VILLAIN Jean, *François

Nom: 
VILLAIN
Prénom: 
Jean, *François
Date de début d'activité: 
25/07/1818
Date de fin d'activité: 
03/05/1852
Adresses professionnelles: 

11, rue de Sèvres (1819)
23, rue de Sèvres (1827)
19, rue de Sèvres (1837)

Ville - Département: 
Paris
Successeurs: 
Informations personnelles: 

Il est né en 1790 à Buire-au-Bois dans le Pas-de-Calais ; son père est tisserand. Il est marié et père de 2 enfants. Sa demande est apostillée par plusieurs artistes parmi lesquels Carle et Horace Vernet, Thiénon, Dubost, Aubry-Lecomte....

Informations professionnelles: 

Sa production est très abondante et diversifiée. En 1823, il imprime 25 des 30 lithographies de Jean-Baptiste Isabey de retour d'Italie ; pour contrôler le travail, l'artiste a fait monter une presse à son domicile. Entre 1826 et 1829, ce sont la Galerie des contemporaines et la Galerie des peintres de Chabert, deux superbes séries de lithographies publiées par livraisons. Il imprime aussi  des scènes et des costumes militaires, spécialité de Charlet (1822), puis de Raffet ;  des satires de moeurs dues à Charles Philipon ((Les amours du bon ton ; Moeurs modestes, 1824) puis à Henry Monnier (Modes et ridicules) ; des portraits d'artistes (Listz, Henriette Sontag, la Mablibran, Melle Taglioni, Walter Scott, Spontini) et de personnalités politiques (général Foy, père Enfantin, Decazes, Lamennais...), des scènes théâtrales et d'actualité (Missolonghi)... Imprimeur lithographe de Son Altesse la duchesse de Berry depuis qu'il a imprimé, de 1822 à 1824, la reproduction de plus de  100 tableaux de la Galerie de la duchesse de Berry. École française.Peintres contemporains, il produit une abondante iconographie légitimiste et ne consacre aux événements de 1830 qu'un petit nombre d'estampes anodines et de médiocre qualité (Les Assiégeants, Barricade boulevard des Italiens, Combat à la porte Saint-Denis, 28 Juillet 1830...). Il ne participe pas à l'essor de l'estampe de satire politique (malgré la copie d'après Léon Coignet, Juillet 1830, sur le triomphe du drapeau tricolore) qui marque le début de la monarchie de Juillet et, après 1835, il a perdu le contact avec ceux qui vont s'illustrer dans la satire de moeurs : Philipon et Monnier sont rapidement partis chez d'autres lithographes (Gaugain, Langlumé...) où ils seront rejoints par les Grandville, Daumier, Roubaud...réunis par une autre sensibilité politique. l reste l'imprimeur d'une grande partie des lithographies de Charlet.  Sa production reste cependant importante, accrue par les affichettes de librairie et de spectacles, des textes autographiés (Exposé d'une méthode nouvelle de musique vocale élémentaire ), des cartes géographiques...
En avril 1843, il est frappé d'une attaque qui le laisse amoindri et il laisse la direction de son entreprise à son fils Charles. Toutefois, "son talent était au-dessous de sa bonne volonté", si l'on en croit le biographe de Charlet qui, après deux essais en 1845 pour sa Galerie militaire, malgré sa sympathie pour François Villain, abandonne son imprimerie pour celle de Bry. Le 15 août 1851, il signe une déclaration disant qu'il souhaite que son fils, qui dirige déjà l'imprimerie, lui succède officiellement.

Bibliographie Sources: 

Archives Nationales F18 1833 B ;  F18 1817

Sur Juillet 1830, voir Dupuy (P.) et Reichardt (R.), La caricature sous le signe des révolutions, Rouen, Presses universitaires de Rouen et Le Havre, 2021, p. 232-233.
La Combe (Joseph-Félix de), Charlet, sa vie, ses lettres ; suivi d'une description raisonnée de son oeuvre lithographique, Paris, Paulin et Le Chevallier, 1856.

Remarques: 
Revu E. P., 18/11/2019.