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LABBÉ Jean-Louis

1847-1906.

Fils du précédent, admissible à l'école polytechnique, ancien élève de l'école des Beaux-Arts (1868-1870), professeur de théorie de l'architecture et de construction à l'école municipale de peinture, sculpture et architecture de Bordeaux ; membre de la commission des monuments historiques et de la commission des bâtiments civils de la Gironde ; ancien président de la société des architectes de Bordeaux et du Sud-Ouest.

Il a construit une église à Royan (Charente-Inférieure), à Eymet (Dordogne), des maisons particulières, des écoles ; il était l'architecte de l'hospice général.

Il est nommé le 25 août 1882 inspecteur des travaux diocésains de Bordeaux. En 1899, il se heurte à Danjoy qui lui reproche (20 octobre) « d'effectuer des travaux de sculpture au lieu de travaux plus urgents et de manquer de rigueur (manque de surveillance en général)... retard dans la production des comptes de fin d'année... sans gêne et absence de réponse à toute lettre qui peut embarrasser ou demander un peu de travail ». À propos des sculptures, Labbé rétorque qu'il n'a fait que profiter de l'opportunité d'un échafaudage aux tours nord-ouest et nord-est. L'affaire passe devant le comité des inspecteurs généraux le 12 novembre 1899 sur le rapport de Corroyer : les griefs contre Labbé sont les travaux non autorisés à la tour nord-ouest de la cathédrale, des dépassements de crédits dus à des travaux supplémentaires -construction d'une cave, escalier en pierre, tourelle : le coût de l'opération serait passé de 250 000 fr. à 400 000 fr.- et une absence d'un mois au chantier du séminaire. Corroyer plaide pour la clémence, vu l'urgence des travaux.

Le 23 mars 1900, Labbé, toujours en poste, s'insurge contre la nouvelle appellation de « surveillant local » qui était pourtant en vigueur depuis 1897 et démissionne pour ce motif le 31 mai suivant. Or, une enquête sur les activités de Labbé devait être lancée ; elle ne le fut pas en raison de cette démission et des longs services qu'il avait rendus.

Le 10 février 1901, il est nommé officier d'académie.

Autres architectes concernés : LACOMBE Jean-Baptiste, Ernest ; CORROYER Édouard, Jules.