AUREL André, Marie, *Auguste

Nom: 
AUREL
Prénom: 
André, Marie, *Auguste
Date de début d'activité: 
10/07/1819
Date de fin d'activité: 
04/05/1839
Adresses professionnelles: 

Place Saint-Pierre (1834)

Ville - Département: 
Toulon (Var)
Successeurs: 
Informations personnelles: 

Il est né le 2 février 1772 à Valence (Drôme). Son père y tenait une librairie où Bonaparte empruntait des livres et fréquentait les réunions de la Société des amis de la Constitution. Il s'est engagé dans les armées révolutionnaires. Il est le frère de l'imprimeur Marc Aurel qui était attaché comme imprimeur à l'armée républicaine. Il appartient à la loge de la Parfaite Union.

Informations professionnelles: 

Il est le plus ancien imprimeur de Toulon, installé en 1794, d'abord avec son frère. Il est breveté le 8 août 1816 pour l'impression typographique et le 27 août 1818 pour la librairie. Il est riche et respecté. En 1810, il possédait trois presses et publiait le Journal de l'arrondissement. Il poursuit  sous la Restauration et la monarchie de Juillet la publication de cette feuille d'annonces qui, étoffée d'articles rédactionnels, deviendra le journal Le Toulonnais  ; à partir de 1824, il publie aussi chaque année un Annuaire de la ville. Outre les factums, professions de foi électorales et oeuvres littéraires ou érudites d'auteurs locaux  habituels chez les imprimeurs de province, la présence de la clientèle militaire de l'arsenal et du port suscite la publication d'ouvrages concernant la navigation, les épidémies, l'artillerie navale...
Le dynamisme de l'imprimeur est perceptible dans le domaine de la typographie : la couverture brochée de La Martinique, description en vers (1828) fait la démonstration, dans le plus pur style romantique, de la profusion de polices de caractères que possède l'imprimeur. D'autre part, dès 1819, il imprime le Mémoire sur les expériences lithographiques faites à l'École royale des ponts-et-chaussées de France, ou Manuel théorique et pratique du dessinateur et de l'imprimeur lithographes de Raucourt, ce qui confirme l'intérêt précoce pour la lithographie que marque son brevet. Il utilise cette technique pour reproduire en frontispice le portrait de certains de ses auteurs et, parfois, un fac simile de leur écriture comme pour le docteur Fleury.
En 1839, l'imprimerie passe à son fils et collaborateur Eugène Aurel. Celui-ci demande le transfert des brevets paternels de libraire et d'imprimeur en lettres, mais cède le brevet de lithographe à Gabert.
 

Bibliographie Sources: 

Archives Nationales F18 2099 A

Constant (Émilien), "Notes sur la presse  dans le département du Var sous le Second Empire", dans Provence historique, 1960, t. X, fasc. 39, p.28-48. http://provence-historique.mmsh.univ-aix.fr/n/1960/Pages/PH-1960-10-039_04.aspx