VINCENT *Marie, Anne

Nom: 
VINCENT
Prénom: 
*Marie, Anne
Date de début d'activité: 
21/09/1840
Date de fin d'activité: 
30/08/1855
Adresses professionnelles: 

13, rue d'Anjou Dauphine

Ville - Département: 
Paris
Adresse personnelle: 

13, rue d'Anjou Dauphine (1840)

Successeurs: 
Parrains: 
Informations personnelles: 

Elle est née le 15 septembre 1819 à Guéret dans la Creuse ; son père était maître perruquier. Elle est institutrice de formation et tient un pensionnat pour petites filles.

Informations professionnelles: 

 Elle est spécialisée dans les étiquette de parfumerie et les cartonnages.

Son père avait demandé un brevet en novembre 1839. Il avait été militaire pendant 11 ans, deux fois blessé en Espagne et au Portugal, et démobilisé, en 1817, était revenu à Guéret. Il y exerça le métier de perruquier jusqu'en 1832, avant de venir à Paris et travailler comme ouvrier lithographe chez Crosnier. Il conclut rapidement une forme d'association avec lui et, depuis 5 ans, il travaille dans l'imprimerie à son propre compte. Sa demande de brevet du 18 novembre 1839 porte une signature si maladroite qu'il est soumis à l'épreuve de la dictée et l'administration conclut de cette courte page maladroitement écrite et émaillée de très nombreuses fautes d'orthographe, qu'il est "illettré", "ne sachant que manier le rouleau et non pas lire et écrire". Le brevet lui est donc refusé, mais, comme  il a fourni des exemples très probants de son travail, il obtient en mars 1840 une autorisation limitée à la seule impression d'étiquettes et cartonnages. Sa fille fait, peu de temps après, une demande de brevet à son propre nom. Elle reconnaît volontiers que son père "ne connaît point l'orthographe" (lettre du 13 août 1840), mais qu'elle-même étant institutrice peut l'aider et donner à l'imprimerie un développement que l'autorisation ne permet pas. La direction de la Librairie se montre sensible au mérite du père, tant professionnel que personnel : il a eu à coeur de donner à son fils, devenu conducteur de travaux pour les Ponts et chaussées, et à sa fille devenue institutrice, l'éducation qu'il n'a pas eue ; elle reconnaît que Marie Vincent "offre les garanties d'aptitude requises et mérite à tous égards la confiance du gouvernement"  (rapport de Cavé,  21 septembre 1840). Elle obtient donc son brevet.

 

Bibliographie Sources: 

Archives Nationales F18 1833 B

Remarques: 
Revu E. P., 13/11/2019.