Un procès entre le prieuré de S. Leu et maître Guillaume Gaudart, trésorier de S. Frambourg de Senlis, touchant la redevance du moulin de Vallière à Ermenonville, amène entr'autres ces contredits.

G. Gaudart ayant objecté que les témoins du prieuré sont « povres et simples gens de petit estat, lesquelz pour pou de chose aroient dit et depposé ce qu'il ne scevent point », les religieux répondent que « supposé que les aucuns des tesmoins soient povres gens, ce n'est point par leur mauvais gouvernement, mais pour la raison commune en ce païs, c'est assavoir pour les guerres qui ont eu cours, et ne s'ensuit pas qu'ilz ne soyent gens dignes de foy, car en leur estat ils sont repputez preudes gens, et sont de bonne vie et renommée ; en ceste manière », ajoutent-ils, « est bien à considérer le temps des guerres qui a courru ; l'église de monseigneur saint Leu a esté toute brulée et arse par le feu que y ont bouté et mis les ennemys, parquoy toutes les lettres de l'église ont esté brulées et arses ».

  • a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
D'après a.