1- Objectifs

La base BÈDE entend fournir une bibliographie rétrospective des études et éditions de sources d'archives (actes et documents de gestion) médiévaux, pour le territoire actuel de la France.

À l'origine de ce projet, intégré depuis quelques années au programme de recherche de l'École des chartes, se trouve une constatation simple et surprenante à la fois : non seulement il n'existe pas en France de bibliographie courante de la diplomatique médiévale, mais les chercheurs n'ont pas même le moyen de se procurer facilement la réponse à des questions aussi simples que : « Où trouver des éditions d'actes royaux ? », « des photographies de comptabilités médiévales ? », « des études récentes sur les préambules ? », « de traductions d'actes latins ? ». C'est à de telles questions que nous voudrions offrir des éléments de réponse.

Ce projet déjà ambitieux est bien en-deçà, par les multiples limitations de son champ, de bibliographies plus larges, comme celle par exemple de la Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur, qui recense tous les travaux des médiévistes français, ou celle de l'université de Munich, qui offre une somme d'informations impressionnante sur les publications en matière de sciences auxiliaires. À la jonction de ces deux approches, nous espérons fournir aussi bien à l'historien qu'au diplomatiste ou à l'archiviste le moyen de se constituer rapidement une provende de titres utiles sur l'écrit documentaire dans la France médiévale.

2- Champs couverts

Sont comprises les publications (livres, articles, recueils de fac-similés et catalogues d'exposition...) contenant :

• une étude de diplomatique ;
• une étude de typologie des documents d'archives médiévaux, ou d'histoire des archives médiévales (y compris les guides et introductions étoffées d'instruments de recherche, et les inventaires analytiques ou répertoires spécialement consacrés à des fonds médiévaux)  ;
• une édition ou la reproduction d'actes et de documents d'archives (regeste, traduction, reproduction photographique...), que celle-ci forme le corps de la publication ou vienne en annexe d'une étude, diplomatique ou historique — et ici plus qu'ailleurs l'exhaustivité est hors d'atteinte.

Les recensions ne sont mentionnées que lorsqu'elles prennent la forme d'articles plus ou moins consistants, apportant des données nouvelles à l'ouvrage recensé ; elles sont alors traitées comme une étude à part.

Sont exclues :

• les thèses non publiées ;
• les publications relatives à la sigillographie en tant que telle (voir R. Gandilhon et M. Pastoureau, Bibliographie de la sigillographie française (Paris, 1982) et les mises à jour données jusqu'en 1991 (la suite à venir) dans la Revue française d'héraldique et de sigillographie aux soins de M. Dalas et J.-L. Chassel) 
• les publications relatives à l'histoire des bibliothèques (pour les inventaires de bibliothèques, imprimés mais aussi manuscrits, voir Bibliothèques de manuscrits médiévaux en France, relevé des inventaires du VIII^e au XVIII^e siècle (Paris, 1987) et plus largement les autres entreprises de la section de codicologie de l'Institut de recherche et d'histoire des textes) ;
• ainsi plus généralement que les études historiques élaborées à partir de sources qui ne seraient ni éditées ni étudiées pour elles-mêmes.

La base vise donc un degré de détail assez fin. Si vous recherchez plutôt une première orientation, nous vous conseillons de consulter en priorité les bibliographies générales à votre disposition sur notre site en matière de diplomatique médiévale et d'archivistique médiévale.

3. Élaboration et avancement de la base

Nous offrons ici une première tranche de dépouillement (publications parues de 1991 à 2000). Le travail a déjà commencé pour une extension aux deux tranches 1965-1990 et 2001-2005.

Nous procédons en joignant les dépouillements systématiques et la pratique de la « bibliographie cachée » tous azimuts. Au premier chef sont dépouillées les bibliographies systématiques ou spécialisées (Bibliographie annuelle de l'histoire de France où la collecte a été assurée par les étudiants de l'École des chartes dans le cadre du cours de bibliographie, International medieval bibliography, bibliographies de Deutsches Archiv et de la Revue d'histoire ecclésiastique...). Des dépouillements de contrôle sont aussi effectués dans la bibliographie déjà citée de la Société des historiens médiévistes, dans les collections de la bibliothèque de l'École des chartes et dans quelque cent-vingt revues françaises et étrangères.

La quasi totalité des références recensées ont été décrites de visu. Quelques-unes, qui ne nous étaient pas facilement accessibles, ont été décrites d'après les indications aimablement fournies par leurs auteurs ou, pour des revues locales, par les directeurs de divers services d'archives ; d'autres, plus rares encore, sont mentionnées sans qu'il ait été possible de réunir toutes les informations utiles ; dans ces cas, le fait est mentionné dans la fiche de description.

Soucieux de livrer dès que possible un premier état exploitable, déjà riche de plus de mille notices, nous sommes bien conscients des limites de notre information, tout particulièrement pour les éditions isolées, et prions d'excuser toutes les lacunes, que vous pourrez aider à combler en nous adressant tout renseignement utile (olivier.guyotjeannin@enc.sorbonne.fr).

Nous sommes tout aussi conscients de possibles difficultés ou limitations de consultation qu'impose le choix délibéré d'exclure certains raffinements : ces limitations sont exposées dans le mode d'emploi de la base.

Recherche documentaire : Fabienne Couvel et Olivier Guyotjeannin

Conception informatique : Aurélien Girard et Gautier Poupeau