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Thérouanne, archéologie d’une ville abandonnée

 

L'enseignement de l'archéologie à l'École des chartes inclut une formation de terrain qui se déroule, depuis 1997, sur le chantier-école de Thérouanne dans le Pas-de-Calais.

Cette publication électronique présente le résultat des premières fouilles, menées de 1997 à 1999 dans le cadre de sondages, sous la direction de Mme Ghislaine Noyé, maître de conférences.

Ces fouilles, essentielles dans la formation de futurs conservateurs en charge du patrimoine culturel, n’auraient pu exister sans de nombreux soutiens, institutionnels ou personnels, au niveau local comme à Paris. Leur énumération complète serait trop longue ici. Toutefois, ne sauraient être passés sous silence le précieux concours de M. Gérard Fosse, chef du service régional de l’archéologie à la direction régionale des affaires culturelles du Nord-Pas-de-Calais, l’aide enthousiaste et indéfectible de M. Alain Chevalier, maire de Thérouanne, et l’accueil généreux réservé par la population de Thérouanne. Grâce à eux, le chantier-école de Thérouanne laisse, pour les générations d’étudiants qui s’y sont succédé, le souvenir d’un moment rare où recherche collective rimait avec convivialité.

La cité antique de Thérouanne se développa à partir du Ier siècle de notre ère sur le versant nord de la vallée de la Lys, à une quinzaine de kilomètres au sud de l'actuelle Saint-Omer. Siège d'un important diocèse, la ville devint au Moyen Âge un enjeu stratégique : sa proximité avec le comté de Flandre, allié de l'Angleterre, puis sa position d'enclave française en terre impériale lui valurent d'être le théâtre d'affrontements répétés. Démantelée et rasée sur ordre de Charles Quint en 1553, elle fut dès lors durablement abandonnée.


Carte de situation

 

Cette destruction systématique, qui a figé l'agglomération dans son état du milieu du XVIe siècle, tout en la préservant des grands travaux qui caractérisent l'urbanisme des siècles suivants, confère sa valeur particulière au site. Car la Thérouanne actuelle, qui s'est recréée tardivement, n'a pas repris tout de suite l'emplacement de la ville ancienne. Elle s'est d'abord massée au bas du coteau qu'occupait l'enceinte médiévale dont les contours sont encore parfaitement lisibles dans le paysage : les fossés qui bordaient la muraille, désormais plantés d'un double rideau d'arbres, dessinent, avec les vestiges des tours de flanquement, une sorte de cerf-volant dont la tête serait dirigée vers le nord-ouest. C'est dans ces limites, celles de la « Vieille ville », que plusieurs sondages ont été ouverts par l'École des chartes, dans la suite des fouilles effectuées par Camille Enlart un siècle auparavant à l'emplacement de la cathédrale.

 

Photographie aérienne du site de la « Vieille ville » de Thérouanne (cl. IGN)

 

La dispersion des archives, qui a suivi l'éclatement du diocèse en 1553, et la disparition probable de bon nombre d'entre elles au cours de la Guerre de Cent ans et des troubles qui ont suivi, expliquent de la maigreur du dossier archivistique. En revanche, la morphologie de cette place-forte chère au cœur des rois de France et les opérations militaires qui ont accompagné sa destruction ont assuré sa renommée, créant une vague d'intérêt durable dont rendent compte le nombre et la qualité de ses représentations figurées. On peut citer entre autres une vue cavalière de 1539 et quelques tableaux de scènes guerrières au nombre desquelles compte « La bataille des Éperons » (1513). Un plan levé par des géomètres assermentés à l'occasion des revendications territoriales opposant la France et l'Autriche en 1560 achève de donner un caractère exceptionnel à cet ensemble iconographique.

 

La ville gallo-romaine

Des raisons économiques et stratégiques, plus que défensives, ont dû présider au choix du site qui constitue, depuis l'Antiquité, un carrefour de routes importantes mais que sa position sur une pente dominée de tous côtés par des hauteurs rend difficilement défendable. Les photographies aériennes, particulièrement celles qui ont été réalisées à Thérouanne en 1976, année de grande sécheresse, ainsi qu'une série de découvertes casuelles et de fouilles de sauvetage ont permis de reconnaître le périmètre de la ville gallo-romaine, situé à la limite entre les trouvailles archéologiques de caractère funéraire et celles qui se rapportent à l'habitat.

 

Le réseau de routes romaines et médiévales desservant Thérouanne
(d'après R. Delmaire, Étude archéologique de la partie orientale de la cité des Morins, Arras, 1976, fig. 12 p. 138, et H. Bernard, « Remarques et hypothèses sur le développement urbain de Thérouanne (Pas-de-Calais) », Septentrion, fig. 3, p. 43).

 

Le cardo, qui traversait la ville en ligne droite, correspondait à l'une des deux routes qui reliaient alors, selon Strabon, la Méditerranée à la Manche et à la mer du Nord : encore dénommée actuellement « Chaussée Brunehaut », elle passait par Besançon et Arras, et rejoignait à Boulogne le second axe (ou « Voie d'Agrippa »), qui courait plus à l'ouest depuis Lyon (A-B). Au sortir de la ville, une voie ancienne, désignée en 1560 comme « La Leulenne », se détachait de la Chaussée Brunehaut pour se diriger vers le nord-est et Sangatte (M) ; elle constituait toujours au Moyen Âge un itinéraire très fréquenté se prolongeant au sud de l'agglomération par le « Chemin des Anglais » (G) qui se dirigeait aussi vers Arras en suivant un parcours différent. La Chaussée Brunehaut était par ailleurs rejointe au sud par une voie provenant d'Amiens (C) et au nord, à la période médiévale, par une route provenant de Saint-Omer (J).

Le decumanus, quant à lui, n'a pu jusqu'ici être reconnu avec certitude. Un certain nombre de routes transversales, flanquées de sépultures comme les précédentes, croisaient en effet l'axe Arras-Boulogne à Thérouanne, et la photographie aérienne a bien révélé l'existence, dans la ville, de plusieurs rues perpendiculaires au cardo et régulièrement espacées, dont certaines se sont conservées dans la topographie médiévale : ainsi la rue Notre-Dame, qui courait au sud de la cathédrale, pourrait correspondre à une route primitive menant de Cassel (N) à Montreuil (L). Mais les chercheurs tendent à identifier plutôt le decumanus à l'un des deux axes qui se prolongeaient en droite ligne dans la partie méridionale de l'agglomération antique :  la « Cauchie d'Ecques » (H), autre itinéraire provenant de Cassel, ou celui qui conduisait à Brimeux et à Rouen (D-E).

Le site de la ville antique constituait donc un carrefour extrêmement important. Ses limites correspondent peu ou prou à l'enceinte urbaine du XVIe siècle, mais elles débordent nettement celle-ci vers le sud, où l'habitat s'étendait sur la rive gauche de la Lys. C'est en partant de cette zone basse, depuis une petite île enserrée entre les deux bras de la rivière, où ont été retrouvés les vestiges d'un gué et d'un temple, que la ville se serait progressivement développée vers le haut du coteau.

La Thérouanne antique, qui figure sur l'Itinéraire d'Antonin au IIIe siècle et sur la Table de Peutinger au siècle suivant, devient au Bas-Empire le chef-lieu de la Morinie intérieure ; elle est sans doute alors pourvue d’une enceinte maçonnée, dont le tracé a été partiellement reconnu au nord-ouest de la ville médiévale (Bernard 1986b). Les fouilles entreprises à la fin du XIXe siècle et poursuivies au tout début du siècle dernier par Camille Enlart à l'emplacement du chœur de la cathédrale gothique ont été approfondies après 1960. Roland Delmaire y a mis en évidence une stratigraphie gallo-romaine précisément datée, qui se retrouve en différents endroits de la ville ; Honoré Bernard a également découvert, à l'emplacement supposé du quartier canonial, les vestiges de quelques édifices remontant à la même époque (Bernard 1974 et 1975).

La phase d'occupation la plus ancienne se caractérise, à partir du Ier siècle de notre ère, par des constructions de torchis sur armature de bois et des foyers installés dans des cavités. Les premières structures maçonnées sont mises en place sous les Flaviens : les plus importantes jusqu'ici découvertes sont deux corps de bâtiments parallèles au cardo et reliés par des ailes transversales, qui ont été retrouvés sous les cathédrales successives ; celui du nord comprenait au IIe siècle un hypocauste avec praefurnium et un peut-être un caldarium pourvu d'une abside à pans coupés. La technique de construction en est très homogène : les fondations reposent sur un lit de craie concassée tandis que les élévations, en retrait, sont caractérisées par des assises de petits moellons de calcaire équarris (Delmaire 1994).

La ville, relativement proche du limes, est ravagée à deux reprises dans la seconde moitié du IIe siècle, puis dans la seconde moitié du siècle suivant. À la suite du premier incendie, qui a touché toutes les zones jusqu'ici explorées, la plupart des bâtiments sont restaurés. Le second incendie, peut-être dû aux raids de 275-276, s’il est plus limité dans l’espace, provoque cependant l'abandon de nombreux édifices. Une dernière phase de destruction marque, entre la fin du IVe et le début du Ve siècle, la fin de la ville romaine sous sa forme antique : les bâtiments qui avaient jusque-là survécu sont alors abandonnés (Delmaire 1976 ; Bernard 1986b).

 

La ville médiévale

Thérouanne conserva pendant plusieurs siècles son enceinte du Bas-Empire, mais après les invasions normandes, le potentiel défensif du vieux castrum dut être considérablement amoindri. Dès avant 1122, un avoué édifia à l'intérieur du périmètre urbain un château fort qui fut détruit par le comte Charles de Flandre à la demande de l'évêque Jean Ier de Warneton (Bled 1902-1907, n° 472). La même tentative se reproduisit une vingtaine d'années plus tard, avec aussi peu de succès d'ailleurs : sur une plainte du nouvel évêque, Milon Ier, le comte Thierry ordonna en effet la destruction d'un autre castellum sur lequel s'était appuyé l'avoué Arnoul pour saccager la cathédrale après s'y être introduit en force et incendier les greniers de l'évêque et les maisons des chanoines. Le comte rappela à cette occasion qu'aucun château ne pouvait être édifié dans les limites de la ville sans le consentement de l'évêque, du chapitre et des barons, interdiction confirmée en 1181-1185 par une bulle pontificale (Duchet et Giry 1881, n° 68 et n° 344). Ces castella prenaient sans doute la forme de mottes entourées de fossés et portant une tour, comme celles qui sont décrites dans la Vita de Jean de Warneton de 1146-1147 (Holder-Egger 1888) ou dans la chronique de Lambert d'Ardres à la même époque (Mortet 1911, p. 313-315). Le chapitre de Thérouanne en possédait encore deux aux environs de Thérouanne au XIVe siècle (Duchet et Giry 1881, n° 279) et les vestiges de fortifications de terre restent nombreux dans la région.

Dans la première moitié du XIVe siècle, l'alliance entre la Flandre et l'Angleterre, et la position de Thérouanne à la limite septentrionale des possessions françaises, obligèrent Robert d'Upen, commandant chargé de la défense de la ville au nom du roi, à garnir de bretèches et de tours une maison où il pût se retrancher en cas d'attaque ennemie. L'évêque donna son accord, mais exigea en 1355 que ces éléments fortifiés soient détruits dès la paix revenue ou dès qu'une enceinte urbaine serait édifiée (Bled 1902-1907, n° 222). Sans doute faut-il voir dans cet ouvrage l'ancêtre du château-fort qui figure au nord-ouest de l'agglomération sur les plans et les vues cavalières du XVIe siècle.

 

Le château au nord-ouest de la ville (détail de la vue cavalière de 1539)

 

Dès 1303, Thérouanne et son église furent la proie des révoltés flamands (Laurière 1723, p. 382-383 ; Bled 1902-1907, n° 1980-1982), avant d'être plusieurs fois incendiées et pillées au cours du XIVe siècle, notamment après la défaite voisine de Crécy et pendant le siège de Calais (Bled 1902-1907, n° 2205). S'il faut faire la part de la rhétorique dans les continuelles demandes de financement formulées par le clergé pour la reconstruction de la cathédrale, les dégâts réels et répétés dont souffrit la ville ont bien été mis en évidence par les fouilles, et les habitants choisirent souvent la fuite, imités par l'évêque. Il fallut cependant attendre 1340 pour que Philippe VI ordonne de clore l'agglomération de fossés et de murailles, le roi s'engageant à payer le tiers de la dépense, le reste étant à la charge du chapitre, de l'avoué et des habitants (Bled 1902-1907, n° 2164). En 1347, des lettres du même roi portent abolition des impôts exigés indûment de la population de Saint-Omer, par l'évêque qui s'y était mis à l'abri, pour les fossés et fortifications de Thérouanne (Bled 1902-1907, n° 2211). Les travaux traînèrent jusqu'à la fin du XIVe siècle : l'argent manquait et plusieurs documents font état de taxes levées à cet effet, puis suspendues pour permettre aux habitants de reconstruire leurs propres maisons. Les chanoines ne manquèrent pas de s'en plaindre à plusieurs reprises (Bled 1902-1907, n° 2665 ; Duchet et Giry 1881, n° 300).

Les travaux reprirent en 1355 sous l'impulsion des évêques qui jouèrent, dès lors au nom du roi, un rôle de premier plan dans la gestion du financement et dirigèrent eux-mêmes certains travaux (Bled 1902-1907, n° 2279). En 1365-1366, un dépôt de pierres, mais aussi de sable et de chaux nécessaires à la fabrication du mortier, fut créé entre les portes de Saint-Jean et de Saint-Omer pour les maçons qui travaillaient au tronçon nord des murs. Ceux-ci furent couronnés d'ouvrages en bois, hourds et chemin de ronde, et renforcés à l'extérieur par un fossé (Bled 1902-1907, n° 2264). Les travaux, ralentis par une reprise des hostilités en 1370 (Bled 1902-1907, n° 2283) et par un incendie en 1389 (Bled 1902-1907, n° 2390), furent achevés peu après cette date (Duchet et Giry 1881, p. 364). Au XVIe siècle, l'enceinte était flanquée de tours semi-circulaires défendant en particulier les portes de la ville. L'une d'entre elles, désignée comme « la Patrouille », fut construite sur l'ordre de François Ier, qui finança le chantier confié à un architecte italien spécialisé en ouvrages militaires : elle présentait un plan polygonal et était surmontée d'une plate-forme pour l'artillerie (Bled 1902-1907, n° 2780).

Exclue des territoires cédés à Charles Quint par les traités de Madrid (1526) et de Cambrai (1529), base d'opérations enclavée en terre étrangère, Thérouanne fut prise une première fois en 1513 par le roi Henri VIII et l’empereur Maximilien. Une grande partie de la ville fut alors détruite par le feu, ainsi sans doute que le château. Assiégée de nouveau en 1537, date à laquelle l'abbaye toute proche de Saint-Jean-au-Mont fut réduite à l'état de ruines, et prise en 1553, elle fut alors rasée, de même qu’Hesdin, sur ordre de Charles Quint qui en décréta le démantèlement systématique, n'épargnant pas même la cathédrale.

Après sa destruction, la ville servit de carrière, où les habitants de Thérouanne et des environs vinrent récupérer les matériaux de construction les plus intéressants. Un four à chaux fonctionna même un temps sur le rebord interne du fossé, au nord-est de la ville. De cette période datent de grandes fosses de spoliation qui ont été creusées un peu partout à l'intérieur des murs, détruisant des pans entiers du bâti et de la stratigraphie.

 

Les premières fouilles

Le site de la ville abandonnée de Thérouanne fut loti et remis en culture au XVIIIe siècle, à l'exception de l'emplacement de la cathédrale et de celui de l'église Saint-Nicolas située à quelque distance au sud-est de la précédente. Depuis la fin du XIXe siècle, la « Vieille ville » a fait l’objet de plusieurs campagnes de fouilles qui ont principalement porté sur le chœur de la cathédrale et mis en évidence une stratigraphie couvrant un arc chronologique qui s’étend du Ier au XVIe siècle.

Le premier chantier fut ouvert par le Lillois Théry dans les années 1886-1890, mais les résultats n'en sont connus que par le biais de carnets de notes qu'a exploités Roland Delmaire (Delmaire 1976). Suivirent, de 1898 à 1906 environ, les fouilles de Camille Enlart, qui s'intéressait à la période de transition entre art roman et art gothique et mit au jour les fondations du chœur et du déambulatoire de la cathédrale, s'arrêtant au niveau du pavement le plus récent. Il n'exploita qu'une partie des informations recueillies dans un bref article (Enlart 1906) et dans son célèbre ouvrage sur les villes mortes du Moyen Âge, où il donne un plan des vestiges (Enlart 1920). Il laissa pour le reste une série de photographies, qui sont aujourd’hui conservées à la Bibliothèque municipale de Boulogne. Pierre Héliot s'intéressa ensuite au problème, proposant une reconstitution chronologique des différentes phases de construction de l'édifice, en grande partie fondée sur les sources écrites (Héliot 1950 et 1951-1953).

Dans les années soixante, Honoré Bernard reprit l'exploration du chœur de la cathédrale, qu'il poussa jusqu'aux niveaux de l'époque mérovingienne. L'entreprise était rendue délicate aussi bien par le contexte, perturbé par les fouilles anciennes, que par la complexité de la stratigraphie et l'état de délabrement des vestiges maçonnés, réduits à de maigres tronçons de murs par la destruction systématique de 1553 et par les pillages qui s'en étaient suivis. La fouille semble en outre avoir été effectuée, phénomène tout à fait courant à l'époque, hors de toute méthode stratigraphique. Les structures n'ont été datées que par comparaison avec des exemples connus, certains déjà étudiés par le chercheur, sans l'aide du mobilier archéologique. Les reconstitutions proposées, et notamment la superposition des groupes épiscopaux mérovingien et carolingien, restent très hypothétiques, et quelques problèmes ne seront sans doute jamais résolus (Bernard 1977, 1980a, 1981 et 1983). La fouille fut poursuivie en profondeur par R. Delmaire, qui a pu reconstituer l'histoire de la Thérouanne antique (Delmaire 1976 et 1994).

Plus récemment, H. Bernard ouvrit un autre sondage à quelque distance au sud-est du chœur sur une aire située au nord de l'actuelle base archéologique et présentée comme une partie du quartier canonial, bien que les sources écrites invitent en fait à placer celui-ci au nord de la cathédrale. Il y mit au jour les vestiges de maisons du XVIe siècle dont subsistaient notamment deux caves bien conservées (Bernard 1985a). L'ensemble, organisé autour de cours dont l'une se présentait comme une véritable aire à usage industriel, a fourni d'intéressants éléments de comparaison avec les vestiges qui ont été observés dans les sondages effectués par l'Ecole des chartes depuis 1997, tant pour les techniques de construction et l'organisation des espaces que pour la nature des activités artisanales qui s'y déroulaient.