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TRUCHY, Casimir

n. Troyes, 1830.

Architecte de la ville et des hospices de Soissons, nommé inspecteur des édifices diocésains de Soissons en succession de Macé, destitué de son emploi ; en 1884, ses relations deviennent difficiles avec Corroyer qui l'accuse d'irrégularités dans sa comptabilité et veut le faire révoquer. Truchy donne sa démission. D'où la note de Turcot (20 novembre 1884) :

La question des décomptes qui, d'après certains architectes diocésains, doivent être dressés par les inspecteurs, va se présenter à Soissons sous une forme assez aiguë. M. Truchy, pour ne pas avoir à dresser les décomptes de la construction des cabinets d'aisance du séminaire, donne sa démission (à M. Corroyer) et laisse la comptabilité dans la plus complète obscurité.

Au lieu d'accepter cette démission, la direction générale des cultes peut provoquer la révocation de M. Truchy. Mais quid des décomptes à dresser ?

D'après les instructions administratives, les inspecteurs diocésains sont chargés de surveiller les travaux et de tenir la comptabilité.

La comptabilité des travaux diocésains comprendrait-elle la rédaction des décomptes ? Évidemment non, car les décomptes sont terminés par la formule suivante :

« Dressé et certifié par l'architecte soussigné (signature) ». Mais l'inspecteur, et cela ne souffre aucun doute, est obligé de remettre à l'architecte diocésain les carnets d'attachements écrits, les attachements figurés, les feuilles de métré, enfin tous les documents qui doivent servir de base aux décomptes et qu'il a dû tenir au courant pendant l'exécution des travaux. Or, M. Truchy ne paraît vouloir remettre aucun de ces documents qui vraisemblablement n'existent pas.

La négligence de l'inspecteur diocésain de Soissons est donc incontestable et aujourd'hui un métrage sérieux des travaux exécutés devient indispensable. Ce métrage sera, du reste, facile puisqu'il s'agit d'un travail neuf, mais à qui doivent incomber les frais du métrage ?

En présence de cette situation et afin de sauvegarder les intérêts de l'État, M. Corroyer n'a pas visé depuis plusieurs mois les états des honoraires fixes de son inspecteur.

Élève de Lassus, Truchy a terminé la construction de Saint-Jean-Baptiste de Belleville, après 1857, date du décès de ce dernier (J.M. Leniaud, Jean-Baptiste Lassus (1807-1858) ou le temps retrouvé des cathédrales, Droz, 1980).

Voir aussi : BESNARD Paul, Étienne ; LASSUS Jean-Baptiste ; MACÉ.

Autres architectes concernés : CORROYER Édouard, Jules.