ROUGET de LISLE Thomas, *Amédée

Nom: 
ROUGET de LISLE
Prénom: 
Thomas, *Amédée
Date de début d'activité: 
12/08/1839
Date de fin d'activité: 
27/11/1854
Adresses professionnelles: 

8, rue du faubourg Poissonnière (1839)
99, rue Saint-Denis (1839)

Ville - Département: 
Paris
Adresse personnelle: 

20, passage des Petites Écuries (1839)

Informations personnelles: 

Il est né le 8 juillet 1807 à Niort (Deux-Sèvres) Son père était receveur particulier et entreposeur de tabac à Alençon. Il est le neveu de l'ancien Grand-Maître de l'Université. Sa famille possède de riches propriétés dans le Poitou. Il est marié et père de famille. Officier dans la Garde nationale, il affiche des opinions de centre gauche,selon l'inspecteur Bailleul, mais républicaines pour le préfet de Police.
Il a été élève autorisé à l'École des Mines ; il a suivi les travaux du chimiste Chevreul. Il a démissionné de son poste de receveur des douanes à Strasbourg pour "se livrer à l'industrie". Il se présente comme ingénieur chromographe.

Informations professionnelles: 

 Il dirige plusieurs établissements, l'un de laines teintées aux 7 et 9 rue Saint-Denis, l'autre consacré à la vente de modèles de canevas et de broderies dirigé par sa femme, 8 rue du Faubourg Poissonnière. Il veut imprimer en noir et en couleurs des canevas, papiers et tissus destinés à servir de modèles pour les broderies de Nancy et autres travaux d'aiguille en chromographie. Ilveut utiliser des feuilles de zinc et la vapeur comme fixateur. Il a travaillé à cette technique dans le sillage des travaux de Chevreul pour la manufacture des Gobelins.
Il obtient  en 1843 l'autorisation de posséder une presse typographique  pour l'impression d'images coloriées d'après un nouveau  procédé  dû à l'Allemand Seybert, avec l'aval de la Société d'Encouragement pour les progrès de l'Industrie. Seybert avait présenté son invention à la Société qui lui avait accordé 50 F et confié à Rouget de Lisle, membre de la Société, le soin de le prendre chez lui pour travailler à cette invention. Le procédé avait déjà étudié par Senefelder sous le nom d'impression "mosaïque". Le rapport de Bailleul souligne que ce procédé permettrait "une notable économie  de temps et de frais dans l'impression des couleurs".
Le brevet est  annulé pour cause d'inexploitation depuis 1847. Rouget semble poursuivre sa carrière d'inventeur.

Bibliographie Sources: 

Archives Nationales F18 1821

INPI, 1BA  5844 Nouveau genre de broderie en laine, nommée tapisserie veloutée, avec Améée Deloy, 1844.
         1BA 12382 Système mécanique pour l'obtention des dessins et de la tapisserie à l'aiguille, avec Jules , 1844.
         1 BB  7038  Divers systèmes de branches articulées, applicables aux chapeaux pliants, mécaniques et à flexion, 1848.
         1 BB 14740 Systèmes de boîtes et d'enveloppes, en papier, en carton ou autres matières, pour emballer les bougies, les chandelles et autres objets manufacturés, avec Moinier, 1852-1853.
         1 BB 15581 Appareils et procédés propres à préparer et conserver les substances alimentaires, les boissons, les liquides volatils et gazeux, la levûre de bière..., avec Jaillon, 1853-1854.

Notice sur les machines et procédés relatifs à la composition, à l'impression des dessins et à la fabrication des tapisseries... par M. Rouget de Lisle, suivie de la chromographie, ou l'art de composer... des dessins et des belles tapisseries, 1845.

Remarques: 
Revu E. P. 24/01/2021.