MOSNIÉ Antoine

Nom: 
MOSNIÉ
Prénom: 
Antoine
Date de début d'activité: 
20/04/1839
Date de fin d'activité: 
11/01/1851
Adresses professionnelles: 

25, rue du Grand Hurleur (1839)
44, rue basse du  Rempart (septembre 1849)

Ville - Département: 
Paris
Adresse personnelle: 

25, rue du Grand Hurleur (1839)
19, rue Michel-le-Comte (1852)

Informations personnelles: 

Il est né le 18 septembre 1799 à Cheylade (Cantal). Son acte de naissance porte l'orthographe Mosnier qui sera reprise par la Justice. Marié et père de famille, il paie un loyer de 260 F. Écrivain lithographe, il travaille depuis 5 ans à son compte chez lui ; il fait des travaux de ville. il souhaite un brevet pour  fonder une imprimerie.

Informations professionnelles: 

La révolution de 1848 a ébranlé sa solidité financière : il doit vendre trois presses à Carré pour désintéresser ses créanciers, puis son mobilier est saisi pour couvrir des billets de 250 F non payés. Malgré quelques commandes que luiconfie Venague, il est dans une situation très critique. En 1849, il avertit la direction de la Librairie qu'il déménage rue basse du Rempart où il imprimera quotidiennement un Bulletin des nouvelles étangères et une correspondance des départements. Puis l'administration découvre que son brevet sert à faire fonctionner une imprimerie installée 58, rue Montmartre (plus près de la poste) pour le compte d'un Italien nommé Frapolli, "émissaire des triumvirs de Rome" ; il y imprime "une correspondance politique adressée aux démagogues d'Italie". Cette imprimerie est considérée comme clandestine, puisque Mosnié ne l'a pas déclarée. Il est condamné ainsi que Frapolli à 10 000 F d'amende et 6 mois de prison le 10 juillet 1850. La sentence est confirmée en appel le 21 novembre 1850. Frapolli est en fuite, Mosnié, incarcéré à Sainte-Pélagie, fait un recours en grâce. Le commissaire inspecteur Gaillard plaide la clémence, soulignant sa bonne conduite antérieure et le décrivant comme un "homme faible qui a toujours été la dupe de gens de mauvaise foi" ; c'est le besoin d'argent qui l'a poussé à louer son brevet, non la passion politique. Le 4 avril 1851, il obtient une remise de l'amende (qu'il serait bien incapable de payer) et du reste de la peine d'emprisonnement, mais le retrait de son brevet, décidé le 11 janvier 1851, est maintenu le 23 mai 1851. L'ayant redemandé sans plus de succès en novembre 1852, il reprend son travail d'écrivain à son domicile.

 

 

 

Bibliographie Sources: 

Archives Nationales F18 1805