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GOURLIER Charles-Pierre

Paris, 1786-1857.

Gourlier fut l'élève d'Alavoine et de Huyot. Sa carrière est intimement liée à l'histoire des débuts du conseil des bâtiments civils, la grande institution du contrôle architectural qui, mise en place à la fin de l'époque révolutionnaire, contribua largement à identifier le style néo-classique aux constructions publiques.

Gourlier commença sa carrière à la direction des travaux publics lorsqu'elle fut créée en 1811, comme vérificateur jusqu'en 1815, puis chef de la Révision jusqu'en 1819 et comme sous-inspecteur de la restauration de la Porte Saint-Martin de 1819 à 1820. De 1821 à 1826, il fut inspecteur de la Bourse et de 1827 à 1831, architecte du grenier de réserve.

En 1832, à la suite de modifications administratives, il se retrouva à la préfecture de la Seine, chargé de l'inspection générale des chantiers de l'école de médecine et en 1833-1834 de l'entrepôt de la place des Marais.

Dans le même temps, il était entré en fonctions en 1819, au conseil des bâtiments civils, comme rapporteur, titre qu'il porta jusqu'en 1833. De 1824 à 1831, il fut chargé, en outre, des fonctions de secrétaire. En 1833, il fut désigné inspecteur général-adjoint avec voix délibérative. En 1834, il fut chargé de la rédaction des projets d'ordonnances, règlements, instructions touchant les travaux publics. En 1835, il effectua plusieurs missions pour le compte du ministère des cultes relatives à des chantiers importants sur les cathédrales : Nantes pour la construction du choeur, Chartres pour la reconstruction du comble de la nef et Tours. Il remplit sa fonction d'inspecteur général jusqu'en 1857.

Gourlier était également graveur et exposa au salon de nombreux projets d'architectes qui furent publiés dans l'ouvrage qui a fait sa célébrité : Choix d'édifices projetés en France depuis le commencement du siècle (3 vol. in-fol., 1850) et constitue un parfait résumé de la pensée architecturale du conseil des bâtiments civils. Il s'intéressa également à l'habitat ouvrier, aux bains et aux lavoirs publics (salons de 1853 et 1855) et publia en 1852 Des voies publiques et des habitations particulières.

Voir aussi : ALAVOINE Jean-Antoine.