Littera Johannis de Hellenviller, de restauratione molendini de
Bizon.
A Original en parchemin scellé2. — Inv., p. 2, l. 2, nº 1.
a Cartulaire de l’abbaye Notre-Dame des Vaux-de-Cernay, de
l’ordre de Cîteaux, au diocèse de Paris, éd. Lucien Merlet et Auguste
Moutié, Paris, 1857-1858.
D'après a.
Sachent tuit que nous, Jehan, sires de
Hellenviller, chevalier, et Prenelle de Bouterviller, nostre chière
compaigne, avons acordé et acordons aus religieuz, abbé et couvent des
Vaulz de Sarnay les choses qui ce enssuivent :
Comme les religieux soient en saisine de prendre diz huit sextiers de blé
chascun an en et sus nostre moulin de Bison, assis jouste
Montleheri1, à estre poyez et prins desdiz religieux le jour de
Pasques ; et pour ce que les religieux ne ont pas esté paiés de
une année du temps passé ; et pour ce que le moulin est décheu et devenu à non
valour : nous voulons que les diz religieux facent réparer ledit moulin et
mettre en estat que il puisse moudre, et vandront lesdiz religieux ledit moulin,
et feront moudre en leur main jusques à tent que eulz soient soluz et paiez
desdiz diz huit sextiers de blé, qui deubz leur sont du temps passé, et des
années qui charront le temps durant ; et aussy se pairont les diz religieux des
réparacions que eulz mettront oudit moulin, avent ce que nous devant diz y
puissons rien prendre ne lever des revenues dudit moulin.
Et feront savoir lesdiz religieux à de nos gens, pour veoir bailler les
réparacions qui faillent oudit moulin, et pour le bailler à ferme ou à moison au
plus profitablement que il pourra estre fait ou proufit de nous et desdiz
religieux ; et ou cas que nos gens ne y pourroient entendre,
lesdiz religieux vandront ledit moulin et les réparacions à faire, sans ce que
nous leur en puissons riens demander ou temps à advenir en aucune manière.
Et quant lesdiz religieux auront levé dudit moulin lesdiz diz huit sextiers de
blé dessusdiz, deubz de arrérages, et les termez qui escharront depuis, avecques
les réparacions que eulz y auront mises, ledit moulin revendra en nostre main,
parcy que les diz religieux prendront chascun an, à la feste de
Pasques, sus ledit moulin, lesdiz diz huit sextiers de blé que
eulz y ont de rente chascun an.
Et ou cas que lesdiz religieux ne seront payez de leur rente le jour de
Pasques, eulz pourront prendre la clef dudit moulin jusques à
tent que eulz soient payez en la manière que eulz ont acoustumé.
En tesmoing de ce, nous avons seellées ces présentes lettres de nos propres
seaulx, desquieulz nous usons en tel cas et en gregneur.
Ce fu fait l'an de grace mil trois cens cinquante un, le vendredy jour
saint Martin d'iver1.