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BAUDOT Anatole de

n. Strasbourg 1834, d. 1915.

Ancien élève de l'école des Beaux-Arts, élève de Labrouste et de Viollet-le-Duc.

Nommé rapporteur au comité des inspecteurs généraux le 2 janvier 1872, architecte diocésain de Viviers le 3 février 1873, de Mende le 29 décembre 1874, de Clermont le 14 avril 1875 (chargé des travaux d'agrandissement, Mallay s'occupant de l'entretien), de la totalité de Clermont le 11 octobre 1876.

Le 26 décembre 1878, il est désigné pour prendre part aux travaux du Comité en remplacement de Millet ; nommé le 3 mars 1879, inspecteur général des édifices diocésains, il est désigné le 27 mars 1879 membre de la commission des monuments historiques. En 1887, il est chargé de la chaire d'architecture française au musée de sculpture comparée.

En 1908, il démissionne de ses fonctions de maître d'oeuvre ; il s'occupait alors des églises de Brive, Beaulieu, Uzerche, Aubazine (Corrèze), Preuilly (Indre-et-Loire), Saint-Laumer de Blois, Saint-Aignan, Selles-sur-Cher, Montrichard, Montreuil (Loir-et-Cher), Saint-Amand de Boixe (Charente).

Le 31 octobre 1914, il abandonne ses fonctions d'inspecteur général et accède à l'honorariat.

Dans le cadre de l'exposition universelle de 1900, il est chargé par les Beaux-Arts de présenter dans un ordre logique et chronologique un résumé complet de l'histoire monumentale de la France du Moyen Âge et de la Renaissance.

À cette occasion, il fit exécuter dans son atelier dix modèles à fragments démontables permettant de suivre l'évolution architecturale pendant cette période. Ils ont été transportés au musée de sculpture comparée.

En 1909, il effectue une mission en Italie en vue de faire un rapport à la commission des monuments historiques sur les meilleurs procédés de structure à employer pour la sécurité des monuments anciens construits dans les régions exposées aux dangers des secousses sismiques;

Le 30 juillet, le sous-secrétaire d'État aux Beaux-Arts avise Baudot que désormais les inspecteurs généraux ne rapporteraient plus eux-mêmes les affaires dont la conservation leur est attribuée. Désormais, Selmersheim inspecterait Baudot pour les affaires relatives aux cathédrales de Chartres, Paris, Noyon et aux églises de Saint-Nicolas, Saint-Urbain de Troyes, Morienval et Saint-Leu-d'Esserent.

Le traitement de Baudot en tant qu'inspecteur général des monuments historiques passe, à partir du 23 juin 1908, de 6 000 fr. à 7 000 fr. En application du décret du 18 octobre 1913 portant réorganisation de l'inspection générale des monuments historiques, il est porté le 3 décembre 1913 à 13 000 fr. En tant que chargé du cours d'architecture française, il perçoit 4 000 fr.

À partir d'octobre 1914, comme il était désormais inspecteur général honoraire, c'est-à-dire sans traitement, l'administration envisagea de lui octroyer, en qualité de président de la première section de la commission des monuments historiques une indemnité de 3 000 fr. Le contrôleur des dépenses s'y opposa.

En 1913, Baudot ayant cessé toute activité, ne touchait plus aucune rémunération, ses traitements divers n'ayant pas été soumis à la retenue pour pension civile. L'administration envisagea de lui accorder une rémunération de 2 000 fr. en rétribution de la charge de président du comité consultatif des monuments historiques qui lui était confiée cette année-là. Le contrôleur des dépenses s'y opposa en application de l'article 146 de la loi de finances du 13 juillet 1911 :

Aucune dépense pour indemnités ordinaires ou extraordinaires, gratifications, secours ou allocations de quelque nature que ce soit ne pourra être imputée sur le chapitre affecté aux traitements, remises ou salaires des diverses catégories de personnel rémunéré sur le budget de l'État.

Il ajoutait que, jusqu'à ce jour, de telles fonctions avaient été remplies gratuitement. Paul Léon, chef de la division des services d'architecture, insista et essuya un nouveau refus du contrôleur des dépenses engagées qui ajouta, aux arguments déjà invoqués, qu'aux termes du décret du 3 janvier 1910, Baudot ne pouvait pas présider le comité consultatif, puisqu'il n'était plus inspecteur général ; qu'il exerçait gratuitement jusque là la présidence de la première section ; mais pour dénouer l'affaire, il proposa de lui octroyer 2 000 fr. sur un chapitre réservé aux secours (arrêté du 28 février 1915).

On envisagea également de lui verser 2 000 fr. à titre d'indemnité pour diriger les opérations relatives à la confection de l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. En raison de son décès intervenu le 28 février 1915, cet arrêté fut annulé.

Voir aussi : ECK ; LABROUSTE Pierre, François, Léon ; MALLAY Aymon, Gilbert ; MILLET Eugène ; SELMERSHEIM Antoine, Paul ; VIOLLET-LE-DUC Eugène, Emmanuel.

Autres architectes concernés : BALLU Albert ; BAUSSAN Auguste-Siméon ; BAZIN ; BOESWILLWALD Paul, Louis ; BRUYERRE Louis-Clémentin ; CHAINE Marie, Claude, Henri ; COQUELIN Armand, Louis ; DARCY Georges, Honoré ; DESLIGNIÈRES Marcel ; EWALD Eugène ; GÉNUYS Charles, Louis ; GOUT Paul, Emile, Antoine ; GRENOUILLOT Jules, André ; GUET Georges ; LANGLOIS ; LEGENDRE Alfred, Mathurin, Gustave ; LOUZIER Sainte-Anne, Auguste ; MAGNE Lucien ; MARGOTIN Léon ; MARTIN Louis ; MIMEY Maximilien, Étienne ; MORIN Lucien ; PELLISSIER Antoine ; PETITGRAND Victor, Louis ; SIBIEN Armand ; VAUDOYER Alfred, Lambert ; VINCENT Léon, Pierre ; WERLÉ Félix, Joseph.