LACROIX Joseph, Eugène

n. Paris, 19 mars 1814, d. janvier 1873.

Élève de Constant-Dufeux. Sur ses œuvres, cf. Bauchal, op. cit., p. 677. Architecte du palais de l'Élysée de 1850 à 1870. Il fut recommandé en 1870 par l'Empereur pour un poste d'architecte diocésain. À la même date, la princesse Mathilde soutenait Darcy. Après son échec au poste de Nîmes (mars 1870), il fut nommé architecte diocésain de Viviers le 14 avril 1870.

Hamille note :

Sur la demande de M. Lacroix pour l'emploi d'architecte diocésain de Nîmes. Dans une note remise à S.M. par M. Baroche, il a été expliqué qu'administrativement , l'on ne pouvait charger M. Lacroix de la conservation des édifices diocésains de Nîmes, que les travaux exécutés chaque année ne s'élèvent en moyenne qu'à 11 000 fr., que les honoraires de l'architecte atteindraient dès lors le chiffre de 21 % puisqu'il y aurait à payer : (cf le tableau ci-dessous)

Il n'en était point ainsi en prenant le parti de confier, comme cela avait été fait, la conservation de ces édifices à M. Revoil, domicilié à Nîmes et qui, se trouvant chargé d'autres diocèses, n'a droit à aucun traitement supplémentaire.

Il y avait donc avantage réel, au point de vue de l'économie des frais de direction des travaux, à nommer M. Revoil qui est, au reste, un architecte distingué. D'un autre côté, il est de règle de ne nommer d'architecte de Paris que lorsqu'il n'est pas en province d'artiste capable. Il est vrai que M. Laval, précédent architecte de Nîmes, était également chargé des édifices diocésains de Viviers où il n'a pas encore été remplacé. Toutefois, la situation serait la même en ce qui concerne le taux des honoraires, les travaux à faire ne comprenant que de simples réparations d'entretien ne s'élevant guère plus de 8 000 fr. par année et il conviendrait de confier ce diocèse à celui des architectes déjà en fonction qui s'en trouve le plus rapproché.

Quoi qu'il en soit, il n'y a pas d'impossibilité absolue de conférer un titre à M. Lacroix ; mais cette mesure soulèvera certainement des réclamations. On ne doit pas non plus laisser ignorer que S.A.I. Mme la princesse Mathilde, bien que connaissant la candidature de M. Lacroix, a vivement recommandé M. Darcy, jeune architecte de talent et qui est digne d'intérêt.

• F¹⁹ 7231, F²¹ 2019.
• Bauchal, p. 677.
• Congrès archéologique de France, Paris, 1934, p. 272.
• Delaire, p. 184.
• GAB, 1864, p. 240.

Voir aussi : DARCY Denis ; LAVAL Eugène, Jean-Baptiste, Gabriel ; REVOIL Antoine, Henry.

Autres architectes concernés : BÉRARD Édouard, Jules, Claude.