BONNEBAIGT Guillaume

Il a obtenu le 24 mars 1834 ses brevets d'imprimeur en lettres et de libraire pour exploiter l'entreprise Senget.
Il est condamné le 14 novembre 1850 à payer une amende de 1 000 F pour contravention à la loi de 1814,  mais le motif semble surtout d'avoir accepté d'imprimer le Républicain du Midi, journal aux opinions démagogiques qui ne trouvait pas d'imprimeur à Mont-de-Marsan. Bonnebaigt ayant renoncé à son tour, le journal a trouvé un imprimeur à Bayonne ( Pyrénées-atlantiques) et le préfet des Landes, soulagé,  peut plaider désormais l'indulgence et propose que l'amende soit réduite à 50 F. Ce qui est accordé.
En avril 1866, son brevet de lithographe lui est retiré au motif qu'il ne l'exploite pas. Il est accusé de sous-traiter l'ouvrage à des confrères de Bordeaux ou de Bayonne, et le commissaire dépêché dans son imprimerie a constaté que les deux presses lithographiques et leur matériel ne semblent pas servir souvent.  Bonnebaigt proteste. Il reconnaît d'abord que, n'ayant pas d'écrivain lithographe, il envoie ses pierres à un lithographe de Bayonne, mais affirme qu'il imprime ensuite chez lui et fournit la liste de toutes les commandes honorées en 1865 : factures, étiquettes, emballages de chocolats et surtout cartes de visite. Il fait valoir, d'autre part, qu'en le privant de son brevet, on dévalorise son entreprise puisque, sans brevet, le matériel lithographique qu'il a acquis n'a plus aucune valeur. Son brevet lui est rendu le 17 juillet 1866. Il peut vendre imprimerie et brevets à Campion  en octobre suivant.