Nom: THOMAS Prénom: Jean, Claude Date de début d'activité: 10/11/1836 Date de fin d'activité: 28/12/1861 Ville - Département: Pontarlier (Doubs) |
Il est né le 7 octobre 1799 à Rigney (Doubs) où son père était cultivateur. Il a épousé une fille d'imprimeur-libraire de Pontarlier. Il est garde national.
Il a obtenu un brevet de libraire le 15 janvier 1834 qui lui permet de reprendre la librairie centenaire que tenait sa belle-mère, la veuve Faivre, démissionnaire. A la mort de celle-ci, en 1849, il demande pour sa femme le transfert du brevet de typographe, ce qui est refusé. Puis il fait la demande pour lui-même, mais il est soupçonné de faire cette demande pour donner la gérance de l'imprimerie à son fils Victor. Celui-ci publie un journal La Fraternité, imprimé d'abord sur les presses de la veuve Faivre, puis à Besançon chez Bonvalot. Or ce journal "a une couleur démocratique et sociale très prononcée. Le président de la République et le gouvernement y sont attaqués avec la plus grande violence". De plus, Victor a pris la tête de l'imprimerie avec ses ouvriers ; ils reçoivent les journaux les plus violents de Paris et de province, les répandent et "impriment tout ce qui est subversif". Il y a eu des désordres qu'il a fallu réprimer ; le chef des ouvriers "qui portent des cravates rouges en signe de leurs opinions", a été arrêté. Victor a dû s'enfuir. Malgré les protestations de son beau-frère qui est lui-même imprimeur en lettres depuis 1838 et craint cette concurrence, Jean Thomas obtient son brevet d'imprimeur en lettres le 26 octobre 1852 car le Préfet considère qu'il "n'a rien à lui reprocher sauf un manque momentané de fermeté par suite de l'ascendant qu'avait pris dans sa famille son fils adoptif, lequel a quitté la France".
En 1861, il démissionnera de ses brevets de lithographe et de typographe en faveur de son fils, puis, en 1865, il lui cèdera son brevet de libraire.
Archives Nationales F18 1904