CHALOPIN Pierre, Théodore

Nom: 
CHALOPIN
Prénom: 
Pierre, Théodore
Date de début d'activité: 
01/03/1830
Adresses professionnelles: 

2, rue Froide

Ville - Département: 
Caen (Calvados)
Successeurs: 
Informations personnelles: 

Il est né à Caen le 7 mai 1800. Les Chalopin sont imprimeurs-libraires de père en fils depuis le XVIIIe siècle. Leur production est très diverse. Ils impriment beaucoup de factums et de brochures variées pour le compte de clients locaux, mais ils sont aussi éditeurs d'une importante production de livres de colportage. Cela ne les empêche pas d'avoir la clientèle des sociétés savantes et de pouvoir se dire, dès le milieu du XVIIIe siècle "imprimeur de l'Académie"  puisqu'ils impriment les Mémoires de l'Académie royale des sciences, arts et belles-lettres de Caen. La Révolution, pendant laquelle Chalopin devient membre de la Société des amis de la Constitution, n'entame pas la place prépondérante de l'imprimerie à Caen pas plus qu'elle ne modifie sa production. Toutefois, en 1822, Pierre Polycarpe Chalopin présente des signes évidents d'un déséquilibre qui compromet la gestion de l'imprimerie ; comme sa famille ne veut pas faire prononcer son interdiction, le préfet  prend prétexte du fait qu'il n'a jamais prêté le serment obligatoire au moment de l'obtention de ses brevets, pour les lui retirer et les transférer à son fils, Pierre Théodore. "Il s'agit d'obliger une famille sans blesser les intérêts de l'individu contre lequel on semble sévir".

Marié en 1825, Pierre Théodore laisse deux enfants de 5 et 6 ans quand il meurt  le 3 septembre 1832.

Informations professionnelles: 

Il reçoit donc les brevets d'imprimeur en lettres et de libraire de son père le 30 mars 1822. Comme il continue de travailler pour les sociétés savantes, c'est tout naturellement vers lui que se tourne Arcisse de Caumont, fondateur, en 1824, de la Société linéenne de Normandie et de la Société des Antiquaires de Normandie, puis de la Société française pour la conservation des monuments historiques, pour imprimer ses propres publications comme celles des sociétés qu'il préside. Ainsi Chalopin devient l'imprimeur, entre autres, de la Revue normande (1830-1834)  et commence l'impression du Cours d'antiquités d'Arcisse de Caumont dont il confie les planches à son ouvrier lithographe Loisel (voir ce dossier). En effet, pour répondre aux besoins d'illustration de ces publications archéologiques érudites, il s'est pourvu d'un brevet de lithographe en 1830.

A son décès, en 1832, l'actif de  la succession se monte à 33 812 f, dont 22 381 f pour le stock de livres, 5 666 f pour celui de papier, 5 196 f pour la presse typographique et les caractères, et 568 f pour la presse lithographique.

Bibliographie Sources: 

Archives Nationales F18 1873

Sauvy (Anne), "La librairie Chalopin. Livres et livrets de colportage à Caen au début du XIXe siècle", Bulletin d'Histoire Moderne et contemporaine", n° 11, 1978, p. 95-140.