LANGLOIS *Michel, Romain

Nom: 
LANGLOIS
Prénom: 
*Michel, Romain
Date de début d'activité: 
08/10/1839
Date de fin d'activité: 
22/02/1855
Adresses professionnelles: 

59, passage Sainte-Anne, (1839)
62, rue Mazarine, (1854)

Ville - Département: 
Paris
Prédécesseurs: 
Informations personnelles: 

Il est né le 12 août 1813 à Biéville (Manche). Son père était journalier. Il est marié et père de famille. Sa femme est cuisinière chez la baronne de Bellecôte, rue Blanche où ils habitent ; ils ont 3 000 F d'économies. D'abord engagé comme domestique chez l'imprimeur Belin, "remarqué pour sa fidélité, sa conduite et son intelligence", il a été formé chez lui à la lithographie, puis a dirigé l'imprimerie pendant 4 ans, avant de la racheter en novembre 1837. D'après Bailleul, il sait écrire mais ne connaît pas l'orthographe (il lui a fait faire une dictée), ce qui lui semble rédhibitoire. Le dossier traîne donc depuis août 1838 et Langlois doit rappeler en décembre 1838, et de nouveau en juin 1839, qu'il attend toujours le transfert du brevet. Il joint les attestations de satisfaction de plusieurs clients pour des travaux de ville commandés par une compagnie d'assurances maritimes, un entrepreneur d'autographies du passage Choiseul (pour des pièces de procédures exécutées pour les avoués), un établissement bancaire ; l'éditeur Jules Belin, pour sa part, souligne que Langlois a dirigé l'impression des planches illustrant l'Histoire naturelle des mammifères et  l'Atlas des oiseaux d'Europe éditées par son père. Face à ces témoignages, une nouvelle enquête est demandée et  Bailleul, passant sous silence son précédent jugement (Langlois n'a-t-il pas juré qu'il a pris pendant deux mois des cours "avec un maître de français" ?), recommande au ministre de statuer rapidement car cela fait longtemps que Langlois propriétaire du matériel exerce sous le brevet de Belin ; or celui-ci est mort sur ces entrefaites et l'imprimerie est dans l'illégalité. D'ailleurs, Langlois ne fait plus figurer qu'une adresse sur les travaux qu'il livre, comme en témoigne la facture pour Leconte ci-dessous. Le préfet de Police fait donc fin août un rapport très diplomatique et finalement favorable : il est "reconnu qu'il ne manque ni d'intelligence ni de jugement mais qu'il écrit sans correction ni orthographe" mais, ajoute-t-il, "l'art de la lithographie restreint surtout aux procédés de l'impression des ouvrages de ville, n'exige pas des connaissances supérieures ..." Le brevet est donc accordé le 8 octobre 1839.

Informations professionnelles: 

 Il possède trois presses. En 1854, son brevet est annulé pour inexploitation. Dès 1841, il est déjà employé chez Letronne tout en gardant son brevet, mais Letronne meurt  ;  en 1854,  il a signé un contrat de 2 ans chez Lemercier.  En 1855, il obtient une médaille de 2e classe à l'Exposition Universelle comme contremaître chez Lemercier.

Bibliographie Sources: 

Archives Nationales F18 1785
Bibliothèque des Arts Graphiques, A 1711, p. 218