BEAU François, Henri

Nom: 
BEAU
Prénom: 
François, Henri
Date de début d'activité: 
15/12/1834
Date de fin d'activité: 
24/05/1861
Adresses professionnelles: 

10, rue de Paris

Ville - Département: 
Saint-Germain (Seine-et-Oise)
Prédécesseurs: 
Informations personnelles: 

Il est né à Saint-Même (Charente) le 19 février 1802 ; son père était tonnelier. Il est marié et père de 4 enfants. Il a été prote pendant 12 ans  chez  Decourchant à Paris.

Informations professionnelles: 

Il a obtenu le même jour ses brevets de lithographe et d'imprimeur en lettres. Le 9 mai 1838, il passe un contrat avec l'administration du pénitencier militaire pour l'installation d'un matériel d'imprimerie et obtient l'autorisation de la Direction de la Librairie d'y faire fonctionner une succursale de son atelier. En février 1847, la Chambre des imprimeurs de Paris réclame la suppression de l'atelier du pénitencier car il y emploie 40 à 50 détenus payés deux fois moins cher que la main d'oeuvre parisienne : 50 centimes par jour pendant les trois premiers mois d'apprentissage, 75 centimes les trois mois suivants et 1 F quand ils sont devenus ouvriers. L'administration fait d'abord remarquer qu'il paie ces salaires même en cas de chômage technique, et qu'il a assumé tous les frais d'installation, mais elle transige : il ne reste plus que 18 mois à courir pour son contrat et il ne sera pas renouvelé. D'autant que viennent d'être découverts deux cas de contrefaçon. En 1854, c'est un défaut de déclaration pour une brochure sur la question d'Orient qui lui vaut une amende de 1 000 F réduite à 100 F ; en 1860, il est condamné à  440 F d'amende pour une phrase qui touche à la politique sur une brochure concernant le curé d'Ars ; de plus, l'administration veut lui retirer ses brevets pour inexploitation car, malgré les mentions de ses livres et les exemples de sa production, il est démontré qu'il fait imprimer à Paris ; il doit donc rapatrier du matériel à Saint-Germain. Enfin, le 4 mai 1861, il est condammné à six mois de prison et 5 000 F d'amende pour l'impression de Lettres sur l'histoire de France signées d'Henri d'Orléans ; le chef d'accusation est l'excitation à la haine  et au mépris du gouvernement comme le 26 juin 1860, pour le procès concernant une publication de Prévost-Pardol qui lui a valu 500 F d'amende. L'accumulation de ces condamnations pousse l'administration à prononcer la suppression de ses brevets. Beau fait valoir qu'il a des ouvrages en cours de fabrication et demande à pouvoir terminer ce travail : il n'aurait pas à dédommager ses clients (une charge financière qui ajouterait à sa peine) et 50 ouvriers ne se trouveraient pas brutalement au chômage. Après avoir hésité, l'administration repousse la demande, le recours en grâce est refusé, mais Beau est autorisé à présenter un successeur qui, s'il est agréé, recevra un brevet et lui rachètera son matériel.

Bibliographie Sources: 

Archives Nationales F18 2087 B