GALBAN François, Eugène

Nom: 
GALBAN
Prénom: 
François, Eugène
Date de début d'activité: 
11/08/1843
Date de fin d'activité: 
15/04/1856
Adresses professionnelles: 

17, passage Kuszner, Belleville (1835)
28 rue de Paris, Belleville (1842)
10, rue de Paris, Belleville (1843)
19, rue de Belleville(1851)
19, passage Kuszner (1851)
 

Ville - Département: 
Paris
Adresse personnelle: 

89, passage du Caire (1838)
10, rue de Paris, Belleville (1843)

Prédécesseurs: 
Successeurs: 
Informations personnelles: 

Il est né le 10 janvier 1804 à Castres (Tarn). Son père était sellier. Il est marié et père de deux enfants. Il est garde national et  il est devenu l'imprimeur de l'état-major de la 5e légion. En 1838, il a 12 ans d'expérience de l'imprimerie et exploite une belle clientèle sous le nom d'un imprimeur breveté, (Carré?) installé passage du Caire

Informations professionnelles: 

Il est breveté imprimeur en lettres le 21 juillet 1838 après avoir proposé au Conseil municipal de Belleville de déposer un exemplaire de tout ce qu'il imprimera à la bibliothèque locale, en échange de son appui dans sa demande de brevet ; le Conseil municipal accepte volontiers. Sa demande initie un débat interne à l'administration sur l'opportunité de déroger à la règle de ne pas créer d'imprimerie en lettres dans la périphérie de Paris ; la croissance des besoins de Paris et la multiplication de succursales illégales et des prête-noms emportent la décision de créer quelques nouveaux brevets. Comme Galban est aussi soutenu par le préfet de la Seine, il est de ceux qui obtiennent un brevet. Pour la lithographie, il reprend le brevet de Louis Léonard Debarme qui ne peut plus "par cause majeure" exploiter son imprimerie : il fait surtout des étiquettes et a peu de travail. Galban installe donc ses presses à Belleville et conserve, passage du Caire, " une boutique où l'on reçoit les commandes d'impression qu'il exécute à Belleville, mais cette boutique où il n'a que deux presses en taille-douce ne peut être considérée comme une succursale". Cette dernière remarque résulte de l'une des nombreuses enquêtes dont il est l'objet et qui débouchent sur des poursuites. Sont saisis en juillet 1843 des papiers commerciaux ne portant pas ses nom et adresse ; en 1844, c'est le prospectus (mais non l'affiche) tiré à 18 000 exemplaires de l’ascension de M. Kirsch qui lui vaut des poursuites pour la même raison ; puis, le 27 juillet 1845 il est condamné à 3 000 F d'amende pour un avis indiquant les itinéraires de nouvelles voitures de transport à Ménilmontant, non déclaré. Son recours en grâce obtient la réduction de l'amende à 200 F, après un appel à la clémence au motif qu'il aurait refusé d'imprimer le journal Le Frondeur et qu'il ne fait que des travaux de ville. Toutefois, le climat politique ayant changé, lorsqu'il est condamné à 1 000 F d'amende, le 19 juillet 1850, pour une affichette qui peut avoir une résonance politique et socialiste,  commençant par les mots : "Vu l'impuissance de l'ancien patronage des cités ouvrières...", il invoque en vain la décision de 1848 qui supprimait l'obligation de dépôt pour ce type de publication : son recours est rejeté.
 En typographie, il a une production banale d'ouvrages variés jusqu'en 1848. Les événements politiques changent alors sa production. Il imprime un très grand nombre d'affiches, proclamations et brochures émanant, pour beaucoup, de clubs ouvriers ; il a aussi la clientèle des mairies de Belleville et La Chapelle. Cette production régresse en 1849 et, à partir de 1850, il n'imprime plus que des factums ou des ouvrages sans connotation politique. Si une grande partie de ses travaux de ville recourent à la typographie, voire à la taille douce ( il s'est mis en conformité avec la loi dès 1852 obtenant une autorisation pour ses deux presses), il a aussi une production de travaux de ville, d'étiquettes et cartes commerciales par la lithographie.

Bibliographie Sources: 

Archives nationales F18 1766