Nom: GROUBENTAL Prénom: Charles, Théodore Date de début d'activité: 13/07/1840 Date de fin d'activité: 24/10/1859 Adresses professionnelles: 41, rue Beauvois (1841) Ville - Département: Blois (Loir-et-Cher) |
Il est né le 13 juin 1803 à Mayence alors que son père faisait partie des armées napoléoniennes ayant fait le siège de la ville. Ses convictions républicaines lui valent d'être nommé sous-préfet à Sainte-Menehould en juillet 1848, puis à Belfort en août. L'évolution de la situation politique et l'hostilité de "la population aisée de l'arrondissement" lui font quitter la ville au bout de quelques mois.
Il a obtenu en 1839 un brevet d'imprimeur en lettres pour Blois ; son but était de pouvoir imprimer le Courrier du Loir-et-Cher pour lequel il ne trouvait d'imprimeur qu'à Orléans, ce qui était trop coûteux. Le Préfet a dû organiser le désistement d'un imprimeur local et son indemnisation. Il a aussi une petite production de livres et brochures diverses. À partir de 1848, ses opinions politiques orientent toute son activité et il imprime, outre le républicain Progrès d'Indre-et-Loire et du Loir-et-Cher (1848-1851), L'Utopie, journal des paysans (1849) et La Solidarité démocratique (1849), feuilles à la périodicité irrégulière et à l'existence courte. Le 31 juillet 1850, il est condamné pour excitation à la haine et au mépris du gouvernement dans le journal dont il est propriétaire-gérant et imprimeur, et défaut de cautionnement et de signature, le 23 août de la même année. "C'est un homme violent, exalté [...] qui a organisé un charivari suivi de pillage et d'incendie au château du président du tribunal civil de Blois et qui, le 2 décembre 1851, est allé à Tours au devant d'une colonne d'insurgés qu'on croyait partis de Nantes pour marcher sur Paris. C'est lors de ce voyage qu'il a pris la fuite et disparu du pays." Il est condamné comme coupable d'affiliation aux sociétés secrètes et provocation à la guerre civile ; un mandat d'arrêt est lancé contre lui. Grâcié, il ne reprend pas son imprimerie qui est en faillite et que sa femme a essayé de vendre, mais il réclame que ses brevets lui soient rendus. Malgré ses protestations, ils sont annulés en 1859.
Archives Nationales F18 1955
Maitron, Dictionnaire du mouvement ouvrier. http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article32056