PAINCHAUX Maximilien
n. Besançon, 1796-1868.
Ancien élève de l'école des Beaux-Arts et de Debret.
Architecte départemental du Doubs.
Il était mal noté par le préfet (F19 7643, lettre au ministre du 21 décembre 1832) : « M. Painchaux m'avait été signalé par le conseil général dans sa dernière session comme un travailleur incapable de continuer son service. Cet architecte est l'homme le plus négligent de la Comté et c'est beaucoup dire ».
En tant qu'architecte du département, il est chargé de la cathédrale et du palais épiscopal (il restaure notamment le trône épiscopal en 1830), mais il est éliminé des gros travaux au profit de Robelin. En 1850, l'archevêque de Besançon, Mgr Mathieu, cherche à le faire désigner architecte diocésain de Besançon, mais en vain. Il est nommé inspecteur des édifices diocésains le 28 avril 1854 aux appointements de 1 000 fr., portés à 1 200 fr. en 1856. Il a construit l'église de Russey. Mgr Mathieu demande pour lui la légion d'honneur en 1857. Voici ce qu'en écrit Hamille à Tardif, alors en poste au cabinet (15 août 1857) :
Je ne m'explique pas la position du cardinal de Besançon ; c'est un acte d'une faiblesse coupable. M. Painchaux est un architecte ordinaire et si ordinaire qu'on n'a pas pu lui confier les édifices de Besançon ; c'est du reste un fort brave homme qui est très complaisant pour l'archevêque. Jusqu'à présent, nous n'étions assaillis que par les architectes diocésains qui sont aussi enragés que les médecins en matière de croix. Voilà maintenant les simples inspecteurs diocésains qui s'en mêlent, que deviendrons-nous ? À mon avis, il faut être très sobre de récompenses pour le service extérieur.
- F19 7237.
- Delaire, p. 218.
- Thieme et Becker, XXVI.
Voir aussi : ROBELIN Charles.