VERRONNAIS François

Nom: 
VERRONNAIS
Prénom: 
François
Date de début d'activité: 
08/07/1833
Date de fin d'activité: 
30/11/1854
Adresses professionnelles: 

Place de l'Hôtel de ville (1821)
14, rue des Jardins (1828)

Ville - Département: 
Metz (Moselle)
Successeurs: 
Parrains: 
Informations personnelles: 

Il est né le 3 mars 1792 à Metz dans une famille d'imprimeurs depuis 1791. Depuis la mort de son père en mars 1812, sa mère avait repris sa suite ; elle l'associe en 1819 et lui cède l'entreprise et ses brevets de libraire et de typographe le 22 août 1821.

Informations professionnelles: 

Il est, à la fin de la Restauration, l'imprimeur libraire le plus important du département avec son "Imprimerie et librairie militaires" qui n'est pas sans lien avec la présence à Metz de l'École d'application de l'artillerie et du génie. Il possède 4 presses typographiques et pratique la taille douce. Il s'est associé avec trois autres confrères messins pour acheter le matériel typographique et le brevet d'un cinquième de façon à limiter la concurrence. Si les ouvrages destinés aux armées (ordonnances royales, instructions officielles, mémoires, cours, règlements, Almanach des militaires français ...) dominent sa production, il imprime aussi beaucoup de publications administratives (Annuaire du département, Statistique, avis officiels...) et publications diverses (almanachs, notamment).  En 1833, il demande un brevet de lithographe pour  imprimer "tableaux, états et règlements militaires auxquels se trouvent des dessins et figures".  Il va l'utiliser pour illustrer sa très abondante production d'ouvrages militaires de cartes (cf  Analyse des campagnes de 1806 et 1807, 1840 ), de croquis pour les différents cours et manuels (Manuel des Sous officiers et Caporaux des corps d'Infanterie...,1843), et de plans d'ouvrages militaires. Elle lui sert aussi à l'illustration d'ouvrages divers : travaux de ville, abécédaires, ouvrages d'agronomie, guide (Guide de l'étranger à Metz, 1834), cartes et plans de la région, histoire régionale, notamment l 'Histoire et description pittoresque de la cathédrale de Metz, des églises adjacentes et collégiales de É.-A. Bégin, illustrée par tous les représentants de l'École de Metz (Devilly, Dupuy, Maréchal, Michaud, Migette, Nouvian, Salzard).   
Il a aussi une activité de reliure, papeterie et fabrication de registres pour le commerce et l'administration militaire notamment. Comme libraire, il vend, à côté de ses propres impressions, toutes sortes d'almanachs et prend toute commande comme commissionnaire.
A défaut du titre d'Imprimeur du Roi qu'il a longtemps réclamé, outre une médaille de l'académie de Metz à la suite d'une exposition organisée en 1828 pour la venue du Roi, il rêve d'une distinction honorifique ; ayant inventé "un châssis pour lithographier  des objets sur lesquels on doit typographier un texte" qu'il ne souhaite pas protéger par un brevet (Châssis servant à lithographier en diverses couleurs et à mettre en retiration,1844), il a reçu une subvention du Conseil général, mais il réclame qu'à cette occasion lui soit accordée une récompense qui distinguerait l'ensemble de sa production. La Direction de la Librairie le renvoie vers le ministre du Commerce qui ne semble pas avoir donné suite. L'imprimerie Verronnais s'était toujours distinguée par le choix des polices de caractères qu'elle offrait, comme en témoignent ses catalogues (Supplément aux épreuves des caractères, vignettes et fleurons de l'imprimerie de Verronnais, 1824 ; Épreuves des caractères composant l'imprimerie de Verronnais, libraire, lithographe..., 1837) et nombre de pages de titre utilisant une dizaine de polices et corps différents. Ses liens avec le monde militaire, très tôt ouvert lui-même à l'emploi de la lithographie, rendaient inévitables son adoption du procédé aux dépens de la gravure ; dans ce domaine aussi, Verronnais recherchait une qualité qui le distingue, comme en témoignent certains cartouches de cartes particulièrement ornés. Toutefois, s'il n'a rien de révolutionnaire, son châssis lithographique, muni de pointures réglables, permettant un calage précis des lithographies en couleurs ou des pages mêlant texte et image, montre le souci d'une production soignée même pour des imprimés assez populaires : si l'on en croit Verronnais, ce sont les almanachs qui servirent à sa première application.
Il mène en 1837 une campagne acharnée contre son confrère Hippolyte Salomon qu'il accuse de concurrence déloyale. À cette époque, il emploie 36 à 40 ouvriers et le jury de l'Exposition des produits de l'industrie de Metz juge qu'il mérite encore la médaille de troisième classe attribuée en 1828.
En 1854, Jules Verronnais lui succède.

 

Bibliographie Sources: 

Archives Nationales F18 2005

BnF, fonds Q10B, catalogues de 1821 à 1848.

Peltre (Christine), L'École de Metz (1834-1870), Presses universitaires de Nancy, 1988.

Remarques: 
Intéressant papier commercial. E. P.,20/09/2014