" Littera domini Thome, militis, domini de Brueriis, quomodo nos possumus vineas nostras vindemiare absque licencia, et animalia nostra in pascumine habere. "
- A Original en parchemin scellé1. — Inv., p. 131, l. 3, nº 3.
- a Cartulaire de l’abbaye Notre-Dame des Vaux-de-Cernay, de l’ordre de Cîteaux, au diocèse de Paris, éd. Lucien Merlet et Auguste Moutié, Paris, 1857-1858.
A touz ceulz qui ces lettres verront ou orront, nous, Thomas, sire de Bruières-le-Chastel, chevalier, salut : Comme controversie, plait et débat fust meu entre nous, d'une part, et religieuses personnes et honnestes, nos biens amés abbé et couvent des Vaulx de Sarnay, d'autre part, pour cause de ce que eulz se disoient en saisine et possession, et avoir droit de cueillir, vendenger et lever les fruiz d'une pièce de vingne, appellée la Vingne du Preux, et de plusieurs autres, amorties de noz prédécesseurs, assises et estans ou terrouer et chantier de la ville de Bruières ou de environ, toutes foys que il leur plesoit, sanz congié prendre de nous ou de nos gens pour nous, ne de actendre que nous eussons vendengié un jour avant ; et nous, disans et affermans du contraire, c'est assavoir que nous estions en saisine et possession que nul, de quelle condicion que il fust, ne povoit ne ne devoit vendengier vingnes aucunes, ésdiz terrouers et chantiers de Bruières ou de environ, sanz le congié de nous ou de nos gens pour nous, ou de actendre que nous eussons vendengié un jour avant : Sachent tuit que, après plusieurs altercations, tant d'une part comme d'autre, pour le remède de l'ame de nostre très chier frère feu Johan de Bruières, qui gist et repose en ladicte esglise, et pour le bien de pais, nous avons donné et acordé ausdis religieux que eulx puissent cuellir, vendengier et lever pour le temps avenir, toutes foys que il leur plera, les fruis croissans en ladicte vingne du Preux et en leurs autres vingnes, estans et assis ou terrouer et chantier de ladicte ville de Bruières et de environ, sanz congié prendre de nous ne de nos gens pour nous, ne de actendre que nous ayons vendengié un jour avant. Et avecques ce, avons donné et acordé que lesdiz religieux puissent envoier franchement pasturer le bestail que eulx ont ad présent et auront pour le temps avenir en leur hostel de Bruières, és pastures adcoustumées de ladicte ville de Bruières et de environ, là où les bonnes gens de Bruières, nos hommes et subgiez, mainent et envoyent leurs bestes pasturer, etc.......................
En tesmoing de laquelle chose, nous avons mis nostre propre seel, duquel nous usons, en ces présentes. Fait et donné au Pleseis de Bruières, le XIIe jour de février, l'an mil CCC cinquante cinq.