RUSAND Mathieu, Placide

Nom: 
RUSAND
Prénom: 
Mathieu, Placide
Date de début d'activité: 
06/06/1826
Date de fin d'activité: 
07/03/1835
Adresses professionnelles: 

8, quai Saint-Antoine, Lyon (1807)
26, Grande rue Mercière, Lyon (1822)
3, rue de l'Abbaye Saint-Germain, Paris (1822)
8, rue du Pot-de-fer Saint-Sulpice, Paris (1827)

Ville - Département: 
Lyon (Rhône)
Adresse personnelle: 

3, place Saint-Jean (1839)

Informations personnelles: 

Il est né le 2 janvier 1768 à Lyon ; son père était libraire. Après ses études au collège de Beaujeu, puis au séminaire Saint-Irénée de Lyon, il seconde sa mère devenue veuve dans son commerce de librairie. Cependant, ayant pris part à la résistance contre les troupes envoyées par la Convention, il doit s'enfuir en Suisse, puis rejoint l'armée de Condé. Rentré en France sous le Directoire, il se marie en 1798 avec Marie-Anne Boin de Beaupré avec qui il aura treize enfants. Il reste fidèle à ses opinions royalistes et, membre actif de la fabrique de Saint-Nizier,  multiplie les initiatives pour restaurer bâtiments et institutions religieuses. Sous l'Empire, ses publications religieuses font l'objet d'une surveillance particulière quand les rapports avec la Papauté se tendent, et, pour certaines, sont censurées.
Il meurt le 15 décembre 1839.

Informations professionnelles: 

Il a repris la librairie familiale, héritée de sa mère en 1800. La Librairie ecclésiastique Rusand est spécialisée dans les ouvrages religieux et les ouvrages classiques pour les établissements d'enseignement, dus au R. P. Loriquet, dont elle est pour une part éditrice ; elle publie de 1821 à 1828 La France chrétienne. En effet, Rusand a repris deux ateliers d'imprimerie auxquels il associe ses fils et ses gendres. Les couvertures portent indifféremment les mentions Imprimeur du Roi et imprimeur du clergé.

Il est, en 1829, le représentant de l'ancien imprimeur Génoux pour le dépôt d'un brevet concernant un procédé de stéréotypie sur lequel celui-ci avait commencé à  travailler en1802 et à montrer ses premiers résultats en 1807. En 1835, il demande à faire une addition à ce brevet que Génoux lui a cédé en 1830 pour les départements du Rhône, de la Loire, de l'Ain et de l'Isère. Il veut protéger ses droits sur les améliorations qu'il a apportées au procédé, car il semble que des ouvriers indélicats auraient "la lâcheté de porter ailleurs le fruit de [ses] recherches". Il l'obtient en peu de temps avant qu'un autre cessionnaire de Génoux, Henri Landrin, obtienne aussi une addition au brevet initial valable pour d'autres départements. Toutes les démarches au nom de Rusand sont faites par son gendre Mougin, qui semble donc être associé à l'entreprise dès 1835.

Bibliographie Sources: 

Archives Nationales F18 2060

INPI, 1 BA 3230- 3230 (1) Procédés de stéréotypie, 1829-1836.    http://bases-brevets19e.inpi.fr/

Abbé A. M., Notice nécrologique  sur M. Mathieu-Placide Rusand, Paris, Poussielgue, 1840.