MEYER *Ernest, Guillaume, Mathias

Nom: 
MEYER
Prénom: 
*Ernest, Guillaume, Mathias
Date de début d'activité: 
11/10/1851
Date de fin d'activité: 
08/02/1860
Adresses professionnelles: 

22, rue de Verneuil, (octobre 1858)
3, rue de l'Abbaye (1851)
73, rue Vieille-du-Temple (1838)
90, rue Vieille-du-Temple (1840)

Ville - Département: 
Paris
Adresse personnelle: 

7, rue Saint-Benoît (1848)

Prédécesseurs: 
Successeurs: 
Informations personnelles: 

Il est né en Prusse à Lippstadt le 22 mars 1806. Il est naturalisé le 25 mai 1848. Venu à Paris en 1833, il travaille d'abord chez Firmin Didot comme compositeur pendant deux ans, puis à l'Imprimerie nationale jusqu'en 1842. Parallèlement, il ouvre en 1838 une maison de commission pour les produits typographiques et le matériel d'imprimerie dont il étend, à partir de1840, les spécialités pour le commerce avec l'Allemagne, avec l'aide de sa femme.
Sa carrière est représentative des difficultés rencontrées par les imprimeurs étrangers venus en France ; elle est aussi un exemple d'accumulation progressive de capital jusqu'à la possession d'une imprimerie importante.

Informations professionnelles: 

Grâce au petit capital engrangé, il s'associe en 1842 avec Silbermann pour travailler sous le brevet de Fournier à Paris et faire de l'impression typographique en couleurs, puis réussit à  se dégager de cette association et poursuit seul jusqu'en 1848. Naturalisé, il fait un demande de brevet d'imprimeur en lettres mais il fait faillite. Il obtient un concordat, dédommage ses créanciers et renouvelle sa demande ;  il obtient un brevet d'imprimeur en lettres le 22 mars 1851. Son établissement, utilisant 7 presses, est estimé avec sa clientèle  60 000 F. Il reprend ensuite le brevet de lithographe de Frey. Pour la vente des ouvrages religieux et classiques qu'il imprime,  il obtient une autorisation en octobre 1851.
Il se fait remarquer par la qualité de ses impressions en couleurs, depuis les dessins de tapisserie pour le Journal des demoiselles  jusqu'aux livres religieux de luxe.  Il est présent aux expositions de Londres et de Paris où il est médaillé pour ses impressions typographiques en couleurs pour les modèles de tapisseries et salué pour son impression d'un Gresset en  caractères microscopiques fondus par Deberny.
Il abandonne son brevet d'imprimeur en lettres le 13 juillet 1863.

Bibliographie Sources: 

Archives Nationales F18 1802

Gauthier (Victor-Eugène), Annuaire de l'imprimerie et de la presse pour 1854, p. 37.

Jeanblanc (Helga), Des Allemands dans l'industrie et le commerce du livre à Paris (1811-1870), Paris, CNRS Éditions, 1994, p. 244-245.

Remarques: 
Revu E. P., 15/09/2020.