LEFEBVRE Édouard, Louis

Nom: 
LEFEBVRE
Prénom: 
Édouard, Louis
Date de début d'activité: 
18/06/1847
Date de fin d'activité: 
24/09/1889
Adresses professionnelles: 

14, rue des Suaires (1847)
36, place du Théâtre (1850)
Rue Esquermoise (1863)
88, rue de Tournai (1883)

Ville - Département: 
Lille (Nord)
Prédécesseurs: 
Informations personnelles: 

Il est né le 6 avril 1814 à Lille ; son père était charpentier, sa mère journalière.  Après avoir été élève chez les Frères de la Doctrine chrétienne, puis au collège de Lille, il s'est formé de 1828 à 1831 chez Lefort, puis chez Vanackere. Il est ensuite parti pour Paris où il a travaillé comme compositeur de journaux chez Locquin, avant de revenir à Lille chez Bronner-Bauwens et Danel. Il a épousé le 6 avril 1847 Adèle, la plus jeune fille de l'imprimeur  Ducrocq, à qui ses parents avaient vendu l'imprimerie un mois avant la mort de Jean-Baptiste Ducrocq. Son imprimerie et lui-même prendront le nom de Lefebvre-Ducrocq.
Il meurt le 24 septembre 1889.

Informations professionnelles: 

Au décès de son beau-père, sa veuve demande à reprendre ses brevets de lithographe et d'imprimeur en lettres, puis elle se ravise et s'efface devant son gendre. Ses presses typographiques impriment des journaux : Le Nord (1850-1854), La Vérité (1855-1858), Le Propagateur du Nord et du Pas-de-Calais (1860-1883) ainsi que des revues comme La Revue du Nord, Le Bulletin médical, L'Artiste... Il fait ausi des impressions administratives, remportant l'adjudication pour la ville de Lille, et toutes sortes de brochures et de livres, depuis les très nombreuses chansons en patois, jusqu'aux traités de médecine. C'est l'une des plus grosses imprimeries typographiques de Lille.
Les années 1860 sont celles de l'expansion et de la diversification : en 1862, il ouvre un commerce de papeterie et articles de bureau, déménage l'année suivante dans les locaux que Lefort abandonne, y installe une machine à vapeur et prend, en 1865, un représentant à Paris. Ses ateliers se développent : brochage , gravure, fonderie de caractères... De 4 ouvriers et 4 apprentis en 1847, les effectifs passent à 150 ouvriers en1868 et 502 en 1889. Ce développement est lié aux besoins de l'industrie textile du Nord et à la fabrication des étiquettes, cartonnages et emballages divers pour la mercerie.
En 1879, il s'est associé avec 3 de ses fils, Léon, Ferdinand et Georges. L'association est renouvelée en 1889.

Bibliographie Sources: 

Archives Nationales F18 2012

Barbier (Frédéric), Le patronat du Nord sous le second Empire. Une approche prosopographique, Genève, Droz, 1989, p. 274-279.