LALANDE Élisabeth

Nom: 
LALANDE
Prénom: 
Élisabeth
Date de début d'activité: 
23/03/1848
Date de fin d'activité: 
24/07/1860
Adresses professionnelles: 

12, rue des Lombards (1847)
8, rue Nicolas Flamel (1855)

Ville - Département: 
Paris
Adresse personnelle: 

25, rue de la Vieille Monnaie (1846)

Successeurs: 
Parrains: 
Informations personnelles: 

Elle est née le 26 juillet 1802 à Riom (Puy-de-Dôme). Son père était domestique. Elle a dirigé pendant 10 ans l'établissement de la veuve Sainton qui sera repris par Goix. Elle vit avec Firmin Liot.

Informations professionnelles: 

Depuis 1843, elle est imprimeur en taille-douce et fait principalement des étiquettes. Il semble qu'elle se soit installée grâce à un confrère qui lui aurait avancé des capitaux et devient son associé. En 1855, la raison sociale est Lalande et Liot. L'entreprise est assez prospère et emploie plusieurs ouviers.
Elle est autorisée le 20 novembre 1846  à posséder une presse typographique pour l'exécution de ses étiquettes et de leurs clichés ; elle se procure très vite chez Laurent et de Berny 45 kg de caractères de 7 sortes. Une réclame retient l'attention de l'administration qui, le 7 février 1848, met les scellés sur ce stock de caractères ; elle fait donc une demande officielle le 29 mars et obtient l'autorisation le 5 mai  d'utiliser ses caractères nécessaires pour les étiquettes des produits pharmaceutiques. Toutefois, une lettre anonyme écrite par un concurrent l'accuse, en février 1849, d'avoir caché à l'inspecteur Gaillard une partie de ses caractères et d'imprimer clandestinement des circulaires que l'administration attribue à un autre. La police y retourne avec un plan des lieux à la recherche de caractères cachés derrière les rames de papier. En vain.
Entre-temps, elle a demandé un brevet de lithographe pour soutenir, dit-elle, la concurrence et lutter contre la contrefaçon : "Je me trouve dans la nécessité  de faire imprimer hors de chez moi les dessins exécutés à grands frais qui servent d'encadrement à mes étiquettes, et suis de la sorte exposée chaque jour à voir ces mêmes dessins en vente chez des confrères peu scrupuleux avant que l'on ne m'en eût fait ma livraison". 
Elle est spécialisée dans la fabrication de factures et d'étiquettes pour les produits de pharmacie et de parfumerie, mais aussi pour divers produits alimentaires (Huîtres marinées Bisson à Granville, 1858) et liqueurs. Dans l'Almanach du commerce  de 1855, elle signale sa spécialité d'étiquettes "typographiques pour bocaux, fioles, tiroirs, etc. sur toile et papier, couleur, bronze, or et argent". En 1857, elle est l'objet d'une plainte en contrefaçon de la part de Clare qui lui dénie le droit de faire des étiquettes de pharmacie utilisant comme les siennes des caractères typographiques ; la plainte tourne court puisqu'elle possède l'autorisation d'utiliser ces caractères depuis 1848. Elle fait preuve d'un évident dynamisme, accompagnant l'évolution pionnière des étiquettes de parfumerie du noir et blanc vers la couleur.

Bibliographie Sources: 

Archives Nationales F18 1785