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LANGLOIS

Inspecteur de la société française d'archéologie, correspondant du comité des arts et monuments.

Maintenu architecte diocésain de Rennes après 1848. Toutefois, Reynaud écrit à son sujet en 1853 (compte-rendu du personnel) :

J'ai un pénible devoir à remplir, M. le Ministre, celui de vous déclarer que l'architecte du diocèse, M. Langlois, me paraît tout à fait insuffisant. Mon opinion s'est formée sur le projet du séminaire qu'il a rédigé, sur les nouvelles études qu'il m'a montrées, sur les dessins qu'il a faits pour la restauration de la cathédrale et, enfin, après plusieurs conversations avec lui. Je ne sais pas s'il y avait en lui les facultés nécessaires pour devenir un bon architecte, mais il est certain que ses études n'ont pas été ni assez longues ni assez sérieuses. Il pourrait sans doute être maintenu si les édifices du diocèse ne réclamaient qu'un entretien nécessaire, mais ce serait compromettre des intérêts qui nous sont chers que de lui confier la construction importante du grand séminaire et la délicate restauration de la cathédrale. J'estime en conséquence, qu'il y a lieu de pourvoir à son remplacement.

En 1854, Labrouste ayant été chargé des trois édifices diocésains, Langlois n'est plus chargé dorénavant que des fonctions d'inspecteur. Après le décès de Labrouste, il est nommé à nouveau architecte diocésain par arrêté du 17 juillet 1875.

Il est révoqué en 1879 pour avoir conduit des travaux à la cathédrale sans autorisation de l'État à la demande de l'archevêque. Ce dernier avait adressé une demande en vue de l'achèvement des travaux qui n'avait pas reçu de suite positive. Ils furent néanmoins entrepris par le cardinal Brossais-Saint-Marc. Dès que l'administration le sut, elle dépêcha Anatole de Baudot, inspecteur général, pour constater l'achèvement des travaux. Ceux-ci étaient presque terminés : il restait à couvrir la coupole. Voici ce qu'écrivit Anatole de Baudot (6 juin 1879) :

M. Langlois, architecte diocésain de Rennes, était l'agent de l'administration ; il avait le droit et le devoir de s'opposer à toutes les entreprises quelles qu'elles fussent, qui n'avaient pas reçu l'approbation du gouvernement et il a manqué à son mandat en se prêtant aux volontés de l'ancien archevêque de Rennes... Il importe de ne pas laisser s'accréditer plus longtemps la pensée que les prélats et les fabriques des cathédrales ont la liberté d'exécuter à leur gré les restaurations et les embellissements pour lesquels on ne demande aucun subside sur le budget des cultes. Les édifices diocésains appartiennent à l'État ; il est seul juge de la convenance, de l'utilité, de l'opportunité des travaux à entreprendre et les autorités religieuses ou les architectes diocésains n'ont d'autre droit que de les signaler ou de les proposer.

Il est à noter que Labrouste, inspecteur général, avait été au courant de ces travaux et avait gardé le silence.

Voir aussi : BAUDOT Anatole de ; LABROUSTE Henri ; REYNAUD François, Léonce.

Autres architectes concernés : COISEL Alfred, Isidore.