BOUGON Edme, Léon

Nom: 
BOUGON
Prénom: 
Edme, Léon
Date de début d'activité: 
21/12/1859
Date de fin d'activité: 
05/02/1861
Ville - Département: 
Avallon (Yonne)
Prédécesseurs: 
Successeurs: 
Informations personnelles: 

Il est né à Coulanges-sur-Yonne (Yonne) le 13 février 1820 ; son père était boucher. Il est typographe et habite Clamecy depuis 35 ans. Il est marié (sa femme est originaire de Clamecy) et père de famille. En 1851, à Clamecy, il aurait mené des perquisitions et une réquisition comminatoire chez un boulanger pour livrer du pain aux insurgés ; il est condamné à la transportation en Algérie, puis grâcié le 12 mars 1853. En 1858, après l'attentat de l'Opéra, il est déporté six mois en Afrique, mais rentre en France avant l'amnistie et obtient la permission de venir travailler à Paris chez Chaix.

Informations professionnelles: 

Quand il demande à reprendre les brevets d'Odobé, le Préfet écrit un rapport très négatif en rappelant les condamnations de Bougon ; au passage, il fait d'Odobé un portrait peu flatteur. Pour une raison mal connue, le Garde de sceaux intervient pour se porter garant de la bonne conduite future de Bougon et le Préfet s'incline. Les brevets sont accordés. Pourtant, Bougon, invoquant "des motifs sérieux d'intérêt", fait machine arrière et refuse de prêter le serment de fidélité obligatoire pour la remise des brevets. Il semble que le Préfet, tenace dans son hostilité, lui ait refusé  la publication des annonces judiciaires, source de revenus sur laquelle il comptait pour rentabiliser son achat. Bougon veut récupérer son argent et un procès l'oppose à Odobé, qui se termine par une transaction et la récupération par Odobé de son imprimerie et de son brevet.

Bibliographie Sources: 

Archives Nationales F18 2115 A

Poursuivis à la suite du coup d'État de 1851,  http://tristan.u-bourgogne.fr:8088/4DCGI/Fiche1851/3910

Remarques: 
Il semble qu'il faille prendre avec précautions le récit de ses malheurs que fait Bougon devant la commission de réparation instituée par la loi de 1881. S'il a bien été la victime de la répression napoléonienne pour sa participation à l'émeute de 1851 à Clamecy, puis de la vindicte du préfet de l'Yonne, il travestit certainement la vérité en affirmant qu'il a perdu 55 000 à 60 000 F dans la transaction avortée d'Avallon. Odobé affirmait avoir déboursé 25 000 F, ce qui semble déjà très cher, pour acquérir l'imprimerie cinq ans plus tôt. On peut douter qu'elle ait doublé de valeur en si peu de temps.