GUILLAUMIN André

Nom: 
GUILLAUMIN
Prénom: 
André
Date de début d'activité: 
19/02/1866
Adresses professionnelles: 

149, quai Valmy (mars 1866)
5, rue du Faubourg Poissonnière
27 bis, rue Corbeau (1877)

Ville - Département: 
Paris
Adresse personnelle: 

4, rue des Pavillons, Belleville

Prédécesseurs: 
Informations personnelles: 

Il est né le 3 novembre 1824 à Chantelle (Allier) ; son père était tisserand. Il est marié et père de famille. Il a été contremaître pendant 12 ans chez Bergery. Connu pour ses opinions républicaines, il est jugé modéré : lors de la grève de 1866, alors qu'il était contremaître chez Bergery,  il s'est efforcé de ramener ses camarades à la conciliation et au bon ordre (rapport de police,19 février 1866).

Informations professionnelles: 

 Il est des membres fondateurs d'une association de 32 ouvriers qui avaient fait grève en 1866.  "Guillaumin a été choisi par l'association pour être breveté. Il a fait l'acquisition de l'imprimerie lithographique de la Veuve Chevillard. Les statuts de cette association remémorent singulièrement ceux des sociétés ouvrières crées en 1844 sous l'influence de Louis Blanc", rapporte l'inspecteur Gaillard.  Il attend pendant trois mois son brevet.
Six mille francs ont été réunis pour la reprise de l'imprimerie Chevillard qui compte deux presses ; l'imprimerie en possède 45 en 1869 et emploie 45 ouvriers sociétaires, le total des sociétaires étant de 331 avant 1870. Toutefois, malgré (ou à cause) de belles réalisations, l'imprimerie est en faillite au début de 1870, avec 95 000 F de dettes ; elle obtient un concordat et repart en juin 1871. Grâce à un prêt de la Société de résistance et à une politique  stricte d'économie, elle réussit, les dettes remboursées en 1878, à se moderniser mais fut encore fragilisée en 1881 par un incendie et une nouvelle faillite en 1882, à laquelle elle survécut néanmoins grâce à un concordat lui laissant dix ans pour rembourser ses dettes. ce qui fut ait.
Son Association d'ouvriers lithographes imprime des illustrations assez médiocres d'Hoster pour des affiches de spectacles, des cartes publicitaires, mais réalise les chromolithographies dessinées par Kellerhoven d'après miniatures et peintures pour  Les arts au moyen âge et à l'époque de la Renaissance (1869), Moeurs, usages et costumes, au moyen-âge et à l'époque de la Renaissance (1871) de Paul Lacroix  ainsi que Les chefs-d'oeuvre de la peinture italienne de Paul Mantz (1870).  Firmin-Didot a fait l'impression des textes et des très nombreuses gravures sur bois de ces ouvrages de prestige. Les chromoltihographies de ces ouvrages sont  signées "Ass.Guillaumin et cie Paris" en 1869,  "Association  d'ouviers Lith Guillaumin et cie Paris" en 1870, "Ass. d'ouvr. Lith Schmit et cie Paris", voire "Schmit et cie Paris" à partir de  1871. En 1896, les 30 ans de durée de l'association étant expirés, la société fut liquidée : 48 des 63 sociétaires encore présents choisirent d'entrer dans la nouvelle société La Lithographie parisienne, qui, en 1897, compte 24 associés et 40 auxiliaires.
 

Bibliographie Sources: 

Archives Nationales F/18/1773

Inventaire du fonds français après 1800 / Bibliothèque nationale, Département des estampes. Tome dixième, Guillaume+Humbert / par Jean Adhémar .... Jacques Lefèvre ....et Françoise Gardey .....1958,

Chauvet (Paul), Les ouvriers du Livre en France, de 1789  la constitution de la Fédération du Livre, Paris, Marcel Rivière, 1956, p. 424-425.
Finance (Isidore), Les associations professionnelles ouvrières, Paris, Imprimerie nationale, 1899, p. 643-644.

Remarques: 
Les statuts et la liste des membres sont joints au dossier.