ZANOTE Philippe, Alexandre

Nom: 
ZANOTE
Prénom: 
Philippe, Alexandre
Date de début d'activité: 
26/10/1852
Date de fin d'activité: 
29/04/1873
Ville - Département: 
Joigny (Yonne)
Successeurs: 
Informations personnelles: 

Il est né à Joigny le 1er mai 1831. Depuis un siècle, sa famille possède la seule imprimerie de la ville. Son père, Alexandre Zanote, avait été breveté imprimeur en lettres et libraire le 25 août 1829 et publiait la feuille d'annonces locale. À sa mort, sa veuve, née Antoinette Élisabeth Boulogne, avait repris imprimerie et librairie, brevetée le 21 mai 1841.  Philippe Alexandre a travaillé dans l'imprimerie avec sa mère. Il a un frère cadet Alphonse. Il a aussi un cousin, Henri Zanote, breveté à Montargis et connu pour ses opinions socialistes avant d'être arrêté, puis condamné en 1852 pour avoir, à Montargis, participé à l'insurrection contre le coup d'Etat.
Il devient maire de Joigny en 1888.

Informations professionnelles: 

Il demande à reprendre le brevet d'imprimeur en lettres de sa mère, le brevet de libraire allant à son frère Alphonse. Il demande aussi, par création, un brevet de lithographe. L'administration de la Librairie s'inquiète car ce nom ne lui est pas inconnu et le Préfet doit lui assurer que Philippe Alexandre Zanote est un "parent assez rapproché du sieur Zanote, ex-imprimeur à Montargis et l'un des insurgés de décembre les plus compromis, mais qu'il n'en partage  et n'en a jamais partagé les principes politiques. Il est au contraire  entièrement dévoué au gouvernement de S. A. I. le Prince-Président et, dès 1848, il en a donné des preuves en combattant par des publications les principes démagogiques qui étaient à l'ordre du jour dans tous les clubs." Visiblement, le Préfet de l'Yonne ne veut pas se mettre à dos un imprimeur solidement implanté à Joigny.
Il est l'imprimeur du Bulletin trimestriel de la Société d'agriculture de Joigny et du Journal judiciaire de la ville de Joigny que publiait déjà, depuis 1823, son grand-père. Il a la clientèle de la Mairie et de la sous-préfecture.
En 1857, il est poursuivi pour avoir commercialisé des exemplaires contrefaits de la célèbre Grammaire française de Chapsal et Noël ; sa bonne foi est reconnue, la vente a été faible (trois exemplaires), mais la peine (200 F de dommages et intérêts) a valeur d'avertissement.
Il emploie trois ouvriers.
Il laisse son imprimerie en 1874 à Émile Isidore Hamelin qui a épousé l'une des filles de son cousin Henri Zanotte.

Bibliographie Sources: 

Archives Nationales F18 2115 B

Le Maitron, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier     http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article180508