CHARRIER Marius, Henri
n. 25 janvier 1812.
À la démission de Pouliguen (9 avril 1850) il est nommé architecte diocésain de Vannes. En 1853, Reynaud écrit à son sujet (compte-rendu du personnel) :
M. Charrier réside à Vannes et est architecte du département. Il a étudié l'architecture à Nantes chez un professeur dont le nom m'échappe. Sa comptabilité m'a paru convenablement tenue et je lui crois des connaissances suffisantes en ce qui est de la construction proprement dite ; mais je ne cacherais pas que, sous le rapport de l'art, il laisse beaucoup à désirer. L'évêque paraît en faire grand cas".
Le 30 juillet 1876, plusieurs députés dont Léon Bienvenue et Beaussire écrivent au ministre pour soutenir la candidature de Charrier au poste de Luçon en exprimant l'inconvénient que représente le fait que Lisch soit chargé en même temps de Luçon, Dijon et Amiens. Le 3 juillet 1879, Beaussire écrit à nouveau : « Signalons que si un ecclésiastique du diocèse de Luçon avait émis des plaintes contre Charrier concernant la construction de bâtiments diocésains (le séminaire de Nantes), les résultats de l'enquête avaient été favorables à Charrier » ; il indique en outre que Charrier est l'élève et l'ami de Vaudremer.
Le 29 février 1880, le préfet de la Vendée appuie de nouveau la candidature de Charrier « qui serait accueillie avec la plus vive satisfaction par l'unanimité du parti républicain et recevrait encore... en dehors des préoccupations des partis, l'approbation de tous les hommes impartiaux ». Cette nomination aurait une « véritable signification politique ».
Le 11 mars 1880, Charrier est nommé architecte diocésain de Luçon en remplacement de Lisch nommé à Angoulême. Dans le même temps, le préfet du Morbihan dénonce un important surcoût dans le chantier du séminaire de Vannes, notamment à l'exécution de décors inutiles et ne figurant pas au devis primitif (20 mai 1850).
Le 8 juillet 1880, le ministre écrit au préfet en envisageant de ne plus faire appel aux services de Charrier :
Non seulement je ne puis admettre que M. Charrier ait fait emploi, sans y être préalablement autorisé, des fonds réservés pour les imprévus, mais les moyens auxquels il propose de recourir pour compenser les dépenses résultant des travaux dispendieux qu'il a exécutés en dehors de son projet ne sont pas de nature à pouvoir être acceptés.
Le 12 octobre 1880, Charrier démissionne du poste de Luçon.
- F19 7230 et 7232.
- Thieme et Becker, VI ; Sauer, XVIII.
- Thomine, 1995.
Voir aussi : LISCH Jean, Juste, Gustave ; POULIGUEN ; REYNAUD François, Léonce.
Autres architectes concernés : FILUZEAU Abel ; LOUÉ Victor, Auguste ; VAUDREMER Joseph, Auguste, Émile.