PAVIE Louis, *Victor

Nom: 
PAVIE
Prénom: 
Louis, *Victor
Date de début d'activité: 
18/12/1835
Date de fin d'activité: 
09/11/1844
Adresses professionnelles: 

Rue Saint-Laud

Ville - Département: 
Angers (Maine-et-Loire)
Prédécesseurs: 
Successeurs: 
Informations personnelles: 

Il est né le 6 novembre 1808 à Angers où son père était imprimeur. Il est très tôt attiré par la littérature et publie dès 1826, dans le Feuilleton que publie son père deux fois par mois en annexe de sa feuilles d'annonces, ses premiers vers. Ils lui valent les encouragements de Vctor Hugo dans l'entourage de qui, venu à Paris pour des études de droit, il rencontre Sainte-Beuve ; ils resteront amis longtemps après que les membres du Cénacle se seront dispersés et que Hugo et Sainte-Beuve se seront brouillés. Devenu avocat, il revient à Angers en 1832 et, son jeune frère étant parti en Amérique, il décide finalement de répondre au voeu de son père et de reprendre l'imprimerie paternelle ; pour cela, il va se former chez Didot pendant près de deux ans.
Catholique fervent, il est élu président de la Conférence de Saint-Vincent-de-Paul en 1849. Il meurt en août 1886.

Informations professionnelles: 

Il reprend les trois brevets de son père, qui reste présent à ses côtés dans l'imprimerie, et continue d'imprimer la Feuille d'annonces d'Angers, la Statistique du Maine-et-Loire, et beaucoup d'ouvrages religieux, mais il fait une plus large place aux belles-lettres. Ayant constitué autour de lui un petit cénacle local qui lui permet de ne pas renier complètement sa passion première pour la littérature, il se fait éditeur de La Gerbe, un recueil qui rassemblera trois années consécutives (1834-1836) poèmes et textes en prose, d'auteurs angevins signant de leurs seules initiales, mais aussi de deux réfugiés polonais proches de Mickiewicz. Il fond le Feuilleton créé par son père dans la feuille d'annonces hebdomadaire et lui donne ainsi une plus grande place. Il publie aussi les Oeuvres choisies de Du Bellay (1841) et Gaspard de la nuit (1842) avec la complicité de deux amis de longue date : le sculpteur David (d'Angers) qui dessine un portrait pour le premier et s'entremet pour racheter le manuscrit du second à Renduel, et Sainte-Beuve qui écrit une préface pour l'ouvrage d'Aloysius Bertrand. Bien que le nombre de ses publications augmente à partir de 1837, il résiste mal à la concurrence des nouveaux imprimeurs, comme Cosnier qui lui ravit un certain nombre de publications périodiques, et sa production ne représente que 20% des titres imprimés à Angers. C'est un passionné de littérature plus que de commerce et d'imprimerie.
Il vend au bout de dix ans l'imprimerie et ses brevets pour se consacrer à la vie culturelle locale et aux oeuvres de bienfaisance. Il ne semble pas avoir beaucoup utilisé son brevet pour la lithographie, partageant peut-être les préjugés de David qui recommandait : "il faudrait faire graver le portrait [de Du Bellay], car une lithographie ne serait pas digne du monument typographique que tu veux lui élever." (Th. Pavie, p. 233.)

Bibliographie Sources: 

Archives Nationales F18 1974

BnF, fonds Q10B, catalogue de 1836, 1842, 1844.

[Théodore Pavie],  Victor Pavie, sa jeunesse, ses relations littéraires, Angers : impr. de P. Lachèse et Dolbeau, 1887.
 Louis, Victor & Théodore: les Pavie, une famille angevine au temps du Romantisme : [actes du colloque international de 2009] / sous la direction de Anne-Simone Dufief ; [organisé par l'Association des Amis de Victor et Théodore Pavie ; les Archives départementales de Maine-et-Loire ; la Bibliothèque municipale d'Angers, et al.], Angers : Presses universitaires d'Angers, 2010.