HARDY Amédée, Léopold
n. Paris 1829, d. 1894.
Ancien élève de l'école des Beaux-Arts (promotion 1845) et de Nicolle. Il expose aux salons de 1853, 1855, 1859, 1865, 1869. Il est nommé chef de service près la commission impériale, architecte du palais de l'Exposition universelle de 1867.
Attaché comme architecte-adjoint aux travaux de l'Exposition universelle de 1862 à Londres ; architecte principal du service de construction du palais du Champ de Mars (1865) ; en 1867, architecte en chef de ce palais. Architecte des bâtiments civils. Chevalier de la légion d'honneur en août 1869, officier le 3 février 1873, officier de l'Instruction publique, le 29 décembre 1888.
Sur la recommandation de Labrouste et du maréchal Vaillant, il est nommé architecte diocésain de Nancy le 3 février 1873 en remplacement de Chatelain, décédé. Le 3 mars 1879, il est chargé d'Albi, en remplacement de Ruprich-Robert, démissionnaire.
Le 31 décembre 1883, il abandonne Albi et est chargé de Cambrai, en remplacement de Génuys nommé à Châlons. Il n'est pas satisfait de cette nomination, d'autant plus qu'il postulait à un poste d'inspecteur général. Le 4 janvier 1885, il écrit au directeur des cultes :
Je me permets de vous écrire pour vous demander bien sincèrement en quoi j'ai pu démériter. Suis-je donc sans talent, ai-je mal dirigé mes services ? Est-ce que je manque de mesure ou d'autorité ? Est-ce qu'une architecture sincère n'est plus de mise ? Non seulement je me trouve maintenant le subordonné d'un homme plus jeune que moi, mais encore vous me donnez l'héritage d'un jeune homme, une sinécure, un monument sans intérêt, sans importance. Je croyais avoir plus de droit et avoir obtenu de vous plus d'estime.
Quelques mois plus tard, il renouvelle ses doléances (24 décembre 1885) :
Vous savez, écrit-il au directeur des cultes, que j'avais ambitionné la place d'inspecteur général. À l'heure qu'il est, il ne s'agit plus de cela... mais si M. le directeur m'accordait le titre bien platonique d'inspecteur général-adjoint, j'abandonnerais alors un et même, au besoin, deux diocèses, Cambrai et Nancy. Vous savez que j'ai bientôt quatorze ans de service aux Cultes, que de plus jeunes que moi ont déjà passé devant moi, que j'attends mon heure pour voir se réaliser des promesses faites.
Hardy n'était pas apprécié de Turcot qui estimait :
« Cet architecte produit généralement des propositions un peu trop sommaires, pas de devis, des rapports incomplets », et lui reprocha aussi en 1881 d'avoir affecté un reliquat de crédit d'une cathédrale à un palais épiscopal :
Je ne saurais approuver une telle pratique qui a pour conséquence d'annuler en partie ma décision sur deux points à la fois.
Le 30 janvier 1892, il est nommé architecte diocésain de Limoges. Il avait auparavant commencé à Nancy les travaux de l'église Saint-Joseph.
- F19 7231.
- Delaire, p. 172-173.
- Dictionnaire arch. Paris, III, p. 8.
Voir aussi : CHATELAIN Charles, François ; GÉNUYS Charles, Louis ; LABROUSTE Henri ; RUPRICH-ROBERT Victor, Marie, Charles.
Autres architectes concernés : GUIDASCI Raoul, Honoré, Victor ; POTDEVIN Charles, Albert.