassement des ouvrages suivants : dépendant des fortifications classées : 80/15/029/90

1° la partie intérieure de la contre-garde n°8 faisant suite à la jetée du nord et formant l'entrée du port d'échouage, à l'exception du mur en façade sur la mer.

2° la demi-lune n°9 séparant le port du gril de carénage. 80/15/029/91