CHEVALIER Théodore, Alexandre
n. Angers, 3 juillet 1831.
Inspecteur des édifices diocésains d'Alger de 1849 à 1871.
Il commence sa carrière fort jeune, car les architectes sont rares en Afrique du Nord ; il perçoit des indemnités plus élevées qu'en France car la vie y est plus chère (1 500 fr. en 1850) à quoi s'ajoutent 600 fr. d'indemnité à partir de 1856 et les chantiers plus difficiles à conduire : « Le français, l'italien, l'indigène et le kabyle se confondent dans nos chantiers », écrit l'architecte diocésain Féraud le 29 novembre 1855. En 1855, Chevalier surveille les travaux de construction du grand séminaire de Kouba et du petit séminaire de Saint-Eugène.
En 1858, les édifices diocésains d'Algérie entrent dans la compétence du ministère des colonies. En juin 1859, Chevalier est nommé inspecteur des bâtiments civils de seconde classe, au traitement de 2 700 fr. à quoi s'ajoutent 300 fr. d'indemnité ; le préfet souhaitait une nomination à la troisième classe (2 400 fr.) ; l'évêque à la première (3 000 fr.). La même année, Fromageau est nommé par le ministère des colonies architecte en chef des édifices diocésains d'Algérie en remplacement de Féraud. En janvier 1865, Chevalier est nommé inspecteur des bâtiments civils de première classe. Il démissionne de ce poste le 12 mars 1871 pour être nommé le 2 septembre suivant architecte diocésain d'Alger aux appointements de 1 500 fr.
Il est révoqué le 17 juillet 1882, malgré l'intervention de son frère, sous-chef de bureau, attaché au cabinet du ministère de l'intérieur. Le motif retenu fut un dépassement de crédit ainsi qu'une affaire qui remontait à 1872 : cette année-là, l'architecte avait commandé des travaux qui avaient été rémunérés par l'administration diocésaine sans l'aval de l'administration centrale ; de plus, l'architecte fournissait une comptabilité irrégulière et ne présentait pas les états de situation. L'administration centrale refusa de rembourser l'évêque ; Chevalier tomba en disgrâce auprès de Mgr Lavigerie ; il fut remplacé par Revoil.
- F19 7230.
- Bador, 1997.
Voir aussi : FROMAGEAU Jean-Eugène ; REVOIL Antoine, Henry.