DROGART César, Guillaume
n. Tournai (Belgique), 25 mars 1813.
Nommé architecte départemental des Pyrénées-Orientales en 1844 ; inspecteur des édifices diocésains le 9 janvier 1851 sur proposition de Ohnet, architecte diocésain. Il est nommé en remplacement de ce dernier le 13 août 1853. La même année, Vaudoyer écrit (compte-rendu du personnel) à son sujet :
M. Drogart était inspecteur de M. Ohnet ; il a été, tout récemment, nommé architecte du diocèse ; je m'avoue dans l'impossibilité d'émettre une opinion sur son compte. Cet architecte paraît plein de zèle, mais il faudrait le voir à l'oeuvre pour le juger. Les travaux du diocèse de Perpignan ne comportant, pour le moment, que de simples entretiens, on peut croire que M. Drogart est parfaitement en état de les diriger.
Il est relevé de ses fonctions le 27 mai 1880 contre l'avis du préfet : Drogart est intègre et dévoué, un républicain de vieille date qui avait été révoqué de ses fonctions d'architecte départemental en 1851. « On attribuera sa destitution à des rancoeurs cléricales » ; il a un gendre conseiller général républicain. De plus, Ewald qui doit le remplacer n'est pas résident.
L'administration des cultes répondit que Drogart n'était pas révoqué, mais relevé de ses fonctions dans le cadre d'un vaste mouvement affectant également Angers, Rennes, Bayeux, Avignon, Tours, Pamiers, Tarbes, Toulouse, Saint-Claude et Saint-Dié et destiné à améliorer en le renouvelant la qualité du personnel : « Un grand nombre d'entre eux s'était éternisé dans des situations où ils ne pouvaient plus rendre aucun service ». De plus, ajoutait-il, les architectes résidents ont trop de complaisance à l'égard des évêques et Drogart notamment fit exécuter à la demande de l'évêque des peintures décoratives qui n'avaient pas été autorisées par le comité des inspecteurs généraux en 1872.
- F19 7230.
- Bauchal, p. 643.
Voir aussi : EWALD Eugène ; OHNET Léon ; VAUDOYER Léon.