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MONNIER Jules, Eugène

n. Lure (Haute-Saône), 17 février 1839, d. 1892.

Ancien élève de l'école des Beaux-Arts (promotion 1860), élève de Guénepin.

En 1870, il obtient une mention honorable au concours ouvert pour la construction d'un théâtre pour la ville de Constantine ; en 1872, une médaille d'argent à l'exposition universelle d'économie domestique à Paris.

En 1873, une médaille de coopération à l'exposition universelle de Vienne en qualité d'ancien inspecteur des travaux du nouveau théâtre du Vaudeville.

Il présente en 1875 au salon un projet de gare funéraire.

En 1882, un projet de monument commémoratif de la reconnaissance à l'indépendance du Monténégro.

Obtient une médaille de bronze à l'exposition universelle de 1889 et une mention d'architecture privée de la société centrale des architectes.

Il avait été le secrétaire du premier adjoint au maire et s'était signalé dans ses fonctions, dans la nuit du 31 octobre 1870 pour sa conduite pendant l'émeute.

Le 6 juin 1877, il est nommé officier d'académie, devient secrétaire rédacteur du Bulletin de la société centrale des architectes, exerce un temps les fonctions d'inspecteur de l'enseignement du dessin dans les écoles de l'arrondissement de Sceaux, est désigné comme membre de la commission de l'inventaire général des œuvres d'art et des richesses artistiques de la Ville de Paris et du département de la Seine. Il a été également commissaire-voyer du troisième arrondissement de Paris pendant vingt-trois ans.

À la date du 21 janvier 1880, il a déjà été l'architecte de la reconstruction de la flèche de l'église Saint-Rémy à Vanves, sous-inspecteur aux travaux de Saint-Laurent, premier inspecteur des travaux du nouveau théâtre du Vaudeville, réalise le monument de Voltaire à Saint-Claude, un groupe scolaire pour mille enfants à Malakoff, restaure le château de M. de Balzac à Beauregard près de Villeneuve-Saint-Georges, la mairie de Vanves, construit l'atelier du peintre d'histoire Jean Gigoux (17, rue Chateaubriand), transforme le château de Praslin.

En 1881, il postule aux fonctions de rapporteur au Comité ; l'administration des cultes écrit à son sujet : « Il y a là aujourd'hui une dizaine de jeunes gens qui ont fait un stage plus ou moins long et qui attendent leur tour. Plusieurs autres ont fait leurs preuves dans les monuments historiques ; un d'entre eux est grand prix de Rome et M. Monnier est seulement élève de seconde classe à l'école des Beaux-Arts ».

Il est néanmoins nommé le 28 février 1881, grâce à de puissants appuis politiques.

Le 20 octobre 1882, il est désigné architecte diocésain de Luçon. En difficulté avec l'évêque et la « coterie réactionnaire », il demande à prendre le poste laissé vacant par Corroyer à Soissons : il est nommé le 14 juin 1885, architecte diocésain de Vannes en remplacement de Gout qui est chargé de Soissons.

On lui doit le théâtre de Constantine en Algérie.

Voir aussi : GOUT Paul, Emile, Antoine.

Autres architectes concernés : CORROYER Édouard, Jules.