JOBARD Charles, *Eugène

Nom: 
JOBARD
Prénom: 
Charles, *Eugène
Date de début d'activité: 
09/05/1853
Ville - Département: 
Dijon (Côte-d'or)
Adresse personnelle: 

46, rue Guillaume

Prédécesseurs: 
Informations personnelles: 

Il est né à Bruxelles le 19 janvier 1828. Son père était imprimeur lithographe. Il a longtemps travaillé dans l'entreprise qu'avait reprise sa mère après le décès de son père en 1835. "Il professe les meilleurs principes politiques et moraux et il appartient à une famille qui a rendu dans ce département de grand services à la cause impériale », dit de lui le Préfet en 1853.
Il meurt le 30 mars 1902.

Informations professionnelles: 

Il obtient, le 19 février 1856, un brevet d'imprimeur en lettres qui lui est nécessaire pour prendre en charge l'impression du Moniteur de la Côte d'or dont il est déjà le directeur et le gérant. C'est un journal qui est l'organe de l'administration et qui, avec un tirage de 1 400 exemplaires, ne réussit pas à concurrencer l'Union bourguignonne, journal d'opposition, qui tire à 2 300 exemplaires. L'attribution du brevet à Jobard lui permettrait de faire paraître le Moniteur comme son rival,  cinq fois par semaine au lieu de trois, ce dont l'actuel imprimeur, Douillier, n'a pas les moyens. Dans sa demande, Jobard  est soutenu par le Préfet à qui il devait déjà sa nomination de gérant du journal : il lui fait attribuer son brevet, malgré l'opposition de la direction de la Sûreté qui  trouve inutile de créer un nouveau brevet à Dijon. En 1867, il fonde avec l'appui du baron Thénard qui l'a depuis longtemps soutenu financièrement L'Impartial bourguignon qui fusionne en août 1868 avec l'Union bourguignonne pour devenir Le Bien public qu'il dirige jusqu'à sa mort.
Par la lithographie, il imprime des étiquettes de vin et diverses planches qui lui valent une médaille de 3e classe à l'Exposition universelle de Dijon en 1858, avec ce commentaire : "La maison Jobard fait bien et avec conscience ; les épreuves d'impression lithographiques et chromolithographiques sorties de ses presses sont là pour l'attester.".
En 1893, il cède la direction de l'imprimerie à son fils Paul, né le 19 mai 1860, qui travaille depuis plusieurs années dans l'imprimerie après avoir fait des études de droit. Il reprend aussi la direction du Bien public à la mort de son père. Il est président de l'Union des maitres imprimeurs de France. Il meurt assassiné, chez lui,  ainsi que son fils par un déséquilibré le 23 janvier 1907.

Bibliographie Sources: 

Archives Nationales F18 1892

Bibliographie de la France ou Journal général de l'Imprimerie et la Librairie, 1853, p. 352.
Noellat (Charles), Compte-rendu de l'Exposition universelle de Dijon, Dijon, 1859, p. 24.

 

Remarques: 
Revu E. P., 17/05/23.