NAEGELIN Jean, Ulrich

Nom: 
NAEGELIN
Prénom: 
Jean, Ulrich
Date de début d'activité: 
16/06/1832
Date de fin d'activité: 
26/10/1852
Adresses professionnelles: 

3, rue de l'Archevêché

Ville - Département: 
Lyon (Rhône)
Informations personnelles: 

Il est né le 11 février 1797 à Illzach (Haut-Rhin). Il a travaillé chez Engelmann pendant trois ans à Mulhouse et un an à Paris. En 1821, il a été engagé par Brunet à Lyon, au tarif de 8 F par jour ; il y est devenu contremaître. Plusieurs professeurs de dessin lui signent son certificat de capacité, lui reconnaissant "un talent particullier qui le place  au rang des meilleurs lithographes de Lyon". On lui doit les lithographies des Monuments romains et gothiques (1820) d'Étienne Rey.

Informations professionnelles: 

Il demande un brevet de lithographe pour faire des travaux de ville, des dessins et des impressions sur tissu. Il est condamné le 23 novembre 1850 à  3 000 F d'amende pour défaut de nom et d'adresse sur un prospectus autographié pour une société commerciale de cordonniers qui masque, selon l'administration, une société politique. Pour justifier le rejet de son recours en grâce, le Préfet récapitule ses griefs à son égard : "Il s'est épris il y a dix ans environ des doctrines de Cabet qui ont exercé une si funeste influence sur la population lyonnaise. Entraîné par les idées du communisme, il a été un membre actif des sociétés secrètes qui fanatisaient les ouvriers. Il a été condamné en 1842 à une peine correctionnelle pour participation à la société de charbonnerie réformée. Après la révolution  de février, il s'est jeté  parmi les plus exaltés promoteurs des doctrines socialistes. Il s'est trouvé mêlé à toutes  les menées du parti démagogique ; sa presse a été au service de ce parti. (...) Naegelin était au commencement de 1849 sous-chef de la section des Droits de l'homme, la Socialiste. Il a été compris dans les poursuites faites contre les membres de la loge maçonnique des Amis des hommes acquittés il y a quelques mois par le Conseil de guerre." Il a imprimé en 1848 des textes et dessins satiriques de G. Randon comme "Les beautés de la monarchie", texte de chanson écrit et dessiné par Randon.

Bibliographie Sources: 

Archives Nationales F18 2058